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Totalitarisme Franc-maçon - Révolution Française : Le Génocide du Clergé

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Totalitarisme Franc-maçon - Révolution Française : Le Génocide du Clergé Empty Totalitarisme Franc-maçon - Révolution Française : Le Génocide du Clergé

Message par Her Mar 25 Jan - 14:49

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/04/persécution-française-génocide-catholique-cohorte-de-martyrs.html

Persécution française, génocide catholique : cohorte de martyrs

Ils sont des milliers, des dizaines de milliers, hommes, femmes et enfants à avoir été tués en haine de la Foi en France, dans cette guerre qui porte si bien son nom : le génocide de la Révolution française ne s'est pas orienté seulement vers une région particulière. Il s'est tourné contre la Foi. lI visait dès ses débuts les catholiques. C'est sur cette lancée qu'à partir de 1793, la persécution prit la forme d'une guerre qui mit la Vendée à feu et à sang, car la conscription imposée par la République avait levé contre elle une armée catholique et royale. Le sang de la "persécution française" a rougi les sillons de tout notre pays : sang des martyrs, semence de Foi.

C'est tout le trésor que contient ce premier tome du martyrologe français écrit par l'abbé Aimé Guillon, contemporain de cette guerre civile et qui recueillit tant et tant de témoignages. Remarquable de précision, il démontre point par point en quoi les morts qu'il évoque sont des martyrs, au sens canonique et ecclésial du terme, démonte les contre-arguments de la tiédeur (déjà) de son temps et explique la rigoureuse méthode et les recherches historiques qu'il entreprit.

Extrait (repris in extenso) de la très belle introduction de cet ouvrage téléchargeable sur Google livres :

"C'est une vérité de Foi, qu'un ministre, qu'un enfant de l'Eglise catholique, mis à mort pour n'avoir pas consenti à lui devenir infidèle, et à manquer aux devoirs de sa religion, reçoit au même moment dans le ciel la palme du martyre; et c'est une vérité de fait, qu'en France, des évêques et des prêtres, des religieux et religieuses, des séculiers de l'un ou l'autre sexe ont été sacrifiés en grand nombre, à cause de leur inaltérable attachement à la Foi catholique, et de leur héroïque fidélité aux devoirs qu'elle impose.
La conséquence de ces deux vérités reste plus claire que les raisonnements contradictoires de ceux qui, par leurs prières funèbres, leurs sacrifices d'expiation, portent à croire que ces victimes toutes glorieuses qu'ils les confessent eux-mêmes, resteront sous le bras vengeur de la justice divine, tant qu'elles n'auront pas été proclamées Martyres par une bulle de béatification ou de canonisation.
Nos évêques, certes ! n'en jugeaient pas ainsi dans le cours de la persécution; et le Pape Pie VI leur donnait lui-même l'exemple de les reconnaître pour de vrais Martyrs".

Qu'à l'exemple de la Vendée qui sait honorer ses victimes de la Révolution (posts du 14 juillet 2006 : 1, 2, 3, 4, 5, 6), la France entière se souvienne de ses morts.

Qu'à l'exemple de quelques diocèses (Arras, Avignon, Lille, Avignon) qui surent honorer quelques-uns de leurs martyrs surtout au début du XX° siècle, ceux de Paris, Luçon, Nîmes, Nevers, Angers, La Rochelle, Bordeaux, Vannes (pour ne citer que quelques noms trouvés dans ce martyrologe) introduisent les causes pour que soient élevés aujourd'hui à la gloire des autels d'autres de leurs si nombreux martyrs de la Foi (voir tome II du même ouvrage) et qu'ils joignent leurs noms à ceux qui y sont déjà ou dont les dossiers attendent (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10)...

Que l'on se souvienne tous de ces paroles de Saint Jean Chrysostome, cité par l'auteur :

"L'Honneur qu'on rend aux martyrs, est le gardien et le conservateur de la Foi".

Notre France en a bien besoin.

Lahire

PS : il existe les tomes II et III de cet ouvrage que je n'ai pas trouvés sur le net.


Dernière édition par Hercule le Mar 10 Mai - 9:48, édité 1 fois
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:46

http://www.bdnancy.fr/martyrs.htm

Martyrs

Même s'il n'y a pas eu beaucoup de publicité autour de la béatification à Rome, le 1er octobre 1995, d'une soixantaine de martyrs victimes de la Terreur révolutionnaire, sans doute savez-vous que plusieurs étaient originaires de notre diocèse[1].

4 béatifiés... alors que 48 prêtres du département de la Meurthe ont été déportés et que 10 seulement sont rentrés. Pourquoi si peu ? Il est plus que probable que la plupart des 34 martyrs qui n'ont pas été béatifiés auraient mérité de l'être. C'est un peu la faute de l'abbé Jean Michel !

Le jeune abbé Michel, diacre, né en 1768 à Haraucourt, était l'un des 48 déportés et il a - dès 1796 - publié une relation des événements dans son Journal de la déportation des ecclésiastiques du département de la Meurthe dans la rade de l'Ile d'Aix, près Rochefort, en 1794 et 1795. Très peu de noms[2]... les faits sont rapportés en omettant de mentionner l'identité des personnages. Il paraît évident que l'abbé Michel et, peut-être, son éditeur, prudents, n'ont pas voulu risquer de provoquer des réactions qui auraient pu nuire aux familles des déportés, aux déportés eux-mêmes[3] ou encore au clergé en général alors que la persécution était loin d'être terminée[4]. Une autre interprétation à cette discrétion réside sans doute dans la volonté de ne pas mettre en avant telle ou telle personnalité.

De ce fait, lorsque les postulateurs de la cause des martyrs ont établi le dossier, la "positio", ils n'ont pas pu trouver les renseignements précis qui auraient permis d'ajouter d'autres noms de prêtres ou de religieux de la Meurthe. Certes, dans les éditions plus tardives, l'abbé Michel donne la liste des 38 victimes avec les dates de décès, mais sans plus de précisions.

La bibliothèque diocésaine contient de très nombreux documents de et sur la période révolutionnaire. Il n'est pas possible ici d'en faire l'inventaire. Mentionnons toutefois les irremplaçables manuscrits de l'abbé Chatrian[5], les nombreux volumes de brochures[6], de périodiques et les ouvrages de lorrains : en plus du Journal de l'abbé Michel, celui de l'abbé Nicolas Alaidon : Journal d'un prêtre lorrain pendant la Révolution (1791-1799), publié[7] en 1912 par l'abbé Henry Thédenat. Et puis nous ne pouvons pas oublier l'abbé Henri Grégoire : la bibliothèque possède au moins deux lettres autographes, son Histoire des sectes religieuses[8], 16 brochures de 1789 à 1797, son Essai sur la régénération des juifs (1789), la série des 18 volumes des Annales de la Religion (publication de l'Eglise constitutionnelle, du 2 mai 1795[9] à 1803) et l'édition de ses Oeuvres complètes parues en 1977 (14 volumes).

Revenons au Journal de l'abbé Jean Michel. Contrairement à ce qui a été écrit[10], il n'y a pas eu deux éditions : Bruyères en 1796 et Nancy en 1840; cette dernière porte, il est vrai, la mention "2e édition". Il faut avoir la chance d'être bibliothécaire pour pouvoir comparer sept exemplaires de l'oeuvre de l'abbé Michel. La comparaison est fort intéressante puisqu'elle apporte la preuve que cette brochure a connu beaucoup plus d'éditions et de tirages que les deux éditions retenues:

- Edition sans mention de lieu ni de date[11], 111 pages, 21,5 cm : ne comporte pas la liste des prêtres victimes de la déportation. (T 5217.50)

- Sans lieu ni date, 19 cm, 116 pages (avec la liste) sur papier fin (R 4879.1 et T 3271 bis)

- Idem sur papier plus épais (T 3271.1).

- Nancy, 1840, 13 cm, 216 pages, papier blanc, portrait de Michel sur papier couleur (T 3319)

- Idem, avec mention imprimée sur la couverture : "Sion-Vaudémont / Bibliothèque religieuse et populaire" (R 4926).

- Nancy, 1840, 19 cm, 227 pages, papier bleu clair.

Le Journal de l'ancien déporté a donc connu, sinon les gros tirages, au moins un intérêt suffisant pour qu'il soit nécessaire de l'imprimer à nouveau. Notre liste n'est sans doute pas exhaustive. Malheureusement un "desherbarge"[12] imprudent a éliminé, il y a quelques années, plusieurs autres exemplaires.

Le témoignage est divisé en trois parties : 1. le voyage depuis la Lorraine jusqu'à l'arrivée sur le vaisseau Les Deux Associés ; 2. le temps passé dans les bâteaux ; 3. la libération, le débarquement et le retour à pied jusqu'à Nancy.

L'abbé précise dans l'introduction : Pour ne jamais dévier de la plus exacte vérité, je m'abstiendrai de raconter ce que je ne tiendrais que des autres, et je me renfermerai uniquement dans ce que je pourrai assurer comme témoin oculaire (p. 10). On s'attend à trouver un récit à la première personne... c'est le "nous" qui est employé habituellement d'un bout à l'autre, sauf exceptions.

Les déportés étaient dirigés vers La Rochelle en vue d'être embarqués pour la Guyane. Cela se révèlera impossible, l'océan Atlantique étant contrôlé, à cette époque, par les anglais. Les bâteaux seront utilisés comme lieux de détention, les prisonniers entassés comme naguère les esclaves noirs.

Condamnés à traverser toute la France, traînés comme des criminels au milieu de gens armés, nous servions de spectacle à tout un peuple, à qui la calomnie nous dépeignait comme ses plus cruels ennemis[13]. Vexations à Toul, peur d'être noyés à Nantes dans la Loire... et aussi quelques gestes de compassion. Les déportés avaient pu emporter quelques effets personnels et de l'argent. Ils seront systématiquement dépouillés lors de plusieurs fouilles sur le parcours et à l'arrivée.

La cale d'un "vieux vaisseau de ligne, appelé le Bon-Homme-Richard, qui, restant toujours ancré dans la rivière (la Charente), servait d'hôpital pour les galeux" est leur première geôle provisoire. Avec ses compagnons, l'abbé Michel est transféré sur le bâteau les Deux-Associés, navire négrier qu'il décrit minutieusement. Il n'est pas possible de se représenter comment nous y étions entassés les uns sur les autres, la comparaison serait triviale, (mais je n'en connais point d'aussi exacte) si je disais que nous étions comme des harengs en caque. (...) Nous étions tellement serrés, que nous ne pouvions nous coucher sur le dos, il fallait toujours nous tenir sur le côté[14]...

Avec l'été, l'atmosphère devient irrespirable, les maladies déciment les prisonniers. Un officier de santé, envoyé dans le mois d'août pour visiter le bateau remonte précipitament, en disant que si l'on eût mis quatre cents chiens dans cet endroit-là, ils seraient tous crevés dès le lendemain, ou ils seraient tous devenus enragés[15]. Les malades les plus atteints sont mis sur des barques, soignés par des détenus, puis déposés sur l'île d'Aix ou l'île Citoyenne (Madame) qui sera aussi leur cimetière. La nourriture est insuffisante - selon l'abbé, les officiers en détournent la plus grande partie - et elle est de mauvaise qualité.

Un unique témoignage personnel sur un confrère de Nancy :

François François dit Père Sébastien, capucin, mort le 10 août [1794], âgé de 45 ans.

