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La Ruine de l'Europe - Faillite et Banqueroute Européenne

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Message par Her Jeu 12 Mai - 7:01

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/lue-dans-son-organisation-actuelle-est-condamnée.html

L’UE, dans son organisation actuelle, est condamnée
Posted: 11 May 2011 12:32 AM PDT
C'est le constat fait sur Polemia :

"Notre élite politique aussi le sait, mais elle le tait soigneusement. Il faut la comprendre, faire pièce à la vérité signifierait sa chute [...] L’euro, ce moteur de croissance zéro, ne sera bientôt plus qu’une poudre de comète, abîmée dans le vaste charnier d’une oligarchie supranationale qui s’est trop tôt rêvée toute-puissante. [...] Formidable entropie qui engloutira tout de l’utopie sans-frontiériste : l’euro et Schengen imploseront simultanément. L’effet de sidération qu’engendrera cette implosion dans les opinions publiques se traduira par une série de révolutions politiques internes. Un basculement que tous les sondages annoncent et dont 2012 va dramatiquement préciser les contours. [...] Et pourtant, nombre de politiques avisés, défaits par le référendum de Maastricht, nous avaient mis en garde : cette autodestruction était inscrite dans le programme génétique même de l’UE et de l’idéologie supranationale. Nous serions nous bornés à une Europe des Douze, fondée sur des coopérations bilatérales, seule solution pour aboutir à terme à un ensemble politique et économique stable et cohérent, que nous n’aurions pas eu à redouter un naufrage aussi radical. Persistance des Cassandres. Inutile désormais de chercher à sauver un vaisseau-amiral dont la coque est trouée. La situation ne nous laisse d’autre choix que de nous préparer à abandonner l’embarcation. L’épreuve sera douloureuse à court terme mais salvatrice à moyen terme."

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Commentaire d'Hercule : Tant que nos députés Européens peuvent encore profiter du système et le vampiriser, il semble pour eux ne pas y a pas de raison que cela cesse... mais comme dit le proverbe : Les meilleures choses ont une fin...

" La terre entière, continuellement imbibée de sang, n'est qu'un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu'à la consommation des choses, jusqu'à l'extinction du mal, jusqu'à la mort de la mort.
(Joseph de Maistre - Les soirées de Saint-Pétersbourg).


Dernière édition par Hercule le Dim 19 Juin - 10:59, édité 2 fois
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Message par Her Jeu 19 Mai - 7:46

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/la-bureaucratie-pléthorique-du-fmi.html

18 mai 2011

La bureaucratie pléthorique du FMI

L'économiste Guy Sorman tire un bilan sans concession du passage de Dominique Strauss_Khan au FMI :

"DSK [...] s'est attaché l'affection du personnel en restaurant le FMI comme vaste bureaucratie internationale. Crise ou pas crise, et politicien avant tout, DSK voyait grand. La crise fut une aubaine : DSK essaya de positionner le FMI en gouvernement économique mondial. Bloqué par les Américains, les Chinois et les Allemands, il n'y parvint pas mais, grâce à un lobbying actif, il obtint le renforcement de ses ressources. Sous DSK, le FMI prospéra. Au bénéfice de qui ? De lui-même et de son Directeur général. Mais contribua-t-il à résoudre, voire à limiter, la crise financière mondiale ? DSK aurait voulu prêter tous azimuts aux pays en difficulté : à l'exception de petits pays comme la Hongrie, cela lui fut justement refusé par le G8 et le G20. Les gouvernements se sont opportunément souvenus que les prêts du FMI sont rarement remboursés et qu’ils perpétuent donc les causes foncières de la faillite.

Faute de prêter directement, DSK aura beaucoup encouragé les gouvernements et les banques centrales à secourir les pays les plus mal gérés, la Grèce en particulier. Or, on savait au FMI depuis des années que les comptes grecs étaient truqués : sauver les Etats voyous par des prêts de faveur, ce fut la politique du FMI dans les années 1980, avec laquelle DSK voulait bizarrement renouer. Certes, le FMI posait des conditions à ses prêts mais ces conditions n'étaient jamais respectées (sauf par des gouvernements très sérieux comme la Corée du Sud) et le FMI n'avait aucun moyen de les imposer.

Au total, on comprend comment le management du FMI par DSK servait DSK et sa bureaucratie : on ne voit pas en quoi il conduisait vers un régime financier mondial plus rationnel ? Et DSK, politique oblige, n'osa jamais s'attaquer aux manipulations du Yuan par le gouvernement chinois, bien qu'il s'agisse là d'un facteur essentiel des déséquilibres mondiaux. [...] le FMI est avant tout une bureaucratie en quête désespérée d'une mission."

Posté le 18 mai 2011 à 08h40 par Michel Janva
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Message par Her Sam 28 Mai - 23:29

http://www.atlantico.fr/decryptage/euro-crise-systemique-dettes-souveraines-crise-106317.html

ATLANTICO - UN VENT NOUVEAU SUR L'INFO

Economie
Publié le 26 mai 2011

Zone euro : vers la crise systémique

Surprise : alors que la crise des subprimes de 2008 avait été gérée en grande partie par les pays membres du G8, Christine Lagarde en tête, le programme du G8 de Deauville, les 26 et 27 mai, ne parle pas des dettes souveraines et des menaces de défaillances associées... du moins en façade. Mais en coulisses, les risques de défaillance de la Grèce préoccuperont bien des chefs d'Etat.

Par Philippe Herlin
Philippe Herlin est chercheur en finance, chargé de cours au CNAM.
Il est l'auteur de Finance : le nouveau paradigme (Eyrolles 2010) pour lequel il a reçu le prix spécial du jury du 24e prix Turgot en 2011.

Désormais on ne peut plus parler de crise « périphérique » pour la zone euro, comme si les problèmes de dette publique se limitaient à la Grèce, l’Irlande et le Portugal, ce qui est déjà beaucoup soit dit en passant. Il faut désormais parler de crise systémique. En effet l’agence de notation Standard & Poor’s vient, non pas de dégrader, mais de « mettre sous surveillance négative » les notes de l’Italie et de la Belgique. Dans le même temps l’Espagne fait face à des manifestations monstres et le gouvernement a subi un désaveu cinglant lors des dernières élections ; on dit aussi que les banques régionales sont loin d’avoir révélé tous leurs engagements dans l’immobilier, en chute libre depuis la crise.

Ouvrons une parenthèse : oui, les agences de notation sont éminemment critiquables, elles sont en situation d’oligopole (seulement trois acteurs), n’ont pas vu venir la crise des subprimes, réagissent souvent en retard et accentuent les tensions, etc. Mais elles font partie du jeu, leurs notes influencent les investisseurs, les marchés les écoutent, il faut faire avec. Pour ne pas dépendre d’elles, il ne fallait pas autant s’endetter, mais c’est un peu tard désormais.

L’Union européenne a déjà beaucoup de mal à gérer le cas de la Grèce (faut-il restructurer la dette ou pas, suivant quelles modalités ?), on imagine la panique si l’Espagne et l’Italie entraient dans la danse… Avec ces deux pays on change d’échelle, le Fonds de soutien européen allié au FMI ne serait peut être pas de taille ! Le gouvernement Berlusconi vient d’annoncer un plan de rigueur de 40 milliards d’euros, sera-ce suffisant ? Standard & Poor’s indique que c’est surtout la faible croissance du PIB (1 % sur 2011) qui pose problème.

Mais la crise systémique concerne aussi les banques et les sociétés d’assurances. Après avoir une nouvelle fois rabaissé la note de la Grèce, Standard & Poor’s a ensuite dégradé la dette du Crédit Agricole et celle de Groupama, très engagés dans ce pays. Cela a tout juste fait deux lignes dans la presse, des millions de Français sont pourtant concernés. « Le bons sens près de chez vous » disait une publicité de la banque qui a eu l’excellente idée, en 2006, d’acheter la quatrième banque grecque, Emporicki (personne ne savait, à l’époque, que les comptes publics étaient truqués ?). Groupama détient deux milliards d’euros d’emprunts grecs, et aussi du papier irlandais, espagnol, italien… « Faire face aux risques d’aujourd’hui » disait un ancien slogan de la compagnie d’assurance, qui aurait du se l’appliquer à elle-même.

Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a déclaré qu’une restructuration de la dette grecque s’apparenterait au « scénario de l’horreur ». Pense-t-il aux conséquences sur le système bancaire français ? Certainement.

Le défaut précipité d’un pays européen provoquerait des faillites bancaires en série, ce serait un choc au moins comparable à la faillite de Lehman Brothers le 15 septembre 2008. Pour l’instant les pays de l’Union européenne ne font que repousser le problème et nier sa gravité, comme pour les subprimes en 2007.

PS : Les grands artistes ont toujours un regard d’avance, comment pourrait-on visuellement et physiquement se représenter la dette souveraine mondiale qui menace de nous engloutir ? Pour désigner l’Etat, le penseur libéral Hobbes avait utilisé la métaphore du Léviathan, ce monstre marin colossal évoqué par la Bible. Leviathan, c’est aussi le nom de l’œuvre fascinante du plasticien Anish Kapoor au Grand Palais, sorte de gigantesque bulle protéiforme envahissant la fragile et complexe nef du Grand Palais (métaphore de la société ?) et menaçant, si elle grandit encore, de la faire exploser…
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Message par Her Jeu 16 Juin - 20:27

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/les-eurosceptiques-ont-eu-raison-sur-toute-la-ligne.html

15 juin 2011

Les eurosceptiques ont eu raison sur toute la ligne

Entretien exceptionnel de l'économiste Jean-Jacques Rosa au Figaro :

"[V]ous ne pouvez pas appliquer la même politique monétaire, c'est-à-dire le même taux de change et le même taux d'intérêt, à des économies dont les trajectoires et les structures sont différentes. Notre économie n'évolue pas de la même façon que celle de la Grèce ou de l'Allemagne: les taux d'inflation divergent, les phases conjoncturelles ne coïncident pas, et il n'y a pas de taux de change idéal et unique, globalement applicable. Le taux de change détermine vos exportations et vos importations, il est lui-même lié aux taux d'intérêt, et si vous n'avez pas le bon change par rapport aux conditions de votre économie, cela pénalise votre croissance. Tel est le point fondamental. La monnaie unique est un fiasco pour les économies nationales qu'elle a privées d'un amortisseur de crise essentiel dans les remous de la grande récession. Les eurosceptiques ont donc eu raison sur toute la ligne en cernant les nuisances à venir de la monnaie unique, mais la victoire de la raison a quelque chose d'amer. [...]

Faut-il des Etats-Unis d'Europe? C'était l'objectif des fédéralistes, mais une telle construction n'est pas possible pour des raisons de fond. Les Etats-Unis se sont constitués au XIXe siècle, dans un contexte d'impérialisme et d'extension territoriale des nations. Un siècle et demi plus tard, et particulièrement depuis la révolution de l'information des années 1970-1980, nous observons l'exacte tendance inverse. L'Empire soviétique a éclaté. Les nations se fragmentent, on l'a vu en Europe de l'Est, et les nations qui ne comportent que quelques millions d'habitants sont le plus souvent prospères. Ainsi des pays nordiques, de la Suisse, du Canada ou de la Nouvelle-Zélande. Grâce à l'ouverture des marchés mondiaux et à la révolution de l'information, au lieu d'être un handicap, la petite dimension est devenue un avantage. Et les plus petits pays sont nécessairement plus ouverts au commerce extérieur. Dans un monde de libre circulation, même si elle vient d'un tout petit pays, une entreprise peut se développer et vendre sur tous les marchés de forts volumes à faible coût.

Une Europe fédérale aboutirait donc, selon vous, à une régression ?

Regardez l'Histoire: après la Première Guerre mondiale, dans une économie où les marchés étaient fragmentés et le protectionnisme de règle, le calcul économique consistait à dire: puisqu'il n'y a plus d'accès à un marché mondial, nous devons avoir notre grand marché impérial. Telles ont été les politiques de la Grande-Bretagne et de la France. Ces temps-là sont révolus. Il vaut mieux vendre partout dans le monde plutôt que de se limiter à un sous-ensemble régional. [...]

Le peuple va-t-il pour autant réclamer la suppression de l'euro ?

Je ne le pense pas dans l'immédiat, parce qu'il faut d'abord comprendre qu'une très large part de nos difficultés provient de cette erreur économique majeure, ce qui nécessite une assez bonne connaissance des mécanismes monétaires. Mais il n'est pas nécessaire d'être un expert pour sentir que quelque chose ne va pas et comprendre que nous faisons fausse route.

