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La Sainte Eglise de Dieu - France : Actualités des Congrégations Religieuses

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Message par Her Ven 13 Mai - 5:30

http://www.perepiscopus.org/conference-episcopale/lancien-responsable-de-bayard-nouveau-superieur-general-des-assomptionnistes

L’ancien responsable de Bayard, nouveau supérieur général des Assomptionnistes
Posté par Maximilien Bernard dans Conférence épiscopale le 05 12th, 2011 |
Le père Benoît Grière, 52 ans, a été nommé mercredi supérieur général des Assomptionnistes, à la place de l’Américain Richard Lamoureux, après 2 mandats de six ans.

Cette congrégation compte aujourd’hui 834 religieux et 45 novices, répartis dans 130 communautés à travers 30 pays et est propriétaire du groupe de presse-édition Bayard qui publie notamment le quotidien officieux de la CEF, La Croix, l’hebdomadaire Pélerin et de nombreux revues pour les jeunes (J’aime Lire, Okapi, etc..). Son passe-temps favori est la lecture de romans policiers.

Benoît Grière, originaire de Chauny (Aisne), a étudié la médecine et la philosophie. Entré dans la Congrégation en 1991, il a été ordonné prêtre en 1995 à Epernay. En 1995, il a été nommé à Madagascar, où il fut coordinateur de santé d’un diocèse, curé de paroisse, médecin de prison et responsable d’un Centre de réhabilitation nutritionnelle. Il est revenu en France en 1999 pour être premier assistant du Provincial de France, chargé notamment du groupe de presse Bayard (2002-2005). Depuis 2005, il était supérieur de la Province de France, qui comprend 252 religieux répartis en 41 communautés, en France mais aussi en Europe de l’Est, en Italie (Florence), au Proche-Orient, en Afrique (Togo) et en Asie (Corée, Vietnam).

//////////////////////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : Vous avez dit Bayard ? Encore un groupe de presse infiltré par la secte des francs-maçons.
Nous n'oublions pas l'édition de la Bible Bayard qui est une abomination...

http://www.revue-kephas.org/02/1/Guillaume123-127.html

La « Bible Bayard »

Mgr Paul-Marie Guillaume*

Dès la parution de la nouvelle traduction de la Bible aux Éditions Bayard, début septembre 2001, l’on a assisté à un encensement fumant de la part en particulier de tous les journeaux, revues et prospectus émanant des mêmes Éditions et à un tir à boulets rouges de la part de certains théologiens, ou de critiques littéraires.1 Un jugement plus nuancé a cependant sa place !

L’objectif

Constatant qu’aujourd’hui la Bible n’a plus guère d’impact sur la culture contemporaine, les initiateurs du projet, un exégète, Marc Sevin, et Frédéric Boyer, Directeur adjoint du département Culture et religion du groupe Bayard, bientôt rejoint par l’exégète canadien Jean-Pierre Prévost, ont cherché très légitimement à répondre à ce problème. Ils ont voulu associer aux exégètes traducteurs des spécialistes de la littérature contemporaine, « des personnalités à l’écriture audacieuse » (Fr. Boyer) : ainsi, chaque livre de la Bible a été confié à un exégète et à un littéraire; il a fallu sans doute un travail acharné pour aboutir au résultat global en six années.

Leur but fut de prendre en compte la dimension proprement littéraire des textes sacrés, pour assurer une nouvelle réception de la Bible dans notre culture. Comme l’écrit Fr. Boyer dans l’introduction générale : « La rencontre était attendue des textes et des langues bibliques avec la littérature contemporaine, héritière des bouleversements poétiques du XXe siècle. Notre traduction [...] entend d’abord répondre à cette nécessité : confronter les littératures de la Bible au littératures françaises contemporaines. » (p. 23)

Autre volonté affirmée, le respect de la diversité des écritures des livres bibliques : « retrouver la polyphonie des livres du Livre [...]. Rendre aux textes leur étrangeté, leur nouveauté. » (p. 24)

La revue Croire aujourd’hui 2 estime que cette Bible « veut insérer le Livre dans la culture et les recherches contemporaines sur la langue. » Et le Père Gibert s.j. parle de « renouer avec l’exigence littéraire qui a marqué les grandes traductions du XVIe siècle. »3

Cela dit, trois difficultés apparaissent :

– les écrivains ont été choisis comme la fine fleur de la littérature moderne (un autre article de cette revue en dit plus à ce sujet).4

– ces écrivains ne connaissent pas nécessairement l’hébreu ni le grec. Ils traduisent à partir du mot à mot, préparé par l’exégète, avec, bien entendu, des discussions bilatérales constantes.

– ni les exégètes, ni surtout les écrivains, ne sont obligatoirement des croyants.

Les auteurs eux-mêmes nous disent que leur projet est « fondamentalement différent de toutes les grandes traductions existantes. » Leur traduction est « révolutionnaire » !

Ce qui est dit à propos du livre de Ben Sira et de sa traduction en grec pour son petit-fils donne bien le sens général de l’entreprise : ce livre et sa traduction « illustrent avec éloquence le fait qu’il n’y a pas de réception passive de la tradition. Celui qui reçoit doit toujours être le lieu d’une création. Recevoir, c’est créer. »5 À ce propos, l’on relira avec intérêt la page de saint Vincent de Lérins sur le véritable progrès de la foi.6

Un défaut majeur : la mise à l’écart de toute lecture théologique

L’origine non-croyante ou non chrétienne de plusieurs traducteurs,7 le parti-pris de neutralité religieuse de l’ensemble ne facilitaient pas une ouverture théologique.8 L’insistance sur l’autonomie de chaque livre ne poussait pas à découvrir une unité à un plus haut niveau.

Mais, sans faire aucun procès d’intention, il semble bien qu’on ait systématiquement écarté les termes depuis toujours utilisés, dont la partie spirituelle et théologique est devenue le bien propre de la tradition chrétienne (v.g. âme, gloire, péché, résurrection, baptême...). L’exemple le plus flagrant est la traduction quasi générale de l’hébreu ruah et du grec pneuma par « souffle » et non par « esprit ». Certes, ce n’est pas une erreur de traduction, mais le sens de « souffle » aurait-il suffi à faire découvrir la personne de l’Esprit-Saint ? Le lecteur chrétien se sent frustré de ne plus retrouver l’Esprit, y compris dans les grands textes de Jean, de Paul et dans la finale de Matthieu, où les apôtres sont invités à « immerger » tous les peuples « au nom du Père, du Fils et du souffle saint » (remarquez les minuscules !).9

Sous prétexte de mieux rendre le sens des mots hébreux (excellemment expliqués dans le glossaire final des pages (3096–3135), l’on va jusqu’à mettre en doute le bien-fondé de la traduction grecque de la Septante, base de la connaissance de la Bible chez les premiers chrétiens de langue grecque. Ainsi, lorsque, dans le Nouveau Testament, l’on consent à traduire psychè par âme, nous lisons cet avertissement : « Les lecteurs veilleront à ne pas le lire au sens de la Septante ou de la théologie classique » (p. 3161). Qu’en penseront les savants auteurs de la si intéressante traduction française de la Septante ?10

Dans l’Introduction générale, Fr. Boyer nous donne une histoire très pertinente du développement littéraire de la Bible (p. 16–25). Mais j’y constate l’absence du mot Dieu (sauf une fois « le Dieu d’Israël »), et nulle part l’on n’évoque les notions de Parole de Dieu, de révélation, d’inspiration. Les introductions à chacun de ces livres sont très utiles à lire, au moins celles de l’Ancien Testament, mais les enjeux théologiques sont rarement notés (sauf pour Judith, p. 2945–2946).

Un lecteur chrétien est étonné de la réticence à employer une majuscule pour les termes comme Seigneur (p. 2985), Fils de Dieu (en Mc 1,1)... Il n’est pas habitué à entendre parler du Dieu d’Israël comme « d’un dieu », du « dieu du groupe » (p. 2920), du « dieu local de la royauté » (p. 2847). Par contre l’option de ne pas vocaliser le nom de YHWH me paraît très positive, à la fois parce que l’on en ignore la prononciation exacte et par respect pour la pratique juive, qui fut celle de Jésus, de ne pas prononcer le nom ineffable. Mais j’ai du mal à reconnaître le Dieu Sabaoth dans le « YHWH des milliers ».

Les introductions au Nouveau Testament et aux Évangiles sont parmi les plus contestables : l’on y reprend l’opposition entre le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi, l’opposition entre Paul et les Évangiles. La présentation de la vie de Jésus est telle que l’auteur lui-même (André Myre) la caractérise comme une « esquisse, peut-être déroutante » (p. 2988). L’on parle des « deux lignées royale et sacerdotale » de Jésus, en s’appuyant sur les généalogies de Matthieu et de Luc (p. 2856). J’avoue ne pas bien comprendre. La question pourrait se poser à partir du cousinage entre Marie et Élisabeth, l’épouse du prêtre Zacharie, de famille sacerdotale (Lc 1, 5). L’Épître aux Hébreux récuse toute ascendance sacerdotale de Jésus (Hé 7, 13).

D’après Jean L’Hour, le livre de Qohélet « fait l’impasse sur la Révélation » (p. 2906). Ne serait-ce pas un modèle inconscient ?

La manière dont André Myre, universitaire canadien, présente sa traduction de l’Évangile selon St Matthieu me semble symptomatique de l’ensemble de l’œuvre : « Quand l’Évangile fut rédigé, la religion, au sens où nous l’entendons de nos jours, n’existait pas. Il y avait la réalité humaine, dans laquelle la dimension religieuse trouvait sa place. L’histoire en a fait un livre proprement religieux et lui a imposé un vocabulaire convenant, certes, à des systèmes théologiques, mais qui l’enfermait dans un carcan où il se trouve désormais à l’étroit. La traduction cherche constamment à ouvrir le vocabulaire. » (p. 2995)

Remarques particulières

Le problème de la datation

Selon Fr. Boyer, la Bible a été écrite « depuis le VIIIe siècle avant notre ère environ jusqu’à la fin du IIe siècle de notre ère » (p. 18). Mais J.-P. Prévost situe l’Ancien Testament « depuis l’avènement de David comme roi de tout Israël, vers l’an 1000 avant notre ère, jusqu’à celui d’Hérode le Grand dans la seconde moitié du 1er siècle avant Jésus-Christ » (p. 2726). André Lemaire estime également que « les parties les plus anciennes [des Livres des Rois] remontent probablement au début du règne de Salomon » (p. 2790).

Je note que le tableau chronologique ignore l’époque patriarcale (p. 3174).

Pour le Nouveau Testament, les Évangiles sont situés « entre 70 et 100 » (p. 2984).

La pseudépigraphie

Déjà dans l’Ancien Testament, l’habitude est prise de mettre un écrit particulier sous le patronage d’un personnage célèbre du passé, v.g. les Livres de Qohélet et du Cantique des Cantiques attribués à Salomon. Au dire de nos auteurs, du moins ils l’affirment sans toujours apporter des justifications (ce qui, évidemment, n’est pas le lieu, mais on aimerait des points d’interrogation). Ainsi, la seconde Lettre aux Thessaloniciens serait à situer vers la fin du 1er siècle « au plus tôt » (p. 3064); de même, les Lettres Pastorales (p. 3066). La Lettre de Jacques « n’a pas été rédigée par Jacques » (p. 3075).

Que la première Lettre de Pierre soit de lui, « ce n’est guère possible » (p. 3077) et ne parlons pas de la seconde Lettre, transposée « aux environs de l’an 125 » (p. 2984). La dernière page du tableau chronologique omet de signaler les Lettres Pastorales, la seconde Lettre aux Thessaloniciens, la seconde Lettre de Pierre, la Lettre aux Philippiens (p. 3177).

Au fil de la lecture

En Genèse 1, 1, la traduction habituelle « Au commencement » devient « Premiers ». Comment établir alors une relation avec Jean 1, 1, traduit « Au commencement », une relation suggérée par Jean lui-même puisque son en archè reprend le mot même de la LXX en Gen 1, 1 ?

À signaler la double traduction d’Esther : sa partie hébraïque (p. 1683–1694) et sa partie uniquement grecque (p. 1907–1922). Cette dernière est intégrée à la première dans la LXX et dans la Bible de Jérusalem, tandis qu’elle est en appendice dans la Vulgate.

Le Livre de Tobie est qualifié avec bonheur de « roman de la vie quotidienne et véritable festival de prières » (p. 2948).

L’étymologie du mot Torah (Loi) est expliquée d’une manière plus complexe à la page 3130 qu’à la page 3157.

La traduction de 2 Mach 6, 30 à la page 3162 ne correspond pas à celle de la page 2034, où le mot « âme » est écarté.

Amos était-il un « simple paysan » (p. 2833) ? Henri Gazelles le voyait plutôt « comme un administrateur agricole du roi Ozias ».11

Le renvoi à 2 Co 3, 14 par l’expression « Ancien Testament » doit être complété par Hé 8, 13, où le verbe, au parfait, inclut l’idée exprimée par l’adjectif « ancien » (p. 2727).

À propos du mot grec parthénos, les explications données à la page 2996 (voir aussi p. 3008), laissant entendre la multiplicité de ses sens, seraient à équilibrer par les réflexions stimulantes de Maria Gorea-Autexier sur Is 7, 14 : « La Septante ne fait que traduire de façon appuyée et frustre la subtile allusion du texte hébreu ». 12 Traduit par « jeune femme » dans le récit de l’Annonciation (Lc 1, 27), il l’est par « jeune fille » en Mt 1, 23 !

Une harmonisation aurait pu être faite à propos de la longueur de la troisième Lettre de Jean et de la Lettre de Jude : à la page 3080, c’est 3 Jn qui est « l’écrit le plus court du Nouveau Testament », et à la page 3082, c’est Jude qui est « le plus court écrit du Nouveau Testament » !

Conclusion

Si la présentation d’ensemble est extrêmement soignée, le lecteur, tout en appréciant la mise en valeur du texte, sera un peu dérouté par l’absence de titres (ces guides de lecture parfois trompeurs !), par la mise en marge de la numérotation des versets, par le report en fin de volume des introductions et des notes, par l’absence totale de ponctuation dans les textes poétiques.

Je crains que l’on ne puisse appliquer à cette traduction l’expression de Georges Steiner parlant de « l’histoire d’amour entre la langue anglaise et l’Écriture Sainte » ! 13

La Bible Bayard est une œuvre littéraire, elle n’est pas une Bible chrétienne, encore moins catholique. À ce titre, elle n’avait pas besoin d’un Imprimatur. Mais, comme elle est éditée par une maison catholique, elle devrait le recevoir, en conformité avec le Code de Droit Canonique (canon 825). Cela explique l’embarras et l’ambiguïté de la déclaration de la Commission doctrinale des Évêques de France, imprimée en caractères minuscules sur la première page. Il est vrai que cette déclaration a été obtenue au terme d’un chemin difficile et douloureux.