[Note :] Le matin, quand il fit un peu clair, on ne fut pas étonné de le voir à genoux, dans une position verticale, les mains jointes, les yeux levés vers le ciel, et la bouche entr'ouverte ; car c'était son habitude de prier ainsi tous les jours. Ce ne fut qu'une demi-heure après qu'on s'aperçut que déjà depuis plusieurs heures il avait rendu son âme à Dieu : nous n'avons jamais pu nous expliquer naturellement, comment après sa mort, son corps avait conservé si longtemps cette posture, malgré le roulis continuel du petit bâtiment, où il est décédé, et qui servait alors d'hôpital. (liste finale du Journal de l'abbé Michel)

Ces clercs n'ont même pas la consolation de pouvoir prier le bréviaire, les livres ont été confisqués. Privés de tabac et de savon, avec trois rasoirs pour quatre cents, l'hygiène est lamentable. Quand vient l'hiver 1794-1795, à la faim et à la soif, s'ajoute le froid sans vêtements sur le Washington.

En décembre 1794, une lueur d'espoir de libération vient les soutenir. L'attitude des geôliers se modifie : ils nous remirent même deux bréviaires qui n'étaient pas encore déchirés et nous eûmes enfin la consolation de recommencer notre office, que nous avions été forcés d'interrompre depuis dix mois. En janvier, la nouvelle du débarquement circule à nouveau. Mais ce n'est que le 6 février que les prêtres sont dirigés vers la terre. Le 8, ils arrivent à Saintes où ils vont séjourner, dans un couvent, entourés de manifestations de solidarité de la part des habitants : Les uns apportaient des habits, des chemises et d'autres effets pour remplacer nos méchants vêtements tout couverts de vermine ; d'autres, prévoyant l'extrême besoin où nous étions de manger, distribuaient du pain, du vin, de la viande, des légumes etc. L'abbé ajoute un peu plus loin : Après avoir été pendant deux ans poursuivis comme des bêtes féroces, comment nous voir, sans une émotion qui nous mit hors de nous-mêmes, fêtés, caressés et comblés des bienfaits les plus inespérés ?

Le 21 février, la Convention proclame la liberté des cultes. L'accalmie ne sera que de courte durée : en septembre 1795, la persécution reprendra. Mais l'abbé Michel et ses compagnons survivants (10 sur 48) auront eu le temps de rentrer chez eux. Le 12 avril, ils sont libres, ils se mettent en route le 14, et après un voyage plein de péripéties, ils arrivent aux portes de Nancy le jeudi 30 avril. Les tribulations ne sont pas terminées pour le jeune diacre : on ne lui avait pas demandé ses papiers depuis Saintes... on les lui prend à Nancy et il est interné pendant un mois, sans trop de tracas avec un geôlier - un des rares acteurs de cette histoire à être connu par son nom - Labonté, cela ne s'invente pas !

Le Journal s'achève par une conclusion qui est n'est pas un appel à la vengeance, mais comme une catéchèse, une exhortation aux lecteurs qui peut se résumer ainsi : oubliez-nous, que cette épreuve serve : à relever la religion, à vous la montrer plus digne de votre croyance, de votre sincère attachement, et à vous encourager dans la pratique des vertus qu'elle inspire[16].

Si - dès 1796 - l'abbé Michel invitait à ce que l'épreuve soit source de renouveau, comment pourrions-nous, deux siècles plus tard, relire autrement les terribles événements de cette période ?

Bernard Stelly

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[1]Frère Sébastien, capucin, né François François et baptisé à l'église St Nicolas de Nancy ; Gervais-Protais Brunel, cistercien de Mortagne, né à Magnières ; Jacques Gagnot, "Frère Hubert", carme de Nancy ; Jean-Baptiste Guillaume, "Frère Uldaric", des Ecoles chrétiennes de Nancy.

[2]12 noms propres (la liste finale mise à part). Deux noms de clercs : Roulhac, chanoine de Limoges (p. 68 et 70) victime, et "un jeune diacre du diocèse de Poitiers... Arenaudot" (p. 97-98) qui a survécu. Aucune mention précise des déportés de la Meurthe. Les autres noms sont surtout mentionnés en guise de reconnaissance, sauf en ce qui concerne le capitaine des Deux -Associés, Lali (p. 148 et 150).

[3]Son livre est d'ailleurs publié, en 1796, sans nom d'auteur ni d'éditeur. Confirmation est donnée à la page 202 (les citations sont faites d'après l'édition de 1840, 227 pages) : C'était MM. Ch... je me borne à cette initiale de leur nom, malgré le plaisir que j'aurais de le mettre entièrement sous les yeux du lecteur. L'obstacle, qui me retient, est sacré pour moi ; c'est la recommandation qu'ils nous ont faite de ne pas les nommer : nous ne sommes pas encore complètement sortis de ces malheureux temps, où c'est un crime que de faire le bien, où une action généreuse, surtout envers des proscrits, devient pour l'auteur un sujet de proscription.

[4]Simon Seigle, prêtre originaire de Lyon, sera fusillé, à Nancy, le 25 juin 1798 !

[5]Plus de 150 volumes. Un accord avec les Archives départementales de Meurthe et Moselle permet la réalisation de microfilms. Un important Pouillé du diocèse de Toul, actualisant celui de Benoît Picard, est déjà reproduit.

[6]Presque toutes sont cataloguées (fichier papier auteurs). Seul le futur catalogue informatisé, avec l'accès par mots du titre et indéxation matières, permettra d'accéder facilement à ces documents souvent anonymes.

[7]Paris : Hachette, XLIX-291 pages. Il y aurait aussi le témoignage d'un autre rescapé de la déportation, l'abbé Claude Masson, né à Tantonville en 1765, ancien directeur du collège St Claude de Toul, curé notamment de Saulxures. Il a publié un Manuel d'éducation chrétienne, en 3 volumes. Malheureusement la bibliothèque n'a dans ses collections que deux fois les deux premiers volumes. Il semble que son témoignage est dans le 3e volume que l'on trouve à la Bibliothèque municipale.

[8]Oeuvre importante dont la B.D.N. possède deux éditions : 1828, en 5 volumes, 1828-1845, avec un volume supplémentaire.

[9]Cette première livraison dénonce le retour des prêtres émigrés et de leurs chefs "prétendus Vicaires apostoliques comme ... Camus et Lacourt à Nancy".

[10]Notamment par Mgr. Eugène Martin, Histoire des diocèses de Toul, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1900-1903, 3 volumes, tome III, p. 156, note 1.

[11]C'est l'Avis des éditeurs de la 2e édition (1840) qui précise le lieu et la date de la 1ère édition : Nous avons jugé utile de reproduire la première édition, telle qu'elle fut faite en 1796, chez la veuve Vivot, à Bruyères : nous y avons ajouté quelques détails tirés du manuscrit de l'auteur. Le manuscrit existe-t-il encore ? Contient-il d'autres renseignements que ceux qui ont été publiés ?

[12]Opération qui consiste à éliminer (vente ou "vieux papiers") des documents jugés inutiles.

[13]Journal, p. 25-26.

[14]Idem p. 78-79.

[15]Idem p. 88.

[16]Idem p. 212.
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:51

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/10352/Bienheureux-Martyrs-de-la-Revolution-Francaise.html

Bienheureux Martyrs de la Révolution Française

75 martyrs à Paris (+ 1792)
Martyrs à Paris et prêtres pour la plupart - le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.
À Paris, en 1792, la passion de soixante-quinze bienheureux martyrs.
- À la prison de la Force: Jean-Baptiste Bottex, de Neuville-sur-Ain, au diocèse de Belley, curé de sa paroisse natale, député aux États-Généraux - Michel-Marie-François de La Gardette, de Billom, au diocèse de Clermont, vicaire à Saint-Gervais, à Paris - François-Hyacinthe Le Livec de Trésurin, de Quimper, ancien jésuite, aumônier des Filles du Calvaire, à Paris.
- Au séminaire Saint-Firmin,
Prêtres: André-Abel Alricy, de Crémieu, au diocèse de Grenoble, attaché à la prison Saint-Médard, à Paris - René-Marie Andrieux, de Rennes, ancien jésuite, supérieur de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris - Pierre-Paul Balzac, de Paris, vicaire à Villejuif, retiré dans la commuanuté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-François Benoît, dit Vourlat, de Lyon, ancien jésuite, aumônier des Dames de l’Adoration perpétuelle, à Paris - Jean-Charles-Marie Bernard du Cornillet, de Châteaubriant, au diocèse de Nantes, chanoine régulier de Saint-Victor à Paris et bibliothécaire de l’abbaye - Michel-André-Sylvestre Binard, de Laulne, au diocèse de Coutances, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Nicolas Bize, de Versailles, directeur du séminiaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Claude Bochot, de Troyes, supérieur de la Maison Saint-Charles des Pères de la Doctrine chrétienne, à Paris - Jean-François Bonnel de Pradal, d’Ax-les-Thermes, au diocèse de Pamiers, chanoine régulier de Sainte-Geneviève, à Paris - Pierre Bonze, de Paris, curé de Massy - Pierre Briquet, de Vervins, au diocèse de Laon, professeur au Collège de Navarre, à Paris - Pierre Brisse, de Brombos, au diocèse de Beauvais, curé de Boran-sur-Oise, dans le même diocèse - Charles Carnus, de Salles-la-Source, au diocèse de Rodez, professeur au collège de Rodez - Jean-Charles Caron, d’Auchel, au diocèse de Boulogne, prêtre de la Mission, curé de Collégien, au diocèse de Meaux - Bertrand-Antoine de Caupène, de Jégan, au diocèse d’Auch, vicaire à Montmagny - Nicolas Colin, de Grenant, au diocèse de Langres, prêtre de la Mission, curé de Genevrières, au même diocèse - Jacques Dufour, de Troisgots, au diocèse de Coutances, vicaire à Maison-Alfort, au diocèse de Paris - Denis-Claude Duval, de Paris, vicaire à Saint-Étienne du Mont - Jean-Pierre Duval, de Paris, capucin (frère Côme), aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Joseph Falcoz, de Saint-Sorlin d’Arves, au diocèse de Maurienne, chapelain de l’hôpital de la Pitié - Gilbert-Jean Fautrel, de Marcilly, au diocèse de Coutances, aumônier de la Maison des Enfants-trouvés, à Paris - Eustache Félix, de Troyes, procureur de la Maison des Pères de la Doctrine chrétienne à Paris et conseiller provincial - Pierre-Philibert Fougères, de Paris, curé de Saint-Laurent de Nevers, député à l’Assemblée nationale - Louis-Joseph François, de Busigny, au diocèse de Cambrai, prêtre de la Mission, supérieur du séminaire Saint-Firmin - Pierre-Jean Garrigues, de Sauveterre, au diocèse de Rodez, attaché au diocèse de Paris - Nicolas Gaudreau, de Paris, curé de Vert-le-Petit - Étienne-Michel Gillet, de Paris, directeur au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet - Georges-Jérôme Giroust, de Bussy-Saint-Georges, au diocèse de Meaux, vicaire à Gennevilliers, au diocèse de Paris - Joseph-Marie Gros, de Lyon, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet, député aux États généraux - Jean-Henri Gruyer, de Dole, au diocèse de Saint-Claude, prêtre de la Mission, vicaire à Saint-Louis de Versailles - Pierre-Marie Guérin du Rocher, de Sainte-Honorine-la-Guillaume, au diocèse de Séez, ancien jésuite, supérieur de la Maison des Nouveaux Convertis, à Paris - François-Robert Guérin du Rocher, frère cadet du précédent, né au Repas, au diocèse de Séez, ancien jésuite, aumônier de l’hospice des Capucins, à Paris - Yves-André Guillon de Kerenrun, de Lézardrieux, au diocèse de Tréguier, proviseur de la Maison de Navarre et vice-chancelier de l’Université de Paris - Julien-François Hédouin, de Coutances, chapelain de la Communauté de la Compassion, à Paris - Pierre-François Hénoque, de Tronchoy, au diocèse d’Amiens, professeur au Collège du Cardinal Lemoine, à Paris - Éloi Herque, dit du Roule, de Lyon, ancien jésuite, aummônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Louis Joret, de Rollot, au diocèse de Beauvais, résidant à Paris - Jean-Jacques de La Lande, de La Forêt-Auvray, au diocèse d’Évreux, curé de Saint-Martin d’Illiers-l’Évêque, au même diocèse, député aux États généraux - Gilles-Louis Lanchon, des Pieux, au diocèse de Coutances, directeur spirituel des religieuses de Port-Royal, à Paris - Louis-Jean Lanier, de Château-Gontier, au diocèse d’Angers, préfet du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris - Jean-Joseph de Lavèze-Belay, de Gluiras, au diocèse de Viviers, confesseur des malades à l’Hôtel-Dieu de Paris - Michel Leber, de Paris, curé de La Madeleine - Jean-Baptiste Legrand, de Versailles, professeur au Collège de Lisieux, à Paris - Jean-Pierre Le Laisant, de Valognes, au diocèse de Coutances, vicaire à Dugny, au diocèse de Paris - Julien Le Laisant, frère aîné du précédent, de Valognes, vicaire à Videcosville, au diocèse de Coutances - Jean Lemaître, de Beaumais, au diocèse de Bayeux, ordonné prêtre le 17 juin précédent - Jean-Thomas Leroy, d’Épernay, au diocèse de Châlons, grand prieur de l’abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean des Vignes et curé-prieur de La Ferté-Gaucher, au diocèse de Soissons - Martin-François Loublier, d’O, près de Mortrée, au diocèse de Séez, curé de Condé-sur-Sarthe, au même diocèse - Claude-Louis Marmotant de Savigny, de Paris, curé de Compans-la-Ville, au diocèse de Meaux - Claude-Sylvain Mayneaud de Bizefranc, de Digoin, au diocèse d’Autun, prêtre de la Communauté de Saint-Étienne du Mont, à Paris - Henri-Jean Milet, de Paris, vicaire à Saint-Hippolyte - François-Joseph Monnier, de Paris, vicaire à Saint-Séverin - Marie-François Mouffle, de Paris, vicaire à Saint-Merry - Jean-Louis Oviefre, de Paris, directeur de la petite Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet - Jean-Michel Phelippot, de Paris, chapelain du Collège de Navarre, à Paris - Claude Pons, du Puy-en-Velay, chanoine régulier de Sainte-Geneviève de Paris - Pierre-Claude Pottier, du Hâvre, au diocèse de Rouen, eudiste, supérieur du Séminaire Saint-Vivien de Rouen - Jacques-Léonor Rabé, de Sainte-Mère-Église, au diocèse de Coutances, chapelain de l’hospice des Enfants-Assistés, à Paris - Pierre-Robert Régnet, de Cherbourg, au diocèse de Coutances, résidant à Paris - Yves-Jean-Pierre Rey de Kervizic, de Plounez, au diocèse de Saint-Brieuc, vicaire à Saint-Jacques du Haut-Pas, à Paris - Nicolas-Charles Roussel, confesseur des Hermites à Grosbois, au diocèse de Paris - Pierre Saint-James, de Caen, au diocèse de Bayeux, recteur de l’Hôpital général, à Paris - Jacques-Louis Schmid, de Paris, curé de Saint-Jean l’Évangéliste, à Paris - Jean-Antoine Seconds, de Rodez, ancien jésuite, chapelain de l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Pierre-Jacques de Turménies, de Cournay-en-Bray, au diocèse de Rouen, grand-maître du Collège de Navarre, à Paris - René-Joseph Urvoy, de Plouisy, au diocèse de Tréguier, maître de conférences au séminaire des Trente-Trois, à Paris - Nicolas-Marie Verron, de Quimperlé, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, directeur des religieuses de Sainte-Aure, à Paris.
Diacre : Pierre-Florent Leclercq ou Clerq, de Hautvillers, au diocèse d’Amiens, élève au séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris
Laïcs : Sébastien Desbrielles, de Bourges, maître d’hôtel à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Louis-François Rigot, d’Amiens, sous-sacristain à l’Hôpital de la Pitié, à Paris - Jean-Antoine de Villette, de Cateau-Cambrésis, au diocèse de Cambrai, ancien officier, retiré au séminaire Saint-Firmin,
prêtres pour la plupart, le lendemain du massacre perpétré au couvent des Carmes, sous la Révolution française, ils furent à leur tour mis à mort sans jugement, quelques-uns à la prison de la Force, tous les autres au séminaire Saint-Firmin transformé en prison.
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:53

