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Défense de la Liberté d'Enseignement - Les Parents et l'Education

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Défense de la Liberté d'Enseignement - Les Parents et l'Education Empty Défense de la Liberté d'Enseignement - Les Parents et l'Education

Message par Her Dim 29 Mai - 6:53

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/education-sexuelle-les-parents-ne-doivent-pas-démissionner-devant-des-irresponsables.html

27 mai 2011

Education sexuelle : les parents ne doivent pas démissionner devant des irresponsables

Témoignage d'un parent d'élève reçu ce jour :

"Dans le cadre d’une école catholique sous contrat, j’ai participé à une réunion d’information de parents d’élèves sur le thème de l’éducation sexuelle des jeunes. La réunion avait pour objet de nous présenter le programme qui sera proposé aux enfants. La réunion avait lieu dans la chapelle de l’école.

Le directeur de l’école a introduit la réunion en précisant que le programme d’éducation sexuelle était imposé par l’Education nationale. L’animatrice du programme proposé a annoncé :

«Nous abordons ce sujet sans discours catholique, autrement on ne serait pas reçu. On parle d’éthique».

Je suis intervenu pour demander pourquoi l’enseignement de l’Eglise ne serait pas reçu alors que l’affichage de l’école est catholique. On m’a répondu que pastorale et sexualité étaient deux domaines distincts et les parents ont approuvé à l’unanimité le bien fondé de cette dissociation. Tristes parents... On touche là à un point fondamental de l’éducation. La sexualité fait partie du plan de Dieu. La vie affective et sexuelle a besoin d’être orientée et vécue selon ce plan de Dieu qui n’a qu’un seul objectif : le bonheur de l’homme. L’expérience le prouve, une sexualité vécue dans le désordre, entraîne des blessures, des souffrances et des violences, des grossesses précoces chez les adolescents et souvent des avortements avec toutes les conséquences malheureuses. Et l’intervenante de poursuivre : «les films pornographiques ? C’est interdit avant 18 ans !». Quel courage de se réfugier derrière une signalétique par peur de choquer en interdisant quel que soit l’âge !

«De même que la sexualité des parents ne regarde pas vos enfants, la sexualité de vos enfants ne vous regarde pas !»

Si on voulait encourager les parents à la démission, on ne s’y prendrait pas autrement. Il est sous-entendu de façon à peine voilée que l’objectif du programme présenté est de promouvoir une relation sexuellement correcte entre adolescents. A aucun moment, l’animatrice a abordé la valeur de la chasteté avant l’engagement du mariage. Nous, parents, sommes les premiers éducateurs de nos enfants sur un sujet si personnel et important. Nous avons le devoir de nous opposer à déléguer cette responsabilité à des éducateurs irresponsables. Le programme d’éducation sexuelle est imposé par l’Education nationale, mais l’école a la liberté du choix de ses intervenants."

Je ne dévoilerai pas le nom du diocèse où se situe cette histoire : elle peut se dérouler dans n'importe lequel.

Posté le 27 mai 2011 à 12h01 par Michel Janva


Dernière édition par Hercule le Ven 8 Juil - 12:00, édité 1 fois
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Message par Her Jeu 16 Juin - 20:37

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/06/lonu-obnubilée-par-léducation-sexuelle-des-mineurs.html

15 juin 2011

L'ONU, obnubilée par l'éducation sexuelle des mineurs

Lu sur C-Fam :

"A l’ONU, certains pensent qu’une éducation sexuelle complète est la mesure principale à prendre pour prévenir de nouvelles infections au VIH – même pour des enfants d’à peine dix ans. [...]

Le rapport soutient qu’une éducation sexuelle complète est la stratégie principale pour prévenir le Sida pour les adolescents de 10 à 24 ans. Mais il n’y a pas de preuve que de tels programme aient un effet positif significatif on le comportement sexuel des jeunes ou sur la prévention du Sida. Dans un rapport de l’UNESCO daté de 2009, une des rares évaluations de tels programmes ne conclut aucunement qu’une éducation sexuelle complète réduit de manière significative la prise de risque sexuel. Par ailleurs, l’UNESCO n’a pas évalué l’effet de ces programmes sur la prévention du Sida.

Certains critiques se demandent pourquoi l’UNICEF, l’UNAIDS (agence de l’ONU pour le Sida) et l’OMS ont choisi de se concentrer principalement sur une éducation sexuelle complète, une méthode de prévention du VIH qui est généralement non évaluée, alors que des méthodes alternatives dont l’efficacité est prouvée, telles que le changement comportemental, sont à portée de main pour freiner l’expansion du VIH. Certains observateurs internationaux considèrent que ces propositions font partie d’une tendance plus générale qui vise à promouvoir une éducation sexuelle complète parmi les jeunes.

Jane Adolphe, professeur associée à la Faculté de Droit de l’Université Ave Maria, confie que la promotion d’une éducation sexuelle complète est une forme de «sexualisation» des enfants. «Il existe une tendance générale croissance à exposer les enfants à plus de sexualité dans les médias, les clips de musiques, la publicité, l’industrie de la mode et on pourrait supposer que l’éducation sexuelle complète est un autre exemple de ce phénomène tragique.» «Les enfants sont ciblés, par le biais de l’éducation sexuelle complète, pour la promotion de l’idéologie de la liberté sexuelle.»"

Posté le 15 juin 2011 à 14h31 par Michel Janva
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Message par Her Ven 8 Juil - 12:01

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/une-école-privée-peut-elle-choisir-librement-ses-professeurs-.html

06 juillet 2011

Une école privée peut-elle choisir librement ses professeurs ?

Un collège évangélique hors-contrat s'est séparé d'un professeur car celui-ci vivait son homosexualité au grand jour. Luc Bussière, président de l’association gestionnaire du collège, explique :

"C’est dommage parce qu’on perd quelqu’un de qualité mais il y a une incohérence avec le projet de l’établissement clairement affiché et puis ce choix de vie. C’est un choix que l’on respecte mais qui est incohérent avec notre vision de l’établissement et l’éthique que les parents et l’association ensemble mettent en avant".

A partir du moment où les parents choisissent librement un établissement pour son projet pédagogique, ce dernier n'est-il pas en droit d'exiger de ses enseignants d'avoir une éthique conforme à cette pédagogie ? L’enseignant a retrouvé un travail au sein l’Education nationale. Mais il pris rendez-vous à la Halde pour évoquer son cas. A suivre.

Posté le 6 juillet 2011 à 08h43 par Michel Janva
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Message par Her Mar 6 Sep - 7:38

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Eduquer, c'est transmettre l’amour de la vérité

Réflexions du card. Grocholewski sur les intentions de prière de septembre

ROME, Mardi 30 août 2011 (ZENIT.org) – « Face au relativisme concernant les valeurs et les vérités fondamentales de la vie, on aspire à transmettre l’amour de la vérité : si on ne sait pas ce qu’est le bien et le mal, si tout est relatif alors se pose la question ‘à quoi éduquer’ ? ».

C’est ce qu’affirme sur Radio Vatican le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, qui s’est arrêté sur l’intention de prière universelle de Benoît XVI pour ce mois de septembre : « Pour tous les enseignants, afin qu’ils sachent transmettre l’amour de la vérité et éduquer aux valeurs morales et spirituelles authentiques ».

Concernant la transmission des « valeurs spirituelles », il rappelle que « l’éducation ne peut être réduite à la transmission des connaissances » car alors, ces connaissances « peuvent être utilisées pour le bien comme pour le mal ». « Il faut éduquer la personne pour qu’elle sache – mais surtout pour qu’elle veuille – utiliser ces connaissances et ces capacités pour le bien ».