La réflexion très honnête de Florence Delay sur son propre travail peut s’appliquer à l’ensemble : « C’est un des mystères de la littérature : l’original ne vieillit jamais et les traductions vieillissent ». 14

En fermant le livre, je songe à cette remarque pertinente d’un grand critique littéraire américain : « Lire une traduction revient à se contenter d’un deuxième choix » ! 15

* Évêque de Saint-Dié. Exégète. Membre de la Commission épiscopale pour la Vie consacrée.

« L’Évangile selon Sainte Mode », dans le Figaro littéraire du jeudi 13 septembre 2001, p. 5.
No 119, 1er octobre 2001, p. 15.
Id., p. 18.
Cf. O.T. Venard o.p., p. 129.
Jean-Jacques Lavoie, p. 2967.
Voir dans la Liturgie des Heures, à l’Office des lectures du vendredi de la 27e semaine du Temps ordinaire.
Dans une interview, à la question : « Être croyante vous a-t-il aidée ? », Florence Delay, traductrice d’Aggée, Zacharie, Malachie, Évangile et Lettres de Jean, répond : « La plupart [des écrivains] ont choisi des Livres de l’Ancienne Alliance comme si, agnostiques ou sceptiques, ils n’avaient guère envie de s’engager dans la Nouvelle. » (Panorama no 370, octobre 2001, p. 28)
Le souci de ménager les lecteurs catholiques et protestants a conduit à mettre l’une à côté de l’autre les deux appellations « Livres deutérocanoniques » et « Livres apocryphes » (p. 9 et 1905).
En Gen 1, 1, le « souffle de dieu » est un aplatissement si étonnant qu’en transcrivant ce verset, les critiques du Figaro littéraire l’écrivent inconsciemment avec un D majuscule !
Traduction en cours aux Éditions du Cerf sous le titre La Bible d’Alexandrie : dix volumes sont déjà parus, avec d’abondantes notes où l’on explique le passage de la langue hébraïque à la langue grecque et l’usage qu’en ont fait les Pères de l’Église.
« Les Quatre Fleuves » no 3, 1974, p. 14.
M. Gorea-Autexier, dans André Lemaire, Prophètes et Rois, Cerf 2001, p. 241–245.
G. Steiner, Préface à la Bible hébraïque, Albin Michel 2001, p. 28.
Panorama, no 370, octobre 2001, p. 27.
Northrop Frye, Le grand Code, Seuil 1984, p. 42.


Dernière édition par Hercule le Mer 6 Juil - 12:56, édité 1 fois
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Message par Her Mer 6 Juil - 12:55

http://www.zenit.org/french

Etape décisive pour la communauté des Béatitudes

ROME, Vendredi 1erjuillet 2011 (ZENIT.org) – Depuis 2009, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, est chargé de superviser la révision des nouveaux Statuts de la Communauté des Béatitudes. Le 29 juin 2011, il a érigé la Communauté en « Association publique de fidèles de droit diocésain en vue de devenir une Famille ecclésiale de vie consacrée », peut-on lire sur le site de l’Eglise catholique en France.

Les constats

Née en 1973, dans le sillage du Concile Vatican II, la Communauté des Béatitudes a pour charisme la « communion des états de vie ». Laïcs (256), frères consacrés (144) et sœurs consacrées (244) vivent ensemble dans des foyers communautaires (20 en France), dans l'accueil de toutes les formes de pauvretés, sous la conduite d'un « berger ». Cette vie fraternelle, « à l'image des premières communautés chrétiennes », pose néanmoins plusieurs questions : mixité des personnes consacrées ? Exercice de l'autorité entre laïcs et consacrés ? Place des familles ?

Vers un nouveau statut

Ce statut de « Famille ecclésiale de vie consacrée » - dont bénéficie par exemple la Fraternité Eucharistein, présente en France dans le Var et en Haute-Savoie - a pour objectif de « parvenir à faire vivre l'unité dans la différence ». Le gouvernement « unitaire » du berger sera remplacé par un gouvernement « trinitaire ». Lors de la prochaine Assemblée générale qui pourrait avoir lieu début 2012, laïcs, frères et sœurs éliront chacun un responsable. Chaque foyer élira un coordinateur qui dirigera dans un esprit de concertation, « enjeu de communion ».

Les acteurs du changement

A la demande du Saint-Siège, Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, a pris le relais de Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque d'Albi. Nommé Commissaire pontifical en 2010, le frère Henry Donneaud, op, est chargé de gouverner la Communauté durant son processus de restructuration. Celui-ci assurera cette fonction jusqu'à l'Assemblée générale. Toute la Communauté a été consultée sur ces nouveaux statuts, « afin que chacun puisse exprimer par écrit son adhésion ». 93% des réponses sont positives. Les frères et sœurs consacrés ont pu témoigner d'un climat d'espérance au sein de la Communauté.

Un nouveau défi pour les Béatitudes

Après le temps de la croissance et du « foisonnement », une période d'ajustements était devenue nécessaire. Un « nouveau visage » se dessine pour la Communauté. Elle est « une richesse pour toute l'Eglise » a encouragé fr. Donneaud, même si « un travail de pacification » reste à poursuivre.

« Vérité, transparence et purification »

Concernant certains épisodes douloureux de l'histoire de la Communauté, liés notamment au fondateur et au premier « modérateur », Fr. Donneaud a expliqué qu'il faut distinguer « la Sainteté de l'Eglise et les péchés de ses gouvernants ». « Il faut différencier le charisme du fondateur », a-t-il ajouté. C'est aussi un appel pour l'Eglise à faire un travail de « vérité, transparence et purification ».

Tout en respectant les procédures civiles en cours, l'Eglise a déjà pris des mesures ecclésiales pénales. Ainsi Philippe Madre, diacre et ancien modérateur général de la Communauté, a été privé de l'état clérical par Mgr Le Gall. Une sentence définitive rendue publique le 19 avril dernier. (Source : « Foi et Vie » (mai 2011), mensuel du diocèse de Toulouse).
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Message par Her Mer 6 Juil - 12:57

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/décès-de-lancien-père-abbé-de-la-trappe.html

04 juillet 2011

Décès de l'ancien Père abbé de la Trappe

Dom Marie-Gérard Dubois est mort, samedi, à l'âge de 82 ans, la 62e année de sa profession monastique et la 54e de son sacerdoce. Né à Lille en 1929 dans une famille de sept enfants, il est entré à l'abbaye du Mont des Cats en 1949. Supérieur ad nutum de la Trappe en 1976, il en a été l'abbé de 1977 à 2003. Il a été responsable à divers titres de plusieurs abbayes cisterciennes en France et à Rome. Dom Marie-Gérard Dubois a été de nombreuses années délégué à l'assemblée des évêques de Lourdes. Il a présidé la commission de liturgie des réformes de l'ordre cistercien à la suite du concile Vatican II.

Il était redevenu simple moine à la Trappe de Soligny après l'arrivée de dom Guerric Reitz-Sejotte.

Ses funérailles seront célébrées à la Trappe de Soligny, mardi 5 juillet à 15 h. RIP

Posté le 4 juillet 2011 à 11h06 par Michel Janva
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Message par Her Mer 3 Aoû - 8:31

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/une-nouvelle-mère-abbesse-pour-les-bénédictines-de-solesmes.html

29 juillet 2011

Une nouvelle Mère Abbesse pour les bénédictines de Solesmes

Lu ici :

"Le 25 juin 2011, le Père Abbé de Solesmes a présidé le chapitre d’élection d’une nouvelle abbesse et confirmé le choix des moniales : Mère Claire de Sazilly qui exerçait alors la fonction de maîtresse des novices devenait la sixième abbesse de Sainte-Cécile. Âgée de 36 ans, issue d'une famille nombreuse ayant ses racines en Anjou, elle est entrée au monastère à l'âge de 18 ans, précédée dans la vie monastique par deux de ses tantes. Elle recevra la bénédiction abbatiale en la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 septembre 2011."

Posté le 29 juillet 2011 à 16h22 par Michel Janva
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Message par Her Ven 5 Aoû - 7:40

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/changements-chez-les-légionnaires-du-christ.html

02 août 2011

Changements chez les Légionnaires du Christ

Lu sur Radio Vatican :

"C’est un tournant pour les Légionnaires du Christ. Le Père Luis Garza, qui occupait depuis 1992 le poste de Vicaire général, quitte ses fonctions. A compter de ce 1er août, il devient directeur, en Amérique du Nord, d’un nouveau territoire de la Légion regroupant ceux d’Atlanta et de New York. Un départ qui a lieu dans la plus grande discrétion. [...] Longtemps considéré comme l’institut religieux le plus dynamique dans l’Église catholique de l’après Concile Vatican II, les Légionnaires du Christ ont été contraints, ces derniers mois, de fermer des séminaires et une université et de regrouper des communautés, en Irlande, en Californie, au Brésil, en Espagne ; un repli – indique-t-on - qui s’explique par les défections, la baisse des vocations et les problèmes financiers et administratifs, mais aussi par des motifs stratégiques et la nécessité de revoir les priorités."

Plus d'explications sur Chiesa.

Posté le 2 août 2011 à 22h49 par Michel Janva
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Message par Her Ven 5 Aoû - 10:07

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/le-film-lourdes-ne-peut-pas-être-vu-comme-un-reportgae.html

03 août 2011

Le film "Lourdes" ne peut pas être vu comme un reportage

Communiqué de l'Ordre de Malte à propos du film "Lourdes" :

"L’Ordre de Malte ne se reconnaît pas dans cette fiction caricaturale qui passe totalement à côté des réalités de Lourdes, d’une part, mais surtout de la réalité de l’engagement des hospitaliers et des hospitalières bénévoles qui accompagnent les malades à Lourdes; ceci ne concernant d’ailleurs pas seulement le pèlerinage de l’Ordre de Malte mais tous les pèlerinages qui apportent à des milliers de malades un soutien chaque année. L’Ordre de Malte respecte et défend toute forme de créativité artistique; à ce titre il se réserve de tout commentaire sur le parti pris du scenario et sur sa vision des personnes handicapées ou malades. Mais ce film, qui se situe dans un registre qui se veut réaliste, ne peut en aucun cas être vu comme un reportage. Les rôles confiés aux acteurs, sous l’uniforme de l’Ordre de Malte, ne font que présenter des situations de personnes qui privilégient leurs propres questions ou problèmes, mais rien de la richesse de Lourdes, rien de l’espérance et de ce que vivent tous ceux qui ont été à Lourdes et qui, naturellement, ne se retrouveront pas dans cette grisaille caricaturale, lente, triste et sans espoir."

Posté le 3 août 2011 à 15h02 par Michel Janva
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Message par Her Lun 22 Aoû - 23:34

MGR GULLICKSON, UN NONCE APOSTOLIQUE « DE RESTAURATION » :
LE MOTU PROPRIO POUR UN « NOUVEAU MOUVEMENT LITURGIQUE »

Ambassadeurs du Saint-Siège autour du globe tout autant que représentants du Pape auprès des églises locales, les nonces apostoliques sont d’ordinaire tellement pris par leurs obligations diplomatiques qu’on en oublie qu’ils sont aussi, et avant tout, des pasteurs. Et donc des liturgistes : il y a des nonces bugniniens, comme le nonce au Kazakhstan, qui a imposé à cette Église l’introduction de la communion dans la main, et il y a des nonces ratzinguériens comme le nouveau nonce en Ukraine (si nous étions polémistes, ce qu’à Dieu ne plaise, nous ajouterions qu’il y a aussi des nonces couleur de muraille, ou couleur de conférence épiscopale…) La récente nomination (mai 2011), par Benoît XVI, du prélat américain Thomas E. Gullickson, archevêque titulaire de Bomarzo, comme nonce apostolique en Ukraine, nous offre l’occasion de mettre en lumière l’un de ces hommes d’Église, souvent méconnus. La nonciature en Ukraine est un poste très sensible eu égard aux relations avec le monde orthodoxe : le patriarcat d’Ukraine, catholique depuis la fin du XVIe siècle, réintégré de force dans l’orthodoxie en 1945 par Staline, mais devenu autonome, depuis la chute du communisme, vis-à-vis du patriarcat de Moscou, est le talon d’Achille de l’orthodoxie ; l’un des grands desseins de Benoît XVI est son retour vers Rome, qui pourrait se réaliser par la réunion du patriarcat orthodoxe de Kiev et l’archevêché majeur catholique (l’Église ruthène illustrée par l’héroïque cardinal Josef Slipyi).

Nonce apostolique aux Antilles anglophones depuis 2004 (Bahamas, Jamaïque, Trinidad et Tobago, etc.) en même temps que délégué apostolique auprès des Eglises de Guyane, Guadeloupe et Martinique (l’équivalent d’un primat de cette région), Mgr Gullickson a tenu durant son séjour dans les Caraïbes un blog très intéressant, nourri par ses homélies dominicales, ses lectures et ses réflexions spirituelles et liturgiques. Dans ce blog, intitulé Island Envoy, Mgr Gullickson a abordé à plusieurs reprises le Motu Proprio Summorum Pontificum.

Dans le texte qui suit, publié l’été dernier, à l’occasion de la fin des trois années probatoires du Motu Proprio, il commente les trois objectifs poursuivis par le Pape lors de la promulgation de Summorum Pontificum. Ces trois objectifs ont été résumés ainsi par le canoniste allemand Gero Weishaupt :

a) une réponse aux signes des temps et un retour à la normale

b) l’enrichissement mutuel des missels de 1962 et de 1970

c) la réconciliation dans l’Église.


LE TEXTE DE MGR GULLICKSON

Trois ans après la publication de Summorum Pontificum, la situation liturgique de l’Église s’est-elle améliorée ? Quel type d’exposition à la liturgie ancienne entraînera la réalisation de ces objectifs ? Les trois objectifs formulés par Weishaupt rendent-ils justice à ceux fixés par le Saint Père dans sa lettre aux évêques du 7 juillet 2007 ? La défense de la vérité et la promotion de la justice, tout comme le respect de la continuité qui doit exister en matière de tradition liturgique de l’Église, me semblent s’imposer comme des priorités plus évidentes de la lecture de la lettre du Saint Père lui-même.

(...) Ce que signifie Weishaupt par son premier objectif est certainement en accord avec les paroles du Pape, mais il vient à court de l’expression du Saint Père : plus que de parler des “signes des temps” il devrait faire une référence claire à la correction des abus liturgiques. Parler d’un retour à la normale semble passer à côté de la question, car tout dépend de la normalité que vous recherchez. Il va sans dire que la réconciliation (objectif c) est fondée sur un profond respect mutuel, mais c’est plus compliqué que cela.

