La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE :: POUR L'AMOUR DE L'EGLISE, MALGRE LA CRISE
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La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://www.perepiscopus.org/art-sacre/le-role-du-beau-dans-levangelisation
Le rôle du beau dans l’évangélisation
Posté par Maximilien Bernard dans Art sacré le 05 2nd, 2011 |
Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg, a été interrogé dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau. Extraits :
Quel est le rôle de la beauté dans l’évangélisation ?
J’estime pour ma part qu’elle peut y contribuer de manière éminente. En effet si, vers Dieu, il y a le chemin du vrai et le chemin du bien, il y a aussi, il y a toujours eu en christianisme et il devrait y avoir de plus en plus, le chemin du beau. Car le beau, ou plutôt l’expérience du beau, nous éveille au mystère, nous donne le sens d’une richesse qui est au-delà du banal, de l’utilitaire et du superficiel, le sens du sublime et du transcendant. Nous nous découvrons acheminés ainsi vers un totalement « gratuit » qui pourtant nous comble – or, précisément, Dieu est grâce. Comme théologien et comme évêque, j’ai toujours cherché à mettre en valeur l’interface qui existe de fait entre Église et foi, d’un côté, et société et culture, de l’autre.
Ces édifices du passé [les cathédrales] ont-ils encore un message à donner à nos contemporains ? Aux catholiques ? Aux simples touristes ?
En vertu de ce que je viens de dire, ma réponse est sans hésitation : oui ! Et si, avec Dostoïevski, on peut déclarer que c’est seulement « la beauté qui pourrasauver le monde », nous n’avons pas fini de le vérifier. Quelle que soit leur position par rapport à la foi, les « simples touristes » que vous évoquez n’y sont pas insensibles. À Strasbourg, où la cathédrale accueille chaque année quasiment quatre millions de visiteurs, nous en avons de constants témoignages.
Le rôle du beau dans l’évangélisation
Posté par Maximilien Bernard dans Art sacré le 05 2nd, 2011 |
Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg, a été interrogé dans le dernier numéro de L’Homme Nouveau. Extraits :
Quel est le rôle de la beauté dans l’évangélisation ?
J’estime pour ma part qu’elle peut y contribuer de manière éminente. En effet si, vers Dieu, il y a le chemin du vrai et le chemin du bien, il y a aussi, il y a toujours eu en christianisme et il devrait y avoir de plus en plus, le chemin du beau. Car le beau, ou plutôt l’expérience du beau, nous éveille au mystère, nous donne le sens d’une richesse qui est au-delà du banal, de l’utilitaire et du superficiel, le sens du sublime et du transcendant. Nous nous découvrons acheminés ainsi vers un totalement « gratuit » qui pourtant nous comble – or, précisément, Dieu est grâce. Comme théologien et comme évêque, j’ai toujours cherché à mettre en valeur l’interface qui existe de fait entre Église et foi, d’un côté, et société et culture, de l’autre.
Ces édifices du passé [les cathédrales] ont-ils encore un message à donner à nos contemporains ? Aux catholiques ? Aux simples touristes ?
En vertu de ce que je viens de dire, ma réponse est sans hésitation : oui ! Et si, avec Dostoïevski, on peut déclarer que c’est seulement « la beauté qui pourrasauver le monde », nous n’avons pas fini de le vérifier. Quelle que soit leur position par rapport à la foi, les « simples touristes » que vous évoquez n’y sont pas insensibles. À Strasbourg, où la cathédrale accueille chaque année quasiment quatre millions de visiteurs, nous en avons de constants témoignages.
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Date d'inscription : 01/05/2009
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Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
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Nos évêques et l’art contemporain
Posté par Maximilien Bernard dans Art sacré le 05 3rd, 2011 |
Suite à l’exposition « pipi-caca » en Avignon, Hervé Bizien rappelle dans Monde & Vie que nos évêques, et pas seulement Mgr Rouet et Mgr Louis, trempent depuis longtemps dans l’abject pseudo-art qui se veut contemporain (comptant pour rien ?) :
Jean Clair, ancien directeur du musée Picasso et membre de l’Académie française, a donné quelques exemples de cette étrange collaboration dans le cadre d’une conférence donnée au Parvis des Gentils : dans une église vendéenne, en 2001, à côté de la châsse d’un saint guérisseur, a été installée une autre châsse bourrée d’antibiotiques ; faut-il parler d’art? Dans l’église Saint-Sulpice, à Paris, l’« artiste » Faust Cardinali a pu installer une « machine à baptiser » maculant d’une résine présentée comme le « sperme de Dieu » des certificats de baptême géants vendus 1 500 euros pièce : est-ce catholique ? A Gap, en avril 2009, Mgr Di Falco a inauguré dans la cathédrale, la veille du dimanche des Rameaux, une oeuvre de Peter Fryer représentant le Christ nu et ligoté sur une chaise électrique : art sacré ? En 2009, dans une église du Finistère, une strip-teaseuse a dansé nue sur l’autel lors d’un happening de danse contemporaine subventionné par le ministère de la Culture : qui s’en est ému? L’art est-il compatible avec les pulsions les plus basses de l’homme ? En revanche, l’évêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, a protesté vigoureusement contre l’exposition du « piss Christ » dans la cité pontificale, en demandant le retrait de la photographie. « Est-ce que l’artiste a le droit de faire n’importe quoi? Est-ce que l’art est compatible avec les pulsions les plus basses de l’homme? Je ne le crois pas », dit-il. Mais sa protestation aurait peut-être été mieux entendue si, dans un livre à la louange de l’art contemporain et de la transgression, cosigné en 2002 par NNSS Gilbert Louis, Albert Rouet, le père Pousseur et le galeriste Gilbert Brownstone, ces braves ecclésiastiques, inculturation oblige, n’avaient pas cru bon de s’extasier sur ce même « piss Christ », « oeuvre porteuse de lumière » selon le père Pousseur – tandis que Brownstone, beaucoup plus lucidement, considère Serrano comme une « vedette incontournable du monde de l’art et du marché ». Pour finir, nous donnerons à méditer à NNSS Louis et Rouet ce mot profond de Jean Clair : « Un Dieu sans la présence du Beau est plus incompréhensible qu’un Beau sans la présence d’un Dieu. »
Addendum : Un lecteur me fait remarquer que Monseigneur Le Vert, évêque de Quimper et Léon, s’est ému de la danse sur l’autel d’une église du Finistère, au point qu’il a publié un directoire concernant l’usage des chapelles :
http://catholique-quimper.cef.fr/images/stories/pdf/eveque/directoirechapelles.pdf
Nos évêques et l’art contemporain
Posté par Maximilien Bernard dans Art sacré le 05 3rd, 2011 |
Suite à l’exposition « pipi-caca » en Avignon, Hervé Bizien rappelle dans Monde & Vie que nos évêques, et pas seulement Mgr Rouet et Mgr Louis, trempent depuis longtemps dans l’abject pseudo-art qui se veut contemporain (comptant pour rien ?) :
Jean Clair, ancien directeur du musée Picasso et membre de l’Académie française, a donné quelques exemples de cette étrange collaboration dans le cadre d’une conférence donnée au Parvis des Gentils : dans une église vendéenne, en 2001, à côté de la châsse d’un saint guérisseur, a été installée une autre châsse bourrée d’antibiotiques ; faut-il parler d’art? Dans l’église Saint-Sulpice, à Paris, l’« artiste » Faust Cardinali a pu installer une « machine à baptiser » maculant d’une résine présentée comme le « sperme de Dieu » des certificats de baptême géants vendus 1 500 euros pièce : est-ce catholique ? A Gap, en avril 2009, Mgr Di Falco a inauguré dans la cathédrale, la veille du dimanche des Rameaux, une oeuvre de Peter Fryer représentant le Christ nu et ligoté sur une chaise électrique : art sacré ? En 2009, dans une église du Finistère, une strip-teaseuse a dansé nue sur l’autel lors d’un happening de danse contemporaine subventionné par le ministère de la Culture : qui s’en est ému? L’art est-il compatible avec les pulsions les plus basses de l’homme ? En revanche, l’évêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, a protesté vigoureusement contre l’exposition du « piss Christ » dans la cité pontificale, en demandant le retrait de la photographie. « Est-ce que l’artiste a le droit de faire n’importe quoi? Est-ce que l’art est compatible avec les pulsions les plus basses de l’homme? Je ne le crois pas », dit-il. Mais sa protestation aurait peut-être été mieux entendue si, dans un livre à la louange de l’art contemporain et de la transgression, cosigné en 2002 par NNSS Gilbert Louis, Albert Rouet, le père Pousseur et le galeriste Gilbert Brownstone, ces braves ecclésiastiques, inculturation oblige, n’avaient pas cru bon de s’extasier sur ce même « piss Christ », « oeuvre porteuse de lumière » selon le père Pousseur – tandis que Brownstone, beaucoup plus lucidement, considère Serrano comme une « vedette incontournable du monde de l’art et du marché ». Pour finir, nous donnerons à méditer à NNSS Louis et Rouet ce mot profond de Jean Clair : « Un Dieu sans la présence du Beau est plus incompréhensible qu’un Beau sans la présence d’un Dieu. »
Addendum : Un lecteur me fait remarquer que Monseigneur Le Vert, évêque de Quimper et Léon, s’est ému de la danse sur l’autel d’une église du Finistère, au point qu’il a publié un directoire concernant l’usage des chapelles :
http://catholique-quimper.cef.fr/images/stories/pdf/eveque/directoirechapelles.pdf
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ARTICLES
7-8 MAI: AQUILÉE ET VENISE
BÉATIFICATION DE JP II
VOYAGES 2011
UN ART SACRÉ AUTHENTIQUEMENT CHRÉTIEN
Carlota vient de traduire un article autour d'un artiste cordouan, Marco Augusto Dueñas, dont la statue géante (plus de 5 m de haut!) en marbre de Saint Maron, fondateur de l'Eglise maronite, orne depuis peu la façade extérieure de la Basilique Saint-Pierre. (18/5/2011)
Elle nous invite à visiter le site de l'artiste, qu'elle décrit comme un enchantement (je confirme!): http://www.marcoaugusto.com/
On y découvre entre autre, en noir et blanc, des photos de Benoît XVI, bénissant, en janvier 2010, une autre (merveilleuse) statue géante en marbre de Carrare, représentant Sainte Raphaëlle-Marie PORRAS Y AYLLON (1850-1925) Fondatrice des Ancelles du Sacré-Cœur (voir ici: http://www.zenit.org/article-23273?l=french )
Cela nous renvoie à cet ensemble d'articles sur l'art sacré, dans une rubrique consacrée à la rencontre du Saint-Père avec les artistes, en novembre 2009 (cf. Le pape et les artistes: http://benoit-et-moi.fr/2009/.. )
Carlota:
Marco Augusto Dueñas, sculpteur cordouan, a présenté récemment son énorme statue de marbre qui représente Saint Maron, sur l’une des façades extérieures de la Basilique St Pierre du Vatican. À cette statue s’ajoute une autre précédente du même auteur qui représente Sainte Raphaelle Marie Porras, installée elle aussi au Vatican. Ce grand sculpteur catholique, paradoxalement peu connu en Espagne, répond aux questions de Bruno Moreno pour InfoCatólica, sur son œuvre et la mission de l’artiste dans l’Église. Il donne aussi son opinion, assez provocatrice, sur l’art religieux actuel.
(original ici http://infocatolica.com/?t=noticia&cod=9171 ).
Marco Augusto Dueñas: «J’essaie que mes statues soient une aide à la prière »
--------------------------
- Q: Marco Augusto, se consacrer professionnellement à la sculpture est une aventure risquée. Comment vous est venu à l’idée de devenir sculpteur?
- R: Ce n’est pas quelque chose qui vous vient à l’idée. C’est plutôt comme celui qui chante. Ou tu as le don ou tu ne l’as pas. Depuis tout petit tu dessines, tu travailles…Et il n’y a pas que la sculpture. J’ai aussi conçu des bijoux ou des statues de la Semaine Sainte. C’est difficile. Depuis tout petit j’ai du me nourrir, payer l’université…Et on arrive à faire des choses qui méritent la peine après avoir travaillé des années.
