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Totalitarisme Franc-maçon - Le Scandale de "l'Affaire des Fiches"

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Totalitarisme Franc-maçon - Le Scandale de "l'Affaire des Fiches" Empty Totalitarisme Franc-maçon - Le Scandale de "l'Affaire des Fiches"

Message par Her Dim 30 Jan - 13:46

http://www.contreculture.org/AT_Franc-maconnerie.html

La persécution des Francs-Maçons

L'affaire des fiches

Cette affaire concerne le fichage des cadres militaires par le Ministre de le guerre, le général André, en 1904. Celui-ci fut nommé par Waldeck Rousseau en 1900, en remplacement du général de Gallifet. Ce fut sur proposition de M. de Lanessan, Ministre de la Marine, qui était Franc-Maçon.
André entreprit le fichage et la discrimination des bons et des mauvais militaires, vraisemblablement dès son arrivée au Ministère. En effet, dès sa première entrevue avec Waldeck Rousseau, il affirma sa volonté d'écarter des postes importants tous ceux qui n'étaient pas d'opinions "républicaines".
Il délégua l'investigation au Grand-Orient. Il suffisait qu'un officier aille à la messe pour que sa carrière fut freinée ou bloquée. A l'époque, républicain signifiait anticlérical et les fiches portaient essentiellement sur les croyances et les pratiques religieuses. La politique de discrimination de masse fut dénoncée au Parlement, mais ni le gouvernement radical, ni le Grand-Orient ne renièrent leur volonté de discriminer les fonctionnaires selon leurs opinions.

Pour justifier l'épuration, on évoqua la crainte d'un complot anti-républicain. Cet argument ne tient pas. Dans les courriers entre le Ministère et le Grand Orient ne transparaît aucun souci de ce genre (voir copies de ces lettres dans l'étude sur Emile Combes). D'ailleurs, la discrimination concerne aussi les demandes de mutation ou la Légion d'Honneur, ce qui n'a aucun rapport avec la nécessité de déjouer un complot.
De plus, depuis 1878, on savait qu'un tel complot était impossible. Huit ans après la proclamation de la Troisème république, Gambetta avait commandé une enquête approfondie au Grand-Orient. Celui-ci avait mis à sa disposition les moyens d'investigation de 400 loges. Si la précédente enquête de 1876 pouvait conclure à un risque modéré, celle de 1878 montrait que 63% des cadres affectés aux états-majors et aux écoles militaires professaient des idées libérales ou se déclaraient ouvertement républicains. La Franc-Maçonnerie ne pouvait ignorer ces résultats qu'elle avait elle-même collectés (Source : François Bedarida, L'armée et la République. Les opinions politiques des officiers français en 1876-1878, dans la Revue Historique, 1964, p 119 à 165)

Le général André fut remplacé au Ministère de la guerre par Henri Berteaux, un agent de change Franc-Maçon. Celui-ci déclara à la Chambre des députés, le 4 novembre 1904 : "Messieurs, on a reproché au Ministre de la guerre une trop grande partialité en faveur des officiers républicains. J'aurais plutôt à lui adresser un reproche contraire. Je dis souvent : Il n'a pas fait tout ce qu'il eut fallu faire pour certains officiers républicains..."

Pour plus de détails sur l'affaire des fiches, voir l'étude de Contreculture.org sur Emile Combes ou L'étude de Wikipedia.

Le colonel Pétain, pourtant connu pour son athéisme et ses convictions républicaines, avait vu sa carrière bloquée par une fiche malveillante.
Les discriminations administratives se poursuivirent après 1904. Pétain pourra constater la vague d'incompétence et de désorganisation qui submergea l'armée française de 1904 à 1914. Au début de la grande guerre, le généralissime Joffre, lui même Franc-Maçon, dut limoger 180 généraux incompétents. L'hostilité que le Maréchal Pétain exprima en 1940 envers la Franc-Maçonnerie n'était pas le résultat de lubies, mais d'une expérience personnelle et de l'observation d'une stratégie qui, si elle favorisait des individus, déstabilisait la cohésion nationale.


Dernière édition par Hercule le Mar 22 Mar - 7:34, édité 2 fois
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Message par Her Dim 30 Jan - 13:51

http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com/article-l-affaire-des-fiches-1900-1904-chronique-d-un-scandale-60055907.html

L'affaire des fiches - 1900-1904, Chronique d'un scandale
François Vinde
Paru le : 01/12/1989
Éditeur : Universitaires (editions)
Collection : documents

Vous pouvez trouver à la bibliothèque municipale de Lyon:
- La vérité sur l'affaire des fiches, de J.H. MOLLIN
- Une conspiration sous la troisième république : la vérité sur l'affaire des fiches, de Jean BIDEGAIN
- L'Affaire des fiches [Livre] : 1900-1904 : chronique d'un scandale, de François Vindé

Dans le troisième, ouvrage écrit à partir des archives laissées par jean Guyot de Villeneneuve, député de Neuilly, qui dénonça l’affaire devant le parlement, l’auteur développe la thèse selon laquelle « l’affaire des fiches eut de lourdes conséquences, d’autant que les successeurs d’André, s’ils renoncèrent à recourir à la Franc-Maçonneire pour obtenir des renseignements sur les officiers, ne firent pas grand-chose pour réparer les préjudices subis par les vicitmes du système. Bien que cessant de se renseigner sur les opinions religieuses des officiers, ils continuèrent néanmoins à s’informer auprès des préfets sur leurs opinions politiques. Ces folies se payèrent chèrement au cours des premiers mois de la guerre de 1914. Près de la moitié des officiers supérieurs pourvus d’un poste de haute responsabilité durent alors être limogés par Joffre pour incompétence ! » (extrait de l’avant-propos du livre)

Dans le chapitre XVII, intitulé « les retombées de l’affaire », l’auteur étudie les suites de l’affaire pour les officiers victimes des fiches.

Une loi fut adoptée par la chambre, le 30 octobre 2005,jour de la rentrée parlementaire d’automne, amnistiant les personnes qui avaient fait l’objet de mesures disciplinaires à l’occasion des faits de délation.

«Séparant d’une manière définitive la politique de l’armée, et décidé à ne juger les officiers comme il convient, que d’après leurs seuls mérites professionnels, M Millerand [ ministre de la guerre] supprima dès son entrée en fonction , par circulaire du 25 janvier 1912, le régime de surveillance spéciale auquel la circulaire du 11 décembre 1911 soumettait de fait les officiers, et décida que les préfets n’auraient plus à fournir les rapports politiques dont la présentation périodique leur avait été précédemment ordonnée. Il faisait , en même temps, détruire toutes les formules de bulletins de renseignements existant en approvisionnement au cabinet militaire. Les dossiers politiques classés au cabinet militaire et provisoirement conservés, ont été eux-mêmes tous brûlés, sur l’ordre de M Millerand, au commencement du mois de janvier 1913.»

