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La Sainte Eglise de Dieu - La Seconde Main Tendue ou L'Heure du Grand Choix pour La Fraternité Saint Pie X

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Message par Her Jeu 3 Fév - 7:58

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/des-eveques-diocesains-prient-pour-la-vie-avec-la-fraternite-st-pie-x?

Des évêques diocésains prient pour la vie avec la Fraternité St Pie X

Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 01 29th, 2011 | 2 réponse

Mon confrère Christophe Saint-Placide me signale ce signe encourageant: plusieurs évêques diocésains des Philippines se sont associés à la croisade du rosaire pour la vie organisée par le district d’Asie de la Fraternité St Pie X. Parmi eux, citons notamment Mgr Paciano Aniceto, président de la commission épiscopale pour la famille, et le cardinal Ricardo Vidal, archevêque de Cebu. A quand ces prières communes pour la défense de la vie ou de la famille en Europe ?


Dernière édition par Hercule le Jeu 15 Sep - 6:46, édité 5 fois
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Message par Her Ven 4 Mar - 11:18

Pour information au bon peuple de Dieu :


Bonjour Cher Monsieur,

Je réponds à votre message que le dernier livre du Pape Benoît XVI qui dédouane le peuple Juif de la mort du Christ,
en reportant cette responsabilité uniquement sur "l'aristocratie du Temple",

Il me semble évident qu'à la mort de Jésus, le peuple juif a été manipulé par "l'aristocratie du Temple",

au même titre qu'à la mort de "l'Ordre du Temple", le peuple de France a été manipulé par Philippe le Bel,

au même titre qu'à la mort de louis XVI enfermé "au Temple", le peuple de Paris a été manipulé par la franc-maçonnerie, etc.

au même titre que beaucoup de fidèles de la tradition sont manipulés par les erreurs de discernement
de Mgr Marcel Lefebvre qui a mal interprété et trop anticipé sur la réalisation du message de La Salette
et qui a ainsi trompé beaucoup de ses fidèles.


Où se situe vraiment le problème la Fraternité Saint Pie X et trouve t-il son origine ?

Le problème de la Fraternité Saint Pie X et des sédévacantistes trouve son origine dans des positionnements que je qualifierais d'erronés de Mgr Lefebvre suite à une mauvaise interprétation du message de Notre Dame à La Salette.

Je vous redonne un extrait de la querelle par mail entre Mgr Fellay et les Sédévacantistes au sujet de la publication grand public des homélies de Mgr Lefebvre.

Voici cet extrait :

" ... Moins de deux heures plus tard, cet individu rajoutait une
nouvelle exigence en sommant l’abbé Schoonbroodt de faire disparaître
l’enregistrement de la voix de Mgr Lefebvre qui s’entend à l’ouverture
du site Virgo-Maria.org et où le fondateur de la FSSPX déclare
publiquement au sujet du ‘cardinal’ Ratzinger :

«… Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans
l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en
l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On
ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, Il a quitté l’Église,
Ils ont quitté l’Église, Ils quittent l’Église. C’est sûr, sûr, sûr »
(…)
Je l’ai résumé au cardinal Ratzinger : « Eminence, voyez,
même si vous nous accordez un évêque, (…) nous ne pouvons pas
collaborer, c’est impossible, impossible, (…) Pour nous, le Christ
c’est tout ; notre Seigneur Jésus Christ c’est tout, c’est notre vie.
Et vous, vous faites le contraire . (…)Voilà. On ne peut s’entendre. Et
c’est cela, je vous assure, c’est le résumé. On ne peut suivre ces
gens là. (…) C ’est inconcevable, inconcevable (…) C’et incroyable,
incroyable ! Alors, comment voulez-vous que l’on puisse se fier à des
gens comme cela ? Ce n’est plus possible » Le 4 octobre 1987, Mgr
Marcel Lefebvre "

Notre Dame à La Salette disait dans son message du 19 septembre 1846 aux deux jeunes pastoureaux :

"Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâtre ; l'eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc...
Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist.
Les démons de l'air avec l'antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l'Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !"

Mgr Lefebvre se trompe dans son interprétation du message de La Salette et bien entendu, Mgr Fellay est aujourd'hui très contrarié par le fait qu'un site Sédévacantiste publie actuellement ces homélies pour faire avorter le processus de ralliement de la Fraternité à Rome suite à la main tendue du Saint Père Benoît XVI.

Comment en effet pour la Fraternité, se rapprocher en Eglise d'une autorité que l'on qualifie en coulisse d'antichrist ?

En ce qui me concerne, je crois qu'il est nécessaire et urgent de rendre public ces positionnements erronés de Mgr Lefebvre, les analyser. Et lorsque les responsables de la Fraternité Saint Pierre se sentiront prêts à cela, il leur faudra rejeter ces positionnement erronés de Mgr Lefebvre et en faire amende honorable. Et cela se fera prochainement, à l'heure choisie par Dieu. Et je vous assure que cette heure n'est guère éloignée...

Donc deux solutions sont possibles :

1)° Soit Mgr Fellay et les membres de sa Fraternité font de suite amende honorable et l'affaire se réglera promptement.

2°) Soit Mgr Fellay et les membres de sa Fraternité restent sur leurs positions et ce sera alors la réalisation de ces prophéties annoncées par Notre Dame à La Salette dans son message du 19 septembre 1846 aux deux jeunes pastoureaux qui leur confirmera leurs erreurs. Auquel cas, il leur faudra se raccrocher à la barque de Pierre dans la plus horrible tempête jamais connu par l'Eglise. Je pense qu'il leur sera alors quasiment impossible de se raccrocher au bateau-amiral décrit dans la prophétie de Don Bosco. En effet il est bien plus facile de s'amarrer à autre bateau par temps calme plutôt qu'au milieu d'une grande tempête avec des déferlantes géantes secouant les bateaux en tout sens. Ces annonces prophétiques de Notre Dame étant très graves, je vous les rappelle :

"Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâtre ; l'eau et le feu donneront au globe de la terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes, etc...
Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'antéchrist.
Les démons de l'air avec l'antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus. Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l'Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !"

Il sera aussi extrêmement difficile de se raccrocher car le Pape aura fuit Rome pour l'exil. Un antipape aura prit sa place et il n'y aura rien à espérer de lui car il livrera le siège de l'Eglise à l'Antichrist ; l'Abomination de la désolation.

Mgr Fellay, les membres de sa Fraternité et les Sédévacantistes oublient simplement que le Christ a annoncé comme une promesse dans Matthieu 16:18 :

"Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle".

Et les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre l'Eglise, car en fuyant Rome suite au émeutes et selon deux prophéties, du Pape Léon XIII et du 3° secret de Sr Lucie de Fatima, le Pape en fuyant fera entrer le petit reste qui est resté fidèle au Christ dans l'éclipse de la véritable Eglise qui deviendra pour un temps très court de purification, l'Eglise des catacombes, comme au premiers temps de celle-ci.

/////////////////////////////////////

Quelques prophéties :

1°) Le 13 octobre 1884, le Pape Léon XIII, après avoir terminé de célébrer la Messe dans la chapelle vaticane entouré par quelques cardinaux et membres du Vatican, s'arrêta soudainement au pied de l'autel. Il se tint là environ dix minutes, comme en extase, son visage blanc de lumière. Puis, partant immédiatement de la chapelle à son bureau, il composa la prière à saint Michel avec instructions pour qu'elle soit dite partout après chaque Messe basse.

Lorsqu'on lui demanda ce qui était arrivé, le Pape expliqua qu'au moment où il s'apprêtait à quitter le pied de l'autel, il entendit soudainement des voix : deux voix, une douce et bonne, l'autre gutturale et dure ; il semblait qu'elles venaient d'à-côté du tabernacle. Il raconta avoir compris que Satan demandait au Seigneur la permission de tenter l’humanité et de se livrer à un assaut contre l’Eglise durant 100 ans ; ce que le Seigneur lui accorda. Il entendit la conversation suivante :

« La voix gutturale de Satan dans son orgueil, criant au Seigneur : "Je peux détruire ton Eglise".
La voix douce du Seigneur : "Tu peux ? Alors, fais-le donc".
Satan : "Pour cela, j'ai besoin de plus de temps et de pouvoir".
Notre Seigneur : "Combien de temps ? Combien de pouvoir ?"
Satan : "75 à 100 ans et un plus grand pouvoir sur ceux qui se mettent à mon service".
Notre Seigneur : "Tu as le temps, tu auras le pouvoir. Fais avec cela ce que tu veux" ».

2°) La vision du Pape St Pie X :

"Ce que j'ai vu est horrible !
Sera-ce moi, sera-ce mon successeur ? Je l'ignore.
Mais ce qui est certain, c'est que j'ai vu le pape fuir du Vatican
en marchant sur les cadavres de ses prêtres !

Ne le dites à personne, tant que je vivrai !"
"Je vois les Russes à Gênes".

3°) Soeur Lucie et le 3° secret de Fatima :

Voici la traduction intégrale du texte original portugais de la troisième partie du "Secret de Fatima", révélé le 13 mai 1917 aux trois petits bergers, à la Cueva de Iria-Fatima, et transcrit par Sœur Lucia le 3 janvier 1944 :

"J'écris en obéissance à vous, mon Dieu, qui me le commandez par l'intermédiaire de Mgr l'Evêque de Leira et de votre Très Sainte Mère, qui est la mienne". "Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche. Elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde, mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame, en direction de lui. L'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte : Pénitence! Pénitence!, Pénitence!
Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu 'quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnages dans un miroir quand elles passent devant' un Evêque vêtu de blanc. "Nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père".
(Nous avons vu) divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce.
Avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin. Parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches. De la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, et divers laïcs, hommes et femmes de catégories sociales différentes. Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un vase de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs, et avec lequel ils irrigaient les âmes qui s'approchaient de Dieu".


Donc, cher Monsieur, j'affirme que Mgr Lefebvre a sa part de responsabilité dans le martyr actuel de notre cher Pape Benoît XVI, par toutes les horreurs que j'entends proférer par certains fidèles de la tradition.
En passant, je signale que j'en entends autant du côté des modernistes.

A vous de réfléchir et de voir avec votre confesseur, quelle sera votre propre responsabilité dans cette affaire...

En effet qui est le vrai responsable ? Celui qui fabrique la fausse rumeur pour tuer socialement selon la méthode du "SALIR pour DEMOLIR" jusqu'à obtenir la mort infamante de celui que l'on veut détruire, tel le bon Roi Louis XVI, ou bien celui qui, manipulé par son autorité, colporte cette rumeur assassine en l'entretenant et en la faisant enfler ?

Voilà pour vous un bon sujet de méditation de Carême et une bonne planche de salut.

Meilleures pensées
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Message par Her Dim 6 Mar - 7:20

http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr-planet-fidele-lecteur-du-forum-catholique?

Mgr Planet, fidèle lecteur du Forum catholique
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 03 5th, 2011 |
Mgr Planet, évêque de Carcassonne, qui est, rappelons-le, délégué de la CEF pour effectuer le bilan de l’application (ou non application, c’est selon) du motu proprio Summorum pontificum, est un évêque qui suit fidèlement (et il n’est pas le seul) le Forum catholique. A propos de l’interdiction du pèlerinage de la Fraternité Saint Pie X à Marceille à Limoux, que j’ai évoqué, il a tenu à apporter un complément d’information. Le voici :


Mgr Planet
Toute affaire a un début. Le début c’est la publication sur le Bulletin Le Seignadou, décembre 2009, Bulletin de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Prieuré Saint-Joseph-des-Carmes, d’un article prenant à partie les communautés Ecclesia Dei de mon diocèse. L’article se terminait ainsi : «Mais qu’on me permette de dire et redire que quiconque veut être fidèle à l’Eglise dans sa tradition doctrinale, morale et liturgique, ne peut confier sa fidélité à la garde de ces instituts qui se disent en pleine communion avec l’évêque chef et pasteur du diocèse ». Les propositions d’accueillir ces prêtres s’ils me demandent les pouvoirs de confesser, s’ils utilisent les huiles saintes du diocèse et si c’est moi qui (avec le Pontifical tridentin) confirme dans leurs églises, ont été faites il y a six ans, bien avant tout conflit et elles demeurent. Les points de suspension dans ma lettre du 5 février dernier remplacent les mots : « L’accès à l’intérieur de la Basilique est de toute façon impossible, l’édifice est en restauration et le culte ne reprendra qu’à partir du dimanche des Rameaux ».

Il faut reconnaître que cette mise en cause des instituts Ecclesia Dei est, sinon scandaleuse, au moins déplacée, surtout dans le contexte de réconciliation que l’on connaît. D’autant que, dans le diocèse de Carcassonne, officient les chanoines et les chanoinesses réguliers de la Mère de Dieu ainsi que la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, lesquels sont certainement fidèles à la tradition doctrinale, morale et liturgique de l’Eglise. Et qui plus est, ont une situation canonique légale.

Néanmoins, qu’il me soit permis de douter de cet argument de Mgr Planet. Prendre appui sur un écrit de décembre 2009 pour interdire un pèlerinage de mars 2011, alors qu’il a eu lieu en 2010 (avec célébration de la messe à l’intérieur de la basilique par l’abbé Jacques Laguérie, second assistant du district de France), laisse entendre que la cause de l’interdiction est ailleurs. Sinon, pourquoi ne pas l’avoir interdit dès 2010 ? D’autant plus que, si Mgr Planet veut vraiment aller « au début » de cette affaire, il faudrait mentionner les interdictions de son prédécesseur Mgr Despierres, évêque de Carcassonne jusqu’en 2004, qui, faisait fermer à clef les confessionnaux du sanctuaire le jour du pèlerinage.

Il y a donc une autre cause à l’interdiction formulée par Mgr Planet. Est-ce le refus du rapprochement avec la Fraternité Saint Pie X opéré par Benoît XVI ? On sait que les discussions doctrinales avec Rome sont sur le point de se terminer. Est-ce lié à la tentative de torpillage du motu proprio par une instruction limitative ? Seul Mgr Planet peut répondre.

Alors certes, les prêtres de la Fraternité Saint Pie X ne sont pas exempts de toute faute, on ne peut pas le nier. Mais est-ce véritablement le moment pour un évêque de se durcir à leur égard ? Voici ce qu’écrivait fort à propos Benoît XVI aux évêques en 2009 :

Certainement, depuis longtemps, et puis à nouveau en cette occasion concrète, nous avons entendu de la part de représentants de cette communauté beaucoup de choses discordantes – suffisance et présomption, fixation sur des unilatéralismes etc. Par amour de la vérité je dois ajouter que j’ai reçu aussi une série de témoignages émouvants de gratitude, dans lesquels était perceptible une ouverture des cœurs. Mais la grande Église ne devrait-elle pas se permettre d’être aussi généreuse, consciente de la grande envergure qu’elle possède; consciente de la promesse qui lui a été faite? Ne devrions-nous pas, comme de bons éducateurs, être aussi capables de ne pas prêter attention à différentes choses qui ne sont pas bonnes et nous préoccuper de sortir des étroitesses? Et ne devrions-nous pas admettre que dans le milieu ecclésial aussi des discordances se sont fait entendre? Parfois on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine.

Il me semble que cette recommandation du Souverain Pontife est toujours actuelle et s’applique aussi à Mgr Planet.
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Message par Her Ven 25 Mar - 11:49

http://www.11lemagazine.fr/news-1-5627-mgr-planet-v-que-de-carcassonne-interdit-n-d-de-marceille-limoux-aux-int-gristes-de-la-fraternit-de-saint-pie-x.html

Mgr Planet, évêque de Carcassonne interdit N.D de Marceille (Limoux) aux intégristes de la fraternité de Saint-Pie X

A 11h19 Le 20/03/2011

Notre-Dame de Marceille ( près de Limoux) a été interdite, samedi à la "Fraternité de Saint-Pie X", par Mgr Planet, Evêque de Carcassonne.

Chaque année, depuis 17 ans , "la fraternité de Saint-Pie X", fondée en 1970, par Mgr Lefèvre avait pour habitude de célébrer une messe dans cette basilique de Notre-Dame de Marceille, pour marquer la fin de leur pélerinage.

Cette année, Mgr Planet, l'évêque a refusé.

Dans un communiqué qu'il nous a transmis, il écrit, notamment:" Une fois encore l'extrême droite vient de s'en prendre à N.D de Marceille".
Pour l'évêque la "Fraternité de Saint Pie X n'est pas un mouvement religieux, mais un mouvement politique".

Les intégristes de la Fraternité de Saint-Pie X regrettent cette attitude, alors que le Pape a parlé de rapprochement avec les fidèles de Mgr Lefèvre.

Ce Mgr Lefèvre était bien connu dans l'Aude.

Dans les années 80, il avait présidé une cérémonie religieuse, pour des communions à Fangeaux et à l'époque l'abbé Gau ( aujourd'hui, lui aussi disparu) pour montrer son opposition en tant qu'homme de l'église romaine, avait fait jeté des tracts d'un petit avion de tourisme (qui avait décollé de Salvaza), sur la cérémonie en plein air dans les jardins du monastère de Fangeaux.
L'affaire avait grand bruit, comme l'interdiction de Mgr Planet, aujourd'hui.

Photo: Mgr Planet, évêque de Carcassonne

Vol de la tête et de la robe de la vierge noire, à N.D de Marceille, à Limoux.
A 00h00 Le 03/10/2007
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Message par Her Ven 25 Mar - 11:54

http://www.ladepeche.fr/article/2011/03/20/1039368-Bras-de-fer-devant-N-D-de-Marceille.html

Accueil » Grand Sud » Aude - Littoral
PUBLIÉ LE 20/03/2011 03:47 | CHRISTIAN ANIORT
Bras-de-fer devant N-D de Marceille

Entre 700 et 800 personnes ont participé à ce pélerinage à Notre-Dame de Marceille./Photos DDM, D.Donnat.

Le dix-septième pèlerinage organisé par la Fraternité Saint-Pie X, hier, à la basilique Notre-Dame de Marceille, à Limoux, s'est achevé par la célébration d'une messe, devant environ 700 à 800 fidèles, en bordure d'une route communale et non pas à l'intérieur de l'édifice religieux.

Officiellement ces circonstances inhabituelles étaient imposées par les travaux de réhabilitation en cours à l'intérieur du sanctuaire, propriété de l'évêché. Officieusement, l'évêque de Carcassonne et Narbonne, Mgr Alain Planet, est accusé « d'exclusion » volontaire par la Fraternité Saint-Pie X. Au matin de ce dernier pèlerinage, créé en 1995, entre l'école Saint-Joseph des Carmes à Montréal et Notre-Dame de Marceille, la communauté sacerdotale a publié un communiqué, sous la signature de l'abbé Jérôme Le Noac'h, prêtre de la Fraternité, mentionnant : « A l'heure même où sa Sainteté le Pape Benoît XVI a enfin accepté de nouer un dialogue avec la Fraternité Saint-Pie X, fondée par Mgr Lefebvre, Mgr Planet a décidé de prononcer l'exclusion du pèlerinage… à Notre-Dame de Marceille…». Un échange d'écrits sur les deux dernières années montre que la bonne entente dans le diocèse audois entre le chef de l'Église romaine et la communauté traditionaliste aurait volé en éclats à la suite de la publication d'un article, en décembre 2009, dans le bulletin paroissial « Le Seignadou ». Dans sa correspondance avec la Fraternité, Mgr Planet critique ces déclarations qui appellent, selon lui, à la désobéissance les communautés Ecclésia Dei du diocèse. Les Ecclesia Dei sont issues du « schisme » qui avait été provoqué au sein de l'Église par Mgr Lefebvre, à la suite de consécrations épiscopales sans mandat pontifical au sein de la Fraternité Saint-Pie X.

Hier, l'évêque de Carcassonne et Narbonne était injoignable «directement» mais a répondu à nos sollicitations téléphoniques par une réponse écrite (lire-ci-contre). C'est la première fois, en tous les cas depuis l'existence de cette procession à la basilique Notre-Dame de Marceille, que la sous-préfecture, à Limoux, et les forces de gendarmerie ont été saisies de la sorte pour la sécurisation et le bon déroulement du pèlerinage. Le ton avait été donné par l'évêque dans une lettre recommandée, le 5 février dernier à la Fraternité. Rappelant son interdiction de pénétrer dans le domaine, Mgr Planet écrivait : «…Je vous supplie donc de ne pas me contraindre à utiliser tous les recours légaux à ma disposition pour répondre à une éventuelle invasion ». La voix de l'évêque a cette fois été entendue. À l'issue de l'office célébré par l'abbé Régis de Caqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X, les pèlerins ont quitté les lieux dans le calme.

////////////////////////////////////////////////////////////

http://www.midilibre.com/articles/2011/03/20/CARCASSONNE-Querelle-de-goupillons-a-N-D-de-Marceille-1569875.php5

Querelle de goupillons à N.-D. de Marceille

Monseigneur Planet, évêque de l'exclusion ». C'est sous ce titre sans équivoque que, dans un communiqué, la Fraternité St-Pie X a dénoncé, hier matin, « l'exclusion » de cette association chrétienne de la basilique Notre-Dame de Marceille, à Limoux, prononcée par Mgr Alain Planet, évêque de Carcassonne.

Qualifiée d' « extrême droite » par celui-ci (lire ci-dessous), la Fraternité St-Pie X, fondée en 1970 par Mgr Marcel Lefebvre, en opposition avec les réformes issues du concile Vatican II et excommunié en 1988 par le pape Jean Paul II, est un des mouvements de proue du courant traditionaliste de l'Église.

C'est précisément à l'heure où le dialogue est renoué entre le pape Benoît XVI et la Fraternité que Mgr Planet est mis en cause par l'abbé Le Floac'h, responsable du doyenné du Sud. Celui-ci rappelle que, tous les ans depuis 1995, la Fraternité organise un pèlerinage entre l'école Saint-Joseph, à Montréal-d'Aude, et N.-D. de Marceille. « Une journée de marche, de prière et de réflexion spirituelle » clôturée par un office célébré selon le rite traditionnel dit 'de St-Pie V', en vertu d'une autorisation accordée par Mgr Planet, lors de son arrivée dans le diocèse, en juin 2004.

Hier après-midi, faute d'avoir pu accéder à la basilique et à son parc, c'est sur la route que près de 700 fidèles ont, ostensiblement, participé à l'office final. Une querelle de goupillons qui fait désordre, dans un diocèse qui n'avait, sans doute, pas besoin d'une telle crise…

VINCENT BOILLOT


Dernière édition par Hercule le Mar 27 Sep - 9:41, édité 1 fois
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Message par Her Ven 25 Mar - 11:58

http://tradinews.blogspot.com/2011/04/fsspx-la-porte-latine-au-sujet-des.html

18 mars 2011
[FSSPX - La Porte Latine] Au sujet des propositions de Mgr Alain Planet à la FSSPX...
SOURCE - FSSPX - La Porte Latine - 18 mars 2011

Comme chaque année depuis 1995, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X organise un pèlerinage à Notre-Dame de Marceille à Limoux (Aude). Une seule fois, la première année, la messe du pèlerinage a dû avoir lieu à l'extérieur de la basilique, mais déjà sur les terrains du sanctuaire. Dés 1996, la colonne a pu accéder, avec l’accord de l’évêque de l’époque, Mgr Jacques Despierre, au chœur pour y assister à la messe. Certes, les confessionnaux étaient cadenassés pour que nos prêtres ne puissent y absoudre les péchés, ce qui les conduisait à administrer le sacrement hors confessionnal. Mais les portes restaient bel et bien ouvertes pour cette foule venant uniquement… prier. Les organisateurs du pèlerinage ont toujours veillé à en remercier les autorités ecclésiastiques, veillant, autant que possible, à maintenir comme ailleurs des relations respectueuses.

Telle est la situation dont a hérité Mgr Alain Planet lors de son arrivée dans le diocèse le 24 juin 2004.

Aujourd’hui et il est difficile d’y voir un accroissement de confiance de sa part, de nouvelles conditions sont exigées unilatéralement pour que puisse se perpétuer une situation qui avait parfaitement fonctionné depuis 15 ans. Le diocèse comme l’école de la Fraternité étaient conscients que tous les problèmes tant doctrinaux, liturgiques que canoniques n’étaient pas entièrement réglés – laissant leurs autorités respectives s’en charger – mais une mise à disposition, ne cherchant pas à résoudre des différends vieux de quarante ans, permettait un certain regain de confiance localement. Or, celle-ci se trouve manifestement ébranlée par de nouvelles exigences imposées par l’évêque :
« Si vos prêtres me demandent les pouvoirs de confesser, si vous utilisez les Huiles Saintes du diocèse, si c'est moi qui confirme les enfants de vos écoles, alors tout sera aplani ».

Si par cette demande, l’évêque de Carcassonne et Narbonne veut s’assurer que son ministère légitime est reconnu, alors nous sommes prêts à le lui confirmer. S’il souhaite, par ces dispositions, entendre de notre part que la « pastorale » des évêques de France, tant doctrinale que liturgique, est fidèle à la Tradition de l’Église, alors nous ne pouvons en convenir.

Dans un récent entretien, notre supérieur général, Mgr Bernard Fellay, a confié : « Il ne fait aucun doute que dans l’avenir il pourra y avoir une collaboration avec certains évêques ». Prions Notre Seigneur pour qu’Il suscite des évêques courageux, comme nous reçûmes le concours de Mgr de Castro Mayer au Brésil ou de Mgr Lazo aux Philippines qui ont su comprendre cette crise de l’Église.

