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Pour l'Amour de l'Eglise - Les Eglises du Monde

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Message par Her Sam 17 Sep - 11:24

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Bangladesh : L’Eglise locale accueille son premier missionnaire aborigène

Sa première mission sera au Brésil

ROME, Mercredi 14 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le 9 septembre dernier, le diocèse de Dinajpur a connu un événement d’une importance particulière pour l’Eglise catholique locale : l’ordination du P. Lucas Marandy, 36 ans, d’origine santal, en tant que premier prêtre aborigène missionnaire.

« Jésus a lavé les pieds de ses disciples par amour. Je veux essayer chaque jour de me souvenir de cet exemple d’amour et l’imiter »,s’est engagé le nouveau missionnaire de la Société de St François Xavier à l’issue de la célébration, présidée en l’église du sacré-Cœur de Jésus, par Mgr Moses M. Costa, évêque de Chittagong.

« C’est un événement historique pour les Santals, s’est quant à lui réjoui le P. Joseph Marandy, vicaire général et administrateur du diocèse de Dinajpur. Il a rendu possible ce que nous n’avons pas pu accomplir ».

Pour sa première mission, le P. Lucas Marandy sera envoyé au Brésil.

Selon des sources ecclésiastiques localesrapportées par Eglise d’Asie (EDA), l’agence d’information des Missions étrangères de Paris, aujourd’hui plus de 50 000 des 225 000 Santals du Bangladesh sont chrétiens, parmi lesquels on compte 70 % de catholiques.

Pour plus de détails : http://eglasie.mepasie.org/
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Message par Her Sam 17 Sep - 20:43

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Les Eglises chrétiennes soutiennent la candidature de la Palestine à l’ONU

Déclaration commune à la veille de l’assemblée générale

ROME, Jeudi 15 septembre 2011 (ZENIT.org) – Dans la perspective de l’assemblée générale des Nations unies et d’une candidature pour un État palestinien que Mahmoud Abbas présentera le 20 septembre prochain, les représentants des Églises chrétiennes à Jérusalem ont publié une déclaration commune apportant leur soutien à cette démarche.

Avant de rappeler point par point les motifs de leur soutien, les responsables religieux affirment le besoin, « d’intensifier les prières et les efforts diplomatiques en vue de la paix entre Palestiniens et Israéliens ».

« La solution de deux États sert la justice et la paix », affirment-ils, expliquant qu’« Israéliens et Palestiniens doivent vivre chacun dans leurs propres États indépendants, dans la paix et la justice, en respectant les droits de l’homme conformément au droit international ».

« La négociation est le meilleur moyen pour apporter une solution aux problèmes non résolus entre les deux parties », estiment-ils. Ils appellent ces dernières à « faire preuve de retenue quel que soit le résultat du vote aux Nations unies ».

Ils rappellent que Jérusalem est « une Ville Sainte pour les disciples des trois religions issus d’Abraham, dans laquelle tous devraient pouvoir vivre en paix et dans la tranquillité, une ville qui devrait être partagée par les deux peuples et les trois religions ».

Enfin, leur message finit par un appel aux « décideurs et aux personnes de bonne volonté » à faire leur possible pour « qu’adviennent la justice tant attendue depuis longtemps, la paix et la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens, et pour que la prophétie de David s'avère à nouveau ».
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Message par Her Jeu 22 Sep - 21:58

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Plus de solidarité et d'aide aux chrétiens du Proche-Orient

14ème réunion annuelle de l'Initiative orient chrétien

Jeudi 22 septembre 2011 (ZENIT.org) – La situation des chrétiens en Orient était le thème central de la 14ème conférence annuelle organisée par l'ICO (Initiative orient chrétien), qui s’est tenue à Salzbourg (Autriche) les 19 et 20 septembre, au centre de formation de Saint Virgil, sur le thème : « Virage en Orient ».

« Les Eglises en Orient feront bloc ou alors elles périront », a déclaré le P. Frans Bouwen, père blanc, directeur de la revue Proche-Orient chrétien à Jérusalem, expert du Moyen-Orient. Il a appelé à la fois les dirigeants politiques et religieux d’Occident à « contribuer de manière décisive en faveur de cette paix recherchée », rapporte une dépêche de l’agence Kathpress de Vienne.

Consulteur du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et membre de nombreuses commissions de dialogue, le père Bouwen a évoqué le problème fondamental qu’est l'émigration des chrétiens du Moyen-Orient. Il a souligné que la solution à ce problème est « une paix durable » dans la région.

A la réunion de l’ICO, souligne l’agence autrichienne, il a été beaucoup question de collaboration entre les Eglises catholiques d'Orient, d’amélioration des relations œcuméniques avec les autres Eglises et communautés chrétiennes, et de relations avec l'islam et le judaïsme, où « il reste encore beaucoup à faire », ont reconnu les participants.

Toutes ces questions, estiment-ils, qui figurent en bonne place dans le rapport du synode des évêques sur le Proche-Orient, en automne dernier, appellent à plus de solidarité et de collaboration, a souligné Mgr Linzer Ludwig Schwarz, évêque de Salzbourg (Autriche) en ouvrant, lundi, les travaux du congrès. Il a été rejoint dans ses propos par d’autres orateurs comme le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, et l'évêque en charge de la péninsule arabe, Mgr Paul Hinder.

Ces derniers ont également évoqué les bouleversements politiques et sociaux du monde arabe qui pourraient pousser d’autres chrétiens à l’exil.

Le Père Bouwen, a néanmoins mis en garde contre la tendance de « trop dépeindre le spectre d’un Orient sans chrétiens ».

Isabelle Cousturié
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Message par Her Sam 24 Sep - 13:16

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Erfurt : Le pape rencontre l'Eglise évangélique allemande

ROME, Vendredi 23 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé ce matin aux représentants du Conseil de l'Eglise évangélique allemande qu'il a rencontrés à Erfurt au couvent des Augustins où Luther commença son cheminement théologique.

Mesdames et Messieurs,

Prenant la parole, je voudrais tout d’abord remercier pour cette occasion de vous rencontrer. Ma gratitude va particulièrement au Président Schneider qui m’a donné la bienvenue et m’a reçu parmi vous avec des paroles amicales. Je voudrai remercier également pour le don spécial qu’est notre rencontre dans ce lieu historique.

Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt, les représentants du Conseil de l’Église Évangélique en Allemagne.Luther a étudié ici. Ici, il été ordonné prêtre en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui l’intéressait. Ce qui ne lui donnait pas la paix était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour lui, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

« Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Si aujourd’hui, on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Martin Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

Et alors, est important : Dieu, le Dieu unique, le Créateur du ciel et de la terre, est quelque chose d’autre qu’une hypothèse philosophique sur les origines du cosmos. Ce Dieu a un visage et il nous a parlé. Dans l’homme Jésus Christ, il est devenu l’un de nous – à la fois vrai Dieu et vrai homme. La pensée de Luther, sa spiritualité toute entière était complètement christocentrique : « Ce qui promeut la cause du Christ » était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l’interprétation de la Sainte Écriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit le centre de notre spiritualité et que l’amour pour Lui, le vivre ensemble avec Lui oriente notre vie.

Maintenant vous direz peut-être : c’est bien et bon ! Mais qu’a à voir tout cela avec notre situation œcuménique ? Tout cela n’est peut-être seulement qu’une tentative d’éluder, avec tant de paroles, les problèmes urgents dans lesquels nous attendons des progrès pratiques, des résultats concrets ? A ce sujet, je réponds : la chose la plus nécessaire pour l’œcuménisme est par-dessus tout que, sous la pression de la sécularisation, nous ne perdions pas presque par inadvertance les grandes choses que nous avons en commun, qui en elles-mêmes nous rendent chrétiens et qui sont restées comme don et devoir. C’était l’erreur de l’âge confessionnel d’avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de la Sainte Écriture et dans les professions de foi du christianisme antique. Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est que nous nous soyons rendu compte de cette communion et que nous pouvons la reconnaître comme notre fondement impérissable dans la prière et le chant communs, dans l’engagement commun pour l’ethos chrétien face au monde, dans le témoignage commun du Dieu de Jésus Christ en ce monde.

Le danger de la perdre n’est pas irréel, malheureusement. Je voudrais ici faire remarquer deux aspects. Ces derniers temps, la géographie du christianisme a profondément changé et est en train de continuer à changer. Devant une forme nouvelle de christianisme, qui se diffuse avec un immense dynamisme missionnaire, parfois préoccupant dans ses formes, les Églises confessionnelles historiques restent souvent perplexes. C’est un christianisme de faible densité institutionnelle, avec peu de bagage rationnel et encore moins de bagage dogmatique et aussi avec peu de stabilité. Ce phénomène mondial nous place tous devant la question : Qu’est-ce-que cette nouvelle forme de christianisme a à nous dire de positif et de négatif ? En tous cas, elle nous met de nouveau face à la question de savoir ce qui demeure toujours valable, et ce qui peut ou doit être changé, par rapport à la question de notre choix fondamental dans la foi.

Plus profond et plus sensible dans notre Pays, est le second défi pour la chrétienté tout entière, dont je voudrais vous parler. Il s’agit du contexte du monde sécularisé, dans lequel nous devons vivre et témoigner aujourd’hui notre foi. L’absence de Dieu dans notre société se fait plus pesante, l’histoire de sa Révélation, dont nous parle l’Écriture, semble reléguée dans un passé qui s’éloigne toujours davantage. Faut-il peut-être céder à la pression de la sécularisation, devenir modernes moyennant une édulcoration de la foi ? La foi doit être repensée, naturellement, et surtout elle doit être vécue aujourd’hui d’une manière nouvelle pour devenir quelque chose qui appartient au présent. Mais ce n’est pas l’édulcoration de la foi qui aide, mais seulement le fait de la vivre entièrement dans notre aujourd’hui. C’est une tâche œcuménique centrale. En cela nous devrions nous entraider à croire de façon plus profonde et plus vivante. Ce ne seront pas les tactiques qui nous sauveront, qui sauveront le christianisme, mais une foi repensée et vécue d’une façon nouvelle, par laquelle le Christ, et avec Lui le Dieu vivant, entre dans notre monde. Comme les martyrs de l’époque nazie nous ont conduits les uns vers les autres, et ont suscité la première grande ouverture œcuménique, ainsi aujourd’hui encore, la foi, vécue à partir du plus profond de nous-mêmes, dans un monde sécularisé, est la force œcuménique la plus forte qui nous réunit, nous guidant vers l’unité dans l’unique Seigneur.

[Texte original: Allemand]

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Message par Her Mer 28 Sep - 9:06

http://ZENIT.org/

Le pape rappelle que catholiques et orthodoxes sont théologiquement proches

Il espère qu'ils pourront bientôt célébrer l'eucharistie ensemble

ROME, Samedi 24 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a rappelé ce samedi que les catholiques et les orthodoxes sont particulièrement proches sur le plan théologique et il espère qu'ils pourront très bientôt célébrer l'Eucharistie ensemble.

Benoît XVI a rencontré cet après-midi 15 représentants des Eglises orthodoxes et orthodoxes orientales, à Freiburg, dans le cadre de son voyage apostolique de 4 jours en Allemagne.

« Parmi les Églises et les communautés chrétiennes, l’Orthodoxie est théologiquement la plus proche de nous ; catholiques et orthodoxes ont tous deux la même structure de l’Église des origines. Nous pouvons ainsi espérer que ne soit pas si loin le jour où nous pourrons de nouveau célébrer l’Eucharistie ensemble », a affirmé le pape dans son discours.

Le pape s'est félicité de la croissance de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale. Il a rappelé que « environ un million six cents mille chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux vivent aujourd’hui en Allemagne ».

Benoît XVI s'est également félicité de l'amélioration des relations entre les orthodoxes, dont l'un des signes est « la création de conférences épiscopales orthodoxes là où les Eglises orthodoxes sont en diaspora », ce qui devrait « faire progresser les efforts vers un concile panorthodoxe ».

Le pape a précisé que les efforts aujourd'hui doivent surtout porter sur « la question du primat », en ajoutant que l'encyclique de Jean-Paul II Ut unum sint peut encore « donner des impulsions fructueuses ».

Benoît XVI a enfin encouragé les orthodoxes à témoigner de leur foi, en mettant « le miracle de l’incarnation de Dieu au centre » de leur annonce.

« Conscientes que toute dignité de la personne est fondée sur ce miracle, elles s’engagent ensemble pour la protection de la vie humaine, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. La foi en Dieu, le Créateur de la vie, et l’absolue fidélité à la dignité de chaque personne confortent les chrétiens dans leur opposition véhémente à toute intervention manipulatrice et sélective par rapport à la vie humaine », a souligné le pape.

« En outre, connaissant la valeur du mariage et de la famille, comme chrétiens, il nous tient beaucoup à cœur, comme une chose importante, de protéger l’intégrité et la singularité du mariage entre un homme et une femme contre toute interprétation erronée. Ici, l’engagement commun des chrétiens, parmi lesquels beaucoup de fidèles orthodoxes et orthodoxes orientaux, donne une contribution précieuse à l’édification d’une société qui peut avoir un avenir, et où est porté à la personne humaine le respect dû », a-t-il ajouté.
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Message par Her Mer 28 Sep - 9:10

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Discours de Benoît XVI aux Eglises orthodoxes

ROME, Samedi 24 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé aux 15 représentants des Eglises orthodoxes et orthodoxes orientales qu'il a rencontrés ce samedi après-midi, dans l'amphithéâtre du séminaire de Freiburg, dans le cadre de son 3ème voyage apostolique en Allemagne.

Eminences, Excellences,

Vénérés Représentants des Églises orthodoxes et orthodoxes orientales,

C’est avec une grande joie que nous nous rencontrons ici aujourd’hui. Je vous remercie tous de grand cœur pour votre présence et pour la possibilité de cet échange amical. Je remercie en particulier le Métropolite Augustinos pour ses paroles pleines de confiance. En cette circonstance, je répète volontiers ce que j’ai déjà dit ailleurs : parmi les Églises et les communautés chrétiennes, l’Orthodoxie est théologiquement la plus proche de nous ; catholiques et orthodoxes ont tous deux la même structure de l’Église des origines. Nous pouvons ainsi espérer que ne soit pas si loin le jour où nous pourrons de nouveau célébrer l’Eucharistie ensemble (cf. Lumière du Monde. Entretien avec Peter Seewald, pp. 119 et ss.).

Avec intérêt et sympathie, l’Église catholique suit le développement des communautés orthodoxes en Europe occidentale qui ont enregistré une croissance remarquable. Environ un million six cents mille chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux vivent aujourd’hui en Allemagne. Ils sont devenus une partie constitutive de la société, qui contribue à rendre plus vivant le patrimoine des cultures chrétiennes et de la foi chrétienne en Europe. Je me félicite de l’intensification de la collaboration panorthodoxe qui en ces dernières années a fait des progrès essentiels. La fondation des Conférences Épiscopales Orthodoxes là où les Églises orthodoxes sont en diaspora, est l’expression des relations solides à l’intérieur de l’orthodoxie. Je me réjouis qu’un tel pas ait été fait aussi en Allemagne l’année dernière. Puissent les expériences vécues au sein de ces Conférences Épiscopales renforcer l’union entre les Églises orthodoxes et faire progresser les efforts vers un concile panorthodoxe.