Il n’est pas inutile de prendre un peu de distance sur cette affaire et de la situer dans son contexte.

C’est ce que se propose de faire Serge Berstein, historien, professeur à l’institut d’études politiques, dans un numéro spécial de la revue l’Histoire, N° 131, du mois de mars 1990,
Complots et rumeurs, dans un article intitulé : Les Francs-maçons, la République et l’armée.

Il retrace le déroulement de l’affaire et la situe comme « point culminant de cette guerre des deux France, qui opposa dreyfusards et antidreyfusards, cléricaux et anticléricaux. »

Il décrit la réalité complexe de l’armée française qui n’a tenté aucun putsh contre le régime , qui se veut la « grande muette » politiquement et qui remplit les missions que lui assigne le pouvoir politique. Mais c’est une armée ( du moins la hiérarchie militaire ) qui témoigne d’une profonde répugnance à l’égard des institutions républicaines, qui a tendance à s’isoler de l’Etat, à constituer un corps autonome, se recrutant par cooptation.

Après l’affaire Dreyfus, les dangers de cette autonomie apparaisse clairement. Peut-on laisser un corps dont les sentiments peu favorables à la République sont de notoriété publique, où les fils de familles conservatrices font volontiers carrière, où les rares officiers républicains sont mal vus de leur entourage, constituer un « Etat dans l’Etat » ?

Les commissions de classement sont supprimées, la nomination aux grades supérieurs dépend désormais du ministre. Le successeur de Gallifet, le général André, veut poursuivre cette œuvre. » Il entend changer dans un sens républicain le visage de l’Armée et réparer les injustices commises à l’égard des officiers républicains. Il veut démocratiser l’Armée (suppression de la dot réglementaire des futures épouses d’officiers ; obligation pour les Saint- Cyriens de servir un an dans les corps de troupe avant d’entrer à l’école ; suppression des ordonnances et des équipages ; ouverture aux adjudants d’un dixième des emplois de sous lieutenants disponibles, etc…) »

Et il va beaucoup plus loin encore pour favoriser les officiers républicains et bloquer l’avancement des officiers réactionnaires. C’est l’affaire des fiches rédigées par les francs-Maçons…véritable affaire d’espionnage, mêlant complot maçonnique, scandales touchant les personnes dans leur vie privée, scandales à la Chambre….et aboutissant à la chute du ministère Combes.

Avec cette chute, «se clôt un épisode de l’histoire nationale, celui de la grave crise ouverte par l’affaire Dreyfus. L’affrontement entre deux conceptions antithétiques de la société s’achève, quoi qu’on pense, par la victoire des dreyfusards et de leurs idées .Après les élections de 1902, les tenants de la raison d’Etat et de la priorité des institutions sur les Droits de l’homme ont été vaincus. En janvier 1905, l’anticléricalisme sectaire, bafouant les droits de l’individu dès lors qu’il ne pense pas comme le pouvoir, connaît à son tour la défaite. Mais ses vainqueurs ne sont pas les nationalistes ; bien que ceux-ci aient fait éclater le scandale, leurs projets on échoué et ils n’ont pu faire partager à l’opinion publique leur goût pathologique du complot comme clé de la vie politique.

La grande période de l’affrontement entre les extrémistes des deux bords est désormais passée. La guerre civile larvée née avec l’affaire Dreyfus et dont l’affaire des fiches a représenté un des sommets, laisse la place à la lente et patiente construction du consensus républicain qui prouvera sa solidité durant la Première Guerre mondiale.»

L'affaire des fiches – une arme secrète : la délation de Jean-Joël Brégeon, Historama n° 76, juin 1990, p. 48-54
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Message par Her Dim 30 Jan - 14:01

http://www.jlturbet.net/article-21856167.html

Samedi 9 août 2008
"Scandale au Grand Orient", d'Emmanuel Thiébot

Encore un nouveau scandale au Grand Orient?, pensera le lecteur distrait (ou malveillant) de cet article. Point de nouveau scandale ici.

Dans l'ouvrage qu'il vient de faire paraître intitulé "Scandale au Grand Orient", Emmanuel Thiébot nous fait revivre, de façon extrêmement vivante et très documentée l'Affaire des Fiches qui a secouée la IIIème République au début du siècle dernier.