- Q: Comment définiriez-vous votre style artistique ?
-R: Actuel, mais en étudiant toujours les classiques. Ce n’est pas de l’hyperréalisme parce que cela c’est plutôt quelque peu de la photographie qui ne nous rapproche ni de Dieu ni de la beauté. L’art transforme ce que nous voyons, il ne le copie pas. La simple copie nous porte vers la banalité, vers un art simplement décoratif. J’essaie d’arriver à la transformation qu’obtenaient Léornard de Vinci, Le Bernin…, mais d’une façon actuelle. Un art moderne, mais regardant toujours vers l’arrière, c’est cela qu’ils cherchaient au Vatican, un artiste qui unisse le classique avec le moderne.
Il n’y a rien que me plaise plus que de faire de l’art religieux, pour une église, parce ce que cette œuvre arrive au cœur des personnes, va les aider à prier et adorer. Il n’y a pas d’argent qui paie quelque chose de cette façon-là. Une œuvre « civile » peut être bien payée, mais cela ne va pas plus loin. Elle est belle ou elle est laide mais c’est tout
- Q: Vous êtes cordouan. La Semaine Sainte de Cordoue, avec ses statues et sa liturgie, vous a-t-elle influencé ?
- R: Bien sûr. Mon œuvre porte en dedans tout ce je porte de mon passé. L’imagerie, l’art religieux andalou…Et même en regardant la propre barbe de la statue de Saint Maron, tu peux le voir. Je crois qu’il n’y a pas un andalou qui se consacre à l’art et qui ne s’inspire pas d’une façon ou d’une autre de cette imagerie. Je travaille ici en Italie depuis de nombreux années, mais j’ai apporté de ma terre tout ce j’ai vécu. On ne peut échapper à ses racines. Je crois que c’est une des raisons pour lesquelles ici mon art plait.
- Q: Comment se prépare-t-on à la réalisation d’une statue religieuse, comme par exemple celle de Saint Maron?
-R: En étudiant ce que je vais présenter, dans ce cas l’histoire de Saint Maron. C’était un ermite, le fondateur de l’Église Maronite, l’une des Églises catholiques orientales. J’ai étudié sa vie et ses miracles. Son visage a les traits que quelqu’un qui a eu une existence très dure, celle d’un ermite, avec des souffrances et des privations.
Dans cette œuvre j’ai voulu unir l’Orient et l’Occident. Comment l’ai-je fait ? Dans la simplification des lignes pour que les personnes qui sont habituées aux icônes ne ressentent pas cette statue comme quelque chose d’étrange. Saint Maron offre l’Église Maronite au monde, avec sa crosse de berger. Cette crosse est moderne, elle est faite d’un acier inoxydable, unissant ainsi l’ancien et le moderne. En outre dans la forme de la statue se trouve la tradition occidentale. Un peintre d’icônes, le Père Abdo, me disait que c’était une œuvre très importante, parce qu’elle va devenir l’image de Saint Maron pour tout l’Occident.
- Q: La statue de Saint Maron mesure cinq mètres de haut. J’imagine que sculpter quelque chose comme cela doit être très compliqué. Comment de temps avez-vous mis pour la sculpter ?
-R: Elle mesure cinq mètres quarante. Pour nous faire une idée, le David de Michel-Ange est plus petit. Cela a été très compliqué de travailler avec un aussi grand bloc de marbre de 80 tonnes jusqu’à en laisser finalement une statue de 25 tonnes.
J’ai mis six mois à la sculpter, c’est peu mais c’est ainsi. C’était le 1600e anniversaire de la mort de Saint Maron et l’on avait organisé un concours pour la réalisation de sa statue à installer dans l’une des niches libres du Vatican. Cependant le Cardinal Comastri, Président de la Fabrique de Saint Pierre (ndt: voir ici) , et le Saint Père ont décider de n’attribuer le travail à aucun des participants au concours mais de me confier le travail car j’avais déjà fait la statue de Sainte Raphaëlle et ils pouvaient avoir confiance dans le fait que le résultat serait selon leur goût. Ce qui a fait que le délai a été très court. Les mois qui s’étaient écoulés pour prévoir qui allait réaliser la statue m’auraient bien convenu pour travailler avec plus de calme.
- Q: Parmi toutes les oeuvres que vous avez réalisées, laquelle est votre favorite et pourquoi?
- R: À l’instant même je suis très fier de celle-là. Que le Cardinal Bertone déclare "votre statue fait partie des plus belles du Vatican" et entendre dire le Saint Père que la statue l’a « colpito » (ndt frappé, ému), cela vous impressionne…
- Q: Quel est le rôle de l’artiste à l’intérieur de l’Église?
- R: L’art est un langage, une forme d’expression. La vérité est belle et la beauté se rapproche du Seigneur. Les artistes de l’ancien temps recherchaient la beauté parfaite comme ce qui était le plus près de Dieu. Ils ne cherchaient pas à appeler l’attention ni à scandaliser, comme cela arrive souvent aujourd’hui. Il y a des artistes qui utilisent un langage qui n’est qu’un simple sensationnalisme. Moi j’essaie que mes statues aident à prier ceux qui les voient. L’artiste a comme mission dans l’Église de créer une fenêtre qui rapproche du divin. L’art religieux aide à prier, à s’approcher du Seigneur ou au Seigneur en train de vivre à un moment déterminé.
- Q: D’après vous, quel est le principal problème de l’art religieux actuel?
- R: Aujourd’hui, dans de nombreuses occasions, la seule chose qu’on regarde, c’est le nom de l’artiste, et souvent il s’agit d’artistes qui ne sont pas religieux et ne comprennent pas la religion. Ces œuvres ont une bonne dose de narcissisme et d’égocentrisme. Ils utilisent un langage qui n’est pas religieux. On obtient un nom célèbre, on paie très cher, mais au final les gens ne s’approchent pas pour prier.
Nous, comme catholiques, nous venons d’une tradition d’art religieux, qui a assumé le meilleur de l’art antérieur. En revanche, il semble que l’art moderne, a rompu avec tout ce qui était avant et est orienté ver la commercialisation. Peu à peu la Conférence des Évêques va se rendre compte de cela, de la même façon que le Vatican. Cependant on se trouve avec le problème de ce qu’il a un vide très grand dans ce domaine. Aujourd’hui, il y a très peu de sculpture vraiment religieuse.
- Q: Nous avons appris que, à l’occasion de la visite de Benoît XVI (pour les JMJ de Madrid), certaines de vos oeuvres dans la Cathédrale de la Almudena (ndt cathédrale madrilène Notre Dame la Royale de la Almudena) seront inaugurées. Pouvez vous nous en parler ?
- R: Oui, il y a eu un concours et je l’ai remporté malgré la participation de grands sculpteurs comme Ramón Chaparro (ndt artiste originaire d’Estrémadure, né en 1956. 4 de ses statues ont été installées en 2001 sur la cathédrale) ou Luis Sanguino (artiste d’origine catalane né à Barcelone en 1934), qui avaient déjà travaillé auparavant pour la Almudena. J’ai sculpté un Christ Pantocrator, quatre reliefs de la vie de Notre Dame de la Almudena, un Saint Michel et un Saint Gabriel. Ils seront installés face au Palais Royal, sur la façade principale.
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7-8 MAI: AQUILÉE ET VENISE
BÉATIFICATION DE JP II
VOYAGES 2011
UN ART SACRÉ AUTHENTIQUEMENT CHRÉTIEN
Carlota vient de traduire un article autour d'un artiste cordouan, Marco Augusto Dueñas, dont la statue géante (plus de 5 m de haut!) en marbre de Saint Maron, fondateur de l'Eglise maronite, orne depuis peu la façade extérieure de la Basilique Saint-Pierre. (18/5/2011)
Elle nous invite à visiter le site de l'artiste, qu'elle décrit comme un enchantement (je confirme!): http://www.marcoaugusto.com/
On y découvre entre autre, en noir et blanc, des photos de Benoît XVI, bénissant, en janvier 2010, une autre (merveilleuse) statue géante en marbre de Carrare, représentant Sainte Raphaëlle-Marie PORRAS Y AYLLON (1850-1925) Fondatrice des Ancelles du Sacré-Cœur (voir ici: http://www.zenit.org/article-23273?l=french )
Cela nous renvoie à cet ensemble d'articles sur l'art sacré, dans une rubrique consacrée à la rencontre du Saint-Père avec les artistes, en novembre 2009 (cf. Le pape et les artistes: http://benoit-et-moi.fr/2009/.. )
Carlota:
Marco Augusto Dueñas, sculpteur cordouan, a présenté récemment son énorme statue de marbre qui représente Saint Maron, sur l’une des façades extérieures de la Basilique St Pierre du Vatican. À cette statue s’ajoute une autre précédente du même auteur qui représente Sainte Raphaelle Marie Porras, installée elle aussi au Vatican. Ce grand sculpteur catholique, paradoxalement peu connu en Espagne, répond aux questions de Bruno Moreno pour InfoCatólica, sur son œuvre et la mission de l’artiste dans l’Église. Il donne aussi son opinion, assez provocatrice, sur l’art religieux actuel.
(original ici http://infocatolica.com/?t=noticia&cod=9171 ).
Marco Augusto Dueñas: «J’essaie que mes statues soient une aide à la prière »
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- Q: Marco Augusto, se consacrer professionnellement à la sculpture est une aventure risquée. Comment vous est venu à l’idée de devenir sculpteur?
- R: Ce n’est pas quelque chose qui vous vient à l’idée. C’est plutôt comme celui qui chante. Ou tu as le don ou tu ne l’as pas. Depuis tout petit tu dessines, tu travailles…Et il n’y a pas que la sculpture. J’ai aussi conçu des bijoux ou des statues de la Semaine Sainte. C’est difficile. Depuis tout petit j’ai du me nourrir, payer l’université…Et on arrive à faire des choses qui méritent la peine après avoir travaillé des années.
- Q: Comment définiriez-vous votre style artistique ?
-R: Actuel, mais en étudiant toujours les classiques. Ce n’est pas de l’hyperréalisme parce que cela c’est plutôt quelque peu de la photographie qui ne nous rapproche ni de Dieu ni de la beauté. L’art transforme ce que nous voyons, il ne le copie pas. La simple copie nous porte vers la banalité, vers un art simplement décoratif. J’essaie d’arriver à la transformation qu’obtenaient Léornard de Vinci, Le Bernin…, mais d’une façon actuelle. Un art moderne, mais regardant toujours vers l’arrière, c’est cela qu’ils cherchaient au Vatican, un artiste qui unisse le classique avec le moderne.
Il n’y a rien que me plaise plus que de faire de l’art religieux, pour une église, parce ce que cette œuvre arrive au cœur des personnes, va les aider à prier et adorer. Il n’y a pas d’argent qui paie quelque chose de cette façon-là. Une œuvre « civile » peut être bien payée, mais cela ne va pas plus loin. Elle est belle ou elle est laide mais c’est tout
- Q: Vous êtes cordouan. La Semaine Sainte de Cordoue, avec ses statues et sa liturgie, vous a-t-elle influencé ?
- R: Bien sûr. Mon œuvre porte en dedans tout ce je porte de mon passé. L’imagerie, l’art religieux andalou…Et même en regardant la propre barbe de la statue de Saint Maron, tu peux le voir. Je crois qu’il n’y a pas un andalou qui se consacre à l’art et qui ne s’inspire pas d’une façon ou d’une autre de cette imagerie. Je travaille ici en Italie depuis de nombreux années, mais j’ai apporté de ma terre tout ce j’ai vécu. On ne peut échapper à ses racines. Je crois que c’est une des raisons pour lesquelles ici mon art plait.
- Q: Comment se prépare-t-on à la réalisation d’une statue religieuse, comme par exemple celle de Saint Maron?
