Marie Mesmin (1867-1935)
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE :: LES ÂMES STIGMATISEES, DES PARATONNERRES POUR LE MONDE
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Marie Mesmin (1867-1935)
Marie Mesmin et La Vierge en Pleurs de Bordeaux
(1935)
Marie Mesmin (1867-1935) fut une très célèbre stigmatisée française du XX° siècle. Elle reçut de nombreuses révélations de la Vierge sous le vocable "la Vierge en pleurs à Bordeaux".
Marie Mesmin (née Baillet) est née, le 24 juin 1867, à Mauguilhem, dans le Gers. Elle était la seconde d'une famille de cinq enfants. Dès sa naissance, de nombreux accidents et de graves maladies faillirent lui ôter la vie. De ce fait, elle resta toute sa vie un peu faible, fragile et exposée à quantités de souffrances...
« Dès son enfance, dit l'Abbé Bernard, on remarque en elle une piété grave et un goût naturel et très prononcé pour la vertu... »
Le premier miracle remonte à 1974 ; elle n'avait alors que sept ans. Elle gardait les vaches dans un pré quand elle tomba dans la mare. Près de disparaître et de périr noyée, l'idée lui vint alors d'invoquer Jésus : « Mon bon Jésus, dit-elle, sortez-moi de là, je vais mourir ». Marie prétend qu'à ce moment-là, elle se sentit emportée par des mains invisibles qui la déposèrent sur la berge.
Quelque temps après, alors qu'elle gardait du bétail dans un pré, elle eut une vision du Christ avec Son Sacré-Cœur. Elle ne parla à personne de ces prodiges craignant de passer pour une folle. Pourtant, elle en entretint le vieux curé de Mauguilhem. Depuis cet accident et cette vision, la dévotion au Sacré-Cœur est née dans son coeur et son amour pour Jésus n'a pas cessé.
Marie Baillet ne fréquenta pas l'école. Elle ne saura jamais ni lire ni écrire. Ce sera bien plus tard, après les prodiges de Bordeaux, qu'elle apprendra à signer son nom, elle signera toujours « Marie Mesmin, esclave de Marie ».
Elle se marie jeune avec Jean Mesmin, infirmier à l'hôpital de Bordeaux. Ils auront deux filles : Jeanne et Marie-Louise. À son contact, son mari se convertit et devient un bon chrétien.
L'Abbé Bernard nous dit : « Elle fut la ménagère attentive, elle sera la mère non moins tendre et vigilante, élevant ses deux enfants dans la crainte de Dieu, la piété envers la Très Sainte Vierge et la pratique des autres vertus chrétiennes. Sa double mission d'épouse et de mère semble lui avoir l'intuition des devoirs qui lui incombent et dont elle s'acquitte toujours avec un soin minutieux et une patience à toute épreuve. En un mot, c'est la femme forte de la Bible, travaillant pieusement et sans arrêt au bien de tous, jusqu'à s'oublier elle-même ».
Durant la journée, malgré le travail et sa peine, elle récitait le chapelet autant de fois que ça lui était possible ; elle arrivait même parfois à offrir plusieurs Rosaires par jour. Les Âmes du Purgatoire venaient très souvent lui rendre visite et lui demander des secours ; ainsi, elle a passé des nuits en prière pour la délivrance de ces Âmes...
C'est à l’époque, 1902-1904, que la Sainte Vierge invita Marie Mesmin à réciter, chaque jour, en son honneur « les trois Ave Maria fleuris » comme il suit :
« Je vous salue Marie, Lys de Pureté
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, violette d'Humilité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, rose de Charité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes… ».
Plus tard, dans une lettre aux groupes de prière de Notre-Dame des Pleurs, Marie Mesmin demandera d'offrir ces trois Ave Maria pour demander la pureté d'âme et de corps, pour le retour des âmes à Dieu, pour la conversion des pêcheurs et pour les âmes du Purgatoire.
La famille Mesmin vivait au jour le jour, se contentant de peu et n'oubliant jamais de faire la part du pauvre. Telle était sa situation quand Madame Mesmin fut admise, au début de 1905, comme concierge au n° 13 du Cours du XXX Juillet à Bordeaux, près de l’Eglise Notre Dame.
D'après les intimes de la famille, elle s'était tracé un règlement de vie qui peut se traduire ainsi : « Pas de voisinage, pas de temps perdu, pas de choses inutiles, rien que le devoir dans la charité et la prière pour plaire à Dieu ».
C'est en 1902 que Marie Mesmin eut ses premières révélations. La Sainte Vierge lui parla pour lui annoncer des châtiments et l'exhorter à la prière. Il ne s'agissait alors que d'auditions : elle entendait la Sainte Vierge, mais ne la voyait pas. Ce ne sera qu'à partir de 1909, que la Sainte Vierge se montrera à elle.
Supplique à Notre-Dame des Pleurs dictée par la Sainte Vierge à Marie Mesmin :
« Du Ciel, Ô Reine des Anges et des hommes, jetez un regard de Miséricorde sur Vos enfants de la terre. Douloureusement prosternés à Vos pieds, ils implorent Votre pardon pour n'avoir pas suffisamment correspondu aux Célestes enseignements que Vous avez si souvent donnés par Votre fille privilégiée, et dont ils Vous remercieront éternellement. Ils font amende honorable à Votre Majesté pour tous ceux, prêtres ou fidèles, qui ont méconnu la manifestation de Votre présence et repoussé Vos Saintes Larmes répandues en cette ville de Bordeaux, choisie pour Votre oeuvre des derniers temps. Larmes sensibles versées pour les grands pécheurs et faisant suite à celles que Vous aviez versées à Lourdes pour la même cause : elles auraient dû toucher tous les coeurs et faciliter cette oeuvre de renouvellement confiée par le Ciel à Votre tendre sollicitude. Hélas! L'oeuvre prévue par la Miséricorde Divine ne s'est pas faite par la faute des hommes, mais elle se fera pour le plus grand bien de l'humanité coupable, quand le moment Voulu par Dieu sera venu. Mais ceux qui avaient été choisis pour y travailler n'auront plus l'honneur et la joie d'être les instruments fidèles et dévoués à son établissement. Et tous ceux qui l'ont rejetée seront, à leur tour, privés des bienfaits assurés par le Ciel aux coopérateurs de l'oeuvre future des derniers temps. En attendant, Vos larmes sensibles manifestées sur Votre statue de Notre-Dame de Lourdes, et que tout le monde a pu voir, seront toujours, pour nous, ce signe de ralliement et de secours, ce bouclier salutaire dont l'invocation "Notre-Dame des Pleurs" assurait toujours l'efficacité. En lieu et place, nous dirons maintenant à notre bonne Mère, de toute notre âme et en union avec les Saints Anges : "Notre-Dame du Ciel, priez pour nous". Que Votre Coeur si Tendrement Maternel reçoive agréablement cette nouvelle invocation, montant de nos coeurs repentants, jusqu'au Trône de Votre Gloire et de Votre Grand Pouvoir. Que Votre regard limpide et Pur, s'inclinant vers nous, assure encore à Vos enfants, confiants et abandonnés de la terre, la Foi et la paix du passé, avec la Grâce d'une sainte vie et d'une bonne mort, le bonheur de Vous contempler à jamais dans le séjour des élus. Amen ».
Ses prédictions de 1902 :
« L'Église sera persécutée, les religieux et les religieuses seront chassés. On sortira le Christ des tribunaux et des écoles. Les ennemis de l'Eglise voudront faire disparaître tout ce qui est Dieu. Ils voudront abolir la religion. Ils se disent : "Quand on ne croira plus, nous serons les maîtres. Cependant le jour où ils croiront être les maîtres, eh bien ! ce sera le moment où Dieu sera aimé plus que jamais".
Quand on aura chassé Dieu des écoles, ce sera le moment des malheurs. Vous verrez catastrophes sur catastrophes.
Les châtiments commenceront sous le troisième président de la République après celui d'alors.
La guerre en sera le prélude à titre d'avertissement.
La France aura la guerre avec l'Allemagne
La France ne sera pas prête.
La France sera attaquée par l'Allemagne au moment où elle s'y attendra le moins.
La guerre commencera dans les Balkans, mais en France elle sera terrible.
La France ne sera pas seule, mais elle sera beaucoup plus éprouvée que ses alliés.
La guerre aura un caractère de sauvagerie exceptionnelle ; ce sera une guerre comme on en aura jamais vue ; il y aura des massacres de prêtres et d'enfants. On coupera les mains aux enfants.
De grandes apparences d'oiseaux laisseront tomber beaucoup de feu sur les villes. On ne sera en sûreté que dans les caves (en 1902 on ne parlait pas encore d'avions bombardiers !).
Le sol sera si terriblement bouleversé en beaucoup d'endroits que les gens ne reconnaîtront ni l'emplacement de leurs maisons, ni même les chemins qui y conduisaient.
Après le fléau de la guerre, les hommes ne s'amenderont pas. Alors suivront les pestes, les maladies que les médecins ne connaîtront pas, puis des révolutions, des guerres civiles et la famine. On verra des tremblements de terre, des montagnes se déplaceront ».
La plupart de ces prédictions faites en 1902 se sont réalisées : la guerre a bien commencé en 1914 sous le troisième président de la République après celui d'alors.
Quant aux bombardements aériens (le mot « avion » n'existait pas en 1902), ils ont eu lieu lors de la guerre 39-45. Ils continueront sûrement avec beaucoup plus d'ampleur lors dans la guerre future...
La dernière prédiction concernant les tremblements de terre, les guerres civiles, les famines, verra son accomplissement dans les temps futurs.
Les larmes de la statue de Notre Dame de Lourdes : Un samedi de mars 1907, alors que Marie Mesmin faisait ses prières comme d'habitude devant la statue de Notre Dame qu'elle avait rapportée de Lourdes en 1904 (lors d'un pèlerinage pour une demande de guérison), quelle ne fut pas sa surprise de voir des larmes couler des yeux de la statue ! Elle en éprouva une grande émotion. Surtout, elle fut tourmentée sur la cause des pleurs, se demandant s'ils n'étaient pas versés pour ses fautes personnelles.
Elle ne dit rien à personne pendant deux jours. Le lundi suivant, sa fille Marie-Louise, âgée de dix-huit ans vit la même chose. Elle fut plus bavarde....
Il y eut par la suite de nombreux témoins de ces pleurs de la statue de Notre Dame, dont plusieurs prêtres qui attestèrent le caractère divin du phénomène. En effet, quand les assistants arrêtaient de dire le chapelet, la statue s'arrêtait alors de verser des larmes. Quand ils reprenaient, après quelques Ave Maria, la statue pleurait à nouveau....
