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Rennes-le-Château - Yves Maraval, un Ancien Chercheur de l'époque de Noël Corbu

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Rennes-le-Château - Yves Maraval, un Ancien Chercheur de l'époque de Noël Corbu Empty Rennes-le-Château - Yves Maraval, un Ancien Chercheur de l'époque de Noël Corbu

Message par Her Jeu 20 Oct - 14:04

Bonjour à tous,

Voici quelques informations sur Yves Maraval : un chercheur de l’époque de Noël Corbu :

Vers les années 1988-1989, Gérard Dutriat fut le premier chercheur à me parler d’Yves Maraval et d’un parchemin templier qu’il détenait et provenant de ses archives privées familiales conservées au château de Niort-de-Sault. Gérard Dutriat récolta quelques renseignements auprès de son ami Jean Pellet qui lui, avait eu le document entre les mains, le temps d’en réaliser une copie à la règle, au restaurant de l'hôtel "La Tour" de Rennes-le-Château, tenu à l’époque par Noël Corbu et son épouse.


- Excursion au Plateau de Sault et dans la Vallée du Rebenty -

Aidé par ces renseignements, je démarrais aussitôt mon enquête : en 1990, je m’étais rendu en promenade sur le plateau de Sault au village du Clat. Un pauvre village de charbonniers et d’éleveurs de brebis et de vaches, isolé et perché sur le bord Est du Plateau de Sault, à 1000 m d'altitude au-dessus d'Axat, où les abbés Antoine Bigou et Bérenger Saunière avaient été nommés curés à un siècle d’intervalle avant leur nomination définitive à la cure Rennes. Ce détail devrait interpeller les chercheurs en leur faisant comprendre que l’on a recruté l’abbé Saunière dès le grand séminaire pour effectuer une mission très particulière pour laquelle, l’abbé était engagé par serment, et qui nécessitait pour l’Evêché de Carcassonne de faire marcher notre jeune abbé Bérenger Saunière sur les traces de son prédécesseur, l’abbé Antoine Bigou.

Après une visite de quelques villages du Plateau de Sault, je poursuivi mon excursion dans les gorges du Rébenty, au pied des ruines du château d’Ables puis au village de Niort-de-Sault. A Niort, près de l’église, j’avais rencontré une ancienne gouvernante de la famille Maraval qui m’avait gentiment fourni quelques renseignements sur ses anciens employeurs. J’avais aussi obtenu d’autres informations et les coordonnées d’Yves Maraval par Antoine et Claire Captier-Corbu. Ainsi, j’ai pu avoir quelques échanges de courriers avec Monsieur Yves Maraval qui, avec son épouse, habitaient Neuilly-sur-Seine et Antibes. Comme les réponses à mes courriers m’arrivaient toujours rédigées par son épouse, je me suis décidé un jour à adresser à Yves Maraval un courrier personnel en recommandé car j’avais le pressentiment que Mme Maraval, bien qu’étant une personne vraiment très aimable, bloquait mes courriers pour éviter que son mari ne retombe dans le feu passionnel et dévorant qui brûle les entrailles de tous les "vrais" aficionados de Rennes. J’avais vu juste car, il me téléphona aussitôt, puis il répondit aussi par écrit à mon courrier. Notre conversation se déroula fort bien et après avoir évoqué quelques souvenirs de ses recherches à Rennes, il m’informa qu’il possédait des documents d’archives mais, dès que j’ai commencé à évoquer le parchemin templier donné à un chercheur Canadien, j’avais posé la question de trop qu’il ne fallait pas, et la conversation fut très rapidement abrégée par son épouse qui lui reprit le combiné téléphonique. Cette réaction agitée était intéressante parce que ma question semblait avoir soudainement réveillé de vieilles blessures enfouies au plus profond des secrets de famille.


- Yves Maraval et les Fondi de Niort -

Dans les années 60, à l’époque de ses recherches à Rennes-le-Château, Yves Maraval vivait dans la vénérable demeure familiale que les gens de Niort-de-Sault appelaient le château "neuf". Ce château qui se situe à l’extrémité ouest du village, fut construit, au XVIIe siècle, par la famille de Marie de Nègre d'Able qu’elle vendit plus tard à la famille Fonds, originaire de Limoux, qui s'installera aussitôt dans le château des Nègre d'Able et transformera leur nom en "Fondi de Niort" (Fonds dits de Niort).

Un des membres de cette famille, Marcien Fondi de Niort, fut conseiller général royaliste de l’Aude. Magistrat de profession, il fut un homme d’honneur, un courageux royaliste qui voua sa vie à la défense des plus nobles causes. Sur ces idéaux, je pense que je me serais bien entendu avec lui. Responsable régional de l’Action Française, il n’hésitait pas à clamer avec ardeur des "vœux de prospérité au roi" et la "condamnation de la séparation de l’Eglise et de l’Etat".

En 1910, Joseph, le père d’Yves Maraval, épousa une des deux filles de Marcien Fondi de Niort.


Rennes-le-Château - Yves Maraval, un Ancien Chercheur de l'époque de Noël Corbu Photo_65-2


- Niort-de-Saut et la puissante famille des Aniort -

Les Wisigoths régnèrent sur la Septimanie durant environ trois siècles, jusqu’à l'invasion arabe de 719. Comme pour la majeure partie des forteresses de la Haute Vallée de l’Aude, ce sont les rois Wisigoths qui avaient fait construire l’ancien château sur le rocher d’Aniort qui domine la rive droite du Rebenty, au-dessus du village actuel de Niort-de-Sault. Cette puissante forteresse sera encore considérée, jusqu’au XIIIe siècle, comme une place forte de premier rang. Le castrum de Niort était protégé autant par ses fortifications, ses tours et ses murailles et, que par les défenses naturelles qui l’entouraient ; le relief tourmenté, les précipices, les gorges et les montagnes qui l’environnaient formaient ainsi un extraordinaire rempart naturel propice aux embuscades, qui rendait le pays particulièrement inhospitalier et dangereux contre toute tentative d’envahissement. Les Wisigoths avaient aussi fait construire à proximité un tour appelée aujourd’hui le château d’Able : un nid d’aigle bâti sur un roc escarpé, dominant le cours du Rebenty et défendant le défilé des Gorges de Joucou, en face de l’abbaye du même nom.