Depuis le temps où j’étais professeur à Bonn, et ensuite, particulièrement comme Archevêque de Munich et Freising aussi, grâce à l’amitié personnelle avec des représentants des Églises orthodoxes, j’ai pu connaître et apprécier l’Orthodoxie d’une manière toujours plus profonde. En ce temps-là, a aussi commencé le travail de la Commission conjointe de la Conférence Épiscopale Allemande et de l’Église orthodoxe. Depuis lors, par ses textes sur des questions pastorales et pratiques, elle promeut la compréhension réciproque et contribue à renforcer et à développer les relations entre les catholiques et les orthodoxes en Allemagne.

De même la continuation du travail pour élucider les différences théologiques demeure importante, car leur dépassement est indispensable pour le rétablissement de la pleine unité, que nous désirons et pour laquelle nous prions. C’est surtout sur la question du primat que nous devons continuer nos efforts en vue de sa juste compréhension. Ici, les réflexions sur le discernement entre la nature et la forme de l’exercice du primat comme les a faites le Pape Jean-Paul II dans l’Encyclique Ut unum sint (n. 95), peuvent encore nous donner des impulsions fructueuses.

J’observe avec gratitude aussi le travail de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église Catholique et les Églises orthodoxes orientales. Je suis content, Vénérées Éminences et Vénérés Représentants des Églises orthodoxes orientales, de rencontrer avec vous les représentants des Églises impliquées dans ce dialogue. Les résultats obtenus font croître la compréhension mutuelle et le rapprochement les uns des autres.

Dans la tendance actuelle de notre temps, où un nombre non négligeable de personnes veulent, pour ainsi dire, « libérer » la vie publique de Dieu, les Églises chrétiennes en Allemagne - parmi lesquelles également les chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux -, sur la base de la foi dans l’unique Dieu et Père de tous les hommes, marchent ensemble sur le chemin d’un témoignage pacifique pour la compréhension et la communion entre les peuples. En faisant cela, elles n’omettent pas de mettre le miracle de l’incarnation de Dieu au centre de l’annonce. Conscientes que toute dignité de la personne est fondée sur ce miracle, elles s’engagent ensemble pour la protection de la vie humaine, de sa conception jusqu’à sa mort naturelle. La foi en Dieu, le Créateur de la vie, et l’absolue fidélité à la dignité de chaque personne confortent les chrétiens dans leur opposition véhémente à toute intervention manipulatrice et sélective par rapport à la vie humaine. En outre, connaissant la valeur du mariage et de la famille, comme chrétiens, il nous tient beaucoup à cœur, comme une chose importante, de protéger l’intégrité et la singularité du mariage entre un homme et une femme contre toute interprétation erronée. Ici, l’engagement commun des chrétiens, parmi lesquels beaucoup de fidèles orthodoxes et orthodoxes orientaux, donne une contribution précieuse à l’édification d’une société qui peut avoir un avenir, et où est porté à la personne humaine le respect dû.

Tournons enfin notre regard vers Marie, la Hodegetria, la « guide du chemin », qui est vénérée aussi en Occident sous le titre « Notre Dame du Chemin ». La Sainte Trinité a donné à l’humanité Marie, la Vierge Mère, afin que, par son intercession, Elle nous guide à travers le temps et nous indique le chemin vers l’accomplissement. Nous voulons nous confier à elle et lui présenter notre désir de devenir, en Christ, une communauté toujours plus intimement unie, pour la louange et la gloire de son nom. Que Dieu vous bénisse tous !

Texte original : Allemand

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Message par Her Sam 1 Oct - 8:18

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/liban-les-chrétiens-ne-serviront-pas-de-sacs-de-sable.html

28 septembre 2011

Liban : les chrétiens ne serviront pas de sacs de sable

Dans Présent, Maroun Charbel relatele discours de Samir Geagea lors de la messe annuelle pour le repos de l’âme des martyrs de la résistance libanaise :

"Une ovation debout de 8 minutes a salué l’arrivée du vénérable prélat [Mgr Sfeir] en un cri unanime d’amour et de confiance en celui qui a su guider les Chrétiens du Liban jusqu’au départ du dernier soldat syrien. « Nous avons parmi nous le cardinal Sfeir, qui s’inscrit dans la lignée historique des patriarches maronites pionniers de la lutte pour la liberté et l’indépendance », dira Geagea dans son discours.

Avec une maîtrise parfaite de la langue et de ses finesses, évitant tous les pièges de ce type d’exercice, Samir Geagea a répondu au patriarche Raï sans jamais le nommer, sans jamais lui manquer de respect et sans jamais – au grand jamais – le désigner à la vindicte de la foule. Il a commencé par lancer un appel à tout l’Orient chrétien pour qu’il « rejette le concept d’alliance des minorités ».

« Les chrétiens d’Orient n’ont peur de personne… La présence des chrétiens dans la région n’a jamais été une question de chiffres, mais de valeurs et de spiritualité. Notre existence même représente un droit et un message important pour toute la région (…) Nous n’accepterons pas d’être des faux témoins devant des actes contraires à tout ce en quoi nous croyons, et à l’humanité. On cherche à réduire le rôle historique des chrétiens et faire d’eux des sacs de sable destinés à protéger des régimes odieux et arriérés qui n’ont d’autre valeur que celle de la pérennité de leur pouvoir… La peur d’une montée de l’extrémisme est légitime, mais elle ne doit pas servir d’excuse pour justifier la répression et les massacres (et) il n’y a pas plus extrémiste que le régime en place en Syrie. Qui donc a attaqué les chrétiens au Liban et les a réduits par la force ? Qui a détruit nos églises ? Qui a bombardé Achrafieh, Zahlé et Aïn el-Remmaneh ? Qui a tué Bachir Gemayel, Kamal Joumblatt, René Moawad et Rafic Hariri ? Qui a laissé derrière lui des armes illégales et un contexte dans lequel le Liban est toujours pris en otage ? »

« Ce que nous ne saurons accepter, c’est de nous trahir nous-mêmes », a-t-il conclu en accusant le gouvernement libanais, par son alignement sur la Syrie, de « mettre le pays en porte-à-faux avec son identité, son patrimoine et son histoire et en confrontation avec la communauté internationale et arabe »."

Posté le 28 septembre 2011 à 12h36 par Michel Janva
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Message par Her Sam 1 Oct - 8:20

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/la-désunion-des-chrétiens-du-liban.html

28 septembre 2011

La désunion des chrétiens du Liban

Analyse d'Annie Laurent dans L'Homme nouveau sur la situation au Liban :

"Depuis 1975, date du déclenchement de la guerre au Liban, les chrétiens n’ont jamais su opposer un front uni aux défis qui leur étaient lancés par les pays voisins (Syrie, Israël), par les Palestiniens exilés et par une partie des musulmans libanais. Tous ces acteurs cherchaient à déstabiliser le pays du Cèdre pour servir leurs propres intérêts, divergents entre eux, profitant pour cela de sa configuration extrêmement fragile en raison de son identité multiconfessionnelle (la Constitution reconnaît dix-huit communautés). C’est d’ailleurs pourquoi le conflit libanais ne peut pas être qualifié simplement de « guerre civile » et que l’attribut « multiforme » rend mieux compte de la réalité. La fin officielle de la guerre, – que l’on date de manière inappropriée à l’année 1990 puisque le Liban a depuis lors connu plusieurs occupations, ingérences et offensives de la Syrie, d’Israël et de l’Iran, ainsi que des affrontements entre certains groupes libanais –, n’a pas guéri cette désunion. Celle-ci frappe surtout les maronites, c’est-à-dire la communauté sur laquelle reposent largement l’émergence du Liban indépendant et l’édifice institutionnel, ce qui a donc des répercussions négatives sur le fonctionnement de l’État. Actuellement, les maronites sont divisés en deux principaux camps rivaux. Le premier est mené par Samir Geagea, chef des Forces Libanaises (il est l’héritier de la résistance chrétienne, créée au début de la guerre) suivi de trois alliés maronites, tous députés : Amine Gemayel, ancien président de la République, son neveu Nadim Gemayel, chef du parti Kataëb, et Dory Chamoun, chef du Parti national libéral. Ils se tiennent aux côtés des musulmans sunnites dont le chef de file est Saad Hariri, président du Courant du Futur créé par feu son père, Rafic, assassiné à Beyrouth en 2005 alors qu’il était Premier ministre. Cette coalition est accusée par ses adversaires d’être inféodée à l’Occident, notamment aux États-Unis d’Amérique. Jusqu’à une date récente, y figurait aussi Walid Joumblatt, le chef du Parti socialiste progressiste qui représente en fait la communauté druze. Mais au début de cette année Joumblatt est passé dans le camp adverse. Côté chrétien, celui-ci est composé du général Michel Aoun, ancien Premier ministre par intérim et chef du Courant patriotique libre, et de Soleiman Frangié, député nordiste et ennemi juré de Geagea qu’il accuse d’avoir tué son père, Tony, en 1978. Tous deux marchent avec les chiites Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, et Nabih Berri, du mouvement Amal, qui est aussi président du Parlement. Cette coalition est l’alliée de la Syrie et de l’Iran. C’est elle qui, en janvier dernier, a fait chuter le gouvernement dirigé par Saad Hariri en retirant tous ses ministres, rompant ainsi le consensus élaboré en 2008 sous l’égide de l’émir de Qatar qui avait ainsi mis fin à une crise constitutionnelle en permettant l’élection de Michel Sleiman comme président de la République. Celui-ci, ancien commandant en chef de l’armée, n’appartient à aucun des deux courants antagonistes, mais ses rapports avec Aoun sont tendus.

Au Liban, on entend souvent dire que ces divisions entre maronites sont le signe d’une bonne santé démocratique et qu’en se répartissant les alliances, d’un côté avec les sunnites, de l’autre avec les chiites, les chrétiens auront leur place dans le camp de celui des deux groupes musulmans qui l’emportera sur l’autre, compte tenu de la haine inexpiable que ces derniers nourrissent les uns pour les autres. Le général Aoun semble avoir parié sur la victoire des chiites, qui constituent la communauté la plus nombreuse et la plus organisée au sein de l’Islam libanais et qui ambitionnent certainement de remplacer les sunnites comme partenaires principaux des maronites dans le cadre du pacte national, fondement des institutions. Ce pacte a été conclu en 1943 à une époque où les sunnites étaient majoritaires et pouvaient s’appuyer sur l’ensemble du monde arabe. Depuis la révolution de Khomeyni (1979), les chiites relèvent la tête et bénéficient d’un soutien inconditionnel de Téhéran et de Damas, le régime alaouite syrien ayant conclu une alliance stratégique avec l’Iran pour contrer l’influence sunnite. En réalité, la mésentente entre maronites est suicidaire car les deux groupes musulmans les instrumentalisent chacun à leur profit. Elle affaiblit donc gravement toute la chrétienté libanaise. Or, les chrétiens, qui ne représentent plus qu’un tiers de la population, ont intérêt à suivre une direction commune autour des constantes nationales qui ont été élaborées sous l’égide de l’ancien patriarche maronite, le cardinal Nasrallah-Boutros Sfeir. En outre, leur désunion les empêche d’oeuvrer pour la réconciliation des camps musulmans opposés, ce qui contrevient à leur mission en tant que fils de l’Église. Enfin, leurs divisions sont responsables de l’accord de Taëf (Arabie-Séoudite) imposé aux députés libanais à la hâte en 1989. Cet accord a été suivi d’une révision de la Constitution très défavorable aux chrétiens puisque la fonction de la présidence, bien que restant attribuée à un maronite, a été vidée de sa substance, l’essentiel du pouvoir exécutif ayant été transféré au gouvernement alors que la répartition était auparavant acceptable puisque tout en déterminant les orientations nationales, le chef de l’État ne pouvait prendre aucune décision sans l’aval du Premier ministre. Aujourd’hui, la situation est telle que le Président Sleiman est totalement impuissant et ne peut même pas jouer le rôle d’arbitre, comme l’a montré la récente crise qui s’est achevée en juin avec la formation d’un nouveau gouvernement dominé par le Hezbollah appelé à soutenir Bachar El-Assad dans sa répression contre les manifestants syriens. On comprend pourquoi, sitôt élu patriarche, en mars 2011, Mgr Raï a décidé d’oeuvrer dans deux directions : la réconciliation des frères ennemis maronites et la révision de la Constitution issue de Taëf."

Posté le 28 septembre 2011 à 09h31 par Michel Janva
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Message par Her Lun 3 Oct - 14:28

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Découvrir l’Eglise au Togo

Un frère mariste évoque le moment où il a abandonné la religion africaine traditionnelle

ROME, Dimanche 2 octobre 2011 (ZENIT.org) – Remy Sandah allait à l’église dans sa communauté rurale du Togo pour ne pas avoir à travailler aux champs.

Aujourd’hui, l’administrateur du conseil général des maristes, Frère Sandah, évoque sa première expérience du christianisme comme un signe que Dieu se sert de tout pour nous attirer à lui –même le manque d’enthousiasme d’un enfant pour le travail.

Frère Sandah est aujourd’hui loin de sa terre natale, l’Afrique occidentale. Il travaille à Rome, où il a été interviewé à l’émission de télévision « Là où Dieu pleure ».

Q : quel est votre environnement familial ?

Frère Sandah : Je suis issu d’un milieu rural. Un grand nombre de zones rurales du Togo sont pauvres. Les gens travaillent très dur, mais ne font pratiquement rien, et ce n’est pas une question de paresse. Les zones rurales sont tributaires de l’agriculture et quand l’année est mauvaise, il n’y a aucune garantie d’assurance, et vous mourez de faim.

Vos parents travaillaient dans l’agriculture ?

Je travaillais aux champs avec mes parents et mes frères. J’avais six ans. Nous travaillions en harmonie et aidions les autres – une sorte de coopérative.

Vous aviez le temps d’aller à l’école ?

Dans mon village, on commence l’école à six ou sept ans. Je travaillais seulement les samedis et dimanches. J’ai essayé d’échapper au travail en disant à mon père que je devais aller à l’église. Mon père n’était pas chrétien, mais il m’a autorisé à aller à l’église.

Vous alliez à quel genre d’école ?

Une école publique dans le village, mais les missionnaires n’étaient pas très loin, et ils venaient nous enseigner le catéchisme et des chants religieux. J’ai eu mes premiers contacts avec les maristes au collège.

Le Togo est-t-il un pays chrétien ?

Je ne peux pas dire que le Togo soit un pays chrétien parce qu’il y a 25% de catholiques, 9% de protestants et 15% de musulmans. La majorité appartient à des religions traditionnelles, qui représentent environ la moitié de la population. Ce n’est pas un pays chrétien, mais nous avons une importante population chrétienne. La liberté religieuse est respectée et il existe des relations de bon voisinage entre toutes les religions.

Si vos parents n’étaient pas croyants, comment se fait-il qu’ils vous ont permis d’aller dans une école catholique ?

