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Doctrine Sociale de l'Eglise - Une Saine et Sainte Laïcité !...

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Doctrine Sociale de l'Eglise - Une Saine et Sainte Laïcité !... Empty Doctrine Sociale de l'Eglise - Une Saine et Sainte Laïcité !...

Message par Her Sam 12 Mar - 23:41

http://www.chretiente.info/201103124945/la-saine-laicite-selon-mgr-marc-aillet-eveque-de-bayonne/

La saine laïcité, selon Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne
Michel Janva , le 12 mars 2011

Extrait de la contribution de Mgr Aillet au dossier sur la laïcité publié hier dans l'hebdomadaire local "La Semaine du pays Basque" :

"En premier lieu, la laïcité est une notion fondamentalement chrétienne, qui trouve son origine dans l’enseignement du Christ : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc, 12, 17). [...] La laïcité consiste donc à distinguer la sphère politique et la sphère religieuse, mais attention : cette distinction, tout à fait essentielle, que l’Islam semble méconnaître au prix d’une confusion de nature théocratique entre le « pouvoir temporel » et le « pouvoir spirituel », n’est pas non plus une séparation. De ce point de vue, la vraie, la saine laïcité n’a rien à voir avec un certain laïcisme parfois sectaire et intolérant qui entend faire de la religion une affaire strictement privée : la religion s’incarne nécessairement dans un certain nombre d’œuvres et d’institutions (des paroisses, des communautés, des écoles, des œuvres de toutes sortes) que les pouvoirs publics ne peuvent ignorer, et plus fondamentalement, la foi ne peut pas ne pas avoir certaines implications sociales et politiques.

La laïcité ne saurait non plus consister à séparer la politique de la morale, car il existe au-dessus des lois civiles, des valeurs humaines, universelles et transcendantes, dont nul Etat ne peut s’affranchir. [...] il est parfaitement légitime que l’Eglise ou les églises puissent prendre part au débat démocratique et s’exprimer, au même titre que d’autres institutions, sur un certain nombre de sujets de société, notamment ceux qui touchent à la dignité de l’homme, ou que les chrétiens, comme les croyants de toutes confessions religieuses, qui sont des citoyens comme les autres, puissent s’engager en politique en vue de la justice sociale."


Dernière édition par Hercule le Mar 5 Avr - 13:49, édité 1 fois
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Message par Her Mar 5 Avr - 13:49

http://www.ladepeche.fr/article/2011/04/05/1051702-Laicite-debat-a-risques.html#xtor=EPR-1

Accueil » Actu » Politique
PUBLIÉ LE 05/04/2011 07:44 | J.-P. BÉDÉÏ
Laïcité : débat à risques


Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, et François Fillon, Premier ministre : deux visions opposées sur le débat sur la laïcité organisé par le parti présidentiel aujourd'hui./ PhotoMaxPPP.

Aujourd'hui, l'UMP tient sa convention sur la laïcité boudée par de nombreux ministres alors que Guéant continue d'alimenter la polémique et que la classe politique voit dans ce débat un « calcul politicien » de Sarkozy.

Face au tollé, y compris dans ses propres rangs, l'UMP a finalement réduit la voilure. La convention sur la laïcité et l'islam qui devait être le point de départ d'un grand débat en sera finalement la conclusion, voire « l'enterrement » selon certains responsables de l'UMP qui, ces derniers jours, tentaient de banaliser l'opération en faisant valoir qu'elle s'inscrivait dans le cadre plus vaste des réunions thématiques du parti.

Organisée aujourd'hui de 16 heures à 20 heures à Paris, la convention s'articulera autour de deux tables rondes, l'une sur la laïcité et l'historique de la loi de 1905, la seconde sur l'islam en France. Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé présentera « 26 propositions ». Hier Claude Guéant a continué à alimenter la polémique en déclarant que l'accroissement du nombre de musulmans en France et un certain nombre de leurs comportements « posent problème » avant d'indiquer que le gouvernement annoncerait « peut-être la semaine prochaine » des décisions sur la laïcité. Le socialiste Harlem Désir a dénoncé aussitôt les « guéanteries contre la République » après les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur qui est, selon lui, dans « une surenchère xénophobe » et un « tête-à-tête malsain avec Marine Le Pen ».

