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Rennes-le-Château - Nouvelle d'Hercule Navarrau-Arsa "J'ai Fait un Rêve !"

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Rennes-le-Château - Nouvelle d'Hercule Navarrau-Arsa "J'ai Fait un Rêve !" Empty Rennes-le-Château - Nouvelle d'Hercule Navarrau-Arsa "J'ai Fait un Rêve !"

Message par Her Jeu 23 Juin - 11:51

Nouvelle "J'ai Fait un Rêve !" par Hercule Navarrau-Arsa
Fuenterrabía, le 13 Août 2009


Bonjour à tous,

J’ai oublié de vous raconter une histoire curieuse qui m’est arrivée, il y a deux semaines …

En fait d’histoire, c’est un rêve que j’ai fait, ou plutôt un songe qui avait comme un petit quelque chose de prémonitoire.

C’était un songe nocturne dans le sens ou l’action se déroulait sous la voûte étoilée audoise par une belle nuit de septembre.

J’étais monté au village de Rennes-le-Château vers les deux heures du matin pour y effectuer, à l’abri des regards indiscrets, une petite vérification sur un dossier que je conservais précieusement dans mon cœur et sous le coude, depuis une bonne quinzaine d’années. Je crois qu’aujourd’hui les temps sont mûrs pour effectuer cette vérification en récupérant un petit dépôt laissé par l’Abbé à l’intention d'un futur chercheur et fils spirituel. En effet, je sais de source sûre que l’Abbé a caché en un certain endroit un coffre métallique bitumé contenant pour preuves de son histoire quelques bijoux anciens et un manuscrit rédigé de sa main ; un mémoire en forme de testament spirituel relatant et expliquant par le détail les raisons de ses nominations à Alet, au village du Clat et à Rennes-le-Château, sur les pas d’un de ses prédécesseurs et ancien curé du Clat et de Rennes, l’Abbé Antoine Bigou. Ce document explique aussi précisément les différentes recherches entreprises pour remettre au jour un trésor caché-là dans les souterrains défensifs de l’ancienne forteresse wisigothe de l'antique Rhedae et à l'abri dans le Tombeau des Seigneurs de Rennes situé sous l’église paroissiale Sainte Marie-Madeleine. C’est son prédécesseur, Antoine Bigou qui eut en charge de déposer en ces lieux les fortunes du clergé local réfractaire et en partance pour l'exil en Catalogne espagnole, juste avant son départ pour l’Espagne durant la Terreur de la Grande Révolution. Le plus prestigieux de ces dépôts était le trésor de Monseigneur Richard Dillon, dernier Archevêque de Narbonne, mais il contenait aussi quelques autres fortunes des hautes autorités de l’Eglise locale, de Monseigneur de la Cropte de Chantérac, dernier Evêque d'Alet et de certains de ses subordonnés. Ce dépôt contenait aussi une partie du trésor de l'Evêché d'Alet, des reliquaires précieux et les archives du diocèse…

Beaucoup de chercheurs et de personnes malveillantes pensent de l’Abbé Bérenger Saunière qu’il était un personnage rustre vénal et libidineux. Bien au contraire, j’affirme pour ma part qu’il était d’une dignité, d’une sagesse, d’une finesse d’esprit et d’une intelligence peu commune.

Mais revenons à mon rêve !… J’avais emprunté à des amis de Brugairolles une bonne vieille 4L Renault bien cabossée et immatriculée dans l’Aude. En atteignant le belvédère de Rennes-le-Château, je décidais de garer discrètement mon véhicule en contre bas du village bien à l’abri des regards indiscrets. J’avais apporté avec moi un petit sac de toile solide que je portais en bandoulière et dans lequel j’avais rangé 4 ou 5 outils que j’avais précautionneusement enroulés dans des chiffons pour éviter d’éventuelles sonnaille nocturne en cas de fuite précipitée ; un marteau, un burin, deux vieux tounevis, un pied de biche petit modèle, une paire de gants et une bonne lampe de poche...