Que répondez-vous aux économistes qui voient dans l'abandon de l'euro une porte ouverte sur l'apocalypse ?

L'Etat et les entreprises ayant des dettes libellées en euros détenues à l'étranger, sortir de la monnaie unique et dévaluer le nouveau franc soutiendrait l'activité mais majorerait le poids de cette dette, exprimée désormais en francs. Les charges des contribuables et des entreprises en seraient alourdies, ce qui, en sens inverse, ralentirait la croissance. On pourrait alors envisager de ne rembourser ces dettes que pour partie (un défaut partiel de paiement), mais alors les créanciers internationaux ne nous feraient plus confiance, d'où difficulté accrue de trouver du crédit à l'étranger. Les taux d'intérêt augmenteraient, ce qui pénaliserait les finances publiques et l'activité des entreprises.

Tels sont les principaux arguments des tenants de la monnaie unique. À cela deux réponses: en abaissant le coût de nos produits à l'étranger, la dévaluation stimulera la croissance, et nous donnera par conséquent davantage de moyens pour le service de la dette. La seconde réponse est conditionnelle: dévaluer l'euro préalablement à l'instauration d'un nouveau franc nous procurera tous les avantages de la dévaluation, mais sans majorer la dette extérieure. En effet, il ne sera plus nécessaire de dévaluer le nouveau franc après la sortie de l'euro, puisque la dépréciation de ce dernier aura déjà reconstitué notre compétitivité. Il n'y aura donc pas de nécessité de dévaluer le franc proprement dit, ni par conséquent de majoration de la dette extérieure. La solution est là: dévaluer la monnaie unique pour en sortir ensuite sans dommages. Ce n'est nullement une utopie. Aujourd'hui, l'euro vaut à peu près 1,42 dollar. Lorsqu'il a été créé, c'était à parité: un dollar contre un euro. Il est même tombé à un moment à 0,85. Abaisser son prix en dollars n'est donc pas impossible à réaliser. [...]

La France peut-elle concrètement retourner à une monnaie nationale ?

Tous les pays issus du démembrement de l'URSS l'ont fait. Du rouble, ils sont passés à des monnaies nationales. Dans les années 1990, après la scission de la République tchèque et de la Slovaquie, j'ai posé la question au président tchèque Vaclav Klaus de la difficulté de créer ainsi sa propre monnaie. Il m'a répondu en exactement deux mots: «Une semaine»... En une génération, une soixantaine de pays sont sortis d'une union monétaire. Aussi, lorsqu'on nous présente cette proposition comme une sorte d'horrible et exceptionnel fantasme, il faut bien prendre conscience qu'elle n'a rien que de très banal. Aujourd'hui, la monnaie est essentiellement scripturale, concrètement, des comptes en banque. Du jour au lendemain vous décrétez que votre compte de 3000 euros est désormais de 3000 francs..."

Posté le 15 juin 2011 à 21h44 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 16 Juin - 21:11

"LE CAPITALISME A L'AGONIE"... ET APRES?
Par Laura Raim - publié le 17/03/2011 à 09:25
L’Expansion.com

Le capitalisme est-il vraiment à l'agonie ? Les capitalistes en tout cas se portent bien...
Paul JORION :

Au début des années 1930, aussi, la Bourse allait soudain beaucoup mieux. C'est un effet de surface. On a déplacé des sommes énormes des Etats vers les banques. Ce n'est donc pas un miracle si elles vont mieux. Mais rien n'a changé.
La concentration de patrimoine est encore pire en 2011 qu'en 2008.
Les banques continuent de créer de nouveaux produits dérivés, le high frequency trading se porte mieux que jamais.
Le système en arrière plan est aussi fragile que juste avant la crise.
On le voit aujourd'hui avec la crise de la dette des Etats en Europe, qui est loin d'être réglée.
Le capitalisme a déjà connu des crises, qu'il a su surmonter...
Paul JORION :
Oui. Dans les années 1930, c'est Keynes qui a sauvé le capitalisme en mettant la priorité sur le plein emploi, seule antidote à la déflation et à la surproduction. La Chine peut encore miser sur cela. Mais dans les pays développés, l'informatisation et la hausse de la productivité sont telles qu'il n'y a tout simplement pas assez de travail pour tout le monde. On parle aux Etats-Unis du "new normal" en matière de chômage. On n'aura plus jamais des taux de chômage en dessous de 5%. Et pourtant, on a encore besoin de travail pour tirer des revenus pour vivre...
Le capitalisme pourrait donc disparaître, comme le prédisait Marx?
Paul JORION :
Marx se distingue effectivement des économistes modernes car il est le seul à envisager la possibilité que le capitalisme puisse disparaître. Là où nos visions diffèrent, c'est sur l'analyse des causes de sa disparition. Marx l'explique par une baisse tendancielle du taux de profit. Or on constate aujourd'hui qu'au contraire les taux de profits augmentent fortement.
La fragilité du capitalisme vient à mon avis plutôt de déséquilibres profonds qui ont à voir avec l'absence des ressources là où elles sont nécessaires, absence qui entraîne la croissance du crédit, qui entraîne à son tour la concentration du patrimoine.
Car ceux qui ont de l'argent "en trop" le prêtent en échange d'intérêts à ceux qui en ont besoin pour consommer. Ce qui fragilise l'économie.
En effet, d'un côté les riches cherchent à placer leur excédent d'argent et se consacrent à la spéculation tandis que les ménages les moins fortunés entrent dans une spirale de surendettement.
Par quoi le capitalisme pourrait-il être remplacé ?
Paul JORION :
Marx imaginait que le système serait remplacé par une dictature du prolétariat puis un système sans classe. C'était une utopie, dont les tentatives d'application ont - on pouvait le craindre - été catastrophiques. Je ne sais pas ce qui viendra après. Pour le moment rien de précis ne se dégage.
Mais nous sommes dans une période d'intense réflexion prérévolutionnaire, comme en 1788...
Je ne considère pas pour autant qu'il soit nécessaire d'en passer par une révolution pour tout remettre à plat : à la veille de sa mort, Saint-Just pensait que la violence révolutionnaire aurait pu être évitée si l'on avait mis en place sans tarder de nouvelles institutions.
Par où peut-on commencer ?
Paul JORION :
Il faut empêcher la concentration du patrimoine et non pas la permettre pour ensuite tenter de récupérer des miettes par des politiques fiscales. Il faut donc taxer le travail le moins possible tout en taxant fortement les revenus du patrimoine ainsi que le patrimoine lui-même.
Mais empêcher la concentration du patrimoine et le recours au crédit qui va avec passe aussi par l'augmentation des salaires.
Jean Claude Trichet disait justement qu'il ne fallait surtout pas augmenter les salaires...
Paul JORION :
C'est parce qu'aujourd'hui, quand un dirigeant d'entreprise augmente les salaires, il répercute ce coût sur les prix à la consommation. Il y a donc risque d'inflation.
Mais il pourrait très bien ne pas toucher au prix et compenser la hausse de salaires en baissant la rémunération des dirigeants et des actionnaires.
Seulement ça, c'est complètement tabou.
Le G20 tente quand même d'impulser des réformes pour éviter une nouvelle crise...
Paul JORION :
Sur certains points, le G20 va dans le bon sens.
Sur la réforme du système monétaire international, cela va prendre du temps, mais on semble enfin se diriger vers un système plus équilibré. La volonté de GEITHNER d'instaurer des limites à l'excédent ou au déficit de la balance courante de chaque pays est bonne.
Elle s'inspire du système du BANCOR préconisé par KEYNES : le pays qui importe trop est obligé de dévaluer sa monnaie et à l'inverse celui qui exporte trop doit l'apprécier.
Constatez vous aussi des progrès en matière de régulation financière ?
Paul JORION :
Pas du tout.
Les économistes et des régulateurs ne cessent de répéter que la transparence résoudra tout.
L'idée étant qu'avec une bonne transparence, il n'y a pas besoin de réguler.
Ils s'accrochent encore à cette théorie complètement fausse de l'anticipation rationnelle des marchés.
De toute façon, que la théorie soit fausse ou pas,
cela ne change rien au fait que les financiers n'accepteront jamais qu'il y ait vraiment de la transparence puisque c'est grâce à l'opacité, grâce à l'asymétrie d'information, qu'ils réalisent des profits.
Les DARK POOLS ont par exemple été créés expressément pour permettre aux gros investisseurs d'agir dans l'ombre et d'empêcher les courtiers de placer leurs propres ordres avant les leurs et les petits intervenants de se placer dans leur sillage.
Et il n'est pas question de supprimer ces DARK POOLS.
Une réforme efficace de la finance commencerait par faire une chose :
interdire le foyer-même de la spéculation, ces paris sur les fluctuations de prix qui font circuler du capital en circuit fermé, entre gagnants et perdants d'un pari.
Non seulement cet argent n'est pas disponible pour la consommation et la production dans l'économie réelle mais la spéculation génère aussi un risque systémique en créant de longues chaînes de créanciers interdépendants.
Enfin, elle pénalise de manière injustifiée les producteurs quand le prix spéculatif est exagérément bas,
et les consommateurs quand il est exagérément haut.
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Message par Her Lun 20 Juin - 18:13

http://ladettedelafrance.blogspot.com/

samedi 18 juin 2011

Crise grecque : nos comptes en banque sont-ils en danger ?

Crise grecque : nos comptes en banque sont-ils en danger ?, mon nouveau texte pour Atlantico.

Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Publié par Par Philippe Herlin

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vendredi 10 juin 2011

Le mois de juillet sera chaud

Finalement le plan d’aide à la Grèce dont nous parlions dans notre précédent billet n’est pas encore validé, loin de là. Déjà considéré comme trop petit, il faudra sans doute le doubler pour atteindre 120 milliards d’euros, les députés allemands viennent d’en accepter le principe. Cependant l’Allemagne et la BCE s’opposent sur l’idée d’une restructuration limitée de la dette publique grecque, Berlin y est favorable quand Jean-Claude Trichet le refuse catégoriquement, il est vrai que l’Eurosystème serait alors en grand danger. Chacun sait pourtant que la Grèce ne pourra jamais rembourser sa dette actuelle et que la restructuration est inévitable. C’est également ce que pense le Crédit Agricole (exposé à la Grèce à hauteur de 24,5 milliards d’euros !), bien placé pour le savoir (il a acheté l’une des principales banques du pays, Emporiki), mais a-t-il les reins suffisamment solides pour supporter ce choc ? De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis font face à deux échéances cruciales : 1) la nécessité de relever le plafond d’endettement du pays d’ici le 2 août et 2) la fin du « Quantitative easing 2 » le 30 juin, « autrement dit, la Fed va arrêter ses achats de bons du Trésor, alors que depuis l'automne dernier elle a épongé 70 % à 80 % du papier émis par l'État fédéral pour financer son déficit », qui va acheter ce « papier » ensuite, personne ne sait vraiment. Le tout dans un contexte de ralentissement de la pseudo reprise en cours depuis 2010. Les mécanismes sont en place pour faire exploser l’euro et le dollar courant juillet ; bien sûr normalement ça n’arrivera pas, on rajoutera une couche supplémentaire d’endettement public, mais cela ne réglera rien sur le fond, et le risque systémique augmente encore…

Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Publié par Par Philippe Herlin

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lundi 6 juin 2011

Plan de sauvetage de la Grèce : un sursis, mais jusqu’à quand ?

Plan de sauvetage de la Grèce : un sursis, mais jusqu’à quand ? mon nouveau texte pour Atlantico. A lire aussi, Subprimes 2 : la vengeance des propriétaires, sur le Foreclosure gate.

Addendum : Grèce:banques françaises exposées(BRI)
Un grand bravo, incontestablement !

Philippe Herlin
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vendredi 3 juin 2011

Nuages sur les USA

Après Standard & Poor’s en avril, c’est au tour de Moody’s de froncer les sourcils, pas en mettant sur surveillance négative la dette, comme S&P, mais en exprimant ses craintes si le plafond d’endettement n’est pas relevé. Autre compte à rebours : la fin du Quantitative easing de la Fed le 30 juin. Qui va acheter la dette que la Fed ne rachètera plus ? Personne ne sait vraiment… Une solution sera certainement trouvée (un accord au Congrès, un QE3 ?), mais le mal est plus profond. Comme nous le disions il y a un an, il n’y a pas de reprise, aux Etats-Unis et ailleurs dans les pays développés, seulement beaucoup d’argent public (dépenses budgétaires + monétisation) pour un faible retour en termes de croissance du PIB : 7,28 dollars de dépensés pour 1 dollar de croissance selon Zero Hedge. Et une nouvelle récession semble de plus en plus plausible.