Quelques mots de contexte tout d'abord : Née en 1870 après la défaite de Sedan, la Troisième République est définitivement instaurée le 30 janvier 1875 par l'adoption, à une voix de majorité (comme il a été rappelé récemment), de l'amendement Wallon qui dispose : « Le président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunie en Assemblée Nationale. Il est nommé pour sept ans ; il est rééligible. »
Sont ensuite votées les trois lois constitutionnelles qui fixent le régime.
Les républicains ont du mal à s'imposer après Thiers et le gouvernement d'ordre moral de Mac-Mahon.
Deux crises majeures ont lieu juste avant la période qui nous intéresse : La crise du Boulangisme (qui prendra fin avec le suicide du général ridicule en 1891) et l'Affaire Dreyfus (qui ne prendra définitivement fin qu'en 1906).
A ces deux occasions, les forces de droite, cléricales et réactionnaires, formées des ligues, des antisémites, monarchistes, légitimistes, bonapartistes de tous poils menacent gravement le régime. Il s'en faut de peu qu'à ces deux occasion la République ne disparaisse corps en biens.
Voici comment l'Affaire commence. Il faut comprendre que le grand sujet politique du moment est le projet de loi de Séparation des églises et de l'Etat (projet qui ne déviendra réalité que par l'adoption de la loi du 9 décembre 1905).
Le général Louis André est nommé, en 1900, ministre de la guerre, pour remplacer le général Gaston de Galliffet démissionnaire, dans le gouvernement de défense républicaine de Waldeck-Rousseau, puis reconduit dans celui d'Émile Combes, après le triomphe du Bloc des Gauches aux élections législatives de 1902.
Le souci principal des gouvernants d'alors est de s'assurer de la loyauté républicaine des fonctionnaires d'Etat. Ce qui vaut pour les instituteurs ou les magistrats doit valoir aussi ... pour les officiers de l'Armée française.
Il est clair que l'armée "voltairienne sous l'Empire", est peu à peu et paradoxalement sous la République, tombée sous le joug de la réaction, surtout en ce qui concerne les officiers.
L'armée est en effet le dernier bastion que se sont trouvés les anciens tenants de l'ordre moral, progressivement chassés de leurs corps d'origines comme la préfectorale ou les affaires étrangères. Sous l'égide de l'Etat-Major, par un système de cooptation complexe qui échappe totalement au contrôle des Chambres et du Ministère, la caste réactionnaire et cléricale des officiers et officiers supérieurs se reproduit elle-même. Les officiers républicains sont systématiquement bloqués dans leur avancement et subissent moult brimades.
Il ne fait pas bon être républicain et démocrate dans l'armée d'avant 1900. Il ne fait pas bon surtout ne pas être un catholique pratiquant : "Dans une école militaire, un candidat juif voit sa note de 14 rabaissée à 2 par le colonel, président du jury d'entrée, sous le prétexte qu'il ne reçoit pas de juifs dans son établissement" (p65). Athées, libres penseurs, juifs, protestants, sont systématiquement freinés.
Ce n'est d'ailleurs pas étonnant car celà correspond bien à l'idéologie de la droite et de l'extrême droite d'alors. Comme le dit Jules Lemaître, fondateur de la Ligue de la Patrie Française (créée en réaction à la fondation de la Ligue des droits de l'Homme) en parlant des francs-maçons : "N'oubliez cependant pas qu'ils n'agissent pas seuls. Le complot de l'anti-France est en réalité mené par trois minorités: les francs-maçons, les juifs et les protestants qui merveilleusement actives et unies entre elles, sont proportionnellement beaucoup plus puissantes et beaucoup plus mêlées aux affaires publiques que la molle et apathique majorité du pays." (p92).
Ce que veulent ces extrémistes réactionnaires et cléricaux, c'est le retour à l'ordre ancien, celui de l'alliance du Sabre et du Goupillon, entre un pouvoir autoritaire fort (monarchie, empire, dictature selon les cas) et l'église catholique apostolique et romaine. La Franc-Maçonnerie est donc leur principale ennemie : "En effet, les militants antimaçons se réclament dans leur immense majorité d'un catholicisme ardent. Ils sont confortés dans leurs choix par le fait que les prêtres occupent des postes de responsabilité au sein de ces organisations. Car s'il existe des formes d'antimaçonnisme dans toutes les écoles de pensée, c'est bien la défense de la cause catholique qui cimente leurs membres" (p84).
Le général André (qui n'est pas franc-maçon), dès son arrivée au ministère, veut donc changer cet état de fait et promouvoir enfin des officiers républicains sûrs. Rien de plus normal en ces temps incertains où la lutte est acharnée contre les factieux.
Il avait déjà depuis plusieurs années, constitué son propre fichier baptisé Corinthe & Carthage pour séparer le bon grain républicain de l'ivraie cléricale. Mais, oeuvre personnelle, il ne comportait que quelque dizaines de noms. Il demande donc aux Préfet de lui signaler les officiers cléricaux et les officiers républicains : Le résultat n'est pas à la hauteur de ses attentes.
Il pense alors faire appel aux organisations de défense de la République. Parmi celles-ci, il pourra compter sur l'appui du Grand Orient de France. Le Capitaine Henri Mollin (gendre d'Anatole France et franc-maçon), met bientôt en place, avec l'accord de ses chefs, un système de fiches où seront recollés les renseignements fournis sur les officiers par des frères soigneusement choisis. L'obédience maçonnique dans son ensemble n'est pas alertée. Le Grand Maître (et député radical) Louis Lafferre, charge le secrétaire général du GODF, Narcisse-Amédée Vadecard de trouver une personne sure au sein de chaque loge et d'être le contact de Mollin pour la transmission des renseignements au ministère de la Guerre.
La Capitaine Mollin "se sent d'autant moins coupable qu'il a eu connaissance par ses amis politiques, de l'existence, au moment de l'affaire Dreyfus, d'un réseau de surveillance orchestré par les Augustins de l'Assomption. En effet, les assomptionnistes avaient mis en place un système de fiches sur lesquelles les citoyens influents se trouvaient affectés de coefficients B, D ou M, initiales de "bons, douteux ou mauvais". Quoi de plus naturel donc pour combattre ses adversaires que d'employer des méthodes identiques" (p66).
La collaboration Mollin-Vadecard va être couronnée de succès. "Une estimation fait état de 18 818 fiches élaborées entre le 1er septembre 1901 et le 30 octobre 1903" (p116). Les officiers républicains si longtemps mis à l'index par leur hiérarchie rétrograde peuvent enfin recevoir une promotion méritée et si longtemps empêchée.
Mais, après bien des péripéties que vous lirez dans le livre, le scandale éclate à la Chambre des députés le 28 octobre 1904, lorsque le député nationaliste d'extrême-droite Guyot de Villeneuve dénonce la collusion entre le ministère de la Guerre et le GODF. Des exemplaires des fiches lui avaient en effet été remises par un rénégat, Jean-Baptiste Bidegain, adjoint de Vadecard au secrétariat général du GODF.
Le scandale est énorme et la presse d'extrême-droite se déchaine. Mollin est sacrifié. André doit démissionner peu après. Le ministère Combes n'y survivra pas: le Petit Père Combes démissionne lui aussi le 15 janvier 1905.
Le Grand Orient de France défend les frères auteurs de fiches, victimes de la vindicte populaire et qui n'ont fait que leur devoir de bons républicains. Des carrières et des réputations sont brisées, souvent fort injustement comme celle du frère Bedarride. Certains même se suicident.
Pourtant, les français n'ont - fort heureusement - pas été sensibles aux sirènes des réactionnaires cléricaux : "Les candidats francs-maçons n'ont-ils pas été victorieux, dans presque toute la France, aux élections sénatoriales puis législatives de mai 1906 ?" (p 274).
Mais cette affaire marquera la fin définitive des liens organiques entre le Grand Orient et le gouvernement républicain. L'Affaire des Fiches restera pour le GODF une expérience douloureuse à laquelle on ne le reprendra plus. Les loges continueront leur travail de prospective sans plus jamais servir de supplétifs aux services de l'Etat.
L'Affaire des Fiches eut aussi des retombées tardives. Si Pétain demanda ardemment dès août 1940, bien avant le statut des juifs, la loi sur la dissolution des sociétés secrêtes (c'est à dire l'interdiction de la Franc-Maçonnerie), c'est parce qu'il avait toujours pensé que son avancement avait été retardé à cause de sa fiche. Cet être mesquin et vindicatif portera toujours une haine inexpugnable à la Franc-Maçonnerie et aux francs-maçons dont il supervisa personnellement les persécutions sous le régime collaborationniste de Vichy.
La fiche du colonel Pétain, rédigé par le capitaine Pasquier alors que le futur Maréchal commandait le 104ème de ligne est ainsi rédigée: "Passé à l'école de Guerre. Inconnu, mais des renseignements nouveaux et sérieux le donnent comme professant des idées nationalistes et cléricales" (p 277). On ne pouvait voir plus clair que le frère Pasquier...
Le livre d'Emmanuel Thiébot se lit comme un roman passionnant et nous fait revivre avec talent cette histoire passée aujourd'hui au second plan par rapport à d'autres comme l'affaire Dreyfus.
Un livre à lire absolument pendant cette période de vacances.
Le Mot de l'éditeur :
Le scandale de l’affaire des fiches éclate sous la IIIe République, révélant le pacte secret conclu par le gouvernement avec la franc-maçonnerie pour épurer et républicaniser l’armée.