Dans son entretien, Mgr Fellay poursuivait : « Il sera indispensable que cela se fasse avec des évêques qui ont réellement compris la crise et qui veulent vraiment de nous. » En effet, Mgr Marcel Lefebvre, notre fondateur, par expérience, a vu en son temps que la dépendance d’évêques diocésains était un moyen caché pour eux de contenir et détruire à petit feu les œuvres saines. L’exemple des communautés Ecclesia Dei est lui aussi éloquent. C’est parce qu’elles dépendent des évêques pour recevoir les pouvoirs de confesser ou pour recevoir la confirmation qu' elles ont été brimées, confinées, réduites au silence, qu’on les a progressivement invitées au biritualisme.

Aussi, la question qui se pose est de savoir si Mgr Alain Planet « veut vraiment de nous » - comme le dit Mgr Fellay – afin de répondre à ces exigences. Veut-il développer nos œuvres établies dans l’Aude pour ce qu’elles sont, en les encourageant, en étendant leur ministère ? Ou bien veut-il en faire des communautés ligotées, auxquelles, après leur avoir concédé les pouvoirs de confesser - comme si la situation de néccesité n'existait plus - , on finirait par les leur refuser, par exiger d’elles d’autres conditions qu’on demande déjà à d’autres : le biritualisme, le silence sur la doctrine et la présence active à la messe chrismale le Jeudi-Saint ?

Bien entendu, afin de connaître les intentions réelles de Mgr Alain Planet à notre égard, nous ne nous contenterons pas de nous fier à de faux bruits ou de nous limiter à de vagues impressions. Dans le contexte actuel, de telles propositions de la part d’un évêque seraient inespérées pour certains. Elles le seraient si – et seulement si – la volonté de celui qui les donne est de faire grandir nos œuvres, non de les détruire par la voie d’une obéissance qui nous emprisonnerait. Aussi, en resterons-nous aux faits et déclarations de l’évêque de Carcassonne et Narbonne.

Pour Mgr Planet, les francs-maçons sont des « hommes de bonne volonté »

Alors que certains de ses confrères dans l’épiscopat rappellent courageusement la réprobation totale de l’Église à l’égard de la franc-maçonnerie, Mgr Alain Planet a manifesté, plus d’une fois, sa réelle amitié pour ses adeptes, confirmant sa volonté de dialoguer avec eux, minimisant complètement le danger qu’ils représentaient, faisant entendre que toutes les obédiences n’étaient pas opposées à l’Église, laissant publier (1) dans les journaux des annonces indiquant ses visites dans les loges maçonniques telles que celle de l’Express du 23 mai 2005 :
« Inédit. L'évêque de Carcassonne, Mgr Alain Planet, parlera des relations entre l’Église et la franc-maçonnerie, le 27 mai, à Narbonne (Aude), lors d'une tenue de la Grande Loge nationale française. »

Interrogé par la chaîne KTO le 13 juin 2008, il reconnaissait son engagement à dialoguer avec les francs-maçons :
« Toutes les obédiences [maçonniques] sont [dans l’Aude].Mais, je crois que, là aussi, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Il y a tout un processus de rencontres des francs-maçons qui se fait. Bon, sans trahir de secret, je peux dire qu’il y en a même qui travaillent dans des groupes bibliques. On en a mis justement dans le point de la rencontre (sic). Ce n’est pas aussi simple que cela, aussi tranché. Qu’ensuite, il soit clair que l’idéal de la franc-maçonnerie n’est pas exactement celui de l’Église catholique, c’est évident. Mais ceci étant dit, cela veut dire qu’il y a toujours un dialogue pour les hommes de bonne volonté et que le dialogue existe dans l’Aude. »

Non seulement l’idéal de la franc-maçonnerie n’est pas exactement celui de l’Église, mais il est complètement contradictoire et incompatible avec le sien, rendant particulièrement nocives ces relations. Même le bon sens du journaliste l’a conduit à s’interroger devant l’évêque : « Qu’est-ce que vous attendez de ce dialogue ? »

Le laxisme de l’évêque vis-à-vis de l'islam

Le 2 novembre dernier, jour des morts, l’église du Viguier (Aude) était caillassée. Loin de prendre au sérieux cette nouvelle marque de la haine du Christianisme dans notre pays, Mgr Alain Planet voyait là l’amusement de quelques adolescents, allant jusqu’à renverser les rôles des coupables et des victimes :
« Les déchaînements de haine anti-islamiste qui ont suivi les événements de Carcassonne sont beaucoup plus offensants pour le Christianisme et le Christ lui-même que la sottise de quelques enfants mal intentionnés. »
Et lors de la cérémonie de réparation, l’évêque a même invité l’imam local à s’exprimer dans l’église du Viguier. (France Catholique).

Monseigneur Planet, habitué des temples protestants

Mgr Alain Planet participe régulièrement à des cérémonies organisées dans les temples protestants avec des pasteurs.
Ce fut le cas à Narbonne le 8 mai 2010 comme cela avait été le cas au temple réformé de Carcassonne (dont le service est notamment assuré par une femme pasteur) le 23 janvier.

Au cours d’une cérémonie à coloration politique célébrant la défense des « sans papiers », l’évêque n’a pas craint d’écouter le prêche du pasteur pour finalement donner sa bénédiction finale.

Ainsi, s’il met en garde contre des catholiques traditionalistes sous prétexte qu’ils ne seraient pas en pleine communion, en revanche, aucune réserve n’est faite à l’égard de ceux qui ne sont pas en communion du tout.
Enfin, pour la célébration du dimanche de Pâques en 2009, Mgr Planet assistait au culte protestant célébré par le pasteur Pairou à Malportel (Aude).

Le Motu Proprio engendrerait la « contamination » des rites

Peut-on légitimement penser que le but de Mgr Planet est d’encourager la messe traditionnelle ? On peut vraiment en douter lorsque, sur un plateau de télévision, il affirme son désaveu de la liturgie préconciliaire considérée comme « pauvre » :
« J’ai eu la chance d’être curé de ZUP et j’ai découvert que la liturgie quand elle est vécue avec des gens qui sont démunis de moyens pour recevoir les discours didactiques que nous savons si bien faire, là, sont capables de vivre des choses. Parce qu’on le vit ensemble. La liturgie, c’est vivre l’Évangile avec ses pieds, avec ses mains, avec son nez, avec son corps tout entier […] La liturgie de mon enfance était quand même très pauvre. Elle était intéressante, mais elle était très pauvre. »

Plus loin, l’évêque de Carcassonne explique diplomatiquement que le Motu Proprio pourrait engendrer une contamination entre les rites. Nous craignons de ne pas la voir au même endroit :
« On est souvent suspendu entre deux liturgies. Et c’est dommage. Alors ça peut aller dans le sens de l’enrichissement que souhaite le Saint-Père, ça peut aller dans le sens des contaminations qui empêchent l’un et l’autre d’exister. Donc je crois qu’il faut donner toute sa dimension à la réforme liturgique de Vatican II et qu’il y a encore un grand travail à faire ».

La justice envers les sœurs de Fanjeaux

Enfin, un peu d’histoire permet de comprendre le contexte du département de l’Aude. L’un des foyers de la résistance catholique pour conserver la doctrine et la liturgie fut Saint-Dominique du Cammazou à Fanjeaux, où Mère Anne-Marie Simoulin, qui avait dû prendre avec bon nombre de ses sœurs leurs distances par rapport à leur communauté déliquescente, étaient venues fonder en juillet 1975 une œuvre désormais unanimement reconnue puisqu’elles sont désormais fortes de 182 religieuses et qu’elles ont fondé 9 nouvelles maisons.

L’accueil de l’évêque de Carcassonne fut des plus glaciaux, puisque Mgr Pierre-Marie Puech, avait, l’année suivante, apporté aux religieuses en guise de bienvenue un rescrit qui leur imposait la dispense de leurs vœux de religion. Le décret ajoutait :
« La messe ne doit plus être célébrée, en latin comme en français, que selon le rite du Missel romain promulgué par Paul VI »…
Aujourd’hui, Mgr Alain Planet propose de confirmer dans les écoles dont nous assurons l’aumônerie. Mais il conviendrait d’abord que justice soit faite au profit des dominicaines de Fanjeaux qui n’ont jamais démérité.

Conclusion

Mgr Lefebvre en son temps était habitué à des sollicitations canoniques prometteuses lui garantissant que tout serait aplani moyennant telle ou telle concession symbolique. Loin de se faire aveugler par un mirage canonique, il savait sur quelles intentions ces promesses reposaient. C’est pour cette raison que Mgr Fellay avait demandé à Rome des préalables pour rétablir un minimum de confiance. Ne faudrait-il pas également prendre ces précautions à l’échelon des diocèses ?
Une fois de plus, les faits sont là, devant nous, révélant les intentions profondes des hommes et prouvant, s’il en était encore besoin, l’état d’urgente nécessité dans lequel se trouve ce diocèse sinistré.

Demain, devrons-nous demander une confirmation qui nous sera finalement refusée après-demain ? En conscience, nous ne pouvons faire prêcher devant nos élèves un prélat qui s’attache à affirmer ses accointances avec les protestants, les musulmans ou les francs-maçons, lesquels reçoivent plus d’égards dans ce diocèse que des catholiques auxquels on ajoute habilement des conditions afin de mettre un terme à des générosités passés.

Nous savons trop ce que ce système diocésain a engendré pour ne pas vouloir faire entrer dans nos écoles, même par les prêches, une pastorale désavouée par les faits. Aujourd’hui, toutes années confondues, il n’y a plus qu’un seul séminariste dans le diocèse de Mgr Planet. Dans son département, notre école de Saint-Joseph des Carmes, située à Montréal de l’Aude a, quant à elle, fourni aux séminaires de la Fraternité trente-neuf vocations sacerdotales depuis qu’il est évêque (2004), sans compter les nombreux prêtres ordonnés précédemment.

On jugera l’arbre à ses fruits pour considérer la prudence à adopter.

(1) A la suite de la parution d'un autre article de l'Express n° 3010 daté de mars 2009, Mgr Planet a fait publier un "message de l'évêque" dans lequel il confirmait l'existence d'un groupe catholiques-francs-maçons et persistait dans l'utilité de ces rencontres. Dans la suite de son message Mgr Planet se voyait contraint de rappeler les directives de l'Eglise au sujet de la Franc-maçonnerie. Ce rappel apparaît comme purement platonique au regard des faits patents rapportés dans notre dossier...


Dernière édition par Hercule le Mar 27 Sep - 9:41, édité 1 fois
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Message par Her Dim 27 Mar - 6:13



Aperçu du diocèse de Carcassonne
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 03 26th, 2011 |

Diocèse de Carcassonne
Erigé en 533, le diocèse de Carcassonne et Narbonne regroupe aujourd’hui les 340 000 habitants du département de l’Aude et du canton de Quérigut (Ariège). Au 31 août 2008, le diocèse comptait 99 prêtres ; dont 49 seulement (parmi lesquels 8 religieux) sont encore en activité. En 2010, on dénombrait encore 2 séminaristes. Depuis les décisions du Synode (2006-2007), les 447 communes sont regroupées en 14 paroisses. Le diocèse a ouvert récemment un blogue sur la question du respect de la vie.

Plusieurs monastères sont présents sur le diocèse, dont le monastère de Prouilhe (à côté de Fanjeaux), berceau de l’Ordre Dominicain. On compte notamment une fondation de Fontgombault, l’abbaye Notre-Dame de Gaussan, qui a déménagé récemment vers les monts plus reculés, à Notre-Dame de Donezan. Les chanoines et chanoinesses de Lagrasse sont également actifs dans ce diocèse (ils pourraient l’être plus mais ils n’ont pas le droit de desservir l’église paroissiale à côté de leur abbaye). La Fraternité Saint-Pierre est à Narbonne. Quant à la Fraternité Saint Pie X, elle a notamment une école.

Mgr Alain Planet est évêque de ce diocèse depuis 2004. Il s’était fait remarquer en interdisant en mars 2007 l’accès de l’Abri du pèlerin de Limoux à Jean-Marie Le Pen et son parti, lesquels ont transgressé le décret épiscopal. La salle diocésaine, retenue quelques jours plus tôt par un habitant de Limoux, était censée accueillir un groupe d’amis à l’occasion d’un anniversaire… Mgr Planet a indiqué par téléphone à l’épouse de ce sympathisant politique que l’Abri du pèlerin ne pouvait accueillir de réunion politique. « Et cela vaut pour toutes les formations politiques ». Et Mgr Planet avait pris soin de préciser que « les positions du Front national ne sont pas conformes aux enseignements de l’Eglise ». Et les positions des autres partis, comme sur l’avortement, sont-elles conformes ? Les condamnations de Mgr Planet valent-elles aussi pour les autres partis ?

Ce 2 poids-2 mesures se vérifie ailleurs. Mgr Alain Planet a manifesté, plus d’une fois, son amitié pour les adeptes de la franc-maçonnerie, laissant entendre que toutes les obédiences n’étaient pas opposées à l’Église. Interrogé par KTO le 13 juin 2008, il déclarait :

Il y a tout un processus de rencontres des francs-maçons qui se fait. Bon, sans trahir de secret, je peux dire qu’il y en a même qui travaillent dans des groupes bibliques. On en a mis justement dans le point de la rencontre. Ce n’est pas aussi simple que cela, aussi tranché. Qu’ensuite, il soit clair que l’idéal de la franc-maçonnerie n’est pas exactement celui de l’Église catholique, c’est évident. Mais ceci étant dit, cela veut dire qu’il y a toujours un dialogue pour les hommes de bonne volonté et que le dialogue existe dans l’Aude.

Le 2 novembre 2010, jour des morts, l’église du Viguier (Aude) était caillassée. Mgr Alain Planet a, lors de la cérémonie de réparation, invité l’imam local à s’exprimer dans l’église du Viguier.

Mgr Alain Planet participe aussi à des cérémonies organisées dans les temples protestants avec des pasteurs. Ce fut le cas à Narbonne le 8 mai 2010 et à Carcassonne le 23 janvier. Le dimanche de Pâques 2009, Mgr Planet assistait à une cérémonie oecuménique célébrée par le pasteur Pairou à Malportel (Aude).

Et après tout cela, commis sous le prétexte facile du dialogue, il met en garde la Fraternité Saint Pie X, interdit ses pèlerinages, pose des conditions qu’il sait qu’elle ne pourra pas tenir, et répond à ceux qui lui reprochent cette dureté que cette Fraternité n’a qu’à pas se déclarer catholique si elle veut que l’on discute avec elle ! Le 19 mars dernier, pour la fête de St Joseph, plusieurs centaines de pèlerins emmenés par la Fraternité Saint Pie X se sont rendus vers Notre-Dame de Marceille, jusqu’où ils n’ont pu aller puisque Mgr Planet le leur avait défendu. La messe a donc été célébrée sur la route désaffectée à l’arrière de la basilique, avec l’accord des autorités préfectorales...

Ce genre de communiqué est assez pitoyable et ne mérite pas plus de commentaire, sinon qu’il révèle la mentalité de celui qui l’a rédigé. Précisons tout de même que ce n’est pas la Fraternité Saint Pie X qui organisait cette session nationale, mais une association de laïcs, Civitas. Ensuite, on peut apprécier ou non le thème choisi (j’ignore ce qui s’y est dit et à mon avis Mgr Planet aussi, car je doute qu’il ait participé). Mais sur le site de son diocèse, on trouve une large promotion du CCFD, connu pour ses attaches marxistes, et dont le président actuel a plusieurs fois manifesté son opposition à la morale catholique. Encore le 2 poids 2 mesures que je signalais plus haut…

Pour la première fois depuis 17 ans, la messe de ce pèlerinage a donc été interdite. Alors qu’à Rome, l’autorité de l’Eglise a ouvert des discussions doctrinales avec cette Fraternité. Par ce geste, Mgr Planet donne l’impression de désapprouver ce rapprochement entre Rome et les héritiers de Mgr Lefebvre. On se souvient en effet que des évêques de France avaient désapprouvé publiquement la levée des excommunications par le Souverain pontife. Au sein de la CEF, Mgr Planet s’occupe notamment de la question des traditionalistes. Est-il ici en mission commandé pour montrer à Rome que l’on ne peut pas discuter avec ces gens (alors qu’on peut discuter avec tous les autres) ?

Ce qui semble aujourd’hui certain, c’est que Mgr Planet n’a plus d’avenir. Il pensait prendre rapidement la succession de Mgr Thomazeau à Montpellier, mais le nonce Mgr Baldelli l’a écarté au profit de Mgr Carré. Sa carrière épiscopale serait-elle donc définitivement brisée ? A voir le temps qu’il passe à scruter internet, ses forums, ses blogues, en publiant des droits de réponse et en menaçant de poursuites ceux qui lui déplaisent, il y a de quoi le penser… Bien qu’âgé de 62 ans, Mgr Alain Planet a été mis sur une liste noire d’évêques à ne pas promouvoir par l’ancien Nonce Apostolique, Mgr Fortunato Baldelli. Sa solide réputation de cléricalisme et d’égocentrisme semblent être l’origine de cette marginalisation. Alors, à défaut d’être nommé ailleurs, Mgr Planet tourne en rond dans un diocèse sinistré.

Observatoire des évêques de France 2010.

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Commentaires d'Hercule : On juge l'arbre à ses fruits ! Pauvre Eglise de France...
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Message par Her Ven 1 Avr - 21:44

http://www.laportelatine.org/communication/sermonsecrits/cacqueray110319NDMarceille/Cacq110319_Marceille.php

Sermon de l'abbé de Cacqueray à Notre-Dame de Marceille le 19 mars 2011

2011 : l'année du " pèlerinage interdit"...

Avertissement : le style parlé de ce sermon a été conservé

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Cher Monsieur le Doyen,
Chers Messieurs les abbés,
Ma révérende Mère,
Mes bien chers frères,
Bien chers pèlerins,

Ce soir, que nos âmes soient et demeurent dans la paix, la vraie paix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette paix ne peut jamais être le fruit d'une sorte de naïveté, d'irénisme, de sentimentalisme ou d'illusion que l'on cultiverait pour se cacher l'âpreté des réalités de la vie présente. De même, la Très Sainte Vierge Marie et saint Joseph, son illustre époux, savaient bien au fur et à mesure qu'ils essuyaient les refus des habitants de Bethléem de les loger lorsqu'ils leur demandaient l'hospitalité, que ces gens faisaient mal parce qu'il est particulièrement indigne et honteux de laisser dehors et dans le froid une femme qui est sur le point de mettre un enfant au monde. Cependant, en face de cet égoïsme particulièrement odieux, saint Joseph et la Très Sainte Vierge Marie ont conservé la paix et la sérénité dans leur cœur et ils ont prié pour la conversion de ces pauvres âmes pour lesquelles l'Enfant allait naître et pour lesquelles Il allait précisément verser Son Sang afin de les sauver. Ils n'ont pas eu de discours acrimonieux à leur égard et ils ont passé leur chemin en priant pour eux.

Je vous invite donc à la même sérénité. Ne nous laissons pas submerger par les passions de colère, d'amertume, d'indignation. Ce soir, lors de cette Messe de la fête de Saint Joseph, que la vraie paix de Notre-Seigneur Jésus-Christ descende en nos cœurs afin que nous ne déplaisions pas à Dieu par des pensées ou par des paroles inconsidérées. Que l'exemple de la Très Sainte Vierge Marie et de saint Joseph nous guide.

Cela étant dit, je suis bien obligé de vous parler de la situation de ce soir et de devoir dire certaines choses qui ont trait au refus de l'évêque de Carcassonne de nous laisser entrer dans la basilique cette année. Il est impossible de ne pas se choquer de certains actes ou de certaines paroles qu'il a tenus à notre égard. Cependant, au moment même où nous le disons, nous gardons dans nos âmes le respect qui lui est dû et nous n'oublions pas de prier Dieu à ses intentions.

I) N’avons-nous pas que ce que nous méritons ?

Parmi les arguments qui ont été soulevés pour justifier le refus qui nous a été fait, de la basilique, il a été dit que nous ne devions pas nous offusquer de ce refus, de cette mise à disposition puisque nous-mêmes, nous n'accepterions pas que des prêtres célébrant la nouvelle messe viennent la célébrer dans nos chapelles. Mgr Planet a écrit à l'abbé Le Noach, le 20 janvier 2011, :

« Jusqu'à l'aboutissement des conversations romaines en cours, je n'entends pas accueillir la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X dans les églises du diocèse ; elle n'a d'ailleurs pas l'intention de m'accueillir dans les siennes. »

Vous comprenez son raisonnement : « puisqu'elle n'a pas l'intention de m'accueillir dans les siennes, je ne l'accueillerai pas dans les miennes ». Et autant qu'il puisse être nécessaire de le confirmer parmi vous, je le confirme, cela est vrai. Et nous n'acceptons pas que des prêtres viennent célébrer la nouvelle messe dans nos chapelles. De fait, on peut donc superficiellement estimer que nous n'avons à nous en prendre qu'à nous-mêmes du refus de la basilique. C'est notre propre ostracisme et notre propre intransigeance qui en seraient alors à l'origine.

J'aimerais ce soir, sans être trop long, montrer en quoi cet argument qui paraît si fort en apparence, est faux dans la réalité, et ensuite, je m'interrogerai sur l'hypothèse où l'évêque de Carcassonne qui semble le vouloir, nous demanderait de bien vouloir célébrer la Messe dans une de nos chapelles s'il nous certifiait qu'il y viendrait célébrer la Messe de Saint Pie-V.

Pour bien répondre à ces questions importantes, il faut que nous recourions aux lumières que nous donne la foi car ce sont les lumières les plus pénétrantes qui soient pour bien juger des choses et ce sont elles qui nous permettent de répondre à cette apparente contradiction. De même la vie de saint Joseph est une vie entièrement conduite par la foi. Jugée avec une vue seulement humaine, on ne comprend rien. Saint Joseph doit prendre des décisions mystérieuses et insolites qui ont dû le faire passer par ceux qui le côtoyaient pour un homme bizarre, imprévisible, déconcertant. En réalité, il agissait bien selon une sagesse supérieure et divine.

Si les deux messes, l'ancienne et la nouvelle, étaient équivalentes, si elles exprimaient aussi bien l'une que l'autre, le sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ renouvelé sur nos autels, si elles permettaient pareillement l'élévation et la sanctification des âmes, si elles rendaient toutes les deux un culte égal à Dieu, alors l'objection que l'on nous ferait serait valable. Mais si, de la même manière que le sacrifice d'Abel fut agréé par Dieu tandis que celui de Caïn fut refusé, de même nous croyons que ces deux messes ne sont pas équivalentes, mais que la nouvelle ne peut pas plaire à Dieu. Elle ne peut pas plaire à Dieu, quelles que soient la qualité humaine et même la sincérité des prêtres qui la célèbrent. La question ne se trouve pas dans les intentions des personnes. Elle se trouve dans le rite lui-même. Votre boulanger peut être le meilleur des hommes. Si cependant il vous vend du pain avarié, vous ne lui achetez pas, même pour lui faire plaisir parce que vous l'aimez bien. Il en est ainsi de la nouvelle messe, elle est une messe avariée. En disant qu'elle est avariée, nous ne voulons pas dire que la nouvelle messe n'est plus une messe, mais nous voulons dire que cette messe est aussi dangereuse pour l'âme qu'un aliment avarié peut l'être pour le corps.

Ce ne sont pas les prêtres de la FSSPX qui l'ont dit en premier. Mais avant même que la Fraternité n'existe, deux illustres cardinaux, les cardinaux Ottaviani et Bacci, ont écrit que cette messe s'éloignait dans l'ensemble comme dans le détail et d'une façon impressionnante de la théologie catholique. Nous renvoyons à leur étude le Bref Examen Critique pour une analyse détaillée de cette véritable révolution liturgique que constitue cette nouvelle messe. Le célèbre pasteur protestant, par exemple, Max Thurian de Taizé, a écrit après la parution de la nouvelle messe qu'il pouvait désormais célébrer la cène protestante avec les textes de la nouvelle messe. Les études de l'écrivain britannique, Mickael Davis, ont montré la ressemblance incroyable qui existait entre la nouvelle messe et la réforme anglicane. C'est stupéfiant de découvrir les similitudes qui existent entre les deux. Voici encore ce qu'a écrit le célèbre écrivain Julien Green, converti de l'anglicanisme au catholicisme, lorsqu'il assista pour la première fois à la nouvelle messe devant son écran de télévision, je le cite :

« Ce que j'ai reconnu était une imitation assez grossière du service anglican qui nous était familier dans mon enfance. Le vieux protestant qui sommeillait en moi dans sa foi catholique se réveilla tout-à-coup devant l'évidente et absurde imposture que nous offrait l'écran et lorsque cette étrange cérémonie prit fin, je demandai simplement à ma sœur : pourquoi nous sommes-nous convertis ? »

Il ne faut donc pas s'étonner de voir les églises comme les séminaires vides, fermés, les prêtres n'étant plus remplacés dans les diocèses, car cette nouvelle messe a vraiment empoisonné pour de bon.

