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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par Her Mar 15 Fév - 8:37

http://www.labonnenouvelle.fr/La-France-c-est-Bethanie.html

Thierry Fourchaud - La France, c’est Béthanie !

Sachons d’abord que la vocation propre de notre pays, c’est de soutenir l’œuvre de Jésus. Pour comprendre cette vocation chrétienne, souvenons-nous de nos origines : la France a été évangélisée par les amis de Jésus : Lazare, Marthe et Marie-Madeleine. Du temps de Jésus en Galilée, leur maison de Béthanie était le lieu de refuge, de repos et de protection du groupe apostolique, alors nous comprendrons plus facilement qu’aujourd’hui, notre peuple évangélisé par Lazare, Marthe et Marie-Madeleine ait gardé l’onction de ces amis. En un sens, la France, c’est le prolongement de Béthanie.

L’histoire sainte de notre pays nous prouve cette vocation
Cette grâce particulière d’amitié c’est montrée au cours de notre histoire à maintes reprises. Un des point déterminant est le baptême de Clovis en 496. L’onction du Saint Esprit va faire irruption jusque dans l’Eglise : alors menacée de destruction totale par l’Arianisme, le soutien public du nouveau Roi chrétien va entraîner, à partir de ce moment-là, une pentecôte de salut où les disciples de Jésus retrouveront partout de la vitalité. Ce qui nous a valu le nom de “fille-aînée de l’Eglise”. Et lorsque la France a oublié cette onction, Dieu a suscité des prophètes de la nation comme Jeanne d’Arc.

La France, pays aimé de Dieu, qui a donné à l’Église le plus grand nombre de saints, qui a été le berceau d’ordres monastiques ou religieux de toutes sortes, qui a fait partir aux quatre coins du monde tant de missionnaires, la France est le prolongement de Béthanie... Bonne nouvelle : Dieu va rétablir la France dans sa vocation dans peu de temps Aujourd’hui, la France meurt. La décadence spirituelle de notre peuple nous apporte la faim et la misère. Jésus vivant, au travers de ses prophètes nous appelle à plus de prière et de louange afin d’attirer la grâce et la bénédiction du Ciel sur notre nation. Un des signes de ces derniers temps est aussi l’unité des chrétiens qui se rassemblent dans la supplication et l’adoration.

Notre monde a soif de ce message d’espérance pour la France
Aujourd’hui le peuple doit être convoqué pour la prière. Ce numéro sur la France nous entraîne danss un souffle du Saint-Esprit afin que vienne le règne de Jésus dans notre pays, dans nos églises, dans nos familles et à tous les niveaux de notre société...

Retrouvons nos racines, notre histoire et notre actualité chrétienne pour bâtir un monde nouveau rempli de la paix et de l’amour de Dieu. N’oublions pas que le rayonnement de la France s’étendra dans le monde entier.

Merci de diffuser ce numéro dans toutes vos églises. (voir ci-dessous)

Que Dieu vous bénisse et qu’il bénisse notre douce France !
Thierry Fourchaud
Her
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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Re: Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par Her Mar 15 Fév - 8:45

http://www.temoins-amour-esperance.org/Francais/Messages_fichiers/Biographies/FRANCE.htm

Histoire chrétienne de la FRANCE

« Aussi, je vous le dis :

Le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » (Mt 21,43)


Les origines - Celtes et Gaulois

Les Celtes, issus des Indo-européens, commencent à infiltrer la Gaule entre 1600 et 1300 av. J.-C. Entre 1000 et 500 av. J.-C., la civilisation de Hallstatt (premier âge du fer) se propage dans toute la Gaule, suivie à partir de 500 av. J.-C., par la civilisation de la Tène (deuxième âge du fer) dans le sud et l'ouest de la Gaule.

Ne connaissant pas d'unité politique, les Celtes sont constitués d’une myriade de peuples possédant des lois, des coutumes et des rites différents. Ce qui reste invariable dans cette multiplicité de formes politiques, c'est le droit d'élection et la domination du pouvoir religieux des druides. C’est l'esprit d'indépendance qui empêche cette théocratie fédérative d'arriver à l'unité. Par la conquête de la Gaule, Rome fera son éducation politique en lui communiquant des habitudes d'ordre et de discipline.

Le caractère des Celtes avait fait naître dans le monde gréco-romain une curiosité mêlée de terreur, devant cette race guerrière, mobile et cruelle, aimant la gloire et l’aventure, méprisant la mort, aimant parler avec esprit et se battre avec courage. La vertu guerrière de la race celtique excitait l'admiration du monde ancien et leur renom universel de bravoure faisait dire à Tite-Live que le courage des Gaulois semblait dépasser les limites de la nature humaine.

L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes et de migrations qui les mènent jusqu'en Asie mineure. Du XIIe au IIe siècle av. J.-C., ils sillonnent la terre en tous sens et remplissent l'ancien monde du fracas de leurs armes. Ils envahissent l'Espagne et la Germanie, occupent la haute Italie, brûlent Rome, ravagent la Macédoine et la Thrace, forcent les Thermopyles, pillent Delphes, assiègent Carthage et fondent un royaume au cœur même de l'Asie.

Les plus grands hommes de guerre les rencontrèrent : Alexandre admira leur fierté ; Pyrrhus et Annibal les appelèrent à leur secours, l'un pour les associer à ses aventures, l'autre pour les entraîner dans une ligue générale contre Rome.

Au IIe siècle av. JC, les Celtes d'Espagne passent sous domination romaine. Aux IIe et Ier siècles avant notre ère, les Celtes de Gaule sont soumis à la pression conjuguée des Germains à l'est et des Romains au sud. Les habitants des Gaules sont appelés Gaulois par les Romains.

En 124 av. JC, à la suite d'un appel à l'aide de Marseille menacée par les peuplades celtiques voisines, Rome occupe une partie méridionale de la Gaule, créant ainsi la province Narbonnaise.


Avant la conquête des Gaules, les peuples celtes qui les habitent sont répartis comme l’indique la carte ci-dessus.

Entre 58 et 50 av. JC, Jules César, général romain, envahit la Gaule toute entière. La conquête par les Romains est rapide sur le plan militaire, mais beaucoup moins sur le plan de la civilisation qui va devenir lentement Gallo-Romaine.
Entre le Ier et le IIIe siècle, la Gaule romaine est organisée en provinces qui recouvrent alors la France, la Suisse, la Belgique et l'Allemagne occidentale.


La religion des Celtes

Qu’en est-il de la religion des Celtes avant l’arrivée du christianisme ? Il faut distinguer la religion celtique originelle du système religieux que le christianisme rencontra à son entrée en Gaule, au milieu du Ier siècle, période où les Celtes avaient associé les dieux de Rome à leurs vieilles divinités celtiques.

Avant la conquête romaine, la religion les Celtes s’appuyait sur les druides, philosophes spiritualistes, physiciens et naturalistes. On leur confiait l’enseignement de la jeunesse noble et ils arbitraient la plupart des conflits publics ou privés. Chargés des pratiques religieuses, ils organisaient les sacrifices offerts aux dieux. Ils prédisaient l’avenir et connaissaient les vertus merveilleuses des plantes. Ils se transmettaient leur doctrine oralement, car les écrits la concernant étaient interdits. Cela explique le peu d'écrits que nous avons sur cette période de notre histoire.

La théologie druidique reposait sur le polythéisme (avec prédominance d’un dieu suprême au-dessus des autres) et l’immortalité de l’être. La croyance des Gaulois à la vie future était fortement enracinée en eux. Par exemple, ils se prêtaient de l'argent qui ne devait être remboursé que dans l'autre monde. Cela montre qu’ils pensaient vivre dans l’autre monde une sorte de continuité de la vie présente. Mais ce peu d’attachement à la vie pour soi-même et pour autrui se retrouvait dans leur religion car, selon les auteurs antiques qui les ont beaucoup relatés, ils croyaient nécessaire de faire des sacrifices humains pour apaiser la justice divine. Ils immolent aux dieux les prisonniers et les condamnés de droit commun ; le sacrifice des innocents n’est pratiqué qu'en cas de nécessité. Ce sont les Romains qui mirent un terme à ces pratiques.

La conquête de la Gaule par les Romains introduisit de nouveaux éléments dans l'ancienne religion des Gaulois. Au Ier siècle ap. J.-C., la religion romaine devient officielle. Dès lors, les druides n'ont plus leur place et sont peu à peu éliminés par les Romains. En déifiant la nature, le druidisme en personnifiait les éléments. Ce naturalisme polythéiste se laisse donc gagner sans trop de peine par le polythéisme des races grecques et latines. C'est dans cette société gallo-romaine que les missionnaires de l'Évangile vont planter le drapeau de la foi.


L’arrivée du christianisme en Gaule

1 - Tradition et critique

Les idées inspirées au cours du XVIe siècle par la Renaissance et la Réforme, qui « remettent en cause les acquis antérieurs », font que la Tradition concernant l’évangélisation de la Gaule au Ier siècle, qui était jusque-là crue sans être discutée, va commencer à être remise en question. Puis le protestantisme, le jansénisme, le voltairianisme et le rationalisme vont achever de rendre le sentiment commun propre à la discréditer, y compris chez nombre de catholiques et cela jusqu’au XIXe siècle.

C’est en effet au cours du XVIIe siècle que cette tradition est traitée de légende, que des "esprits sensés" ne peuvent plus croire. Le chef de file des "savants contestataires" est Jean de Launoy (1603-1678), prêtre augustinien, historien et théologien janséniste, qui s'oppose à l'Eglise et finit par se faire exclure de la Sorbonne dont il était docteur. On l’appelait "le dénicheur de saints" parce qu'il vérifia les légendes de nombreux saints qui, selon lui, figuraient à tort dans les martyrologes. Launoy publie en 1641 un volume en latin contre la Tradition, « De commentitio Lazari et Maximini Magdalenae et Marthae in Provinciam appulsu dissertatio », qui fait beaucoup de mal à celle-ci.

Cela fait qu’au XVIIIe siècle la Tradition de l’évangélisation de la Gaule au Ier siècle était reléguée parmi les fables et qu’au XIXe siècle il était devenu couramment admis que cette Tradition était fausse et que l’évangélisation n’avait commencé qu’au IIIe siècle.

Il fallut attendre le milieu du XIXe pour que de nouveaux érudits viennent réhabiliter l’ancienne Tradition. Le plus éminent d’entre eux est sans doute l’abbé Faillon avec son ouvrage qui fit référence : « Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence ». L’abbé Étienne-Michel Faillon (1799–1870) était prêtre sulpicien, historien et professeur. Dans son livre en 2 tomes, extrêmement complet et documenté, véritable travail de bénédictin, il démonte un à un les arguments de Launoy et apporte des preuves nouvelles et certaines de l’authenticité de la Tradition.

Les lecteurs souhaitant approfondir le sujet et au-delà pourront se reporter aux liens suivants :

Tomes I et II de l’ouvrage « Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence et sur les autres apôtres de cette contrée, saint Lazare, saint Maximin, sainte Marthe et les saintes Maries Jacobé et Salomé », édition 1865, par l’abbé Faillon :
Tome I : Monuments_inédits_tome1.pdf ou http://www.google.fr/books?id=M7oBAAAAYAAJ&pg=PR18&dq#PPP11,M1
Tome II : Monuments_inédits_tome2.pdf ou http://books.google.fr/books?id=aboBAAAAYAAJ&printsec=frontcover#PPA2,M1


Extrait du tome 141, pages 150 à 154, du journal ecclésiastique « L’Ami de la Religion », édition 1849, Critique sacrée sur l’apostolat de Sainte Marie-Magdeleine par l’abbé Paulin du Chêne, directeur du petit séminaire de Paris :
http://www.google.fr/books?id=5YUPAAAAIAAJ&pg=1#PPA150

« L’histoire Universelle de l’Eglise Catholique », tome IV, pages 479 à 488, édition 1857 par l’abbé Rohrbacher, professeur d’histoire ecclésiastique au grand séminaire :
http://www.google.fr/books?id=TWqskRfhTt8C&pg=PA479

« Saint Irénée et l’éloquence chrétienne dans la Gaule », pages 40 à 81, édition 1861, Les premiers apôtres de la Gaule par l’abbé Freppel, professeur à la faculté de théologie de Paris :
http://www.google.fr/books?id=Ca0GAAAAQAAJ&pg=1#PPA40

« Histoire de l’Eglise Catholique en France », tome I, pages 1 à 20, édition 1862, par l’abbé Jager, professeur d’histoire ecclésiastique à la Sorbonne :
http://www.google.fr/books?id=_RotAAAAMAAJ&pg=1#PPA1

« L’Evangélisation Apostolique du Globe - L’Evangélisation Apostolique des Gaules », pages 21 à 35, édition 1879, par Mgr Gaume, docteur en théologie, protonotaire apostolique :
Mgr_GAUME-Evangelisation.pdf

« Sainte Marie-Madeleine, La Tradition et la Critique », édition 1904-1910, par M. Sicard, docteur en théologie :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k66593v/f2 ou Marie-Madeleine_Sicard.pdf

« A propos de la découverte des reliques de Sainte Marie-Madeleine », 1980, par Marie-Christine Trouillet, archiviste-paléographe :
http://www.saintsdeprovence.com/Trouillet_2.pdf
Notons que cette Tradition, ainsi réhabilitée, est rendue parfaitement crédible par la mémoire des Eglises locales et les nombreux miracles observés par des générations de pèlerins en différents lieux de Gaule, puis de France.

L'histoire chrétienne de la France commence donc vers l'an 43 après Jésus-Christ, avec l'arrivée des proches de la sainte Famille, qui eurent l’honneur d’être les premiers évangélisateurs de la Gaule. C’est aussi l’époque où Pierre, le premier pape, s’installe à Rome et envoie en Gaule les premiers évêques.


2 - Tradition provençale
http://www.saintsdeprovence.com/

La tradition Provençale dit qu’une embarcation venant de Judée a accosté en Camargue, près du lieu actuel « Les Saintes-Maries de la Mer » (non loin de Marseille). Pour se débarrasser des témoins embarrassants de la divinité du Christ, on avait jeté à la mer, dans une barque sans pilote, sans gouvernail et sans voile, les amis intimes de Jésus. Mais Dieu lui-même gouverna la fragile nacelle et la fit aborder en Gaule sur la côte de Provence.

A son bord se trouvaient :
- saint Lazare, le ressuscité de l’Evangile,
- ses sœurs :
· sainte Marthe de Béthanie,
· sainte Marie-Madeleine (Marie de Béthanie et de Magdala),
- saint Maximin, un des 72 disciples du Sauveur,
- saint Sidoine, l'aveugle né de l'Evangile que le Seigneur a guéri,
- les saintes-Maries :
· Marie Jacobé, belle-sœur de la Sainte Vierge, femme de Cléophas et mère de Jacques le Mineur,
· Marie Salomé, petite cousine de la Sainte Vierge, épouse de Zébédée et mère de saint Jacques le Majeur et de saint Jean l’évangéliste,
- quelques disciples amis de la famille.
Enfin, les saintes-Maries apportèrent aussi avec elles le corps de sainte Anne, mère de la Sainte Vierge, que Marie leur avait elle-même confié.