Interrogé sur la mission de la Congrégation pour l’éducation catholique, il explique que l'objectif est d’élaborer un « projet éducatif basé sur le caractère central de la personne humaine, sur son intégrité ». La formation intellectuelle doit quant à elle « former la personne en la rendant capable d’être critique, d’être en mesure de juger et d’évaluer toute seule ; de ne pas être esclave de propagandes et d’idéologies ».

Le cardinal insiste aussi sur l’importance de la formation des enseignants. « Ils ne doivent pas avoir uniquement une formation intellectuelle et spécifique à la matière qu’ils enseignent, mais ils doivent aussi avoir une certaine formation spirituelle, qui en fasse des personnes de confiance afin de représenter une certaine ‘autorité’ auprès des étudiants ».

« Quand certains ambassadeurs près le Saint-Siège non-chrétiens viennent à la Congrégation, ils se vantent souvent d’avoir fréquenté l’école catholique, l’université catholique. Je leur demande toujours pourquoi, n’étant pas catholiques, ils ont fréquenté l’école catholique », raconte le cardinal. « Deux réponses me sont toujours données : la première, parce que ce sont les meilleures ; la deuxième réponse – pour moi très importante – parce que l’école catholique ne transmet pas seulement des connaissances mais forme la personne ».

A quelques jours de la rentrée scolaire, il ajoute enfin : « Je voudrais souhaiter aux jeunes qu’ils puissent, avec l’aide de l’école, se former et devenir des personnes solides, responsables, qui d’une part, sachent donner un sens à leur vie et d’autre part, réussissent à collaborer avec les autres pour le bien de l’humanité ».

Marine Soreau
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Message par Her Mar 6 Sep - 9:58

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/la-morale-enseignée-à-lécole-primaire.html

31 août 2011

La morale enseignée à l'école primaire

Le ministère de l'Éducation nationale veut restaurer les leçons de morale à l'école primaire par le biais de maximes très simples. Une note de synthèse de l'Inspection générale de l'Éducation nationale sur l'application de la réforme du primaire de juillet dernier note qu' «en instruction civique et morale, la morale n'est presque jamais abordée et l'utilisation de maximes illustrées demeure rarissime». Dans la circulaire pour la rentrée 2011, Jean-Michel Blanquer, directeur général de l'enseignement scolaire, écrit qu'«il est indispensable que l'école réaffirme son engagement dans la transmission de références communes qui permettent de penser, vivre et agir ensemble».

«Ceci doit se traduire, dès l'école primaire, par des exercices concrets. Les maîtres peuvent recourir par exemple à l'exercice classique de commentaire quotidien d'une maxime ou d'un exemple remarquable, pour aider l'enfant à acquérir les repères et les principes de la citoyenneté et de la vie collective.»

Afin de définir une méthode, un groupe de travail devrait se réunir dans les prochains jours, avec le projet de produire un livret de maximes.

Evidemment, on peut se réjouir d'un retour de la morale à l'école. Mais de quelle morale s'agit-il ? De celle fondée sur le Décalogue, sur la loi naturelle ? Ou de celle qui est étalée quotidiennement à la télévision ?...

Posté le 31 août 2011 à 07h20 par Michel Janva
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Message par Her Mar 6 Sep - 9:59

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/les-enseignants-doivent-transmettre-lamour-de-la-vérité-et-éduquer-aux-valeurs-morales.html

31 août 2011

Les enseignants doivent transmettre l'amour de la vérité et éduquer aux valeurs morales

L’intention de prière universelle de Benoît XVI pour le mois de septembre est la suivante :

« Pour tous les enseignants, afin qu'ils sachent transmettre l'amour de la vérité et éduquer aux valeurs morales et spirituelles authentiques ».

Le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique, a commenté :

"Face au relativisme concernant les valeurs et les vérités fondamentales de la vie, on aspire à transmettre l’amour de la vérité : si on ne sait pas ce qu’est le bien et le mal, si tout est relatif alors se pose la question ‘à quoi éduquer’ ?

Concernant la transmission des « valeurs spirituelles », il rappelle que

« l’éducation ne peut être réduite à la transmission des connaissances [...] Il faut éduquer la personne pour qu’elle sache – mais surtout pour qu’elle veuille – utiliser ces connaissances et ces capacités pour le bien ».

Interrogé sur la mission de la Congrégation pour l’éducation catholique, il explique que l'objectif est d’élaborer un « projet éducatif basé sur le caractère central de la personne humaine, sur son intégrité ». La formation intellectuelle doit quant à elle

"former la personne en la rendant capable d’être critique, d’être en mesure de juger et d’évaluer toute seule ; de ne pas être esclave de propagandes et d’idéologies".

"[Les enseignants] ne doivent pas avoir uniquement une formation intellectuelle et spécifique à la matière qu’ils enseignent, mais ils doivent aussi avoir une certaine formation spirituelle, qui en fasse des personnes de confiance afin de représenter une certaine ‘autorité’ auprès des étudiants».

«Quand certains ambassadeurs près le Saint-Siège non-chrétiens viennent à la Congrégation, ils se vantent souvent d’avoir fréquenté l’école catholique, l’université catholique. Je leur demande toujours pourquoi, n’étant pas catholiques, ils ont fréquenté l’école catholique. Deux réponses me sont toujours données : la première, parce que ce sont les meilleures ; la deuxième réponse – pour moi très importante – parce que l’école catholique ne transmet pas seulement des connaissances mais forme la personne».

Cette intention fait écho au discours du pape aux professeurs universitaires à Madrid le 19 août. Un discours qui peut inspirer nos instituteurs en cette rentrée scolaire où l'on veut remettre la morale à l'honneur.

Posté le 31 août 2011 à 07h53 par Michel Janva
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Message par Her Mar 6 Sep - 10:01

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/a-la-rentrée-dans-les-écoles-morale-ou.html

31 août 2011

A la rentrée dans les écoles : morale ou... (1)

... idéologie? Annonçant une circulaire imminente sur la questionle ministre de la pseudo éducation dite nationale déclare :

"Pas forcément tous les matins, mais le plus régulièrement possible, le maître va maintenant consacrer quelques minutes à un petit débat philosophique, à un échange sur la morale", assure Luc Chatel, évoquant comme sujets possibles "le vrai/le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit à l'intimité". Et ce afin que le professeur "transmette un certain nombre de valeurs".

L'école de Jules Ferry ou la République a confondu devoir de suppléance (de l'Etat en cas d'absence des parents) et usurpation des devoirs des parents (premiers éducateurs des enfants) fait un retour en force : depuis quand est-ce le rôle ouvert et visible du professeur de "transmettre un certain nombre de valeurs"? "Eduquer aux valeurs" déjà acquises par le travail des parents, oui... Un évènement a ouvertement initié ce glissement, quand "l'instruction publique" a laissé la place à "l'éducation nationale". Les Français d'alors à l'âge d'être parents n'avaient pas réagi. La démission des parents, l'abaissement systématique d'un enseignement scolaire non relayé à la maison et l'avènement d'une jeunesse d'Etat pouvaient alors se mettre chronologiquement en place.

L'Etat à qui la jeunesse est désormais acquise par le biais de ce ministère, par le renforcement des liens directs entre les enfants et ses structures et par la destructuration de la famille, n'a plus désormais qu'à modeler les enfants avec une "morale" qui n'a aucune raison d'être fondée sur des "valeurs authentiques" ou sur le Décalogue dans une France laïciste et "multi-culturelle". Une certaine vigilance s'impose donc aux parents qui éduquent leurs enfants, ceux-ci seront peut-être confrontés à deux langages différents.

Posté le 31 août 2011 à 08h41 par Lahire
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Message par Her Mar 6 Sep - 10:05

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/a-la-rentrée-dans-les-écoles-morale-ou-2.html

31 août 2011

A la rentrée dans les écoles : morale ou... (2)

... laïcisme forcené?