A la disparition des Wisigoths, ou plutôt suite à leur totale intégration aux populations locales, et après avoir libéré le Languedoc de l’emprise des envahisseurs musulmans, dont la dernière expédition est conduite par Abd-Al-Malek, en 793, les plus anciens maîtres connus du Razès ont leur résidence primitive dans une ville désignée dans les textes sous le nom de Rhedae, ancêtre de l'actuelle Rennes-le-Château. Les raisons de ce choix remontaient au temps des Wisigoths qui, après avoir été repoussés par Clovis au sud de Carcassonne, suite à la bataille de Vouillé, en 507, en avaient fait de Rhedae, la capitale régionale de la Gothie, du fait la position stratégique de cet oppidum.

Le premier comte particulier du Razès dont le nom nous soit parvenu, Guillaume de Gellone, valeureux compagnon de Charlemagne qui participa à la bataille de Roncevaux aux côtés de Roland. Il administra un territoire libre de toute présence sarrasine et indépendant du comté de Narbonne. C'est Bera, que l'on dit fils de Guillaume de Gellone, qui portera ensuite le titre. Le fils de Bera, Argila comte du Razès en 830, vend en 845, une partie du Pays de Sault et le château de Niort, dépendant du Razès, à son propre fils, Bera II, lequel acquiert l'année suivante le titre le titre de baron de Niort moyennant une forte somme. Son descendant, Bernard d'Alion, déjà fort riche, fut fait en 1047, vicomte de Sault, à la création du comté de Foix qui fut détaché du comté du Razès.

La puissante famille de Niort (à l'époque : d’Aniort, Aniorti ou Aniorté) est une lignée princière originaire du Languedoc, et très probablement de souche wisigothe. Leur fief se trouvait au cœur de la vallée du Rébenty mais, cette famille régnait sur plusieurs forteresses du Razès et de la Haute Vallée de l’Aude. Bien qu’étant une des anciennes familles nobles de France (et cependant toujours représentée légalement de nos jours), elle est fréquemment oubliée des registres de la noblesse française, car elle fut dépossédée sous le roi Louis IX, et excommuniée par le Pape lors de la croisade contre les Albigeois.

Le nom d’Aniort est porté dès l'an 1015 mais la trace de la lignée remonte jusqu'en 845. Au fil des siècles, les Aniort tiennent l'essentiel du pouvoir de l'ancien Comté de Razès. Affiliés à la maison d’Aragon, de Castille, de Navarre, de Foix, de Toulouse, de Laurac, de Mirepoix et d'autres illustres lignées, les Aniort occupent un rang important dans la noblesse méridionale médiévale.

Au XIIIe siècle, la famille d’Aniort se heurte aux chevaliers du Nord engagés dans la croisade contre les Albigeois. Elle était impliquée et en majeure partie acquise à la cause cathare, depuis le mariage de Guillaume de Niort (le fils de Guillaume d'Alion) avec Esclarmonde de Montréal-Laurac ; laquelle était la fille de la parfaite Blanche de Laurac. Aymeric, le frère d’Esclarmonde et châtelain de Montréal, mourut après la prise de Lavaur (1211), pendu à un gibet, et leur sœur, la célèbre Géralde, dame de Lavaur, connut, elle aussi, une fin tragique par les croisés : elle fut jetée vivante au fond d’un puits qui fut aussitôt comblé de pierres.

De plus le pays de Sault situé à l'écart des grands champs de batailles du Lauragais, ou de l'Albigeois, était par ses défilés, ses grandes forêts de sapins, ses torrents, une terre particulièrement protectrice pour les cathares qui y trouvèrent un refuge sûr et Niort-de-Sault devint une terre d’asile pour de nombreux parfaits cathares qui venaient s’y cacher des persécutions de l’inquisition.

La famille d’Aniort n'était pas disposée à se laisser dépouiller de ses biens. Géraud d’Aniort, l'aîné de Guillaume et d'Esclarmonde, retourna habilement sa veste à de nombreuses reprises. On le retrouve avec ses frères, Bernard-Othon d’Aniort, Guillaume Bernard et Raymond de Roquefeuil, à la bataille de Muret en 1213, aux côtés des croisés, mais aussi à celle de Verfeil, dans les rangs des méridionaux... En 1240, Géraud d’Aniort fait sa soumission au roi de France à Peyrepertuse, et en preuve de sa "bonne volonté" livre tous les châteaux de sa famille (dont Niort-de-Sault). En théorie, Louis IX devait les restituer, au moins en partie aux Aniort, si le légat du Pape réussissait à les réconcilier avec l'Eglise. Mais le roi de France, voulant en finir avec ces puissants et dangereux seigneurs, confisqua au profit de la couronne tous les châteaux et toutes les terres des Aniort. Par fidélité à leurs seigneurs, les habitants du Pays de Sault, se soulevèrent (un fils de Géraud, Guillaume d’Aniort, parcouru l'ancienne vicomté et tenta une invasion, aidé par son oncle le Roi d’Aragon. Après la prise du château de Montségur par Hugues des Arcis, sénéchal de Carcassonne, le 16 mars 1244, après un siège de dix mois et la mort de 200 Parfaits qui, refusant d’adjurer leur foi, furent sont aussitôt brûlés. Après le bûcher de Montségur, l’église cathare est désorganisée et de nombreux Parfaits se réfugient en Lombardie. En 1255, le roi Saint Louis (Louis XI) donna l’ordre à Pierre d’Auteuil, sénéchal de Carcassonne de détruire tous les châteaux du pays de Sault. Les derniers châteaux cathares, Quéribus et surtout Niort-de-Sault (qui était avec tout le pays de Sault le refuge de nombreux parfaits), seront pris à leur tour, à l'été 1255. La famille d’Aniort réfugiée dans son nid d'aigle, à Niort-de-Sault, capitula lors d’un rude siège par les armées royales de Louis IX. Le château de Niort-de-Sault fut ainsi le dernier soumis, quelques mois après Quéribus. Le château de Niort fut épargné de la démolition à cause de sa position stratégique particulière sur la frontière avec le royaume d’Aragon. Le roi y plaça une garnison équivalente à celle de Puylaurens.

