Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
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Les Rois de France - Ces Rois qui ont Fait la France

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Les Rois de France - Ces Rois qui ont Fait la France Empty Les Rois de France - Ces Rois qui ont Fait la France

Message par Her Mer 22 Juin - 12:32

http://livre.fnac.com/a1754139/Jean-Baptiste-Santamaria-Petit-livre-des-rois-de-France

Petit livre des rois de France
Jean-Baptiste Santamaria
Guide (poche). Paru en 01/2006

Qui est le premier roi que la France a connu ? Louis XVI est-il le dernier roi de France (attention, c'est une question piège !) ? A quel âge Louis XIV est-il monté sur le trône? Qui est le père de Charlemagne ? Les Français connaissent mal leur histoire et en particulier celle des rois et des dynasties. Pourtant ces derniers fascinent et nombreux sont les lecteurs aujourd’hui qui ressentent le besoin de prendre des cours de rattrapage. De Clovis à Louis-Philippe, vous trouverez dans ce petit livre la fiche d'identité des 67 rois qui ont régné sur la France avec leurs dates de vie et de règne, ainsi que les principaux évènements qui ont marqué leur règne et leur époque. Grâce à ces anecdotes, à des tableaux généalogiques, un lexique, et des cartes, Clovis, Charlemagne, Saint-Louis, François Ier, Louis XIV et tous les autres n'auront plus de secret pour vous !
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Les Rois de France - Ces Rois qui ont Fait la France Empty Re: Les Rois de France - Ces Rois qui ont Fait la France

Message par Her Mer 22 Juin - 13:09

http://arsmagnalucis.free.fr/chrono-rois.html

Chronologie des Rois de France

XVIe - XVIIIe siècles


Les Valois


François Ier (1494-1547)

Fils de Charles d'Angoulême et de Louise de Savoie
Règne (1515-1547)
Symbole : La Salamandre
Devise: Nutrisco et extinguo

Epouse Claude de France en 1514.
Ses enfants : Henri II, Madeleine, Charles Duc d'Orléans, Marguerite

François Ier fut un grand Roi, plus par la taille - il mesurait plus de deux mètres -, que par ses décisions politiques qui mirent à plusieurs reprises le pays dans une situation critique. Son règne fut marqué par les guerres qui l'opposèrent à Charles Quint.

Brantôme le peignit comme un roi "gaillard, affable et de bonne grâce ; bon à son peuple , familier et privé avec les siens… courtois et galant".
La culture française lui doit :

- la création, en 1530, du Collège royal, futur et actuel Collège de France, destiné à contrecarrer la toute puissance de l'Université de la Sorbonne, tenue alors par le clergé, et à promouvoir l'enseignement humaniste.

- l'ordonnance de Villers-Cotterêt, en 1539, réformant la justice et qui fit du français la langue officielle du Royaume.

- les magnifiques réalisations de Chambord et Fontainebleau
Voici quelques extraits de ses lettres :
Madame, pour vous faire savoir comment se porte le reste de mon infortune, de toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie qui est sauve ( Lettre de François Ier à la duchesse d'Angoulême, après la défaite de Pavie (1525) où il fut fait prisonnier et emmené en captivité à Madrid).

Vers écrit à sa sœur Marguerite pendant sa captivité en Espagne :
Malgré moi vis, et en vivant je meurs ;
De jour en jour s'augmentent mes douleurs :
Tant, qu'en mourant trop longue m'est la vie :
Le mourir crains et le mourir m'est vie :
Ainsi repose en peines et douleurs !

Au commandeur d'Alcantara, après le traité de Tordesillas par lequel L'Espagne et le Portugal s'étaient partagé le monde :
Est-ce déclarer la guerre et contrevenir à mon amitié avec Sa Majesté que d'envoyer là-bas mes navires ? Le soleil luit pour moi comme pour les autres ; je voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde.


Henri II (1519-1559)

Fils de François Ier et de Claude de France

Régna de 1547 à 1559

Epousa Catherine de Médicis en 1533.