http://www.foi-et-contemplation.net/amis/pretres/pretres-martyrs/

Les Prêtres Martyrs

Lorsque j'ai commencé à relever la vie des "Saints d'Hier et d'Aujourd'hui" dans le petit livret mensuel des textes du jour du "Magnificat "(mensuel des Éditions Tardy), et ce depuis janvier 2000, j'ai été frappé par la liste impressionnante des prêtres qui ont donné leur vie par le martyre.

Sous "la Terreur" après la révolution Française en 1794,
La révolution Espagnole de 1936,
Les prêtres de Chine,
Les prêtres victimes du nazisme :
Otages qui servaient de moyen de pression pour tenter de museler le Pape Pie XII,
Les Prêtres qui par milliers ont été déportés aux Goulags de l'ancienne URSS.

Cette "révélation" a commencé pour moi par la découverte des atrocités dont ont été victimes les prêtres des Pontons de Rochefort entre mars et août 1794.auxquels on peut ajouter les 498 religieux martyrs de la persécution républicaine espagnole entre 1934 et 1937
béatifiés par Benoît XVI le dimanche 28 octobre 2007

Ces événements m'ont permis de comprendre que ceux que le Christ appelle au Sacerdoce seront livrés comme des brebis au milieu des loups… d'une manière ou d'une autre…

L'Église, Épouse de Jésus-Christ,
militante, dans sa mission de Salut,
souffrante sur la terre,
Triomphante au ciel,
est une longue suite ininterrompue de vies données et sacrifiées à l'image de son Époux.
Ce qu'il y a de particulier dans cette longue suite des Prêtres Martyrs, c'est l'aspect par où ils sont configurés à Celui qu'ils représentent sur terre et dont ils nous transmettent la vie particulièrement par la Parole et les Sacrements.
Cela ne peut nous faire oublier toutes celles et tout ceux qui à leur exemple et comme eux ont donné leur vie…
L'immense cortège des saints connus et inconnus.
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:54

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Les prêtres déportés

Les prêtres déportés
sur les pontons de Rochefort

Mes vacances m'ont amené il y a quelques années chez des chrétiens de Charente Maritime qui nous ont sensibilisés sur histoire des prêtres déportés sous la terreur en 1794. Des milliers de prêtres, de religieux ou religieuses (les carmélites de Compiègne) ont été persécutés et martyrisés sur notre terre de France par leurs concitoyens... Il en est résulté au siècle dernier une foison de grâces, un trésor mystique inestimable dont nous bénéficions encore aujourd'hui.

Il ne faut pas désespérer d'un pays qui nous a offert tant de martyrs, mais il faut rester vigilants pour que plus jamais la haine ne triomphe à ce point car c'est bien de haine qu'il s'agit quand il y a persécution, et ce n'est pas les chrétiens qui ont échappé au communisme en URSS qui me contrediront.

Jean-Paul II en 1994 en a béatifié 64 qui sont morts sur les pontons de Rochefort ou sur l'Ile Madame, c'est une histoire qu'il nous faut apprendre surtout en ces temps où nous manquons de vocations, ou plutôt en ce temps où les vocations n'éclosent pas... Seigneur, donne-nous des prêtres !

JMK

Histoire des Prêtres réfractaires en 1790
Pèlerinage à l'Île Madame
Les neuf résolutions
Liste des 64 prêtres béatifiés par Jean-Paul II
Informations complémentaires
Martyrologue des Prêtres
Déportation des ecclésiastiques du département de la Meurthe
Autres sites rassemblant toutes les informations concernant plusieurs autres régions de France.
Une page d'Histoire méconnue de la Révolution française : les prêtres déportés sortent de l'oubli

Les prêtres déportés

Histoire des prêtres réfractaires
lors de la Révolution Française

Le 12 juillet 1790, L'Assemblée Constituante vote la Constitution civile du clergé (promulguée le 24 août), visant à créer une Eglise nationale, intégrée dans l'Etat. Selon Mirabeau « le service des autels est une fonction publique. La religion appartient à tous, il faut que ses ministres soient à la solde de la nation. » Dans ce système, on ne tient plus compte de l'autorité du Pape. Les prêtres sont nommés par tous les citoyens, croyants ou athées. D'inspiration gallicane, la constitution civile du clergé souhaite établir l'indépendance totale de l'Eglise de France à l'égard de la papauté. Son organisation se calque sur l'administration civile.

Le décret d'application passe en novembre 1790. Le roi le signe le 26 décembre 1790. Le serment devait être prêté 8 jours après, soit le 4 janvier.

Le 4 janvier 1791, les députés du clergé réunis à l'Assemblée prêtent serment, souvent sous la pression des tribunes. Le 7 commencent les serments dans les provinces. Ils sont échelonnés tous les dimanches de janvier et février 1791, à des dates différentes selon les diocèses. Sur 134 évêques, 4 seulement prêtent le serment. Sur les 70 000 prêtres, 46 000 refusent de prêter le serment.

Les membres du clergé non rattachés à une paroisse, considérés comme non "utiles" (cent mille ecclésiastiques et religieux, soit près des trois cinquièmes du clergé de l'Ancien Régime), sont contraints de prendre une retraite forcée, sauf à choisir de rejoindre les rangs du clergé de paroisse en prêtant serment.

Le pape Pie VI s'oppose rapidement au serment et demande aux membres du clergé ne l'ayant pas encore prêté de ne pas le faire, et à ceux qui avaient déjà prêté serment, de se rétracter.

La France est ainsi divisée en deux clergés : les prêtres constitutionnels, et les prêtres réfractaires.

Prêtres réfractaires : Ce sont les prêtres qui refusent de prêter serment à la Constitution civile du clergé et de ne continuer à reconnaître que l'autorité du Pape.

Prêtres constitutionnels : Ce sont les prêtres qui prêtent serment de fidélité à la Constitution civile du clergé. Ils furent aussi appelés "assermentés" ou "jureurs".

Les prêtres réfractaires sont si nombreux que la guillotine se montre insuffisante.

En mai 1792, l'Assemblée Constituante décrète l'exil hors du Royaume pour tous les insoumis, le lieu de déportation choisi est la Guyane, réputée pour son climat meurtrier au 18ème siècle. De nombreux prêtres sont alors emprisonnés. On achemine les convois de déportés vers les trois grands ports de l'Atlantique : Nantes, Bordeaux et Rochefort-sur-mer.

En juin 1793, les cérémonies et les processions hors des églises sont interdites, ainsi que le port des insignes sacerdotaux. Les prêtres sont incités à renoncer au sacerdoce et à se marier.

C'est ainsi que 73 prêtres sont acheminés vers Nantes, 1 494 vers Bordeaux et 827 vers Rochefort.

De nombreux convois circulent vers l'ouest. Les prêtres sont serrés sur des charrettes, dans le froid, la pluie. Ils sont hués, humiliés, reçoivent des jets de pierres et menacés de mort s'ils bronchent. Dans certaines villes, comme La Rochelle, ils sont livrés à la population et tués. Dans d'autres, la population les prend en pitié. Certains s'agenouillent à leur passage.