C'est saint Auspice, premier évêque d'Apt à la fin du Ier siècle, qui devint le gardien des reliques de sainte Anne. Son corps, caché au temps des invasions, fut retrouvé sous le règne de Charlemagne. On en vénère encore une partie dans l'ancienne cathédrale d'Apt. La plupart des reliques de sainte Anne furent dispersées, en particulier à Auray en Bretagne, où sainte Anne est honorée car elle apparut, de 1623 à 1625, à un pieux paysan appelé Yves Nicolazic du village de Keranna (qui veut dire Sainte-Anne). Sainte-Anne lui demanda la construction d’une chapelle qui devint plus tard le sanctuaire de Saint-Anne d'Auray.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30739j/f45.item
http://www.sainteanne-sanctuaire.com/

Les parentes de la Sainte Vierge, Marie Jacobé et Marie Salomé, restèrent sur les lieux de leur débarquement, aux Saintes-Maries de la Mer. Elles y convertirent peu à peu tout le delta du Rhône.
http://www.saintsdeprovence.com/marie-jacobe_et_marie-salome.html

Sainte Marthe ne resta pas longtemps sur la côte de Camargue. Elle partit rapidement vers le Nord évangéliser la région d’Avignon. Elle débarrassera Tarascon (qui garde aujourd’hui ses restes) de la Tarasque (monstre qui était sans doute un crocodile) et y créa la première communauté religieuse féminine. Trois siècles après la mort de Marthe de Béthanie, le roi Clovis, malade, fut guéri miraculeusement sur son tombeau.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30739j/f99.item
http://www.missa.org/smarth.html
http://www.schola-sainte-cecile.com/2007/07/29/sainte-marthe/

Sainte Marie-Madeleine partit en direction de l’Est, vers Aix et Marseille, avec son frère saint Lazare, qu’elle assista un temps dans son apostolat. Elle alla ensuite passer trente années seule dans une grotte du massif de la Sainte-Baume, au nord de Toulon, à quelques kilomètres du village aujourd’hui nommé « Saint-Maximin ». C’est là qu’elle finit ses jours.
Aujourd’hui, une relique de Marie-Madeleine est conservée au cœur de Paris, à l’église de « la Madeleine ». Le sarcophage de ses restes se trouve à Saint-Maximin où il a été retrouvé au XIIIème siècle.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307386/f589.item
http://saintebaume.dominicains.com/

Saint Lazare devint le premier évêque de Marseille qu'il évangélisa. Sous l’empereur Domitien, il fut emprisonné et souffrit le martyre. Au-dessus de sa sépulture, on construisit l'abbaye de Saint-Victor. Sa tête est encore conservée dans un reliquaire à la cathédrale de la Major à Marseille. Le reste de son corps fut confié à l'Eglise d'Autun pour qu'il ne soit pas profané par les sarrasins.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307444/f346.item
http://www.spiritualite-chretienne.com/provence/marseille.html
http://eocf.free.fr/monachisme_provencal.htm
http://catholique-marseille.cef.fr/L-ancienne-Major

Saint Maximin se fixa à Aix-en-Provence où il évangélisa et dont il devint le premier évêque. A la mort de sainte Marie-Madeleine, il l’ensevelit dans un oratoire du territoire d'Aix, à six lieues de la métropole, appelé depuis Saint-Maximin. C’est dans ce même oratoire qu’il fut lui-même placé à sa mort, conformément à sa volonté.
http://books.google.fr/books?id=deYDAAAAYAAJ&printsec=titlepage#PPA1,M1
http://www.la-provence-verte.net/ot_stmaximin/histoire.php
http://www.saintsdeprovence.com/saint-maximin.html

Saint Sidoine partit évangéliser la région au nord d’Orange et s’établit à Saint-Paul-Trois-Châteaux dont il fut le premier évêque sous le nom de Restitut, nom qu’il adopta en souvenir de sa guérison ("Restitutus est ei visus"). Il alla ensuite évangéliser la ville d’Albe (aujourd’hui Alba-la-Romaine en Ardèche). Là, il tomba malade et mourut. Ses disciples rapportèrent son corps à Saint-Paul-Trois-Châteaux, puis l’inhumèrent dans l’église du bourg voisin « Saint-Restitut ».
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30743s/f252.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102546x/f23.item (début en bas de page)

C’est ainsi que commença l'évangélisation de la Gaule, une dizaine d’années après l’Ascension de Jésus. Ses amis intimes furent les dons privilégiés du Seigneur à la première née de son Église, celle qui était prédestinée à devenir « la Fille Aînée de l'Église ».


3 – Les premiers évêques missionnaires

De son côté St Pierre (1er pape de 33 à 67) envoya en Gaule les premiers évêques, accompagnés d’assistants évangélisateurs, pour initier les Gaules au christianisme. Une tradition parle de sept premiers évêques mais les auteurs ne sont pas d’accord sur leurs noms. Toutefois, il est certain que St Pierre envoya en Gaule des missions successives, où figurèrent notamment :
- Austremoine envoyé à Clermont, en Auvergne ;
- Clément envoyé à Metz ;
- Crescent, disciple de St Paul, envoyé à Vienne et Mayence ;
- Démètre envoyé à Gap ;
- Euchaire et Valère envoyés à Trèves ;
- Eutrope ou Ytrope envoyé à Saintes en Saintonge ;
- Eutrope 1er envoyé à Orange ;
- Front, un des 72 disciples, envoyé à Périgueux ;
- Gatien envoyé à Tours ;
- Georges, un des 72 disciples, envoyé dans le Velay ;
- Martial, un des 72 disciples, envoyé à Limoges, à Toulouse et en Aquitaine ;
- Materne envoyé à Strasbourg ;
- Memmie ou Menges (Memmius) envoyé à Châlons en Champagne ;
- Ruf ou Rufus envoyé à Avignon ;
- Serge-Paul envoyé à Narbonne avec Aphrodise lequel devint évêque de Béziers ;
- Saturnin, un des 72 disciples, envoyé à Toulouse ;
- Savinien et Potentien envoyés à Sens ;
- Sévérien envoyé à Mende ;
- Sixte envoyé à Reims ;
- Trophime envoyé à Arles ;
- Ursin (Nathanaël, un des 72 disciples) envoyé à Bourges.
http://www.google.fr/books?id=oMYCAAAAQAAJ&pg=1#PPA26,M1

Après ces premières missions, St Clément (pape de 88 à 97), troisième successeur de saint Pierre, missionna d’autres évêques vers la fin du Ier siècle. Parmi eux, figurent :
- Auspice envoyé à Apt ;
- Denis envoyé à Paris ;
- Exupère ou Spire envoyé à Bayeux ;
- Julien envoyé au Mans ;
- Lucien envoyé à Beauvais ;
- Nicaise envoyé à Rouen ;
- Rieul envoyé à Arles puis Senlis.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307475/f122.item

A la fin du Ier siècle, les évêques porteurs de l'évangélisation de la Gaule étaient donc répartis comme le montre la carte ci-contre.


Evangélisation du 1er siècle

4 - Tradition d’Aquitaine

Depuis vingt siècles, cette tradition proclame que saint Martial, l'un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ, fut désigné par saint Pierre pour évangéliser l'Aquitaine. Cela se passa vers le milieu du Ier siècle. Saint Martial passa d’abord par Limoges dont il fonda l’Eglise, comme premier évêque.

Saint Martial était reconnu par plusieurs Eglises, autres que celle de Limoges, comme « le plus ancien prédicateur de l'Evangile dans la Gaule Celtique ». Or, saint Irénée (env.130-202), évêque de Lyon en 177, écrivait vers la fin du second siècle (190) que « l'Eglise est répandue par tout l'univers jusqu'aux extrémités de la terre » et que « la tradition catholique est, comme le soleil, partout la même : la même dans les Germanies, dans les Ibéries et chez les Celtes.» Puisque Martial est antérieur aux autres évangélisateurs ayant fondé des Eglises en Gaule au cours du second siècle, cela confirme la Tradition du premier siècle.

Les lecteurs voulant approfondir le sujet peuvent se reporter aux liens suivants :

« Les petits Bollandistes – Vie des saints », par Mgr Paul Guérin, tome VII, édition 1876, page 516 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30737v/f522.item

« Dissertation sur l’apostolat de St Martial », par l’abbé Arbellot, président de la Société Historique et Archéologique du Limousin :
- Chap.1 et 2 en extrait, pages 209 à 299, du "Bulletin de la Sté Archéologique et Historique du Limousin", tome IV, édition 1853 : http://www.google.fr/books?id=rKc8AAAAIAAJ&pg=PA209#PPA209
- Chap. 3, 4, 5 et 6 en extrait, pages 5 à 254, du "Bulletin de la Sté Archéologique et Historique du Limousin", tome V, édition 1854 : http://www.google.fr/books?id=JZk8AAAAIAAJ&printsec=titlepage#PPA5


5 – Expansion de l’évangélisation

Les premiers évangélisateurs trouvent en Gaule une race asservie par la conquête, ayant adopté les vices de l'étranger et ajouté de nouvelles superstitions aux anciennes. Cela freine l'établissement du christianisme qui se heurte à l’affaiblissement du caractère des Gaulois et à la corruption de leurs mœurs mais surtout à l'intolérance romaine dont les persécutions légales contre le christianisme en Gaule, comme dans tout l'empire, vont entraver la prédication chrétienne. Le christianisme aura donc besoin des trois premiers siècles pour poser en Gaule ses fondations.

En revanche, un trait particulier des croyances de la race gauloise va aider les missionnaires de l'Évangile. Les Gaulois, qui ne craignent pas la mort, vont comprendre la doctrine du sacrifice qui est l'âme du christianisme. Ils se laisseront pénétrer par l'esprit de foi et de charité, jusqu’à s'élever pour certains, sous l'inspiration et l’aide de la grâce, à l'héroïsme du martyre. Cette race mettra au service de la religion les deux grandes qualités que le vieux Caton admirait en elle : "l'éloquence et la bravoure". Plus qu'aucun autre peuple, elle défendra l'Église par la parole et par l'épée.

L'expansion de l'évangélisation au IIIe siècle, en Gaule et dans tout l'empire Romain, est représentée ci-contre.

Implanté dès le 1er siècle dans plusieurs régions de Gaule et notamment dans la vallée du Rhône et en Aquitaine, le christianisme pénètre d'abord les villes puis les campagnes, grâce au zèle des évêques et de leurs assistants. Tout comme le druidisme, la religion chrétienne est interdite par les Romains et les croyants sont persécutés car ils refusent d’adorer les dieux romains. Tandis que le druidisme disparaît, s’accroissent conjointement le culte rendu aux dieux romains et le christianisme, lequel s’étend malgré les persécutions.

De violentes persécutions de fidèles donnent à leur communauté de nombreux martyrs, comme Pothin (évêque de Lyon) et Blandine qui fut livrée aux animaux sauvages et martyrisée dans l’amphithéâtre de la ville de Lyon avec 46 coreligionnaires sous le règne de Marc Aurèle, en 177 apr. J.-C.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Lyon
http://viechretienne.catholique.org/saints/1656-saints-pothin-sainte-blandine-et-leurs

Les évangélisations des trois premiers siècles font qu’au début du IVe siècle, le pays possède de nombreuses églises. C’est le moment où les persécutions cessent : en avril 313, par l’édit de Milan, l’empereur Constantin accorde la liberté de culte puis, en 381, l’empereur Théodose interdit les sacrifices aux dieux païens et fait du christianisme la religion d’État.

Au IVe siècle, Saint Martin (317-397), évêque de Tours et fondateur du monachisme en Occident, s’attaque aux hauts lieux du paganisme rural et évangélise les campagnes. Au Ve siècle, l’aristocratie gallo-romaine s’étant convertie, on peut voir des membres des grandes familles sénatoriales occuper des fonctions épiscopales. Vers la fin du Ve siècle, la christianisation sera complète sur le continent.

Au Ve siècle, une branche de la race germaine, venant se greffer sur ce peuple gallo-romain, va renouveler sa sève vitale et bâtir les fondations de la France. Dans les siècles à venir, ce pays déploiera une énergie sans pareille dans les combats de la vérité contre l'erreur et méritera d'être appelée le soldat de la Providence, « la Fille Aînée de l'Église ».

Extension du christianisme au cours des siècles.

La conquête des Francs
A suivre...
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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Re: Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par Her Mar 15 Fév - 8:52

http://www.contreculture.org/AT%20Mission%20divine.html

La mission divine de la France

"Les évêques ont fait la France comme les abeilles font la ruche " (Joseph de Maistre)

Cette observation est exacte, mais sans doute trop restrictive. C'est l'église toute entière qui a nourri la nation française, l'a façonné, l'a entretenu, n'a cessé de l'exciter et de la glorifier.

La république française est bien ingrate de ne pas reconnaître que ses prétentions à donner des leçons au monde entier sont dans la continuation de quinze siècles d'éducation et de flatteries.

Dans les grandes écoles, on répète aux étudiants pendant plusieurs années qu'ils sont l'élite de la nation. La plupart d'entre eux finissent par en être persuadés.

Pour les Français, s'entendre dire par les représentants de Dieu sur terre, pendant 1500 ans, qu'ils sont le nombril du monde, ça marque, forcément.

Première étape : le Saint-Siège reconnaît à la France une mission divine universelle

Vème siècle

Testament de Saint Rémi. Voir Baptême de Clovis

" Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la vérité et la justice pour le présent et pour l'avenir suivant la volonté du Seigneur pour l'extension de sa sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem ou ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il."

VIIIème siècle Déclaration du pape Etienne II à Pépin Le Bref en 756 :

" Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s'est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu".

XIème siècle

Urbain II, pape, prêche aux Français la première croisade le 27 novembre 1095 lors du concile de Clermont :

"Français qui m'écoutez, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu'à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C'est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin... Armez-vous du glaive des Macchabées et allez défendre la maison d'Israël, Dieu le veut !" (...)

Je vous avertis et vous conjure non en mon nom mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d'engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pieds et chevaliers, pauvres et riches, à s'empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs….. C'est le Christ qui l'ordonne…..A tous ceux qui partiront là-bas…. Une rémission immédiate de leurs péchés leur sera faite ; je l'accorde à tous ceux qui vont partir, investis par Dieu d'un si grand don….."

XIIème siècle

Le moine Guibert de Nogent (1055-1125) écrit une histoire de la première croisade qu'il intitule "Gesta Dei per Francos" : "L'action de Dieu passe par les Francs".

XIIIème siècle
Lettre du 21 octobre 1239, du pape Grégoire IX au roi de France Louis iX (saint Louis) :

" Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents, suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de Ses desseins.

Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celles des autres fils de Jacob et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France, de préférence à toutes les autres nations de la terre, pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, la France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ.

De même qu'autrefois la tribu de Juda reçut d'en-haut une bénédiction toute spéciale parmi les autres fils du patriarche Jacob ; de même le Royaume de France est au-dessus de tous les autres peuples, couronné par Dieu lui-même de prérogatives extraordinaires. La tribu de Juda était la figure anticipée du Royaume de France.

La France, pour l'exaltation de la foi catholique affronte les combats du Seigneur en Orient et en Occident. Sous la conduite de ses illustres Monarques, elle abat les ennemis de la liberté de l'Église.