Philippe Herlin
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Publié par Par Philippe Herlin

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lundi 30 mai 2011

Grèce : l’Eurosystème en danger ?

L’Eurosystème cékoidon ? On en a parlé ici, c’est la structure qui réunit la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales. La BCE est la banque centrale mais pas unique de l'Europe, chaque pays a voulu garder sa banque centrale, qui possède donc une certaine autonomie, par exemple (au hasard), pour acheter de la dette grecque de façon à délester ses propres banques nationales de ces produits risqués. Voici un système bancal : pourquoi cette autonomie et pour quelles responsabilités ? Les règles sont-elles les mêmes pour toutes les banques centrales nationales ? Il n’y a donc pas que la BCE qui a un bilan dégradé, mais également les différentes banques centrales d'Europe. Selon un gérant de Pimco Europe (un des plus gros fonds d’investissement du monde), l’Eurosystème serait exposé à la dette grecque à hauteur de 135 milliards d’euros ! C’est plus que ses fonds propres (capital et réserves : 81 milliards d’euros), ce qui veut dire qu’un défaut de la Grèce met par terre l’Eurosystème ! D’où la panique qui s’accroît - encore - concernant la Grèce, et l’UE lui demande maintenant de privatiser tout ce qu’elle peut en catastrophe. Encore une illusion, il y a peu d’actifs de grande valeur et le plus important (le port du Pirée) a déjà été vendu aux Chinois. Et pendant ce temps, l’Irlande rentre dans le même scénario que la Grèce en demandant une rallonge…

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jeudi 26 mai 2011

Zone euro : vers la crise systémique

Zone euro : vers la crise systémique, mon nouveau texte pour Atlantico.

A signaler également (merci au commentaire de BA) : la commissaire grecque de l’UE évoque le risque que son pays quitte l'euro.

Philippe Herlin
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samedi 21 mai 2011

Espagne, Italie… le krach obligataire approche

Alors que le cas de la Grèce est encore loin d’être réglé, et que sa dette est désormais considérée comme spéculative par l’agence de notation Fitch, voici que l’Espagne et l’Italie pointent leur nez. La première fait face à des manifestations monstres essentiellement portée par les jeunes, dont la moitié est au chômage, tandis que la seconde voit la note de sa dette placée sous surveillance négative par S&P, prélude à une dégradation. Quand on voit que l’Union européenne n’arrive pas à se dépêtrer de la Grèce, on imagine la panique si l’Espagne et l’Italie sont à leur tour affectés par la crise de la dette souveraine ! Le dollar ne va pas mieux et, depuis quelque temps, les marchés dérapent, la situation générale s’aggrave (lire cette analyse de Pierre Leconte).

Les grands artistes ont toujours un regard d’avance, comment pourrait-on visuellement et physiquement se représenter la dette souveraine mondiale qui menace de nous engloutir ? Pour désigner l’Etat, le penseur libéral Hobbes avait utilisé la métaphore du Léviathan, ce monstre marin colossal évoqué par la Bible. Leviathan, c’est aussi le nom de l’œuvre fascinante du plasticien Anish Kapoor au Grand Palais, sorte de gigantesque bulle protéiforme envahissant la fragile et complexe nef du Grand Palais (métaphore de la société ?) et menaçant, si elle grandit encore, de la faire exploser. A voir, absolument (des photos et le site de l’expo).

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Message par Her Mer 22 Juin - 16:21

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/dans-les-médias-anglo-saxons-la-messe-est-dite-pour-leuro.html

21 juin 2011

Dans les médias anglo-saxons, la messe est dite pour l'euro

L'ancien ministre des Affaires étrangères travailliste britannique Jack Straw a déclaré, lors d'une question au gouvernement Cameron hier aux Communes :

"Ce gouvernement [...] doit reconnaîttre que cette zone euro ne peut pas survivre, et que c'est la responsabilité du gouvernement britannique d'être franc avec le peuple britannique quant aux perspectives alternatives." "Si l'euro dans sa forme actuelle doit s'effondrer, ne vaut-il pas mieux que cela arrive rapidement plutôt qu'après une lente agonie ?"

Globalement, l'ensemble de la presse anglo-saxonne se rallie à cette idée (Daily Ticker, Trading Graphs)

Posté le 21 juin 2011 à 08h27 par Michel Janva
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Message par Her Mer 22 Juin - 20:41

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Economie/Comment-les-Europeens-s-adaptent-a-l-austerite-_NG_-2011-06-22-666449

22/6/11 - 14 H 54 MIS À JOUR LE 22/6/11 - 18 H 42
Comment les Européens s'adaptent à l'austérité
Les dirigeants de l'Union européenne se réunissent vendredi 24 juin pour harmoniser leur riposte à la crise grecque. "La Croix" a enquêté sur les mesures pouvant amortir les chocs sociaux.

En Grèce, les « indignés » campent toujours sur la place Syntagma à Athènes.
Des pistes pour une austérité soutenable commencent à émerger. Face aux restrictions budgétaires, la demande de justice sociale prend de l’ampleur. Mais le sentiment antieuropéen monte dans les pays du Nord.

Des pistes pour une austérité soutenable commencent à émerger. Face aux restrictions budgétaires, la demande de justice sociale prend de l’ampleur. Mais le sentiment antieuropéen monte dans les pays du Nord.

Ils étaient seulement quelques milliers de manifestants, mardi 21 juin, devant le Parlement grec à Athènes, pour protester contre la politique d’austérité appliquée depuis un an dans le pays, au moment où le gouvernement socialiste dirigé par Georges Papandréou obtenait la confiance des députés, qui devraient logiquement adopter, la semaine prochaine, un deuxième plan de rigueur, condition pour obtenir le cinquième versement de l’aide internationale accordée en mai 2010

Des manifestations devraient cependant émailler la semaine, tandis que les « indignés » campent toujours sur la place Syntagma. Le Portugal, également sous perfusion internationale, a, de même, connu ce type de protestations, inspirées de son voisin espagnol. Les signes de mécontentement social sont aussi perceptibles en Grande-Bretagne. Dans ce pays peu enclin à descendre dans la rue, les syndicats appellent à manifester le 30 juin contre l’actuelle cure d’amaigrissement, plus importante qu’à l’époque du thatchérisme.

Beaucoup d’Européens semblent résignés. Pour autant, la grogne sociale peut-elle se répandre en Europe ? « Les nombreuses réactions de rue en Grèce m’interpellent, a reconnu lundi 20 juin Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe. Nous ne pouvons pas ne pas les entendre. Le peuple grec a besoin d’espoir pour respirer. »

OUTILS DE « SOUTENABILITÉ SOCIALE »
Existe-t-il une « version sociale » de la rigueur, dans une Europe engluée dans la crise des dettes souveraines ? Pour Philippe Martin, professeur d’économie à Sciences-Po Paris, la rigueur « suscite forcément des souffrances » en Grande-Bretagne, Irlande, Grèce, Portugal… Inévitable selon lui, cette stratégie n’exclut pourtant pas la préoccupation sociale.

Premier instrument : « Il faut viser les économies les plus justes, en épargnant au maximum les dépenses sociales et d’éducation. Or, en Grèce, ces postes budgétaires ont été taillés sans toucher, jusqu’ici, aux crédits militaires, qui sont pourtant les plus élevés d’Europe, en pourcentage du PIB ! » L’idée fait son chemin. Absente du premier plan de rigueur de Georges Papandréou voilà un an, la réduction du budget des armées figure en bonne place dans le deuxième programme.

Autre outil de « soutenabilité sociale » : une bonne répartition du fardeau. « L’enjeu, c’est la justice sociale, insiste Jérôme Creel, économiste à l’OFCE. Les gouvernants ont tendance à toujours taxer les salariés et les agents publics, car ils sont faciles à contrôler.

En Grande-Bretagne par exemple, les sacrifices sont concentrés sur les fonctionnaires et le gel des investissements publics, alors que rien n’est demandé à l’industrie financière de la City… Cet exemple illustre bien, par ailleurs, le sentiment d’injustice des citoyens, qui ont l’impression de payer pour une crise dont ils ne sont pas responsables. »


BESOIN DE TEMPS
Certains experts estiment, d’autre part, que les efforts seraient mieux acceptés s’ils étaient davantage étalés dans le temps. « L’économie grecque et les finances publiques auront besoin d’au moins dix ans pour se redresser. Le retour à l’équilibre budgétaire d’ici à 2014 est irréaliste », affirme un économiste de banque.

Certaines voix n’hésitent pas à remettre en cause le principe même de la rigueur, car, dénonce Gaël Giraud, chercheur à l’École d’économie de Paris, « elle conduit au démantèlement des services publics et s’avère économiquement contre-productive », les hausses d’impôts et les baisses de salaires nourrissant la récession.

Le rapport annuel du département des affaires économiques et sociales de l’ONU, publié mercredi 22 juin, redoute ainsi que « les mesures d’austérité prises par certains pays comme la Grèce et l’Espagne face à un endettement public excessif (…) rendent la reprise plus fragile ».

Les responsables européens prennent en compte cet argument. Comme Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a plaidé mardi pour un déblocage accéléré des fonds du budget de l’Union alloués à la Grèce, par exemple, afin de lui laisser des moyens de relancer son économie.

L’EUROPE A SON RÔLE À JOUER
Un rôle accru de l’Europe pourrait également contribuer à alléger la facture en mutualisant les efforts et en élargissant les perspectives d’avenir.

Sans remettre en cause la responsabilité des États en difficultés, Bernadette Ségol, secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), plaide pour « émettre des titres obligataires à l’échelle européenne, afin que ces pays puissent emprunter à des taux raisonnables et stimuler leur activité. À défaut, on pourrait au moins lancer des grands travaux européens. Il faut imaginer des actions positives qui donnent des perspectives, et pas seulement des réductions ! ».

Reste que les dirigeants des pays du Nord doivent eux aussi compter avec leur opinion publique, où montent le sentiment antieuropéen et les risques de crise politique. En mai, le commissaire européen aux affaires économiques Olli Rehn avait évoqué « une certaine fatigue » à aider les pays fragiles.

Pour Bernadette Ségol, « il faut redire aux Allemands, aux Finlandais et aux Néerlandais qu’ils n’ont pas versé un euro aux pays en difficultés dans la crise actuelle. Au contraire, ils encaissent des intérêts sur les sommes prêtées ! La pédagogie est fondamentale. »

L’Allemagne pourrait jouer un rôle moteur en Europe, ajoute Jérôme Creel à l’OFCE. « Vu sa bonne santé, elle pourrait mener une politique budgétaire souple en redistribuant du pouvoir d’achat à ses citoyens. Cela aurait un effet d’entraînement sur toute l’activité européenne. L’austérité est plus facile à supporter si elle n’est pas menée, simultanément, partout en Europe.»

MARIE DANCER

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Message par Her Jeu 23 Juin - 15:37

http://www.cheminade2012.fr/Sarkozy-et-Merkel-creusent-la-tombe-de-l-Europe

Sarkozy et Merkel creusent la tombe de l’Europe
lundi 20 juin
Déclaration de Jacques Cheminade

Paris, le 19 juin 2011 – Sarkozy et Merkel creusent la tombe de l’Europe. Il y a quelques jours, j’ai lancé un appel à une alliance franco-allemande pour l’adoption d’un Glass-Steagall global et une refondation de l’Europe basée sur la souveraineté d’Etats-nations servant les objectifs communs de l’humanité et non ceux des méga banques et des méga sociétés d’assurance. Aujourd’hui, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont engagé la France et l’Allemagne dans la voie opposée, celle de leur propre destruction sous prétexte de sauver un système de l’euro qui est devenu un mort-vivant.

En effet, ce n’est pas le renflouement de la Grèce qu’ils ont décidé mais celui des banques multinationales qui sont les créditrices de la Grèce. L’économie et le peuple grec sont, eux, livrés à la destruction des capacités de production, au saccage social et au dépouillement de leurs biens. Dans ces conditions, en tentant d’éviter une contamination financière en chaîne de tout le système européen actuel, ils ne font que détruire sa substance. Bientôt le Portugal et l’Irlande, puis la Belgique, l’Italie et l’Espagne, et enfin la France et l’Allemagne elles-mêmes subiront rapidement le même destin que la Grèce si l’on reste dans la même logique prédatrice.