Quelques-uns des enfants : François II, Charles IX, Henri III, Marguerite, reine de Navarre, première épouse de Henri de Navarre, futur Henri IV.

Le "Chevalier à la triste figure", ainsi le surnomma l'historien Michelet, eut un règne marqué par les guerres et par la lutte impitoyable contre les Réformés. Dès 1547, il crée, au sein du Parlement, la "Chambre des Ardents" chargée de juger les hérétiques. Un règne sombre et répressif.

Reste à avoir bon cœur et ne s'étonner de rien, écrivit Henri II après le désastre de Saint-Quentin, ville conquise par Emmanuel-Philibert de Savoie.


François II (1544-1560)

Fils de Henri II et de Catherine de Médicis

Régna de 1559 à 1560

Epousa Marie Stuart en 1558.

François avait quinze ans lorsqu'il monta sur le trône, mais, bien que légalement majeur, il était incapable de gouverner. Catherine de Médicis, ne pouvant être légalement régente, confia le gouvernement au Duc François de Guise et à son frère le Cardinal de Lorraine, catholiques, oncles de la jeune reine de France Marie Stuart. Après la conjuration d'Amboise - complot protestant qui avait pour but d'enlever le roi et les enfants de France pour les soustraire à l'emprise des Guise -, Michel de L'Hospital, nouvellement nommé Chancelier, fit ratifier l'édit de Romorantin (mai 1560), qui accordait aux protestant la liberté de conscience (mais non celle du culte).

Après la conjuration d'Amboise, s'adressant aux Guises :
Qu'ai-je fait à mon peuple, qui m'en veut ainsi ? Je veux entendre ses doléances et lui faire raison. Je ne sais, mais j'entends qu'on n'en veut qu'à vous. Je désirerais que pour un temps vous fussiez hors d'ici, pour voir si c'est à vous ou à moi qu'on en veut.


Charles IX (1550-1574)

Fils de Henri II et de Catherine de Médicis

Régna de 1560 à 1574

Epousa Elizabeth d'Autriche en 1570

A la mort de son frère François II, Charles IX n'avait que dix ans, mais Catherine de Médicis parvint à obtenir la régence.

Un règne marqué par les guerres de religion, et surtout par la sanglante nuit de la Saint-Barthélemy (23/24 août 1572).

L'ambassadeur vénitien Soriano avait écrit, de façon assez prémonitoire, si l'on considère ce qui s'est passé :
Il est vrai qu'il est de bel et noble esprit, qu'il montre en ses actions gravité et modestie, en ses paroles douceur et humanité, en son visage grâce et bonne humeur; et l'on peut avoir bonne espérance, s'il vit et ne change pas, et s'il se trouve assez de temps pour n'avoir pas ses affaires troublées et ruinées au point qu'il soit forcé de s'accommoder à ce qui aurait mis en usage par la négligence ou la maladresse d'autrui.

Charles IX avait deux passions, la poésie (il prescrivit par ordonnance aux poètes de mesurer leurs vers selon la métrique ancienne, et fut proche de Ronsard et de Du Baïf dont il soutint l'Académie de Musique et de Poésie) et la chasse - il a écrit un ouvrage didactique de vénerie : Le Livre de la Chasse du Cerf (1559), qu'il dédia à son maître en vénerie Mesnil par ces mots :
La gloire en sera premièrement à vous de m'avoir si bien instruit, et puis à moy d'avoir si bien retenu.


Henri III (1551-1589)

Fils de Henri II et de Catherine de Médicis
Sa devise : Manet ultima coelo

Roi de Pologne de 1573 à 1574
Régna sur la France de 1574 à 1589
Création de l'Ordre de Chevalerie du Saint-Esprit, en 1578.