La foi s'est massivement éteinte dans les âmes. Le catholicisme disparaît en France et cette liturgie empoisonnée en est fortement responsable. Il est bien possible que la résolution de la crise de l'Église se fasse d'ailleurs ainsi : par la disparition progressivement complète du clergé qui célèbre et des fidèles qui assistent à cette messe conciliaire dont il est insuffisant de dire qu'elle ne nourrit pas les âmes. En réalité, elle les empoisonne, elle les a fait mourir et elle continue à les faire mourir jusqu'à aujourd'hui. C'est pourquoi il nous serait impossible en conscience d'accepter que la nouvelle messe soit célébrée dans nos chapelles. Nous ne pouvons pas accepter cette célébration chez nous d'une messe protestantisante.

L'argument qui nous est opposé est donc faux parce qu'il fait tout simplement abstraction de la question de la vérité. Il donne les mêmes droits à ce qui est vrai et juste et à ce qui ne l'est pas. En réalité, lorsque nous demandons cette église, nous la demandons parce que c'est notre droit de la célébrer dedans, que c'est une injustice de ne pas nous y autoriser et que c'est encore une injustice de célébrer dans la basilique cette nouvelle messe tronquée. Et lorsque nous refusons aux prêtres célébrant la nouvelle messe de la célébrer chez nous, c'est parce que c'est notre devoir de la refuser, de refuser cette liturgie falsifiée et que c'est une injustice de faire passer pour catholique une messe qui est équivoque et qui est dangereuse pour la foi.



II) La messe, mais pas sans la doctrine :

Mais alors, si l'évêque de Carcassonne demandait à pouvoir célébrer la Messe de Saint Pie V à Saint-Joseph des Carmes, le lui refuseriez-vous encore ? Nous vérifierions sa doctrine parce que nous avons des raisons graves de la vérifier. Non point par quelque esprit de revanche que ce soit, non point parce que nous ne le reconnaissons pas comme évêque de Carcassonne, mais parce que jusqu'à aujourd'hui nous ne pouvons pas avoir confiance dans l'enseignement qu'il dispense. Il faut non seulement que la Messe de Saint Pie V soit là mais il faut également que la doctrine dispensée du haut de la chaire soit vraie. Or, trop de choses manifestent que son esprit qui n'est autre que celui du concile de Vatican II, esprit qui continue à régner aujourd'hui dans l'Église, est éloigné de la vérité catholique. Il ne prêche pas la vérité catholique comme il doit le faire comme évêque. Saint Hilaire s'exprimait ainsi : « Ministres de la vérité, il nous appartient de déclarer ce qui est vrai. »

On ne peut donc pas prêcher dans des temples protestants sauf si le droit nous était donné par les protestants de dire, hors de toute cérémonie œcuménique, la vérité catholique dans toute son intégralité et sans l'ombre d'une équivoque. On ne dialogue pas avec la franc-maçonnerie. Au lieu de dire que les idéaux de l'Église et de la maçonnerie ne sont pas, je cite : « exactement les mêmes », on doit dire qu'ils sont absolument opposés et que l'on doit combattre la franc-maçonnerie comme les papes l'ont fait, c'est-à-dire comme on combat une secte – c'est le terme employé par les papes - qui s'oppose de plein fouet à l'Église catholique. Le pape Léon XIII dans son encyclique « Humanum Genus » du 20 avril 1884, ne dit pas que l'idéal de l'Église n'est pas exactement le même que celui de la franc-maçonnerie. Il dit, et je le cite, que : « La franc-maçonnerie se propose de réduire à rien, au sein de la société civile, le magistère et l'autorité de l'Église ».

Lorsqu'une église est caillassée par des musulmans, on ne doit pas alors déplorer la montée de l'islamophobie mais celle de la christianophobie. De même qu'une génération d'évêques français porte une part de la responsabilité de la loi sur l'avortement à cause du silence qu'ils ont gardé - et ce constat a été fait par Simone Veil elle-même - de même les évêques français de cette génération seront largement responsables devant l'Histoire de l'islamisation de notre pays et de la disparition massive de notre religion, parce qu'au lieu de désigner cette religion comme fausse, ils vont inaugurer des mosquées. Savez-vous, Monseigneur, ce que disait Bossuet de l'Islam ? Je le cite : «c'est une religion qui se dément elle-même, qui a pour toute raison son ignorance, pour toute persuasion sa violence et sa tyrannie et pour tout miracle ses armes ». Il le dit dans son beau panégyrique de saint Pierre Nolasque, qui est un saint de votre diocèse.

La liste serait longue mais elle suffit amplement pour dire que cet évêque n'agit pas comme le bon pasteur. Par sa parole et par son exemple, il jette les âmes vers le désarroi et l'apostasie. Cependant il ne faut pas trop s'en étonner car son amitié ou ses indulgences avec toutes ces forces opposées à l'Église proviennent de l'abaissement de la foi catholique et de la relativisation de la vérité. Il y a opposition entre le catholicisme, je dirai vrai, et les forces ennemies que nous avons citées. Il y a également opposition entre le catholicisme et la religion fondée sur le concile Vatican II, de telle manière que plus la pensée se trouve entée sur le concile, plus elle s'oppose à la Tradition. En revanche, il n'y a guère plus de véritable opposition entre la religion de Vatican II et ces forces autrefois ennemies de l'Église, et c'est pourquoi nous ne pouvons pas nous étonner complètement des propos de l'évêque.

Monseigneur, personne d'entre nous ne vous a insulté, ni n'a insulté vos prédécesseurs. Nous sommes simplement désolés de devoir faire le constat de la rupture de vos principes avec les principes catholiques. Et dire cela, ce n'est pas vous insulter. Nous n'apprenons pas à nos enfants à vous insulter.

Mes bien chers fidèles, mes bien chers frères, ne nous laissons pas distraire par les circonstances de cette Messe, mais aimons à glorifier saint Joseph d'une prière qui sera aujourd'hui bien profonde et bien aimante pour qu'une pluie de grâces descende sur notre diocèse, sur vos écoles, sur vos familles.

Certes, nous aimerions de tout notre cœur que les évêques se rendent compte aujourd'hui de leur posture. Si le rappel de la foi catholique aujourd'hui ne les touche plus, les faits de votre présence si nombreuse par exemple ne peuvent-ils pas les rappeler à la réalité ? Que sont en train de devenir leurs diocèses ? Prêtres vieillissants, églises et séminaires fermés, population ayant tourné le dos à la pratique religieuse, confessionnaux désertés, liturgie profanée... Tous les feux ne sont-ils pas allumés au rouge depuis longtemps ? Face à ce désastre, n'y a-t-il pas un retour à faire sur soi-même ? Or force est de constater que pour l'instant, la vue de ce désastre semble simplement renforcer l'hostilité face à la Tradition. C'est dommage car il semble approcher ce moment où celui qui se trouvera sur le siège de Carcassonne n'aura plus guère de fidèles catholiques que ces bannis de l'Église, de Fanjeaux, de Montréal ou de Narbonne.

Non, Monseigneur, nous n'avons aucune intention de ne plus nous déclarer catholiques. En cette foi, nous voulons vivre et mourir et nous prions qu'il en soit de même pour vous.

Prions ce soir saint-Joseph et Notre-Dame de Marceille pour que l'évidence de ces contradictions qui existent entre les idées et les actions de la hiérarchie actuelle de l'Église avec la foi catholique de toujours devienne visible à nos évêques et qu'ils reviennent à la sainte et vraie doctrine traditionnelle.

Et pour conclure, je voudrais rappeler cette fioretti de 1975, la seule année où l'accès de l'église nous avait été interdit. Par une admirable délicatesse de la Providence, cette année-là, la Vierge de Marceille que nous n'avions pu voir parce que les portes étaient fermées, était venue à l'école sans que nous n'ayons rien eu à faire. C'était l'année où les vierges pèlerines furent lancées sur toutes les routes de France et sans que nous le sachions, sans que nous soyons au courant de cette caravane des vierges pèlerines, on nous téléphona à l'école pour nous demander si nous voulions bien accueillir cette vierge pèlerine de Notre-Dame de Marceille, de passage dans le diocèse. Cette coïncidence providentielle toucha alors grandement tous ceux qui étaient à l'école.

Eh bien, nous ne doutons pas que cette année encore, la Très Sainte Vierge Marie et saint Joseph ont doublement et bien plus encore, leurs regards qui sont posés sur nous pour nous combler de leur bénédiction. Et je voudrais tout spécialement m'adresser à vous tous, élèves de Fanjeaux et de Montréal qui vous trouvez ici, pour que vous compreniez cette grande désolation qui se trouve en France faute de prêtres, faute de religieux, de religieuses et ces populations qui n'entendent plus parler de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de ces enfants qui ne sont plus baptisés et il faut que le Bon Dieu allume dans les cœurs cette grande soif et cette grande générosité pour pouvoir venir à la rescousse de vos aînés, sur ces voies de la prédication de l'Évangile en France et partout.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Abbé Régis de Cacqueray
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Message par Her Sam 2 Avr - 5:51

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/rumeurs-sur-un-prochain-ordinariat-traditionaliste

Rumeurs sur un prochain ordinariat traditionaliste
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 04 1st, 2011 | pas de réponse
J’ai pris connaissance hier d’un article de Disputationes theologicae, dont il semble qu’il vise à « torpiller » les négociations canoniques et les conversations doctrinales entre la congrégation pour la Doctrine de la foi et la Fraternité St Pie X.
Je m’apprêtais à y répondre, mais je m’avise ce matin que mon confrère Christophe Saint-Placide l’a fait beaucoup mieux que je ne saurais le faire. Je vous conseille vivement d’aller le lire, mais, si vous êtes pressé, voici les extraits les plus significatifs:

« 1/ L’article fait état des rumeurs selon lesquelles les colloques organisés par la Commission Ecclesia Dei, dans le cadre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, serait notoirement un « échec » faisant apparaître à tous que la Fraternité est schismatique. Rumeurs infondées [...].

2/ L’article semble donner une nouvelle inédite : une solution canonique avantageuse va être proposée (il précise « avant l’été ») à la FSSPX, de type ordinariat, qui lui assurerait une indépendance d’action vis-à-vis des évêques. En fait, cette information contredit partiellement les rumeurs sur l’échec des discussions, et elle est connue depuis longtemps. [...]

3/ Enfin, pour le coup, avec juste raison :
- L’article se plaint du fait que ce que ces colloques n’ont pas réglé le fond du problème de Vatican II. Mais ces colloques ont eu lieu. Ce qui, joint à d’autres événements [...], montre que désormais que « la parole est libérée » et que ce travail de réajustement à propos du Concile va désormais pouvoir continuer à l’air libre.
- L’article se plaint du fait qu’une solution très avantageuse pour la FSSPX pénalise les instituts Ecclesia Dei, qui n’ont pas, à la différence de la FSSPX d’évêques propres. »

La critique de Disputationes theologicae repose sur de simples rumeurs, qui effectivement circulent à Rome, sur l’échec des conversations doctrinales. Mais ces rumeurs ne reposent sur rien de tangible. Ceux qui ont déjà rencontré Mgr Pozzo savent que l’homme professe un remarquable culte du secret. On imagine mal les théologiens romains se répandre dans la Ville éternelle sur le prétendu échec des conversations doctrinales. Comme on croit comprendre que les participants du côté d’Ecône sont, de leur côté, satisfaits de ces conversations, les rumeurs en question ne peuvent venir que de sources: soit l’agacement que tel participant romain a manifesté contre la tournure d’esprit (beaucoup plus que la doctrine…) des interlocuteurs de la FSPX; soit de l’agitation médiatique des quelques prêtres de la FSPX hostiles à ces conversations qui, sans en savoir plus que nous sur la réalité concrète de ces conversations, se répandent largement sur internet en « informations » d’ailleurs contradictoires.
Au demeurant, comme le remarque St-Placide, il est un peu paradoxal de dire à la fois que les conversations doctrinales sont un échec et que la solution canonique est déjà bouclée !
Quant à cette dernière, elle est évoquée depuis si longtemps qu’on voit mal où se situe le scoop, sinon dans l’annonce chronologique (avant l’été), qui reste à vérifier. En attendant, chacun sait depuis longtemps que le statut canonique proposé la FSPX serait beaucoup plus favorable que tout ce que les instituts Ecclesia Dei ont pu obtenir en 23 ans. Pour une raison simple: la FSPX a des évêques. On voit mal comment elle pourrait recevoir un statut moins favorable que l’administration apostolique de St Jean-Marie Vianney, à Campos.
Le vrai problème que soulève Disputationes theologicae, c’est que les instituts Ecclesia Dei qui ont été fidèles dans des circonstances souvent difficiles risquent fort d’être finalement moins bien traités que la FSPX, malgré sa « rébellion ». Mais, outre que cela ne serait pas vraiment contradictoire avec l’image de Dieu que nous a donnée Notre-Seigneur dans la parabole du fils prodigue, il me semble que cela relève d’une erreur de perspective: si la FSPX rentre dans la périmètre visible de l’Eglise, elle ne sera pas seule à en profiter, tous les instituts Ecclesia Dei, tous les prêtres appliquant Summorum pontificum, et plus largement tous ceux qui contribuent à la « réforme de la réforme » ou, doctrinalement, au développement de « l’herméneutique de continuité » (ou de ce que certains commencent à appeler « l’herméneutique de Tradition »), en profiteront également. Il est clair que c’est d’ailleurs plutôt cette perspective-là qui provoque les réticences de certains épiscopats…
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Message par Her Dim 3 Avr - 0:51

COMMUNIQUÉ DES EDITIONS SAINT-REMI

Le 23 mars nous avons annoncé la publication des Sermons de Mgr Lefebvre de 1971 à 1991. Le 29 mars à 17H30, sans aucun avertissement préalable, nous avons reçu une assignation en référé pour le 31 mars, devant le tribunal de Paris par l’association Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X, pour tenter de nous interdire la publication des dits Sermons. Nous attendons le délibéré du jugement mercredi prochain.

Nous avons eu l’initiative de publier les 219 Sermons de Mgr Lefebvre dans leur intégralité à l’occasion du 25 mars 2011 pour les 20 ans de son rappel à Dieu, dans l’intention non seulement d’honorer sa mémoire, mais aussi de livrer aux fidèles, aux prêtres, aux jeunes générations, aux historiens et aux chercheurs un document objectif, sans coupure ni censure, qui dévoile la pensée exacte du prélat, son évolution, ses rétractations et ses affirmations au cours de ses 20 dernières a données. Nous souhaitions aussi propager d’excellents sermons pour le plus grand bien des âmes.

De ce fait nous nous sommes naturellement tournés vers le frère et la sœur de Mgr Lefebvre, pour leur parler de ce projet et nous avons obtenu immédiatement leur approbation écrite chaleureuse.

Jamais en 20 ans la FSSPX n’avait pris la peine faire connaître ces sermons. Aussi, compte tenu du fait que les quelques uns qu’elle a publiés jusque-là étaient, pour certains d’entre eux, amputés des passages gênants, sans parler de ceux qu’elle s’est refusée de diffuser car exprimant des positions à l’opposé de celles défendues aujourd’hui par la FSSPX de Mgr Fellay, nous n’avions pas à en faire part à ceux qui, publiquement, trahissent le combat de Mgr
Lefebvre sur deux points :

- L’abandon de la dénonciation de l’église conciliaire comme étant « une loge maçonnique » (cf Mgr Lefebvre).

- L’abandon de la question doctrinale relative à l’impossibilité théologique qu’un hérétique soit légitimement le Pape.

Écoutez Mgr Lefebvre lui-même sur ces deux points (en 1976) : cliquer ici
(dépêchez-vous avant que cet extrait ne soit supprimé par une action de la FSSPX !)

Et en 1986 au sermon de Pâques, de dire :

« Quelle conclusion devrons-nous tirer, peut-être dans quelques mois, devant ces actes répétés de communication à
des faux cultes ? Je ne sais pas. Je me le demande. Mais il est possible que nous soyons dans l’obligation de croire que ce pape n’est pas pape.

Car il semble à première vue
— je ne veux pas encore le dire d’une manière solennelle et formelle — mais il semble à première vue
— qu’il soit impossible qu’un pape soit hérétique publiquement et formellement.

Notre Seigneur lui a promis (au successeur de Pierre) d’être avec lui, de garder sa foi, de le garder dans la foi. Comment celui auquel Notre Seigneur a promis de le garder dans la foi définitivement et sans qu’il puisse errer dans la foi, peut-il en même temps être hérétique publiquement et quasi apostasier ?

Voici un problème qui vous concerne tous, qui ne concerne pas moi seulement. »

La publication des sermons de Mgr Lefebvre nous a valu un vaste mouvement de sympathie de la part de nombreux fidèles, d’où la rage de la FSSPX, qui s’est empressée de faire pression auprès du frère et de la sœur de Mgr Lefebvre pour qu’ils se rétractent, et de nous assigner en référé devant le tribunal.

Ils ont osé écrire :

Il semble clair que Monsieur Joseph Lefebvre et Madame Marie-Thérèse Toulemonde, tous deux âgés de plus de 90 ans (Mme Toulemonde en a 85 !), ont été abusés par l’Association Saint-Rémi…

Nous assurons que tout s’est passé dans la plus grande courtoisie, comprenant vraiment le bien que ces sermons pouvaient faire aux fidèles. Madame Toulemonde a p ris trois jours pour répondre, voulant prendre avis auprès de son fils.

Les arguments juridiques avancés par la FSSPX, l’ont été pour la forme. Car le motif de fond de l’action de la FSSPX est son reniement non seulement du combat de Mgr Lefebvre mais aussi de l’enseignement de l’Église sur l’action judéo-maçonnique au sein de l’Église que nous nous efforçons de faire connaître à travers plusieurs de nos publications. C’est d’ailleurs sur certaines d’entre elles dénonçant la « judaïsation de l’Eglise », volontairement choisies pour orienter et influencer la décision de la Présidente du Tribunal, que l’avocat de la FSSPX, sous l’œil approbatif et complice de l’abbé Michel Frament (Econome du District) présent ce jour-là à l’audience, s’est appuyé avec perfidie pour présenter les Editions Saint Rémi comme développant des « positions violemment opposées à celles de la FSSPX » et pour affirmer que de tels écrits rendent « inacceptable » leur initiative de publier les sermons de Mgr Lefebvre. Comme si Mgr Lefebvre n’avait jamais dénoncé lui-même précisément cette influence judéo-maçonnique dans l’Eglise, notamment lors du concile Vatican II !

Extraits du livre C’est moi l’accusé qui devrait vous juger de Mgr Lefebvre, page 301 et 302 :

« On ne peut être juif et catholique à la fois. » (à propos du cardinal Lustiger)

« Les juifs sont les héritiers de ceux qui ont crucifié Notre Seigneur et ils s’en vantent, car pour eux, Notre Seigneur n’était pas le Messie. Ils l’attendent toujours. Etant les héritiers de ceux qui ont crucifié Notre Seigneur, ils sont donc essentiellement contre l’Eglise. » (p. 301).

« Les juifs ont toujours persécuté les catholiques et non l’inverse. »

« Et quand il parle de "minorité persécutée", le cardinal ne connaît pas très bien son histoire, parce que, qui sont ceux qui ont persécuté les chrétiens ? Ce sont les juifs. Les chrétiens n’ont pas persécuté les juifs. C’est tout le contraire (…).

Mais eux, dès qu’ils le pouvaient, travaillaient contre les catholiques, contre les chrétiens. Ils ont toujours œuvré contre l’Eglise. Ils n’ont jamais voulu se soumettre à aucune loi d’un Etat chrétien. Ils sont toujours demeurés en dehors et cela dans tous les domaines. C’est ainsi qu’ils sont parvenus à mettre la main sur toutes les institutions financières tout en n’admettant pas les lois des pays dans lesquels ils vivent (…).

Donc, il est évident que l’on ne peut pas s’entendre avec ces gens-là, ce n’est pas possible » (p. 302).

Dans leur assignation, la FSSPX se sert et abuse d'un testament de Mgr Lefebvre destiné seulement à léguer ses biens propres (argent, effets personnels) pour l'étendre à de prétendus droits d'auteur qu'il n'a jamais revendiqués de son vivant et dont il ne fait nulle part mention. Ils se servent ainsi de subtilités et interprétations juridiques pour
se dire les propriétaires d'un enseignement qui, selon les mots même de Mgr Lefebvre, ne lui appartenait pas, ne leur appartient donc pas en propre mais appartient à tous ! Le but évident de la manœuvre étant d'en restreindre
la diffusion comme ils l'ont fait depuis 20 ans, et de détourner la véritable pensée de Mgr Lefebvre.

Le Saint Curé d'Ars ou ses successeurs seraient-ils allés faire un procès à celui qui aurait diffusé de manière intégrale et impartiale les sermons du saint ?

Honte à ces prêtres qui trahissent la pensée et le combat de leur fondateur ! Ils ont pactisé avec nos ennemis et sont prêts à nous attaquer violemment devant les tribunaux !

Nous faisons ici un appel à tous les amis des Éditions Saint-Remi. Pour faire face à cette attaque de la FSSPX, nous sommes obligés d’engager des sommes importantes (honoraires d’avocats) pour nous défendre, sans connaître l’issu de ce procès qui pourrait mettre en péril notre maison d’édition qui publie les meilleurs ouvrages de la Tradition et de la littérature catholique.

Pour nous aider deux moyens :
un don généreux ici : DON ou par chèque à ESR - BP 80 - 33410 CADILLAC

ou achetez-nous des livres, garnissez vos bibliothèques des œuvres des meilleurs auteurs catholiques : Cardinal Pie, des Mgrs Gaume, Ségur, Delassus, des abbés Léman, des vies des Saints, des livres contre-révolutionnaires (Léon de Poncins, Carr, Lombard, Gougenot des Mousseaux, Nesta Webster, Maurice Pinay), etc… voyez notre catalogue et notre site.

www.saint-remi.fr

CATALOGUE PAR AUTEURS
(format pdf imprimable)

Avec nos remerciements pour votre aide.
Les Éditions Saint-Remi

/////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : Je l'ai déjà dit, nous sommes dans les temps annoncés par Jésus dans les Evangiles lorsqu'il dit : " A la fin des temps, rien de ce qui est caché ne restera caché, tout sera connu et crié sur les toits". C'est ainsi qu'avec les moyens de communications actuels, tout est publié au grand jour : le meilleur comme le pire !...

Connaissant l'interprétation du message de Notre Dame aux deux petits bergers de La Salette, trop anticipée par Mgr Lefebvre, par rapport au déroulement des événements douloureux de notre époque, les responsables de la Fraternité Saint Pie ont de lourdes décisions à prendre sur les positionnements parfois téméraires de Mgr Lefebvre. Dans mes archives, j'ai deux témoignages de cette fameuse rencontre entre Mgr Lefebvre et ses pèlerins avec le Saint Padre Pio. Il me faudra les rechercher. Le premier émane d'un médecin italien, fils spirituel du Padre pio. Le deuxième témoignage provient d'un pèlerin de Mgr Lefebvre. Il y a aussi le positionnement de Mama Rosa de San Damiano.

Prions pour les prêtres responsables de la fraternité Saint pie X afin qu'ils fassent le meilleur choix en ce qui concerne le devenir de leur fraternité et de leurs ouailles.
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Message par Her Mar 5 Avr - 13:44

Les Editions Saint-Rémi attaquées par la Fraternité Saint Pie X de Mgr Fellay

Louis-Hubert REMY

Le 2 avril 2011, dimanche de Lætare,

La vérité est seule tolérante et ne persécute jamais personne, elle se borne à empêcher de faire le mal. L'erreur est essentiellement intolérante et dès qu'elle se sent en force, école, parti ou secte, elle tient à manifester sa puissance en supprimant ses adversaires, en les injuriant, surtout en les empêchant de parler. Le droit de parler, très préconisé des libéraux, au point qu'ils l'inscrivent dans la constitution et en font l'élément privilégié du parlementarisme, ne leur paraît acceptable que s'il leur assure les immunités de monologue et empêche toute critique. L'objet qui leur plaît le plus, c'est l'encensoir pour eux, et, pour leurs adversaires, des chaînes ou le bâillon.

Mgr Fèvre, Histoire critique du catholicisme libéral, p. 546.
Les éditions Saint-Rémi (ESR) ont eu le courage d’éditer 219 sermons de Mgr Lefebvre. Ce ne sont pas tous les sermons, mais chaque sermon est cité dans son intégralité.

Cette initiative très utile pour les fidèles, mais aussi pour tout lecteur, a reçu cette remarquable lettre d’encouragement de M. le curé Schoonbroodt :



LETTRE DE M. LE CURÉ PAUL SCHOONBROODT

Le 25 mars 2011, Fête de l’Annonciation,

en l’anniversaire des 20 ans de la mort de Mgr Lefebvre.

Dans la biographie[1] que Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais a consacrée à Monseigneur Marcel Lefebvre, on découvre combien la vie de ce dernier fut riche et mouvementée. Quelle foi ! Quel amour de Dieu ! Que zèle pour les âmes ! Que de dons ! Quelle formation ! Que d’exigences ! Que de responsabilités ! Que d’aventures ! Que d’épreuves ! Que de combats ! …Quel courage !

