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La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.

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La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.  Empty La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.

Message par Her Mer 16 Fév - 20:17

http://notredamedesneiges.over-blog.com/categorie-11569814.html

Au sujet du Concile Vatican II

Le Concile Vatican II « n'appartient pas à ceux qui entendent continuer dans une voie dont les résultats se sont avérés catastrophiques » (Cardinal Ratzinger)


« Je crois (...) que le véritable temps de Vatican II n'est pas encore venu, et qu'on n'a pas encore commencé à le recevoir de façon authentique; ses documents ont été immédiatement ensevelis sous un amas de publications superficielles ou franchement inexactes. La lecture de la lettre des documents peut nous faire redécouvrir leur véritable esprit. S'ils sont ainsi découverts dans leur vérité, ces grands documents pourront nous permettre de comprendre ce qui est arrivé, et de réagir avec une nouvelle vigueur. Je le répète : le catholique qui, avec lucidité et donc avec souffrance, voit les dégâts engendrés dans son Eglise par les déformations de Vatican II, doit retrouver dans ce même Vatican II la possibilité de la reprise. Le Concile lui appartient, il n'appartient pas à ceux qui entendent continuer dans une voie dont les résultats se sont avérés catastrophiques (...). Tout Concile est d'abord une réforme du sommet qui doit ensuite s'étendre jusqu'à la base des croyants. Autrement dit, tout Concile, pour donner véritablement du fruit doit être suivi d'une vague de sainteté. (...) Le salut pour l'Eglise vient de l'intérieur d'elle-même, mais il n'est pas du tout dit qu'il vienne des décrets de la hiérarchie. Il dépend de tous les catholiques, appelés à lui donner vie, que Vatican II et ses fruits soient considérés comme une période lumineuse pour l'histoire de l'Eglise. Comme disait Jean-Paul II en commémorant S. Charles Borromée à Milan : "L'Eglise d'aujourd'hui n'a pas besoin de nouveaux réformateurs. L'Eglise a besoin de nouveaux saints" (...) ».

Le Cardinal J. Ratzinger, Entretien sur la foi, Fayard, 1985


Citation:

« Défendre le Concile Vatican II est et sera toujours nécessaire » (Cardinal Ratzinger)

« Défendre le Concile Vatican II […] comme quelque chose d’efficace et d’obligatoire pour l’Église, est et sera toujours nécessaire. Mais il existe une vision étroite qui lit et sélectionne Vatican II et qui entraîne une certaine opposition. On a l’impression que, depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l’a précédé n’a plus de valeur, ou, dans le meilleur des cas, n’a de valeur qu’à la lumière du Concile. Vatican II n’est pas considéré comme une partie de la Tradition vivante de l’Église, mais comme la fin de la Tradition, comme une annulation du passé et comme le point de départ d’un nouveau chemin. La vérité est que le Concile lui-même n’a défini aucun dogme et a tenu spécialement à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un Concile pastoral. Malgré cela, nombreux sont ceux qui l’interprètent comme s’il s’agissait d’un « super-dogme » qui seul a de l’importance. Cette impression est confirmée tous les jours par de multiples faits. Ce qui, autrefois, était regardé comme le plus sacré – la forme de la prière liturgique – devient tout à coup l’unique chose se trouvant absolument frappée d’interdit. On ne tolère aucune critique envers les orientations postconciliaires ; par contre, lorsque sont en question les antiques règles ou les grandes vérités de la foi – par exemple la Virginité corporelle de Marie, la Résurrection corporelle de Jésus, l’Immortalité de l’Âme – on ne réagit pas ou bien avec une modération extrême. J’ai moi-même pu constater, lorsque j’étais professeur, comment un évêque qui, avant le Concile, avait renvoyé un professeur uniquement à cause de sa façon de parler un peu paysanne, se trouva, après le Concile, dans l’impossibilité d’éloigner un enseignant qui niait ouvertement des vérités fondamentales de la foi…».

S.E. le Cardinal Josef Ratzinger, le 13 juillet 1988


Citation:

A quand l’application du Concile Vatican II en France ?


Dans notre France néo-gallicane, on entend assez souvent des fidèles laïcs - surtout ceux qui sont les plus engagés dans leurs paroisses - et des prêtres se dire en colère. Selon eux, Benoît XVI serait en train de "revenir en arrière" ce qui signifie, dans leur bouche, qu'il serait un crypto-traditionaliste qui n'a qu'une seule chose en vue : confisquer les acquis du Concile. Mais tous ces prêtres, évêques, théologiens et laïcs engagés - qui invoquent haut et fort Vatican II pour justifier le "tout et n’importe quoi" depuis plus de 40 ans - n'ont jamais lu les décrets conciliaires de leur vie ou, s'ils en ont survolé quelques paragraphes, ils les interprètent de travers selon une herméneutique de rupture (ayant eu l'esprit déformé par des sessions diocésaines de "formation") pour mieux soutenir leurs thèses hérétiques, leurs erreurs liturgiques, ou des styles de vie souvent éloignés de l'idéal catholique.

Relisons objectivement les décisions du Concile.

Où est-il écrit que l'Eglise devrait devenir une démocratie populaire où chaque communauté locale pourrait à sa convenance, selon l'époque ou l'humeur des sondages, décider en matière de foi, de morale, de doctrine, de liturgie ou de discipline ecclésiale ?

Où est-il écrit que la confession individuelle devait être remplacée par l'absolution collective ?

Où est-il écrit qu'il faudrait accepter le sacerdoce ministériel des femmes et le mariage des prêtres ?

Où est-il écrit que les divorcés-remariés, le concubinage, l'avortement, la contraception, etc...doivent être présentés comme des "valeurs nouvelles" qui autorisent l'accès à la communion substantielle ?

Où est-il écrit que le relativisme ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) doit devenir la base de l'enseignement dans l'Eglise catholique ?

Où est-il écrit que le Souverain Pontife n'est plus infaillible en matière de doctrine, de morale et de foi ?

Où est-il écrit qu'il faut réinterpréter et "démythologiser" (cf. Bultmann) la Bible pour la rendre acceptable au monde moderne ?

Où est-il écrit que les dogmes peuvent être modifiés au gré des circonstances ?

Où est-il écrit que les commandements de Dieu peuvent être assouplis pour mieux s'adapter aux nouvelles "valeurs" du monde ?

Où est-il écrit que le Diable, le Purgatoire et l'Enfer n'existent plus et qu' "on ira tous au Paradis" ?

Où est-il écrit que le dogme du Péché Originel par monogénisme historique n'existe plus ?

Où est-il écrit qu'il convient de mettre toutes les religions sur un pied d'égalité ?

Où est-il écrit que la Messe est davantage un repas entre amis que l'unique, véritable et définitif Yom Kippour par la perpétuelle offrande non-sanglante au Père du Saint-Sacrifice expiatoire, impétratoire, satisfactoire, propitiatoire, eucharistique et latreutique de l'Agneau Immolé sur le Calvaire ?

Où est-il écrit que Jésus-Christ, véritable et éternel Grand-Prêtre selon l'ordre du Roi Melchisédech, n'est plus l'Unique Sauveur et l'Unique Médiateur de l'humanité ?

Où est-il écrit que le dogme de la Très Sainte Transubstantiation n'existe plus ?

Où est-il écrit que le Saint-Sacrifice de la Messe doit être considéré comme un simple "mémorial" au sens protestant du terme ?

Où est-il écrit qu'il faut dénigrer et même abolir les élans de piété populaire comme les processions, les adorations, le chapelet ?

Où est-il écrit que la Loi Morale Naturelle, Immuable et Universelle n'existe plus ?

Où est-il écrit que les Anges Gardiens n'existent plus ?

Où est-il écrit que l'âme n'est plus immortelle ?

Où est-il écrit que le dogme de la Communion des Saints n'existe plus ?

Où est-il écrit que les péchés mortels, les peines temporelles mais aussi les indulgences de l'Eglise n'existent plus ?

Où est-il écrit qu'il n'y a plus de rapport entre Foi et Raison ?

Où est-il écrit que l'apocatastase, l'annihilationisme, l'indifférentisme, le quiétisme ou bien encore le latitudinarisme ne sont plus des doctrines fermement condamnées par l'Eglise ?

Où est-il écrit que les Miracles, la Transfiguration, la Mort, la Résurrection et l'Ascension de Notre Seigneur ne sont plus des faits historiquement et réellement constatés par les Apôtres ?

Où est-il écrit que le Credo de notre Foi catholique serait maintenant "dépassé" ?

Où est-il écrit que la Personne Divine du Fils n'est plus l'Unique Engendrée du Père (unigenitus) et donc une Personne incréée (increatus) ?

Où est-il écrit qu'Elle n'est plus aussi consubstantialis, coaequalis, coadoratur, conglorificatur et coaeternus au Père et à l'Esprit ?

Où est-il écrit que Jésus-Christ, le Logos-Dieu-Verbe incarné, n'est plus une Personne exclusivement Divine, la Deuxième de la Très Sainte Trinité, Unique Vrai Dieu perfectus, plenus et totus, et seul ipsum Esse subsistens ?

Où est-il écrit que cette même et Unique Personne Divine ne s'est plus historiquement et volontairement incarnée pour notre salut en deux natures unies hypostatiquement de leurs propriétés (idioma) naturelles restées infiniment différentes et sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation... et bien évidemment dotée d'une âme raisonnable (anima), d'une intelligence (intellectus), d'un esprit (sensus), d'un corps (corpus) et d'une chair humaine (caro), excepté le moindre péché (en état ou en acte), dans le corps virginal de Sa Très Sainte Mère, l'Immaculée Conception ?

Où est-il écrit que Marie n'est plus perpétuellement vierge ?

Où est-il écrit que Sa Sainte et Virginale Maternité n'est plus exclusivement divine et sans douleur ?

Où est-il écrit que la Substance Divine du Fils, éternellement engendrée du Père, n'est plus impassible (impassibilis), immuable (immutabilis) et immortelle (immortalis) ?

Où est-il écrit que la Personne Divine du Fils qui s'est incarnée dans l'histoire n'est plus dotée de deux volontés et opérations naturelles, la volonté et opération humaine se soumettant toujours à la Volonté et Opération Divine ?

Où est-il écrit que la conscience individuelle doit toujours "primer" sur l'enseignement officiel de l'Eglise via son Magistère ?

Où est-il écrit que cette même conscience serait devenue une instance "autonome" voire créatrice de "valeurs" ?

Où est-il écrit que l'Unique Eglise du Christ, l'Epouse Immaculée du Seigneur, ne subsiste plus en soi (subsistit in) comme unique sujet dans la seule Sainte Eglise catholique, Mère et Maîtresse de toutes les Eglises ?

Où est-il écrit que cette dernière ne conserve plus - complètement et éternellement - l'essence inviolée du dépôt de la foi (depositum fidei) pour le salut des âmes ?

Où est-il écrit qu'elle ne serait plus par nature exclusivement missionnaire ?

Où est-il écrit qu'elle ne serait plus aussi le Nouvel Israël, la Nouvelle Jérusalem, le Nouveau Peuple de Dieu ?

Où est-il écrit que le Jugement Particulier et Général n'existent plus ?

Où est-il écrit que les hommes ne rendront plus compte de leurs actes via la Rétribution Divine tout de suite après leur mort ?

Où est-il écrit que la soutane était maintenant interdite ?

Où est-il écrit que la Messe en latin, le chant grégorien, la beauté, la dignité mais aussi l'orientation théocentrique (versus Deum per Iesum Christum) et eschatologique devaient être proscrits ou du moins très fortement déconseillés ?

Où est-il écrit que la communion des fidèles à genoux et sur la langue se trouverait strictement interdite ?

Où est-il écrit qu'il fallait liquider les agenouilloirs, les bancs de communion, les chandeliers, les crucifix, l'encens, et les statues dans les églises ?

Où est-il écrit que Vatican II est, pour l'Eglise, un nouveau commencement qui a aboli toutes les décisions des nombreux conciles qui l'ont précédé ?

Où est-il écrit que Vatican II devait être lu selon une herméneutique de rupture ?

Il y a, dans l'Eglise, depuis bientôt un demi-siècle, des fidèles qui n'ont que le mot "concile" à la bouche; ils ont appris à ne s'en servir que pour mieux truquer, saboter et massacrer les enseignements de ce Concile dont ils se réclament et dont ils se disent les hérauts. Ces fidèles-là (au nombre desquels se trouvent, en France, quelques évêques influents) ont oeuvré pour constituer une Eglise multiforme dans l'Unique Eglise du Seigneur : sous couvert de pluralisme, ils ont favorisé un éclatement des communautés ecclésiales et ils ont poussé à une anarchie dont ils ont profité pour former des réseaux qui se sont infiltrés dans les structures diocésaines et paroissiales. Ces réseaux oeuvrent depuis Vatican II pour proposer de faire vivre des lieux alternatifs et transgressifs qui permettront d'inventer un autre visage d'Eglise, une autre théologie et une autre manière de penser le christianisme.
On assiste ainsi au remplacement de l'Eglise catholique par une sorte de communauté démocratique, molle, simplement "spiritualiste" au sens le plus large du terme. Ce n'est plus qu'une Eglise fantoche.
Des forces menacent l'Eglise de l'intérieur, et Benoît XVI le sait mieux que quiconque. Il l'a dit clairement au début de son pontificat : « Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups ». (Homélie du 24.4.2005). Voilà pourquoi le Saint-Père ne cesse de nous rappeler qu'il faut relire et comprendre les textes conciliaires à la seule lumière de la Tradition, et enfin appliquer Vatican II sans chercher ni à déformer ni à critiquer son enseignement authentique.


Citation:

La Constitution Sacrosanctum Concilium dans le Concile Vatican II

Pour de nombreux fidèles traditionalistes attachées de façon quasi inconditionnelle à la forme "extraordinaire" du rite romain (forme que certains d'entre eux persistent à vouloir abusivement appeler "traditionnelle"), le concile Vatican II serait à l'origine des horreurs liturgiques que l'on voit depuis plus de 40 ans dans la presque totalité des églises paroissiales.
Les fidèles traditionalistes sont libres de voir les choses de cette façon. Pour autant, ce n'est pas la vérité. Car la vérité n'est pas dans l'imagination des fidèles: elle est dans les textes qui font autorité dans l'Eglise.


Le Concile a-t-il autorisé les prêtres à "bidouiller" la liturgie comme ils le font habituellement ?
Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « absolument personne d'autre [que le Siège apostolique], même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie ». (Cf. n.22) La Constitution précise encore qu'il faudra veiller à ce « qu'il n'y ait pas de notables différences rituelles d'une région à l'autre » (Cf. n.23). A plus forte raison d'une église à l'autre, d'une messe à l'autre !

Le Concile a-t-il encouragé l'introduction de chansonnettes sans valeur dans la liturgie ?
Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. [Que] les scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales. (...) [Qu'] on accordera une grande importance à l'enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux des deux sexes et leurs maisons d'études, et aussi dans les autres institutions et écoles catholiques. [Que] pour assurer cette éducation, les maîtres chargés d'enseigner la musique sacrée seront formés avec soin ». (Cf. n.114-115)

Le Concile a-t-il encouragé la suppression du latin et du chant grégorien ? Non.
La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « l'usage de la langue latine sera conservé dans les rites latins » (Cf. n.36) et que « le chant grégorien doit occuper la première place dans les actions liturgiques ». (Cf. n.116) La Constitution demande même que soit édité un ouvrage « contenant des mélodies grégoriennes plus simples à l'usage des petites églises. » (Cf. n.117)

Le Concile a-t-il encouragé l'introduction intempestive de nouveautés dans la liturgie dans le but de rompre avec des pratiques traditionnelles ?
Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « on ne fera des innovations que si l'utilité de l'Eglise les exige vraiment et certainement, et après s'être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique ». (Cf. n.23)

Le Concile a-t-il demandé que la liturgie soit systématiquement célébrée "face au peuple" ?
Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium ne parle nulle part de l'orientation de l'autel. Quant au Missel romain actuel, il laisse clairement voir que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est prévue pour être célébrée versus orientem.