Rocherfort-sur-mer

Rochefort est la ville la plus révolutionnaire de France. Les prisons sont pleines et le Ministre de la Marine ordonne le transfert des prisonniers sur deux vaisseaux négriers : Les Deux Associés et le Washington. Ces deux bâtiments démâtés (appelés « pontons ») à fond plat, jusqu'alors utilisés pour la traite des noirs et le transport de la chaux et du charbon, deviennent les lieux d'un long calvaire pour les prêtres réfractaires.

L'embarquement des prisonniers a lieu le 25 mars 1794 à bord du navire Les Deux Associés. Le Commandant Laly conduit alors le ponton jusqu'à l'estuaire de la Charente entre les îles d'Aix et Madame. Il y est rejoint à la mi-juin par le Washington.

Dans un entrepont de quarante places, près de quatre cents prêtres sont entassés. Ils s'entassent, ne disposant chacun que d'un demi-mètre cube. Ils doivent rester allongés sur le côté sans pouvoir se soulever. Ils n'ont que 55 cm de hauteur. Ils y sont enfermés pendant douze heures par jour, agonisants, l'air est irrespirable. Ils dorment à même les planches du navire et de nombreuses maladies apparaissent (gale, scorbut, typhus et dissentrie). La vermine se propage également tuant de nombreux prisonniers. Le matin, pour désinfecter les lieux, les matelots apportent un tonneau de goudron. Il se dégage une odeur nauséabonde et une fumée étouffante. Le jour, pendant des heures, ils doivent rester debout, à l'avant des navires, sous la pluie, le vent et le soleil.

A cela s'ajoutent les brimades de l'équipage qui fait subir maintes tortures aux prisonniers. Il est impossible de célébrer la messe ou de prier. Pourtant tous restent prêtres jusqu'au bout. C'est en vain que les persécuteurs les empêchent d'adresser publiquement des prières, de se prosterner ou de faire le signe de Croix. L'un d'eux, le père Sébastien François, est mort à genoux, les bras en Croix et les yeux levés au Ciel. Ces prêtres étonnent leurs bourreaux par leur patience, leur sérénité, voir leur « joie ». L'abbé Dibignon dit : « nous sommes les plus malheureux des hommes et les plus heureux des Chrétiens ».

Les conditions à bord se dégradent et l'équipage lui aussi est touché par les maladies (notamment le typhus). Les autorités décident alors de jeter les corps par-dessus bord, mais les cadavres déplacés par la marée remontent le long des rives de la Charente. Les riverains, de peur que l'épidémie ne progresse, se plaignent auprès des autorités et une autre solution est trouvée : Enterrer les morts dans les vases autour de Fort Lupin, Fort Vasoux, Port des Barques et l'île d'Aix.

Malgré ces précautions, l'épidémie continue se répandre. On envoie donc sur place deux chaloupes qui servent d'hôpital. Mais ce torride été 1794 aide la propagation des maladies et les deux chaloupes deviennent alors très vite insuffisantes.

Les capitaines des deux navires reçoivent donc l'ordre de débarquer les malades sur l'île Citoyenne (actuelle Ile Madame) où un hôpital de campagne composé de huit vastes tentes a été installé. Les prisonniers apprennent la nouvelle le 15 août et baptisent l'île « île Sainte Marie » en mémoire du jour de l'Assomption. Le débarquement se fait dans des conditions très difficiles car il faut patauger dans les vases pour atteindre l'île. Sur les 83 premiers prisonniers débarqués, 36 meurent sur le trajet les menant à l'hôpital.

La chute de Robespierre, le 27 juillet 1794, permet un adoucissement de la situation : de la nourriture fraîche parvient aux prêtres et leurs geôliers s'humanisent peu à peu. Un semblant de liberté religieuse apparaît. Ils peuvent ainsi prier et chanter les psaumes.

Pourtant, les tempêtes du mois d'octobre rattrapent très vite le sort des prisonniers. En effet, la pluie et les rafales de vent détruisent les tentes et les prêtres survivants sont de nouveau envoyés sur les pontons. Ils sont répartis sur trois navires : les malades sur l'Indien, les convalescents sur Les Deux Associés et les plus valides sur le Washington. Les pontons sont alors ancrés à Port des Barques. Durant cet hiver, ils sont rejoints par d'autres prêtres réfractaires, emmenés sur trois navires provenant de Bordeaux et rejetés par une tempête en rade de Port-des-Barques.

Sur les 827 prêtres emmenés à Rochefort et enfermés sur les pontons en mars-avril 1794, il ne reste que 238 survivants en octobre : 36 sont morts à Rochefort, 254 sur l'île Madame et 299 enterrés dans les vases. 64 d'entre eux sont béatifiés par Jean-Paul II le 1er octobre 1995.

Le 05 février 1795, les 150 survivants des pontons de Rochefort sont emmenés à Saintes où ils sont enfermés dans l'Abbaye aux Dames. Bien que toujours prisonniers, leurs conditions s'améliorent grâce à la charité de la population. Après ce long calvaire, la plupart s'efforcèrent de regagner leur ancienne paroisse.

Après cette terrible histoire, l'oubli s'est installé peu à peu.

Au début des années 1900, un Rochefortais, Monsieur Daunas, achète le terrain à l'entrée de l'île et découvre quatre corps alignés en croix. Sur ce terrain, on dresse une croix de galet en souvenir des prêtres disparus. Pour honorer leur mémoire, on édifie également à l'entrée de la Passe-aux-Boeufs un calvaire où veillent Saint Pierre et Saint Paul.

En 1910 a lieu le premier pèlerinage sur l'île Madame. Depuis, chaque mois d'août (mois où les prêtres ont été emmenés sur l'île), a lieu le pèlerinage entre le calvaire et la croix de galets en souvenir des prêtres disparus dans l'île. Chacun peut venir y déposer un galet et prier.

Bordeaux

La Révolution et les idées du Siècle des Lumières ébranlent l'Eglise de Bordeaux. Le clergé est divisé, 418 prêtres jureurs, 341 prêtres réfractaires. Des églises sont fermées, la cathédrale Saint-André devient magasin à fourrage. En 1801 le diocèse de Bazas est supprimé (à partir de 1937, l'Archevêque de Bordeaux porte aussi le titre d'évêque de Bazas).

Comme ceux de Rochefort, les prêtres doivent être déportés. Embarqués sur trois pontons : le Jeanty, le Dunkerque et le Républicain, ils doivent aller en Afrique. Ils partent de Bordeaux le 6 décembre1794, mais une tempête dans l'estuaire de la Gironde les oblige à se mettre à l'abri dans l'embouchure de la Charente. Ils rencontrent leurs frères retenus comme eux dans l'embouchure de la Charente et leur donnent des vêtements. En effet, ils n'ont pas été fouillés au point de ne plus avoir de vêtements.

Les prêtres en provenance de Bordeaux sont libérés des pontons en avril 1795 (ceux de Rochefort le 5 février). Ils sont ensuite enfermés à Brouage. Oubliés jusqu'au 30 mars 1796, ils sont alors transférés à Saintes puis libérés le 9 août suivant.

Nantes

Au cours de l'été 1791, les différentes autorités départementales de Bretagne demandent les possibilités de prendre certaines mesures contre les prêtres réfractaires: les éloigner de leurs anciennes paroisses, les réunir puis les incarcérer, et interdire les processions nocturnes qui prennent de l'ampleur. A partir d'août, la citadelle de Port-Louis devient le lieu d'incarcération de tous les prêtres pris dans le Morbihan. Le mois suivant, une amnistie est proclamée, mais elle est de courte durée puisque supprimée le 19 novembre.

Dès son arrivée à l'évêché, Mgr Le Masle avait décidé le remaniement de ses paroisses, avec le remplacement des curés et vicaires réfractaires. Cependant, la population refuse les prêtres assermentés qui lui étaient imposés, et les expulse par les fourches des paysans ! En fait, dans les campagnes, les gens hébergent et nourrissent les réfractaires en fuite.

L'été 1792, il est décidé que les réfractaires morbihannais seraient exilés à partir de Port-Louis.

Les déportations les plus redoutées étaient celles pour l'Espagne et la Guyane. En 1794, de nombreux prêtres morbihannais sont conduits vers Rochefort.

Par les décrets des 11 et 12 mars 1793, ceux qui ne s'étaient pas livrés prisonniers ou avaient refusé l'exil peuvent être condamnés à la peine de mort.

L'affaire la plus tristement célèbre est la noyade de 83 prêtres dans la Loire en novembre, ordonnée par le représentant du peuple Carrier. Ce dernier est alcoolique chronique. En juin 1793, il est envoyé à Rennes, puis en octobre à Nantes. On lui ordonne de « nettoyer les prisons surchargées de la ville » au prétexte que les Anglais arrivent. Il imagine un procédé radical qu'il appelle la « déportation verticale ». C'est à dire qu'au lieu de la déportation vers les îles lointaines, il fait embarquer les condamnés sur des barques à fonds plats qui sont coulées au milieu de la Loire. Les premiers exécutés sont des prêtres réfractaires. Certains s'agrippent au bateau qui les conduit au lieu du supplice. Leurs bourreaux, parmi lesquels certains reconnaissent leurs anciens paroissiens, leur coupent les mains. Des milliers d'hommes et de femmes périssent dans ce que Carrier appelle la « baignoire nationale ». Il fait également fusiller ou guillotiner des centaines de personnes dans une plaine à côté de Nantes. Rappelé à Paris, il meurt guillotiné en 1794.

Le 21 février 1795, l'Assemblée Nationale décide le retour à la liberté des cultes, à condition que la manifestation de ceux-ci ne trouble pas l'ordre public. Plusieurs prêtres réfractaires reviennent dans leurs paroisses. En 1797, les mesures d'apaisement sont révoquées, les déportations recommencent. De nombreux prêtres sont envoyés à Cayenne ou internés à Rochefort, sur l'île d'Oléron ou l'île d'Aix.

Le 15 mars 1798, Rome est occupée par les Français. Pie VI est arrêté par le général Berthier, avant d'être conduit en France où il meurt le 29 août 1799. (Il est enterré civilement.)

Le 10 novembre 1799, Bonaparte prend le pouvoir. Le Directoire est supprimé. Beaucoup de prêtres émigrés rentrent en France.

En mars 1800, le conclave réuni élit le nouveau pape : Pie VII. Celui-ci rétablit les Etats de l'Eglise et réclame les biens ecclésiastiques qui ont été confisqués par la Révolution.

Le 16 juillet 1801, le cardinal Consalvi, au nom du pape Pie VII, signe le Concordat qui restaure la religion catholique en France, et abolit la loi de 1795 séparant l'Église de l'État. En retour, le Saint-Siège reconnaît la légitimité de la République.

Ces drames ne touchent malheureusement pas que les prêtres réfractaires. Un grand nombre de religieux et religieuses l'est également. Le 13 février 1790, un décret interdit les vœux monastiques perpétuels et les congrégations religieuses à vœux solennels sont supprimées.

En 1794, plusieurs religieuses sont guillotinées : 4 filles de la Charité le 28 juin à Arras, 15 Carmélites de Compiègne le 17 juillet à Paris, 32 Sacramentines et Ursulines du 6 au 26 juillet à Orange, et 11 Ursulines les 17 et 23 octobre à Valenciennes. Elles sont aujourd'hui toutes béatifiées ou canonisées.

De plus, ceux qui cachent des prêtres réfractaires ou des religieux sont également passibles de mort.