Marie Mesmin avait toujours des révélations. Un jour, la voyant inquiète, la Sainte Vierge lui dit : « Mon enfant, ce n'est pas pour toi seule et les tiens que je pleure, mais pour les pécheurs, pour la France, pour l'humanité ». Marie Mesmin demanda : « Que faut-il faire ? » - « Prier mon enfant, faire pénitence sans arrêt, faire amende honorable au divin Coeur de Jésus si outragé ».
Apparitions de la Sainte Vierge : Le 8 septembre 1909 commença une série d'apparitions qui eurent lieu dans l'Eglise Notre Dame à Bordeaux. Elle apparut sur les marches de l'autel de la chapelle Notre Dame du Rosaire.
Marie Mesmin raconte.....
« Ayant fait le signe de la croix avec la croix de son Rosaire, qui glissa dans ses mains, elle me parla ainsi : "Ma fille, ne crains point ; jette les yeux sur Saint Augustin et tu verras quel degré de gloire lui ont valu sont amour pour Dieu et sa pénitence. Tu réciteras le Rosaire tous les jours, et plusieurs fois par jour, si tu le peux, en réparation du travail du dimanche, des blasphèmes, des sacrilèges et outrages fait au Coeur de mon divin Fils ; et tu y ajouteras plusieurs fois dans la journée, cette invocation : O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! Tu reviendras et je te visiterai quinze fois dans la chapelle, en l'honneur des quinze mystères du Rosaire". La Vierge disparut avec un visage triste en faisant le signe de la Croix ».
Le 16 septembre 1909 :
« Elle me dit : "Tu réciteras le Rosaire le plus souvent possible, et tu feras le chemin de Croix en esprit de pénitence et de réparation pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire si délaissées".
- "Mais ma bonne Mère, que voulez-vous que je fasse encore ?"
- "Mon enfant, tu iras trouver ton directeur et tu lui diras que je veux une chapelle, mais de ne pas en bâtir une maintenant. Pour le moment, je demande seulement un petit coin où l'on puisse dire la Messe et donner la Sainte Communion tous les jours, en réparation des sacrilèges, et pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire.
Et là où j'ai pleuré, il y aura une Basilique du Rosaire où le monde entier viendra en procession prier pour la conversion des grands pécheurs qui s'y laveront dans les eaux salutaires de la pénitence.
Il y aura aussi à Bordeaux le berceau des orphelinats qui se fonderont dans le monde entier, pour la régénération des âmes et le renouvellement de toutes choses.
On ne te croira pas, mais persiste toujours dans le bien et la lumière se fera. C'est maintenant surtout que vous avez le plus grand besoin de prier et de faire pénitence, car les châtiments sont à votre porte".
Mon directeur, le Père Lourau, m'ayant dit de demander à la Sainte Vierge s'il fallait prier pour que les francs-maçons soient chassés de France, je le fis et ma bonne Mère me répondit : "Vous n'avez guère de charité, mon enfant ; il ne faut jamais chasser les âmes mais les ramener à Dieu" ».
Le 24 septembre 1909 :
« En voyant la Ste Vierge les yeux remplis de larmes, je lui demandai :
"Est-ce à cause de moi, ma Bonne Mère, que vous versez ces larmes ?"
- "Non mon enfant, ce n'est point à cause de toi, mais à cause des sacrilèges et des outrages faits au Coeur adorable de mon divin Fils, et à cause des grands malheurs qui vous menacent. Pour toi, ma chère enfant, prie beaucoup et fais la Sainte Communion tous les jours en réparation".
Il y eut encore 12 autres apparitions de la Sainte Vierge dans l'église Notre Dame. Nous ignorons ce qui fut dit dans ces douze et nous le regrettons. Nous savons que l'une d'elles dit ceci :
« Mon enfant, de grands malheurs menacent la France. L'Église aura beaucoup à souffrir. Le clergé sera très éprouvé. La France sera agonisante. Mais après toutes ces ruines, elle se relèvera. Mon enfant, prie beaucoup pour l'Eglise et pour le Vicaire de Jésus-Christ qui aura tant à souffrir" ».
La statue de la Santissima Bambina : Des dames italiennes qui venaient de Lourdes et qui avaient entendu parler de la statue en pleurs de Bordeaux, se rendirent chez Marie Mesmin. Elles la trouvèrent chagrinée depuis le départ de la statue (enlevée par l'Archevêché pour enquête sur les larmes....)
En la quittant, elles lui promirent de lui faire envoyer la copie d'une statue miraculeuse de Milan, pour la consoler de la perte de l'ancienne.
Ainsi le 19 décembre 1911, elle reçoit la copie de la Santissima Bambina de Milan (statue horizontale qui représente la Vierge-enfant au berceau.
Un quart d'heure après son arrivée dans la maison de Marie Mesmin, et devant témoins (le Père Clémens et Monsieur Ollagnier), la Santissima Bambina se met à pleurer !
Prédictions de 1912 : S'adressant à plusieurs personnes venues prier chez elle, la Santissima Bambina, Marie Mesmin leur dit :
« Vous êtes nombreux maintenant, mais arrivera un jour où vous le serez moins. Vous me délaisserez, peu resteront. Vous aurez peur de passer dans les épreuves ; vous vous retirerez ; on ne voudra pas me connaître.
Tous ceux qui quitteront voudront revenir un jour mais ce sera trop tard. Ceux qui seront restés fidèles à la Ste Vierge, aux moments pénibles, seront abrités sous son manteau ; car les gens seront massacrés autour d'eux, et eux ne seront pas touchés. Vous voyez ce qu'est Lourdes maintenant. Eh bien ce n'est rien auprès de ce que sera Bordeaux plus tard. Il viendra du monde de tous les pays. Lourdes est pour la guérison des corps et Bordeaux pour la guérison des âmes ».
« Priez pour le St Père, les évêques et tout le clergé. Il ne faut pas les blâmer et les critiquer comme on le fait. Ils ont charge d'âmes... quelle responsabilité ! Aidons-les de ce que nous pourrons par nos prières. Prions aussi pour nos ennemis, faisons le bien, même à ceux qui font du mal ».
Révélation de Juillet 1921 :
« Dieu est grandement offensé par les communions sacrilèges, les crimes et les abominations.
Dieu est plus outragé encore par les sacrilèges commis par ce prêtre syrien qui, chaque matin, célèbre indignement le Saint Sacrifice de la Messe et profane ainsi quotidiennement le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Non seulement Dieu est outragé, mais ces infâmes sacrilèges attirent sur le monde les plus terribles châtiments et augmentent le pouvoir diabolique de celui qui en est l'auteur.
Seules les réparations égales à l'offense, c’est-à-dire d'autres Messes célébrées dignement par de bons et saints prêtres, véritables apôtres du Divin Coeur de Jésus et Serviteurs de Marie, pourraient compenser d'aussi affreux outrages et de si grands sacrilèges...
Les prières du monde entier ne pourraient égaler la valeur d'une seule Messe. Il faudrait donc pouvoir offrit à Dieu autant de Saints Sacrifices qu'il se célèbre de messes sacrilèges.
Les fidèles sont invités à coopérer à cette réparation par leurs prières, leurs pénitences, mais surtout en faisant célébrer le plus possible de ces messes réparatrices ».
Autres prédictions de Marie Mesmin pour la France et le monde :
« Tous les démons de l'enfer seront déchaînés sur la terre. Voici venir les grands malheurs, le temps où les montagnes vont trembler et s'entrechoquer, aussi faut-il prier sans relâche
La France perdra toutes ses colonies et même l'Algérie.
Année d'inondation, année de sécheresse, année de sang.
Vous ne trouverez même pas une herbe sèche à manger.
Si vous voyiez ce que je vois, vous seriez épouvantés, vous ne pourriez plus vivre. Ayez confiance et priez.
Il y aura la guerre civile d'abord en Italie, puis en Espagne puis en France et ensuite une guerre générale.
On vous sortira de vos maisons et on s'installera à votre place.
Pendant la révolution (Guerre civile) le mal sera si grand qu'on obligera à marcher sur la croix pour renier le Christ, on violera les femmes devant leurs maris attachés.
Ce sera partout pareil sans exception, à la ville comme à la campagne, peut-être même pire à la campagne.
Tous les hommes seront aux frontières et les femmes seront seules à se défendre.
Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible ».
En 1911, alors que Marie Mesmin était de passage à Paris, Monsieur Laîné lui parla de la prédiction de l'incendie de Paris dans le secret de la Salette et dans tant d'autres prophéties. Elle dit alors :
« Savez-vous comment paris sera brûlé ?... par des aéroplanes ».
Or, il faut se souvenir qu'à l'époque, l'aviation était pour ainsi dire en enfance.
« Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible. À cette occasion, la Sainte Vierge leur permet de s'habiller en costume civil dans le cas où ce serait nécessaire. Il ne faut pas courir de risques inutiles.
Il y aura encore bien des apparitions, il y en aura aussi de fausses, beaucoup croiront qu'elles viennent de Dieu alors qu'elles seront l'oeuvre des démons. Avant les châtiments, des signes paraîtront dans les cieux, il faudra prier pour discerner le vrai et le faux. Il y aura des signes très beaux et très grands, mais ce seront des manifestations de démons.
Il y aura dans la plaine de Saint-Fons, au sud de Lyon, une bataille formidable et sanglante. Parmi les combattants figureront des Allemands, surtout des Bavarois. (Cette bataille de St Fons avait déjà été annoncée par d'autres voyantes, dont Marie des Terreaux).
Quand on entendra un orage comme il y en a eu peu de semblables, les événements seront là.
Les tremblements de terre vont bouleverser la ville de Lourdes, seule la grotte restera. La basilique sera épargnée, protégée par un tableau de la Bambina (tableau la représentant, béni par Mgr Schaepfer, évêque de Tarbes et de Lourdes... encore faudrait-il que ce tableau soit encore là au moment des événements...).
Après un gouvernement qui ne durera pas longtemps, un roi arrivera par l'Espagne au cours des événements, il sera de sang royal et de sang roturier, bien pauvre et pas très intelligent, mais assez pour gouverner son pays parce que c'est Dieu qui le guidera.
Le Saint Père chassé du Vatican, arrivera en France par l'Espagne, au même moment que le roi.
Le roi aura une armée petite mais assez forte pour refouler l'envahisseur.
La Très Sainte Vierge saura, à l'instant du grand danger, rendre invisibles aux yeux de leurs ennemis ceux qu'elle couvrira de son manteau.
Lors de la grande famine qui doit venir, la Sainte Communion suffira pour nourrir ceux qui sont avec la Ste Vierge et même lorsque la farine manquera pour faire des hosties, la communion spirituelle leur suffira ».