Si l'école était réellement complémentaire de la famille dans une oeuvre commune d'éducation dans laquelle la famille serait première et décisionnaire comme le souhaite l'Eglise, la question de l'enseignement de la morale à l'école ne se poserait pas.

Si les enseignants se trouvaient encore dans l'esprit décrit par Jules Ferry lui-même qui leur écrivait ces lignes, ancré qu'il était encore dans un bon sens évident et sur des bases culturelles chrétiennes fortes, on aurait encore des bases de discussion :

"Vous êtes l'auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille ; parlez donc à son enfant comme vous voudriez que l'on parlât au vôtre ; avec force et autorité, toutes les fois qu'il s'agit d'une vérité incontestée, d'un précepte de la morale commune ; avec la plus grande réserve, dès que vous risquez d'effleurer un sentiment religieux dont vous n'êtes pas juge.

Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu'où il vous est permis d'aller dans votre enseignement moral, voici une règle pratique à laquelle vous pourrez vous tenir : avant de proposer à vos élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s'il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu'il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment, car ce que vous allez communiquer à l'enfant, ce n'est pas votre propre sagesse, c'est la sagesse du genre humain, c'est une de ces idées d'ordre universel que plusieurs siècles de civilisation ont fait entrer dans le patrimoine de l'humanité. Si étroit que vous semble, peut-être, un cercle d'action ainsi tracé, faites-vous un devoir d'honneur de n'en jamais sortir, restez en deçà de cette limite plutôt que de vous exposer à la franchir : vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée, qui est la conscience de l'enfant.

Mais une fois que vous vous êtes ainsi loyalement enfermé dans l'humble et sûre région de la morale usuelle, que vous demande-t-on ? Des discours ? Des dissertations savantes ? De brillants exposés, un docte enseignement ? Non, la famille et la société vous demandent de les aider à bien élever leurs enfants, à en faire des honnêtes gens. C'est dire qu'elles attendent de vous non des paroles, mais des actes, non pas un enseignement de plus à inscrire au programme, mais un service tout pratique que vous pourrez rendre au pays plutôt encore comme homme que comme professeur".

Mais ne rêvons pas d'un âge d'or qui n'en fut peut-être pas un et qui annonçait les miasmes du système éducatif d'aujourd'hui. En effet, l'enseignement de la morale en France est né de la décision de la République de dissocier la Foi et la Religion de la vie de la cité, de la chose publique :

"La loi du 28 mars se caractérise par deux dispositions qui se complètent sans se contredire : d'une part, elle met en dehors du programme obligatoire l'enseignement de tout dogme particulier, d'autre part elle y place au premier rang l'enseignement moral et civique. L'instruction religieuse appartient aux familles et à l'église, l'instruction morale à l'école.

Le législateur n'a donc pas entendu faire une œuvre purement négative. Sans doute il a eu pour premier objet de séparer l'école de l'église, d'assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de distinguer enfin deux domaines trop longtemps confondus, celui des croyances qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connaissances qui sont communes et indispensables à tous. Mais il y a autre chose dans la loi du 28 mars : elle affirme la volonté de fonder chez nous une éducation nationale et de la fonder sur des notions du devoir et du droit que le législateur n'hésite pas à inscrire au nombre des premières vérités que nul ne peut ignorer.

Pour cette partie capitale de l'éducation, c'est sur vous, Monsieur, que les pouvoirs publics ont compté. En vous dispensant de l'enseignement religieux, on n'a pas songé à vous décharger de l'enseignement moral : c'eût été vous enlever ce qui fait la dignité de votre profession. Au contraire, il a paru tout naturel que l'instituteur, en même temps qu'il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage et du calcul" (circulaire concernant l'enseignement moral et civique de Jules Ferry, 17 novembre 1883).

L'enseignement de la morale dans les écoles de France est bien dès sa genèse, le fruit d'une volonté d'un monde sans Dieu. Benoît XVI, dans son intention de prière, souhaite un retour à cette unité éducative détruite par les enfants de la Révolution française, aveuglés par une vision maçonnique de l'homme ("Il est vieux comme le diable leur monde qu'ils disent nouveau et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu") :

"transmettre l'amour de la vérité et éduquer aux valeurs morales et spirituelles authentique" (Benoît XVI, intention de prière de septembre).

L'école de 2011 en France est désormais très loin des bases qui permettraient un enseignement sain de la morale et des objectifs de l'enseignement rappelés aujourd'hui par le Saint Père et la Curie.

Posté le 31 août 2011 à 09h22 par Lahire
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Message par Her Mar 6 Sep - 10:08

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/lapprentissage-de-lhistoire-en-france.html

31 août 2011

L'apprentissage de l'histoire en France

La polémique sur le programme du collège est passée. Place à une directive :

" Il s’agirait donc de faire composer, sous les auspices et l’autorité de la Cour, un cours élémentaire d’histoire en langue française, dans une forme qui le rendît propre à l’usage de tout genre d’éducation publique ou particulière (...)

Ce serait, pour chaque semaine, six leçons d’histoire qui seraient récitées tous les matins dans les classes ; le samedi (suivant l’usage) consacré pour la répétition de toute la semaine. Mais, comme il y a deux soirées depuis la classe d’après-dîner du samedi jusqu’à celle du lundi matin, la leçon du lundi matin serait de deux paragraphe (...)

Dans la composition de cet ouvrage, on ne négligerait rien pour faciliter la mémoire et frapper à toutes les portes de l’entendement. Pour la classe de sixième et les enfants du plus bas âge, des paragraphes et des phrases courtes, une élocution simple, naïve, claire, intelligible. Pour les autres classes, à mesure du progrès de l’âge, des paragraphes un peu plus étendus, un style plus relevé, mais toujours pur, noble et intéressant, qui puisse servir aux enfants de modèle, leur donner le vrai goût de la narration et leur faire un amusement de la plus solide instruction (...)

Tous les pays et tous les événements importants entrent dans cet ouvrage avec plus ou moins d’étendue ; mais il est deux objets entre autres qui ne peuvent être négligés ; l’un est l’histoire de notre religion, dont les preuves, qui sortent naturellement des faits, des merveilles opérées de tout temps, des prédictions et de leur accomplissement, seront de puissants préservatifs contre l’incrédulité et contre les systèmes impies des nouveaux prétendus philosophes ; l’autre objet est l’histoire de France, qui nous touche essentiellement et mérite bien qu’on s’y arrête principalement, en passant néanmoins rapidement sur l’obscurité des premiers siècles de la monarchie. Les temps fabuleux de l’antiquité seront traités avec la même circonspection ; on ne pourra guère prendre, de cette enfance du monde, que ce qui s’en trouve dans les livres saints (...)

La partie typographique concourra aussi à aider la mémoire de l’enfant".

Et la suite est délectable : il s'agit bien d'une directive française, mais d'une autre France, celle de 1787! Non, la polémique de l'enseignement de l'histoire au collège aujourd'hui n'est pas éteinte, loin de là. Ce morceau d'anthologie nous montre seulement le recul pris en plus de 200 ans. C'est hallucinant...