Monseigneur Tissier en développant ces 86 ans de vie (1905-1991), en ne nous épargnant aucun détail, sut montrer que Monseigneur Lefebvre, obligé de toujours être exemplaire, n’aurait pu "tenir", même physiquement, sans une vie intérieure intense, sans une vie de méditation, d’étude, de réflexion. Alors que tous ses confrères s’effondraient, se cachaient ou pire apostasiaient, Monseigneur Lefebvre, sans rien changer, tenait à croire et faire ce qu’il avait toujours cru et fait, à enseigner ce qu’il avait toujours enseigné.

Il a même tenu à ce que l’on grave dans le marbre, sur sa tombe : Tradidi quod et accepi, j’ai transmis ce que j’ai reçu. Tout est dit ! Quel message post mortem !

C’est ce qui attirait autour de lui, ceux qui comprenaient que la sainte Eglise ne peut ni se tromper, ni nous tromper, que la vérité transmise par la sainte Eglise ne peut changer. La très sainte Trinité, par la voix de Saint Paul ne nous révèle-t-elle pas : "Mais quand nous-mêmes, quand un ange venu du ciel vous annoncerait un autre évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !" (Galates I, Cool. Et pour s’assurer que nous avons bien compris ce message fondamental, obligatoire, repère de la fidélité à travers tous les temps, saint Paul répète dans le verset qui suit : "Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure, si quelqu’un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !" (Gal., I, 9). C’est pourquoi Mgr Lefebvre a professé la doctrine éternelle !

On comprend facilement que pour être un bon professeur de mathématiques, il faut avoir été le bon élève d’un bon professeur de la génération précédente, pour transmettre à la génération suivante, ces mathématiques créées définitivement en une seconde (car sinon, rien ne peut fonctionner !). Les mathématiques seront toujours les mêmes en tous lieux, en tous temps.

Il en est de même de la Création, et il en est de même surtout du contenu de la Foi : il ne peut changer. Un bon évêque, un bon prêtre, c’est celui qui a bien écouté ceux qui dans la génération précédente l’ont formé et qui transmet intégralement à la génération suivante le trésor reçu. C’est pourquoi nous croyons ce que la Très Sainte Vierge Marie, ce que saint Pierre, ce que sainte Jehanne d’Arc, le saint curé d’Ars, saint Pie X, etc. ce que tous les fidèles des siècles précédents croyaient. Avec cette même Foi qui leur a assuré la vie éternelle, nous sommes sûrs d’être dans La Voie, La Vérité, La Vie.

Mais il ne suffit pas de rester dans les généralités du contenu de la Foi. Notre Religion n’est pas intellectuelle, elle se vit jour par jour, elle se nourrit par les sacrements, elle se nourrit par un enseignement constant (allez ENSEIGNER les nations). C’est pourquoi Monseigneur Lefebvre a transmis les sacrements de toujours. Il a fondé la fraternité Saint Pie X très spécialement pour assurer la transmission du saint Sacrifice de la Messe tel que codifié par saint Pie V dans la Bulle Quo primum tempore et le maintien du Sacerdoce catholique y compris l’Episcopat non altéré, rendu invalide par le rite réformé par Paul VI en 1968. Il a aussi assuré toute sa vie un enseignement de qualité. Et s’il est bon de connaître sa vie, il nous paraît indispensable d’éditer ses sermons.

* * *

L’ensemble de ces textes présente un double intérêt.

1°) C’est la première fois qu’un enseignement dispensé par un évêque de l’Eglise Catholique de toujours, parle, au jour le jour, de ce qui fait la vie chrétienne.

Monseigneur Lefebvre profitait de ses sermons pour transmettre la pure doctrine, le catéchisme, le dogme, l’enseignement sur tous les sacrements et la vie sacramentelle, pour expliquer la vie de l’Eglise, la vie des saints, les fêtes, la vie intérieure, l’examen de conscience, donc pour expliquer comment vivre chrétiennement : tout ce qui fut toujours enseigné, pratiqué et vénéré depuis 2000 ans, tout ce qui permit à chaque génération d’aller au ciel. Ces sermons sont un trésor unique. Les jeunes, même les jeunes clercs, qui ne voient et n’ont connu que la Rome conciliaire, ne savent pas ce qu’était la vie de la véritable Eglise, de l’Eglise en ordre.

Que de richesses ! De dimanche en dimanche avec Monseigneur, on vit le cycle chrétien qui nourrit la Foi, la vie intérieure, qui forme les consciences, dans la paix et la joie, l’amour de Dieu et l’espérance du ciel. Et toujours, à la fin de chaque sermon, quelques recours et prières à la Très Sainte Vierge Marie !

C’est certainement ce que la Rome moderniste craint le plus.

Comment savoir ce que sont l’onction, la douceur, mais aussi la fermeté, l’exigence d’un évêque catholique ? Alter Christus, un évêque se doit d’être doux et humble de cœur. Sel de la terre, surveillant, il se doit de définir le bien, le mal, le vrai, le faux, le juste, l’injuste, l’ami, l’ennemi. C’est ce qu’a fait éminemment Mgr Lefebvre.

C’est certainement ce que la Rome moderniste craint le plus.

Comment découvrir ce qui a toujours été enseigné, de génération en génération, ce qui forme les catholiques, ce qui les maintient dans la Foi, l’Espérance, la Charité ? Mgr Lefebvre fut un des derniers à aimer et enseigner le Christ-Roi, en qui se résume la plus pure Charité, la seule Espérance, le tout de la Foi.

C’est certainement ce que la Rome moderniste craint le plus.

2°) Le second intérêt de ces sermons : ce sont les informations et réflexions sur le combat contre la secte conciliaire.

Ces sermons permettent de suivre le combat de Monseigneur Lefebvre au quotidien. Par ses confidences, ses analyses, il déjoue les brigandages, les manœuvres, les mensonges, les trahisons, et redonne l’espérance, …tout ce développement permettra aux fidèles, aux lecteurs de mieux comprendre les enjeux et les projets de ceux qui imposent la Religion universelle.

Oui ce fut un gigantesque combat, peut-être unique dans l’Histoire de la sainte Eglise ! Qu’ils furent peu nombreux les combattants ! Que les chefs furent encore plus rares ! Que de traîtres ! Traîtres à leur Maître, Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Traîtres aux âmes qui leur étaient confiées. Quels abandons ! Que de pleurs, que de chagrins !

À présent, tous ont rendu leurs comptes, mais seul Monseigneur Lefebvre a osé dire dans le sermon de Lille (29 août 1976) : « Je veux qu’à l’heure de ma mort, lorsque Notre-Seigneur me demandera : "Qu’as-tu fait de ton épiscopat, qu’as-tu fait de ta grâce épiscopale et sacerdotale ?", je ne puisse entendre de la bouche du Seigneur : "Tu as contribué à détruire l’Eglise avec les autres !" »

Et pour résister, il fallait chaque jour juger des nouveautés, les comparer avec la tradition et dire : NON, avec courage et obstination, jusqu’au dernier jour.

C’est ce NON aux nouveautés, c’est ce OUI à l’Eglise de toujours qui se découvrent dans ces textes. Ces textes ne méritent-ils pas d’être proposés aux fidèles, qui, aujourd’hui, n’ayant pas connu ces cinquante ans de combat, n’ont plus les repères suffisants ?

Le lecteur découvrira parfois des contradictions, des hésitations, des marches arrière, dues à diverses influences libérales et à la vertu de prudence, mais d’année en année, surtout à la fin, et singulièrement à partir de 1986, année de la première cérémonie « interreligieuse » blasphématoire d’Assise qui lui ouvrit les yeux de manière décisive, Monseigneur évoluera dans le sens d’une fermeté toujours plus claire. C’est ainsi qu’il conclut en effet sa dernière conférence aux séminaristes d’Ecône, quelques semaines avant sa mort (11 février 1991 :

la situation dans l’Eglise est plus grave que s’il s’agissait de la perte de la foi. C’EST LA MISE EN PLACE D’UNE AUTRE RELIGION, AVEC D’AUTRES PRINCIPES QUI NE SONT PAS CATHOLIQUES.[2]

Cette phrase est absolument remarquable ! En tout, toujours, il n’y a qu’une seule vérité. Elle est parfois difficile à découvrir. Dans cette crise unique, aux conséquences dramatiques pour les âmes, mais aussi pour les sociétés, pour les nations, pour l’Eglise, cette phrase explique tout, résume tout, résout tout. Prononcée à Ecône, devant les séminaristes, quelques semaines avant sa mort, elle est l’ultime enseignement de Mgr Lefebvre. Gardons-la bien gravée et méditons-la pour en tirer tout le profit : c’est la mise au pilon de l’hérésie de Vatican II.

Il savait que le combat n’était pas terminé. Il l’avait dit et il en avait confié la suite à ses successeurs. Que font-ils ? Sont-ils fidèles à leur fondateur ? Ne devraient-ils pas en 2011 aller plus de l’avant ?

* * *

Voilà les raisons qui vous ont décidés à prendre le risque d’éditer les homélies… si dérangeantes de Mgr Lefebvre. Peut-être une opposition essaiera-t-elle - surtout par la conspiration du silence - de restreindre la diffusion que mérite cette édition. Comment se fait-il que personne n’ait pris cette initiative avant vous ? Pourquoi ces 20 ans de silence ? Questions aux réponses bien dérangeantes !

Que vous, lecteurs, vous en soyez les diffuseurs ! Lisez ces documents, méditez-les et parlez-en autour de vous. Offrez-les. Quel meilleur service à rendre aux âmes ? Tout d’abord à la vôtre, mais aussi à celle de vos clercs, de vos enfants, de ceux qui vous sont chers. Ils permettront à beaucoup de les conduire sur le chemin du ciel.

Apprenons de Monseigneur cet amour de la Très Sainte Vierge Marie qui ne le quittait jamais, et plus spécialement en cette fête de l’Annonciation, fête du OUI de la Très Sainte Vierge Marie répondant au NON de l’adversaire si omnipuissant aujourd’hui.

Confions à notre sainte Mère, Reine du ciel et des élus, mais aussi Reine de France, la suite du combat qui s’achèvera par son TRIOMPHE !

Seuls une grande Foi, une grande Espérance, un grand Amour de Dieu, permettent de le comprendre ! C’est ce qu’avait compris celui que l’on appelait tout simplement : Monseigneur !

Abbé PAUL SCHOONBROODT



♦️ ♦️ ♦️

Telle est la lettre de M. le curé Schoonbroodt, le seul prêtre belge n’ayant pas apostasié.

M. Saglio obtint des parents de Mgr Lefebvre encore vivants, son frère Joseph, 96 ans, et sa sœur Mme Marie-Thérèse Toulemonde, 85 ans, un accord chaleureux, très encourageant, voire enthousiaste, chacun comprenant le bien que ces sermons peuvent faire aux âmes.

Bien sûr, il n’y eut aucun contact pris avec la FSSPX. Depuis la mort de Mgr Lefebvre, il se disait qu’il n’avait pas laissé de testament. Les ESR n’avaient donc aucune raison de demander une quelconque permission à la FSSPX, le frère et la sœur de Mgr Lefebvre apparaissant naturellement comme les seuls ayants droit.

Le 25 mars, 20è anniversaire de la mort de Monseigneur Lefebvre, les livres (3 tomes) furent disponibles. Trois jours après (le 28 mars) la FSSPX attaquait, déclarant avoir seule les droits exclusifs de publication, et exigeant de ce chef l’interdiction de la diffusion des sermons de Mgr Lefebvre.

Les ESR, pas du tout intimidées se défendirent, la propriété n’étant absolument pas claire, et la censure depuis 20 ans de ces sermons constituant un scandale constatable par quiconque, d’autant plus que les quelques rares sermons diffusés par la FSSPX ont été censurés sur des passages importants.

Le procès en référé eut lieu jeudi 31 mars.

Quelle ne fut pas la surprise de découvrir qu’il fut reproché aux ESR et à M. Saglio, des positions qui sont celles de l’Eglise de toujours, la sainte Eglise Catholique, et qui étaient celles de Mgr Lefebvre[3].

Ce coup bas est très grave.

Il nous confirme que la FSSPX a trahi son fondateur, qu’elle est passée du côté des ennemis du nom de catholique, et qu’elle est prête à tout !

C’est ÉNORME : censurer son fondateur ! Trahir son fondateur ! Utiliser les pires arguments de nos ennemis ! C’est sûr, ils sont passés dans le camp de nos pires ennemis !

La FSSPX est morte, il n’en reste désormais qu’un ersatz : la fraternité Fellaysienne !

Ils savaient que leur position sur la propriété littéraire était douteuse, ils attaquèrent alors sur la personne de M. Saglio, vieux procédé bien connu de nos ennemis.

Honte à ces prêtres, calomniateurs et traîtres ! Car, comme l’a dit l’avocat des ESR, M. Saglio ne pouvait se déplacer pour raisons professionnelles.

AIDEZ M. SAGLIO. ACHETEZ, LISEZ, DIFFUSEZ LES SERMONS DE MGR LEFEBVRE.

Comme l’enseigne le vénérable Holzhauser [4], à la fin du 5° âge il y a tellement peu de croyants qu’on peut facilement les appeler par leurs noms.

« Il en est peu qui espèrent dans Sa providence, qui servent Jésus-Christ selon l'état de leur vocation, et qui aiment Dieu et le prochain. C'est pourquoi il dit : Un petit nombre d'hommes. Le texte latin exprime les noms (nomina), c'est-à-dire, un si petit nombre, qu'on peut facilement les appeler par leurs noms ».

http://www.a-c-r-f.com/documents/HOLZHAUSER-Interpretation_Apocalypse.pdf, p. 11.

En serons-nous ? Y aura-t-il beaucoup de prêtres ? PRIONS POUR EUX.

VIGILATE ET ORATE


[1] Marcel Lefebvre, une vie, éditions Clovis, 2002. Lire particulièrement le chapitre XX, J’ai transmis ce que j’ai reçu 1988-1991, p. 597-646, où Monseigneur Tissier développe les vertus de Monseigneur Lefebvre plus spécialement dans son enseignement, ses sermons et ses allocutions des dernières années de sa vie.

[2] Mgr Tissier, Marcel Lefebvre, une vie, page 639.

[3] http://www.a-c-r-f.com/son/1976-02_Mgr-Lefebvre_Conference-aux-As.-St-Pie-V_sur-VII.mp3 cassette donnée par l’abbé Guépin, qui l’avait enregistré avec l’accord de Mgr Lefebvre.

[4] Écrit en 1650 environ, son livre a mérité ce jugement particulièrement élogieux que l’on peut lire dans Les Petits Bollandistes, septième édition (1878), t. 6, p. 229 : “Holzhauser a laissé, entre autres ouvrages, une Interprétation de l’Apocalypse de saint Jean, qui ne va que jusqu’au cinquième verset du quinzième chapitre, ouvrage étonnant, dit-on, et qui offre une si admirable concordance des temps et des événements, que les autres commentaires de ce livre sacré ne sont en comparaison que des jeux d’enfants”.

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Commentaire d'Hercule :

En ce qui me concerne cette polémique soulevée par les sédévacantistes me convient assez bien car elle va contraindre les responsables de la Fraternité Saint Pie X à faire un sérieux travail d'analyse des positions parfois téméraires de Mgr Lefebvre. Je pense que ce travail est fait depuis longtemps mais est-il besoin de le cacher encore aujourd'hui ?

Il y a eu récemment une sérieuse opération de vérité sur Certains aspects de la vie du P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, qui étaient incompatibles avec le sacerdoce (selon la déclaration d'un porte-parole de la Congrégation).

La situation de Mgr Lefebvre n'a bien sûr rien de comparable avec les défaillances humaines du Père Maciel, mais un sérieux travail de relecture et de correction sur certains positionnements spirituels et jugements téméraires de Mgr Lefebvre, serait le bienvenue afin de raviver la confiance du petit troupeau et de faciliter son retour dans la giron de la Sainte Eglise de Dieu, de peur que ces brebis ne continuent de s'éparpiller et de s'égarer loin du berger, comme c'est aujourd'hui le cas pour les sédévacantistes à l'origine de cette polémique.

Meilleures pensées
Hercule

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ZF09020603 - 06-02-2009

Permalink: http://www.zenit.org/article-20098?l=french
LA LÉGION DU CHRIST REGRETTE LA CONDUITE DE SON FONDATEUR

ROME, Jeudi 5 février 2009 (ZENIT.org) - Certains aspects de la vie du P. Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ, étaient incompatibles avec le sacerdoce, a déclaré un porte-parole de la Congrégation.

« Nous sommes peinés et attristés pour toutes les souffrances que certains actes du P. Maciel ont provoquées à l'Eglise et à ses membres. Nous présentons nos excuses pour le scandale que cela entraîne », a déclaré Jim Fair - porte-parole des Légionnaires du Christ aux Etats-Unis - à ZENIT.

Le porte-parole a confirmé que le P. Marcial Maciel, décédé l'an dernier et inhumé dans son village natal de Cotija, au Mexique, avait eu une liaison avec une femme dont il a eu une fille.

Le P. Paolo Scarafoni, porte-parole des Légionnaires à Rome, a déclaré : « Il est de notre devoir de reconnaître ces faits mais nous ne pouvons pas entrer dans les détails par respect pour la vie privée des personnes concernées ».
En réponse à des journalistes qui se demandaient si la Légion souhaitait renoncer au Père Maciel en tant que fondateur, Jim Fair a répondu que celle-ci n'avait pas l'intention de réécrire l'histoire : « Il est le fondateur et restera le fondateur de l'ordre. Quelles que soient les défaillances humaines du P. Maciel, nous continuons d'être reconnaissants pour le charisme que nous avons reçu à travers lui. Un des mystères que nous voyons tous dans la vie est que Dieu accomplit de bonnes œuvres avec des instruments humains qui ne sont pas parfaits ».
« L'Eglise a reconnu notre charisme, par la reconnaissance de nos statuts canoniques. Il est de notre devoir d'aller de l'avant et de nous mettre au service de l'Eglise, en obéissance au Saint Père et aux évêques et sous la paternelle autorité de notre Directeur Général, le Père Alvaro Corcuera, élu en 2005 » a ajouté le porte parole.
Le père Marcial Maciel a fondé les Légionnaires du Christ en 1941. Il a décliné une ré-élection comme supérieur général en 2005.

En mai 2006, après avoir enquêté sur les accusations contre le P. Maciel, la Congrégation pour la doctrine de la foi « a décidé - en tenant compte aussi bien de l'âge avancé du père Maciel que de sa santé fragile - de renoncer à un procès canonique et d'inviter le père à une vie réservée de prière et de pénitence, en renonçant à tout ministère public ».

« Indépendamment de la personne du Fondateur, on reconnaît avec gratitude l'apostolat de grand mérite des Légionnaires du Christ et du mouvement laïc Regnum Christi », concluait le communiqué du Vatican.
La Légion du Christ compte aujourd'hui quelque 800 prêtres et près de 2.500 séminaristes et possède des maisons dans 22 pays.

Le mouvement d'apostolat Regnum Christi, également fondé par le père Maciel, est composé de 70.000 membres, laïcs, diacres et prêtres, répartis sur tous les continents.
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Message par Her Ven 15 Avr - 23:50

http://www.laportelatine.org/accueil/accueil.php

Lettre n° 78 de Mgr Bernard Fellay aux Amis et Bienfaiteurs de la FSSPX

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Mgr Fellay, Supérieur Général de la FSSPX
10 avril 2011 - 1er dimanche de la Passion

Inscrivez-vous par courriel au bouquet d'au moins 12 millions de chapelets


Chers Amis et Bienfaiteurs,



a nouvelle année nous a réservé bien des surprises, plutôt désagréables pour ne pas dire dramatiques. Nous parlons évidemment des événements qui affectent l’Eglise, et non pas des catastrophes en chaîne au Japon, ni des troubles dans les pays arabes et en Afrique qui devraient pourtant servir à tous d’avertissement ! Mais qui les comprend encore ainsi ?

Oui, bien plus dommageables que toute catastrophe naturelle – avec ses morts, ses tragédies, ses souffrances très douloureuses – sont les catastrophes qui blessent ou qui tuent les âmes. Si les hommes prenaient autant de soin de leur âme que de leur corps, la face de la terre serait changée. Mais ce qui, à juste titre, fait réagir et chercher la guérison au niveau du corps humain – à cause de la douleur immédiate ressentie –, n’existe hélas presque pas au niveau de notre esprit. Le péché qui cause tant de mal à toute l’humanité et à chaque être humain, n’est que fort peu ressenti, et c’est pourquoi on n’en recherche pas les remèdes adéquats. Nous parlons de catastrophe spirituelle : en effet, quel autre nom peut-on donner à un événement qui fourvoie une multitude d’âmes ? Qui met en péril le salut de millions, voire de milliards d’âmes ? Or au moins deux faits susceptibles d’entraîner la non-conversion, et donc la perte éternelle des âmes, ont été annoncés à Rome au début de cette année : la béatification du pape Jean-Paul II et le renouvellement de la journée de prières d’Assise, à l’occasion du 25e anniversaire de la première rencontre de toutes les religions organisée à Assise par le même Jean-Paul II.

Pour ceux qui auraient de la peine à comprendre la signification de ces deux évènements, nous citons tout simplement ce qu’écrivait M. l’abbé Franz Schmidberger, premier successeur de Mgr Marcel Lefebvre à la tête de la Fraternité Saint-Pie X, il y a vingt-cinq ans dans cette même Lettre aux amis et bienfaiteurs. Il y faisait une liste non exhaustive des actes posés par le pape Jean-Paul II, que l’on va béatifier :

« Le 25 janvier 1986, le Pape, dans un sermon donné en la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, invite toutes les religions à Assise pour prier ensemble pour la paix.

Il suffit de jeter un regard sur les événements des trois dernières années pour voir à quel point nous nous approchons maintenant de l’établissement d’une grande religion universelle sous la présidence du Pape, avec le seul dogme de la liberté, égalité et fraternité de la révolution française et des loges maçonniques.

1. Le nouveau Droit Canon, promulgué par le Pape lui-même le 25 janvier 1983, abolit l’état clérical. Dorénavant, l’Eglise est le “peuple de Dieu” dans un sens protestant et égalitaire, sans subordonnés et sans chefs. La hiérarchie n’est qu’un “service” ; selon l’exposé de Jean-Paul II dans sa Constitution, l’Eglise se définit comme une “communion” et par son “souci de l’œcuménisme”. Le canon 844 permet expressément l’intercommunion, le canon 204 mélange le sacerdoce du prêtre avec le sacerdoce spirituel des laïcs, etc.

2. Le dimanche 11 décembre 1983, le Pape prêche dans une église protestante de Rome, et ceci après s’y être invité plus ou moins lui-même.

3. L’évêque de Sherbrooke au Québec (Canada) a invité à plusieurs reprises les protestants dans sa cathédrale pour leur fausse ordination. Il a lui-même participé à une de ces cérémonies et a reçu la “communion” de la main d’une pastoresse nouvellement ordonnée.

4. Le 18 février 1984, un nouveau concordat est conclu entre le Saint-Siège et l’Italie : désormais en application de la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse, l’Italie n’est plus un Etat catholique, mais un Etat laïc, c’est-à-dire athée ; d’après le même document, Rome n’est plus la Ville sainte !

5. Le 10 mai 1984, le pape visite un temple bouddhiste en Thaïlande, il se déchausse et s’assied au pied du bonze bouddhiste, assis lui-même devant l’autel où se trouve une grande statue de Bouddha.

6. Dans leur lettre pastorale du 16 septembre 1984, les évêques suisses arrivent à cette conclusion importante que « Le désir de recevoir ensemble le même pain à la même table, c’est-à-dire le désir que la messe et la cène ne soient plus célébrées séparément, vient de Dieu ». « Il faut cependant envisager avec prudence le moment où nous allons réaliser ce désir », ajoutent les évêques. De plus ils ont soutenu un projet de loi visant à changer le droit matrimonial et qui détruit, ni plus ni moins, le mariage et la famille. Et bien, grâce à leur soutien, ce nouveau droit matrimonial a été accepté en Suisse le 22 septembre 1985. Une fois de plus, les évêques s’avèrent être non seulement les fossoyeurs de l’ordre surnaturel, mais même de l’ordre naturel établi par Dieu.

7. L’épiscopat français continue à imposer le catéchisme hérétique Pierres vivantes pour l’instruction religieuse, au grand détriment des enfants. « Mais celui qui scandalisera un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât au cou la meule qu’un âne tourne, et qu’on le précipitât au fond de la mer » (Mtt. 18, 6).

8. Une déclaration commune du Cardinal Höffner et de M. Lohse, président du conseil de l’Eglise Evangélique d’Allemagne, signée le 1er janvier 1985, accorde aux époux des mariages mixtes la liberté de se marier, de faire baptiser leurs enfants et de les élever dans l’une ou l’autre Eglise. Or le Droit Canon de 1917, canon 2319, punit chacun de ces trois crimes d’une excommunication spéciale.

9. Dans son livre Entretien sur la Foi (1985), le Cardinal Ratzinger prétend que les autres religions sont à la rigueur des moyens « extraordinaires » de salut. Non, Eminence, Jésus-Christ seul, Lui tout seul, est la Voie, la Vérité et la Vie ; personne ne vient au Père que par Lui !

