Défense de Notre Foi Catholique - Le Combat Spirituel
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE :: DEFENSE DE NOTRE FOI, DE LA SAINTE EGLISE ET DU SAINT PERE
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Défense de Notre Foi Catholique - Le Combat Spirituel
http://ab2t.blogspot.com/2011/01/baionettes-intelligentes.html
mercredi 26 janvier 2011
Baïonnettes intelligentes
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
J'ai aimé la formule de Georges Sorel que nous donne l'anonyme de 22 H 51 : les armées révolutionnaires étaient constituées d'individualistes... féroces. Leurs victoires sont celles des "baïonnettes intelligentes". Il y a les canons de Gribeauval commandés par Louis XV et Louis XVI (de mémoire). Mais il y a aussi le sang français - non pas celui d'une race, mais celui d'une certaine façon d'être ensemble... qui n'existe qu'en France. "Heureux comme Dieu en France" dit le proverbe yiddish. "Je vois un Français à genoux, je vois un homme libre à genoux" comme Péguy le fait dire à son Dieu.
Et cela peut faire réfléchir sur l'obéissance. Je pense à un long article du Père Labourdette sur le sujet dans la Revue thomiste (de mémoire vers 1953 : c'était un autre monde). Il expliquait : "l'obéissance, c'est la vertu du bien commun".
Saint Thomas confirme son disciple. Dans la Somme théologique (Ia 96 4), il dit : "L'homme, par sa nature, n'est pas ordonné à son semblable" : homo ex natura sua non ordinatur ad alterum. Naturellement, l'homme n'a pas envie d'obéir et ce n'est pas pour lui une nécessité ou un désir de nature. Quoi qu'en dise Aristote, il n'existe pas d'"escalves par nature".
Pourquoi obéissons-nous, jusqu'à la mort s'il le faut, comme peuvent en témoigner ces baïonnettes intelligentes ?
La réponse de Labourdette est magnifique : nous obéissons à cause du bien commun, soit que nous en pressentions l'urgence sans en connaître les impératifs, soit que nous en devinions les conditions. Dans tous les cas, l'obéissance est une vertu qui est premièrement dans l'intelligence, comme l'enseigne saint Thomas (il y a une question disputée dans le de Veritate sur ce sujet, en plus des articles de la Somme théologique dans la IIaIIae).
La force des armées françaises a toujours été l'obéissance intelligente (le coeur intelligent comme dit Finkielkraut). Encore fallait-il un (vrai) commandement pour cela, comme on le constata en 14, où les officiers généraux pistonnés parce que francs maçons (cf. l'affaire des fiches) firent perdre des... centaines de milliers d'hommes. Il faut bien avouer que l'armée française a été magnifique, malgré les erreurs lourdes du haut commandement (Dien Bien Phu). Mais - et c'est encore vraie en Afghanistan d'après un rapport terrible de l'aumônier du 2ème REP - on a du mal, la République a du mal à former de vrais chefs. Elle en est restée à Clemenceau : "la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires".
Il y a une autre institution qui devrait travailler la question des "baïonnettes intelligentes", et c'est l'Eglise bien sûr. lorsque l'obéissance tient lieu de... foi, on assiste en 30 ans au plus grand chambardement que l'Institution ait connu dans son histoire. Au nom de l'obéissance !
De même que l'obéissance est la vertu du bien commun au plan temporel, je crois que l'on peut dire, au plan spirituel, que l'obéissance est la vertu de ce qui nous unit tous : la vertu de la charité. Qu'est-ce qu'une obéissance qui ne proviendrait pas de la charité ? Une vertu informe. Une vertu absurde. Et, comme dit sainte Catherine de Sienne dans son Dialogue, qu'est-ce qu'une charité qui n'est pas réglée par... la prudence ? (la prudence, dans son vocabulaire, c'est ce qu'elle appelle la "discrétion" : le choix intelligent des moyens en vue de la fin). Sainte Catherine nous met en garde : la charité sans la discrétion n'est rien.
En tout cas, naturel ou surnaturel, on en revient toujours au même point : loin de dispenser de l'intelligence, l'obéissance du chrétien (en particulier dans les situations tendues ou éprouvantes) est le plus bel acte d'intelligence dont il soit capable : celui qui l'ordonne non seulement à son bien propre, mais, comme dit encore saint Thomas après Aristote, à quelque chose de plus divin : le bien commun, et en l'occurrence le bien commun surnaturel, le bien commun de l'Eglise.