Un jour, par une disposition divine, elle arrache la Terre Sainte aux Infidèles ; un autre jour, elle ramène l'Empire de Constantinople à l'obéissance du Siège Romain.

De combien de périls le zèle de ses Monarques a délivré l'Église !

La perversité hérétique a-t-elle presque détruit la foi dans l'Albigeois, la France ne cessera de la combattre, jusqu'à ce qu'elle ait presque entièrement extirpé le mal et rendu à la foi son ancien empire.

Rien n'a pu lui faire perdre le dévouement à Dieu et à l'Église ; là l'Église a toujours conservé sa vigueur ; bien plus, pour les défendre, Rois et Peuples de France n'ont pas hésité à répandre leur sang et à se jeter dans de nombreux périls...

Nos prédécesseurs, les Pontifes romains, considérant la suite non interrompue de louables services, ont dans leurs besoins pressants recouru continuellement à la France ; la France, persuadée qu'il s'agissait non de la cause d'un homme mais de Dieu, n'a jamais refusé le secours demandé ; bien plus, prévenant la demande, on l'a vue venir d'elle-même prêter le secours de sa puissance à l'Église en détresse.

Aussi, nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France comme l'exécuteur spécial de Ses divines volontés ; Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand, avec l'arc, Il veut défendre la liberté de l'Église et de la Foi, broyer l'impiété et protéger la justice... ".

NB : Cette lettre a été rappelée par saint Pie X le 13 décembre 1908 lors de la béatification de Jeanne d'Arc, et reçue avec une sainte ferveur par un gouvernement anticlérical, réuni à la cathédrale pour l'occasion.
Deuxième étape : la France se reconnaît à elle-même une mission divine universelle.
Pour celà, elle ne cherche plus à être légitimée par le Saint-Siège.
XIVème siècle - XIXème siècle A partir du XIVème siècle, la France est tellement persuadée de sa mission divine qu'elle n'a plus besoin de Rome pour la lui rappeler.
Son propre clergé, et en particulier les évêques, y pourvoient.

Les légistes de Philippe Le Bel (roi de 1285 à 1314) formulent le gallicanisme, indépendance spirituelle de la France par rapport au Saint-Siège.

1309-1376 : Installation des papes en Avignon.

1412-1431 : Outrepassant les prérogatives da Saint-Siège, Jeanne d'Arc déclare que Dieu est du côté des Français contre les Anglais. Elle est logiquement condamnée par l'église universelle pour insoumission et pour hérésie.

1438 : La "Pragmatique sanction de Bourges", signée par Charles VII, établit l'autonomie de l'église de France par rapport au pape.

1516 : Le Concordat signé entre François 1er et le pape Léon X accorde au roi de France l'autorité sur les prélats et le droit de nommer les archevêques, évêques et abbés du royaume. Ce droit est une étape importante vers la monarchie absolue et le despotisme centralisateur.

1682 : La "Déclaration des quatre articles", préparée par Bossuet et érigée en loi d'Etat par Louis XIV, affirme les libertés de l'église gallicane.

1790 : Par la Constitution civile du clergé, les prêtres sont tenus de prêter serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi.

1801 : Un concordat est signé entre Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII. Le gouvernement français consacre son autorité sur tout le clergé de France, qui doit prêter serment de fidélité. Les évêques deviennent des fonctionnaires nommés par le gouvernement. La "Déclaration des quatre articles" est enseignée dans les séminaires.
Troisième étape : la France se reconnaît une mission universelle.
Pour celà, elle ne cherche plus à être légitimée, ni par aucune église, ni par Dieu.
9 décembre 1905 La République considère que la mission universelle de la France a été suffisamment laïcisée. Elle n'a plus besoin de Dieu pour se justifier. Croire en la mission civilisatrice, dominatrice et universelle de la France est une démarche citoyenne et un devoir laïque, qui remplace la foi religieuse.

La loi de séparation des églises et de l'Etat est votée le 9 décembre 1905.

ARTICLE PREMIER. - La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

ARTICLE 2.- La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. Pourront toutefois être inscrites auxdits budgets les dépenses relatives à des services d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons.

La loi de 1905 a appauvri et traumatisé le catholicisme français de l'époque. Elle a porté un coup fatal au gallicanisme.

Mais le clergé gagne en indépendance. Il n'est plus tenu de rendre des comptes et d'obéir aux représentants de l'Etat sous peine de perdre son salaire. La République n'intervient plus dans la nomination des évêques.


En fait le Saint Siège, dégagé des contraintes concordataires, pouvait reprendre le contrôle total de l'église catholique de France et de sa hiérarchie, et passer à l'offensive.

Connaissant l'imaginaire qu'il avait contribué à susciter au plus profond de la nation française, il a aussi repris ses marques sur la mission divine de la France, fille aînée de l'église...

Est-ce un pari à long terme sur ce que sera l'imaginaire national français le mieux ancré, ou sur la désagrégation de la pensée laïque ?

XXème siècle

Saint Pie X, à Mgr Touchet, évêque d'Orléans, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908.

" Vous direz aux Français qu'ils fassent trésor des testaments de saint Rémy, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l'héroïne d'Orléans : "Vive le Christ qui est Roi des Francs !"

XXème siècle

Pie XI, extrait de la Lettre apostolique proclamant Notre-Dame de l'Assomption patronne principale de la France, Rome, 2 mars 1922.

" Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l'Eglise. […]

Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre.

Car depuis les premiers siècles de l'Eglise jusqu'à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d'autres saints docteurs, ont célébré Marie et ont contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Marie de Dieu. A Paris, dans la très célèbre université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle, la Vierge a été proclamée conçue sans péché. […]

La Vierge-Mère en personne, trésorière de toutes grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.

XXème siècle

Cardinal Pacelli (futur Pie XII), 13 juillet 1937, extrait du discours prononcé à Notre-Dame de Paris.

" A la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3° partie, chap. Cool : Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; Il a tous les cœurs en sa main, tantôt Il retient les passions, tantôt Il leur lâche la bride, et par là Il remue tout le genre humain. […] C'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. […]

XXème siècle

Jean-Paul II, 1er juin 1980, extrait de l'homélie prononcée au Bourget

" France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance avec la sagesse éternelle ?

La partie n'est gagnée ni d'un côté, ni de l'autre...

Le Général de Gaulle, symbole historique de la nation française, n'est pas forcément du côté de ce qui se disent "républicains" .

Discours à Rome, le 27 juin 1959 :

" Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique. Partout où il m'est donné de passer, non seulement dans la métropole, mais à travers les pays de la Communauté, et souvent aussi en terre étrangère, les Françaises et les Français religieux sont présents. Je constate et salue leurs efforts, leurs mérites, et je prends acte de ce que servant Dieu, il servent aussi notre patrie. De tout cela je voudrais vous remercier très simplement, en ajoutant comme dernier mot, l'affirmation de mon entière confiance dans les destinées de notre pays. Je pense que si Dieu avait voulu que la France mourût, ce serait fait. Il ne l'a pas voulu, elle vit, l'avenir est à elle. "

Dans sa biographie par David Schoenbrun, " les trois vies de Charles de Gaulle ", (traduction de Guy Le Clec'h), Julliard,1965 :

" Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. "

Reviendrait-on au point de départ ?
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Message par Her Mar 15 Fév - 8:56

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LA VOCATION UNIVERSELLE ET MISSIONNAIRE DE LA FRANCE

La vocation universelle et missionnaire de la France

1. Lettre de l’évêque Saint Avit au Roi Clovis

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », pages 48 à 50 :

« Les schismatiques de toute espèce s’efforcent d’émousser la pénétration de votre esprit par leurs écrits qui divergent dans leurs opinions, déroutent par leur multitude, sont vides dans leur démonstration et ne font qu’obscurcir le nom du Christ. Tandis que nous nous en remettons à l’éternité pour le juger, tandis que nous mettons de côté pour un examen futur ce qu’il convient à chacun de professer, le rayon éclatant de la vérité brille dans le temps présent. La Providence divine a trouvé en effet un arbitre à notre époque ! En optant pour vous-mêmes, vous vous êtes fait juge pour le monde entier : votre foi, c’est notre victoire ! […]. De toute votre antique généalogie, vous n’avez rien voulu conserver que votre noblesse et vous avez voulu que votre descendance fit commencer à vous toutes les gloires qui ornent une haute naissance. Vous avez, parmi vos ancêtres, des gens qui ont fait de bonnes choses ; vous avez voulu en faire de meilleures encore. Vous avez acquitté la dette de vos ancêtres qui ont régné dans le siècle et, en même temps, vous avez pris des dispositions pour que vos descendants puissent régner dans le ciel. L’Orient peut se réjouir d’avoir élu un empereur qui partage notre foi ; il ne sera plus seul désormais à jouir d’une telle faveur. L’Occident, grâce à vous, brille d’un éclat propre et voit un de ses souverains resplendir d’une lumière non nouvelle. C’est bien à propos que cette lumière a commencé à la nativité de notre Rédempteur, quand l’eau régénératrice vous a fait naître pour votre salut, en ce jour où le monde a reçu le Seigneur, né pour sa rédemption. Soyons dons au nombre de ceux qui, en foule, célèbrent la naissance de notre Seigneur : au moment même ou le Christ est apparu au monde, vous êtes apparu au Christ. Par cet acte vous avez consacré votre âme à Dieu, votre vie à vos contemporains, votre gloire à vos descendants. Que dire de la glorieuse solennité de votre régénération. Je n’ai pu y assister de corps, mais j’ai participé de cœur à vos joies ; car, grâce à Dieu, notre pays en a eu sa part, puisque, avant votre baptême, par un message nous avions appris que vous étiez catéchumène […]. Il est cependant encore une chose que nous souhaitons pour vous : c’est que Dieu fasse que votre peuple devienne, tout entier, le sien par vos soins ; que partageant les trésors de votre cœur, vous répandiez la semence de votre foi chez les peuples les plus éloignés qui, restés jusque-là dans leur ignorance naturelle, n’ont pas été corrompus par les miasmes de doctrines dépravées. Ne rougissez pas, n’hésitez pas à envoyer dans ce but des missions qui étendront le royaume de Dieu, puisque lui-même a constitué le vôtre ».

Note :

« Saint Avit fut évêque de Vienne en Dauphiné (vers 490-518). Il appartenait à une noble famille d’Auvergne. Il convertit de l’arianisme au catholicisme le roi burgonde Sigismond. Il écrivit des poèmes d’inspiration religieuse. L’authenticité de ce texte n’est pas contestée par les historiens ».

2. Lettre du 20 août 1898 au Cardinal Langénieux par le Pape Léon XIII

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 29 :

« […] La France a en Orient une mission à part que la Providence lui a confié : noble mission qui a été consacrée non seulement par une pratique séculière, mais aussi par des traités internationaux ainsi que l’a reconnu de nos jours notre congrégation de la Propagande par sa déclaration du 23 mai 1888 […] ».

3. Discours prononcé à Notre-Dame de Paris par le Cardinal Pacelli (futur Pie XII), le 13 juillet 1937

C’est avec une émotion toute particulière que je reproduis ici ce texte, généralement peu connu dans son intégralité, qui pourrait représenter en lui-même une synthèse de l’enseignement du Magistère quant à la vocation et la mission de la France, Fille aînée de l’Eglise, ainsi que les traits les plus fondamentaux de son histoire. C’est un texte admirable et incontournable, d’une grande profondeur spirituelle, qu’il s’agit de bien connaître et méditer, reprenant, en outre, les axes fondamentaux développés au cours de notre étude.

Voici également quelques précisions données en introduction de ce même texte, dans une version plus épurée, que j’emprunte au livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 34 :

« Pie XII se révéla tout au long de son pontificat un grand ami, admirateur de la France, fille aînée de l’Eglise.
Il connaissait parfaitement notre histoire et les plus belles œuvres de notre littérature. Chaque jour, il lisait quelques pages de Bossuet dont il admirait le style et génie.
En 1936, le Pape Pie XI fut très malade, il attribua sa guérison à l’intervention de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Pour la remercier il envoya le Cardinal Pacelli (futur Pie XII) comme légat, à l’inauguration de la grande basilique de Lisieux.
Acclamé au cours de son voyage, le légat prononce un grand discours le 13 juillet 1937 dans la chaire de Notre-Dame de Paris, sur la vocation de la France » :

« Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques, entouré d'une foule immense qui manifestait sa foi enthousiaste et sa tendre dévotion, je célébrais au nom du Souverain Pontife l'inauguration de la basilique érigée en l'honneur de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1), une inexprimable émotion m'envahissait le cœur d'une suavité si pénétrante que je ne voyais pas sans un mélancolique regret approcher le moment de m'éloigner de Lisieux où je venais de vivre ces heures inoubliables et vraiment célestes.

Mais voici que le parfum dont mon âme était tout embaumée me suivait, m'accompagnait au cours de mon voyage de retour à travers la luxuriante fécondité des plaines et des collines de France, de la douce terre de France, souriante dans la splendeur de sa parure d'été.

Et ce parfum m'accompagne encore ; il m'accompagnera désormais partout. Mais, à me trouver aujourd'hui en cette capitale de la grande nation, au cœur même de cette patrie, toute chargée des fruits de la terre, toute émaillée des fleurs du ciel, du sein de laquelle a germé, sous le soleil divin, la fleur exquise du Carmel, si simple en son héroïque sainteté, si sainte en sa gracieuse simplicité ; à me trouver ici en présence de toute une élite des fils et des filles de France, devant deux cardinaux qui honorent l'Église et la patrie (2), l'un pasteur dont la sagesse et la bonté s'emploient à garder la France fidèle à sa vocation catholique, l'autre, docteur, dont la science illustra naguère ici même cette glorieuse vocation, mon émotion redouble encore et la première parole qui jaillit de mon cœur à mes lèvres est pour vous porter à vous et, en vous, à tous les autres fils et filles de France, le salut, le sourire de la grande “ petite sainte ”, flos campi et lilium convallium (Cant. 2,1), decor Carmeli (Is. 35,2) (3), messagère de la miséricorde et de la tendresse divines pour transmettre à la France, à l'Église, à tout le monde, à ce monde trop souvent vide d'amour, sensuel, pervers, inquiet, des effluves d'amour, de pureté, de candeur et de paix.

Mais ce n'est pas seulement le charme de Lisieux et de sa “ petite fleur ” qui me hante en ce moment, dans la chaire de cette cathédrale, c'est aussi l'impression que fait naître en moi cette cathédrale elle-même.

Comment dire, mes frères, tout ce qu'évoque en mon esprit, en mon âme, comme dans l'âme et dans l'esprit de tout catholique, je dirais même dans toute âme droite et dans tout esprit cultivé, le seul nom de Notre-Dame de Paris ! Car ici c'est l'âme même de la France, l'âme de la fille aînée de l'Église, qui parle à mon âme.