10. Dans une note sur la présentation du judaïsme dans la catéchèse, publiée le 24 juin 1985, le Cardinal Willebrands prétend que nous attendons le Messie avec les Juifs ! Et il se réfère au Pape lui-même, qui a déclaré devant les Juifs, le 17 novembre 1980 à Mayence, que l’Ancienne Alliance n’est pas encore abolie.

11. Durant l’été 1985, le Vatican envoie un délégué officiel à la pose de la première pierre d’une nouvelle mosquée géante à Rome.

12. En août 1985, il proclame aux jeunes musulmans à Casablanca que nous chrétiens, nous adorons le même Dieu qu’eux – comme s’il y avait une très Sainte Trinité et une Incarnation de Dieu dans l’Islam ! – Peu de jours après, il se rend, avec des prêtres animistes et leur escorte, à la périphérie de Lohomay, à un culte dans la “forêt sainte” où l’on évoque “la force de l’eau” et les âmes divinisées des ancêtres. Et au moins deux fois, à Kara et à Togoville – à Kara avant la sainte Messe ! – il verse de l’eau et jette de la farine de maïs dans le fond sec d’une écorce de courge, geste par lequel on professe une croyance religieuse fausse.

13. Une commission catholique-évangélique, constituée pour clôturer la visite du Pape en Allemagne en 1980, déclare dans son rapport final publié le 24 janvier 1986 qu’il n’y a plus de divergences entre les deux confessions en ce qui concerne la justification, l’eucharistie, le sacerdoce et la papauté. Il n’échappe pas à un observateur attentif qu’on proclame ici ouvertement la religion unifiée œcuménique.

14. Et maintenant, le 25 janvier 1986, il appelle toutes les religions à se réunir à Assise pour une prière de paix en automne. (…) – « Quel Dieu vont donc prier ceux qui nient expressément la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ ? C’est là une véritable insinuation du diable », commente Monseigneur Lefebvre.

15. Enfin, au cours du voyage en Inde, le Pape ne parle que de dialogue, de compréhension mutuelle des religions, afin de promouvoir en commun la fraternité humaine et le bien-être social.

Croyez-vous, bien chers amis, que cet exposé soit pour nous une bonne nouvelle ? C’est rempli de douleur que nous l’avons rédigé, dans le seul souci du bien de la sainte Eglise. De même, nous sommes loin de vouloir juger le Pape. – Nous laissons volontiers cette tâche délicate à un jugement ultérieur de l’Eglise. Nous ne faisons pas partie de ceux qui déclarent hâtivement le siège papal vacant, mais nous nous laissons conduire par l’Histoire de l’Eglise. Le Pape Honorius fut anathématisé par le VIe Concile œcuménique à cause de ses faux enseignements, mais jamais on n’a prétendu que Honorius n’était pas Pape. Cependant, il nous est impossible de fermer les yeux devant les faits.

Et les instructions secrètes des Carbonari ainsi que leur correspondance, vers 1820, sont aussi des faits ! Nous y lisons :

« Le travail que nous allons entreprendre (…) peut durer plusieurs années, un siècle peut-être (…). Ce que nous devons chercher et attendre, comme les Juifs attendent le Messie, c’est un pape selon nos besoins (…). Avec cela, pour briser le rocher sur lequel Dieu a bâti son Eglise, (…) nous avons le petit doigt du successeur de Pierre engagé dans le complot (…). Pour nous assurer un pape dans les proportions voulues, il s’agit d’abord de lui façonner (…) une génération digne du règne que nous rêvons (…). Faites-vous une réputation de bon catholique (…). Cette réputation donnera facilement accès à nos doctrines parmi le jeune clergé (…). Dans quelques années, ce jeune clergé aura, par la force des choses, envahi toutes les fonctions (…) ; il sera appelé à choisir le Pontife (…) et ce Pontife, comme la plupart de ses contemporains, sera nécessairement (…) imbu des principes (…) humanitaires que nous allons mettre en circulation ».

« Nous devons (…) arriver, par de petits moyens bien gradués (…), au triomphe de l’idée révolutionnaire par un pape (…). Ce projet m’a toujours paru d’un calcul surhumain ».

Bien plus, nous lisons dans le petit exorcisme de Léon XIII, en sa version originale :

« Voici que des ennemis très rusés ont rempli d’amertume l’Eglise, épouse de l’Agneau immaculé, l’ont abreuvée d’absinthe, ils ont jeté des mains impies sur tout ce qui est désirable en elle. Là où le Siège du bienheureux Pierre et la Chaire de la vérité fut établie comme une lumière pour les nations, là ils ont posé le trône de l’abomination de leur impiété ; afin que, le pasteur une fois frappé, ils puissent disperser le troupeau ».

Que faire, face à cette situation, humainement parlant, désespérée ? Prier, travailler et souffrir avec l’Eglise. »

Est-ce que, vingt-cinq ans plus tard, ces paroles ont perdu de leur force ? On a pu espérer, avec la venue de Benoît XVI, un redressement de la situation, puisque lui-même reconnaissait que la sainte Eglise se trouvait dans une situation dramatique. Et de fait il a posé plusieurs jalons qui peuvent certainement servir à une restauration, au milieu de beaucoup d’hostilité. Les actes bienveillants qu’il a posés en faveur de notre Fraternité sont très présents à notre mémoire reconnaissante. Mais le renouvellement d’Assise, même édulcoré, même modifié, comme cela semble être son intention, rappellera inévitablement le premier Assise qui fut scandaleux sous tant d’aspects, dont un des plus remarquables fut ce spectacle lamentable et affligeant où l’on a pu voir côte à côte le Vicaire du Christ et une multitude bariolée de païens invoquant leurs faux dieux et leurs idoles, – la pose de la statue de Bouddha sur le tabernacle de l’église Saint-Pierre d’Assise demeurant la plus saisissante et la plus effroyable illustration. Or lorsqu’on entend fêter l’anniversaire d’une telle réunion, on s’interdit par le fait même d’en blâmer l’initiateur. Benoît XVI a écrit à un pasteur évangéliste qui protestait contre ce nouvel Assise, qu’il allait tout entreprendre pour éviter le syncrétisme. Mais va-t-on dire aux participants venant d’autres religions qu’il n’y en a qu’une seule vraie qui sauve ? Va-t-on leur dire qu’il n’y a aucun autre nom sous le ciel par lequel on peut être sauvé que le nom de Jésus, comme l’a enseigné saint Pierre, le premier pape ? (cf. Actes, 4,12) Ce sont là pourtant dogmes de foi.

Si on leur tait des vérités si essentielles, on les trompe ! Si on leur cache l’unique nécessaire, unum necessarium, en leur faisant croire que tout est bien ainsi, car le Saint Esprit se sert aussi des autres religions comme moyens de salut, même si l’on parle de moyens extraordinaires, selon le magistère nouveau du Concile Vatican II, on les induit en erreur, les privant du moyen de se sauver.

Quant à la béatification de Jean-Paul II, elle va avoir pour effet immédiat de consacrer l’ensemble de son pontificat, toutes ses entreprises, même les plus scandaleuses, celles qui sont décrites ci-dessus et les autres, comme le baiser du Coran et les multiples cérémonies de repentance qui laissent penser que l’Eglise est coupable des schismes qui ont vu se perdre nombre d’âmes chrétiennes par la séparation d’avec notre Mère la Sainte Eglise, et par l’adhésion à l’erreur et à l’hérésie. En pratique, tout cela conduit à l’indifférentisme dans la vie de tous les jours, et les quelques efforts de Rome pour faire changer quelque peu un cap si nocif à l’Eglise n’offrent que de maigres résultats : l’Eglise elle-même est exsangue.

On nous dira que nous exagérons, que nous dramatisons ou que nous usons d’une rhétorique de circonstance ; pourtant ce constat dramatique se trouve dans la bouche même des papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Mais il apparaît comme une étoile filante dans le firmament, bien vite oubliée et laissant totalement indifférente la multitude qui n’a cure de regarder en haut, vers le Ciel.

Que faire ? Que pouvons-nous faire de notre côté, bien chers amis ? « Prière et pénitence » était le mot d’ordre laissé par notre bonne Mère du Ciel, la très sainte Vierge Marie tant à Lourdes qu’à Fatima ; ces directives célestes valent toujours et même encore plus qu’au moment où elles ont été prononcées. Beaucoup d’entre vous se demandent quel fut l’effet de notre Croisade du Rosaire terminée l’an passé. Nous en avons transmis le résultat accompagné de notre requête au Souverain Pontife qui n’a pas daigné répondre, ne serait-ce que par un accusé de réception. Cependant cela ne doit pas nous décourager. Notre prière s’est élancée vers le Ciel, vers Notre Dame, notre Mère si bonne et si miséricordieuse, et vers le Dieu des Miséricordes ; nous n’avons donc pas le droit de douter que nous serons exaucés, selon les dispositions infaillibles de la divine Providence. Sachons faire confiance au bon Dieu. Toutefois, la situation de l’Eglise et du monde nous suggère de vous demander instamment de ne pas arrêter ce mouvement de prière pour le bien de l’Eglise et du monde, pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie. L’intensité de la crise, la multiplication de toutes sortes de malheurs qui frappent ou menacent l’humanité, exige de notre part une attitude qui y corresponde: « Il faut toujours prier et ne jamais cesser, oportet semper orare et numquam deficere. » (Luc 18,1)

C’est pourquoi il nous semble urgent et plus qu’opportun, vu le redoublement d’intensité des maux qui submergent la sainte Eglise de lancer encore une fois une croisade du Rosaire, une croisade de prière et de pénitence. Nous vous invitons à unir tous vos efforts, toutes vos forces pour former à partir de Pâques de cette année et jusqu’à la Pentecôte 2012 un nouveau bouquet spirituel, une nouvelle chaîne de ces roses si agréables à Notre Dame, pour la supplier d’intercéder en faveur de ses enfants auprès de son divin Fils et du Père tout-puissant. La confusion ne fait qu’augmenter parmi les âmes, elles sont livrées aux loups ravisseurs jusque dans la bergerie. L’épreuve est si forte que même les élus se perdraient, si elle n’était abrégée. Les quelques éléments réconfortants de ces dernières années ne sont pas suffisants pour oser dire que les choses ont vraiment changé en profondeur. Ils donnent de grands espoirs pour le futur, mais comme la lueur que l’on aperçoit lorsque l’on se trouve encore au fond du tunnel. Aussi demandons de tout cœur son intervention à notre Mère du ciel afin que cette terrible épreuve soit abrégée, que la chape moderniste qui enserre l’Eglise – depuis Vatican II au moins – soit déchirée, que les Autorités accomplissent leur rôle salvifique auprès des âmes, que l’Eglise retrouve son éclat et sa beauté spirituels, que les âmes dans le monde entier puissent entendre la Bonne Nouvelle qui convertit, recevoir les Sacrements qui sauvent en retrouvant l’unique bercail. Ah ! comme nous aimerions pouvoir utiliser un langage moins dramatique, mais ce serait un mensonge et une négligence coupable de notre part que de vous tranquilliser en vous laissant dans l’espoir que les choses vont s’améliorant d’elles-mêmes.

Nous comptons sur votre générosité pour réunir à nouveau un bouquet d’au moins douze millions de chapelets pour que l’Eglise soit délivrée des maux qui l’accablent ou qui la menacent dans un avenir proche, que la Russie soit consacrée et que le Triomphe de l’Immaculée arrive bientôt.

Afin que nos prières soient encore plus efficaces et que chacun puisse en retirer un bienfait plus grand, nous voudrions terminer en rappelant que lorsqu’on récite le Rosaire, le plus important n’est pas le nombre d’Ave Maria, mais bien la manière dont on les prie. Le risque de monotonie ou de distraction peut être combattu efficacement en priant le Rosaire selon les indications de Marie elle-même : en égrenant le chapelet, il s’agit de méditer sur les scènes de la vie et les mystères de Notre Seigneur et de sa sainte Mère. Le plus important est ce contact avec la vie du Sauveur qui s’établit lorsqu’on pense amoureusement aux événements énoncés à chaque dizaine, les « mystères » du Rosaire. Les dizaines d’Ave deviennent comme une mélodie de fond qui accompagne et soutient ce puissant et doux contact avec Dieu, avec Notre Seigneur et Notre Dame. Sœur Lucie de Fatima a pu dire, à la suite des papes, que Dieu a voulu conférer une puissance toute spéciale à cette prière, de telle façon qu’il n’y ait aucun problème qui ne puisse être résolu par cette magnifique oraison. Nous nous permettons d’insister sur la prière en famille, qui donne tous les jours ses preuves d’efficacité en protégeant les enfants et la jeunesse des tentations et dangers effrayants du monde moderne, qui protège l’unité familiale au milieu de tant de périls qui la menacent. Ne nous laissons pas décourager par le silence apparent de la divine Providence après notre dernière croisade. N’est-ce pas ainsi que Dieu aime que nous lui prouvions, dans les choses importantes, que nous savons estimer ce que nous demandons à sa juste valeur et que nous sommes prêts à y mettre le prix ?

Au moment d’aborder la Passion de Notre Seigneur, la Semaine Sainte et la glorieuse Résurrection du Sauveur, nous demandons à Notre Dame qu’elle daigne bénir votre générosité, vous prendre sous sa bienveillante protection et exaucer vos prières instantes

Menzingen, 1er Dimanche de la Passion

+Bernard Fellay, Supérieur général

//////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : Il me paraît évident que, vu la conjoncture, et à la lecture des signes des temps que ce choix négatif de Mgr Fellay n'est pas le bon choix, car la tempête va être très rude, la plus terrible de tous les temps pour l'Eglise, pire qu'aux premiers temps de l'Eglise. Souvenez-vous du songe de Don Bosco.
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Message par Her Mar 19 Avr - 7:57

http://www.perepiscopus.org/opposition-au-pape/«-monseigneur-lefebvre-on-le-poussera-au-schisme-»

« Monseigneur Lefebvre ? On le poussera au schisme ! »
Posté par Maximilien Bernard dans Opposition au Pape le 04 18th, 2011 |
Cette parole est celle d’un évêque, un évêque français, Monseigneur Jacques Ménager, évêque de Meaux, en juillet 1971. Mgr Masson, qui rapporte ce propos (en une série de 11 articles), a commencé son séminaire dans le diocèse de Nancy avant de partir à St Sulpice. Il a été ordonné prêtre pour le diocèse de Meaux. Puis il a rejoint Mgr Lefebvre lors de la fondation de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, devenant le premier directeur du séminaire d’Ecône. Il a fini par rejoindre Rome, où il a travaillé à la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples. Il était notamment chargé des dépêches de l’agence Fides en langue française. Son témoignage, que l’on peut retrouver ici (cliquer sur « suivant » pour avoir la suite du témoignage) montre la terrible responsabilité des évêques de France dans la crise entre Ecône et Rome.

Ce témoignage est aujourd’hui confirmé par un autre document, que je vous propose de lire sur Perepiscopus en plusieurs fois. Il s’agit d’une note non signée et non datée, émanant de l’épiscopat français, apportée à Rome au début de l’année 1988 par deux prélats français, à la suite de la remise au pape du rapport du cardinal Gagnon, qui avait effectué avec Mgr Perl une visite canonique de tous les lieux de culte de la Fraternité Saint-Pie X, laquelle était en pourparlers pour préparer ce qui est devenu le protocole d’accords du 5 mai 1988. Ce rapport fut dénoncé par Mgr Lefebvre le lendemain. Il avait au préalable eu connaissance de ces lignes.

Issues d’une fuite diplomatique, ces lignes terribles confirment la scandaleuse responsabilité des instances dirigeantes de l’épiscopat français dans cette affaire. (A suivre)
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Message par Her Mar 19 Avr - 7:59

http://www.hermas.info/article-36375169.html

Mardi 22 septembre 2009

Par Mgr J. Masson
« Monseigneur Lefebvre ? On le poussera au schisme ! » (1)
- « Monseigneur Lefebvre ? On le poussera au schisme ! »

Paroles d’un Evêque.
D’un Evêque français.
Mon Evêque,
Monseigneur Jacques Ménager,
alors Evêque de Meaux.
[Juillet 1971].

POURQUOI ET COMMENT JE SUIS ALLE A ECÔNE

Avant d’arriver à cette date de juillet 1971, date à laquelle j’étais Directeur du Séminaire d’Ecône, et d’évoquer les événements décisifs de 1972, un an plus tard, il est nécessaire de faire un petit saut en arrière, pour bien comprendre le déroulement des choses.

La première question qui se pose est en effet la suivante : pourquoi et comment ai-je été amené à aller à Ecône ?

Ma décision de quitter la France, l’Eglise de France, et de me joindre à Monseigneur Lefebvre, ne fut pas le fruit d’un caprice, mais le résultat d’une décision prise après mûre réflexion, conséquence de quatre années de ministère dans le diocèse de Meaux, au petit séminaire Sainte-Marie de Meaux tout d’abord, pendant trois ans, puis à la paroisse Saint Jean-Baptiste de Nemours ensuite, une année environ.

Après trois années de “purgatoire” au Séminaire Saint-Sulpice, à Issy-les-Moulineaux, que j’ai déjà évoquées (1).

Le petit-séminaire Sainte Marie de Meaux

J’ai été ordonné prêtre le 25 juin 1966, au titre du Diocèse de Meaux. Quelques semaines avant l’Ordination, l’Evêque, de passage à Saint-Sulpice, m’annonçait qu’il me nommait au petit séminaire Sainte-Marie de Meaux, en ces termes : « Je vous donne carte blanche, vous devez y remettre de l’ordre, de la discipline et de la spiritualité, et vous occuper plus spécialement des séminaristes et des Dimanches Apostoliques ».

Le Séminaire Sainte-Marie était un séminaire « mixte » en ce sens qu’il accueillait des séminaristes, mais aussi des élèves et des étudiants non séminaristes. Il ne tarda pas à devenir « mixte » au sens complet du mot, pour les classes de terminale.

Mon arrivée fit sensation : j’étais jeune alors, 29 ans, et je portais la soutane. Il y avait un autre prêtre qui portait la soutane, le Père Taroux, professeur en classe de Première. Mais il était « âgé », on le lui pardonnait… Ils sont toutefois parvenus à le faire se mettre en clergyman, après mon départ.

Sensation dans le corps professoral, prêtres professeurs, et professeurs laïcs, mais aussi chez les élèves et les étudiants, et en particulier chez les séminaires des « « grandes classes ». De fait, Monseigneur Ménager l’avait bien vu, il y avait un grand vide spirituel, une absence de formation, de discipline. L’arrivée d’un « nouveau », en soutane, attira tout particulièrement les séminaristes les plus grands, ceux qui étaient censés entrer à Saint-Sulpice, mais qui en avaient déjà perdu toute envie, après y avoir fait quelques visites ! Le peu qu’ils en avaient vu leur suffisait. Et je les comprenais très bien.

Ils se regroupèrent ainsi autour de moi, changèrent de directeur de conscience, ce qui est toujours un drame, surtout quand certains prêtres font la « chasse aux pénitents ». Et notamment le Directeur des Vocations, le Père Duranton, professeur de Lettres également pour les 3° et 2 : il valait mieux se mettre bien avec lui ! Paris vaut bien une Messe, n’est-ce pas ?

Je passe rapidement, car je pourrais écrire un livre sur ces trois années passées au petit-séminaire de Sainte-Marie de Meaux. Mais le fait est que les jeunes séminaristes s’étaient regroupés autour de moi, du moins les plus grands, surtout pour les « Dimanches Apostoliques », une fois par mois, où ils ne retournaient pas en famille, mais restaient pour un jour et demi de retraite au séminaire. J’étais responsable aussi de la liturgie. Et les jeunes adoraient le chant grégorien, recherchaient les Bénédictions du Saint-Sacrement, les Adorations du Saint-Sacrement. Les plus grands ont même obtenu de faire une nuit d’adoration du Sacrement, en menaçant d’occuper la chapelle, car le Supérieur, le Père Lherbier, le leur avait débord refusé. Le dimanche soir, on chantait même les Complies en latin. Et, bien souvent, les séminaristes (les plus grands) venaient dans ma chambre pour réciter le Chapelet. Cela n’existait pas à Sainte-Marie ! Pour assister à la Messe « officielle » du matin, il fallait une permission spéciale, exceptionnelle, du surveillant de la classe d’étude.

Mais ces jeunes se « battaient » pour pouvoir me servir la Messe le matin, en privé, à l’autel situé au fond de la Chapelle, alors qu’il y avait, dans le même temps, la Messe « officielle », célébrée par le Directeur des Vocations le Père Duranton, réduit bien souvent à parler dans le désert. Ce qui ne manqua pas de créer des tensions, bien sûr !

Le 8 décembre 1967, fête patronale du séminaire Sainte Marie, nous avons même eu une Messe Pontificale célébrée par Mgr Ménager. Rien n’y manquait : les Diacres assistants, les porte-insignes, bref, une vingtaine de servants dans le chœur. Les jeunes étaient « aux Anges », d’autant plus que j’avais préparé la chorale qui avait chanté tout le Kyriale des Messes solennelles n° 2 « Kyrie Fons Bonitatis ». Les jeunes, séminaristes et non séminaristes de la chorale, chantaient de tout leur cœur. A la fin de la Messe, Monseigneur Ménager m’a remercié, en ajoutant (in cauda venenum) : « Mais le Kyrie était beaucoup trop long ». Je lui répondis : « Certes ! Mais il a été composé par des gens qui méditaient, pour des gens qui méditent ».

Et ainsi, la situation s’est tendue, régulièrement, et devint rapidement insoutenable. D’autant plus que les jeunes qui se destinaient au Sacerdoce me disaient, dans leur langage affectueux « L’abbé, vous devez nous trouver un BON séminaire, parce qu’on n’ira pas à LEUR Saint Sulpice ». Trouver un bon séminaire ! « Hic jacet lepus » ! C’était bien là la difficulté ! J’étais devenu un « trublion », au point que le Père Duranton me demanda un jour s’il pouvait venir me parler dans mon bureau-chambre. Bien sûr, avant son arrivée, j’ai installé un magnétophone sous mon lit ! Je résume l’entretien en quelques mots : « Avec votre soutane, et vos idées préconciliaires, vous êtes un scandale pour tout le Diocèse ». Mais déjà pour Sainte-Marie, et surtout pour lui qui avait perdu une grande partie de ses pénitents. Il était bien « en cour » avec Mgr Ménager, et je m’attendais à être changé « pour faire un peu de pastorale en paroisse » et « être remis au pas en contact avec la réalité ». Le Père Lherbier m’avait soutenu, il me soutenait, il était heureux de chanter les Complies en latin etc. Mais c’était un faible, surtout devant le Père Duranton.

Je dois reconnaître que ce dernier ne me portait pas du tout dans son cœur. Surtout après une intervention de ma part auprès de Mgr Ménager. En 1969, Le Père Duranton, Directeur des Vocations, avait organisé deux journées de rencontre pour les jeunes gens et les jeunes filles du Diocèse, un samedi et un dimanche. Il avait prévu notamment une Messe « à étapes » : le samedi soir, dîner en commun dans la nature, si le temps le permettait, au cours duquel se déroulerait la première partie de la Messe : La Liturgie de la Parole.

Après cela, repos dans les greniers des fermes des environs, couchés dans la paille, garçons et filles mélangés, pour aider aux rencontres interpersonnelles, favoriser les contacts et les échanges et aider ainsi les jeunes à préparer leur avenir.

Pour le dimanche matin, le petit déjeuner comprendrait la liturgie de l’Offertoire, avec la présentation du pain et du vin. Et, pendant le repas de midi, on procèderait à la Consécration et à la communion.

Mis au courant de ce projet, préparé dans tous les détails, j’intervins auprès de Mgr Ménager, réticent d’abord sur une intervention, mais qui dut céder devant ma menace de déposer une plainte à Rome. La réunion des jeunes du Diocèse aurait lieu, comme prévu, mais la Messe serait célébrée, normalement, dans l’église du village qui nous accueillait. La Messe ? Les jeunes, assis, couchés sur le sol de l’église, discutant, riant, en tenue négligée après une nuit passée dans la paille, et dans quelles conditions (?) chantaient à tue-tête des chants hippies, accompagnés à la guitare, et qui n’avaient, pour la plupart, aucun rapport avec la Messe célébrée. Je m’étais réfugié, par prudence, au fond de l’église, et les séminaristes s’étaient joints à moi les uns après les autres.

Vint le moment de l’échange de la paix, qui se donna sous toutes les formes possibles et imaginables ; aussi, lorsque des jeunes, envoyés tout exprès par l’organisateur pour « nous donner la paix », j’ai répondu avec un grand sourire « Foutez-nous la paix ! ». A la sortie de l’église, au moment de quitter l’assemblée, un groupe de jeunes, guidé par l’Abbé Duranton, s’en prit à nous, à moi, en criant : « hérétiques, intégristes ».

Mon avenir était tracé !

A la fin du mois de juillet, Monseigneur Ménager m’annonça, non pas oralement, mais par lettre, que je reçus alors que j’étais en vacances avec ma famille, que j’étais nommé Vicaire à Nemours. A la mi-juin je lui avais parlé de bruits concernant mon changement ! Il m’avait répondu avec fermeté : « Il n’en est pas question ».