De nombreux ministres ont décidé de bouder la convention de l'UMP (voir ci-contre), consacrant ainsi une fracture au sein du parti présidentiel. Du coup, « l'Élysée a battu le rappel », confiait un dirigeant de l'UMP. Message reçu cinq sur cinq par Laurent Wauquiez, qui avait appelé à mettre un terme « aux débats sans fin », avant de faire volte-face : il participera, au nom de sa « fidélité au président de la République ». Il sera entouré d'une dizaine de ses collègues. Cette convention est décriée par la très grande majorité de la classe politique, des centristes à la gauche, en passant par Bayrou et de Villepin, qui reprochent à Sarkozy et Copé de chasser sur les terres du Front national. Les représentants des six grandes religions de France se sont inquiétés des « confusions préjudiciables » qu'entraînerait ce débat « dans le contexte actuel ». L'UMP rétorque que la laïcité et l'islam constituent une des préoccupations majeures des Français alors que les sondages montrent que ce sont surtout l'emploi et le pouvoir d'achat qui inquiètent l'opinion publique. À l'issue de cette convention, l'UMP espère mettre un terme à un débat qui l'aura mis à mal.

Le bal des absents a la convention de l'UMP
C'est une cascade de forfaits qu'enregistre l'UMP lors de son débat sur la laïcité. Dans le sillage de François Fillon, la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, proche du Premier ministre, a annoncé qu'elle n'assisterait pas à la convention : «Je n'irai pas non plus à ce débat. Avec François Fillon, nous n'étions absolument pas d'accord pour que le débat tourne autour de l'islam. Jean-François Copé l'a bien compris: il a recentré le débat sur le thème de la laïcité. Je préfère me recentrer sur les problèmes concrets des Français.»

Dominique Paillé, ancien porte-parole de l'UMP, a fait savoir qu'il n'irait pas non plus, de même que le député- maire de Nice Christian Estrosi. Dans un communiqué, l'ancien ministre estime que «toute initiative qui prend le risque même involontaire de fustiger telle ou telle catégorie de nos concitoyens doit être proscrite.» Gérard Larcher (UMP), président du Sénat est lui aussi réservé sur la tenue de cette convention : «Un débat qui stigmatise, c'est le contraire du principe de laïcité. Voilà pourquoi un débat sur telle ou telle religion n'est pas la bonne approche.» Lui non plus ne devrait pas assister à la réunion. Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué qu'elle essaierait de «passer au débat». Quant à François Baroin, s'il y participera, il n'en a pas moins caché qu'il fallait «mettre un terme à tous ces débats». Prié de revenir sur ses déclarations, il a refusé. Le député UMP Lionnel Luca a dénoncé, lui, le «sectarisme» des membres de la majorité qui ne participeront pas : «Refuser le débat voulu par le Président de la République c'est tout simplement l'affaiblir à un moment où il conviendrait d'être solidaire et loyal.»

«TISSU NATIONAL EN DANGER»
Quant à François Bayrou, il a tiré les enseignements de la polémique en expliquant que Fillon a «désavoué publiquement et de manière extrêmement forte les organisateurs du débat. C'est un débat qui n'avait pour objet que l'islam. Quand vous prenez le risque de faire flamber ce genre de sentiment, vous rendez au pays un très mauvais service: vous mettez en danger ce qui devrait faire le tissu national.» En attendant, c'est le tissu de l'UMP qui est endommagé . Car la polémique a ravivé la guerre entre Fillon et Copé qui a accusé le Premier ministre de ne pas «jouer collectif» en émettant des réserves sur cette convention.

J.-P. B.

"Les religions sur un pied d'égalité"
La loi de 1905 est-elle toujours adaptée, notamment à la pratique religieuse de l'islam ?

Roger-Gérard Schwartzenberg, professeur de droit, président d'honneur du PRG, ancien ministre. Cette loi est toujours adaptée. Il faut la conserver quitte à y apporter quelques adjonctions de détail par voie réglementaire, par décrets ou arrêtés ministériels.

Dans quels domaines ?

Il faudrait réactiver la Fondation pour l'islam de France, créée par Dominique de Villepin quand il était ministre de l'Intérieur, et qui permet de collecter des fonds privés et de les redistribuer en vue de la construction de lieux de culte actuellement en nombre insuffisant. Cela permettrait de régler le problème des prières dans la rue. Il faut aussi régler la formation des imams de manière qu'ils ne soient plus de nationalité étrangère, faire respecter la loi du 15 mars 2004 sur l'interdiction des signes religieux ostensibles à l'école, et faire appliquer la loi sur l'interdiction du port du voile intégral dans l'espace public. Cela vaut pour tous les cultes.