Cette nuit-là, à Rennes, le fond de l’air était doux et agréable et au firmament la lune presque pleine diffusait une clarté inespérée…
Après avoir écouté s’apaiser au loin les aboiements des chiens du village et la nuit reprendre sa respiration paisible en mille petits bruits, je grimpais furtivement vers l’entrée du village. Aussitôt, je m’engageais à droite vers le chemin de ronde pour contourner le village en passant sous l’aile nord du château de manière a n’être vu par personne et conserver mon incognito…

Ayant atteint le cimetière puis passé l’orangeraie, je contournais le rempart du domaine jusqu’à Magdala. Arrivé là, tapi dans l’ombre lunaire de la tour de garde, je fis une pause de quelques minutes pour reprendre mon souffle et tendre l’oreille pour écouter les bruits de la nuit... Le village dormait à poings bien fermés… Tout semblait calme, paisible et reposé…

Je repris ma progression silencieuse jusqu’à la villa Béthanie pour ensuite remonter à gauche vers le porche de l’église…

Mais arrivé à hauteur de la statue de la Vierge de Lourdes sur le pilier, je dus soudain m’immobiliser car il m’avait semblé entendre des voix… Je me tenais près de la statue de Notre Dame de Lourdes illuminée d'une douce clarté lunaire, retenant ma respiration pour mieux ces voix... Non ! ce n'était pas cette voix douce et maternelle que la jeune Bernadette avait entendue à la grotte de Massabielle… Les voix que j'entendais étaient très étouffées et me parvenaient à peine audibles, elle semblaient être celles de deux hommes… Je tendais encore l’oreille pour scruter chaque bruit de la nuit et écouter d’où pouvait provenir ces voix.

Elles ne semblaient provenir ni du jardin du Calvaire ni du reposoir mais plutôt de l’autre côté, de la cour du presbytère. Je m’approchais à pas de loup : le portail du presbytère était grand ouvert. Je n’arrivais toujours pas à distinguer les paroles car ces noctambules nous jouaient un remake de « Cris et Chuchotements ». Il n’y avait personne dans la cour du presbytère, mais dans la pâle clarté de lune, je vis que la dalle en béton qui obstruait l’entrée du puit avait été largement repoussée pour en dégager l’accès : des cordes et une échelle de corde avaient été arrimées à une ferrure scellée dans le mur du domaine et elles plongeaient dans les profondeurs du trou béant et sombre du puit…

Tout à coup j’entendis une voix irritée et forte, une voix que je connaissais bien et que j’aurais reconnue entre mille… enfin pas vraiment une voix, mais plutôt une gueule ! et même une très grande gueule ! Je dirais même mieux une gueule tellement infernale qu’elle en valait quinze a elle-seule : « C’EST QUOI CE BORDEL ??? J’AI DE LA MERDE JUSQU'A LA CEINTURE !!!... »
L’autre voix que je ne reconnus pas lui répondit sur un ton plus étouffé : « - CHUT ! tais-toi ! On va nous entendre !... »

La première voix était la voix bien connue d’un chercheur de Rennes qui avait la triste réputation de me donner de violentes migraines après dix minutes d’écoute de ses conférences durant lesquelles il alignait une multitude d'affirmations gratuites sans jamais y apporter la moindre preuve...

Ces deux chercheurs avaient voulu, en primeur, vérifier par eux-mêmes, si le puit du presbytère servait bien de ventilation permanente au réseau de souterrains qui conduisaient au Tombeau des Seigneurs de Rennes…