Âme de la France d'aujourd'hui qui vient dire ses aspirations, ses angoisses et sa prière ; âme de la France de jadis dont la voix, remontant des profondeurs d'un passé quatorze fois séculaire, évoquant les Gesta Dei per Francos (4), parmi les épreuves aussi bien que parmi les triomphes, sonne aux heures critiques comme un chant de noble fierté et d'imperturbable espérance. Voix de Clovis et de Clotilde, voix de Charlemagne, voix de Saint Louis surtout, en cette île où il semble vivre encore et qu'il a parée, en la Sainte Chapelle, de la plus glorieuse et de la plus sainte des couronnes [La Sainte Couronne d’épines du Christ, qui se trouve au trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Paris]; voix aussi des grands docteurs de l'Université de Paris, des maîtres dans la foi et dans la sainteté…

Leurs souvenirs, leurs noms inscrits sur vos rues, en même temps qu'ils proclament la vaillance et la vertu de vos aïeux, jalonnent comme une route triomphale l'histoire d'une France qui marche et qui avance en dépit de tout, d'une France qui ne meurt pas ! Oh ! Ces voix ! J'entends leur innombrable harmonie résonner dans cette cathédrale, chef-d’œuvre de votre génie et de votre amoureux labeur qui l'ont dressée comme le monument de cette prière, de cet amour, de cette vigilance, dont je trouve le symbole parlant en cet autel où Dieu descend sous les voiles eucharistiques, en cette voûte qui nous abrite tous ensemble sous le manteau maternel de Marie, en ces tours qui semblent sonder l'horizon serein ou menaçant en gardiennes vigilantes de cette capitale. Prêtons l'oreille à la voix de Notre-Dame de Paris.

Au milieu de la rumeur incessante de cette immense métropole, parmi l'agitation des affaires et des plaisirs, dans l'âpre tourbillon de la lutte pour la vie, témoin apitoyé des désespoirs stériles et des joies décevantes, Notre-Dame de Paris, toujours sereine en sa calme et pacifiante gravité, semble répéter sans relâche à tous ceux qui passent : Orate, fratres, Priez, mes frères ; elle semble, dirais-je volontiers, être elle-même un Orate fratres de pierre, une invitation perpétuelle à la prière.

Nous les connaissons les aspirations, les préoccupations de la France d'aujourd'hui ; la génération présente rêve d'être une génération de défricheurs, de pionniers, pour la restauration d'un monde chancelant et désaxé ; elle se sent au coeur l'entrain, l'esprit d'initiative, le besoin irrésistible d'action, un certain amour de la lutte et du risque, une certaine ambition de conquête et de prosélytisme au service de quelque idéal.

Or si, selon les hommes et les partis, l'idéal est bien divers - et c'est le secret de tant de dissensions douloureuses -, l'ardeur de chacun est la même à poursuivre la réalisation, le triomphe universel de son idéal - et c'est, en grande partie, l'explication de l'âpreté et de l'irréductibilité de ces dissensions.

Mais ces aspirations mêmes que, malgré la grande variété de leurs manifestations, nous retrouvons à chaque génération française depuis les origines, comment les expliquer ? Inutile d'invoquer je ne sais quel fatalisme ou quel déterminisme racial. À la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation.

Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont aussi leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait : “Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; il a tous les cœurs en sa main ; tantôt il retient les passions ; tantôt il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humain… C'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance” (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3 ième partie, chapitre Cool.

Le passage de la France dans le monde à travers les siècles est une vivante illustration de cette grande loi de l'histoire de la mystérieuse et pourtant évidente corrélation entre l'accomplissement du devoir naturel et celui de la mission surnaturelle d'un peuple.

Du jour même où le premier héraut de l'Évangile posa le pied sur cette terre des Gaules et où, sur les pas du Romain conquérant, il porta la doctrine de la Croix, de ce jour-là même, la foi au Christ, l'union avec Rome, divinement établie centre de l'Église, deviennent pour le peuple de France la loi même de sa vie. Et toutes les perturbations, toutes les révolutions, n'ont jamais fait que confirmer, d'une manière toujours plus éclatante, l'inéluctable force de cette loi.

L'énergie indomptable à poursuivre l'accomplissement de sa mission a enfanté pour votre patrie des époques mémorables de grandeur, de gloire, en même temps que de large influence sur la grande famille des peuples chrétiens. Et si votre histoire présente aussi ses pages tragiquement douloureuses, c'était aux heures où l'oubli des uns, la négation des autres, obscurcissaient, dans l'esprit de ce peuple, la conscience de sa vocation religieuse et la nécessité de mettre en harmonie la poursuite des fins temporelles et terrestres de la patrie avec les devoirs inhérents à une si noble vocation.

Et, néanmoins, une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. Par leurs exemples et par leur parole, ils brillent comme des étoiles au firmament, quasi stellae in perpetuas aeternitates (Dan. 12,3) pour guider la marche de leur peuple, non seulement dans la voie du salut éternel, mais dans son ascension vers une civilisation toujours plus haute et plus délicate.

Saint Remi qui versa l'eau du baptême sur la tête de Clovis ; Saint Martin, moine, évêque, apôtre de la Gaule ; Saint Césaire d'Arles ; ceux-là et tant d'autres, se profilent avec un relief saisissant sur l'horizon de l'histoire, dans cette période initiale qui, pour troublée qu'elle fût, portait cependant en son sein tout l'avenir de la France. Et, sous leur action, l'Évangile du Christ commence et poursuit, à travers tout le territoire des Gaules, sa marche conquérante, au cours d'une longue et héroïque lutte contre l'esprit d'incrédulité et d'hérésie, contre les défiances et les tracasseries de puissances terrestres, cupides et jalouses. Mais, de ces siècles d'effort courageux et patient, devait sortir enfin la France catholique, cette Gallia sacra, qui va de Louis, le saint roi, à Benoît-Joseph Labre, le saint mendiant ; de Bernard de Clairvaux, à François de Sales, à l'humble Curé d'Ars ; de Geneviève, la bergère de Nanterre, à Bernadette, l'angélique pastourelle de Lourdes ; de Jeanne d'Arc, la vierge guerrière, la sainte de la patrie, à Thérèse de l'Enfant-Jésus, la vierge du cloître, la sainte de la “ petite voie ”.

La vocation de la France, sa mission religieuse ! Mes frères, mais cette chaire même ne lui rend-elle pas témoignage ? Cette chaire qui évoque le souvenir des plus illustres maîtres, orateurs, théologiens, moralistes, apôtres, dont la parole, depuis des siècles, franchissant les limites de cette nef, prêche la lumineuse doctrine de vérité, la sainte morale de l'Évangile, l'amour de Dieu pour le monde, les repentirs et les résolutions nécessaires, les luttes à soutenir, les conquêtes à entreprendre, les grandes espérances de salut et de régénération.

À monter, même pour une seule fois et par circonstance, en cette chaire après de tels hommes, on se sent forcément, j'en fais en ce moment l'expérience, bien petit, bien pauvre ; à parler dans cette chaire, qui a retenti de ces grandes voix, je me sens étrangement confus d'entendre aujourd'hui résonner la mienne.

Et malgré cela, quand je pense au passé de la France, à sa mission, à ses devoirs présents, au rôle qu'elle peut, qu'elle doit jouer pour l'avenir, en un mot, à la vocation de la France, comme je voudrais avoir l'éloquence d'un Lacordaire, l'ascétique pureté d'un Ravignan, la profondeur et l'élévation théologique d'un Monsabré, la finesse psychologique d'un Mgr d'Hulst avec son intelligente compréhension de son temps ! Alors, avec toute l'audace d'un homme qui sent la gravité de la situation, avec l'amour sans lequel il n'y a pas de véritable apostolat, avec la claire connaissance des réalités présentes, condition indispensable de toute rénovation, comme je crierais d'ici à tous les fils et filles de France : “ Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! ”

Mais, pour cela, je vous le répète, écoutez la voix qui vous crie : “ Priez, Orate, fratres ! ” Sinon, vous ne feriez qu'œuvre humaine, et, à l'heure présente, en face des forces adverses, l'œuvre purement humaine est vouée à la stérilité, c'est-à-dire à la défaite ; ce serait la faillite de votre vocation.

Oui, c'est bien cela que j'entends dans le dialogue de la France du passé avec la France d'aujourd'hui. Et Notre-Dame de Paris, au temps où ses murs montaient de la terre, était vraiment l'expression joyeuse d'une communauté de foi et de sentiments qui, en dépit de tous les différends et de toutes les faiblesses, inséparables de l'humaine fragilité, unissait tous vos pères en un Orate, fratres dont la toute-puissante douceur dominait toutes les divergences accidentelles. À présent, cet Orate, fratres la voix de cette cathédrale ne cesse pas de le répéter ; mais combien de cœurs dans lesquels il ne trouve plus d'écho ! Combien de cœurs pour lesquels il ne semble plus être qu'une provocation à renouveler le geste de Lucifer dans l'orgueilleuse ostentation de leur incrédulité ! Cette voûte sous laquelle s'est manifestée en des élans magnifiques l'âme de la France d'autrefois et où, grâce à Dieu, se manifestent encore la foi et l'amour de la France d'aujourd'hui ; cette voûte qui, il y a sept siècles, joignait ses deux bras vers le ciel comme pour y porter les prières, les désirs, les aspirations d'éternité de vos aïeux et les vôtres, pour recevoir et vous transmettre en retour la grâce et les bénédictions de Dieu ; cette voûte sous laquelle en un temps de crise, l'incrédulité, dans son orgueil superbe, a célébré ses éphémères triomphes par la profanation de ce qu'il y a de plus saint devant le ciel (5); cette voûte, mes frères, contemple aujourd'hui un monde qui a peut-être plus besoin de rédemption qu'en aucune autre époque de l'histoire et qui, en même temps, ne s'est jamais cru plus capable de s'en passer.

Aussi, tandis que je considère cet état de choses et la tâche gigantesque qui, de ce chef, incombe à la génération présente, je crois entendre ces pierres vénérables murmurer avec une pressante tendresse l'exhortation à l'amour ; et moi-même, avec le sentiment de la plus fraternelle affection, je vous la redis, à vous qui croyez à la vocation de la France : “ Mes frères, aimez! Amate, fratres ! ”

Tout ce monde qui s'agite au dehors, et dont le flot, comme celui d'une mer déchaînée, vient battre incessamment de son écume de discordes et de haine les rives tranquilles de cette cité, de cette île consacrée à la Reine de la paix, Mère du bel amour ; ce monde-là, comment trouvera-t-il jamais le calme, la guérison, le salut, si vous-mêmes, qui, par une grâce toute gratuite, jouissez de la foi, vous ne réchauffez pas la pureté de cette foi personnelle à l'ardeur irrésistible de l'amour, sans lequel il n'est point de conquête dans le domaine de l'esprit et du cœur ? Un amour qui sait comprendre, un amour qui se sacrifie et qui, par son sacrifice, secourt et transfigure ; voilà le grand besoin, voilà le grand devoir d'aujourd'hui. Sages programmes, larges organisations, tout cela est fort bien ; mais, avant tout, le travail essentiel est celui qui doit s'accomplir au fond de vous-mêmes, sur votre esprit, sur votre cœur, sur toute votre conduite. Celui-là seul qui a établi le Christ roi et centre de son cœur, celui-là seul est capable d'entraîner les autres vers la royauté du Christ. La parole la plus éloquente se heurte aux cœurs systématiquement défiants et hostiles. L'amour ouvre les plus obstinément fermés.

Que d'hommes n'ont perdu la foi au Père qui est dans les cieux que parce qu'ils ont perdu d'abord la confiance dans l'amour de leurs frères qui sont sur la terre, même de ceux qui font profession de vie chrétienne ! Le réveil de ces sentiments fraternels et la claire vue de leurs relations avec la doctrine de l'Évangile reconduiront les fils égarés à la maison du Père.

Au malheureux gisant sur la route, le corps blessé, l'âme plus malade encore, on n'aura que de belles paroles à donner et rien qui fasse sentir l'amour fraternel, rien qui manifeste l'intérêt que l'on porte même à ses nécessités temporelles, et l'on s'étonnera de le voir demeurer sourd à toute cette rhétorique ! Qu'est-elle donc, cette foi qui n'éveille au cœur aucun sentiment qui se traduise par des œuvres ? Qu'en dit Saint Jean, l'apôtre et l'évangéliste de l'amour ? “ Celui qui jouit des biens de ce monde et qui, voyant son frère dans le besoin, ne lui ouvre pas tout grand son cœur, à qui fera-t-on croire qu'il porte en lui l'amour de Dieu ? ” (1 Jn 3,17).

La France catholique qui a donné à l'Église, à l'humanité tout entière un Saint Vincent de Paul et tant d'autres héros de la charité, ne peut pas ne pas entendre ce cri : Amate, fratres ! Et elle sait que les prochaines pages de son histoire, c'est sa réponse à l'appel de l'amour qui les écrira.

À sa fidélité envers sa vocation, en dépit de toutes les difficultés, de toutes les épreuves, de tous les sacrifices, est lié le sort de la France, sa grandeur temporelle aussi bien que son progrès religieux. Quand j'y songe, de quel cœur, mes frères, j'invoque la Providence divine, qui n'a jamais manqué, aux heures critiques, de donner à la France les grands cœurs dont elle avait besoin, avec quelle ardeur je lui demande de susciter aujourd'hui en elle les héros de l'amour, pour triompher des doctrines de haine, pour apaiser les luttes de classes, pour panser les plaies saignantes du monde, pour hâter le jour où Notre-Dame de Paris abritera de nouveau sous son ombre maternelle tout son peuple, pour lui faire oublier comme un songe éphémère les heures sombres où la discorde et les polémiques lui voilaient le soleil de l'amour, pour faire résonner doucement à son oreille, pour graver profondément dans son esprit la parole si paternelle du premier Vicaire de Jésus-Christ : “ Aimez-vous les uns les autres d'une dilection toute fraternelle, dans la simplicité de vos coeurs ” In fraternitatis amore, simplici ex corde invicem diligite ! (1 P 1,22).

Ce que je connais, mes frères, de ce pays et de ce peuple français, des directions que lui donnent ses chefs religieux et de la docilité du grand nombre des fidèles ; ce que m'apprennent les écrits des maîtres catholiques de la pensée, les rapports des Congrès et Semaines où les problèmes de l'heure présente sont étudiés à la lumière de la foi divine ; ce que je constate aussi de l'idéalisme avec lequel la jeunesse croyante de la France s'intéresse à la question capitale du prolétariat et à sa solution juste et chrétienne, tout cela certes me remplit d'une ferme confiance que cette même jeunesse, grâce à la rectitude de sa bonne volonté, à son esprit de dévouement et de sacrifice, à sa charité fraternelle, si noble en ses intentions, si loyale en ses efforts, cheminera toujours par les voies droites et sûres. Aussi, loin de moi de douter jamais de si saintes dispositions ; mais, à la généreuse ardeur de la jeune France vers la restauration de l'ordre social chrétien, Notre-Dame de Paris, témoin au cours des siècles passés de tant d'expériences, de tant de désillusions, de tant de belles ardeurs tristement fourvoyées, vous adresse, après son exhortation à l'amour : - Amate, fratres ! - son exhortation à la vigilance, exhortation empreinte de bonté maternelle, mais aussi de gravité et de sollicitude : “ Veillez, mes frères ! Vigilate, fratres ! ”

Vigilate ! C'est qu'il ne s'agit plus aujourd'hui, comme en d'autres temps, de soutenir la lutte contre des formes déficientes ou altérées de la civilisation religieuse et la plupart gardant encore une âme de vérité et de justice héritée du christianisme ou inconsciemment puisée à son contact ; aujourd'hui, c'est la substance même du christianisme, la substance même de la religion qui est en jeu ; sa restauration ou sa ruine est l'enjeu des luttes implacables qui bouleversent et ébranlent sur ses bases notre confinent et avec lui le reste du monde.