Le Concile a-t-il demandé que l'on fasse moins attention à la beauté des sanctuaires ?
Non. La Constitution sur la liturgie consacre même tout un chapitre - le VII - à la question de l'art sacré et à celle du matériel du culte. Extrait : « Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les oeuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible, par leurs oeuvres, à tourner les âmes humaines vers Dieu ». Pour cette raison, l'Eglise demande « que les objets servant au culte soient vraiment dignes, harmonieux et beaux, pour signifier et symboliser les réalités célestes » et « que les objets sacrés contribuent de façon digne et belle à l'éclat du culte ». (Cf. n.122) Le texte conciliaire demande même que les évêques veillent à « favoriser un art véritablement sacré » et « aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l'on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés ». Ils devront aussi veiller « à ce que les oeuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les moeurs ainsi qu'avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par la dépravation des formes, ou par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient soigneusement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés ». (Cf. n.123-124)

Conclusion : la pagaille liturgique et la laideur qui s'est emparée de la liturgie ne peuvent en aucun cas être attribués au Concile Vatican II. Ils sont uniquement le fait de clercs - les évêques en premier lieu - qui ne cessent de nous parler du Concile tout en veillant à ne pas l'appliquer, tout en interdisant même qu'il soit appliqué.
Benoît XVI ne dit d'ailleurs pas autre chose : jamais on ne l'a entendu critiquer le Concile. Par contre, il a toujours regretté que le Concile - plus particulièrement la Constitution sur la liturgie - soit trahi sans vergogne par ceux qui ont toujours cherché à faire croire qu'ils l'appliquaient.
Ne nous trompons pas de cible : nos critiques doivent être dirigées contre les pasteurs qui désobéissent et non contre la forme ordinaire de la liturgie romaine qui, telle qu'elle se présente dans la majorité des paroisses, n'a strictement rien à voir avec ce qu'a voulu le Concile.

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Dernière édition par Hercule le Ven 1 Avr - 8:37, édité 1 fois
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La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.  Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.

Message par Her Lun 28 Mar - 9:12

http://www.osservatore-vaticano.org/

Quelques remarques à propos de Vatican II, de l’autorité légitime, et des difficultés des fidèles
En validant les commentaires au cours des dernières semaines, je suis souvent tombé en arrêt sur deux phrases de l’abbé Lobet:
1) L’une affirme qu’un concile oecuménique ne peut être réformé que par un concile oecuménique.
2) L’autre affirme que de nombreux lecteurs de ce blogue – et, si je comprends bien, votre serviteur également – se croient « plus catholiques que le Pape ».
Contrairement à certains collaborateurs d’OV, je ne connais pas personnellement l’abbé Lobet. Je le regrette car l’homme semble, à le lire, à la fois courtois et érudit. Mais, pour l’article que je me propose de rédiger ici, je me félicite de ne l’avoir jamais rencontré. Cela évitera que quelque passion personnelle ou quelque argument ad hominem se glisse dans mon propos.
Car je voudrais répondre sur le fond – de mon petit point de vue de fidèle catholique et de journaliste – à ces deux assertions.
S’agissant de l’idée selon laquelle un concile oecuménique ne peut être réformé que par un concile oecuménique, il me semble qu’elle n’a que l’apparence de la logique.
Ce qui donne à un concile oecuménique sa force dogmatique contraignante pour la foi, c’est la présence, la participation et au minimum l’acceptation du souverain pontife. Un concile oecuménique privé du Pape n’a aucune autorité. Je vois par conséquent mal pourquoi on interdirait à un Pape de préciser ou d’amender telle ou telle disposition d’un concile oecuménique. Par analogie, ce que je viens de dire du Pape doit valoir aussi pour l’épiscopat dispersé et uni à son chef.
Par ailleurs, il n’est pas évident que les principes généraux d’interprétation des conciles oecuméniques soient valables pour Vatican II qui a explicitement déclaré, par la bouche de Jean XXIII comme par celle de Paul VI, vouloir procéder différemment des autres conciles (notamment en s’abstenant de condamnation).
Je note au passage ce paradoxe surprenant: le seul concile oecuménique de l’histoire de l’Eglise à s’être voulu non condamnateur est très souvent utilisé comme une arme de condamnation contre des catholiques qui veulent rester fidèles à la foi de leur baptême.
Je m’empresse d’ajouter que l’abbé Lobet est loin d’être seul à penser que Vatican II ne pourrait être critiqué, ou même interprété avec autorité, que par un hypothétique Vatican III. Paul VI lui-même a déclaré que Vatican II était à certains égards plus important que le concile de Nicée. Mais je confesse que ce propos me semble incompréhensible. Je ne sais pas à quels égards cette phrase pourrait être vraie. Je ne vois dans la foi catholique rien de plus important que les dogmes relatifs à la Trinité et à l’Incarnation. Si l’on prend la phrase de Paul VI au pied de la lettre, il faudrait comprendre que la déclaration sur les moyens de communication sociale est plus importante pour la vie de l’Eglise que la foi en la divinité de Jésus. A qui fera-t-on croire que Paul VI pensait une absurdité pareille? Et à qui fera-t-on croire que cette doctrine « baroque » s’imposerait à tous les fidèles sous peine d’exclusion de l’Eglise?
Bref, il ne me semble pas que l’obéissance catholique interdise de critiquer un concile oecuménique. L’infaillibilité ne garantit pas que les formulations soient nécessairement les plus adéquates. Elle assure – et c’est déjà énorme – que l’Eglise ne nous forcera jamais à croire quelque chose de faux. Il va de soi que la critique ou les questions doivent toujours être respectueuses – car nous sommes tenus de croire que le Saint-Esprit nous enseigne par un concile oecuménique -, mais cela n’impose pas de taire ses interrogations.
Mais, surtout, je ne vois pas comment l’on pourrait prendre Vatican II comme un bloc, comme Clemenceau disait de la Révolution. Une constitution dogmatique a plus d’autorité qu’une déclaration. L’énoncé d’une doctrine a plus d’autorité qu’une analyse sociologique. La pensée humaine a toujours procédé par hiérarchisation des vérités. Ce n’est pas mettre en doute la virginité de Notre-Dame que de dire que ce dogme est ordonné à une vérité plus haute qui est le dogme de l’Incarnation. Pourquoi ne pourrait-il pas en aller de même pour les paroles de Vatican II?
Mais tout cela est bien connu et je ne crois pas que l’abbé Lobet pense différemment de moi là-dessus. L’obéissance dans l’Eglise n’est pas du caporalisme et elle ne nous dispense pas de réfléchir et d’adhérer non seulement de toute notre âme, mais aussi de toute notre intelligence.
Il y a cependant un point, sur lequel nous serons peut-être pas d’accord. Il a souvent répondu cette première assertion à des articles que j’avais écrits en me demandant comment tel texte de Vatican II pouvait être compatible avec tel enseignement traditionnel.
Je suppose qu’il comprenait que je réclamais la suppression de ces passages de Vatican II. Si ce n’est pas cela, je ne vois pas comment sa pensée pouvait répondre à la mienne.
Mais il faut que je dise, au moins une fois, que rien n’est plus éloigné de ma pensée. Je connais à peu près correctement mon catéchisme et je sais bien que je fais partie de l’Eglise enseignée. Je ne prétends pas avoir la moindre autorité doctrinale. Ce que je demande, c’est simplement que l’autorité compétente (qu’il s’agisse du Pape, d’un nouveau concile oecuménique ou de l’épiscopat uni à son chef, peu m’importe) m’explique avec autorité – m’enseigne, au sens fort du mot – comment rendre les deux doctrines compatibles.
Rien ni personne ne peut nous forcer à penser en dehors du principe de non-contradiction. Prenons l’exemple de la liberté religieuse. Je ne prétends pas que la doctrine de Dignitatis humanae s’oppose nécessairement à celle du Quanta Cura. Je dis, en revanche, que je ne sais pas comment les rendre compatibles. Il est d’ailleurs possible qu’il n’y ait pas à les rendre compatibles et qu’elles ne soient toutes deux (ou seulement l’une d’entre elles) que des prises de position conjoncturelles. En tout cas, je crois qu’il est de mon devoir de fidèle de signaler qu’après plus de 15 ans à travailler la question, je n’arrive toujours pas à résoudre cette difficulté. Il est fort possible que cela tienne à mon esprit borné, mais cela ne change pas grand-chose au problème. Et je crois que c’est aussi mon droit d’attendre de l’autorité légitime qu’elle réponde à cette difficulté.
(à suivre)


Posté par Vini Ganimara dans divers le 27/03/11 | 1 Commentaire
Le sacrement de l’ordre a-t-il été touché par la réforme des ordres mineurs?
Je découvre sur le site du National Catholic Reporter un article de John Allen qui évoque notamment la question de la fameuse instruction relative au motu proprio Summorum Pontificum. Allen fait le point sur ce que l’on sait et ce que l’on entend dire (et ce n’est évidemment pas la même chose!) de cette instruction:

« [D'après les autorités vaticanes], l’instruction confirmera que le motu proprio est maintenant la loi universelle de l’Eglise, et insistera pour que les évêques l’appliquent. Entre autres choses, il demandera que les séminaristes soient formés non seulement au latin, mais à l’ancien rite lui-même […].
L’instruction confirmera également que la messe doit être disponible partout où «des groupes de fidèles» le demandent, sans préciser le nombre de personnes nécessaires pour constituer un «groupe».
L’instruction confirmera également que l’ancienne liturgie peut être célébrée durant la Semaine Sainte où il ya un «groupe stable» de fidèles attachés à elle, ainsi que dans les ordres religieux qui utilisent
le rite extraordinaire.
D’autre part, l’instruction ne satisfera probablement pas tous les espoirs traditionalistes. Par exemple, il ne sera probablement pas possible à un séminariste diocésain dans un séminaire régulier d’être ordonné selon le rituel d’avant Vatican II, en partie parce que le rituel suppose la réception préalable des «ordres mineurs» et du sous-diaconat, qui ont été supprimées, sous le pape Paul VI. »

Naturellement, je me réjouis des relativement bonnes nouvelles qu’apporte John Allen. Même si je ne suis pas pleinement rassuré – et que je ne le serai que lorsque le texte sera publié; dans l’état actuel des choses, je considère toujours, comme je l’ai écrit voici quelques jours, que des menaces pèsent sur le motu proprio.
Mais j’avoue que cette histoire d’ordination me laisse perplexe. Nous en avions déjà parlé ici. Mais le problème me semble gravissime.
Je ne suis pas absolument convaincu par l’histoire des deux formes du rite romain sur laquelle repose le motu proprio Summorum pontificum (du point de vue liturgique, il me semble que les deux rites sont très éloignés l’un de l’autre et, à bien des égards, ils le sont même davantage que le rite romain traditionnel du rite maronite par exemple), mais cette construction a au moins un mérite: sauvegarder la nécessaire continuité liturgique et dogmatique.
Or, il semble, d’après toutes les informations que j’ai de mon côté, qui corroborent parfaitement ce que dit à ce sujet John Allen, que l’instruction sur le motu proprio va interdire à un séminariste n’ayant pas reçu les ordres mineurs de recevoir l’ordination diaconale ou sacerdotale selon la liturgie romaine traditionnelle.
L’avantage sera naturellement d’éviter la confusion entre les deux rites. Mais l’inconvénient me semble tellement massif que je ne vois pas comment le contourner: tout se passera comme si l’ordination avait en quelque sorte changé de nature avec la réforme de Paul VI.
De deux chose l’une en effet: soit la suppression des ordres mineurs ne touche pas au sacrement de l’ordre, et alors on voit mal comment interdire à un séminariste n’ayant pas reçu les ordres mineurs de recevoir l’ordination traditionnelle; soit la suppression des ordres mineurs a touché au sacrement de l’ordre et cela me semble une information lourde de conséquences fort graves quant à la validité des ordinations.
On me dire peut-être qu’il s’agit simplement de rendre les deux rites « étanches » l’un par rapport à l’autre (un peu de la même façon qu’une personne ordonnée diacre dans le rite romain ne peut pas en principe être ordonnée prêtre dans le rite de saint Jean Chrysostome). Je me suis fait cette objection à moi-même. Mais alors il faut aussi dire que le rite de Paul VI n’est pas le rite romain et renoncer à la construction intellectuelle des deux formes du rite romain.
Bref, cette instruction risque de soulever beaucoup plus de problèmes qu’elle n’en résoudra!
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La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.  Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.

Message par Her Mar 29 Mar - 9:01

http://www.osservatore-vaticano.org/divers/quelques-remarques-a-propos-de-vatican-ii-de-lautorite-legitime-et-des-difficultes-des-fideles

Quelques remarques à propos de Vatican II, de l’autorité légitime, et des difficultés des fidèles
Posté par Vini Ganimara dans divers le 03 28th, 2011 | 4 réponse
En validant les commentaires au cours des dernières semaines, je suis souvent tombé en arrêt sur deux phrases de l’abbé Lobet:
1) L’une affirme qu’un concile oecuménique ne peut être réformé que par un concile oecuménique.
2) L’autre affirme que de nombreux lecteurs de ce blogue – et, si je comprends bien, votre serviteur également – se croient « plus catholiques que le Pape ».
Contrairement à certains collaborateurs d’OV, je ne connais pas personnellement l’abbé Lobet. Je le regrette car l’homme semble, à le lire, à la fois courtois et érudit. Mais, pour l’article que je me propose de rédiger ici, je me félicite de ne l’avoir jamais rencontré. Cela évitera que quelque passion personnelle ou quelque argument ad hominem se glisse dans mon propos.
Car je voudrais répondre sur le fond – de mon petit point de vue de fidèle catholique et de journaliste – à ces deux assertions.
S’agissant de l’idée selon laquelle un concile oecuménique ne peut être réformé que par un concile oecuménique, il me semble qu’elle n’a que l’apparence de la logique.
Ce qui donne à un concile oecuménique sa force dogmatique contraignante pour la foi, c’est la présence, la participation et au minimum l’acceptation du souverain pontife. Un concile oecuménique privé du Pape n’a aucune autorité. Je vois par conséquent mal pourquoi on interdirait à un Pape de préciser ou d’amender telle ou telle disposition d’un concile oecuménique. Par analogie, ce que je viens de dire du Pape doit valoir aussi pour l’épiscopat dispersé et uni à son chef.
Par ailleurs, il n’est pas évident que les principes généraux d’interprétation des conciles oecuméniques soient valables pour Vatican II qui a explicitement déclaré, par la bouche de Jean XXIII comme par celle de Paul VI, vouloir procéder différemment des autres conciles (notamment en s’abstenant de condamnation).
Je note au passage ce paradoxe surprenant: le seul concile oecuménique de l’histoire de l’Eglise à s’être voulu non condamnateur est très souvent utilisé comme une arme de condamnation contre des catholiques qui veulent rester fidèles à la foi de leur baptême.
Je m’empresse d’ajouter que l’abbé Lobet est loin d’être seul à penser que Vatican II ne pourrait être critiqué, ou même interprété avec autorité, que par un hypothétique Vatican III. Paul VI lui-même a déclaré que Vatican II était à certains égards plus important que le concile de Nicée. Mais je confesse que ce propos me semble incompréhensible. Je ne sais pas à quels égards cette phrase pourrait être vraie. Je ne vois dans la foi catholique rien de plus important que les dogmes relatifs à la Trinité et à l’Incarnation. Si l’on prend la phrase de Paul VI au pied de la lettre, il faudrait comprendre que la déclaration sur les moyens de communication sociale est plus importante pour la vie de l’Eglise que la foi en la divinité de Jésus. A qui fera-t-on croire que Paul VI pensait une absurdité pareille? Et à qui fera-t-on croire que cette doctrine « baroque » s’imposerait à tous les fidèles sous peine d’exclusion de l’Eglise?
Bref, il ne me semble pas que l’obéissance catholique interdise de critiquer un concile oecuménique. L’infaillibilité ne garantit pas que les formulations soient nécessairement les plus adéquates. Elle assure – et c’est déjà énorme – que l’Eglise ne nous forcera jamais à croire quelque chose de faux. Il va de soi que la critique ou les questions doivent toujours être respectueuses – car nous sommes tenus de croire que le Saint-Esprit nous enseigne par un concile oecuménique -, mais cela n’impose pas de taire ses interrogations.
Mais, surtout, je ne vois pas comment l’on pourrait prendre Vatican II comme un bloc, comme Clemenceau disait de la Révolution. Une constitution dogmatique a plus d’autorité qu’une déclaration. L’énoncé d’une doctrine a plus d’autorité qu’une analyse sociologique. La pensée humaine a toujours procédé par hiérarchisation des vérités. Ce n’est pas mettre en doute la virginité de Notre-Dame que de dire que ce dogme est ordonné à une vérité plus haute qui est le dogme de l’Incarnation. Pourquoi ne pourrait-il pas en aller de même pour les paroles de Vatican II?
Mais tout cela est bien connu et je ne crois pas que l’abbé Lobet pense différemment de moi là-dessus. L’obéissance dans l’Eglise n’est pas du caporalisme et elle ne nous dispense pas de réfléchir et d’adhérer non seulement de toute notre âme, mais aussi de toute notre intelligence.
Il y a cependant un point, sur lequel nous serons peut-être pas d’accord. Il a souvent répondu cette première assertion à des articles que j’avais écrits en me demandant comment tel texte de Vatican II pouvait être compatible avec tel enseignement traditionnel.
Je suppose qu’il comprenait que je réclamais la suppression de ces passages de Vatican II. Si ce n’est pas cela, je ne vois pas comment sa pensée pouvait répondre à la mienne.
Mais il faut que je dise, au moins une fois, que rien n’est plus éloigné de ma pensée. Je connais à peu près correctement mon catéchisme et je sais bien que je fais partie de l’Eglise enseignée. Je ne prétends pas avoir la moindre autorité doctrinale. Ce que je demande, c’est simplement que l’autorité compétente (qu’il s’agisse du Pape, d’un nouveau concile oecuménique ou de l’épiscopat uni à son chef, peu m’importe) m’explique avec autorité – m’enseigne, au sens fort du mot – comment rendre les deux doctrines compatibles.
Rien ni personne ne peut nous forcer à penser en dehors du principe de non-contradiction. Prenons l’exemple de la liberté religieuse. Je ne prétends pas que la doctrine de Dignitatis humanae s’oppose nécessairement à celle du Quanta Cura. Je dis, en revanche, que je ne sais pas comment les rendre compatibles. Il est d’ailleurs possible qu’il n’y ait pas à les rendre compatibles et qu’elles ne soient toutes deux (ou seulement l’une d’entre elles) que des prises de position conjoncturelles. En tout cas, je crois qu’il est de mon devoir de fidèle de signaler qu’après plus de 15 ans à travailler la question, je n’arrive toujours pas à résoudre cette difficulté. Il est fort possible que cela tienne à mon esprit borné, mais cela ne change pas grand-chose au problème. Et je crois que c’est aussi mon droit d’attendre de l’autorité légitime qu’elle réponde à cette difficulté.
(à suivre)
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Message par Her Lun 4 Juil - 11:59