Plus que l’expression laconique "enrichissement mutuel", je pense que nous avons besoin de citer en entier les paroles du Saint Père en ce qui concerne les abus et le malaise général qui, dans la célébration de facto de la forme ordinaire au cours des quarante dernières années, ont trop souvent entravée l’adoration en esprit et en vérité et ont été une source de confusion et de découragement pour les catholiques. Je voudrais souligner en particulier l’espoir pour la liturgie nouvelle exprimé par le Pape : “La meilleure garantie pour que le Missel de Paul VI puisse unir les communautés paroissiales et être aimé de leur part est de célébrer avec beaucoup de révérence et en conformité avec les prescriptions ; c’est ce qui rend visible la richesse spirituelle et la profondeur théologique de ce Missel.”

Le Pape Benoît XVI veut clairement délier les chaînes qui ont limité l’usage du Missel de 1962 au cours des quatre dernières décennies et préserver le Missel de 1970 de ceux qui ont pris en otage la liturgie contemporaine durant la même période. Il signifie en définitive qu’il est temps d’appliquer correctement la Constitution sur la Sainte Liturgie du Concile Vatican II.

Summorum Pontificum constitue certainement un point de repère dans la lutte pour l’expression liturgique complète et correcte dans l’Église. Il pourrait être décrit comme un moyen de persuasion douce, une mise en contact, une introduction. Il ne peut pas servir de seul véhicule pour la réforme, parce que la vérité exige aussi d’exposer de façon continue et persistante les abus liturgiques qui continuent à contrecarrer le culte vernaculaire dans son expression complète et adéquate. Seul un retour à l’usus antiquior comme forme ordinaire du culte pourrait éliminer les abus d’un seul coup, mais ce n’était pas l’intention du Saint Père. Benoît XVI n’a pas dispensé ses frères évêques de se montrer vigilants dans leurs efforts de réforme ; il n’a pas dispensé les prêtres d’enseigner à leurs fidèles la juste manière de célébrer ; il exhorte les musiciens et les artistes à de consciencieux efforts pour restaurer les liens avec la tradition à laquelle nous devons tenir.

Le culte divin est plus qu’une réunion de prière, beaucoup plus qu’un exercice spirituel. Les paramètres du culte céleste et la tradition qui nous vient des apôtres conditionnent le caractère sublime et la gravité qui appartiennent au sacrifice eucharistique et tout ce qui en découle. (...)

En méditant hier sur les mystères lumineux du rosaire, la pensée m’est venue qu’ils sont d’une certaine façon des mystères très eucharistiques ou qu’ils pourraient être abordés ainsi à des fins de méditation. Les Noces de Cana, en particulier, m’ont parlé de l’application de Summorum Pontificum et de toute la question de la réforme la liturgie en langue vernaculaire : seuls les serviteurs qui avaient puisé l’eau savaient ce qui se passait, ce qui n’empêche pas l’Évangile de faire de la transformation de l’eau en vin par Notre Seigneur, à la demande de Sa Sainte Mère, Son premier signe public.

Je suis résolu à poursuivre l’humble travail de remplissage des jarres, je vais le faire en montrant le bon exemple en célébrant et plus particulièrement à travers l’adoration ad orientem. Que le Seigneur accorde à tous ceux qui travaillent pour le culte bien ordonné et pieux la possibilité de changer les cœurs et les esprits. La liturgie traditionnelle continue à gagner les cœurs et les esprits des jeunes tandis que les performances parfois banales et prétentieuses de la forme ordinaire en conduisent d’autres au désespoir. Nous devons le meilleur à Notre Seigneur et aussi à ses enfants au sein de l’Eglise, pour l’amour du salut du monde.


RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

Cette réflexion sur le Motu Proprio est très intéressante à plusieurs titres.

Tout d’abord elle ne reflète pas la position d’un fidèle "lambda" mais d’un évêque, de surcroit nonce dans un pays très délicat à superviser du fait des rapports constants avec le monde orthodoxe. Il va de soi que Benoit XVI, aidé par le Substitut Mamberti, n’a pas nommé Mgr Gullickson à ce poste-clé pour la diplomatie et la pastorale du Saint-Siège par hasard : il a choisi un homme de confiance et dont la position fondamentale d’attachement à la Tradition de l’Eglise doit avoir un rôle important dans le cadre de sa mission en Ukraine.

Du même coup, et en raison de ses prises de position liturgiques, cela permet de situer ce prélat dans le groupe d’influence des hommes de gouvernement favorables (cardinal Cañizares, cardinal Burke, cardinal Ranjith, cardinal Piacenza, cardinal Koch) à une « réforme de la réforme ». Et non seulement cardinaux, mais autour d’eux évêques, diplomates, officiers de Curie, et non des moindres.

Par ailleurs, Mgr Gullickson ne se contente pas de défendre une application large et généreuse du Motu Proprio ; il insiste sur les nombreux abus liturgiques que connait la pratique de la forme ordinaire du rite romain et sur la nécessité d’appliquer, enfin, correctement la Constitution sur la sainte liturgie du Concile Vatican II (si tant est que cela soit possible…)

Mgr Gullickson va même très loin en louant implicitement la sagesse de Benoit XVI qui aurait pu faire cesser ces abus en imposant la forme extraordinaire du rite romain mais qui a plutôt fait le choix de permettre à nos pasteurs de corriger progressivement la façon souvent abusive dont est célébrée la forme ordinaire du rite romain dans les diocèses. Ces propos, typiques des prélats évoqués plus haut, sont d’une grande force et annoncent le développement à long terme que pourrait amener la vision de notre Pape.

En effet, dès lors que l’on constate comme une évidence qu’il y a une forme riche et une autre, disons, beaucoup moins riche, l’enrichissement mutuel est mis au second plan et n’est plus vu comme un échange entre les deux forme mais plutôt tout naturellement comme une amélioration (une rectification ?) par la forme extraordinaire du rite romain de la forme ordinaire, l’urgence étant de revenir au total à une célébration traditionnelle de la Sainte Liturgie. On comprend bien alors la vision (qui exprime le « programme » des prélats dont nous parlions) de ce pasteur selon laquelle la forme extraordinaire du rite romain ne s’imposera pas brutalement mais, par sa présence dans tous les diocèses, amènera progressivement la forme ordinaire du rite romain à elle. C’est tout simplement la mort annoncée de la forme ordinaire du rite romain.

Merci à Mgr Gullickson pour ce cri du cœur qui induit le développement des lieux où est célébrée la forme extraordinaire du rite romain. En effet, si comme il l’affirme " la liturgie traditionnelle continue à gagner les cœurs et les esprits des jeunes tandis que les performances parfois banales et prétentieuses de la forme ordinaire en conduisent d’autres au désespoir", il est urgent pour tout catholique de bonne volonté, quelle que soit son rang, de faire tout son possible pour que la forme extraordinaire du rite romain soit enfin offerte à tous les fidèles de toutes les paroisses et de tous les diocèses.
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Message par Her Jeu 1 Sep - 6:38

http://www.perepiscopus.org/communication/le-pere-jacques-nieuviarts-de-bayard-a-bayard

Le Père Jacques Nieuviarts, de Bayard à Bayard
Posté par Maximilien Bernard dans Communication le 08 30th, 2011 |

Né en 1950, le Père Jacques Nieuviarts est assomptionniste. Il a été longtemps aumônier d’étudiants et professeur d’exégèse, c’est-à-dire d’enseignement biblique, à l’IERP (Institut d’Etudes Religieuses et Pastorales) et à la Faculté de Théologie de l’Institut Catholique de Toulouse. Conseiller éditorial dans le groupe Bayard, il était directeur du Pèlerinage National à Lourdes jusqu’au 15 août 2011.

Il a écrit plusieurs livres, en particulier en exégèse biblique : sur l’entrée de Jésus à Jérusalem, sa thèse, puis avec P. Debergé, un Guide de lecture du Nouveau Testament. Plus récemment un Prier 7 jours avec St Marc. Il a traduit avec le poète Pierre Alféri l’ensemble du livre d’Isaïe pour la fameuse traduction de la Bible Bayard.

Il passe la main du pèlerinage de Lourdes au Père Fabien Lejeusne pour se consacrer au mensuel « Prions en Église » et à l’hebdomadaire « Pèlerin », tous deux édités par Bayard.
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Message par Her Jeu 1 Sep - 6:46

http://www.perepiscopus.org/diocses/ce-quun-eveque-a-fait-un-autre-le-defait

« Ce qu’un évêque a fait, un autre le défait «
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 08 31st, 2011 |

Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, a décidé de mettre fin à la présence des Lazaristes de la paroisse Saint-Simon-saint-Jude installés au Fort-Moselle depuis 1921. Ces religieux ont créé un pèlerinage dont les recettes ont le malheur d’être reversées uniquement aux missions lazaristes de Paris. « Ce qu’un évêque à fait, un autre le défait. » C’est la sentence de Mgr Raffin prononcée en avril dernier devant les paroissiens de Saint-Simon-saint-Jude. Pour mémoire, Mgr Pelt avait confié cette paroisse en 1921 à la Congrégation de la Mission (dite des Lazaristes). Six ans plus tard, les pères lazaristes créent un pèlerinage mensuel en l’honneur de Saint Jude le dernier mercredi de chaque mois et un pèlerinage annuel le 28 octobre. Les offrandes des pèlerins sont reversées aux missions lazaristes à Paris et permettent de soutenir les missions à l’étranger… Ce qui ne serait pas en bonne grâce du côté de l’évêché. Mgr Raffin aurait demandé l’an passé, à la surprise générale, à la congrégation de la Mission de quitter la paroisse. Depuis, les réactions n’ont pas manqué : courriers à l’évêque et mêmeau Pape Benoît XVI, pétition, discussion houleuse entre les paroissiens et l’évêque du diocèse lors de sa visite pastorale en avril dernier. Mgr Raffin aurait eu des propos très durs à l’égard des paroissiens présents : « Ce qu’un évêque a fait, un autre le défait » et même « si ça ne vous plait pas, vous irez voir ailleurs ».

Cette affaire choque les paroissiens qui apprécient cette église ouverte tous les jours de 7h30 à 19h, dans laquelle est célébrée une messe tous les jours à 18h30, même le samedi et tous les dimanches à 10h15. Les Lazaristes ne sont pas en odeur de sainteté du côté de l’évêque qui n’a pas hésité à les assimiler à une secte. Quelques autorités religieuses et civiles ont été saisies, mais celles-ci se retranchent derrière le droit canonique, lequel permettrait à Mgr Raffin d’agir comme bon lui semble dans son diocèse.

En mars, l ‘évêque a annoncé par un courrier la nomination de trois abbés messins pour prendre la relève des lazaristes. Ceux-ci ont refusé… Le 26 juin, après la cérémonie des ordinations en la cathédrale de Metz confirmant l’expulsion des pères lazaristes de la paroisse de St-Simon/St-Jude, l’évêque a annoncé la nomination de deux autres abbés, l’un étant déjà archiprêtre à Metz-Centre et curé modérateur des communautés de paroisses Saint-Nicolas de Metz-Centre et Saint-Baptiste des Eaux Vives, l’autre suivant un doctorat de droit canonique à Paris.
De là à penser que cette paroisse va être abandonnée…
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Message par Her Mar 6 Sep - 5:33

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/le-nouveau-père-abbé-de-de-fontgombault-intronisé-le-7-octobre.html

26 août 2011

Le nouveau Père abbé de de Fontgombault, intronisé le 7 octobre

Dom Jean Pateau, nouveau Père abbé de la communauté bénédictine Notre-Dame de Fontgombault, élu le 18 août dernier en remplacement de Dom Forgeot, démissionnaire après 34 ans d'abbatiat, sera intronisé en la fête de N.D du très Saint Rosaire, le vendredi 7 Octobre 2011 (source).

Posté le 26 août 2011 à 15h26 par Michel Janva
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Message par Her Mar 6 Sep - 6:40

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Ordre équestre du Saint-Sépulcre : Mgr O’Brien succède au card. Foley

Mgr O’Brien était archevêque de Baltimore

ROME, Lundi 29 août 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a nommé Mgr Edwin O’Brien, 72 ans, pro-grand maître de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem : il était jusqu’ici archevêque de Baltimore, siège primatial aux Etats-Unis.

Le pape a accepté la démission à cette charge que lui a présentée en février dernier, le cardinal John Patrick Foley, 75 ans depuis le 11 novembre 2011, souffrant de leucémie. Il exerçait cette fonction depuis 2007.

Les origines de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem remontent à la libération de Jérusalem par Godefroy de Bouillon, en 1099. Avec la disparition du Royaume chrétien de Jérusalem, l’Ordre continua à sa mission en Europe, pour la défense des plus faibles.

Il a été en quelque sorte re-fondé en 1847 par le bienheureux pape Pie IX, avec de nouveaux statuts le plaçant sous la protection du Saint-Siège et sous la responsabilité du patriarcat latin de Jérusalem (PLJ).

Il a aujourd’hui pour mission de renforcer la pratique de la vie chrétienne de ses membres en fidélité au pape et aux enseignements de l’Eglise. Il soutient les œuvres et les institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales de l’Eglise catholique en Terre Sainte, aux côtés du PLJ.

Mgr Edwin O’Brienest né en 1939 à New York. Il a été ordonné prêtre en 1965 pour le diocèse de New York, et consacré évêque en 1996.

Il a été notamment recteur du Collège pontifical nord-américain de Rome de (1990-1994), évêque auxiliaire de New York (1996), puis archevêque de l’ordinariat militaire des Etats-Unis (1997). En 2007, il avait été nommé archevêque de Baltimore.

Il s’est opposé au gouverneur démocrate du Maryland, Martin O’Malley, sur la loi autorisant les mariages homosexuels et a défendu le moratoire sur la peine de mort institué dans cet État.

L’ancien évêque aux armées a également pris parti pour le désarmement nucléaire, l’arme nucléaire représentant une menace « disproportionnée » pour la vie humaine, comme l’indique la doctrine sociale de l’Eglise.
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Message par Her Mer 7 Sep - 8:31

http://www.lanef.net/t_article/un-renouveau-franciscain-25107.asp

Un renouveau franciscain

Entretien avec le Père Stephano Maria Manelli
Source :La Nef n°207 de septembre 2009
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Fondés en 1970 en Italie par le Père Stephano Maria Manelli, les Franciscains de l’Immaculée, congrégation en plein essor, participent au renouveau de l’ordre de saint François. Depuis le motu proprio de Benoit XVI, ils aiment célébrer selon l’ancien Ordo. Entretien à Rome avec le fondateur.