En résumé, Marie Mesmin annonce la destruction de Bordeaux et la construction d’une basilique dont le chœur se situera exactement à l’emplacement de son oratoire, là où les statues de la Vierge, Notre Dame de Lourdes et la Santissima Bambina, ont pleuré.Une basilique construite à la proximité de la place des Quinconces où s'opéreront de grandes conversions. Lors des événements, les enfants seront les premiers rejetés à la rue sans famille, sans sécurité et sans nourriture. Ceux qui les recueilleront obtiendront de grandes grâces. Marie Mesmin projetait un orphelinat modèle de tous les orphelinats, pour dès l'enfance, régénérer l'humanité.
Lettre de Marie Mesmin à M. Ollagnier, adressée le 24 mai 1915 :
« Que Jésus, Marie et Joseph soient aimés de tous les coeurs. Je suis la servante du Seigneur.
Cher Monsieur,
Je ne puis que vous approuver d'avoir pris la défense de notre Bonne Mère du Ciel, de celle qui ne cesse de nous combler de ses bienfaits, de nous suivre pas à pas sur cette terre d'exil, essayant de nous retenir sur la pente glissante, où tant d'âmes ne craignent pas de s'engager.
Ah! qui pourrait jamais comprendre la grandeur de la bonté maternelle de Notre Souveraine, de Celle qui, du haut de la Croix, nous fut donnée pour Mère par son Divin Fils, et c'est cette Mère et Souveraine que nous ne semblons connaître que pour la payer de mépris et d'ingratitude.
Le monde, malgré les avertissements qui lui sont donnés depuis plus d'un demi-siècle, continue de se livrer aux plaisirs et aux jouissances. L'amour du bien-être et l'orgueil dominent partout, et de cet orgueil s'est engendré l'endurcissement du coeur, l'aveuglement de l'esprit. La terre est, pour ainsi dire, dévorée par la lèpre de tous les vices. Faut-il, après cela, s'étonner de l'incrédulité persistante d'un grand nombre d'âmes, malgré les épreuves qui nous accablent?
Oserai-je vous inviter, cher Monsieur, à suivre la marche de notre Divine Mère à partir du jour où Elle daigna descendre des hauteurs du Ciel pour venir s'asseoir et pleurer sur la montagne de La Salette ? Ce jour-là, la Très Sainte Vierge commençait un pèlerinage sur la terre, pèlerinage mille fois plus douloureux que celui du Calvaire, car en gravissant celui-ci, Elle suivait les pas de notre doux Sauveur, de celui qui allait donner sa vie pour racheter le monde.
À La Salette, la Très Sainte Vierge vient à son tour essayer de sauver ses enfants, non pas en offrant sa vie, mais en leur montrant leurs égarements, en leur rappelant leurs devoirs, en leur dictant ce qu'ils doivent faire pour éviter les châtiments, les fléaux si terribles qui menacent de les accabler, de les anéantir, s'ils ne veulent revenir à Dieu. En vain notre Bonne Mère nous dit: "Pénitence, ou vous périrez tous".
Ses avertissements ne sont pas compris, ou ils sont méprisés, ses larmes semblent tomber sur une terre ingrate et desséchée, nos coeurs sont insensibles, nos âmes sont aveuglées et le monde persiste dans ses égarements; il fait plus, le mal grandit. C'est alors que la Très Sainte Vierge qui est Mère avant tout, nous voyant toujours descendre cette pente rapide du mal, descend avec nous et cherche encore à sauver ses enfants.
Du haut de la Montagne si élevée de La Salette, où en vain elle a essayé de donner ses paroles et de se faire entendre du monde entier, la Très Sainte Vierge descend et vient à Lourdes. Là, elle redit le mot "Pénitence" trois fois. Puis, voulant à tout prix guérir nos âmes, mais nous voyant si matériels, si aveuglés, au point de ne plus comprendre le Surnaturel que pour le rejeter, Notre Bonne et Divine Mère se sert comme d'un stratagème pour nous attirer à Elle, et par Elle, à son Divin Fils. À Lourdes, la Très Sainte Vierge fait jaillir une source. Elle appelle les foules du monde entier pour boire cette eau vivifiante qui pourra guérir les âmes et les corps.
L'univers entier répond à cet appel divin. Les foules accourent, non pas seules, mais accompagnées de leurs pasteurs: cardinaux, évêques et prêtres ne dédaignent pas de venir prier les bras en croix, de baiser la terre de ce sol béni et de demander à grands cris la guérison des malades. La Très Sainte Vierge tient ses promesses, nous donne d'éclatants miracles et guérit des milliers d'affligés, mais le monde, lui, ne tient pas ses engagements, les âmes ne se convertissent pas.
L'Èglise continue de souffrir de persécution: c'est la séparation, le vol odieux, nos morts eux-mêmes sont dépossédés, les religieux et religieuses sont expulsés; on enlève des hôpitaux ces soeurs si dévouées qui pansaient les blessures de l'âme et du corps et préparaient les moribonds à ce terrible passage dans l'au-delà. Dieu est chassé de partout: des armées, prétoires, hôpitaux, écoles, où nos enfants sont élevés sans aucun principe de notre sainte religion et, en grandissant, forment des familles athées.
La Très Sainte Vierge n'a-t-elle pas raison de se plaindre de n'être plus connue et aimée des enfants comme autrefois, et de gémir en parlant des âmes du purgatoire, en disant: "jamais tant d'âmes n'ont été délaissées, jamais plus d'âmes ne seront tombées dans le lieu de l'expiation sans le moindre secours. Leurs gémissements ne sont jamais montés plus haut vers la terre inutilement, le monde reste sourd à tant d'appels".
Est-ce là tout le mal ? Non, les exactions de toute nature continuent! Non seulement les croix sont brisées, foulées aux pieds, Notre Seigneur est doublement fait prisonnier dans nos églises; c'est l'abomination dans le lieu saint. Notre Seigneur n'a plus le droit de franchir le portail de nos temples sacrés pour nous bénir et bénir nos foyers ; les processions où le Très Saint Sacrement était triomphalement porté, sont supprimées. C'est journellement la destruction partielle qui tend à une destruction générale de tout ce qui touche à notre Sainte Religion.
Ai-je besoin, cher Monsieur, de vous faire remarquer que la marche des âmes est plus que descendante; elles ne glissent plus seulement sur la pente du mal, elles courent rapidement vers le gouffre de leur perdition. La Très Sainte Vierge est toujours là, elle nous guette, pour ainsi dire, comme une mère qui veille son enfant égaré, et vers ce gouffre béant, où la vie mondaine nous entraîne et où les iniquités vont nous plonger, elle descend avec nous et arrive dans la plaine. La Très Sainte Vierge vint à Bordeaux et dit ceci. "On m'a chassée de La Salette, je viens pleurer à Bordeaux; c'est ici que je pose une dernière fois les pieds, car les châtiments sont à votre porte". Dans cette plaine, la Très Sainte Vierge verse d'abondantes larmes, et cela pendant plusieurs années. Elle annonce une terrible guerre qui ne ressemblera pas aux précédentes, si le monde ne veut pas revenir à son Divin Fils. Ce sera, dit-elle "une guerre de massacres", et aujourd'hui tout se vérifie, tout s'accomplit. Dans cette plaine arrosée des larmes de la Reine du Ciel, on se bat, on se massacre; non seulement le sol est baigné de nos larmes, il y coule des ruisseaux de sang.
À Bordeaux, la Très Sainte Vierge ne dit pas le mot "Pénitence" une fois comme à La Salette, trois fois comme à Lourdes, mais elle le redit cinq fois, demande non seulement le chapelet, le Rosaire chaque jour, mais plusieurs Rosaires chaque jour, si on le peut, car le mal va toujours grandissant. À Bordeaux, la Très Sainte Vierge ne fera pas jaillir une source visible pour guérir les malades, mais mille sources des eaux vives de la grâce y jailliront.
La Reine du Ciel, après avoir pleuré pendant six années consécutives, prononce ces paroles: "Refugium peccatorum" et à Bordeaux, la Très Sainte Vierge appellera les foules du monde entier pour la réparation, pour la guérison, non seulement des corps, comme à Lourdes, mais surtout pour la guérison des âmes. Avec les épreuves, les calamités, les âmes s'épureront pour ainsi dire, et reviendront à Dieu; les esprits seront moins rebelles et commenceront à recouvrir la lumière. Tels les flots qui, battus par la tempête d'une mer orageuse, recouvrent, avec le calme, leur limpidité première, ainsi nos âmes, affligées, abattues, viendront se baigner dans la piscine des eaux salutaires de la pénitence pour s'y purifier. À Bordeaux, la Très Sainte Vierge se plaint que l'on ne prie pas assez pour les serviteurs de son Divin Fils qu'Elle aime tant, pour nos prêtres si persécutés: "Ah! si l'on connaissait, dit-elle formellement, la grandeur et la responsabilité du prêtre! Lui-même, s'il les voyait, n'en pourrait supporter la vue, il en mourrait. Prions donc pour eux afin de faciliter leur mission, d'alléger leur fardeau".
Ah! que n'ont pas fait nos évêques et nos prêtres pour la cause de Dieu, pour résister à ce courant de l'impiété, de la persécution, de ces oppositions infâmes. Les avons-nous soutenus comme nous le devions ? Quelle n'est pas aussi notre responsabilité dans toutes les réformes qui se sont accomplies? Si nous n'avons pas agi, n'avons-nous pas laissé faire, et ne sommes-nous pas tous coupables? Le Congrès Eucharistique de Lourdes, si merveilleusement organisé, n'avait d'autre but que la réparation et d'obtenir à tout jamais l'éloignement des châtiments. Cette manifestation si grande n'a pas suffi, car ce que la Très Sainte Vierge demande et réclame depuis longtemps, ce sont des processions générales par toute la France.
Prions, afin que notre nation puisse être délivrée du joug de ses ennemis. Soulevons, non pas des ligues de prières, mais une armée qui, par ses supplications, aurait mille fois plus de force que toutes les armées du monde entier rangées en bataille.
N'aurions-nous pas pitié de nos prêtres qui ont dû abandonner leurs paroisses et leurs églises ? N'aurions-nous pas pitié de tant de religieux qui, après avoir été chassés, sont venus prendre rang au milieu de leurs frères, non seulement pour combattre et relever les courages, mais pour y donner l'exemple de tous les dévouements auprès des blessés et des mourants ?
Que dire de nos chers soldats, de nos enfants ? De ceux-là n'aurons-nous pas pitié non plus ? N'aurons-nous pas pitié de nos époux, de nos frères, dont un si grand nombre déjà ont été fauchés, moissonnés au champ d'honneur ? Ah! cher Monsieur, ne soyons plus lâches, l'heure n'est plus de dormir, il faut réveiller le monde et le sortir de sa torpeur.