Le 28 octobre 1904, le député Jean Guyot de Villeneuve interpelle le gouvernement à la Chambre sur le système de délation des opinions politiques et religieuses des officiers organisé par le ministère de la Guerre avec le concours du Grand Orient de France. Près de 20 000 fiches ont été rédigées entre 1901 et 1904 et utilisées pour décider de l’avancement ou non des officiers, avant que le secrétaire général adjoint du Grand Orient de France, Jean-Baptiste Bidegain, écoeuré, ne révèle leur existence à l’opposition…
L’auteur nous relate dans un style riche et vivant ce scandale majeur de la IIIe République, en s’appuyant sur les archives de la franc-maçonnerie.

Le Livre :

Scandale au Grand Orient
d'Emmanuel Thiébot
Publié chez Larousse, collection "L'Histoire comme un roman"
Mai 2008
288 pages
ISBN : 2035839785
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Message par Her Dim 30 Jan - 14:05

http://www.lesmanantsduroi.com/articles2/article71517.php

Une « vieille manie »…

« VLMAL »… » (Va à la messe avec un livre), « Cléricanaille »… », « Vit maritalement avec une femme arabe »… Cerise sur le gâteau : « A reçu la bénédiction du pape à son mariage par télégramme »…
Les « Fiches » ? Les « Fichiers » ? Une « vieille manie » de la république… « Edvige » ? « Eloi » ? Qui se souvient des années 1900 ? Le nom du général André ne vous rappelle rien ?

Le « roi » des « Fiches » : Louis Joseph Nicolas André
Il fit appel au Grand Orient de France afin d’établir des « fiches », près de 25 000…
La cible ? Principalement les officiers de l’armée, catholiques… et pour bon nombre royalistes…

Nous ferons simple, à l’économie… Si vous voulez en savoir plus, les « outils » modernes vous permettront de tout savoir… ou presque.

Simple interrogation à laquelle nous aimerions pouvoir apporter au moins un début de réponse…

Monsieur Alain Baeur, éminent criminologue, qui enseigne ou a enseigné aux universités de Paris I, II et V (Sorbonne), à l'Ecole des Officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN), à l'École Nationale de la Magistrature(ENM), et à l'École Nationale Supérieure de Police (ENSP),qui dispense ou a dispensé des cours à l'étranger et a été nommé membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et qui a été nommé à la tête l'Observatoire national de la délinquance par Monsieur Nicolas Sarkozy a-t-il joué ou joue-t-il un rôle dans l’élaboration de tous ses nouveaux fichiers ?

19 novembre 2007
23 sociétés israéliennes ont rencontré un vingtaine de sociétés françaises pour totaliser plus de 120 rendez-vous “one to one” (contre 100 l’an dernier), un vrai succès quand on sait qu’un quart des sociétés du CAC 40 étaient représentées et que nous avons organisés 20% de rendez-vous d’affaires de plus que l’an dernier

http://www.israelvalley.com/galeries/38/7e-rencontres-economiques-et-technologiques-france-israel-19-novembre-2007/2
Ah ! J’allais oublier : Monsieur Alain Baeur a été grand maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003… et a joué de toutes ses relations au sein de la Police en faveur du candidat Sarkozy… Et semblerait-il en a été remercié…

Portemont, le 12 septembre 2008

Lettre de mission de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, adressée à M. Alain BAUER, Criminologue.
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 2 août 2007

Monsieur le Président,

Nous souhaitons étudier le rapprochement des missions, des structures et des modes de financement des grandes institutions publiques en charge de la formation, de la recherche et de l'analyse des questions de sécurité et stratégiques. Ce travail portera notamment, sans que ce champ soit exclusif, sur l'Institut des hautes études de défense nationale, l'Institut national des hautes études de sécurité et l'Institut d'études et de recherche pour la sécurité des entreprises. Nous désirons également que soit étudiée la façon de dynamiser et de favoriser la cohérence des travaux des institutions financées par des fonds publics, ainsi que des universités.
Au vu des nombreuses missions que vous avez conduites au sein de l'Observatoire National de la Délinquance et de votre expertise sur ces sujets, nous vous demandons de bien vouloir présider un groupe de travail dont vous voudrez bien nous proposer la composition, qui sera chargé de cette étude.
Vous vous entourerez des avis des responsables des structures concernées et de tous autres que vous jugerez utiles. Vous disposerez des moyens humains et administratifs nécessaires.
Vous voudrez bien vous mettre en relation, sur les sujets communs, avec la commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale afin de garantir la cohérence de vos travaux respectifs.
Vous voudrez nous rendre compte de vos constatations et propositions au plus tard à la fin du premier trimestre 2008.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de nos sentiments les meilleurs.

Nicolas SARKOZY, Président de la République
François FILLON, Premier ministre

Monsieur Alain BAUER
Criminologue
Président du Conseil d'Orientation
Observatoire National de la Délinquance

http://www.elysee.fr/elysee/elyse

Le général Louis André est nommé en 1900 ministre de la guerre, pour remplacer le général Gaston de Galliffet démissionnaire, dans le gouvernement de défense républicaine de Waldeck-Rousseau, puis reconduit dans celui d'Émile Combes, après le triomphe du bloc des gauches aux élections de 1902.