Pour en savoir plus :

“Les Prêtres Déportés sur les Pontons de Rochefort”
Livre de 172 pages de l'Abbé Yves Blomme aux Éditions BORDESSOULES
ISBN 2-903504-64-4 de 1994

L'Abbé Yves Blomme, qui enseigne l'histoire de l'Église à l'Université Catholique de l'Ouest, à Angers, est le vice-postulateur de la cause des 64 prêtres qui ont été béatifiés en 1994 par le Pape Jean-Paul II.


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Message par Her Lun 25 Avr - 14:55

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Les prêtres déportés

Pèlerinage à l'Ile Madame

MARCHE VERS LA CROIX DE GALETS

1. Départ

Dans la deuxième quinzaine d'août, parce que c'est au cours de ce mois que furent débarqués sur l'île Madame les 254 prêtres qui devaient y mourir, chaque année depuis 1910, les pèlerins participent à la messe; ils prient pour l'Église et pour leur pays.

L'après-midi, par un chemin pierreux que borde des deux cotés la mer immense, ils se rendent en procession au cimetière des prêtres, lande déserte située à l'entrée de l'île. Là groupés autour d'une croix dessinée sur le sol avec des galets marquant l'emplacement où furent découverts quatre squelettes disposés dans la terre en forme de Croix, ils chantent le Credo avant de se séparer.

Au moment de prendre à notre tour la route vers l'île Madame, puissions-nous n'avoir d'autres sentiments que ceux souhaités par les organisateurs des premiers pèlerinages :

une foi réveillée,
un courage renouvelé,
des liens resserrés entre prêtres et laics,
Une communion plus grande avec le pape.

2. Première étape

Lorsque la Révolution commence, le clergé de France ne lui est guère hostile. Il a trop souffert des abus de l'Ancien Régime pour ne point souhaiter qu'on y mette de l'ordre par des réformes justes et raisonnables.

Mais peu à peu certains rêvent d'une Église Nationale dont les ministres seraient les fonctionnaires d'un Etat qui en fixerait les lois.

On commence par opérer la sécularisation des biens, puis celle des personnes en abolissant et interdisant les vœux religieux.

Le 12 juillet 1790, on décrète la Constitution Civile du Clergé soumettant au pouvoir civil l'organisation de l'Église.

Un décret du 29 novembre 1791 déclare " suspects de révolte " les prêtres qui refusent de consentir à cette réforme et de prêter le serment constitutionnel. Les administrations départementales sont habilitées à les arrêter et les interner.

Un nouveau décret, signé le 26 août 1792, ordonne aux prêtres réfractaires de quitter la France dans les quinze jours sous peine de déportation à la Guyane.

En 1793, les décisions se multiplient : la motion Thuriot, votée le 14 février, accorde une prime de cent livres à qui dénoncera un prêtre. Un mois après, le 18 mars, c'est le premier décret de mort contre les insermentés. Tout au long de l'été, à la Convention, on discute des mesures à prendre.

Finalement, le 25 janvier 1794, un arrêté est pris ordonnant que les prêtres réfractaires soient conduits de brigade en brigade jusqu'au port le plus proche : Bordeaux ou Rochefort. Ils y seront détenus jusqu'à ce que des bâtiments de commerce nécessaires à leur transfert aient été affrétés.

1494 prêtres furent dirigés sur Bordeaux, 829 sur Rochefort.

3. Deuxième étape


De mars à juillet 1794 par petits groupes, des prêtres et des religieux de toute la France, et plus spécialement de l'Est, du Centre et de l'Ouest, arrivent à Rochefort. Mais rien n'est prêt pour les recevoir.

On les enferme dans les prisons rochefortaises, à l'ancienne poudrière Saint-Maurice, sur le Bonhomme-Richard, vieux navire annexe de l'hôpital ou sur le Borée.

Deux bâtiments de commerce aménagés pour le trafic d'esclaves, le Washington et les Deux-Associés, sont finalement armés pour le transport des déportés.

Les premiers prisonniers montent à bord le 11 avril. l'accueil qu'ils y reçoivent, ne leur laissent aucune illusion : on les interroge, on les fouille, on les dépouille de leurs vêtements, on leur confisque tout ce qu'ils possèdent ne leur laissant qu'une culotte, trois chemises, un bonnet, quelques bas et mouchoirs.

Le jour, les déportés étaient parqués sur la moitié avant du pont. La nourriture servie était volontairement infecte, souvent avariée et en quantité insuffisante. La nuit était encore plus terrible à cause de l'entassement dans l'entrepont.

Toute prière était naturellement interdite. Si, par malheur, un des gardiens aperçoit un mouvement de lèvres, le coupable est aussitôt dénoncé et mis aux fers.

A la suite de diverses circonstances (mauvais temps, menaces anglaises), les bateaux restent en rade sur la Charente. La vie à bord est un véritable cauchemar. Les mauvaises conditions d'internement, le typhus qui sévit à Rochefort depuis le début de l'année, le scorbut, ne tardent pas à exercer des ravages. Mai voit les premiers décès. En juin la mortalité s'accroît. On prend certes quelques mesures en aménageant des hôpitaux flottants sur des chaloupes amarrées aux pontons. Mais les médecins militaires, inexpérimentés et redoutant la contagion, ne font que des semblants de visites et ne jettent qu'un coup d'œil distrait sur les malades.

Quelques prêtres se font infirmiers, adoucissant les souffrances de leurs confrères et les assistent spirituellement. Malgré les fouilles répétées, des hosties ont pu être conservées. Quand il n'en restera plus, on donnera encore l'extrême onction grâce à une burette d'huile sainte qui échappera à toutes les recherches.

En juillet 100 prêtres succombent.

Au début on jetait les corps à la mer, mais la marée les ramenait au rivage provoquant des réclamations de la population. On cherche alors un lieu de sépulture ; l'île d'Aix est retenue. Les inhumations sont une corvée supplémentaire imposée aux plus valides des déportés. Parmi ceux-ci beaucoup, ne survivront pas à la tâche.

4. Troisième étape
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:56

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Les prêtres déportés

Plus significatives encore pour nous
sont les neuf résolutions
que prirent certains prêtres déportés
des "Deux-Associés"

Ils ne se livreront point à des inquiétudes inutiles sur leur délivrance ; mais ils s'efforceront de mettre à profit le temps de leur détention, en méditant sur leurs années passées, en formant de saintes résolutions pour l'avenir afin de trouver dans la captivité de leur corps, la liberté de leur âme. Ils regarderont aussi comme un défaut de résignation à la volonté de Dieu, les moindres murmures, les plus légères impatiences, et surtout cette ardeur excessive à rechercher les nouvelles favorables, qui ne peuvent qu'introduire dans leur âme cet esprit de dissipation si contraire au recueillement continuel dans lequel ils doivent vivre, et cette soumission sans borne à la volonté de Dieu, qui doit leur ôter toute inquiétude sur l'avenir.
Si Dieu permet qu'ils recouvrent, en tout ou en partie, cette liberté après laquelle soupire la nature, ils éviteront de se livrer à une joie immodérée, lorsqu'ils en apprendront la nouvelle. En conservant une âme tranquille, ils montreront qu'ils ont supporté sans murmure la croix qui leur avait été imposée, et qu'ils se disposaient à la supporter plus longtemps encore, avec courage et en vrais chrétiens qui ne se laissent pas abattre par l'adversité.
S'il était question de leur rendre leurs effets, ils ne montreront aucune avidité à les réclamer ; mais ils feront avec modestie et dans l'exacte vérité la déclaration qui pourrait leur être demandée ; recevront, sans se plaindre, ce qui leur sera donné ; accoutumés, comme ils doivent l'être, à mépriser les biens de la terre et à se contenter de peu, à l'exemple des apôtres.
Ils ne satisferont point les curieux qu'ils pourraient rencontrer sur leur route ; ils ne répondront point aux vaines questions qu'ils leur feraient sur leur état passé ; ils leur laisseront entrevoir qu'ils ont supporté leurs peines avec patience, sans les leur raconter en détail, et sans montrer aucun ressentiment contre ceux qui en ont été les auteurs et les instruments.
Ils se comporteront avec la plus grande modération et la plus exacte sobriété dans les auberges ; ils se garderont bien de faire la comparaison, surtout devant des étrangers, des mets qu'on leur servira avec leur ancienne nourriture, et de paraître y mettre trop de jouissance : l'empressement pour la bonne chère deviendrait un grand sujet de scandale pour les fidèles qui s'attendent à retrouver dans les ministres de Jésus-Christ les imitateurs de sa pénitence.
Arrivés dans leur famille, ils ne montreront point trop d'empressement à raconter leurs peines ; n'en feront part qu'à leurs parents et amis, et encore avec beaucoup de prudence et de modération ; ils n'en parleront jamais en public et ne céderont point aux instances qu'on pourrait leur faire à cet égard. Ils observeront chez eux et chez les autres une égale frugalité, ne recherchant pas les repas, et s'y comportant, lorsqu'ils croiront devoir accepter les invitations qui leur seront faites, avec autant de modestie que de sobriété.
Ils se condamneront au silence le plus sévère et le plus absolu sur les défauts de leurs frères et les faiblesses dans lesquelles auraient pu les entraîner leur fâcheuse position, le mauvais état de leur santé et la longueur de leur peine ; ils conserveront la même charité à l'égard de tous ceux dont l'opinion religieuse serait différente de la leur ; ils éviteront tout sentiment d'aigreur ou d'animosité, se contentant de les plaindre intérieurement, et s'efforçant de les ramener à la voie de la vérité par leur douceur et leur modération.
Ils ne montreront aucun regret de la perte de leurs biens, aucun empressement à les recouvrer aucun ressentiment contre ceux qui les possèdent ; mais ils recevront sans murmure les secours que la nation pourra leur accorder pour leur subsistance, toujours contents du simple nécessaire, tant pour les vêtements que pour la nourriture.
Ils ne feront ensemble, dès à présent, qu'un cœur et qu'une âme, sans acception de personnes, et sans montrer d'éloignement pour aucun de leurs frères, sous quelque prétexte que ce soit. Ils ne se mêleront point de nouvelles politiques, se contentant de prier pour le bonheur de leur patrie et de se préparer eux-mêmes à une vie nouvelle, si Dieu permet qu'ils retournent dans leurs foyers, et à y devenir un sujet d'édification et des modèles de vertu pour les peuples, par leur éloignement du monde, leur application à la prière et leur amour pour le recueillement et la piété.
Extrait du livre cité plus bas : page 159 à 164

Achevée en 1992, la Positio, qui porte le protocole n° 358, a été immédiatement introduite auprès de la Congrégation romaine pour les Causes des Saints, qui a pris le relais de la Sacrée Congrégation des Rites, où elle doit être soumise à une double procédure, historique et théologique, du fait de l'ancienneté des événements concernés. Le document a été examiné par le congrès des historiens le 15 décembre 1992. Cette étape a donné lieu, comme il est normal, à un complément d'information à propos d'une minorité de dossiers. La réponse de la Sacrée Congrégation a été publiée à Rome, à la suite des votes - favorables - des consulteurs, qui eurent lieu le 6 mars 1993. La seconde étape pouvait débuter. L'examen de la Positio par le congrès des théologiens se déroula à Rome le 21 janvier 1994. Après cela, la Congrégation des Cardinaux se tint le 17 mai suivant. Enfin, le 2 juillet 1994, le pape Jean-Paul II signait le décret de béatification des 64 prêtres déportés retenus par la Postulation.