La Nef – De quoi est née la vocation particulière des Franciscains de l’Immaculée ?
P. Stephano Maria Manelli – Cette vocation est née entre autres de mon histoire personnelle : enfant, j’ai été très proche de Padre Pio. Quand j’avais 7 ou 8 ans, je servais sa messe. Et quand j’ai eu douze ans, les franciscains conventuels de ma région m’ont demandé si je voulais les rejoindre. Mon père est alors allé consulter Padre Pio, qui lui a conseillé d’accepter que j’y entre. À cette époque, je ne comprenais d’ailleurs pas les différences qu’il pouvait y avoir entre les franciscains conventuels et les capucins comme Padre Pio. Ainsi, j’ai décidé très jeune de ma vocation. Le mûrissement du projet des Franciscains de l’Immaculée lui-même est venu après le Concile, lequel incitait et exhortait les congrégations et les communautés religieuses à revenir au charisme de leurs origines, à travers le texte Perfectae caritatis. Par ailleurs, saint Maximilien Kolbe, mort quelques années auparavant, nous donnait déjà un exemple lumineux de vie religieuse renouvelée, sous le mode de la dévotion mariale : il signait parfois « Franciscain de l’Immaculée ». Padre Pio avait aussi parlé de ça, indiquant les deux fidélités à tenir : la vie franciscaine et la vie mariale.
En 1969 donc, j’ai demandé la permission au ministre général des conventuels de pouvoir commencer une expérience de vie dans la pauvreté. L’accord m’en a été donné en 1970, après qu’on m’eut demandé de rédiger le programme de vie que je souhaitais développer, et le 2 avril, à Frigento, près de Naples, dans un couvent que les conventuels voulaient fermer – qui s’appelait Notre-Dame du bon Conseil – a commencé notre vie communautaire, sous le signe de la pauvreté, de la pénitence et de la dimension mariale, ou « marianité », comme nous disons dans un néologisme.
Le chapitre de la province de Campanie ayant avalisé cette expérience, nous avons commencé à deux frères : le père Gabriel et moi. Notre apostolat se manifestait dans la prédication, la prière, la pauvreté, la pénitence, et ce que nous appelons le « Sentier Marial de vie franciscaine ».
En quelques années, les vocations ont afflué, alors que chez les conventuels elles diminuaient.

Comment expliquez-vous ce succès ?
Je pense que c’est notre retour au charisme des origines de l’Ordre de saint François qui explique l’afflux des vocations, alors que nous étions peu connus et qu’il y a une perte générale des vocations en nos pays européens. Cette volonté de retourner aux sources a été facilitée par le retrait du lieu lui-même, qui est situé dans une zone montagneuse difficilement accessible. Peu après, le ministre général des conventuels m’a demandé de lancer une mission aux Philippines, où trois frères sont partis. La forme de vie religieuse a attiré aussi de nombreuses vocations là-bas. Nous avons alors entrepris de développer la catéchèse, la prédication mariale et la théologie mariale. C’est ainsi que s’est accru notre apostolat dans la presse, et notamment dans la radio, au début des années quatre-vingt.

En quoi consiste précisément cette « presse mariale » ?
En des dépliants, des revues, des brochures, des livres de dévotion et de spiritualité, des textes de théologie mariale que nous diffusons principalement aux pèlerins dans nos sanctuaires, toujours gratuitement, fidèles à notre esprit de pauvreté, et pour lesquels nous recevons une offrande libre.
La radio, elle, émettait huit heures par jour au début. Au fur et à mesure, nous avons atteint les 24 heures de diffusion. C’est une radio évidemment religieuse, avec prière, messe, rosaire, catéchèse, vie de saints, instruction morale et étude biblique. Le tout est assuré par des frères.

En quoi consiste votre « vœu marial » ?
Saint Maximilien Kolbe en avait eu l’intention le premier, pour envoyer les frères dans le monde et convertir les âmes en leur présentant l’Immaculée qui engendre Jésus dans le cœur des fidèles. Mais il s’était fait arrêter dans cet élan par ses supérieurs. Pourtant il a annoncé qu’un jour ce vœu se prononcerait dans l’ordre. Pour nous, ce vœu de « consécration illimitée à l’Immaculée » est le premier vœu, le vœu constitutif en tant qu’il englobe tous les autres.
Concrètement, les frères s’engagent à la sanctification en donnant à l’Immaculée absolument tout, leur âme, leur corps, leur vie, leur apostolat, leurs souffrances, etc. Parce que l’Immaculée donne la fécondité maximale à tous ceux qui lui sont donnés. Si nous ne nous donnons pas à elle, tout demeurera imparfait. Si nous donnons tout à la Sainte Vierge, tout devient parfait. Nous voulons porter Marie, parce que c’est elle qui engendre Jésus et nous le donne.

Comment vivre de la pauvreté au XXIe siècle ?
On peut dire que nous avons toujours été soutenus par la Providence. Au début, par exemple, le boucher du village se plaignait de ne jamais nous voir et supposait que nous allions nous fournir chez un boucher concurrent dans un autre village. Le médecin, entendant ça, est venu nous visiter, et nous lui avons expliqué que nous ne mangions jamais de viande. Considérant que c’était mauvais pour la santé, il s’est offert de nous en apporter le dimanche. Et ainsi, pendant quarante ans, il a préparé le repas dominical pour tous les frères…
C’est la démonstration de la Providence qui se manifeste à travers la Sainte Vierge. Comme nous nous préoccupons uniquement d’Elle, en retour elle pense à nous. Naturellement, nous devons nous contenter de peu. Mais nous avons calculé que nous recevions ainsi l’équivalent de 500 000 euros de dons par an. Et les donateurs sont simplement les « bonnes gens », les simples chrétiens.
Au début, cette nouvelle règle a créé des tensions avec les conventuels. Ça a été un moment très délicat. En 1989, nous avons reçu un visiteur apostolique pour vérifier notre situation. De ce qu’il a vu de notre forme de vie, de notre vocation, de nos études théologiques et philosophiques, de notre séminaire, de notre apostolat, ce visiteur a conclu que nous pouvions devenir une congrégation indépendante de droit diocésain. Le pape Jean-Paul II a alors nommé l’archevêque de Bénévent pour s’occuper de nous.
Ainsi, nous avons pu mieux nous développer, outre en Italie, vers l’Afrique, l’Amérique latine, les États-Unis et les Philippines. Le 22 juin 1990, nous sommes devenus une communauté de droit diocésain. Alors, nous avons ouvert de nouvelles maisons, créé une station de radio et de télévision en Italie, aux Philippines, au Brésil, au Bénin. Puis, en janvier 1998, nous avons été érigés par le pape en communauté de droit pontifical. Aujourd’hui, nous sommes 350 frères, sans compter les postulants.
En 1982, nous avons créé une branche féminine aux Philippines, lesquelles sont venues l’année suivante en Italie : comme les frères, leur vocation est contemplative-active ; elles soutiennent les missions et l’apostolat de notre famille religieuse par leur prière mais aussi par leur contribution active. En 1993 à Monte Casino, elles ont obtenu à leur tour l’érection en communauté de droit diocésain et, en novembre 1998, en droit pontifical. Elles sont aussi 350.
En outre, les frères comme les sœurs ont une branche purement contemplative : ceux qui aspirent à cette vie peuvent se dédier avec plus d’intensité à la prière et à la pénitence dans le silence du cloître.
Chaque année, nous rejoignent 60 à 70 nouveaux membres (frères et sœurs confondus).
Nous avons enfin une branche laïque dénommée la Mission de l’Immaculée Médiatrice.

Êtes-vous implantés en France ?
Oui, seulement dans le diocèse de Fréjus-Toulon où les frères ont une petite maison au sanctuaire Notre-Dame des Anges à Pignans.

Vous êtes récemment revenus, en partie, à la forme extraordinaire. Pourquoi ?
Pour deux raisons : d’abord parce que ça plaît au pape. Et les désirs du pape sont comme des ordres. Ensuite, parce que ça nous plaît aussi à nous (rires). Au début de la réforme, en 70, j’étais enthousiaste. Car dans les années 70, en Italie, il y avait « seulement » 60 % de pratiquants et nous avions peur que la fréquentation des églises continue à diminuer. D’où l’espérance que nous procurait une réforme liturgique venue d’un Concile qui avait fait de grandes choses. Cette espérance perdura quelques années malgré la souffrance causée par la disparition du latin et du grégorien ou de l’autel tourné vers le peuple. Mais entre 1975 et 1980, l’espérance commença à diminuer et, aujourd’hui, on ne peut que constater l’échec du point de vue de la pratique, puisqu’on est tombé en Italie à 10 % (n’oublions pas que la réforme avait pour but de stopper la baisse de la pratique). Quand il était cardinal, Josef Ratzinger écrivait déjà sur la dévastation de la liturgie.
Aujourd’hui, nous espérons que la cohabitation des deux formes du même rite romain conduira à la resacralisation de la forme ordinaire, notamment par le retour du latin qui avait été totalement abandonné. Nous avons certes une préférence marquée pour l’ancienne forme, mais il n’est pas possible qu’elle redevienne la forme ordinaire de la messe. Il faut souhaiter que le pape vive assez longtemps pour que la « réforme de la réforme » puisse voir le jour dans cinq à dix ans : il faudrait presque un miracle pour mener à bien une telle réforme !

Pourquoi n’être pas revenu plus tôt à l’ancienne messe ?
C’était impossible, nous en parlions déjà, nous lisions les écrits du cardinal Ratzinger, mais sous le régime du motu proprio Ecclesia Dei (1988), il fallait demander la permission des évêques pour célébrer l’ancienne forme liturgique et aucun évêque italien n’y était favorable, ils s’étaient même accordés pour refuser le motu proprio, bien que Jean-Paul II ait poussé les évêques à le permettre. Le motu proprio Summorum Pontificum (2007) a radicalement changé la situation en passant par-dessus les évêques, ce qui nous a permis de célébrer tout à fait légalement l’ancienne forme de la messe.

Y a-t-il d’autres exemples en Italie de retour à cette forme ?
Non, pas pour l’instant, cela n’a concerné que des prêtres individuellement, et certains viennent même la célébrer « en cachette » chez nous !

Et dans la communauté, comment cela se passe-t-il ?
On peut parler de choix préférentiel mais nullement imposé. Ce choix est très apprécié surtout de la part des jeunes, qui ont plus de facilité à apprendre l’ancien rite. Ceux qui sont déjà ordonnés ont plus de mal. En Italie, de manière générale, un seul évêque y est favorable et peu de fidèles ont l’occasion d’assister à la messe dans la forme extraordinaire, donc peu la réclament. Mais dans le reste du monde, notamment aux Philippines, cette forme est très appréciée. Aux États-Unis aussi, les réactions sont assez enthousiastes, plus qu’en Italie en tout cas.

Avez-vous des liens avec les communautés Ecclesia Dei ?
Non, nous en avons très peu pour l’instant.

Comment voyez-vous le pontificat de Benoît XVI ?
On doit prier pour lui car il s’est lancé dans une entreprise terrible, qui est de tout recommencer par la vie de prière de l’Église. En ce sens, la liturgie doit être renouvelée, car l’Église a commencé à s’affaiblir avec la réforme liturgique contre toutes les espérances. Le pape veut repartir de la prière pour renouveler l’Église. Il cherche aussi à éviter les ruptures, notamment dans la réception du Concile Vatican II – c’est la fameuse « herméneutique de la réforme dans la continuité ». Il peut toutefois exister dans le Concile des discontinuités sur des points précis, cela n’aurait rien de scandaleux, car celui-ci s’étant voulu « pastoral », il a pu y avoir en cela des « erreurs » que le pape peut corriger, comme Mgr Gherardini l’a montré dans une étude que nous avons publiée et qui sera bientôt traduite en français. C’est une très lourde tâche et pour l’accomplir il a seulement 300 ou 400 évêques dans le monde avec lui.

Propos recueillis par Christophe Geffroy et Jacques de Guillebon

Pour tout renseignement : Frères Franciscains de l’Immaculée, Sanctuaire Notre-Dame des Anges, 83790 Pignans. Tél. : 04 94 59 00 69. Fax : 04 94 78 28 54. Mail : ffndanges@wanadoo.fr ; Site : www.immacolata.com ; www.airmaria.com
En Italie : Séminaire Théologique de l’Immaculée Médiatrice, Santuario Madonna delle Indulgenze, Via Casalucense 1356, I-03049 Sant’Elia Fiumerapido (Fr). Mail : ffi.cassino@immacolata.ws ; Tél. : (0039) 0776 35 02 72.



Rencontre avec le P. Manelli

C’est par le Bénin que nous avons connu les Franciscains de l’Immaculée : ils y animent une radio chrétienne. C’est le seul Français de la Communauté, Frère Juan Diego, qui tenait alors le micro. Nous l’avions interviewé pour qu’il nous présente ces Franciscains hors norme (cf. La Nef n°191 de mars 2008). C’était peu de temps après la promulgation du motu proprio Summorum Pontificum et nous ne savions rien alors de leur attirance pour l’ancienne liturgie. Depuis, beaucoup d’entre eux célèbrent régulièrement selon la forme extraordinaire du rite romain comme le permet ce texte libérateur du pape. Une communauté aussi importante qui est dans son ensemble ainsi attirée par l’antique liturgie de l’Église latine, ça mérite un détour. Heureusement, nous étions restés en contact avec Frère Juan Diego qui, entre-temps, était reparti en Italie poursuivre sa formation dans leur séminaire de Villa Santa Lucia à une heure de Rome environ. L’événement de la messe traditionnelle célébrée le 21 avril 2009 à la basilique Saint-Jean de Latran par le cardinal Canizarès Llovera, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, à la demande des Franciscains de l’Immaculée pour célébrer le 800e anniversaire de l’approbation de la règle de saint François (cf. La Nef n°203 d’avril 2009), nous a poussés à prendre contact avec le supérieur et fondateur de la Communauté, le P. Stephano M. Manelli. C’est ainsi que nous fûmes invités à Rome fin juin, début juillet pour le rencontrer et l’interviewer.
L’accueil fut extraordinaire, dans la bonne tradition franciscaine : nous avons rencontré des frères, dignes disciples de saint François, ayant épousé Dame pauvreté dans la joie du vrai détachement : comme il est réconfortant de voir un ordre fidèle au charisme de son fondateur avec de nombreuses vocations d’hommes jeunes et totalement épanouis (ceux que nous avons rencontrés venaient principalement d’Italie, des Philippines et d’Afrique). Le charisme marial de la Communauté est très marqué et se manifeste par un « Ave Maria » comme premières paroles de chaque rencontre. Les exemples de saint Maximilien Kolbe et saint Padre Pio sont ici très palpables.
La rencontre avec le P. Manelli est attendue avec impatience. Après le déjeuner pris avec quelques frères dans leur tout petit couvent romain (en terrasse d’un immeuble derrière la Via della Conciliazione), ce dernier nous reçoit pour l’interview réalisée en italien grâce aux talents linguistiques de notre cher frère Juan Diego. Le P. Manelli, qui est un vrai père pour les frères, pétille d’intelligence et d’humour. Il nous explique qu’il servait la messe du Padre Pio. Il évoque aussi ses parents. Son père, Settimio Manelli (1886-1978), dont le procès de béatification est en cours d’ouverture, est lui-même un fils spirituel de Padre Pio qui le décrivait comme « un chrétien tout en un seul morceau ». En 1926, il épouse Licia Gualandris (1907-2004), elle-même profondément chrétienne, qui lui donna 13 enfants (mais elle eut 21 maternités !). Aussitôt après leur mariage, Settimio – avant de commencer le voyage de noces – conduit son épouse auprès de Padre Pio pour la lui faire connaître. Souhaitant se confesser, la jeune mariée (19 ans) lui recommande la famille qu’elle s’apprête à fonder, et le père prononça ces paroles inoubliables : « La protéger ? Et comment ! Celle-ci est ma famille, et pour moi ce sera désormais un devoir ». Il en a été effectivement ainsi par la suite.
Deux beaux exemples de foi pour les foyers d’aujourd’hui.