Désireux de républicaniser l'armée en la laïcisant,cet anticatholique farouche, méprisé par ses collègues et ses subordonnés, interdit en 1903 aux soldats de fréquenter les cercles militaires catholiques, en application des nouvelles lois laïques sur la « neutralité » supposée, exigée des institutions républicaines et de leurs membres. L'année suivante, le général fait appel aux cellules locales (appelées loges ou ateliers) du Grand Orient de France, organisation maçonnique qui est à l'époque pleinement engagée dans la lutte pour la séparation de l'Église et de l'État, pour établir au total 25 000 fiches sur les opinions politiques et religieuses des officiers se rendant à la messe.

Dans la pratique, la direction du C.O. (le Conseil de l'Ordre) fait passer une circulaire aux vénérables maîtres (présidents) de chaque loge de cette obédience pour leur demander de rassembler à leur niveau le plus d'informations possibles sur les officiers des garnisons de leurs villes ou départements. Si de nombreux vénérables (généralement ceux des loges bourgeoises modérées qui désapprouvent les excès du combisme) ne donnent pas suite, ne voulant se compromettre dans une opération de "basse politique", d'autres, surtout ceux des ateliers les plus extrémistes (radicaux ou socialistes), se lancent avec enthousiasme dans l'opération par haine du clergé, de la religion ou même de l'armée. Sur les fiches ainsi constituées, on pouvait voir des mentions comme « VLM » pour « Va à la messe » ou « VLM AL » pour « Va à la messe avec un livre ». Les fiches ne se contentent pas de rapporter uniquement des faits comme en témoignent les appellations de "clérical cléricalisant", "cléricafard", "cléricanaille", "calotin pur-sang", "jésuitard", "grand avaleur de bon Dieu", "vieille peau fermée à nos idées", "rallié à la République, n'en porte pas moins un nom à particule". Les fiches rapportent aussi la vie privée ou familiale des officiers : "Suit les processions en civil", "a assisté à la messe de première communion de sa fille", "Membre de la Société Saint-Vincent-de-Paul", "À ses enfants dans une jésuitière", "Reçoit La Croix chez lui", "A qualifié les maçons et les républicains de canailles, de voleurs et de traîtres", "richissime", "a une femme très fortunée", "Vit maritalement avec une femme arabe", "A reçu la bénédiction du pape à son mariage par télégramme".

Les fiches sont d'abord centralisées au secrétariat de la rue Cadet (hôtel Murat), siège du GO, par Narcisse-Amédée Vadecard, secrétaire du Grand Orient de France, et son adjoint Jean-Baptiste Bidegain puis transmises au capitaine Henri Mollin, gendre d'Anatole France et membre du cabinet du général André. Le nombre total de fiches était d'environ 19 000. Les officiers sont alors classés pour la constitution des tableaux d'avancement sur deux listes d'après les renseignements fournis, poétiquement nommées par André Corinthe (les officiers à promouvoir) et Carthage (ceux à écarter des promotions).

Le déclenchement de l'affaire

Pris de scrupules, Jean-Baptiste Bidegain prend soudain conscience de la bombe politique qu'il possède entre les mains en cette période d'effervescence extrême due à la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège suite aux malheureuses affaires des évêques Geay et Le Nordez. Par l'intermédiaire d'un prêtre, l'abbé Gabriel de Bessonies, il prend contact avec un ancien officier d'Etat-Major, élu député nationaliste de Neuilly en 1902, Jean Guyot de Villeneuve et lui vend un lot de fiches ainsi que l'intégralité des lettres de demande de renseignements adressées rue Cadet par le capitaine Mollin. Jean Guyot de Villeneuve interpelle le gouvernement à la Chambre le 28 octobre 1904. Le scandale est énorme et le gouvernement ne se sauve que de justesse en affirmant avoir tout ignoré de ce système. Le 4 novembre, Jean de Villeneuve revient à la charge, apportant la preuve matérielle de la responsabilité de Louis André: un document paraphé par lui faisant référence explicite aux fameuses fiches. Convaincu de mensonge, le gouvernement fut sauvé in extremis par un incident de séance : le député nationaliste Gabriel Syveton crut bon de gifler sur le banc même des ministres le général André, geste de violence inepte qui ressouda pour quelques heures la majorité. Le ministre de la guerre fut néanmoins contraint de démissionner quelques jours plus tard, ce qui ne suffit pas à sauver le cabinet Combes qui, après avoir vivoté encore quelques semaines avec des majorités misérables, dut se résoudre à se retirer.



Gabriel Syveton fut retrouvé mort, mystérieusement asphyxié dans sa cheminée avec un journal sur la tête, la veille du procès où il devait répondre de sa fameuse gifle. Les nationalistes crièrent à l'assassinat mais l'enquête officielle conclut au suicide.


Gabriel Syveton

Les suites politiques et judiciaires de l'affaire

Les fonctionnaires n'ayant pas à l'époque de statut protecteur et étant considérés comme des agents du gouvernement d'une part, les militaires ayant un rôle et un statut très particulier sous la Troisième République d'autre part (ils ne votent pas et n'ont pas le droit d'exprimer publiquement des opinions politiques – du moins pas au sens de factions – durant leur service actif), le général André avait paradoxalement le droit – du moins dans l'idée des prérogatives politiques de l'époque – du gouvernement sur ses agents, bien qu'il soit ici tout de même aux limites de la légalité de faire surveiller ses officiers, y compris dans leur vie privée, au nom de l'intérêt supérieur de l'État. Aucune poursuite judiciaire ne sera intentée contre lui. Seul Syveton est poursuivi sur le plan judiciaire, pour voie de fait sur la personne du ministre de la Guerre en plein parlement, mais son décès prématuré prive la France d'un de ces épisodes amusants dont elle raffole à l'époque. Cette affaire ouvrira cependant la voie à une série d'innovations juridiques destinées à améliorer la transparence de l'action administrative. Ainsi, l'article 65 de la loi du 22 avril 1905 - faisant suite à la révélation de l'affaire des fiches - autorise les agents publics, avant toute mesure disciplinaire notamment, de consulter l'intégralité de leur dossier. Par la suite, l'obligation de respecter les droits de la défense sera érigé en principe général du droit (CE Sect. 5 mai 1944, Dame Veuve Trompier-Gravier, R. 133, D 1945.110)
Par contre, c'est au niveau politique que se situe ici la crise. L'affaire provoque la chute de Combes et sa fin politique, avec en prime l'ironie de certains radicaux comme Clemenceau, et la colère des républicains modérés du bloc des gauches, comme les futurs présidents Raymond Poincaré, Paul Deschanel ou Paul Doumer, qui démissionnera même quelque temps du Grand Orient. Cependant, elle n'empêchera pourtant pas la poursuite de la politique de républicanisation du personnel de l'État, et donc de l'armée, et l'offensive anticléricale, et plus généralement antireligieuse, de la majorité, qui sera reconduite et renforcée encore lors des élections de 1906 après la séparation des Églises et de l'État et l'affaire des inventaires.