Entre 1241 (date de leur soumission officielle) et 1255 (date de la reddition définitive du château de Niort face aux armées royales), les Aniort perdirent tout : pouvoir, titres, influence, richesses et presque toutes leurs terres. Réduits à la possession de quelques seigneuries éparses dans leur ancienne vicomté de Sault, les Niort réussissent d'alliance en alliance à reprendre leur rang dans la région. Mais l'état de leurs finances combiné à la dispersion et à la division des terres entre les nombreux héritiers, finit par aboutir, à la fin du XVIIIe siècle, au rachat par des notables de Limoux (les Fonds) de la seigneurie de Niort. Les nouveaux propriétaires transformèrent leur nom en "Fondi de Niort" (Fonds dits de Niort), ce qui leur fut confirmé par un jugement en 1886, cette famille n'aura de cesse d'usurper la filiation des Aniort, et de faire disparaître de nombreux actes prouvant la noblesse de cette illustre maison des Aniort. Par ailleurs chassés de leur terre de Bélesta par la Révolution, les Aniort tombèrent dans l'oubli mais, la vraie famille de Niort ou d’Aniort subsiste et se perpétue jusqu'à aujourd'hui.

En 1573, un parti calviniste, conduit par Jean de Lévis, s'empara de la vieille forteresse des Aniort et du château d’Able, et y mit le feu, les réduisant en cendres, comme toutes les églises et les châteaux qui tombèrent entre les mains des Huguenots. Le village de Niort-de-Sault qui fut jusqu’à la croisade, la place forte maîtresse du Pays de Sault, succomba aux guerres de religions.

Il ne reste aujourd’hui de ce qui fut l’illustre castrum de Rocher d’Aniort, qu’une butte rocheuse envahie par la végétation qui ne laisse plus deviner grand chose de son histoire pourtant mouvementée On aperçoit quelques vestiges épars : quelques pans de murs de pierres affaissés subsistent comme seuls témoins d’une grandeur passée, une meurtrière, un escalier d’une douzaine de marches taillées à même le roc, une sorte de vasque, et surtout une croix cathare nettement gravée dans le sol de ce qui était probablement le donjon.

S’il ne devait exister dans le Languedoc qu’un seul château qui mériterait de porter le qualificatif de "cathare", celui de Niort-de-Sault serait sans aucun doute l’un des plus dignes d’être retenus ; la famille des Aniort ayant même subit l’humiliation d’une excommunication papale pour s’être presque entièrement convertie à l’hérésie cathare.

En ces lieux, on évoque les noms d’Esclarmonde de Laurac qui sans doute introduisit la religion cathare au sein de la famille de son époux, on pense à Bernard-Othon de Niort, à Géraud et à tous les membres de cette noblesse languedocienne qui se battit vaillamment sur tous les fronts pour défendre leur indépendance et leur liberté de vivre sur leurs terres.


- La marquise Marie de Nègre d'Able -

Bien plus tard, en 1713, c’est à Niort que naquit Marie de Nègre d'Able. Par son mariage avec François d'Haupoul, Marquis de Blanchefort, Baron de Rennes, Seigneur du Bézu, Granès, les Bains et Saint-Just, en novembre 1732, elle apporta en dot à son époux la seigneurie de Niort. François d’Haupoul décèdera le 15 mai 1753. Alors commence pour sa veuve une période financièrement difficile. En 1756, Marie de Négri d’Able vend la seigneurie de Niort à François-Dominique Fonds, de Limoux.
La dame de Blanchefort, Noble Marie de Nègre d’Ables meurt à son tour, le 17 janvier 1781, après avoir reçu les derniers sacrements de l’abbé Antoine Bigou, curé de Rennes. Ainsi tous les titres et papiers de la puissante famille des Aniort qui étaient restés de longs siècles dans les deux châteaux de Niort-de-Sault, ont été déménagés au château de Rennes, en 1732, avec le mariage de Marie de Négri d’Able. Vingt-quatre années plus tard, en 1756, ces archives des Aniort et des de Nègre d’Able reviennent et retrouvent leur place originelle, au château "neuf" de Niort pour se retrouver entre les mains des Fondi de Niort qui les ont ajouté à leur propres archives. Depuis 1910, ces archives se trouvent entre les mains de la famille Maraval. Actuellement, il semble qu’elles se trouvent encore au château de Niort. Si ce n’est déjà fait, il serait judicieux par mesure de prudence pour la conservation d’un tel patrimoine de transférer ces archives de famille aux Archives Départementales de l’Aude à Carcassonne.