-R: En étudiant ce que je vais présenter, dans ce cas l’histoire de Saint Maron. C’était un ermite, le fondateur de l’Église Maronite, l’une des Églises catholiques orientales. J’ai étudié sa vie et ses miracles. Son visage a les traits que quelqu’un qui a eu une existence très dure, celle d’un ermite, avec des souffrances et des privations.
Dans cette œuvre j’ai voulu unir l’Orient et l’Occident. Comment l’ai-je fait ? Dans la simplification des lignes pour que les personnes qui sont habituées aux icônes ne ressentent pas cette statue comme quelque chose d’étrange. Saint Maron offre l’Église Maronite au monde, avec sa crosse de berger. Cette crosse est moderne, elle est faite d’un acier inoxydable, unissant ainsi l’ancien et le moderne. En outre dans la forme de la statue se trouve la tradition occidentale. Un peintre d’icônes, le Père Abdo, me disait que c’était une œuvre très importante, parce qu’elle va devenir l’image de Saint Maron pour tout l’Occident.
- Q: La statue de Saint Maron mesure cinq mètres de haut. J’imagine que sculpter quelque chose comme cela doit être très compliqué. Comment de temps avez-vous mis pour la sculpter ?
-R: Elle mesure cinq mètres quarante. Pour nous faire une idée, le David de Michel-Ange est plus petit. Cela a été très compliqué de travailler avec un aussi grand bloc de marbre de 80 tonnes jusqu’à en laisser finalement une statue de 25 tonnes.
J’ai mis six mois à la sculpter, c’est peu mais c’est ainsi. C’était le 1600e anniversaire de la mort de Saint Maron et l’on avait organisé un concours pour la réalisation de sa statue à installer dans l’une des niches libres du Vatican. Cependant le Cardinal Comastri, Président de la Fabrique de Saint Pierre (ndt: voir ici) , et le Saint Père ont décider de n’attribuer le travail à aucun des participants au concours mais de me confier le travail car j’avais déjà fait la statue de Sainte Raphaëlle et ils pouvaient avoir confiance dans le fait que le résultat serait selon leur goût. Ce qui a fait que le délai a été très court. Les mois qui s’étaient écoulés pour prévoir qui allait réaliser la statue m’auraient bien convenu pour travailler avec plus de calme.
- Q: Parmi toutes les oeuvres que vous avez réalisées, laquelle est votre favorite et pourquoi?
- R: À l’instant même je suis très fier de celle-là. Que le Cardinal Bertone déclare "votre statue fait partie des plus belles du Vatican" et entendre dire le Saint Père que la statue l’a « colpito » (ndt frappé, ému), cela vous impressionne…
- Q: Quel est le rôle de l’artiste à l’intérieur de l’Église?
- R: L’art est un langage, une forme d’expression. La vérité est belle et la beauté se rapproche du Seigneur. Les artistes de l’ancien temps recherchaient la beauté parfaite comme ce qui était le plus près de Dieu. Ils ne cherchaient pas à appeler l’attention ni à scandaliser, comme cela arrive souvent aujourd’hui. Il y a des artistes qui utilisent un langage qui n’est qu’un simple sensationnalisme. Moi j’essaie que mes statues aident à prier ceux qui les voient. L’artiste a comme mission dans l’Église de créer une fenêtre qui rapproche du divin. L’art religieux aide à prier, à s’approcher du Seigneur ou au Seigneur en train de vivre à un moment déterminé.
- Q: D’après vous, quel est le principal problème de l’art religieux actuel?
- R: Aujourd’hui, dans de nombreuses occasions, la seule chose qu’on regarde, c’est le nom de l’artiste, et souvent il s’agit d’artistes qui ne sont pas religieux et ne comprennent pas la religion. Ces œuvres ont une bonne dose de narcissisme et d’égocentrisme. Ils utilisent un langage qui n’est pas religieux. On obtient un nom célèbre, on paie très cher, mais au final les gens ne s’approchent pas pour prier.
Nous, comme catholiques, nous venons d’une tradition d’art religieux, qui a assumé le meilleur de l’art antérieur. En revanche, il semble que l’art moderne, a rompu avec tout ce qui était avant et est orienté ver la commercialisation. Peu à peu la Conférence des Évêques va se rendre compte de cela, de la même façon que le Vatican. Cependant on se trouve avec le problème de ce qu’il a un vide très grand dans ce domaine. Aujourd’hui, il y a très peu de sculpture vraiment religieuse.
- Q: Nous avons appris que, à l’occasion de la visite de Benoît XVI (pour les JMJ de Madrid), certaines de vos oeuvres dans la Cathédrale de la Almudena (ndt cathédrale madrilène Notre Dame la Royale de la Almudena) seront inaugurées. Pouvez vous nous en parler ?
- R: Oui, il y a eu un concours et je l’ai remporté malgré la participation de grands sculpteurs comme Ramón Chaparro (ndt artiste originaire d’Estrémadure, né en 1956. 4 de ses statues ont été installées en 2001 sur la cathédrale) ou Luis Sanguino (artiste d’origine catalane né à Barcelone en 1934), qui avaient déjà travaillé auparavant pour la Almudena. J’ai sculpté un Christ Pantocrator, quatre reliefs de la vie de Notre Dame de la Almudena, un Saint Michel et un Saint Gabriel. Ils seront installés face au Palais Royal, sur la façade principale.
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Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet.php
Hossein met en scène Bernadette Soubirous
samedi 13 août 2011
Une femme nommée Marie est retransmis ce soir sur France 3, en direct.
Lacaze - Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes
Lourdes.De notre correspondant
Robert Hossein prépare depuis de longs mois un spectacle où Marie raconte l'Évangile à Bernadette Soubirous, à laquelle elle serait apparue, en 1858, à Lourdes, dans une grotte. Le célèbre metteur en scène présente, uniquement ce samedi, avec 80 acteurs, devant 20 000 personnes, dont 1 500 malades, Une femme nommée Marie, sur le parvis de la basilique.
Le spectacle, en plein air et gratuit, est retransmis en direct sur France 3, à partir de 20 h 50. Le film, édité en DVD multilingue (y compris en chinois) à partir de l'automne, permettra au spectacle de voyager dans le monde, en présence des principaux acteurs qui distribueront de l'eau de Lourdes en fin de séance.
Quatre-vingts acteurs
« J'ai accepté que ce spectacle se déroule dans les sanctuaires car il s'inscrit dans la grande tradition des mystères du Moyen-Age, joués devant les cathédrales », explique Mgr Jacques Perrier, évêque du lieu. Il a eu l'idée d'inscrire ce projet dans le cadre du grand pèlerinage du 15 août.
Des tours de 20 m de haut ont été montées, le long des rampes de la basilique, pour le son et l'éclairage de cette gigantesque réalisation à laquelle auront participé près de 200 techniciens. Une reproduction de la grotte de Massabielle est installée à droite du parvis, recouverte d'une bâche dans la journée.
Quelque quatre-vingts acteurs répètent la nuit, pour ne pas gêner les pèlerinages. « Quel bonheur de vivre cette expérience spirituelle aux côtés d'un créateur visionnaire habité par l'amour des autres », témoigne Clémentine Stépanoff, qui incarne Marthe, la soeur de Lazare, « l'ami que le Christ ressuscite et qui nous représente tous »...
Henry-Jean Servat, journaliste et biographe de Robert Hossein, qui joue Ponce Pilate, considère que ce spectacle va être « comme un couronnement sublime de la carrière du grand homme de théâtre ».
Les embûches n'ont pourtant pas manqué, notamment sur le plan financier, mais « la Vierge voulait sans doute que nous allions jusqu'au bout malgré les épreuves », constate avec foi Candice Patou, l'épouse du metteur en scène âgé de 83 ans. Son mari a eu un choc en passant à Lourdes, il y a deux ans, un jour où ils allaient au festival de théâtre de Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées : « Il a été bouleversé par les mosaïques de la façade de la basilique du Rosaire, qui illustrent la vie publique de Jésus. »
Robert Hossein en a presque des accents prophétiques : « Si nous n'avons pas le pouvoir de guérir, nous avons celui d'aimer, d'aider, de partager... avant qu'il ne soit trop tard. »
François VAYNE.
Hossein met en scène Bernadette Soubirous
samedi 13 août 2011
Une femme nommée Marie est retransmis ce soir sur France 3, en direct.
Lacaze - Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes
Lourdes.De notre correspondant
Robert Hossein prépare depuis de longs mois un spectacle où Marie raconte l'Évangile à Bernadette Soubirous, à laquelle elle serait apparue, en 1858, à Lourdes, dans une grotte. Le célèbre metteur en scène présente, uniquement ce samedi, avec 80 acteurs, devant 20 000 personnes, dont 1 500 malades, Une femme nommée Marie, sur le parvis de la basilique.
Le spectacle, en plein air et gratuit, est retransmis en direct sur France 3, à partir de 20 h 50. Le film, édité en DVD multilingue (y compris en chinois) à partir de l'automne, permettra au spectacle de voyager dans le monde, en présence des principaux acteurs qui distribueront de l'eau de Lourdes en fin de séance.
Quatre-vingts acteurs
« J'ai accepté que ce spectacle se déroule dans les sanctuaires car il s'inscrit dans la grande tradition des mystères du Moyen-Age, joués devant les cathédrales », explique Mgr Jacques Perrier, évêque du lieu. Il a eu l'idée d'inscrire ce projet dans le cadre du grand pèlerinage du 15 août.
Des tours de 20 m de haut ont été montées, le long des rampes de la basilique, pour le son et l'éclairage de cette gigantesque réalisation à laquelle auront participé près de 200 techniciens. Une reproduction de la grotte de Massabielle est installée à droite du parvis, recouverte d'une bâche dans la journée.
Quelque quatre-vingts acteurs répètent la nuit, pour ne pas gêner les pèlerinages. « Quel bonheur de vivre cette expérience spirituelle aux côtés d'un créateur visionnaire habité par l'amour des autres », témoigne Clémentine Stépanoff, qui incarne Marthe, la soeur de Lazare, « l'ami que le Christ ressuscite et qui nous représente tous »...
Henry-Jean Servat, journaliste et biographe de Robert Hossein, qui joue Ponce Pilate, considère que ce spectacle va être « comme un couronnement sublime de la carrière du grand homme de théâtre ».
Les embûches n'ont pourtant pas manqué, notamment sur le plan financier, mais « la Vierge voulait sans doute que nous allions jusqu'au bout malgré les épreuves », constate avec foi Candice Patou, l'épouse du metteur en scène âgé de 83 ans. Son mari a eu un choc en passant à Lourdes, il y a deux ans, un jour où ils allaient au festival de théâtre de Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées : « Il a été bouleversé par les mosaïques de la façade de la basilique du Rosaire, qui illustrent la vie publique de Jésus. »
Robert Hossein en a presque des accents prophétiques : « Si nous n'avons pas le pouvoir de guérir, nous avons celui d'aimer, d'aider, de partager... avant qu'il ne soit trop tard. »
François VAYNE.
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Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/A-Barcelone-les-Jmjistes-sous-le-choc-de-la-Sagrada-Familia-_NG_-2011-08-14-699156
14/8/11 - 13 H 25 MIS À JOUR LE 14/8/11 - 13 H 25
JMJ 2011
A Barcelone, les Jmjistes sous le « choc » de la Sagrada Familia
Les 40 000 pèlerins présents à Barcelone pour les Journées mondiales de la jeunesse ont été invités samedi 13 août à visiter l’église conçue par Antonio Gaudi.
(LOUP BESMOND DE SENNEVILLE)
"Les photos de groupes dans l’allée centrale se succèdent. Les explications données aux pèlerins, dans plusieurs langues, produisent un joyeux brouhaha".
Le mélange des genres visibles dans l’édifice laisse certains pèlerins un peu perplexes.
Avec cet article
À Barcelone, 40 000 JMJistes prennent leur premier bain de foule
Comprendre : la Sagrada Familia à Barcelone
Aux JMJ, les jeunes viennent voir « combien l’Église est vaste »
Trois jours dans la vie de la génération JMJ
Plusieurs milliers de jeunes ont visité, samedi 13 août, la fameuse église barcelonaise, la Sagrada Familia, connue dans le monde entier. Toujours en chantier depuis sa construction en 1882, l’édifice conçu par l’architecte Antonio Gaudi a souvent suscité l’étonnement des pèlerins, et parfois leur perplexité.