Ma famille n’était pas chrétienne, mais elle l’est maintenant. Le christianisme est entré dans la famille avec mon frère aîné. Il est allé de lui-même dans une école chrétienne dirigée par les frères maristes, loin de notre village. Il voulait avoir une éducation et mon père ne s’y est pas opposé. Quand il est revenu, il nous a parlé de la "Bonne Nouvelle" et c’est ainsi que la famille a embrassé peu à peu le christianisme. J’ai pu aller à l’église, grâce à lui. Mon père nous a laissé faire, si c’est ce que nous voulions. Au début, je faisais les deux choses. J’allais à l’église mais j’offrais également des sacrifices à nos ancêtres avec mon père, dans la religion traditionnelle.

Comment êtes-vous passé de la religion traditionnelle à la conversion au catholicisme ?

En fait, j’ai été baptisé dans mon enfance, mais je ne pratiquais pas. C’est seulement quand j’ai grandi, que je suis allé au catéchisme et que j’ai connu le christianisme, que j’ai abandonné complètement la religion traditionnelle. J’ai dit à mon père : "On nous a dit à l’église que nous ne devons pas offrir des sacrifices si nous allons à l’église. Il nous faut choisir." Il a répondu : "Alors choisis." C’est ainsi que j’ai choisi l’Eglise. Il ne s’est pas opposé et je lui en suis très reconnaissant.

Qu’est-ce qui vous a attiré le plus dans le catholicisme ?

Dieu use de tous les moyens pour nous amener à lui et, dans mon cas, je dirais qu’il a utilisé mon "mauvais côté." J’allais à l’église par paresse – pour échapper aux travaux des champs. J’aimais l’église pour ses chants, et au bout de quelque temps j’y allais non plus pour m’échapper mais pour entendre les chants. Quand ensuite je suis allé à l’école des maristes, cela a été quelque chose d’autre. J’ai vu leur dévouement pour l’éducation, leur travail, leur vie communautaire. C’est ceci qui m’a attiré, et aussi leur joie de vivre, la façon dont ils travaillaient ensemble. J’ai commencé alors à me poser des questions, ensuite je suis allé parler avec l’un d’eux et, après un temps de discernement, j’ai décidé d’être frère quand j’aurai l’âge de décider.

Pourquoi les maristes ?

Ils sont venus de Suisse. En fait, je ne savais rien des frères. Je savais ce qu’était un prêtre, mais j’ignorais absolument tout de la vie d’un frère. Quand on m’a expliqué qu’ils vivent en communauté, qu’ils prient et travaillent ensemble - quasiment comme un prêtre sauf qu’ils ne célèbrent pas la messe, cette vie m’a intéressé, – je n’étais pas attiré par le sacerdoce - et je me suis dit que c’était peut-être ma voie. L’autre raison était qu’ils venaient de Suisse. Il n’y avait plus de vocations en Suisse, et l’école qu’ils dirigeaient au Togo allait fermer s’il n’y avait pas de Togolais pour la continuer. J’ai été le premier à les rejoindre. Et aussi par amour pour l’éducation.

Quelle a été la réaction de votre famille quand vous leur avez annoncé que vous vouliez rejoindre les maristes et devenir frère ?

Leur première réaction a été négative car, comme je le disais, les religieux frères n’étaient guère connus et ils n’ont rien voulu savoir. J’ai tenté de leur expliquer ce qu’était la vie religieuse, et leur question a été : "Ils se marient ?" J’ai répondu que non." "Alors c’est comme un prêtre, il n’y a pas de différence." J’ai répondu : "Oui, il y a une différence, ils ne célèbrent pas la messe " S’ils ne se marient pas, c’est pareil ». Mon frère aîné, qui avait été à l’école catholique, était devenu prêtre, et mes parents jugeaient qu’un prêtre, c’était suffisant. J’ai persisté. Pour finir, quand mes parents m’ont rendu visite et qu’ils ont vu d’autres jeunes dans le pré-noviciat, petit à petit ils ont accepté l’idée, au moment de mes premiers vœux.

Ils ont accepté le fait que vous n’alliez pas vous marier alors que votre frère aîné est prêtre et que quelqu’un aurait dû continuer la descendance familiale ?

C’était leur préoccupation initiale, mais mon plus jeune frère a une femme et quatre enfants, et ils n’ont pas à se faire du souci. Ma mère, qui est devenue depuis chrétienne, a compris le sens de la vie chrétienne. Elle disait : "La vie ne nous appartient pas. La vie appartient à Dieu." Elle avait compris et même mon père, qui maintenant a rejoint le Père, avant sa mort était complètement d’accord avec cela. Je lui en suis reconnaissant.

Etait-ce difficile de tourner le dos à la religion traditionnelle africaine quand vous avez choisi d’être catholique ?

Une chose que je peux dire est que j’ai décidé, enfant, que ma pratique de la religion traditionnelle n’était pas la foi. Mon intérêt se bornait à manger la viande des sacrifices et simplement à aider et observer, juste être là. Cela ne venait pas du cœur. J’ai découvert la foi catholique d’une autre manière, et je ne peux pas dire que la religion traditionnelle me manque.

Quel passage des Ecritures avez-vous choisi pour votre consécration ?

Quand j’ai professé mes vœux perpétuels, ce moment où vous décidez solennellement de rester avec la congrégation, j’ai choisi Jean 16 :33 , quand le Christ dit : "Gardez courage ! Moi, j’ai bel et bien vaincu le monde." Ces paroles m’ont parlé beaucoup à ce moment-là car il y avait des troubles dans les années 1990 ; des conflits entre le nord et le sud et entre diverses tribus ethniques. Les gens avaient peur. J’ai pensé que nous, chrétiens, ne devions pas avoir peur et que nous devions aider les personnes à avoir confiance en Dieu parce que notre destin est entre ses mains.

Quelle est aujourd’hui la situation politique du Togo ?

Les choses ont beaucoup changé depuis peu. Notre dernier président a beaucoup fait pour introduire le changement. Nous sommes une république qui se transforme peu à peu en une démocratie avec différents partis politiques au parlement- une transition entre un système de parti unique et un système avec trois grands partis et plusieurs autres.

Que faudrait-il faire d’autre dans votre pays ?

Nous devrions être plus unis. Certains pensent être plus Togolais que d’autres et que cela leur donne plus de droits. Il y a encore des tensions entre certaines personnes du nord et du sud en raison des injustices héritées du passé. Le gouvernement aujourd’hui essaie de faire quelque chose pour atténuer ces tensions parce que, sans l’unité, le pays ne pourra pas prospérer.

Pouvez-vous contribuer à ce processus de réconciliation ?

Chacun, je pense, peut faire quelque chose. En ce qui me concerne, je peux faire ce que tout chrétien doit faire, c’est-à-dire être un exemple de réconciliation. Dans ma communauté, nous venons de différentes tribus et groupes ethniques et nous vivons en harmonie. Si les gens voient que ceci est possible, alors ils apprendront comment vivre sans dissension et tension, et les choses vont changer.

Propos recueillis par Marie Pauline Meyer pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

Traduit de l'anglais par Elisabeth de Lavigne

Sur le Net :

- Aide à l'Eglise en détresse France

www.aed-france.org

- Aide à l'Eglise en détresse Belgique

www.kerkinnood.be

- Aide à l'Eglise en détresse Canada
www.acn-aed-ca.org

- Aide à l'Eglise en détresse Suisse
www.aide-eglise-en-detresse.ch
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Message par Her Lun 3 Oct - 22:06

http://www.zenit.org/index.php?l=french

L’avenir du Soudan passe par l’instruction

L’archevêque de Khartoum encourage à investir sur l’Eglise et ses écoles

ROME, Lundi 3 octobre 2011 (ZENIT.org) – L'instruction peut être la clef pour que les jeunes chrétiens du Soudan puissent se bâtir un meilleur avenir dans un contexte où l’ont craint que la sharia, la loi islamique, ne prenne plus d’ampleur.

L’évêque auxiliaire de Khartoum, Mgr Daniel Adwok Kur, a souligné l’importance d’investir sur l’avenir de l’Eglise en aidant le projet Save the Saveable (Sauver ce qui est à sauver), un réseau d’une quinzaine d’écoles sur le territoire de l’archidiocèse.

L'association internationale Aide à l’Eglise en détresse (AED) a débloqué 15.000 euros de fonds pour aider 10.000 enfants qui fréquentent ces instituts.

Ce financement arrive à un moment où l’on craint que les droits des chrétiens dans le pays ne soient compromis si le gouvernement islamiste soudanais renforce son système de loi, strictement basé sur la sharia.

Les chrétiens qui vivent dans le nord du Soudan continuent à émigrer vers le Soudan du Sud depuis que ce nouvel Etat africain a obtenu son indépendance, le 9 juillet dernier.

Même si le nombre de fidèles diminue et que ces derniers sont sous la menace de nouvelles discriminations et oppressions, Mgr Adwok Kur pense que l’instruction chrétienne peut aider à la formation de nouvelles générations. Elles cultiveront ainsi des valeurs fortes qui peuvent leur permettre de vivre dans un milieu islamique, jouant leur propre rôle dans la société locale.

L’aide de l’AED aidera à payer les salaires des enseignants des écoles de Save the Saveable, un projet qui a beaucoup changé en 25 ans, depuis que le cardinal Gabriel Zubeir Wako de Khartoum a conçu cette idée comme réponse à la guerre civile au Soudan. Cette dernière a provoqué des milliers de déplacés dans la capitale et dans les zones désertiques environnantes.
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Message par Her Mer 5 Oct - 9:01

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/les-raisons-desperer-du-liban-chretien

Les raisons d’espérer du Liban chrétien
4 octobre 2011 | Enregistrer sous: Identité catholique,Perepiscopus | Publié par: Maximilien Bernard
Mgr Thierry Scherrer, évêque de Laval, n’est pas spécialement un adepte du SRI, le Service des Relations avec l’Islam de la CEF. En effet, il a osé faire appel à Annie Laurent pour se rendre au au Liban. Il témoigne pour l’Homme nouveau :

Mes impressions, je les traduirais volontiers par ces deux mots de « souffrance » et d’« espérance » [...]. Ce sont en effet ces deux mots qui me viennent spontanément à l’esprit au retour de ce pèlerinage. La souffrance d’abord est tangible, même si les Libanais sont par nature accueillants et qu’ils donnent facilement le change en présence des hôtes qu’ils reçoivent avec beaucoup de générosité et de dévouement. Il apparaît toutefois que trente-cinq années de guerre et de crises ont profondément miné le pays dans son ensemble, si bien que ce qu’on avait coutume d’appeler auparavant « le miracle libanais », par la coexistence exemplaire des différentes communautés confessionnelles entre elles, semble désormais sérieusement compromis. Les replis identitaires se creusent entre chrétiens, druzes et musulmans qui vivaient auparavant en assez bonne intelligence. J’ai été frappé par ailleurs de découvrir qu’en quelques années seulement le parti chiite du Hezbollah avait considérablement élargi son champ d’influence. Le voir majoritaire dans la composition du tout nouveau gouvernement n’est pas sans susciter quelques appréhensions, surtout quand on sait que le Président de la République, un chrétien maronite selon ce que prévoit la Constitution, n’a pratiquement plus aucun pouvoir. De plus en plus, les pressions se multiplient à l’encontre des chrétiens qui sont amenés à quitter leurs terres et leurs maisons pour aller trouver ailleurs de meilleures conditions de vie. Pareille situation est tragique car ce sont les chrétiens qui, au Liban, cimentent le pays d’un point de vue culturel, politique et religieux. Malgré tous ces paramètres qui contribuent à rendre la situation très instable, les raisons d’espérer dominent largement au Liban. Elles nous sont offertes, entre autres, par la grande vitalité des Églises qui rivalisent de projets et d’initiatives pour tenter de sortir le pays de l’ornière et oeuvrer à sa reconstruction. Les chrétiens libanais, attachés à la personne du Christ, puisent leur espérance d’une manière particulière dans leur dévotion à la Vierge Marie. Nous avons pu le percevoir à travers les foules venues prier en nombre impressionnant Notre-Dame du Liban en ce mois de mai qui lui est traditionnellement consacré. C’est l’image que je garderai de ce pays si attachant : celle d’un peuple qui continue de croire malgré tout qu’avec la force de Dieu et la bonne volonté des hommes, le désert peut aujourd’hui encore refleurir.

////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : Selon les prophéties chrétiennes, le Liban deviendra un jour un protectorat de la France. Plus personne ne pourra le malmener...
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Message par Her Ven 7 Oct - 20:11

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Sierra Leone : Existe-t-il un Dieu juste ?

Interview de l’archevêque Edward Tamba Charles de Freetown

ROME, Vendredi 7 octobre 2011 (ZENIT.org) – La Sierra Leone est un petit pays sur la côte occidentale de l’Afrique, avec une population de 5 millions d’habitants, dotée d’une grande richesse en ressources naturelles, notamment en diamants, or, bauxite et minerai de fer.

La nation sort d’une décennie de guerre civile, mais elle reste aux prises avec les défis de la réconciliation et de la reconstruction.

Mgr Edward Tamba Charles, archevêque de Freetown, a accordé cette interview à l’émission de télévision « Là où Dieu pleure ».

Q : Votre Excellence, dès votre nomination vous avez été confronté à la tâche dantesque de reconstruction et de réconciliation après une guerre civile de dix ans, qui s’est terminée en 2002. Par où commencer ?

Mgr Charles : Je conviens avec vous que c’est une tâche impressionnante et au début nous ne savions pas par où commencer. Mon prédécesseur avait fait les premiers pas et j’ai poursuivi par le biais de la réhabilitation des structures, des personnes à travers des thérapies de traumatismes et le « counseling » (thérapie psychologique), ainsi qu’à travers des programmes d’éducation à la paix dans les écoles.

Pouvez-vous nous expliquer brièvement la cause qui est à la racine de cette guerre ?

Je voudrais dire tout d’abord ce que cette guerre n’a pas été. Elle n’a pas été une guerre de religion, mais plutôt l’habituelle guerre tribale africaine. La soif du pouvoir. Certains groupes ont voulu prendre le pouvoir pour avoir accès à la richesse du pays, autrement dit les immenses ressources minérales du pays. L’injustice a également joué : certaines personnes qui avaient été maltraitées ont rejoint l’un ou l’autre des groupes en conflit pour se venger de ce qui leur avait été infligé. Par exemple, dans certaines zones, des villages entiers ont été rasés. Plus tard, à ce qu’on nous a dit, certaines personnes ont agi ainsi, pensant avoir été dupées par leur propre parti lors de l’élection des chefs. Ils ont pensé que tout le monde perdrait et ils ont brûlé les villages.

La guerre est unanimement reconnue au niveau international comme l’une des plus brutales : amputation des membres etc., mais la population aime la paix. Peut-on dire que c’était la fête du démon ? Comment l’expliquez-vous sur le plan spirituel ?

Il s’agit d’une des manifestations du mystère du mal. Parfois des personnes bonnes, des personnes de paix et d’amour agissent d’une manière qu’il est difficile d’expliquer et c’est ce qui nous est arrivé. Des jeunes ont été contraints de commettre des atrocités à l’encontre d’autres personnes – dans la plupart des cas, des personnes innocentes. Ils ont tiré sur des gens, amputé des bras, éventré des femmes enceintes pour connaître le sexe de l’enfant. C’était devenu un jeu pour ces jeunes, drogués par des adultes. Et pourtant, comme vous le disiez, la majorité des Sierra-Léonais sont épris de paix. Dans des circonstances normales, ils détestent la violence. C’est donc là une des manifestations du mystère du mal difficilement explicable.

