Marie Martel (+ 1897), Voyante des Apparitions de Notre Dame du Très Saint Rosaire de Tilly-sur-Seulles
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE :: SAINTES ÂMES DE LA MISSION DIVINE DE LA FRANCE
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Marie Martel (+ 1897), Voyante des Apparitions de Notre Dame du Très Saint Rosaire de Tilly-sur-Seulles
Marie Martel de Tilly-sur-Seulles
(1897-09-01)
Dans les notes de Marie Martel, de janvier 1897, nous lisons ce passage :
« La Sainte Vierge supplie les yeux tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit : Oh ! Paris. Paris n'a pas respecté les lois de mon divin Fils... il sera châtié et détruit par le feu... »
« Il y aura peu de monde qui restera... Ceux qui resteront ne se reconnaîtront pas... Paris sera détruit par le feu, s'il refuse de se convertir... voilà la punition qui lui est réservée ! »
Et encore en septembre 1897 :
« Le premier coup sera porté sur Paris : des théâtres vont sauter, des victimes vont brûler, le sang va couler ».
« De grandes ténèbres, du tonnerre, presque tout Paris sera détruit par le feu. Marseille et d’autres cités également ».
Le 7 juillet 1901, après la vision par Marie Martel d'une chute de boules multicolores, le Sacré-Cœur lui dit qu'il s'agissait du feu du ciel pour Paris et différents (autres) endroits.
Extases du 16 juillet 1897 :
« Au mois de juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, pour la première fois j'entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit :
- Pénitence ! mon enfant, Pénitence !
La Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, veux-tu être heureuse en cette vie ou en l’autre ?
Tout de suite, je lui dis : "O ma bonne Mère ! je veux aller avec vous, tout de suite, si vous le voulez".
La Sainte Vierge me dit :
- "Mon enfant, tu auras ici-bas beaucoup à souffrir, si tu es fidèle à la mission que tu as à remplir, je te promets d'être bien heureuse dans l’autre vie".
Et le dernier mot de la Sainte Vierge fut celui-ci :
- "Mes bien chers enfants, je vous supplie de bien prier et de faire pénitence c'est par la prière et la pénitence, que vous apaiserez les vengeances du ciel".
Avec l'année 1897 se continue la série des merveilles, et le dessein voulu par la Reine du Ciel commence à s'accuser avec encore plus de netteté et de précision.
Mais l'annonce de cruelles souffrances à supporter, en même temps que de malheurs prochains et de châtiments imminents à conjurer, ne fait que s’accentuer davantage ».
Le vendredi 1er janvier 1897 :
« Avant les Vêpres, Marie Martel est soudain appelée intérieurement à monter au Champ. Son extase dure un quart d’heure ; elle se hâte ensuite de redescendre, parce que l'heure des Vêpres est arrivée.
La Vierge avait quatre Anges à ses côtés.
Le terrible mot "Pénitence !" a été répété plusieurs fois ».
Janvier 1897 :
Le premier jour, j'entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit "Pénitence !" Je lui demandai la force de souffrir avec amour.
La Sainte Vierge me dit aussi :
- Mes enfants, priez, car de grands maux vont vous frapper. La guerre va bientôt se déclarer de tous côtés contre l'Église. Un schisme est en train de se faire.
La Sainte Vierge supplie, les yeux tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit :
- Oh! Paris, Paris n'a pas respecté les lois de mon divin Fils... Il sera châtié et détruit par le feu... Il y aura peu de monde qui restera... Ceux qui resteront ne se reconnaîtront pas... Paris sera détruit par le feu, s'il refuse de se convertir... voilà la punition qui lui est réservée !...
La Sainte Vierge dit aussi que les riches deviendraient bien pauvres ?
- L'Angleterre sera châtiée. J'ai vu des navires s'enfoncer, sur lesquels était écrit Angleterre ».
Jeudi 14 janvier 1897 :
« La pauvre victime supplie qu'on la conduise au Champ.
Elle a d'abord une extase de 10 minutes, pendant laquelle elle voit l'Enfant-Jésus, dans un nuage, à côté de la Vierge.
Quelques jours après, la Vision expliqua à la voyante que le martyre en question consisterait en de très grandes épreuves.
Une deuxième, qui dure 28 minutes, se produit ensuite. Pendant celle-ci, la Vierge lui dit encore :
- Pénitence !
Et ajoute :
- Souviens-toi des épreuves à venir ! »
Mercredi 27 janvier 1897 :
« Malgré le temps qui est horrible, Marie se rend au Champ, où se trouvent une centaine de personnes.
Elle est favorisée d'une extase, qui dure environ 20 minutes.
Le 27 janvier, j'entendis la Sainte Vierge qui me dit :
- Mon enfant, il faut bien prier, surtout pour la Martinique, car elle est châtiée, et ce sera par une pluie de feu du ciel, qu'on ne pourra pas éteindre. Un grand nombre vont périr ; Ceux qui resteront, s'ils refusent de se convertir, un second coup sera porté, et la peste va y régner.
La Sainte Vierge me fit voir la catastrophe, je voyais le feu sur la mer, qui atteignait les navires. Le feu consume ces navires... c'était toute une pluie de feu ».
Mardi 18 mai 1897 :
« Longue et belle extase de 45 minutes.
La voyante paraît très heureuse. On l'entend s'écrier :
- Oh ! belle !... Elle est Vénérable !...
Puis, elle tombe à genoux, et reste vingt minutes environ, la tête un peu inclinée en arrière, les mains à la hauteur des épaules, la paume en dehors. Elle se relève ensuite et récite le Souvenez-vous. La vision cesse peu après. Marie a vu, pour la première fois, Jeanne d'Arc. Voici la description en fit :
- Jeanne d'Arc est revêtue d'une armure, qui lui couvre la poitrine et les bras : elle a des picots (sic) aux coudes (articulations de l'armure). Elle une jupe bleu-violet, parsemée de lys d'or. Le visage est très beau : elle est tête nue : ses cheveux arrondis sur son col sont assez courts. Elle tient dans sa main droite une épée, et dans la gauche, un étendard blanc, sur lequel sont écrits en lettres d'or ces mots : "Jésus, Marie". Une colombe est perchée à l'extrémité de la hampe de l'étendard.
Cette apparition de Jeanne d'Arc, en cette circonstance, se relie à une coïncidence très remarquable.
Quelques années auparavant, le doyen de Tilly avait été l'instrument choisi par la Providence pour faire célébrer une neuvaine à une pieuse malade d'une paroisse voisine, à l'effet d'obtenir, par l'intercession de Jeanne d'Arc, la guérison de la cécité. Au milieu de la neuvaine, la malade avait été subitement guérie. Ce miracle ayant été accepté comme pouvant figurer au nombre de ceux requis pour le procès de béatification, l'Évêque d'Orléans écrivit au doyen pour lui demander communication des pièces et documents concernant cette guérison.
Or, c'était ce jour-là même — 18 mai — au matin, qu'était parvenue au doyen la lettre de l'Évêque d'Orléans, et Marie Martel n'en avait eu aucune connaissance. Voici comment celle-ci relata ce fait dans ses Notes :
- Au mois de mai 1897, je vis Jeanne d’Arc. La Sainte Vierge me dit qu’elle réapparaîtrait au moment du grand danger, et de nouveau elle viendra sauver la France. Elle reparaîtra partout ou elle a passé. Le dernier mot fut pauvre Rouen ! Malheur à Rouen ! »
Samedi 22 mai 1897 :
« Marie Martel arrive au Champ à 4 heures. Après quelques Ave, elle entre en extase.
- Oh ! l'étendard!... Vénérable Jeanne d'Arc !...
Puis elle tombe à genoux, et marche ainsi l’espace de quelques mètres.
Elle demande à sa Vision plusieurs grâces, et s'écrie :
- Oh ! ne les frappez pas ! Je vous en supplie, ma bonne Mère !
Elle se relève alors, toujours en extase, et s'approche de la barrière élevée derrière la Chapelle. Son regard devient très brillant.
- Oh ! que c'est beau ! s'écrie-t-elle, que c'est beau ! On ne pourra jamais construire rien d'aussi beau !
À ce moment, on distingue nettement dans ses yeux l'image d'une basilique La vision cesse quelques instants après. Elle a duré 42 minutes ».
Jeudi 27 mai, fête de l'Ascension 1897 :
« Grande foule au champ. Marie arrive vers 6 heures, et a successivement deux extases fort belles. Voici les paroles recueillies par un pieux pèlerin :
Marie a vu couronner les petites victimes, les enfants du Bazar de la Charité. Elle a vu couronner d'abord trois Religieuses de Saint Vincent de Paul : le premier jour, elles n'ont fait que traverser les flammes du Purgatoire.
Jeanne d'Arc doit réapparaître à Orléans, à Domrémy, à Compiègne, à Rouen.
- Malheur à toi, Rouen
Aux extases de cette époque jusqu'à la fin de l'année, se rapporte ce que la voyante a consigné dans des Notes, relatives à l'année 1897, mais sans désignation de jour et de mois. D'ailleurs beaucoup de ces paroles ont été répétées plusieurs fois.
Pendant l'année 1897, plusieurs fois j'entendis ces mots :
- Pénitence ! la Sainte Vierge demanda que l'on fasse bénir des cierges.
Ce jour-là, la Sainte Vierge me dit que :
- J'aurais beaucoup à souffrir, et que j'aurais beaucoup d'épreuves, même de la part du clergé.
La Sainte Vierge a annoncé :
- Beaucoup de fléaux de tout genre, si on ne veut pas faire pénitence et prier.
Notre bonne Mère me demanda :
- Si je voulais souffrir pour la conversion des pécheurs ?
Je répondis :
- Oui, par amour pour vous, et pour tout ce qu'on a fait subir à votre divin Fils.
II me fut remis une relique de la vraie croix : je la vénérais avec grand respect. Un jour, la Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, prête la relique que tu portes qui est celle de la vraie croix. Porte-la à la petite Bétou : elle va guérir. À partir de ce jour, à tous ceux qui te la demanderont, il ne faut pas la refuser... Mon enfant, ajouta-t-elle, par la vertu de cette croix, vous obtiendrez beaucoup de guérisons et de conversions.
Donc, la petite Bétou, qui, la première, l'a eue, a été guérie d'une méningite. À chaque fois qu'on l'a demandée pour obtenir la conversion d'un pécheur, il a été converti.
La Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, tu vas être bien humiliée. Il va venir un moment que tu vas être bafouée. Tu verras beaucoup de trouble autour de toi. Les enfants, on les fait blasphémer. Le saint nom de Dieu n'est plus respecté dans la plupart des familles, mais le bon Maître va les châtier. Mes enfants, redoublez de prières pour la guérison des malades, et particulièrement pour la conversion des pécheurs.
Quelques jours après, j'entendis ces mots :
- Mon enfant, pour toi le monde sera méchant. Il y en a qui chercheront à t'écraser, à te piétiner ; on te crachera au visage. Surtout sois, calme et ne réponds rien. Tu seras bien humiliée. Ce que je t'ai annoncé c'est la vérité.
Si Dieu n'a pas encore frappé, c'est que, dans sa bonté de Père, il a attendu le retour des pécheurs ; et aujourd'hui qu’a-t-il reçu de cette attente ? Que des blasphèmes...
Et pourtant mon divin Fils, dans sa bonté, leur a fait connaître tous les malheurs qui les menacent, par des avertissements qu'il leur envoie. Maintenant, Dieu va frapper, si on refuse de prier, de faire pénitence et de se convertir. Oh ! priez, mes bien chers enfants, car je ne pourrai bientôt plus arrêter cette colère divine, qui sera envoyée de la part du divin Maître.
La Sainte Vierge dit :
- Le premier coup sera porté sur Paris : des théâtres vont sauter; des victimes vont brûler ; le sang va couler. (Je voyais Montmartre épargné, Versailles détruit. Fontainebleau conservé). Il faut bien prier. Vous êtes dans des jours de danger, et il y aura des préservés.
La Sainte Vierge, parlant toujours sur Paris :
- Une catastrophe va passer dans une fête donnée; et l'autre n'est rien à côté. Plusieurs me verront m'élever au, dessus du danger, et les Anges qui sont à mes côtés.
La Sainte Vierge me parle encore pour Paris. Elle me dit :
- La catastrophe va être si terrible que peut-être le monde va mieux prier... Je les vois venir à Dieu dans un temps plus éloigné... Oh! que de mères éplorées !... Elles pousseront des cris vers le ciel, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes !... Oh! c'est là que ces mères oublieront les fêtes de Baal et tous leurs plaisirs ; et, pendant ces jours de deuil, le monde va mieux prier. Beaucoup viendront se prosterner devant les divins tabernacles, et demanderont pardon à Dieu... Ah ! que de repentirs !.. Mais, hélas ! il sera trop tard !... Puisque le monde ne veut pas prier, voilà comment Dieu va frapper !... Et puis le mot «Pénitence !» a été répété.
Un grand miracle va avoir, lien, et bien d'autres vont suivre. Il ne faut pas se décourager. Il faut prier, bien prier.
La Sainte Vierge dit aussi que :
- Dans une fête qui serait donnée pour de petits enfants, il y aurait beaucoup de victimes, qui pousseraient des cris, qui retentiraient dans les airs. Et la plupart de ces enfants, ce sont les mères qui les conduisent où mon divin Fils ne veut pas, et c'est là que ces mères se frapperont la poitrine, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes.