- Yves Maraval, un chercheur de la première heure, à l’époque de Noël Corbu -

En 1953, à la mort de Marie Dénarnaud, le village de Rennes-le-Château ressemble à ce qu’il est devenu aujourd’hui mais, avec des ruelles empierrées et un peu plus de misère, de masures et de ruines. La publication des premiers articles de janvier 1956 sur le "Curé aux Milliards" publiés à la demande de Noël Corbu pour attirer le client au nouvel hôtel-restaurant "La Tour" qu’il venait d’ouvrir. Et voilà qu’arrivent au village les premiers touristes mais aussi les premiers chercheurs tels qu’Yves Maraval, l’Abbé Mazières, Chésa, Descadeillas, Malacan, Brunon, Busques, Rival, Despeyronnat, Cholet, Pellet, Buthion, Dutriat, Domergue, Spiriton, Sorieul Lecousse, Charroux, Chatillon et quelques autres moins illustres…

La table de l’hôtel "La Tour" devint le point rendez-vous des chercheurs. Yves Maraval effectuait ses prospections en compagnie de Noël Corbu ; ils recherchaient le trésor des Templiers du Roussillon avec la suite des travaux d’Ernest Cros.


- La dalle "de Coume Sourde" -

Madame Claire Corbu-Captier m’avait raconté que son père, Noël Corbu, et Yves Maraval partaient souvent ensemble aux alentours du "Pla de Las Brugos"... Ils allaient toujours dans cette zone, du côté du "Cap-de-l’Homme", et ils y passaient des journées entières pour y effectuer leurs recherches. Il s’agissait certainement de rayonner autour de la côte 532, le lieu où fut découvert la dalle dite "de Coume Sourde" par Ernest Cros, en 1928, sur la ligne de crête qui domine le champ mitoyen à la borde Saint-Loup, et qui longe à l’est le chemin de terre qui va du relais de télévision vers La Cabanasse.

J'affirme aujourd’hui qu’il n’y a rien à découvrir en ces lieux, hormis quelques croix gravées sur les roches qui affleurent au sol et qui ont toutes été relevées en vue du décodage de la triangulation de la dalle "de Coume Sourde". Au début des années 60, un incendie de garrigue ravagea le Plateau de Las Brugos un peu comme un écobuage sauvage habituellement pratiqué par les bergers en zone de pâturages de montagne. Les gens du pays soupçonnaient Noël Corbu d’avoir allumé cet incendie. En effet, ils l’apercevaient souvent en recherche dans cette zone. Cette suspicion semble plausible car, il avait certainement mis le feu pour faciliter ses recherches de cavités et de signes gravés sur les rochers.

Cet incendie, qui avait détruit toutes les bruyères et les broussailles du "Pla de Las Brugos", fut bénéfique car ce nettoyage laissa apparaître tous les rochers ainsi que les lignes de visée de la triangulation du mystérieux codage de la dalle "de Coume Sourde". Ce nettoyage de broussaille permit à un autre chercheur des années 60 de reconstituer la véritable triangulation de la dalle "de Coume Sourde" par un repérage précis des croix gravées sur les rochers. Le SIS signifiait "Sancto Imago Salvatore" (la sainte image du Sauveur) et correspondait à la tête grossièrement sculptée du "Cap-de-l’Homme", et le SAE correspondait à un abri sous roche que les gens du coin appelait "Saint Antoine Ermite", plus au nord, à mi-chemin entre le Cap-de-l’Homme et la ferme de La Cabanasse. Il existe d’autres croix gravées au "Pla de Las Brugos". Les branches de ces croix indiquaient des lignes visuelles conduisant à d’autres indices en un mystérieux jeu de piste. La végétation et les arbres ayant aujourd’hui repoussé, tout cela n’est plus vérifiable sauf pour ceux qui savent un peu où rechercher ces choses cachées.


- "Orpaille" et ripaille -

A cette période des premiers chercheurs du trésor des deux Rennes, l'ambiance était cordiale et bon enfant. Chaque suivait ses pistes dans la plus grande discrétion en effectuant ses recherches et ses fouilles dans les environs du village. Aux heures des repas, les chercheurs exténués, poussiéreux et affamés posaient pelle et pioche pour se retrouver autour d'une bonne table conviviale au restaurant de l'hôtel "La Tour" où les discussions étaient animées. Ce n’est qu’après la publication, fin 1967, chez Julliard du livre "L’Or de Rennes – Le Trésor Maudit…" de Gérard de Sède en collaboration avec Sophie de Sède, que la recherche sur Rennes prit une tournure nouvelle et plus hargneuse. Avec la présentation de documents cryptés la recherche sur Rennes passant à une vitesse supérieure avec un plus grand intérêt pour l’Histoire de France et les archives pour contrecarrer les facéties du binôme Plantard-De Chérisey.

Dans un interview chez Octonovo, Jean Pellet explique : « On n'avait pas de thèse particulière. On mangeait ensemble le midi, et après on se dispersait. Chacun pour soi et puis le soir on se retrouvait, on causait, un peu cachottier mais gentil, sans vacherie ni violence. C'est après que cela a changé ».
Qui étaient ces chercheurs à l'époque ? - J.P. : « Ils ne sont plus revenus pour la plupart... Il y avait Maraval ».
Maraval ? - J.P. : « Il habitait dans la région, dans le château de sa femme. Il ne s'intéressait pas a l'histoire de la même façon que nous mais plutôt en dilettante. Sa femme était très sympa. C'est de sa femme qu'il détenait un document sur un dépôt à Rennes-le-Château. Il se l'est fait voler par un canadien ».


- Le parchemin templier d’Yves Maraval -

Contrairement à ce que raconte Jean Pellet, Château de Niort appartenait bien aux Maraval, et je crois qu'il était à l'époque en indivision entre les frères ou en société civile de patrimoine et de bien de famille. Ce parchemin templier ne provient pas de l’épouse d’Yves Maraval mais du fond d’archives du château de Niort de Sault.