http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/apres-concile-la-barque-du-seigneur-semblait-couler…

Après-concile: la barque du Seigneur semblait couler…
Posté par Vini Ganimara dans Messages du Pape le 07 3rd, 2011 | pas de réponse
Le 1er juillet, le collège cardinalice a rendu hommage à Benoît XVI pour le 60e anniversaire de son ordination. Le Pape a répondu par un discours dans lequel il rendait grâce pour le chemin parcouru. Mais il a aussi évoqué, en ces termes, l’après-concile:

« Puis vint le moment de la deuxième concile du Vatican, où tous les espoirs que nous avions eus semblaient se réaliser. Vint alors le temps de la révolution culturelle de 68. Ce furent des années difficiles pendant lesquelles le navire du Seigneur se remplissait d’eau et semblait presque couler. Pourtant, le Seigneur qui, à ce moment, semblait dormir, demeurait présent et nous conduisait plus loin. »
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Message par Her Jeu 4 Aoû - 5:46

http://www.hommenouveau.fr/index.php?id_categorie=7

Le vendredi 28 janvier 2011 à 9h sur Direct 8,
ne manquez pas "Dieu merci !", la première émission religieuse de la TNT, la découverte rétrospective de l'histoire de l'Eglise se poursuit.

Ce vendredi :
VATICAN II, UN CONCILE HORS-NORME

A l'origine de tous les maux de l'Eglise pour les uns, concile nécessaire et fondateur pour les autres, Vatican II a montré la capacité de l'Eglise à se remettre en cause. 50 ans après, son application fait toujours couler beaucoup d'encre.
Pourquoi un tel concile ? Comment s'est il déroulé ? quelles en sont les conséquences aujourd'hui ?

Phillippe MAXENCE
Rédacteur en chef de "L'homme nouveau"

Retrouvez "Dieu Merci !" à tout moment
sur le blog http://dieumerci.direct8.fr/
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Message par Her Jeu 4 Aoû - 5:46

http://www.spiritualite-chretienne.com/Vatican2/concile.html

Redécouvrir Vatican II

Retrouver, à travers les décrets du Concile Vatican 2,
l’essentiel de la doctrine et de la morale chrétiennes.

Au Sommaire :

Présentation des décrets
Principaux points de la doctrine chrétienne abordés par le Concile Vatican 2
Les décrets
Constitution dogmatique Dei Verbum
L’Église Lumen Gentium
La Sainte Liturgie Sacrosanctum Concilium
La charge pastorale des évêques dans l’Église Christus Dominus
Le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum Ordinis
La formation des prêtres Optatam Totius
La vie religieuse Perfectæ Caritatis
L’éducation chrétienne Gravissimum Educationis
L’apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem
Les Églises orientales catholiques Orientalium Ecclesiarum
L’Activité missionnaire de l’Église Ad Gentes
L’Église dans le monde de ce temps Gaudium et Spes
L’Œcuménisme Unitatis Redintegratio
L’Église et les religions non chrétiennes Nostra Ætate
La liberté religieuse Dignitatis Humanæ
Les moyens de communication sociale Inter Mirifica

Travail réalisé par Paulette Leblanc.
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Message par Her Jeu 4 Aoû - 5:47

http://journaldelalliance.org/index.php

Le Saint Concile Vatican II
Écrit par Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
Samedi, 28 Mars 2009 00:00

JEAN XXIII PIERRE ET PAUL PAUL VI

Constitution Dogmatique sur l’Eglise
Lumen Gentium

Commentaires et analyses de Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

[Propriété exclusive de l’auteur, copie partielle ou totale interdite sauf autorisation.]
(L’auteur se soumet à l’autorité du Magistère et s’engage à apporter toute correction qu’il lui demanderait.)


Introduction Générale :

Ma génération, née en 1950, assista de très loin à la convocation du Saint Concile Vatican II[1]. Qui ne se souvient du bon et bienheureux pape Jean XXIII, des magnifiques photos dans la revue Match, de l’élection de Paul VI. Je me souviens de la clôture du Concile. J’étais scout à la paroisse Saint Maurice des Champs de Lille. Plus tard, alors que j’avais cessé toute pratique religieuse, mais fréquentant de-ci, de-là les milieux ecclésiastiques, je fus le témoin amusé de conversations surprenantes au sujet du Concile et de la crise de l’Eglise. Certains prêtres intellectuels se plaignaient de ne pas comprendre les textes, d’autres s’extasiaient du génie grammairien des latinistes qui avaient trouvé un mot équivalent pour le tube de rouge à lèvres…
Dans l’Eglise de France des années soixante-dix, on identifiait quatre grands courants qui alimentaient les tensions internes, les controverses : les ultraconservateurs, les progressistes ultras, les abeilles et les cueilleurs de nèfles. Les cueilleurs de nèfles évitaient de se pencher en avant, voyaient les souffrances avec une assurance tranquille. Ils protégeaient leur pré, en méditant sagement et par avance sur le soulagement de leurs rhumatismes à venir. Ils n’avaient pas de maîtresse non que cela leur déplut, mais ils craignaient de s’encombrer. Ils finirent en agents d’assurance dans un vicariat : suçant le cigare, reposant leur cerveau de leur inactivité intellectuelle dans un polar. Certains se laissaient gagner par la « mitrite », maladie touchant les aspirants évêques… ! Il y avait un autre groupe, les très douloureux qui, se désespérant, abandonnés, livrés en pâture à l’esprit du monde finirent dans des dépôts de bilan et dans l’indifférence «d’épiscopes-p.d.g.», copistes du libéralisme avancé.
Mais pour notre génération quid du Saint Concile Vatican II ?
Ce ne fut que beaucoup plus tard, quand je revins à la pratique religieuse, car Dieu avait paternellement laissé la vie me botter le train, que je compris les épreuves de notre Eglise. Il y a quarante-cinq ans que le Concile est clos et on continue de nourrir les mêmes pathogènes se préparant à de nouvelles fièvres dès qu’il est question de ce Concile…
J’ai donc décidé de lire les textes majeurs du Saint Concile Vatican II afin d’essayer de les expliquer et peut-être parviendrais-je à nourrir les ânes de bonne luzerne plutôt que du foin transgénique habituel.
Je relève ce défi en priant l’Immaculée de m’assister. En effet, de 1944 à 1950, elle réclama, dans ses apparitions d’Amsterdam, la convocation d’un concile. Elle vit la nécessité urgente pour l’Eglise de se soulager des amas d’inutilités, afin qu’elle adaptât sa pastorale aux exigences d’un monde dérivant en lui-même.


1er chapitre

Introduction :

« 1- Le Christ est la lumière des peuples : réuni dans l’esprit-Saint, le Saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes créatures la bonne nouvelle de l’Evangile, répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Eglise. L’Eglise étant dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de préciser davantage, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. A ce devoir qui est celui de l’Eglise, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut en effet que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ. »

Les pères conciliaires[2] se mettent dans la lumière de l’Esprit-Saint pour qu’il les inspire l’Eglise quant à l’accueil et la compréhension du monde tel qu’il était à cette époque et ce qu’il annonçait pour le futur. Comment s’y prendre pour que l’Evangile se répande dans tous les cœurs et les esprits de tous les hommes dispersés sur la surface de la terre. De qu’elle manière disposer les cœurs et les esprits à la lumière du Christ que l’Eglise manifeste et témoigne.
L’intention des pères induit que ce Concile comme tous ceux qui le précédèrent est infaillible en matière dogmatique et morale même si sa préoccupation principale fut avant tout pastorale[3].
Ils réaffirment que l’Eglise est l’instrument privilégié proposé à tous les hommes et femmes pour leur salut. Mais ils n’oublient pas les paroles de Jésus : « Il y a plusieurs demeurent dans la maison de mon Père. Et, « Tous les hommes le regarderont. ». Aussi, enseignent-ils que tous les hommes sont appelés au Salut, et peuvent le réaliser dans le passage de la mort, même s’ils ne furent pas du Christ dès cette terre.
Les pères ont à cœur de souligner l’essentiel de la mission de l’Eglise : annoncer l’Evangile afin que chacun connaisse le Christ Jésus comme Dieu et Sauveur pour qu’il puisse dès ici bas entrer dans la vie d’union à Dieu, et renforcer, nourrir l’unité du genre humain, l’union entre tous les hommes.
Ce Concile se rattache aux enseignements de tous les autres qui l’ont précédé. Une filiation qui constitue la plus haute Tradition de l’Eglise et qui seule permet de comprendre et d’interpréter ce dernier, en ayant l’humilité d’accepter l’autorité du Magistère. Tous les conciles universaux ou locaux sont dans la filiation exclusive du premier Concile de Jérusalem que mentionnent le livre des Actes Des Apôtres. C’est ce Saint Concile Apostolique qui légitime tous ceux qui le suivront[4].

Les accusations de rupture qu’adressent régulièrement les tenants fixistes d’une tradition rigidifiée sont sans objets, ils ne reposent sur aucune réalité ni objectivité. Ces esprits font preuve d’une compréhension hétérogène et restrictive de la Tradition. Ce reproche vaut également pour ceux qui, à l’autre bout de la chaîne de la contestation, considèrent que les pères conciliaires ne sont pas allés aussi loin qu’il eût fallu dans les ruptures pour autant qu’il y ait eu matière à rupture. Il me semble que les mots : accomplissement, adaptation, réforme soient plus adaptés[5].

Les pères ont accueilli l’inspiration de l’Esprit-Saint, ils ont compris l’importance des médias, pressenti le développement des moyens de communications avec leur dangerosité, l’aggravation des solitudes : « il faut en effet que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ. » Nous assistons depuis des décennies au développement de ces solitudes qui multiplient les difficultés à vivre dans l’unité au Corps du Christ quand ils ne sont pas la cause d’opposition et de ruptures dramatiques.[6]
Cette introduction est très riche, très dense. Elle recèle une vérité qui est en ébauche et pourtant, elle donnera toute sa croissance au Concile même si le livre Lumen gentium est second dans l’ordre des travaux, le premier étant le livre Sacrosanctum concilium suivi du décret Inter mirifica, sur les moyens de communication sociale.
Sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, les pères redécouvrent l’une des pierres précieuses de la Vérité. Une découverte qui procède d’un préalable négatif, car si le christocentrisme fut nécessaire au développement de la spiritualité et une étape pour structurer la christologie, la dogmatique fondamentale, il n’aurait jamais du être considéré comme un aboutissement, ni comme une sorte de monolithe figé, pétrifié à jamais.
Le christocentrisme doit être dépassé. La pensée chrétienne ne connaît pas le concept de la rupture, mais bien plutôt celui de l’accomplissement, accomplissement temporel et social qui amène logiquement vers une ouverture non pas nouvelle en terme radicale, mais plutôt de redécouverte.
En effet, l’élaboration de la théologie chrétienne fait penser à la saisie d’une terre arable qui a été laissée en jachère et dont on se réapproprie l’exploitation parce qu’elle correspond à une nouvelle donnée sociologique qui induit une mutation pastorale.
Les pères infèrent de la situation présente qu’il faut redécouvrir la relation personnelle et d’amitié entre le baptisé et Jésus-Christ : « L’Eglise étant dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain… » Ce n’est pas là une simple considération de pure convenance, elle annonce la mutation de la pensée théologique et implicitement une refonte de la pastorale[7].
Le temps était venu d’exalter la vie d’union à Dieu à laquelle est fondamentalement appelé tout baptisé. Les pères, toutefois, ne nient en rien la vérité et la nécessité de la théologie christocentrique, ils ne lui tournent pas le dos. Ils la remettent à sa place et l’amènent à s’accomplir pleinement dans la redécouverte de la théologie de l’Alliance.
Plus loin, ils complètent leur pensée et donne l’axe du Concile : « A ce devoir qui est celui de l’Eglise, les conditions présentes ajoutent une nouvelle urgence : il faut en effet que tous les hommes, désormais plus étroitement unis entre eux par les liens sociaux, techniques, culturels, réalisent également leur pleine unité dans le Christ. »
Qui ne comprendrait pas la nécessité dans laquelle se trouvait l’Eglise de prendre en compte et de sanctifier les fruits de l’intelligence de l’homme en les exposant à la lumière du Christ Jésus ! Les pères réaffirment l’obligation qu’a l’Eglise de prendre sur elle tous les actes de l’homme, de les ordonnancer au bien commun, de les offrir à Dieu dans une action de grâces universelles pour mieux les disposer à la lumière de leur fin dernière : le Salut de l’homme ! C’est-à-dire contempler Dieu dans un face à face d’amour et d’humilité.
Ce Saint Concile est absolument dogmatique, théologique et pastoral. Comment pourrait-il en être autrement ? Un concile ne peut être exclusivement dogmatique ou pastoral. Il n’en a jamais été ainsi. Peut-on envisager qu’un concile exclut l’un au bénéfice de l’autre ? Faisons preuve de miséricorde envers nos amis les ânes qui ont dans leurs ascendants deux porteurs de la Vérité. Ne leur infligeons pas un fou rire mortel !

La polémique entre ceux qui tiennent avec dédain pour un Concile exclusivement pastoral et les autres pour un Concile figé dans un dogmatisme regrettable n’a aucun fondement. Ce sont en fait des esprits chagrins qui cherchent à justifier des options idéologiques qui sont autant de chemins qui détournent de l’obéissance envers le Magistère et la hiérarchie divinement établie.
Les pères, sans rien renier des acquis, amènent l’Eglise à quitter une position défensive et fixiste pour s’épanouir dans sa mission et son rôle véritable : être la Servante du Seigneur et de l’Humanité. Etre la servante ! Elle n’a pas à rechercher à dominer la monde comme l’illustra le temps des tiares, mais à servir à l’exemple de son divin Maître et être comptée pour rien. Elle n’a pas d’autre chemin, car c’est précisément celui du Christ Jésus, le Verbe incarné, le Fils unique de Dieu, deuxième Personne de la Saint Trinité.