Posté le 31 août 2011 à 11h59 par Lahire
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Message par Her Mar 6 Sep - 22:06

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/la-morale-à-lécole-demandez-le-manuel.html

03 septembre 2011

La morale à l'école : demandez le manuel

Puisque Luc Chatel, qui ne veut pas faire corriger les manuels de 1ère SVT, propose de réintroduire les cours de morale à l'école, voici un manuel édité par la librairie des écoles qui ne sombre pas dans une morale perverse. L'ouvrage peut être feuilleté ici. Le manuel introduit chaque leçon par la lecture de deux extraits d'œuvres littéraires qui posent un problème moral, afin de susciter la réflexion avant chaque leçon : Victor Hugo, La Fontaine, Kipling, Péguy, Saint-Exupéry, Les 10 Commandements... Structurées comme un petit cours de philosophie, les leçons définissent les termes et formulent les problématiques. Qu'est-ce que le bien et le mal, la dignité, le respect, le devoir d'état, la responsabilité, l'honnêteté, l'égalité, la solidarité, le courage ? Quels rapports existent-ils entre ces notions ? Dans un style simple, clair et accessible aux enfants, Chantal Delsol propose une vraie initiation à la philosophie.
Posté le 3 septembre 2011 à 22h10 par Michel Janva
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Message par Her Mer 7 Sep - 4:45

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/la-théorie-marxiste-est-également-présentée-comme-une-vérité-par-des-manuels.html

01 septembre 2011

La théorie marxiste est également présentée comme une vérité par des manuels

Dans Présent, Caroline Parmentier relève cette phrase prononcée par Jean-François Copé, qui s'est opposé à l'enseignement du gender :

"« C’est comme si on présentait dans les manuels d’économie la théorie marxiste comme une vérité scientifique » (sic).

Elle est bien bonne. Il le fait exprès ? C’est de l’humour ? Jean-François Copé ignore vraiment que cet exemple n’a rien d’une boutade ? Un ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien en 2007 et un ancien ministre de l’économie, Francis Mer et combien d’autres ont dénoncé les « cours de marxisme » dispensés en classe par plusieurs manuels d’économie scolaire. Leurs propos avaient provoqué la colère des syndicats de gauche et d’extrême gauche : interdiction de parler de ça et circulez, y a rien à voir.

[...] L’entreprise est toujours infréquentable, sans aucune «utilité générale» mais uniquement «guidée par une logique de rentabilité» : dans le Bréal de terminale, la seule illustration du chapitre sur les stratégies internationales des entreprises est une photographie de manifestation contre les délocalisations. Une caricature montre un patron fumant un gros cigare et déclarant à l’un de ses ouvriers : «Quand je vous demande si ça va, je ne vous parle pas de votre santé… mais de votre rentabilité» ! Dans le Bréal de première, c’est Karl Polanyi, économiste socialiste hongrois, qui est cité en tête de chapitre comme un grand oracle. [...] Selon le manuel Hatier, «la main invisible qui guide les forces de marché est surtout aveugle, elle ne voit pas les pluies acides, le trou dans la couche d’ozone et l’effet de serre». Dans le Bréal, haro sur les Etats-Unis et spécialement la politique de Reagan.

Dans ces manuels, seul l’Etat est présenté sous un jour rassurant. «Il occupe une place disproportionnée et son action est clairement valorisée», relève Nicolas Lecaussin de l’Institut français pour la recherche sur les administrations publiques. Les manuels font la part belle aux inégalités sociales de revenus, de patrimoine, d’accès aux soins, d’inégalité des sexes. L’appartenance sociologique des Français prédestine leur avenir : le Nathan de terminale étudie «la destinée des filles et des fils de cadres et d’ouvriers», «l’obtention du baccalauréat selon la génération et le milieu social», etc. Selon ces livres, tout est figé dans l’inégalité. On imagine l’impact sur les populations issues de certaines cités. La lecture de l’économie ne se fait qu’en termes de classes sociales. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ? Un article du Hatier explique comment le secteur des services à la personne favorise «le retour des domestiques et des serviteurs». [...] Et vive l’altermondialisme, un incontournable du Magnard de terminale."

Posté le 1 septembre 2011 à 13h05 par Michel Janva | Catégorie(s): Communisme , Valeurs chrétiennes : Education


Commentaires

Lire les ouvrages de Léon de Poncins, ou de Marcel Clément ( ce dernier est difficile à trouver " le communisme face à Dieu) ) ces deux livres sont des chefs-d'oeuvre d'information sur l'horreur communiste.
L'école reste celle des Jules ( surtout du Ferry) " notre but n'est pas d'apprendre à lire, écrire, ni à compter,mais il entre chez nous un fils de Chrétien et il en sort un renégat".
On peut ajouter l'ignoble devise maçonnique Carbonari : " Faites des coeurs vicieux, et vous n'aurez plus de Chrétiens", tout se tient, le but final, c'est détruire l'image de Dieu dans l'âme pure des enfants, et les conduire au final à la damnation éternelle.
Rédigé par : lève-toi | 1 sep 2011 21:47:17


L'analyse est tout à fait exacte, je le sais pour avoir eu à utiliser ces manuels.
L'expérience montre aussi qu'il vaut mieux éviter pour les concours de recrutement de enseignants, certains auteurs (Barre, Hayeck etc)
Maurice Allais seul prix Nobepl d'Economie français est totalement inconnu des élèves de la filiere ES
Rédigé par : hugain | 1 sep 2011 22:55:36


Il n'y a pas que les cours d'économie. Jetez un coup d'œil sur les manuels d'espagnols de Lycée pour vous faire une idée…
Rédigé par : Bourbonnaise | 2 sep 2011 10:02:02


lebourg
Je ne sais pas si c'est toujours imposé, mais "de mon temps" un plan de rédaction devait s'articuler en trois parties : thése, antithèse, synthèse, selon le bon vieux schéma marxiste.
Rédigé par : lebourg | 2 sep 2011 10:28:46
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Message par Her Jeu 8 Sep - 16:25

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/education-les-bonnes-intentions-ne-suffisent-pas.html

07 septembre 2011

Education : les bonnes intentions ne suffisent pas

Extraits de l'éditorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

"[L]e ministre Luc Chatel a mis l’accent sur une vieille recette remise au goût du jour, celle des «hussards noirs de la République» inscrivant au tableau des écoles primaires «ces petites maximes à réciter et à commenter», portant sur la distinction du bien et du mal, la politesse, le respect, la loyauté ou la franchise. Il s’agit, nous dit-on, d’aider chaque élève à renforcer sa conscience morale dans des «situations concrètes et en référence aux valeurs communes à tout honnête homme». Saluons donc le souci aussi bien de la formation morale de l’enfant que de son développement intellectuel ou physique. Après tout, découvrir en 2011 que l’enfant a une conscience morale, ce n’est jamais trop tard… Outre-Manche, après les émeutes urbaines de cet été, le Premier ministre David Cameron a fait un diagnostic comparable, attribuant ces violences à la perte de la notion du bien et du mal.

Mais les bonnes intentions ne suffisent pas, il faudra les appliquer réellement, et surtout bien y associer les parents, premiers éducateurs de leurs enfants. Il y a tout lieu pour eux de rester vigilants sur le contenu même de cette morale qui devrait être enseignée. Car dans le même temps, la polémique enfle à propos de ces manuels de sciences de la vie et de la terre ­destinés aux premières : sous couvert de lutte contre les discriminations, ceux-ci véhiculent une certaine confusion des identités sexuelles, féminine et masculine. C’est la fameuse théorie du genre – nous y reviendrons prochainement –, qui postule que la société n’a pas à imposer de choix sexuels, ceux-ci relevant de la seule volonté humaine, et non d’une quelconque nature.

De quelle morale s’agit-il : morale séculaire ou air du temps ? Ce prosélytisme idéologique, refusé par une partie de sa propre majorité – 80 députés et plus de 37 000 signataires sur ecoledeboussolee.org – embarrasse certes le ministre, mais pour l’instant celui-ci campe sur ses positions. Pas question de retirer les manuels, d’autant que ce serait empiéter sur la liberté des éditeurs scolaires, ainsi que sur celle des professeurs qui, selon Luc Chatel, sont libres de ne pas utiliser ces ouvrages. Dès lors, on peut se poser la question : de quelle morale s’agit-il finalement ? De celle fondée sur la sagesse des siècles ? Ou bien celle, élastique, véhiculée par l’air du temps ou les groupes de pression ? Allons Monsieur le ministre, encore un effort pour devenir un vrai réformateur !"