Christophe Geffroy
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Message par Her Mer 7 Sep - 8:33

http://www.lanef.net/t_article/l-opus-dei-80-ans-au-service-de-l-eglise-24750.asp

L’Opus Dei : 80 ans au service de l’Église

Source :La Nef n°192 d'avril 2008
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Saint Josémaria a fondé l’Opus Dei le 2 octobre 1928 : 80 ans d’une œuvre de sanctification des laïcs dans le monde. Mgr Antoine de Rochebrune, vicaire
de la prélature de l’Opus Dei pour la France, répond à nos questions.

La Nef — Pourriez-vous nous rappeler dans quelles circonstances et dans quel but a été fondé l’Opus Dei en 1928 ?
Mgr Antoine de Rochebrune – La fondation de l’Opus Dei relève du souffle impétueux de l’Esprit Saint, qui ne cesse de susciter dans l’Église des forces de renouvellement et de rayonnement. Un matin de 1928, un prêtre de 26 ans qui, depuis déjà de longues années, se sentait « travaillé » par le pressentiment d’un appel particulier, « vit » enfin ce que Dieu attendait de lui. C’était au cours d’une retraite spirituelle. Il comprit qu’il devait devenir l’instrument d’une grande convocation de chrétiens à la sainteté personnelle et à l’apostolat, au milieu du monde. Ce prêtre a pour nom saint Josémaria Escriva. Il a été canonisé par Jean-Paul II en 2002.

Comment définiriez-vous le charisme propre ou la spécificité de l’Opus Dei dans l’Église ?
Dans l’Église, nous sommes tous appelés à devenir saints dans la vie quotidienne, et à travailler avec toute la perfection possible, pour l’amour de Dieu. Pour rappeler à tous cet appel, Dieu a suscité l’Opus Dei.
Son charisme propre, c’est cette recherche de la sainteté dans et à travers l’accomplissement des devoirs ordinaires du chrétien. Vous le voyez, l’énoncé en est assez simple, mais la réalisation demande une véritable mise en œuvre pastorale. La sainteté est un défi ; la prélature propose des moyens pour avancer dans cette voie.

Peut-on dire qu’il y a une spiritualité de l’Opus Dei comme il y a une spiritualité franciscaine, carmélitaine,… ? Et à quelle spiritualité se rattachait saint Josémaria ?
L’Opus Dei ne propose pas une spiritualité, au sens limité d’une méthode particulière de vie spirituelle. Il propose ce que je préfère appeler un esprit, un style de vie au quotidien, fondé sur la conscience d’être enfant de Dieu, et dont l’axe est la sanctification du travail. Cet esprit tend vers « l’unité de vie » : unité entre la vie de relation avec Dieu et la vie quotidienne. On peut dire que l’esprit de l’Opus Dei repose sur deux vérités centrales : le monde, en tant que créé par Dieu, est bon et peut être le lieu d’une authentique rencontre avec Dieu ; l’Incarnation du Christ témoigne de ce que le divin peut imprégner et régénérer tout l’humain.
Quant à saint Josémaria, il avait des « lieux » de référence privilégiés : l’Évangile, où il voulait inscrire sa vie « comme un personnage de plus » ; les Pères de l’Église, chez qui il retrouvait cette conscience d’être tous appelés à la sainteté ; et enfin, à titre plus personnel, sainte Thérèse d’Avila et saint Jean de la Croix, ses compatriotes, avec lesquels il devait sentir une certaine affinité de tempérament. Son attachement à la vie d’enfance spirituelle le rapproche à certains égards de sainte Thérèse de Lisieux.

À propos de votre fondateur, y a-t-il des traits particuliers qui caractérisent sa sainteté ?
Sans hésitation – même si cela vaut pour tous les saints – je pense à son amour de l’Eucharistie et à son amour de la Vierge Marie. Il disait que la Messe était « le centre et la racine » de toute vie intérieure. Il fut aussi un apôtre du Rosaire. Son petit livre Saint Rosaire, rédigé d’une traite à la fin de la Messe, en 1934, est un merveilleux guide pour découvrir ou redécouvrir les richesses de cette dévotion.
Je pense aussi à sa foi en l’Église, trempée dans les épreuves de la fondation, des incompréhensions du début, et aussi dans les années de crise post-conciliaire qui ont coïncidé avec la fin de sa vie.
Il me semble enfin que sa sainteté était, pour ainsi dire, extrêmement « aimable » : joyeuse, pleine d’humour et d’humanité. Et qu’il avait un immense amour de la liberté, ce qui ne manquait pas d’éveiller la suspicion dans certains milieux ecclésiastiques. Il était convaincu que la liberté personnelle, quand elle n’est pas confondue avec la licence, est véritablement une vie humaine fraternelle et ouverte à la grâce.

Pourriez-vous nous expliquer les différents degrés d’engagement au sein de l’Opus Dei ? Comment se décident-ils et sont-ils toujours définitifs ? En quoi se différencient-ils des vœux religieux classiques ?
Il n’y a qu’un seul et même engagement pour tous : chercher la sainteté et être apôtre, dans le monde. Bien sûr, il se fait de manière graduelle : on doit d’abord le renouveler chaque année ; puis, au bout d’un certain temps (au minimum six ans et demi), l’on peut s’engager dans l’Opus Dei de façon définitive. Pour le reste, on est autant de l’Opus Dei en étant marié, père ou mère de famille, que si l’on reçoit le don du célibat pour Dieu. La seule différence entre les membres de l’Opus Dei, de ce point de vue, réside dans leur plus ou moins grande disponibilité pour assumer des tâches de formation au sein de l’Œuvre.
C’est un engagement qui ne passe pas par des vœux : en réponse à un appel de Dieu, l’on s’engage « sur son honneur de chrétien » à chercher la sainteté selon l’esprit de l’Opus Dei. L’engagement est pris envers l’Opus Dei, et l’Opus Dei, par la voix de son représentant, s’engage en retour à fournir l’aide requise, à travers une formation et un soutien spirituel constants. À la différence d’une consécration religieuse, cet engagement n’altère en rien la condition séculière, laïque, de celui qui s’incorpore à l’Opus Dei. Sa radicalité provient seulement du fait qu’il embrasse toute l’existence : on ne s’engage pas pour telle ou telle tâche précise, mais pour la sainteté et l’apostolat. Il s’agit, si l’on veut, d’une « intensification » de l’engagement baptismal. Aussi peut-on parler d’une véritable vocation laïque au milieu du monde.

Est-il vraiment possible de vivre une vie donnée à Dieu dans le monde et sur son lieu de travail ? N’y a-t-il pas risque de confusion entre l’engagement religieux et la vocation des laïcs qui est, pour beaucoup, le mariage et la fondation d’une famille ?
La vocation de tout baptisé, c’est la sainteté. Pour les laïcs, cette vocation se concrétise ordinairement par la fondation d’une famille, mais aussi par le travail, par le service de la « cité des hommes », la collaboration directe au bien commun. Il s’agit là, selon l’esprit de l’Opus Dei, de la « matière » de notre sanctification ; faire de chaque activité, de chaque rencontre ou circonstance, un chemin vers Dieu. Ce qui, aux yeux de certains, est un obstacle à la contemplation – le bruit de la rue, les aléas de la vie quotidienne, les soucis d’une famille et d’un travail – tout cela doit devenir pour nous un moyen : la matière, l’occasion, de notre dialogue intérieur avec Dieu, et l’expression de la charité théologale. « Contemplatifs au milieu du monde » : tel était l’objectif que proposait saint Josémaria.

L’Opus Dei est régulièrement l’objet de critiques virulentes, il n’est que de citer l’exemple du Da Vinci Code : comment expliquez-vous l’acharnement des médias ou de certains auteurs à votre égard ?
Si l’Opus Dei est attaqué parce qu’il offre le visage d’un catholicisme fidèle au pape, ferme dans la foi, alors nous l’acceptons joyeusement. Même si nous avons du mal à nous reconnaître dans le cliché des « catholiques ultras » ! Et puis, par définition, notre esprit ne nous donne pas une grande « visibilité » : à l’œil nu, un pêcheur philippin ou un pilote de ligne qui appartient à l’Opus Dei ne se distingue guère du collègue qui travaille à côté de lui, même si l’un s’efforce de tout référer à Dieu et l’autre pas. Cette invisibilité, qui j’espère n’est pas stérilité ou pusillanimité, sera toujours notre « faiblesse » : elle nous expose à l’incompréhension, elle est difficile à justifier en termes mondains. Mais elle est notre force, car elle tient à l’essence même de notre vocation.

Ces critiques visent notamment l’influence cachée que vous auriez à Rome. Certains ont ainsi évoqué la rapidité de la canonisation de saint Josémaria : que répondre à ces attaques ?
Il nous faut exposer simplement la vérité. Au début du pontificat de Jean-Paul II, l’Église a modifié les procédures de canonisation. Les moyens modernes permettent de faire des procès à la fois plus sérieux et plus rapides que par le passé, et de mieux répondre ainsi à l’objectif pastoral d’une canonisation. Saint Josémaria a bénéficié de ce changement de procédure, et bien d’autres saints depuis : on le voit pour Mère Teresa, et en ce moment pour le procès de canonisation de Jean-Paul II.
Quant à une influence cachée à Rome, je vous renvoie au livre du journaliste américain John Allen sur l’Opus Dei. Il s’est livré à une comptabilité précise, d’où il ressort qu’en termes de personnel et de postes de responsabilité, l’Opus Dei est bien moins représenté au Vatican que des familles religieuses autrement moins nombreuses…

Quel bilan peut-on tirer de ces 80 années et quelles sont vos perspectives d’avenir, quel sera le rôle de l’Opus Dei dans l’Église de demain ?
Le vrai bilan, ce sont toutes les personnes qui sont au Ciel, et qui ont bénéficié sur terre de l’esprit de l’Opus Dei. Ces 80 premières années ne sont, de toute façon, qu’un tout petit début. Dans le monde, des gens de l’Opus Dei ont créé des universités, des hôpitaux, des écoles, des résidences d’étudiants, qui visent à la fois à rendre un service effectif à la société et à faire rayonner l’esprit chrétien. L’essentiel se passe pourtant ailleurs, dans le rayonnement personnel de chacun, dans sa famille ou son travail. Si l’Opus Dei contribue à ce que chaque chrétien, dans le monde, prenne davantage conscience de sa responsabilité apostolique, alors la face de la terre peut changer.

Propos recueillis par Christophe Geffroy

Pour tout renseignement sur l’Opus Dei, cf. le site : www.opusdei.fr
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Message par Her Mer 7 Sep - 8:57

http://www.summorum-pontificum.fr/informations/apres-fontgombault-chemere…

Après Fontgombault, Chémeré…
Posté par summorum-pontificum dans Informations le 09 5th, 2011 | une réponse

L’abbaye bénédictine de Notre-Dame de Fontgombault a connu récemment un changement d’abbé, après lé démission de dom Forgeot et l’élection de dom Pateau.

Ce mois de septembre verra un changement marquant dans une communauté traditionnelle puisqu’un nouveau prieur doit être élu à la tête de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier. Cette élection n’est pas due à la démission de l’actuel prieur – et fondateur – le père Louis-Marie de Blignières, figure marquante du combat traditionaliste. Mais après avoir exercé sans discontinuité avec l’autorisation de Rome la charge de prieur pour bien asseoir la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, le Père de Blignières ne peut, en conformité avec les statuts de cette famille religieuse et de la tradition dominicaine, se représenter aujourd’hui à la tête de la communauté.

Fondée en 1979 à Chéméré-le-Roi, reconnue par Rome dans la foulée des sacres épiscopaux de 1988, la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier compte un peu plus d’une quinzaine de membres. Après avoir eu une ordination sacerdotale l’an dernier, elle en a eu quatre cette année. Cette petite communauté a la particularité de compter des nationalités diverses dont un allemand, un anglais, un brésilien et un suisse.
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Message par Her Jeu 22 Sep - 7:22

http://www.zenit.org/french

Le pape fête les 104 ans d’une religieuse espagnole

Il rappelle dans une lettre leur rencontre à la nonciature de Madrid

ROME, Lundi 19 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le 16 septembre, le jour de ses 104 ans, la religieuse espagnole sœur Teresita a reçu une lettre spéciale de la part de Benoît XVI dans laquelle le pape rappelle leur rencontre à la nonciature apostolique de Madrid le 20 août dernier.

C’était la deuxième fois que la religieuse sortait de la clôture monastique après l’avoir fait une première fois, par obligation, au cours de la guerre civile espagnole (1936-1939).

Selon « Il sismografo », la religieuse qui possède le record mondial du nombre d’années passées dans son couvent – 85 ans – avait émis le désir de rencontrer le pape présent à Madrid à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid.

Rapidement, le nonce apostolique en Espagne, Mgr Renzo Fratini, confirma à la religieuse la disponibilité du pape et le samedi 20 août à 17h, sœur Teresita rencontra Benoît XVI. Ce fut une rencontre émouvante – racontent les agences – avec une surprise : le pape reconnut la consoeur qui accompagnait la religieuse parce que celle-ci avait travaillé à la Congrégation pour la doctrine de la foi quand le cardinal Joseph Ratzinger en était préfet.

Dans la lettre, signée de Mgr Peter Brian Wells, assesseur pour les affaires générales de la Secrétairerie d’Etat, le pape rappelle cette très belle rencontre et « l’encourage à rester enracinée dans le cœur du Christ pour continuer à être une lampe ardente de foi, d’espérance et de charité et montrer ainsi au monde que la vie en plénitude consiste à accomplir avec joie la volonté de Dieu ». Enfin, le pape fait parvenir à la religieuse, à ses consoeurs et à tous les bienfaiteurs du Couvent sa bénédiction spéciale.

La religieuse cistercienne espagnole, née à Valeria en 1908, a vécu presque toute sa vie au couvent de Buenafuente del Sistal (à 100 km au nord-est de Madrid), dans la province de Guadalajar, où elle entra à l’âge de 19 ans, le jour de la naissance de Joseph Ratzinger, le 16 avril 1927.