Pitié pour Paris !...
Retenez le bras de votre divin Fils !...
Après que ce sera passé, ils n'y penseront plus !...
Pardonnez-nous !... Pardonnez-nous à tous !...
Marie, qui ne ressent aucune fatigue, prend son chapelet, et en récite une dizaine. L'émotion est telle que personne ne songe à quitter le Champ, et que l'on continue à réciter des prières dans le plus grand recueillement. L'annonce ; prochains malheurs, qui doivent être envoyés, si l'on ne revient à Dieu et la prière, fait que chacun prie de tout son coeur.
Ensuite Marie recommande de faire bénir des cierges et des bougies, en prévision du temps des ténèbres ».
Samedi 25 décembre 1897 :
« En cette belle fête de Noël, Marie a une extase de 33 minutes, pendant laquelle elle ne cesse de prier et de demander à sa bonne Mère d'arrêter le bras de Jésus, et de nous préserver des fléaux qui nous menacent.
Elle parle encore de châtiments dont Paris sera frappé, ainsi que d'autres lieux. Elle parle aussi de la famine.
Elle voit l'Enfant-Jésus, et une étoile formant une longue traînée lumineuse. Elle voit aussi des lys et des rosés tomber en grande abondance ».
Juin 1901 - Sacré-Cœur
« Mois de juin. Le Sacré-Coeur me dit :
- Mon enfant, à partir de ce jour, je te prends pour être, auprès de mon peuple, mon intermédiaire, pour demander à chacun de mes enfants de venir, tous les vendredis de l'année, passer une heure auprès des divins tabernacles : c’est-à-dire faire une heure d'adoration, pour réparer tous les outrages, dont mon coeur est abreuvé chaque jour, de la part de mes propres enfants.
Le dimanche, la plupart profanent mon saint jour, que je me suis réserve, et d’autre me blasphèment, et viennent même s'asseoir à ma table sainte, recevoir ma chair sacrée et mon sang précieux : Ils viennent me faire subir une nouvelle agonie.
Il faut prier pour ces malheureux, pour qu'ils se convertissent. Il faut implorer ma Sainte mère pour eux.
Le bon Jésus me dit aussi qu'il fallait que je commence par les pauvres, à demander à faire l'heure d'adoration.
- Et surtout, mon enfant, ne manque pas d'accomplir la mission que je viens de te donner. Parfois tu y trouveras bien des ennuis et des épreuves : même on se moquera toi, on te trouvera à redire. Mon enfant, foule la médisance aux pieds; car pour tout ce qui vient du ciel, il y a plus de difficultés que pour les choses qui viennent de la terre. Enfant, sois courageuse ! Prends courage ! Réponds à mon appel !
Dis à ceux qui s'excuseront qu'ils ne peuvent pas venir toutes les semaines, qu’ils viennent le premier vendredi de chaque mois, et surtout qu'il faut bien se préparer, pour venir me recevoir, pour réparer tous les outrages dont je suis abreuvé, ainsi que mon Père, qui est prêt à frapper la France entière.
Elle est la plus coupable ! C'est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions, et je n'en ai retiré que de l'ingratitude !
Le monde sera châtié, s'il refuse de prier et de faire pénitence.
La France sera châtiée... Les épreuves vont arriver…
Au moment où la loi sur les Congrégations va passer, que de Religieux et de Religieuses qui vont quitter !...
Le schisme contre l'Église est en train de se faire...
L'opposition contre l'Apparition va redoubler, et tous ceux qui sont contre seront châtiés. Même à Tilly, beaucoup en paieront le tribut.
Ô mes enfants ! je vous invite à venir pour étancher la faim et la soif du désir que j'ai d'être avec vous ! »
23 juin 1901 :
« Aujourd'hui, j'ai entendu une voix, qui me disait :
- Voilà le bras de la justice divine, que tu vois, qui va s'étendre sur les pécheurs; mais aussi sur des âmes justes, qui seront des martyres, pour rendre à la justice divine ce qui lui appartient ! j'ai versé mon sang, pour réparer tout le mal commis. Aujourd’hui on me blasphème, et je ne reçois que de l'ingratitude ! Mon Père est outragé ! »
Dimanche 7 juillet 1901 :
« Toutes les boules partaient du soleil, comme si elles sorties de derrière lui. Quand elles partaient du bas du soleil, elles étaient un peu allongées comme des citrons, puis elles grossissaient; mais elles diminuaient en arrivant vers nous, jusqu'à devenir très petites. Elles se balançaient alors ; d'un mètre de terre : on aurait pu croire qu'on allait les maintenir.
Tout le monde en était couvert : elles étaient en quantité innombrables. Il y en avait de vertes, de rosés, d'un bleu foncé, de noires (d'un noir de mine de plomb), de jaunes, couleur de flamme, de feu...
Les unes venaient en grande quantité vers nous, d'autres se dirigea tous côtés.
J'en ai vu beaucoup partir du soleil, et aller tomber sur l'Église, des surtout, ça me faisait bien mal. J’avais le coeur bien serré...
J'ai vu aussi à plusieurs reprises au-dessous du soleil comme une tenture de deuil il n'y avait alors aucun nuage et le ciel était tout rose. Ce noir n'était qu'au-dessous du soleil ; il disparaissait vite et a reparu à reprises…
C'est à ce moment que j'ai entendu une voix qui me disait que :
- Ce noir que je voyais, voilà comme seront les ténèbres ! et les boules qui ressemblent aux flammes, c'est le feu pour Paris et pour différents endroits ! Voila comme le feu du ciel tombera
On fera pénitence. On s'y refuse maintenant, mais on fera pénitence... Il faut prier… mais beaucoup, pour arrêter le bras de la justice divine.
La voix était bien celle du Sacré-Cœur.
Toutes les autres boules que j'ai vu tomber, la voix me dit aussi :
- Voilà tous les châtiments de toute sorte, et puis aussi de grands malheurs vous menacent. Les bons paieront aussi pour les mauvais.
La voix était très sévère, j'aurais bien préféré ne pas l'entendre. Que c’était triste ! »
Extase du 15 août 1901 :
« La Sainte Vierge dit :
- Mes enfants, toutes les boules que vous voyez ne sont rien, en comparaison des malheurs et châtiments de tout genre, qui ont été annoncés, et dont on s’est tant moqué…
Il faudra réparer les outrages commis de tout côté. La plupart, le dimanche, ne vont pas à la Messe : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Les autres blasphèment : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Beaucoup d’autres l’outragent tout prêt du Saint Tabernacle.
Priez, priez, mes enfants... Vous serez tous à peu prés à l'épreuve : les bons paieront pour les coupables, j'en protégerai beaucoup, en particulier ceux qui auront toujours eu confiance en moi.
Et puis, la voix a repris :
- Tous les animaux que tu as vus, voilà comme il en viendra en beaucoup d'endroits ! Ils dévoreront tout ce qu'ils trouveront sur leur passage. Beaucoup de monde sera dévoré.
J'ai vu beaucoup de navires s'engloutir. — Voilà comment tout le monde fera pénitence ! — Le feu sur Paris a encore été annoncé, et c'est à ce moment que j'ai vu une grande banderole, sur laquelle était écrit :
- Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte.
J'ai vu une croix entourée de petits Anges. Oh ! comme ils étaient beaux !
Après, je vis sainte Radegonde. C'était la première fois que je la voyais. Elle reposait ses pieds sur une banderole, que tenaient deux petits Anges, et sur laquelle était écrit : «Sainte Radegonde.» Comme elle était belle ! Elle était toute vêtue de blanc : un beau manteau blanc, avec bordure d'or. Elle était couronnée.
Après, j'ai vu le Sacré-Coeur. Oh ! combien je fus saisie, en voyant le Coeur de Jésus tout saignant !
Le Sacré-Coeur me dit :
- II faut que tu demandes des adorateurs pour tous les vendredis, et il faut commencer par les pauvres. A ce moment, le sang coulait flots, je ne pouvais plus y tenir, tellement ça me faisait mal à voir !
Et toujours la voix se plaignait :
- Ici, et dans plusieurs autres endroits, on ne s'empresse pas à me faire adorer. A tout prix, il le faut avant les châtiments, pour apaiser le bras de la justice divine, je bénirai tous ceux qui me feront adorer.
Viens demain matin réciter le rosaire !
Je me rendis le lendemain matin (16 août), comme le Sacré-Coeur me l'avait dit.
Pendant la récitation du chapelet, j'entendis le mot «Pénitence!» plusieurs fois.
Quand j'ai demandé au Sacré-Coeur pour le triomphe de Tilly, le Sacré-Coeur répondit que :
- Ce sera au moment du grand choc, qui va passer. Il ne faut pas se désespérer; il faut beaucoup prier ».
Extase du 2 octobre 1901 :
« Le jour de la fête des Saints Anges gardiens, 2 octobre 1901, Marie Martel : eut une fort belle extase, dont elle consigna les principaux détails dans ses Notes ainsi qu'il suit :
Je me suis rendue au Champ, comme la voix me l'avait demandé, vers 7 heures 1/4 du soir, en entrant dans le Champ, j'ai aperçu beaucoup de monde, qui était groupé à l'endroit où j'ai eu la grande faveur de voir. J’ai commencé mon rosaire, et c'est à la deuxième dizaine du premier chapelet, que j'ai vu les Anges qui accompagnaient la Sainte Vierge. Comme ils priaient bien, avec leurs beaux petits chapelets blancs !
Tout à coup je fus surprise par la voix de notre bonne Mère, que je reconnus tout de suite. La voix me disait :
- Il y aura, beaucoup de désastres et de malheurs, même dans des endroits très rapprochés de ce lieu ou je me suis montrée. On n’a pas cru en moi ; beaucoup m’ont montré leur indifférence, et cependant, au fond, ils étaient touchés, ils ont voulu se montrer comme ceux qui n’y croient pas... D'autres se sont montrés fervents. Ah! je les bénirai et je la venu, je leur réserve beaucoup de grâces.
Et puis, la voix se tut un instant. J'ai demandé alors bien des grâces à notre bonne Mère du Ciel, pour tous nos chers malades leur guérison, et surtout beaucoup de conversions. Beaucoup me furent promises, je demandai aussi à la Sainte Vierge de nous bénir, et, à ce moment, tous les Anges que je voyais ont fait le signe de croix, ce qui me montra que notre bonne Mère du Ciel nous bénissait.
Je demandai aussi le triomphe de Tilly La voix me répondit :
- II va passer ! (le Sacré-Coeur). Ce ne sera pas long à venir. (le triomphe).
A ce moment, j'aperçus une clarté très lumineuse, je pouvais à peine le regarder, quand tout à coup, au milieu de cette grande lumière, je vois le Sacré-Coeur, mais en buste seulement le reste se perdait dans un beau nuage blanc tout parsemé de points lumineux provenant des rayons de cette grande lumière Le bon Jésus avait les bras étendus ; son visage était très sévère, et la encore plus :
- Ici même, j'ai demandé une heure tous les vendredis, mais une heure d’adoration. On ne s'y empresse pas... et cependant il le faut ! Je donnerai tant de grâces et de lumières, quand on aura accompli ce que je viens de demander !
J'ai demandé aussi beaucoup l'exposition du Très Saint Sacrement, pour les premiers vendredis de chaque mois. Le Sacré-Coeur me répondit :
- Vous l’aurez, mais pas encore en ce moment.
J'ai demandé encore au bon Jésus pour les Congrégations religieuses, le Sacré-Coeur me répondit :
- On n’aurait dû rien demander et surtout ne pas fuir.
J'ai vu, à ce moment, de grosses gouttes de sang couler de son saint Coeur, ses yeux étaient tout remplis de larmes, mais je ne les ai pas vu tomber. Et la voix reprit :
- Ils ne sont pas vaillants ! Ils ne sont pas vaillants !
Le Sacré-Coeur a annoncé aussi de grands malheurs, dont nous sommes beaucoup menacés.
- Dans bien des endroits différents, les petits enfants seront massacrés, même dans les bras de leurs mères. Beaucoup de monde sera détruit par l'eau, d'autres par le feu du ciel. Ça commencera beaucoup cette année, dans bien des mardis, dont on ne peut pas se douter…
II faut prier, mais prier avec une grande ferveur, pour adoucir la colère de mon Père. Il est irrité. Ah ! priez beaucoup! Tous ces châtiments sont terribles... Que de prêtres, qui ont fui, seront massacrés !... Le sang coulera à flots...
II faut aussi prier beaucoup pour le Saint Père le Pape, et pour tout le clergé... II n'est pas vaillant ! Quand tous ces châtiments vont passer, ils seront tous ans un grand effroi ! voilà pourquoi il faut bien prier !...
J’en vois beaucoup tout abandonner. Ils oublieront tous les engagements qu'ils ont pris. Ils pâtiront, et même ils oublieront leur Père du Ciel.
Tous ceux qui resteront paisibles, et qui attendront avec patience tous ces malheurs, seront les bénis de mon Père.
C'est pour la dernière fois que je vous avertis de tout ce qui va se passer : Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte. Tout le monde aura à souffrir, plus on moins. Il faut que vos âmes se réveillent. C'est le moment! C'est l'épreuve!...
Et puis la voix du bon Jésus me dit aussi que :
- C'était pour la dernière fois qu'il demandait l'heure d'adoration.