Le dessein du Père qui veut sauver tous les hommes :

« 2- Le Père éternel par la disposition absolument libre et mystérieuse de sa sagesse et de sa bonté a créé l’univers ; il a décidé d’élever les hommes à la communion de sa vie divine ; après leur chute en Adam, il ne les a pas abandonnés, leur apportant sans cesse les secours salutaires, en considération du Christ rédempteur « qui est l’image du Dieu invisible, premier né de toute la création » (Col.1,25). Tous ceux qu’il a choisis, le Père, avant tous les siècles, les « a distingués et prédestinés à reproduire l’image de son Fils pour qu’il soit le premier-né parmi une multitude de frères » (Rm. 8,29). Et tout ceux qui croient en Christ, il a voulu les appeler à former la sainte Eglise qui, annoncée en figures dès l’origine du monde, merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance, établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, s’est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit-Saint et, au terme des siècles, se consommera dans la gloire. Alors, comme on peut le lire dans les Pères, tous les justes depuis Adam « depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu », se trouveront rassemblés auprès du Père dans l’Eglise universelle. »

Les pères rappellent la foi de l’Eglise. Dieu unique, Dieu éternel est l’origine et la volonté de la création. Il l’a voulue du plus profond de sa libéralité, car il n’est riche que de sa pauvreté et fort que de sa faiblesse.
Il n’y a qu’une raison à l’existence de la création, l’amour. L’amour donné en communiquant la vie. L’humilité est la constante de la communion trinitaire, une kénose en mouvement éternel, c’est cette kénose qui l’incite –d’un certain point de vue – à désirer s’effondrer en l’homme.

Dieu aime tant l’homme qu’il l’appelle à vivre de sa vie divine : « il a décidé d’élever les hommes à la communion de sa vie divine. » Cette phrase exprime la redécouverte progressive de la théologie de l’Alliance, théologie élaborée par les Pères de l’Eglise qui est la première, car elle est, selon les Saintes Ecritures, liée étroitement à la Révélation de Dieu[8]. Elle met l’accent sur l’amitié que Dieu offre à l’homme. Dans la logique de cette pensée, les pères rappellent la tendresse de Dieu pour l’homme qui, malgré sa révolte, ne cesse d’intervenir en vue de la Rédemption : « après leur chute en Adam, il ne les a pas abandonnés, leur apportant sans cesse les secours salutaires, en considération du Christ rédempteur « qui est l’image du Dieu invisible, premier né de toute la création » (Col.1,25). »

Ils poursuivent en résumant le projet de Dieu qui est que l’homme puisse vivre à nouveau dans sa grâce de filiation. Il suscite des hommes et des femmes pour préfigurer soit le Christ, soit l’Eglise. Il déploie à cette fin une pédagogie merveilleuse, celle du Salut [9]: « Et tout ceux qui croient en Christ, il a voulu les appeler à former la sainte Eglise qui, annoncée en figures dès l’origine du monde, merveilleusement préparée dans l’histoire du peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance, établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, s’est manifestée grâce à l’effusion de l’Esprit-Saint et, au terme des siècles, se consommera dans la gloire. »

Ce paragraphe se conclut en rappelant que tous les justes, depuis Adam et Eve, seront réunis dans l’Eglise Glorieuse et Universelle auprès du Père : « Alors, comme on peut le lire dans les Pères, tous les justes depuis Adam « depuis Abel le juste jusqu’au dernier élu », se trouveront rassemblés auprès du Père dans l’Eglise universelle. »
Il existe un débat sur le qualificatif « juste », certains considèrent que ce qualificatif désigne les baptisés, c’est une proposition trop restrictive. Saint Paul a pourtant tranché : le baptisé, il le désigne par le qualificatif de« saint ». D’autres disent que seul le baptisé est juste, car par son sacrifice le Christ l’a justifié de façon parfaite. C’est vrai d’un certain point de vue, mais profondément injuste pour le reste de l’humanité qui, dans le passage de la mort qui peut durer des siècles, a la possibilité d’accueillir le Juste, le Sauveur. Il me semble, que le juste est celui qui s’attache à vivre héroïquement le respect du droit moral et de la loi morale naturels. Qui agit avec une conscience droite. Celui-là aura la possibilité d’accueillir le Christ dans le passage de la mort, car le Christ appelle tout homme à lui : « tous le regarderont ». La tradition populaire distingue bien le juste du saint, la mort de l’acteur Lino Ventura fut l’occasion de cette distinction. La vox populi le considéra comme un juste, ce qu’en d’autres temps, elle désigna un brave laïc en saint laïc.

Les pères conciliaires posent leur réflexion dans la lumière des fins dernières : l’eschatologie.

La mission du Fils :

« 3 – Ainsi le Fils vint, envoyé par le Père qui nous avait choisi en lui avant la création du monde et prédestinés à une adoption filiale, selon son libre dessein de tout rassembler en lui (cf. Eph). 1, 4-5 et 10). C’est pourquoi le Christ, pour accomplir la volonté du Père, inaugura le royaume des cieux sur la terre, nous révéla son mystère et, par son obéissance, effectua la Rédemption. L’Eglise, qui est le règne de Dieu déjà mystérieusement présent, opère dans le monde, par la puissance de Dieu, sa croissance visible. Commencement et développement que signifie le sang et l’eau sortant du côté ouvert de Jésus crucifié (cf. Jean 19, 34) et que prophétisent les paroles du Seigneur disant de sa mort en croix : « Pour moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes » (Jn. 12,32). Toutes les fois que le sacrifice de la Croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé (I Cor. 5,7) se célèbre sur l’autel, l’œuvre de notre rédemption s’opère. En même temps, par le sacrement du pain eucharistique, est représentée et réalisée l’unité des fidèles qui, dans le Christ, forment un seul corps (cf. 1 Cor. 10, 17). A cette union avec le Christ, qui est la lumière du monde, de qui nous procédons, par qui nous vivons, vers qui nous tendons, tous les hommes sont appelés. »

Dans ce troisième paragraphe, les pères réaffirment que Jésus-Christ est le Salut attendu depuis la chute d’Adam et Eve. Ils s’appuient sur la théologie paulinienne. Nous le voyons, ce concile racine réellement et radicalement dans la continuité et dans la filiation du Concile de Jérusalem.

La venue du Christ, le Fils unique de Dieu, seconde Personne de la Sainte Trinité est la réalisation de son projet initial : Dieu s’incarne en Jésus, fils de Marie. Sa passion, ses souffrances, sa mort et sa résurrection sont les conséquences de la faute originelle : le « NON » cosmique infligé à l’amour de Dieu, du Père. Ils ne sont pas la cause initiale de son Incarnation, même si Dieu vit dans un présent éternel. Et nous avons besoin de cette distinction intellectuelle pour éviter des confusions susceptibles d’altérer la vision d’ensemble et unitaire de la Révélation qui a pour sujet l’homme et pour objet son salut.

Les pères soulignent la mission de l’Eglise qui manifeste que le règne de Dieu sur la terre est déjà là, mystérieusement. C’est une réalité sacramentelle signifiée par l’institution ecclésiale. Le royaume de Dieu est effectif dans l’homme par le sacrement du baptême.
Bien que ce ne soit pas explicitement dit dans ce passage, l’homme est appelé à coopérer à cette œuvre de Rédemption : « C’est ainsi qu’il nous a choisis en lui avant la fondation du monde, pour être saints et irréprochables devant lui dans l’amour, nous ayant prédestinés à être pour lui des fils adoptifs par Jésus-Christ selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce dont il nous a gratifiés dans le Bien-aimé.[10] »

La mission de l’Eglise est immense, elle ne peut être soumise aux caprices de l’esprit du monde. Tout en défendant la grandeur de l’homme, elle lui rappelle que sa finalité c’est Dieu en Jésus-Christ, et que pour l’atteindre, il faut obéir à sa loi d’amour et d’humilité : « C’ est pourquoi, en entrant dans le monde, [le Christ]dit : Sacrifice et offrande tu n’en as pas voulu, mais tu m’as façonné un corps ; holocaustes et sacrifices pour le péché, tu ne les as pas agréés ; alors j’ai dit : Voici, je viens – dans le rouleau du Livre il est écrit de moi – pour faire ô Dieu, ta volonté. (Heb. 10, 4-5) »

Il nous est enseigné que c’est par l’Eglise et l’Eglise seulement que s’opère sur cette Terre et dans ce temps-ci la croissance du royaume de Dieu. Dans le développement de cet enseignement les Pères centrent l’établissement et la croissance de ce royaume autour du sacrement de l’Eucharistie.
L’Eucharistie comme nous l’enseigne Benoît XVI dans son encyclique et dans son exhortation est le mystère vivant par lequel toute l’Eglise s’ordonne et vers lequel elle retourne. La célébration eucharistique quotidienne est le départ de la journée et son accomplissement. C’est par elle que tout est action de grâce.
La croissance de la filiation adoptive au Père ne peut se faire que dans la communion au Christ, communion qui passe impérativement par la manducation de son Corps et de son Sang. En même temps, par le sacrement du pain eucharistique, l’unité des fidèles est représentée et réalisée qui, dans le Christ, forment un seul corps (cf. 1 Cor. 10, 17). A cette union avec le Christ, qui est la lumière du monde, de qui nous procédons, par qui nous vivons, vers qui nous tendons, tous les hommes sont appelés.

On peut déplorer avec raison que l’enseignement de la doctrine catholique durant ces quarante-cinq années ne se soit guère inspiré de ce texte ; bien peu ont osé former les fidèles à tendre vers la vie d’union[11].

L’Esprit qui sanctifie l’Eglise :

« 4 – Une fois achevée l’œuvre que le Père avait chargé son Fils d’accomplir sur la terre (cf. Jn. 17, 4), le jour de Pentecôte, l’Esprit-Saint fut envoyé qui devait sanctifier l’Eglise en permanence et procurer ainsi aux croyants, par le Christ, dans l’unique Esprit, l’accès auprès du Père (cf. Eph). 2,18). C’est lui, l’Esprit de vie, la source d’eau jaillissante pour la vie éternelle (cf. Jn. 4,14 et 7, 38-39), par qui le Père donne la vie aux hommes que le péché avait fait mourir, en attendant de ressusciter dans le Christ leur corps mortel (cf. Rm. 8, 10-11). L’Esprit habite dans l’Eglise et dans le cœur des fidèles comme dans un temple (cf. Cor. 3,16 et 6,19), en eux il prie et atteste leur condition de fils de Dieu par adoption (cf. Gal. 4,6 ; Rm. 8,15-16 et 26). Cette Eglise qu’il introduit dans la vérité tout entière (cf. Jn. 16,13) et à laquelle il assure l’unité dans la communion et le service, il l’équipe et la dirige grâce à la diversité des dons hiérarchiques et charismatiques, il l’orne de ses fruits (cf. Eph. 4,11-12 ; 1 Cor. 12,4 ; Gal. ,22). Par la vertu de l’Evangile, il rajeunit l’Eglise et il la renouvelle sans cesse, l’acheminant à l’union parfaite avec son Epoux. L’Esprit et l’Epouse, en effet, disent au Seigneur Jésus : « Viens » (cf. Apoc. 22, 17).
Ainsi l’Eglise universelle apparaît comme un « peuple qui tire son unité de ‘unité du Père et du Fils et de l’Esprit-Saint. »


Les pères reprennent l’enseignement de l’Eglise sur l’Esprit-Saint qui ne peut venir dans l’Eglise que si le Christ nous l’envoie : « Cependant moi je vous dis la vérité : mieux vaut pour vous que moi je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le « Paraclet » ne viendra pas vers vous : mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jn. 16, 7) Nous sommes donc bien en présence de la Troisième Personne de la Sainte Trinité. Sans l’action de l’Esprit-Saint, l’Eglise ne peut vivre. Elle ne serait qu’une institution humaine, elle ne porterait que des fruits humains.

L’Esprit-Saint est le sceau qui certifie que nous sommes des fils adoptifs du Père. Il établit entre nous et le Père une proximité non seulement spirituelle, mais également physique et affective dans la foi. Si nous aimons Dieu, nous ne pouvons l’aimer vraiment que par l’action de l’Esprit qui suscite en nous cet amour auquel nous décidons d’adhérer avec la grâce de Dieu.
Aimer Dieu est impossible sans la grâce du baptême, voilà pourquoi les religions monothéistes qui ne reçoivent pas Jésus-Christ comme Dieu incarné, ne peuvent vivre de la vertu de charité, ne peuvent accepter qu’on puisse l’approcher radicalement par l’amour, par l’humilité, une humilité amicale et non pas une humilité de soumission, d’esclave. Dieu veut l’homme en ami et non en esclave.

Les Pères affirment le rôle essentiel de l’Esprit qui maintient l’Eglise dans la Vérité envers laquelle, elle a mission de témoigner et d’enseigner infailliblement. Elle ne peut se tromper, ni en matière dogmatique, ni en matière morale.

L’unité du corps du Christ est fondée vivante par l’Esprit qui l’achemine vers les épousailles éternelles avec le Christ.

Conclusion :

Les pères conciliaires par la rédaction de ces trois textes majeurs exaltent la foi de l’Eglise en un Dieu unique et trinitaire. Ils ont planté les fondements du Saint Concile Vatican II dans cette foi, mais aussi dans l’amour de charité qui est la nature de notre Dieu Trine.

Nous avons sous nos yeux la preuve, s’il en était besoin, que ce concile se met résolument dans l’héritage vivant de tous les conciles à commencer par celui de Jérusalem.
Quitte à me répéter, je redis, que si ce Saint Concile Vatican II, fut de nature pastorale, car les pères voulurent que l’Eglise tienne compte des transformations sociales, économiques, culturelles de ce monde, il n’en est pas moins tout autant dogmatique, théologique même s’il ne définit aucun dogme.
On peut même affirmer qu’il est l’un des conciles dont l’activité théologique fut la plus abondante, la plus productive et dont la réflexion remonte au précédent, le Saint Concile Vatican I. Peut-on véritablement séparer le renouveau pastoral du travail théologique et dogmatique. Les trois textes que nous venons de commenter infirment les argumentations spécieuses des j’en-foutres du progressisme stérile et ceux légalistes et fixistes des vieilles barbes intégro-traditionalistes. Ce sont là des courants perdus dans des aliénations idéologiques qui n’ont rien à voir avec le projet de Dieu sur son épouse qui est l’Eglise…

Je suis ébloui par la beauté et la lumière de ces textes.