Supérieure de sa communauté religieuse pendant plus de 20 ans, elle collabora avec neuf autres moniales cloîtrées à un livre intitulé ¿Qué hace una chica como tú en un sitio como éste ? (« Que fait une jeune fille comme toi dans un lieu comme celui-ci ? », LibrosLibres) pour expliquer la richesse intérieure et le bonheur de la vie contemplative.
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Message par Her Jeu 22 Sep - 7:23

http://www.zenit.org/french

Présentation d’un documentaire sur la vie de saint Josemaría Escrivá

« Animés par l’amour », du metteur en scène argentin Juan Martín Ezratty

ROME, Lundi 19 septembre 2011 (ZENIT.org) – Un documentaire sur la vie de saint de Josemaría Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, a été présenté le 16 septembre dernier à l’Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome. Il s’intitule « Animés par l’amour ».

Dans ce documentaire, le jeune metteur en scène argentin Juan Martín Ezratty présente en 27 minutes une mosaïque de témoignage de 22 personnes, utilisant comme « leimotiv » le récit d’un mère finlandaise, non catholique, qui raconte la manière dont son fils a connu l’Opus Dei.

Le documentaire met en évidence la spiritualité caractéristique de l’Opus Dei, fondé en 1928 en Espagne et présente dans 68 pays, qui prêche la sanctification personnelle dans la vie de tous les jours à travers le travail et les activités quotidiennes.

Le documentaire présente des témoignages variés, allant du coiffeur à l’étudiant romain qui pensait changer le monde par la violence et l’affrontement avec les forces de l’ordre et qui, en écoutant le message du saint espagnol, a compris qu’il existait une manière plus efficace de le faire.

« Dans les différents pays et selon les cultures – a commenté le metteur en scène – je me suis aperçu que le message de saint Josemaría arrivait très bien et plusieurs personnes m’ont dit qu’il leur semblait presque que ce message leur était personnellement adressé. Parmi elles, certaines personnes avaient de forts préjugés vis-à-vis de l’Opus Dei ».

Le titre du film, a ensuite expliqué le metteur en scène, « a été inspiré par un jeune malade en Inde qui, durant son hospitalisation a compris que les infirmières le traitaient très bien, même sans exiger d’argent, et que la chose importante dans la vie était d’être disposés à aimer ».

« Les témoins s’inspirent du message du fondateur de l’Opus Dei pour comprendre les problèmes liés à leur travail quotidien, la famille, la maladie et les mille circonstances de la vie quotidienne ».

Pour télécharger le documentaire en français : www.inspiredtolove.org
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Message par Her Jeu 22 Sep - 9:17

http://www.ladepeche.fr/article/2011/09/22/1173353-dutronc-c-est-son-jacquot.html

PUBLIÉ LE 22/09/2011 08:02 | BERNARD GIBERGUES
Monteils. Mère Marguerite, la tante de Jacques Dutronc, fêtait ses cent ans

Monteils. Mère Marguerite, la tante de Jacques Dutronc, fêtait ses cent ans

Ce week-end au couvent des Dominicaines à Monteils, Mère Marguerite, la tante de Jacques Dutronc, fêtait ses cent ans, accompagnée des notes de la guitare de Thomas.

« Quelle chance d'avoir comme second prénom, Cécile, patronne des musiciens. » Du haut de ses cent ans, c'est Alice, Cécile Dutronc, plus connu en Bas Rouergue sous le nom de Mère Marguerite, qui le lâche.

Née le 18 septembre 1911, elle coule des jours heureux de recueillement au couvent des Dominicaines de Monteils. « Dans ma famille, tout le monde est chanteur ou musicien », se plaît-elle à raconter. Pas de doute. La famille Dutronc est un véritable conservatoire à elle seule. De son frère, Pierre, talentueux pianiste, à Jacques, l'auteur de l'inoubliable « Paris s'éveille », jusqu'au fils de ce dernier et de Françoise Hardy : le jazzman Thomas. Mère Marguerite ne fut pas la dernière à mettre au diapason des générations de collégiens de Saint-Dominique à la Fouillade.

Ses cent ans, Mère Marguerite vient de les fêter ce week-end, ici sur les bords de l'Aveyron, jusqu'où Thomas est venu la gratifier de quelques-uns de ses succès.

L'esprit vif, elle déroule les grands événements de sa vie comme si tout se passait aujourd'hui. Ses joies et ses peines. Ses déchirures aussi avec l'absence de ce papa disparu alors qu'elle n'avait que six mois. Ou encore celle de son jumeau, Jacques, tué en 1940. Une véritable cassure qui fait que Mère Marguerite ne peut appeler son célèbre neveu, chanteur et acteur par son prénom. Pour elle, c'est « Jacquot » Elle ne tarit pas non plus d'éloges sur la célèbre compagne de l'artiste : « En Françoise, il possède une épouse remarquable ». Son « Jacquot » l'a conquise dès son premier succès. Les yeux embrumés, elle l'applaudirait presque : « Quelle merveille que ce ''Paris s'éveille''. » Jacques Dutronc est né en juin 1943. Coïncidence : « Je suis entrée chez les Dominicaines le 28 octobre de la même année », détaille Mère Marguerite. Quant à son arrivée en Rouergue, un pur hasard. « C'est en feuilletant un album sur le couvent de Monteils, en voyant la Mère générale sur son cheval, la chapelle, les Indiens du Brésil, que j'ai entendu l'appel. »

Elle a depuis donné sa vie aux jeunes, à Monteils, à Réalmont, puis à La Fouillade, jusqu'au 13 septembre 1971, où elle devint prieure du couvent de Monteils. Elle le restera 28 ans. Depuis 1999, elle continue de mordre dans la vie à pleines dents au contact de ses consœurs et des jeunes du Lycée François-Marty. Comme si le temps n'avait aucune emprise sur une extraordinaire vivacité.
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Message par Her Ven 30 Sep - 14:00

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/un-nouveau-supérieur-général-pour-la-fraternité-saint-vincent-ferrier.html

27 septembre 2011

Un nouveau supérieur général pour la Fraternité Saint-Vincent Ferrier

Communiqué de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier :

"Le Chapitre Général de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier a élu comme Supérieur général, pour six ans, le Père Dominique-Marie de Saint Laumer, le mardi 13 septembre 2011. L’élection a été confirmée par le Cardinal William Joseph Levada, Président de la Commission Pontificale Ecclesia Dei, le vendredi 23 septembre. Le Père Dominique-Marie de Saint Laumer, né en 1957, est diplômé de l’École Polytechnique et maître en philosophie. Entré dans la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier dès sa fondation en 1979, il a reçu l’ordination presbytérale en 1988. Il était jusqu’ici sous-prieur."

Posté le 27 septembre 2011 à 12h48 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 6 Oct - 14:34

http://www.lanef.net/t_article/la-garde-un-monastere-pour-le-xxie-siecle-louis-marie-25531.asp

La Garde : un monastère pour le XXIe siècle

Entretien
Louis-Marie

Source :La Nef N°230 d'Octobre 2011
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À l’heure de la crise des vocations, le monastère du Barroux a essaimé.
Son Père abbé évoque la construction de Notre-Dame de la Garde,
et l’actualité de la vie bénédictine traditionnelle.

La Nef – N’est-ce pas paradoxal de construire un nouveau monastère, quand tant d’anciennes abbayes semblent vides, voire abandonnées ?

TRP Dom Louis-Marie – L’idéal aurait été pour nous de trouver une abbaye déjà construite. C’est pourquoi, avant de lancer les travaux, j’ai écrit à un évêque pour lui demander si nous pouvions reprendre une abbaye qui venait d’être entièrement restaurée. Mais ça n’a été ni possible ni souhaitable pour le diocèse. Il ne faut pas oublier que pour fonder dans un diocèse, il faut absolument l’autorisation de l’évêque. Cet accueil, après une longue recherche et de multiples déconvenues, nous l’avions trouvé dans le diocèse d’Agen. Monseigneur Jean-Charles Descubes croyait à la force de la prière des contemplatifs, même s’il n’adoptait pas tout ce qui fait notre charisme propre. Et quant à reprendre un bâtiment historique, je dois rappeler à nos généreux donateurs que la restauration est beaucoup plus coûteuse que la construction.

Pourriez-vous nous expliquer le chantier sur lequel vous vous êtes engagés ? Qu’avez-vous à construire, et de quelle aide bénéficiez-vous ?
La communauté de la fondation avait absolument besoin d’aménagements et, pour ne pas faire de travaux au coup par coup, nous avons choisi un architecte qui a dressé un plan d’ensemble. Nous avons commencé par construire les ateliers définitifs, afin de pouvoir restaurer les communs et la grange qui servaient encore en juin dernier d’ateliers provisoires. Nous lançons maintenant un gros chantier, l’hôtellerie future : répartie sur deux bâtiments qui devront être reliés par un « pont », et dont le toit doit entièrement être refait, elle sera composée d’un petit réfectoire, de huit cellules, de sanitaires, d’un grand escalier, et d’un parloir. Nous cherchons pour cette étape 600 000 euros. Quant à l’aide dont nous avons jusqu’ici bénéficié, elle provient d’une part de quelques rares grands bienfaiteurs, et d’autre part, d’une foule de donateurs plus modestes, qui chacun par « l’obole de la veuve », tant louée par Jésus, ajoute son petit ruisseau pour former une rivière plus abondante : tous participent à leur mesure, et c’est cela qui compte pour Dieu.

Pour beaucoup, le Barroux rime avec Dom Gérard, son fondateur : comment sa présence se manifeste-t-elle aujourd’hui, et que retenez-vous de cette forte personnalité ?
Dom Gérard nous a engendrés à la vie monastique. Nous lui devons notre tradition, notre formation, notre profession religieuse, à laquelle il nous a reçus. Quand je suis arrivé au monastère, il y a vingt ans, je lui ai dit que je recherchais au Barroux l’esprit traditionnel et la fidélité à Rome, et il m’a répondu qu’il y avait tout cela ici. Et puis il y a les trois piliers : d’abord la doctrine traditionnelle, enseignée au moyen de la philosophie thomiste, ensuite les observances monastiques enracinées dans la piété filiale envers nos fondateurs, saint Benoît, le Père Jean-Baptiste Muard, fondateur de la Pierre-qui-Vire, Dom Romain Banquet et Mère Marie Cronier, créateurs des abbayes sœurs d’En-Calcat et Dourgne, enfin la liturgie célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain. Il nous a appris à garder jalousement le trésor des anciens, mais pour en vivre et non pas pour le conserver comme dans une chambre stérile. Un Frère disait que Dom Gérard se réveillait tous les matins neuf comme un enfant, ce qui lui permit de passer à travers beaucoup d’épreuves. Ce pouvoir de rajeunir tous les matins, il le tenait de sa vie intérieure, de sa grande confiance en la Vierge Marie et de son solide attachement à Notre Seigneur Jésus-Christ. Et c’est sur le socle de sa vie intérieure que reposait son combat pour la chrétienté.

Votre abbaye recrute, au point que vous avez été obligé de fonder ailleurs en 2002 ; là aussi, vous êtes à contre-courant car on parle partout de la « crise » des vocations : avez-vous une « recette » ?
Non. Pas de recette. La recette, c’est Dieu, donc ce n’est pas une recette qu’on pourrait sortir du tiroir. La seule chose qui compte pour nous est d’être fidèle à notre vocation, d’y croire, de l’aimer, de vivre dans la piété filiale. Cela dit, les jeunes, c’est évident, cherchent la radicalité que le Saint-Père a rappelée lors des JMJ dans son discours aux religieuses. Ils ont besoin de structures claires et nettes, et non pas d’une recherche indéfinie d’identité en perpétuelle mutation. Ils veulent de véritables maîtres d’oraison et de vie. Et puis nous avons eu le charisme de Dom Gérard, qui a attiré beaucoup de jeunes, et puis, vous le savez bien : les jeunes attirent les jeunes.

Votre abbaye vit de l’esprit de la Congrégation de Subiaco, issue en France du Père Muard, moins connue que celle de Solesmes fondée par Dom Guéranger. Qu’est-ce qui vous différencie des autres obédiences bénédictines ?
Ma réponse aura besoin d’être nuancée, mais, en gros : Solesmes a été fondée en 1833 par Dom Guéranger, homme de Dieu, d’origine canoniale, très cultivé, passionné par la liturgie. Je crois qu’on peut dire que sa restauration bénédictine avait pour but le renouveau liturgique. La Pierre-Qui-Vire, elle, a été fondée en 1850, par le Père Muard, autre homme de Dieu, mais curé de paroisse, puis missionnaire diocésain, d’orientation plus directement apostolique. Il a fondé son monastère afin que le témoignage d’une vie pauvre, humble et mortifiée puisse donner quelques fruits de conversion par des missions. L’observance fut aussi plus ascétique, car le Père Muard avait suivi son noviciat à l’abbaye trappiste d’Aiguebelle, dont l’austérité envoyait d’ailleurs beaucoup de jeunes moines au ciel.
Quoi qu’il en soit, En-Calcat, fondée par la Pierre-qui-Vire en 1890, fut très proche de Solesmes, et les deux abbés respectifs, Dom Romain Banquet et Dom Delatte, pensèrent un moment s’associer. Mère Marie Cronier, fondatrice de l’abbaye Sainte-Scholastique de Dourgne, avait fait son noviciat à Sainte-Cécile de Solesmes, et entretenait une profonde amitié spirituelle avec la Mère Abbesse de Kergonan, fille de Solesmes.
Aujourd’hui les différentes branches se sont diversifiées au point que, quant à la liturgie, à l’orientation doctrinale, notamment philosophique, et aux observances, nous sommes désormais plus proches de Fontgombault et de ses filles, de la Congrégation de Solesmes, que de la Pierre-qui-Vire.

Les monastères ont joué un rôle essentiel dans l’évangélisation de l’Europe. En notre époque de forte déchristianisation, n’êtes-vous pas appelés à jouer à nouveau un rôle « civilisateur » ? Une telle mission est-elle compatible avec une vie cloîtrée ?
Si saint Benoît est devenu le patron de l’Europe avec la Croix, le livre et la charrue, comme l’a proclamé le pape Paul VI, il ne l’a pas fait exprès ; il faut relire la conférence de Benoît XVI aux Bernardins, qui explique très bien comment les moines ont influencé la civilisation chrétienne ; ils n’ont eu qu’un seul et très noble but : chercher Dieu. Et pas au hasard, mais sur le chemin sûr de la Parole de Dieu, lue, méditée, étudiée, contemplée, chantée, vécue, incarnée, incorporée. Pour résumer, je n’ai qu’à citer Dom Gérard lui-même : « Avant d’être des académies de science et des carrefours de civilisation, les monastères sont des doigts silencieux dressés vers le ciel, le rappel obstiné, intraitable, qu’il existe un autre monde dont celui-ci n’est que l’image, qu’il annonce et qu’il préfigure. »

Construire un monastère alors que l’on ne parle que de constructions de mosquées, n’est-ce pas un signe de « résistance », le symbole que le christianisme n’est pas mort dans ce pays ?
C’est vrai que tout monastère a vocation d’être une citadelle spirituelle. La résistance monastique à ce que le Père de Chergé lui-même appelait « l’invasion de l’islam » ne peut être que pacifique et indirecte. Si l’islam prend une telle importance dans l’Occident chrétien, c’est que ce dernier a apostasié sa foi et s’est coupé de ses racines chrétiennes. La mentalité rationaliste et anti-chrétienne de la culture et des politiques occidentaux les rendent absolument démunis face à cette grande vague verte. Le maire d’une grande ville française (située en territoire pourtant concordataire) a bien résumé cette attitude incohérente en déclarant imposer dans les cantines des plats hallal par ouverture, et refuser le poisson le vendredi par laïcité. Mais le problème reste politique et nous dépasse. Il nous reviendra peut-être d’étudier les fondements anti-chrétiens de l’islam et tous les dangers que celui-ci représente pour la liberté, afin d’éclairer les hommes de bonne volonté. Il nous revient plus certainement de proclamer avec force et douceur notre foi chrétienne et de prier, d’alimenter la grande rivière surnaturelle qui parcourt invisiblement les dessous de l’histoire pour lui donner un avenir de lumière.