Parole d’Evêque.
Mgr Jacques Masson
_______
(1) On se reportera, sur ce blog, aux articles publiés par Mgr Masson relatifs à cette période.
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Message par Her Mar 19 Avr - 8:03

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Mercredi 23 septembre 2009

Par Mgr J. Masson
« Monseigneur Lefebvre ? On le poussera au schisme ! » (2)
La paroisse Saint Jean Baptiste de Nemours

Saint-Jean Baptiste de Nemours

Bref, au mois de septembre je me retrouvais comme vicaire à la paroisse Saint Jean Baptiste de Nemours : une très belle Basilique gothique. J’étais chargé notamment de l’aumônerie du Lycée mixte qui accueillait plus de mille élèves. Inutile de dire le désarroi des séminaristes de Sainte-Marie ! Mais ils ont maintenu le contact, malgré la distance, et sont venus me voir régulièrement. Ce qui explique la suite.

Les paroissiens de Nemours m’ont très bien accueilli, et, très vite, des réunions de prière (avec récitation du chapelet), se sont multipliées dans des familles qui se regroupaient pour cela. Avant de prendre contact avec le Lycée, la rentrée n’était pas encore faite, j’ai reçu une visite inattendue : mon prédécesseur. Il était tout simplement venu me donner un « conseil fraternel » en me sommant de me mettre en civil, « sinon j’allais détruire tout le travail qu’il avait fait pendant des années au lycée ». Je lui ai demandé « fraternellement » de bien vouloir s’en aller, et de s’occuper de ses affaires.

Première journée au Lycée : j’étais arrivé un peu avant l’heure dans la salle de classe qui m’était attribuée. L’heure tournait, et personne ne venait. Je pris mon chapelet et commençais à prier. Une fille d’une quinzaine d’année arrive et me déclare sans ambages : « Voilà, je vais être franche avec vous. Je viens en ambassade, envoyée par mes copains et copines. Si vous me ‘plaisez’, tous viendront. Sinon, personne ne se déplacera ».

Je la fis asseoir, et nous avons parlé très simplement. Au bout d’une demi-heure, elle me dit : « Vous me plaisez, vous êtes ouvert, sympathique, ON viendra, toutes les classes viendront ! ». Les cours ont alors commencé, avec une affluence croissante. J’ai jugé qu’il était plus judicieux de leur demander de me poser les questions qui les préoccupaient, qui les intéressaient. Et nous avons eu de bonnes conversations, au cours desquelles j’ai pu me rendre compte ( déjà !) de leur ignorance religieuse complète !

La glace a vite été brisée. J’attendais une question qui vint au bout de deux mois : « Pourquoi portez-vous la soutane ? ». C’était évident. J’ai expliqué. Et voici ce que me répondit la jeune fille qui était venue en ambassadrice : « Mon Père, vous nous plaisez, et vous n’êtes pas ce qu’on nous avait dit de vous. Le précédent aumônier nous avait averti qu’il allait être changé, et que son successeur serait un prêtre en soutane, aux idées arriérées, et qu’il serait bon de boycotter’ ses cours, de ne pas y assister, pour lui donner une leçon. On a vu que ce qu’il nous avait dit de vous n’était pas vrai, et, je dois vous dire que tous mes copains et copines sont contents de la manière dont vous leur présentez la religion, de la manière avec laquelle vous répondez aux questions que nous nous posons dans notre vie. VOUS ÊTES UN PRÊTRE MODERNE ET QUI CROIT À CE QU’IL FAIT. Vous nous plaisez ! ». Je n’en revenais pas !

Paroles de jeunes !

Au mois de mai 1969, il y eut un sursaut du mois de mai 1968 : le Lycée était fermé, bloqué par un piquet de grève composé d’étudiants et d’élèves. Je suis allé quand même au lycée, en garant ma voiture à l’extérieur. Devant le piquet, l’un me dit : « Nous sommes en grève, il n’y a pas de cours ». Je lui réponds : « Je ne fais pas de cours, je parle de religion, de Dieu, et je ne suis pas payé pour cela ! ». « Oui, c’est vrai, répond un autre : laisse-le entrer, lui, ce n’est pas pareil ! » Et j’ai fait cours, la seule salle de classe éclairée, des jeunes grévistes ayant même quitté le piquet de grève pour venir assister au « cours ». Un groupe de surveillance de la grève, voyant une salle de cours éclairée, se présente pour faire respecter l’ordre de grève : « Oh, excusez-vous ! Vous, ce n’est pas pareil. Et surtout, ne partez pas, car après cette heure de cours, c’est notre tour ! ».

Quelques semaines auparavant, en revenant du Lycée, j’avais eu une surprise. Sur le palier, devant la porte de mon appartement au presbytère, quelqu’un m’attendait. C’était Mgr Ménager, l’Evêque ! Il était venu tout exprès de Meaux, en 2 CV pour me voir, pour me parler. Je le fis entrer. Mais, avant de commencer notre conversation, je lui dis : « Monseigneur, je dois tout d’abord vous poser une question : entre vous et le Père Lherbier, il y a un menteur : l’un qui m’a dit que j’allais être changé, et l’autre qui m’a dit qu’il n’en était pas question ? Qui est le menteur ? ».

« C’est vrai, me dit Mgr Ménager : je ne voulais pas vous changer, et j’ai eu tort de céder aux pressions de certains prêtres de Sainte-Marie, et le Père Lherbier aussi, c’est un faible, vous le connaissez bien. Vous y faisiez du bon travail. Selon ce que je vous avais demandé !. Vraiment je regrette ! ». Je lui demande alors la raison de sa visite qui m’honorait. Il me fit part de sa grande préoccupation à propos de mon ministère auprès des jeunes… parce que je continuais à porter la soutane. N’y avaient-il pas d’autres problèmes plus importants dans le Diocèse, au petit séminaire déjà ? Faire 200 kms aller et retour pour cela !

La Providence est bonne : j’avais trouvé les cahiers de présence aux cours de religion, laissés par mon prédécesseur. J’avais préparé moi aussi un cahier des présences. Il y avait deux courbes opposées. L’une, descendante, tous au long des mois. L’autre ascendante, en augmentation régulière, avec une participation jamais atteinte par mon prédécesseur. Devant ces faits indéniables, Mgr Ménager ne sut que me répondre : « Je vous fais confiance, mais soyez prudent ! ».

Parole d’Evêque.

Le Clergé du Doyenné : Je dois être bref, là aussi, car on pourrait écrire un roman, un drame plutôt. Un exemple suffit pour montrer l’accueil dont j’ai été l’objet de la part de mes « confères » dans le Sacerdoce. Il y avait chaque mois un réunion de Doyenné, le Doyen étant le Curé de ma paroisse. Puis, nous nous retrouvions au restaurant pour un dîner « amical ». Au cours du deuxième dîner, donc peu de temps après mon arrivée, le prêtres d’une paroisse voisine me dit, à table, devant tout le monde : « Tant que tu auras la soutane, la porte de mon presbytère t’est fermée ». je lui répondis : « Sois tranquille, je ne veux pas prendre ton virus progressiste ! ». Un autre renchérit, et j’ai honte pour lui, aujourd’hui encore, et il me dit en haussant la voix : « Quand je te vois habillé avec ta robe, habillé en femme, j’ai envie de coucher avec toi ! ».
Un grand silence ! Je réponds à haute voix : « Tu es un beau salaud et un gros porc ! ». Puis, je me suis levé, et suis parti.. Je n’ai plus jamais assisté à aucune de leurs réunions. Le Doyen ne m’a jamais parlé ensuite de cet incident. Je me suis dit : « Qui ne dit mot, consent ».

Le Séminaire de Saint-Sulpice, le Petit-Séminaire Sainte Marie de Meaux, le ministère pastoral à la paroisse Saint Jean Baptiste de Nemours présentaient un point commun, que je ressentais de plus en plus vivement au plus profond de moi-même. La « théologie nouvelle » présentée par les prêtres dans les catéchismes et dans les homélies, la célébration des Saints Mystères, la perte du sens du sacré, de la nécessité de la Confession, la perte progressive et uniformément accélérée de la conscience de la nature du prêtre et du Sacerdoce, sa « laïcisation » complète par le passage de la soutane au clergyman qui n’a été qu’une étape très brève vers l’habit civil, le « sens nouveau » de la Messe, considérée comme une Assemblée, un repas fraternel, avec l’introduction de la Sainte Communion dans la main surtout, la perte, voire même le mépris des dévotions habituelles de la vie chrétienne, comme l’Adoration du Saint-Sacrement, les Processions, la récitation du Chapelet, le Mois de Marie, le Mois de Saint Joseph, le Mois du Sacré-Cœur, le Mois du Rosaire, le Chemin de Croix : en bref, tout ce qui avait sanctifié les générations et les générations qui nous précédés, tout cela était « jeté aux orties ». C’était prendre à la lettre l’Ecriture qui dit « Et voilà que je fais toutes choses nouvelles ».

Ce que je ressentais, en conséquence, c’était que, pour un prêtre « catholique », il n’était pas possible, il n’était PLUS possible de rester en France, non pas à cause des fidèles, mais en raison du rejet fait par les prêtres et par les religieuses, de tout ce qui leur semblait être « d’avant LE Concile ».

Et ce que je ressentais alors, me fut confirmé quelques années plus tard (j’anticipe), en 1974 : J’avais quitté Ecône, convaincu depuis le mois de novembre 1972 que Monseigneur Lefebvre, malgré lui (? cf. ci-dessous), en arriverait à consacrer des Evêques. Et, mon départ avait été aussi le début du départ de plusieurs séminaristes d’Ecône, pour les mêmes raisons. Avec cette différence : j’étais prêtre. Ils n’étaient que séminaristes et, séminaristes d’Ecône, ils n’étaient rien. En effet, après avoir pris contact avec mon Evêque, Mgr Louis Kuehn, Evêque de Meaux, successeur de Mgr Ménager, pour lui dire que le temps était venu pour moi de reprendre un ministère pastoral dans mon Diocèse d’incardination, même une simple paroisse de campagne de 500 habitants, j’obtins cette réponse : « Il n’en est pas question : vous y feriez un pèlerinage d’intégristes » !

Mgr Louis Kuehn

* * *

J’ouvre ici une petite parenthèse, intéressante : l’Evêque de Meaux refusait de me donner un ministère dans « mon » Diocèse. Mais, le 25 mars 1979 (j’étais alors à Rome depuis 1974, cf. ci-dessous), le Pape Jean Paul II fit une visite Pastorale à la Paroisse de Sainte Croix en Jérusalem, paroisse où les séminaristes sortis d’Ecône et moi-même étions hébergés. Son Excellence Mgr Martin, alors Préfet de la Maison Pontificale (le futur Cardinal Jacques Martin), qui m’honorait de son amitié, et protégeait ces jeunes, nous fit placer devant la porte de la Sacristie, pour être sûrs que nous rencontrions le Saint-Père, car nous n’avions pas été prévus dans la programme des rencontres avec le Saint-Père !

Et pour cause lors du déjeuner au Vatican, en préparation à la visite à la Basilique de Sainte Croix en Jérusalem, le Pape Jean Paul II avait interrogé le Curé de la paroisse, le Père Paolo, Cistercien sur le groupe « d’intégristes » qui se trouvaient en pension au Couvent Cistercien (qui me l’a raconté ensuite) : « ON » avait mis en garde le Saint-Père contre les anciens séminaristes d’Ecône, les « transfuges », et contre le prêtre qui les accompagnait, ancien Directeur d’Ecône, et qui célébrait chaque matin la Messe de Saint Pie V pour eux dans la Chapelle des Reliques de la Sainte Croix (devant l’écriteau en trois langues, vu par la Sainte Vierge) : il fallait se méfier d’eux, car ils ne pouvaient qu’être contre le Concile en désobéissant ainsi au Pape !

Et de fait, pendant la Messe, le Saint-Père nous dévisagea avec son regard scrutateur, mais bienveillant, se demandant certainement où était la vérité.

Avant la Messe, étant donné que le groupe des séminaristes assurait les chants en grégorien, et que nous devions recevoir la Sainte Communion des mains mêmes du Saint-Père, Monseigneur Noë, alors Maître des Cérémonies Pontificales, s’adressa à nous à ce sujet, en nous disant qu’il « était interdit de faire la génuflexion avant de recevoir la Sainte Communion ». Devenu Cardinal, puis Archiprêtre de la Basilique Saint-Pierre, il interdisait toute célébration privée de la Messe de Saint Pie V même aux prêtres qui avaient l’indult ou le « celebret » ! (à suivre)

Mgr Jacques Masson
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Message par Her Mar 19 Avr - 8:06

http://www.hermas.info/article-36432068.html

Jeudi 24 septembre 2009

Par Mgr J. Masson
« Monseigneur Lefebvre ? On le poussera au schisme ! » (3)
Pour cette visite du Pape Jean Paul II à Sainte Croix en Jérusalem, des amis m’avaient donné la consigne suivante : « Dites simplement au Saint-Père : J’ai été le premier Supérieur du Séminaire d’Ecône ».

Le Saint-Père sort de la sacristie, et me trouve devant lui, avec les séminaristes qui m’entourent. Je lui dis le « Mot magique » : « J’ai été le premier Supérieur d’Ecône » :

« J’ai été le premier Supérieur d’Ecône »
(Le Saint-Père, avec l'auteur. Derrière : Mgr Jacques Martin)

Le Saint-Père s’arrête alors, me pose un flot de questions. Puis il fait le tour des séminaristes pour les interroger sur leur situation et préciser mes dires.

Le Saint-Père interroge les séminaristes

Puis le Saint-Père revient vers moi. Il me dit : - « Et vous, quelle est votre situation ». - « Mon Evêque refuse de me donner un ministère dans le diocèse ». - « Qui est votre Evêque ? ». - « L’Evêque de Meaux ». Monseigneur Jacques Martin (futur Cardinal Jacques Martin) intervient alors : - « Le diocèse de Bossuet Très Saint-Père ! Ce que l’Abbé Masson vous dit est vrai, car je le suis depuis son arrivée à Rome ».

« Et vous, quelle est votre situation ? »

Le Saint-Père alors de se tourner vers le Cardinal Ugo Poletti, son Vicaire Général pour le Diocèse de Rome, et lui dit : - « Faites incardiner Monsieur l’Abbé Masson dans le Diocèse de Rome. Il a fait un long chemin, et il a assez souffert ! ». Puis, se tournant vers moi, il me dit, avec un grand sourire, plein de malice, d’affection et de « complicité » : « Comme cela vous échapperez à la tyrannie des Evêques de France ! » (sic !)

Parole de Pape.

[Je ferme la parenthèse]

* * *

Devant le refus de Mgr Kuehn de me donner un ministère je lui ai proposé de me laisser reprendre les études en théologie. Après une longue discussion sur les différentes Universités, j’obtins de venir à Rome.

Et c’est ainsi que je me retrouvais à Rome, guidé, je le crois, par la Providence. Mais, les séminaristes qui étaient partis avec moi, en même temps que moi ? Il y eut des contacts entre l’Evêque de Meaux, et Monseigneur Bernard, Evêque de Nancy. Il y eut même une réunion pour étudier cette question, avec les deux Evêques, les séminaristes, et des parents dans les Vosges, au Valtin, dans une maison, propriété de Mgr Kuehn. Beaucoup de promesses furent faites, des engagements à respecter la « sensibilité spirituelle » de ces jeunes, de reconnaître leurs études à Ecône, le port de la soutane, de les faire accepter au Séminaire Français de Rome, etc. C’était prometteur, c’était PROMIS.

Mais, il y avait d’autres Evêques en France. Dont Mgr Vilnet, alors Evêque de Saint Dié [qui avait eu Mgr Kuehn comme Vicaire Général], et qui déclara [Monseigneur Kuehn, en personne, m’a rapporté ses paroles début septembre 1974] : « La France n’a pas besoin de prêtres pieux et traditionnalistes. Il faut les envoyer au Vietnam qui est encore un Pays pieux » (sic !).

Tout ce qui avait été promis au Valtin, fut renié, quelques jours avant la rentrée universitaire, la rentrée au Séminaire Français : pas de reconnaissance des études faites, pas de soutane ni même de clergyman, une année de « mise à l’essai » pour « remettre ces jeunes dans la voie droite », les « désintoxiquer » [« un palier de désintoxication » déclara un jour Mgr Etchegaray, lors d’un repas-entretien à la Trinité des Monts avec Mgr Arrighi, pour étudier le problème des séminaristes venus d’Ecône, et ceux qui ne voulaient ni d’Ecône, ni des séminaires de France]. Mais la Providence veillait sur ces jeunes, et une solution serait trouvée. Peut-être en parlerai-je plus tard…

Non, un prêtre « catholique » ne pouvait pas rester en France sans y perdre sa santé, sa sérénité ! Mais les séminaristes qui étaient encore au petit séminaire de Meaux ? J’y arrive, tout doucement, tout comme au titre donné à ces « Souvenirs » ou « Mémoires » (à suivre).

Mgr J. Masson
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Message par Her Mer 20 Avr - 13:56

http://www.perepiscopus.org/opposition-au-pape/note-secrete-de-l’episcopat-francais-1

Note secrète de l’épiscopat français (1)
Posté par Maximilien Bernard dans Opposition au Pape le 04 19th, 2011 |
Voici le début de cette note évoquée hier :

I. Point de vue théologique

Deux communautés adhérant naguère aux idées « lefebvristes » reçoivent maintenant la doctrine du Concile Vatican II. La première, la communauté bénédictine Saint-Joseph de Flavigny (diocèse de Dijon) a réintégré la communion de l’Église en 1985. La seconde, la communauté Saint-Thomas-d’Aquin (diocèse de Laval) dont le supérieur est le frère Louis-Marie de Blignières – a récemment affirmé publiquement son adhésion à la doctrine du second Concile du Vatican ; à l’exception d’un seul de ses membres, ils ont décidé de réintégrer la communion de l’Église. Leur crédit intellectuel est grand dans les cercles proches de la Fraternité Saint-Pie X. Ils ont voulu prendre position avant même l’achèvement des travaux historiques pour aider Mgr Lefebvre et les dirigeants de la Fraternité Saint-Pie X à ne pas biaiser avec la vérité catholique lorsque fut annoncée la mission du cardinal Gagnon.

Cependant des bruits – que nous savons sans fondement – propagent l’idée que des concessions doctrinales seraient faites à Mgr Lefebvre. Ces rumeurs deviennent plus nombreuses et importantes en raison des prises de position publiques de Mgr Lefebvre. Le 30 janvier prochain, il signera à Paris son livre « Ils l’ont découronné ». Le 11 janvier dernier, il affirmait publiquement à Gand, en Belgique, qu’il ne lui était plus demandé d’adhérer au Concile Vatican II.

La moindre concession doctrinale déjugerait complètement les membres de ces deux communautés dont l’effort intellectuel et spirituel a permis la compréhension du Concile Vatican II dans son intégralité et l’adhésion à la communion catholique. De plus, cette concession doctrinale – fût-elle purement verbale – ajouterait à la confusion de pensée en France au sujet de l’autorité magistérielle de l’Église et conforterait l’idée que tout se négocie en matière doctrinale si le rapport de force est favorable.

Au-delà de l’aspect historique de ce premier extrait, la question qui me vient à l’esprit, alors que la Fraternité Saint Pie X discute avec Rome et que les évêques sacrés par Mgr Lefebvre ne sont plus excommuniés, c’est de savoir ce qu’il en est aujourd’hui. Les rumeurs de création d’une structure canonique à la mesure de la Fraternité Saint Pie X ne s’accompagnent pas d’exigence particulière. Une adhésion formelle au Concile Vatican II n’est pas requise. Nos évêques, aujourd’hui, vont-ils prendre cet aspect pour une « concession doctrinale », alors même que Benoît XVI a dénoncé l’herméneutique de rupture qui a suivi ce Concile ? Car la « confusion de pensée » en France est telle que l’on ne voit pas bien ce que signifie une adhésion au Concile Vatican II. Bon nombre de textes ont été interprétés de façon fort différente (liberté religieuse, liturgie, etc.). Récemment, s’est tenu à Rome un colloque, intitulé « Le Concile en question« , organisé par les Franciscains de l’Immaculée, une communauté non « Ecclesia Dei », en présence notamment de Mgr Velasis de Paolis, Mgr Gherardini, Mgr Schneider, Mgr Marchetto, Mgr Nicolas Bux, et de plusieurs membres de la curie. Ceci pour dire qu’il n’est plus interdit de parler du Concile Vatican II. Mgr Schneider y a demandé un Syllabus condamnant les erreurs d’interprétation du Concile Vatican II…
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Message par Her Jeu 21 Avr - 6:24

http://www.perepiscopus.org/opposition-au-pape/note-secrete-de-lepiscopat-francais-2

Note secrète de l’épiscopat français (2)
Posté par Maximilien Bernard dans Opposition au Pape le 04 20th, 2011 |
Suite de la note visant à empêcher la réintégration de la Fraternité Saint Pie X :

II. Point de vue canonique

A. Une remarque préalable s’impose

Le ministère pastoral ordinaire auprès des fidèles de l’Église catholique est confié à la vigilance pastorale des évêques. Quelle que soit la solution envisagée pour la Fraternité Saint-Pie X, les mariages, les sacrements de pénitence et de confirmation ne pourront être administrés auprès des fidèles catholiques qu’avec l’accord de l’évêque résidentiel (cf. I.C 886, 887, 966, 969, 1108, 1109).

Les sacrements de pénitence et de mariage actuellement célébrés par les prêtres ordonnés par Mgr Lefebvre sont invalides. Cela pose un problème assez grave partout en France où se trouve un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X. Ce problème est particulièrement aigu pour la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris où les fidèles viennent régulièrement demander le sacrement de mariage. La reconnaissance canonique de la Fraternité Saint-Pie X posera le problème des mariages jusque là célébrés en cette paroisse par un prêtre de cette Fraternité.

Mgr Lefebvre va jusqu’à reconfirmer des enfants déjà confirmés par leur Évêque en alléguant l’invalidité au sacrement déjà reçu. La reconnaissance canonique de la Fraternité Saint-Pie X doit impérativement s’accompagner de la reconnaissance par Mgr Lefebvre de la légitimité apostolique de tous les évêques français et du respect absolu de leur juridiction propre. Ceux-ci, dans l’obéissance à l’Église, respecteront la juridiction donnée à Mgr Lefebvre et aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie X.

Nous voyons ici la menace sous-entendue par l’épiscopat, qui se réfugie, une fois n’est pas coutume, derrière le droit canonique, pour en user et en abuser : si Rome signe un accord avec Mgr Lefebvre (ce qui a été fait puis dénoncé aussitôt par ce dernier, qui a lu cette missive), les évêques refuseront aux prêtres de cette fraternité la distribution des sacrements qui nécessitent leur accord.

Même question qu’hier : qu’en serait-il aujourd’hui ? Il faut pour cela se pencher sur la marge de manoeuvre des instituts Ecclesia Dei. A Paris, par exemple, l’Institut du Bon Pasteur, qui y résidait avant sa reconnaissance canonique, a reçu le droit de confesser de l’archevêque. Pour les baptêmes, c’est un peu du cas par cas, voire un arrangement avec les paroisses voisines (car il suffit d’obtenir l’accord du curé). La Fraternité Saint-Pierre fait intervenir des évêques français pour assurer les confirmations de ses fidèles.

A première vue, il semble que si la Fraternité Saint Pie X jouissait demain d’une reconnaissance canonique, l’exercice de son ministère dépendra un peu du bon vouloir des évêques, maîtres dans leur diocèse. Si certains seront certainement très ouverts, d’autres -pourtant familiers des dialogues de toute sorte- seront certainement plus obtus.

Concernant cette affaire de « reconfirmation », il me semble -mais sans réelle certitude- que la Fraternité Saint Pie X reconnaît le nouveau rituel. En revanche, il peut apparaître parfois que, dans les délires liturgiques que nous connaissons tous (bon nombre de cérémonies de confirmations se déroulent lors de la Pentecôte, dans une ambiance particulière, parfois électrique et il n’est pas certain que le rite soit suivi à la règle, tout comme la liturgie de la messe), les conditions de validité soient suspectes. C’est pourquoi la Fraternité Saint-Pie X reconfirme des enfants.

Il ne me semble pas que la reconnaissance des mariages célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X soit un réel problème. Sur le plan administratif, il y aura certainement des choses à examiner concernant le suivi des registres, mais je ne vois pas quel réel problème cela peut poser.