Posté le 7 septembre 2011 à 07h43 par Michel Janva
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Message par Her Lun 19 Sep - 22:39

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/un-école-hors-contrat-nest-pas-une-école-hors-la-loi.html

15 septembre 2011

Un école hors-contrat n'est pas une école hors-la-loi

Olivier Lefèvre est directeur de l’école des sarments à Carcassonne. Il a choisi de monter une école hors-contrat et déclare aux Nouvelles de France :

"Cette école est le fruit d’une expérience et d’une réflexion de plus de dix ans, période durant laquelle je me trouvais à Rome, pour préparer ma thèse tout en enseignant les lettres classiques au collège et au lycée. Le niveau catastrophique de mes élèves arrivant en classe de Seconde, incapables de comprendre la portée littéraire, morale et philosophique d’une pièce de Molière ou de Racine, l’incapacité notoire des élèves de latin de reconnaître un complément d’objet ou un complément du nom, m’ont tout à fait révolté : pourquoi cette génération est-elle incapable de faire des exercices ou de mener une réflexion que des générations précédentes, à leur âge, et sans prétention, étaient capables de faire ? Plutôt que d’accuser Dieu, à défaut la nature, de moins doter nos enfants, j’ai préféré sans peine remettre en cause les méthodes, le système et les idéologies qui les sous-tendent. C’est pour cela que j’ai choisi de construire non pas contre, mais à côté. Un seul avantage…mais qui fait toute la différence : une entière liberté dans les méthodes, dans le recrutement des enseignants et des familles, dans la transmission de ce qui nous semble vrai, beau et bien. [...]

Nous sommes une école hors-contrat, non pas une école hors-la-loi. Nous avons rempli toutes les conditions nécessaires et suffisantes pour offrir un « service public ». Dieu sait combien les démarches sont exigeantes et pénibles : il eût été plus facile d’ouvrir une école dans un pays en voie de développement, non assujetti à une législation draconienne comme en France. [...] Les difficultés ont d’abord été administratives et juridiques : en France, la législation est telle, fort heureusement d’ailleurs, qu’il faut répondre à de nombreuses exigences (sécurité, hygiène, mœurs, diplômes) avant de pouvoir ouvrir un service public, surtout quand il d’agit de mineurs. Une fois ces démarches accomplies, il a fallu recruter des familles : cela signifie, qu’il faut d’abord présenter l’état actuel de l’enseignement, en montrer les limites et faire comprendre les conséquences sur le long terme. Faire prendre conscience de cette réalité de l’enseignement, de ces méthodes, de ces programmes (comme la théorie du gender !), c’est réveiller des torpeurs, secouer des habitudes, casser des préjugés, encourager des réactions. Une fois les familles recrutées, vient une autre difficulté, propre à toute école : gérer les parents, ce qui est toujours plus difficiles que de gérer des enfants ! Enfin, la difficulté principale pour une école hors-contrat, est la question financière. Notre liberté coûte très cher et suppose de grands sacrifices, tant pour les parents, que pour les enseignants. [...]"

Posté le 15 septembre 2011 à 19h09 par Michel Janva
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Message par Her Lun 19 Sep - 22:48

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/les-causes-du-fiasco-de-leducation-nationale.html

15 septembre 2011

Les causes du fiasco de l'Education nationale

... décryptées par Minute :

"Les causes de cette catastrophe sont nombreuses. Plus que tout autre lieu, l’école souffre de toutes les utopies post-soixante-huitardes: le refus de toute autorité, l’enfant roi au centre du système éducatif, l’abandon des sanctions; la fin des dictées, du par coeur et de l’Histoire chronologique; mais aussi, la présence toujours plus importante d’enfants allogènes qui, ne parlant pas le français, ne peuvent ni l’écrire, ni le lire. Et surtout, la toute-puissance des syndicats d’enseignants. Depuis des décennies, ces derniers se sont emparés de l’Education nationale et bloquent toutes les réformes nécessaires à son adaptation. La rentrée 2011 n’échappe pas au cri d’alarme. Cette année, c’est l’association Contribuables associés qui lui consacre un de ses dossiers. A l’heure où le gouvernement cherche désespérément de l’argent pour combler les déficits et s’apprête à augmenter, encore et toujours, impôts et cotisations, il pourrait regarder en direction de l’Education nationale. Non pas pour imposer, mais pour économiser.

Aux termes de la loi de finances pour 2011, l’Etat consacre à l’enseignement et à la recherche 87 milliards d’euros sur un budget total de 363 milliards. Soit près d’un quart de ses dépenses, ce qui représente le premier poste budgétaire. Mais ce n’est pas tout. Il faut y ajouter les 58 milliards que l’Etat a transférés aux collectivités locales. Soit un total de 145 milliards d’euros. Contrairement à ce que répètent inlassablement les syndicats d’enseignants dans les manifestations, les piquets de grève et autres assemblées générales, l’école ne manque ni de moyens, ni d’effectifs. En euros constants, la dépense d’éducation par élève du primaire est pas sée de 2930 euros en 1980 à 5960 euros en 2009. Soit 94,2 % d’augmentation! [...]

Au total, l’Education nationale emploie 762500 enseignants – dont 97500, soit près de 13 % n’enseignent pas. [...] Beaucoup de moyens. Beaucoup d’enseignants. Et pour quel résultat ? Si ces dizaines de milliards d’euros déversés cha que année produisaient encore de bons résultats, il n’y aurait (presque) rien à redire. Certes, la France dépenserait beaucoup, mais ce serait pour son avenir. Malheureusement, les résultats sont de plus en plus alarmants. Chaque année, l’Education nationale fabrique 40000 illettrés [...].

Ce fiasco généralisé de l’éducation nationale, qu’aucun homme politique soucieux de sa réélection n’ose évoquer, fait au moins un heureux: l’enseignement privé. Celui-ci scolarise près de 2 millions d’élèves. Mais le privé sous contrat tendant à son tour à être contaminé par les tares du public, un troisième secteur pointe désormais le bout de son nez: le privé hors contrat. Un secteur qui ne reçoit pas un centime de l’Etat et qui compte, à ce jour, 500 établissements pour environ 40000 élèves. C’est peu. C’est très peu. Mais ces établissements sont sur une pente ascendante. Des écoles qui, tel le Petit Poucet, sèment leurs cailloux pour ne pas perdre le chemin que leurs concurrents du public ont déserté. Celui de la réussite."

Posté le 15 septembre 2011 à 12h28 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 22 Sep - 12:56

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/les-parents-premiers-éducateurs-de-leurs-enfants.html

18 septembre 2011

Les parents, premiers éducateurs de leurs enfants

Au cours de l'Angélus, le St-Père a déclaré :

"Chers pèlerins francophones, nous voici à la période de la rentrée scolaire. Les années passées à l’école sont très importantes. Apprendre structure l’esprit et élargit le champ des connaissances. A l’école, on apprend aussi à vivre ensemble. J’invite les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants, à les encourager dans leur travail. Prenez le temps de les écouter et de parler avec eux de ce qu’ils vivent. Vous les aiderez ainsi à faire les bons choix. La famille, l’école, voilà la bonne terre où se façonne l’humanité de demain. Pour cela, je vous demande de prier pour que chaque enfant puisse partout recevoir l’éducation à laquelle il a droit. Je vous bénis de grand cœur !"