Où étiez-vous durant cette guerre ?

Je me trouvais en Sierra Leone quand, en mars 1991, la guerre a éclaté. Ensuite, en juin, j’ai dû partir à Rome pour faire mes études. J’ai passé cinq ans à Rome. Quand je suis revenu en septembre 1996, il y avait encore la guerre, de sorte que je n’ai pu me rendre dans ma région, car les rebelles l’avaient occupée pour l’extraction des diamants. Je suis resté très longtemps sans pouvoir revenir chez moi. J’ai assisté à une partie de la guerre et j’étais là jusqu’à la fin.

Votre famille a-t-elle été touchée ?

Oh oui. Notre village tout entier a brûlé. Ma grand-mère a été tuée. En parlant de personnes innocentes, en voici une. Elle n’avait rien à voir avec le pouvoir, ou avec le conflit, et pourtant elle a été tuée. Elle a été abattue dans sa chambre. Le reste de la famille a fui dans la Guinée voisine, où ils ont passé de nombreuses années dans un camp de réfugiés jusqu’à la fin de la guerre, en 2002.

Comment n’avez-vous pas crié justice ? Comment avez-vous fait pour ne pas perdre la foi, en étant confronté à une violence et un mal aussi absurdes ? Vous êtes-vous posé la question : mais où est Dieu ?

Je conviens avec vous que dans de telles circonstances, on est tenté de dire : existe-t-il un Dieu juste ? Mais ma foi profonde de chrétien et, j’ajouterai, d’Africain, me dit que Dieu n’est pas responsable de ceci. C’est l’un des moments où nous devons distinguer entre la justice de Dieu et les actions mauvaises de l’homme. Dans ce cas-ci, ce n’était pas Dieu. Ces actes ont été commis par des êtres humains. Je rejette la responsabilité sur les adultes qui ont donné des drogues dures aux jeunes pour les envoyer commettre des atrocités de sorte qu’eux, les adultes, puissent obtenir ce qu’ils convoitaient : à savoir, l’accès au pouvoir.

Les victimes et leurs bourreaux vivent encore au sein de la même société. Comment construire la réconciliation dans ce contexte ?

Notre sens de la justice laisse également de la place pour la miséricorde. En effet, lorsque le tribunal spécial de l’ONU a été proposé, de nombreux Sierra-Léonais ont pensé que ce n’était pas nécessaire, car il ne ramènerait pas les morts, les personnes amputées ne retrouveraient pas leurs membres etc. Ils ont estimé que ce qui avait été fait ne pouvait être défait, alors à quoi bon ? D’accord, certains des bourreaux sont avec nous, mais comme je l’ai dit, beaucoup d’entre eux l’ont été parce que les adultes les ont drogués. Quelques-uns de ces adultes ont été traduits devant le tribunal spécial pour être jugés, mais leur procès est encore en cours.

Ce que nous cherchons, c’est leur réintégration et ensuite aller de l’avant. La vie doit continuer. Peut-être quelqu’un pourra-t-il dire que nous, les Sierra-Léonais, avons un très curieux sens de la justice ? Peut-être, mais nous voulons passer à autre chose. Un certain nombre est revenu dans leurs villages. Là se sont déroulés les processus traditionnels de réconciliation. Ils ont demandé pardon et ont été accueillis par la société. Certains ont intégré la police et l’armée et sont revenus à une vie normale.

L’Eglise participe-t-elle à ce processus de réconciliation ?

Oui, pour assurer que cela ne se reproduira plus. C’est pourquoi, nous avons dans nos écoles des programmes d’éducation à la paix.

Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Enseigner aux enfants à avoir entre eux des rapports pacifiques, à respecter les droits de chacun et si on a eu tort, avoir le courage de demander pardon. Nous avons démarré ce processus comme un projet pilote pour les écoles catholiques – primaire, secondaire du premier cycle et secondaire supérieur. Maintenant certaines communautés nous demandent d’étendre le programme à leurs écoles. Nous élaborons aussi des programmes de traitement des traumatismes pour ceux qui ont vécu les horreurs de cette guerre et qui ont du mal à sortir de ce traumatisme. Ils nous sont adressés et nous les aidons à travers des thérapies psychologiques.

Beaucoup d’entre eux ne sont pas nécessairement catholiques ou chrétiens. Y a-t-il aussi des musulmans ou d’autres confessions ?

Bien sûr, il y a des personnes d’autres religions. Nous n’avons aucun problème avec les autres religions en Sierra Leone. D’ailleurs, récemment la Sierra Leone a été désignée comme l’un, sinon le premier, des pays pour la tolérance religieuse. Peut-être devrions-nous exporter cette tolérance dans les autres parties du monde. Oui, nous vivons en paix. Il existe de bons rapports entre musulmans et chrétiens – les musulmans représentent la majorité – parce que nous avons, pour la plupart, les mêmes racines familiales. Cet héritage culturel commun est très utile.

L’Eglise aussi a été gravement affectée : des prêtres tués, des religieux tués. Pouvez-vous nous en dire un mot et aussi comment vous êtes-vous reconstruit après cette période ?

Nous avons perdu un prêtre, père McAllister - un prêtre du Saint-Esprit, un frère chrétien et quatre religieuses missionnaires de la Charité, sœurs de Mère Teresa. Nous avons perdu des catéchistes et des animateurs de prières ainsi que des milliers de fidèles.

L’Eglise était-elle particulièrement ciblée ou a-t-elle été victime par hasard de la violence ?

Je dirais qu’elle était au milieu de la violence ; destruction gratuite de vies et de biens. L’Eglise n’a pas été visée en tant que telle parce que, comme je le disais, ce n’était pas une guerre de religion.

Et pourtant chaque église dans votre archidiocèse a été détruite ?

Oui, nous avons perdu beaucoup d’églises, d’écoles et de centres médicaux. Celles qui n’ont pas été détruites complètement étaient inutilisables.

Votre prédécesseur, Mgr Ganda, avait bien compris que les moyens financiers manquaient et il a suggéré que les paroisses puissent créer de petites activités économiques à côté : une activité agricole, un café-glacier, quelque chose qui leur permette de parvenir à l’auto- suffisance. Cela a-t-il réussi ? Reprenez-vous à votre compte cette stratégie ?

L’idée était séduisante, mais peu de personnes la partageaient, notamment parmi les prêtres qui n’étaient pas habitués aux affaires ou activités agricoles. Mais je suis d’avis que nous devons continuer car les ressources provenant de l’étranger s’épuisent. J’ai fait un tour du monde et je sais que c’est la bonne voie, l’avenir de l’Eglise. Nous insistons sur l’auto -suffisance pour assurer le futur de l’Eglise en Afrique l. Nous n’avons pas d’autres solutions.

Mais comme je l’ai dit, ils ont été peu nombreux à accueillir favorablement cette idée, de sorte que l’initiative se concentre maintenant sur les quelques paroisses possédant assez de terre à cultiver. Certains prêtres le font pour compléter l’aide financière minimale qu’ils perçoivent de l’évêque. Dans les villes, nous avons lancé des activités de restauration, mais ce n’est pas encore très rentable. Nous espérons les réorganiser pour assurer leur rentabilité.

Venons-en à vos priorités pastorales : vous êtes confronté à une vague de défis allant de la reconstruction des églises à l’évangélisation, aux jeunes. Où situez-vous vos priorités ?

Le choix n’est pas facile, mais je mettrai en premier l’éducation et aussi l’aide aux prêtres, qui sont mes premiers collaborateurs ; les prêtres qui sont dans les paroisses et aussi les futurs prêtres, de sorte que nous ayons beaucoup d’autres travailleurs dans la vigne du Seigneur. Une fois ce but atteint, nous pourrons alors commencer à chercher où célébrer la messe. En Afrique, les messes sont parfois célébrées sous un grand arbre ; peut-être ensuite de là nous irons dans une église, mais seulement quand nous pourrons nous permettre d’en construire une.

Les jeunes espèrent-ils dans le Seigneur ou le christianisme, ou observe-t-on une certaine désaffection ?

Peut-être y a-t-il un ou deux jeunes, garçons et filles, qui sont vraiment enragés à cause de la guerre et tournent le dos à Dieu, mais la majorité est très religieuse. C’est ce qui nous différencie du reste du monde - Europe et Amérique. Nos églises sont remplies de jeunes ; ils constituent réellement la vitalité de l’Eglise. Depuis la guerre, les églises sont vraiment combles. Les gens reviennent peu à peu. En effet, dans certains endroits où l’évêque a commencé et où j’ai l’intention de continuer, certaines églises doivent être agrandies car elles ont été construites en fonction d’une petite communauté. Depuis la guerre, les chiffres ont augmenté et pour une messe dominicale normale, il y a des gens assis aussi à l’extérieur. Dans certains cas, il faut introduire une seconde ou troisième messe pour accueillir toutes les congrégations.

A quoi attribuez-vous cette croissance de l’Eglise ?

Peut-être la faim de Dieu, qui est très naturelle pour nous, Africains. Le christianisme nous a aidé à construire sur cette base. Nous sommes un peuple religieux, et c’est pourquoi nous nous tournons en premier vers Dieu pour trouver une solution à nos problèmes ; donc ce pourrait être la raison pour laquelle les jeunes sont retournés à l’église après la guerre.

En outre, pendant la guerre, l’Eglise est restée aux côtés du peuple ; des prêtres étaient envoyés dans les camps de déplacés, et moi-même j’ai passé un certain temps dans un de ces camps, exerçant mon ministère et enterrant les morts. J’avais une camionnette brinquebalante que j’utilisais en guise de corbillard pour ceux qui mouraient et pour prier pour eux. Certains n’étaient même pas catholiques, mais peu m’importait. Ils venaient à moi pour solliciter mon aide, et je la leur donnais. Cela a contribué à donner de la crédibilité à l’Eglise. Un diocèse a même mis en place une mission catholique pour les réfugiés en Guinée. Ils ont envoyé des prêtres de la Sierra Leone pour aller exercer leur ministère auprès de nos sœurs et frères réfugiés e Guinée. L’Eglise est sortie de là, je dirais, la tête haute.

Le pays est riche en ressources minières : diamants, or et bauxite. Cette richesse a-t-elle été une bénédiction ou une malédiction ?

Une malédiction! Comme chacun sait, les extracteurs partout dans le monde laissent derrière eux une énorme destruction en termes de dommage environnemental et de pauvreté, et les ressources minières en Sierra Leone n’ont pas fait exception. Les premiers diamants ont été découverts dans les années 1930 dans ma propre région, dans le district de Kono. Aujourd’hui, il n’y a pas d’eau courante, pas d’électricité, les quelques routes existante sont en mauvais état, pleines de trous laissés à la fois par les compagnies minières et les rebelles qui, durant la guerre, ciblaient la zone car ils recherchaient de quoi acheter leurs armes. Ils ont détruit de nombreux villages, rasant délibérément les constructions dans le but de créer un champ de mines à ciel ouvert d’où extraire les diamants pour acheter des armes. Vous connaissez le film "Blood Diamond (Le diamant de sang) ?"Il tente de nous dépeindre ce qui est arrivé : différents groupes vendaient des armes aux deux parties – les rebelles et le gouvernement – en échange de diamants.

Comment changer cette malédiction en bénédiction ?

Il nous faut de bonnes lois mais, par-dessus tout, un système garantissant la mise en œuvre correcte des mesures. Je crois que là est le problème du tiers monde. Une chose est d’élaborer une bonne loi, mais toute autre chose est son application, parce que certaines multinationales sont en mesure de manipuler le système pour être sûrs d’obtenir ce qu’ils veulent et, dans certains endroits, si c’est ce qu’ils veulent, de fomenter des conflits pour assurer leur accès aux zones minières.

C’est une affirmation forte ?

C’est une affirmation forte, et c’est ce qui se passe à l’est du Congo oriental.

Votre devise épiscopale est : Duc in Altum. Comment la vivez-vous aujourd’hui dans la Sierra Leone ?

Tout d’abord, je dois dire que c’est une affirmation de confiance et d’abandon. Vous connaissez l’histoire de Pierre. Pierre a peiné toute la nuit sans rien attraper, et le Seigneur lui dit : "Avance au large et jette tes filets." Pierre, comme à son habitude, a commencé par protester, mais quand il l’a fait, la prise a été énorme. J’ai pensé que c’était un bon modèle pour moi. Avant tout, je n’avais pas la moindre intention de devenir évêque et même quand j’ai été nommé, vous savez…

Ce n’a pas été votre choix …

Non, et c’est pourquoi j’ai eu besoin de quelque chose à quoi m’accrocher, et le pape Jean-Paul II a utilisé cette expression. Souvent quand j’étais à Rome et par la suite, j’ai pensé qu’elle me conviendrait. Je l’ai donc choisie comme devise épiscopale. Elle exige de moi d’avoir confiance dans le Seigneur. En définitive, c’est l’œuvre du Seigneur. Il ne s’agit pas d’attendre d’avoir tous les moyens à ma disposition, mais de faire le peu que je réussis à faire, en faisant confiance au Seigneur. Il m’est arrivé de faire des expériences qui m’ont convaincu que c’était un bon choix ; parce que certains jours, on n’est pas si sûr. On se réveille et on n’est pas sûr de la direction à prendre, mais ensuite le Seigneur t’offre une occasion et on peut faire quelque chose d’utile pour les gens.

Qu’aimeriez-vous demander aux gens du reste du monde ?

Avant tout de prier pour nous ; ensuite les assurer de nos prières. Dans nos églises récemment établies nous sommes tristes de voir que celles qui ont contribué, et contribuent encore, à notre subsistance, perdent peu à peu leur dynamisme d’antan. Certaines sont vides. Il n’y a pas de vocations. Les paroisses ferment petit à petit. Tout ceci nous attriste. Aussi nous prions pour que la foi ne se perde pas. Telle est mon espérance et ma prière pour ces églises et peut-être que, dans le futur, elles auront le courage d’accepter des missionnaires des églises qu’elles ont construites en Afrique, en Asie et dans le monde entier. Voici le message que je leur adresse.

* * *

Propos recueillis par Mark Riedemann pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

Sur le Net :

- Aide à l'Eglise en détresse France

www.aed-france.org

- Aide à l'Eglise en détresse Belgique

www.kerkinnood.be

- Aide à l'Eglise en détresse Canada
www.acn-aed-ca.org

- Aide à l'Eglise en détresse Suisse
www.aide-eglise-en-detresse.ch
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:08

http://ZENIT.org/

Le patriarche Bartholomée Ier se fait l'avocat des chrétiens d'Orient

La rencontre des religions à Assise n'est pas du « syncrétisme »

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier se fait l’avocat des chrétiens d’Orient et souligne que la rencontre des religions à Assise est tout autre chose que du « syncrétisme ».