Au sein du système en effet, le renflouement financier ne peut qu’aboutir au règne des faux monnayeurs et à l’hyperinflation, et le refus d’intervenir à un effondrement économique, les deux options étant perdantes. La seule solution est de sortir d’un système autodestructeur, non par un repli national monétariste ou par un fédéralisme impérial, mais par le tarissement des spéculations en imposant le principe de Glass-Steagall qui les prive de ressources et les condamne à une faillite méritée.

Aux Etats-Unis, un projet de loi sur le Glass-Steagall a été déposé à la Chambre des représentants. En même temps, le viol par Obama de la Constitution américaine dans la guerre lancée en Libye et du principe de l’intérêt général (General Welfare) dans sa politique sociale rendent la perspective de sa destitution de plus en plus probable. En Europe, l’on commence à prendre conscience que le risque souverain, c’est à dire la faillite des Etats, est après les subprime la seconde manifestation de la GRANDE CRISE mais cette fois avec des conséquences globalement fatales pour le système. En même temps, les armées française et britannique manqueront bientôt de munitions et de moyens logistiques pour mener leurs opérations en Libye.

Peut-on espérer que les aveugles se mettent à voir ? Je ne le crois malheureusement pas, c’est pourquoi je mène ma campagne présidentielle en intervenant comme si j’occupais une place où les autres ont manifesté une incapacité destructrice dont les conséquences deviennent criminelles. Il y a urgence, et des deux côtés du Rhin le sommeil de la raison règne au milieu d’une révolution.

Jacques Cheminade
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Message par Her Dim 26 Juin - 6:51

http://www.libertepolitique.com/actualite/54-international/6872-leuro-en-ballotage-de-moins-en-moins-favorable

International
L'Euro en ballotage de moins en moins favorable
24 Juin 2011

REVUE DE PRESSE - Les temps changent pour l'euro, dont l'avenir s'assombrit, ainsi qu'en témoignent des avis convergents qui évoquent sa disparition sans états d'âmes : une mutation de la parole publique qui pourrait constituer une étape vers des événements monétaires d'ampleur. La Fondation de Service Politique livrera prochainement son analyse de cette situation.

Il semble de moins en moins incongru d'évoquer une fin possible, ou probable, voire souhaitable, de la monnaie unique européenne. Le sujet n'est plus la seule marotte de Marine Le Pen, qui lui valait les avis tranchés d'une bonne partie de la presse économique française. Ainsi dans le Financial Times, l'analyse publiée le 13 juin par l'économiste Nouriel Roubini, enseignant à la New York University qu'on présente comme « l'un des (rares) économistes à avoir prédit la crise économique et financière mondiale de 2008 », a-t-elle fait grand bruit.

Vu de New York

Selon son analyse, la pression qu'exerce la dette sur économies les plus faibles de la zone euro est susceptible de faire exploser l'union monétaire, et en révèle les failles masquées. « L'Union économique et monétaire n'a jamais rempli les conditions d'une 'zone monétaire optimale'" », explique-t-il, et n'a pas non plus chercher à s'en rapprocher, bien au contraire. Avec de profondes différences de compétitivité, conjuguées à des politiques fiscales et économiques divergentes, les membres de l'Union n'ont pas accompli les « réformes structurelles » qui auraient permis la consolidation de l'euro. L'union monétaire s'est faite sans union politique et budgétaire.

Désormais, la possibilité de restaurer la compétitivité économique dans les pays de la « périphérie », soit la Grèce, le Portugal, l'Irlande ou l'Espagne passe d'après Roubini par une sortie de l'euro, le retour aux monnaies nationales, et une dépréciation massive. Or, juge l'économiste, si un tel scénario est jugé « inconcevable aujourd'hui », il pourrait devenir inévitable dans la perspective des cinq ans à venir. Cette analyse n'est pas nouvelle de sa part, puisqu'on pouvait par exemple déjà en rencontrer des prémisses en septembre dernier mais les évènements récents, et plus particulièrement la crise grecque, viennent évidemment l'étayer.

Vu de France

A partir d'une analyse très comparable, la même semaine, l'économiste français Jacques Rosa jugeait pour sa part, dans le Figaro Magazine, que « les eurosceptiques ont eu raison sur toute la ligne en cernant les nuisances à venir de la monnaie unique, mais la victoire de la raison a quelque chose d'amer. » Parlant d'un « contresens économique », il s'interroge : pourquoi avoir « choisi de s'engouffrer dans cette nasse ? » Ce qui est en cause, selon lui, c'est la pression d'une « coalition de dirigeants politiques, d'élites administratives, de responsables du grand patronat » qui ont agi comme un « cartel » poursuivant ses propres intérêts.

La perspective des conséquences désastreuses que l'on évoque en réponse à toute évocation de l'abandon de l'euro ne le convainc pas. Car si Rosa reconnaît que la dévaluation qui suivrait le retour au franc, tout « en abaissant le coût de nos produits à l'étranger », ce qui stimulerait la croissance, risque aussi d'alourdir les « charges des contribuables et des entreprises » en réponse à la majoration de la dette, il voit une autre issue : « évaluer l'euro préalablement à l'instauration d'un nouveau franc », ce qui « procurera tous les avantages de la dévaluation », sans les inconvénients.

Le passage concret de l'euro à une nouvelle monnaie nationale n'est pas non plus, selon son analyse, une réelle difficulté : « Tous les pays issus du démembrement de l'URSS l'ont fait. (...) En une génération, une soixantaine de pays sont sortis d'une union monétaire. Aussi, lorsqu'on nous présente cette proposition comme une sorte d'horrible et exceptionnel fantasme, il faut bien prendre conscience qu'elle n'a rien que de très banal. » La probabilité, pour Jean-Jacques Rosa, est que cela se termine « mal pour l'euro », mais sans qu'on puisse déterminer qui s'en sortirait bien, avec des « configurations potentielles des choix de chacun des 16 partenaires de la zone (…) trop nombreuses » pour deviner le scénario.

« Néanmoins, juge-t-il, il y a urgence », d'autant que la situation s'apparente désormais selon lui à une « guerre de sécession » interne au continent européen. En effet, la logique de centralisation et de construction d'un « super-Etat continental » ayant échoué car « impraticable », le mouvement de reflux inverse est enclenché, qui va voir s'opposer non « pas uniquement des Etats entre eux, mais des populations soucieuses de leur niveau de vie, d'une part, et des Trésors publics, grandes banques et grandes entreprises, d'autre part, qui entendent défendre jusqu'au bout leur avantage d'emprunteurs et leurs cartels intra-européens. »

Vu d'Allemagne

La perspective d'une fin de la monnaie unique européenne se retrouve aussi dans la presse allemande. Ainsi Der Spiegel analyse-t-il sans émotion le point où en sont rendus les « dirigeants de la zone euro », qui « depuis quatorze mois, multiplient les plans de sauvetage », et surtout, « évitent (...) de se rendre à l’évidence » : « tel qu’il a été conçu, écrit l'hebdomadaire allemand, l’euro n’existe plus, et l’union monétaire européenne ne fonctionne plus. Ce qu’il faut, c’est un plan B. »

En effet, de plus en plus, la crise de la dette s'avère un facteur de déstabilisation politique majeur : « une ligne de fracture court à travers tout le continent, séparant ceux dont les besoins d’argent sont croissants de ceux qui doivent les financer. (...). L’unité européenne, un projet politique censé apporter la paix sur le continent, menace de finir en guerre économique entre ses États membres. »

Les tentatives de rétablissement de la situation n'ont jusqu'à présent que retardé l'écroulement : « malgré toutes les mesures d’aide et tous les risques endossés par leurs renfloueurs, les pays malades de la zone euro en sont au même point qu’ils étaient voilà déjà plus d’un an : au bord du gouffre ». Ainsi, sans l'aide dont a aujourd'hui besoin la Grèce, « le pays, dans l’impossibilité d’emprunter sur les marchés, deviendrait insolvable ».

La solution de la sortie de l'euro, « solution de dernier recours » pour Athènes, ne résoudrait néanmoins pas tous les problèmes, surtout si elle venait à se généraliser. En effet, avec une dévaluation monétaire et la probabilité que le pays fasse défaut, c'est le secteur bancaire qui se trouverait contaminé par la crise, pour lequel « il faudrait encore une fois mettre en place des mesures d’aide ». « Au bout du compte, l’union monétaire risquerait d’être divisée en deux camps : d’un côté les pays dotés d’une même devise forte, de l’autre un groupe de pays revenus à leur monnaie nationale, faible. »

L'autre solution monétaire pour l'Europe serait une forme de saut en avant dans la solidarité fédérale, sur le modèle des États Unis, avec une « union de transfert » : « les pays déficitaires seraient financés par les États membres du nord, plus stables », tout simplement. Ainsi, « à l’union monétaire se substituerait une union financière, et les pays endettés deviendraient des pays sous perfusion, dépendants des aides de leurs voisins économiquement plus solides – comme le Mezzogiorno en Italie ou la Wallonie en Belgique. »

Il reste qu'il faudrait pour cela une union politique, « autour d’un gouvernement central fort ». Or, analyse le Spiegel, « une intégration accrue ne fera pas nécessairement disparaître les déséquilibres économiques. Cela, nul ne le sait mieux que les Allemands, qui ont vécu une expérience similaire voilà près de vingt ans lors de la réalisation de l’union monétaire entre les deux Allemagne. » L'expérience inviterait en effet surtout « à la prudence », pour avoir montré « à quelle vitesse une union monétaire mal conçue peut se muer en une union de transfert permanente ».

En outre, « un tel modèle serait de toute façon incompatible avec les traités européens ; il faudrait en élaborer de nouveaux et les faire adopter par l’ensemble des parlements nationaux, voire les faire accepter par les populations par voie de référendum. Mais d’ici là, conclut l'hebdomadaire, il n’est pas impossible que les peuples d’Europe et leurs représentants aient déjà décidé de l’avenir de l’union monétaire ». Perçante, l'analyse a tous les accents d'un requiem.
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Message par Her Mer 29 Juin - 22:42

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/grèce-la-fuite-en-avant-de-leurope-pour-sauver-leuro.html

28 juin 2011

Grèce : la fuite en avant de l'Europe pour sauver l'euro

De Guy Millière dans Les 4 Vérités :

"Un an après avoir renfloué la Grèce, l’Europe se retrouve à nouveau au bord du gouffre. Il faudrait, pour renflouer le pays, lui prêter autant d’argent qu’il y a un an, et, les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’opération devrait vraisemblablement se répéter l’année prochaine, et ainsi à l’infini. La raison en est simple : le fonctionnement actuel de la Grèce n’est pas viable. Le maintien de la Grèce dans l’euro condamne le pays à s’endetter toujours davantage et à rester dans une situation de déflation et de non-croissance durable. L’alternative serait de laisser la Grèce quitter l’euro : sa monnaie serait fortement dévaluée, le niveau de vie de la population baisserait fortement pour une période de plusieurs années, mais l’économie grecque pourrait enfin se restructurer et redevenir compétitive. Cette alternative ne sera pas empruntée, car elle impliquerait une vague de défauts de paiement qui toucherait nombre d’établissements bancaires européens. L’Europe va donc mettre en place des systèmes de redistribution interne destinés à colmater les brèches de manière transitoire, hypothéquant ainsi graduellement les chances des pays moins sinistrés de retrouver le chemin de la croissance et du désendettement. Ces systèmes de redistribution sont le lourd prix à payer pour avoir créé une monnaie unique dans une zone qui n’était pas une zone monétaire optimale.

On l’a, en fait, oublié il y a longtemps, tant était forte la volonté de courir dans la direction d’une utopie : l’Europe, ce n’est pas les États-Unis. Ce n’est pas un pays. Ce n’est pas une langue et une culture commune. Ce n’est pas une économie commune. Ce n’est pas un peuple, mais un conglomérat de peuples. La paix entre ces peuples aurait pu se faire par le libre-échange des marchandises, la libre circulation des personnes et des idées. Mais, dès lors qu’on a voulu superposer à tout cela une gouvernance technocratique et des mécanismes bureaucratiques, les engrenages de ce que Friedrich Hayek a appelé la « présomption fatale » se sont mis en marche. Ils ne s’arrêteront pas avant que la machine infernale aille jusqu’à son terme et finisse par une grande implosion. Pour l’heure, on a donc une monnaie commune, l’euro. On a une zone monétaire qui fait que cette monnaie ne peut que créer une multitude d’effets pervers. On a des dirigeants qui tiennent à dire que tout va bien, et qui versent, comme dans un puits sans fonds, l’argent de pays A dans les caisses trouées de pays B. On a des conditions qui sont imposées aux pays B qui rendent la vie insupportable pour les populations des pays aux caisses trouées. On a des conséquences qui font que verser de l’argent dans les caisses des pays B coûte très cher aux pays A qui, eux-mêmes, sont dans des situations de plus en plus difficiles. Et on a logiquement, du mécontentement dans tous les pays concernés. Les gens des pays B (non seulement la Grèce, mais l’Irlande, le Portugal, et bientôt la Belgique, l’Espagne, puis l’Italie) sont en colère contre les pays A et l’Europe. Les gens des pays A, dont la liste s’amenuise et qui risquent bientôt de compter un seul pays, l’Allemagne, sont mécontents de payer pour les pays B.