Il épousa Louise de Vaudémont-Lorraine en 1575.
Il n'eut pas d'enfant

Un roi juste, intelligent, très religieux, avec de grandes qualités de gouvernement. Il fut un roi législateur et réformateur. Brillant orateur, mais avec des idées trop en avance sur son temps, il eut le malheur de régner lors de l'une des périodes les plus difficile de l'histoire France. La fin de son règne fut un véritable bras de fer avec le Vatican. Il subit de la part de la Ligue (parti ultra catholique financé par le Vatican et l'Espagne) la campagne de calomnie la plus violente et la plus infamante qu'eût jamais à subir un roi de de France, une campagne qui de nos jours encore continue à ternir son image, si violente qu'elle finit par l'appel au régicide lancé par les prêtres du haut de leur chaire, meurtre que le Pape Sixte V, en excommuniant le souverain, avait rendu possible, tacitement autorisé, et dont il se félicita par la suite. C'est ce fanatisme exacerbé que ce roi épris de paix eut à affronter tout au long de son règne.

Henri III fut un roi shakespearien pris entre sa volonté de faire le bien pour son royaume et les menées de tous ceux, qui de l'intérieur du royaume comme de l'extérieur, essayèrent de précipiter sa chute pour servir leurs intérêts. La France n'ayant choisi ni le camp protestant, ni le camp catholique, elle était devenu un enjeu pour les puissances étrangères, chacune essayant de la faire basculer de son côté. Henri III réussit néanmoins à sauver l'essentiel et à transmettre la couronne, malgré l'opposition qu'il rencontra, à son héritier légitime, mais un Protestant, Henri de Navarre.
La France lui doit d'avoir, malgré les pressions, préservé la souveraineté de son état et son indépendance en refusant d'y établir l'Inquisition - car c'est à cela que la Pape et l'Espagne ont essayé de l'acculer. Les navires Espagnols, postés à l'embouchure de la Seine, attendaient le premier faux pas pour avoir prétexte à entrer dans le Royaume ; ils amenaient avec eux tout l'appareil de l'Inquisition.

Henri III était un roi intellectuel, et religieux et au point de vue artistique, les temps ne se prêtaient guère aux grandes entreprises culturelles. Ses créations, et initiatives sont plus du domaine de l'esprit :
- l'Ordre de Chevalerie du Saint-Esprit, 1578.
- l'Académie de Palais, où les plus grands esprits du Royaume venaient débattre de questions philosophiques devant une partie de la Cour.
- une confrérie religieuse de Pénitents, Hiéronymites.
- Nous reviendrons dans les parties consacrées aux divertissements sur les ballets et les quelques grandes fêtes données sous son règne, mais la plupart du temps à l'initiative de la Reine-mère Catherine de Médicis.

Quelques-unes de ses déclarations :
Quiconque se serait tant oublié que de médire de ma personne ou de mes actions aurait fait acte méchant et indigne d'homme de bien. (à Louis de Gonzague, duc de Nevers, 21 mars 1586).

Je voudrais qu'on fît un coffre à deux clés duquel l'une me demeurerait et l'autre aux États sans l'avis desquels je ne pourrais rien mettre sur mon peuple… Il est bien vrai que quelques-uns de mon conseil ne sont pas de cet avis et disent que ce serait me régler sur le duc de Venise et rendre mon État à demi démocratique. Mais je le ferai. (Etienne Bernard, Journal, 9 déc. 1588).

Qui jugera sans passion tout ce qui se fasse et ne voudra se laisser beffler verra clairement si toutes les paroles et les effets qu'on invente contre moi sont conformes à la vérité et à ce qu'on me voit faire… Je ne veux, sinon la vérité. (à Jean de la Barrière, 1588).

Ses dernière paroles :
À Henri de Navarre : Mon frère, vous voyez l'état auquel je suis ; puisqu'il plaît à Dieu de m'appeler content en vous voyant auprès de moi. Dieu en a ainsi disposé, ayant eu soin de ce royaume, lequel je vous laisse en grand trouble. La couronne est vôtre après que Dieu aura fait sa volonté de moi. Je le prie qu'il vous fasse la grâce d'en jouir en bonne paix. A la mienne volonté qu'elle fut aussi florissante sur votre tête comme elle l'a été sur celle de Charlemagne. J'ai commandé à tous les officiers de la couronne de vous reconnaître pour leur roi après moi…
Au Princes présents : Je vous ai tantôt dit que je désire que vous demeuriez tous unis, pour la conservation de ce qui reste d'entier dans mon État, car la division entre les grands d'un royaume est la ruine des monarchies et le roi de Navarre est le légitime successeur de cette couronne. Vous n'ignorez pas la juste obéissance que vous lui devez après moi.