À propos de « crise » des vocations, n’est-elle pas due, tout simplement, à la diminution du nombre de catholiques pratiquants ? La « solution » n’est-elle donc pas dans la nouvelle évangélisation, notamment de la famille ?
Je crois que pour la nouvelle évangélisation, il vaut mieux suivre l’exemple du Saint-Père aux JMJ. Il s’est adressé d’abord à de jeunes religieuses, à des séminaristes et enfin à des universitaires puis, pour finir, aux jeunes du monde entier. Tout renouveau de l’Église commence par la réforme du clergé et des religieux. Le Saint-Père a exhorté les jeunes religieuses à la radicalité dans la foi, radicalité dans l’attachement au Christ, à l’Église et à leur mission. C’est valable pour les évêques, les prêtres, les diacres. Si l’on veut toucher les familles, il faut renouveler le clergé et les religieux, leur redonner le sens de la radicalité. Il est vrai toutefois que la reconstruction de la famille, si possible nombreuse, est elle aussi une priorité et pour la société, et pour l’éclosion normale des vocations.

Une abbaye comme la vôtre, ayant conservé ses exigences, n’illustre-t-elle pas que toutes les « solutions » à la « crise » qui vont dans le sens du monde, précisément (mariage des prêtres, ordination des femmes, légitimation de l’homosexualité pour le clergé…), sont vouées à l’échec, comme le montrent les exemples anglicans ou protestants ?
La tentation est grande devant une Église malade de désespérer et de se résigner aux soins palliatifs pour l’aider à mourir sans souffrances. Toutes les solutions mondaines et à la mode sont comparables à cette boisson que les soldats ont proposée à Jésus sur la Croix pour qu’Il souffre moins. Mais Jésus l’a refusée. Il n’y a pas de recette, mais nous avons le véritable médicament : la foi surnaturelle en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sauveur des hommes, qui nous a ouvert les portes du ciel. La vitalité de l’Église n’est pas le produit d’industries humaines mais le fruit de la grâce, reçue principalement dans les sacrements, et de la fidélité à la Parole de Dieu qui nous est parvenue par le Magistère et la Tradition.

Vous êtes attaché à la forme extraordinaire du rite romain : pourquoi ce choix et comment jugez-vous la situation liturgique dans l’Église latine, particulièrement depuis le motu proprio Summorum Pontificum et la récente publication de l’instruction Universae Ecclesiae ?
Le choix de la forme extraordinaire du rite romain remonte à nos origines, à Bédoin, en 1970. Ce choix n’est pas affectif, mais une préférence motivée par des raisons de manifestation plus nette de certaines vérités de la foi : caractère central, sacrificiel et sacré de la messe, présence réelle du Seigneur dans les Saintes Espèces, distinction essentielle du sacerdoce ministériel du prêtre et du sacerdoce baptismal. J’ajoute que la forme extraordinaire manifeste hautement la continuité de l’Église, car l’Église n’accepte pas les ruptures ni les révolutions, elle ne change pas le contenu de sa foi. Et pour finir, l’orientation œcuménique donnée par le concile Vatican II trouve dans la forme extraordinaire un pont avec les Églises orientales et même avec les communautés chrétiennes anglicane et luthérienne, aux formes liturgiques encore anciennes.
La situation liturgique tend à évoluer dans le bon sens. Je le vois par exemple à la messe chrismale du Jeudi Saint à la Métropole d’Avignon. Mais il faudra du temps car, comme disait Dom Gérard, il faut une nuit pour brûler une forêt, et 50 ans pour la faire repousser. En tout cas, le Saint-Père a débloqué une situation. La forme extraordinaire n’est plus considérée par les fidèles comme abolie. Il me semble que le but actuel du Vatican est de diffuser la célébration de cette forme avec tout ce qui va avec (catéchisme, patronages, pèlerinages...) afin, dans un premier temps, d’influencer la célébration correcte de la forme ordinaire. Nous sommes au commencement du commencement. Après, Dieu pourvoira.

Le Barroux s’est illustré par la publication d’études importantes en accord avec le souci du Saint-Père d’une juste « herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité ». Est-ce important pour vous et comment percevez-vous les projets de Benoît XVI en la matière ?
C’est un point fondamental. L’Église n’a pas le pouvoir de se donner de nouvelles constitutions au cours du temps. Elle se doit de rester elle-même, telle qu’elle a été fondée par son Maître. C’est aux pasteurs de cultiver dans la vigne du Seigneur l’esprit de fidélité, de communion avec la Tradition et ses développements fondamentaux, et donc de présenter le concile Vatican II non pas comme une nouveauté absolue, mais comme un développement organique ou une réforme dans la continuité. Les pasteurs qui font autrement auront des comptes à rendre au Seigneur.
Je ne suis pas dans les secrets du Saint-Père, mais je constate que ses allocutions illustrent bien l’urgence de renouer avec notre histoire : depuis 5 ans, il consacre ses audiences générales à présenter les géants de l’histoire de l’Église, depuis les apôtres, en passant par saint Benoît, et pour finir par sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Et, en ce moment, il nous parle de l’homme de prière. Il me semble que son projet est l’enracinement, thème des JMJ, enracinement dans notre foi, dans notre histoire et dans la prière. C’était déjà le projet de Dom Gérard lançant les travaux du Barroux : « Le critère-roi, celui auquel nous désirons tout sacrifier, sera non pas l’émergence mais l’enracinement. » Ce qui promet de bons fruits.
Propos recueillis par Christophe Geffroy

Pour aider la fondation de la Garde, adressez vos dons au Monastère Saint-Marie de la Garde, 47270 Saint-Pierre-de-Clairac (chèque à l’ordre de « Mission de Sainte-Madeleine »). Ou par internet sur www.jeconstruisunmonastere.com
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Message par Her Sam 8 Oct - 7:19

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/bénédiction-abbatiale-à-notre-dame-de-fontgombault-.html

07 octobre 2011

Bénédiction abbatiale à Notre-Dame de Fontgombault

Aujourd'hui :

"Grande effervescence aujourd’hui à Notre-Dame de Fontgombault, dans l’Indre, pour la bénédiction abbatiale de dom Jean Pateau, quatrième père abbé de ce monastère de la Congrégation de Solesmes, élu le 18 août dernier. La date du 7 octobre, fête de Notre-Dame du Rosaire, n’a évidemment pas été choisi au hasard puisque Fontgombault a toujours manifesté un grand attachement à la Vierge Marie.

Mais c’est aussi la date anniversaire de la bénédiction abbatiale de dom Edouard Roux, premier père abbé de Fontgombault, après la restauration de la vie monastique en ce lieu en 1948. Maître des novices de l’abbaye de Solesmes, dom Roux fut choisi, en effet, à la surprise générale par dom Cozien, quatrième père abbé de Solesmes, pour guider la nouvelle fondation de 1948. [...]

Pour en revenir à la bénédiction abbatiale de ce jour, les festivités ont en fait commencé hier soir, avec un horaire bouleversé puisque les premiers vêpres de Notre-Dame du Rosaire ont été chantées à 17h30, suivies de l’Office de complies et du chant du Veni Creator. Après le dîner, vers 20h20, ce sont les Matines de Notre-Dame du Rosaire qui ont été chantées suivi de l’Angelus. Ce vendredi 7 octobre, après les Laudes à 5h00, les moines et le clergé présent ont célébré leur messe personnelle avant de se retrouver au chœur pour la récitation de l’office de Prime et de Tierce."

Posté le 7 octobre 2011 à 12h01 par Michel Janva
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Message par Her Mer 12 Oct - 21:51

http://www.chretiente.info/201110121850/allocution-de-dom-pateau-a-la-fin-de-la-messe-de-benediction-abbatiale/

Mercredi 12 octobre » Dernière mise à jour : 20h28
Allocution de Dom Pateau à la fin de la Messe de bénédiction abbatiale
Le Salon Beige, le 12 octobre 2011

En exclusivité, votre blog publie l’allocution du nouveau père abbé de Notre-Dame de Fontgombault, prononcée le 7 octobre dernier :

« Une chose qu’au Seigneur je demande, la chose que je cherche, c’est d’habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, de savourer la douceur du Seigneur, de rechercher son palais» (Ps. 27, v. 4).

Excellences, mes Très Révérends Pères, bien chers Prêtres, chers Frères et Soeurs, mes très chers Fils.

Alors que la cérémonie suggestive de la bénédiction abbatiale s’achève, les paroles du psalmiste me reviennent à l’esprit. Dieu a répondu à notre prière en ces instants plus proches du ciel que de la terre. Oui, nous savourons la douceur du Seigneur, Oui, nous habitons sa maison, Oui, nous voyons sa bonté. Pour tant de bienfaits reçus comment remercier notre Créateur, si ce n’est en prenant à nouveau chacun notre bâton de pèlerin, cheminant à la suite du Christ dans le concret de la vie, assuré de la fidélité de Dieu, jusqu’au jour où se révèlera enfin pour chacun d’entre nous son visage.

Aux temps de Gombault et de Pierre de l’Etoile, aux jours de gloire de l’Abbaye Royale comme dans la désolation de ses ruines, restant fidèle à son sanctuaire, Marie est demeurée l’Abbesse de céans. L’antique statue de Notre-Dame de Toutes Grâces (aujourd’hui dénommée Notre-Dame du Bien-Mourir), insigne témoin des temps de notre première jeunesse reste le gage de l’alliance. La Vierge immaculée, la glorieuse Reine du ciel, la Reine du rosaire n’a pas cessé de chanter avec ceux qui ont usé leur vie en ces murs son cantique de simplicité, de vérité et d’amour. Qu’elle continue à faire de ce monastère un joyeux foyer de vie mariale, un paradis d’enfance spirituelle, de simplicité dans la liberté des enfants de Dieu, une source jaillissante et intarissable d’eau vive où tous peuvent puiser, une éternelle fontaine d’amour, Fons amoris comme le rappelle la devise du monastère. Comme à Lourdes, à l’Île Bouchard, à Pontmain ou à la Salette, puissent tous ceux qui habitent ou passent en ce lieu croiser le regard aimant de Celle qui est notre étoile, Notre-Dame, Marie.

Notre pensée se tourne maintenant vers le Saint Père. Sa bénédiction nous touche et nous rappelle à notre devoir de piété filiale. Fils de saint Benoît, nous le sommes parce que nous sommes fils de l’Église. Dans une Europe aux mains des barbares et des petits chefs, saint Benoit s’est fait le promoteur d’une société fondée sur les valeurs évangéliques. Tout en demeurant moine, le saint patriarche a donné aux peuples aux moeurs encore sauvages de découvrir la beauté de la vraie vie proposée par le Christ. Les graines monastiques semées de ci, de là ont contribué à la fondation de l’Europe et de sa culture. A la suite de saint Benoît dont il a pris le nom, le pape, « simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur », se fait infatigable coopérateur de la vérité au sein d’un monde qui veut renier son propre passé. Qu’il soit assuré de notre gratitude, de notre prière et de notre soutien.

Chaque diocèse constitue une famille, et la cérémonie que vous avez présidée ce matin, Excellence Mgr Maillard, archevêque de Bourges, NDMJ, où vous m’avez obtenu du ciel l’effusion des grâces de la paternité spirituelle, en est la preuve. Nombres de prêtres, de religieux et religieuses du diocèse ont tenu à s’unir à vous pour marquer ce lien spirituel. Au nom des moines de Fontgombault, je veux vous en remercier. Le 11 septembre 2007, le pape Benoît XVI vous a nommé à la suite de saint Ursin, pasteur des habitants de la terre du Berry « Afin qu’ils aient la vie en abondance. » Croyez bien que les moines de l’abbaye de Fontgombault, bien que retirés du monde et aux confins de votre grand diocèse partagent votre sollicitude pastorale et vous assurent de leur prière.

Monseigneur Éric Aumonier, honorant les liens d’une amitié fidèle avec l’un d’entre-nous qui l’unissent depuis longtemps à notre communauté monastique et se souvenant qu’il m’a enfanté il y a 13 ans à la vie sacerdotale, a voulu être parmi nous ce matin. Je vous en suis profondément reconnaissant. Malgré les années, la Vendée est un pays qu’on n’oublie pas et qui n’oublie pas. Je remercie Monseigneur Alain Castet, évêque de Luçon, de sa présence. Des liens anciens aussi, nous lient à Monseigneur Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, d’autres très récents avec Monseigneur Rogelio Livieres, évêque de Ciudad del Este au Paraguay. Que tous sachent que nous portons leur diocèse dans la prière en demandant particulièrement que le Seigneur envoie des ouvriers nombreux à sa moisson. Nous sommes également très honorés de la présence parmi nous de Monseigneur Antoine de Rochebrune, vicaire régional de l’Opus Dei pour la France.

Très Cher Père Abbé Antoine, un Abbé n’est rien sans ses moines et la paix d’une communauté est un don sans prix pour l’Église. Comme successeur de Dom Jean Roy et durant presque trente quatre ans, vous avez travaillé à la tête de cette abbaye à promouvoir la recherche authentique de Dieu, Ad superna semper intenti, l’unité des coeurs et des esprits et la paix. Le Seigneur a de façon évidente béni votre oeuvre dans les quatre fondations que vous avez menées à terme. Sans relâche, vous avez puisé dans les textes sacrés du nouveau et de l’ancien, vous nous avez enseigné la doctrine monastique bénédictine dans la fidélité à la tradition solesmienne héritée de Dom Guéranger, de Madame Cécile Bruyère et de Dom Delatte et implantée sur les bords de la Creuse par Dom Édouard Roux en 1948. Dans les périodes difficiles traversées par les sociétés et l’Église, beaucoup de prêtres et d’amis sont venus chercher des repères auprès de vous. Depuis quelques années enfin, vous avez été l’orfèvre patient qui avec abnégation a préparé, en vue des évènements de ces dernières semaines, les coeurs de tous et de chacun et en particulier de celui que vous pressentiez devoir vous succéder. Devant tant de bienfaits reçus à travers votre service et devant notre indigence, nous ne pouvons que demander au Seigneur qui sait le prix de ses dons qu’il acquitte toute dette.