Le patriarche Bartholomée Ier a en effet pris la parole, ce jeudi matin, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, lors de la Journée d’Assise 2011 pour la justice et la paix dans le monde.

Il met en garde contre « la marginalisation accrue des communautés chrétiennes du Moyen-Orient » : « Dix ans après les événements dramatiques du 11 septembre, a-t-il commenté, et à l’heure où les « printemps arabes » n’ont pas mis fin aux tensions intercommunautaires, la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë ».

L’archevêque de Constantinople invite à « s’opposer à la déformation et l’instrumentalisation, faite par des auteurs de violence, des messages des religions et de leurs symboles. » Il ajoute que « la seule manière de nous lever contre une instrumentalisation belliciste des religions est de condamner fermement la guerre et le conflit, et de nous placer comme des médiateurs de paix et de réconciliation ».

Bartholomée Ier explique par ailleurs que « la mondialisation porte dans son sillage un courant relativiste engendrant par opposition des replis communautaires et identitaires dans lesquels se cache l’inimitié. »

« Notre responsabilité est grande » souligne-t-il. Et cette responsabilité ne doit pas être seulement verbale : « Elle attend de nous que nous soyons fidèles à notre foi, fidèles au dessein de Dieu dans le monde, tout en répondant à ses interrogations. Soyons les signes de cet engagement, alors seulement la paix dont nous sommes à la recherche, ce trésor, si chèrement acquis et malheureusement si rapidement perdu, rayonnera dans le monde. »

« Notre engagement ne doit pas uniquement se limiter à un travail à l’extérieur de nos communautés, précise le patriarche, mais il convient aussi d’en comprendre les logiques ad intra. Il ne s’agit pas, comme certains l’insinuent, de faire du dialogue interreligieux un dialogue œcuménique, dans une perspective syncrétiste. »

Aux yeux du patriarche de Constantinople, l’esprit d’Assise « possède un sens tout à fait particulier, qui découle de la capacité même des religions à investir le champ sociétal pour y promouvoir de la paix. »

« Tout dialogue véritable porte en lui les germes d’une métamorphose à venir, » a affirmé le patriarche oecuménique. La nature de cette transformation constitue une conversion qui nous fait sortir de nos particularismes pour envisager l’autre comme sujet de relation et non plus comme objet d’indifférence. Car c’est de l’indifférence que naît la haine, c’est de l’indifférence que naît le conflit, c’est de l’indifférence que naît la violence. »

Selon le patriarche de Constantinople, c’est le « dialogue véritable » qui apporte la seule solution viable. Le rôle des responsables religieux est donc « d’en faire la promotion et de montrer par notre exemple quotidien que nous ne vivons pas uniquement les uns contre les autres, ou encore les uns à côté des autres, mais bien les uns avec les autres, dans un esprit de paix, de solidarité et de fraternité. »

Bartholomée Ier fait observer que « réinvestir le religieux par le religieux, telle est l’exigence nécessaire afin de promouvoir la dimension humanitaire d’une figure du divin se voulant miséricordieuse, juste et charitable. »

Le patriarche encourage les « religieux » à se placer « comme médiateurs de réconciliation ». Une réconciliation qui va au-delà des simples relations humaines : « d’une réconciliation globale de l’homme avec Dieu, de l’homme avec lui-même, mais aussi de l’homme avec l’environnement.»

Car pour le patriarche Bartholomée Ier « l’altruisme ne peut se limiter aux seules relations à l’intérieur de l’humanité » : « Qui dit « être de relation » dit aussi expérience extensive de l’altérité, jusque dans la nature elle-même en tant que création de Dieu.»

Anne Kurian
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:09

Eglise arménienne: Promouvoir des rapports de collaboration pour le bien commun

Intervention de l'archevêque Norvan Zakarian

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – Il faut remplacer les rapports de force par des „rapports de collaboration en vue du bien commun », fait observer le primat du diocèse de l’Église apostolique arménienne de France, et délégué pour l’Europe occidentale du Catholicossat de tous les Arméniens, S. E. l’archevêque Norvan Zakarian. Il était à Assise le représentant de Karékine II, Catholicos de tous les Arméniens.

Il a en effet pris lui aussi la parole ce jeudi matin, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, lors de la Journée d’Assise 2011 pour la justice et la paix dans le monde sur le thème du pèlerinage de la vérité et de la paix.


Il invite au pardon, à la réconciliation et à la justice entre les Nations : « L’Église, insiste-t-il, exhorte les individus, les peuples, les nations et les États à partager sa préoccupation de rétablir et consolider la paix, en insistant en particulier sur le rôle central du droit des gens. Le pardon réciproque ne doit pas supprimer les exigences de la justice ni, encore moins, entraver le chemin qui conduit à la vérité : justice et vérité représentent plutôt les conditions concrètes de la réconciliation. »

Il salue les organismes internationaux, particulièrement pour juger des génocides – l’on sait le génocide dont les Arméniens ont été victimes au début du XXe s.- : Les initiatives tendant à instituer des organismes judiciaires internationaux se révèlent opportunes. De tels organismes, se prévalant du principe de la juridiction universelle et soutenus par des procédures adéquates, respectueuses des droits des accusés et des victimes, peuvent établir la vérité sur les crimes perpétrés durant les conflits armés et tout particulièrement le crime le plus grave entre tous: le génocide. »

Mais il ouvre une voie plus large en vue du bien commun: il faut « parvenir au rétablissement de relations d’accueil réciproque entre les peuples divisés, sous le signe de la réconciliation », « promouvoir le respect du droit à la paix afin de favoriser la construction d’une société au sein de laquelle les rapports de force seront remplacés par les rapports de collaboration en vue du bien commun. »

Il a dit sa gratitude pour la rencontre de 1986 : « Nous sommes heureux d’exprimer notre plus vive gratitude pour cette excellente initiative d’inviter les différents chefs religieux à Assise, en ce jour du 27 octobre, vingt-cinq ans après l’historique premier appel pour la paix du bienheureux pape Jean-Paul II, afin de réfléchir à nouveau sur l’importance cruciale du dialogue et de la prière pour la paix et pour la justice dans le monde ».

„ La promotion d’une paix véritable représente une expression de la foi chrétienne dans l’amour que Dieu nourrit pour chaque être humain », fait observer Mgr Norvan Zakarian.

« La promotion d’une paix véritable représente une expression de la foi chrétienne dans l’amour que Dieu nourrit pour chaque être humain. De la foi libératrice en l’amour de Dieu dérive une nouvelle vision du monde, et une nouvelle façon de s’approcher de l’autre, qu’il s’agisse d’un simple individu ou d’un peuple entier », explique le représentant de l’Eglise apostolique arménienne.

Il ajoute : « La promotion de la paix dans le monde constitue une partie intégrante de la mission selon laquelle l’Eglise poursuit l’œuvre rédemptrice du Christ sur la terre, élevant les hommes au-dessus de leur simple condition humaine pour les conduire à l’absolu ».

Anita S. Bourdin
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Message par Her Mar 29 Nov - 8:33

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/lunique-eveque-destonie-est-un-francais

L’unique évêque d’Estonie est un Français
28 novembre 2011 | Enregistrer sous: Eglise universelle,Perepiscopus | Publié par: Maximilien Bernard

Après soixante années de vacance du siège épiscopal, le prêtre français Philippe Jourdan a été le premier évêque ordonné en Estonie. Membre de l’Opus Dei, il a été ordonné évêque le 10 septembre 2005 à Tallinn. Il est le seul évêque pour tout le pays, qui compte environ un million et demi d’habitants, dont 33 % de Russes et d’Ukrainiens. L’Estonie est une « terre mariale », grâce à un décret du pape Innocent II, de 1215.

Mgr Jourdan est le premier évêque depuis 1942, et le second depuis la Réforme luthérienne (XVIe siècle). Il a été nommé par le pape Jean-Paul II le 23 mars 2005, quelques jours avant sa mort. En tant qu’archevêque de Cracovie, Karol Wojtyla avait été administrateur apostolique d’Estonie, une administration érigée le 1er novembre 1924.

Monseigneur Philippe Jourdan est né le 30 août 1960 à Dax, d’un officier de l’armée de l’air et d’une institutrice. Il est l’aîné d’une famille de 3 garçons dont deux sont prêtres. En classe préparatoire au Lycée Louis Le Grand, il est entré en 1979 à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Après une expérience professionnelle dans le domaine de l’énergie, il est allé à Rome où il a suivi des études ecclésiastiques à l’Université pontificale de la Sainte-Croix. Il a obtenu un doctorat en philosophie analytique. Ordonné prêtre le 20 août 1988, incardiné dans la Prélature de l’Opus Dei, il a été aumônier d’étudiants à Paris (1988-1992), avant de devenir directeur spirituel de la Prélature de l’Opus Dei en France (1992-1996). Depuis 1996 il vit en Estonie. Nommé vicaire général de l’administration apostolique d’Estonie, il y a exercé cette fonction de 1996 à 2005.

KTO lui a consacré un documentaire le 21 novembre. La réalisatrice Françoise Pons nous fait découvrirce pays majoritairement luthérien en suivant le parcours de Mgr Philippe Jourdan. Mgr Jourdan parle couramment l’estonien, et il est même devenu Estonien. Pour 1,3 million d’habitants, l’Estonie compterait 400 000 chrétiens, dont seulement 9000 catholiques, ce qui est peu, mais tout de même trois fois plus que lors de l’arrivée de Mgr Jourdan. L’Eglise catholique a onze églises, dont une seule à Tallinn, la capitale.

A voir ici (52mn).
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Message par Her Ven 2 Déc - 11:14

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Les « trois dimensions d'une Eglise adulte », par le card. Agré (II)

Pour une pastorale économique rationnelle et responsable

ROME, mardi 29 novembre 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Bernard Agré, archevêque émérite d’Abidjan, explique les « trois dimensions d’une Eglise adulte », et il insiste notamment sur une « pastorale économique rationnelle, responsable, dans les paroisses, les diocèses » et « la planification économique au plan national ».

L’archevêque est intervenu sur ce thème lors d’un congrès intitulé : « La valeur de la culture et de la science pour le développement de l’Afrique. Perspective interdisciplinaire », organisé vendredi 25 novembre à l’Université pontificale du Latran.

Le cardinal Agré souligne notamment que « l’autonomie financière » passe par quatre éléments : « une prise de conscience individuelle et collective du fait d’être à la hauteur », « un minimum d’organisation dans la collecte et l’utilisation des fonds », « quelques initiatives économiques rentables de la communauté pouvant se justifier à certaines conditions », et « une participation effective des uns et des autres par des dons, des legs et des fondations. »

Nous publions ci-dessous la troisième partie de l’intervention du cardinal Agré. On trouvera les deux premières parties dans notre édition d'hier, lundi 28 novembre.

LES TROIS DIMENSIONS D’UNE EGLISE ADULTE

III - UNE PASTORALE ECONOMIQUE RATIONNELLE, RESPONSABLE

Tout groupement d’hommes qui se respecte met son point d’honneur à atteindre sa stature d’adulte en vue d’être capable de prendre en mains sa destinée, en suscitant de son sein, le personnel adéquat, mais aussi en tirant de ses ressources propres, la totalité ou la plus grande partie de son budget.

A ce sujet, il est bon de méditer régulièrement ce qu’a écrit Jean-Paul II dans la ligne de la proposition 27 élaborée par les Délégués au Synode africain :

« Il est nécessaire que toute communauté chrétienne soit en mesure de pourvoir, par elle-même, autant que possible, à ses propres besoins » (Vatican II, Ad gentes 15).

« L’évangélisation requiert donc, outre les moyens humains, des moyens matériels et financiers substantiels dont bien souvent les diocèses sont loin de disposer dans des proportions suffisantes. Il est donc urgent que les Eglises particulières d’Afrique se fixent pour objectif d’arriver au plus tôt à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins et à assurer leur autofinancement. Par conséquent, j’invite les Conférences Episcopales, les diocèses et toutes les communautés chrétiennes des Eglises du continent, chacune en ce qui la concerne, à faire diligence pour que cet autofinancement devienne de plus en plus effectif » (Ecclesia in Africa, n° 104).

Etre autonome financièrement passe par :

Une prise de conscience individuelle et collective du fait d’être à la hauteur ;

Un minimum d’organisation dans la collecte et l’utilisation des fonds ;

Quelques initiatives économiques rentables de la communauté pouvant se justifier à certaines conditions ;

Une participation effective des uns et des autres par des dons, des legs et des fondations.

1 – Une prise de conscience individuelle et collective

Un constat douloureux s’impose : les fidèles ignorent-ils les énormes besoins de leur Eglise ? Ils s’acquittent, pour la plupart, difficilement de leur devoir financier vis-à-vis de leur Eglise. Certains osent même demander de l’aide à leurs pasteurs qu’ils trouvent riches. Cependant, on constate que les catholiques deviennent généreux dès qu’ils changent de religion. La raison est-elle un déficit d’information ou une faible motivation ? Il faut une véritable conversion des cœurs.

2 – Une bonne organisation dans la collecte et l’utilisation des fonds

Il est utile de rappeler le caractère sacré des fonds destinés au culte ou autres dépenses courantes des communautés paroissiales et diocésaines. Capitaux et biens sont à traiter avec attention, respect et compétence. Moins on a d’argent, plus on doit montrer de rigueur dans la gestion.

Dans les communautés de base, les paroisses et les diocèses, il est nécessaire de disposer, de nos jours, dans le droit fil de la modernité, de la démocratie et du partage des responsabilités, de commissions finances composées d’hommes et de femmes informés, motivés, discrets, compétents et honnêtes. Ces commissions doivent, autant que faire se peut, compter en leur sein des professionnels des finances, du management, même du marketing (nulle part on ne peut s’en passer aujourd’hui).

La transparence financière de la communauté requiert une précision dans l’élaboration de budgets qui s’équilibrent en entrées et sorties. Mais n’oublions pas le volet épargne. L’amateurisme, ici, doit, petit à petit, céder le pas au professionnalisme. Se soumettre à un contrôle compétent et impartial pacifie aussi la communauté qui a droit à une information objective. Sa générosité s’en trouve accrue.

3 – Quelques initiatives économiques de la communauté pouvant se justifier à certaines conditions :

Privilégier les cotisations,

Prendre parfois des initiatives économiques collectives.

Cotisations

Une vraie communauté vit de la participation statutaire effective de ses membres.

L’Eglise, quoique organisation à but spirituel, donc non lucratif, ne peut dispenser ses fidèles de cotisations régulières. N’est-ce pas une question de survie de la communauté ? Il y a le denier du culte, les quêtes. Il est important de donner les chiffres et la juste information de leur destination. Cela suscite la générosité des fidèles.

Le denier du culte est une cotisation annuelle par laquelle les fidèles participent à la vie matérielle de l’Eglise. Il est un devoir réel et, par conséquent, obligatoire pour tous. Un fidèle soucieux de la vie matérielle de sa paroisse, de son diocèse, doit s’en acquitter régulièrement pour éviter à ses pasteurs de toujours tendre la main vers l’extérieur. Pour le denier du culte, l’idéal, c’est de donner les revenus équivalant à une journée de travail par an… Si vous touchez, par exemple 365 000 F par an, vous devez donner : 365 000 : 365 = 1 000 F. Calculez vous-mêmes vos revenus et divisez par 365 et vous verrez. Par ailleurs, il n’est pas défendu de donner la dîme, c’est-à-dire le dixième de ses revenus mensuels ou annuels.