Témoignage sur son action :

Le feu roi avait très bien commencé à rétablir la justice et à soulager le peuple et je crois fermement que, sans la Ligue, il eût encore mieux achevé. (le marquis de Villeroy au Président de Vair, 1er août 1594).



Les Bourbon


Henri IV (1553-1610)

Fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret
Roi de Navarre

Régna de 1589 à 1610

Epousa Marguerite de Valois en 1572, et Marie de Médicis en 1600

Enfants : Louis XIII, Gaston d'Orléans, Henriette-Marie

"Le roi est si chenu que, bien qu'il n'ait que quarante-huit ans, il en paraît soixante, signe des travaux et fatigues qu'il a soufferts ; et pourtant, il est robuste de corps et avec une grande vigueur d'esprit : il fait grand exercice et souffre s'il se tient tranquille. Il fatigue tout le monde, et avec sa médecine dans le corps il va à la chasse ; il prend nourriture gaillardement deux fois par jour ; il fait des désordres dans les plaisirs de Vénus ; il dort peu et a le sommeil prompt ; il souffre d'indispositions ; il est d'esprit rapide et très "accort" ; il sait tout et parle de tout" (rapport de l'ambassadeur Vendramin à la Sérénissime).

C'est, tracé en peu de lignes, l'image qu'a laissée Henri IV ; un homme d'action robuste et infatigable. Il passa une bonne partie de son règne à reconquérir le pays et à régler les problèmes religieux. Il confia la gestion du pays à Sully qui y développa les industries (Les Gobelins, la Savonnerie datent de cette époque), le commerce (Compagnie des Indes) et les voies de communication. Il clôt le chapitre des guerres de religion par un l'édit de Nantes en 1598, qui accorde aux Protestants la liberté de conscience et de culte.

De nombreuses constructions : place Royale (actuelle place des Vosges), place Dauphine, Hôpital Saint-Louis, agrandissement des châteaux du Louvre, de Fontainebleau et de Saint-Germain.
Derrière l'infatigable homme de guerre se cache pourtant un homme lettré et de beaucoup d'esprit. Quelques-unes de ses pensées :
C'est de tout temps que l'ignorance en a voulu à la science.

Il y a grande différence entre hérésie et erreur : tous ceux qui tiennent une hérésie ne sont pourtant hérétiques : hérétiques sont ceux proprement qui procèdent par ambition ou opiniâtreté.

Plutarque me sourit toujours d'une fraîche nouveauté ; l'aimer c'est m'aimer, car il a été l'instituteur de mon bas âge. Ma bonne mère à qui je dois tout..., et qui ne voulait pas, disait-elle, voir en son fils un illustre ignorant, me mit ce livre entre les mains, encore que je ne fusse à peine plus qu'enfant de mamelle. Il a été comme ma conscience et ma dicté à l'oreille beaucoup de bonnes honnêtetés et maximes excellentes pour ma conduite et pour le gouvernement des affaires. (lettre à la Reine).

À Gabrielle d'Estrées : Je vous écris, mes chers amours, des pieds de votre peinture, que j'adore seulement pour ce qu'elle est faite pour vous, non qu'elle vous ressemble. J'en puis être juge compétent, vous ayant peinte en toute perfection dans mon âme, dans mon cœur, dans mes yeux.

Au Clergé de France, sur leurs Assemblées : Je vous veux maintenant dire un mot en père. Je suis offensé de la longueur de votre assemblée et du grand nombre de vos députés. L'on assemble ainsi un si grand nombre de personnes quand on a envie de ne rien faire qui vaille.