Mes Très Révérends Pères, soyez remerciés d’être venus m’entourer de votre fraternelle sympathie. C’est au Très Révérend Père Abbé de Solesmes que vont en premier lieu ces remerciements. Vous portez dans un dévouement inlassable, le poids d’une congrégation répartie maintenant sur trois continents et dans une dizaine de pays. C’est en recherchant et en goûtant les choses d’en haut selon la tradition monastique et contemplative reçue de Solesmes que nous pourrons vous exprimer au mieux notre reconnaissance. La présence des Pères Abbés des fondations de Fontgombault nous rappelle la joie et la souffrance de ces naissances monastiques et nous cause une particulière action de grâces, permettez-moi également d’exprimer plus particulièrement au Très Révérend Père Abbé de Donezan, mon ancien Père maître, mon affectueuse gratitude pour les années aimables passées au noviciat à la recherche de Dieu seul par le chemin de l’espérance. Notre souvenir rejoint aussi les Très Révérends Pères Abbés que la distance ou les obligations ont empêchés de venir mais qui sont unis à nous par la prière.

Ma pensée s’envole aussi vers tant de clôtures où des moniales bénédictines, carmélites, ou franciscaines et bien d’autres prient pour nous. C’est avec joie que nous voyons parmi nous un bon petit nombre de Servantes des pauvres.

Les nombreux prêtres, membres du clergé séculier et régulier, les prêtres des paroisses environnantes, les missionnaires, les religieux et religieuses, sont les témoins des liens spirituels qui existent entre les monastères, les missionnaires, le clergé séculier et les instituts de vie consacrée. Tous savent l’intérêt que nous leur portons, notre joie à les recevoir au monastère où ils trouveront toujours, avec l’accueil le plus fraternel, les conditions de la prière et du recueillement si nécessaires.

A Monsieur le Préfet et Monsieur le Sous-préfet, aux autorités civiles et militaires, vont ma gratitude pour leur présence. Chacun à notre place, nous voulons contribuer au bien commun de la société. Notre vie de moine est par sa radicalité, le signe qu’il est impossible de sauver l’homme en dehors du plan de Dieu, des valeurs naturelles inscrites par lui dans le coeur et dans le corps humain et tout particulièrement celle d’un respect intangible de la vie humaine de sa conception à sa fin naturelle. A la suite du Saint Père, des évêques, nous voulons militer avec vous et à notre manière pour un authentique développement durable de l’humanité. Je salue monsieur le maire de Fontgombault, auquel j’associe les maires des communes voisines ainsi que tous leurs collaborateurs en les priant de vouloir bien agréer l’assurance de ma reconnaissance, de celle des moines et de nous tous pour le zèle qu’ils ont déployé afin de nous permettre d’accueillir tant d’amis et pour les rapports si cordiaux qu’ils ont à coeur d’entretenir avec l’abbaye.

Merci à vous, chers oblats, amis et bienfaiteurs si dévoués. Votre sympathie nous est chère ; elle nous aide aimablement et généreusement, en même temps qu’elle est une marque vivante de votre foi et confiance en la bienfaisance de notre vie de moines pour le rétablissement en notre pays des valeurs humaines et chrétiennes. Comment ne pas mentionner les paroissiens des Sables-d’Olonne qui ont tenu à faire le voyage et tout particulièrement ceux qui ont donné de leur temps pour rendre possible et organiser ce déplacement. Je suis également très touché par la présence d’anciens élèves du Lycée Stanislas qui malgré leurs contraintes professionnelles ont fait le voyage. Nombreux sont, là aussi, ceux qui nous sont unis par la prière. A tous, je veux dire un grand merci. Dieu vous a mis sur le chemin de ma vie comme une icône de son propre visage, afin de me mener selon ses voies.

La belle vertu de piété filiale m’amène à vous remercier mes très chers parents. Si le Seigneur a de bien des manières oeuvré pour préparer son serviteur, c’est d’abord par vous. Dans le témoignage quotidien d’un foyer uni où l’on priait, à l’école de Notre-Dame de Lourdes si souvent visitée, vous m’avez appris à aimer Dieu, Marie et l’Église. Pour ce don inestimable qu’il m’est impossible de mesurer et a fortiori de rendre, que Dieu acquitte toute dette et qu’il vous garde. Que le Seigneur bénisse aussi les autres membres de ma famille qui au mépris des kilomètres, de la maladie et des fatigues ont tenu à nous rejoindre. Vous demeurez toujours dans ma prière.

J’en viens à vous, mes chers fils. Dieu use de nombreux moyens pour nous conduire à lui. Dans la vie monastique, le plus commun est celui de la vie fraternelle vécue au sein de la communauté. Tous depuis plus de vingt ans consciemment ou inconsciemment, vous avez contribué à l’oeuvre divine. Je vous en remercie. Le soin tout filial, dans un dévouement sans borne, apporté à faire de ce jour comme le témoignage de votre foi en la paternité abbatiale est pour un jeune Père Abbé un précieux gage de votre fidélité. Le chemin, aujourd’hui ne fait que commencer à nouveau mais le but que nous assigne saint Benoît demeure toujours le même : « Chercher Dieu ». Grâce à votre esprit monastique, à votre amour pour l’opus Dei, oeuvre première et principale de la vie monastique, puissions-nous tous ensemble être pour le monde des passionnés de Dieu, et derrières nos murs de véritables évangélisateurs.

Enfin conscient que tout est don gratuit et que si un jour le Seigneur daigne me prendre dans son Ciel, j’y arriverai les mains vides, permettez-moi de redire pour conclure cette vieille prière à Notre-Dame du bien mourir :

Gente Vierge ! Vous êtes la belle escarboucle, vous êtes la verte émeraude, la fleur de mai. … Je vous supplie … que de moi souvenance Vous veuillez avoir, lorsque l’heure douteuse S’approchera de la mort rigoureuse, Qu’alors par votre clémence Vous soyez ma défense. (1466)
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Message par Her Sam 15 Oct - 10:33

http://www.zenit.org/rssfrench-29213

ZF11101406 - 14-10-2011
Permalink: http://www.zenit.org/article-29213?l=french
DÉCÈS DU P. RAVANEL, FONDATEUR DU FOYER DE CHARITÉ DE LA FLATIÈRE

ROME, Vendredi 14 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le père Jacques Ravanel, fondateur du Foyer de Charité de la Flatière (Hautes-Savoie), est mort mardi 11 octobre. Une veillée de prière a été organisée jeudi 13 octobre ; la célébration des funérailles a eu lieu ce vendredi à 14h30 à la chapelle de la Flatière.
Né le 12 Juin 1923 à Chamonix – rappelle les Foyers de Charité – Jacques Ravanel est ordonné prêtre le 27 mars 1948 en l’église Saint-Joseph des Carmes à Paris. Professeur de théologie au grand séminaire d’Annecy puis nommé directeur le 21 septembre 1950, il participe à la fondation du Foyer de Charité de La Flatière (sur la commune des Houches) à partir de 1955 et en devient le responsable en 1961.
L’emplacement du Foyer de Charité - situé face au massif du Mont Blanc - offre un
cadre propice au recueillement et à la contemplation pour ce montagnard chevronné et pour les milliers de personnes qui choisissent d’y séjourner pour une retraite.
Successeur du père Georges Finet comme responsable des Foyers de Charité entre 1986 et 2000, le père Ravanel prêche des retraites spirituelles jusqu’à la fin de sa vie.
Les ouvrages qu’il publie dessinent en creux le portrait de ce héraut inlassable de l’amour de Dieu (A la découverte du Dieu Amour - 2004 - Presses de la Renaissance), amoureux de la Vierge Marie (Marie de coeur à coeur - 2006 - Presses de la Renaissance) qui a tant reçu de ses rencontres et de sa relation avec Marthe Robin (Le secret de Marthe Robin. Paroles indédites - 2008 - Presses de la Renaissance).
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Message par Her Sam 15 Oct - 11:07

http://ZENIT.org/

Pologne : Assemblée des provinciaux jésuites d'Europe

Un « plan stratégique » d'action pour tout le continent

ROME, vendredi 14 octobre 2011 (ZENIT.org) – Les Provinciaux jésuites d’Europe sont réunis à Czestochowa, en Pologne, du 13 au 19 octobre, pour leur assemblée générale centrée sur un « plan stratégique » d’action sur tout le continent en un moment de grande sécularisation.

D’après une nouvelle du bulletin de la curie générale à Rome, ce « plan », déjà discuté au niveau local, sera soumis à l’approbation définitive des Provinciaux durant leur conférence du 16 au 19 octobre.

Un autre thème important sera la restructuration du travail que l'Office catholique d'information et d'initiative pour l'Europe (OCIPE) accomplit à Bruxelles depuis de nombreuses années.

Tout en gardant son rôle de liaison avec les institutions européennes et de réflexion sur les politiques de l'Union européenne, l'OCIPE pourrait aussi coordonner les activités sociales de la Conférence des Provinciaux, y compris dans le domaine des migrations.

Parmi les autres points au programme : la discussion des rapports sur les études de théologie (premier cycle) dans les centres européens de formation des jésuites, un rapport sur la rencontre de la Commission mixte JESAM - CEP (respectivement la Conférence des Provinciaux d'Afrique et de Madagascar et la Conférence des Provinciaux d'Europe).

Cette assemblée représente près de 5 900 jésuites, travaillant dans les 23 états membres de l'Union Européenne.
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Message par Her Ven 21 Oct - 9:45

http://www.zenit.org/french

Il est beau d'être missionnaire, par le P. Gheddo

Semaine missionnaire mondiale

ROME, jeudi 20 octobre 2011 (ZENIT.org) – En 2011, Barlassina dans la province de Milan (environ 6.000 habitants), célèbre le centenaire de la naissance de trois fils du pays qui sont devenus missionnaires des Pime. Une célébration importante pour la population et solennisée par un petit livre, une riche exposition photographique des trois missionnaires, des cérémonies religieuses et une conférence au théâtre de l’ « Oratorio maschile » avec environ 300 participants dont le maire du pays, le curé don Sandro Chiesa et trois autres prêtres.

« Le 15 octobre, j'ai tenu une conférence, présentant brièvement les trois pères que j'ai vu à l’œuvre : Luigi Galbusera en Birmanie, Luigi Pozzoli en Inde et Luigi Roncoroni au Brésil (dans les années 80, il a été au Centre missionnaire Pime de Milan).

Dans la deuxième partie de ma conférence, en accord avec don Lorenzo Chiesa, j’ai parlé de la vocation missionnaire aujourd’hui. Trois points développés à partir du message du pape pour la journée mondiale des missions qui sera célébrée dans le monde le dimanche 23 octobre.


Tout d'abord, la mission est toujours plus nécessaire et urgente, spécialement en Asie où le progrès économique et social fait comprendre à beaucoup que seul le christianisme apporte des réponses au problème de la modernité, car seul le christianisme humanise l’homme. Les religions traditionnelles se découvrent inadaptées au monde moderne et veulent se moderniser en imitant de multiples manières les Eglises chrétiennes, mais beaucoup comprennent que les principes de ces religions ne sont pas en accord avec le développement moderne, la dignité et l’égalité de l’homme et de la femme.

Ensuite, la mission de l’Eglise est celle de tous les baptisés : le don de la foi et le baptême rendent missionnaires du Christ (Marcello Candia). En Corée, par exemple, on ne comprend pas qu’un catholique soit passif. Beaucoup de conversions d’adultes (300-400 adultes à l’année pour chaque paroisse) et durant un catéchuménat de deux années, les catéchumènes doivent s’engager au service de la paroisse pour l’annonce du Christ aux non-chrétiens, selon les capacités et les possibilités de chacun. Les catholiques sont actifs dans l’Eglise, pas passifs. Pour réévangéliser l’Italie, nous devons aussi être actifs.

Enfin, si le Seigneur vous appelle, ne dites pas non. Après 58 années de sacerdoce, je peux vous dire qu’il est beau d’être prêtre, qu’il est beau d’être missionnaire. Si vous vous donnez tout au Christ et à l’Eglise du Christ, vous aurez une vie pleine, sereine et heureuse, malgré les difficultés et les souffrances de chaque personne. Un(e) jeune qui devient missionnaire, prêtre, religieux ou religieuse, n’est pas une perte pour la famille ou la paroisse, mais le signe le plus beau de la foi et de la générosité de cette famille et de cette paroisse. Et Dieu ne peut pas ne pas récompenser cet acte de générosité en laissant mûrir et partir une vocation pour la mission ad gentes.

Les réactions ont été positives. Ce sont des graines que l’on jette et qui mûriront, espérons-le, par la prière.
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Message par Her Jeu 24 Nov - 15:21

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/11/la-communauté-des-béatitudes-répond-aux-mises-en-cause.html

17 novembre 2011

La communauté des Béatitudes répond aux mises en cause

Lu sur le site de la CEF ce communiqué du Commissaire Pontifical et du Conseil Général de la Communauté des Béatitudes :

"Des émissions de télévision, la publication d'un livre et l'ouverture prochaine à Rodez du procès de Pierre-Etienne Albert, accusé de pédophilie, interpellent la Communauté des Béatitudes, alors même qu'elle est engagée, depuis plusieurs années, à la demande des autorités de l'Eglise catholique, dans un processus non seulement de clarification et d'assainissement mais de restructuration en profondeur et de refondation. La mise à jour des actes gravement coupables commis par plusieurs de ses membres, en particulier son fondateur, la conduit à aller plus avant dans la démarche de repentance et de purification de sa mémoire."

Lire la suite. Voici la fin :

"Ces graves délits accomplis en son sein, - par un nombre restreint de personnes, - la Communauté des Béatitudes entend les reconnaître lucidement, avec humilité et repentance. Ils ne doivent cependant pas conduire à méconnaître, voire déconsidérer la valeur de son identité attestée par l'Eglise ni la qualité de son action spirituelle, apostolique et humanitaire, appréciées unanimement par tous les évêques qui l'accueillent dans leurs diocèses, sur les cinq continents. La Communauté déplore à cet égard les amalgames simplistes et erronés qui ne tiennent aucun compte de son évolution récente réalisée sous la conduite de l'Eglise. Elle dénonce les accusations mensongères et diffamatoires portées contre elle, en particulier lorsqu'elle se voit traitée de « secte ». Elle se remet avec confiance entre les mains de l'Eglise catholique qui a su préciser et valider son charisme, et reconnaît en elle d'authentiques fruits de vitalité, de solidarité et de témoignage évangélique."

Posté le 17 novembre 2011 à 07h53 par Michel Janva
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