J'entendis encore ces mots :
- La France, est coupable ; elle sera punie et châtiée. Il faut du sang, pour réparer les outrages dont mon Coeur est abreuve. La France fait une énorme plaie à mon Coeur. Elle ne se contente pas, elle l'agrandit tous les jours.
Priez, mes enfants ! Venez près de mon tabernacle. Venez adorer ce coeur, qui souffre horriblement à cause de votre ingratitude! Oh ! venez consoler mon coeur ! Il est le canal, par où débordent toutes les grâces, qu'il aime à répandre dans les âmes. Il est aussi la route, qui conduit dans la voie qui mène au Ciel.
J'ai beaucoup demandé pour apaiser la colère divine. J'ai prié le bon Jésus d'adoucir tous ces châtiments; j'avais une grande peur...
Le bon Jésus a regardé à droite et à gauche, et nous a bénis, comme pour nous dire : Au revoir! Son visage est devenu tout resplendissant et très beau. Et puis, une grande lumière a tout enveloppé : l'Apparition est remontée ; je n'ai plus rien vu.
Quand je me suis retrouvée au milieu de tout ce monde, ça m'a paru bien triste, et cependant, d'un autre côté, j'étais joyeuse, car tout le monde priait bien ; j'ai pensé que c'était pour cela que le bon Jésus avait regardé de droite et de gauche : c'était sans doute pour entendre la prière de tous ses enfants... »
Extase du 2 décembre 1901 :
« A 4 heures ½, je me suis rendue au Champ, comme la voix m 'avait demandé le 18 octobre, et beaucoup de monde était venu solliciter La Sainte Vierge.
Il faisait très mauvais, l'eau tombait à flots ; et c'est là que notre bonne Mère du Ciel a vu de nouveau la persévérance de plusieurs de ses enfants.
Je me suis mise à genoux, et je commençai le chapelet. C'est aux mystères douloureux que je vis devant moi une grande clarté très lumineuse, et, à ce moment, j'aperçus tous les Anges qui entouraient notre bonne Mère, quand elle s'est montrée en ce lieu béni. Je vis aussi beaucoup de lys, et des étoiles qui tombaient sur les Anges, et qui venaient tomber aussi sur nous.
A ce moment, j'ai entendu la voix de notre bonne Mère, qui me disait qu'il fallait prier beaucoup pour le Saint-Père, et puis pour le clergé. La voix de notre bonne Mère était bien triste ! Il me semblait que son coeur était bien gros, car la voix sanglotait. Ça me faisait bien de la peine !
De nouveau la voix reprit :
- Il faut prier pour tout ce qui se passe dans une grande partie du clergé. O mes enfants ! ces choses sont épouvantables !... Quand je vois les ennemis de mon Fils qui conduisent mes enfants à la mort ; quand je Vois ces ennemis présenter leurs promesses trompeuses beaucoup de ceux qui portent le sacerdoce de mon divin Fils, je les vois, ces âmes, descendre dans le creux des abîmes, et je vois aussi la colère divine qui va frapper !...
Toutes les paroles que j'ai apportées à la terre, la plupart les ont rejetées, et même Ies ont foulées aux pieds On a blasphémé mes paroles ! On se refuse d'y croire !...
Un moment va venir, où tout ce que je suis venue apporter sur la terre sera prêché „ par les bien-aimés de mon divin Fils, et tous ceux qui les ont blasphémées seront frappés.
Priez, priez, mes chers enfants! priez pour tous ceux qui ne veulent pas de mon divin Fils ! Oh ! quel grand châtiment, qui est réservé pour ceux qui ne veulent pas revenir à Dieu par la pénitence !
Le Coeur de mon divin Fils est tellement outragé, que parfois il oublie sa sainte Mère! Il est prêt à fendre le Ciel, pour les cribler tous, dans le crible de sa sainteté.
La voix notre bonne Mère m'a dit de nouveau qu'il fallait prier pour le Saint-Père, car il souffrait beaucoup, car son âme était en deuil de voir son Église souillée même par le haut clergé ; son âme était en deuil, car il va bientôt arriver le moment où beaucoup d'Églises seront désertes et fermées... Et pour le Père L..., parce qu'il a une grande mission à remplir.
Le même jour, j'entendis une voix qui me dit :
- Prie Jeanne d'Arc !
Voilà plusieurs fois que j'ai entendu cette voix, depuis le 15 Août. Je ne voyais rien autour de moi, et, à chaque moment, j'entendais répéter très distinctement «Prie Jeanne d'Arc!» et puis la voix a cessé de parler.
Et j'ai demandé la guérison de nos chers malades et la conversion de tous les pécheurs. Beaucoup m'ont été promises, en me disant :
- Priez, mes enfants ! Ici, votre prière n'est pas assez fervente... Jamais, mes chers enfants, vous ne pourrez assez prier, pour récompenser la peine que je prends pour vous autres.
Ensuite la voix a repris :
- Tous les malheurs, que je suis venue annoncer sur le mont de La Salette, vont arriver. Le clergé a foulé mes paroles à ses pieds ; ils se sont moqués ; ils n'ont rien voulu faire ; ils n'ont pas voulu m'entendre ! Et aujourd'hui leur coeur va être torturé, pour manquement de foi dans mes paroles. Ici même, ils ont fait la sourde, oreille à mon appel ! Mais la justice divine va les l'a réveiller... Leur coeur est plus dur que la pierre ! Il n'y aura que les châtiments qui viendront les frapper, qui leur feront apercevoir leur lâcheté à mon égard !
De nouveau, la prière m'a été recommandée.
Notre bonne Mère me dit que j'aurais beaucoup à souffrir de la part des hommes.
- Ici-bas, mon enfant, tu n'auras que la souffrance. Sois courageuse calme et patiente ! Je te consolerai dans la souffrance.
Ce que tu m'as demandé, dans un jour que tu souffrais beaucoup, te sera accordé ; mais, pour cela, il faut le demander, tous les jours, avec simplicité. « Tu trouveras des jours où la souffrance sera très grande, même où tes parents adoptifs se décourageront, en te voyant souffrir. Mais il ne le faut pas ; au contraire, c'est toi, dans la souffrance, qui les consoleras. Dis-leur : il ne faut pas vous décourager.
Tu souffriras aussi pour tous ceux qui ne veulent pas de 'Dieu, en particulier pour ceux qui le blasphèment et qui l'outragent... O enfant, sois généreuse ! Réponds à mon appel et à celui de mon divin Fils !
Quand tu verras autour de toi des frères et des soeurs rougir de la croix de mon Fils, mon enfant, prie pour eux, et demande pardon pour ceux qui en rougissent. Surtout, n'en rougis pas ! Garde bien les divins commandements de Dieu ; il te bénira, mon enfant.
La terre ne produit que des croix et des épines, et quand on est courageux et qu'on soufre avec résignation, mon divin Fils prépare là-haut une très belle place, surtout quand on a été victorieux ici-bas.
La voix de la Sainte Vierge a cessé de parler. J'ai prié pour les ennemis du bon Jésus et de son Église, et de nouveau la voix a repris d'un ton très sévère :
- Je t’avais donné mission de réciter les Psaumes de la Pénitence, et de les faire réciter au public, pendant le mois de novembre, pour la délivrance des âmes du Purgatoire, et pendant les mois de décembre, janvier, février, c'est-à-dire jusqu'à Pâques, pour la conversion de tous les pécheurs. Et pourquoi, cette année, ne les récites-tu pas ? C'est très mal ! Est-ce que les âmes du Purgatoire n'ont pas autant besoin, cette année, que celles qui sont passées ?
Maintenant, il ne faut plus y manquer, ni toi, ni ceux à qui tu le révéleras. C'est un grand acte qu'il faut accomplir, je bénirai ceux qui T’accompliront.
La Sainte Vierge me dit aussi :
- Pour le triomphe, dont vous vous tourmentez tant, il est bien plus près que vous ne pensez. Quand vous le verrez, serez-vous plus fervents ? Oh ! ici-bas, on voudrait tout avoir et ne rien faire ! Et cependant, quand le moment sera venu, et que vous aurez toutes les preuves devant les yeux, les premiers jours vous serez très charmés, mais, après, vous oublierez bien vite les grandes grâces que vous aurez reçues.
Ici, mes enfants, votre prière n'a pas été assez fervente. On ne veut prier qu'à force, et à mesure que les châtiments viennent tomber sur vous et sur vos familles. A peine avez-vous reçu de grandes grâces, Ô mes enfants, que vous les oubliez bien vite! Il ne le faut plus. Priez, mes chers enfants, et faites pénitence, pour réparer les outrages qui se commettent et qui se multiplient.
J'ai demandé à notre bonne Mère, pour l'adoration du Très Saint-Sacrement, où il fallait l'établir? La voix répondit : «Ici-même.»
Et, à ce moment, je me suis trouvée comme transportée, et tout à coup j'ai vu très distinctement le Très Saint-Sacrement, porté par un Ange. Plusieurs Anges étaient devant, sur deux rangs, et marchaient en reculant ; d'autres marchaient en arrière, aussi sur deux rangs. Le Très Saint-Sacrement laissait sur son passage une traînée très lumineuse.
Oh ! que c'était beau à voir ! Les Anges tenaient des cierges allumés à leurs mains. Tous étaient vêtus de blanc ».
Extase du 6 juin 1902 :
« Mais avant même que cet acte soit posé, l'heure de la disparition des ténèbres et du réveil sonne avec la fête du Sacré-Coeur.
La Sainte Vierge intervient en personne pour déjouer les calculs de l’indifférence et de la peur Le jour de la Pentecôte, elle fait savoir à sa voyante qu'elle aura une vision le 6 juin, en la fête du Sacré-Coeur, et lui ordonne en même temps de le faire connaître au plus grand nombre de personnes possible, afin que l’on vienne nombreux pour prier au Champ.
La petite ambassadrice, ne se possédant pas de joie, se mit aussitôt, avec sa mère adoptive, à écrire de tous côtés, pour prévenir les personnes qui depuis, longtemps s'intéressaient aux Apparitions, et, le jour de la fête arrivé, ce fut par centaines que l’on compta les pèlerins, accourus, quelques-uns de très loin, répondre à l'invitation de la Reine du Ciel.
Le vendredi matin, 6 juin, dès la première heure, l'Église se remplit. A la messe de 7 heures, elle regorge de monde, comme aux grandes fêtes de l’année. Très nombreuses sont les communions.
L'après-midi, à l'adoration du Saint-Sacrement, de 2 à 3 heures, l'assistance est aussi considérable que le matin.
Après, on monte au Champ, et, en attendant la voyante, on récite le rosaire chante des cantiques.
A 3 heures 1/4, la pluie a commencé à tomber : on a ouvert les parapluies a continué à attendre.
Il est près de 4 heures lorsque arrive Marie Martel.
A ce moment, on peut évaluer à plus de 600 les personnes présentes.
Marie se met à genoux à la place ordinaire, et commence le rosaire avec une grande ferveur.
A la troisième dizaine, son regard s'élève et s'abaisse, puis s'élève de nouveau et enfin se fixe : elle est en extase.
Il est 4 heures 5 minutes. On voit ses lèvres remuer, mais il est impossible comprendre aucune de ses paroles. Son chapelet glisse de la main droite dan main gauche, et reste suspendu entre les deux premiers doigts, tandis que les mains s'élèvent à la hauteur des épaules.
La voyante invoque alors «Jésus, fils de David», et fait un grand signe de croix.
Ses mains se tendent en avant, son regard s'élève, et, soudain, elle fait un mouvement et s'écrie : «Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !»
La voyante marche ensuite, à genoux, l'espace de quelques mètres, et s'écrie de nouveau, d'une voix suppliante :
- Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous ! ...
- Mon Jésus, miséricorde ! ...
- Jésus, fils de David, guérissez nos malades ! ...
- Oh ! Arrêtez ces malheurs ! ...
- Protégez la France ! ...
- Ah ! Pardonnez-nous, je vous en supplie ! ...
- Arrêtez ! Arrêtez !..
- Défendez-les contre vos ennemis ! ... »
Après un nouveau signe de croix, elle reprend :
- Guérissez nos malades ! ...
- Nous prierons, mon bon Jésus.... »
La tête se tourne du côté gauche, et, les mains élevées à hauteur des épaules, la paume en dehors, elle répète cinq fois l'invocation : «Jésus, fils de David, ayez pitié de nous !» Elle récite ensuite deux dizaines de chapelet, et fait de nouveau un grand signe de croix.
Alors la tête se relève, et l'extase se termine. Elle a duré 46 minutes.
Pendant qu'elle implorait la pitié du Sacré-Coeur, Marie a entendu la voix de la Vierge, qui suppliait elle-même son divin Fils sur un ton si touchant, qu'elle ne pouvait ensuite en parler sans pleurer.
Voici maintenant comment la voyante relata ensuite dans ses notes ce qu'elle avait vu et entendu :
- Un des Anges s'est levé et tourné vers nous. A ce moment, j'ai entendu la vois de notre bonne Mère, qui me disait : «Il faut bien prier, à cause des malheurs et des châtiments qui vont arriver. En France, deux volcans vont sauter, et des montagnes s'écrouler. Les malheurs de la Martinique ne sont rien à côté de tout ce qui va arriver. Je vois une grande destruction de mon peuple : j'en vois périr un grand nombre dans les flammes, d'autres par l'eau, une autre partie par la famine, par la peste et par la guerre. C'est la guerre civile qui va commencer, et le sang va couler à flots...»