Le débat organisé par l'UMP suscite la polémique. Un parti politique n'a-t-il pas le droit d'aborder un tel sujet ?

Ce qui est choquant dans le débat sur la laïcité de l'UMP, c'est qu'il vise une religion particulière puisqu'il a pour thème « la laïcité et l'islam ». Il donne l'impression de stigmatiser une confession particulière, ce n'est pas admissible. Il est normal qu'un parti débatte des sujets de son choix, mais l'UMP le fait dans des conditions très particulières, car ce débat a été annoncé dans un contexte électoral, celui des cantonales, comme s'il s'agissait pour l'UMP de rivaliser avec le Front national. La manœuvre de l'UMP consiste à essayer de siphonner les voix du FN quitte à siphonner en même temps ses idées. Avec ce débat, on s'éloigne de l'article premier de la Constitution selon lequel la France est une république laïque qui assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction de religion. Nous avons donc le devoir de respecter toutes les confessions sur un pied d'égalité, y compris l'islam. Le rôle de l'État républicain n'est pas de cliver, de diviser mais au contraire de réunir et de rassembler les Français de toutes origines.

Recueilli par J.-P. B.

Loi de 1905 : la liberté de culte
Que dit la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l'État ? Ses principes sont définis dans ses deux premiers articles : «La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence (...) seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes.»

Certes, cette loi a été votée alors que l'islam n'était pas la deuxième religion de France. Mais ses principes ainsi que ceux d'une «république laïque» inscrits dans la Constitution demeurent encore valables.

Personne aujourd'hui ne songe à remettre en cause la législation de 1905. Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG) préconise de la conserver en envisageant tout au plus quelques «adjonctions de détail» (voir ci-dessus). Tout comme François Baroin (UMP), qui envisage un «code de la laïcité» regroupant et précisant les textes existants, mais qui indique : «On ne touche pas à la loi de 1905, pas de nouvelle loi. C'est pas qu'elle soit sacrée, c'est qu'elle était tellement intelligente (...) qu'elle nous donne aujourd'hui encore les moyens de répondre à tous les problèmes qui se posent. » J.-P. B.

"Un débat, mais pas maintenant"
Nicole Yardeni, Présidente du CRIF Midi-Pyrénées

« Je me range derrière l'avis du Grand Rabbin de France Gilles Bernheïm, qui a rappelé que ce débat n'est pas opportun. C'est dommage, car nous devrons bien avoir un jour un débat sur la laïcité. Comment pratiquer la religion et la concilier avec la vie dans la cité ? Cela appelle de vraies discussions. Mais là, ce n'est pas le moment, et j'ai peur que le but de ce débat actuel ne soit qu'un but électoraliste.

La laïcité fait partir des grands sujets de société, certes. Mais pour autant, je pense que ce n'est pas celui qui préoccupe le plus nos concitoyens actuellement. Il y a bien d'autres thèmes qui mériteraient un débat national, comme par exemple, les enjeux liés au vieillissement de la population. »

"Ça sert à des fins électorales"
Abdellatif Mellouki, Vice-président du Conseil régional du culte musulman

« Voilà un débat bien mal placé dans le temps avec les prochaines échéances électorales. Nous avons déjà eu des dizaines de discussions et de colloques à l'occasion du centenaire de la loi de 1905. Bien sûr, tout le monde a le droit de s'exprimer de nouveau, mais que veut-on faire de ce débat, si ce n'est de l'instrumentaliser pour récupérer quelques voix et stigmatiser encore un peu plus les musulmans ? Les musulmans n'ont pas de problème avec la laïcité. C'est grâce à elle que nous pouvons pratiquer librement notre religion, comme les autres religions. D'ailleurs, la conférence des responsables de culte en France, qui rassemble les six plus importantes religions, a manifesté sa réserve sur ce débat. Sa réaction arrive à point nommé. »

"Nous ne sommes pas demandeurs"
Jacques Perrier, Evêque de Tarbes- Lourdes

« Le mot laïcité, qui recouvre une grande variété de sens, est devenu polémique, tabou, il ne faudrait plus le prononcer. Organiser un débat sur la laïcité c'est comme organiser un débat sur l'enseignement privé, cela peut cliver la France en deux. L'Eglise catholique sait que ce thème est explosif et qu'il vaut mieux le laisser sur l'étagère pour éviter qu'en le manipulant, il ne nous explose à la figure ! C'est pour cela que nous ne sommes pas demandeurs d'un tel débat.