Concernant l’origine de ce parchemin templier, il aurait pu être dérobé à la révolution dans les archives de l’abbé Henri Boudet, d’un religieux ou d’un noble ; en effet, sur un des inventaires des biens de l’abbé Antoine Bigou, ancien curé de Rennes-le-Château, saisis par la république suite à son exil en Espagne, figure la signature d'un Maraval qui devait être notaire, huissier ou fonctionnaire à Limoux. En fait cette piste est à abandonner car, selon les renseignements pris auprès de l'actuelle propriétaire du château de Niort (une des nièces d'Yves Maraval), la famille Maraval n'est pas issue de Limoux mais de la région de Mazamet.

Toujours vers les années 1988-1989, je m'étais entretenu à deux reprises par téléphone avec Gérard de Sède qui à l'époque habitait la Belgique. J'avais obtenu ses coordonnées par sa mère qui occupait alors un appartement, rue Saint-Jacques à Paris. Il connaissait très bien Maraval qu'il appelait "Yvon" mais, je n'ai rien pu obtenir de plus comme information sur ce document templier que visiblement Gérard de Sède ne connaissait pas.

Lors d’un repas entre chercheurs au restaurant "La Tour", à l’été 1965, Yves Maraval exhiba la copie d’un ancien parchemin templier. Il s’en suivit sur lui un harcèlement des autres chercheurs et, suite à une dispute passablement violente avec un jeune aventurier canadien du nom de Bernard Sorieul, Yves Maraval déchira la partie du parchemin comportant un plan, et il la donna à Bernard Sorieul. Ce plan en losange fut plus tard publié dans la revue "Le Charivari" (n°18 oct. nov. 1973 – page 13)...

Dans la légende des photos de la page du "Le Charivari", Jean-Luc Chaumeil écrivait : "Ci-dessous un croquis tracé par la main de l’abbé (Saunière). Les cercles dessinés aux quatre coins du quadrilatère indiquent la "La Tour Magdala", l’église Sainte Marie Madeleine, la villa "Béthanie", et la "tour d’alchimie" du château de Voisins...

Jean Pellet qui lui aussi a eu ce plan en les mains, et il a eu le temps d’en dessiner une copie tirée à la règle. J’ai cet autre plan qui est grosso-modo identique au premier. Une copie en fut donnée par Jean Pellet à un de mes amis chercheurs, il y a des lustres. Cette copie tracée par Jean Pellet n’apporte rien de plus que la copie du document authentique.


- Gérard Dutriat, lui aussi, a vu ce fameux parchemin dessiné d’un plan... -

Quelques jours plus tard Yves Maraval donna à Bernard Sorieul le reste du parchemin, c’est-à-dire la partie texte. Selon Gérard Dutriat, ce document unique aurait disparu vers 1965. Bernard Sorieul est aujourd'hui décédé. C’était un drôle de personnage, un aventurier. Avant d’arriver à Rennes-le-château, en 1955, âgé de 24 ans, il avait tenté une traversée de l’Atlantique en radeau avec 2 amis : le photographe Gaston Venackere, âgé de vingt ans, et le Canadien Paul Lapointe, âgé de trente ans. Les trois matelots étaient confiants et se sentaient capables de réaliser leur désir de traversée pour rejoindre l'Angleterre, la France ou l’Espagne, malgré les avertissements des journalistes qui trouvaient les vents trop forts. Cette tentative a finalement échoué !... Après ses recherches à Rennes, Bernard Sorieul effectua des recherches de souterrains dans l’ancien presbytère de l’église templière du fort de Campagne-sur-Aude, mais sans plus de résultat. A la même époque, à la demande de l’abbé M.-R. Mazières, René Chésa effectua aussi dans l’église de Campagne-sur-Aude, des recherches de cavités, de crypte et de souterrain par des moyens plus sophistiqués. Les recherches de Monsieur Chésa ne donnèrent aucun résultat du fait de l’impossibilité d’enfoncer ses piquets de mesure de résistance de terre dans le dallage de l’église. L’ancienne église templière de Campagne était beaucoup plus petite que l’église actuelle. Elle était perpendiculaire et allait du transept ouest au transept est où se situait l’ancien autel, entre les murs actuels. En général, dans les églises templières, s’il y a un trésor à découvrir, il faut chercher dans le chœur, à gauche de l’autel, entre l’autel et le mur, au nord.

Rennes-le-Château - Yves Maraval, un Ancien Chercheur de l'époque de Noël Corbu Fort


- Description du parchemin templier d’Yves Maraval -

Selon les différents témoignages obtenus, ce parchemin était composé d’une feuille unique pliée en deux et comportant quatre pages :

- sur la première page, il n’y avait rien ;
- sur la seconde page, il y avait un texte de neuf lignes en latin vulgaire comportant quelques mots d’occitan ou de catalan ;
- sur la troisième page, il y avait un autre texte de neuf lignes en latin vulgaire comportant quelques mots d’occitan ou de catalan, et qui était la suite du texte de la page précédente ;
- sur la quatrième page, il y avait sur la moitié haute du document, deux textes de trois lignes chacun, toujours en latin vulgaire comportant quelques mots d’occitan ou de catalan, et qui était la fin du texte des deux pages précédentes. Sur la moitié basse de cette quatrième page, il y avait un plan en losange.

Le texte latin de 21 lignes (9 + 9 + 3) était un acte attestant le dépôt d’un trésor, sans indication de lieu, par trois templiers de Perpignan dont l’un d’ente eux semblait se nommer Barbier, ou exerçait la profession de Barbier. Le trésor fut ensuite déplacé, toujours sans indication du nouveau lieu de dépôt.