- II y aura beaucoup de troubles cette année-ci, mais 1903 sera pire. — La voix de la Sainte Vierge tremblait, tellement son coeur était bien gros !
J'ai vu ensuite le Sacré-Coeur très lumineux, mais très sévère. Il se tenait debout dans l'air, mais très élevé. Ses pieds reposaient sur un nuage bien clair. J'ai prié le bon Jésus pour tous les malheurs, dont nous sommes tous menacés, et il m'a dit :
«Ici, vous êtes venus en grand nombre : beaucoup sont venus pour la prière, et les autres pour se moquer. En France, deux volcans vont sauter, des montagnes vont s'écrouler, et des vaisseaux anglais vont s'enfoncer. Les malheurs qui sont venus ne sont rien auprès de tout ce qui va arriver. Hors France, beaucoup de tremblements de terre ; des volcans aussi vont sauter, des montagnes vont s'écrouler.»
Pendant que le Sacré-Coeur me disait pour tous les châtiments, j'entendis aussi la voix de notre bonne Mère, qui disait :
- S'ils priaient ! S'ils voulaient se convertir ! Ces malheurs ne seraient ils pas atténués ?...
Et puis le bon Jésus a disparu un instant, et il a reparu l'air moins sévère. Il nous a bénis.
Je lui ai redemandé si nous aurions bientôt l'exposition du Très Saint-Sacrement, le premier vendredi de chaque mois?
Le bon Jésus me dit : «Vous n'avez qu'à le demander.»
De nouveau le bon Jésus nous a bénis, et je lui ai demandé la guérison de tous nos chers malades.
Le bon Jésus m'a dit : «Le moment n'est pas arrivé. Il faut bien prier.»
Le bon Jésus a encore demandé de «prier pour le clergé et pour les Religieux.» La prière pour le Saint Père a encore été recommandée, ainsi que pour le Père L...
Comme corollaire de cette magnifique vision, nous citerons, parmi les grâces obtenues, une conversion remarquable.
Un groupe de Bretagne se trouvait à Tilly le 6 juin. Une jeune fille du nombre des pèlerins demanda à Marie une médaille bénie au Champ par la Sainte Vierge, pour un impie très malade.
Une personne fut chargée de mettre ensuite la médaille sur ce vieil endurci, et comme le danger paraissait imminent, la famille tenta d'introduire le prêtre.
Ce fut alors, de la part du malade, un débordement d'injures et de grossièretés telles qu'un possédé du démon n'aurait pu en trouver de plus outrageantes.
Le pauvre prêtre courba la tête sous cette humiliation, et se retira navré, honteux, et tout épouvanté d'être ainsi traité et mis à la porte.
Quand il fut parti, la famille désolée se dit :
- Hé bien ! la médaille de Tilly ne nous a pas servi à grand'chose !
Alors la personne, qui devait l'attacher sur le malade, dit :
- Mais il ne l'a pas... Je ne la lui ai pas encore mise...
On s'empresse aussitôt de la lui mettre, et, très peu de temps après, le malade demande à sa mère :
- M. le Curé reviendra-t-il me voir ?
- Mon pauvre ami, lui répond sa mère, après tout ce que tu lui as dit, il n’est pas possible qu’il songe même à remettre les pieds chez nous.
- Ah, je veux qu'il revienne ! Qu'on aille le chercher ! Je le demande...
J’ai besoin de lui…
Le prêtre revient. Quand il sortit de la chambre, il pleurait, mais c'était de bonheur ! Le malade s’était confessé !
Il vécut encore 4 jours, reçut avec la plus grande piété les derniers Sacrements et mourut dans les sentiments de foi, de contrition, de confiance en Dieu, qui firent l'édification de tous ».
Extase du 2 Février 1903 :
« Le 2 février, fête de la Purification de la Sainte Vierge, Marie Martel eut une fort belle extase, pendant laquelle elle entendit longuement la voix de sa bonne Mère.
Dans ses Notes, on retrouve quelques-unes de ces paroles :
J’entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me disait que j'aurais beaucoup à souffrir.
Notre bonne Mère me dit :
«Tu n auras que la souffrance partage : mais, mon enfant, sois généreuse, par amour pour mon divin Fils !
«Mon enfant, ce que tu m’as demandé te sera accordé ; mais pour cela il faut prier...»
Le mot «Pénitence !» fut répété plusieurs fois : «O mes enfants, il faut que vous fassiez pénitence !... Il faut beaucoup prier... je ne puis plus retenir le bras de mon divin Fils !... O mes enfants, que de larmes je verse, en voyant les blasphèmes qu'on vomit chaque jour contre mon Fils bien aimé! Priez, priez et faites pénitence !... Oh! Si tous mes enfants voulaient se convertir, que de grands châtiments ils épargneraient !... Priez aussi pour votre Mère la Sainte Église !… Le schisme que l'on prépare en ce moment contre elle est épouvantable ! Priez aussi pour le Saint Père, car, en ce moment, son âme est torturée, à cause de tout ce que l'on fait à son Église.»
Notre bonne Mère du Ciel dit aussi qu'il fallait prier pour le futur Roi... Elle a ajouté ces mots :
«En ce jour, mes enfants, vous vivez sous le règne de satan, ce règne est un règne de crimes et de malheurs. La France renaîtra par le Sacré-coeur de mon divin Fils.»
J'ai demandé à notre bonne Mère pour son triomphe à Tilly. — Elle me dit ces mots : «Cela ne va pas tarder. Ce sera au milieu des grandes épreuves, qui vont bientôt arriver... O mon enfant, tu auras beaucoup à souffrir, ainsi que ton père spirituel... Soyez courageux ! Après le combat, vous aurez la victoire. Quand on est victorieux ici-bas, la récompense est là-haut. Ne craignez rien, « mes enfants ; voire Mère du Ciel veillera sur vous... Elle vous bénit... »
Extase du 3 mai 1903 :
« … Mais bientôt la figure de la voyante s’assombrit, des paroles s’échappent précipitamment de ses lèvres... elle devient suppliante… Ses bras s'élèvent vers la Vision, et on l'entend s'écrier :
- Oh ! Pitié, pitié, mon Dieu !... Oh ! Les châtiments ! Faites qu'ils passent vite, ô mon Dieu !...
A plusieurs reprises, elle récite le Parce Domine, l'Ave Maria, avec plus pénétrant : puis, elle continue ses supplications :
- Hosannah au Fils de David !... Ayez pitié de nous !...
- O ma bonne Mère, vous qui êtes si puissante sur le Coeur de votre Fil
priez pour nous !... Sauvez la France !...
- Oh ! guérissez nos malades !... Que ce soit bien vite !... bien vite ! dès aujourd'hui !...
Vers la fin de l'extase, elle s'avança, en marchant sur ses genoux, l'espace d'un mètre et demi environ, et la vision ne tarda pas à disparaître.
D'après les confidences que Marie fit ensuite sur ce qu'elle avait vu et entendu, on apprit, entre autres choses, que la Sainte Vierge aurait dit: «... Le triomphe viendra, ce ne sera pas long... je prie, je supplie mon divin Fils, avec le coeur de la plus tendre des mères, afin qu'il éloigne les fléaux... O mes enfants, priez, priez beaucoup!... Il faudra prier beaucoup pendant les mois d'août et de septembre... Il faut prier pour le futur Roi... et pour le Souverain Pontife... La République, va tomber : c'est le règne de satan !... Un autre monde et un autre règne vont venir...»
La voyante a vu le massacre de prêtres dans Paris
Le Sacré-Coeur a paru un instant à la fin de l'extase, c'est alors qu'elle s'est avancée sur ses genoux...
Il était très triste, ajouta-t-elle, mais cela n'a pas duré : il a béni une fois, et la Sainte Vierge a béni trois fois.
Dans ses Notes intimes Marie consigna, à la date du 3 mai, la phrase suivante : La Sainte Vierge nous a bénis, et elle nous recommanda de prier pour le clergé «car il n'est pas ce qu'il devrait être».
Enfin on remarqua beaucoup, dans les jours qui suivirent, l'insistance avec laquelle elle répéta qu'il faudrait beaucoup prier pendant les mois d'août et de septembre.
De même on remarqua aussi, en cette circonstance, plus qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, une réponse qu'elle fit à des personnes qui lui demandaient la date fléaux qu'elle annonçait comme devant arriver très prochainement. Après avoir dit qu'elle ne savait pas au juste, mais que cela devait être très rapproché, elle ajouta que, si l'on priait bien, ces fléaux seraient retardés et diminués. — Cette réponse, très sage et très fondée, contient sans doute la solution de toutes les difficultés que l'on avait voulu tirer de la non réalisation des prédictions qu'elle avait faites à diverses reprises ».
Juillet 1903 Mort de Léon XIII :
« Pendant ce mois, qui vit la fin de la longue et glorieuse carrière du grand Pontife Léon XIII, le pape du Rosaire, la Voyante entendit souvent la voix de la Sainte Vierge à son sujet. Nous nous bornerons ici à transcrire telles quelles .es notes qu'elle prit alors.
8 juillet, j'ai entendu la voix de Notre Seigneur qui me dit : « Mes enfants, en ce moment le Saint Père pense à vous tous : il vous bénit» Ce mot fut répété deux fois.
Quand je suis allée réciter mon rosaire, je l'ai offert pour le rétablissement du Saint Père. Après avoir prié un instant, la voix de notre bonne Mère du Ciel me dit : «Mon enfant, le Saint Père sera bientôt avec moi ; il va bientôt vous quitter... Son heure est très proche, je le bénis... Mon enfant, dis à ton père spirituel que c'est moi qui recueillerai son dernier soupir (du Saint Père) ; je lui apparaîtrai au moment de sa mort, et ceux qui l'entoureront s'apercevront de quelque chose, et ils n'en parleront pas ; ils le garderont pour eux, mais moi, mon enfant, je le révélerai à de saintes âmes, qui le publieront... Mon enfant, si tu pries bien, il t'apparaîtra après sa mort.»
12 juillet. En récitant mon rosaire, j'entendis ces mots : "Voilà, mes enfants, comme j'aime à vous voir prier ! "»
Le 13 juillet, je priais pour le Saint Père; j'entendis la voix de notre bonne Mère du Ciel qui me dit : « Il va être bientôt heureux, car sa fin est proche, et il vous bénit à l'instant, il a mérité sa couronne, car il a toujours été zélé pour son Église. Il a eu beaucoup à souffrir à cause de la France et du haut clergé, mais Dieu va l'en délivrer, et lui donner la belle place qu'il lui a préparée là-haut, je le vois venir recevoir sa couronne... »
15 juillet. Comme je récitais le rosaire — les premières dizaines étaient toujours pour le Saint Père — je vis la statue de la Sainte Vierge changer, et d'une telle beauté que je la croyais vivante. Elle me regardait tout le temps que je priais pour le Saint Père. J'ai changé de place, et le regard de la Sainte Vierge me suivait. Combien elle me souriait, et combien j'étais heureuse !...
La prière pour le Saint Père étant terminée, la Sainte Vierge me dit :
"D'ici peu, mon enfant, le Saint Père va être bien heureux, je vais aller le chercher : je serai accompagnée de mes Anges... Si tous mes enfants lui ressemblaient, que de larmes ils m'épargneraient !... O mes enfants, vous pouvez le prier : c'est un saint ! Un jour viendra où on le reconnaîtra... "
Après la mort du Saint Père, vous aurez de grands événements. Cela sera un peu général. Rome va être pillée.
Priez, priez, mes enfants ! Ayez pitié de votre Mère qui ne cesse de pleurer sur vous" ».
Jeudi, 16 juillet, jour de la fête du Mont-Carmel :
« Je fus prié au Champ, et, pour la fête de notre bonne Mère du Ciel, je lui portai un bouquet de roses. Au même instant où je mettais ce bouquet aux pieds de la Sainte Vierge, j'entendis ces mots : «Mon enfant, offre-moi ces fleurs en l'honneur de la sainteté du Saint Père. Mon enfant, quand tu verras la rose du milieu du bouquet se faner, ce sera au moment de la mort du Saint Père ».
Le matin, à 4 heures, le jour même de la mort du Saint Père (20 juillet) :
« J'entendis une voix, de ma chambre, qui me dit que «le Saint Père allait mourir le soir, à 4 heures ».
Le 20 juillet :
« La Saune Vierge nous a bénis, et elle me dit : «Mon enfant, commence à offrir aujourd'hui, en union avec moi, toutes les prières et toutes les actions de ce jour pour apaiser la colère de Dieu. En ce moment, on ne fait que blasphémer. Mon divin Fils est irrité de tous les crimes qui vont se répandre dans le monde entier...» La prière a été demandée...
La Sainte Vierge me dit en encore : "Prenez courage, mes enfants ! je vous l'affirme, je ferai ici ce que je n'ai jamais fait dans le monde entier".