Louis XIII (1601-1643)

Fils de Henri IV et de Marie de Médicis

Régna de 1610 à 1643. La régence fut confiée à sa mère jusqu'à sa majorité en 1614.

Epousa Anne d'Autriche en 1615
Enfants : Louis XIV, Philippe

La régence fut marquée par l'élévation d'un aventurier, favorisé par la régente, Concino Concini, Maréchal d'Ancre. Et, bien qu'en 1614, Louis XIII eût proclamé sa majorité, il était tenu écarté des affaires. Son premier acte de pouvoir fut donc l'assassinat de Concini, par lequel il reconquit sa couronne. Avec Louis XIII commença la série des Ministres tout-puissants, d'abord Richelieu, puis Mazarin. Son règne fut marqué par les multiples complots en faveur de son frère Gaston d'Orléans, et dont certains impliquèrent même la reine.

Quant à la personnalité du roi, un ambassadeur vénitien, Angelo Correr, l'a décrite :
Louis XIII, prince de mœurs exemplaires et d'une pureté de vie non ordinaire, arrive à l'âge de quarante ans, persiste plus que jamais dans une parfaite modération, loin du luxe et des crapules, du jeu et des amours… Il porte avec grande raison le surnom de juste, et même presque de sévère. Dans les affaires graves, il a du bon sens ; il pénètre avec vivacité le fond des choses, mais il ne vient jamais à aucune délibération sans le conseil de qui il estime le plus.

Le roi était artiste et musicien. Il fut l'auteur d'un divertissement de Cour pour son château de Chantilly, le Ballet de la Merlaison, pour lequel il écrivit le texte, composa la musique et organisa le ballet. Il composa également des motets. Mersenne, dans son Harmonie Universelle publia une des compositions du roi "Tu crois, ô beau soleil", dans un arrangement pour clavier.

Tu crois, ô beau soleil

Tu crois, ô beau soleil,
Qu'à ton éclat rien n'est pareil
En cet aimable temps
Que tu fais le printemps.
Mais quoi ! tu pâlis
Auprès d'Amaryllis

Oh ! que le ciel est gai
Durant ce gentil mois de mai !
Les roses vont fleurir,
Les lys s'épanouir.
Mais que sont les lys
Auprès d'Amaryllis ?

De ses nouvelles pleurs
L'aube va ranimer les fleurs.
Mais que fait leur beauté
À mon cœur attristé
Quand des pleurs je lis
Aux yeux d'Amaryllis ?

Quelques citations :

A propos de l'exécution de Montmorency : On ne doit pas être fâché de voir mourir un homme qui l'a si bien mérité. On doit seulement le plaindre de ce qu'il est tombé dans un si grand malheur.

A un de ses familiers qui le conseillait après que Mademoiselle de Lafayette eut résolu d'entrer au couvent : Ne vous avisez jamais de me tenir pareil discours. Il est vrai que je suis amoureux et n'ai pu m'en défendre parce que je suis un homme. Mais je sais ce que je dois à Dieu, qui me défend d'aller plus loin et je lui dois d'autant plus d'autant plus d'obéissance et de soumission qu'il m'a mis au-dessus de tout.


Louis XIV (1638-1715)

Fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche
Devise : Nec pluribus impar

Régna de 1643 à 1715

Régence d'Anne d'Autriche de 1643 à 1651

Épousa Marie-Thérèse d'Autriche en 1660
Enfants : nombreux, tant légitimes que bâtards, mais c'est son arrière petit fils qui lui succéda.

Le début du règne fut marqué par les deux Frondes, d'abord celle du Parlement, relayée par celle des Princes qui se révoltèrent quand la Régente fit arrêter Condé, Conti et Longueville qui contestaient son pouvoir et ses décisions. La proclamation de la majorité du roi fut suivie d'une période d'anarchie. En 1652, le roi, en lit de justice, interdit au Parlement de s'occuper des affaires d'État. La situation fut néanmoins rétablie par le cardinal Mazarin, ministre tout-puissant, et véritable dirigeant malgré la majorité du roi. Tirant expérience de tous les événements qui avaient marqué son enfance et sa jeunesse, à la mort de Mazarin, Louis XIV, alors âgé de vingt-deux ans s'octroya les plein pouvoirs, et allant contre la coutume établie par ses prédécesseurs, il refusa de nommer un premier ministre, décidant que désormais, tout passerait par lui. Les événements de la Fronde des Princes, lui avait montré la nécessité également de museler la grande aristocratie et de limiter sa puissance et son champ d'action ; Louis XIV fit de la vie de Cour un instrument de contrôle des grands.