Le second texte latin de 3 lignes annonçait une malédiction par le diable pour tous ceux qui tenteraient de s’approcher et de s’approprier de ce dépôt templier, propriété de l’Eglise.

Cette partie du parchemin Maraval comportait un plan en losange qui correspondait aux souterrains de l’ancienne forteresse wisigothe qui se trouvait à l’emplacement de l’actuel domaine de l’Abbé Saunière. On distingue aussi très bien la falaise figurée par deux lignes courbes qui partent environ de Magdala jusqu’au cimetière. On y voit aperçoit aussi les quatre tours de l’ancienne forteresse que l’abbé Saunière s’est amusé à partiellement reconstruire avec les remparts de son domaine.

Le parchemin attestait du double transfert d’un trésor par trois templiers de Perpignan, sans indication de lieu. Dans un premier temps, ce dépôt certainement transporté depuis le Roussillon par chariot, jusqu’à Reddas (Rennes) où il fut provisoirement déposé et caché dans le tombeau des Seigneurs et dans le réseau de souterrains sous l’église de Rennes-le-Château. Puis, il y eu certainement un second transfert par petites quantités, à dos de mulet et de cheval, vers un lieu caché dans la campagne (dans une grotte, une ancienne mine, ancien temple…). Ce double-transfert a été effectué à la demande des plus hautes autorités de l’Eglise, et avec l’accord du Seigneur Pierre de Voisin qui accueilli et hébergea ces trois templiers dans son manoir du Bézu, devenu aujourd’hui le lieu-dit "Les Tipliés".


- La visite des templiers du Roussillon au Bézu -

Voici ce que Louis Fédié raconte de ce manoir dans son ouvrage "Le Comté de Razès et le Diocèse d’Alet " - Notices historiques (Lajoux Frères, Carcassonne, 1880) :
« A une petite distance des ruines de la forteresse du Bézu on remarque, du côté du levant et le long de l’ancienne voie romaine, un manoir du XVe siècle ayant appartenu au seigneur de Rennes. Ce manoir appelé "château des Tipliés", fut détruit en partie par les Calvinistes en 1573. On n’y trouve que quelques pans de murs et des restes de deux tourelles ».

Le temps que ce trésor soit discrètement déplacé à dos de mulet, depuis les souterrains du Tombeau des Seigneurs situé sous l’église Sainte Marie-Madeleine de Rennes, vers la mystérieuse cache de Rennes-les-Bains, le Seigneur Pierre de Voisin a hébergé ces trois templiers de Perpignan sous le prétexte de surveiller et d’assurer une protection des voyageurs qui empruntaient la route de Bugarach vers le Roussillon.

Les templiers n’ont jamais occupé l’ancienne forteresse wisigothique du Bézu. Ils effectuèrent ce dépôt car ils avaient rassemblé la majeure partie du trésor de l’ordre du Temple à Perpignan, en vue du projet de création d’un état souverain Templier sur le Royaume de Mayorque qui avait été spécialement créé pour ce magnifique projet. Dès que le roi Philippe le Bel fut informé de ce projet d’état souverain templier, il mit tout en place avec son cousin, le roi d’Aragon (qui avait été lui-même spolié des territoire du Royaume de Majorque) pour empêcher ce projet, jusqu’à faire disparaître définitivement l’ordre du Temple devenu trop puissant comme futur voisin. Philippe le Bel s’occupa de la suppression de l’ordre et le roi d’Aragon s’occupa de récupérer ses terres et de chasser son frère, le roi de Majorque. L’abbé Maurice-René Mazières avait raison sur toute son étude "La venue et le séjour de templiers du Roussillon à la fin du XIIIème Siècle et au début du XIVème dans la vallée du Bézu (Aude)" (in Mémoires SASC, 4ème série, tome III, 1957 à 1959) qui s’enracinait dans les récits de famille entendus chez les Fondi de Niort, à l’époque où il était vicaire à Quillan.

Deux preuves historiques de la réalité de ce dépôt templier nous sont fournies par Mme Blandine Sire-Allabert, dans son étude sur le château d’Albedun. Visiblement cette personne n’apprécie guère la thèse l’abbé Mazières et elle préfère reprendre les élucubrations de l’abbé Bruno de Monts. C’est dommage car le premier était un authentique chercheur et historien, tandis que le second avait une approche vraiment fantaisiste


- Les deux affaires de fausse monnaie du Bézu -

Mme Blandine SIRE, dans son étude historique "Albedun et son histoire 
XIe - XVe Siècles" sur le château du Bézu nous prouve l’existence de ce trésor par deux affaires de fausse-monnaie au Bézu. Nous connaissions la seconde mais, nous ne connaissions pas la première qui se déroula dès la chute de l’ordre du Temple.

Une soixantaine d'actes a permis à Blandine Sire de retracer l'histoire du castrum d'Albedun (aujourd'hui le Bézu, commune de Saint-Just-et-le-Bézu, canton de Quillan) de 1064 à 1594, date à laquelle apparaît "un vieux chasteau ruiné au sommet d'un roc". Voici quelques extraits de ce qu’écrit cette "historienne" locale : Les revenus des seigneurs d'Albedun proviennent essentiellement de leur seigneurie foncière.
Leur adhésion à l'hérésie cathare provoque la confiscation de leurs biens au profit de Pierre de Voisins, lieutenant de Simon de Montfort, en 1231. Ces biens étaient disséminés sur différents terroirs de la haute-vallée de l'Aude. Par deux fois au XIVe siècle, des chevaliers sont condamnés pour fabrication de fausse monnaie et crime au castrum d'Albedun. Enfin, le château est déclaré ruiné en 1594.