Quant à la quête, elle est une offrande liée à la célébration eucharistique. Elle constitue, jusqu’à présent, la principale, voire l’unique source de revenus de plusieurs paroisses. Il y a donc lieu de faire preuve de générosité afin de permettre à nos paroisses de vivre. On peut organiser des quêtes spéciales pour tel ou tel but. C’est dans cette ligne que se situent les kermesses ou les"fêtes des moissons"qui ne sont pas réservées aux autres confessions religieuses. Il faut tenir en esprit que les temps sont durs après ces dévaluations monétaires successives. De même que l’usage affirme : l’impôt tue l’impôt, l’on peut dire : la multiplication des quêtes tue la quête.

Initiatives économiques

Après s’être entourée de bonnes garanties, assuré des capitaux, des compétences de gestion nécessaires et ayant évalué les débouchés, les marchés potentiels, ayant mesuré tous les risques, la communauté chrétienne peut entreprendre des expériences économiques rentables pouvant subvenir aux besoins de son Eglise.

Placements bancaires ;

Achat d’actions ou d’obligations ;

Achat ou constructions d’immeubles de rapport à loyers modérés ;

Création d’exploitations agricoles ou agro-pastorales.

Il faut reconnaître que ce chapitre des initiatives économiques est particulièrement délicat. Il est complexe à cause des interprétations défavorables dans l’optique de l’idéologie d’une "Eglise pauvre".

Certes, Jésus a dit : « Heureux les pauvres… » (Mt 7,21 ; Lc 6,46), mais il n’a jamais dit : « Heureux les misérables, ceux qui manquent de tout, ceux qui attendent tout de leurs frères étrangers ». Ecoutons les paroles de sagesse de l’Apôtre Paul aux chrétiens de Thessalonique : « Nous vous engageons, frères, à travailler de vos mains comme nous vous l’avons ordonné. Ainsi, vous mènerez une vie honorable au regard de ceux du dehors et vous n’aurez besoin de personne » (1 Th 4,10-12).

4 – Une participation effective des uns et des autres par des dons, des legs, des fondations, etc.

Pour faire vivre la communauté ecclésiale, il faut que soit éliminée progressivement la pauvreté chronique des gens. C’est ce que souligne Jean-Paul II dans l’Exhortation post-synodale quand il écrit : « Il ne faut d’ailleurs pas oublier qu’une Eglise ne peut arriver à l’autosuffisance matérielle et financière que dans la mesure où le peuple qui lui est confié ne subit pas une misère extrême » (Ecclesia in Africa, n° 104).

Tout chrétien responsable devrait lire souvent et attentivement ce passage particulièrement dense de la seconde lettre de Saint Paul aux Corinthiens 9,6-10 : « Frères, rappelez-vous le proverbe : A semer trop peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement. Chacun doit donner comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte ; car Dieu aime celui qui donne joyeusement. Et Dieu est assez puissant pour donner toute grâce en surabondance, afin que vous ayez, en toute chose et toujours, tout ce qu’il vous faut, et que vous ayez encore du superflu pour faire toute sorte de bien. L’Ecriture dit, en effet : « L’homme qui donne aux pauvres à pleines mains demeure juste pour toujours. Dieu, qui fournit la semence au semeur et le pain pour la nourriture, vous fournira la graine ; il la multipliera, il donnera toujours plus de fruit à ce que vous accomplirez dans la justice ».

Il faut interpeller ceux qui ont le plus de moyens, les économiquement forts. Leurs participations peuvent prendre deux formes :

La forme ponctuelle

Par des dons en espèces pour un projet précis, des dons en nature, secours, divers matériaux, etc.

La forme durable

Par des legs : des individus qui, dans leur testament, laissent à l’Eglise, soit de l’argent, soit des terrains, soit des immeubles. On en trouve quelques exemples déjà chez nous. Initiatives à encourager. Il est important que tout soit clair juridiquement.

Par des fondations qui peuvent intervenir pour assurer des ressources régulières à une institution donnée.

Tous ces actes de générosité de grande ou de petite envergure obéissent à des règles juridiques, au civil comme au religieux. Il faut s’y conformer dans la constitution et dans l’exécution de la"pieuse volonté" (cf. Legs pieux, can. 1413,2).

Le chapitre de l’autonomie financière mériterait des développements plus approfondis. Car c’est là où souvent, dans nos communautés ecclésiales, le bas blesse. Des lacunes certaines existent, mais il n’y a pas lieu de paniquer et de désespérer. Les Eglises d’Afrique se réveilleront pour prendre leur place, une place plus digne, dans le concert des Eglises du monde.

* * *

Comme des bébés tendrement aimés par les missionnaires, nos Eglises africaines ont été longtemps portées à bout de bras par leurs sœurs de l’étranger. Puis les indépendances politiques et l’établissement des hiérarchies locales instaurent entre les Eglises du Nord et du Sud, l’époque transitoire de la coopération qui a eu ses heures légitimes de gloire. De nos jours, le vent a tourné, fort heureusement. Au troisième millénaire, des efforts respectifs privilégient, entre les Eglises, des rapports de partenaires. Dans cet esprit, les communautés chrétiennes d’Afrique ne peuvent être que positives au rendez-vous historique de la mondialisation après le grand jubilé de l’An 2000. Duc in altum. Les Eglises des missions travaillent efficacement à leur maturité faite de réalisme et de grande espérance.

+ Bernard Cardinal AGRE

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Message par Her Ven 2 Déc - 11:16

http://ZENIT.org/

« Chrétiens d'Orient », visages et enjeux: congrès à Rome

Avec le card. Tauran et Mgr Eterovic

ROME, mercredi 30 novembre 2011 (ZENIT.org) – L’institut français de Rome-Centre Saint-Louis de France, organise un colloque sur les Chrétiens d’Orient ce jeudi 1er et vendredi 2 décembre, en collaboration avec l'Ecole française de Rome et l’ambassade de France près le Saint-Siège.

Le congrès sera ouvert par l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, M. Stanislas de Laboulaye, et par Jean-François Chauvard, directeur des études à l’Ecole française de Rome, dans les murs de cette Ecole. Le congrès sera présenté par Nicolas Bauquet, directeur de l’Institut et par Aurélien Girard (Ecole française de Rome).

Le programme se trouve en ligne sur le site de l’Institut français-Centre Saint-Louis de Rome. Parmi les intervenants annoncés, le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode, et à ce titre cheville ouvrière du synode pour le Moyen Orient de 2010.

Pour M. Bauquet, il ne s’agit pas d’un congrès « institutionnel » , mais d’un colloque qui part de la recherche récente, de l’histoire, des sciences sociales » et veut promouvoir le « dialogue » notamment grâce à des tables-rondes qui alterneront avec les interventions des chercheurs.

Un congrès organisé sur un thème « d’actualité brûlante », mais qui s’appuie sur un « travail de recherche » et veut poser sur la réalité des chrétiens d’Orient un « regard » à long terme, précise M. Bauquet.

Une table-ronde - à l’Ecole française – évoquera, jeudi après-midi, la façon dont on peut venir en aide aux chrétiens d’Orient sans que cela ne se retourne contre eux, résume M. Bauquet : à quelle condition délivrer des visa par exemple, sans qu’ils soient perçus comme une « 3e colonne » de l’Occident ? Le directeur de l’Œuvre d’Orient, le P. Pascal Gollnisch, témoignera à ce sujet.

Il sera question de la Turquie et de l’Egypte, mais aussi de l’Irak avec le film de Robert Alaux « Les derniers Assyriens », de 2003, dont la projection suscitera un débat, au Centre Saint-Louis.

Une autre table-ronde – au Centre Saint-Louis - sera consacrée, vendredi matin, au dialogue islamo-chrétien, avec la participation du cardinal Tauran, mais aussi du directeur du PISAI – Institut pontifical d’Etudes arabes et d’islamologie -, le P. Miguel Angel Ayuso Guixot, et des PP. Laurent Basanese, sj, et Rami Kabalan, de l’Institut pontifical oriental (PIO), notamment.

Vendredi après-midi, le congrès sera accueilli – sur inscription (assistente@institutfrancais-csl.com) - à l’ambassade de France près le Saint-Siège, Villa Bonaparte pour une troisième table-ronde sur les chrétiens d’Orient entre « communauté » et « citoyenneté » : comment devenir des citoyens à part entière ? C’était l’un des thèmes du synode pour le Moyen Orient, fait remarquer M. Bauquet qui annonce la participation du secrétaire général du synode, Mgr Nikola Eterovic.

Mais une part sera faite aussi à l’anthropologie religieuse avec, par exemple, la présentation d’une mystique contemporaine par Mme Emma Aubin-Boltanski, chargée de recherche au CNRS (Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux), avec une intervention intitulée: “Aux marges de l'Eglise maronite, "Beyt Catherine", la maison d'une visionnaire de Beyrouth”.

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Message par Her Sam 3 Déc - 1:29

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Madagascar : Message final de l'assemblée des évêques

Les évêques interpellent la conscience des politiciens

ROME, vendredi 2 décembre 2011 (ZENIT.org) – «Le Seigneur nous invite à être témoins de Son Evangile dans l’accomplissement de nos devoirs de chrétiens et de citoyens », rappellent les évêques de Madagascar, au terme de leur assemblée plénière, dans ce message publié le 18 novembre 2011. Ils interpellent la conscience des politiciens.


Message des évêques de Madagascar

“En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. ” (Mt 25, 40)

“Que la Paix du Seigneur soit avec nous… »

L’Eglise qui est solidaire des joies et des peines de la nation (Vat II G.S., 1), connait profondément les réalités dans les différentes régions de l’Ile. Lors de notre Assemblée plénière, nous avons prié pour la Nation et nous avons échangé longuement sur ces situations. Nous voulons vous partager le fruit de nos réflexions. Ce message coïncide avec la formation de gouvernement d’union nationale qui nous fera sortir de la transition..

I) Vous les Politiciens

Tout le monde reconnaît que la source de nos problèmes est politique. Pour beaucoup la politique se réduit en fait à rechercher un portefeuille ministériel, à un amour effréné de l’argent, à de l’hypocrisie. On dissimule derrière des mots comme Amour de la Patrie, intérêt premier de la nation, solidarité et communion… l’ambition, l’égoïsme, le népotisme, les détournements à grande échelle des richesses du pays. C’est à cause de ces comportements que le peuple souffre, devient otage et que la nation est humiliée au niveau international.
Or être un Homme Politique c’est être au service du peuple, dans la recherche du bien commun, de la justice et de la paix pour un développement de l’homme et de tout homme par la solidarité et par la subsidiarité (GS 74-76). Or, malheureusement chez nous la réalité est tout autre. Nous exhortons donc les politiciens à écouter leur conscience. Nous interpellons également tous les responsables des affaires de l’état à tous les niveaux, afin que cessent toutes « ces déviations » !

II) Les Conséquences de la Politique dans le pays

Si on considère la politique de chez nous il n’y a souvent que des résultats négatifs.
- on attend une bonne gestion mais on assiste au pillage des richesses nationales (or, bois de rose, saphir…) et corruption à tous les niveaux. L’argent est roi et tout peut être acheté jusqu’à la conscience
- Notre vocation est de cultiver et de perfectionner la nature (Gen 2) mais nous ne faisons que la détruire et la massacrer..
- L’homme est appelé à s’épanouir au sein d’une famille harmonieuse, dans la communion, telle que nous l’enseigne la sagesse de nos ancêtres. Mais nous imitons sans réfléchir la nouvelle éthique de la modernité, et alors, les foyers se disloquent, le respect entre parents et enfants n’existe plus. Beaucoup d’enfants sont sans père, errant dans les rues, n’ allant plus en classe.., les débauches, la prostitution et le tourisme sexuel se développent un peu partout, et nous ne parlons pas de l’avortement et du nombre d’enfants perdus sans qu’on sache où ils sont !….
- On parle beaucoup de l’état de droit mais le peuple a perdu confiance en l’Etat et cherche à se protéger pour survivre. Et ce qui se passe dans plusieurs nations en Afrique et dans d’autres pays nous touche aussi : là où il y a des richesses minières, il y a toujours une menace de guerre civile, les sectes se multiplient ainsi que les partis politiques. Et comme conséquence de tout cela, la perte de la souveraineté nationale.
Tout cela ce sont les résultats négatifs d’une conception erronée de la politique. Si nous sommes des patriotes authentiques cherchant le bien commun, et si nous voulons suivre la voie qui nous mènera vers de vrais élections, nous devons alors changer de mentalité et changer la manière de faire de la politique.

III) Les solutions

- Education citoyenne
Une vraie et profonde conversion est nécessaire. Nous interpellons tous les politiciens aussi bien ceux qui sont au pouvoir ou ceux qui le briguent : Nous leur disons : « cessez ces luttes intestines et ces hypocrisies. Concertez-vous et voyez ensemble le bien des petits.., comment développer le pays ! Comment trouver de l’emploi et nourrir la population ! Comment faire régner la paix, la justice. Le peuple attend de vous un témoignage de vie exemplaire. »
« Nous les citoyens, ne baissons pas les bras ! Soyons prêts à nous épauler mutuellement afin que nous soyons conscients que l’autorité émane de nous et que nous pouvons améliorer notre vie quotidienne. Les ONG et les Educateurs ont une place essentielle dans cette démarche citoyenne. Nous vous exhortons à ne pas vous laisser tenter par l’argent. C’est la recherche immodérée de l’argent qui est la source de tous ces maux (Car la racine de tous les maux, c'est l'amour de l'argent, et certains, dans cette convoitise, se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de tourments.I Tim 6, 10). Beaucoup profitent des pauvres et pensent qu’on peut tout faire avec l’argent jusqu’à acheter la conscience. Savoir acquérir de l’argent est bon mais que ce soit selon la justice. L’argent est fait pour servir le bien commun et non pour exploiter ou supprimer l’autre. »

- Système : l’Etat de droit
Si cette prise de conscience se réalise, nous pouvons espérer que notre pays entrera enfin dans le bon chemin et les droits de l’homme seront alors respectés. Les élections que nous attendons avec impatience exigent une concertation profonde et une vision commune concernant le code électoral, le calendrier électoral, le suivi électoral dans la transparence…,….
Tout cela requiert une vraie réconciliation nationale dans la vérité (là où est l'esprit du Seigneur, là est la liberté. II Co 3, 17.)