[1] J’avais 11 ans quand le Concile s’ouvrit ; je ne comprenais que peu de chose à cet évènement, mais intuitivement, je présentais qu’il était considérable. Il contribua à l’attraction que produisait l’Eglise sur moi, en même temps que j’en craignais son mystère. Sans que je puisse raisonner, analyser mes sentiments à son sujet, j’en éprouvais une grande crainte passagère qui me revenait dès que mon intérêt se fixait sur lui à la moindre information ou photographie. Je fus témoin des changements dont, dans ma troupe scout, celui de voir nos activités s’orienter étrangement vers l’action sociale, ce qui n’aurait jamais du arriver. Car ce n’est pas l’orientation essentielle de l’idéal scout. J’assistais impuissant à l’éclatement du groupe scout de ma paroisse, et je vis la naissance des mouvements plus radicaux dès cet éclatement. Mais j’étais trop jeune pour en mesurer l’importance.
[2] Sont ainsi nommés tous les évêques qui participèrent aux délibérations sur les textes après que chaque commission ait proposé ses analyses et conclusions. Seuls les évêques étaient alors habilités à voter sur chaque texte, chaque vote - sauf les considérations pastorales - engageait l’infaillibilité de l’Eglise et du Concile convoqués et sous l’autorité du pape garant de l’autorité du Magistère. Le pape, en droit et selon la définition dogmatique, est au-dessus de l’autorité du Concile en cas de litige dans les domaines de la théologie, de la morale et de l’Ecriture Sainte.
[3] La pastorale ne peut ni ne tombe jamais sous le coup de l’infaillibilité, son adaptabilité a toujours été son caractère propre, mais pour autant, elle a besoin d’une doctrine dogmatique infaillible quel que soit le domaine spécifique de cette science. Ce n’est pas parce qu’un concile ne définit pas un dogme qu’il doit être considérer comme non dogmatique. Ce Concile est le témoignage extraordinaire d’une formidable réflexion dogmatique. Il fut l’aboutissement de près d’un siècle de travail studieux, souvent dans une grande souffrance intérieure due à des montagnes d’incompréhensions, de préjugés. Il n’est pas né spontanément. Deux livres furent la référence de toute sa réflexion : les Saintes Ecritures et la Somme de Saint Thomas d’Aquin. Affirmer que ce Concile n’est pas un concile dogmatique est soit un mensonge soit il témoigne d’une incompréhension sévère.
[4] Le débat au sujet de l’interprétation du St. Con. Vat. II n’a de sens et d’objet que pour les esprits infestés d’idéologies. L’enseignement de Benoît XVI sur ce point est tout à fait fondé, il est conforme à celui de ses prédécesseurs et à la haute tradition dont ils se référaient.
[5] Un concile ne procède pas de la génération spontanée, il est le produit d’une longue maturation spirituelle, intellectuelle. Celui-ci commença sa gestation au cœur du précédent. L’Eglise ne procède pas par rupture, elle poursuit sa mission dans le temps terrestre qui lui est imparti en tenant compte des mutations et des réalités sociologiques tout en continuant d’accueillir l’humanité dans ses réalités multiples et ne perdant jamais de vue, que l’homme d’hier est fondamentalement le même aujourd’hui que ce qu’il était il y a 6000 ans. L’homme est ontologiquement dans une condition inchangée, il a les mêmes aspirations de vie.
[6] Les médias trop souvent peu soucieux de rigueur intellectuelle, peu soucieux du respect qu’ils doivent aux personnes qu’ils se proposent d’informer deviennent des acteurs féroces, destructeurs des liens naturels d’unité entre les personnes… Ils sont devenus pour la plupart d’entre eux de véritables prédateurs moraux, spirituels, culturels et sociaux.
[7] On se souvient de la formation religieuse consistant à 95%, à transmettre l’obsession du péché, à mettre le sujet dans la position du coupable, de l’accusé, dérive propre au moralisme et au jansénisme. Il n’était plus question de Dieu de tendresse, mais de Dieu juge, le Dieu de Moïse et nous étions culturellement dans un néo-triomphalisme du conformisme. Il n’y avait quasiment pas d’application de la voie thérésienne : la petite voie d’amour.
[8] Il promet à Adam et Eve, il fait alliance avec Noé, il fait un pacte avec Abraham, alliance avec Moïse et accomplit dans son Fils unique Jésus-Christ toutes les promesses et alliances précédentes par son sacrifice duquel sort la dernière et unique Alliance, celle de l’amour et de l’humilité.
[9] La pédagogie de Dieu est merveilleuse à cause de sa simplicité malgré la complexité de l’acte humain, souvent affirmée à gros traits. Elle a une séduction propre due au réalisme dont il fait preuve. Dieu ne rêve pas, il veut le bien.
[10] Il ne s’agit pas d’une figure de rhétorique, c’est une réalité spirituelle et affective qui engage Dieu envers nous dès ce temps de la Terre : un baptisé est fils de Dieu, héritier légitime de toute la gloire de son Père et de toute sa pauvreté. On naît créature de Dieu et on devient par le baptême fils adoptif de Dieu avec les mêmes droits que Jésus-Christ.
[11] Il faut souligner les efforts du Père Caffarel et ceux du Père Marie-Eugène, mais leur voix fut parfois ensevelie dans le brouhaha de la crise poste-conciliaire… On ne peut oublier non plus Marthe Robin, pas plus que l’importance considérable et peut reconnue de San Damiano, lieu d’apparitions mariales dans le diocèse de Plaisance, Italie.

Mis à jour le Samedi, 28 Mars 2009 22:49
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La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.  Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Le Concile Vatican II sera "Revisité", "Recommenté" pour Tous Ceux qui n'ont pas Compris, et les "Fantaisies" seront Balayées.

Message par Her Jeu 4 Aoû - 5:51

http://www.osservatore-vaticano.org/divers/la-reception-de-vatican-ii-selon-labbe-laguerie

La réception de Vatican II selon l’abbé Laguérie
Posté par Vini Ganimara dans divers le 08 3rd, 2011 | pas de réponse

L’abbé Laguérie, supérieur de l’Institut du Bon Pasteur, a récemment précisé sur le site Disputationes theologicae comment lui-même, et l’institut qu’il dirige, recevaient les textes de Vatican II:

« L’IBP reçoit fidèlement les normes du Magistère de l’Eglise. Elles sont traditionnelles. Pour simplifier, l’adhésion à un document du Magistère, même non infaillible, venant de l’autorité suprême, suppose non seulement le respect qui lui est dû, mais requière en outre une herméneutique de conformité avec la Tradition quant à son interprétation. Cette adhésion due recouvre, par nature, des degrés d’assentiment variable, selon la forme revêtue par le Magistère : définitions infaillibles ou non, magistère ordinaire universel ou non, magistère solennel ou non, etc. ; ou pour résumer, selon que l’Eglise veut obliger ou non tous les fidèles à un assentiment ou une obéissance de foi. Pour Vatican II, on sait qu’il s’agit d’un concile pastoral non contraignant pour la foi (sauf sur les points antérieurement définis), dont la réception authentique est encore en cours ou à venir, comme l’a si bien exprimé S. E. le cardinal Ricard à Lourdes en 2006. »

L’abbé Laguérie fait ici référence au discours de clôture de l’assemblée plénière de l’épiscopat, où le cardinal Ricard, alors président, déclarait:

« Nous affirmons que l’enseignement du Concile et le dynamisme apostolique qu’il a impulsé à toute l’Eglise restent la « boussole » qui oriente notre marche. Nous disons notre vive reconnaissance à tous ceux, prêtres, diacres, religieux, religieuses et laïcs, qui ont contribué, avec beaucoup de générosité, à mettre en œuvre les orientations et les décisions conciliaires. Ils sont de bons serviteurs de l’Evangile.
Mais le Concile Vatican II est encore à recevoir. Il faut toujours vérifier que son souffle anime bien en profondeur la vie et le fonctionnement de nos communautés chrétiennes. Il s’agit de vérifier également que l’on ne met pas sous son patronage des façons de vivre, de penser, de célébrer ou de s’organiser qui n’ont rien à voir avec lui. Rester fidèle au Concile ne veut pas dire non plus qu’on demeure nostalgique des premières décennies de sa mise en œuvre. Le Concile lui-même nous invite à vivre au sein d’une Eglise pérégrinante, d’une Eglise en marche vers le Royaume, qui reçoit au jour le jour les charismes et les ministères que l’Esprit Saint lui envoie, aussi déconcertants soient-ils. «

Du texte de l’abbé Laguérie, il me semble que l’on peut retenir quelques points :

1) Les degrés d’assentiment aux divers textes du Magistère sont variables.
Ce point est fondamental: on lit trop souvent des oukases sommant telle catégorie de fidèles d’adhérer à tel enseignement. Or, ces oukases ne sont pas toujours légitimes. Pour ma part, je m’en tiens au vieil adage: « In necessariis unitas; in dubiis libertas; in omnibus caritas ».

2) Par ailleurs, l’abbé Laguérie fixe une double norme: les textes magistériels, même non infaillibles, doivent être reçus avec le respect dus à l’autorité magistérielle (qui n’est pas autre chose que l’autorité du Christ enseignant); et ils doivent être reçus selon une « herméneutique de conformité avec la Tradition ».
Sur le principe, personne ne contestera qu’il faille recevoir avec respect les textes magistériels. Et personne ne contestera non plus que ces textes doivent être compris conformément à la Tradition.
Il reste que cette « herméneutique de tradition » pose un sérieux problème intellectuel. En rigueur de termes, ce devrait être au dernier concile de nous dire comment comprendre l’enseignement de la Tradition, et non à la Tradition (énoncée par qui, si ce n’est par l’autorité magistérielle?) d’expliquer comment comprendre les textes du dernier concile.
Cette inversion logique est une conséquence de la grave crise doctrinale que traverse (encore aujourd’hui) l’Eglise. Et, naturellement, c’est plutôt une bonne chose que l’on essaie de rendre compatibles Tradition antérieure et Magistère conciliaire et post-conciliaire (le « on » dont je parle n’étant pas seulement l’abbé Laguérie, ou de simples fidèles comme votre serviteur, mais aussi le principal serviteur de la Révélation qu’est le Pape) – surtout quand nous avons si souvent subi l’herméneutique de rupture dénoncée par Benoît XVI.

3) L’abbé Laguérie parle de Vatican II comme d’un « concile pastoral non contraignant pour la foi (sauf sur les points antérieurement définis) ».
Là aussi, cette appréciation me semble problématique: comment un concile pourrait-il ne pas être contraignant pour la foi?
Pourtant, il faut bien reconnaître que Vatican II a délibérément choisi d’être un concile « atypique », refusant de se prononcer sur les questions doctrinales.
Il nous reste à prier pour que l’autorité légitime nous explique – et le plus tôt sera le mieux – la portée de cet « atypisme » et, corollairement, la portée contraignante pour la foi de Vatican II.
Je note, en tout cas, que, de plus en plus souvent à Rome, les collaborateurs du Pape tombent d’accord avec les théologiens critiques à l’égard de ce magistère « atypique » pour dire que seuls les points de Vatican II déjà affirmés par la Tradition antérieure sont recevables sans discussion et que les points où le magistère conciliaire ou post-conciliaire semble en opposition avec la Tradition antérieure sont matière à discussion. Là aussi, il semble que le « in dubiis libertas » doive s’imposer (bien que, formellement, l’autorité d’un concile paraisse s’opposer à cette liberté). Laissons l’autorité compétente trancher, même si, pour le moment, notre situation intellectuelle est fort peu confortable!

4) Enfin, à la suite du cardinal Ricard, l’abbé Laguérie estime que la réception authentique de Vatican II est à venir. A vrai dire, c’est aussi mon point de vue. Mais il ne faut pas se dissimuler que ce point de vue est problématique: il implique que, pendant 40 ans, l’autorité interprétative de Vatican II ne nous a pas permis de comprendre la vraie signification des textes de Vatican II (à l’exception de quelques sujets ponctuels, comme le « subsistit in » ou l’unicité de la voie du salut). Là encore, il nous reste à prier pour que l’autorité légitime ne nous laisse pas trop longtemps dans le brouillard.
Plus vite une interprétation indiscutable de Vatican II sera proposée aux fidèles par l’autorité magistérielle, plus vite nous pourrons sortir de l’effrayante crise doctrinale dans laquelle nous demeurons depuis plusieurs décennies.
En tout cas, c’est l’occasion de rappeler que cette crise ne pourra se résoudre que selon les critères habituels de l’Eglise: par l’obéissance des fidèles, par l’exercice de l’autorité de la part des pasteurs, par la prière et par la sainteté de tous. Et, pour le moment, il est possible (je n’en suis pas un juge compétent) que la sainteté soit au rendez-vous, mais l’obéissance et l’autorité manquent cruellement !
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:08

http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/divers-osservatore/polemique-autour-de-linterpretation-de-vatican-ii

Polémique autour de l’interprétation de Vatican II
28 octobre 2011 | Enregistrer sous: Divers Osservatore,Eglise universelle | Publié par: Vini Ganimara

Le professeur Roberto de Mattei
Les lecteurs de Riposte catholique sont, pour la plupart, au courant de la polémique scientifique (à la fois historique et théologique) qui enfle de l’autre côté des monts à propos de l’interprétation de Vatican II.

Nous avons maintes fois parlé du fameux discours à la curie du 22 décembre 2005, dans lequel Benoît XVI opposait herméneutique de continuité et herméneutique de rupture. Mais il faut mentionner aussi les livres de Mgr Gherardini, important théologien romain (notamment directeur de la prestigieuse revue Divinitas), ou encore, tout dernièrement, celui du professeur de Mattei.

Ce dernier, historien catholique bien connu en Italie, vice-président de l’équivalent du CNRS français, a reçu pour sa monumentale étude historique de Vatican II, « Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta » [Le concile Vatican II. Une histoire jamais écrite], le prix Acqui Storia.

Le jury de ce prix est composé d’universitaires de tout bord, mais son président, le professeur Guido Pescosolido, a démissionné pour se désolidariser de cette décision. Le vaticaniste Sandro Magister, qui suit chaque étape de cette passionnante controverse, explique ainsi cette démission:

D’après le professeur Pescosolido, le livre de de Mattei serait gâté par un esprit de militantisme anti-conciliaire incompatible avec les canons de l’historiographie scientifique.
Mais il est troublant de constater que personne ne songe à déclarer que le « militantisme progressiste » des historiens de « l’école de Bologne » (ceux qui ont contribué à la volumineuse histoire du concile dirigée par les professeurs Alberigo et Dossetti) soit « incompatible avec les canons de l’historiographie scientifique ».

Y aurait-il dans l’université un bon et un mauvais militantisme?

Pour ma part, il me semble que l’on peut fort bien être « spectateur engagé », selon le mot de Raymond Aron, et respecter les canons de la controverse scientifique. L’essentiel est n’être pas de mauvaise foi et on voit mal que le professeur de Mattei soit de mauvaise foi.

En tout cas, ce que révèle cette affaire, c’est deux choses apparemment contradictoires:

1) Que le débat commence enfin à s’ouvrir sur Vatican II. Au moins sur l’interprétation historique de l’événement, mais aussi, déjà, et sans doute de plus en plus dans les années à venir, sur l’interprétation théologique des textes.

2) Que les esprits demeurent extraordinairement fermés. Démissionner de la présidence d’un jury parce que l’on ne partage pas les options de l’ouvrage récompensé ne me semble pas le signe d’une remarquable ouverture d’esprit!

Il serait bon que nous, fidèles catholiques, à la fois attentifs à cette controverse et nécessairement plutôt spectateurs qu’acteurs, prions pour que nous puissions sereinement traiter les vraies questions que pose le concile, dans un esprit de fidélité à la Tradition et au Magistère.

LIRE AUSSI :

Le religieusement correct bousculé en Italie
Un article de Roberto De Mattei
Une autre histoire du Concile
Concile Vatican II : un droit d'inventaire ?
On a volé Vatican II
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:10

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/livre-de-la-semaine-summorum/le-religieusement-correct-bouscule-en-italie

Le religieusement correct bousculé en Italie
14 octobre 2011 | Enregistrer sous: Eglise universelle,Le livre de la semaine | Publié par: Christophe Saint-Placide

Le professeur Roberto de Mattei, auteur de Il Concilio Vaticano II: una storia mai scritta, (Le Concile Vatican II, une histoire à écrire) vient de recevoir le quarante quatrième prix Acqui Storia, le plus prestigieux prix couronnant des ouvrages histoiriques en Italie, pour son travail sur l’histoire du Concile Vatican II.

Si ce prix couronne un travail d’historien qui mérite d’être connu et d’être pris en compte, il n’a pas été sans susciter une sérieuse polèmique puisque le président du jury, le professeur Guido Pescosolido a démissionné en signe de déssacord profond avec ce choix. Un document est en préparation, émanant de la Sissco, une société d’histoire contemporaine, pour se solidariser avec Pescosolido.

On tente aujourd’hui de minimiser l’apport historique de Roberto de Mattei, qui ne s’appuierait que sur des documents mineurs émanant d’Écône et sur des fragments des archives de Paul VI, qui de toute façon ne remettraient pas en cause la vision historique du Concile imposée par l’école de Bologne.