Mon enfant, mon enfant, sois courageuse !... Tu seras toujours persécutée par le monde et le démon... Quand tu seras découragée, repasse, dans la mémoire toutes les fois que je me suis montrée à toi... Ne crains riens ! je serai toujours près de toi... Il y aura bien des fois que tu te trouveras découragée, même que ta foi sera prête à te manquer.... Rassure-toi, invoque mon nom... Cela suffira pour te ranimer... C'est, Dieu qui le permet pour t'éprouver. Enfant, sois bien généreuse ! »
(1897-09-01)
Dans les notes de Marie Martel, de janvier 1897, nous lisons ce passage :
« La Sainte Vierge supplie les yeux tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit : Oh ! Paris. Paris n'a pas respecté les lois de mon divin Fils... il sera châtié et détruit par le feu... »
« Il y aura peu de monde qui restera... Ceux qui resteront ne se reconnaîtront pas... Paris sera détruit par le feu, s'il refuse de se convertir... voilà la punition qui lui est réservée ! »
Et encore en septembre 1897 :
« Le premier coup sera porté sur Paris : des théâtres vont sauter, des victimes vont brûler, le sang va couler ».
« De grandes ténèbres, du tonnerre, presque tout Paris sera détruit par le feu. Marseille et d’autres cités également ».
Le 7 juillet 1901, après la vision par Marie Martel d'une chute de boules multicolores, le Sacré-Cœur lui dit qu'il s'agissait du feu du ciel pour Paris et différents (autres) endroits.
Extases du 16 juillet 1897 :
« Au mois de juillet, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, pour la première fois j'entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit :
- Pénitence ! mon enfant, Pénitence !
La Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, veux-tu être heureuse en cette vie ou en l’autre ?
Tout de suite, je lui dis : "O ma bonne Mère ! je veux aller avec vous, tout de suite, si vous le voulez".
La Sainte Vierge me dit :
- "Mon enfant, tu auras ici-bas beaucoup à souffrir, si tu es fidèle à la mission que tu as à remplir, je te promets d'être bien heureuse dans l’autre vie".
Et le dernier mot de la Sainte Vierge fut celui-ci :
- "Mes bien chers enfants, je vous supplie de bien prier et de faire pénitence c'est par la prière et la pénitence, que vous apaiserez les vengeances du ciel".
Avec l'année 1897 se continue la série des merveilles, et le dessein voulu par la Reine du Ciel commence à s'accuser avec encore plus de netteté et de précision.
Mais l'annonce de cruelles souffrances à supporter, en même temps que de malheurs prochains et de châtiments imminents à conjurer, ne fait que s’accentuer davantage ».
Le vendredi 1er janvier 1897 :
« Avant les Vêpres, Marie Martel est soudain appelée intérieurement à monter au Champ. Son extase dure un quart d’heure ; elle se hâte ensuite de redescendre, parce que l'heure des Vêpres est arrivée.
La Vierge avait quatre Anges à ses côtés.
Le terrible mot "Pénitence !" a été répété plusieurs fois ».
Janvier 1897 :
Le premier jour, j'entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me dit "Pénitence !" Je lui demandai la force de souffrir avec amour.
La Sainte Vierge me dit aussi :
- Mes enfants, priez, car de grands maux vont vous frapper. La guerre va bientôt se déclarer de tous côtés contre l'Église. Un schisme est en train de se faire.
La Sainte Vierge supplie, les yeux tournés vers le ciel, et puis, se retournant vers moi, elle me dit :
- Oh! Paris, Paris n'a pas respecté les lois de mon divin Fils... Il sera châtié et détruit par le feu... Il y aura peu de monde qui restera... Ceux qui resteront ne se reconnaîtront pas... Paris sera détruit par le feu, s'il refuse de se convertir... voilà la punition qui lui est réservée !...
La Sainte Vierge dit aussi que les riches deviendraient bien pauvres ?
- L'Angleterre sera châtiée. J'ai vu des navires s'enfoncer, sur lesquels était écrit Angleterre ».
Jeudi 14 janvier 1897 :
« La pauvre victime supplie qu'on la conduise au Champ.
Elle a d'abord une extase de 10 minutes, pendant laquelle elle voit l'Enfant-Jésus, dans un nuage, à côté de la Vierge.
Quelques jours après, la Vision expliqua à la voyante que le martyre en question consisterait en de très grandes épreuves.
Une deuxième, qui dure 28 minutes, se produit ensuite. Pendant celle-ci, la Vierge lui dit encore :
- Pénitence !
Et ajoute :
- Souviens-toi des épreuves à venir ! »
Mercredi 27 janvier 1897 :
« Malgré le temps qui est horrible, Marie se rend au Champ, où se trouvent une centaine de personnes.
Elle est favorisée d'une extase, qui dure environ 20 minutes.
Le 27 janvier, j'entendis la Sainte Vierge qui me dit :
- Mon enfant, il faut bien prier, surtout pour la Martinique, car elle est châtiée, et ce sera par une pluie de feu du ciel, qu'on ne pourra pas éteindre. Un grand nombre vont périr ; Ceux qui resteront, s'ils refusent de se convertir, un second coup sera porté, et la peste va y régner.
La Sainte Vierge me fit voir la catastrophe, je voyais le feu sur la mer, qui atteignait les navires. Le feu consume ces navires... c'était toute une pluie de feu ».
Mardi 18 mai 1897 :
« Longue et belle extase de 45 minutes.
La voyante paraît très heureuse. On l'entend s'écrier :
- Oh ! belle !... Elle est Vénérable !...
Puis, elle tombe à genoux, et reste vingt minutes environ, la tête un peu inclinée en arrière, les mains à la hauteur des épaules, la paume en dehors. Elle se relève ensuite et récite le Souvenez-vous. La vision cesse peu après. Marie a vu, pour la première fois, Jeanne d'Arc. Voici la description en fit :
- Jeanne d'Arc est revêtue d'une armure, qui lui couvre la poitrine et les bras : elle a des picots (sic) aux coudes (articulations de l'armure). Elle une jupe bleu-violet, parsemée de lys d'or. Le visage est très beau : elle est tête nue : ses cheveux arrondis sur son col sont assez courts. Elle tient dans sa main droite une épée, et dans la gauche, un étendard blanc, sur lequel sont écrits en lettres d'or ces mots : "Jésus, Marie". Une colombe est perchée à l'extrémité de la hampe de l'étendard.
Cette apparition de Jeanne d'Arc, en cette circonstance, se relie à une coïncidence très remarquable.
Quelques années auparavant, le doyen de Tilly avait été l'instrument choisi par la Providence pour faire célébrer une neuvaine à une pieuse malade d'une paroisse voisine, à l'effet d'obtenir, par l'intercession de Jeanne d'Arc, la guérison de la cécité. Au milieu de la neuvaine, la malade avait été subitement guérie. Ce miracle ayant été accepté comme pouvant figurer au nombre de ceux requis pour le procès de béatification, l'Évêque d'Orléans écrivit au doyen pour lui demander communication des pièces et documents concernant cette guérison.
Or, c'était ce jour-là même — 18 mai — au matin, qu'était parvenue au doyen la lettre de l'Évêque d'Orléans, et Marie Martel n'en avait eu aucune connaissance. Voici comment celle-ci relata ce fait dans ses Notes :
- Au mois de mai 1897, je vis Jeanne d’Arc. La Sainte Vierge me dit qu’elle réapparaîtrait au moment du grand danger, et de nouveau elle viendra sauver la France. Elle reparaîtra partout ou elle a passé. Le dernier mot fut pauvre Rouen ! Malheur à Rouen ! »
Samedi 22 mai 1897 :
« Marie Martel arrive au Champ à 4 heures. Après quelques Ave, elle entre en extase.
- Oh ! l'étendard!... Vénérable Jeanne d'Arc !...
Puis elle tombe à genoux, et marche ainsi l’espace de quelques mètres.
Elle demande à sa Vision plusieurs grâces, et s'écrie :
- Oh ! ne les frappez pas ! Je vous en supplie, ma bonne Mère !
Elle se relève alors, toujours en extase, et s'approche de la barrière élevée derrière la Chapelle. Son regard devient très brillant.
- Oh ! que c'est beau ! s'écrie-t-elle, que c'est beau ! On ne pourra jamais construire rien d'aussi beau !
À ce moment, on distingue nettement dans ses yeux l'image d'une basilique La vision cesse quelques instants après. Elle a duré 42 minutes ».
Jeudi 27 mai, fête de l'Ascension 1897 :
« Grande foule au champ. Marie arrive vers 6 heures, et a successivement deux extases fort belles. Voici les paroles recueillies par un pieux pèlerin :
Marie a vu couronner les petites victimes, les enfants du Bazar de la Charité. Elle a vu couronner d'abord trois Religieuses de Saint Vincent de Paul : le premier jour, elles n'ont fait que traverser les flammes du Purgatoire.
Jeanne d'Arc doit réapparaître à Orléans, à Domrémy, à Compiègne, à Rouen.
- Malheur à toi, Rouen
Aux extases de cette époque jusqu'à la fin de l'année, se rapporte ce que la voyante a consigné dans des Notes, relatives à l'année 1897, mais sans désignation de jour et de mois. D'ailleurs beaucoup de ces paroles ont été répétées plusieurs fois.
Pendant l'année 1897, plusieurs fois j'entendis ces mots :
- Pénitence ! la Sainte Vierge demanda que l'on fasse bénir des cierges.
Ce jour-là, la Sainte Vierge me dit que :
- J'aurais beaucoup à souffrir, et que j'aurais beaucoup d'épreuves, même de la part du clergé.
La Sainte Vierge a annoncé :
- Beaucoup de fléaux de tout genre, si on ne veut pas faire pénitence et prier.
Notre bonne Mère me demanda :
- Si je voulais souffrir pour la conversion des pécheurs ?
Je répondis :
- Oui, par amour pour vous, et pour tout ce qu'on a fait subir à votre divin Fils.
II me fut remis une relique de la vraie croix : je la vénérais avec grand respect. Un jour, la Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, prête la relique que tu portes qui est celle de la vraie croix. Porte-la à la petite Bétou : elle va guérir. À partir de ce jour, à tous ceux qui te la demanderont, il ne faut pas la refuser... Mon enfant, ajouta-t-elle, par la vertu de cette croix, vous obtiendrez beaucoup de guérisons et de conversions.
Donc, la petite Bétou, qui, la première, l'a eue, a été guérie d'une méningite. À chaque fois qu'on l'a demandée pour obtenir la conversion d'un pécheur, il a été converti.
La Sainte Vierge me dit :
- Mon enfant, tu vas être bien humiliée. Il va venir un moment que tu vas être bafouée. Tu verras beaucoup de trouble autour de toi. Les enfants, on les fait blasphémer. Le saint nom de Dieu n'est plus respecté dans la plupart des familles, mais le bon Maître va les châtier. Mes enfants, redoublez de prières pour la guérison des malades, et particulièrement pour la conversion des pécheurs.
Quelques jours après, j'entendis ces mots :
- Mon enfant, pour toi le monde sera méchant. Il y en a qui chercheront à t'écraser, à te piétiner ; on te crachera au visage. Surtout sois, calme et ne réponds rien. Tu seras bien humiliée. Ce que je t'ai annoncé c'est la vérité.
Si Dieu n'a pas encore frappé, c'est que, dans sa bonté de Père, il a attendu le retour des pécheurs ; et aujourd'hui qu’a-t-il reçu de cette attente ? Que des blasphèmes...
Et pourtant mon divin Fils, dans sa bonté, leur a fait connaître tous les malheurs qui les menacent, par des avertissements qu'il leur envoie. Maintenant, Dieu va frapper, si on refuse de prier, de faire pénitence et de se convertir. Oh ! priez, mes bien chers enfants, car je ne pourrai bientôt plus arrêter cette colère divine, qui sera envoyée de la part du divin Maître.
La Sainte Vierge dit :
- Le premier coup sera porté sur Paris : des théâtres vont sauter; des victimes vont brûler ; le sang va couler. (Je voyais Montmartre épargné, Versailles détruit. Fontainebleau conservé). Il faut bien prier. Vous êtes dans des jours de danger, et il y aura des préservés.
La Sainte Vierge, parlant toujours sur Paris :
- Une catastrophe va passer dans une fête donnée; et l'autre n'est rien à côté. Plusieurs me verront m'élever au, dessus du danger, et les Anges qui sont à mes côtés.
La Sainte Vierge me parle encore pour Paris. Elle me dit :
- La catastrophe va être si terrible que peut-être le monde va mieux prier... Je les vois venir à Dieu dans un temps plus éloigné... Oh! que de mères éplorées !... Elles pousseront des cris vers le ciel, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes !... Oh! c'est là que ces mères oublieront les fêtes de Baal et tous leurs plaisirs ; et, pendant ces jours de deuil, le monde va mieux prier. Beaucoup viendront se prosterner devant les divins tabernacles, et demanderont pardon à Dieu... Ah ! que de repentirs !.. Mais, hélas ! il sera trop tard !... Puisque le monde ne veut pas prier, voilà comment Dieu va frapper !... Et puis le mot «Pénitence !» a été répété.
Un grand miracle va avoir, lien, et bien d'autres vont suivre. Il ne faut pas se décourager. Il faut prier, bien prier.
La Sainte Vierge dit aussi que :
- Dans une fête qui serait donnée pour de petits enfants, il y aurait beaucoup de victimes, qui pousseraient des cris, qui retentiraient dans les airs. Et la plupart de ces enfants, ce sont les mères qui les conduisent où mon divin Fils ne veut pas, et c'est là que ces mères se frapperont la poitrine, quand elles verront leurs enfants se tordre dans les flammes.
Pitié pour Paris !...
Retenez le bras de votre divin Fils !...
Après que ce sera passé, ils n'y penseront plus !...
Pardonnez-nous !... Pardonnez-nous à tous !...