Posté le 18 septembre 2011 à 22h26 par Michel Janva
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Message par Her Sam 8 Oct - 6:52

http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2011/10/07/encore-une-mission-pour-noyer-le-poisson.html

07 octobre 2011
Encore une « mission » pour noyer le poisson
Cette fois, c’est sur les livres scolaires. Confiée par Luc Chatel à Michel Leroy, inspecteur général de l’Education nationale.

Parce que « des interrogations se font jour régulièrement sur les contenus des manuels scolaires, mais aussi sur la pertinence et leur usage dans un contexte pédagogique, culturel et technologique en forte évolution ».

L’originalité de cette mission est qu’elle noie deux poissons à la fois : le scandale de l’enseignement du genre, et le scandale de la destruction de l’enseignement de l’histoire.

13:36 Publié dans Culture de mort, Ecole, Gouvernement
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Message par Her Sam 8 Oct - 13:00

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/un-établissement-catholique-refuse-la-messe-dominicale-lors-dun-voyage-scolaire.html

07 octobre 2011

Un établissement catholique refuse la messe dominicale lors d'un voyage scolaire

Le collège-lycée catholique sous contrat St Thomas d'Aquin, à St Jean de Luz, organise un voyage scolaire pour des élèves de seconde aux Etats Unis du 13 au 30 octobre 2011.

Lors d'une réunion, les parents d'un élève ont voulu s'assurer que leur enfant pourrait bien, lors de ce déplacement, assister à la messe les dimanche 16 et 23 octobre. Le professeur, Mme Iturria a répondu par la négative avec une étonnante agressivité (suggestion de renvoi chez le directeur).

Les parents indignés ont ensuite écrit une lettre à ce professeur pour lui demander de revenir sur sa décision, citant le catéchisme de l'Eglise catholique et la lettre pastorale de Mgr Aillet, évêque du diocèse où se situe cet établissement, à propos de l'obligation de la messe dominicale.

Dans un courrier daté du 6 octobre, le directeur de l'établissement, M. Hourcaillou, ose répondre :

"Je décide qu’Alphonse ne participera pas à l’échange avec les Etats Unis et n’ira pas au voyage du 13 au 30 octobre 2011 car je privilégie le groupe par rapport à l’individu, le professeur organisateur face aux parents mécontents, la pérennité de notre échange, librement et volontairement organisé par Mme ITURRIA, face à une famille qui entend dicter ses choix. Donc je demande à Mme ITURRIA de remplacer, dans la mesure du possible, l’élève [...] et de rembourser [les parents]."

Sur le site internet de cette école, à la page projet éducatif, il est pourtant indiqué :

"Il nous appartient de favoriser la vie spirituelle des élèves croyants et de les aider à acquérir les connaissances nécessaires pour nourrir leur foi en Jésus-Christ."

Posté le 7 octobre 2011 à 07h44 par Michel Janva
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Message par Her Dim 30 Oct - 19:02

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/la-république-naime-pas-lécole-à-la-maison.html

27 octobre 2011

La République n'aime pas l'école à la maison

Bon reportage de TF1 :

http://videos.tf1.fr/jt-20h/la-republique-n-aime-pas-l-ecole-a-la-maison-6795761.html

Chaque année, près de 3000 enfants sont scolarisés à domicile. Les contrôles se multiplient et certaines familles se retrouvent face à la justice. Georges Fenech, patron de la Milivudes, et connu pour son activisme contre l'école à la maison, est encore impliqué dans la persécution des parents.

Posté le 27 octobre 2011 à 07h15 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 24 Nov - 22:00

http://www.liberte-scolaire.com/tribunes-libres-et-interviews/la-liberte-scolaire-en-france-interview-du-professeur-jean-de-viguerie/

18 NOV 2011
LA LIBERTÉ SCOLAIRE EN FRANCE. INTERVIEW DU PROFESSEUR JEAN DE VIGUERIE

Jean de Viguerie, professeur émérite des universités, nous donne ici une interview sur l’histoire de la liberté scolaire en France. Historien spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il a consacré plusieurs livres de référence sur les éducateurs de cette période. Il vient de publier aux éditions du Cerf « Les Pédagogues ; essai historique sur l’utopie pédagogique ». Ses analyses des fondateurs de l’éducation nouvelle et de leurs épigones se distinguent brillamment de celles des chercheurs en « sciences de l’éducation », dont la pertinence est trop souvent amoindrie par un jargon abscons et un prisme court-termiste idolâtrant par principe les ruptures. Or l’enseignement est une affaire de tradition plus encore que d’innovation ; une affaire d’observation et d’humilité, avant que d’être une matière à révolution et à système.

INTERVIEW – A propos de la liberté scolaire

Qu’entendez-vous par liberté scolaire ?

La liberté scolaire existe vraiment dans un pays quand l’État de ce pays n’a pas le monopole de l’enseignement ni celui de la collation des grades (ndlr : la délivrance des diplômes).

Toutefois une telle liberté ne peut avoir son plein effet que si le gouvernement du pays et les collectivités locales aident les familles à payer les frais de scolarité des écoles de leur choix. Si l’aide est suffisante, si la rémunération des maîtres leur permet de faire vivre convenablement leurs familles, la liberté scolaire est pleinement réalisée. Ce n’est pas le cas aujourd’hui en France et dans la plupart des pays. Le but est d’obtenir partout cette pleine liberté. Le meilleur moyen de l’obtenir est de prendre dans toute la mesure du possible la liberté qui nous est laissée.

« La vérité vous rendra libres. » La liberté scolaire est inséparable de la vérité et dela compétence. Lesmaîtres des écoles libres doivent réunir savoir et compétence. « Un enseignement libre, écrivait le philosophe catholique Étienne Gilson, suppose un personnel qualifié pour le donner. » Et le même philosophe disait encore : « Si nous ne préparons pas ce personnel, qui donc enseignera dans nos écoles ? »

Enfin la liberté scolaire ne signifie pas isolement et repliement sur soi. Une école vraiment libre n’a aucune peine à entretenir des relations amicales et de bon voisinage non seulement avec les familles de ses élèves, mais aussi avec la population et les autorités locales. Elle se fait connaître à tous. J’ai vu une école indépendante inviter à dîner pour le dixième anniversaire de sa fondation les maires de l’arrondissement, le conseiller général et le sous-préfet. Tous sont venus, et tous ont assisté ensuite au concert donné par les élèves.

Pouvez-vous nous présenter quelques grands défenseurs de la liberté scolaire ?

La défense de la liberté scolaire date du moment où cette liberté a été contestée par l’État et parfois supprimée. A partir de la Révolution française la plupart des États ont revendiqué le monopole de l’instruction publique, ou, dans les meilleurs des cas, la surveillance étroite des écoles. Il a fallu se battre pour la liberté scolaire, se battre contre l’État.

Les défenseurs de la liberté scolaire sont très nombreux aux XIXe, XXe et XXIe siècles. J’en ai cité plusieurs dans mon livre L’Église et l’éducation. Je voudrais ici en présenter trois de façon plus complète et plus détaillée que je n’ai pu le faire dans ce petit ouvrage.

Mon premier exemple est celui de Charles de Montalembert (1810-1870).

Le combat de Montalembert est également le combat de ses amis, les abbés Henri Lacordaire et Félicité de Lamennais, et de leur journal L’Avenir. Les trois hommes dénoncent à la fois le concordat de 1801 et le monopole de l’Université. Ils s’attaquent en somme au système instauré par Napoléon. Ils demandent la séparation de l’Église et de l’État, la renonciation de l’Église au budget des cultes, et la liberté pour l’Église de créer des écoles sans l’autorisation de l’État. « L’Église libre dans un État libre », cette formule de Montalembert est le résumé de leur pensée.