Avant que l’implosion financière ne survienne, par une succession de défauts de paiement sans doute, d’autres signes de dislocation pourraient venir et sont déjà en train de gagner. Des mouvements nationalistes, socialistes, protectionnistes et xénophobes gagnent du terrain partout en Europe. Dès lors que le chômage, l’endettement, la paupérisation montent de tous côtés, on peut s’attendre à ce que ces mouvements continuent à gagner du terrain. Des manifestations et des grèves prennent forme aussi et tournent parfois à l’émeute. Nul ne peut savoir comment tout cela va finir. Ce qui serait très étonnant, c’est que cela ne finisse pas extrêmement mal. Tous les économistes qui travaillent à l’échelle de la planète considèrent que le rêve européen est achevé, et qu’il s’est achevé comme il devait s’achever : dans une atmosphère de crépuscule annonciateur de chaos."

Posté le 28 juin 2011 à 17h54 par Michel Janva
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Message par Her Mer 29 Juin - 22:44

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/leuropéisme-joue-la-fuite-en-avant.html

28 juin 2011

L'européisme joue la fuite en avant

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"La conférence ministérielle d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne s’est ouverte hier à Bruxelles. Les Islandais ne veulent pas de cette adhésion. Tous les sondages indiquent une forte majorité d’opposants. Mais qu’importe les Islandais…

Le gouvernement islandais entend obtenir que l’Islande soit autorisée à gérer sa pêche en toute indépendance... Or la pêche est une politique commune de l’UE depuis 1983. Ou bien on fait une (énorme) exception pour l’Islande, après avoir promis qu’il n’y aurait plus d’exemptions au traité européen, ce qui suscitera une levée de bouclier des pays où la pêche est importante ; ou bien l’Islande se range au régime commun, et le référendum prévu à la fin des négociations se soldera par un gigantesque non.

En attendant, on ouvre quatre chapitres de négociations dès cette semaine. La fuite en avant…"

Posté le 28 juin 2011 à 16h51 par Michel Janva
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Message par Her Ven 1 Juil - 22:32

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/christine-lagarde-à-la-tête-du-fmi-pour-ne-rien-changer.html

29 juin 2011

Christine Lagarde à la tête du FMI, pour ne rien changer

Sans surprise, Christine Lagarde a été nommée à la tête du Fonds monétaire international, hier. Le ministre de l'Économie prendra la tête de l'institution le 5 juillet, en pleine crise grecque. L'ex-avocate d'affaires n'a pas de formation académique en économie. Certains voient là sa principale faiblesse, au moment où elle devient le médecin et le gendarme de l'économie mondiale. Après avoir salué le «bon travail» de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, elle a indiqué, hier soir, qu'elle souhaitait parler avec lui de ses futures fonctions.

C'est une personnalité qui ne respecte pas vraiment les peuples. En décembre 2010, elle avait avoué à propos de l'adoption du traité de Lisbonne :

"Nous avons violé toutes les règles parce que nous voulions serrer les rangs et vraiment sauver la zone euro. Le traité de Lisbonne était très simple : aucun renflouement".

D'ailleurs, les plans de sauvetage de la Grèce et de l’Irlande, et la création du fonds permanent, sont «des transgressions majeures» de ce traité.

En novembre 2007, le "Financial Times" avait publié une enquête sur les performances des ministres des finances de la zone euro. Christine Lagarde était la lanterne rouge.

Posté le 29 juin 2011 à 07h52 par Michel Janva
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Message par Her Sam 2 Juil - 14:13

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/la-commission-européenne-veut-plus-dargent.html

30 juin 2011

La Commission européenne veut plus d'argent

La Commission européenne a proposé hier la création d'une taxe sur les transactions financières et d'une TVA européenne pour alimenter le futur budget de l'UE, qu'elle entend augmenter. David Cameron a condamné cette initiative "totalement irréaliste". Il estime qu'une taxe sur les transactions risque de provoquer l'exode des banques de la City de Londres vers l'Asie et les Etats-Unis.

En outre, par rapport au budget en cours, 2007-2013, Bruxelles propose une hausse de 5%, à 1.025 milliards d'euros. Mais les trois principaux contributeurs du budget européen, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont réclamé un gel du prochain budget.

Les dirigeants européens oseront-ils répondre à la Commission de l'UE d'aller voir chez les Grecs ?

Posté le 30 juin 2011 à 08h32 par Michel Janva

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Commentaire d'Hercule : Toujours plus ! oui, mais jusqu'où ? Jusqu'au fond de l'abime !
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Message par Her Lun 4 Juil - 12:09

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet.php

Répit pour la Grèce, l'austérité continue en Europe
lundi 04 juillet 2011

Epa
La zone euro a débloqué, samedi, 8,7 milliards d'euros de prêts à Athènes. Au prix d'un plan d'austéritédont les Grecs n'ont pas le monopole. Petit tour d'Europe des réductions de dépenses...

Repères


Grèce. Les ministres des Finances de la zone euro ont validé, samedi, le versement de 8,7 milliards d'euros de prêts « d'ici au 15 juillet ». D'ici là, le FMI doit débloquer 3,3 milliards d'euros supplémentaires. Quant au 2e plan de sauvetage, ses modalités devraient être décidées dans les « prochaines semaines ».

Pour obtenir cette aide, les députés grecs ont dû adopter, la semaine dernière, un nouveau plan d'austérité de 28,4 milliards d'euros d'ici à 2014 assorti de privatisations (eau, gaz, électricité, banques...). Il passe par la hausse de la TVA, la baisse du seuil de l'impôt sur le revenu et la suppression de 86 000 emplois publics. Le 1er plan, voté en 2010, s'était traduit par une réforme des retraites, une baisse des salaires des fonctionnaires, une hausse de la TVA et un durcissement de la lutte contre l'évasion fiscale.


Italie. Alors qu'un plan d'austérité de 25 milliards est en cours, le conseil des ministres a adopté, jeudi, un nouveau plan de 47 milliards d'euros pour 2013-2014 afin de rassurer les marchés financiers sur une éventuelle contagion de la crise grecque. Au programme, poursuite du gel des salaires et des embauches dans la fonction publique, réduction des dépenses des collectivités locales. L'entrée en vigueur de la réforme des retraites est avancée d'un an à 2014. Les transactions financières seront taxées à 0,15 %... Inversement, le gouvernement va réduire l'impôt sur le revenu et supprimer progressivement la taxe professionnelle tout en réduisant les niches fiscales.


Espagne. Pour ramener le déficit de 9,2 % à 6 % cette année puis 3 % en 2012, Madrid taille dans les allocations pour chômeurs en fin de droits, baisse de 5 % le salaire des fonctionnaires, supprime le chèque bébé (2 500 € à la naissance), baisse de 5 % le budget de la maison royale...


Portugal. En contrepartie de l'aide internationale (78 milliards d'euros), Lisbonne doit ramener son déficit de 9,1 % à 5,9 % du PIB cette année. Cela passe, notamment, par des privatisations (comme celle de la compagnie aérienne TAP), la suspension de la construction de la ligne à grande vitesse Lisbonne-Madrid, la privatisation des médias publics...


Royaume-Uni. Pour éliminer le déficit public d'ici 2015, Londres s'est engagé dans un plan d'austérité particulièrement sévère réduisant drastiquement les dépenses de l'État et des collectivités locales. 300 000 postes seront supprimés dans la fonction publique.


Irlande. En contrepartie d'un plan de sauvetage de 85 milliards d'euros, Dublin s'est engagé à restructurer le secteur bancaire dont l'endettement a fait exploser le déficit public l'an dernier à 32 % du PIB.


Roumanie. Bucarest a obtenu un prêt de 20 milliards d'euros du FMI, de la Banque mondiale et de l'Union européenne. En contrepartie, les salaires de la fonction publique ont été baissés de 25 % et la TVA augmentée. Un prêt supplémentaire de 5 milliards a été octroyé le 31 mars.
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Message par Her Lun 4 Juil - 12:18

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-La-manifestation-contre-le-TGV-Lyon-Turin-degenere-200-blesses_39382-1860023_actu.Htm

Italie
La manifestation contre le TGV Lyon-Turin dégénère: 200 blessés
Faits diverslundi 04 juillet 2011

6000 personnes ont manifesté dans le Val de suse contre le projet de ligne TGV entre Lyon et Turin.
AFP

Au moins 188 policiers et carabiniers et une quinzaine de manifestants ont été blessés lors de l'assaut lancé dimanche sur un chantier du tunnel de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin dans le Val de Suse (nord de l'Italie), a annoncé la police italienne.

Des échauffourées, très dures, se sont déroulées pendant deux heures, avant que les manifestants les plus déterminés ne se dispersent.

Cocktails Molotov, pierres, bouteilles remplies d'ammoniaque ont été lancés sur les forces de l'ordre qui répliquaient avec des grenades lacrymogènes, parfois tirées à hauteur d'homme.

Au moins cinq manifestants ont été arrêtés. La police a dénoncé la présence de quelque 800 militants radicaux italiens d'extrême gauche et 300 venus de France, d'Espagne, d'Autriche et d'Allemagne.

Elle a condamné la présence de «black blocks», manifestants violents masqués parmi eux.

Forte opposition dans le Val de Suse

La France et l'Italie ont signé en 2001 un accord pour la construction de la ligne de TGV Lyon-Turin, jugée stratégique pour le réseau européen. Elle raccourcira le trajet entre Paris et Milan à 4 heures contre 7 actuellement, mais elle suscite une forte opposition dans le Val de Suse.

Le chantier de Chiomonte, dans la zone dite de la Maddalena, pour creuser une descenderie, a commencé début juillet.

Le président de la République, Giorgio Napolitano, dans un communiqué, a appelé à isoler «les professionnels de la violence».

«On ne peut tolérer que sur des manifestations légitimes de désaccord (...), se greffent de l'extérieur des brigades militarisées pour mener des actions d'une agressivité inédite contre des forces de police dépêchées pour faire respecter la loi», ajoute-t-il.

Déjà lundi dernier, des échauffourées avaient opposé policiers et manifestants No Tav (non à la grande vitesse) dans cette vallée, mais pas à ce degré.

Dimanche matin, un flot impressionnant de personnes avaient rejoint le site à pied. Les organisateurs parlent de dizaines de milliers, la police évoque 6000 participants.

En début d'après-midi, plusieurs centaines de manifestants confluaient vers le site pour le prendre d'assaut, notamment par l'arrière situé en amont.

Certains ont ouvert une brèche dans une première clôture, mais n'ont pu atteindre celle du chantier proprement dit, protégée par des policiers anti-émeute. Arrivés en aval du site, la grande majorité des No Tav, accompagnés de 23 maires, sont restés très pacifiques, même si des échauffourées se produisaient aussi dans cette zone.

Le leader des No Tav, Alberto Perino, a revendiqué la victoire de son mouvement: «Nous voulions prendre d'assaut le chantier, nous l'avons fait. Nous avons vaincu».
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Message par Her Mer 6 Juil - 13:48

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/les-grecs-portent-seuls-le-chapeau-de-lirresponsabilité-des-institutions.html

05 juillet 2011

Les Grecs portent seuls le chapeau de l'irresponsabilité des institutions

L'annonce du plan de sauvetage de la Grèce ne réjouit pas vraiment Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

"D’abord, parce que l’annonce de ce deuxième plan de sauvetage, équivalent au premier, n’est pas vraiment rassurante. Si, en moins d’un an et demi, 110 milliards d’euros se sont évaporés, pourquoi en irait-il autrement des 110 nouveaux milliards ? Les Grecs ont inventé, voici plus de 25 siècles, le tonneau des Danaïdes. Ils nous montrent qu’ils savent encore ce que c’est ! Ensuite, parce qu’aucun des profiteurs n’est mis à contribution. En particulier, les banques, qui se sont copieusement enrichies par la spéculation sur le désastre de la drachme, ne sont même pas invitées à se porter caution du remboursement par l’État grec de ces prêts colossaux. Mieux encore, si j’ose dire : certaines banques prestigieuses, dont Goldman Sachs, ont été accusées d’avoir aidé l’État grec à dissimuler la situation calamiteuse de ses finances publiques. Goldman Sachs aurait reçu de la Grèce, selon le « New York Times », la bagatelle de 300 millions d’euros en un peu moins de dix ans pour ses compétences dans ce joli métier. Eh bien ! croyez-le ou non, cela ne semble pas intéresser les autorités de régulation internationales ou européennes…

De façon générale, ce qui règne, dans cette affaire, c’est la plus stupéfiante irresponsabilité. Ni les politiques, ni les médias, ni les agences de notation, ni les banques, ni les institutions européennes, ni les institutions financières internationales ne paraissent estimer porter la moindre responsabilité dans cette banqueroute. Les seuls à porter le chapeau, ce sont les citoyens grecs. Et, eux, ils vont payer une note salée, avec amendes et intérêts de retards !