France, debout et prie ! Tout le salut est là. Faisons prier nos petits enfants, qu'ils implorent pour nous la Reine du Ciel, la Mère des Douleurs, Celle qui a versé tant de larmes! Qu'ils demandent pour tous Pardon et Miséricorde! Que les voûtes sacrées de nos églises, de nos cathédrales retentissent enfin de cette supplication, du pardon qui ne veut point sortir de nos lèvres; et cependant, un père outragé, offensé, peut-il pardonner à un enfant ingrat, s'il ne revient s'incliner, s'humilier devant lui?
Prions enfin, pour que nos chers pasteurs, cardinaux, évêques et prêtres puissent bientôt réaliser ce désir de la Très Sainte Vierge, en rendant à Notre Seigneur non seulement la première place qui lui est due, mais la liberté.
Qu'il soit délivré de la tyrannie des méchants et que, dans la France entière, nos statues soient sorties, nos bannières déployées pour faire escorte, avec tous les fidèles, au Très Saint Sacrement porté triomphalement dans toutes les rues de nos grandes cités, comme de celles de nos plus simples bourgades. Ce jour-là sera le prélude de la délivrance et, au nom de la Très Sainte Vierge, je ne crains pas de l'affirmer, nous irions de victoire en victoire et l'ennemi serait vite chassé ! Pourrions-nous refuser de voir briller bien vite l'étoile de la victoire et de la délivrance ? France, toi qui étais la fille aînée de l'Eglise, France tant aimée de la Reine du Ciel, refuseras-tu plus longtemps de sécher ses larmes ? Ne dit-on pas que les larmes, c'est le sang du cœur ? N'est-ce pas comme le sang de Jésus qui coule abondamment des yeux de Notre Mère et serions-nous ingrats au point de n'en être pas touchés ? Parle, O France, et debout, encore une fois, pour lever l'étendard du salut par la réparation, par le sacrifice et par la prière. Par cet acte éclatant et sublime où, courbant le front dans la poussière, nous rendrions au Christ-Roi, à Jésus-Hostie présent dans le Très Saint Sacrement, toutes les adorations et honneurs qui lui sont dus.Seuls, nous sommes impuissants, mais par Marie notre Bonne Mère, par celle qui a tant pleuré sur nos misères, nous retournerons à Jésus si outragé. Nos âmes ne veulent plus descendre mais monter. Désormais, c'en est assez du terre-à-terre. Soutenus, comme par la main, par cette Mère si miséricordieuse, nous quitterons cette plaine de misères, témoins de tant de larmes et d'agonies, pour gravir la Montagne Sainte où notre Divine Mère du Ciel a pleuré pour la première fois; et là, à ses pieds, une fois encore, nous nous prosternerons le front dans la poussière, pour jeter ce cri: "Pardon, mon Dieu! Pardon pour la France!" Puis levant l'étendard de la France coupable mais repentante et purifiée, nous chanterons "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! Gloire, amour, louanges à Marie, notre Mère, notre Libératrice, notre Souveraine à toujours, à jamais!
Voilà, cher Monsieur, ce qu'une petite servante de Marie voulait vous dire depuis longtemps. Je sais que je n'ai pas besoin d'activer votre zèle pour faire connaître cette Mère bien-aimée qui a tant pleuré ici. Pourriez-vous lui refuser de travailler pour elle, d'être son serviteur, son esclave le plus fidèle, Elle qui ne cesse de vous combler de tant de bienfaits ?
Je lui demande de vous bénir et veuillez agréer, je vous prie, cher Monsieur, mes sentiments les plus respectueux dans le Christ-Jésus.
Marie Mesmin ».
Lettre de Marie Mesmin au Cardinal Andrieu, adressée le 10 février 1916 :
« Que Jésus et Marie soient aimés de tous les cœurs !
Je suis la servante du Seigneur.
Éminence,
Je suis la fille obéissante de l'Eglise, dont vous êtes en ce diocèse l'unique représentant et où, en cette qualité, tout le monde vous doit obéissance. Plaise à Dieu que ce ne soit pas moi qui manque à ce devoir !
Vous avez défendu, Eminence, que les prêtres assistent à nos réunions de prières. En conséquence, aucun prêtre n'y assistera plus désormais, malgré la satisfaction que j'avais de voir en eux des témoins pouvant constater que l'unique but de ces réunions est de prier en esprit de pénitence et de réparation pour éviter les fléaux qui, ayant commencé par la guerre, vont devenir de plus en plus terribles, de prier aussi pour la conversion des pécheurs, le retour des âmes à Dieu, la délivrance des âmes du Purgatoire et l'extension du règne du Sacré-Cœur dans le monde entier, de prier enfin pour l'Eglise, le pape, la France, pour votre Eminence et tout votre diocèse. C'est la Très Sainte Vierge qui a demandé ces prières.
Beaucoup de nos amis y viennent aussi pour remercier la Très Sainte Vierge d'avoir été témoins de ses larmes, de ses parfums et de nombreuses grâces obtenues par l'invocation de Notre-Dame des Pleurs.
Nombreux aussi ont été les soldats préservés visiblement sur les champs de bataille, où plus d'une fois, les porteurs de son image sont restés seuls debout et intacts, alors que la mitraille avait fauché tous leurs compagnons autour d'eux. Mais ce n'est qu'après la guerre qu'on les verra venir en nombre, témoigner leur reconnaissance pour de si grandes faveurs.
Je suis heureuse de vous dire, Eminence, dès à présent que les miracles de guérisons, de conversions, de protections et de grâces de toutes sortes opérées déjà par Notre-Dame des Pleurs sont innombrables. Mais si, pour obéir à votre Eminence je n'admets plus les prêtres à nos réunions, puis-je prendre sur moi d'en interdire l'accès à toutes les personnes, objet de ces faveurs, qui viennent, par leur présence, témoigner leur reconnaissance à notre bonne Mère du Ciel? Si vous l'ordonnez, Eminence, je me soumettrai, certaine que si la Très Sainte Vierge est privée de ces hommages et les âmes des grâces qu'elles reçoivent, je n'en porterai pas la faute. C'est pourquoi je n'ose le faire que sur un ordre formel de votre Eminence, qui me dégagera devant la Sainte Vierge, de toute responsabilité. Je n'aurai alors qu'à me soumettre, en fille obéissante de la sainte Eglise.
Si même, vous décidez que pour des raisons qu'il ne m'appartient pas d'apprécier, je doive m'éloigner de Bordeaux, je suis encore à vos ordres. Mais je vous ferai remarquer, Eminence, que j'ai mon mari mobilisé comme infirmier aux Chantiers de la Gironde, où il est depuis dix-neuf ans, que j'ai quatre orphelines que j'ai prises pour correspondre aux demandes de la Très Sainte Vierge.
J'ai reçu une mission, il est vrai, mais il ne m'appartient pas de choisir les moyens de la remplir. Je dois avant tout obéir, et je dirai à la Sainte Vierge que, n'ayant pas été entendue, je n'ai pu mieux faire.Alors nul doute que, dans sa sagesse, Elle avisera et prendra des moyens qui ne sont pas en mon pourvoir.
Votre Eminence sait mieux que moi, qu'aujourd'hui c'est la lutte entre le bien et le mal et que l'esprit du mal, plus que jamais, use de tous les artifices pour dominer le monde entier et se rendre maître de tous les coeurs.
Que Dieu demande-t-il à chacun de nous dans cette grande bataille spirituelle ? Simplement de faire chacun son devoir: au chef de commander, au soldat d'obéir. Je suis comme le simple soldat, je n'ai qu'à obéir. Le rôle des généraux est bien plus difficile car ils ont, non seulement le devoir de connaître les mouvements de l'ennemi et de deviner ses ruses, mais aussi la responsabilité de maintenir la discipline à tous les degrés de la hiérarchie militaire et de bien prendre garde de ne pas laisser les officiers subalternes influencer le commandement, car faute d'unité dans le commandement, on court à la défaite.
Dans ce combat spirituel, qui se livre aujourd'hui, Eminence, et qui se livre pour le Roi du Ciel, sous les yeux de sa Sainte Mère vous saurez faire respecter par tous le haut commandement qu'il vous a confié, auquel est attaché une responsabilité infiniment plus grande que celle qui incombe au petit soldat; et je suis ce petit soldat humblement soumis à vos ordres.
Je sais que depuis longtemps, Eminence, il y en a qui cherchent à enterrer la Vierge des Pleurs, mais réfléchissons que nous ne pourrons point enterrer la Mère de Dieu, mais que des milliers d'hommes sont déjà enterrés et que tout n'est pas encore fini. On ne peut point toucher aux reines de la terre, comment oserions-nous toucher à la Reine du Ciel? Elle est notre Mère et surtout la Reine du Clergé.
Un jour la Sainte Vierge me disait "Ma fille, si les prêtres savaient la responsabilité qu'ils ont, ils en mourraient de frayeur. Prie pour eux". Et vous en ce moment, Eminence, vous avez une grande responsabilité. C'est pourquoi, de tout coeur, je prie la Sainte Vierge pour vous.
Je sais, Eminence, que depuis quelques années, vous êtes persécuté par ceux de votre diocèse et d'autres, pour la cause de Notre-Dame des Pleurs et Dieu vous a donné la grâce de lutter jusqu'à ce jour. Au moment où la Très Saint Vierge a demandé le plus de prières, pourriez-vous abandonner sa défense? Je vous promets, Eminence, de bien prier pour vous et de demander les lumières du Saint-Esprit, afin que vous soyez éclairé. Je vous dis tout cela comme étant une pauvre petite esclave de la Très Sainte Vierge.
Éminence, ne fermons pas la porte de la Très Sainte Vierge des Pleurs, car j'ai peur qu'Elle ne nous ferme à tous la porte de son coeur.
Avant de terminer ma lettre, je tiens à vous dire, Eminence, que la cause de la Très Sainte Vierge, Notre-Dame des Pleurs, est entre vos mains. Notre pèlerinage ici-bas est de bien courte durée et bientôt dans l'éternité, notre cause à tous sera entre ses mains.
Daignez, Eminence, pardonner à votre humble servante de vous écrire si longuement; et humblement prosternée à vos genoux, j'ose implorer votre bénédiction apostolique.
De votre Eminence la très humble servante.
Marie MESMIN, Esclave de Marie ».
Marie Mesmin qui ne savait ni lire ni écrire ne pouvait écrire elle-même les lettres qu'elle envoyait ; elle dictait ses lettres à une secrétaire, Mademoiselle Marie Bourlet, ancienne religieuse victime de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mademoiselle Bourlet s'était donnée toute entière à l'oeuvre de Notre-Dame des Pleurs. Marie Mesmin se contentait de signer ses lettres en ajoutant "Esclave de Marie". Ce sont les seuls mots qu'elle ait jamais su écrire. Cette lettre à M. Ollagnier que nous venons de citer, ainsi que toutes les autres, ont donc été écrites par Mademoiselle Bourlet, sous la dictée de Marie Mesmin.