IV) Confirmons notre Foi
Dimanche prochain, pour la Solennité du Christ Roi, le Pape Benoît XVI promulguera l’exhortation post synodale, fruit du dernier synode spécial pour l’Afrique et pour Madagascar (L’Eglise au service de la Réconciliation, de la justice et de la paix). Nous sommes en train de préparer la célébration du prochain synode sur la Nouvelle Evangélisation. Nous célébrons aussi cette année le Jubilé du début de l’Evangélisation à Madagascar. Cela coïncide avec l’année de la Foi au sein de l’Eglise Universelle (11 Octobre 2012). Pour les Jeunes Malagasy en particulier, ce sera la célébration des JMJ Mada VII à Antsiranana. Le Seigneur nous invite à être témoins de Son Evangile dans l’accomplissement de nos devoirs de chrétiens et de citoyens..
Que notre foi en Jésus Ressuscité vainqueur de la mort et du mal soit notre force, notre joie, notre espérance et nous pousse à aller de l’avant sous la conduite de l’Esprit Saint et sous la protection maternelle de la Sainte Vierge, Patronne de Madagascar.
Que la prochaine célébration de l’Avent soit un ressourcement de vie pour nous. Que Dieu vous bénisse. 


Vos Evêques,

Antananarivo le 18 Novembre 2011
Dédicace des Basiliques de St Pierre et de St Paul
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Message par Her Mar 6 Déc - 5:46

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Les patriarches catholiques veulent une journée pour la paix

20e congrès du Conseil des patriarches catholiques d'Orient

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Les patriarches catholiques d’Orient encouragent les Eglises à « fixer une journée de prière pour la réconciliation et la paix au Moyen-Orient ». Ils souhaitent "une paix juste et globale" pour en finir avec le conflit israélo-palestinien, et la création d'un Etat palestinien à côté de l'Etat d'Israël. Ils expriment leur préoccupation pour le sort des chrétiens au Moyen-Orient.

Si les conditions de sécurité le permettent, ils tiendront leur 21e congrès en Irak, en 2013. Et en 2012, du 17 au 19 avril, un congrès pour la pastorale des médias - convoqué par le Conseil pontifical pour les communications sociales – rassemblera les évêques au Liban.

On trouvera ci-dessous dans les « Documents » les textes des recommandations, de l’appel et des décisions du congrès du 20e congrès du Conseil des patriarches catholiques d'Orient qui s’est tenu au siège patriarcal des maronites à Bkerké-Liban entre le 14 et le 17 novembre 2011. Il a été présidé par Sa Béatitude Mar Béchara Boutros Al Rai, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Maronites. Il avait pour objet « le suivi et l'application des recommandations du synode pour le Moyen Orient qui s'est tenu à Rome, en octobre 2010, convoqué par le pape Benoît XVI », indique le communiqué final.

Ont participé au congrès le cardinal Antonios Naguib patriarche d'Alexandrie des coptes catholiques, Grégoire III patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem des grecs melchites catholiques, Mar Ignace Youssef III Younan patriarche d'Antioche des syriaques catholiques, le cardinal Mar Emmanuel III Delly patriarche de Babylone des chaldéens, Mgr Fouad Twal patriarche de Jérusalem des latins, Mgr Jean Tayrouz représentant du Catholicos le patriarche Nerses Bedros XIX patriarche de Cilicie des arméniens catholiques et le Rév. P. Khalil Alwane secrétaire général du conseil des patriarches catholiques.

Ont été invités à participer également, Mgr Mikael Abrass, du patriarcat des melchites catholiques, Mar Bassilios Gergess Al Qass Moussa, du patriarcat syriaque, Chlémon Wardouni, du patriarcat chaldéen et le P. Hanna Al Chaldani, du patriarcat latin.

Dans l’attente de l’exhortation apostolique

Le congrès s'est ouvert, dans l'église du patriarcat maronite à Bkerké, le lundi 14 novembre 2011 à six heures du soir, par une prière solennelle propre à l'occasion. Y ont participé, leur béatitude les patriarches catholiques d'Orient, son éminence le cardinal Robert Sarah président du conseil pontifical pour les affaires sociales, Cor unum, le nonce apostolique au Liban Mgr Gabriel Catcha, nombreux évêques, supérieurs généraux et supérieures générales des congrégations catholiques ainsi que nombre de prêtres, religieux et religieuses, laïcs, les professionnels de la communication et ceux soucieux des affaires publiques de l’Eglise.

Le patriarche Béchara Rai a souhaité la bienvenue à l'assistance et indiqué l'objet du congrès en disant: " Nous remercions Dieu et nous lui rendons grâces pour avoir inspiré à Sa Sainteté le pape Benoît XVI de convoquer le synode spécial pour le Moyen Orient. Et voici que nous sommes dans l'attente de l'exhortation apostolique que publiera Sa Sainteté au terme de ce synode."
Le communiqué précise que le patriarche maronite a lancé un appel en vue de « la coopération avec les Eglises orthodoxes et les communautés ecclésiales issues de la réforme et au dialogue de la vérité et de la vie avec nos frères, musulmans et juifs et les autres adeptes des religions asiatiques et africaines vivants sur notre sol et avec nous. »

Le cardinal Robert Sarah a fait l'éloge du patrimoine liturgique des Eglises orientales et il a mentionné la communion avec les Eglises au Moyen Orient et leurs institutions caritatives à travers les œuvres de bienfaisance du siège apostolique grâce au conseil pontifical pour les affaires sociales.

Visite du patriarche Kirill Ier

Au début du congrès, indique le communiqué final, les pères ont adressé une lettre au pape Benoît XVI pour le mettre au courant de leur réunion et le remercier pour le synode spécial du Moyen Orient dont « nous espérons récolter les fruits dans nos Eglises », souligne-t-ils.

Le matin mardi 15 novembre 2011, dcontinue la même source, les patriarches réunis ont accueilli Sa Sainteté le patriarche orthodoxe Kirill, patriarche de Moscou et de toute la Russie. Le patriarche russe ainsi que le patriarche Béchara Rai ont souligné « les bonnes relations » existant entre l'Eglise orthodoxe russe et les patriarcats catholiques en Orient. Par ailleurs, le patriarche Kirill a invité les patriarches catholiques à visiter Moscou et à renforcer ces relations. Il a également exprimé la préoccupation de Moscou et de l'Eglise russe devant les événements en cours dans les pays arabes, exhortant « à la paix et la stabilité » et montrant son souci « des peuples de la région » et spécialement du « rôle des chrétiens au sein de ces sociétés ».

Le conseil a accordé une attention spéciale "aux évènements en cours dans les pays arabes et a examiné une étude de terrain portant sur la situation actuelle dans ces pays et ses répercussions sur les citoyens, spécialement les chrétiens".

Les congressistes ont écouté ensuite les rapports des comités du conseil et de ses commissions opérant au niveau du Moyen Orient: la commission de coordination entre les différents comités de la famille, la commission de coordination des aumôneries des prisons, la commission catholique pour la catéchèse, le bureau catholique international pour l'éducation, les télévisions "Télélumière et Noursat", la radio " La Voix de la Charité" et la télévision "TV Charity". Le conseil a également écouté le rapport du conseil des Eglises du Moyen Orient.

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Message par Her Mar 6 Déc - 5:52

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Patriarches catholiques d'Orient : Recommandations, appel et décisions

Fixer une journée de prière pour la réconciliation et la paix

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Les patriarches catholiques d’Orient encouragent les Eglises à « fixer une journée de prière pour la réconciliation et la paix au Moyen-Orient ». Ils souhaitent "une paix juste et globale" pour en finir avec le conflit israélo-palestinien, et la création d'un Etat palestinien à côté de l'Etat d'Israël. Ils expriment leur préoccupation pour le sort des chrétiens au Moyen-Orient.

Si les conditions de sécurité le permettent, ils tiendront leur prochaine assemblée en Irak, en 2013. Et en 2012, du 17 au 19 avril, un congrès pour la pastorale des médias - convoqué, par le Conseil pontifical pour les communications sociale – rassemblera les évêques au Liban.

Voici les textes des recommandations, de l’appel et des décisions du congrès du Conseil des patriarches catholiques d'Orient qui s’est tenu à Bkerké les 14-17 novembre 2011.

Les recommandations des patriarches

En vue d'activer les recommandations du synode des évêques pour le Moyen Orient et à la lumière des circonstances actuelles dans leurs pays, les pères ont recommandé ce qui suit:

Premièrement:
les circonstances actuelles dans les pays arabes et leur influence sur les chrétiens:

1) Exhorter les chrétiens, à l'attachement à leur terre et leurs biens sacrés dans leurs patries historiques et à la confiance en l'avenir. Insister sur leur mission dans les pays où ils sont appelés à être lumière, sel et ferment. Leur rappeler leur devoir de construire leur pays et leur droit à la citoyenneté intégrale et à la participation aux décisions nationales dans la solidarité avec le reste des composantes sociales et religieuses à travers les institutions de l'Etat.
2) L'action commune et la coordination pastorale entre les Eglises chrétiennes conformément à la parole du Seigneur Jésus: "qu'ils soient un". D'autant plus que l'unité de l'action et de la parole constitue une condition fondamentale pour le témoignage chrétien et la convivialité avec le reste de nos concitoyens.
3) Travailler sérieusement à l'unification de la fête de Pâques entre toutes les églises en trouvant des voies attestées pour une formulation et une application pratique en réponse aux instantes supplications exprimées par tous les chrétiens, surtout dans nos pays orientaux comme c’est le cas en Egypte, en Jordanie et en Palestine.
4) Insister sur le principe du dialogue national, le respect des droits de l'homme, la réconciliation nationale et la nécessité des reformes sociales et politiques comme voie pour l'instauration de la paix civile, la justice et le rejet de la violence comme moyen de changement.
5) Encourager les laïcs à l'insertion dans la vie publique au sein de notre société et à la participation sociale active dans les institutions nationales et les droits de l'homme.
6) Coopérer et renforcer le dialogue avec les forces modérées dans notre société afin d'élargir la base de la participation nationale partant du principe que la religion est une voie vers le "Dieu Un" et la paix véritable et l'établissement de ponts entre les citoyens en tant qu'associés au niveau de la terre et frères au niveau du devenir.
7) Appeler à une solution du problème israélo-palestinien fondée sur une paix juste et globale en accord avec les décisions des instances internationales plus spécialement en ce qui concerne le droit des Palestiniens au retour à leurs terres et à l'instauration d'un Etat propre à eux à côté de l'Etat d'Israël et à l'intérieur de frontières assurées et reconnues internationalement. En effet, la Terre Sainte qui fut l'origine de la proclamation de la paix sur terre le jour de la nativité du Christ Seigneur, a le droit de jouir de cette paix tant recherchée afin de la rayonner et de la propager dans tous les pays du Moyen Orient.

Deuxièmement:
des questions administratives:

1) Les pères patriarches ont béni la tenue au Liban d'un congrès général pour les laïcs organisé par le comité épiscopal des laïcs au Moyen Orient afin d'étudier leur rôle plus large dans la vie de l'Eglise et de sa mission.
2) Le conseil a approuvé le règlement intérieur du comité de coordination de l'aumônerie des prisons en Orient qui s'occupe à travers ses volontaires de visiter les prisonniers et de suivre leurs causes spirituelle, humanitaires et sociales.
3) Dans le cadre de la mission des comités de la famille chrétienne, les pères ont recommandé la participation active et large à la septième rencontre internationale des familles qui se tiendra à Milan (Italie) en Mai 2012.
4) Dans le cadre des activités de la commission catholique pour la catéchèse au Moyen Orient et le bureau catholique international pour l'éducation au Moyen Orient et l'Afrique du nord, le conseil a décidé la tenue d'un congrès pour les cadres de la catéchèse dans les pays du Moyen Orient au Liban le 12-17 avril 2012. D'autre part, les pères ont pris connaissance de la prochaine rencontre générale des responsables de la catéchèse dans tous les pays du Moyen Orient qui se tiendra l'an prochain au Liban.

Troisièmement:
application des recommandations du synode des évêques pour le Moyen Orient:

1) Des rapports ont été présentés de la part des églises concernant le suivi des recommandations du synode pour le Moyen Orient. Par ailleurs, conformément à la recommandation 43, le conseil des patriarches catholiques d'Orient exhorte les synodes des églises patriarcales, les éparchies, les prêtres, les religieux et les religieuses en collaboration avec les laïcs et les commissions ecclésiales locales, les cadres opérant dans les différents champs, de la pastorale, de la jeunesse et de la culture, à œuvrer pour l'application des orientations du synode et pour le développement de leur performance sur le terrain d'une façon qui s'accorde avec l'élan insuflé par le synode, à tous les niveaux ecclésiaux, et sur les plans de l'engagement civil, politique, du témoignage chrétien, de la communion entre les églises et de l'accroissement de la coopération et de la coordination entre elles.

Quatrièmement:
le rôle de l'information et des médias chrétiens émettant via satellite:

1) Nul n'ignore désormais le rôle croissant des médias avec leurs technologies modernes de diffusion par satellite dans la transmission de l'information et la communication sociale, ainsi que le rôle qui devrait leur être reconnu au service de l'Evangile et de la transmission du message de l'Eglise à la société et à la famille. C'est pourquoi les pères ont recommandé d'accorder à ces médias éducatifs ce qui leur revient d'attention et d'intérêt de la part de l'Eglise, d'encourager leur développement et de les traiter comme un moyen moderne et efficient dans la formation chrétienne et le kérygme.
2) Les pères ont béni la mission d’information dont s'acquitte la chaîne "Télélumière-Noursat" émettant via satellite largement écoutée dans nos pays et dans la diaspora, la radio "La Voix de la Charité" dont l'émission ne cesse de se développer quantitativement et qualitativement avec la chaîne télévisée issue d'elle "TV Charity" qui vise la jeunesse en premier lieu mais englobe aussi la société et les classes pauvres.

Appel des patriarches catholiques d'Orient

Nous, patriarches catholiques d’Orient, nous engageons à nous éclairer par la Parole de Dieu afin d'approfondir notre identité chrétienne, à nous y enraciner par la grâce des sacrements et à nous acquitter de la mission d'annoncer, dans nos sociétés et nos pays, l'Evangile de la paix qui appelle à la Vérité, la Justice, l'Amour et la Liberté.
Nous rappelons que Dieu est Amour et qu'il nous a créés pour être frères et coopérer au bien de l'Homme. Que c'est notre Foi qui montre le chemin. Aussi, ne pourrons-nous pas atteindre nos buts sans que Dieu nous gratifie de la force nécessaire, et du courage pour vivre la réconciliation avec lui et les uns avec les autres dans l'esprit de communion. Nous invitons à élever, dans nos éparchies, nos paroisses nos monastères et nos institutions, les prières pour la justice, la paix et la réconciliation.
Aujourd'hui alors que notre marche vers Noël a commencé, nous prions Notre Dame, Marie, la Vierge toute Sainte, Mère de l'Eglise et Reine de la paix, d'intercéder pour nous et pour nos pays afin que nous puissions arriver au port du salut et de vivre en sécurité et dans la dignité des enfants de Dieu.