Louis XIV fut un roi extrêmement intelligent et qui apprit son métier en observant, car son éducation fut plus que négligée. Il conçut sa fonction comme indissociable de sa personne.

Au point de vue artistique, nul n'ignore plus maintenant que Louis XIV aimait les arts, la musique et la danse, qu'il avait le jugement très sûr et qu'il était lui-même un excellent danseur. La musique, sous son règne, l'accompagna en toute occasion. Il sut plus qu'aucun autre souverain utiliser les arts pour servir son image et sa puissance.

La liste des spectacles et réalisations artistiques en tout genre qu'il a commandées serait trop longue. Notons cependant qu'à la mort de Mazarin son premier acte souverain fut la création de l'Académie royale de danse. Les autres Académies suivirent à plus ou moins long terme.

Voici quelques citations tirées de ses Mémoires :

Il m'a semblé nécessaire de vous marquer, mon fils, de peur que par un excès de bonne intention dans votre première jeunesse, et par l'ardeur même que ces Mémoires pourront exciter en vous, vous ne confondiez ensemble deux choses très différentes : je veux dire gouverner soi-même, et n'écouter aucun conseil, qui serait une autre extrémité aussi dangereuse que celle d'être gouverné. Les particuliers les plus habiles prennent avis d'autres personnes habiles dans leurs petits intérêts. Que sera-ce donc des rois qui ont en main l'intérêt public, et dont les résolutions font le mal ou le bien de toute la terre ? Il n'en faudra jamais former d'aussi importantes, sans appeler, s'il était possible, tout ce qu'il y a de plus éclairé, de plus raisonnable et de plus sage parmi vos sujets.

Quant aux personnes qui devaient seconder mon travail, je résolus sur toute chose de ne point prendre de premier ministre ; et si vous m'en croyez, mon fils, et tous vos successeurs après vous, le nom en sera pour tout jamais aboli en France, rien n'étant plus indigne que de voir d'un côté toutes les fonctions, et de l'autre le seul titre de Roi.

Le travail n'épouvante que les âmes faibles ; et dès lors qu'un dessein est avantageux et juste, ne le pas exécuter est une faiblesse.

Cf - Louis XIV - De l'utilité des Fêtes & des Divertissements.


Louis XV (1710-1774)

Fils de Louis de Bourgogne et de Marie-Adélaïde de Savoie. Arrière-petit-fils de Louis XIV.

Régence de Philippe d'Orléans de 1715 à 1723
Régna de 1715 à 1774

Epousa Marie Leszczynska, en 1725
Ses enfants : Marie-Louise, Anne-Henriette, Louis (mort en 1765)

Un roi de belle apparence, au caractère impénétrable, et qui laissa une impression de froideur et d'indifférence. Ses gestes et ses propos décèlent pourtant un prince profondément humain. Peut-être eut-il simplement le malheur de ne pas trouver de bons ministres. Un règne marqué aussi par les grandes favorites, notamment madame de Pompadour, grand amateur d'art et mécène, et la Du Barry…

Louis XV à travers ses propos :

Ce siècle-ci n'est pas fécond en grands hommes et il serait bien malheureux pour nous si cette stérilité n'était que pour la France.(au Maréchal de Noailles, 21 octobre 1743).

Les envieux mourront, mais non jamais l'envie, et tant que vous n'y donnerez pas plus de prise, souciez-vous peu de ce qu'ils feront et diront. Qui est-ce qui est à l'abri des discours ? (au Maréchal de Noailles, 20 mai 1743).