A première vue, l’ambiance n’est pas très éloignée d’un hall de gare. Les photos de groupes dans l’allée centrale se succèdent. Les explications données aux pèlerins, dans plusieurs langues, produisent un joyeux brouhaha.
Il faut dire qu’après avoir enduré la longue file d’attente sous le soleil, les visiteurs peuvent enfin profiter de la fraîcheur relative de l’édifice. Certains somnolent sur les chaises, alors que des écrans plats, disposés de part et d’autre de la nef, diffusent des prières en plusieurs langues.
« UN CHOC »
Espadrilles aux pieds, Brieuc et Martin, 18 ans, venus avec un groupe des Yvelines, sont subjugués. « De l’extérieur, on dirait une montagne, commente Brieuc. J’avais déjà vu l’église en photo, mais c’est beaucoup plus impressionnant que je ne l’imaginais. Dès que je suis sorti du métro, j’ai levé automatiquement les yeux. Ça fait un choc. » Quant à Martin, il est fasciné par les multiples escaliers qui s’élèvent dans l’église.
Près d’un des monumentaux piliers de l’édifice, Ambroise, séminariste du diocèse de Nanterre, avoue : « J’ai du mal à me représenter quelqu’un priant dans cette église. » Le jeune homme, qui vient pour la première fois dans la capitale catalane, juge que la Sagrada Familia est « architecturalement très intéressante ». Mais le mélange des genres le laisse un peu perplexe : « Pourquoi avoir installé de si petits bénitiers, totalement disproportionnés par rapport au reste de l’édifice ? », relève-t-il.
« SOUCI DE L’AUTRE »
A quelques pas de là, casques sur les oreilles, une dizaine d’évêques francophones suivent une visite guidée du monument. « La Sagrada Familia est, au premier sens du terme, extra-ordinaire », commente Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry.
Que peut-elle apprendre aux jeunes JMJistes ? « La façade de la nativité est le signe d’une attention portée à l’autre, dans une ville qui se sécularise, répond celui qui fut l’un des maîtres d’œuvre des JMJ à Paris en 1997. En cela, elle est assez comparable aux jeunes chrétiens qui habitent dans la cité, elle aussi sécularisée, et qui veulent être ouverts aux autres. »
Pour Ramiz, 18 ans, qui se rend pour la première fois en Espagne, l’architecture de l’église barcelonaise est « incroyable ». « C’est la première fois que je vois quelque chose de semblable », commente ce Jordanien. « Dans mon pays, il serait évidemment impossible de construire un pareil édifice. »
LOUP BESMOND DE SENNEVILLE, à Barcelone
14/8/11 - 13 H 25 MIS À JOUR LE 14/8/11 - 13 H 25
JMJ 2011
A Barcelone, les Jmjistes sous le « choc » de la Sagrada Familia
Les 40 000 pèlerins présents à Barcelone pour les Journées mondiales de la jeunesse ont été invités samedi 13 août à visiter l’église conçue par Antonio Gaudi.
(LOUP BESMOND DE SENNEVILLE)
"Les photos de groupes dans l’allée centrale se succèdent. Les explications données aux pèlerins, dans plusieurs langues, produisent un joyeux brouhaha".
Le mélange des genres visibles dans l’édifice laisse certains pèlerins un peu perplexes.
Avec cet article
À Barcelone, 40 000 JMJistes prennent leur premier bain de foule
Comprendre : la Sagrada Familia à Barcelone
Aux JMJ, les jeunes viennent voir « combien l’Église est vaste »
Trois jours dans la vie de la génération JMJ
Plusieurs milliers de jeunes ont visité, samedi 13 août, la fameuse église barcelonaise, la Sagrada Familia, connue dans le monde entier. Toujours en chantier depuis sa construction en 1882, l’édifice conçu par l’architecte Antonio Gaudi a souvent suscité l’étonnement des pèlerins, et parfois leur perplexité.
A première vue, l’ambiance n’est pas très éloignée d’un hall de gare. Les photos de groupes dans l’allée centrale se succèdent. Les explications données aux pèlerins, dans plusieurs langues, produisent un joyeux brouhaha.
Il faut dire qu’après avoir enduré la longue file d’attente sous le soleil, les visiteurs peuvent enfin profiter de la fraîcheur relative de l’édifice. Certains somnolent sur les chaises, alors que des écrans plats, disposés de part et d’autre de la nef, diffusent des prières en plusieurs langues.
« UN CHOC »
Espadrilles aux pieds, Brieuc et Martin, 18 ans, venus avec un groupe des Yvelines, sont subjugués. « De l’extérieur, on dirait une montagne, commente Brieuc. J’avais déjà vu l’église en photo, mais c’est beaucoup plus impressionnant que je ne l’imaginais. Dès que je suis sorti du métro, j’ai levé automatiquement les yeux. Ça fait un choc. » Quant à Martin, il est fasciné par les multiples escaliers qui s’élèvent dans l’église.
Près d’un des monumentaux piliers de l’édifice, Ambroise, séminariste du diocèse de Nanterre, avoue : « J’ai du mal à me représenter quelqu’un priant dans cette église. » Le jeune homme, qui vient pour la première fois dans la capitale catalane, juge que la Sagrada Familia est « architecturalement très intéressante ». Mais le mélange des genres le laisse un peu perplexe : « Pourquoi avoir installé de si petits bénitiers, totalement disproportionnés par rapport au reste de l’édifice ? », relève-t-il.
« SOUCI DE L’AUTRE »
A quelques pas de là, casques sur les oreilles, une dizaine d’évêques francophones suivent une visite guidée du monument. « La Sagrada Familia est, au premier sens du terme, extra-ordinaire », commente Mgr Michel Dubost, évêque d’Evry.
Que peut-elle apprendre aux jeunes JMJistes ? « La façade de la nativité est le signe d’une attention portée à l’autre, dans une ville qui se sécularise, répond celui qui fut l’un des maîtres d’œuvre des JMJ à Paris en 1997. En cela, elle est assez comparable aux jeunes chrétiens qui habitent dans la cité, elle aussi sécularisée, et qui veulent être ouverts aux autres. »
Pour Ramiz, 18 ans, qui se rend pour la première fois en Espagne, l’architecture de l’église barcelonaise est « incroyable ». « C’est la première fois que je vois quelque chose de semblable », commente ce Jordanien. « Dans mon pays, il serait évidemment impossible de construire un pareil édifice. »
LOUP BESMOND DE SENNEVILLE, à Barcelone
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Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2011/09/22/des-dieux-et-des-hommes-une-escroquerie.html
22 septembre 2011
« Des dieux et des hommes » : une escroquerie
J’ai vu hier à la télévision le fameux film de Xavier Beauvois. Donc après avoir étudié la vie et l’œuvre du P. Christian de Chergé pour ma conférence sur ce personnage à l’université d’été du Centre Charlier.
Pendant tout le film j’ai été hanté par le souvenir de L’île, de Pavel Lounguine. Autant le film de Lounguine est prenant de bout en bout, sublimement beau, et d’une telle force spirituelle que c’est quasiment une œuvre d’art sacré, autant le film de Xavier Beauvois est plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité (ce qui n’est pas étonnant puisque le réalisateur n’est pas croyant). Certes il y a quelques belles images, mais ce n’est pas difficile de faire de belles images de l’Atlas.
Pourtant, sur le plan cinématographique, j’avais un a priori très favorable. Je me disais que j’allais voir un très beau film, puisque tout le monde disait que c’était un très beau film. Eh bien non. Ce n’est pas un très beau film. C’est un film laborieux, qui avance péniblement, scène après scène – enfin celle-ci est finie, on va passer à la suivante -, avec de bons acteurs qui font du théâtre mais ne donnent pas corps à leurs personnages. Il est vrai aussi que cette néo-pseudo-liturgie n’arrange rien…
Sur le plan intellectuel, c’est purement et simplement une escroquerie. Signée, à la fin du film, avec la lecture du testament du P. de Chergé, soigneusement expurgé de ce qui, apparemment, choque même un non-croyant…
Non seulement le spectateur ne saura rien de la théologie islamo-chrétienne du P. de Chergé (le Coran est le Verbe fait Livre, par exemple), mais on ne lui en montre aucune des applications. Ainsi ne voit-on pas que l’une des plus grandes salles du monastère avait été transformée en mosquée, que l’appel du muezzin, cinq fois par jour, résonnait dans le monastère, qu’une autre salle avait été transformée en école coranique pour les enfants des environs…
On ne voit rien non plus du groupe de prière constitué par les moines avec les soufis de la confrérie al-Alawiya, alors que c’est capital pour comprendre la perception complètement fausse de l’islam qu’avait le P. de Chergé.
Ceux qui veulent savoir ce qui se passait vraiment à Tibhirine trouveront le texte de ma conférence sur la théologie du P. de Chergé, avec des notes et des illustrations, dans le prochain numéro de Reconquête.
15:39 Lien permanent | Commentaires (28) | Envoyer cette note
Commentaires
Merci, cher Yves Daoudal, pour ces précisions.
Mais je tempère votre jugement sur le côté "laborieux" du film : il m'a paru montrer la difficulté pour les moines d'assumer leur devoir de rester, en sorte que je l'ai bien aimé.
Abbé Bernard Pellabeuf
Écrit par : Bernard Pellabeuf | 22 septembre 2011
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Le film de X. Beauvois m'a paru ennuyeux et peu convaincant, dénué de la spiritualité du martyre : on est très loin du "Dialogue des Carmélites" ! Comme souvent dans les films modernes, le scénario manque de style, de sorte que la parole y est faible et n'émeut pas. Il est vrai qu'il serait bien difficile aujourd'hui de trouver, au service d'un cinéma de qualité, un Bernanos ou le Giraudoux des "Anges du péché" . Dommage pour le sujet qui aurait mérité un autre traitement, moins commercial, beaucoup plus juste et véritablement profond.
Lampe Jean-Claude, professeur agrégé de Lettres classiques, retraité de l'enseignement supérieur.
Écrit par : lampe jean-claude | 22 septembre 2011
Mon père,
c'est un petit rayon de Providence qui me trouve ici à vous répondre.
Pour deux raisons:
1- Je viens de regarder ce film pour la première fois hier en vidéo.
Vous résumez en trois ligne ce que j'aurais pu en dire.
Pour apprécier ce film, il faut le regarder comme la plupart du public qui ignore les faits réels de cette tragédie, il raconte une histoire.
Je crois que le réalisateur a volontairement fait fi de cet aspect peu orthodoxe du Père de Chergé, croyez vous que l'on soit très nombreux à différentier l'inculturation du syncrétisme?
Au mieux, personne n'aurait compris, au pire cela aurait encore sub-divisé.
Il a été capable de montrer et de faire comprendre à des béotiens ce que pouvait être l'autorité, je suis très marqué par les scènes de chapître, où l'on perçoit très bien ce qu'est une correction fraternelle (Ce n'est pas pour cela que l'on t'a élu...) , où l'on s'en remet à Dieu au final. Il est permis ici de comprendre comment on peut trouver la Voie, la Vérité et la Vie.
Certains moines au cours de ces chapîtres me font penser au père Badilon de "l'otage" de Claudel:
Sygne : Cela, ah, je refuse! je dis non! Quand Dieu en chair l’exigerait de moi.
M. Badilon : C’est pourquoi il ne l’exige aucunement.
Sygne : Que demandez-vous donc en Son nom ?
M. Badilon : Je ne demande pas, et je n’exige rien, mais je vous regarde seulement et j’attends, comme Moïse regardait la pierre devant lui quand il l’eut frappé.
Et comme eux, Badilon est pauvre en esprit et décrit sa foi comme une patiente lueur.
Le deuxième aspect de ce film qui me secoue, c'est la sécheresse humaine dans laquelle ils vivent, c'est bien rendu, on voit souvent des scènes de prière où l'on comprend qu'un coeur humainement vide est en train de se laisser emplir par le Christ. ce patient rabotage est particulièrement bien rendu.