Le temps n'est plus des indulgentes illusions, des jugements édulcorés qui ne voulaient voir dans les audaces de la pensée, dans les errements du sens moral qu'un inoffensif dilettantisme, occasion de joutes d'écoles, de vains amusements de dialecticiens. L'évolution de ces doctrines, de ces principes touche à son terme ; le courant, qui insensiblement a entraîné les générations d'hier, se précipite aujourd'hui et l'aboutissement de toutes ces déviations des esprits, des volontés, des activités humaines, c'est l'état actuel, le désarroi de l'humanité, dont nous sommes les témoins, non pas découragés, certes ! Mais épouvantés.

Une grande partie de l'humanité dans l'Europe actuelle est, dans l'ordre religieux, sans patrie, sans foyer. Pour elle, l'Église n'est plus le foyer familial ; Dieu n'est plus le Père ; Jésus-Christ n'est plus qu'un étranger. Tombé des hauteurs de la révélation chrétienne, d'où il pouvait d'un coup d'œil contempler le monde, l'homme n'en peut plus voir l'ordre dans les contrastes de sa fin temporelle et éternelle ; il ne peut plus entendre et goûter l'harmonie en laquelle viennent se résoudre paisiblement les dissonances. Quel tragique travail de Sisyphe que celui qui consiste à poursuivre la restauration de l'ordre, de la justice, de la félicité terrestre, dans l'oubli ou la négation même des relations essentielles et fondamentales !

Quelle désillusion amère, quelle douloureuse ironie que la lecture des fastes de l'humanité dans laquelle les noms de ceux que, tour à tour, elle a salués comme des précurseurs, des sauveurs, les maîtres de la vie, les artisans du progrès - et qui parfois le furent à certains égards - apparaissent aujourd'hui comme les responsables, inconscients peut-être, des crises dont nous souffrons, les responsables d'un retour, après vingt siècles de christianisme, à un état de choses, à certains égards, plus obscur, plus inhumain que celui qui avait précédé !

Une organisation économique gigantesque a étonné le monde par le fantastique accroissement de la production, et des foules immenses meurent de misère en face de ces producteurs qui souffrent souvent d'une détresse non moins grande, faute de la possibilité d'écouler l'excès monstrueux de leur production. Une savante organisation technique a semblé rendre l'homme définitivement maître des forces de la nature et, dans l'orgueil de sa vie, devant les plus sacrées lois de la nature, l'homme meurt de la fatigue et de la peur de vivre et, lui qui donne à des machines presque l'apparence de la vie, il a peur de transmettre à d'autres sa propre vie, si bien que l'ampleur toujours croissante des cimetières menace d'envahir de tombes tout le sol laissé libre par l'absence des berceaux.

À tous les maux, à toutes les crises, peuvent s'opposer les projets de solution les plus divers, ils ne font que souligner l'impuissance, tout en suscitant de nouveaux antagonismes qui dispersent les efforts. Et ces efforts ont beau s'intensifier jusqu'au sacrifice total de soi-même, pour la réalisation d'un programme pour le salut de la communauté, la disproportion entre le vouloir et le pouvoir humains, entre les plans les plus magnifiques et leur réalisation, entre la fin que l'on poursuit et le succès que l'on obtient, va toujours s'accentuant. Et tant d'essais stériles et malheureux n'aboutissent en fin de compte qu'à exaspérer toujours davantage ceux qui sont las d'expériences vaines et qui réclament impérieusement, farouchement parfois et avec menaces, de vivre et d'être heureux.

Vigilate ! Eh ! Oui, il en est tant qui, pareils aux apôtres à Gethsémani, à l'heure même où leur Maître allait être livré, semblent s'endormir dans leur insouciance aveugle, dans la conviction que la menace qui pèse sur le monde ne les regarde pas, qu'ils n'ont aucune part de responsabilité, qu'ils ne courent aucun risque dans la crise où l'univers se débat avec angoisse. Quelle illusion ! Ainsi jadis, sur le mur du palais où Balthasar festoyait, la main mystérieuse écrivait le Mane, Thécel, Pharès (6). Encore Balthasar eut-il la prudence et la curiosité d'interroger Daniel, le prophète de Dieu ! Combien aujourd'hui n'ont même pas cette prudente curiosité ! Combien restent sourds et inertes à l'avertissement du Christ à ses apôtres : Vigilate et orate ut non intretis in tentationem ! (7).

Vigilate ! Et pourtant l'Église, répétant la parole même du Christ, les avertit. Depuis les derniers règnes surtout, les avertissements se sont faits plus précis ; les encycliques se succèdent ; mais à quoi bon les avertissements, les cris d'alarme, la dénonciation documentée des périls menaçants, si ceux-là mêmes qui, régulièrement et correctement assis au pied de la chaire, en entendent passivement la lecture, s'en retournent chez eux continuer tranquillement leur habituel train de vie sans avoir rien compris ni du danger commun ni de leur devoir en face du danger !

Vigilate ! Ce n'est pas aux seuls insouciants que ce cri s'adresse. Il s'adresse aussi à ces esprits ardents, à ces cœurs généreux et sincères, mais dont le zèle ne s'éclaire pas aux lumières de la prudence et de la sagesse chrétiennes. Dans l'impétueuse fougue de leurs préoccupations sociales, ils risquent de méconnaître les frontières au-delà desquelles la vérité cède à l'erreur, le zèle devient fanatisme et la réforme opportune passe à la révolution. Et quand, pour mettre l'ordre et la lumière dans cette confusion, le Vicaire de Jésus-Christ, quand l'Église, en vertu de sa mission divine, élève la voix sur les grandes questions du jour, sur les problèmes sociaux, faisant la part du vrai et du faux, du licite et de l'illicite, elle n'entend favoriser ni combattre aucun camp ou parti politique, elle n'a rien d'autre en vue que la liberté et la dignité des enfants de Dieu ; de quelque côté qu'elle rencontre l'injustice, elle la dénonce et la condamne ; de quelque côté qu'elle découvre le bien elle le reconnaît et le signale avec joie. Mais il est une chose qu'elle exige de tous ses enfants, c'est que la pureté de leur zèle ne soit pas viciée par des erreurs, admises sans doute de bonne foi et dans la meilleure intention du monde, mais qui n'en sont pas moins dangereuses en fait et qui, en fin de compte, viennent tôt ou tard à être attribuées non seulement à ceux qui les tiennent, mais à l'Église elle-même. Malheur à qui prétendrait faire pactiser la justice avec l'iniquité, concilier les ténèbres avec la lumière ! Quae enim participatio justitiae cum iniquitate ? Aut quae societas luci ad tenebras ? (2 Co 6,14.) (Cool.

C'est aux heures de crises, mes frères, que l'on peut juger le cœur et le caractère des hommes, des vaillants et des pusillanimes. C'est à ces heures qu'ils donnent leur mesure et qu'ils font voir s'ils sont à la hauteur de leur vocation, de leur mission.

Nous sommes à une heure de crise. À la vue d'un monde qui tourne le dos à la croix, à la vraie croix du Dieu crucifié et rédempteur, d'un monde qui délaisse les sources d'eau vive pour la fange des citernes contaminées ; à la vue d'adversaires, dont la force et l'orgueilleux défi ne le cèdent en rien au Goliath de la Bible, les pusillanimes peuvent gémir d'avance sur leur inévitable défaite ; mais les vaillants, eux, saluent dans la lutte l'aurore de la victoire ; ils savent très bien leur faiblesse, mais ils savent aussi que le Dieu fort et puissant, Dominus fortis et potens, Dominus potens in praelio (Ps 23,Cool (9) se fait un jeu de choisir précisément la faiblesse pour confondre la force de ses ennemis. Et le bras de Dieu n'est pas raccourci ! Ecce non est abbreviata manus Domini ut salvare nequeat (Is. 59,1) (10).

Dans un instant, quand, debout à l'autel, j'élèverai vers Dieu la patène avec l'hostie sainte et immaculée pour l'offrir au Père éternel, je lui présenterai en même temps la France catholique avec l'ardente prière que, consciente de sa noble mission et fidèle à sa vocation, unie au Christ dans le sacrifice, elle lui soit unie encore dans son œuvre d'universelle rédemption.

Et puis, de retour auprès du trône du Père commun pour lui faire part de tout ce que j'aurai vu et éprouvé sur cette terre de France, oh ! Comme je voudrais pouvoir faire passer dans son cœur si aimant, pour le faire déborder de joie et de consolation, mon inébranlable espérance que les catholiques de ce pays, de toutes classes et de toutes tendances, ont compris la tâche apostolique que la Providence divine leur confie, qu'ils ont entendu la voix de Notre-Dame de Paris qui leur chante l'Orate, l'Amate, le Vigilate, non comme l'écho d'un “ hier ” évanoui, mais comme l'expression d'un “ aujourd'hui ” croyant, aimant et vigilant, comme le prélude d'un “ demain ” pacifié et béni.

Ô Mère céleste, Notre Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes, de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s'abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; aidez-la aussi, unie à tous les gens de bien des autres peuples, à s'établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l'harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière.

“Mère du bon conseil”, venez au secours des esprits en désarroi devant la gravité des problèmes qui se posent, des volontés déconcertées dans leur impuissance devant la grandeur des périls qui menacent ! “Miroir de justice”, regardez le monde où des frères, trop souvent oublieux des grands principes et des grands intérêts communs qui les devraient unir, s'attachent jusqu'à l'intransigeance aux opinions secondaires qui les divisent ; regardez les pauvres déshérités de la vie, dont les légitimes désirs s'exaspèrent au feu de l'envie et qui parfois poursuivent des revendications justes, mais par des voies que la justice réprouve ; ramenez-les dans l'ordre et le calme, dans cette tranquillitas ordinis (11) qui seule est la vraie paix !

Regina pacis ! Oh ! Oui ! En ces jours où l'horizon est tout chargé de nuages qui assombrissent les cœurs les plus trempés et les plus confiants, soyez vraiment au milieu de ce peuple qui est vôtre la “Reine de la Paix” ; écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde ; faites comprendre au monde, où tant d'âmes droites s'évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts : établir au centre de ce temple le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l'amour s'unissent en un chaste baiser, justitia et pax osculatae sunt (Ps 74,11) (12).

Et que par vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ Prince de la paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ! ».

Notes :

(1) : « Le Cardinal E. Pacelli, Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté lePape Pie XI avait été envoyé par ce dernier comme Légat pour présider aux cérémonies de la dédicace de la Basilique de Lisieux ; c'est au retour de ces solennités que le Cardinal Pacelli prononça ce discours dans la chaire de Notre-Dame de Paris, le 13 juillet 1937 ».
(2) : « Les deux cardinaux mentionnés ici étaient le Cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris, et le Cardinal Alfred Baudrillart, recteur de l'Institut Catholique de Paris ».
(3) : « Traduction des citations : “fleur des champs” et “lys de la vallée” - expressions tirées du Cantique des Cantiques - puis “splendeur du Carmel“, extraite d'Isaïe ».
(4) : « Traduction : “la geste - c'est à dire les œuvres - de Dieu par les Francs”. “Gesta Dei per Francos” était à l'origine le titre de la chronique écrite par Guibert de Nogent (1055-1125), moine de l'abbaye Saint-Germer de Fly, dans le Beauvaisis, dans laquelle il se fit l'historien de la première croisade, dont il était le contemporain. L'expression a fait florès ».
(5) : « Le Cardinal Pacelli évoque ici le culte sacrilège de la “déesse Raison” célébré à Notre-Dame pendant la grande révolution : une fille de peu de vertu avait été choisie pour représenter la “Raison” et juchée sur le maître-autel de la cathédrale!!! ».
(6) : « Livre du Prophète Daniel, chapitre 5 ».
(7) : « Traduction : “Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation” (Mt 26,41) ».
(Cool : « Traduction : ” Quoi de commun entre la justice et l'iniquité ? Ou quelle alliance entre la lumière et les ténèbres ? ».
(9) : « Traduction : “Le seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans le combat” ».
(10) : « Traduction : ” Voici que la main du Seigneur ne s'est point raccourcie pour ne pouvoir sauver” ».
(11) : « Traduction : la tranquillité (qui vient) de l'ordre. L'expression a été forgée par Saint Augustin et reprise très souvent par les Pontifes pour dire que la paix sociale ne peut découler que du respect de l'ordre des choses créé par Dieu ».
(12) : « Traduction : Justice et paix se sont embrassées ».

(Texte et notes publiées dans Textes spirituels, Vexilla Regis, le 16 janvier, 2009).

Soulignons également que lorsque le Cardinal Pacelli sera élu Pape (Pie XII) il déclara le Mercredi Saint 1946 (extrait de la page 19 du livret « Prophéties pour la France) » :

« Répandre sur le monde la vérité, la justice, la bonté, l’amour dans la lumière, telle est la noble mission de la France ».