Ceci étant, la question du rapport entre le pouvoir et les religions se pose régulièrement. Et cette question n'est pas l'apanage de la France, elle se pose aussi à des pays musulmans où la séparation des Eglises et de l'Etat n'existe pas.

"C'est un débat biaisé"
André Boudou, Président de la Ligue de l'enseignement 31

La laïcité est inscrite dans un grand nombre de textes fondateurs de notre République. On la retrouve dans la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État et dans le préambule de la Constitution de 1946. Elle est aussi inscrite dans la Constitution de 1958 de la Ve République. À partir de là, nous ne jugeons pas ce débat nécessaire. Il n'a pas lieu d'être, si ce n'est à porter le regard vers l'islam et les musulmans. La laïcité est consubstantielle de notre République. Il n'y a rien de mieux qui puisse permettre de distinguer, d'articuler et de relier ce qui relève de l'individu de ce qui relève du collectif, de l'habitant et du citoyen. Le débat d'aujourd'hui est inutile. Arrêtons donc de stigmatiser une partie de la population.

Recuellis par M. V. et Ph. R.

Le chiffre : 26
propositions > sur la laïcité. Elles seront présentées aujourd'hui par Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, lors de la convention de son parti.

« Le débat voulu par la direction de l'UMP sur la laïcité s'apparente de plus en plus à un mauvais moment à passer. » Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice.
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Message par Her Lun 9 Mai - 7:29

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/la-laïcité-antichrétienne.html

08 mai 2011

La laïcité antichrétienne

L'abbé de Tanoüarn expose sa conception de la laïcité. Extrait :

"Mais qu'est-ce que la laïcité ? Un concept à géométrie variable, un mot nouveau et encore mal défini. Je distinguerai pour lors trois significations : il y a une laïcité antichrétienne, une laïcité chrétienne et ce que j'appelle une laïcité émergente.

Laïcité antichrétienne : à la fin du XIXème siècle, l'Eglise a retrouvé un rôle très important dans la société, à travers ses oeuvres (enseignement, santé, aide multiforme aux marginaux), tout en abandonnant clairement le pouvoir politique à lui-même. L'enseignement de Léon XIII a tenté de prolongé cette vision du Concordat, selon laquelle le prêtre est rémunéré par l'Etat parce que l'Eglise a un rôle social clair. Alors que le pape ordonne aux catholiques d'adhérer clairement à la République, la République est de plus en plus ouvertement persécutrice des catholiques. Elle entend récupérer à son profit l'enseignement d'abord, sur lequel elle réclamera très vite un monopole, puis toutes les oeuvres sociales, portées par les Congrégations dont on déclarera que leur présence en France est illégale. Enfin, par la loi sur les associations (1901) et la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905), l'Etat radical-socialiste a entrepris de donner un nouveau statut non seulment aux Congrégations mais à l'Eglise tout entière. Au lieu de la considérer comme une Institution publique, elle devient une simple association privée, parmi d'autres, et, pour faire bonne mesure, sa structure monarchique doit évoluer : association d'associations, elle devra élire des Bureaux, les Bureaux devront élire des présidents. Bref l'antique constitution divine de l'Eglise, monarchique, est reléguée à une fonction de decorum, le pouvoir réel devant revenir à des élus. On sait que saint Pie X refusa cette solution et que de 1905 à 1923, il y eut une véritable zone de non-droit, dont le pape profita pour nommer des évêques sans l'aval de l'Etat (impossible sous le régime du Concordat). La querelle entre l'Eglise et l'Etat prit fin en 1923 : le nonce Cerretti proposa que les présidents d'associations cultuelles diocésaines soient statutairement les évêques, ce qui équivalait pour l'Etat à une reconnaissance de fait de la structure de l'Eglise.