Les suites morales de l'affaire

Plus gravement, l'affaire des fiches entamera profondément le moral et la cohésion du corps militaire à une époque où, à l'inverse des français, le gouvernement allemand se persuade de plus en plus, comme l'empereur Guillaume II dès son avènement, qu'une guerre est à terme une nécessité inéluctable pour le développement et la prospérité politique et économique de son pays. Les officiers considérés comme « réactionnaires et cléricaux », généralement issus de familles traditionalistes, ont été souvent écartés des postes importants de l'armée, quelquefois au profit de carriéristes médiocres issus des loges ou de la clientèle des partis de gauche, et la France a dû se passer d'eux pendant la Première Guerre mondiale, en tant qu'officiers d'active à tout le moins.
Certains ont justifié les premiers succès de l'offensive allemande en 1914 par l'incompétence de ces officiers dont près de la moitié d‘entre eux a été limogée par Joffre pour incompétence.
En outre, suite à l'affaire Dreyfus, le service de renseignement de l'armée (Deuxième Bureau), considéré comme subversif, a déjà été épuré et complètement désorganisé durant un certain temps, ce qui donnera aux services allemands une longueur d'avance dans ce domaine en plein développement de l'art de la guerre.
Pour l'anecdote, le colonel Pétain, directeur de l'école de Saint-Cyr, connu à l'époque pour son athéisme et ses sympathies républicaines et dreyfusardes, sera abordé pour collaborer au fichage de ses subordonnés et étudiants, et peut-être aussi pour intégrer la loge "Alsace-Lorraine", la loge de prestige, d'ailleurs très modérée, du GO à laquelle appartiennent ou ont appartenu des notables républicains modérés de tendance plutôt nationaliste comme Jules Ferry ou le général Joffre. Son refus brutal et assez méprisant sera sanctionné par une fiche transmise par le G.O. au ministère de la guerre et la stagnation de sa carrière qu'il reprochera durablement à la maçonnerie, qu'il considérera désormais comme une association néfaste de lobbyistes fanatiques ou douteux.

Tentative d'analyse et de conclusion

Le général André ne fut jamais, semble-t-il, franc-maçon lui-même. Il aurait choisi cette organisation pour des raisons essentiellement pratiques pour cette sorte de « flicage » : le nombre important de ses membres pour l'époque et surtout leur dispersion géographique sur tout le territoire métropolitain et colonial, l'anonymat ou le secret de l'appartenance de la plupart des simples adhérents, leur culte apparent du secret et bien sûr leur bonne disposition politique et religieuse de principe.
Rétrospectivement pourtant, la naïveté du général André semble surprenante. Doutant de la loyauté républicaine de ses propres services internes, « trop réactionnaires » et discrédités par l'affaire Dreyfus, il confie cette opération de police secrète à une association de citoyens de plusieurs dizaines de milliers de membres, composée non de professionnels mais de « détectives amateurs ». Il ne semble pas envisager que l'affaire puisse être divulguée au public. Un tel amateurisme se rattache sans doute psychologiquement plus à un reste de la mentalité du romantisme des « sociétés secrètes » du XIXe siècle qu'à un travail sérieux de police politique moderne.
Cependant, à l'occasion de cette affaire, les capacités de la franc maçonnerie à collecter et à organiser ces données a surpris une partie de la société.
Cette affaire nourrira durablement le courant antimaçonnique français.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_fiches

Le 4 novembre 1904, le général André, ministre de la Guerre dans le gouvernement d'Émile Combes, est giflé à la Chambre par le député nationaliste Syveton. L'incident porte à son paroxysme le conflit entre le gouvernement républicain et l'Église.

De la liberté d'association à l'intolérance
Le 1er juillet 1901, le président du Conseil Pierre Waldeck-Rousseau a fait voter une loi sur les associations encore bien connue de tous les créateurs d'associations sans but lucratif. Cette loi établit la liberté d'association mais son article 13 fait une exception pour les congrégations religieuses en soumettant leur création à une autorisation préalable.

La loi Waldeck-Rousseau est motivée par le souci de restaurer la préséance de l'État après plusieurs décennies de complaisance à l'égard des institutions ecclésiastiques. Elle est dans un premier temps appliquée de façon libérale. Mais en janvier 1902, le Conseil d'État établit que l'autorisation préalable s'imposerait désormais à toute école où enseignerait ne fut-ce qu'un congrégationniste.
C'est la voie ouverte à tous les excès. Quand Émile Combes (67 ans) succède à Waldeck-Rousseau à la présidence du Conseil, il s'engouffre dans cette brèche...
Né dans une pauvre famille du Tarn, Émile Combes a pu accomplir de brillantes études grâce au soutien bienveillant de quelques ecclésiastiques. Mais le directeur du séminaire juge qu'il n'a pas la vocation religieuse et le dissuade de devenir prêtre. Le jeune homme s'installe comme médecin, devient franc-maçon pour la forme et s'engage enfin dans la vie politique.
Il entre au Sénat qu'il lui arrive de comparer à un«couvent bien tenu» ! D'abord «opportuniste»(nom que l'on donne à la mouvance républicaine de Jules Ferry), il évolue peu à peu vers l'extrême-gauche et arrive au parti radical de Georges Clemenceau.

Son premier passage au gouvernement en 1895 comme ministre de l'Instruction publique et des Cultes lui permet de mettre en pratique ses convictions laïques mais ne le fait pas sortir de l'anonymat. Ses convictions anticléricales, à l'unisson du parti radical, s'affichent ouvertement lors de son accession à la présidence du Conseil.
Dans une célèbre circulaire adressée aux préfets le 20 juin 1902, il lance: «Votre devoir vous commande de réserver les faveurs dont vous disposez seulement à ceux de vos administrés qui ont donné des preuves non équivoques de fidélité aux institutions républicaines. Je me suis mis d'accord avec mes collègues du cabinet pour qu'aucune nomination, qu'aucun avancement de fonctionnaire appartenant à votre département ne se produise sans que vous ayez été au préalable consulté» (*).

À mille lieues de la modération de son prédécesseur, Émile Combes fait fermer en quelques jours plus de 2.500 écoles religieuses. Le 7 juillet 1904, il fait voter une nouvelle loi qui interdit d'enseignement les prêtres des congrégations.