À l’approche du cinquantenaire du Concile Vatican II, la langue de buis, le religieusement correct et l’historiquement correct tentent de freiner des quatre fers pour éviter une étude sérieuse et dépassionnée du Concile. En attendant, on aimerait pouvoir lire ce livre en France pour en discuter tranquillement et sans passion.
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:12

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/documents-summorum/un-article-de-roberto-de-mattei-2

Un article de Roberto De Mattei
22 décembre 2010 | Enregistrer sous: Documents | Publié par: Christophe Saint-Placide

Le professeur Roberto De Mattei
J’ai évoqué rapidement hier le nouveau livre du professeur Roberto De Mattei sur le concile Vatican II. Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta fait déjà débat en Italie. Le professeur De Mattei n’est pas resté sans voix dans la controverse. On trouve sur le site de la Fondation Lépante la traduction en français d’un article qu’il a écrit pour le quotidien italien Libero et publié le 12 décembre dernier. En voici un extrait que je livre à titre d’information. On ira lire l’intégralité sur le site en question.

Si le Concile a l’autorité que le Pape qui le convoque et le dirige veut lui donner, tous les discours de Jean XXIII et de Paul VI, avant, durant et après le Concile Vatican II, en soulignent la dimension, non pas dogmatique, mais pastorale. Ce même but pastoral, étranger à toute définition dogmatique, est attribué aux documents conciliaires par Benoît XVI, dont l’« herméneutique de la continuité » est très mal interprétée par beaucoup de catholiques, tant progressistes que conservateurs. L’affirmation même selon laquelle le Concile Vatican II doit être considéré comme en continuité avec le Magistère de l’Eglise présuppose évidemment l’existence dans les documents conciliaires de passages douteux ou ambigus, ayant besoin d’une interprétation. Pour Benoît XVI, le critère d’interprétation de ces passages ne peut qu’être la Tradition de l’Eglise, comme il l’a maintes fois affirmé lui-même. Si, par contre, comme l’estiment les promoteurs du site web « Vive le Concile », on admettait que le Concile Vatican II était le critère herméneutique pour relire la Tradition, il faudrait donner, paradoxalement, une force interprétative à ce qui a besoin d’être interprété. Interpréter la Tradition à la lumière du Concile Vatican II, et non pas l’inverse, ne serait possible que si l’on acceptait la position d’Alberigo (auteur d’une œuvre monumentale Storia del Vaticano II, en 5 volumes), qui donne une valeur interprétative non pas aux textes, mais à l’esprit du Concile. Mais ceci, bien entendu, n’est pas la position de Benoît XVI, qui critique l’herméneutique de la discontinuité, justement pour la suprématie qu’elle accorde à l’esprit sur les textes. Mgr Gherardini, professeur émérite d’ecclésiologie à l’Université du Latran, dans son livre Le Concile Oecuménique Vatican II, un débat à ouvrir (2009), a bien développé le bon critère de l’herméneutique théologique. Soit l’on estime, comme Gherardini, que les propositions du Concile Vatican II, non liées à des définitions précédentes, ne sont ni infaillibles ni irréformables et donc même pas contraignantes, soit l’on accorde au Concile une autorité telle qu’elle éclipse les vingt autres assises précédentes de l’Eglise, les abrogeant ou les remplaçant. Sur ce dernier point, il paraît qu’il n’y a pas de différence entre les historiens de l’école de Bologne, comme le prof. Alberto Melloni, et les sociologues, comme Massimo Introvigne, qui semblent donner une valeur d’infaillibilité au Concile Vatican II.

Il y a pourtant un deuxième problème qui va au-delà de la discussion sur la continuité/discontinuité des textes conciliaires et ne concerne pas le domaine théologique, mais le domaine historique. C’est le sujet auquel j’ai voulu apporter une contribution dans mon récent livre, Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta, publié par les éditions Lindau en décembre 2010. Dans cet ouvrage, je ne propose pas une lecture théologique des textes, au sens d’en évaluer la continuité ou la discontinuité avec la Tradition de l’Eglise, mais une reconstruction historique de ce qui se passa à Rome entre le 11 octobre 1962 et le 8 décembre 1965. Il s’agit d’un travail complémentaire à l’approche théologique et qui ne devrait donner du souci à personne. On ne comprend pas en effet les réactions préoccupées de ceux qui craignent que cette histoire puisse apporter de l’eau au moulin de l’herméneutique de la discontinuité. Faudrait-il alors renoncer à écrire l’histoire du Concile Vatican II ?

Ou faudrait-il admettre que seule l’école de Bologne a le droit de l’écrire, elle qui a offert des contributions certes remarquables, mais idéologiquement tendancieuses ? Et si des éléments de discontinuité devaient émerger, sur le plan historique, pourquoi craindre leur divulgation ? Comment nier une discontinuité, non pas dans les contenus, mais dans le nouveau langage du Concile Vatican II ? Un langage fait non seulement de déclarations, mais aussi de gestes, de silences et d’omissions, qui peuvent révéler les tendances profondes d’un événement encore plus que le contenu des textes. L’histoire de l’inexplicable silence sur le communisme, par exemple, de la part d’un Concile qui aurait dû s’occuper des faits du monde, ne peut pas être ignorée.
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:13

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Une autre histoire du Concile
21 décembre 2010 | Enregistrer sous: Le livre de la semaine | Publié par: Christophe Saint-Placide

Dans un livre qui vient de paraître en Italie, le professeur Roberto De Mattei propose une histoire inédite du Concile Vatican II. Il le présente comme un travail historique plutôt que théologique, même s’il n’évite pas de s’interroger sur la question de la continuité ou de la discontinuité du Concile avec le magistère antérieur. Il semble que son livre soit surtout à voir comme une réponse aux travaux de l’école de Bologne, d’orientation progressiste et dont la monumentale histoire du Concile a été éditée en France par les éditions du Cerf. Plusieurs échos se sont déjà fait jour en Italie, où, insistons sur ce point, le débat est possible et les conditionnements historiques et idéologiques bien différents de ceux qui persistent en France. Certains sont en accord avec l’auteur, d’autres prennent leur distance.

Roberto De Mattei s’attache dans ce livre à reconstituer ce qui s’est passé à Rome entre le 11 octobre 1962 et le 8 décembre 1965. Il ne faut pas cacher que l’auteur fait émerger dans ce travail historique des éléments de discontinuité entre le Concile Vatican II et le magistère antérieur. C’est d’ailleurs ce que certains lui reprochent. Selon ces critiques, en mettant ces aspects en lumière, l’auteur ne facilite pas la tâche d’une interprétation du Concile selon une herméneutique de la continuité.

De fait, Roberto De Mattei se retrouve dans un équilibre délicat. Au début de son livre, il souligne son attachement au pape Benoît XVI et à son désir de redonner aux textes conciliaires une interprétation conforme à la Tradition. Mais son travail montre toute la difficulté de l’affaire. Vatican II a introduit un langage nouveau, a limité ses ambitions, a laissé sous silence certains domaines. L’historien ne peut l’ignorer. Le théologien le peut-il ? On l’a cru et, de ce fait, les questions touchant la compréhension de Vatican II perdurent.

De Mattei, d’ailleurs, fait remarquer que l’on ne peut séparer le Concile du contexte dans lequel il est né, pas plus que l’on ne peut séparer le Concile des effets qui l’ont suivi. Aucun événement humain ne peut être appréhendé par l’historien, sans qu’il soit relié à ce qui le précède et à ce qui le suit. Vatican II n’est pas une parenthèse de trois ans. On ne peut certes le réduire à son épaisseur historique, ce qui serait une autre erreur. Mais pour une juste perception de ce qu’il fut et de ce qu’il est, le travail de l’historien est nécessaire. Il sert alors de matériaux au jugement du théologien, et plus encore, aux précisions du magistère.

Publié à Turin, aux éditions Lindau, Il Concilio Vatican II, Una storia mai scritta, comprend outre l’introduction, la bibliographie, la conclusion et l’index, sept parties découpées chacune en plusieurs chapitres.

1°) LA CHIESA NELL’ETÀ DI PIO XII ;

2°) VERSO IL CONCILIO

3°) 1962: LA PRIMA SESSIONE

4°) 1963: LA SECONDA SESSIONE

5°) 1964: LA TERZA SESSIONE

6°° 1965: LA QUARTA SESSIONE

7°) L’EPOCA DEL CONCILIO (1965-1978
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:14

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Concile Vatican II : un droit d'inventaire ?
3 mars 2010 | Enregistrer sous: Questions et analyses | Publié par: Christophe Saint-Placide

Sur son Metablog, l’abbé de Tanoüarn est revenu sur la discussion à
laquelle il a pris part ce lundi 1er mars sur les ondes de Radio Courtoisie, dans le Libre Journal de Philippe Maxence. Celui-ci ayant lancé la discussion sur le Concile Vatican II, l’abbé
Grégoire Célier de la Fraternité Saint-Pie X a mis en avant, avec une certaine logique, que l’on pouvait certes saluer l’effort du pape pour réinterpréter le Concile à la lumière de la
Tradition, mais dans les faits cette lumière restait tamisée par le Concile lui-même. Pour preuve, il prit les documents du cardinal Ratzinger, comme Dominus Iesus, qui rectifient
effectivement le Concile mais en se référant toujours au Concile.

Pour l’abbé de Tanoüarn, il importe peu que cette rectification se fasse au nom du Concile, lequel cite abondamment Pie XII (comme le soulignait d’ailleurs l’abbé
Célier) lequel est donc une référence pré-conciliaire. Plus sérieusement, l’abbé du Centre Saint-Paul demandait une sorte de droit d’inventaire du Concile, auquel on appliquerait l’herméneutique
de la continuité de Benoît XVI. Mais sur son Metablog, il s’en explique plus clairement :

« La paix qu’on la veuille ou non, comment c’est possible ?

En effet, lorsqu’on parle d’herméneutique de continuité, quel catholique peut s’opposer à ce discours ? Chacun y trouve son compte, les herméneutes de la
liberté tous azimuts, qui ne veulent pas entendre parler d’un texte normatif, parce qu’il faudrait l’appliquer et les partisans de la continuité qui sont trop heureux de voir que ce qui n’était
plus bien souvent qu’une nostalgie de la continuité redevient opératoire grâce à l’herméneutique. En substance, il n’y a plus de problèmes sur Vatican II. Et je me suis laissé dire que même la
Commission de discussion, envoyée à Rome par Mgr Fellay, ne parlait plus de Vatican II et s’était accrochée avec les experts romains, non pas sur la lettre du Concile, censée les occuper, mais à
propos du pape Jean Paul II et de son long pontificat de transition, de ses 13 encycliques, si différente de la première à la treizième, de ses innombrables discours, du Sommet d’Assise avec
toutes les religions et de quelques autres de ses initiatives.

Je crois que s’il faut parler de Vatican II, s’il faut en parler de plus en plus, c’est que sur ce sujet, l’histoire avançant et censurant implacablement les
échecs ou les naïvetés du passé, nous allons vers un consensus vrai. Grâce au Concile, nous sommes mis en face des vraies questions (le rapport de la foi et de la raison ; les relations de
l’Église et de l’État moderne ; les religions du monde face à la vérité chrétienne). Et ces questions, le pape nous en a averti solennellement, il faut les travailler dans la continuité avec la
Tradition de l’Église, au sein de laquelle le Concile prend son sens.

J’ai toujours été très frappé de constater que au début des années 60, dans les Vota de la Minorité traditionnelle pour le Concile, il n’y avait aucun projet,
aucune perspective. Seulement des demandes de condamnation. En affrontant frontalement la modernité, on doit se mettre au travail. Comme le dit très bien Christophe Dickès dans L’Homme nouveau,
Jean-Paul II était le pape de la représentation (planétaire). Benoît XVI apparaît de plus en plus comme le Pontife de la Confrontation avec le monde.

Une telle confrontation est une chance historique pour l’Église. Cela ne se manque pas. »
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:21

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/opposition-au-pape/mgrleulieta-t-ilvraimentparticipeauconcilevaticanii

Mgr Leuliet a-t-il vraiment participé au Concile Vatican II ?
12 janvier 2010 | Enregistrer sous: Opposition au Pape | Publié par: Maximilien Bernard

Voici un exemple de l’herméneutique de la rupture condamnée par le Pape.
Mgr Géry Leuliet a cent ans aujourd’hui. Dans La Voix du Nord, cet enfant du Pas-de-Calais qui fut évêque d’Amiens et reste l’un des derniers témoins vivants du Concile Vatican II, oppose Vatican II et la messe en latin :
« On a l’impression que cela a été un grand bouleversement, mais le renouveau qui est sorti de Vatican II était en germe dans la société depuis longtemps. Il y avait des signes de changements imperceptibles, à travers des événements qui semblaient banals… [...] Je sais que certains sont restés nostalgiques du passé. De la messe en latin… Il faut se souvenir
qu’au départ, la Bible était en hébreu. Elle a d’abord été traduite en grec. Puis en latin au fil des évolutions du monde. Or, plus personne ne parle latin, aujourd’hui… La parole de Dieu ne parvenait plus jusqu’aux hommes. »

On lit pourtant dans la première Constitution du Concile Vatican II, à propos du rite latin auquel appartient Mgr Leuliet :

" L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins [...] On veillera cependant à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent. [...] Selon la tradition séculaire du rite latin dans l’office divin, les clercs doivent garder la langue latine ".
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:24

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/informations/del’interpretationduconcilecommebloc

De l’interprétation du Concile comme bloc
25 février 2010 | Enregistrer sous: Informations | Publié par: Christophe Saint-Placide

L’école contre-révolutionnaire s’entendait jadis avec Georges Clémenceau pour considérer la Révolution française comme un « bloc ». On prend tout ou rien. ! En est-il de même avec le Concile Vatican II ?

L’interprétation du « bloc » conciliaire a réuni souvent les défenseurs de Vatican II et ses adversaires. Dans ses conférences de Carême, l’abbé de Tanoüarn, qui était récemment à Rome pour parler de la messe, reprend la question de fond dans une perspective bénédictine (XVIème, si je puis dire), enveloppée dans une approche toute tanoüarnienne…

Cela donne, par exemple, ceci :

« Nous sommes dans une perspective herméneutique, rappelons-le. Nous sommes dans l’idée que Rome offre et offrira petit à petit une réception de ce Concile et nous avons le droit, nous catholiques du rang, de nous demander : mais selon quels critères ? Non pas d’abord : que faut-il ressaisir du Concile ? Mais plutôt : comment le ressaisir aujourd’hui ? La réponse a été donné par Benoît XVI dans la première année de son pontificat. Il faut cultiver une herméneutique de continuité et bannir cette herméneutique de rupture qui, sous le couvert d’un « esprit du Concile » a voulu fixer définitivement l’opposition entre une fraction de l’Eglise catholique et les 2000 ans de son histoire. Le pape reprenait là une expression qui avait appartenu successivement à Jean Paul II et à Mgr Marcel Lefebvre: « il importe de lire le Concile à la lumière de la Tradition ». Vatican II n’est pas le Concile qui ferait entendre les trois coups d’une nouvelle pièce dans l’histoire de l’humanité. Il ne renvoie pas à une ère nouvelle qui aurait dû trouver en elle même ses propres principes interprétatifs, comme a pu le faire, sur le plan politique, la Révolution française par exemple. A l’évidence en effet, la Révolution française ne doit pas être considérée comme « un bloc », selon la formule que le martela jadis Georges
Clemenceau. Elle doit être reçue aujourd’hui comme un événement, certes composite, mais qui porte cette spécificité de devoir toujours trouver en lui-même son interprétation – comme si rien ne s’était passé avant lui, comme si rien ne devait arriver après lui, comme s’il était un nouveau commencement, et en même temps le symbole abouti de l’histoire humaine. »
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:26

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/questions-et-analyses/leconcileenquestionavecquellehermeneutique

Le concile en question : avec quelle herméneutique ?
18 février 2010 | Enregistrer sous: Questions et analyses | Publié par: Christophe Saint-Placide
Je viens de recevoir comme tous les journalistes le communiqué qu’on lira ci-dessous. Il nous apprend que la session doctrinale des évêques de France portera sur…
le Concile Vatican II. Je suis de ceux qui pensent que la « juste » réception de ce Concile n’est pas sans incidence sur la « juste » vie liturgique, et notamment sur la célébration du rite romain traditionnel. C’est pourquoi je ne pense pas sans rapport avec le thème habituellement traité sur ce blog le fait de signaler à mes lecteurs cette rencontre épiscopale.