Le castrum d'Albedun, terme latinisé de "Bézu", est localisé dans la commune de Saint-Just-et-le-Bézu, dans la haute-vallée de l'Aude. Ce site fort mal connu présente cependant un intérêt réel : il est partie intégrante de l'histoire du Razès au Moyen Age.
L'étude historiographique du castrum d'Albedun met en exergue de nombreuses erreurs, associant notamment le site du Bézu au "mystérieux" Rennes-le-Château (Pour le coup, c’est l’auteur qui fait quelques erreurs avec une mauvaise foi toute féminine).
L'objectif de cet article est de restituer la vérité historique et, au-delà, un moyen de redonner sa place et mettre en valeur un site déjà détérioré par les fouilles sauvages clandestines.

Comment s'organise la vie et la politique des seigneurs d'Albedun du XIe au XIIIe siècle ?...

Une soixantaine d'actes nous permet de retracer l'histoire du castrum d'Albedun (aujourd'hui le Bézu, commune de Saint-Just-et-le-Bézu, canton de Quillan) de 1064 à 1594…

Donc voici l'extrait que vous retrouverez au-dessus dans les textes :

XIVe-XVe Siècles : une histoire fragmentaire

La confiscation des biens des seigneurs d'Albedun au profit des de Voisins nous fait basculer des archives publiques aux archives privées. Les actes conservés dans les fonds d'archives publics sont peu nombreux.
D'après l'abbé de Monts, il semble que le château d'Albedun ait appartenu aux Templiers "par des circonstances politiques" entre 1292 et 1307 (Encore cette mauvaise foi d’attribuer à l’abbé de Monts l’étude magistrale de l’abbé Mazières. Cette manière n’est pas flatteuse pour Blandine Sire et donne d’elle une image plutôt antipathique et assez pathétique).

Mais ensuite l’étude de Blandine Sire devient vraiment intéressante pour les chercheurs de Rennes avec cette première affaire de fausse monnaie du Bézu qui accrédite les travaux de l’abbé Mazières sur la venue des Templiers du Roussillon au Bézu. En effet, par deux fois au XIVe siècle, des chevaliers de Rennes sont condamnés pour fabrication de fausse monnaie et crime au castrum d'Albedun :

« En 1307, une lettre de Philippe le Bel adressée au sénéchal de Toulouse rapporte une plainte du Comte de Foix (97). Le vassal de ce dernier, Othon d'Aure, est accusé du crime de fausse monnaie au castrum du Bézu et d'autres crimes. Il aurait abusé de son droit de justice en faisant pendre plusieurs hommes et femmes de ladite baronnie ».

Enfin, l’étude de Blandine Sire relate en suivant la seconde affaire de fausse monnaie du Bézu, qui se déroula une quarantaine d’années plus tard :

« L'acte le plus important concerne l'année 1344. Il s'agit d'une lettre de rémission du Duc de Normandie pour Guillaume Cathala, neveu du Pape Benoît XII, Brunissende de Gureyo, femme de Jacques de Voisins, belle-mère dudit Cathala, Pierre de Palaja de Coustaussa, Agnès Moyssene de Caderone (100). Notons que le seigneur d'Albedun, Jacques de Voisins, n'est pas au ban des accusés. Toutes ces personnes de la noblesse méridionale ont été précédemment accusées de crime de fausse monnaie et de l'homicide d'un homme, Guillaume Servini. C'est la deuxième fois en moins de 50 ans que des chevaliers sont accusés de crime de fausse monnaie au castrum d'Albedun ».

Les coseigneurs de Rennes avaient aperçu les templiers effectuer leur dépôt, et dès que l’ordre disparu, ils n’eurent de cesse d’aller puiser dans ce trésor.

Au nom de tous les vrais chercheurs de Rennes, j’adresse à Mme Blandine Sire nos plus chaleureux remerciements et notre éternelle reconnaissance pour ces informations capitales.


- La lettre de rémission -

03 juin 1344 – Albédun 2° Affaire de fausse-monnaie –

Lettres de rémission de Jean de Normandie pour le neveu du Pape Benoît XII.

Confirmé par Philippe VI, à Arras, en juin 1347.

L'acte le plus important concerne l'année 1344. Il s'agit d'une lettre de rémission du Duc de Normandie pour Guillaume Cathala, neveu du Pape Benoît XII, Brunissende de Gureyo, femme de Jacques de Voisins, belle-mère dudit Cathala, Pierre de Palaja de Coustaussa, Agnès Moyssene de Caderone (100 - A.N., JJ 68, n°348.). Notons que le seigneur d'Albedun, Jacques de Voisins, n'est pas au ban des accusés. Toutes ces personnes de la noblesse méridionale ont été précédemment accusées de crime de fausse monnaie et de l'homicide d'un homme, Guillaume Servini. C'est la deuxième fois en moins de 50 ans que des chevaliers sont accusés de crime de fausse monnaie au castrum d'Albedun.


- La forteresse d'Albedun -

Situé à l’Ouest du Pic de Bugarach, le site du Bézu s’insère entre la vallée de la Blanque et celle du Casserats. D’après certains, la présence de vestiges, notamment le donjon dominant à 832m, pourrait attester de l’existence passée d’une forteresse en ces lieux d’où la communication visuelle était possible avec les autres châteaux des environs. Les quatre ouvrages fortifiés appelés enceintes dateraient du début du XIIIème siècle. D’autres ne reconnaissent aucune présence templière en ce lieu. C’est en 1064 qu’est mentionné pour la première fois un seigneur nommé « Petrus Sesmon » à Albédun. La Charte A.199 du 22 février 1151 apprend que Bernard Sesmon de Albedun devient Templier de la communauté de Douzens.


- Le trésor templier d’Yves Maraval -

Yves Maraval croyait avec Noël Corbu que ce lieu de dépôt du trésor se situait vers l’emplacement de la découverte de la côte 532, mais c’est-là une erreur d’interprétation. La dalle de Coumesourde n’est qu’un des multiples codages laissés par les templiers, les religieux et les prêtres pour repérer la cache première qui sera mise au jour à l’heure choisie par Dieu.