Désireux de son côté de favoriser l'avancement des officiers républicains anticléricaux, le ministre André n'attend pas l'arrivée d'Émile Combes à la présidence du Conseil.
Il lance une vaste enquête interne sur les opinions religieuses des gradés: vont-ils à la messe? Ont-ils envoyé leurs enfants dans des écoles catholiques?...
Vingt mille fiches sont réunies et confiées pour vérification aux francs-maçons de la loge du Grand Orient de France, fer de lance de la lutte contre l'Église.
Dans les faits, même au plus fort des campagnes anticléricales, l'armée et la haute fonction publique ont continué de puiser une bonne partie de leurs cadres parmi les jeunes gens issus des meilleures écoles catholiques: le collège Stanislas et l'école Sainte-Geneviève, faute d'avoir le choix.
Mais la campagne des fiches, en favorisant dans l'armée la promotion de républicains athées et laïcs, quoiqu'incompétents, aura des conséquences désastreuses sur les premiers engagements de la Grande Guerre, dix ans plus tard. Beaucoup d'officiers indûment promus seront alors «limogés» en catastrophe, autrement dit affectés à des bases éloignées du front comme Limoges (d'où l'origine du verbe «limoger», inventé pour l'occasion).
Vers l'apaisement
L'«affaire des fiches» ayant été dévoilée en octobre 1904 par la presse de droite, il s'ensuit un scandale à la Chambre des députés. À la suite de la gifle du député Syveton, le ministre André doit démissionner et après lui le gouvernement Combes.
Le 24 janvier 1905, le président Émile Loubet appelle Maurice Rouvier à la présidence du Conseil. Sous son gouvernement est votée la loi sur la séparation des Églises et de l'État. Elle jette les bases de la laïcité à la française et met fin aux polémiques anticléricales.

http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19041104
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Message par Her Dim 30 Jan - 14:06

http://www.military-photos.com/affairefiches.htm

L'AFFAIRE DES FICHES

Pour les républicain radicaux, arrivé au pouvoir en France, l'affaire Dreyfus avait mis en évidence le caractère réactionnaire de l'état major. La crainte d'un coup d'état renforca dans leur esprit la nécessité de s'assurer de la nomination aux grades supérieurs. Après une première étape qui enleva aux commissions de classements (uniquement composées de militaires) le pouvoir de nomination pour le confier au ministre de la guerre, un nouveau pas dans la surveillance politique fut franchi par le général André.

Le général André et son état major

Louis Joseph Nicolas André est né en 1838. Polytechnicien, c'est un artilleur libre penseur et républicain, même s'il a servi dans sa jeunesse dans l'artillerie de la Garde Impériale. Technicien reconnu, il participe aux réformes qui transforment l'artillerie après la défaite de 1870. Il commande l'école Polytechnique entre 1893 et 1896.

En mai 1900, alors qu'il commande une division d'infanterie lors de manoeuvres vers Nemours, il est convoqué par le président du Conseil Waldeck-Rousseau. L'entrevue est sans embage et André racontera dans ses mémoires :"Quand il m'appela pour me confier le portefeuille de la Guerre, M. Waldeck-Rousseau me fit part de la préoccupation que lui causait un travail souterrain qui s'opérait pour amener l'armée à s'ériger en adversaire du pouvoir civil. Agissez avec prudence et résolution, pourvu qu'il ne soit pas trop tard."

A son arrivée au ministère, André réorganise d'abord les services en remplacant trois chefs de bureau de l'état major (Hache, Meunier et de Castelnau), ce remaniement entraine la démission du général Delanne, chef de l'état major, bientôt suivie par celle du général Jamont, généralissime désignée. Ils sont respectivement remplacés par les généraux Pendezec et Brugère.

André nomme ensuite un cabinet qui partage ses idées, en nommant le général Percin, autre artilleur républicain à sa tête.



Le général Percin
Chef de cabinet du Ministre


Afin d'aider le ministre dans les choix des officiers à promouvoir, la cabinet met en place un système de renseignements à base de fiches qui sont remplies par des informateurs du gouvernement (préfets, maires) et la hiérarchie militaire. Selon qu'ils sont incrits sur la liste "Corinthe" ou "Cartage", les officiers voient leur carrière accelérée ou ralentie. L'arbitraire de ce système n'est somme toute pas bien différent de l'arbitraire du système précedent qui sanctionnait de fait les officiers professant des opinions républicaines.

Ce système de fiches va se retrouver cependant rapidemment perverti. Les informations remontées des canaux "légaux" n'étant pas suffisantes, un membre du cabinet, le capitaine Mollin décide de faire appel à ses frères maconniques du Grand Orient de France pour compléter ces renseignements. A partir de cette date, une liste impressionnante de fiche est constituée, mais qui contiennent en fait des renseignements souvent inutilisables et de véracité douteuse.


L'affaire et ses conséquences

A la suite d'une indiscrétion, le système des fiches est découvert et sucite un incident à la chambre des députés le 4 novembre 1904. Interpellé violamment, le général André est giflé à la tribune par un député nationaliste. Le scandale est considérable et entraine la démission du général André. Ses successeurs vont néanmoins continuer à sélectionner les cadres militaires lors des nominations.

Quelle a été la conséquence de ce système ?
De fait, les années André marquent un apaisement des relations entre politiques et militaires. En 1904, les tensions très fortes qui avaient pu faire croire à un coup d'état ont disparues et les réforme de la séparation entre l'Eglise et de l'Etat, ainsi que les inventaires des biens ecclesiastiques ont pu être réalisées, sans crise supplémentaire dans l'armée. Le favoritisme des officiers républicains, s'il est indéniable, n'a pas empéché certains généraux clairement réactionnaires de continuer de belles carrières.
En 1914, l'état major général est à peu près paritairement partagé entre généraux républicains (Joffre, Dubail, Galliéni...) et réactionnaires (De Langle de Cary, de Castelnau, Foch...). Contrairement aux idées véhiculées par certains historiens, les carences du commandement de 1914 seront autant le fait de républicains que de conservateurs, les limogeages n'épargnant ni les uns, ni les autres.
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Message par Her Dim 30 Jan - 14:07

http://notrememoire.blogspot.com/2006/08/propos-de-laffaire-des-fiches.html

DEVOIR DE MÉMOIRE
NOTRE MÉMOIRE, CELLE QUI EST OCCULTÉE, NIÉE OU FALSIFIÉE PAR LE RÉGIME.