Fasse le Ciel que l'Eglise puisse être servie, dans le terrible combat spirituel d'aujourd'hui, par quelques baïonnettes intelligentes ! le chaos actuel demande... des soldats de l'an II !
mercredi 26 janvier 2011
Baïonnettes intelligentes
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn
J'ai aimé la formule de Georges Sorel que nous donne l'anonyme de 22 H 51 : les armées révolutionnaires étaient constituées d'individualistes... féroces. Leurs victoires sont celles des "baïonnettes intelligentes". Il y a les canons de Gribeauval commandés par Louis XV et Louis XVI (de mémoire). Mais il y a aussi le sang français - non pas celui d'une race, mais celui d'une certaine façon d'être ensemble... qui n'existe qu'en France. "Heureux comme Dieu en France" dit le proverbe yiddish. "Je vois un Français à genoux, je vois un homme libre à genoux" comme Péguy le fait dire à son Dieu.
Et cela peut faire réfléchir sur l'obéissance. Je pense à un long article du Père Labourdette sur le sujet dans la Revue thomiste (de mémoire vers 1953 : c'était un autre monde). Il expliquait : "l'obéissance, c'est la vertu du bien commun".
Saint Thomas confirme son disciple. Dans la Somme théologique (Ia 96 4), il dit : "L'homme, par sa nature, n'est pas ordonné à son semblable" : homo ex natura sua non ordinatur ad alterum. Naturellement, l'homme n'a pas envie d'obéir et ce n'est pas pour lui une nécessité ou un désir de nature. Quoi qu'en dise Aristote, il n'existe pas d'"escalves par nature".
Pourquoi obéissons-nous, jusqu'à la mort s'il le faut, comme peuvent en témoigner ces baïonnettes intelligentes ?
La réponse de Labourdette est magnifique : nous obéissons à cause du bien commun, soit que nous en pressentions l'urgence sans en connaître les impératifs, soit que nous en devinions les conditions. Dans tous les cas, l'obéissance est une vertu qui est premièrement dans l'intelligence, comme l'enseigne saint Thomas (il y a une question disputée dans le de Veritate sur ce sujet, en plus des articles de la Somme théologique dans la IIaIIae).
La force des armées françaises a toujours été l'obéissance intelligente (le coeur intelligent comme dit Finkielkraut). Encore fallait-il un (vrai) commandement pour cela, comme on le constata en 14, où les officiers généraux pistonnés parce que francs maçons (cf. l'affaire des fiches) firent perdre des... centaines de milliers d'hommes. Il faut bien avouer que l'armée française a été magnifique, malgré les erreurs lourdes du haut commandement (Dien Bien Phu). Mais - et c'est encore vraie en Afghanistan d'après un rapport terrible de l'aumônier du 2ème REP - on a du mal, la République a du mal à former de vrais chefs. Elle en est restée à Clemenceau : "la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires".
Il y a une autre institution qui devrait travailler la question des "baïonnettes intelligentes", et c'est l'Eglise bien sûr. lorsque l'obéissance tient lieu de... foi, on assiste en 30 ans au plus grand chambardement que l'Institution ait connu dans son histoire. Au nom de l'obéissance !
De même que l'obéissance est la vertu du bien commun au plan temporel, je crois que l'on peut dire, au plan spirituel, que l'obéissance est la vertu de ce qui nous unit tous : la vertu de la charité. Qu'est-ce qu'une obéissance qui ne proviendrait pas de la charité ? Une vertu informe. Une vertu absurde. Et, comme dit sainte Catherine de Sienne dans son Dialogue, qu'est-ce qu'une charité qui n'est pas réglée par... la prudence ? (la prudence, dans son vocabulaire, c'est ce qu'elle appelle la "discrétion" : le choix intelligent des moyens en vue de la fin). Sainte Catherine nous met en garde : la charité sans la discrétion n'est rien.
En tout cas, naturel ou surnaturel, on en revient toujours au même point : loin de dispenser de l'intelligence, l'obéissance du chrétien (en particulier dans les situations tendues ou éprouvantes) est le plus bel acte d'intelligence dont il soit capable : celui qui l'ordonne non seulement à son bien propre, mais, comme dit encore saint Thomas après Aristote, à quelque chose de plus divin : le bien commun, et en l'occurrence le bien commun surnaturel, le bien commun de l'Eglise.
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