Marie, qui ne ressent aucune fatigue, prend son chapelet, et en récite une dizaine. L'émotion est telle que personne ne songe à quitter le Champ, et que l'on continue à réciter des prières dans le plus grand recueillement. L'annonce ; prochains malheurs, qui doivent être envoyés, si l'on ne revient à Dieu et la prière, fait que chacun prie de tout son coeur.
Ensuite Marie recommande de faire bénir des cierges et des bougies, en prévision du temps des ténèbres ».
Samedi 25 décembre 1897 :
« En cette belle fête de Noël, Marie a une extase de 33 minutes, pendant laquelle elle ne cesse de prier et de demander à sa bonne Mère d'arrêter le bras de Jésus, et de nous préserver des fléaux qui nous menacent.
Elle parle encore de châtiments dont Paris sera frappé, ainsi que d'autres lieux. Elle parle aussi de la famine.
Elle voit l'Enfant-Jésus, et une étoile formant une longue traînée lumineuse. Elle voit aussi des lys et des rosés tomber en grande abondance ».
Juin 1901 - Sacré-Cœur
« Mois de juin. Le Sacré-Coeur me dit :
- Mon enfant, à partir de ce jour, je te prends pour être, auprès de mon peuple, mon intermédiaire, pour demander à chacun de mes enfants de venir, tous les vendredis de l'année, passer une heure auprès des divins tabernacles : c’est-à-dire faire une heure d'adoration, pour réparer tous les outrages, dont mon coeur est abreuvé chaque jour, de la part de mes propres enfants.
Le dimanche, la plupart profanent mon saint jour, que je me suis réserve, et d’autre me blasphèment, et viennent même s'asseoir à ma table sainte, recevoir ma chair sacrée et mon sang précieux : Ils viennent me faire subir une nouvelle agonie.
Il faut prier pour ces malheureux, pour qu'ils se convertissent. Il faut implorer ma Sainte mère pour eux.
Le bon Jésus me dit aussi qu'il fallait que je commence par les pauvres, à demander à faire l'heure d'adoration.
- Et surtout, mon enfant, ne manque pas d'accomplir la mission que je viens de te donner. Parfois tu y trouveras bien des ennuis et des épreuves : même on se moquera toi, on te trouvera à redire. Mon enfant, foule la médisance aux pieds; car pour tout ce qui vient du ciel, il y a plus de difficultés que pour les choses qui viennent de la terre. Enfant, sois courageuse ! Prends courage ! Réponds à mon appel !
Dis à ceux qui s'excuseront qu'ils ne peuvent pas venir toutes les semaines, qu’ils viennent le premier vendredi de chaque mois, et surtout qu'il faut bien se préparer, pour venir me recevoir, pour réparer tous les outrages dont je suis abreuvé, ainsi que mon Père, qui est prêt à frapper la France entière.
Elle est la plus coupable ! C'est elle qui a reçu le plus de grâces et de bénédictions, et je n'en ai retiré que de l'ingratitude !
Le monde sera châtié, s'il refuse de prier et de faire pénitence.
La France sera châtiée... Les épreuves vont arriver…
Au moment où la loi sur les Congrégations va passer, que de Religieux et de Religieuses qui vont quitter !...
Le schisme contre l'Église est en train de se faire...
L'opposition contre l'Apparition va redoubler, et tous ceux qui sont contre seront châtiés. Même à Tilly, beaucoup en paieront le tribut.
Ô mes enfants ! je vous invite à venir pour étancher la faim et la soif du désir que j'ai d'être avec vous ! »
23 juin 1901 :
« Aujourd'hui, j'ai entendu une voix, qui me disait :
- Voilà le bras de la justice divine, que tu vois, qui va s'étendre sur les pécheurs; mais aussi sur des âmes justes, qui seront des martyres, pour rendre à la justice divine ce qui lui appartient ! j'ai versé mon sang, pour réparer tout le mal commis. Aujourd’hui on me blasphème, et je ne reçois que de l'ingratitude ! Mon Père est outragé ! »
Dimanche 7 juillet 1901 :
« Toutes les boules partaient du soleil, comme si elles sorties de derrière lui. Quand elles partaient du bas du soleil, elles étaient un peu allongées comme des citrons, puis elles grossissaient; mais elles diminuaient en arrivant vers nous, jusqu'à devenir très petites. Elles se balançaient alors ; d'un mètre de terre : on aurait pu croire qu'on allait les maintenir.
Tout le monde en était couvert : elles étaient en quantité innombrables. Il y en avait de vertes, de rosés, d'un bleu foncé, de noires (d'un noir de mine de plomb), de jaunes, couleur de flamme, de feu...
Les unes venaient en grande quantité vers nous, d'autres se dirigea tous côtés.
J'en ai vu beaucoup partir du soleil, et aller tomber sur l'Église, des surtout, ça me faisait bien mal. J’avais le coeur bien serré...
J'ai vu aussi à plusieurs reprises au-dessous du soleil comme une tenture de deuil il n'y avait alors aucun nuage et le ciel était tout rose. Ce noir n'était qu'au-dessous du soleil ; il disparaissait vite et a reparu à reprises…
C'est à ce moment que j'ai entendu une voix qui me disait que :
- Ce noir que je voyais, voilà comme seront les ténèbres ! et les boules qui ressemblent aux flammes, c'est le feu pour Paris et pour différents endroits ! Voila comme le feu du ciel tombera
On fera pénitence. On s'y refuse maintenant, mais on fera pénitence... Il faut prier… mais beaucoup, pour arrêter le bras de la justice divine.
La voix était bien celle du Sacré-Cœur.
Toutes les autres boules que j'ai vu tomber, la voix me dit aussi :
- Voilà tous les châtiments de toute sorte, et puis aussi de grands malheurs vous menacent. Les bons paieront aussi pour les mauvais.
La voix était très sévère, j'aurais bien préféré ne pas l'entendre. Que c’était triste ! »
Extase du 15 août 1901 :
« La Sainte Vierge dit :
- Mes enfants, toutes les boules que vous voyez ne sont rien, en comparaison des malheurs et châtiments de tout genre, qui ont été annoncés, et dont on s’est tant moqué…
Il faudra réparer les outrages commis de tout côté. La plupart, le dimanche, ne vont pas à la Messe : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Les autres blasphèment : voilà ce qui outrage mon divin Fils ! Beaucoup d’autres l’outragent tout prêt du Saint Tabernacle.
Priez, priez, mes enfants... Vous serez tous à peu prés à l'épreuve : les bons paieront pour les coupables, j'en protégerai beaucoup, en particulier ceux qui auront toujours eu confiance en moi.
Et puis, la voix a repris :
- Tous les animaux que tu as vus, voilà comme il en viendra en beaucoup d'endroits ! Ils dévoreront tout ce qu'ils trouveront sur leur passage. Beaucoup de monde sera dévoré.
J'ai vu beaucoup de navires s'engloutir. — Voilà comment tout le monde fera pénitence ! — Le feu sur Paris a encore été annoncé, et c'est à ce moment que j'ai vu une grande banderole, sur laquelle était écrit :
- Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte.
J'ai vu une croix entourée de petits Anges. Oh ! comme ils étaient beaux !
Après, je vis sainte Radegonde. C'était la première fois que je la voyais. Elle reposait ses pieds sur une banderole, que tenaient deux petits Anges, et sur laquelle était écrit : «Sainte Radegonde.» Comme elle était belle ! Elle était toute vêtue de blanc : un beau manteau blanc, avec bordure d'or. Elle était couronnée.
Après, j'ai vu le Sacré-Coeur. Oh ! combien je fus saisie, en voyant le Coeur de Jésus tout saignant !
Le Sacré-Coeur me dit :
- II faut que tu demandes des adorateurs pour tous les vendredis, et il faut commencer par les pauvres. A ce moment, le sang coulait flots, je ne pouvais plus y tenir, tellement ça me faisait mal à voir !
Et toujours la voix se plaignait :
- Ici, et dans plusieurs autres endroits, on ne s'empresse pas à me faire adorer. A tout prix, il le faut avant les châtiments, pour apaiser le bras de la justice divine, je bénirai tous ceux qui me feront adorer.
Viens demain matin réciter le rosaire !
Je me rendis le lendemain matin (16 août), comme le Sacré-Coeur me l'avait dit.
Pendant la récitation du chapelet, j'entendis le mot «Pénitence!» plusieurs fois.
Quand j'ai demandé au Sacré-Coeur pour le triomphe de Tilly, le Sacré-Coeur répondit que :
- Ce sera au moment du grand choc, qui va passer. Il ne faut pas se désespérer; il faut beaucoup prier ».
Extase du 2 octobre 1901 :
« Le jour de la fête des Saints Anges gardiens, 2 octobre 1901, Marie Martel : eut une fort belle extase, dont elle consigna les principaux détails dans ses Notes ainsi qu'il suit :
Je me suis rendue au Champ, comme la voix me l'avait demandé, vers 7 heures 1/4 du soir, en entrant dans le Champ, j'ai aperçu beaucoup de monde, qui était groupé à l'endroit où j'ai eu la grande faveur de voir. J’ai commencé mon rosaire, et c'est à la deuxième dizaine du premier chapelet, que j'ai vu les Anges qui accompagnaient la Sainte Vierge. Comme ils priaient bien, avec leurs beaux petits chapelets blancs !
Tout à coup je fus surprise par la voix de notre bonne Mère, que je reconnus tout de suite. La voix me disait :
- Il y aura, beaucoup de désastres et de malheurs, même dans des endroits très rapprochés de ce lieu ou je me suis montrée. On n’a pas cru en moi ; beaucoup m’ont montré leur indifférence, et cependant, au fond, ils étaient touchés, ils ont voulu se montrer comme ceux qui n’y croient pas... D'autres se sont montrés fervents. Ah! je les bénirai et je la venu, je leur réserve beaucoup de grâces.
Et puis, la voix se tut un instant. J'ai demandé alors bien des grâces à notre bonne Mère du Ciel, pour tous nos chers malades leur guérison, et surtout beaucoup de conversions. Beaucoup me furent promises, je demandai aussi à la Sainte Vierge de nous bénir, et, à ce moment, tous les Anges que je voyais ont fait le signe de croix, ce qui me montra que notre bonne Mère du Ciel nous bénissait.
Je demandai aussi le triomphe de Tilly La voix me répondit :
- II va passer ! (le Sacré-Coeur). Ce ne sera pas long à venir. (le triomphe).
A ce moment, j'aperçus une clarté très lumineuse, je pouvais à peine le regarder, quand tout à coup, au milieu de cette grande lumière, je vois le Sacré-Coeur, mais en buste seulement le reste se perdait dans un beau nuage blanc tout parsemé de points lumineux provenant des rayons de cette grande lumière Le bon Jésus avait les bras étendus ; son visage était très sévère, et la encore plus :
- Ici même, j'ai demandé une heure tous les vendredis, mais une heure d’adoration. On ne s'y empresse pas... et cependant il le faut ! Je donnerai tant de grâces et de lumières, quand on aura accompli ce que je viens de demander !
J'ai demandé aussi beaucoup l'exposition du Très Saint Sacrement, pour les premiers vendredis de chaque mois. Le Sacré-Coeur me répondit :
- Vous l’aurez, mais pas encore en ce moment.
J'ai demandé encore au bon Jésus pour les Congrégations religieuses, le Sacré-Coeur me répondit :
- On n’aurait dû rien demander et surtout ne pas fuir.
J'ai vu, à ce moment, de grosses gouttes de sang couler de son saint Coeur, ses yeux étaient tout remplis de larmes, mais je ne les ai pas vu tomber. Et la voix reprit :
- Ils ne sont pas vaillants ! Ils ne sont pas vaillants !
Le Sacré-Coeur a annoncé aussi de grands malheurs, dont nous sommes beaucoup menacés.
- Dans bien des endroits différents, les petits enfants seront massacrés, même dans les bras de leurs mères. Beaucoup de monde sera détruit par l'eau, d'autres par le feu du ciel. Ça commencera beaucoup cette année, dans bien des mardis, dont on ne peut pas se douter…
II faut prier, mais prier avec une grande ferveur, pour adoucir la colère de mon Père. Il est irrité. Ah ! priez beaucoup! Tous ces châtiments sont terribles... Que de prêtres, qui ont fui, seront massacrés !... Le sang coulera à flots...
II faut aussi prier beaucoup pour le Saint Père le Pape, et pour tout le clergé... II n'est pas vaillant ! Quand tous ces châtiments vont passer, ils seront tous ans un grand effroi ! voilà pourquoi il faut bien prier !...
J’en vois beaucoup tout abandonner. Ils oublieront tous les engagements qu'ils ont pris. Ils pâtiront, et même ils oublieront leur Père du Ciel.
Tous ceux qui resteront paisibles, et qui attendront avec patience tous ces malheurs, seront les bénis de mon Père.
C'est pour la dernière fois que je vous avertis de tout ce qui va se passer : Guerre, peste, famine, fléaux de toute sorte. Tout le monde aura à souffrir, plus on moins. Il faut que vos âmes se réveillent. C'est le moment! C'est l'épreuve!...
Et puis la voix du bon Jésus me dit aussi que :
- C'était pour la dernière fois qu'il demandait l'heure d'adoration.
J'entendis encore ces mots :
- La France, est coupable ; elle sera punie et châtiée. Il faut du sang, pour réparer les outrages dont mon Coeur est abreuve. La France fait une énorme plaie à mon Coeur. Elle ne se contente pas, elle l'agrandit tous les jours.