(1935)
Marie Mesmin (1867-1935) fut une très célèbre stigmatisée française du XX° siècle. Elle reçut de nombreuses révélations de la Vierge sous le vocable "la Vierge en pleurs à Bordeaux".
Marie Mesmin (née Baillet) est née, le 24 juin 1867, à Mauguilhem, dans le Gers. Elle était la seconde d'une famille de cinq enfants. Dès sa naissance, de nombreux accidents et de graves maladies faillirent lui ôter la vie. De ce fait, elle resta toute sa vie un peu faible, fragile et exposée à quantités de souffrances...
« Dès son enfance, dit l'Abbé Bernard, on remarque en elle une piété grave et un goût naturel et très prononcé pour la vertu... »
Le premier miracle remonte à 1974 ; elle n'avait alors que sept ans. Elle gardait les vaches dans un pré quand elle tomba dans la mare. Près de disparaître et de périr noyée, l'idée lui vint alors d'invoquer Jésus : « Mon bon Jésus, dit-elle, sortez-moi de là, je vais mourir ». Marie prétend qu'à ce moment-là, elle se sentit emportée par des mains invisibles qui la déposèrent sur la berge.
Quelque temps après, alors qu'elle gardait du bétail dans un pré, elle eut une vision du Christ avec Son Sacré-Cœur. Elle ne parla à personne de ces prodiges craignant de passer pour une folle. Pourtant, elle en entretint le vieux curé de Mauguilhem. Depuis cet accident et cette vision, la dévotion au Sacré-Cœur est née dans son coeur et son amour pour Jésus n'a pas cessé.
Marie Baillet ne fréquenta pas l'école. Elle ne saura jamais ni lire ni écrire. Ce sera bien plus tard, après les prodiges de Bordeaux, qu'elle apprendra à signer son nom, elle signera toujours « Marie Mesmin, esclave de Marie ».
Elle se marie jeune avec Jean Mesmin, infirmier à l'hôpital de Bordeaux. Ils auront deux filles : Jeanne et Marie-Louise. À son contact, son mari se convertit et devient un bon chrétien.
L'Abbé Bernard nous dit : « Elle fut la ménagère attentive, elle sera la mère non moins tendre et vigilante, élevant ses deux enfants dans la crainte de Dieu, la piété envers la Très Sainte Vierge et la pratique des autres vertus chrétiennes. Sa double mission d'épouse et de mère semble lui avoir l'intuition des devoirs qui lui incombent et dont elle s'acquitte toujours avec un soin minutieux et une patience à toute épreuve. En un mot, c'est la femme forte de la Bible, travaillant pieusement et sans arrêt au bien de tous, jusqu'à s'oublier elle-même ».
Durant la journée, malgré le travail et sa peine, elle récitait le chapelet autant de fois que ça lui était possible ; elle arrivait même parfois à offrir plusieurs Rosaires par jour. Les Âmes du Purgatoire venaient très souvent lui rendre visite et lui demander des secours ; ainsi, elle a passé des nuits en prière pour la délivrance de ces Âmes...
C'est à l’époque, 1902-1904, que la Sainte Vierge invita Marie Mesmin à réciter, chaque jour, en son honneur « les trois Ave Maria fleuris » comme il suit :
« Je vous salue Marie, Lys de Pureté
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, violette d'Humilité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes…
Je vous salue Marie, rose de Charité
Je vous salue Marie, pleine de grâces,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes… ».
Plus tard, dans une lettre aux groupes de prière de Notre-Dame des Pleurs, Marie Mesmin demandera d'offrir ces trois Ave Maria pour demander la pureté d'âme et de corps, pour le retour des âmes à Dieu, pour la conversion des pêcheurs et pour les âmes du Purgatoire.
La famille Mesmin vivait au jour le jour, se contentant de peu et n'oubliant jamais de faire la part du pauvre. Telle était sa situation quand Madame Mesmin fut admise, au début de 1905, comme concierge au n° 13 du Cours du XXX Juillet à Bordeaux, près de l’Eglise Notre Dame.
D'après les intimes de la famille, elle s'était tracé un règlement de vie qui peut se traduire ainsi : « Pas de voisinage, pas de temps perdu, pas de choses inutiles, rien que le devoir dans la charité et la prière pour plaire à Dieu ».
C'est en 1902 que Marie Mesmin eut ses premières révélations. La Sainte Vierge lui parla pour lui annoncer des châtiments et l'exhorter à la prière. Il ne s'agissait alors que d'auditions : elle entendait la Sainte Vierge, mais ne la voyait pas. Ce ne sera qu'à partir de 1909, que la Sainte Vierge se montrera à elle.
Supplique à Notre-Dame des Pleurs dictée par la Sainte Vierge à Marie Mesmin :
« Du Ciel, Ô Reine des Anges et des hommes, jetez un regard de Miséricorde sur Vos enfants de la terre. Douloureusement prosternés à Vos pieds, ils implorent Votre pardon pour n'avoir pas suffisamment correspondu aux Célestes enseignements que Vous avez si souvent donnés par Votre fille privilégiée, et dont ils Vous remercieront éternellement. Ils font amende honorable à Votre Majesté pour tous ceux, prêtres ou fidèles, qui ont méconnu la manifestation de Votre présence et repoussé Vos Saintes Larmes répandues en cette ville de Bordeaux, choisie pour Votre oeuvre des derniers temps. Larmes sensibles versées pour les grands pécheurs et faisant suite à celles que Vous aviez versées à Lourdes pour la même cause : elles auraient dû toucher tous les coeurs et faciliter cette oeuvre de renouvellement confiée par le Ciel à Votre tendre sollicitude. Hélas! L'oeuvre prévue par la Miséricorde Divine ne s'est pas faite par la faute des hommes, mais elle se fera pour le plus grand bien de l'humanité coupable, quand le moment Voulu par Dieu sera venu. Mais ceux qui avaient été choisis pour y travailler n'auront plus l'honneur et la joie d'être les instruments fidèles et dévoués à son établissement. Et tous ceux qui l'ont rejetée seront, à leur tour, privés des bienfaits assurés par le Ciel aux coopérateurs de l'oeuvre future des derniers temps. En attendant, Vos larmes sensibles manifestées sur Votre statue de Notre-Dame de Lourdes, et que tout le monde a pu voir, seront toujours, pour nous, ce signe de ralliement et de secours, ce bouclier salutaire dont l'invocation "Notre-Dame des Pleurs" assurait toujours l'efficacité. En lieu et place, nous dirons maintenant à notre bonne Mère, de toute notre âme et en union avec les Saints Anges : "Notre-Dame du Ciel, priez pour nous". Que Votre Coeur si Tendrement Maternel reçoive agréablement cette nouvelle invocation, montant de nos coeurs repentants, jusqu'au Trône de Votre Gloire et de Votre Grand Pouvoir. Que Votre regard limpide et Pur, s'inclinant vers nous, assure encore à Vos enfants, confiants et abandonnés de la terre, la Foi et la paix du passé, avec la Grâce d'une sainte vie et d'une bonne mort, le bonheur de Vous contempler à jamais dans le séjour des élus. Amen ».
Ses prédictions de 1902 :
« L'Église sera persécutée, les religieux et les religieuses seront chassés. On sortira le Christ des tribunaux et des écoles. Les ennemis de l'Eglise voudront faire disparaître tout ce qui est Dieu. Ils voudront abolir la religion. Ils se disent : "Quand on ne croira plus, nous serons les maîtres. Cependant le jour où ils croiront être les maîtres, eh bien ! ce sera le moment où Dieu sera aimé plus que jamais".
Quand on aura chassé Dieu des écoles, ce sera le moment des malheurs. Vous verrez catastrophes sur catastrophes.
Les châtiments commenceront sous le troisième président de la République après celui d'alors.
La guerre en sera le prélude à titre d'avertissement.
La France aura la guerre avec l'Allemagne
La France ne sera pas prête.
La France sera attaquée par l'Allemagne au moment où elle s'y attendra le moins.
La guerre commencera dans les Balkans, mais en France elle sera terrible.
La France ne sera pas seule, mais elle sera beaucoup plus éprouvée que ses alliés.
La guerre aura un caractère de sauvagerie exceptionnelle ; ce sera une guerre comme on en aura jamais vue ; il y aura des massacres de prêtres et d'enfants. On coupera les mains aux enfants.
De grandes apparences d'oiseaux laisseront tomber beaucoup de feu sur les villes. On ne sera en sûreté que dans les caves (en 1902 on ne parlait pas encore d'avions bombardiers !).
Le sol sera si terriblement bouleversé en beaucoup d'endroits que les gens ne reconnaîtront ni l'emplacement de leurs maisons, ni même les chemins qui y conduisaient.
Après le fléau de la guerre, les hommes ne s'amenderont pas. Alors suivront les pestes, les maladies que les médecins ne connaîtront pas, puis des révolutions, des guerres civiles et la famine. On verra des tremblements de terre, des montagnes se déplaceront ».
La plupart de ces prédictions faites en 1902 se sont réalisées : la guerre a bien commencé en 1914 sous le troisième président de la République après celui d'alors.
Quant aux bombardements aériens (le mot « avion » n'existait pas en 1902), ils ont eu lieu lors de la guerre 39-45. Ils continueront sûrement avec beaucoup plus d'ampleur lors dans la guerre future...
La dernière prédiction concernant les tremblements de terre, les guerres civiles, les famines, verra son accomplissement dans les temps futurs.
Les larmes de la statue de Notre Dame de Lourdes : Un samedi de mars 1907, alors que Marie Mesmin faisait ses prières comme d'habitude devant la statue de Notre Dame qu'elle avait rapportée de Lourdes en 1904 (lors d'un pèlerinage pour une demande de guérison), quelle ne fut pas sa surprise de voir des larmes couler des yeux de la statue ! Elle en éprouva une grande émotion. Surtout, elle fut tourmentée sur la cause des pleurs, se demandant s'ils n'étaient pas versés pour ses fautes personnelles.
Elle ne dit rien à personne pendant deux jours. Le lundi suivant, sa fille Marie-Louise, âgée de dix-huit ans vit la même chose. Elle fut plus bavarde....
Il y eut par la suite de nombreux témoins de ces pleurs de la statue de Notre Dame, dont plusieurs prêtres qui attestèrent le caractère divin du phénomène. En effet, quand les assistants arrêtaient de dire le chapelet, la statue s'arrêtait alors de verser des larmes. Quand ils reprenaient, après quelques Ave Maria, la statue pleurait à nouveau....
Marie Mesmin avait toujours des révélations. Un jour, la voyant inquiète, la Sainte Vierge lui dit : « Mon enfant, ce n'est pas pour toi seule et les tiens que je pleure, mais pour les pécheurs, pour la France, pour l'humanité ». Marie Mesmin demanda : « Que faut-il faire ? » - « Prier mon enfant, faire pénitence sans arrêt, faire amende honorable au divin Coeur de Jésus si outragé ».