Enfin, derrière « le respect absolu » de la juridiction des évêques de France, on sent pointer un certain cléricalisme, qui a fait tant de mal par le passé, et encore aujourd’hui. Nos évêques doivent aujourd’hui savoir que, en cas de conflit, les recours sont possibles. L’évêque n’est pas un monarque absolu en son diocèse : il dépend du Pape.
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Message par Her Ven 22 Avr - 13:42

http://www.perepiscopus.org/summorum-pontificum/note-secrete-de-lepiscopat-francais-3

Note secrète de l’épiscopat français (3)
Posté par Maximilien Bernard dans Summorum Pontificum le 04 21st, 2011 |
La suite de la fameuse note prêterait à sourire, si l’affaire n’était pas grave, puisque nos évêques remettaient en cause ce qui est aujourd’hui l’une des deux formes de l’unique rite romain :

B. Il a été question d’une prélature personnelle

* La question du rite :

Une prélature personnelle peut-elle d’abord et principalement « reposer » sur le rite de Saint Pie V tel qu’il est revendiqué par Mgr Lefebvre et les membres de la Fraternité Saint-Pie X ? Ce rite ne repose pas sur une réalité culturelle comme les rites orientaux par exemple. Les mentalités et les activités des communautés lefebvristes sont cependant profondément marquées par un comportement social particulier. Loin de constituer une culture proprement dite, qui apporterait des valeurs positives à la société, cette manière d’appréhender la réalité sociale se situe en « contre-société ». L’attachement actuel au rite de Saint Pie V ne signifie pas non plus une manière positive de vivre sa foi ; il est la manifestation du refus d’une expression de la foi proposée à toute l’Église par le Concile Vatican II. Le rite de Saint Pie V est ainsi considéré par les « lefebvristes » comme un « contre-rite ». Le nombre restreint de fidèles assistant à la messe de Saint Pie V, concédée selon l’Indult de Jean-Paul II en 1984, en est la preuve : seul un petit nombre de catholiques vivent de façon positive le culte eucharistique selon le rite de Saint Pie V.

Ce « petit nombre » fournit aujourd’hui plus de 20% des vocations sacerdotales en France… Les demandes de messe se comptent pas centaine. Selon Paix Liturgique, au moins 30% des catholiques souhaitent que cette forme soit célébrée dans leur paroisse, ce qui est loin d’être le cas. Mais voyons la suite :

* La mission de la prélature

La prélature personnelle regroupe des clercs par la voie de l’incardination, en vue de la poursuite d’objectifs apostoliques déterminés. Ces objectifs devront être soigneusement précisés afin de permettre la collaboration des clercs de la prélature à l’action pastorale des Évêques. La prélature personnelle ne peut en effet assurer par elle-même un ministère pastoral complet comme le fait une paroisse. Des laïcs peuvent être associés individuellement par voie contractuelle et collectivement par la constitution d’associations dépendant de la prélature. Les associations s’appuieront sur la position théologique de Mgr Lefebvre et de la Fraternité Saint-Pie X concernant le lien entre l’Église et l’État. Leur coloration sociale et leur action politique seront évidentes. Elles se feront alors sous l’aval de l’Église auprès des pouvoirs politiques et de la majorité de la population. De ce point de vue une « Église » ainsi politiquement asservie à des groupes d’extrême-droite légitimera de nouveau son opposé : l’adhésion organique de prêtres et de mouvements apostoliques à la gauche militante ou au parti communiste. Cette éventualité n’est pas une chimère… Il nous a fallu les quatre décennies d’après-guerre pour dégager l’Église de France des conflits politico-religieux. L’implantation des maisons de la prélature devra avoir l’aval de l’Ordinaire du lieu, comme pour les maisons des Instituts de vie consacrée (cf. I.C. 609 § 1). Le « ius possidentis » peut jouer mais à la condition de ne pas scandaliser les fidèles. En tout état de cause, accorder les paroisses de Port-Marly et de Saint-Nicolas du Chardonnet à la Fraternité Saint-Pie X créerait un grand scandale. Il faut en effet rappeler la douloureuse fidélité des paroissiens de Saint-Nicolas du Chardonnet qui, depuis plus de dix ans, ne pouvant entrer dans leur église, se rassemblent sous un préau. L’injustice commise par les membres de la Fraternité Saint-Pie X envers les paroissiens de Port-Marly et de Saint-Nicolas du Chardonnet devra être réparée.

Pour rappel, ce texte a été écrit en 1988. Or quand je lis que « Il nous a fallu les quatre décennies d’après-guerre pour dégager l’Église de France des conflits politico-religieux« , je m’étrangle. Quand on sait que le CCFD, organe proche de la gauche marxiste, a pignon sur rue dans la majorité des diocèses de France, encore aujourd’hui, que l’épiscopat français cède facilement aux sirènes du politiquement correct, déclarer que cette Fraternité est « politiquement asservie à des groupes d’extrême-droite« , c’est l’hôpital qui se moque de la charité ! Quant aux pauvres fidèles qui « se rassemblent sous un préau », je pense bien que ce n’est plus cas : il y a suffisamment d’églises désormais vides en France. Eglises qu’il faudra bien confier aux instituts traditionalistes, de toutes tendances, un jour ou l’autre si on ne veut pas les faire dépérir.

C. Les autres solutions envisageables (Société de vie apostolique, Institut de vie consacrée, Association cléricale de droit public) n’habilitent pas la Fraternité Saint-Pie X à assurer par elle-même tous les services ecclésiaux envers les fidèles catholiques.

Il faudra l’accord de l’Évêque diocésain. Celui-ci ne pourra être donné que s’il y a une communion de foi et la reconnaissance explicite du Concile Vatican II. Le risque de voir s’établit une Église parallèle, « équiparée » à une Église particulière, semble être le plus grand danger. La juridiction des Évêques résidentiels ne pourrait s’exercer. Leur autorité doctrinale se verrait largement entamée.

Etant donné que la solution la plus souvent envisagée dans les arcanes romaines est celle de la prélature, il me semble que ces autres solutions n’ont aujourd’hui plus lieu d’être. Mais il est nécessaire toutefois de les avoir à l’esprit, tant que cette affaire n’est pas résolue. (A suivre)
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Message par Her Sam 23 Avr - 8:03

http://www.perepiscopus.org/opposition-au-pape/note-secrete-de-lepiscopat-francais-4

Note secrète de l’épiscopat français (4)
Posté par Maximilien Bernard dans Opposition au Pape le 04 22nd, 2011 |
La fin de la note épiscopale fait référence à la situation française, en regard de la loi de 1905 :

III. Point de vue de la loi française

Ce point et le plus important eu égard à la particularité de l’Église en France. La loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation de l’Église et de l’État, complétée par la loi du 2 janvier 1907 « concernant l’exercice public des cultes établissent ce qu’on appelle la « Loi de Séparation » selon laquelle « les édifices affectés à l’exercice du culte… continueront, à être laissés à la disposition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de la religion. » Ces deux textes ont donné lieu à une jurisprudence et une interprétation doctrinale constantes dont les principes sont clairement établis et formulés. Il faut noter entre autre :

· L’arrêt de la Cour de cassation du 5 février 1912. Celui-ci stipule qu’en cas de conflit entre deux prêtres pour l’occupation d’une église catholique « l’attribution de celle-ci doit être exclusivement réservée à celui qui se soumet aux règles d’organisation générale du culte dont il se propose d’assurer l’exercice, notamment à celles de la hiérarchie ecclésiastique, et qui demeure en communion avec son évêque.

· L’arrêt du conseil d’État du 14 février 1913. Celui-ci précise qu’une association se trouvant dans l’impossibilité de s’assurer le concours d’un ministre du culte régulièrement désigné et en communion avec la hiérarchie ne peut être affectataire d’un édifice du culte jusqu’alors destiné à l’exercice régulier du culte catholique.

L’affectation n’appartient pas aux fidèles et ministres du culte, affectataires de l’édifice. Celle-ci est voulue par la loi. Les autorités administratives sont garants de cette affectation. Nous soulignons les trois propositions qui se dégagent de cette loi et sa jurisprudence :

· Les églises, chapelles ou tout autre lieu de culte, sont propriétés de l’État (cathédrale) ou des communes et font l’objet d’une affectation à l’exercice du culte catholique qui est exclusive et perpétuelle.

· Cette affectation va nécessairement aux ministres du culte et aux fidèles établis par la hiérarchie ecclésiastique et « en communion » avec celle-ci ;

· Le respect de l’affectation cultuelle s’impose aux autorités civiles et aux ministres du culte dans l’utilisation qu’ils font de l’église.

Les conséquences de cette législation sont extrêmement importantes : seul l’évêque diocésain, nommé par le Saint Père, peut nommer le curé ou le responsable ecclésiastique d’un édifice affecté au culte et construit avant 1905. Ce prêtre doit être « en communion » avec la hiérarchie de l’Église catholique. Seul ce prêtre est légitime affectataire au regard de la loi française. Celle-ci a en conséquence jugé que les membres de la Fraternité Saint-Pie X occupant par la force les églises de Port-Marly (diocèse de Versailles) et de Saint-Nicolas du Chardonnet (diocèse de Paris) sont en situation illégale ; elle a demandé leur expulsion. La reconnaissance canonique par l’Église catholique de la Fraternité Saint-Pie X et la levée de la « suspens a divinis » des prêtres desservant illégitimement des églises occupées par la force ne suffisent pas à rendre ces prêtres affectataires légaux de leur église. Ils doivent de plus être nommés par l’évêque diocésain. Un maire d’une commune (ou un préfet pour les cathédrales) ne peut confier une église catholique à un prêtre de la Fraternité Saint-Pie X même si celle-ci est reconnue par l’Église catholique. En effet ce prêtre ne serait toujours pas nommé par l’évêque diocésain. De même un maire – pas plus qu’un évêque – ne peut confier une église à une association qui n’assurerait pas le concours d’un ministre du culte nommé par l’évêque et en communion avec la hiérarchie. Cela est valable quel que soit l’état de l’église. L’affectation est perpétuelle. La désaffection de droit résulte d’une décision de la Puissance publique (décret du Conseil d’État) qui ne peut la prononcer que dans des conditions précises comprenant comme élément essentiel un acte de l’évêque légitime. Une église désaffectée de fait (incendie, abandon, etc.) reste de droit affectée au culte catholique ; son affectataire doit correspondre aux qualités requises décrites plus haut. Par ailleurs, la Loi de Séparation interdit que tout édifice public soit affecté à quelque culte que ce soit (et par conséquent au culte catholique) hormis ceux déjà affectés au culte avant le 2 février 1907 (art. 5 de la loi). Ainsi donc aucun bâtiment municipal ou appartenant à l’État ne peut désormais être affecté à quelque culte que ce soit. Aucun pouvoir public ne peut, sans violer la Loi de Séparation, attribuer un édifice public à des membres de la Fraternité Saint-Pie X pour l’exercice du culte, même si celle-ci était reconnue par l’Église. Seul l’évêque diocésain peut confier un édifice affecté au culte catholique à une congrégation religieuse ou aux membres d’une prélature en communion avec Rome. L’absence de consentement de l’évêque diocésain suffirait à rendre invalide aux yeux de la loi civile l’occupation abusive d’un tel édifice même légitimée a posteriori. Cette constante application de la Loi de Séparation garantit la stabilité de la présence catholique en France. Toute infraction à la loi française remettrait en cause cet équilibre et serait la porte ouverte à tous les abus : utilisation d’églises à d’autre fins que le culte catholique, fins profanes pouvant même être contraires à celui-ci. Les arguments juridiques des partisans de Mgr Lefebvre remettent en cause « l’affectation perpétuelle et irrévocable » au culte catholique du patrimoine chrétien de la France. Ces arguments apportent un concours inespéré aux courants les plus laïcs et parfois antireligieux qui tentent de s’approprier ce patrimoine sous couvert de fins culturelles. Ces arguments s’appuient sur une nouvelle interprétation de la Loi de Séparation. Il serait dramatique pour l’Église catholique en notre pays que la hiérarchie semble si peu que ce soit s’y rallier.

L’affaire de l’église St Eloi, à Bordeaux, fait un peu figure d’exemple : avant sa reconnaissance officielle, l’abbé Philippe Laguérie avait obtenu de la mairie l’affectation de cette église, laissée à l’abandon, en échange d’une remise en état à ses frais (et surtout de ses fidèles). Le cardinal Ricard avait contesté, par principe, cette décision municipale en justice : il ne voulait pas que la commune puisse léguer des biens ecclésiastiques sans son accord (sinon, rien ne s’opposerait à ce que la mairie confie une église vide à des musulmans…). Le cardinal a gagné en justice… et a laissé l’abbé Laguérie maître des lieux.

Mais dans ce texte plus haut, on sent que nos évêques faisaient comprendre à Rome que, même en cas d’accord, la Fraternité Saint Pie X n’obtiendrait pas d’église (alors que bon nombre sont aujourd’hui vides). Elle ne pourrait plus se développer. On voit actuellement la difficulté qu’ont les instituts reconnus (la Fraternité Saint-Pierre a une chapelle minuscule à Versailles alors qu’elle y draine plus de fidèles que dans bon nombre de paroisses). Cette menace, qui date de 1988, et qui semble avoir convaincu Mgr Lefebvre de dénoncer sa signature sur l’accord passé avec le Cardinal Ratzinger, est à relativiser aujourd’hui. L’unité de nos évêques sur cette question n’est plus de mise et il se pourrait que certains évêques accueillent volontiers les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. Il est certain en revanche que d’autres feront encore du blocage. Mais nous y sommes bien habitués.

Il reste à savoir si, au vu de ces blocages réels, la Fraternité Saint Pie X est aujourd’hui prête à signer un accord canonique avec Rome. (fin)
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Message par Her Jeu 9 Juin - 9:54

http://www.ndf.fr/la-une/08-06-2011/entretien-avec-mgr-pozzo-secretaire-de-la-commission-pontificale-ecclesia-dei

NOUVELLES DE FRANCE

Exclusif | Entretien avec Mgr Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei
Par Pierre de Bellerive le 08 juin 2011 dans Culture, La une, Religion avec 3 Commentaires
Mgr Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei a reçu les Nouvelles de France au Vatican. Il explique les intentions de Benoît XVI envers la messe traditionnelle et la Fraternité Saint Pie X.

Monseigneur, quelle est la finalité du Motu Proprio Summorum Pontificum ?

Le Motu proprio Summorum Pontificum entend offrir à tous les fidèles catholiques la liturgie romaine dans l’usus antiquior, en la considérant comme un trésor précieux à conserver. Dans ce but, il entend garantir et assurer à tous ceux qui le demandent l’usage de la forme extraordinaire et ainsi, favoriser l’unité et la réconciliation dans l’Église.


Pourquoi ce succès de la messe de saint Pie V chez les jeunes catholiques ?

Je pense que le recueillement intérieur, le sens de la messe comme sacrifice est particulièrement valorisé par la forme extraordinaire. C’est ce qui explique en partie l’augmentation du nombre de fidèles qui la réclament.

La lettre du Pape accompagnant le Motu Proprio indique qu’il y avait une augmentation du nombre de fidèles demandant l’usage de la forme extraordinaire. Quelle en est la raison selon vous ?

La lettre d’accompagnement du Motu Proprio présente les raisons et les explications qui clarifient les finalités et le sens du Motu Proprio. Il est fondamental de souligner que les deux formes de l’unique rite romain s’enrichissent mutuellement et doivent donc être considérées comme complémentaires. Le rétablissement de l’usus antiquior du Missel romain avec son cadre normatif propre est dû à l’augmentation des demandes venues de fidèles qui souhaitaient pouvoir participer à la célébration de la Sainte Messe dans sa forme extraordinaire. Il s’agit en substance de respecter et de valoriser un intérêt particulier de certains fidèles pour la Tradition et pour la richesse du patrimoine liturgique mis en évidence par le rite romain antique. Il est intéressant que cette sensibilité soit présente aussi dans les jeunes générations, c’est-à-dire chez des personnes qui n’ont pas été formées autrefois à ce genre de liturgie.

On dit que les mouvements traditionnels suscitent plus de vocations qu’ailleurs. Est-ce vrai ? Si oui, pourquoi ?

Dans les Instituts qui dépendent de la Commission pontificale Ecclesia Dei et qui suivent les formes liturgiques et disciplinaires de la Tradition, il y a une augmentation de vocations sacerdotales et de vocations à la vie religieuse. Je crois pourtant qu’une reprise des vocations sacerdotales est aussi constatée dans les Séminaires. Surtout là où l’on offre une formation et une éducation au ministère sacerdotal et à une vie spirituelle sérieuse et rigoureuse, sans les réduire face à la sécularisation, laquelle a malheureusement pénétré dans la mentalité et dans les formes de vie chez certains clercs et dans certains séminaires eux-mêmes. Cela constitue selon moi la cause principale de la crise des vocations au sacerdoce, crise de qualité bien entendu, plutôt que de quantité. Présenter la figure du prêtre dans son identité profonde, comme ministre du Sacré, c’est-à-dire comme alter Christus, comme guide spirituel du peuple de Dieu, comme celui qui célèbre le sacrifice de la Sainte Messe et remet les péchés dans le sacrement de la confession, en agissant in persona Christi capitis, telle est la condition essentielle de mise en place d’une pastorale des vocations qui soit fructueuse et permette la reprise des vocations au sacerdoce ministériel.

Savez-vous si le Pape est satisfait de l’application du Motu Proprio ?

La Commission pontificale Ecclesia Dei tient le Saint-Père constamment informé sur l’évolution de l’application du Motu Proprio et sur la croissance de sa réception, malgré les difficultés d’application que nous constatons ici ou là.

Quelles sont concrètement les difficultés d’application que vous rencontrez ?

Il y a encore des résistances de la part de certains évêques et membres du clergé qui ne rendent pas assez accessible la messe tridentine.

L’Instruction Universae Ecclesiae semble plutôt favoriser encore davantage la célébration de la forme extraordinaire. Est-ce le cas ?

L’Instruction a pour but d’aider à appliquer de manière toujours plus efficace et correcte les directives du Motu Proprio. Elle offre certaines précisions normatives et certaines clarifications d’aspects importants pour la mise en œuvre pratique.

On a l’impression que c’est surtout en France que les réactions sont les plus épidermiques sur ce sujet. Quelle en est la raison selon vous ?

Il est peut-être trop tôt pour donner une évaluation suffisamment complète des réactions à l’Instruction, et cela ne vaut pas seulement pour la France. Mais il me semble qu’en pensant à la situation de l’Église en France, il faut tenir compte du fait qu’il existe une tendance à polariser et à radicaliser les jugements et les convictions en la matière. Cela ne favorise pas une bonne compréhension et une réception authentique du Document. Il faut de plus dépasser une vision principalement émotive et sentimentale. Il s’agit – et c’est un devoir – de récupérer le principe de l’unité de la Liturgie, qui justifie précisément l’existence de deux formes, toutes deux légitimes, qui ne doivent jamais être vues en opposition ou en alternative. La forme extraordinaire n’est pas un retour au passé, et ne doit pas être comprise comme une mise en cause de la réforme liturgique voulue par Vatican II. De même, la forme ordinaire n’est pas une rupture avec le passé, mais son développement au moins sur quelques aspects.

Sollicitude des Souverains Pontifes et Église universelle sont les titres respectifs du Motu Proprio et de son Instruction. Cela veut-il dire que le but est une réconciliation avec les « traditionalistes » ?

L’Instruction, comme je l’ai dit au début, entend favoriser l’unité et la réconciliation dans l’Église. Le terme « traditionaliste » est souvent une formule générique utilisée pour définir des choses très différentes. Si, par « traditionalistes », on entend les catholiques qui reproposent avec force l’intégrité du patrimoine doctrinal, liturgique et culturel de la foi et de la tradition catholique, il est clair qu’ils trouveront réconfort et soutien dans l’Instruction. Le terme « traditionaliste » peut aussi être compris différemment et désigner celui qui fait un usage idéologique de la Tradition, pour opposer l’Église avant le Concile Vatican II et l’Église de Vatican II, qui se serait éloignée de la Tradition. Cette opinion est une manière déformée de comprendre la fidélité à la Tradition, parce que le Concile Vatican II fait, lui aussi, partie de la Tradition. Les déviations doctrinales et les déformations liturgiques qui se sont produites après la fin du Concile Vatican II n’ont aucun fondement objectif dans les documents conciliaires compris dans l’ensemble de la doctrine catholique. Les phrases ou les expressions des textes conciliaires ne peuvent pas et ne doivent pas être isolées ou arrachées, pour ainsi dire, du contexte global de la doctrine catholique. Malheureusement, ces déviations doctrinales et ces abus dans l’application concrète de la réforme liturgique constituent le prétexte de ce « traditionalisme idéologique » qui fait refuser le Concile. Un tel prétexte s’appuie sur un préjugé sans fondement. Il est clair qu’aujourd’hui il n’est pas suffisant de répéter le donné conciliaire, mais qu’il faut en même temps réfuter et refuser les déviations et les interprétations erronées qui prétendent se fonder sur l’enseignement conciliaire. Cela vaut aussi pour la liturgie. C’est la difficulté avec laquelle nous sommes aujourd’hui aux prises.

« Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle » (Instruction Universae Ecclesiae, § 19). Cette remarque vise-t-elle la Fraternité Saint Pie X ?

L’article de l’Instruction auquel vous vous référez concerne certains groupes de fidèles qui considèrent ou postulent une antithèse entre le Missel de 1962 et celui de Paul VI, et qui pensent que le rite promulgué par Paul VI pour la célébration du Sacrifice de la Sainte Messe est nuisible aux fidèles. Je veux préciser qu’il faut nettement distinguer le rite et le Missel comme tel, célébré selon les normes, et une certaine compréhension et application de la réforme liturgique caractérisée par l’ambiguïté, les déformations doctrinales, les abus et les banalisations, phénomènes malheureusement assez diffusés qui ont amené le Cardinal J. Ratzinger à parler sans hésiter dans l’une de ses publications d’« écroulement de la liturgie ». Il serait injuste et faux d’attribuer au Missel réformé la cause d’un tel écroulement. En même temps, il faut accueillir l’enseignement et la discipline que le Pape Benoît XVI nous a donnés dans sa Lettre apostolique Summorum Pontificum pour restaurer la forme extraordinaire du rite romain antique et suivre la manière exemplaire avec laquelle le Saint-Père célèbre la Sainte Messe dans la forme ordinaire à Saint-Pierre, dans ses visites pastorales et dans ses voyages apostoliques.

Aujourd’hui encore, vous pensez que l’enseignement du Concile n’est pas correctement appliqué ?

Dans l’ensemble, malheureusement oui. Il y a des situations complexes dans lesquelles on constate que l’enseignement du Concile n’est pas encore compris. On pratique encore une herméneutique de la discontinuité avec la Tradition.

Benoît XVI semble très attentif à la liturgie au cours de son pontificat. Est-ce exact ?

C’est tout à fait exact, mais la précision que je donnais concernait surtout les groupes qui pensent qu’il existe une opposition entre les deux missels.

La Fraternité Saint Pie X reconnaît-elle ce missel comme valide et licite ?

C’est à la Fraternité Saint Pie X qu’il faut le demander.

Le Saint-Père souhaite-t-il que la Fraternité Saint Pie X se réconcilie avec Rome ?

Certainement. La lettre de levée des excommunications des quatre Évêques consacrés illégitimement par Monseigneur Lefebvre est l’expression du désir du Saint-Père de favoriser la réconciliation de la Fraternité Saint Pie X avec le Saint-Siège.

Le contenu des discussions qui ont lieu entre Rome et la Fraternité Saint Pie X est secret, mais sur quels points portent-elles et de quelle manière se déroulent-elles ?

Le nœud essentiel est de caractère doctrinal. Pour parvenir à une vraie réconciliation, il faut dépasser certains problèmes doctrinaux qui sont à la base de la fracture actuelle. Dans les colloques en cours, il y a confrontation d’arguments entre les experts choisis par la Fraternité Saint Pie X et les experts choisis par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. A la fin, on rédige des synthèses conclusives qui résument les positions exprimées par les deux parties. Les thèmes discutés sont connus : le primat et la collégialité épiscopale ; le rapport entre l’Église catholique et les confessions chrétiennes non catholiques ; la liberté religieuse ; le Missel de Paul VI. Au terme des colloques, on soumettra les résultats des discussions aux instances autorisées respectives pour une évaluation d’ensemble.

Il ne semble pas concevable qu’il puisse y avoir une remise en cause du Concile Vatican II. Alors sur quoi peuvent porter ces discussions ? Sur une meilleure compréhension de celui-ci ?

Il s’agit de la clarification de points venant préciser la signification exacte de l’enseignement du Concile. C’est ce que le Saint-Père a commencé à faire le 22 décembre 2005 en comprenant le Concile dans une herméneutique du renouvellement dans la continuité. Toutefois, il y a certaines objections de la Fraternité saint Pie X qui ont du sens, car il y a eu une interprétation de rupture. L’objectif est de montrer qu’il faut interpréter le Concile dans la continuité de la Tradition de l’Église.

Le Cardinal Ratzinger était chargé de ces discussions il y a près de 20 ans. Suit-il toujours l’évolution de celles-ci maintenant qu’il est Pape ?