“Les Prêtres Déportés sur les Pontons de Rochefort”
Livre de 172 pages de l'Abbé Yves Blomme aux Éditions BORDESSOULES
ISBN 2-903504-64-4 de 1994

L'Abbé Yves Blomme, qui enseigne l'histoire de l'Église à l'Université Catholique de l'Ouest, à Angers, est le vice-postulateur de la cause des 64 prêtres qui ont été béatifiés en 1994 par le Pape Jean-Paul II.
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:57

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Les prêtres déportés

Liste des 64 prêtres et religieux
béatifiés le 1er Octobre 1995 par JP II

Jean-Baptiste Souzy, prêtre du diocèse de La Rochelle. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794.
Antoine Bannassat, curé de Saint-Fiel (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 août 1794.
Jean-Baptiste de Bruxelles, chanoine de Saint-Léonard (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 juillet 1794.
Florent Dumontet de Cardaillac, aumônier de la comtesse de Provence. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 septembre 1794.
Jean-Baptiste Duverneuil (père Léonard), carme de la maison d'Angoulême. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794.
Pierre Gabilhaud, curé de Saint-Christophe (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 août 1794.
Louis-Wulphy Huppy, prêtre du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 août 1794.
Pierre Jarrige de La Morelie de Puyredon, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 août 1794.
Barthélemy Jarrige de La Morelie de Biars, bénédictin de l'abbaye de Lezat (Ariège). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794.
Jean-François Jarrige de la Morelie du Breuil, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 31 juillet 1794.
Joseph Juge de Saint-Martin, sulpicien, directeur de séminaire. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 juillet 1794.
Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, missionnaire à Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794.
Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794.
Claude-Barnabé Laurent de Mascloux, chanoine du Dorat (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794.
Jacques Lombardie, curé de Saint-Hilaire-de-Foissac (Corrèze). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 juillet 1794.
Joseph Marchandon, curé de Marsac (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 septembre 1794.
François d'Oudinot de La Boissière, chanoine du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794.
Raymond Petiniaud de Jourgnac, vicaire général de l'évêque de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juin 1794.
Jacques Retouret, carme de la maison de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 août 1794.
Paul-Jean Charles (frère Paul), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 août 1794.
Augustin-Joseph Desgardin (frère Elie), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 6 juillet 1794.
Pierre-Sulpice-Christophe Favergne (frère Roger), frère des Ecoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 septembre 1794.
Joseph imbert, jésuite. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 juin 1794.
Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, sulpicien, supérieur du petit séminaire d'Autun. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794.
Claude Laplace, prêtre à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 14 septembre 1794.
Noël-Hilaire Le Conte, chanoine de la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 août 1794.
Pierre-Joseph Le Groing de La Romagère, chanoine à la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794.
Jean-Baptiste-Xavier Loir, capucin au Petit-Forez, à Lyon. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 19 mai 1794.
Jean Mopinot (frère Léon), frère des Ecoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 mai 1794.
Philippe Papon, curé de Contigny (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 juin 1794.
Nicolas Sauvouret, cordelier à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794.
Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal, chanoine à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juin 1794.
Louis-Armand-Joseph Adam, cordelier à Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794.
Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 juillet 1794.
Claude Beguignot, chartreux à Saint-Pierre-de-Quevilly, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794.
Jean Bourdon (frère Protais), capucin à Sotteville, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 23 août 1794.
Louis-François Lebrun, moine bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794.
Michel-Bernard Marchand, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 15 juillet 1794.
Pierre-Michel Noël, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 août 1794.
Gervais-Protais Brunel, moine cistercien de Mortagne (Orne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794.
François François (frère Sébastien), capucin. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794.
Jacques Gagnot (frère Hubert de Saint-Claude), carme de la maison de Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 septembre 1794.
Jean-Baptiste Guillaume (frère Uldaric), frère des Ecoles chrétiennes à Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794.
Jean-Georges Rehm (père Thomas), dominicain au couvent de Schlestadt (Alsace). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 août 1794.
Claude Richard, bénédictin à Moyen-Moutier (Vosges). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 août 1794.
Jean Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 7 octobre 1794.
Sébastien-Loup Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 17 novembre 1794.
François Hunot, chanoine de Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 6 octobre 1794.
Georges-Edme René, chanoine à Vézelay. Déporté sur le Washington ; mort le 2 octobre 1794.
Lazare Tiersot, chartreux à Beaune (Côte-d'or). Déporté sur le Washington ; mort le 10 août 1794.
Scipion-Jérôme Brigeat Lambert, doyen du chapitre d'Avranches (Manche). Déporté sur le Washington ; mort le 4 septembre 1794.
Jean-Nicolas Cordier, jésuite. Déporté sur le Washington ; mort le 30 septembre 1794.
Charles-Arnould Hanus, curé et doyen du chapitre de Ligny (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 28 août 1794.
Nicolas Tabouillot, curé de Méligny-le-Grand (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 23 février 1795.
Antoine, dit Constant, Auriel, vicaire à Calviat et Sainte Mondane (Lot). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juin 1794.
Elie Leymarie de Laroche, prieur de Coutras (Gironde). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 août 1794.
François Mayaudon, chanoine à Saint-Brieuc puis à Soissons. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 septembre 1794.
Claude Dumonet, professeur au collège de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur le Washington ; mort le 13 septembre 1794.
Jean-Baptiste Laborie du Vivier, chanoine de la cathédrale de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 septembre 1794.
Gabriel Pergaud, génovéfain de l'abbaye de Beaulieu (Côtes-d'Armor). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juillet 1794.
Michel-Louis Brulard, carme de la maison de Charenton. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 juillet 1794.
Charles-René Collas du Bignon, sulpicien, supérieur du petit séminaire de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 3 juin 1794.
Jacques-Morelle Dupas, vicaire à Ruffec (Charente). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juin 1794.
Jean-Baptiste Ménestrel, chanoine à Remiremont (Vosges). Déporté sur le Washington ; mort le 16 août 1794.

Paroles

Celui qui veut garder sa vie la perdra,
celui qui donnera sa vie la sauvera.

Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime.
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Message par Her Lun 25 Avr - 14:58




Les prêtres déportés

Informations complémentaires

Lieux Saints

La Croix de galets : elle marque l'emplacement où furent découverts quatre squelettes disposés en forme de croix à l'entrée de l'Ile Madame.

L'oratoire : il fut édifié par les Sœurs de l'orphelinat de la Marine de Rochefort.

Le puit des insurgés : les prêtres déportés venaient y puiser l'eau douce.

L'île Madame

Longue de 1 kilomètre et large de 600 mètres, l'île Madame constitue le point extrême de l'estuaire de la Charente.

Pour s'y rendre prendre la route de Rochefort puis Soubise puis Port aux Barques. De là un passage vers L'ile est ouvert en fonction des marées. (demander le calendrier des heures de passages au syndicat d'initiative)

Pour en savoir plus :

“Les Prêtres Déportés sur les Pontons de Rochefort”
Livre de 172 pages de l'Abbé Yves Blomme aux Éditions BORDESSOULES
ISBN 2-903504-64-4 de 1994

L'Abbé Yves Blomme, qui enseigne l'histoire de l'Église à l'Université Catholique de l'Ouest, à Angers, est le vice-postulateur de la cause des 64 prêtres qui ont été béatifiés en 1994 par le Pape Jean-Paul II.



Les Prêtres Martyrs


Lorsque j'ai commencé à relever la vie des "Saints d'Hier et d'Aujourd'hui" dans le petit livret mensuel des textes du jour du "Magnificat "(mensuel des Éditions Tardy), et ce depuis janvier 2000, j'ai été frappé par la liste impressionnante des prêtres qui ont donné leur vie par le martyre.

Sous "la Terreur" après la révolution Française en 1794,
La révolution Espagnole de 1936,
Les prêtres de Chine,
Les prêtres victimes du nazisme :
Otages qui servaient de moyen de pression pour tenter de museler le Pape Pie XII,
Les Prêtres qui par milliers ont été déportés aux Goulags de l'ancienne URSS.

Cette "révélation" a commencé pour moi par la découverte des atrocités dont ont été victimes les prêtres des Pontons de Rochefort entre mars et août 1794.auxquels on peut ajouter les 498 religieux martyrs de la persécution républicaine espagnole entre 1934 et 1937
béatifiés par Benoît XVI le dimanche 28 octobre 2007

Ces événements m'ont permis de comprendre que ceux que le Christ appelle au Sacerdoce seront livrés comme des brebis au milieu des loups… d'une manière ou d'une autre…

L'Église, Épouse de Jésus-Christ,
militante, dans sa mission de Salut,
souffrante sur la terre,
Triomphante au ciel,
est une longue suite ininterrompue de vies données et sacrifiées à l'image de son Époux.
Ce qu'il y a de particulier dans cette longue suite des Prêtres Martyrs, c'est l'aspect par où ils sont configurés à Celui qu'ils représentent sur terre et dont ils nous transmettent la vie particulièrement par la Parole et les Sacrements.
Cela ne peut nous faire oublier toutes celles et tout ceux qui à leur exemple et comme eux ont donné leur vie…
L'immense cortège des saints connus et inconnus.

JMK

Le calendrier ci-dessous est classé par jours et par années au fur et à mesure de leur parution.

Prêtres et martyrs :

Année 2000
Année 2001
Année 2002
Année 2003
Deux histoires très émouvantes pour illustrer ces propos

Récemment il m'est parvenu le récit que vous allez pouvoir lire. Cette belle histoire m'en a rappelé une autre qui nous a été racontée par un des protagonistes : vous en trouverez le récit à la suite

La dernière heure du jour

Quand l'Evêque de Mayence (Allemagne) est décédé, nous avons pu lire dans l'Osservatore Romano un témoignage très beau et très intéressant que nous nous permettons de vous présenter.

Durant l'un de ses voyages, Monseigneur Ketteler* célébrait la messe dans un couvent de religieuses. Au moment de donner la communion, en s'approchant des sœurs, Monseigneur Ketteler a été profondément ému, à tel point qu'il n'a pu se contenir ni terminer la célébration.

* Nota(Mgr Ketteler fût un évêque très connu surtout pour son amour pour les travailleurs. Il est d'ailleurs un des Pères de la doctrine sociale de l'Eglise.)

Avant de repartir, il a demandé à la supérieure du couvent l'autorisation de saluer les sœurs. Tout en parlant avec chacune d'elles, il pensait : "C'est elle… ce n'est pas elle…". Finalement il a demandé s'il n'en manquait pas une. La supérieure lui indiqua qu'il manquait la sœur cuisinière. L'Evêque lui dit qu'il souhaitait la saluer.

Quand il la vit en face de lui, il se dit en lui-même : "C'est elle"

Et elle, avec une grande simplicité lui expliqua la chose suivante : "Comme je ne peux pas beaucoup prier parce que je suis toujours occupée, en remplacement j'offre mon travail de la journée. La première heure de la journée est pour le Pape, la deuxième heure est pour les parents, la troisième pour les évêques… et la dernière heure du jour, la plus fatigante, est pour les jeunes que le Seigneur souhaite avoir pour prêtres, pour qu'ils écoutent attentivement Sa voix et lui répondent par un "oui" généreux.

Quand la sœur cuisinière fut repartie, l'Evêque se mit à raconter à la Supérieure l'histoire qui lui était arrivée, en lui faisant promettre de ne pas la répéter, tant que lui-même vivrait.

"C'est l'histoire d'un jeune de dix-huit ans, qui avait de l'argent, et appartenait à une famille aisée. Il ne pensait qu'à s'amuser. Une nuit, alors qu'il dansait, il vit le visage d'une sœur qui priait pour lui et qui regardait fixement son âme. Impressionné, il quitta la salle de danse, puis rentrant en lui-même, il considéra le vide complet de son existence".

"Que peut bien vouloir Dieu de moi ?" se demanda-t-il.