Cela explique aussi la troisième raison de mon manque d’enthousiasme devant la prétendue « résolution de la crise grecque »: la situation sociale est explosive. Faute d’avoir mis en place un système économique sain, où l’épargne est récompensée, où les libertés économiques vont de pair avec les responsabilités, où le mensonge rapporte des années de prison et non des millions d’euros, la Grèce renoue avec la rhétorique de l’extrême gauche – en attendant que le reste de l’Europe lui emboîte le pas. Voici à peine 20 ans, la moitié de l’Europe a été libérée du joug soviétique. Mais, pour beaucoup, cette libération s’est traduite par une nouvelle oppression: celle de financiers corrompus qui, en partenariat avec les oligarchies politiques, ont spolié des millions de personnes… [...] Il faut encore aborder un dernier point, évoqué officiellement pour la première fois à ma connaissance. Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, a en effet annoncé : « La souveraineté de la Grèce sera énormément restreinte. » Dans ce jeu sinistre où les peuples se font plumer, nous avons donc des oligarchies qui balancent des quantités anormalement importantes de monnaie sur le marché. En réaction, l’endettement des États et des particuliers augmente… pour le plus grand profit de ces oligarchies. Et, une fois la faillite survenue, les contribuables sont « invités » à refinancer lesdites oligarchies… qui, en remerciement, leur confisquent le peu de souveraineté qui leur restait. Il est difficile d’être plus cynique !"

Posté le 5 juillet 2011 à 19h13 par Michel Janva
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Message par Her Mer 6 Juil - 15:32


http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/il-faut-démanteler-leuro.html

05 juillet 2011

Il faut démanteler l'euro

Sir Martin Jacomb, ancien directeur de la Banque d’Angleterre et président de Share plc (courtiers en bourse), dans le Financial Times :

"Bien que ce soit peu attrayant, coûteux et compliqué, le démantèlement de l'euro est la solution la moins pénible. Sinon ce sont des troubles sociaux et économiques qui nous attendent, et l'avenir économique de l'UE lui-même sera menacé."

Rappelons que l'Angleterre n'a pas adopté la monnaie unique.

Posté le 5 juillet 2011 à 16h47 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 28 Juil - 21:35

http://ladettedelafrance.blogspot.com/

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jeudi 7 juillet 2011

Contagion

Le risque de contagion revient hanter les marchés titre Les Echos. Par contagion on pense à une propagation de la crise de la dette à d’autres pays, et c’est effectivement un canal de transmission possible. Mais il faut également en envisager un autre, qui irait directement de banques locales à la Banque centrale européenne (BCE), puis à toute la zone euro. Le Think thank Open Europe vient de publier une étude qui montre que la BCE est exposée à hauteur de 444 milliards d’euros à la dette souveraine de pays au bord de la faillite (Grèce, Irlande, Portugal) ou en difficulté (Espagne, Italie). Pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal, ce montant s’élève à 338,7 milliards d’euros (cf tableau 2 page 6 de l’étude).

Comment en est on arrivé là ? Les banques grecques, irlandaises et portugaises ne peuvent pas se refinancer sur le marché interbancaire (aucune banque européenne ne veut leur prêter de l’argent vu que leur Etat est au bord de la banqueroute), donc elles se tournent vers la BCE, qui leur donne des liquidités en échange d’actifs financiers (le « collatéral »), essentiellement des bons du Trésor de leur pays, ou d’autres actifs plus ou moins pourris. La BCE accepte sinon c’est la faillite avec un krach à la Lehman à la clé. Et ainsi la BCE se retrouve avec un bilan rempli de bons du Trésor grec, irlandais et portugais, c'est-à-dire complètement toxique ! D’autant qu’elle possède peu de fonds propres, elle se retrouve ainsi avec un ratio digne d’un hedge fund hyperspéculatif : 1 euro de cash pour 23,4 euros d’engagement (cf tableau 1 page 6 de l’étude, la Banque nationale de Suisse a un ratio de 1 pour 6,25) !!!

Un scénario possible serait donc une crise de liquidité (une faillite) d’une banque grecque (ou irlandaise). C’est d’autant plus possible qu’elles sont notées CCC (l’une des pires notes avant le défaut) et que les déposants grecs retirent leur argent pour le mettre à l’étranger (un comportement rationnel !). Cela s’étend par ricochet aux autres banques grecques, et la BCE se retrouve de facto INSOLVABLE (euh, une faillite de la banque centrale, c’est à quelle page du manuel d’économie ça ?). Bien sûr immédiatement les Etats actionnaires (Allemagne, France, etc.) renfloueraient la BCE pour qu’elle continue à fonctionner, mais le choc de défiance sur l’euro serait énorme.

Le pire c’est que le Traité de Lisbonne interdit le renflouement d’un pays et à la BCE d’acquérir des emprunts d’Etat, ce qui pourtant a été fait, sur la pression des dirigeants politiques. Résultat, la zone euro se trouve désormais dans une situation inextricable et très dangereuse.

Addendum : vous pourrez voir que mon article sur l’assurance-vie sur Atlantico a fait l’objet d’un correctif à la demande d’Axa, dans le 2e paragraphe (qui n’est pas exposé à la Grèce à hauteur de 1,9 milliard d’euros mais de 1,1). Bien. Mais le fond de l’article n’est pas remis en cause, ce qui signifie qu’il est validé par Axa, à savoir que les souscripteurs d’assurance-vie vont se manger la plus grande partie des pertes en cas de défaut de la Grèce. Merci à Axa pour cette confirmation. Maintenant chacun est prévenu.

Philippe Herlin
© La dette de la France .fr

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lundi 11 juillet 2011

Accélération

La crise de la dette publique en zone euro s’accélère : les taux battent des records pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal (les chiffres ici). Après des inquiétudes concernant l’Espagne, on parle désormais de « schéma de panique » pour l’Italie. Une réunion d’urgence a lieu aujourd’hui à Bruxelles entre le Conseil, la Commission et la BCE. Il n’y a toujours rien en vue concernant le plan d’aide à la Grèce (le récent déblocage de 3,2 milliards d’euros est fait au nom du plan validé l’année dernière, le futur plan est toujours dans les cartons). La situation semble devenir de plus en plus incontrôlable. On peut avoir un krach du type Lehman Brothers dans les jours qui viennent. Aux Etats-Unis Obama pose un ultimatum de 10 jours pour trouver un accord avec le Congrès pour relever le plafond d’endettement. Le temps s’accélère…

Philippe Herlin
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jeudi 14 juillet 2011

Une solution ?

On pourrait reprocher à ce blog de se limiter à décrire la progression d’une crise sans proposer de solution pour s’en sortir. Alors voilà, je me lance, avec ce « plan B » susceptible, à mon avis, de nous sortir de la crise actuelle de l’euro. Il est peut être déjà trop tard, alors que la Grèce et l’Irlande ont encore été dégradées et que l’Europe semble paralysée. Voici en tout cas une solution, vos avis sont les bienvenus : Ce n'est pas l'euro qu'il faut sauver à tout prix, mais l'économie européenne, dans Atlantico.

Autrement j’ai donné cette interview à UnMondeLibre et je passe demain vendredi à midi dans l’émission « Idées politiques » (sur Radio courtoisie, 95.6).

Philippe Herlin
© La dette de la France .fr

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lundi 18 juillet 2011

Une semaine cruciale

La semaine qui s’ouvre s’avère cruciale, la crise des dettes publiques en Europe et aux Etats-Unis atteignent leur paroxysme et il deviendrait extrêmement dangereux qu’une solution ne soit pas trouvée au plus tard vendredi. Aux Etats-Unis la Maison Blanche a fixé à vendredi la date butoir pour trouver un compromis pour éviter le défaut de paiement. Le problème est surtout politique (opposition entre le congrès républicain et le président démocrate) et la réponse est concrètement simple à apporter (relever le plafond d’endettement). Par contre en Europe les intérêts des uns et des autres (Allemagne, France, Pays du Sud, BCE, banques privées) entrent en conflit et une solution semble bien difficile à trouver. Le sommet de jeudi sera crucial. La semaine commence mal pour l’Europe, les stress-tests bancaires sont en fait bidons et personne n’y croit, et pour cause, ils ne tiennent pas compte des dettes souveraines, le risque pourtant le plus évident, mais seulement de scénarios macroéconomiques ! (cf l’article de George Ugeux, très en colère). Il vaudrait mieux que la semaine se termine sur une note positive, sinon toute la zone euro sera en danger. Quoi qu’il en soit, des réponses convaincantes apportées à cette crise ne feraient que gagner du temps sans rien résoudre sur le fond, mais au moins pourrait-on passer l’été tranquille…

Philippe Herlin
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mercredi 20 juillet 2011

Euro : en route vers la monétisation

Le sommet européen de jeudi ne donnera rien, pas besoin de lire dans une boule de cristal, c’est Angela Merkel en personne qui l’annonce ! Les motivations sont désormais trop divergentes entre l’Allemagne qui ne veut plus payer, la France qui veut protéger ses banques et donc renflouer la Grèce, la BCE qui est tout simplement menacée de faillite en cas de restructuration (voir cette note)… Et chacun joue sa propre carte : « les banques françaises ont maintenu leur exposition au risque grec, comme elles s'y étaient engagées, alors que leurs concurrentes allemandes l'ont réduite » peut-on lire dans cet article. Juste une question : comment peut-on être aussi stupide ? Dans le même genre, l’Agence France Trésor a cru intelligent d’émettre des obligations indexées sur l’inflation, les OATi, mais comme les prix repartent à la hausse, cela se traduit par un surcoût ; en cas d’hyperinflation ces seuls produits peuvent nous ruiner, alors que nous empruntions jusqu’alors exclusivement à taux fixe, ce qui constitue une vraie sécurité ! Bref, cette incapacité de l’Europe à agir s’avère inquiétante, le FMI estime une issue « imprévisible si la crise de la dette en Europe empire »… Que se passerait-il si la crise de la zone euro s’aggravait ? Eh bien sachez que la monétisation est en route, avec la bénédiction de la BCE elle-même, qui explique que la Banque nationale de Grèce pourrait refinancer les banques grecques ! L’Etat grec pourrait ainsi émettre des emprunts, qui seraient achetés par les banques grecques, puis par la Banque nationale de Grèce, et en avant la création monétaire ! On apprend au passage que l’Irlande le fait déjà. Une folie furieuse car c’est l’Eurosystème (BCE + les banques nationales) qui garantit l’euro (voir cette note). La BCE a déjà racheté de grandes quantités d’emprunts d’Etat, si les banques nationales s’y mettent... Et qui dit monétisation dit inflation et perte de valeur de l’euro. Un conseil, achetez de l’or.

Philippe Herlin
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vendredi 22 juillet 2011

L’UE se sauve temporairement

« Le mois de juillet sera chaud » annoncions-nous le 10 juin dernier, tout en considérant que l’explosion de l’euro n’aurait pas lieu et qu’une couche d’endettement public supplémentaire serait rajoutée. Nous y voilà ! Le pessimisme des derniers jours (Angela Merkel annonçant mardi ne rien attendre du sommet d’hier) n’était pas de mise, l’UE met 158 milliards d’euros sur la table, les marchés respirent.