Il y a d’abord le rôle du secrétaire qui est d’organiser et de veiller au bon déroulement des discussions. L’évaluation de celles-ci reviennent au Saint-Père qui suit les discussions, avec le Cardinal Levada, en est informé, et donne son avis. Il en va de même d’ailleurs sur tous les points que peut traiter la Congrégation.
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Message par Her Sam 11 Juin - 22:01

http://www.osservatore-vaticano.org/rumeurs/bientot-du-nouveau-pour-la-fraternite-st-pie-x

Bientôt du nouveau pour la Fraternité St Pie X?
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX, Rumeurs le 06 10th, 2011 | 2 réponse
Nos confrères de Messa in Latino ont publié ce matin un très intéressant article intitulé: « Le moment décisif pour la Fraternité St Pie X est imminent: intention de prière pour l’octave de la Pentecôte ».
Pour ceux qui ne lisent pas l’italien, je conseille la traduction de mon confrère Christophe St-Placide.
L’essentiel de cet article réside dans deux questions:

« - La première question porte sur la suite qui va être donnée aux colloques doctrinaux : ils sont désormais achevés. On peut penser que les synthèses vont être examinées comme prévu par la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Apparaîtront alors clairement tant les convergences que les divergences sur le concile Vatican II et la nouvelle liturgie. Après une très longue maturation, assurément providentielle, on y aura gagné plus de clarté en même temps que la grâce, il y a peu d’années encore inespérée des deux côtés, qu’une discussion sur la substance des problèmes ait pu s’établir. Cependant, le constat final (sur l’existence de divergences que seul l’avenir peut se charger de régler) ne sera pas fondamentalement différent de celui qu’avait fait en 1988 le cardinal Ratzinger lorsqu’il avait également décidé de signer avec Mgr Lefebvre un accord canonique (lequel avait ensuite sombré sur la nomination des évêques demandée par ce dernier).
- Et ceci répond à la deuxième question de Mgr Fellay : « Qu’est-ce que Rome maintenant prévoit pour nous ? » Le Pape va sans doute proposer à Mgr Fellay la constitution d’un Ordinariat, pour régulariser la situation de la FSSPX et de ses communautés alliées, tout en lui laissant la pleine (et indispensable, compte tenu de ce que sont certains épiscopats) autonomie vis-à-vis des évêques diocésains. Des membres d’une communauté Ecclesia Dei ont pu préciser que cette proposition canonique sera faite au cours du présent mois de juin à Mgr Fellay. »

J’avais effectivement entendu dire, notamment de sources romaines mais pas uniquement, que les discussions doctrinales touchaient à leur fin (et qu’elles s’étaient beaucoup mieux passées que ce qu’en annonçaient diverses rumeurs).

Et il est logique que l’étape suivante soit double: 1) Une synthèse doctrinale sur la réception de Vatican II; 2) Une proposition de statut canonique pour la FSPX.

Les deux choses sont, contrairement à ce que la présentation de nos confrères peut laisser penser, parfaitement dissociées (elles sont seulement consécutives, chronologiquement, à la fin des discussions doctrinales).

En tout cas, je m’associe bien volontiers à la prière de nos confrères pour hâter cette unité tant désirée… et je vous invite, chers amis lecteurs, à en faire autant.

A ce propos, puis-je ajouter que je suis frappé par le fossé grandissant entre les « élites » du catholicisme français (notamment médiatiques), qui laissent entendre que l’union entre Rome et Ecône serait une révolution, le point de départ d’un schisme terrible, etc., et ce que j’entends des prêtres et des fidèles « de base »? Tout ce que j’entends se résume à deux attitudes: 1) L’indifférence; 2) L’attente. Et je dois ajouter que, plus les personnes à qui j’en parle sont impliquées dans la « nouvelle évangélisation », moins elles sont indifférentes et plus elles sont impatientes d’obtenir ce renfort de quelques centaines de prêtres…

Bref, si je ne serais pas surpris que certaines « clérocrates » fassent tout ce qu’ils peuvent en coulisse pour faire capoter l’affaire, je pense pouvoir dire que les forces vives du catholicisme français attendent cette réconciliation avec impatience!
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Message par Her Ven 17 Juin - 20:28

http://www.laportelatine.org/archives/editos/2011/1106Barrere.php

Editorial de juin 2011 - Pontmain : les portes de la Basilique ont été fermées

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Abbé Pierre Barrère
Prieuré Sainte-Anne de Lanvallay

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Pontmain : les portes de la Basilique ont été fermées pour notre pèlerinage

Nous avons eu notre pèlerinage à Pontmain et nous ne sommes pas mécontents dans l’ensemble de son déroulement, même si les choses auraient pu se passer beaucoup mieux si certains y avaient mis un peu de bonne volonté.

La Mairie de Pontmain s’est montrée comme d’habitude très ouverte pour notre traditionnelle procession de l’après-midi depuis le parvis de la Basilique jusqu’à la salle des fêtes où nous avions rendez-vous pour la prédication sur les écoles catholiques et le Salut du Saint-Sacrement. Il faut dire que cette procession se déroule depuis trente et un ans dans l’ordre, le calme, la sérénité et notre service d’ordre suffit si bien à l’affaire qu’il n’a jamais été nécessaire de déranger la police ou la gendarmerie pour un quelconque trouble à l’ordre public. Il n’y a jamais eu une plainte ou un blâme du côté des autorités civiles qui nous laissent toute latitude pour nous organiser : tout se passe en très bon termes avec eux.

A cela rien d’étonnant : « Si ton œil est sain, dit l’évangile, tout ton extérieur sera éclairé » (Matt.6-22).

En effet, que voit-on à Pontmain au moment de notre passage, lorsqu’on se contente d’ouvrir les yeux et que l’on n’est pas habité par la malveillance, les préjugés ou pire par la haine ? Des prêtres, des religieux (ses), des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes et des petits enfants qui processionnent et qui prient en chantant des cantiques en l’honneur de la Sainte Vierge, parce qu’en ce lieu elle s’est montrée à des enfants et a demandé de prier : « Mais priez mes enfants, Mon Fils se laisse toucher. En peu de temps Dieu vous exaucera ».

Mais il en est tout autrement du côté de l’évêché de Laval qui s’obstine à appliquer dans toute sa rigueur les directives de l’idéologie conciliaire contre la Tradition. Pour nous les portes de la Basilique étaient fermées.

Mais rien d’étonnant à cela :

« Si ton œil est gâté, tout ton corps sera dans les ténèbres. Mais si la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres ! » (Matt.6-23).

Voilà pourquoi c’est le blocage complet. Impossible d’engager une quelconque discussion et plusieurs fois l’évêque nous a écrit que la chose était inutile avec nous.

Motifs ? Les arguments sont dérisoires et affligeants. : « Je ne peux pas dialoguer avec vous parce que je sais que vous êtes contre le dialogue sous quelque forme que ce soit» (sic).

L’évêque préfère aussi se fier, sans trop d’enquête, aux rapports faux et négatifs qui lui sont faits sur nous (Par qui ? Allez savoir ! ) : « Vous avez enfermé le recteur de Pontmain dans la sacristie » (chose entièrement fausse que nous nions absolument ! mais bien évidemment nous sommes des menteurs) ; « Vous adoptez une posture de combat ».

Bigre ! A croire que nous sommes venus « cum gladiis et fustibus » (avec des épées et des bâtons) pour fracasser des têtes ou faire couler le sang.

Par contre l’argument qui paraît le plus sérieux est toujours celui tiré du droit canon. Il nous est régulièrement asséné par nos adversaires et il est bon de saisir toute la malice qui peut se cacher derrière son utilisation. Il donne l’impression que les évêques ne font que se soumettre à la discipline en vigueur, qu’ils ne peuvent tolérer le « n’importe quoi » et qu’ils sont toujours et partout les gardiens vigilants pour l’application de toutes les règles codifiées par la Sainte Eglise. Tout cela est bien vrai et juste …théoriquement. Mais concrètement nous verrons plus loin dans cet article comment cela se passe en pratique.

En effet l’affaire Mgr Nourrichard, pour ne prendre que celle-là, démontre qu’il y a en fait, deux poids et deux mesures.

En attendant on nous rétorque : Il est vrai que la messe de saint Pie V est désormais permise ; il est vrai aussi que vous n’êtes plus excommuniés ; mais il manque tout de même un petit quelque chose qui nous oblige toujours à vous exclure comme des pestiférés.

Quoi donc ô Grandissime Excellence ?

Votre situation canonique n’est pas encore parfaite. Vous n’êtes pas en communion ou du moins pas en pleine communion et il vous faut encore « cheminer vers la lumière » (sic) !

Ce qui veut dire : acceptez tout ce qu’on vous demande sans discussion sinon vous serez chassés dehors comme des vauriens.

La pleine communion comprenez bien de quoi il s’agit. C’est une sorte de pensée unique que l’ont veut imposer aux clercs, mais attention ! Il ne s’agit pas de leur demander d’accepter tous les dogmes et tous les points de morale que l’Eglise a toujours et partout voulu qu’on observe : rien de plus légitime qu’une telle obligation soit imposée par ceux qui sont en charge de veiller sur la pureté des mœurs et la fidélité doctrinale. Non, il faut surtout et par dessus tout accepter les orientations nouvelles de la pensée conciliaire : nouvelle messe, œcuménisme, liberté de conscience.

Nous sommes donc obligés de conclure que les motifs pour nous exclure ne sont pas solides. Ils ne sont en fait que de la poudre aux yeux, des prétextes qui cachent quelque chose.

Mais quoi exactement ? Pour le savoir imaginez un seul instant qu’un évêque comme Mgr Scherrer ne trouve dans son for intérieur (sa conscience) aucun inconvénient à ce que les prêtres de la FSSPX célèbrent la sainte Messe dans la Basilique à Pontmain pour leur petit pèlerinage annuel. Va-t-il pour autant favoriser une telle chose ? Non il ne le fera pas. Beaucoup de problèmes réels et imaginaires vont se dresser subitement devant lui qui vont le dissuader de se risquer vers cette direction : des problèmes psychologiques et des critiques extérieures très fortes et très méchantes qu’il faudra subir de la part de ses pairs :

« Que va-t-on penser de moi ? Que vont dire mes confrères dans l’épiscopat qui se battent depuis quarante ans contre cette Fraternité honnie ? Certainement ils diront : « En voilà un qui favorise ces galeux d’intégristes ! C’est un traître qui ne fait pas cohésion avec l’assemblée épiscopale ! »

Une telle perspective tétanise nos courageux Pasteurs, même les plus bienveillants. Ils se sont trop habitués à vivre dans « l’ecclésiastiquement correct » et ils ne bougeront plus le petit doigt pour s’opposer à des attitudes que la conscience catholique réprouve : les caractères actuels ne sont plus exercés à témoigner jusqu’à ce point.

Respect humain quand tu nous tiens…aussi sa réaction est bien compréhensible (et nous compatissons) mais pourtant elle est inadmissible (et nous la déplorons).

Il faut le reconnaître, le système de la collégialité a réussi à promouvoir et institutionnaliser une sorte de respect humain au niveau épiscopal et c’est une chose très dommageable pour l’Eglise.

Personne parmi les évêques n’ose se démarquer de ce qu’a statué la CEF (Conférence des Evêques de France) même si la foi ou le bien des âmes doit en pâtir.

Ainsi ce n’est plus le souci de diffuser et d’affermir la foi qui guide principalement chaque Pasteur dans son diocèse ou la recherche du bien des âmes, mais tout doit d’abord avoir au moins l’agrément implicite (et parfois explicite) de la CEF. Chaque Pasteur abdique de son autorité personnelle au profit des décisions collégiales. Disons-le tout net : une telle chose ne correspond pas à ce qu’a voulu le Christ lorsqu’il a institué les évêques.

Comprenez bien. Désormais ce qui est premier et essentiel pour un évêque c’est d’être en parfaite harmonie avec ce qui est voulu par la Collégialité : d’où ces réactions uniformes et irréfléchies contre la Tradition en général et la FSSPX en particulier « irréfléchies » car aucun argument sérieux n’est développé contre la FSSPX, (ce qui serait en soi légitime) mais ils la combattent par des interdits systématiques et ces interdits ont été décidés collégialement par fidélité à Vatican II.

En effet, depuis Vatican II la collégialité est résolument ouverte à l’esprit du monde sécularisé et opposée à la Tradition Catholique qui cherche à rétablir les droits de Dieu dans la société.

Tout l’épiscopat avance ainsi imperturbablement, plus ou moins vite suivant le tempérament de chacun, dans le sens du modernisme destructeur de la foi. Voilà pourquoi les évêques ne trouvent aucune contradiction à autoriser dans leurs églises les pires fantaisies liturgiques : si la CEF ne fustige jamais ces sortes de scandales (ils sont pour elle comme inexistants), pourquoi un évêque le ferait-il personnellement au risque d’être ainsi isolé, de paraître rétrograde et anti Vatican II. Voilà pourquoi certains évêques se permettent aussi d’encourager les cultes hérétiques et puisque le CEF ne désavoue pas cela, personne parmi les évêques ne peut rien dire car se serait manifester une cassure dans la pleine communion. De fait personne ne dit rien.

La preuve ? Nous y venons : Rappelez-vous Mgr Nourrichard qui est allé participer en Angleterre à des ordinations de femmes ! Mgr Nourrichard est en pleine communion avec ses confrères dans l’épiscopat – il n’a jamais été blâmé par aucun d’entres eux, son acte a été plutôt perçu comme une ouverture, un progrès dans les relations avec les communautés séparées ! Ainsi, participer à des ordinations scandaleuses et invalides n’est plus perçu par ses collègues évêques comme un mal grave, ni comme une entorse aux prescriptions du droit canon.

Par contre, quand s’il s’agit de donner quelques miettes favorables à la Tradition (2 petites heures par an dans une Basilique pour la messe) les évêques (la grosse majorité) se montrent alors comme de vrais pharisiens. C’est là que l’on s’aperçoit qu’il y a deux poids, deux mesures dans l’application du code de l’Eglise. Subitement les chefs de diocèses se rappellent qu’il est de leur devoir impérieux d’appliquer de manière très restrictive tous les petits alinéas du droit ecclésiastique contre les contempteurs de leur autorité. C’est un jeu d’enfant alors pour eux que de contrer nos pacifiques et pieux pèlerinages au nom de la fidélité à l’Eglise.

Le : « vous n’êtes pas en pleine communion ! » c’est-à-dire « vous ne pensez pas exactement comme nous au sujet des nouveautés » suffit pour exclure définitivement et en toute légitimité qui ils veulent et quand ils veulent.

En résumé tirons quelques leçons.
1/ La collégialité sert actuellement à paralyser l’initiative d’un éventuel évêque qui pourrait avoir des velléités de se tourner vers la Tradition ou lui être favorable même ponctuellement.
2/ Elle sert aussi à maintenir certains évêques conservateurs dans le giron de l’Eglise conciliaire par toutes sortes de compromis avec les ultramodernistes, notamment dans leur lutte contre la FSSPX qu’il faut fuir et combattre absolument.
3/ Elle sert encore, comme on l’a vu dans l’affaire Nourrichard, à étouffer les scandales de toutes sortes et les actes hérétiques d’un confrère dans l’épiscopat et elle réussit à faire de chacun des évêques, même s’il y a une réprobation dans leur for intérieur de ces scandales, au moins un complice muet.

Où est le respect de Dieu et de l’Eglise dans tout ça ? Pour terminer il serait bon de lire les premiers chapitres de l’Apocalypse de Saint Jean. Dans ce livre inspiré, Jésus- Christ s’adresse à chacun des évêques de sept villes d’Asie mineure. Jésus-Christ ne connaît pas le système de la Collégialité (ou la CEF) : cette institution comme on vous l’a dit est née à Vatican II mais ce n’est pas elle qui va dédouaner de leur responsabilité les Pasteurs des diocèses. Un jour il y aura aussi pour eux le face à face avec le Christ qui leur demandera un compte sévère de leur gestion. Et alors la maltraitance des catholiques de la Tradition qui ne demandent qu’à prier tranquillement selon leur droit sera dans la balance du jugement : ils feraient bien de s’en souvenir !

Lisons un passage de l’Apocalypse. Jésus-Christ s’adresse à l’évêque de Laodicée :

« Je connais tes œuvres : tu n’es ni froid ni chaud. Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud ! Aussi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni chaud, je vais te vomir de ma bouche. Tu dis : Je suis riche, j’ai acquis de grands biens, je n’ai besoin de rien ; et tu ne sais pas que tu es un malheureux, un misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille de m’acheter de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche ; des vêtements blancs pour te vêtir et ne pas laisser paraître la honte de ta nudité ; et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie ce que j’aime ; aie donc du zèle et repens toi…. »

Prions donc pour les évêques : que le Seigneur retire le voile qui cache leurs yeux et qu’ils parviennent eux aussi à la connaissance du Christ et de Celui qui l’a envoyé.

De notre côté ne nous étonnons pas trop si les portes de la Basilique à Pontmain étaient fermées par les conciliaires et les partisans de l’œcuménisme (c’est -à-dire ceux qui accueillent tous les faux cultes dans l’Eglise sauf la FSSPX) : Le Christ nous l’a prédit

« Car, on vous chassera des synagogues (des églises) …Ils vous traiteront de la sorte, parce qu’ils ne connaissent ni mon Père, ni Moi. » (St Jean ch 15)

Abbé Pierre Barrère

Extrait du Sainte-Anne n° 230 de juin 2011
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Message par Her Mer 22 Juin - 16:09

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/rencontre-entre-les-responsables-du-vatican-et-la-fraternité-saint-pie-x.html

21 juin 2011

Rencontre entre les responsables du Vatican et la Fraternité Saint Pie X

Selon APIC, les rencontres de la Commission de dialogue doctrinal entre le Vatican et la Fraternité Saint-Pie X se sont achevées. Une prochaine rencontre entre les responsables de deux parties pour évaluer ces deux années de travail pourrait avoir lieu mi-septembre.

De son côté, Mgr Bernard Fellay, supérieur de la FSSPX, a annoncé l'ouverture d'un 7e séminaire de la FSSPX, en plus d'Ecône (Suisse), Winona (Etats-Unis), Zaitzkofen (Allemagne), Flavigny (France), La Reja (Argentine) et Goulburn (Australie). Il se situera en Virginie, aux Etats-Unis.

Addendum : D'après Rorate Caeli, ce nouveau séminaire remplacerait celui de Winona.

Addendum 2 : intégralité de la dépêche APIC.

Addendum 3 : Voir le post de SPO.


Les discussions entre Rome et la FSSPX : la dépêche intégrale d'APIC par Tintin
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Rome: Les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X sont terminées - Le bilan en septembre

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Rome, 20 juin 2011 (Apic) Les rencontres de la Commission de dialogue doctrinal entre l’Eglise catholique et la Fraternité Saint-Pie X se sont achevées, indique l’agence I.MEDIA. Si plusieurs sources romaines évoquent l’échec des discussions doctrinales entre Rome et les Lefebvristes, des sources proches du dossier affirment en revanche qu’il est trop tôt pour le dire et annoncent une prochaine rencontre entre les responsables de deux parties pour évaluer ces deux années de travail, une rencontre qui pourrait avoir lieu mi-septembre.

"Les discussions ne sont pas formellement terminées", a expliqué à I.MEDIA une source autorisée, proche du dossier, précisant que si la phase de la disputatio est bel et bien terminée, celle-ci nécessite encore une évaluation des deux parties. Dans ce sens, confie-t-on à Rome, "il est trop tôt pour dire qu’il s’agit d’un échec, comme il est trop tôt pour dire que ces discussions ont réussi".

En vue d’évaluer la portée des discussions entamées en octobre 2009, une réunion aura lieu "dans les prochains mois au niveau des responsables de la Fraternité Saint-Pie X et de la Congrégation pour la doctrine de la foi", explique-t-on côté romain, avant que les résultats ne soient communiqués à Benoît XVI.

"Eglise pleine d’hérésies"

Le 18 juin dernier, alors qu’il célébrait l’ordination de plusieurs nouveaux prêtres au séminaire de Winona (Etats-Unis), le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X a indiqué qu’il avait été invité à rencontrer le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au milieu du mois de septembre prochain. Dans une longue homélie, Mgr Bernard Fellay a également eu des propos durs au sujet de Rome, évoquant en particulier les "messages contradictoires" du siège de l’Eglise catholique, une "Eglise pleine d’hérésies", et fustigeant tout particulièrement la Secrétairerie d’Etat.

Après deux ans, l’échec ?

Si les deux parties avaient promis de garder le silence sur les discussions en cours depuis près de deux ans, il n’en reste pas moins vrai que certaines voix, côté romain, n’hésitent à évoquer un échec au terme des rencontres entre théologiens. Il semble en outre que certaines déclarations récentes des responsables de la Fraternité Saint-Pie X aient rendu les rapports plus tendus: des prises de position concernant la béatification de Jean-Paul II, le 1er mai dernier, ou encore la rencontre interreligieuse d’Assise, convoquée par Benoît XVI en octobre prochain.

Les discussions doctrinales, à huis clos, entre des théologiens catholiques mandatés par Benoît XVI et les représentants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avaient débuté le 26 octobre 2009 au siège de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui abrite les locaux de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Dès l’origine, ces discussions devaient porter sur le concept de Tradition, le Missel de Paul VI, l’interprétation du Concile Vatican II (1962-1965), mais aussi sur l’unité de l’Eglise et les principes catholiques de l’œcuménisme, sur le rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes et, enfin, sur la liberté religieuse.

Source : APIC

Posté le 21 juin 2011 à 12h14 par Michel Janva

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http://www.summorum-pontificum.fr/informations/les-discussions-entre-rome-et-la-fraternite-saint-pie-x-ne-sont-pas-un-echec

Les discussions entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X ne sont pas un échec
Posté par summorum-pontificum dans Informations le 06 21st, 2011 | 9 réponse
C’est ce qu’affirme une dépêche de l’agence de presse catholique I.Media en date du 20 juin :

Il est trop tôt pour dire que les discussions doctrinales avec la Fraternité Saint-Pie X sont un échec, affirme Rome.

Les rencontres de la Commission de dialogue doctrinal entre l’Eglise catholique et la Fraternité Saint-Pie X sont désormais achevées, a appris I.MEDIA. Si plusieurs sources romaines concordantes évoquent l’échec de ces discussions doctrinales entre Rome et les Lefebvristes, des sources proches du dossier affirment en revanche qu’il est “trop tôt“ pour le dire et annoncent une prochaine rencontre entre les responsables de deux parties pour évaluer ces 2 années de travail, une rencontre qui pourrait avoir lieu mi-septembre.

“Les discussions ne sont pas formellement terminées“, a expliqué à I.MEDIA une source autorisée, proche du dossier, précisant que si “la phase de la disputatio est bel et bien terminée“, celle-ci nécessite encore une “évaluation des deux parties“. Dans ce sens, confie-t-on à Rome, “il est trop tôt pour dire qu’il s’agit d’un échec, comme il est trop tôt pour dire que ces discussions ont réussi“.

En vue d’évaluer la portée des discussions entamées en octobre 2009, une réunion aura lieu “dans les prochains mois au niveau des responsables de la Fraternité Saint-Pie X et de la Congrégation pour la doctrine de la foi“, explique-t-on encore côté romain, avant que les résultats ne soient communiqués à Benoît XVI.

Le 18 juin dernier, alors qu’il célébrait l’ordination de plusieurs nouveaux prêtres au séminaire de Winona (Etats-Unis), le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X a indiqué qu’il avait été invité à rencontrer le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au milieu du mois de septembre prochain.

Dans une longue homélie, Mgr Bernard Fellay a également eu des propos durs au sujet de Rome, évoquant en particulier les “messages contradictoires“ du siège de l’Eglise catholique, une Eglise “pleine d’hérésies“, et fustigeant tout particulièrement la Secrétairerie d’Etat.

Si les deux parties avaient promis de garder le silence sur les discussions en cours depuis près de deux ans, il n’en reste pas moins vrai que certaines voix, côté romain, n’hésitent à évoquer un “échec“ au terme des rencontres entre théologiens. Il semble en outre que certaines déclarations récentes des responsables de la Fraternité Saint-Pie X aient rendu les rapports plus tendus : des prises de position concernant la béatification de Jean-Paul II (1978-2005), le 1er mai dernier, ou encore la rencontre interreligieuse d’Assise (Italie), convoquée par Benoît XVI en octobre prochain.

Les discussions doctrinales, à huis clos, entre des théologiens catholiques mandatés par Benoît XVI et les représentants de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avaient débuté le 26 octobre 2009 au siège de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui abrite les locaux de la Commission pontificale Ecclesia Dei. Dès l’origine, ces discussions devaient porter sur le concept de Tradition, le Missel de Paul VI, l’interprétation du Concile Vatican II (1962-1965), mais aussi sur l’unité de l’Eglise et les principes catholiques de l’œcuménisme, sur le rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes et, enfin, sur la liberté religieuse. AMI

Par ailleurs, le site du district allemand de la Fraternité Saint-Pie X est allé en quelque sorte plus loin en évoquant d’éventuels accords :

« Même s’il devait y avoir un statut écclésial pour la FSSPX, ce qui naturellement est très souhaitable, cela ne signifierait pas que les évêques résidentiels l’accepteraient aussi. »
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Message par Her Dim 3 Juil - 7:23

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/fsspx-chantage-bidon-de-témoignage-chrétien.html

01 juillet 2011

FSSPX : chantage bidon de Témoignage chrétien

Témoignage chrétien, qui cite nos confrères des Nouvelles de France, profère une curieuse menace si Rome offrait une situation canonique à la Fraternité Saint Pie X :

"S’il devait céder à Mgr Fellay, le Saint-Siège risquerait peut-être l’hémorragie des fidèles, notamment en France."

Ce genre de pronostic avait déjà été avancé lors de la publication du motu proprio Summorum Pontificum en 2007 et de la levée des excommunications en 2009. Témoignage chrétien peut-il nous dire combien de fidèles sont partis ?

Posté le 1 juillet 2011 à 07h20 par Michel Janva
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