Décisions et recommandations
du vingtième congrès du conseil des patriarches catholiques d'Orient.
Bkerké 14-17 Novembre 2011

1) Encourager les Eglises à fixer une journée de prière pour la réconciliation et la paix au Moyen Orient.
2) Poursuivre les congrès des laïcs au Moyen Orient et établir à cet effet un agenda qui donnera lieu à la convocation du second congrès des laïcs au Liban.
3) Accord sur la candidature de sa béatitude Mar Ignace III Younan pour la présidence du conseil des Eglises du Moyen Orient comme représentant de la famille catholique.
4) Accord sur la candidature du père Paul Rouhana au poste de secrétaire général du conseil des Eglises du Moyen Orient comme représentant de la famille catholique.
5) Approbation de l'institution du comité de coordination des aumôneries des prisons et de son règlement intérieur.
6) Approbation de la tenue au Liban du 17 au 19 avril 2012, du congrès pour la pastorale des médias qui sera convoqué, par le conseil pontifical des moyens de communication sociale, au niveau des évêques.
7) Imprimer en anglais des lettres pastorales pour les publier sur le site web du conseil.
Cool Approbation du budget du conseil pour l'année 2009-2010.
9) Approbation du budget du conseil pour l'année 2010-2011.
10) Etant donné que les membres du conseil se réuniront au terme de l'année prochaine à Rome, le prochain congrès a été reporté à l'an 2013. Son objet et sa date seront déterminés à la lumière de la prochaine exhortation apostolique concernant l'existence chrétienne en Orient.
11) Il a été décidé que le 21ème congrès se tiendra en Irak si les conditions de sécurité le permettent, sinon il se tiendra en Egypte.
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Message par Her Mar 6 Déc - 5:54

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Les chrétiens d'Orient, par le cardinal Jean-Louis Tauran

Les visiter et soutenir leurs institutions

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux appelle de ses voeux “une solution rapide du Moyen Orient” et souligne la responsabilité des chrétiens vis-à- vis de ceux du Moyen Orient.

Le cardinal français est intervenu au cours d'un colloque, organisé les jeudi 1er et vendredi 2 décembre à Rome par l’Institut français (cf. Zenit du 30 novembre 2011).

Evoquant la situation des chrétiens du Moyen Orient, le cardinal Tauran souligne la responsabilité de tous les chrétiens: “II faut les visiter, soutenir leurs institutions et travailler à la cause du rétablissement de la justice et de la paix pour qu’advienne une solution rapide du Moyen Orient

Texte intégral de l'intervention du cardinal Tauran

"Chrétiens d’Orient : chantiers de recherches et débats contemporains"
Colloque international
Ambassade de France près le Saint-Siège
École française de Rome
Centre Saint-Louis
Les chrétiens d’Orient dans le dialogue islamo-chrétien

Les chrétiens d’Orient, qui sont-ils ? Au sens large, ce sont tous les catholiques non-latins, les orthodoxes et les protestants du Proche et du Moyen Orient. On y inclut aussi les minorités d’Iran, d’Arménie, de Turquie, d’Inde, du Pakistan, d’Indonésie et d’Ethiopie. Les chrétiens d’Orient ne connaissent pas une organisation centralisée comme le christianisme occidental (je pense au catholicisme romain). La place de la culture, de la langue, la multiplicité des dénominations et des pratiques en font une mosaïque. Je ne vais pas parler de tous ces chrétiens, mais je voudrais limiter mon propos aux chrétiens du Moyen Orient pour des raisons évidentes : ce sont ceux qui nous sont le plus proches, en particulier ceux qui vivent en Terre Sainte, descendants de la première Eglise de Jérusalem.

Le Moyen Orient est massivement musulman, et son islam a connu des périodes fastes. Des villes comme Damas, Bagdad, Le Caire, Istanbul rappellent ce que furent les grandes réalisations de l’islam historique, avec les Omeyades (7e s.), les Abbassides (du 8e s. au 13e s.), les Mamelouks (du 13e s. au 16e s.) et les Ottomans (du 16e s. à 1924). Sans parler de la Mecque et de Médine,

Les chrétiens d’Orient y sont minoritaires et tendent à diminuer. Ils ne sont pas des convertis de l’islam. Ils sont, comme je le disais plus haut, les descendants de la première Eglise de Jérusalem, leurs ancêtres ont été les témoins vivants des événements du salut. Littéralement, ils entourent les Lieux saints de leur présence et leur donnent vie par leur prière et leur amour, empêchant qu’ils deviennent de simples musées. Mais ils ont une histoire, une langue et une culture communes avec les musulmans au milieu desquels ils vivent depuis des siècles. C’est pourquoi les relations entre les deux communautés sont traditionnellement bonnes au niveau du dialogue de la vie. Evidemment, ils ont aussi des rapports séculaires avec les communautes juives d’autant plus qu’avec les Juifs, les chrétiens sont spirituellement unis dans la lignée d’Abraham et reconnaissent les prémices de leur foi dans le Premier Testament.

II y a eu des périodes de cohabitation féconde entre chrétiens et musulmans: Istanbul, Alexandrie, Jérusalem ont longtemps accueilli tous les croyants. Mais quand les empires se sont effondres et que l’unité de mesure est devenue la nation, il y a eu moins de place pour la diversité, le califat se termine avec la chute de l’Empire ottoman et la naissance de la république d’Atatürk ; l’orthodoxie s’effrite en se soustrayant a l’hégémonie du patriarcat de Constantinople et en donnant naissance à de nouvelles églises nationales. De nouvelles identités s’affirment.

Depuis Le 16e siècle, le christianisme est devenu minoritaire en Orient, et l’islam, qui avait perdu de son prestige, a récupéré son identité a partir du moment où il a immigré vers l’Europe. S’il y a eu hier une cohabitation entre peuples divers, aujourd’hui encore, chrétiens et musulmans sont contraints par la géographie et par l’histoire à retrouver un mode de vivre ensemble. La Méditerranée, ce «lac des monothéismes » comme on l’a écrit, pourrait être un lieu de recomposition.

Evidemment, il faudrait parler d’autres facteurs qui ont complètement transformé le paysage politique, social, culturel et religieux du Moyen Orient: je pense évidemment au conflit israélo-palestinien non-résolu, et à la partition de Chypre, a la situation de l’Irak .... Comme on l’a remarqué, la situation des chrétiens dans cette partie du monde peut être évoquée comme suit: un pays ou il est interdit de construire des églises comme l’Arabie saoudite; des pays ou les chrétiens sont considérés comme non nationaux; le Koweït, les Etats du Golfe, Oman et les États du Maghreb; les pays ou les chrétiens sont autochtones et les Églises apostoliques: Égypte, Syrie, Irak, Jordanie, Palestine, Turquie; et enfin l’exception libanaise ou le Président de la République est, par un accord tacite, chrétien maronite. Tout en proclamant que l’islam est la religion de l’État (sauf en Syrie et au Liban), les constitutions de ces pays affirment que tous les citoyens sont égaux devant la loi, sans discrimination de race et de religion. Cela évidemment au niveau théorique. La pratique est le plus souvent bien différente.

On doit souligner qu’une collaboration confiante s’est développée entre musulmans et chrétiens au niveau de l’éducation, de la santé, de la culture, de l’économie et de la solidarité. Les écoles catholiques sont particulièrement appréciées par de nombreuses familles musulmanes. II y a des Parlements où les chrétiens sont représentés, bien qu’i1 leur soit difficile, sinon impossible, d’accéder aux postes de décision politique (sauf au Liban). Mais ceci dit, il faut rappeler que les conversions de musulmans au christianisme sont pratiquement impossibles. Et dans Le cas de mariage mixte, les enfants mineurs sont présumés suivre la religion de leur père. Si la liberté de culte est partout respectée, sauf en Arabie saoudite, et s’il est souvent possible de construire de nouvelles églises, cela n’est pas le cas en Égypte où reste en vigueur une disposition de l’empire ottoman de 1856 qui n’autorise une restauration d’église que sur décret présidentiel.
Si donc les chrétiens se sentent chez eux dans cette partie du monde, s’i1s vivent plus ou moins bien leur foi et leur culture, personnellement et communautairement, ils n’en éprouvent pas moins le sentiment d ‘une certaine précarité, le conflit non-résolu israélo-palestinien et les manifestations d’un islamisme agressif font que beaucoup de chrétiens choisissent l’émigration surtout lorsqu’ils pensent à l’avenir de leurs enfants.

Les chrétiens d’Orient se sentent toujours considérés comme des citoyens de seconde catégorie. Ils se référent souvent au statut de la « dhimmitude ». On comprend alors que ces chrétiens ne soient pas spontanément des enthousiastes du dialogue interreligieux !
Pourtant, si nous prenons en considération le christianisme, l’islam et le judaïsme, on peut relever que ces trois monothéismes favorisent une pédagogie de la rencontre. Certes nous sommes différents et nous devons nous accepter comme tels. Mais nous pouvons mettre à la disposition de la société des valeurs communes qui nous inspirent: respect de la vie, sens de la fraternité, dimension religieuse de l’existence.

Dans le fond, Juifs, chrétiens et musulmans, nous croyons que chacun de nous est unique. Alors, il me semble qu’il n’est pas impossible de sensibiliser éducateurs et législateurs à l’opportunité de proposer à ces peuples qui vivent depuis toujours ensemble des règles de conduite telles que:
- le respect des personnes qui cherchent à scruter l’énigme de la condition humaine à la lumière de leur religion;
- le sens critique qui permet de choisir la vie ou la mort, le vrai ou le faux;
- le souci de la liberté qui suppose une conscience droite, une foi éclairée ;
- l’acceptation de la pluralité qui nous incite à nous considérer différents, mais égaux en dignité, en refusant toutes les formes d’exclusion, en particulier celles invoquant une religion ou une conviction.

Si nous pouvions dire tout cela ensemble, il est sûr que nous aurions devant nous un avenir beaucoup plus serein. N’est-ce pas au fond ces convictions qui sont à l’origine de ce que l’on appelle le « printemps arabe »? Cette jeunesse de certains pays du Maghreb, consciente, cultivée, qui ne supporte plus la dictature, est plus « révoltée » que « révolutionnaire ». Elle est en quête de dignité et de liberté,
II est vrai que les chrétiens d’Orient ont beaucoup souffert depuis qu’ils existent. Souvent pour survivre, ils ont plus plié que résisté. Mais leur disparition serait une catastrophe, surtout pour les Lieux saints chrétiens, Que peut-on donc faire pour eux ?

D’abord, les aider à rester sur place. Dieu les a plantés dans cette partie du monde et c’est là qu’ils doivent fleurir. Malgré certains phénomènes de fondamentalisme, la présence chrétienne dans la société arabe joue un rôle positif de facilitateur entre les composantes de cette société et de catalyseur pour la convivialité.
Ils jouent aussi le rôle de pont entre l’Orient et l’Occident.
Or, pour être un pont, il faut être solidement ancré des deux côtés de la rive. Nos frères dans la foi sont ancrés dans l’Orient qui est leur milieu historique, linguistique, culturel et politique. Ils sont aussi ancrés en Occident par leur foi, leur patrimoine spirituel et leur ouverture intellectuelle.

II faut les visiter, soutenir leurs institutions et travailler à la cause du rétablissement de la justice et de la paix pour qu’advienne une solution rapide du Moyen Orient. Ce que le pape Jean XXIII affirmait dans l’encyclique Pacem in terris demeure toujours d’actualité : « Nous devons rétablir les rapports de la vie en société sur les bases de la vérité et de la justice, de l’amour et de la liberté » (n. 40).
Pratiquer le dialogue entre croyants, c’est être convaincu que nous formons tous une famille, qu’i1 existe une communauté humaine et un bien universel. Mais c’est aussi s’opposer à la xénophobie, à la fermeture des frontières, aux idéologies qui diffusent la haine. Le dialogue entre cultures et entre croyants n’a pas seulement pour but de mieux se connaître pour éviter les conflits, mais il a aussi pour but de nous aider à élaborer une culture qui permette à tous de vivre dans la dignité et la sécurité.

Comme certains d’entre vous le savent, j’ai été pendant quelques années en poste à la Nonciature au Liban, de 1975 à 1982. C’est là que j’ai participé pour la première fois à un groupe d’amitié islamo-chrétienne, guide par un jésuite français, Augustin Dupré Latour. Parlant de ces rencontres, il écrivait : « Croyants de deux religions, nous nous sommes retrouvés, non comme des « sédentaires » satisfaits de ce qu’ils possèdent, mais comme appartenant à la race des « nomades », vivant sous une « tente », des itinérants guides par l’Esprit de Dieu. Nous nous sommes reconnus tout spontanément, non pas comme possédant la vérité divine, mais comme possédés par cette vérité, qui guide, entraine, libère, chacun dans sa ligne propre, plus attaché à sa propre foi. »

Je souhaite que ces journées romaines montrent que, malgré tous les événements de nature à les opposer, chrétiens et musulmans (et juifs) sont capables de se rencontrer, de dialoguer, de refuser les amalgames ; que, contrairement à ce qui est souvent affirmé, les religions ne sont pas facteurs de conflit, mais les croyants sont des personnes de bonne volonté qui contribuent à développer la paix. Avec les chrétiens d’Orient, les Européens, qui eux aussi sont désormais « condamnés » au dialogue interreligieux dans des sociétés de plus en plus plurielles, il nous faut arriver à un réel sens de l’altérité, accepter nos différences, se réjouir de nombreux terrains de rencontre. Il ne s’agit pas de négocier ou de faire des concessions sur ce que nous croyons. Il ne s’agit pas de convertir l’autre, même si le dialogue interreligieux favorise souvent les conversions. II s’agit de se connaitre pour s’aimer et créer du bonheur autour de soi. Soyons nous-mêmes ! Non pour imposer nos convictions, mais pour les proposer. Pèlerins de la vérité au milieu des contradictions de l’histoire, en dépit de nos incohérences, soyons capables par notre générosité, notre douceur et notre persévérance de purifier notre mémoire et notre cœur pour faire en sorte que la sagesse humaine se rencontre avec la sagesse de Dieu.

Parce que nous distinguons le politique et le religieux, le temporel et le spirituel, nous chrétiens avons le devoir de susciter toutes initiatives qui prouvent à quel point les croyants sont une ressource pour la cité. Le pape Benoît XVI, l’a admirablement dit sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem: « Ceux qui honorent le Dieu unique croient qu’il tiendra les êtres humains responsables de leurs actions. Les chrétiens affirment que les dons divins de la raison et de la liberté sont à la base de cette responsabilité, la raison ouvre l’esprit à la compréhension de la nature et de la destinée communes de la famille humaine, tandis que la liberté pousse les cœurs à accepter l’autre et à Le servir dans la charité, l’amour indivisible pour le Dieu unique et la charite envers le prochain deviennent ainsi le pivot autour duquel tout tourne. C’est pourquoi nous travaillons inlassablement pour préserver les cœurs humains de la haine, de la colère ou de la vengeance » (12 mai 2009).

Oui, il est salutaire de nous souvenir que notre Dieu est « dialogue » (Trinité) et que dialoguer n’est pas « céder », mais affirmer d’abord nos convictions, pour comprendre ensuite nos accords et nos désaccords et considérer enfin ce qu’ensemble nous pouvons faire pour Le bien commun de nos sociétés plurielles.

Je conclus mon propos. Pardonnez-moi si, dans ce temple de la culture française, j’ose vous laisser un message que j’emprunte à un poète anglais, William Blake: «J’ai cherché mon âme et je ne l’ai pas trouvée ; j’ai cherché Dieu, et je ne l’ai pas trouvé ; j’ai cherché mon frère et je les ai trouvés tous les trois ».

Cardinal Jean-Louis Tauran
Rome, 2 décembre 2011
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