Qu'importe si l'on ne rend pas compte des erreurs, le faire n'aurait pas permis de témoigner de ce que peut être un amour fraternel dans une communauté monastique, et comment la présence du Christ permet un don mutuel total de caractères très trempés.
Il y a des perles de dialogue. Ainsi, celle où le moine raconte comment au milieu d'une fête familiale il ressent au fond de lui qu'il a commencé ici bas son éternité, et que s'il apprécie les joies familiales il est appelé ailleurs et se détache du monde avec délicatesse. C'est très beau.
En pratique, ce film, assez judicieusement, ne parle pas de l'Islam et ne prétend pas parler du Dieu de l'Islam incapable d'être père, même si de nombreuses ellipses nous font comprendre que le supérieur le connaît, cela s'arrête à quelques courtes scènes qui ne sont pas essentielles.
Il a un peu la façon de Bernanos dans son "Dialogue des Carmélites" de montrer comment on passe de ce monde à celui du Père.
2- Je vous présente mon amitié filiale, pour avoir navigué avec vous dans les années où vous étiez à FLOMED.
J'ai gardé précieusement vos Flam Flomed, qui m'ont permis de comprendre deux ou trois choses comme le Kivu.
Avec mon amitié
C+
Écrit par : Christophoros | 22 septembre 2011
Leur devoir de rester ? Quel devoir ? Parce qu'ils se prenaient pour d'indispensables assistantes sociales ? Les trappistes sont des moines contemplatifs, et non une ONG, mais cela aussi ils l'avaient perdu de vue. Quoi qu'il en soit ils auraient au moins pu prendre en considération, dans leur débat, la phrase du Christ lui-même: quand on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre. Mais le fait est que Christian de Chergé s'était identifié aux musulmans algériens et qu'il ne pouvait donc quitter "son" peuple. Et il est responsable de la mort des autres.
Avec toutes mes amitiés, monsieur l'abbé.
Écrit par : Yves Daoudal | 22 septembre 2011
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J'étais juste en train de dire à qqn, que le Musulman et le Chrétien sont différents en ça, que le Chrétien croit que le Verbe s'est fait chair et a pris son habitation parmi nous, tandis que le Musulman croit que le Verbe soit devenu livre et qu'il ait pris sa bibliothèque parmi nous.
Le Chrétien croit que Dieu est amour et aussi responsable et qu'Il nous veut en aimant, mais pas forcément responsables, le Musulman croit que dieu soit uniquement responsable, et qu'il veule que nous soyons responsables et tendres.
C'est une fine différence. Mais elle y est là.
Écrit par : HGL | 22 septembre 2011
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Enfin une vision éclairante de la question qui permet de distinguer la lumière... et les ombres.
Écrit par : Exupéry | 22 septembre 2011
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Heureuse de voir que nous avons eu la même impression. A vrai dire j'osais à peine dire combien nous avions, O et moi, trouvé ce film ennuyeux (hormis le vieux moine qui survit, parfait !). Mais – peut-être parce que j'y étais attentive et que j'ignorais les éléments beaucoup plus que vous avez apportés lors de votre conférence sur la forte "présence" de l'islam au monastère – j'ai trouvé bien des allusions à cette connivence du père de Chergé avec l'islam.
Amitiés
Écrit par : Jeanne Smits | 22 septembre 2011
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Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!
Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez finalement du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un bon légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!
Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous n'avez pas compris cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...
Écrit par : Vianney | 22 septembre 2011
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Vianney décide qui est chrétien et qui ne l'est pas. Il traite qui ne pense pas comme lui de pharisien. J'espère qu'il ne sera pas assis à la droite du Père le jour du jugement dernier sinon gare ! En attendant merci à Yves Daoudal de nous apporter un éclairage précis et une argumentation solide sur ce film comme sur bien d'autres sujets.
Écrit par : boutros | 23 septembre 2011
Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!
Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un peux légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!
Tant que ce sera pas du catho tradi bien conforme à vos préceptes vous critiquerez!
Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous ne comprenez pas cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...
Écrit par : Vianney | 22 septembre 2011
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Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))
Écrit par : Eléazar | 22 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))
Écrit par : Eléazar | 22 septembre 2011
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Tout a fait d'accord avec vous C+, je trouve également magnifique lorsque frère Luc parle avec la jeune fille amoureuse : oui j'ai été amoureux, plusieurs fois même, et puis j'ai découvert un amour plus grand capable de me combler plus pleinement.
Ou encore quand Chergé console le frère le plus troublé par la mort : n'oublie pas que ta vie tu l'as déjà donnée quand tu as quitté ta famille, tes amis, ton pays, quand tu as renoncé à ton foyer, à ta femme, à tes enfants.
Aucun païen ne peut rester insensible à cela. Apparemment certains cathos si.
Écrit par : Hub | 22 septembre 2011
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Il est très important de connaître les graves erreurs du Père de Chergé, car certaines personnes, enthousiasmées par le film, croient que le P. de Chergé est un saint en voie de béatification.
Écrit par : Mechtilde | 23 septembre 2011
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J'ai été Palmarien pendant 14 mois et au début j'ai lu que le Pape Grégoire XVII (car je croyais qu'il était pape) avait canonisé Hitler. Bon, en attendant de pouvoir le vérifier, je l'ai cru, je me suis conclu qu'alors il s'agit de Hitler ayant survécu le Bunker et fait pénitence avec Eva Braun en Amérique du Sud. Directement après la politique des Nazies et le suicide, sir réel, il n'aurait pas pu entrer le Ciel.
Je n'ai pas prié devant des réliques de cet Adolf (un autre, son patron, le frère de St Botolf est effectivement un saint, il s'agit de deux frères moines du 8e siècle) et je n'ai pas du tout eu des rapports sacramentels sauf in voto avec les Palmariens.
Alors, ma fausse croyance sur la sainteté caninisée d'un homme, m'a-t-elle vraiment trop égaré?
Mais c'est vrai, je n'aurais pas voulu manquer de découvrir que:
- les canonisations "fascistes" des Palmariens ne portent que sur les "fascistes" espagnols (Franco, Mola, José Antonio ET le reste en bloc), non sur Hitler, ni sur Mussolini (ont-ils loupé Dollfuss? alors il a été sauvé pour une béatification par qqn qui est ou sera vraiment pape);
- leur catéchisme, selon la lettre d'un sédisvacantiste polonais, contient une affirmation sur les dimensions de la création incompatible avec St Augustin (pour qui les trois dimensions sont là pour rappeler la Sainte Trinité) et trop compatible avec Einstein, et selon ma mère, la Cabbale juive.
Donc, je remercie le bon Yves Daoudal.
Écrit par : HGL | 23 septembre 2011
Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.
Écrit par : Bordelais | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
J'ai bien aimé le film, sincèrement je pense qu'il a touché tous ceux qui l'ont vu et je crois aussi en la sincérité de la population de Tibhirine. Pour une fois que l'on parle en bien des cathos, et sous l'angle de la prière et du don gratuit...
Mais en lisant "le jardinier de Tibhirine", j'ai bien vu que ça clochait, que les moines jouaient avec le feu. Déjà que l'auteur soit un prêtre ouvrier faisant passer le social avant le spirituel (on sait les dégâts que ça donne de part le monde en ce moment). Et puis les écrits du père de Chergé m'ont effectivement choquée. Non, le Dieu des Chrétiens (ou d'Abraham plus précisément) n'a pas créé l'Islam !!! Le Dieu de l'Islam n'est ni Père ni Amour, tout est dit ! Quelle mouche l'a donc piqué pour qu'il se complaise ainsi dans l'Islam ? Qu'il y ai des personnes de grande valeur qui soient de religion musulmane, tout à fait d'accord, je pense même qu'on a des leçons à prendre de leur respect des anciens, de l'hospitalité etc. Mais que l'Islam soit un bien, NON !!! Malheureusement, c'est effectivement là que des cathos peuvent gober le truc et j'en connais dans mon entourage.
Écrit par : Isa | 23 septembre 2011
Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.
Écrit par : Bordelais | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Quelle misère de lire cette chronique.
Voilà un film qui, enfin, présente des catholiques sous un angle favorable et il se trouve encore des maniaco-dépressifs pour critiquer ceci, ciritiquer cela.
Ah c'est sûr, sans doute auriez vous préféré un bon film où le gentil chevalier blanc de l'occident chrétien va convertir, la glaive à la main, l'infâme infidèle sarrasin !
Mais monsieur, au lieu de vomir votre haine de l'autre et votre mépris à l'égard de tous ceux qui ne sont pas exactement comme vous, allez-y, faites-le votre film ! Trouvez le financement, trouvez les comédiens, trouvez le scénario, montrez nous ce que doit être un film conforme à ce que vous en attendez, éblouissez nous de votre génie français et catholique ! En attendant, soyez plus humble, voulez-vous ?
Écrit par : Gallaud | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Gallaud ne semble pas aimer le pluralisme des idées ni celui des opinions, quand il déplore qu'"il se trouve encore des maniaco-dépressifs (rien que cela, je vous prie) pour critiquer" ! Pour ma part j'applaudis des deux mains Yves Daoudal qui, le premier en France, a su mettre en son blog une critique enfin nouvelle et non consensuelle. Le "jour favorable" des catholiques, Gallaud, c'est quand ils apparaissent le moins catholique possible ? Ah, tout est dit est dans votre commentaire : "vomir", "haine de l'autre", "mépris à l'égard de ceux qui..., etc.". Voilà un argumentaire solide et bien construit. Poursuivez, Gallaud, votre opinion est héroïque et votre force de conviction d'une puissance jamais vue !
Écrit par : Lauren | 23 septembre 2011
@ Lauren
Arf. les nationaux-catholiques suintent tellement de haine qu'ils ne s'en rendent même plus compte :
"plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité"
"néo-pseudo-liturgie"
"c’est purement et simplement une escroquerie"
"théologie islamo-chrétienne"
outre tous les passages remplis de sous-entendus fiéleux.
Et je ne parle pas des commentaires qui vont même à traiter ces pauvres moines assassinés d'"assistantes sociales".
Nous parlons d'hommes qui avaient embrassé la vocation religieuse, cela mérite bien un minimum de respect, non ? Au lieu de cela, ils sont méprisés, insultés, traités de mauvais catholiques ... Je ne suis pas théologien et je n'ai pas à me prononcer sur les écrits du Père incriminé, mais quelle façon d'en parler ! En ces lieux, celui qui ose un compromis, un rapprochement, un acte de tolérance et de charité passe aussitôt pour un traîte, un vendu, un renégat.
Il traîne en ces lieux des relents de Maurras et de haine de l'Anti-France, ici.
Écrit par : Gallaud | 23 septembre 2011
mon cher Gallaud, à défaut d'être convaincant vous paraissez bien perspicace. Il m'a semblé à moi aussi en lisant ce blog que Maurras était moins mal vu que Marx. (qu'on me corrige si je me suis trompée). En tous cas vive la pluralité politique, vive la diversité des opinions, et tant mieux si internet nous offre enfin cette liberté d'expression !
Écrit par : Lauren | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Bonjour,
Je serai beaucoup moins positif sur le film L’île, c'est un anti-saint au contraire qui se passe pour une saint.
Plusieurs points rapide :
- impossible pour lui de prier dans le bon sens vers Dieu
- Il est violent brutal avec les gens
- Il conseil de choses excessive, et non réaliste, en ne donnant aucun appui naturel raisonnable à la jeudi dame pour lui proposer de tout lâcher et d'aller en france. En plus il n'a aucun pouvoir de l'église pour cela
- La scène d'exorcisme est un exorcisme de démon par un possédé en fait !
- Il pratique le mensonge et la dissimulation
- confusion psycho et spi sur la mort de son ami, d'ailleurs il s'est trompé il est bien vivant.
- Pas d'obéissance, il s'oppose à son supérieur et aux règles,
etc ...
Bien à vous
Écrit par : saussissoche | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
9 euros la place,
du cinéma marketing sur un segment de marché
pour vendre du popcorn .