L'accord de 1923 a marqué la fin du laïcisme agressif. Mais la France est le seul pays en Europe qui sera durablement marqué par une tradition laïque forte, interdisant à l'Eglise tout rôle social. Viviani, qui fut président du Conseil, s'écria en 1908, lyrique : "Nous avons éteint des étoiles au ciel, qui ne se rallumeront jamais". Meme si, entre 1923 et 1960, l'Eglise retrouve un certain rôle social, l'idéologie laïque est là, pour interdire au christianisme l'accès à la sphère sociale. L'Eglise doit devenir une dénomination religieuse parmi d'autres. La décatholicisation de l'identité française est en marche.

Sous Pie XI, l'Eglise avait réagi en créant son propre monde, ses propres oeuvres, une sorte de contre société, où tout était catholique : le sport, les camps de jeunes, l'enseignement, le syndicalisme, les romans, la philosophie etc. Cette "Eglise forteresse" a semblé insupportable aux protagonistes du concile Vatican II. La crise des vocations aidant, on a tout bazardé... Aujourd'hui l'Eglise en France est devenue ce que les Viviani, les Buisson, les Combes, les Waldeck Rousseau souhaitaient qu'elle soit : une simple association, qui a de plus en plus de mal à boucler son budget et à trouver des adhérents.

A la prochaine fois pour la conception chrétienne de la laïcité !"

Posté le 8 mai 2011 à 08h54 par Michel Janva
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Message par Her Dim 30 Oct - 15:52

http://www.libertepolitique.com/actualite/55-france/7148-gueant-ou-la-laicite-en-perte-de-sens

Guéant ou la laïcité en perte de sens
28 Octobre 2011

Après que le ministre de l’intérieur ait publié un recueil sur la laïcité, Martine Barthélémy, directrice de recherche au Cevipof, (Centre de recherches politiques de Sciences Pô), a répondu aux questions du Nouvel Obs. Pour la spécialiste des représentations de la laïcité, cet ouvrage est inutile car il arrive après un « débat douteux » et n’a aucune portée pédagogique. « Au final, les gens ne sont pas plus éclairés sur la notion de laïcité » explique-t-elle.

Ce « débat douteux », c’est celui lancé par l’UMP dont la gauche s’est désintéressée et qui selon Martine Barthélémy « a fait cadeau de la laïcité au Front national ». De la laïcité positive de Nicolas Sarkozy à l’extension de la laïcité à la sphère privée, de la célébration des racines chrétiennes de la France à l’interdiction des signes religieux dans les entreprises privées chargées de missions de service public, il serait difficile d’après la chercheuse de trouver aujourd’hui un sens à cette notion vidée de sa substance.

« Résultat : la population est perdue, même si dans les sondages, elle se dit très favorable à la défense de la laïcité. On a l’impression que c’est un sujet consensuel, mais en réalité, il est ultra-complexe. » Seul fait concret auquel se rattacher pour comprendre la laïcité « à la française », la séparation des Eglises et de l’Etat, instituée par la loi de 1905. Et quand il s’agit d’arbitrer des situations pratiques comme le financement des lieux de culte, la spécialiste semble penser qu’il est possible de recourir à un interventionnisme de l’Etat « Mais sans pour autant toucher au cadre légal. » Une position aussi floue que le concept qu’elle dénigre !

Source : Le Nouvel Obs
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Message par Her Dim 30 Oct - 16:20

http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/divers-osservatore/dignitatis-humanae-et-le-liberalisme-religieux-anglo-saxon

Dignitatis Humanae et le libéralisme religieux anglo-saxon
29 octobre 2011 | Enregistrer sous: Divers Osservatore,Eglise universelle | Publié par: Vini Ganimara

Le professeur Stefano Ceccanti, défenseur d'une "laïcité positive"
Je parlais hier de l’interprétation de Vatican II et du remarquable article que Sandro Magister vient d’y consacrer (après de nombreux autres articles sur ce sujet, cette synthèse est très éclairante sur les thèses des différents acteurs de la controverse).

Je vous conseille vivement la lecture de cet article, ou celle du résumé qu’en a donné mon confrère Christophe Saint-Placide.

Personnellement, le sujet qui ne cesse de me préoccuper est celui de la liberté religieuse (ne serait-ce que parce qu’étant laïc, je pense que ma mission dans l’Eglise est davantage dans l’ordre de l’établissement de la Royauté sociale de Notre-Seigneur que dans la controverse théologique).