Peu de temps après, il entrait au séminaire. Puis il fut ordonné prêtre, et plus tard consacré Evêque. Maintenant c'est lui qui vous parle… Et aujourd'hui, tout en donnant la Communion, j'ai reconnu le visage de cette religieuse que j'avais vue dans ma jeunesse : c'est votre sœur cuisinière. Ne lui dites rien, elle verra elle-même au ciel les fruits de son travail. Mais dites-lui bien de continuer à offrir la dernière heure du jour pour les jeunes que Dieu appelle au sacerdoce, afin qu'ils lui répondent par un "oui" généreux.

Nous avons besoin de vocations missionnaires. Nous invitons chacun des lecteurs à offrir eux aussi leurs sacrifices au Seigneur, pour que tous ces jeunes perdus dans le péché, l'indifférence, ou l'ignorance, écoutent et suivent l'appel du Seigneur.

L'holocauste

La seconde histoire nous a été rapportée par un des auteurs, le Père S…, responsable de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) lors d'un sermon à l'Eglise Saint Léon de Nancy dans les années 1980. (je ne donne pas le nom de ce prêtre car je n'ai pu le joindre pour lui en demander l'autorisation.)

C'était aux environs des années 1960 en Slovaquie, (Tchécoslovaquie).

Trois jeunes communistes, très excités à l'idée de s'attaquer à des chrétiens, choisirent de prendre un jour le même train qu'un évêque, qui se rendait dans une des paroisses de son diocèse.

Ils s'étaient procuré un bidon d'essence, et profitant d'un long tunnel, ils se rendirent dans le compartiment où se trouvait cet évêque.

Ouvrant brutalement la porte ils arrosèrent copieusement d'essence la pauvre victime en y mirent le feu.

Treize ans plus tard, un prélat très défiguré et amoindri par de longues souffrances ordonnait trois jeunes gens à la prêtrise.

Ils étaient tous les trois les anciens acteurs de cet abominable agression...

Conclusion

La moisson est abondante, les ouvriers sont peu nombreux… Leur réponse dépendra toujours de nous… de notre prière, de l'offrande de nos épreuves… de Dieu qui se laisse toucher par notre désir, et en fin de compte de celui à qui Dieu adresse son appel.
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Message par Her Lun 25 Avr - 15:00

http://www.infos-news-bulletin-reponse.com/article-7367428.html

Lundi 4 février 2008
Une page d'Histoire méconnue de la Révolution française : les prêtres déportés sortent de l'oubli

À Conamama, en Guyane, le cimetière des prêtres déportés pendant la Révolution française tombait en désuétude (Dr).
L'association des bénévoles du Puy du Fou (France, Vendée), qui fête les trente ans de sa célèbre Cinéscénie en 2008, vient de contribuer à la rénovation d'un cimetière de prêtres déportés en 1798, en Guyane, à Conamama. Elle a financé la remise en état de ce lieu de culte, en lien avec les pères spiritains, mettant indirectement du même coup cette sombre page d'Histoire de France en lumière. La déportation des prêtres est une page noire de la Terreur révolutionnaire, peu relatée dans les livres d'Histoire, voire oubliée de la mémoire populaire. De rares livres, comme celui du père Maurice Barbotin, "Conamama. Camp de la mort en Guyane pour les prêtres et les religieux en 1798" (*), relatent ces faits, qui ont perduré bien après la chute de Robespierre, jusque sous le Directoire...
À Conamama, le cimetière était envahi par les herbes folles, et les tombes aux croix de bois partaient à l'abandon, rongées par le temps et les intempéries. Michel Robert, père spiritain originaire de Vendée, a sollicité Marc Chatry, un ami d'enfance, qui préside le FLAC (Fonds local d'animation culturelle), l'un des deux volets caritatifs de l'association puyfolaise. Le volet humanitaire, présidé par Renée Bossard, secrétaire de l'association, a distribué depuis sa création plus de deux millions d'euros, pour la Ligue contre le cancer, les orphelins du Liban, du Vietnam, ou de Madagascar, etc. Le FLAC, quant à lui, a réinjecté quelque 700.000 euros dans la sauvegarde du patrimoine local de la région puyfolaise, depuis trente ans : "La rénovation du cimetière de Conamama est une tout autre opération, d'abord parce qu'elle est éloignée de notre rayon d'actions habituelles de sauvegarde, puis parce qu'elle est emblématique, car elle est rattachée à l'histoire vendéenne pendant la Révolution française, et tout en perpétrant une mémoire oubliée outre-mer. Nous avons voté pour cette opération une enveloppe de 10.000 euros." Au bord de la jungle guyanaise, le cimetière a été nettoyé, les tombes et le calvaire consolidés et restaurés. Les croix de bois ont été refaites en béton, et le site, qui fait l'objet d'un pèlerinage annuel, entouré par une chaîne neuve. On parle même d'une cause en béatification pour les prêtres déportés, qui serait en projet pour Rome...

Une plaque sera bientôt posée à Conamama pour rappeler le martyre de ces déportés à cause de leur foi, du religieux novice de 22 ans qui réussit comme d'autres à s'évader, au prêtre de 61 ans mort sur place, comme tant d'autres. La déportation des prêtres par la Convention révolutionnaire, après la constitution civile du clergé lors de la Révolution française, est moins connue du grand public que les massacres de civils en septembre 1792 à Paris, ou le génocide des insurgés contre les dérives révolutionnaires lors de la guerre de Vendée (1793-1796). Et pourtant, en 1798 encore, la constitution civile du clergé français faisait toujours des victimes idéologiques. Des centaines de prêtres ou prisonniers politiques français furent déportés en Guyane ou aux Seychelles pour y mourir à petit feu. Ce fut la "guillotine sèche", pour ne pas les exécuter en métropole, et provoquer alors des émeutes populaires... En 1798, près de 300 prêtres seront déportés à Conamama, dans les terres perdues, à une dizaine de kilomètres entre Sinnamary et Iracoubo. Trois fois plus ont été emprisonnés et déportés de l'île d'Aix, venant de 40 diocèses de France. Certains religieux furent libérés lors de leur long voyage en mer, par les Anglais, alors qu'ils étaient déportés comme du bétail sur des bateaux où beaucoup mouraient pendant leur sinistre voyage. D'autres se sont évadés sur les lieux de déportation, pour échapper à la mort, mal nourris, buvant de l'eau croupie, ou victimes des dangers locaux. Entre 1793 et 1794, alors que des départs que les Révolutionnaires auraient voulu plus nombreux, mais les bateaux manquaient, avaient lieu de l'île d'Aix ou de l'île Madame (France, Charente-Maritime), d'autres hécatombes eurent lieu en métropole. À l'île Madame, surnommée "l'île aux prêtres", 254 périrent avant d'être embarqués et furent inhumés ici, où une croix de galets le rappelle. Mais sur 829 prêtres emprisonnés à Rochefort-sur-Mer (1.494 avaient été dirigés sur Bordeaux), seuls 228 personnes survécurent... La rénovation du cimetière de Conamama ravivent aussi leur mémoire.

Le père spiritain Maurice Barbotin, et au-dessus, le cimetière de Conamama rénové (Dr).
(*) À lire : "Conamama. Camp de la mort en Guyane pour les prêtres et les religieux en 1798", par Maurice Barbotin. 237 pages. Éditions de L'Harmattan.
À savoir : les prêtres déportés survivants ont été remis en liberté par le décret de Bonaparte en 1800, libérant les prisonniers politiques.
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Message par Her Lun 25 Avr - 15:02

http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-32865385.html

Prières au Sacré Coeur des prêtres pendant la Révolution de 1789

1. Prière récitée par les prêtres déportés sous la Terreur en 1793 à Brouage, en Charente Maritime.

O Jésus-Christ, tous vos Saints nous disent que votre Cœur a été ouvert pour tous les hommes ; mais bien des prodiges de miséricorde nous disent qu'il a été spécialement ouvert pour la France. O vous qui, dans votre charité, avez pourvu à tous les besoins à venir, en faisant naître cette dévotion au sein du royaume, n'avez-vous pas voulu lui préparer une ressource assurée dans ses malheurs ; et dans le miracle que vous opérâtes, au commencement de ce siècle, en faveur d'une de nos villes qui recourut à votre Cœur sacré, n'avez-vous pas voulu nous laisser un gage de ce que nous devons en espérer si nous y recourons aussi ? Au milieu du fléau destructeur de la peste dans cette malheureuse cité, son charitable pasteur, ses pieux magistrats, vont se prosterner devant votre Cœur, au nom de toute la ville, en lui vouant un culte solennel, et aussitôt la contagion disparaît. O mon Sauveur, en feriez-vous moins pour nous ? Les tristes effets de la contagion de l'impiété et du libertinage subsisteraient-ils encore après que nous aurions réclamé la bonté infinie de votre Cœur divin ? Ah ! quand nous disons à un homme comme nous que nous comptons sur la bonté de son cœur, il ne saurait rien nous refuser. Et qu'est-ce, ô mon Sauveur, que le Cœur de l'homme le meilleur et le plus compatissant, auprès de votre Cœur ? Et nous ne nous confierions pas à la bonté de votre Cœur ! Et nous douterions que de ce Cœur d'où sont sortis tant de miracles de charité, i1 en sortît encore un aujourd'hui pour nous ! Oh ! non, nous n'en douterons pas... O Jésus-Christ, notre aimable Sauveur, nous nous souviendrons que votre Cœur est le sanctuaire de votre miséricorde et la source de tous les biens. Nous implorons avec la plus tendre confiance, son immense charité pour nous. Nous nous vouerons, nous nous vouons, dès ce moment, au culte de votre adorable Cœur ; tous les cœurs de ce royaume, nous les réunissons par les désirs de la charité, pour les lui offrir tous ensemble. Oui, Cœur de Jésus, nous vous offrons notre patrie tout entière et les cœurs de tous ses enfants.
O Vierge sainte, ils sont maintenant entre vos mains ; nous vous les avons remis en nous consacrant à vous, comme à notre protectrice et à notre Mère. Aujourd'hui nous vous en supplions, offrez-les, offrez-les au Cœur de Jésus. Ah ! présentés par vous, il les recevra ; il leur pardonnera, il les bénira, il les sanctifiera, il les sauvera, et il sauvera la France tout entière ; il lui rendra la paix, il y fera revivre la foi, la piété et les mœurs ; il y fera refleurir la sainte religion. Ainsi soit-il.

Manseau, Les prêtres et religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente inférieure sous la Terreur, t.I, chap.XV.

2. Prières récitées par les prêtres déportés sous le Directoire en 1800 à l'île de Ré.

Elles figuraient toutes deux sur la feuille d'agrégation de l'Association du Sacré-Cœur de l'île de Ré, et portaient ce titre : "Prière journalière de l'Association formée entre les prêtres déportés à l'île de Ré, le 2 février 1800."

Au Sacré-Cœur de Jésus. O Cœur adorable de Jésus ! Soyez l'unique objet de mon amour, le terme de tous mes désirs, le centre de mon cœur ; soyez ma paix et ma tranquillité à l'heure de ma mort, ma joie et ma béatitude dans l'éternité. O Cœur aimable ! soyez connu, aimé et exalté jusqu'aux extrémités de la terre ; comblez de grâces et de bénédictions ceux qui vous aimeront et vous invoqueront ; accordez à ceux et à celles de cette sainte association, les grâces qu'ils vous demandent ou devraient vous demander, et que leur séjour soit pour l'éternité dans ce sanctuaire adorable. Ainsi soiti1.