Le 7eme art est pourri .
Écrit par : marbre | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
HGL
Votre propos ressemble à un discours de Salvator Dali!
Tenez en voilà deux perles:
« Toute mon ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationnalité concrète »
« L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productive de hasard objectif »
Je n'y ai compris un traître mot!
saussissoche:
Pitié!
Lisez " le Père Serge" de Tolstoï, cela pourrait vous permettre une introduction rapide à la sensibilité théologique russe qui diffère de la nôtre.
Vous vous doutez bien que j'y ai fait quelques découvertes, et que j'ai admiré le film "L'île"!
C'est jubilatoire quand il jette au feu les bottes (ou la couverture ?) de l'higoumène ... il me fait penser à la manière de Padre Pio ou de St Jean Marie Vianney de percer les coeurs .
Bien à vous
C+
Écrit par : Cristophoros | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Je n'ai pas accroché avec le jeu de Lambert Wilson lors de la bande annonce. ça faisait assez bidon, et je n'ai pas vu le film. Ce film ne peut pas plaire à tout le monde. Par exemple, le cinéma français, genre la FEMIS a une tonalité particulière que je n'aime pas beaucoup. J'aime la Messe. J'aime la vie des saints. Il n'y a pas de storytelling plus bouleversant que la vie des saints. Voyez les vies de saints de Louis de Beaumont.
http://www.exultet.net/eshop/pages-advanced_search_result/index.html?main_page=advanced_search_result&search_in_description=1&categories_id=66&inc_subcat=1&keyword=louis+de+beaumont
Écrit par : b | 24 septembre 2011
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BOF ... !
Moi, ce film m'a plus, et même si les rédacteurs ci-dessus me font passer pour un "inculturé", il m'a profondément ému.
Et, si je dois lire quelque chose ce serait plutôt le testament du P. de Chergé, qu'une interprétation, aussi érudit soit celui qui l'a réalisée.
Écrit par : Bernard DUJARDIN | 24 septembre 2011
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Inculturé ? C'est très émouvant que vous soyez profondément ému. Mais alors, pourquoi deux jours après : BOF..!
Il y a un livre que j'ai trouvé bouleversant :
( extrait )
Êtes-vous Bobo ?
* Votre cuisine ressemble-t-elle à un immense hangar à avions ?
* Pensez-vous qu'il est vulgaire de dépenser 15 000 euros pour une télévision dernier cri, mais que dépenser la même somme pour une cabine de douche en ardoise montre que vous êtes en parfaite harmonie avec les rythmes de la nature ?
* Dépenseriez-vous davantage pour un dentifrice qui n'élimine pas les bactéries mais qui les prie seulement de s'en aller ?
Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, vous faites probablement partie de la nouvelle classe émergeante. Et si ce n'est pas le cas, faites attention car ce sont les Bobos qui définissent notre époque.
Écrit par : b | 24 septembre 2011
22 septembre 2011
« Des dieux et des hommes » : une escroquerie
J’ai vu hier à la télévision le fameux film de Xavier Beauvois. Donc après avoir étudié la vie et l’œuvre du P. Christian de Chergé pour ma conférence sur ce personnage à l’université d’été du Centre Charlier.
Pendant tout le film j’ai été hanté par le souvenir de L’île, de Pavel Lounguine. Autant le film de Lounguine est prenant de bout en bout, sublimement beau, et d’une telle force spirituelle que c’est quasiment une œuvre d’art sacré, autant le film de Xavier Beauvois est plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité (ce qui n’est pas étonnant puisque le réalisateur n’est pas croyant). Certes il y a quelques belles images, mais ce n’est pas difficile de faire de belles images de l’Atlas.
Pourtant, sur le plan cinématographique, j’avais un a priori très favorable. Je me disais que j’allais voir un très beau film, puisque tout le monde disait que c’était un très beau film. Eh bien non. Ce n’est pas un très beau film. C’est un film laborieux, qui avance péniblement, scène après scène – enfin celle-ci est finie, on va passer à la suivante -, avec de bons acteurs qui font du théâtre mais ne donnent pas corps à leurs personnages. Il est vrai aussi que cette néo-pseudo-liturgie n’arrange rien…
Sur le plan intellectuel, c’est purement et simplement une escroquerie. Signée, à la fin du film, avec la lecture du testament du P. de Chergé, soigneusement expurgé de ce qui, apparemment, choque même un non-croyant…
Non seulement le spectateur ne saura rien de la théologie islamo-chrétienne du P. de Chergé (le Coran est le Verbe fait Livre, par exemple), mais on ne lui en montre aucune des applications. Ainsi ne voit-on pas que l’une des plus grandes salles du monastère avait été transformée en mosquée, que l’appel du muezzin, cinq fois par jour, résonnait dans le monastère, qu’une autre salle avait été transformée en école coranique pour les enfants des environs…
On ne voit rien non plus du groupe de prière constitué par les moines avec les soufis de la confrérie al-Alawiya, alors que c’est capital pour comprendre la perception complètement fausse de l’islam qu’avait le P. de Chergé.
Ceux qui veulent savoir ce qui se passait vraiment à Tibhirine trouveront le texte de ma conférence sur la théologie du P. de Chergé, avec des notes et des illustrations, dans le prochain numéro de Reconquête.
15:39 Lien permanent | Commentaires (28) | Envoyer cette note
Commentaires
Merci, cher Yves Daoudal, pour ces précisions.
Mais je tempère votre jugement sur le côté "laborieux" du film : il m'a paru montrer la difficulté pour les moines d'assumer leur devoir de rester, en sorte que je l'ai bien aimé.
Abbé Bernard Pellabeuf
Écrit par : Bernard Pellabeuf | 22 septembre 2011
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Le film de X. Beauvois m'a paru ennuyeux et peu convaincant, dénué de la spiritualité du martyre : on est très loin du "Dialogue des Carmélites" ! Comme souvent dans les films modernes, le scénario manque de style, de sorte que la parole y est faible et n'émeut pas. Il est vrai qu'il serait bien difficile aujourd'hui de trouver, au service d'un cinéma de qualité, un Bernanos ou le Giraudoux des "Anges du péché" . Dommage pour le sujet qui aurait mérité un autre traitement, moins commercial, beaucoup plus juste et véritablement profond.
Lampe Jean-Claude, professeur agrégé de Lettres classiques, retraité de l'enseignement supérieur.
Écrit par : lampe jean-claude | 22 septembre 2011
Mon père,
c'est un petit rayon de Providence qui me trouve ici à vous répondre.
Pour deux raisons:
1- Je viens de regarder ce film pour la première fois hier en vidéo.
Vous résumez en trois ligne ce que j'aurais pu en dire.
Pour apprécier ce film, il faut le regarder comme la plupart du public qui ignore les faits réels de cette tragédie, il raconte une histoire.
Je crois que le réalisateur a volontairement fait fi de cet aspect peu orthodoxe du Père de Chergé, croyez vous que l'on soit très nombreux à différentier l'inculturation du syncrétisme?
Au mieux, personne n'aurait compris, au pire cela aurait encore sub-divisé.
Il a été capable de montrer et de faire comprendre à des béotiens ce que pouvait être l'autorité, je suis très marqué par les scènes de chapître, où l'on perçoit très bien ce qu'est une correction fraternelle (Ce n'est pas pour cela que l'on t'a élu...) , où l'on s'en remet à Dieu au final. Il est permis ici de comprendre comment on peut trouver la Voie, la Vérité et la Vie.
Certains moines au cours de ces chapîtres me font penser au père Badilon de "l'otage" de Claudel:
Sygne : Cela, ah, je refuse! je dis non! Quand Dieu en chair l’exigerait de moi.
M. Badilon : C’est pourquoi il ne l’exige aucunement.
Sygne : Que demandez-vous donc en Son nom ?
M. Badilon : Je ne demande pas, et je n’exige rien, mais je vous regarde seulement et j’attends, comme Moïse regardait la pierre devant lui quand il l’eut frappé.
Et comme eux, Badilon est pauvre en esprit et décrit sa foi comme une patiente lueur.
Le deuxième aspect de ce film qui me secoue, c'est la sécheresse humaine dans laquelle ils vivent, c'est bien rendu, on voit souvent des scènes de prière où l'on comprend qu'un coeur humainement vide est en train de se laisser emplir par le Christ. ce patient rabotage est particulièrement bien rendu.
Qu'importe si l'on ne rend pas compte des erreurs, le faire n'aurait pas permis de témoigner de ce que peut être un amour fraternel dans une communauté monastique, et comment la présence du Christ permet un don mutuel total de caractères très trempés.
Il y a des perles de dialogue. Ainsi, celle où le moine raconte comment au milieu d'une fête familiale il ressent au fond de lui qu'il a commencé ici bas son éternité, et que s'il apprécie les joies familiales il est appelé ailleurs et se détache du monde avec délicatesse. C'est très beau.
En pratique, ce film, assez judicieusement, ne parle pas de l'Islam et ne prétend pas parler du Dieu de l'Islam incapable d'être père, même si de nombreuses ellipses nous font comprendre que le supérieur le connaît, cela s'arrête à quelques courtes scènes qui ne sont pas essentielles.
Il a un peu la façon de Bernanos dans son "Dialogue des Carmélites" de montrer comment on passe de ce monde à celui du Père.
2- Je vous présente mon amitié filiale, pour avoir navigué avec vous dans les années où vous étiez à FLOMED.
J'ai gardé précieusement vos Flam Flomed, qui m'ont permis de comprendre deux ou trois choses comme le Kivu.
Avec mon amitié
C+
Écrit par : Christophoros | 22 septembre 2011
Leur devoir de rester ? Quel devoir ? Parce qu'ils se prenaient pour d'indispensables assistantes sociales ? Les trappistes sont des moines contemplatifs, et non une ONG, mais cela aussi ils l'avaient perdu de vue. Quoi qu'il en soit ils auraient au moins pu prendre en considération, dans leur débat, la phrase du Christ lui-même: quand on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre. Mais le fait est que Christian de Chergé s'était identifié aux musulmans algériens et qu'il ne pouvait donc quitter "son" peuple. Et il est responsable de la mort des autres.
Avec toutes mes amitiés, monsieur l'abbé.
Écrit par : Yves Daoudal | 22 septembre 2011
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J'étais juste en train de dire à qqn, que le Musulman et le Chrétien sont différents en ça, que le Chrétien croit que le Verbe s'est fait chair et a pris son habitation parmi nous, tandis que le Musulman croit que le Verbe soit devenu livre et qu'il ait pris sa bibliothèque parmi nous.
Le Chrétien croit que Dieu est amour et aussi responsable et qu'Il nous veut en aimant, mais pas forcément responsables, le Musulman croit que dieu soit uniquement responsable, et qu'il veule que nous soyons responsables et tendres.
C'est une fine différence. Mais elle y est là.
Écrit par : HGL | 22 septembre 2011
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Enfin une vision éclairante de la question qui permet de distinguer la lumière... et les ombres.
Écrit par : Exupéry | 22 septembre 2011
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Heureuse de voir que nous avons eu la même impression. A vrai dire j'osais à peine dire combien nous avions, O et moi, trouvé ce film ennuyeux (hormis le vieux moine qui survit, parfait !). Mais – peut-être parce que j'y étais attentive et que j'ignorais les éléments beaucoup plus que vous avez apportés lors de votre conférence sur la forte "présence" de l'islam au monastère – j'ai trouvé bien des allusions à cette connivence du père de Chergé avec l'islam.
Amitiés
Écrit par : Jeanne Smits | 22 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!
Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez finalement du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un bon légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!
Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous n'avez pas compris cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...
Écrit par : Vianney | 22 septembre 2011
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Vianney décide qui est chrétien et qui ne l'est pas. Il traite qui ne pense pas comme lui de pharisien. J'espère qu'il ne sera pas assis à la droite du Père le jour du jugement dernier sinon gare ! En attendant merci à Yves Daoudal de nous apporter un éclairage précis et une argumentation solide sur ce film comme sur bien d'autres sujets.