Priez, mes enfants ! Venez près de mon tabernacle. Venez adorer ce coeur, qui souffre horriblement à cause de votre ingratitude! Oh ! venez consoler mon coeur ! Il est le canal, par où débordent toutes les grâces, qu'il aime à répandre dans les âmes. Il est aussi la route, qui conduit dans la voie qui mène au Ciel.
J'ai beaucoup demandé pour apaiser la colère divine. J'ai prié le bon Jésus d'adoucir tous ces châtiments; j'avais une grande peur...
Le bon Jésus a regardé à droite et à gauche, et nous a bénis, comme pour nous dire : Au revoir! Son visage est devenu tout resplendissant et très beau. Et puis, une grande lumière a tout enveloppé : l'Apparition est remontée ; je n'ai plus rien vu.
Quand je me suis retrouvée au milieu de tout ce monde, ça m'a paru bien triste, et cependant, d'un autre côté, j'étais joyeuse, car tout le monde priait bien ; j'ai pensé que c'était pour cela que le bon Jésus avait regardé de droite et de gauche : c'était sans doute pour entendre la prière de tous ses enfants... »
Extase du 2 décembre 1901 :
« A 4 heures ½, je me suis rendue au Champ, comme la voix m 'avait demandé le 18 octobre, et beaucoup de monde était venu solliciter La Sainte Vierge.
Il faisait très mauvais, l'eau tombait à flots ; et c'est là que notre bonne Mère du Ciel a vu de nouveau la persévérance de plusieurs de ses enfants.
Je me suis mise à genoux, et je commençai le chapelet. C'est aux mystères douloureux que je vis devant moi une grande clarté très lumineuse, et, à ce moment, j'aperçus tous les Anges qui entouraient notre bonne Mère, quand elle s'est montrée en ce lieu béni. Je vis aussi beaucoup de lys, et des étoiles qui tombaient sur les Anges, et qui venaient tomber aussi sur nous.
A ce moment, j'ai entendu la voix de notre bonne Mère, qui me disait qu'il fallait prier beaucoup pour le Saint-Père, et puis pour le clergé. La voix de notre bonne Mère était bien triste ! Il me semblait que son coeur était bien gros, car la voix sanglotait. Ça me faisait bien de la peine !
De nouveau la voix reprit :
- Il faut prier pour tout ce qui se passe dans une grande partie du clergé. O mes enfants ! ces choses sont épouvantables !... Quand je vois les ennemis de mon Fils qui conduisent mes enfants à la mort ; quand je Vois ces ennemis présenter leurs promesses trompeuses beaucoup de ceux qui portent le sacerdoce de mon divin Fils, je les vois, ces âmes, descendre dans le creux des abîmes, et je vois aussi la colère divine qui va frapper !...
Toutes les paroles que j'ai apportées à la terre, la plupart les ont rejetées, et même Ies ont foulées aux pieds On a blasphémé mes paroles ! On se refuse d'y croire !...
Un moment va venir, où tout ce que je suis venue apporter sur la terre sera prêché „ par les bien-aimés de mon divin Fils, et tous ceux qui les ont blasphémées seront frappés.
Priez, priez, mes chers enfants! priez pour tous ceux qui ne veulent pas de mon divin Fils ! Oh ! quel grand châtiment, qui est réservé pour ceux qui ne veulent pas revenir à Dieu par la pénitence !
Le Coeur de mon divin Fils est tellement outragé, que parfois il oublie sa sainte Mère! Il est prêt à fendre le Ciel, pour les cribler tous, dans le crible de sa sainteté.
La voix notre bonne Mère m'a dit de nouveau qu'il fallait prier pour le Saint-Père, car il souffrait beaucoup, car son âme était en deuil de voir son Église souillée même par le haut clergé ; son âme était en deuil, car il va bientôt arriver le moment où beaucoup d'Églises seront désertes et fermées... Et pour le Père L..., parce qu'il a une grande mission à remplir.
Le même jour, j'entendis une voix qui me dit :
- Prie Jeanne d'Arc !
Voilà plusieurs fois que j'ai entendu cette voix, depuis le 15 Août. Je ne voyais rien autour de moi, et, à chaque moment, j'entendais répéter très distinctement «Prie Jeanne d'Arc!» et puis la voix a cessé de parler.
Et j'ai demandé la guérison de nos chers malades et la conversion de tous les pécheurs. Beaucoup m'ont été promises, en me disant :
- Priez, mes enfants ! Ici, votre prière n'est pas assez fervente... Jamais, mes chers enfants, vous ne pourrez assez prier, pour récompenser la peine que je prends pour vous autres.
Ensuite la voix a repris :
- Tous les malheurs, que je suis venue annoncer sur le mont de La Salette, vont arriver. Le clergé a foulé mes paroles à ses pieds ; ils se sont moqués ; ils n'ont rien voulu faire ; ils n'ont pas voulu m'entendre ! Et aujourd'hui leur coeur va être torturé, pour manquement de foi dans mes paroles. Ici même, ils ont fait la sourde, oreille à mon appel ! Mais la justice divine va les l'a réveiller... Leur coeur est plus dur que la pierre ! Il n'y aura que les châtiments qui viendront les frapper, qui leur feront apercevoir leur lâcheté à mon égard !
De nouveau, la prière m'a été recommandée.
Notre bonne Mère me dit que j'aurais beaucoup à souffrir de la part des hommes.
- Ici-bas, mon enfant, tu n'auras que la souffrance. Sois courageuse calme et patiente ! Je te consolerai dans la souffrance.
Ce que tu m'as demandé, dans un jour que tu souffrais beaucoup, te sera accordé ; mais, pour cela, il faut le demander, tous les jours, avec simplicité. « Tu trouveras des jours où la souffrance sera très grande, même où tes parents adoptifs se décourageront, en te voyant souffrir. Mais il ne le faut pas ; au contraire, c'est toi, dans la souffrance, qui les consoleras. Dis-leur : il ne faut pas vous décourager.
Tu souffriras aussi pour tous ceux qui ne veulent pas de 'Dieu, en particulier pour ceux qui le blasphèment et qui l'outragent... O enfant, sois généreuse ! Réponds à mon appel et à celui de mon divin Fils !
Quand tu verras autour de toi des frères et des soeurs rougir de la croix de mon Fils, mon enfant, prie pour eux, et demande pardon pour ceux qui en rougissent. Surtout, n'en rougis pas ! Garde bien les divins commandements de Dieu ; il te bénira, mon enfant.
La terre ne produit que des croix et des épines, et quand on est courageux et qu'on soufre avec résignation, mon divin Fils prépare là-haut une très belle place, surtout quand on a été victorieux ici-bas.
La voix de la Sainte Vierge a cessé de parler. J'ai prié pour les ennemis du bon Jésus et de son Église, et de nouveau la voix a repris d'un ton très sévère :
- Je t’avais donné mission de réciter les Psaumes de la Pénitence, et de les faire réciter au public, pendant le mois de novembre, pour la délivrance des âmes du Purgatoire, et pendant les mois de décembre, janvier, février, c'est-à-dire jusqu'à Pâques, pour la conversion de tous les pécheurs. Et pourquoi, cette année, ne les récites-tu pas ? C'est très mal ! Est-ce que les âmes du Purgatoire n'ont pas autant besoin, cette année, que celles qui sont passées ?
Maintenant, il ne faut plus y manquer, ni toi, ni ceux à qui tu le révéleras. C'est un grand acte qu'il faut accomplir, je bénirai ceux qui T’accompliront.
La Sainte Vierge me dit aussi :
- Pour le triomphe, dont vous vous tourmentez tant, il est bien plus près que vous ne pensez. Quand vous le verrez, serez-vous plus fervents ? Oh ! ici-bas, on voudrait tout avoir et ne rien faire ! Et cependant, quand le moment sera venu, et que vous aurez toutes les preuves devant les yeux, les premiers jours vous serez très charmés, mais, après, vous oublierez bien vite les grandes grâces que vous aurez reçues.
Ici, mes enfants, votre prière n'a pas été assez fervente. On ne veut prier qu'à force, et à mesure que les châtiments viennent tomber sur vous et sur vos familles. A peine avez-vous reçu de grandes grâces, Ô mes enfants, que vous les oubliez bien vite! Il ne le faut plus. Priez, mes chers enfants, et faites pénitence, pour réparer les outrages qui se commettent et qui se multiplient.
J'ai demandé à notre bonne Mère, pour l'adoration du Très Saint-Sacrement, où il fallait l'établir? La voix répondit : «Ici-même.»
Et, à ce moment, je me suis trouvée comme transportée, et tout à coup j'ai vu très distinctement le Très Saint-Sacrement, porté par un Ange. Plusieurs Anges étaient devant, sur deux rangs, et marchaient en reculant ; d'autres marchaient en arrière, aussi sur deux rangs. Le Très Saint-Sacrement laissait sur son passage une traînée très lumineuse.
Oh ! que c'était beau à voir ! Les Anges tenaient des cierges allumés à leurs mains. Tous étaient vêtus de blanc ».
Extase du 6 juin 1902 :
« Mais avant même que cet acte soit posé, l'heure de la disparition des ténèbres et du réveil sonne avec la fête du Sacré-Coeur.
La Sainte Vierge intervient en personne pour déjouer les calculs de l’indifférence et de la peur Le jour de la Pentecôte, elle fait savoir à sa voyante qu'elle aura une vision le 6 juin, en la fête du Sacré-Coeur, et lui ordonne en même temps de le faire connaître au plus grand nombre de personnes possible, afin que l’on vienne nombreux pour prier au Champ.
La petite ambassadrice, ne se possédant pas de joie, se mit aussitôt, avec sa mère adoptive, à écrire de tous côtés, pour prévenir les personnes qui depuis, longtemps s'intéressaient aux Apparitions, et, le jour de la fête arrivé, ce fut par centaines que l’on compta les pèlerins, accourus, quelques-uns de très loin, répondre à l'invitation de la Reine du Ciel.
Le vendredi matin, 6 juin, dès la première heure, l'Église se remplit. A la messe de 7 heures, elle regorge de monde, comme aux grandes fêtes de l’année. Très nombreuses sont les communions.
L'après-midi, à l'adoration du Saint-Sacrement, de 2 à 3 heures, l'assistance est aussi considérable que le matin.
Après, on monte au Champ, et, en attendant la voyante, on récite le rosaire chante des cantiques.
A 3 heures 1/4, la pluie a commencé à tomber : on a ouvert les parapluies a continué à attendre.
Il est près de 4 heures lorsque arrive Marie Martel.
A ce moment, on peut évaluer à plus de 600 les personnes présentes.
Marie se met à genoux à la place ordinaire, et commence le rosaire avec une grande ferveur.
A la troisième dizaine, son regard s'élève et s'abaisse, puis s'élève de nouveau et enfin se fixe : elle est en extase.
Il est 4 heures 5 minutes. On voit ses lèvres remuer, mais il est impossible comprendre aucune de ses paroles. Son chapelet glisse de la main droite dan main gauche, et reste suspendu entre les deux premiers doigts, tandis que les mains s'élèvent à la hauteur des épaules.
La voyante invoque alors «Jésus, fils de David», et fait un grand signe de croix.
Ses mains se tendent en avant, son regard s'élève, et, soudain, elle fait un mouvement et s'écrie : «Coeur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !»
La voyante marche ensuite, à genoux, l'espace de quelques mètres, et s'écrie de nouveau, d'une voix suppliante :
- Jésus, fils du Dieu vivant, ayez pitié de nous ! ...
- Mon Jésus, miséricorde ! ...
- Jésus, fils de David, guérissez nos malades ! ...
- Oh ! Arrêtez ces malheurs ! ...
- Protégez la France ! ...
- Ah ! Pardonnez-nous, je vous en supplie ! ...
- Arrêtez ! Arrêtez !..
- Défendez-les contre vos ennemis ! ... »
Après un nouveau signe de croix, elle reprend :
- Guérissez nos malades ! ...
- Nous prierons, mon bon Jésus.... »
La tête se tourne du côté gauche, et, les mains élevées à hauteur des épaules, la paume en dehors, elle répète cinq fois l'invocation : «Jésus, fils de David, ayez pitié de nous !» Elle récite ensuite deux dizaines de chapelet, et fait de nouveau un grand signe de croix.
Alors la tête se relève, et l'extase se termine. Elle a duré 46 minutes.
Pendant qu'elle implorait la pitié du Sacré-Coeur, Marie a entendu la voix de la Vierge, qui suppliait elle-même son divin Fils sur un ton si touchant, qu'elle ne pouvait ensuite en parler sans pleurer.
Voici maintenant comment la voyante relata ensuite dans ses notes ce qu'elle avait vu et entendu :
- Un des Anges s'est levé et tourné vers nous. A ce moment, j'ai entendu la vois de notre bonne Mère, qui me disait : «Il faut bien prier, à cause des malheurs et des châtiments qui vont arriver. En France, deux volcans vont sauter, et des montagnes s'écrouler. Les malheurs de la Martinique ne sont rien à côté de tout ce qui va arriver. Je vois une grande destruction de mon peuple : j'en vois périr un grand nombre dans les flammes, d'autres par l'eau, une autre partie par la famine, par la peste et par la guerre. C'est la guerre civile qui va commencer, et le sang va couler à flots...»