4. Sainte Jeanne d’Arc et la mission du Roi de France

De l’ouvrage « Ascendance Davidique des Rois de France », pages 97 à 104 :

« Non seulement les Papes ont affirmé le caractère sacré et divin du Roi de France, mais combien d'Apparitions et de Faits mystiques le confirment. Plus de cent d'entre eux annoncent le rétablissement miraculeux du Roi de France par la Toute Puissance Divine, car telle est la volonté de Dieu et l'ordre voulu par Lui. Citons seulement Sainte Jeanne d'Arc, qui incarna la plus transcendante intervention divine dans l'Histoire d'un peuple, et aussi la plus bouleversante et émouvante. A Vaucouleurs, s'adressant à Baudricourt, pour le décider à lui donner une escorte afin qu'elle puisse aller trouver Charles VII à Chinon : " Le Royaume n'appartient pas au Dauphin, il appartient à mon Seigneur (Dieu). Cependant Mon Seigneur veut que le Dauphin devienne Roi et qu'il tienne le royaume en commande". A Chinon, ayant attiré le Dauphin à part, elle lui répète la prière secrète qu'il a faite à Dieu et lève ainsi tous les doutes de Charles VII quant à sa propre légitimité et pour bien marquer qu'elle lui parle au nom de Dieu, elle le tutoie : " Je te le dis, de la part de Messire (Dieu), tu es le vrai héritier de France et fils du Roi" ! Après avoir donné à Charles VII les preuves de sa mission, elle lui révèle les desseins et les volontés de Dieu sur le Royaume et, ce faisant, proclame " toute la substance du droit public chrétien et la Royauté universelle du Christ ". Elle s'adresse alors non seulement au Roi mais à toute la Cour afin de prendre tous les assistants à témoin, mais s'adressant au Roi publiquement, elle ne le tutoie plus bien qu'elle parle au nom de Dieu : "Vous mande par moi le Roi des Cieux que vous serez sacré et couronné à Reims et que vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France" ! Peut-on proclamer avec plus de force et plus solennellement la Royauté Universelle du Christ et la Mission divine du Roi de France ! Et elle ajoute : "Le Dauphin sera Roi malgré ses ennemis et moi je le conduirai à son sacre". Elle écrit au duc de Bourgogne, pour le faire rentrer dans le devoir : "Tous ceux qui guerroient au Saint Royaume de France guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde" ! Enfin, au roi d'Angleterre qui veut usurper le Royaume de France. Et ce faisant, inspirée, elle répond à la question qui fait l'objet de cette conférence : "Jésus ! Maria ! Roi d'Angleterre, et vous, duc de Bedford, qui vous dites régent du Royaume de France, faites raison au Roi du Ciel de SON sang Royal ... Elle est venue de par Dieu réclamer le sang Royal" ! Que signifierait cette affirmation si elle n'avait pas pour but de proclamer que la race des Rois de France est bien apparentée à Notre Seigneur et à sa Très Sainte Mère, que cette race n'est autre que celle même du Christ ! "... (1). Un théologien éminent, le Père Clérissac, qui a beaucoup étudié "la Mission de Jeanne d'Arc", puisque c'est le titre d'un de ses ouvrages, écrit : " La prédominance du Sacre Royal dans les pensées de Jeanne d'Arc... Le Sacre toujours présent à la pensée de Jeanne nous révèle l'objet... adéquat de sa mission, qui fut de rappeler au monde... qu'il y a une politique surnaturelle de Dieu, réellement agissante, dominant la politique des pouvoirs terrestres, et un Droit Chrétien qui applique et maintient la loi essentielle de cette Politique, à savoir le salut des peuples par l'Eglise du Christ... A ses yeux, c'est le Sacre qui faisait du Roi, au sens féodal et chrétien, l'Homme de Dieu... Une glorieuse vassalité les lie (les Souverains chrétiens) au Christ Pantocrator, et leur pouvoir devient un des ressorts de son Empire. Ils Lui inféodent leur puissance, mais c'est pour la voir changée en une lieutenance plus auguste que leur droit humain puisqu'ils deviennent coopérateurs du Plan surnaturel..."C'est donc bien L'Homme de Dieu, L'Homme du Christ qui apparaît ou doit apparaître à partir du Sacre dans le Roi. Il est désormais, à sa manière, une image de l'Oint divin, un Christ temporel. Et les peuples chrétiens reconnaissent ce reflet du Christ en sa personne". On le voit, le Roi terrestre est tellement entré, aux yeux du peuple chrétien dans la lumière du Roi divin, qu'il y a presque disparu : c'est l'avènement du seul Roi éternel que le peuple acclame dans le Sacre". La bienheureuse Jeanne d'Arc a été pénétrée de toute la grande idée du Sacre, elle a donc été la véritable messagère de la politique divine... Pour elle, le Roi de France n'étant que le feudataire du Roi du Ciel, c'est l'autorité du Roi du Ciel qui est en jeu, et son honneur... Dans l'esprit de Jeanne... le fief de la Providence divine, le fief de Jésus-Christ, c'est la France"...(2). Reconnaissance et proclamation éclatante, répétons-le, de la Royauté Universelle du Christ. Le Sacre donnait au Seul Roi de France, ainsi que le déclare Saint Thomas d'Aquin, " un certain caractère de sainteté ", que Dieu confirma en lui accordant le pouvoir de guérir miraculeusement les écrouelles, mais seulement à partir du Sacre. Le Roi Saint Louis déclarait sa fonction royale "un Sacerdoce", et c'est précisément parce qu'il la considérait comme telle que dans son Ordonnance Royale de 1254 (article 39) il prescrit : "Nous voulons que soit étroitement gardée et retenue la plénitude de la puissance royale, car un sacerdoce crée des devoirs personnels qui ne se partagent pas". Oui, très légitimement le Roi de France pouvait se dire Roi de droit divin. Très justement l'Abbé Bayot écrit : "La consécration Royale rattache le pouvoir Royal à la Souveraineté de Jésus-Christ et en fait ainsi" le socle de la Monarchie Divine " laquelle est unique et universelle. C'est la sanctification de cet organe et de cette fonction (3) ". Jeanne d'Arc, plus que tout autre Français, avait compris le caractère sacré du Roi et donc toute l'importance du Sacre : "Le Roi appartenait à la France et la France appartenait au Roi", écrit très justement le Bénédictin Dom Besse (4). "Le Roi lui devait le service d'un gouvernement ferme, sage et chrétien. La France lui donnait toute sa fidélité et son dévouement. L'Église, en consacrant cette union, lui donnait un nouveau droit au respect public. Ceux qui auraient tenté de le rompre se seraient rendus coupables d'un sacrilège. Le Sacre faisait du Prince un homme ecclésiastique, sa Souveraineté apparaissait comme une fonction Sainte ". Cette étude nous permet de vous donner la définition de la Royauté en France. La Royauté en France est de choix divin. Dieu l'a instituée pour défendre l'Eglise et assurer le règne universel du Sacré-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie sur le monde et du Saint Esprit dans les intelligences. Il la conserve par la loi salique grâce à laquelle le Souverain est toujours issu de la Race du Christ, élue par le Seigneur au temps de David et confirmée par Saint Remi et Jeanne d'Arc. Il la gouverne en se réservant de choisir comme Roi dans cette race le plus Saint et le plus digne de régner, la loi de primogéniture mâle s'appliquant normalement hors le cas de choix divin. Le Souverain est donc Roi par la Grâce de Dieu et non par l'autorité du siège apostolique. A Dieu revient le choix, au Sacerdoce le Sacre, au peuple le filial consentement ».

Notes :

(1) : « R. Père Jean-Baptiste-Joseph Ayroles, le grand historien de Jeanne d'Arc, "La Vraie Jeanne d'Arc", tome 3 : "La libératrice", page 74, qui cite la "Chronique de la Pucelle". Cette chronique fut imprimée pour la première fois en 1661 par Denys Godefroy, dans la collection des historiens de Charles VII. Vallet de Viriville dans un long mémoire, dont la lecture occupa six séances de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, en a prouvé l'authenticité et publia son mémoire en tête de son édition de la "Chronique de la Pucelle" en 1859. Le Père Ayroles écrit : " C'est une œuvre de longues, de minutieuses, de patientes recherches, de grande sagacité paléographique, par laquelle le Professeur à l'Ecole des Chartes a bien mérité des amis de la Pucelle " (page 62). Depuis cette étude, Monsieur Boucher de Molandon a établi que les deux auteurs de cette chronique étaient Guillaume Cousinot, célèbre avocat devenu chancelier du duc d'Orléans puis Président à mortier au parlement par le Roi Charles VII, et son fils Guillaume Il Cousinot, seigneur de Montreuil, "Administrateur, diplomate, homme d'épée, Montreuil fut surtout un des conseillers préférés de Charles VII et de Louis XI". Donc des contemporains de la Pucelle et bien placés pour connaître les faits, ce qui donne une valeur indiscutable à leur œuvre. Ajoutons que Guillaume Cousinot 1 avait écrit - je cite le titre complet de cette œuvre : "Geste des nobles François, descendus de la royale lignée du noble roy Priam de Troye jusques au noble Charles fils du roy Charles, le sixyesme, qui tant fut aimé des nobles et tous autres". Voir l'ouvrage du Père Ayroles, même tome, page 61 et suite. La chronique de Tournai donne le même texte ainsi que les manuscrits 5.699 et 5.001 du fonds français de la Bibliothèque Nationale, de même que le Journal du Siège d'Orléans et la chronique de Mathieu Thomassin. Tous documents reproduits par le Père Ayroles dans le tome 3 de "La Vraie Jeanne d'Arc" aux pages 220, 260, 612 et 621. Le greffier de La Rochelle reproduit le texte des Cousinot, cité également page 204 ».
(2) : « R. P. Clérissac : "Mission de Sainte Jeanne d'Arc", pages 24,35,50 à 53,92,93 ».
(3) : « Abbé Bayot : "Etude pour le deuxième centenaire de la mort de Louis XV", 1974 ».
(4) : « Dom Besse : "Eglise et Monarchie", pages 240 et 255 ».

5. Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen

Du livret « Kérizinen, messages du Christ et de la Sainte Vierge 1938-1965 » :

- intégralité du message de la 21 ième apparition donné le 6 mars 1949 (1 er dimanche de Carême), page 35 :

« Je me tiens entre Dieu et vous, m'efforçant d'obtenir des délais à sa Justice et malgré cela, si les hommes ne se repentent et ne changent de vie, soufflera sur le Monde une affreuse tourmente, et c'est pourquoi si souvent de fois, J'interviens auprès de vous cherchant à recréer la liaison des hommes avec le Christ et par là, préserver l'humanité de la plus désastreuse des guerres, (1) car c'est le peuple de France que J'ai choisi pour renouer les liens brisés du Monde avec Dieu. La France, cette France qui m'est si chère, aujourd'hui menacée de guerre, de révolution, d'invasion, restera-t-elle sourde à mes demandes, à mes avertissements ? Pourtant combien Je voudrais la sauver, lui donner un redressement puis un essor sans précédent. Mais, si vous ne le voulez, comment pourrais-je l'opérer sans vous ? Votre sort ne dépend-il pas de votre liberté ? Je vous laisse un dernier espoir: qu'enfin l'on donne suite à mes demandes, que de ce lieu, vers moi, s'élèvent honneur, multiples et ferventes prières, et la France Je sauverai, la France des Russes Je garderai. Et, ces derniers, touchés d'un soudain rayonnement se joignent à une sagesse nouvelle du Monde ».

Note de l’éditeur :

(1) : « Le 1 er janvier 1980, à l'occasion de la 13 ième journée mondiale pour la paix, le Pape Jean-Paul II fit une homélie bouleversante en rappelant ce que seraient les conséquences d'une guerre nucléaire ».

- extrait du message de la 43 ième apparition donné le 28 avril 1959, pages 79 et 80 :

« […] Les humbles prières de tant d'âmes qui ont compris l'importance de mes messages ont obtenu à la France la plus extraordinaire des rénovations. Une révolution s'annonçait, affreuse (1) ; un revirement subit se fit : sachez remercier. Et dans ce sursis qui vous est accordé, continuez de prier. N'abandonnez pas, par lassitude ou désespérance, la seule bonne voie de salut que vous avez prise, même si les épreuves et les difficultés venaient à augmenter en nombre et en intensité, car l'avenir est encore bien sombre et, seules, vos prières et pénitences peuvent conjurer l'orage des calamités nouvelles qui vous menacent. Car la France aura beau déployer ses forces et exploiter ses richesses, si l'essentiel lui manque, à savoir Dieu lui-même, tout ce qu'elle pourra entreprendre sera de nouveau compromis. Elle ne sera justifiée dans ses espoirs les plus légitimes que si elle retrouve sa vocation de nation chrétienne. A cause même des attentions divines dont elle a été et dont elle est toujours l'objet, elle est plus qu'aucune nation coupable d'apostasie. Qu'elle fasse donc de nouveau confiance à Dieu qui lui a tant de fois donné des marques de sa protection. Et moi, Je l'ai choisie pour être l'escabeau de mes pieds (2). Combien de fois n'ai-Je pas touché son sol, pour que bientôt, et de nouveau, elle fléchisse les genoux devant Dieu et réponde à l'appel divin qui lui a été adressé, en proclamant, dans un grand élan d'amour et de reconnaissance la Royauté de mon Fils, qu'Il a lui-même demandée, il y a près de trois siècles (3) ».

Notes de l’éditeur :

(1) : « mai 1958 : émeutes populaires et chute de la 5 ième République ».
(2) : « Notre-Dame est apparue en France, pour ne citer que les lieux les plus connus :
au Laus en 1664, à la Rue du Bac à Paris en 1830, à la Salette en 1846, à Lourdes en 1858,
à Pontmain en 1871, à Pellevoisin en 1876, à l'Ile Bouchard en 1947, etc... ».
(3) : « Apparitions du Sacré-Cœur à Paray-Le-Monial en 1674, demandant la proclamation de sa Royauté sur la France ».

6. Marthe Robin

Voici la prière bien connue de Marthe Robin pour la France extraite du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », pages 112 et 113 :

« Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant Votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu'ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l'Eglise tout entière.
Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de Vos élus tressaillent à Votre appel, reconnaissant Votre voix, Votre commandement, Votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que Vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l'effet de leur choix mais de Votre unique désir et de Votre unique volonté d'Amour.
Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s'égarer. Gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. Coeur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous. Saints et saintes de France, intercédez pour nous ».

NB : Rappelons que Marthe a donné ses yeux pour la France.

7. Notre Seigneur Jésus à Françoise

Du tome 1 de l’œuvre « Message de conversion des cœurs » :

- extrait du message donné le 17 juin 1996, pages 218 et 219 :

« Quand Je t’ai donné de devenir fille aînée de l’Eglise, France, Je t’ai donné de repousser aussi tes ennemis. Mais maintenant, tu M’as oublié ; et tu as accueilli le mal dans ton cœur : tu M’as chassé et as aussi par la même perdu Ma protection. Consacre-toi à nouveau à Moi, le Christ Jésus, et Je te promets Mon appui : apprends à Me reconnaître et tu verras tes ennemis s’en aller. Consacre-Moi ton âme, peuple de France, et Je te rendrai la sainteté que Je te destine. Ne me chasse pas davantage, ou tu périrais. Accueille Marie, Ma Mère Bien-aimée, qui sillonne vos routes pour Me préparer le chemin, et convertis-toi bien vite : reviens à Moi et Je te pardonnerai. Approche-toi de Mes sacrements et apprends à les connaître, à les comprendre : c’est Mon Amour et Ma Miséricorde, que Je t’offre là. Refuse la perversité de la franc-maçonnerie infiltrée dans Mon Eglise ; va là où Je t’appelle, pour Me rencontrer, et non chez les âmes sacerdotales ennemies de Mon Sacré Cœur. Ne te laisse pas plus longtemps inculquer une fausse doctrine, faite par les ennemis de Mon Nom pour t’éloigner et te perdre (la franc-maçonnerie). Apprends à la discerner, cette doctrine fausse et trompeuse dans laquelle Je suis absent. Apprends à Me connaître chez des prêtres saints : humbles de cœur, non avide de gloire et de louange, et amoureux de Moi. En connais-tu ? Je te les ferai connaître : ils sont Mon Eglise de demain ; tu les reconnaîtras à leur cœur et à l’accent de vérité que Je mettrai en eux. Je reposerai les fondations de Ma Sainte Eglise catholique sur ce peuple de France que je rendrai victorieux du mal. Mais pour cela, il faudra que vous M’accueilliez dans vos cœurs avec droiture et compreniez combien vous m’avez blessé. Alors, Je vous pardonnerai et vous ferai Miens ».