Apparitions de la Sainte Vierge : Le 8 septembre 1909 commença une série d'apparitions qui eurent lieu dans l'Eglise Notre Dame à Bordeaux. Elle apparut sur les marches de l'autel de la chapelle Notre Dame du Rosaire.
Marie Mesmin raconte.....
« Ayant fait le signe de la croix avec la croix de son Rosaire, qui glissa dans ses mains, elle me parla ainsi : "Ma fille, ne crains point ; jette les yeux sur Saint Augustin et tu verras quel degré de gloire lui ont valu sont amour pour Dieu et sa pénitence. Tu réciteras le Rosaire tous les jours, et plusieurs fois par jour, si tu le peux, en réparation du travail du dimanche, des blasphèmes, des sacrilèges et outrages fait au Coeur de mon divin Fils ; et tu y ajouteras plusieurs fois dans la journée, cette invocation : O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! Tu reviendras et je te visiterai quinze fois dans la chapelle, en l'honneur des quinze mystères du Rosaire". La Vierge disparut avec un visage triste en faisant le signe de la Croix ».
Le 16 septembre 1909 :
« Elle me dit : "Tu réciteras le Rosaire le plus souvent possible, et tu feras le chemin de Croix en esprit de pénitence et de réparation pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire si délaissées".
- "Mais ma bonne Mère, que voulez-vous que je fasse encore ?"
- "Mon enfant, tu iras trouver ton directeur et tu lui diras que je veux une chapelle, mais de ne pas en bâtir une maintenant. Pour le moment, je demande seulement un petit coin où l'on puisse dire la Messe et donner la Sainte Communion tous les jours, en réparation des sacrilèges, et pour la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du Purgatoire.
Et là où j'ai pleuré, il y aura une Basilique du Rosaire où le monde entier viendra en procession prier pour la conversion des grands pécheurs qui s'y laveront dans les eaux salutaires de la pénitence.
Il y aura aussi à Bordeaux le berceau des orphelinats qui se fonderont dans le monde entier, pour la régénération des âmes et le renouvellement de toutes choses.
On ne te croira pas, mais persiste toujours dans le bien et la lumière se fera. C'est maintenant surtout que vous avez le plus grand besoin de prier et de faire pénitence, car les châtiments sont à votre porte".
Mon directeur, le Père Lourau, m'ayant dit de demander à la Sainte Vierge s'il fallait prier pour que les francs-maçons soient chassés de France, je le fis et ma bonne Mère me répondit : "Vous n'avez guère de charité, mon enfant ; il ne faut jamais chasser les âmes mais les ramener à Dieu" ».
Le 24 septembre 1909 :
« En voyant la Ste Vierge les yeux remplis de larmes, je lui demandai :
"Est-ce à cause de moi, ma Bonne Mère, que vous versez ces larmes ?"
- "Non mon enfant, ce n'est point à cause de toi, mais à cause des sacrilèges et des outrages faits au Coeur adorable de mon divin Fils, et à cause des grands malheurs qui vous menacent. Pour toi, ma chère enfant, prie beaucoup et fais la Sainte Communion tous les jours en réparation".
Il y eut encore 12 autres apparitions de la Sainte Vierge dans l'église Notre Dame. Nous ignorons ce qui fut dit dans ces douze et nous le regrettons. Nous savons que l'une d'elles dit ceci :
« Mon enfant, de grands malheurs menacent la France. L'Église aura beaucoup à souffrir. Le clergé sera très éprouvé. La France sera agonisante. Mais après toutes ces ruines, elle se relèvera. Mon enfant, prie beaucoup pour l'Eglise et pour le Vicaire de Jésus-Christ qui aura tant à souffrir" ».
La statue de la Santissima Bambina : Des dames italiennes qui venaient de Lourdes et qui avaient entendu parler de la statue en pleurs de Bordeaux, se rendirent chez Marie Mesmin. Elles la trouvèrent chagrinée depuis le départ de la statue (enlevée par l'Archevêché pour enquête sur les larmes....)
En la quittant, elles lui promirent de lui faire envoyer la copie d'une statue miraculeuse de Milan, pour la consoler de la perte de l'ancienne.
Ainsi le 19 décembre 1911, elle reçoit la copie de la Santissima Bambina de Milan (statue horizontale qui représente la Vierge-enfant au berceau.
Un quart d'heure après son arrivée dans la maison de Marie Mesmin, et devant témoins (le Père Clémens et Monsieur Ollagnier), la Santissima Bambina se met à pleurer !
Prédictions de 1912 : S'adressant à plusieurs personnes venues prier chez elle, la Santissima Bambina, Marie Mesmin leur dit :
« Vous êtes nombreux maintenant, mais arrivera un jour où vous le serez moins. Vous me délaisserez, peu resteront. Vous aurez peur de passer dans les épreuves ; vous vous retirerez ; on ne voudra pas me connaître.
Tous ceux qui quitteront voudront revenir un jour mais ce sera trop tard. Ceux qui seront restés fidèles à la Ste Vierge, aux moments pénibles, seront abrités sous son manteau ; car les gens seront massacrés autour d'eux, et eux ne seront pas touchés. Vous voyez ce qu'est Lourdes maintenant. Eh bien ce n'est rien auprès de ce que sera Bordeaux plus tard. Il viendra du monde de tous les pays. Lourdes est pour la guérison des corps et Bordeaux pour la guérison des âmes ».
« Priez pour le St Père, les évêques et tout le clergé. Il ne faut pas les blâmer et les critiquer comme on le fait. Ils ont charge d'âmes... quelle responsabilité ! Aidons-les de ce que nous pourrons par nos prières. Prions aussi pour nos ennemis, faisons le bien, même à ceux qui font du mal ».
Révélation de Juillet 1921 :
« Dieu est grandement offensé par les communions sacrilèges, les crimes et les abominations.
Dieu est plus outragé encore par les sacrilèges commis par ce prêtre syrien qui, chaque matin, célèbre indignement le Saint Sacrifice de la Messe et profane ainsi quotidiennement le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Non seulement Dieu est outragé, mais ces infâmes sacrilèges attirent sur le monde les plus terribles châtiments et augmentent le pouvoir diabolique de celui qui en est l'auteur.
Seules les réparations égales à l'offense, c’est-à-dire d'autres Messes célébrées dignement par de bons et saints prêtres, véritables apôtres du Divin Coeur de Jésus et Serviteurs de Marie, pourraient compenser d'aussi affreux outrages et de si grands sacrilèges...
Les prières du monde entier ne pourraient égaler la valeur d'une seule Messe. Il faudrait donc pouvoir offrit à Dieu autant de Saints Sacrifices qu'il se célèbre de messes sacrilèges.
Les fidèles sont invités à coopérer à cette réparation par leurs prières, leurs pénitences, mais surtout en faisant célébrer le plus possible de ces messes réparatrices ».
Autres prédictions de Marie Mesmin pour la France et le monde :
« Tous les démons de l'enfer seront déchaînés sur la terre. Voici venir les grands malheurs, le temps où les montagnes vont trembler et s'entrechoquer, aussi faut-il prier sans relâche
La France perdra toutes ses colonies et même l'Algérie.
Année d'inondation, année de sécheresse, année de sang.
Vous ne trouverez même pas une herbe sèche à manger.
Si vous voyiez ce que je vois, vous seriez épouvantés, vous ne pourriez plus vivre. Ayez confiance et priez.
Il y aura la guerre civile d'abord en Italie, puis en Espagne puis en France et ensuite une guerre générale.
On vous sortira de vos maisons et on s'installera à votre place.
Pendant la révolution (Guerre civile) le mal sera si grand qu'on obligera à marcher sur la croix pour renier le Christ, on violera les femmes devant leurs maris attachés.
Ce sera partout pareil sans exception, à la ville comme à la campagne, peut-être même pire à la campagne.
Tous les hommes seront aux frontières et les femmes seront seules à se défendre.
Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible ».
En 1911, alors que Marie Mesmin était de passage à Paris, Monsieur Laîné lui parla de la prédiction de l'incendie de Paris dans le secret de la Salette et dans tant d'autres prophéties. Elle dit alors :
« Savez-vous comment paris sera brûlé ?... par des aéroplanes ».
Or, il faut se souvenir qu'à l'époque, l'aviation était pour ainsi dire en enfance.
« Quand les événements vont venir, les prêtres seront martyrisés, ce sera terrible. À cette occasion, la Sainte Vierge leur permet de s'habiller en costume civil dans le cas où ce serait nécessaire. Il ne faut pas courir de risques inutiles.
Il y aura encore bien des apparitions, il y en aura aussi de fausses, beaucoup croiront qu'elles viennent de Dieu alors qu'elles seront l'oeuvre des démons. Avant les châtiments, des signes paraîtront dans les cieux, il faudra prier pour discerner le vrai et le faux. Il y aura des signes très beaux et très grands, mais ce seront des manifestations de démons.
Il y aura dans la plaine de Saint-Fons, au sud de Lyon, une bataille formidable et sanglante. Parmi les combattants figureront des Allemands, surtout des Bavarois. (Cette bataille de St Fons avait déjà été annoncée par d'autres voyantes, dont Marie des Terreaux).
Quand on entendra un orage comme il y en a eu peu de semblables, les événements seront là.
Les tremblements de terre vont bouleverser la ville de Lourdes, seule la grotte restera. La basilique sera épargnée, protégée par un tableau de la Bambina (tableau la représentant, béni par Mgr Schaepfer, évêque de Tarbes et de Lourdes... encore faudrait-il que ce tableau soit encore là au moment des événements...).
Après un gouvernement qui ne durera pas longtemps, un roi arrivera par l'Espagne au cours des événements, il sera de sang royal et de sang roturier, bien pauvre et pas très intelligent, mais assez pour gouverner son pays parce que c'est Dieu qui le guidera.
Le Saint Père chassé du Vatican, arrivera en France par l'Espagne, au même moment que le roi.
Le roi aura une armée petite mais assez forte pour refouler l'envahisseur.
La Très Sainte Vierge saura, à l'instant du grand danger, rendre invisibles aux yeux de leurs ennemis ceux qu'elle couvrira de son manteau.
Lors de la grande famine qui doit venir, la Sainte Communion suffira pour nourrir ceux qui sont avec la Ste Vierge et même lorsque la farine manquera pour faire des hosties, la communion spirituelle leur suffira ».