- II y aura beaucoup de troubles cette année-ci, mais 1903 sera pire. — La voix de la Sainte Vierge tremblait, tellement son coeur était bien gros !
J'ai vu ensuite le Sacré-Coeur très lumineux, mais très sévère. Il se tenait debout dans l'air, mais très élevé. Ses pieds reposaient sur un nuage bien clair. J'ai prié le bon Jésus pour tous les malheurs, dont nous sommes tous menacés, et il m'a dit :
«Ici, vous êtes venus en grand nombre : beaucoup sont venus pour la prière, et les autres pour se moquer. En France, deux volcans vont sauter, des montagnes vont s'écrouler, et des vaisseaux anglais vont s'enfoncer. Les malheurs qui sont venus ne sont rien auprès de tout ce qui va arriver. Hors France, beaucoup de tremblements de terre ; des volcans aussi vont sauter, des montagnes vont s'écrouler.»
Pendant que le Sacré-Coeur me disait pour tous les châtiments, j'entendis aussi la voix de notre bonne Mère, qui disait :
- S'ils priaient ! S'ils voulaient se convertir ! Ces malheurs ne seraient ils pas atténués ?...
Et puis le bon Jésus a disparu un instant, et il a reparu l'air moins sévère. Il nous a bénis.
Je lui ai redemandé si nous aurions bientôt l'exposition du Très Saint-Sacrement, le premier vendredi de chaque mois?
Le bon Jésus me dit : «Vous n'avez qu'à le demander.»
De nouveau le bon Jésus nous a bénis, et je lui ai demandé la guérison de tous nos chers malades.
Le bon Jésus m'a dit : «Le moment n'est pas arrivé. Il faut bien prier.»
Le bon Jésus a encore demandé de «prier pour le clergé et pour les Religieux.» La prière pour le Saint Père a encore été recommandée, ainsi que pour le Père L...
Comme corollaire de cette magnifique vision, nous citerons, parmi les grâces obtenues, une conversion remarquable.
Un groupe de Bretagne se trouvait à Tilly le 6 juin. Une jeune fille du nombre des pèlerins demanda à Marie une médaille bénie au Champ par la Sainte Vierge, pour un impie très malade.
Une personne fut chargée de mettre ensuite la médaille sur ce vieil endurci, et comme le danger paraissait imminent, la famille tenta d'introduire le prêtre.
Ce fut alors, de la part du malade, un débordement d'injures et de grossièretés telles qu'un possédé du démon n'aurait pu en trouver de plus outrageantes.
Le pauvre prêtre courba la tête sous cette humiliation, et se retira navré, honteux, et tout épouvanté d'être ainsi traité et mis à la porte.
Quand il fut parti, la famille désolée se dit :
- Hé bien ! la médaille de Tilly ne nous a pas servi à grand'chose !
Alors la personne, qui devait l'attacher sur le malade, dit :
- Mais il ne l'a pas... Je ne la lui ai pas encore mise...
On s'empresse aussitôt de la lui mettre, et, très peu de temps après, le malade demande à sa mère :
- M. le Curé reviendra-t-il me voir ?
- Mon pauvre ami, lui répond sa mère, après tout ce que tu lui as dit, il n’est pas possible qu’il songe même à remettre les pieds chez nous.
- Ah, je veux qu'il revienne ! Qu'on aille le chercher ! Je le demande...
J’ai besoin de lui…
Le prêtre revient. Quand il sortit de la chambre, il pleurait, mais c'était de bonheur ! Le malade s’était confessé !
Il vécut encore 4 jours, reçut avec la plus grande piété les derniers Sacrements et mourut dans les sentiments de foi, de contrition, de confiance en Dieu, qui firent l'édification de tous ».
Extase du 2 Février 1903 :
« Le 2 février, fête de la Purification de la Sainte Vierge, Marie Martel eut une fort belle extase, pendant laquelle elle entendit longuement la voix de sa bonne Mère.
Dans ses Notes, on retrouve quelques-unes de ces paroles :
J’entendis la voix de la Sainte Vierge, qui me disait que j'aurais beaucoup à souffrir.
Notre bonne Mère me dit :
«Tu n auras que la souffrance partage : mais, mon enfant, sois généreuse, par amour pour mon divin Fils !
«Mon enfant, ce que tu m’as demandé te sera accordé ; mais pour cela il faut prier...»
Le mot «Pénitence !» fut répété plusieurs fois : «O mes enfants, il faut que vous fassiez pénitence !... Il faut beaucoup prier... je ne puis plus retenir le bras de mon divin Fils !... O mes enfants, que de larmes je verse, en voyant les blasphèmes qu'on vomit chaque jour contre mon Fils bien aimé! Priez, priez et faites pénitence !... Oh! Si tous mes enfants voulaient se convertir, que de grands châtiments ils épargneraient !... Priez aussi pour votre Mère la Sainte Église !… Le schisme que l'on prépare en ce moment contre elle est épouvantable ! Priez aussi pour le Saint Père, car, en ce moment, son âme est torturée, à cause de tout ce que l'on fait à son Église.»
Notre bonne Mère du Ciel dit aussi qu'il fallait prier pour le futur Roi... Elle a ajouté ces mots :
«En ce jour, mes enfants, vous vivez sous le règne de satan, ce règne est un règne de crimes et de malheurs. La France renaîtra par le Sacré-coeur de mon divin Fils.»
J'ai demandé à notre bonne Mère pour son triomphe à Tilly. — Elle me dit ces mots : «Cela ne va pas tarder. Ce sera au milieu des grandes épreuves, qui vont bientôt arriver... O mon enfant, tu auras beaucoup à souffrir, ainsi que ton père spirituel... Soyez courageux ! Après le combat, vous aurez la victoire. Quand on est victorieux ici-bas, la récompense est là-haut. Ne craignez rien, « mes enfants ; voire Mère du Ciel veillera sur vous... Elle vous bénit... »
Extase du 3 mai 1903 :
« … Mais bientôt la figure de la voyante s’assombrit, des paroles s’échappent précipitamment de ses lèvres... elle devient suppliante… Ses bras s'élèvent vers la Vision, et on l'entend s'écrier :
- Oh ! Pitié, pitié, mon Dieu !... Oh ! Les châtiments ! Faites qu'ils passent vite, ô mon Dieu !...
A plusieurs reprises, elle récite le Parce Domine, l'Ave Maria, avec plus pénétrant : puis, elle continue ses supplications :
- Hosannah au Fils de David !... Ayez pitié de nous !...
- O ma bonne Mère, vous qui êtes si puissante sur le Coeur de votre Fil
priez pour nous !... Sauvez la France !...
- Oh ! guérissez nos malades !... Que ce soit bien vite !... bien vite ! dès aujourd'hui !...
Vers la fin de l'extase, elle s'avança, en marchant sur ses genoux, l'espace d'un mètre et demi environ, et la vision ne tarda pas à disparaître.
D'après les confidences que Marie fit ensuite sur ce qu'elle avait vu et entendu, on apprit, entre autres choses, que la Sainte Vierge aurait dit: «... Le triomphe viendra, ce ne sera pas long... je prie, je supplie mon divin Fils, avec le coeur de la plus tendre des mères, afin qu'il éloigne les fléaux... O mes enfants, priez, priez beaucoup!... Il faudra prier beaucoup pendant les mois d'août et de septembre... Il faut prier pour le futur Roi... et pour le Souverain Pontife... La République, va tomber : c'est le règne de satan !... Un autre monde et un autre règne vont venir...»
La voyante a vu le massacre de prêtres dans Paris
Le Sacré-Coeur a paru un instant à la fin de l'extase, c'est alors qu'elle s'est avancée sur ses genoux...
Il était très triste, ajouta-t-elle, mais cela n'a pas duré : il a béni une fois, et la Sainte Vierge a béni trois fois.
Dans ses Notes intimes Marie consigna, à la date du 3 mai, la phrase suivante : La Sainte Vierge nous a bénis, et elle nous recommanda de prier pour le clergé «car il n'est pas ce qu'il devrait être».
Enfin on remarqua beaucoup, dans les jours qui suivirent, l'insistance avec laquelle elle répéta qu'il faudrait beaucoup prier pendant les mois d'août et de septembre.
De même on remarqua aussi, en cette circonstance, plus qu'on ne l'avait fait jusqu'alors, une réponse qu'elle fit à des personnes qui lui demandaient la date fléaux qu'elle annonçait comme devant arriver très prochainement. Après avoir dit qu'elle ne savait pas au juste, mais que cela devait être très rapproché, elle ajouta que, si l'on priait bien, ces fléaux seraient retardés et diminués. — Cette réponse, très sage et très fondée, contient sans doute la solution de toutes les difficultés que l'on avait voulu tirer de la non réalisation des prédictions qu'elle avait faites à diverses reprises ».
Juillet 1903 Mort de Léon XIII :
« Pendant ce mois, qui vit la fin de la longue et glorieuse carrière du grand Pontife Léon XIII, le pape du Rosaire, la Voyante entendit souvent la voix de la Sainte Vierge à son sujet. Nous nous bornerons ici à transcrire telles quelles .es notes qu'elle prit alors.
8 juillet, j'ai entendu la voix de Notre Seigneur qui me dit : « Mes enfants, en ce moment le Saint Père pense à vous tous : il vous bénit» Ce mot fut répété deux fois.
Quand je suis allée réciter mon rosaire, je l'ai offert pour le rétablissement du Saint Père. Après avoir prié un instant, la voix de notre bonne Mère du Ciel me dit : «Mon enfant, le Saint Père sera bientôt avec moi ; il va bientôt vous quitter... Son heure est très proche, je le bénis... Mon enfant, dis à ton père spirituel que c'est moi qui recueillerai son dernier soupir (du Saint Père) ; je lui apparaîtrai au moment de sa mort, et ceux qui l'entoureront s'apercevront de quelque chose, et ils n'en parleront pas ; ils le garderont pour eux, mais moi, mon enfant, je le révélerai à de saintes âmes, qui le publieront... Mon enfant, si tu pries bien, il t'apparaîtra après sa mort.»
12 juillet. En récitant mon rosaire, j'entendis ces mots : "Voilà, mes enfants, comme j'aime à vous voir prier ! "»
Le 13 juillet, je priais pour le Saint Père; j'entendis la voix de notre bonne Mère du Ciel qui me dit : « Il va être bientôt heureux, car sa fin est proche, et il vous bénit à l'instant, il a mérité sa couronne, car il a toujours été zélé pour son Église. Il a eu beaucoup à souffrir à cause de la France et du haut clergé, mais Dieu va l'en délivrer, et lui donner la belle place qu'il lui a préparée là-haut, je le vois venir recevoir sa couronne... »
15 juillet. Comme je récitais le rosaire — les premières dizaines étaient toujours pour le Saint Père — je vis la statue de la Sainte Vierge changer, et d'une telle beauté que je la croyais vivante. Elle me regardait tout le temps que je priais pour le Saint Père. J'ai changé de place, et le regard de la Sainte Vierge me suivait. Combien elle me souriait, et combien j'étais heureuse !...
La prière pour le Saint Père étant terminée, la Sainte Vierge me dit :
"D'ici peu, mon enfant, le Saint Père va être bien heureux, je vais aller le chercher : je serai accompagnée de mes Anges... Si tous mes enfants lui ressemblaient, que de larmes ils m'épargneraient !... O mes enfants, vous pouvez le prier : c'est un saint ! Un jour viendra où on le reconnaîtra... "
Après la mort du Saint Père, vous aurez de grands événements. Cela sera un peu général. Rome va être pillée.
Priez, priez, mes enfants ! Ayez pitié de votre Mère qui ne cesse de pleurer sur vous" ».
Jeudi, 16 juillet, jour de la fête du Mont-Carmel :
« Je fus prié au Champ, et, pour la fête de notre bonne Mère du Ciel, je lui portai un bouquet de roses. Au même instant où je mettais ce bouquet aux pieds de la Sainte Vierge, j'entendis ces mots : «Mon enfant, offre-moi ces fleurs en l'honneur de la sainteté du Saint Père. Mon enfant, quand tu verras la rose du milieu du bouquet se faner, ce sera au moment de la mort du Saint Père ».
Le matin, à 4 heures, le jour même de la mort du Saint Père (20 juillet) :
« J'entendis une voix, de ma chambre, qui me dit que «le Saint Père allait mourir le soir, à 4 heures ».
Le 20 juillet :
« La Saune Vierge nous a bénis, et elle me dit : «Mon enfant, commence à offrir aujourd'hui, en union avec moi, toutes les prières et toutes les actions de ce jour pour apaiser la colère de Dieu. En ce moment, on ne fait que blasphémer. Mon divin Fils est irrité de tous les crimes qui vont se répandre dans le monde entier...» La prière a été demandée...
La Sainte Vierge me dit en encore : "Prenez courage, mes enfants ! je vous l'affirme, je ferai ici ce que je n'ai jamais fait dans le monde entier".
Mon enfant, mon enfant, sois courageuse !... Tu seras toujours persécutée par le monde et le démon... Quand tu seras découragée, repasse, dans la mémoire toutes les fois que je me suis montrée à toi... Ne crains riens ! je serai toujours près de toi... Il y aura bien des fois que tu te trouveras découragée, même que ta foi sera prête à te manquer.... Rassure-toi, invoque mon nom... Cela suffira pour te ranimer... C'est, Dieu qui le permet pour t'éprouver. Enfant, sois bien généreuse ! »
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