Écrit par : boutros | 23 septembre 2011
Un film qui touche un très grand public expose la beauté du sacrifice chrétien et on trouve le moyen de faire la fine bouche sur la liturgie...?
Combien de Français en manque du don de soi chrétien désintéressé y auront goûté dans ce film? C'est uniquement cela qui nous intéresse!
Le réalisateur n'est pas chrétien, mais TANT MIEUX! Il transmet du chrétien! Allons nous nous en plaindre!? les inepties de C. de Chergé ne sont pas véhiculées part le film? Mais TANT MIEUX! dans votre pharisianisme vous vous moquez du Bien et préférez asséner la vérité bien établie de votre doctrine comme pour vous protéger dans un peux légalisme plutôt que de vous réjouir d'un film qui, enfin!, élève l'âme!
Tant que ce sera pas du catho tradi bien conforme à vos préceptes vous critiquerez!
Oui les moines avaient un devoir de rester, si vous ne comprenez pas cela soit vous n'êtes pas chrétien soit vous n'avez pas vu le film...
Écrit par : Vianney | 22 septembre 2011
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Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))
Écrit par : Eléazar | 22 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Vianney a parfaitement raison ! ce film est expurgé de tout ce qui était difficilement acceptable dans la position du P. de Chergé et c'est tant mieux !
Vous devez avoir mal regardé ce film où les moines expliquent pourtant parfaitement le sens de leur sacrifice. leur présence se veut avant tout un témoignage de la foi catholique, témoignage muet mais réel.
Bref, ce film élève l'âme d'un point de vue parfaitement catholique et c'est ce qu'on en attend...
Si vous préférez les films orthodoxes, libre à vous ;-))
Écrit par : Eléazar | 22 septembre 2011
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Tout a fait d'accord avec vous C+, je trouve également magnifique lorsque frère Luc parle avec la jeune fille amoureuse : oui j'ai été amoureux, plusieurs fois même, et puis j'ai découvert un amour plus grand capable de me combler plus pleinement.
Ou encore quand Chergé console le frère le plus troublé par la mort : n'oublie pas que ta vie tu l'as déjà donnée quand tu as quitté ta famille, tes amis, ton pays, quand tu as renoncé à ton foyer, à ta femme, à tes enfants.
Aucun païen ne peut rester insensible à cela. Apparemment certains cathos si.
Écrit par : Hub | 22 septembre 2011
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Il est très important de connaître les graves erreurs du Père de Chergé, car certaines personnes, enthousiasmées par le film, croient que le P. de Chergé est un saint en voie de béatification.
Écrit par : Mechtilde | 23 septembre 2011
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J'ai été Palmarien pendant 14 mois et au début j'ai lu que le Pape Grégoire XVII (car je croyais qu'il était pape) avait canonisé Hitler. Bon, en attendant de pouvoir le vérifier, je l'ai cru, je me suis conclu qu'alors il s'agit de Hitler ayant survécu le Bunker et fait pénitence avec Eva Braun en Amérique du Sud. Directement après la politique des Nazies et le suicide, sir réel, il n'aurait pas pu entrer le Ciel.
Je n'ai pas prié devant des réliques de cet Adolf (un autre, son patron, le frère de St Botolf est effectivement un saint, il s'agit de deux frères moines du 8e siècle) et je n'ai pas du tout eu des rapports sacramentels sauf in voto avec les Palmariens.
Alors, ma fausse croyance sur la sainteté caninisée d'un homme, m'a-t-elle vraiment trop égaré?
Mais c'est vrai, je n'aurais pas voulu manquer de découvrir que:
- les canonisations "fascistes" des Palmariens ne portent que sur les "fascistes" espagnols (Franco, Mola, José Antonio ET le reste en bloc), non sur Hitler, ni sur Mussolini (ont-ils loupé Dollfuss? alors il a été sauvé pour une béatification par qqn qui est ou sera vraiment pape);
- leur catéchisme, selon la lettre d'un sédisvacantiste polonais, contient une affirmation sur les dimensions de la création incompatible avec St Augustin (pour qui les trois dimensions sont là pour rappeler la Sainte Trinité) et trop compatible avec Einstein, et selon ma mère, la Cabbale juive.
Donc, je remercie le bon Yves Daoudal.
Écrit par : HGL | 23 septembre 2011
Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.
Écrit par : Bordelais | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
J'ai bien aimé le film, sincèrement je pense qu'il a touché tous ceux qui l'ont vu et je crois aussi en la sincérité de la population de Tibhirine. Pour une fois que l'on parle en bien des cathos, et sous l'angle de la prière et du don gratuit...
Mais en lisant "le jardinier de Tibhirine", j'ai bien vu que ça clochait, que les moines jouaient avec le feu. Déjà que l'auteur soit un prêtre ouvrier faisant passer le social avant le spirituel (on sait les dégâts que ça donne de part le monde en ce moment). Et puis les écrits du père de Chergé m'ont effectivement choquée. Non, le Dieu des Chrétiens (ou d'Abraham plus précisément) n'a pas créé l'Islam !!! Le Dieu de l'Islam n'est ni Père ni Amour, tout est dit ! Quelle mouche l'a donc piqué pour qu'il se complaise ainsi dans l'Islam ? Qu'il y ai des personnes de grande valeur qui soient de religion musulmane, tout à fait d'accord, je pense même qu'on a des leçons à prendre de leur respect des anciens, de l'hospitalité etc. Mais que l'Islam soit un bien, NON !!! Malheureusement, c'est effectivement là que des cathos peuvent gober le truc et j'en connais dans mon entourage.
Écrit par : Isa | 23 septembre 2011
Je n'avais pas aimé le film: tout me semblait sonner aussi faux que les chansonnettes pseudo-liturgiques dont il est assaisonné. Je comprends un petit peu mieux pourquoi et j'en remercie Yves Daoudal: je pourrai mieux expliquer à mes amis mon sentiment de recul et de malaise.
La personnalité et la théologie du père de Chergé ont donc été totalement expurgées et on nous raconte une "autre" histoire.
Ces malheureux moines ont été broyés dans les remous d'une guerre civile à cause de l'idéalisme irresponsable de leur pasteur.
Le bon pasteur peut donner sa vie pour ses brebis mais pas la vie de ses brebis. Que Dieu lui pardonne.
Nous savons depuis les premiers Pères que la recherche obstinée du martyre n'est ni sainte ni même saine.
L'irénisme islamophile était ici une erreur et ses conséquences ont été criminelles.
Écrit par : Bordelais | 23 septembre 2011
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Quelle misère de lire cette chronique.
Voilà un film qui, enfin, présente des catholiques sous un angle favorable et il se trouve encore des maniaco-dépressifs pour critiquer ceci, ciritiquer cela.
Ah c'est sûr, sans doute auriez vous préféré un bon film où le gentil chevalier blanc de l'occident chrétien va convertir, la glaive à la main, l'infâme infidèle sarrasin !
Mais monsieur, au lieu de vomir votre haine de l'autre et votre mépris à l'égard de tous ceux qui ne sont pas exactement comme vous, allez-y, faites-le votre film ! Trouvez le financement, trouvez les comédiens, trouvez le scénario, montrez nous ce que doit être un film conforme à ce que vous en attendez, éblouissez nous de votre génie français et catholique ! En attendant, soyez plus humble, voulez-vous ?
Écrit par : Gallaud | 23 septembre 2011
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Gallaud ne semble pas aimer le pluralisme des idées ni celui des opinions, quand il déplore qu'"il se trouve encore des maniaco-dépressifs (rien que cela, je vous prie) pour critiquer" ! Pour ma part j'applaudis des deux mains Yves Daoudal qui, le premier en France, a su mettre en son blog une critique enfin nouvelle et non consensuelle. Le "jour favorable" des catholiques, Gallaud, c'est quand ils apparaissent le moins catholique possible ? Ah, tout est dit est dans votre commentaire : "vomir", "haine de l'autre", "mépris à l'égard de ceux qui..., etc.". Voilà un argumentaire solide et bien construit. Poursuivez, Gallaud, votre opinion est héroïque et votre force de conviction d'une puissance jamais vue !
Écrit par : Lauren | 23 septembre 2011
@ Lauren
Arf. les nationaux-catholiques suintent tellement de haine qu'ils ne s'en rendent même plus compte :
"plat, vide, sans émotion, sans nerf, et dépourvu de toute spiritualité"
"néo-pseudo-liturgie"
"c’est purement et simplement une escroquerie"
"théologie islamo-chrétienne"
outre tous les passages remplis de sous-entendus fiéleux.
Et je ne parle pas des commentaires qui vont même à traiter ces pauvres moines assassinés d'"assistantes sociales".
Nous parlons d'hommes qui avaient embrassé la vocation religieuse, cela mérite bien un minimum de respect, non ? Au lieu de cela, ils sont méprisés, insultés, traités de mauvais catholiques ... Je ne suis pas théologien et je n'ai pas à me prononcer sur les écrits du Père incriminé, mais quelle façon d'en parler ! En ces lieux, celui qui ose un compromis, un rapprochement, un acte de tolérance et de charité passe aussitôt pour un traîte, un vendu, un renégat.
Il traîne en ces lieux des relents de Maurras et de haine de l'Anti-France, ici.
Écrit par : Gallaud | 23 septembre 2011
mon cher Gallaud, à défaut d'être convaincant vous paraissez bien perspicace. Il m'a semblé à moi aussi en lisant ce blog que Maurras était moins mal vu que Marx. (qu'on me corrige si je me suis trompée). En tous cas vive la pluralité politique, vive la diversité des opinions, et tant mieux si internet nous offre enfin cette liberté d'expression !
Écrit par : Lauren | 23 septembre 2011
Répondre à ce commentaire
Bonjour,
Je serai beaucoup moins positif sur le film L’île, c'est un anti-saint au contraire qui se passe pour une saint.
Plusieurs points rapide :
- impossible pour lui de prier dans le bon sens vers Dieu
- Il est violent brutal avec les gens
- Il conseil de choses excessive, et non réaliste, en ne donnant aucun appui naturel raisonnable à la jeudi dame pour lui proposer de tout lâcher et d'aller en france. En plus il n'a aucun pouvoir de l'église pour cela
- La scène d'exorcisme est un exorcisme de démon par un possédé en fait !
- Il pratique le mensonge et la dissimulation
- confusion psycho et spi sur la mort de son ami, d'ailleurs il s'est trompé il est bien vivant.
- Pas d'obéissance, il s'oppose à son supérieur et aux règles,
etc ...
Bien à vous
Écrit par : saussissoche | 23 septembre 2011
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9 euros la place,
du cinéma marketing sur un segment de marché
pour vendre du popcorn .
Le 7eme art est pourri .
Écrit par : marbre | 23 septembre 2011
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HGL
Votre propos ressemble à un discours de Salvator Dali!
Tenez en voilà deux perles:
« Toute mon ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationnalité concrète »
« L'activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productive de hasard objectif »
Je n'y ai compris un traître mot!
saussissoche:
Pitié!
Lisez " le Père Serge" de Tolstoï, cela pourrait vous permettre une introduction rapide à la sensibilité théologique russe qui diffère de la nôtre.
Vous vous doutez bien que j'y ai fait quelques découvertes, et que j'ai admiré le film "L'île"!
C'est jubilatoire quand il jette au feu les bottes (ou la couverture ?) de l'higoumène ... il me fait penser à la manière de Padre Pio ou de St Jean Marie Vianney de percer les coeurs .
Bien à vous
C+
Écrit par : Cristophoros | 23 septembre 2011
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Je n'ai pas accroché avec le jeu de Lambert Wilson lors de la bande annonce. ça faisait assez bidon, et je n'ai pas vu le film. Ce film ne peut pas plaire à tout le monde. Par exemple, le cinéma français, genre la FEMIS a une tonalité particulière que je n'aime pas beaucoup. J'aime la Messe. J'aime la vie des saints. Il n'y a pas de storytelling plus bouleversant que la vie des saints. Voyez les vies de saints de Louis de Beaumont.
http://www.exultet.net/eshop/pages-advanced_search_result/index.html?main_page=advanced_search_result&search_in_description=1&categories_id=66&inc_subcat=1&keyword=louis+de+beaumont
Écrit par : b | 24 septembre 2011
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BOF ... !