La Monarchie de Juillet n’est pas favorable à l’école libre. C’est le moins que l’on puisse dire. La Charte de 1830 signée par le roi Louis-Philippe prévoit, dans son article 69, de pourvoir « dans le plus court délai possible » à plusieurs objets dont la « liberté d’enseignement ». Mais ni le gouvernement, ni les chambres ne semblent pressés de légiférer à ce sujet. Montalembert et ses amis décident d’agir.

Ils commencent par créer une Agence générale pour la liberté religieuse. Cette Agence fait placarder sur les murs de Paris des affiches annonçant pour le 9 mai 1831 l’ouverture d’une école gratuite d’externes au 5 rue des Beaux-Arts, sans autorisation de l’Université.

Messieurs de Montalembert, Lacordaire et de Coux enseigneront la religion, le français, le latin, le grec et autres matières prévues au programme officiel. Les trois « maîtres d’école », ainsi qu’ils se qualifient, se présentent comme « adversaires de l’État enseignant ». C’est une déclaration de guerre à l’« éducation nationale » prônée par la Révolution et mise en place par Napoléon. L’ouverture a lieu au jour dit. Le nom de l’Agence est affiché au dessus de la porte d’entrée, accompagné de la mention suivante : « École gratuite ». Quatorze enfants sont présents. Sommé par la police de fermer l’école, Lacordaire fait agenouiller les enfants et récite avec eux des prières en latin. Le commissaire ébahi n’ose insister et se retire. Le 11, deux jours après, il y a vingt enfants. Le commissaire revient. Montalembert fait partir ses amis, se couche dans l’école sur un lit de sangles, et déclare qu’il est chez lui. Les enfants crient « Nous voulons rester ». Les policiers doivent procéder à une expulsion manu militari.

Jugé par la Chambre des pairs, dont il est membre, Montalembert présente sa défense et parle en maître. Il dit que les « droits des catholiques » sont « inviolables ». Il met en cause l’immoralité qui règne dans les établissements officiels. Il pose la question suivante : « Y a-t-il un seul établissement de l’Université où un enfant catholique puisse vivre de sa foi ? » La condamnation est minime : cent francs d’amende et les frais à payer. Le jeune orateur - il a vingt et un ans - a atteint son but ; il a porté l’affaire devant le public.

Lorsqu’en 1844 il reprend le combat dans le cadre parlementaire, il reçoit cette fois de nombreux soutiens. L’épiscopat est sorti de son silence. Il se trouve maintenant, dans les deux chambres, quelques membres assez courageux pour réclamer la liberté scolaire en faveur des parents chrétiens. Des temps nouveaux s’annoncent. « Permettez-moi de vous le dire, Messieurs, déclare notre champion à la Chambre des pairs, il s’est levé parmi vous une génération d’hommes que vous ne connaissez pas. Qu’on les appelle néo-catholiques, sacristains, ultramontains, le nom n’y fait rien. La chose existe. » Et il ajoute ces mots qui vont demeurer célèbres : « Cette génération prendrait volontiers pour devise ce que disait au dernier siècle le manifeste des généreux Polonais qui résistèrent à Catherine Il : ‘Nous aimons la liberté plus que tout au monde, et la religion catholique plus encore que la liberté.’ »

Les paroles du grand orateur changent l’opinion. Bientôt la Seconde République accordera cette liberté que la Monarchie de Juillet avait refusée.La loi Falloux de 1850 sur la liberté de l’enseignement secondaire a pour origine le combat de Montalembert.

Mon second exemple est Antoine Marie Cazaux, évêque de Luçon (1897-1975). L’intervention de cet évêque en faveur de la liberté scolaire se situe dans un contexte très différent de l’époque de Montalembert. Nous sommes au début de la IVe République.

L’Église est maintenant séparée de l’État, comme l’avaient souhaité les libéraux du siècle précédent. Il existe un enseignement libre depuis les lois de 1850 et 1875. Mais cet enseignement n’est pas vraiment libre car, malgré les efforts des familles, il n’a pas les moyens de rémunérer convenablement ses maîtres. Il a besoin de l’aide de l’État, et l’État refuse de la lui donner. Mgr Cazaux mène le combat pour l’obtenir.

Les circonstances sont précisément celles-ci : en 1945 une ordonnance du gouvernement provisoire annule le décret du régime de Vichy, du 2 novembre 1941, qui accordait à l’école libre d’importantes subventions. L’Assemblée consultative provisoire refuse d’inscrire dansla nouvelle Constitution (avril 1945) l’amendement du parti démocrate chrétien (MRP) sur la liberté scolaire.

Mgr Cazaux a été nommé évêque de Luçon en 1941 à l’âge de 44 ans. Il réagit immédiatement. Dès 1945 il crée le CALS (Comité d’action pour la liberté scolaire), dont l’organisme dirigeant est composé de prêtres et de laïcs et qui entreprend une vigoureuse campagne contre la suppression de subventions gouvernementales. Des municipalités votent des subventions que les préfets annulent. La tension monte. Le 23 avril 1959 quatre grands meetings ont lieu dans l’Ouest. Avec plusieurs autres évêques Mgr Cazaux assiste à celui de Saint-Laurent-sur-Sèvre, haut lieu de la foi vendéenne. Avec son accord M. Bouyer, président du CALS, brandit la menace du refus de l’impôt. « Acceptez-vous, demande-t-il à l’immense foule assemblée, de suspendre le paiement de vos impôts ? » Cent mille mains se lèvent. Alors Bouyer se tourne vers les évêques présents, et leur demande publiquement leur avis. « Si l’État a des droits, déclare alors Mgr Cazaux, il a aussi des devoirs. S’il est votre créancier, il est aussi votre débiteur, et il a contracté envers vous en matière scolaire de très lourdes obligations. » Et de conclure ainsi son discours : « Vous pouvez, sans offenser la loi morale, différer le paiement de vos impôts, jusqu’à ce que votre débiteur accepte d’acquitter lui-même le paiement de sa dette. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Des milliers de contribuables s’engagent dans la grève de l’impôt. Le coup porte. Les élections législatives de juin 1951 dégagent une majorité favorable à la liberté de l’enseignement.La loi Barangé votée le 21 septembre 1951 institue un compte spécial du Trésor chargé de mettre à la disposition de tout chef de famille ayant des enfants dans l’enseignement primaire, que cet enseignement soit public ou libre, une somme de mille francs par enfant et par trimestre de scolarité. C’est l’ancêtre du chèque-éducation. Peu de temps après, à la demande d’André Marie, ministre de l’Instruction publique, l’Assemblée vote l’extension des bourses à l’enseignement secondaire. En fait l’aide financière sera versée non aux parents, comme le prévoyaitla loi Barangé, mais aux établissements, mais c’est tout de même une victoire importante pour la liberté scolaire.

Mon troisième exemple est le cardinal Joseph Mindszenty, archevêque d’Esztergom, prince-primat de Hongrie (1892-1975). Ce prélat est exactement contemporain de Mgr Cazaux, mais il affronte un ennemi autrement redoutable, le totalitarisme communiste.

Au début de 1948 le gouvernement hongrois tombe aux mains des communistes sous le contrôle de Moscou. En avril le ministre des cultes et de l’enseignement, Gyula Ortutays, annonce le projet du gouvernement de nationaliser les écoles confessionnelles. Aussitôt le cardinal Mindszenty proteste. Il rappelle au ministre sa déclaration du 23 février, où celui-ci disait : « Consciente de la situation sociale et historique, la démocratie hongroise ne voudra jamais retirer à l’Église ses écoles confessionnelles. » Mais Ortutays persiste dans son projet. Sous peine d’être licenciés ou soumis à des poursuites politiques, les employés des administrations, des entreprises et des usines sont obligés de signer une pétition pour la nationalisation des écoles. Des millions de Hongrois protestent, mais le 16 juin le parlement vote la loi.