SUNDAY, AUGUST 27, 2006

A propos de l'affaire des Fiches
(Légende : mal marié à une intrigante, le naïf Syveton paiera de sa vie son combat contre la racaille maçonnique)
Tout le monde connaît l’Affaire Dreyfus, du nom de cet officier israélite accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne et qui, suite à une campagne de presse virulente lancée par de puissants financiers liés à lui par liens de sang, sera blanchi bien que des doutes sérieux planent sur son innocence (voir Le Libre Arverne n°10). Mais jamais la propagande du régime ne rappelle ce qui a été une affaire bien plus grave car ayant brisé la vie de familles entières : l’Affaire des Fiches. Sous la tyrannie anti-chrétienne de la IIIe République, des centaines d’officiers ont été chassés de l’armée, bloqués dans leur avancement, parfois réduits à la misère la plus noire pour le seul crime d’être catholique ou d’avoir une femme se rendant à la messe… Et pour étouffer ses manigances, le gouvernement maçon et laïcard ira jusqu’à tuer à deux reprises pour faire définitivement taire ceux qui avaient révélé la vérité. Comme dans toutes les affaires de fuite, c’est la rancœur d’un homme, en l’occurrence un haut dignitaire maçonnique, qui va précipiter l’affaire. Furieux de s’être vu refuser une promotion interne à la Secte à laquelle il estimait avoir droit, Jean-Baptiste Bidegain, ancien catholique renégat, va prendre contact avec un député nationaliste, Gabriel Syveton. Prêt à assouvir sa vengeance contre ses F\, il va remettre à l’élu les fameuses fiches qu’il a été dérober dans les coffres de la mafia à peau de goret.

La nature des documents est saisissante. Il s’agit de véritables fiches de délation qui, au mépris de leur « déclaration des droits de l’homme » visaient à persécuter les gens en fonction de leurs opinions politiques et de leurs convictions religieuses, rédigées généralement en des termes orduriers. Les motifs d’exclusion des promotions sont ahurissants : une femme qui va à la messe, un officier qui assiste à la première communion de son fils, des enfants scolarisés chez les jésuites voire même une vocation dans la famille et adieu la promotion… Quand il n’y a pas de « preuves » du supposé non-laïcisme de l’accusé , on salit sa vie privée par des ragots d’autant moins vérifiés qu’ils sont faux : joueur, pédophile, prévaricateur, les délateurs maçons ne manquent pas de qualificatifs pour attribuer aux autres leurs propres turpitudes. Autre système typiquement républicain pour museler l’adversaire, la fameuse notion de « trouble à l’ordre public » qui peut tout aussi bien interdire aux prêtres de porter la soutane dans la rue, une librairie nationaliste d’ouvrir ses portes, un historien dissident d’enseigner ou, dans le cas présent, un officier catholique d’être promu.

C’est le 4 novembre 1904 et les jours qui vont suivre que le scandale va véritablement exploser. Syveton gifla le général André, ministre de la Guerre à l’origine de l’affaire et protégé du sinistre général de Galliffet, en pleine Chambre des Députés. Quelques jours plus tôt, le 28 octobre, Jean Guyot de Villeneuve avait interpellé André à la tribune et lu publiquement plusieurs de ces fiches. Immédiatement, le triangle de détresse fut effectué au sein du Parlement et le gouvernement nia dans un premier temps avoir eu connaissance de ces agissements, mais, devant l’abondance des preuves, promit de faire cesser ces pratiques. Aux abois, les spadassins du régime utilisèrent leur arme secrète : la propre femme de Syveton qui assassina son mari le 8 décembre 1904 et maquilla le meurtre en suicide, au moment même où ce dernier allait se rendre une nouvelle fois à la Chambre pour porter l’estocade au gouvernement. Le régime avait paré le coup avec ses méthodes habituelles…

Il est intéressant de comparer les évolutions des différents protagonistes de l’affaire. Dans le camp des délateurs, le général Percin livra Lille aux Allemands en 1914, le capitaine Mollin disparut en Afrique, le colonel Valabrègue sera limogé par Joffre en 1915, pareil pour le commandant Bernard qui fit preuve de son incompétence à Ypres, le lieutenant-colonel Sarrail échoua lamentablement dans l’Argonne et fut privé de tout commandement en 1917, le capitaine Humbert sera arrêté pour haute trahison en 1918 et acquitté à la minorité de faveur en 1919… Bidegain se suicida en 1926. De l’autre côté, Guyot de Villeneuve fut assassiné en 1907 par un infirmier F\… La plupart des officiers protégés par les maçons se révélèrent tellement nuls que Joffre, pourtant F\ lui aussi, les limogea fin 1914 et promut les officiers catholiques cassés par le régime. En quelques mois, ces derniers montrèrent de telles qualités dont on avait privé la patrie qu’ils grimpèrent la hiérarchie en un temps record : 14 des 19 officiers qui, de août à décembre 1914 furent promus deux fois, avaient été cassés par le général André. Parmi eux, Pétain, de Maud’hui, d’Urbal, de Mitry, Cadoudal, Fayolle… Tous firent une guerre des plus glorieuses !

De très nombreux enseignements sont à tirer de cette Affaire des Fiches. Le premier est que la République nous considère comme des sous-hommes. Comme pour tous les crimes de la Gueuse contre les catholiques, la réponse a été la même : c’est regrettable, on ne le refera plus. Pas un pardon, pas un travail de mémoire, pas la moindre indemnisation. Pire, le système des Fiches continua jusqu’en 1912 au moins et reprit ensuite après-guerre jusqu’en 1940. Mais cette fois, la France ne s’en releva pas. Le second, est que toute négociation avec la République, sous quelque forme que ce soit, est à proscrire. Il faut avoir à l’esprit que tout combat contre la gueuse est un combat à mort. Son attitude lors de l’Affaire des Fiches est symptomatique. Elle a joué le pourrissement de la situation, endormi les catholiques avec de fausses promesses qu’elle n’a évidemment jamais tenues, comme par exemple réintégrer dans le grade qu’ils méritaient les officiers discriminés. Il ne faut jamais, sous aucun prétexte, négocier avec les partisans de la République. Ils nous ont toujours trahis, n’ont jamais, à aucun moment, respecté la parole donnée, que ce soit à Quiberon, lors de l’affaire des Fiches, en 1919, lors de l’affaire du Grand Bornand et quelques autres encore. A méditer pour l’avenir. Quand ils nous tendent la main, c’est qu’ils sont aux abois et que l’autre main dissimule un poignard.
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