Moi, ce film m'a plus, et même si les rédacteurs ci-dessus me font passer pour un "inculturé", il m'a profondément ému.
Et, si je dois lire quelque chose ce serait plutôt le testament du P. de Chergé, qu'une interprétation, aussi érudit soit celui qui l'a réalisée.
Écrit par : Bernard DUJARDIN | 24 septembre 2011
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Inculturé ? C'est très émouvant que vous soyez profondément ému. Mais alors, pourquoi deux jours après : BOF..!
Il y a un livre que j'ai trouvé bouleversant :
( extrait )
Êtes-vous Bobo ?
* Votre cuisine ressemble-t-elle à un immense hangar à avions ?
* Pensez-vous qu'il est vulgaire de dépenser 15 000 euros pour une télévision dernier cri, mais que dépenser la même somme pour une cabine de douche en ardoise montre que vous êtes en parfaite harmonie avec les rythmes de la nature ?
* Dépenseriez-vous davantage pour un dentifrice qui n'élimine pas les bactéries mais qui les prie seulement de s'en aller ?
Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, vous faites probablement partie de la nouvelle classe émergeante. Et si ce n'est pas le cas, faites attention car ce sont les Bobos qui définissent notre époque.
Écrit par : b | 24 septembre 2011
Her- Messages : 9481
Date d'inscription : 01/05/2009
Localisation : France
Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/la-légende-noire-sur-les-borgia-a-la-vie-dure.html
22 septembre 2011
La légende noire sur les Borgia a la vie dure
Le prêtre et historien espagnol, Alberto Royo Mejía, tord le coup à la légende noire sur les Borgia, colportée notamment par Victor Hugo et Alexandre Dumas père, et qui ressort actuellement sur Canal+ (à grand renfort de publicité) :
"Les plus récentes investigations publiées démontrent que Lucrèce Borgia non seulement ne fut pas une épouse infidèle mais que jamais elle n’utilisa ni ne commanda d’utiliser un poignard, une épée, ni une arme quelconque. Elle n’utilisa pas non plus le mythique poison des Borgia (la cantarella). Mais plutôt, selon les termes de l’immortel historien anglais William Thomas Walsh, « Lucrèce […] de par l’histoire, les documents et les mémoires dignes de foi, était à son époque une des femmes les plus vertueuses et dignes de louange » (cf. Isabel La Cruzada, Espasa Calpe Argentina, 1945).
L’amour de la vérité exige d'être rigoureux et ouvert à toutes les possibilités que les faits et les raisonnements sains présentent à nos yeux. Pour cela nous allons réviser brièvement la vérité historique qui entoure Lucrèce et Alexandre VI. [...] Préfet de Rome, sous Sixte IV, il fut nommé légat du Pape, il réconcilia Henri IV de Castille avec sa soeur Isabelle (1472). Il réussit à chasser le Roi de France Charles VIII des États Pontificaux, et il s’allia ensuite avec Louis XII. En 1493 il promulgua une bulle fixant la « ligne alexandrine » qui détermina la division du Nouveau Monde entre la Castille et le Portugal. Il favorisa ses enfants (qu’il avait eus, violant la règle religieuse, avec Vanozza Catanei) et plus particulièrement César et Lucrèce.
On a tellement dit de choses sur Alexandre VI, et on a tellement calomnié sa mémoire, et celle de sa fille. Les calomnies commencèrent à toucher le grand public quand le radical et exalté Savonarole prêcha sa réforme morale que certains ont considérée comme précurseur du puritanisme protestant, et qu’il commença à crier par les rues que tous ceux qui suivaient le Pape était des ennemis du Christ, prophétisant à tous vents. « Je vous assure, in Verbo Domine, qu'Alexandre n’est absolument pas le Pape, et qu'il ne doit pas être traité comme tel », soutenait-il. Il alla jusqu'à prétendre qu’il avait acheté sa charge et qu’il ne croyait même pas en Dieu. Les gens simples se scandalisaient, mais la vérité est que malgré ses péchés personnels, la doctrine qu’Alexandre VI enseigna fut très fidèle à la Tradition et à la Révélation et même il manifestait une grande et tendre dévotion pour la Très Sainte Vierge. Il faut rappeler que nous sommes déjà à la Renaissance et que les luttes de pouvoirs se livraient non pas pour des motifs religieux mais pour de vils motifs matériels et humains. Les « familles », ou Maisons, assassinaient, calomniaient, corrompaient ou exilaient selon leurs besoins pour assurer ou augmenter leur pouvoir. C'est pourquoi les ennemis politiques de la Maison des Borgia [...] excitaient le peuple avec des histoires de simonie, d’immoralité et de corruption. Vices crédibles d’autant qu’ils étaient plus que fréquents à cette époque. Mais ce qui a été à l’origine des très graves et infamantes calomnies dirigés contre ses enfants César et Lucrèce, ce fut le fait d’avoir initié le plan de centralisation et d’unification de l’Italie, une action d’ailleurs en conformité avec l’Europe du moment. Cela signifiait, entre autre, en finir avec les noblesses et les pouvoirs corrompus qui opprimaient durement le peuple. C’est ainsi qu’agirent Louis XI en France, Henri VII en Angleterre, Isabelle et Ferdinand en Espagne. Pour avoir mis de l’ordre dans l'anarchie de la Renaissance, les nobles et les roitelets dépouillés n’ont rien trouvé de trop vil à dire contre le Pape et sa famille." (Source)
Posté le 22 septembre 2011 à 13h06 par Michel Janva
22 septembre 2011
La légende noire sur les Borgia a la vie dure
Le prêtre et historien espagnol, Alberto Royo Mejía, tord le coup à la légende noire sur les Borgia, colportée notamment par Victor Hugo et Alexandre Dumas père, et qui ressort actuellement sur Canal+ (à grand renfort de publicité) :
"Les plus récentes investigations publiées démontrent que Lucrèce Borgia non seulement ne fut pas une épouse infidèle mais que jamais elle n’utilisa ni ne commanda d’utiliser un poignard, une épée, ni une arme quelconque. Elle n’utilisa pas non plus le mythique poison des Borgia (la cantarella). Mais plutôt, selon les termes de l’immortel historien anglais William Thomas Walsh, « Lucrèce […] de par l’histoire, les documents et les mémoires dignes de foi, était à son époque une des femmes les plus vertueuses et dignes de louange » (cf. Isabel La Cruzada, Espasa Calpe Argentina, 1945).
L’amour de la vérité exige d'être rigoureux et ouvert à toutes les possibilités que les faits et les raisonnements sains présentent à nos yeux. Pour cela nous allons réviser brièvement la vérité historique qui entoure Lucrèce et Alexandre VI. [...] Préfet de Rome, sous Sixte IV, il fut nommé légat du Pape, il réconcilia Henri IV de Castille avec sa soeur Isabelle (1472). Il réussit à chasser le Roi de France Charles VIII des États Pontificaux, et il s’allia ensuite avec Louis XII. En 1493 il promulgua une bulle fixant la « ligne alexandrine » qui détermina la division du Nouveau Monde entre la Castille et le Portugal. Il favorisa ses enfants (qu’il avait eus, violant la règle religieuse, avec Vanozza Catanei) et plus particulièrement César et Lucrèce.
On a tellement dit de choses sur Alexandre VI, et on a tellement calomnié sa mémoire, et celle de sa fille. Les calomnies commencèrent à toucher le grand public quand le radical et exalté Savonarole prêcha sa réforme morale que certains ont considérée comme précurseur du puritanisme protestant, et qu’il commença à crier par les rues que tous ceux qui suivaient le Pape était des ennemis du Christ, prophétisant à tous vents. « Je vous assure, in Verbo Domine, qu'Alexandre n’est absolument pas le Pape, et qu'il ne doit pas être traité comme tel », soutenait-il. Il alla jusqu'à prétendre qu’il avait acheté sa charge et qu’il ne croyait même pas en Dieu. Les gens simples se scandalisaient, mais la vérité est que malgré ses péchés personnels, la doctrine qu’Alexandre VI enseigna fut très fidèle à la Tradition et à la Révélation et même il manifestait une grande et tendre dévotion pour la Très Sainte Vierge. Il faut rappeler que nous sommes déjà à la Renaissance et que les luttes de pouvoirs se livraient non pas pour des motifs religieux mais pour de vils motifs matériels et humains. Les « familles », ou Maisons, assassinaient, calomniaient, corrompaient ou exilaient selon leurs besoins pour assurer ou augmenter leur pouvoir. C'est pourquoi les ennemis politiques de la Maison des Borgia [...] excitaient le peuple avec des histoires de simonie, d’immoralité et de corruption. Vices crédibles d’autant qu’ils étaient plus que fréquents à cette époque. Mais ce qui a été à l’origine des très graves et infamantes calomnies dirigés contre ses enfants César et Lucrèce, ce fut le fait d’avoir initié le plan de centralisation et d’unification de l’Italie, une action d’ailleurs en conformité avec l’Europe du moment. Cela signifiait, entre autre, en finir avec les noblesses et les pouvoirs corrompus qui opprimaient durement le peuple. C’est ainsi qu’agirent Louis XI en France, Henri VII en Angleterre, Isabelle et Ferdinand en Espagne. Pour avoir mis de l’ordre dans l'anarchie de la Renaissance, les nobles et les roitelets dépouillés n’ont rien trouvé de trop vil à dire contre le Pape et sa famille." (Source)
Posté le 22 septembre 2011 à 13h06 par Michel Janva
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Re: La Sainte Eglise de Dieu - L'Eglise et l'Art sous toutes ses Formes.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/charge-contre-les-aillagonneries.html
22 septembre 2011
Charge contre les aillagonneries
De Jean-Louis Harouel dans VA.
"Comme responsable de Versailles aussi bien que comme ministre de la Culture, M. Aillagon est apparu comme un serviteur infidèle. Il a trahi sa mission de ministre de la Culture en mettant en danger les cathédrales, par une réduction drastique du budget de leur restauration. Si certaines d’entre elles ont menacé ruine, c’est par sa faute. Il a ainsi montré son profond désintérêt pour les trésors patrimoniaux de la France. M. Aillagon est officiellement un grand commis de l’État. Mais, à la tête de Versailles depuis 2007, il s’y est pour une part comporté en grand commis du lobby du prétendu art contemporain. Il a largement servi les intérêts de milliardaires qui placent d’énormes liquidités dans ces inepties. [...]
Reste que le véritable responsable de tout ce gâchis est le président Sarkozy. Il aurait dû, après le scandale de l’exposition Jeff Koons en 2008, exiger la démission de M. Aillagon. Du moins eût-il fallu ne pas le renommer en 2010 !"
Posté le 22 septembre 2011 à 09h39 par Michel Janva
22 septembre 2011
Charge contre les aillagonneries
De Jean-Louis Harouel dans VA.
"Comme responsable de Versailles aussi bien que comme ministre de la Culture, M. Aillagon est apparu comme un serviteur infidèle. Il a trahi sa mission de ministre de la Culture en mettant en danger les cathédrales, par une réduction drastique du budget de leur restauration. Si certaines d’entre elles ont menacé ruine, c’est par sa faute. Il a ainsi montré son profond désintérêt pour les trésors patrimoniaux de la France. M. Aillagon est officiellement un grand commis de l’État. Mais, à la tête de Versailles depuis 2007, il s’y est pour une part comporté en grand commis du lobby du prétendu art contemporain. Il a largement servi les intérêts de milliardaires qui placent d’énormes liquidités dans ces inepties. [...]
Reste que le véritable responsable de tout ce gâchis est le président Sarkozy. Il aurait dû, après le scandale de l’exposition Jeff Koons en 2008, exiger la démission de M. Aillagon. Du moins eût-il fallu ne pas le renommer en 2010 !"
Posté le 22 septembre 2011 à 09h39 par Michel Janva
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