Au Sacré-Cœur de Jésus. Cœur adorable de mon Sauveur, sanctuaire de la charité et de la miséricorde, source de toutes les grâces et de toutes les vertus, je me consacre entièrement à vous ; je veux vous louer, vous bénir, vous adorer tous les jours de ma vie, et vous aimer s'il était possible autant que vous êtes aimable. Pénétré des sentiments de la plus profonde humilité, je me propose d'avoir recours à vous dans tous les besoins de mon âme, dans toutes mes tentations, dans tous les dangers auxquels je pourrai être exposé, de vivre dans la plus intime union de mon Cœur avec le vôtre ; d'y renfermer, d'y fondre, d'y perdre le mien afin qu'il devienne une même chose avec le vôtre, et qu'il brûle du même feu. Vous nous avez promis, mon Sauveur, que vous aimeriez ceux qui vous aiment : Ego diligentes me diligo : que cette promesse s'accomplisse sur moi, sur tous les membres de cette association, sur tous les fidèles qui honorent votre Sacré-Cœur par un amour sincère et qui s'efforcent de mériter par leurs hommages de ressentir les effets du vôtre. Qu'elle soit pour eux et pour moi le gage d'une sainte vie, d'une mort précieuse à vos yeux, et de la glorieuse immortalité.
Et vous, O Cœur de Marie ! après le Cœur de Jésus, le plus aimable, le plus compatissant de tous les cœurs, présentez au Cœur de votre Fils, notre consécration, nos résolutions, notre amour. Il s'attendrira sur nos malheurs, il nous en délivrera, et après avoir été notre protectrice sur la terre, vous serez notre reine dans les cieux. Ainsi soit-il.

Manseau, Les prêtres et les religieux déportés sur les côtes et dans les îles de la Charente inférieure sous le Directoire, t.II, chap.XXI.

Note du blogueur : N'oublions pas que le Seigneur nous recommande continuellement de prier pour ses ministres et qu'il y en va de notre responsabilité de chrétien d'obéir aux consignes divines.
Par monSeigneur et monDieu Publié dans : Prières --->Prêtres
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Message par Her Mar 7 Juin - 8:46

http://unionroyalistebvm.over-blog.com/pages/Les_noyades_de_Nantes-856900.html

Bienvenue sur le blog de l'URBVM.
"Le royalisme est une force avec laquelle il faudra compter dans l'avenir"

Les noyades de Nantes

L’église Saint Vincent, place Saint Vincent occupée maintenant par le restaurant « Les Petits saints » est devenue trop petite pour rester le siège du club montagnard » dit Vincent la montagne ; ce club s’installe le samedi 16 novembre, 26 brumaire an II dans ce lieu, l’église sainte Croix qui a été « libérée du culte ».
Gobel, évêque constitutionnel de Paris a rendu ses lettres de prêtrise en la cathédrale Notre Dame devenue le 17 brumaire, 7 novembre, le temple de la déesse Raison.
Imitant l’exemple des parisiens, les sociétés populaires de Nantes décrètent une cérémonie analogue, qui se déroule aujourd’hui, il y a 215 ans.
C’est Julien Minée, évêque constitutionnel de Nantes qui ouvre la séance. Natif de Nantes, fils de chirurgien, ordonné prêtre en 1769, sacré évêque par Talleyrand en 1791 après qu’il ait été élu à ce siège épiscopal. Le 12 octobre il prend la présidence de la commission départementale. Le 26 brumaire, 16 novembre, il est ici même pour abjurer, sa fonction épiscopale, son ordination sacerdotale et sa foi.
“ Je viens abjurer les erreurs et les impostures sacerdotales, j’abdique mon épiscopat, je rougis d’avoir manié si longtemps les hochets frivoles de la superstition et du mensonge. Tout en pratiquant depuis longtemps la morale montagnarde, j’ai ménagé les organes affaiblis d’un peuple enveloppé par les ténèbres, le préparant de loin à soutenir l’éclat du rayon étincelant que, pour l’illuminer à jamais, frères, votre société renommée a fait jaillir pour lui de la sainte montagne. Je m’associe à la Convention qui vient de décerner à Marat le sublime honneur de l’apothéose. Nous irons ensuite sur la place de la liberté pour y allumer un bûcher composé de tous les hochets de la superstition et de la féodalité ”

Carrier : Tous les maux qui infestent la race humaine sont sortis de l’autel et du trône. Je rappelle à la mémoire les massacres de la Saint Barthélémy, ceux de Nîmes et ceux de Vendée ; j’entends les mânes d’un million de victimes égorgées, provoquant la vengeance nationale contre les prêtres. Mon indignation ne peut se contenir. J’interroge ma conscience sur les orgies scandaleuses des vendeurs de messes, sur les moyens infâmes qu’ils emploient pour opprimer le peuple et river ses chaînes. Je ne vois dans le fond et dans la forme des cérémonies des cultes que des mômeries absurdes de ces méprisables valets des rois qui ne sont faites que pour achalander leurs boutiques et faire valoir leur métier. Voyant ici ceux qui viennent d’abjurer, je distingue au milieu des prêtres des philosophes qui ne se sont associés aux prêtres que pour mieux étudier à fond leurs crimes et les révéler au peuple. Ceux-là ne sont plus des prêtres, ils sont des citoyens. Témoin Minée, ci-devant évêque constitutionnel qui vient d’abjurer au sein du département qu’il préside les erreurs et les impostures sacerdotales. L’apostolat de la Raison, éclairant, électrisant tous les esprits, les élève au niveau de la révolution. Préjugés, superstitions, fanatisme, tout se dissipe devant le flambeau de la philosophie. Minée, naguère évêque, a attaqué les crimes et les erreurs du sacerdoce et abjuré la qualité de prêtre. Cinq curés ont suivi son exemple.
Je veux laisser entrevoir, comme une mesure d’intérêt général, la prochaine destruction de ces réfugiés qui affament la ville.

Séance de la société populaire de Vincent La Montagne du 26 brumaire, l’an second de la république. A Nantes, de l’imprimerie constitutionnelle du citoyen P.F. Hérault.
Commence la première noyade de prêtres, une centaine ( ou plus ) pris au couvent des Petits Capucins, embarqués à hauteur de La Sécherie, dont la galiote a coulé à hauteur du pont de Cheviré.
O’Sullivan, Fouquet, Lamberty sont les organisateurs de cette noyade.
Parmi ces prêtres, un était de cette paroisse, l’abbé Joseph Brianceau, 68 ans, vicaire de Sainte Croix.

Le 27 brumaire Carrier écrivait à la Convention : « Un événement d’un genre nouveau semble avoir voulu diminuer le nombre de prêtres : quatre-vingt dix, de ceux que nous désignons sous le nom de réfractaires, étaient enfermés dans un bateau sur la Loire. J’apprends à l’instant, et la nouvelle en est très sûre, qu’ils ont tous péri dans la rivière.
Quel torrent révolutionnaire que la Loire ! »

La première Noyade des prisonniers du Bouffay a lieu dans la nuit du 14 au 15 décembre 1793 (24-25 frimaire an II) 130 victimes.

Julien Minée né à Nantes en 1738, prêtre renégat devenu épicier est mort à Paris en 1808. 70 ans
J.B. Carrier né le 16 mars 1756 a eu sa carrière tranchée net le 16 décembre 1794 à 37 ans ½.
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Message par Her Jeu 16 Juin - 9:20

http://www.zenit.org/french

France : Béatification de sœur Marguerite Rutan, religieuse guillotinée

Le 19 juin à Dax

ROME, Mercredi 15 juin 2011 (ZENIT.org) – La béatification de sœur Marguerite Rutan, Fille de la charité de saint Vincent de Paul aura lieu le dimanche 19 juin prochain dans les arènes de Dax (Landes). Le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, présidera cette célébration. Le diocèse lance trois jours de festivité, du 18 au 20 juin.

A cette occasion, un parcours sur les pas de sœur Marguerite Rutan, à travers la ville de Dax, sera proposé aux fidèles ainsi qu’une pièce de théâtre sur la vie de la nouvelle bienheureuse : Marguerite Rutan, une fleur nouvelle éclose pour nous sous un ciel plus beau.

Le samedi 18 juin au soir, une veillée de prière sera organisée à la cathédrale avec le cardinal Amato, des évêques, des Filles de la charité, de la Famille Vincentienne et des pèlerins.

Enfin, au lendemain de la béatification, qui sera célébrée le 19 juin à 15h dans les arènes de Dax, la première messe en l’honneur de la bienheureuse sera présidée le lundi 20 juin par Mgr Philippe Breton, évêque d’Aire et Dax, avec la participation de la famille vincentienne et du diocèse.

Sœur Marguerite Rutan, pionnière de l’action sociale

Marguerite Rutan est née à Metz en 1736. Elle est la 8ede 15 enfants. Son père est tailleur de pierre, maître maçon et architecte. Sa mère, profondément chrétienne, donne à chacun de ses enfants une éducation religieuse sérieuse et l’exemple d’une vie toute donnée.

En 1757, à l’âge de 21 ans, elle commence son noviciat à la maison mère des Filles de la charité à Paris. En 1779, elle prend en charge, comme supérieure, la direction d’un hôpital à Dax, et devient rapidement pionnière de l’action sociale : ouverture d’une école, accueil des filles abandonnées…

En 1792, les sœurs sont accusées de vol et en 1793, sœur Rutan, finalement dénoncée, est emprisonnée la veille de Noël. Elle est condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 9 avril 1794 et guillotinée le même jour. Un an plus tard, le Directoire regrettera qu’une telle femme ait été « inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve est encore à acquérir ».
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Message par Her Dim 19 Juin - 5:47

http://www.perepiscopus.org/diocses/beatification-dune-«-incivique-aristocratique-contre-revolutionnaire-et-fanatique-»

Béatification d’une « incivique, aristocratique, contre-révolutionnaire et fanatique »
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 06 18th, 2011 |

La béatification de sœur Marguerite Rutan va attirer 2 cardinaux, Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, et Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et 10 évêques, parmi lesquels Mgr Breton, évêque de Dax, et Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, le nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura, mais aussi le ministre de la Justice Michel Mercier, le préfet, le sous-préfet, le maire de Dax.

Née à Metz, membre de la compagnie des Filles de la charité, sœur Marguerite Rutan fut la première supérieure de l’hôpital de Dax de 1779 à 1794. Jugée « incivique, aristocratique, contre-révolutionnaire et fanatique » par les révolutionnaires (épris de liberté et d’égalité, comme chacun sait), elle fut guillotinée le 9 avril 1794 sur la place de la Liberté de Dax. Le 1er juillet 2010, Benoît XVI a signé le décret reconnaissant son martyre.
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Message par Her Mar 6 Sep - 4:59

http://levangileauquotidien.org/

Les Bienheureux Martyrs de Septembre,
victimes de la Révolution française
(† 1792)

Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n'est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié sont étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d'hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l'exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l'abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l'abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s'achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d'abord reflué et se sont mutuellement donné l'absolution. « Je n'ai entendu se plaindre aucun de ceux que j'ai vu massacrés » écrira l'abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

Parmi les trois mille victimes de septembre 1792, cent quatre-vingt onze personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926.
Quatre-vingt six prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l'Église de Paris.

On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXème siècle sous la chapelle de l'Église Saint-Joseph-des-Carmes (74, rue de Vaugirard, 6ème arr.).

« L'escalier du martyre » marqué d'une plaque Hic ceciderunt (« Ici ils tombèrent ») est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut catholique.

©Evangelizo.org 2001-2010
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Message par Her Sam 29 Oct - 7:00

http://les.guillotines.free.fr/

Avez-vous eu un ancêtre

DECAPITE

Pendant la Révolution ?

Patronymes commençants par :

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Autre

FICHES NOMINATIVES

SOURCES DOCUMENTAIRES (LIVRES - LIENS - HISTOIRE - CARTES - CHRONOLOGIE)

Condamnés à mort , à la déportation , et à l'emprisonnement

Attention quelques condamnés à mort n'ont pas été exécutés
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