Le cardinal ne s’incline pas. Il élève une protestation solennelle. A l’automne le gouvernement lance une campagne pour discréditer le primat. Le mot d’ordre est : « Nous détruirons le Mindszentysme. » On accumule les calomnies. « Mes soixante-dix-huit prédécesseurs réunis, écrira plus tard le cardinal, auront été accablés de moins de mensonges que moi. » Le 23 décembre Andras Zakar, son secrétaire, est arrêté. Drogué, transformé en épave, il accuse le cardinal de toutes sortes de crimes. Le 26 décembre, arrêté à son tour, ce dernier est livré au colonel Gabor Peter, chef de la police politique, déshabillé en public, frappé à plusieurs reprises avec une matraque de caoutchouc, parce qu’il refuse de signer une déposition fabriquée par ses accusateurs. Il passe 72 heures sans sommeil. Le 8 février 1949, après un simulacre de procès, il est condamné à la prison à perpétuité. Réfugié à l’ambassade américaine après l’échec de la révolte de 1956, il est expulsé de Hongrie en 1971.

Ne pourrait-on pas également évoquer la mémoire de ceux qui ont maintenu leurs écoles malgré les difficultés, et de ceux qui ont tiré le meilleur parti de la liberté accordée ?

Certes, et je propose trois exemples, comme je l’ai fait pour les défenseurs.

Mon premier exemple est celui des Frères des écoles chrétiennes au XVIIIe siècle.

Cet institut enseignant est fondé sous le règne de Louis XIV par saint Jean Baptiste de la Salle. Dans ses « petites écoles » (enseignement primaire), il instruit gratuitement tous les enfants, ceux des riches comme ceux des pauvres, et cette innovation lui attire l’hostilité des « maîtres écrivains » qui sont des laïques et font payer leurs leçons. De plus, inversant l’ordre traditionnel, il enseigne à lire d’abord en français, ensuite en latin, et là il se heurte aux critiques d’une partie du clergé. Enfin, au XVIIIe siècle, il fonde des pensionnats où se trouve dispensé, grande nouveauté, un enseignement très moderne donnant la priorité aux sciences et aux techniques, afin de former de futurs ingénieurs.

Les Frères sont la bête noire des philosophes des Lumières, partisans – on l’oublie trop souvent – de laisser le peuple dans l’ignorance. « II paraît essentiel, écrit Voltaire, qu’il y ait des gueux ignorants. » « Les Frères des Écoles chrétiennes, dit La Chalotais, ami de Voltaire, sont survenus pour achever de tout perdre ; ils apprennent à lire et à écrire à des gens qui n’eussent dû apprendre qu’à dessiner et à manier la lime et le rabot. » La haute administration partage les préjugés des philosophes. « L’enseignement de ces frères, écrit en 1764 le lieutenant général de la sénéchaussée de Toulon, a répandu la gratuité de l’enseignement, source d’inconvénients sentis dans tous les temps par les génies les plus éclairés. » Les Frères n’en continuent pas moins leur tâche jusqu’à la fermeture de leurs écoles en 1792 par le gouvernement révolutionnaire. Mais ils reviennent sous l’Empire, Napoléon ayant plaidé leur cause, et reprennent leur enseignement.

Mon deuxième exemple est celui de Mgr Émile Freppel, évêque d’Angers, fondateur en 1875 de l’Université catholique de l’Ouest.

Nous sommes alors dans un contexte de liberté. En 1873 la Chambre des députés réorganisant le conseil supérieur de l’Instruction publique, y fait entrer quatre évêques, dont Mgr Freppel. En 1875 elle vote la liberté de l’enseignement supérieur. Aussitôt Mgr Freppel fonde une université libre dans sa ville épiscopale avec le concours des évêques de l’Ouest.

L’ouverture solennelle a lieu le 16 novembre 1875 dans la cathédrale Saint Mauriceaux accents du « Veni Creator ». Malgré les difficultés suscitées par le gouvernement républicain issu des élections de 1876, malgré l’opposition d’une certaine presse catholique locale, qui veut voir dans cette fondation un « acte d’hostilité contre l’Université d’État », il maintient son œuvre et l’agrandit. Après la faculté de Droit créée en 1875, il met en place celle des Lettres en 1876 et celle des Sciences en 1877.

En cette même année 1877, le 18 septembre, dans son discours de Romans, Gambetta déclare la guerre aux universités catholiques. Il en existe maintenant cinq : Angers, Paris, Lille, Toulouse et Lyon. Nous devons, dit Gambetta au nom de son parti, restituer à l’Université « ce qu’on lui a arraché par surprise, la collation des grades et le droit de désigner ceux qui ne sont pas capables d’enseigner ». Mgr Freppel répond à Gambetta : « Vous-même, Monsieur, n’avez-vous pas été élève d’un petit séminaire ? » Vous parlez, lui dit-il encore, de « l’exploitation de l’ignorance », mais « vous êtes-vous jamais aperçu que l’on eût tenté cette exploitation sur votre personne ? ». Toute la presse française et étrangère publie la réponse de l’évêque d’Angers. Un éditeur obtient l’autorisation de la tirer à cent mille exemplaires.

Je veux enfin, c’est mon troisième exemple, rappeler les services rendus par les professeurs de l’enseignement libre diocésain en France depuis la suppression des écoles congréganistes en 1904 jusqu’à la loi Debré en 1959. Ces professeurs étaient en grande majorité des prêtres mais il y avait aussi quelques laïques. On comptait parmi eux beaucoup d’hommes savants et cultivés. Payés avec les médiocres salaires des directions diocésaines, tous ont fait preuve d’un grand dévouement. Les Bulletins des anciens élèves des collèges où ils ont enseigné conservent leur mémoire et font revivre leurs personnalités souvent très originales. Ils étaient pauvres, mais ils étaient libres.

Existe-t-il, selon vous, une marque particulière de l’école libre en France et propre à la France ?

Oui, et je pense que cette marque est l’éducation des filles par des communautés religieuses pendant quatre siècles. La France est en effet le pays qui a vu se fonder à partir du début du XVIIe siècle le plus grand nombre d’instituts féminins enseignants. Parmi les plus anciennes fondations citons les Dames de Saint Maur, les chanoinesses de Saint Augustin et les Filles de la Sagesse qui tenaient des petites écoles; parmi celles créées après la Révolution, les Dames du Sacré Cœur et les Sœurs du Saint Nom de Jésus, et dans la catégorie des plus récentes, les Dominicaines du Saint Esprit. Ces instituts ont connu un grand essor et ont dirigé un grand nombre d’écoles. Mais il y a eu aussi beaucoup de petites congrégations fondées dans toute la France, et dont l’aire d’expansion se limitait à un ou deux ou trois diocèses. On peut donner comme exemple les Filles de Jésus, de Massac-Séran (Tarn) fondées en 1857, et qui dirigeaient encore une trentaine d’écoles en 1960. La France a également donné le jour à de grandes éducatrices qui n’étaient pas des religieuses, mais qui ont exercé une grande influence par leurs exhortations et leurs recueils de préceptes. Citons par exemple Madame de Maintenon, fondatrice de Saint Cyr, la comtesse de Rémusat et plus récemment Madeleine Daniélou. Chaque institut, chaque éducatrice ont eu leur ton, leur style, leur idéal, à quoi on reconnaissait leurs élèves. Mais tous ont appris aux élèves dont ils avaient la charge, le sens du devoir, le courage dans l’épreuve, le respect de soi-même et le sens de l’honneur. Plusieurs générations de femmes en ont reçu la marque.
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