En résumé, Marie Mesmin annonce la destruction de Bordeaux et la construction d’une basilique dont le chœur se situera exactement à l’emplacement de son oratoire, là où les statues de la Vierge, Notre Dame de Lourdes et la Santissima Bambina, ont pleuré.Une basilique construite à la proximité de la place des Quinconces où s'opéreront de grandes conversions. Lors des événements, les enfants seront les premiers rejetés à la rue sans famille, sans sécurité et sans nourriture. Ceux qui les recueilleront obtiendront de grandes grâces. Marie Mesmin projetait un orphelinat modèle de tous les orphelinats, pour dès l'enfance, régénérer l'humanité.
Lettre de Marie Mesmin à M. Ollagnier, adressée le 24 mai 1915 :
« Que Jésus, Marie et Joseph soient aimés de tous les coeurs. Je suis la servante du Seigneur.
Cher Monsieur,
Je ne puis que vous approuver d'avoir pris la défense de notre Bonne Mère du Ciel, de celle qui ne cesse de nous combler de ses bienfaits, de nous suivre pas à pas sur cette terre d'exil, essayant de nous retenir sur la pente glissante, où tant d'âmes ne craignent pas de s'engager.
Ah! qui pourrait jamais comprendre la grandeur de la bonté maternelle de Notre Souveraine, de Celle qui, du haut de la Croix, nous fut donnée pour Mère par son Divin Fils, et c'est cette Mère et Souveraine que nous ne semblons connaître que pour la payer de mépris et d'ingratitude.
Le monde, malgré les avertissements qui lui sont donnés depuis plus d'un demi-siècle, continue de se livrer aux plaisirs et aux jouissances. L'amour du bien-être et l'orgueil dominent partout, et de cet orgueil s'est engendré l'endurcissement du coeur, l'aveuglement de l'esprit. La terre est, pour ainsi dire, dévorée par la lèpre de tous les vices. Faut-il, après cela, s'étonner de l'incrédulité persistante d'un grand nombre d'âmes, malgré les épreuves qui nous accablent?
Oserai-je vous inviter, cher Monsieur, à suivre la marche de notre Divine Mère à partir du jour où Elle daigna descendre des hauteurs du Ciel pour venir s'asseoir et pleurer sur la montagne de La Salette ? Ce jour-là, la Très Sainte Vierge commençait un pèlerinage sur la terre, pèlerinage mille fois plus douloureux que celui du Calvaire, car en gravissant celui-ci, Elle suivait les pas de notre doux Sauveur, de celui qui allait donner sa vie pour racheter le monde.
À La Salette, la Très Sainte Vierge vient à son tour essayer de sauver ses enfants, non pas en offrant sa vie, mais en leur montrant leurs égarements, en leur rappelant leurs devoirs, en leur dictant ce qu'ils doivent faire pour éviter les châtiments, les fléaux si terribles qui menacent de les accabler, de les anéantir, s'ils ne veulent revenir à Dieu. En vain notre Bonne Mère nous dit: "Pénitence, ou vous périrez tous".
Ses avertissements ne sont pas compris, ou ils sont méprisés, ses larmes semblent tomber sur une terre ingrate et desséchée, nos coeurs sont insensibles, nos âmes sont aveuglées et le monde persiste dans ses égarements; il fait plus, le mal grandit. C'est alors que la Très Sainte Vierge qui est Mère avant tout, nous voyant toujours descendre cette pente rapide du mal, descend avec nous et cherche encore à sauver ses enfants.
Du haut de la Montagne si élevée de La Salette, où en vain elle a essayé de donner ses paroles et de se faire entendre du monde entier, la Très Sainte Vierge descend et vient à Lourdes. Là, elle redit le mot "Pénitence" trois fois. Puis, voulant à tout prix guérir nos âmes, mais nous voyant si matériels, si aveuglés, au point de ne plus comprendre le Surnaturel que pour le rejeter, Notre Bonne et Divine Mère se sert comme d'un stratagème pour nous attirer à Elle, et par Elle, à son Divin Fils. À Lourdes, la Très Sainte Vierge fait jaillir une source. Elle appelle les foules du monde entier pour boire cette eau vivifiante qui pourra guérir les âmes et les corps.
L'univers entier répond à cet appel divin. Les foules accourent, non pas seules, mais accompagnées de leurs pasteurs: cardinaux, évêques et prêtres ne dédaignent pas de venir prier les bras en croix, de baiser la terre de ce sol béni et de demander à grands cris la guérison des malades. La Très Sainte Vierge tient ses promesses, nous donne d'éclatants miracles et guérit des milliers d'affligés, mais le monde, lui, ne tient pas ses engagements, les âmes ne se convertissent pas.
L'Èglise continue de souffrir de persécution: c'est la séparation, le vol odieux, nos morts eux-mêmes sont dépossédés, les religieux et religieuses sont expulsés; on enlève des hôpitaux ces soeurs si dévouées qui pansaient les blessures de l'âme et du corps et préparaient les moribonds à ce terrible passage dans l'au-delà. Dieu est chassé de partout: des armées, prétoires, hôpitaux, écoles, où nos enfants sont élevés sans aucun principe de notre sainte religion et, en grandissant, forment des familles athées.
La Très Sainte Vierge n'a-t-elle pas raison de se plaindre de n'être plus connue et aimée des enfants comme autrefois, et de gémir en parlant des âmes du purgatoire, en disant: "jamais tant d'âmes n'ont été délaissées, jamais plus d'âmes ne seront tombées dans le lieu de l'expiation sans le moindre secours. Leurs gémissements ne sont jamais montés plus haut vers la terre inutilement, le monde reste sourd à tant d'appels".
Est-ce là tout le mal ? Non, les exactions de toute nature continuent! Non seulement les croix sont brisées, foulées aux pieds, Notre Seigneur est doublement fait prisonnier dans nos églises; c'est l'abomination dans le lieu saint. Notre Seigneur n'a plus le droit de franchir le portail de nos temples sacrés pour nous bénir et bénir nos foyers ; les processions où le Très Saint Sacrement était triomphalement porté, sont supprimées. C'est journellement la destruction partielle qui tend à une destruction générale de tout ce qui touche à notre Sainte Religion.
Ai-je besoin, cher Monsieur, de vous faire remarquer que la marche des âmes est plus que descendante; elles ne glissent plus seulement sur la pente du mal, elles courent rapidement vers le gouffre de leur perdition. La Très Sainte Vierge est toujours là, elle nous guette, pour ainsi dire, comme une mère qui veille son enfant égaré, et vers ce gouffre béant, où la vie mondaine nous entraîne et où les iniquités vont nous plonger, elle descend avec nous et arrive dans la plaine. La Très Sainte Vierge vint à Bordeaux et dit ceci. "On m'a chassée de La Salette, je viens pleurer à Bordeaux; c'est ici que je pose une dernière fois les pieds, car les châtiments sont à votre porte". Dans cette plaine, la Très Sainte Vierge verse d'abondantes larmes, et cela pendant plusieurs années. Elle annonce une terrible guerre qui ne ressemblera pas aux précédentes, si le monde ne veut pas revenir à son Divin Fils. Ce sera, dit-elle "une guerre de massacres", et aujourd'hui tout se vérifie, tout s'accomplit. Dans cette plaine arrosée des larmes de la Reine du Ciel, on se bat, on se massacre; non seulement le sol est baigné de nos larmes, il y coule des ruisseaux de sang.
À Bordeaux, la Très Sainte Vierge ne dit pas le mot "Pénitence" une fois comme à La Salette, trois fois comme à Lourdes, mais elle le redit cinq fois, demande non seulement le chapelet, le Rosaire chaque jour, mais plusieurs Rosaires chaque jour, si on le peut, car le mal va toujours grandissant. À Bordeaux, la Très Sainte Vierge ne fera pas jaillir une source visible pour guérir les malades, mais mille sources des eaux vives de la grâce y jailliront.
La Reine du Ciel, après avoir pleuré pendant six années consécutives, prononce ces paroles: "Refugium peccatorum" et à Bordeaux, la Très Sainte Vierge appellera les foules du monde entier pour la réparation, pour la guérison, non seulement des corps, comme à Lourdes, mais surtout pour la guérison des âmes. Avec les épreuves, les calamités, les âmes s'épureront pour ainsi dire, et reviendront à Dieu; les esprits seront moins rebelles et commenceront à recouvrir la lumière. Tels les flots qui, battus par la tempête d'une mer orageuse, recouvrent, avec le calme, leur limpidité première, ainsi nos âmes, affligées, abattues, viendront se baigner dans la piscine des eaux salutaires de la pénitence pour s'y purifier. À Bordeaux, la Très Sainte Vierge se plaint que l'on ne prie pas assez pour les serviteurs de son Divin Fils qu'Elle aime tant, pour nos prêtres si persécutés: "Ah! si l'on connaissait, dit-elle formellement, la grandeur et la responsabilité du prêtre! Lui-même, s'il les voyait, n'en pourrait supporter la vue, il en mourrait. Prions donc pour eux afin de faciliter leur mission, d'alléger leur fardeau".
Ah! que n'ont pas fait nos évêques et nos prêtres pour la cause de Dieu, pour résister à ce courant de l'impiété, de la persécution, de ces oppositions infâmes. Les avons-nous soutenus comme nous le devions ? Quelle n'est pas aussi notre responsabilité dans toutes les réformes qui se sont accomplies? Si nous n'avons pas agi, n'avons-nous pas laissé faire, et ne sommes-nous pas tous coupables? Le Congrès Eucharistique de Lourdes, si merveilleusement organisé, n'avait d'autre but que la réparation et d'obtenir à tout jamais l'éloignement des châtiments. Cette manifestation si grande n'a pas suffi, car ce que la Très Sainte Vierge demande et réclame depuis longtemps, ce sont des processions générales par toute la France.
Prions, afin que notre nation puisse être délivrée du joug de ses ennemis. Soulevons, non pas des ligues de prières, mais une armée qui, par ses supplications, aurait mille fois plus de force que toutes les armées du monde entier rangées en bataille.
N'aurions-nous pas pitié de nos prêtres qui ont dû abandonner leurs paroisses et leurs églises ? N'aurions-nous pas pitié de tant de religieux qui, après avoir été chassés, sont venus prendre rang au milieu de leurs frères, non seulement pour combattre et relever les courages, mais pour y donner l'exemple de tous les dévouements auprès des blessés et des mourants ?
Que dire de nos chers soldats, de nos enfants ? De ceux-là n'aurons-nous pas pitié non plus ? N'aurons-nous pas pitié de nos époux, de nos frères, dont un si grand nombre déjà ont été fauchés, moissonnés au champ d'honneur ? Ah! cher Monsieur, ne soyons plus lâches, l'heure n'est plus de dormir, il faut réveiller le monde et le sortir de sa torpeur.