Pas mécontent et même amusé d’avoir surpris en flagrant délit ces deux chercheurs qui s'étaient introduits de manière illégale dans une propriété privée, je décidais aussitôt de les enfermer dans leur propre piège… Et immédiatement sans plus réfléchir aux conséquences, je décrochai de leur ancrage mural, cordes et échelle pour laisser tomber l’ensemble au fond du puit… Et à ce moment-là j’entendis un vacarme d’outre-tombe monter des entrailles de la terre, un peu comme un volcan que l’on croyait trop vieux reprendre soudainement son activité et qui, dans une imprévisible et violente éruption se met à vomir lave, nuée ardente et scories incandescentes… le tout agrémenté des cris d’une âme damnée, une voix horrible et menaçante proférant une volée des pires jurons dignes d’un Bérurier dans un roman de San Antonio :
« PUTAIN CON ! J’AI TOUT PRIS SUR LA TRONCHE ! QUEL EST LE SALAUD QUI NOUS A FAIT UN COUP PAREIL ?!...
- Bordel, tu ne vas pas la fermer ta grande gueule !
- JE VAIS LUI CASSER LA GUEULE AU GRAND SALOPARD QUI NOUS A FAIT CELA !
- Merde ! Tais-toi ! Tu vas réveiller tout le village... On ne va pas passer la nuit dans cette fosse sceptique… Je téléphone à ma femme pour qu’elle vienne nous tirer de là… Bordel, mon téléphone ne capte pas dans ce trou… etc. »

J’en avais assez entendu et rapidement, en pouffant de rire, j’ai repris le chemin du retour sans demander mon reste…
En partant j’aperçu quelques fenêtres des maisons voisines qui s’éclairaient les unes après les autres…
Pour le coup, tout le village avait été réveillé par les vociférations bruyantes de l'affreux…
à l'image de la longue clameur plaintive qui nous rappelle étrangement la légende d’une des peintures de Saint Sulpice :
« RETIRE-MOI DE LA BOUE QUE JE N’Y RESTE PAS ENFONCE !... »

Discrètement j’ai quitté le village en préférant me diriger vers Coume-Sourde et Rennes-les-Bains pour éviter de tomber nez à nez sur la brigade de la Maréchaussée de Couiza qui alertée par les gens de Rennes, devait à cette heure matinale, grimper à fond de train sous la lueur bleutée des gyrophares vers le village de Rennes, pour prêter main-forte aux habitants et arrêter les dangereux fouilleurs clandestins…

Tout à coup un bruit strident un bruit horrible que je connaissais bien, non pas une sirène de véhicule de Gendarmerie ou de Pompiers… Mais la sonnerie de mon réveil qui m’appelait au dur labeur quotidien…

C’est ainsi que je fus arraché brutalement à ce rêve étrange et pénétrant…

Mais curieusement durant la journée qui suivit, je me sentais dans une excellente forme avec un moral du feu de Dieu, et par moment, en revivant les scènes agitées de la nuit passée, j’étais pris d’un incontrôlable et douloureux fou rire.

Et mon coffret Saunière ? Visiblement ce n’était pas encore l’heure de la mise au jour (ou à la nuit) de cet indice de la plus grande importance…

Mais finalement, pour éviter d’être de nouveau dérangé, j’y reviendrais plutôt un jour de pluie car il paraît que la pluie est source d’inspiration pour les poètes, les écrivains et les chercheurs de rêves…

– FIN –

Avis au lecteur :
Pour des raisons
bien faciles à deviner,
toute ressemblance de personnages,
de lieux et de situations racontées dans ce récit
serait purement fortuite et non conforme à une quelconque réalité.

P.S. 1 : Pour en revenir au puit du presbytère dont je ne sais s’il s’agit d’un vrai puit ou plutôt d’une citerne de récupération des eaux de pluie, j’avais oublié de vous dire qu’à l’époque de l’exploitation de l’Hôtel « La Tour » par Noël Corbu, ce dernier avait eu la mauvaise idée de réutiliser ce puit pour y faire la fosse septique de l’hôtel.

P.S. 2 : J’ai appris récemment que lorsque l’on rêvait à des situations dans lesquelles apparaissait de la merde en grande quantité, c’était un signe bénéfique et annonciateur d’importantes rentrées d’argent…


Meilleures pensées
Hercule Navarrau-Arsa
Her
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