On peut légitimement s’interroger, au regard de la praxis épiscopale, des politiques (pardon des pastorales) mises en œuvre dans les diocèses, des différentes déclarations de nos évêques, de la façon dont les saints mystères sont célébrés habituellement et ordinairement, non seulement dans les diocèses mais par nos épiscopes eux-mêmes, sur
l’herméneutique qui influencera ces travaux. Car une saine herméneutique de continuité du concile Vatican II implique aussi et peut-être d’abord, d’être traduite visiblement par une saine pratique liturgique qui donne toute sa place à la liturgie tridentine.

Certains à Rome, le pape actuel aidant, ont commencé à le voir. Replaçant le concile dans une perspective plus traditionnelle, il s’insère de ce fait dans une praxis – si l’on m’autorise cette terminologie – de continuité qui n’est au fond qu’un autre mot, qui résonne mieux aux oreilles modernes, pour celui de Tradition. La Tradition dans l’Église n’a
rien à voir avec le fixisme. Elle transmet sans l’altérer le dépôt de la foi tout en l’explicitant toujours davantage. Il serait vain de nier qu’au moment du concile la liturgie n’était plus comprise. Mais il ne fallait pas l’abolir, tenter de la faire disparaître, mais, au contraire, tenter de retrouver son esprit (l’esprit de la liturgie comme le disait le cardinal Ratzinger),
aider à en pénétrer la richesse doctrinale et symbolique et ainsi la rendre à nouveau vivante aux yeux de l’homme moderne, décidément bien blessé. Paradoxalement, cet exercice ne s’est pas fait par l’action normale de l’Église enseignante mais à la suite de décisions iniques, aujourd’hui en partie reconnues, conduisant à la confrontation et à la résistance. D’une certaine manière, l’imposition violente et arbitraire du missel de Paul VI a sauvé le missel de saint Pie V, promis sinon à une édulcoration lente et subtile.

Nos pères les évêques ont bien raison de s’interroger sur le Concile, de l’étudier (il est temps quand même). Mais encore une fois, se pose la question de la grille de lecture. Sera-t-elle celle de Benoît XVI ou celle de Mgr Bugnini ?
Le communique :
LA SESSION DOCTRINALE 2010 DES EVEQUES, PREVUE A ALBI DU 22 AU 24 FEVRIER,
PORTERA SUR LE CONCILE VATICAN II

Une soixantaine d’évêques et quatre cardinaux français participeront, du lundi 22 au mercredi 24 février à Albi (Tarn), à la session doctrinale 2010. Celle-ci portera le concile Vatican II.
Chaque année, les évêques abordent un thème théologique lié à l’exercice de leur ministère.

Cette session 2010 sera l’occasion d’une relecture attentive du Concile pour en poursuivre la réception et aider le peuple chrétien à en découvrir la profondeur évangélique.

Les évêques réfléchiront d’abord à la manière dont un concile est reçu : en effet, comme tout concile, celui de Vatican II nécessite d’être compris, commenté, expliqué et mis en pratique. La dimension pastorale de Vatican II sera aussi travaillée.

Les nombreuses réformes et transformations qui ont fait suite au Concile feront également l’objet d’une relecture, en particulier pour ce qui concerne les dix premières années qui ont suivi Vatican II.

Les évêques poursuivront ensuite leur travail sur un document particulier : la Constitution Dei Verbum. En effet, celle-ci est considérée comme l’un des textes majeurs parce qu’il s’agit d’une « constitution dogmatique » dont la rédaction a été au cœur des grands débats théologiques du concile. En lien avec leur responsabilité épiscopale, les évêques seront particulièrement attentifs au chapitre 6, « La Sainte Ecriture dans la vie de l’Eglise ».
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Message par Her Ven 2 Déc - 20:25

http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Rome/Rome-rappelle-l-importance-doctrinale-de-Vatican-II-_NG_-2011-12-02-742882

2/12/11 - 15 H 52 MIS À JOUR LE 2/12/11 - 19 H 16

Rome rappelle l’importance doctrinale de Vatican II
Alors que l’Église prépare les célébrations du cinquantenaire du concile Vatican II, « L’Osservatore Romano » a publié vendredi 2 décembre un texte rappelant l’adhésion due à l’enseignement conciliaire

CIRIC

Les évêques réunis dans la basilique Saint-Pierre de Rome pour le concile Vatican II.
Il s’agit d’une réponse aux critiques des intégristes autant qu’à ceux qui, à l’intérieur de l’Église, remettent en cause l’interprétation du Concile

Signe de l’importance du texte « À propos de l’adhésion au concile Vatican II », paru vendredi 2 décembre dans L’Osservatore Romano , le site Internet du quotidien édité par le Saint-Siège a pris soin de le publier en six langues, dont le français.

Les discussions doctrinales menées entre 2009 et 2011 entre la Congrégation pour la doctrine de la foi et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), ont en effet montré les divergences doctrinales avec les intégristes, notamment sur Vatican II. « Le concile Vatican II s’est voulu pastoral ; il n’a pas défini de dogme. Il n’a pas ajouté aux articles de foi », répétait ainsi Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX, dans un entretien diffusé en début de semaine sur le site de la Fraternité. Le chef de file des lefebvristes y répétait aussi l’impossibilité, à ses yeux, de concilier les textes conciliaires avec l’enseignement traditionnel de l’Église.

Face à ces critiques qui commencent à trouver des échos jusqu’au sein de l’Église catholique, Rome a donc choisi de laisser répondre Mgr Fernando Ocariz, numéro 2 de l’Opus Dei, et un des théologiens qui a mené les entretiens doctrinaux avec la FSSPX.

« Il ne semble pas inutile de rappeler que la visée pastorale du Concile ne signifie pas qu’il n’est pas doctrinal », souligne Mgr Ocariz selon qui « il importe surtout de répéter que la doctrine est ordonnée au salut, et son enseignement partie intégrante de la pastorale ». Et de rappeler que « dans les documents conciliaires, il est évident qu’il existe de nombreux enseignements de nature purement doctrinale », ainsi les constitutions doctrinales Dei verbum, sur la Révélation, et Lumen Gentium, sur l’Église.

« Le Concile Vatican II n’a défini aucun dogme, au sens où il n’a proposé aucune doctrine au moyen d’un acte définitif, poursuit-il sur un ton très pédagogique. Toutefois, le fait qu’un acte du Magistère de l’Église ne soit pas garanti par le charisme de l’infaillibilité ne signifie pas qu’il puisse être considéré comme “faillible”, au sens où il transmettrait une “doctrine provisoire” ou encore des “opinions autorisées”. Toute expression du Magistère authentique doit être accueillie pour ce qu’elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un “charisme de vérité” “pourvus de l’autorité du Christ”, “sous la lumière du Saint-Esprit”. »

NON « UN ACTE DE FOI, MAIS PLUTÔT D’OBÉISSANCE »

Si celui que le cardinal Ratzinger avait choisi en 1988 pour négocier avec Mgr Lefebvre, aux côtés de l’actuel cardinal Bertone, concède que « les affirmations contenues dans les documents conciliaires n’ont pas toutes la même valeur doctrinale et ne requièrent donc pas toutes le même degré d’adhésion », il ajoute que « les divers degrés d’adhésion aux doctrines proposées par le Magistère ont été rappelés par Vatican II, au n° 25 de la Constitution Lumen gentium, puis résumés dans les trois paragraphes ajoutés au Symbole de Nicée-Constantinople dans la formule de la Professio fidei, publiée en 1989 par la Congrégation pour la doctrine de la foi ».

Aussi tous les enseignements du concile rappelant des enseignements déjà revêtus de l’infaillibilité « requièrent évidemment l’adhésion de la foi théologale ». « Les autres enseignements doctrinaux du Concile requièrent des fidèles le degré d’adhésion appelé “assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence” » qui « ne se présente pas comme un acte de foi, mais plutôt d’obéissance ».

« ASSENTIMENT RELIGIEUX DE LA VOLONTÉ ET DE L’INTELLIGENCE »

Quant aux « diverses nouveautés d’ordre doctrinal sur le caractère sacramentel de l’épiscopat, la collégialité épiscopale, la liberté religieuse, etc. », Mgr Ocariz insiste sur le fait « qu’une caractéristique essentielle du Magistère est sa continuité et son homogénéité dans le temps ». Mais « continuité ne signifie pas absence de développement », précise-t-il, rappelant donc que « l’assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence (sont) requis face à des nouveautés dans des matières relatives à la foi et à la morale », même si « certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition ».

S’il s’agit ici clairement d’une mise en garde à la FSSPX, dont Mgr Fellay a souligné qu’elle répondrait « ces jours-ci » au Préambule doctrinal remis par le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en conclusion des entretiens doctrinaux, ce texte est aussi une pierre dans le jardin de ceux qui, au nom d’un « esprit du concile », en font une interprétation maximaliste.

« ESPACES LÉGITIMES DE LIBERTÉ THÉOLOGIQUE »

« Face aux difficultés qui peuvent apparaître pour comprendre la continuité de certains enseignements conciliaires avec la Tradition, l’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère, consiste à chercher une interprétation unitaire, dans laquelle les textes du concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement », insiste donc Mgr Ocariz dans la lignée du discours à la Curie de Benoît XVI, en 2005. « L’interprétation des nouveautés enseignées par le concile Vatican II doit donc repousser l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition, tandis qu’elle doit affirmer l’herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité ».

« Une interprétation authentique des textes conciliaires ne peut être faite que par le Magistère même de l’Église », rappelle-t-il in fine , estimant que « des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires ».

Nicolas Senèze
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Message par Her Ven 2 Déc - 20:27

http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2011/12/02/sur-l-interpretation-des-actes-du-concile-vatican-ii.html

02.12.2011
Sur l’interprétation des actes du concile Vatican II

L’Osservatore Romano du 1er décembre publie à cet égard un texte fort balancé de Mgr Fernando Ocariz, Vicaire Général de l’Opus Dei. Extraits :

Le Concile Vatican II n’a défini aucun dogme, au sens où il n’a proposé aucune doctrine au moyen d’un acte définitif. Toutefois, le fait qu’un acte du Magistère de l’Église ne soit pas garanti par le charisme de l’infaillibilité ne signifie pas qu’il puisse être considéré comme « faillible », au sens où il transmettrait une « doctrine provisoire » ou encore des « opinions autorisées ». Toute expression du Magistère authentique doit être accueillie pour ce qu’elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un « charisme de vérité » (Dei Verbum, n° 8 ), « pourvus de l’autorité du Christ » (Lumen gentium, n° 25), « sous la lumière du Saint-Esprit » (ibid.) …

Naturellement, les affirmations contenues dans les documents conciliaires n’ont pas toutes la même valeur doctrinale et ne requièrent donc pas toutes le même degré d’adhésion.

Les affirmations du Concile Vatican II qui rappellent des vérités de foi requièrent évidemment l’adhésion de la foi théologale, non pas parce qu’elles ont été enseignées par ce Concile, mais parce qu’elles avaient déjà été enseignées de façon infaillible comme telles par l’Église, soit en vertu d’une décision solennelle, soit par le Magistère ordinaire et universel. Le même assentiment plein et définitif est requis pour les autres doctrines rappelées par le Concile Vatican II et déjà proposées par un acte définitif lors de précédentes interventions magistérielles.

Les autres enseignements doctrinaux du Concile requièrent des fidèles le degré d’adhésion appelé « assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence ». Il s’agit d’un assentiment « religieux », qui n’est donc pas fondé sur des motivations purement rationnelles

Dans les documents magistériels, il peut y avoir également – comme c’est effectivement le cas dans le Concile Vatican II – des éléments non spécifiquement doctrinaux, de nature plus ou moins circonstancielle (descriptions de l’état de la société, suggestions, exhortations, etc.). Ces éléments doivent être accueillis avec respect et gratitude, mais ne requièrent pas une adhésion intellectuelle au sens propre (cf. Instruction Donum veritatis, nn° 24-31). …

«Au Concile Vatican II, il y eut diverses nouveautés d’ordre doctrinal sur le caractère sacramentel de l’épiscopat, la collégialité épiscopale, la liberté religieuse, etc. Bien que l’assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence soit requis face à des nouveautés dans des matières relatives à la foi et à la morale qui ne sont pas proposées au moyen d’un acte définitif, certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition. Face aux difficultés qui peuvent apparaître pour comprendre la continuité de certains enseignements conciliaires avec la Tradition, l’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère, consiste à chercher une interprétation unitaire, dans laquelle les textes du Concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement » …

En tout cas, « l’interprétation des nouveautés enseignées par le Concile Vatican II doit repousser, comme le dit Benoît XVI, l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition, tandis qu’elle doit affirmer l’herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité (Discours, 22.XII. 2005). Il s’agit de nouveautés, au sens où elles explicitent des aspects nouveaux, non encore formulés par le Magistère, mais qui, au plan doctrinal, ne contredisent pas les documents magistériels précédents. Pourtant, dans certains cas – par exemple la liberté religieuse –, elles comportent également des conséquences très diverses quant aux décisions historiques sur les applications juridiques et politiques, étant donné les changements de situations historiques et sociales. Une interprétation authentique des textes conciliaires ne peut être faite que par le Magistère même de l’Église. C’est pourquoi le travail théologique d’interprétation des passages qui, dans les textes conciliaires, suscitent des interrogations ou semblent présenter des difficultés, doit avant tout tenir compte du sens dans lequel les interventions successives du Magistère ont entendu ces passages. Quoi qu’il en soit, des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires et, par conséquent, pour expliquer la signification même de certaines expressions contenues dans ces passages ». Voir l’article complet ici : À propos de l’adhésion au Concile Vatican II à l’occasion du 50e anniversaire de sa convocation

L’exposé de tant de principes nuancés laisse finalement une impression d’embarras dont il faut sortir : cinquante ans après Vatican II, l’année de la foi sera-t-elle, pour Benoît XVI, l’occasion d’une grande encyclique doctrinale clarifiant l’interprétation des textes conciliaires constamment controversés depuis lors ?
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Message par Her Mar 6 Déc - 5:44

http://ZENIT.org/

Vatican II, 50 ans après : l'herméneutique et le magistère

Par Mgr Fernando Ocáriz

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Dans la ligne de « l’herméneutique de la réforme » encouragée par Benoît XVI dans son fameux discours à la curie romaine pour les vœux de Noël, le 22 décembre 2005, et que le pape opposait à une « herméneutique de la discontinuité », Mgr Ocáriz souligne “la continuité de certains enseignements conciliaires avec les enseignements précédents du Magistère de l’Église.”

« A propos de l’adhésion au concile Vatican II, à l’occasion du 50e anniversaire de la convocation”: c’est le titre de cette réflexion de Mgr Fernando Ocáriz publiée par L’Osservatore Romano, ce 5 décembre 2011.

Il invite à “une adhésion sereine et joyeuse au Magistère”, tout en reconnaissant “des espaces légitimes de liberté théologique pour un travail d’approfondissement toujours opportun”.

Nous reproduisons ci-dessous dans les “Documents” l’intégralité de cette réflexion.

Homogénéité dans le temps

“L’unité de l’Église et l’unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l’unité du Magistère de l’Église en tout temps, en tant qu’interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition. Cela signifie, entre autres, qu’une caractéristique essentielle du Magistère est sa continuité et son homogénéité dans le temps”, explique Mgr Ocáriz.

Il ajoute cetet précision: “Continuité ne signifie pas absence de développement ; tout au long des siècles, l’Église progresse dans la connaissance, l’approfondissement et l’enseignement magistériel de la foi et de la morale catholique qui en découle.”

Il souligne qu’au Concile Vatican II, il y a eu “diverses nouveautés d’ordre doctrinal sur le caractère sacramentel de l’épiscopat, la collégialité épiscopale, la liberté religieuse, etc”.

“Bien que l’assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence soit requis face à des nouveautés dans des matières relatives à la foi et à la morale qui ne sont pas proposées au moyen d’un acte définitif, certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition”, constate Mgr Ocáriz.

Le prélat invite à une interprétation “unitaire”: “Face aux difficultés qui peuvent apparaître pour comprendre la continuité de certains enseignements conciliaires avec la Tradition, l’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère, consiste à chercher une interprétation unitaire, dans laquelle les textes du Concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement”.