Le plan (lire ici et ici) mis en place comprend plusieurs volets :
1) le FESF prêtera à la Grèce (ainsi qu’à l’Irlande et au Portugal) à des taux moindres (3,5 %) et sur des durées plus longues (15 ans)
2) les créanciers privés (banques, assurances) détenteurs d’emprunts grecs pourront choisir différentes modalités : a) les revendre au FESF avec une décote de 40 % ; b) les échanger contre de nouveaux prêts ; c) réinvestir dans de nouveaux prêts lorsqu’ils arriveront à échéance (rollover) ; tout cela représentant un coût à la charge de ces créanciers.
3) le FESF voit son rôle s’accroître, il pourra a) racheter de la dette grecque (point 2a) ; b) racheter de la dette d’Etat sur le marché secondaire, avec l’accord unanime des pays membres ; c) consentir des prêts à des Etats membres en difficulté, ou pour renflouer leur système bancaire.
Le plan est bien négocié, il n'y a pas de défaut de paiement, et donc de déclenchement des CDS.

Il y a des pas dans la bonne direction : une mini-restructuration de la dette grecque, néanmoins insuffisante pour qu’elle redevienne solvable (26 milliards d’effacés sur 350), l’engagement des Etats à revenir sous les 3 % de déficit budgétaire dès 2013 (on est à 7 en France cette année, ça va être chaud !), le fait que les créanciers privés mettent la main à la poche.

Mais on assiste surtout à un renforcement de l’endettement public au niveau européen, favorisé par l’extension des missions du FESF qui va devenir une sorte de « FMI européen ». En fait le FESF va prendre le relais de la BCE qui a déjà rempli son bilan d’actifs douteux (emprunts grecs, irlandais et portugais) et met ainsi en péril sa situation financière. Il ne manquera plus au FESF de pouvoir émettre des obligations pour encore accélérer la monétisation des dettes publiques européennes. Une fuite en avant.

Philippe Herlin
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mercredi 27 juillet 2011

Lente dégradation générale

Le plan d’aide à la Grèce (voir notre billet précédent) n’aura pas fait illusion longtemps, les marchés boursiers ne cessent de baisser, spécialement les « financières » (banques et assurances), et Standard & Poor's craint une nouvelle crise grecque. Dans le même temps la dégradation de la zone euro continue, Chypre vient de perdre sa principale centrale électrique (suite à l’explosion d’une cargaison d’armes iraniennes stockée à côté, quelle bande de pieds nickelés), résultat Moody’s dégrade sa dette. D’autre part l’Italie et l’Espagne empruntent à des taux de plus en plus élevés.

Aux Etats-Unis, toujours pas d’accord sur le relèvement du plafond de la dette… Au passage une info importante dont personne ne parle (sauf La Chronique Agora), le premier audit de la Fed vient d’être publié, grâce à l’insistance de Ron Paul, et l’on apprend que la Banque centrale américaine a dépensé 16.115 milliards de dollars (plus que la dette du pays !) depuis la crise de 2008 en prêts d’urgence pour soutenir le secteur financier (dont plusieurs banques françaises), et on ne sait pas quelle proportion a été remboursée…

Une autre info concernant la France dont personne ne parle, anecdotique mais révélatrice : le prix moyen du panier de fournitures scolaires va augmenter de 18 % ! Et après l’Insee va nous expliquer que l’inflation est de 2 % par an…

Philippe Herlin
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Message par Her Jeu 28 Juil - 22:07

http://www.solidariteetprogres.org/Lyndon-LaRouche-La-seule-chance-de-survie-pour-l-Europe_07907

BRÈVES /
Lyndon LaRouche : La seule chance de survie pour l’Europe
13 juillet 2011 - 19:37
Outils :

Par Lyndon H. LaRouche, Jr. Le 11 juillet 2011

Extraits :

« Le système européen est pourri jusqu’à la moelle. Rien ne lui permettra de survivre. La seule question est de savoir si l’effondrement aura lieu pendant la nuit, ou quelques temps après », a déclaré Lyndon LaRouche suite au vent de panique qui a saisi toute la zone euro.

« C’est la fin du système ; et si nous faisons un faux pas, un mauvais choix, c’est l’ensemble du monde qui, bientôt – c’est une question de jours – sombrera dans un effondrement global.

« Maintenant, c’est moi le fossoyeur de telles folies et ce n’est pas une pelle que j’utiliserai », pour le réformer « mais un rouleau compresseur ». a ajouté LaRouche faisant référence à sa longue lutte contre ce système, et pour le retour d’un système de crédit productif public.

« On ne peut pas accroitre la dette inutile, dont le poids viendrait écraser l’économie physique. On doit éliminer des montants importants de la dette actuelle. Éliminer, bien évidemment, la partie qui est inutile, totalement parasitaire ; et l’un des ingrédients que nous utiliserons sera la loi Glass-Steagall. Cette loi prendrait essentiellement toutes les ordures ménagères, toute la dette toxique en Europe, et la donnerait aux banques d’affaires en leur disant : ‘c’est la votre ; elle est toute à vous ! Vous la vouliez ? Nous vous la donnons ! Super ! Vous ne savez pas à quel point nous sommes gentils avec vous ; vous n’avez pas encore assimilé ce que je compte faire, mais bientôt, avec notre aide, vous allez rire !

« Le temps est venu pour cela », a continué LaRouche, « car si l’Europe s’effondre, les Etats-Unis suivront. Et si les Etats-Unis s’effondrent, l’Europe suivra. Ils n’ont donc pas le choix. Être à la hauteur ou mourir ; c’est la seule option. Il n’y a pas d’autre remède, pas d’autre solution, à moins d’être tenté par la dictature. Mais une tentative de dictature finirait en fiasco ; car toute bousculade pour y arriver provoquera le chaos et la confusion et finirait par plomber cette option.

Établir un système de crédit

« A ce point, si nous avons la volonté et la capacité, nous allons changer le monde. Le temps est venu ! Ce n’est pas le nombre [des combattants] qui compte ; mais le fait d’avoir une politique qui représente une solution ! »

« La première chose à faire est une déclaration politique permettant de faire face à la crise mondiale qui explose – venant du président des États-Unis et synchronisée avec la crise en Europe, la plus mortelle qu’elle ait connue depuis la fin de la IIe Guerre Mondiale. Et c’est maintenant qu’a lieu la crise ; cette nuit et demain ; les tambours sonnent, c’est la fin de partie et nous savons, je sais, ce qu’il faut faire.

« Ce que nous devons faire est remplacer l’actuel système, par un système de crédit à l’échelle mondiale ». Mais avant cela, l’Europe doit mener une action de type Glass-Steagall, a souligné LaRouche, qui permettra de séparer les actifs toxiques, des avoirs réels que nous voulons défendre, et à ce moment, faire passer les premiers à la trappe. Car « la plupart des avoirs sont frauduleux. C’est du papier qui ne correspond pas à une valeur réelle, autrement que par le pillage et l’élimination des populations en Europe et ailleurs. Vous avez le choix : voulez-vous tuer des gens, vous livrer à des éliminations massives pour tenter, inutilement de défendre ces valeurs ?

« Si vous ne voulez pas faire cela l’Europe devra alors déclarer faillite.(…) Quel est donc le remède ? La solution est celle d’Alexander Hamilton telle qu’elle a été incorporée à la Constitution des États-Unis. Nous éliminons les ordures, nous honorons la dette légitime, et nous créons un système de crédit auquel nous transférons la dette des États, comme cela a été prévu à la conception de la Constitution américaine. Il s’agit là du vrai système américain d’économie politique. (…) A ce point, il nous reste une entité qui n’est pas de l’argent. C’est la dette d’un système de crédit et non d’un système monétariste. La dette des États-Unis ne dépend plus de l’argent ; c’est la différence entre le système américain et celui de l’Europe.

« Maintenant, si les États-Unis se soumettent à la réforme Glass-Steagall, si l’Europe a aussi la sienne, nous pouvons alors sauver la région transatlantique de manière très simple. A ce point là, nous devrons créer un système des taux de change fixes, celui de Roosevelt. Et nous devrons tous nous mettre au travail, car nous devrons commencer à produire pour couvrir notre endettement. L’obligation que nous avons est celle de maintenir les fonctions essentielles de la nation ; tout le reste n’est qu’une question secondaire.

Il faut ensuite investir dans une économie à haute intensité de technologie, a expliqué Larouche. « Si nous augmentons nos investissements dans l’énergie nucléaire, nous pourrons avoir plus de crédit ; encore plus, si nous développons l’énergie thermonucléaire, et si nous entrons dans la production des réactions matière/antimatière – alors là, nous pourrons avoir une quantité fabuleuse de crédit. Car, la productivité par tête, et par km 2 du territoire des Etats-Unis, et de l’Europe, gonflerait soudain ! Nous pouvons financer presque tout, à condition de fournir des améliorations technologiques, des investissements de productivité de cette nature.

« Si vous croyez en l’argent et dans un système monétariste, alors nous sommes des hommes morts. Il faut lâcher Adam Smith, car avec ce système nous ne pouvons pas sauver le monde, le maintenir en vie. (…) Il faut aller vers une économie physique, dont la base sera la productivité physique, et l’équivalent par tête. Voilà l’essence même d’un système de crédit Hamiltonien, avec une banque nationale qui est son dépositaire. Et à partir de cette banque nationale, on développe et on soutient d’autres banques qui s’élèvent aux critères de vraies banques, de banques de dépôt. Et avec elles, on inclut d’autres types d’activités bancaires non rémunérés par des taux d’intérêts en tant que tels, au sens habituel de ce terme. »

« Nous allons faire une révolution, et soit, ils l’acceptent, soit ils meurent. Le temps est venu de faire une bonne révolution – celle que nous préconisons ici. Il faut un système global fondé sur de taux de changes fixes dans lequel la valeur est mesurée par la productivité physique par tête et par kilomètre carré. (…) Si vous produisez de la haute technologie, vous accroissez l’investissement et le développement de la population, de ses pouvoirs créateurs et productifs ; et là vous aurez un bonus. Le gouvernement fédéral devra ainsi juger de la productivité relative, de la productivité physique incorporée dans les investissements ; évaluer d’avance la valeur de ces investissements pour un système de crédit. Et vous découvrirez, que par tête, vous augmenterez certes le montant total de la dette ; mais que votre productivité augmentera plus vite permettant de dépasser le niveau d’équilibre..

La question de l’immortalité

Nous devons cependant aller au-delà. Nous ne pouvons pas avoir un système qui mesure uniquement la valeur de ce que quelqu’un a fait durant sa vie. Il faut évaluer l’immortalité de son âme, c’est-à-dire, l’accroissement des pouvoirs productifs du travail, la valeur de l’individu telle qu’elle s’exprime dans ses pouvoirs créateurs, et dans la valeur qu’il représente pour le futur, quand il sera déjà mort, pour avoir contribué à ce que ce futur ait été possible. Ainsi, il y a l’héritage légué à ceux qui doivent encore naître, par ceux qui sont encore au travail. Voici ces questions élémentaires ; elles impliquent une compréhension plus profonde de la technologie et de comment elle fonctionne.

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Message par Her Lun 1 Aoû - 13:05

http://www.atlantico.fr/decryptage/or-dollar-crise-convertibilite-nixon-154119.html

Cher Marc Touati...
Publié le 1 août 2011
L’or est très bon marché, profitez-en!
Suite à la publication sur Atlantico d'un article de l'économiste Marc Touati qui annonçait la chute du cours de l'or, l'économiste Philippe Herlin prend la défense du lingot : plus que jamais "un placement de choix pour tout investisseur".

L'or monte à proportion que la monnaie papier se dévalue Crédit Reuters
Nous fêterons bientôt les 40 ans de la fin de la convertibilité du dollar en or. Depuis son cours n’a cessé d’augmenter, est-il encore conseillé d’en acheter ?

Petite leçon d'Histoire ...

Les monnaies en pièces d’or remontent à la nuit des temps, et ce système à perduré jusqu’à notre époque moderne. Avec la Révolution industrielle et le développement des banques, se met en place « l’étalon or » : les billets sont échangeables auprès du Trésor ou de la banque centrale contre de l’or suivant une proportion fixe. Cette parité est parfois suspendue en période de guerre ou de crise. Après la crise de 29 et la Seconde Guerre mondiale, le retour intégral à l’étalon or est jugé trop rigide, ainsi en 1944 les accords de Bretton Woods créent un système monétaire dans lequel toutes les monnaies sont échangeables en dollar, suivant un taux de change fixe mais ajustable, et le dollar est, lui, directement convertible en or, au prix de 35 dollars l’once d’or (31,1 grammes).

Ainsi, durant toute l’après guerre, l’or n’a pas de cotation mais un prix fixe (35 dollars d’once). Tout change le 15 août 1971 lorsque le président Richard Nixon suspend la convertibilité du dollar en or : les dépenses augmentent (guerre du Vietnam, course spatiale), financée par la planche à billets, et les détenteurs de dollars demandent de plus en plus leur conversion en or, les stocks d’or américains diminuent, cela ne peut plus durer !