Yves Maraval m'avait affirmé et écrit que ce trésor était celui des templiers du Roussillon, qu'il y avait plusieurs caches et que celui qui trouverait la première cache découvrirait les suivantes...

En ce qui me concerne, je n'ai jamais pu obtenir copie de ce document car l'épouse d'Yves Maraval faisait toujours barrage à votre humble serviteur, mais en recoupant divers témoignages, j'ai pu déjà obtenir quelques bonnes informations...

Après la vente du Domaine de l'Abbé, Noël Corbu, continua à venir à Rennes-le-Château depuis le vieux château de St Félix-de-Lauraguais où il avait déménagé, pour chercher en ces mêmes lieux du « Pla de las Brugos », en vain...

Yves Maraval me confirma bien qu'il avait eu des documents. Il m’indiqua que ses connaissances reposaient sur les récits et traditions de sa famille de Niort-de-Sault. Monsieur Yves Maraval qui est aujourd’hui décédé depuis plusieurs années, était persuadé, conformément au document qu’il possédait, que le trésor de Rennes-le-Château provenait du trésor des Templiers du Royaume de Majorque (qui englobait le Roussillon et les Îles Baléares, avec Perpignan pour capitale). Il pensait aussi (à tord) que la Pierre dressée des Pontils était un des repère du triangle SAE-SIS de la dalle de Coume Sourde découverte par Ernest Cros en 1928 à la côte 532. Il me précisa enfin que le dépôt était réparti dans sept ou huit caches et que celui qui découvrirait la première cache trouverait aussi les suivantes qui sont très proches de la cache majeure.

C'est à partir de ses contacts et de ses échanges avec la famille Maraval de Niort-de-Sault, que l'Abbé Mazières, vicaire à Quillan, de 1940 à 1954, avait construit toute sa recherche, sur les traces des templiers du Roussillon et sur les causes secrètes de la création du Royaume de Mayorque, jusqu’à la publication de sa brochure : "La Venue et le Séjour des Templiers du Roussillon à la Fin du XIIIe siècle et au début du XIVe dans la vallée du Bézu" (Aude).

Michel Vallet indique dans son "Histoire du Trésor de Rennes-le-Château" (1985 – p. 307) :
« … La remarque est intéressante. En effet, grâce aux recherches de l’abbé Mazières, nous savons qu’il existe un document d’une vénérable antiquité qui situe un point par rapport à la "Pierre levée des Pontils". Il en a eu connaissance un jour qu’il rendait visite à M. le comte Yves d’Aniort Maraval, de passage à son château familial de Niort-de-Sault (Aude), un manoir du XVIIIe siècle. "Pierre levée des Pontils". C’est sa mère, expliqua Monsieur l’abbé Mazières, qui m’a appris que dans les archives des Aniort se trouvait un document du Xe siècle, dans lequel était mentionné que la « "Pierre levée des Pontils". Pierre levée des Pontils regarde aux caves et aux greniers du roi ». Je n’ai cependant, pas vu personnellement ce manuscrit ».
Cette mention est tout de même troublante. Le lieu des Pontils se trouve sur la commune de Peyrolles, à deux cents mètres de la route d’Arques, sur la rive gauche de la Sals. Là se dresse, parmi une végétation abandonnée à ses exubérances, un curieux mégalithe droit debout » (Fin de citation).

Il est à parier que ce document présenté comme étant du X° siècle, est à mettre en relation avec le Parchemin d’Yves Maraval donné à Bernard Sorieul, mais qui a votre avis est ce roi dont ce document fait état ? Un roi du passé ou bien un roi à venir ?

A mon avis et après les éliminations d'usage, je pense que le document "Ernest Cros" a été rédigé, non pas par l'Abbé Maurice René Mazières, mais par Yves Maraval. Tout d’abord parce que c’est un chercheur qui connaissait bien la région, ensuite pour l’intérêt de ce chercheur aux recherches d’Ernest Cros sur la triangulation de la dalle dite "de Coume sourde", sur la côte 532 où elle a été découverte sous un chêne vert, sur le "Pla de las Brugos".

Lors d'une rencontre de chercheurs à Rennes, à l’occasion de leurs retrouvailles au cours d'un repas des chercheurs du 17 janvier 2004, Jean Lecousse avait indiqué à Gérard Dutriat qu'il avait en sa possession l’intégralité du parchemin templier d’Yves Maraval confié à Bernard Sorieul. En juin 2008, j’avais écrit à Jean Lecousse en lui disant qu’il arrivait bientôt en fin de vie, et qu’il serait souhaitable et généreux qu'il lâche prise et qu'il nous dise ce qu'il possédait vraiment. Connaissant mieux aujourd’hui la personnalité de Jean Lecousse j'ai de très sérieux doutes sur le fait qu’il possède ce document.

Gérard Dutriat m’avait envoyé une photo où on le voit en compagnie de Jean Lecousse.

En m'appuyant sur le Plan Maraval-Sorieul (le losange), je préfère croire qu'il existe, non pas une cavité creusée et maçonnée dans la roche sous l'église "Ste. Marie-Madeleine", (et non pas une crypte maçonnée comme le présente Paul Saussez) mais trois cavernes dont l’une contient la résurgence de la source qui alimente le village depuis la nuit des temps, la seconde contenant le tombeau des Seigneurs, et la troisième qui est un haut lieu de l’Evangélisation de la Gaule.

Seul nous est connu pour l'instant, le plan de ce parchemin templier, c'est-à-dire la moitié basse de la quatrième page.

Meilleures pensées
Hercule
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