Le renouveau dans la continuité

Les derniers développements éclairent aussi les documents précédents: “Le Concile Vatican II doit non seulement être interprété à la lumière des documents magistériels précédents, mais certains de ces derniers sont également mieux compris à la lumière de Vatican II. Cela n’a rien de nouveau dans l’histoire de l’Église. Qu’on se rappelle, par exemple, que des notions importantes pour la formulation de la foi trinitaire et christologique utilisées au premier Concile de Nicée (hypóstasis, ousía) virent leur signification profonde précisée par les Conciles postérieurs.”

Mgr Ocáriz revient sur le sens de cetet “herméneutique de la réforme”: “L’interprétation des nouveautés enseignées par le Concile Vatican II doit donc repousser, comme le dit Benoît XVI, l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition, tandis qu’elle doit affirmer l’herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité (Discours, 22.XII. 2005). Il s’agit de nouveautés, au sens où elles explicitent des aspects nouveaux, non encore formulés par le Magistère, mais qui, au plan doctrinal, ne contredisent pas les documents magistériels précédents.”

Il admet en même temps que “dans certains cas – par exemple la liberté religieuse –, elles comportent également des conséquences très diverses quant aux décisions historiques sur les applications juridiques et politiques, étant donné les changements de situations historiques et sociales”.

“Une interprétation authentique des textes conciliaires ne peut être faite que par le Magistère même de l’Église”, affirme Mgr Ocáriz

Espaces de liberté théologique

Il en tire cette conséquence pour la méthode d’interpétation: “Le travail théologique d’interprétation des passages qui, dans les textes conciliaires, suscitent des interrogations ou semblent présenter des difficultés, doit avant tout tenir compte du sens dans lequel les interventions successives du Magistère ont entendu ces passages. Quoi qu’il en soit, des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires et, par conséquent, pour expliquer la signification même de certaines expressions contenues dans ces passages.”

Mgr Fernando Ocariz, né à Paris, en 1944, est le plus proche collaborateur de Mgr Xavier Echevarria, prélat de l’Opus Dei. Physicien et théologien, il est l’auteur de nombreux ouvrages philosophiques et théologiques, spécialement dans le domaine de la philosophie de l’histoire et de la christologie. Il est, depuis 1986, membre consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Membre de l’Académie Théologique Pontificale, il est aussi vicaire général de l’Opus Dei depuis le 23 avril 1994.

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Message par Her Mar 6 Déc - 5:55

http://ZENIT.org/

A propos de l'adhésion à Vatican II, par Mgr Fernando Ocáriz

50e anniversaire de la convocation du concile

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – « A propos de l’adhésion au concile Vatican II, à l’occasion du 50e anniversaire de sa convocation”: c’est le titre de cette réflexion de Mgr Fernando Ocáriz - physicien et théologien, vicaire général de l'Opus Dei - publiée par L’Osservatore Romano, ce 5 décembre 2011.

Dans la ligne de « l’herméneutique de la réforme » encouragée par Benoît XVI dans son fameux discours à la curie romaine pour les vœux de Noël, le 22 décembre 2005, et que le pape opposait à une « herméneutique de la discontinuité », Mgr Ocáriz souligne “la continuité de certains enseignements conciliaires avec les enseignements précédents du Magistère de l’Église.”

Il invite à “une adhésion sereine et joyeuse au Magistère”, tout en reconnaissant “des espaces légitimes de liberté théologique pour un travail d’approfondissement toujours opportun”.

Nous reproduisons ci-dessous l’intégralité de cette réflexion, avec l’aimable autorisation de L’Osservatore Romano.

A propos de l’adhésion au concile Vatican II

L’approche du cinquantième anniversaire de la convocation du Concile Vatican II (25.XII.1961) invite à une célébration, mais aussi à une nouvelle réflexion sur la réception et l’application des documents conciliaires. Outre les aspects plus directement pratiques de cette réception et application, avec leurs lumières et leurs ombres, il semble opportun de rappeler également la nature de l’adhésion intellectuelle qui est due aux enseignements du Concile. Bien qu’il s’agisse d’une doctrine fort connue et dotée d’une abondante bibliographie, il n’est pas superflu de la rappeler à grands traits, étant donné la persistance des interrogations posées, même dans l’opinion publique, sur la continuité de certains enseignements conciliaires avec les enseignements précédents du Magistère de l’Église.

Tout d’abord, il ne semble pas inutile de rappeler que la visée pastorale du Concile ne signifie pas qu’il n’est pas doctrinal. Les perspectives pastorales se fondent, en effet, sur la doctrine, et il ne peut en être autrement. Mais il importe surtout de répéter que la doctrine est ordonnée au salut, et son enseignement partie intégrante de la pastorale. En outre, dans les documents conciliaires, il est évident qu’il existe de nombreux enseignements de nature purement doctrinale : sur la Révélation divine, sur l’Église, etc. Comme l’écrivit le bienheureux Jean Paul II : « Avec l’aide de Dieu, les Pères conciliaires ont pu élaborer, au long de quatre années de travail, un ensemble considérable d’exposés doctrinaux et de directives pastorales offerts à toute l’Église » (Constitution apostolique Fidei depositum, 11.X.1992, Introduction).

L’adhésion due au Magistère

Le Concile Vatican II n’a défini aucun dogme, au sens où il n’a proposé aucune doctrine au moyen d’un acte définitif. Toutefois, le fait qu’un acte du Magistère de l’Église ne soit pas garanti par le charisme de l’infaillibilité ne signifie pas qu’il puisse être considéré comme « faillible », au sens où il transmettrait une « doctrine provisoire » ou encore des « opinions autorisées ». Toute expression du Magistère authentique doit être accueillie pour ce qu’elle est véritablement : un enseignement donné par des pasteurs qui, dans la succession apostolique, parlent avec un « charisme de vérité » (Dei Verbum, n° Cool, « pourvus de l’autorité du Christ » (Lumen gentium, n° 25), « sous la lumière du Saint-Esprit » (ibid.).

Ce charisme, cette autorité et cette lumière furent certainement présents au Concile Vatican II. Refuser cela à l’ensemble de l’épiscopat réuni cum Petro et sub Petro pour apporter un enseignement à l’Église universelle, ce serait nier une partie de l’essence même de l’Église (cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Mysterium Ecclesiae, 24.VI.1973, nn° 2-5).

Naturellement, les affirmations contenues dans les documents conciliaires n’ont pas toutes la même valeur doctrinale et ne requièrent donc pas toutes le même degré d’adhésion. Les divers degrés d’adhésion aux doctrines proposées par le Magistère ont été rappelés par Vatican II, au n° 25 de la Constitution Lumen gentium, puis résumés dans les trois paragraphes ajoutés au Symbole de Nicée-Constantinople dans la formule de la Professio fidei, publiée en 1989 par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi avec l’approbation de Jean Paul II.

Les affirmations du Concile Vatican II qui rappellent des vérités de foi requièrent évidemment l’adhésion de la foi théologale, non pas parce qu’elles ont été enseignées par ce Concile, mais parce qu’elles avaient déjà été enseignées de façon infaillible comme telles par l’Église, soit en vertu d’une décision solennelle, soit par le Magistère ordinaire et universel. Le même assentiment plein et définitif est requis pour les autres doctrines rappelées par le Concile Vatican II et déjà proposées par un acte définitif lors de précédentes interventions magistérielles.

Les autres enseignements doctrinaux du Concile requièrent des fidèles le degré d’adhésion appelé « assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence ». Il s’agit d’un assentiment « religieux », qui n’est donc pas fondé sur des motivations purement rationnelles. Cette adhésion ne se présente pas comme un acte de foi, mais plutôt d’obéissance ; elle n’est pas simplement disciplinaire, mais enracinée dans la confiance en l’assistance divine au Magistère, et donc « dans la logique et sous la mouvance de l’obéissance de la foi » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Donum veritatis, 24.V.1990, n° 23). Cette obéissance au Magistère de l’Église ne constitue pas une limite imposée à la liberté, mais elle est, au contraire, source de liberté. Les paroles du Christ « qui vous écoute m’écoute » (Lc 10, 16) sont également adressées aux successeurs des Apôtres ; écouter le Christ signifie recevoir en soi la vérité qui libère (cf. Jn 8, 32).

Dans les documents magistériels, il peut y avoir également – comme c’est effectivement le cas dans le Concile Vatican II – des éléments non spécifiquement doctrinaux, de nature plus ou moins circonstancielle (descriptions de l’état de la société, suggestions, exhortations, etc.). Ces éléments doivent être accueillis avec respect et gratitude, mais ne requièrent pas une adhésion intellectuelle au sens propre (cf. Instruction Donum veritatis, nn° 24-31).

L’interprétation des enseignements

L’unité de l’Église et l’unité dans la foi sont inséparables, ce qui implique également l’unité du Magistère de l’Église en tout temps, en tant qu’interprète authentique de la Révélation divine transmise par la Sainte Écriture et par la Tradition. Cela signifie, entre autres, qu’une caractéristique essentielle du Magistère est sa continuité et son homogénéité dans le temps. Continuité ne signifie pas absence de développement ; tout au long des siècles, l’Église progresse dans la connaissance, l’approfondissement et l’enseignement magistériel de la foi et de la morale catholique qui en découle.

Au Concile Vatican II, il y eut diverses nouveautés d’ordre doctrinal sur le caractère sacramentel de l’épiscopat, la collégialité épiscopale, la liberté religieuse, etc. Bien que l’assentiment religieux de la volonté et de l’intelligence soit requis face à des nouveautés dans des matières relatives à la foi et à la morale qui ne sont pas proposées au moyen d’un acte définitif, certaines d’entre elles ont été et sont encore l’objet de controverses en ce qui concerne leur continuité avec le Magistère précédent, c’est-à-dire leur compatibilité avec la Tradition. Face aux difficultés qui peuvent apparaître pour comprendre la continuité de certains enseignements conciliaires avec la Tradition, l’attitude catholique, compte tenu de l’unité du Magistère, consiste à chercher une interprétation unitaire, dans laquelle les textes du Concile Vatican II et les documents magistériels précédents s’éclairent mutuellement. Le Concile Vatican II doit non seulement être interprété à la lumière des documents magistériels précédents, mais certains de ces derniers sont également mieux compris à la lumière de Vatican II. Cela n’a rien de nouveau dans l’histoire de l’Église. Qu’on se rappelle, par exemple, que des notions importantes pour la formulation de la foi trinitaire et christologique utilisées au premier Concile de Nicée (hypóstasis, ousía) virent leur signification profonde précisée par les Conciles postérieurs.

L’interprétation des nouveautés enseignées par le Concile Vatican II doit donc repousser, comme le dit Benoît XVI, l’herméneutique de la discontinuité par rapport à la Tradition, tandis qu’elle doit affirmer l’herméneutique de la réforme, du renouveau dans la continuité (Discours, 22.XII. 2005). Il s’agit de nouveautés, au sens où elles explicitent des aspects nouveaux, non encore formulés par le Magistère, mais qui, au plan doctrinal, ne contredisent pas les documents magistériels précédents. Pourtant, dans certains cas – par exemple la liberté religieuse –, elles comportent également des conséquences très diverses quant aux décisions historiques sur les applications juridiques et politiques, étant donné les changements de situations historiques et sociales. Une interprétation authentique des textes conciliaires ne peut être faite que par le Magistère même de l’Église. C’est pourquoi le travail théologique d’interprétation des passages qui, dans les textes conciliaires, suscitent des interrogations ou semblent présenter des difficultés, doit avant tout tenir compte du sens dans lequel les interventions successives du Magistère ont entendu ces passages. Quoi qu’il en soit, des espaces légitimes de liberté théologique demeurent, pour expliquer, d’une façon ou d’une autre, la non-contradiction avec la Tradition de certaines formulations présentes dans les textes conciliaires et, par conséquent, pour expliquer la signification même de certaines expressions contenues dans ces passages.

À cet égard enfin, il ne semble pas superflu de tenir compte du fait que presque un demi-siècle s’est écoulé depuis la conclusion du Concile Vatican II, et qu’au cours de ces décennies, quatre Pontifes romains se sont succédé sur la chaire de Pierre. En examinant le Magistère de ces Papes et l’adhésion que lui a donnée l’épiscopat, une éventuelle situation de difficulté devrait se changer en une adhésion sereine et joyeuse au Magistère, interprète authentique de la doctrine de la foi. Cela devrait être possible et souhaitable, même s’il devait subsister des aspects que la raison ne saisit pas pleinement, en laissant toutefois la place à des espaces légitimes de liberté théologique pour un travail d’approfondissement toujours opportun. Comme l’a récemment écrit Benoît XVI, « les contenus essentiels qui depuis des siècles constituent le patrimoine de tous les croyants ont besoin d’être confirmés, compris et approfondis de manière toujours nouvelle afin de donner un témoignage cohérent dans des conditions historiques différentes du passé » (Benoît XVI, Motu proprio Porta fidei, n° 4).

Mgr Fernando Ocáriz

(L’Osservatore Romano, 5 décembre 2011)
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Message par Her Mer 7 Déc - 6:09

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/11/fsspx-la-fin-dune-sacralisation-du-concile-vatican-ii.html

30 novembre 2011

FSSPX : la fin d'une sacralisation du Concile Vatican II

Pertinente analyse de Jean-Marie Guénois suite à la dernière déclaration de Mgr Fellay :

"Je vois deux lectures fondamentalement opposées de l'interview donnée par Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint Pie X à propos des négociations en cours avec Rome. Les uns retiennent qu'il juge irrecevable, en l'état, le « Préambule doctrinal » qui lui a été remis le 14 septembre dernier comme base d'un accord cadre pour un éventuel retour dans l'Eglise catholique. Les autres qu'il amende - comme demandé d'ailleurs par le Saint-Siège - ce document de travail, pour poursuivre la négociation selon la méthode convenue pour parvenir, pas à pas, à un accord.

Je me garde bien de trancher dans un sens ou dans un autre. Pour l'heure tout va vraiment dépendre de la réponse romaine à la réponse de Mgr Fellay. Et rien n'indique que le Saint-Siège ne lui donne pas satisfaction dans la mesure où jusque là, selon la volonté de Benoît XVI, toutes ses demandes ont été exaucées (levée des excommunications, normalisation de la messe selon l'ancien rite, confrontation théologique sur le Concile Vatican II). [...]

On sait également - c'est une donnée paradoxale de cette recherche d'accord - que Rome assume le désaccord quasi-total à propos du Concile Vatican II ! Il a été dûment constaté, je dirais même scientifiquement constaté, après les fameuses discussions théologiques entre experts des deux parties sur l'objet de la rupture, le Concile Vatican II. C'est ce point que l'on comprend mal de l'extérieur. Beaucoup estiment que ce désaccord dont l'interview de Mgr Fellay donne une image précise représente un point de rupture alors qu'il représente pour Rome un point de départ. C'est en connaissance de cause, sur la base de ce désaccord que le « préambule théologique » a été proposé à Mgr Fellay.

Dès lors, la partie vraiment sérieuse, historique, commence. Si Rome va dans le sens des nouvelles demandes de Mgr Fellay - et le Saint-Siège qui n'est pas un débutant en matière de négociations - s'y expose en proposant cette méthode progressive de mise au point commune d'un texte, alors le tournant sur « l'herméneutique » de la continuité à propos du Concile Vatican II, porté par Benoît XVI, ne sera plus une intention mais un acte majeur du pontificat et de l'Eglise catholique. Non que l'Eglise catholique revienne sur le Concile Vatican II comme Mgr Fellay le souhaite, mais elle relativiserait la portée de certains de ses contenus. Et ce dans le cadre d'une « discussion légitime » - concept clé et nouveau qui est apparu à la faveur de ces récentes négociations avec Ecône.

Autrement dit, cela marquerait non pas « la victoire des intégristes sur les progressistes » mais la fin d'une certaine « sacralisation » du Concile Vatican II dans l'Eglise catholique et le début d'une réconciliation - elle sera longue - avec son passé récent et sa « tradition ». C'est en tout cas exactement ce que Benoît XVI vise. [...]

Posté le 30 novembre 2011 à 18h22 par Michel Janva
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