France, debout et prie ! Tout le salut est là. Faisons prier nos petits enfants, qu'ils implorent pour nous la Reine du Ciel, la Mère des Douleurs, Celle qui a versé tant de larmes! Qu'ils demandent pour tous Pardon et Miséricorde! Que les voûtes sacrées de nos églises, de nos cathédrales retentissent enfin de cette supplication, du pardon qui ne veut point sortir de nos lèvres; et cependant, un père outragé, offensé, peut-il pardonner à un enfant ingrat, s'il ne revient s'incliner, s'humilier devant lui?
Prions enfin, pour que nos chers pasteurs, cardinaux, évêques et prêtres puissent bientôt réaliser ce désir de la Très Sainte Vierge, en rendant à Notre Seigneur non seulement la première place qui lui est due, mais la liberté.
Qu'il soit délivré de la tyrannie des méchants et que, dans la France entière, nos statues soient sorties, nos bannières déployées pour faire escorte, avec tous les fidèles, au Très Saint Sacrement porté triomphalement dans toutes les rues de nos grandes cités, comme de celles de nos plus simples bourgades. Ce jour-là sera le prélude de la délivrance et, au nom de la Très Sainte Vierge, je ne crains pas de l'affirmer, nous irions de victoire en victoire et l'ennemi serait vite chassé ! Pourrions-nous refuser de voir briller bien vite l'étoile de la victoire et de la délivrance ? France, toi qui étais la fille aînée de l'Eglise, France tant aimée de la Reine du Ciel, refuseras-tu plus longtemps de sécher ses larmes ? Ne dit-on pas que les larmes, c'est le sang du cœur ? N'est-ce pas comme le sang de Jésus qui coule abondamment des yeux de Notre Mère et serions-nous ingrats au point de n'en être pas touchés ? Parle, O France, et debout, encore une fois, pour lever l'étendard du salut par la réparation, par le sacrifice et par la prière. Par cet acte éclatant et sublime où, courbant le front dans la poussière, nous rendrions au Christ-Roi, à Jésus-Hostie présent dans le Très Saint Sacrement, toutes les adorations et honneurs qui lui sont dus.Seuls, nous sommes impuissants, mais par Marie notre Bonne Mère, par celle qui a tant pleuré sur nos misères, nous retournerons à Jésus si outragé. Nos âmes ne veulent plus descendre mais monter. Désormais, c'en est assez du terre-à-terre. Soutenus, comme par la main, par cette Mère si miséricordieuse, nous quitterons cette plaine de misères, témoins de tant de larmes et d'agonies, pour gravir la Montagne Sainte où notre Divine Mère du Ciel a pleuré pour la première fois; et là, à ses pieds, une fois encore, nous nous prosternerons le front dans la poussière, pour jeter ce cri: "Pardon, mon Dieu! Pardon pour la France!" Puis levant l'étendard de la France coupable mais repentante et purifiée, nous chanterons "Gloire à Dieu au plus haut des Cieux ! Gloire, amour, louanges à Marie, notre Mère, notre Libératrice, notre Souveraine à toujours, à jamais!
Voilà, cher Monsieur, ce qu'une petite servante de Marie voulait vous dire depuis longtemps. Je sais que je n'ai pas besoin d'activer votre zèle pour faire connaître cette Mère bien-aimée qui a tant pleuré ici. Pourriez-vous lui refuser de travailler pour elle, d'être son serviteur, son esclave le plus fidèle, Elle qui ne cesse de vous combler de tant de bienfaits ?
Je lui demande de vous bénir et veuillez agréer, je vous prie, cher Monsieur, mes sentiments les plus respectueux dans le Christ-Jésus.
Marie Mesmin ».
Lettre de Marie Mesmin au Cardinal Andrieu, adressée le 10 février 1916 :
« Que Jésus et Marie soient aimés de tous les cœurs !
Je suis la servante du Seigneur.
Éminence,
Je suis la fille obéissante de l'Eglise, dont vous êtes en ce diocèse l'unique représentant et où, en cette qualité, tout le monde vous doit obéissance. Plaise à Dieu que ce ne soit pas moi qui manque à ce devoir !
Vous avez défendu, Eminence, que les prêtres assistent à nos réunions de prières. En conséquence, aucun prêtre n'y assistera plus désormais, malgré la satisfaction que j'avais de voir en eux des témoins pouvant constater que l'unique but de ces réunions est de prier en esprit de pénitence et de réparation pour éviter les fléaux qui, ayant commencé par la guerre, vont devenir de plus en plus terribles, de prier aussi pour la conversion des pécheurs, le retour des âmes à Dieu, la délivrance des âmes du Purgatoire et l'extension du règne du Sacré-Cœur dans le monde entier, de prier enfin pour l'Eglise, le pape, la France, pour votre Eminence et tout votre diocèse. C'est la Très Sainte Vierge qui a demandé ces prières.
Beaucoup de nos amis y viennent aussi pour remercier la Très Sainte Vierge d'avoir été témoins de ses larmes, de ses parfums et de nombreuses grâces obtenues par l'invocation de Notre-Dame des Pleurs.
Nombreux aussi ont été les soldats préservés visiblement sur les champs de bataille, où plus d'une fois, les porteurs de son image sont restés seuls debout et intacts, alors que la mitraille avait fauché tous leurs compagnons autour d'eux. Mais ce n'est qu'après la guerre qu'on les verra venir en nombre, témoigner leur reconnaissance pour de si grandes faveurs.
Je suis heureuse de vous dire, Eminence, dès à présent que les miracles de guérisons, de conversions, de protections et de grâces de toutes sortes opérées déjà par Notre-Dame des Pleurs sont innombrables. Mais si, pour obéir à votre Eminence je n'admets plus les prêtres à nos réunions, puis-je prendre sur moi d'en interdire l'accès à toutes les personnes, objet de ces faveurs, qui viennent, par leur présence, témoigner leur reconnaissance à notre bonne Mère du Ciel? Si vous l'ordonnez, Eminence, je me soumettrai, certaine que si la Très Sainte Vierge est privée de ces hommages et les âmes des grâces qu'elles reçoivent, je n'en porterai pas la faute. C'est pourquoi je n'ose le faire que sur un ordre formel de votre Eminence, qui me dégagera devant la Sainte Vierge, de toute responsabilité. Je n'aurai alors qu'à me soumettre, en fille obéissante de la sainte Eglise.
Si même, vous décidez que pour des raisons qu'il ne m'appartient pas d'apprécier, je doive m'éloigner de Bordeaux, je suis encore à vos ordres. Mais je vous ferai remarquer, Eminence, que j'ai mon mari mobilisé comme infirmier aux Chantiers de la Gironde, où il est depuis dix-neuf ans, que j'ai quatre orphelines que j'ai prises pour correspondre aux demandes de la Très Sainte Vierge.
J'ai reçu une mission, il est vrai, mais il ne m'appartient pas de choisir les moyens de la remplir. Je dois avant tout obéir, et je dirai à la Sainte Vierge que, n'ayant pas été entendue, je n'ai pu mieux faire.Alors nul doute que, dans sa sagesse, Elle avisera et prendra des moyens qui ne sont pas en mon pourvoir.
Votre Eminence sait mieux que moi, qu'aujourd'hui c'est la lutte entre le bien et le mal et que l'esprit du mal, plus que jamais, use de tous les artifices pour dominer le monde entier et se rendre maître de tous les coeurs.
Que Dieu demande-t-il à chacun de nous dans cette grande bataille spirituelle ? Simplement de faire chacun son devoir: au chef de commander, au soldat d'obéir. Je suis comme le simple soldat, je n'ai qu'à obéir. Le rôle des généraux est bien plus difficile car ils ont, non seulement le devoir de connaître les mouvements de l'ennemi et de deviner ses ruses, mais aussi la responsabilité de maintenir la discipline à tous les degrés de la hiérarchie militaire et de bien prendre garde de ne pas laisser les officiers subalternes influencer le commandement, car faute d'unité dans le commandement, on court à la défaite.
Dans ce combat spirituel, qui se livre aujourd'hui, Eminence, et qui se livre pour le Roi du Ciel, sous les yeux de sa Sainte Mère vous saurez faire respecter par tous le haut commandement qu'il vous a confié, auquel est attaché une responsabilité infiniment plus grande que celle qui incombe au petit soldat; et je suis ce petit soldat humblement soumis à vos ordres.
Je sais que depuis longtemps, Eminence, il y en a qui cherchent à enterrer la Vierge des Pleurs, mais réfléchissons que nous ne pourrons point enterrer la Mère de Dieu, mais que des milliers d'hommes sont déjà enterrés et que tout n'est pas encore fini. On ne peut point toucher aux reines de la terre, comment oserions-nous toucher à la Reine du Ciel? Elle est notre Mère et surtout la Reine du Clergé.
Un jour la Sainte Vierge me disait "Ma fille, si les prêtres savaient la responsabilité qu'ils ont, ils en mourraient de frayeur. Prie pour eux". Et vous en ce moment, Eminence, vous avez une grande responsabilité. C'est pourquoi, de tout coeur, je prie la Sainte Vierge pour vous.
Je sais, Eminence, que depuis quelques années, vous êtes persécuté par ceux de votre diocèse et d'autres, pour la cause de Notre-Dame des Pleurs et Dieu vous a donné la grâce de lutter jusqu'à ce jour. Au moment où la Très Saint Vierge a demandé le plus de prières, pourriez-vous abandonner sa défense? Je vous promets, Eminence, de bien prier pour vous et de demander les lumières du Saint-Esprit, afin que vous soyez éclairé. Je vous dis tout cela comme étant une pauvre petite esclave de la Très Sainte Vierge.
Éminence, ne fermons pas la porte de la Très Sainte Vierge des Pleurs, car j'ai peur qu'Elle ne nous ferme à tous la porte de son coeur.
Avant de terminer ma lettre, je tiens à vous dire, Eminence, que la cause de la Très Sainte Vierge, Notre-Dame des Pleurs, est entre vos mains. Notre pèlerinage ici-bas est de bien courte durée et bientôt dans l'éternité, notre cause à tous sera entre ses mains.
Daignez, Eminence, pardonner à votre humble servante de vous écrire si longuement; et humblement prosternée à vos genoux, j'ose implorer votre bénédiction apostolique.
De votre Eminence la très humble servante.
Marie MESMIN, Esclave de Marie ».
Marie Mesmin qui ne savait ni lire ni écrire ne pouvait écrire elle-même les lettres qu'elle envoyait ; elle dictait ses lettres à une secrétaire, Mademoiselle Marie Bourlet, ancienne religieuse victime de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Mademoiselle Bourlet s'était donnée toute entière à l'oeuvre de Notre-Dame des Pleurs. Marie Mesmin se contentait de signer ses lettres en ajoutant "Esclave de Marie". Ce sont les seuls mots qu'elle ait jamais su écrire. Cette lettre à M. Ollagnier que nous venons de citer, ainsi que toutes les autres, ont donc été écrites par Mademoiselle Bourlet, sous la dictée de Marie Mesmin.
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