Or, il est fait mention dans cet article de Magister de cet important sujet.

D’abord, pour montrer qu’une certaine diversité d’opinions était parfaitement légitime sur ce thème. Magister explique que, malgré les réserves de Mgr Gherardini à l’égard Dignitatis Humanae à qui il reproche de manquer de fidélité à la Tradition catholique, la « Civilita cattolica », fameuse revue jésuite, dont il est bien connu qu’elle est la voie officieuse de la Secrétairerie d’Etat, a déclaré que l’auteur et son travail critique étaient emprunts d’un « sincère attachement à l’Église ».

On peut donc – y compris selon la Secrétairerie d’Etat, qui ne passe pas, à Rome, pour être le dicastère le plus engagé dans la relecture critique de Vatican II – être critique à l’encontre de tel texte conciliaire et être fidèle au Magistère contemporain. Ce n’est pas rien! Pendant des décennies, toute interrogation sur le sens dans lequel il fallait entendre tel texte conciliaire a été considérée comme quasiment schismatique. Les choses changent, et en bien!

Sur le fond du débat, Magister indique une piste de « sortie de crise ». Il mentionne ces citations de Stefano Ceccanti, professeur de droit public à l’Université de Rome « La Sapienza » et sénateur du Parti Démocratique:



Derrière ces condamnations [de Grégoire XVI et Pie IX contre la liberté de conscience], il y avait en réalité un libéralisme spécifique, le libéralisme étatiste continental, avec ses prétentions à la souveraineté moniste et absolue, qui était ressenti comme une limitation de l’indépendance nécessaire à la mission de l’Église.
Au contraire,

la réconciliation concrète qui a été menée à son terme par Vatican II a été réalisée à travers le pluralisme d’un autre modèle libéral, le modèle anglo-saxon, qui relativise de manière radicale les prétentions de l’État, au point de faire de ce dernier non pas le responsable monopoliste du bien commun, mais un ensemble limité de services publics qui sont mis au service de la communauté. À l’opposition entre deux exclusivismes a succédé une rencontre placée sous le signe du pluralisme.
Je crois volontiers que le laïcisme « à la française » est bien pire que la liberté religieuse « à l’américaine ». Le premier ne se contente pas de nier les droits de la vraie religion, il en érige une nouvelle – la religion des « Lumières », du kantisme ou de l’Etre suprême, comme vous voudrez – qu’il prétend rendre obligatoire. Les catholiques français sont autorisés à rester catholiques en privé, à condition de rendre un culte public à la nouvelle idole. Au contraire, la liberté religieuse « à l’américaine » ne prétend pas nous imposer le culte d’une idole. Nous pourrions appeler, à la suite de Nicolas Sarkozy, le libéralisme anglo-saxon en matière religieuse une « laïcité positive », c’est-à-dire un libéralisme ouvert à la présence des religions dans l’espace public.

Mais cela ne suffit pas: il faut bien voir que la liberté religieuse « à l’américaine » nie, elle aussi, les droits de la vraie religion.

Au demeurant, les Papes du XIXe siècle ne se sont pas contentés de condamner le laïcisme « continental »; ils ont aussi condamné ce qu’ils appelaient à l’époque « l’américanisme » (je crois que l’expression est de Léon XIII).

Si l’on veut rendre la doctrine de Dignitatis Humanae compatible avec les condamnations traditionnelles du libéralisme religieux, je ne vois donc pas comment on pourrait aller dans cette direction.

Ce qui n’empêche évidemment pas que, pour nous Européens, le libéralisme anglo-saxon serait un énorme progrès. A défaut de faire valoir les droits spécifiques de la Vérité, du moins pourrions-nous lutter à armes égales contre les sectes ou contre l’islam (dont le laïcisme « à la française » semble si bien s’accommoder…).

NB: il faut cependant préciser qu’au plan de l’histoire des idées, le professeur Ceccanti a parfaitement raison: les sources intellectuelles de « Dignitatis humanae » sont largement puisées dans le libéralisme anglo-saxon, d’abord par l’intermédiaire du RP John Courtney Murray, jésuite américain, ensuite par l’intermédiaire du thomisme « américaniste » du philosophe français Jacques Maritain, dont l’influence sur Paul VI est bien connue.
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