Voyez tout le sang que coûte un triomphe ! Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes ; la vraie gloire est de l'épargner. (au Dauphin, alors qu'ils chevauchaient sur le champs de la bataille de Fontenoy où les troupes du Maréchal de Saxe avaient vaincu l'armée anglaise et ses alliés hollandais et autrichiens, 11 mai 1745).

À propos de Damien qui avait essayé d'attenter à sa vie (1757) :
Qu'on arrête ce malheureux, mais qu'on ne lui fasse pas de mal.


Louis XVI (1754-1793)

Petit fils de Louis XV.

Il épousa Marie-antoinette d'Autriche en 1770.

Un roi bon, mais trop timide et indécis - trop réfléchi, peut-être. Intelligent et lucide, plus qu'on ne l'a dit. Le Marquis de Benséval le décrit : Rien de plus pur que les intentions de Louis XVI ; son sens est droit, son cœur vertueux, mais son caractère est faible et mou. L'éducation n'a point redressé les défauts de la nature.

Sa plus grande erreur fut peut-être de rappeler les anciens parlements qui s'opposèrent systématiquement à toute réforme. Il fut également desservi par l'attitude frivole de la reine.

Les observations qui suivent, tirées de ses écrits, montrent que ce roi ne méritait à coup sûr pas la réputation d'imbécile qu'on lui a faite, ni le qualificatif de tyran qu'on lui a accolé, et encore moins une condamnation à mort. D'après ces textes, on peut plus certainement conclure qu'il a péri pour avoir été plus philosophe que tyran. Ces extraits sont tirés de Réflexion sur mes Entretiens avec le M. le Duc de Vauguyon :

Les Français ont un courage vif et impétueux qui leur assure presque toujours la victoire ; mais cette valeur ne se soutient que par le succès. Ils veulent tout brusquer, tout emporter d'emblée, sans quoi ils se découragent aisément ; ils savent gagner des batailles, mais ils ne savent pas les perdre, et le moindre échec est pour eux une entière déroute et un malheur presque irréparable.

Le Français veut toujours finir et jamais attendre.

Les Français sont railleurs et médisants ; ils tournent les choses les plus sérieuses en plaisanterie, et sont toujours prêts à donner du ridicule à ce qui leur déplaît.

Sur Rousseau et Voltaire : Si Rousseau, avec son caractère atrabilaire, eût soupçonné le mal que produiront un jour ses écrits, je suis persuadé qu'il ne les aurait jamais mis au jour. Il est en cela contraire à Voltaire, qui aurait émis sa pensée quand même il eût été assuré qu'elle aurait bouleversé un État. C'est un homme qui avait encore plus d'orgueil que d'esprit.

Je voudrais qu'il y eût moins de distance entre le peuple et les grands. Le peuple ne croirait pas les grands si grands qu'ils ne sont, et il les craindrait moins ; et les grands ne s'imagineraient pas le peuple plus petit et plus misérable qu'il ne l'est, et ils le craindraient davantage.

Sur les droits d'auteur : J'ai toujours regretté que les œuvres de ces génies qui deviennent l'honneur et le patrimoine de la nation laissent sans aisance leurs descendants quand tant d'autres s'en enrichissent. Ce que j'ai fait il y a cinq ans pour régler les droits des auteurs, est loin malheureusement d'avoir obvié à tous les inconvénients de ce genre.

Je voudrais pouvoir récompenser tous les grands talents qui honorent leur siècle en contribuant à la civilisation et au bien-être des peuples. (lettre au duc de la Vrillière, 24 août 1774).

Au marquis de Bouillé, 3 juillet 1791 : Je ne murmure point contre la Providence ; je sais que le succès dépendait de moi ; mais il faut une âme atroce pour verser le sang de ses sujets, pour opposer une résistance et amener la guerre civile en France. Toutes ces idées ont déchiré mon cœur ; toutes mes belles résolutions se sont évanouies. Pour réussir, il me fallait le cœur de Néron et l'âme de Caligula.
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