8. Notre Seigneur Jésus à Jnsr « La France Fille Aînée de l'Église, Educatrice et modèle de toutes les Nations »

Du quatrième fascicule « Messages depuis le Secret de Marie » :

- extraits du message « Pour mon Église et pour la France » donné le 4 juin 2005 (Sainte Clothilde), pages 32 à 34 :

« […] La France, par la Sainte Grâce du Très-Haut, est devenue, par le Choix Divin, le modèle de toutes les Nations, c'est le Choix Royal de Dieu. Et Sa Sainte Patronne est la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu […]. La France est le pays qui doit conserver, avec les valeurs chrétiennes reçues en 496, son titre de Fille Aînée de l'Église et d'Educatrice de toutes les Nations […]. J'ai choisi la France pour être le modèle de chaque Pays : généreux pour ses enfants, hospitalier pour ses voisins. Un Pays qui cherche la Paix, qui défend les intérêts de ses enfants tout en respectant le bien d'autrui, qui continue à servir de modèle, sera soutenu par la Main de Dieu mais sera châtié lorsqu'il s'éloignera de Lui. Si Moi, son Dieu, Je lui ai donné un Cœur généreux, un caractère tempérant, Je ne lui demande pas moins : de se montrer toujours avec son front haut et fier, d'être Chrétienne et de représenter, partout, le Titre que Dieu lui a donné : France, Fille Aînée de l'Église ».

Du huitième fascicule « Messages depuis le Secret de Marie » :

- extrait du message « La planète bleue : l’Eglise de tout l’Univers » donné le 23 avril 2007, page 52 :

« La Planète, bleue comme la parure azurée de Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, est, a été et sera le cadeau du Père Éternel pour Jésus et Marie en vue de christianiser toute l’Humanité qui appartient à Dieu. Si la France a été choisie pour être l’éducatrice de tous les peuples de la Terre, elle ne peut être que chrétienne, elle ne peut faillir à sa mission : le Monde entier aspire à sa vocation car tout a été créé par Dieu, en Dieu et pour Dieu ».
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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Re: Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par Her Mar 15 Fév - 9:00

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Mission divine de la France (prophéties)

LES PAPES

Anastase II
« Illustre et glorieux Fils, soyez sa (de l'Église) gloire, soyez pour elle une colonne de fer ! Nous louons Dieu, qui Vous a retiré de la puissance des ténèbres, pour faire d'un si grand Prince le défenseur de son Église et opposer votre gloire aux attaques des pervers. Continuez donc cher et glorieux Fils, afin que le Dieu tout-puissant entoure votre sérénité et votre royaume de sa protection et commande à ses anges de vous protéger dans toutes vos voies et vous donne la victoire sur tous vos ennemis » (Lettre à Clovis – 496-498, Anast. II, ép. II ad Clod. tom. VI, Conc. col. 1282 cité par Bossuet : Politique tirée de l'Écriture Sainte, tome I, livre VII, page 529, éd. Delestre Boulage 1822, et par Zeller, « Les Francs Mérovingiens : Clovis et ses fils », p. 38. Ib., page 21)

Saint Grégoire Ier
« Autant la dignité la dignité royale est au-dessus des autres conditions humaines, autant votre dignité à vous l'emporte sur celle de tous les autres rois. Régner est peu de choses, puisque d'autres que vous sont rois, eux aussi, mais ce qui vous constitue un titre unique, que les autres rois ne méritent point, c'est d'être catholique. » (Lettre du pape à Childebert II en 595)

Etienne II
« Pierre, apôtre, appelé par Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant, et avec moi l'Église catholique, apostolique, romaine, maîtresse de toutes les autres, et Etienne, évêque de Rome, à vous, hommes très excellents, Pépin, Charles et Carloman, tous trois rois, aux évêques, abbés, ducs, comtes ; à toutes les armées et à tout le peuple de France. - Moi, Pierre apôtre, ordonné par la puissance divine pour éclairer le monde, je vous ai choisis pour mes fils adoptifs, afin de défendre contre leurs ennemis la cité de Rome, le peuple que Dieu m'a confié et le lieu où je repose selon la chair. Je vous appelle donc à délivrer l'Eglise de Dieu qui me fut recommandée d'en haut, et je vous presse, parce qu'elle souffre de grandes afflictions et des oppressions extrêmes... N'hésitez point, mes bien-aimés, mais croyez que je vous prie et vous conjure comme si j'étais présent devant vous : car, selon la promesse reçue de Notre-Seigneur et Rédempteur, je distingue le peuple des Francs entre toutes les nations... Prêtez aux Romains, prêtez à vos frères tout l'appui de vos forces, afin que moi, Pierre, vous couvrant tour à tour de mon patronage en ce monde et en l'autre, je vous dresse des tentes dans le Royaume de Dieu » (Frédéric Ozanam, Études germaniques, t. II, pp. 250, 251, Paris, 1872 : le Pape Etienne II (752-757) fait parler l'apôtre saint Pierre. Le docte professeur l'a accompagnée des réflexions suivantes : «En citant la lettre écrite par le pape Étienne au nom de l'apôtre saint Pierre (D. Bouquet, V, 495), je me suis borné aux passages les plus décisifs. La critique moderne ne permet plus de considérer cette lettre comme une supercherie religieuse, ni même comme une vaine prosopée ».

« Au dessus de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s'est montré le plus dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ». (Déclaration à Pépin Le Bref en 756)

Saint Paul Ier
« Nation Sainte, Sacerdoce Royal... Vos noms et ceux de vos Rois sont écrits dans le ciel et votre récompense est grande devant Dieu et ses Anges ». (757-767 : Epist. Pauli Papoe 1, coll. Labb. , tome IV, col. 187.)

Urbain II
« Le Royaume de France est le Royaume de Marie. Il ne périra jamais ! ».

« Français qui m'écoutez, rappelez-vous les vertus de vos ancêtres. Plus qu'à toute autre nation, Dieu vous a donné la gloire des armes. C'est de vous, surtout, que Jérusalem attend le secours dont elle a besoin... Armez-vous du glaive des Macchabées et allez défendre la maison d'Israël, Dieu le veut !" (...) Je vous avertis et vous conjure non en mon nom mais au nom du Seigneur, vous les hérauts du Christ, d'engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pieds et chevaliers, pauvres et riches, à s'empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs….. C'est le Christ qui l'ordonne…A tous ceux qui partiront là-bas…. Une rémission immédiate de leurs péchés leur sera faite ; je l'accorde à tous ceux qui vont partir, investis par Dieu d'un si grand don » (Prêche aux Français de la première croisade le 27 novembre 1095 lors du concile de Clermont)

Saint Grégoire VII le Grand
« C'est par Clovis et les merveilleuses circonstances de son sacre que le roi de France acquit ce caractère de vicaire de Dieu, sergent du Christ, qui le plaçait autant au dessus des autres monarques que les autres monarques étaient eux-mêmes au dessus des particuliers » (1073-1085 : Le Grand Epist. Lib. VI, Caput VI, cité dans : La Mission Posthume de la Bienheureuse Jeanne d'Arc, Mgr Delassus, Ed Saint-Remi 1998, p. 137)

Alexandre III
« La France est un royaume béni de Dieu, dont l'exaltation est inséparable de celle du Saint Siège. » (1159-1181 : Epist. Guy t. L Conc. Col. 1 212. C'est également ce qu'affirmait Grégoire XI : t. XI, Conc. Col. 367)

Innocent III
« Les triomphes de la France sont les triomphes du Siège Apostolique, le mur inexpugnable de la Chrétienté. » (1198-1216)

Grégoire IX
« Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de ses desseins. Et comme d'autrefois il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse. Pour ce motif, le royaume de France est le royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu'il aime l'Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l'éternité. Dieu aime la France, qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la foi n'a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la foi et de la liberté religieuse... La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France... Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni royaume de France, comme l'exécuteur spécial de ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de ses reins, en guise de carquois; il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand avec l'arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l'Eglise et de la foi, broyer l'impiété et protéger la justice. Aussi tous nos saints prédécesseurs, dans leur détresse, n'ont pas manqué de réclamer un secours que les rois de France ne leur ont jamais refusé ! » (Lettre à Saint Louis, Anagni, 21 octobre 1239. Cité par saint Pie X, Discours pour la béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908).

Clément V
« Dans la nouvelle alliance, la France est le peuple élu de Dieu et occupe à peu près la même place qu'Israël dans l'Ancien Testament ». (Bulle Rex gloriae, 27 avril 1311).

Pie VI
« Le Roi Très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie, et ce jugement s'est exécuté (…) Qui pourra jamais douter que ce Monarque ait été principalement immolé en haine de la Foi et par esprit de fureur contre les dogmes catholiques (...) Ah ! France ! Ah ! France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la Chrétienté et l'inébranlable appui de la foi ; toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le Siège Apostolique, ne marche pas à la suite des nations, mais les précède toutes, combien tu nous es contraire aujourd'hui ! Ah ! encore une fois, France ! Tu demandais toi-même auparavant un roi catholique. Tu disais que les lois fondamentales du royaume ne permettaient pas de reconnaître un roi qui ne fut pas catholique. Et maintenant que tu l'avais, ce roi catholique, c'est précisément parce qu'il était catholique que tu viens de l'assassiner !... Jour de triomphe pour Louis XVI, à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations et la victoire au milieu de son supplice ! » (Allocution au Consistoire secret du 17 juin 1793 sur l'assassinat de Louis XVI)

Léon XIII
« Souvent nous disons en nous-mêmes : non, le Bon Dieu n'abandonnera pas un peuple qui ne se lasse pas de donner au monde de si éclatants témoignages de sa fidélité à son Eglise, de son amour filial au vicaire du céleste Rédempteur. Voilà pourquoi il importe, très chers enfants, pour le bien de votre patrie, comme pour celui de la religion, que vous continuiez à hardiment professer votre foi et votre union avec ce saint apostolique ; foi et union qui ont valu jadis à la France le titre glorieux de fille aînée de l'Eglise. Et ce titre glorieux, vous ne le perdrez jamais, pourvu que vous vous efforciez toujours de disposer des trésors de la Grâce, dont le Seigneur vous comble, en faveur de la Justice et de la Vérité. » (Discours aux pèlerins français, 2 mai 1879).

« La très noble nation française, par les grandes choses qu'elle a accomplies dans la paix et dans la guerre, s'est acquis envers l'Eglise catholique des mérites et des titres à une reconnaissance immortelle et à une gloire qui ne s'éteindra pas. Embrassant de bonne heure le christianisme à la suite de son roi Clovis, elle eut l'honneur d'être appelée fille aînée de l'Eglise, témoignage et récompense tout ensemble de sa foi et de sa piété. Souvent, dès ces temps reculés, vénérables frères, vos ancêtres, dans de grandes et salutaires entreprises, ont paru comme les aides de la Divine Providence elle-même. Mais ils ont surtout signalé leur vertu en défendant par toute la terre le nom catholique, en propageant la foi chrétienne parmi les nations barbares, en délivrant et protégeant les saints lieux de Palestine, au point de rendre à bon droit proverbial ce mot des vieux temps : Gesta Dei per Francos. Aussi leur est-il arrivé, grâce à leur fidèle dévouement à l'Eglise catholique, d'entrer comme en partage de ses gloires et de fonder des œuvres publiques et privées où se manifeste un admirable génie de religion, de bienfaisance, de magnanimité. Les pontifes romains, nos prédécesseurs, se sont plus à louer ces vertus de vos pères, et, en récompense de leurs mérites, à relever le nom français par de fréquents éloges. Très honorables sont pour votre nation les témoignages que lui ont rendus Innocent III et Grégoire IX, ces lumières éclatantes de l'Eglise ; le premier, dans une lettre adressée à l'archevêque de Reims, disait : Nous avons pour le royaume de France une amitié particulière ; parce que, plus que tous les royaumes de la terre, il a été de tous temps attentif et dévoué au Siège apostolique et à nous. Le second, dans une épître à Louis, affirmait que, dans le royaume de France, dont aucun malheur n'a pu ébranler le dévouement à Dieu et à l'Eglise, jamais n'a péri la liberté ecclésiastique, jamais la foi chrétienne n'a perdu sa vigueur. Pour conserver ces biens, les rois et les peuples de ce pays n'ont même pas hésité à verser leur sang et s'exposer aux derniers périls. Et comme Dieu, père des peuples, rend dès ce monde aux nations la récompense de leurs vertus et de leurs belles actions, ainsi a-t-Il largement départi aux Français la prospérité, l'honneur des armes, les arts de la paix, un nom glorieux, un empire puissant. Si la France, parfois oublieuse de ses traditions et de sa mission, a conçu envers l'Eglise des sentiments hostiles, cependant, par un grand bienfait de Dieu elle ne s'est pas égarée ni longtemps ni tout entière. Et plût à Dieu, qu'elle eût échappé saine et sauve aux calamités enfantées, pour le malheur de la religion et de l'Etat, en des temps voisins des nôtres ! […] C'est pourquoi la charité paternelle dont nous entourons toutes les nations, de même qu'elle nous a poussé naguère à exhorter, par des lettres que nous leur avons adressées, les évêques d'Irlande, d'Espagne et d'Italie, à rappeler à leurs peuples à leur devoir ; ainsi à l'heure présente, nous sommes déterminé, mû par le même sentiment, à dire à la France notre pensée et à lui ouvrir notre cœur. […] Il est facile d'éloigner ces causes de ruine en observant les préceptes de la religion catholique dans la constitution et dans le gouvernement, soit de la famille, soit de l'Etat ; car ils sont admirablement propres au maintien de l'ordre public et à la conservation des sociétés… » (Extrait de l'Encyclique "Nobilissima Gallorum gens", 8 février 1884).

« La France ne saurait oublier que sa providentielle destinée l'a unie au Saint-Siège par des liens trop étroits et trop anciens pour qu'elle veuille jamais les briser. De cette union, en effet, sont sorties ses vraies grandeurs et sa gloire la plus pure. Troubler cette union traditionnelle, serait enlever à la nation elle-même une partie de sa force morale et de sa haute influence dans le monde ". (Allocution aux pèlerins français, 13 avril 1888)

« A mesure qu'elle (la France) progressait dans la foi chrétienne, on la voyait monter graduellement à cette grandeur morale qu'elle atteignit, comme puissance politique et militaire. C'est qu'à la générosité naturelle de son cœur, la charité chrétienne était venue ajouter une abondante source de nouvelles énergies ; c'est que son activité merveilleuse avait rencontré, tout à la fois comme aiguillon, lumière directive et garantie de constance, cette foi chrétienne qui, par la main de la France, traça dans les annales du genre humain des pages si glorieuses. Et, encore aujourd'hui, sa foi ne continue-t-elle pas d'ajouter aux gloires passées de nouvelles gloires ? On la voit, inépuisable de génie et de ressources, multiplier sur son propre sol les œuvres de charité ; on l'admire partant pour les pays lointains où, par son or, par les labeurs de ses missionnaires, au prix même de leur sang, elle propage d'un même coup le renom de la France et les bienfaits de la religion catholique. Renoncer à de telles gloires, aucun Français, quelles que soient par ailleurs ses convictions, ne l'oserait ; ce serait renier la patrie… » (Extrait de l'Encyclique "Inter innumeras sollicitudines", 16 février 1892).