Nous fêterons donc bientôt les 40 ans de la fin des accords de Bretton Woods et que vaut l’once d’or aujourd’hui ? 1600 dollars (1626 le 29 juillet). Soit une multiplication par 45 (1600/35) en 40 ans ! Joyeux anniversaire ! Pour ceux qui ont gardé leur or plutôt que des dollars…

Cela peut-il durer ? L’or est-il trop cher ?

L’évolution du cours de l’or depuis 1971 s’avère très révélatrice. On note d’abord une nette hausse durant les années 70 (un pic à 612 dollars le 1er janvier 1980), période de forte inflation, l’or est donc un bon moyen de s’en protéger. Mais ensuite on constate une stagnation durant les années 80-90 (375 dollars le 1er janvier 1982, 279 dollars le 1er janvier 2000). Même si l’inflation a érodé le pouvoir d’achat du dollar sur la période, le placement en or n’était pas vraiment un bon choix. Bien sûr, il valait mieux investir en bourse qui, elle, a fortement progressé, des deux côtés de l’Atlantique. Les politiques libérales (Reagan, Thatcher), notamment la déréglementation de secteurs étatisés (télécoms, transport aérien, etc.), ont dopé la croissance, généré de vrais gains de productivité, et les politiques monétaires restrictives ont empêché tout retour de l’inflation.

Mais ce contexte change au tournant des années 2000 : l’éclatement de la bulle Internet et les attentats du 11 septembre 2001 font craindre un ralentissement économique et le patron de la Fed, Alan Greenspan, décide de baisser les taux d’intérêt pour relancer le crédit. On connaît la suite, le boom immobilier, amplifié par les subprimes, puis la crise de 2008.

Dès 2001 l’or se remet à monter pour ne plus cesser depuis et cette inéluctable progression signifie que la croissance des années 2000-2008 était bidon. Certes il y a eu de la croissance dans certains secteurs comme les télécoms et Internet, mais contrairement à la croissance saine des décennies 80-90, celle des années 2000 provenait essentiellement du crédit, et ce soutien artificiel de l’immobilier et de la consommation ne pouvait pas durer.

Cette hausse de l’or va-t-elle continuer ?

On sait comment les Etats ont répondu à cette crise de la dette privée : par de la dette publique. De la dette, encore de la dette, c'est-à-dire de la création monétaire sans contrepartie réelle, la croissance du PIB restant atone. La réponse est donc oui, l’or va continuer à monter.

L’or est un révélateur de la croissance monétaire excessive, il monte à proportion que la monnaie papier se dévalue. Normal, c’est la monnaie ancestrale et universelle, l’étalon partout reconnu et accepté. En réalité l’or ne « monte » pas, il est stable et ce sont les monnaies qui perdent de la valeur.

En 2009-2010 les Etats-Unis et l’Europe se sont endettés pour soutenir l’activité (les plans de relance), pour des résultats quasi nuls. Désormais ils s’endettent simplement pour éviter que la montagne de dette ne s’écroule sur eux (le plan d’aide à la Grèce n’est rien d’autre que cela). L’or à de beaux jours devant lui.

C’est même la crise monétaire qui menace (hyperinflation, krach bancaire, explosion de l’euro, fuite devant le dollar, au choix ou tout cela en même temps). Les déficits restent élevés, la dette augmente, on rajoute des structures dédiées à l’endettement (le FESF qui va devenir le « FMI européen »), en continuant ainsi nous allons droit dans le mur. L’or monte à proportion de la création monétaire artificielle, mais si le système monétaire s’écroule, son cours explosera !

Quoi qu’il en soit, le métal précieux doit redevenir un placement de choix pour tout investisseur. Beaucoup de gestionnaires de patrimoine le traitent avec mépris, évidemment, il ne génère pas de commissions récurrentes contrairement à un placement en actions ou en assurance-vie… Mais à 1600 dollars l’once, il est vraiment très bon marché.

dollar | Nixon | or spéculation placement effondrement

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Message par Her Sam 13 Aoû - 5:35

http://www.tdg.ch/actu/economie/bourse-ne-tourne-rond-10-questions-2011-08-11

Pourquoi la Bourse ne tourne pas rond en 10 questions
MARCHÉS FINANCIERS | La Bourse fait le yo-yo au point qu’on parle de possible krach. « Et alors ? » me direz-vous ! Et alors…

© Keystone | La Bourse fait du yo-yo ces temps, en raison des inquiétudes qui pèsent sur le surendettement des Etats.

Marion Moussadek | 11.08.2011 | 17:18

La Bourse, c’est quoi ?
C’est un marché où se rencontrent acheteurs et vendeurs. Côté vendeurs, l’Etat (Trésor public) et les sociétés privées et publiques. Côté acheteurs, les investisseurs.

Les obligations, obligées de quoi ?
Pour se financer, l’Etat émet des obligations, qui représentent une fraction de son emprunt. Ces obligations sont achetées par des banques et des sociétés privées. L’obligation, réputée sûre, garantit un (petit) rendement et la récupération de la mise arrivée à échéance.

Et les actions ?
Sur ce même marché, les entreprises mettent en vente une partie de leur capital. Le titre ainsi émis s’appelle une action. Par opposition à l’obligation réputée sûre puisqu’émise par l’Etat, une action est soumise aux aléas économiques de l’entreprise. L’investissement de départ n’est donc pas garanti.

Un indice boursier, ça indique quoi ?
Chaque place financière a développé son propre indice : le CAC 40 à Paris, le Nasdaq aux Etats-Unis, entre autres.

Le Dow Jones, créé par Monsieur Dow
Le Dow Jones a ouvert la voie à tous les autres indices. Fin XIXe, c’est Charles Dow qui créé cet indice, basé sur 11 actions des chemins de fer. Aujourd’hui, cet indice-là continue de ne s’occuper que des valeurs dites traditionnelles, c’est-à-dire industrielles. Le Dow Jones comprend les 30 entreprises en tête dans leurs industries respectives. Le Dow Jones représente un quart de la valeur de la Bourse de New York. Quand le Dow Jones chute, on en déduit donc que l’industrie va mal.

Le CAC 40 (cotation assistée en continu)
Le CAC 40 est l’indice phare de la Bourse de Paris. Il est calculé sur un échantillon de 40 valeurs qui sont en fait celles des plus grandes entreprises françaises (Total, France Telecom…). La valeur boursière d’une entreprise est égale au cours de la Bourse multiplié par le nombre d’actions composant le capital.

Le Nasdaq, National Association of Securities Dealers Automated Quotations
En français, Association nationale de négociants de titres de cotes automatisées. C’est le premier marché boursier électronique du monde, et le deuxième marché d’actions des Etats-Unis derrière Wall Street. Sur ce marché-là, seules des actions technologiques s’échangent.

Qu’est-ce qu’un krach ?
Ces temps, les investisseurs ont peur. Peur du surendettement américain et européen. Peur que les Etats ne puissent plus assumer leur propre train de vie au point de faire faillite, comme c’eut été le cas de la Grèce si elle n’avait pas récemment été sauvée par l’UE et le FMI. Du coup, ils récupèrent leurs billes pour ne pas être ruinés. Mais plus les investisseurs se retirent, moins le titre dans lequel ils avaient investi vaut de l’argent. C’est la loi de l’offre et la demande.

On parle de krach, lorsque la baisse atteint 20%, en une seule journée ou sur plusieurs séances. Mercredi, on est ainsi passé à deux doigts du krach bancaire. Les marchés bruissaient de la rumeur selon laquelle Paris n’arriverait pas à rembourser sa dette publique ; des emprunts dont sont remplies les caves des banques françaises. Résultat : l'action de la Société générale s’est écroulée de 20% en une seule après-midi.

Les agences de notation, arbitres officiels
Et pourtant, les rumeurs ne seraient pas censées avoir autant d’influence. Car il y a des arbitres officiels. Ce sont les agences de notation financière. Les grandes agences de notation financière sont appelées les 3 soeurs. Il s'agit de Moody's, Fitch et Standard & Poor's. Leur boulot? Mettre une note aux pays, selon leur solvabilité et leur fiabilité. Ce qui équivaut à mettre une étiquette sur chacun des pays aux yeux du monde entier. Quand une note est "abaissée", cela signifie "attention, danger, ce pays est moins fiable qu'auparavant. Vous risquez de ne jamais revoir votre argent". Conséquence: les taux d'intérêt grimpent en flèche. Les pays en difficulté doivent payer encore plus cher pour avoir un peu de liquidités. Cette réticence à octroyer un prêt accentue encore la suffocation du pays en difficulté.

Cela dit, certains experts saluent leur rôle qui participe à la transparence. "Elles [les agences de notation] révèlent ce que les dirigeants européens aimeraient dissimuler, leur incapacité à mettre en oeuvre une gouvernance économique de la zone euro", a commenté le mois dernier Frédéric Lelièvre, chef de la rubrique Economie au Temps.

Pourquoi la baisse est contagieuse?
Outre le manque de confiance des marchés face à un Etat qui paraît fragilisé par son endettement, il existe les fonds spéculatifs qui n'arrangent rien à l'affaire. Ces fonds, principalement américains, parient sur l'insolvabilité potentielle des pays pour se faire de l'argent. Cette ruée cynique sur les plus faibles amplifie l'effet de domino.

Mercredi par exemple, lorsque l’action de la Société générale s’est écroulée, face aux rumeurs concernant l’insolvabilité potentielle de l’Etat français, les investisseurs se sont rués sur les contrats d’assurance qui couvrent les emprunts de l’Etat et qu’on appelle CDS. Par effet de ricochet, ces CDS se sont donc envolés de 32% depuis le début du mois.
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Message par Her Sam 13 Aoû - 12:29

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/la-slovaquie-a-limpression-davoir-été-flouée-par-lue.html

12 août 2011

La Slovaquie a l'impression d'avoir été flouée par l'UE

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"Richard Sulik, président du Parlement slovaque, à propos du mécanisme de renflouement des pays défaillants de la zone euro auquel tout le monde doit participer :

« C’est comme l’Union soviétique. Mais nous n’avons jamais adhéré à une telle union. Personne, avant notre référendum d’adhésion, ne nous a dit que la Slovaquie devrait payer des miliards et des milliards pour les retraites des Grecs et je ne sais quoi des Italiens. »

D'autant que c'est contraire au traité de Lisbonne.

Les Slovaques sont les plus critiques parce qu’il y a une dizaine d’années ils ont surmonté une grave crise financière (qui leur a couté 12 points de PIB) sans l’aide de personne."

Posté le 12 août 2011 à 18h13 par Michel Janva
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Message par Her Sam 13 Aoû - 12:30

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/fin-des-jours-fériés-en-italie-au-nom-de-la-rigueur-.html

12 août 2011

Fin des jours fériés en Italie au nom de la rigueur ?

Le regroupement des jours fériés autour du dimanche pour éviter une multiplication des ponts ferait partie des mesures d'austérité imposées à l'Italie par l'UE.

Voici la liste des jours fériés en Italie (en gras les fêtes catholiques) :

Nouvel an, 1er jour ouvrable de janvier
Epiphanie, 6 janvier
Pâques, Lundi variable
Fête de la Libération, 25 avril
Fête du Travail, 1er mai
Fête nationale, 2 juin
Assomption, 15 août
Toussaint, 1er novembre
Immaculée conception, 8 décembre
Noël, 25 décembre
Santo Stefano, 26 décembre
Posté le 12 août 2011 à 18h11 par Michel Janva
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Message par Her Sam 13 Aoû - 12:31

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/lue-autorise-le-protectionnisme-économique.html

12 août 2011

L'UE autorise le protectionnisme économique

Lu dans Le Figaro :

"au nom du marasme économique, Bruxelles a autorisé jeudi l'Espagne à restreindre l'accès des Roumains à son marché du travail jusqu'à la fin 2012. En clair, Madrid pourra imposer des permis de travail aux Roumains, en faisant jouer une «clause de sauvegarde» de son marché de l'emploi."

Certains diront que c'est une bonne nouvelle. Ce qui l'est moins c'est de voir à quel point les Etats dépendent du bon vouloir de la Commission de l'UE :

"Bruxelles voit dans cette décision un cas de figure unique. «Nous n'avons pas reçu d'autres demandes, nous ne nous attendons pas à en avoir d'au­tres», a affirmé une porte-parole de la Commission, Chantal Hughes, en promettant de «continuer à défendre la libre circulation partout en Europe»."

Posté le 12 août 2011 à 18h06 par Michel Janva
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