« C'est un noble dessein que celui dont vous avez pris l'initiative, de convier la France entière à célébrer solennellement cette année, après quatorze siècles, l'anniversaire du baptême de Clovis, roi des Francs-Saliens. Aussi nous accueillons avec une particulière satisfaction le désir que vous nous avez exprimé de nous associer à cette sainte et patriotique entreprise, en accordant à votre pays, que nous aimons, la faveur unique d'un jubilé national. On peut dire, en effet, que ce baptême du royaume des Francs et, assurément, les conséquences historiques de cet événement mémorable, ont été de la plus haute importance, non seulement pour ce peuple nouveau qui naissait à la foi du Christ, mais pour la chrétienté elle-même, puisque cette noble nation devait mériter, par sa fidélité et ses éminents bienfaits, d'être appelée la fille aînée de l'Eglise. […] Mais, afin que de telles solennités apportent à votre très noble nation ces fruits de salut que nous lui souhaitons vivement, il est absolument nécessaire qu'elle comprenne et apprécie le bienfait dont elle célèbre le souvenir, c'est-à-dire sa régénération dans le Christ, sa naissance à la foi. Un tel bienfait, incomparable en lui-même comme principe de vie et de fécondité dans l'ordre de la Grâce, est mémorable aussi, nul ne peut le méconnaître, par les résultats précieux de grandeur morale, de prospérité civile, d'entreprises glorieuses qui toujours en découlèrent pour la France ; on en retrouve le témoignage dans les temps mêmes où la nation vit surgir pour la religion des jours d'adversité et de deuil. Car, si elle céda parfois à de déplorables entraînements, toujours, après avoir souffert, elle sut réagir contre le mal et puiser dans sa foi de nouvelles énergies pour se relever de ses épreuves et reprendre la mission apostolique qui lui a été confiée par la Providence. […] Oui, […] nous prions le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans toute la véhémence de notre tendresse paternelle, qu'il donne à la France d'être une nation sainte, immuablement fidèle à son génie, à ses chrétiennes destinées ; que la foi de ses aïeux – une foi pleine, active, militante – grandisse dans ce noble peuple ; qu'elle reconquière les masses qui s'agitent aujourd'hui dans les ténèbres de l'incrédulité et qui, déçues, découragées par mille erreurs, s'affaissent dans l'ombre de la mort. Levez-vous et le Christ vous illuminera. Que tous les fils de la patrie française, de plus en plus dociles à écouter nos conseils, s'unissent dans la vérité, dans la justice, dans le respect mutuel et dans la charité fraternelle, comme les enfants d'un même père ; […] et que le cri de la loi salique s'échappe de leur poitrine, plus puissant que jamais : Vive le Christ qui aime les Francs ! » (Extrait d'une Lettre au cardinal Langénieux, archevêque de Reims, le 6 janvier 1896).

« C'est dans ce baptême mémorable de Clovis que la France a été elle-même baptisée ; c'est de là que date le commencement de sa grandeur et de sa gloire à travers les siècles » (Lettre apostolique du 8 janvier 1896)

« Depuis le jour où Nous avons été élevé à la chaire pontificale, la France a été constamment l'objet de Notre sollicitude et de Notre affection toute particulière. C'est chez elle, en effet, que, dans le cours des siècles, mû par les insondables desseins de sa miséricorde sur le monde, Dieu a choisi de préférence les hommes apostoliques destinés à prêcher la vraie foi jusqu'aux confins du globe, et à porter la lumière de l'Evangile aux nations encore plongées dans les ténèbres du paganisme. Il l'a prédestinée à être le défenseur de son Eglise et l'instrument de ses grandes oeuvres : Gesta Dei per Francos ». (Lettre encyclique du 8 septembre 1899)

« On peut bien dire sans crainte de se tromper qu'il a été dans les desseins de la divine Providence d'unir la France au Sacré-Cœur par les liens d'une affection privilégiée » DATE ?

« La France, périr ? Non, non ! Et par quoi, et par qui la remplacerait-on ? » DATE ?

Saint Pie X
« Dieu garde pour la France sa prédilection. La France ne cesse point d'être la Fille Aînée de l'Eglise. » (8 janvier 1905)

« Le salut de la France ne peut être obtenu que par la reconnaissance du règne du Christ sur la nation » (Lettre à l'abbé Debout, 8 mai 1906).

« Reims conserve la source baptismale d'où est sortie toute la France Chrétienne, et elle est justement appelée pour cela le Diadème du Royaume. C'était une heure ténébreuse pour l'Église de Jésus-Christ. Elle était d'un côté combattue par les Ariens, de l'autre assaillie par les Barbares ; elle n'avait plus d'autre refuge que la prière pour invoquer l'heure de Dieu. Et l'heure de Dieu sonna à Reims, en la fête de Noël 496. Le baptême de Clovis marqua la naissance d'une grande nation : la tribu de Juda de l'ère nouvelle, qui prospéra toujours tant qu'elle fut fidèle à l'orthodoxie, tant qu'elle maintint l'alliance du Sacerdoce et du Pouvoir public, tant qu'elle se montra, non en paroles, mais en actes, la Fille aînée de l'Église » (19 décembre 1907, à l'Archevêque de Reims, Monseigneur Luçon)

« Vous direz aux français qu'ils fassent trésor des testaments de saint Remi, de Charlemagne et de saint Louis, ces testaments qui se résument dans les mots si souvent répétés par l'héroïne d'Orléans : "Vive le Christ qui est Roi des Francs !" A ce titre seulement, la France est grande parmi les nations ; à cette clause, Dieu la protégera et la fera libre et glorieuse ; à cette condition, on pourra lui appliquer ce qui, dans les Livres Saints, est dit d'Israël : que personne ne s'est rencontré qui insultât ce peuple, sinon quand il s'est éloigné de Dieu. Ce n'est pas un rêve, mais une réalité ; je n'ai pas seulement l'espérance, j'ai la certitude du plein triomphe. Je suis affermi dans cette certitude par la protection des martyrs qui ont donné leur sang pour la foi et par l'intercession de Jeanne d'Arc, qui, comme elle vit dans le cœur des Français, répète aussi sans cesse au ciel la prière : Grand Dieu, sauvez la France ! » (A Mgr Touchet, évêque d'Orléans, lors de la lecture du décret de béatification de Jeanne d'Arc, 13 décembre 1908.)

« Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation. Les mérites de tant de ses fils qui prêchent la vérité de l'Évangile dans le monde presque entier et dont beaucoup l'ont scellée de leur sang, les prières de tant de saints qui désirent ardemment avoir pour compagnons dans la gloire céleste les frères bien aimés de leur patrie, la piété généreuse de tant de ses fils qui, sans s'arrêter à aucun sacrifice pourvoient à la dignité du clergé et à la splendeur du culte catholique, et, par dessus tout, les gémissements de tant de petits enfants qui, devant les tabernacles, répandent leur âme, dans les expressions que Dieu même met sur leurs lèvres, appelleront certainement sur cette nation les miséricordes divines. Les fautes ne resteront pas impunies, mais elle ne périra jamais la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes » (29 novembre 1911)

« Un jour viendra, et nous espérons qu'il n'est pas très éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d'une lumière céleste et entendra une voix qui lui répètera : "Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ?" Et sur la réponse : "Qui es-tu Seigneur ?", la voix répliquera : "Je suis Jésus que tu persécutes. Il t'est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que dans ton obstination, tu te ruines toi-même." Et elle, tremblante et étonnée, dira : "Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?" Et lui : "Lève-toi, lave tes souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein tes sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille aînée de l'Eglise, nation prédestinée, vase d'élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la terre. » (Extrait de l'allocution prononcée lors de l'imposition de la barrette aux cardinaux de Cabrières, Dillot, Dubillard et Amette, le 29 novembre 1911. In Marquis de la Franquerie, La Mission divine de la France.)

Pie XI
« Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l'Eglise. […] Il est certain, selon un ancien adage, que le Royaume de France a été appelé le Royaume de Marie, et cela à juste titre.
Car depuis les premiers siècles de l'Eglise jusqu'à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d'autres saints docteurs, ont célébré Marie et ont contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Marie de Dieu. A Paris, dans la très célèbre université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle, la Vierge a été proclamée conçue sans péché. […] La Vierge-Mère en personne, trésorière de toutes grâces de Dieu, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français. Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d'affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s'empresse, sur les ruines d'un temple druidique, de poser les fondements de l'église Notre-Dame, qu'acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l'office de la Vierge. Louis XI, pour l'accomplissement d'un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin, Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l'Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions : et ces pompes solennelles, nous n'ignorons pas qu'elles continuent de se dérouler chaque année. […] C'est pourquoi, […] nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie, mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité. » (Extrait de la Lettre apostolique proclamant Notre-Dame de l'Assomption patronne principale de la France, Rome, 2 mars 1922. In Marquis de la Franquerie, La Vierge Marie dans l'Histoire de France.)

Pie XII
« Inutile d'invoquer je ne sais quel fatalisme ou quel déterminisme racial. A la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation. Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation. Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3° partie, chap. Cool : Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; Il a tous les cœurs en sa main, tantôt Il retient les passions, tantôt Il leur lâche la bride, et par là Il remue tout le genre humain. […] C'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance. […] Une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. […] Saint Remi, qui versa l'eau du baptême sur la tête de Clovis ; saint Martin, moine, évêque, apôtre de la Gaule ; saint Césaire d'Arles ; ceux-là et tant d'autres, se profilent avec un relief saisissant sur l'horizon de l'histoire, dans cette période initiale qui, pour troublée qu'elle fut, portait cependant en son sein tout l'avenir de la France. Et sous leur action, l'évangile du Christ commence et poursuit, à travers tout le territoire des Gaules, sa marche conquérante, au cours d'une longue et héroïque lutte contre l'esprit d'incrédulité et d'hérésie, contre les défiances et les tracasseries de puissances terrestres, cupides et jalouses. De ces siècles d'effort courageux et patient devait sortir enfin la France catholique, cette Gallia sacra, qui va de Louis, le saint roi, à Benoît-Joseph Labre, le saint mendiant ; de Bernard de Clairvaux à François de Sales, à l'humble curé d'Ars ; de Geneviève, la bergère de Nanterre, à Bernadette, l'angélique pastourelle de Lourdes ; de Jeanne d'Arc, la vierge guerrière, la sainte de la patrie, à Thérèse de l'Enfant-Jésus, la vierge du cloître, la sainte de la "petite voie". La vocation, la mission religieuse de la France ! mes frères, mais cette chaire même ne lui rend-elle pas témoignage ? Cette chaire qui évoque le souvenir des plus illustres maîtres, orateurs, théologiens, moralistes, apôtres, dont la parole, depuis des siècles, franchissant les limites de cette nef, prêche la lumineuse doctrine de vérité, la sainte morale de l'Evangile, l'amour de Dieu pour le monde, les repentirs et les résolutions nécessaires, les luttes à soutenir, les conquêtes à entreprendre, les grandes espérances de salut et de régénération. Avec toute l'audace d'un homme qui sent la gravité de la situation, avec l'amour sans lequel il n'y a pas de véritable apostolat, avec la claire connaissance des réalités présentes, condition indispensable de toute rénovation, comme je crierais d'ici à tous les fils et les filles de France : "Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais l'heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'Il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelques autre idéal trompeur inconsistant ou moins noble et moins digne de vous !" Mais pour cela, je vous répète, écoutez la voix qui vous crie : Priez, Orate Fratres ! Sinon, vous ne feriez qu'œuvre humaine, et, à l'heure présente, en face des forces adverses, l'œuvre purement humaine est vouée à la stérilité, c'est-à-dire à la défaite ; ce serait la faillite de votre vocation. […] Aussi, tandis que je considère cet état de choses et la tâche gigantesque qui, de ce chef, incombe à la génération présente, je crois entendre ces prières vénérables murmurer avec une pressante tendresse l'exhortation à l'amour ; et moi-même, avec le sentiment de la plus fraternelle affection, je vous la redis, à vous qui croyez à la vocation de la France : Mes frères, aimez ! Amate Fratres ! […] Dans un instant, quand, debout à l'autel, j'élèverai vers Dieu la patène avec l'hostie sainte et immaculée pour l'offrir au Père éternel, je lui présenterai en même temps la France catholique, avec l'ardente prière que consciente de sa noble mission et fidèle à sa vocation, unie au Christ dans le sacrifice, elle lui soit unie encore dans son œuvre d'universelle rédemption. » (13 juillet 1937, extrait du discours prononcé à Notre-Dame de Paris.)

« La France a partie liée avec le Christ qui n'a jamais été vaincu et ne le sera jamais » (1940, message radiodiffusé)

« Mère céleste, Notre-Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur. Aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la Foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée. Regina pacis! Oh! oui! Soyez vraiment au milieu de ce peuple qui est vôtre la Reine de la paix, écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde. Faites comprendre au monde, où tant d'âmes droites s'évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts: établir au centre de ce temple le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l'amour s'unissent en un chaste baiser. Et que par Vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le Règne du Christ, Prince de la Paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ». (15 mars 1941, Prière pour obtenir le relèvement du Royaume de France, Royaume de Marie).

« Voilà neuf ans que du haut de la chaire de Notre-Dame, nous exaltions dans toute la sincérité de notre âme la vocation et la mission historique de la France. Cette mission est plus urgente aujourd'hui que jamais ; cette recommandation ne fut jamais plus opportune (…) Le monde a besoin de la France... Que deviendrait le monde sans la France ! » (17 avril 1946)

« Il n'est pas rare qu'aux instants les plus critiques, ainsi qu'un coup de vent rompt les nuages et laisse voir l'étoile qui guidera le navigateur au port, le Seigneur envoie l'inspiration surnaturelle qui doit faire d'une âme le salut de son peuple. Levez donc les yeux, fils bien-aimés, dignes représentants d'une nation qui se glorifie du titre de fille aînée de l'Eglise, et regardez les grands exemples qui vous ont précédés. […] Vénérez les saints. […] Tombez à genoux devant le Dieu qui vous attend au tabernacle, renouvelez votre profession de foi, promettez-lui de nouveau votre fidélité la plus parfaite, et soyez sûrs que ce faisant vous répondrez à votre vocation d'hommes, de chrétiens, de Français. […] Et s'il peut sembler un moment que triomphent l'iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants et de lever les yeux au ciel, pour imaginer les légions de Jeanne d'Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi." (Extrait du radio-message du 25 juin 1956.)

« Catholiques français, du sol généreux de ce jardin de l'Europe qu'est la France, germent les héros de la patrie et de la foi qui, par amour pour leur mère, si sa défense l'exige, savent batailler, souffrir et mourir dans la certitude que les lauriers du triomphe ne sauraient jamais manquer à qui accepte de se sacrifier pour une cause grande et juste. » (A l'occasion du cinquième centenaire du Procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc, coïncidant avec la restauration de la Cathédrale de Rouen, 1956)

Jean-Paul II
« Aujourd'hui dans la capitale de l'histoire de votre nation, je voudrais répéter ces paroles qui constituent votre titre de fierté : Fille aînée de l'Eglise. (…) Il n'existe qu'un seul problème, celui de notre fidélité à l'Alliance avec la Sagesse éternelle, qui est source d'une vraie culture, c'est-à-dire de la croissance de l'homme, et celui de la fidélité aux promesses de notre baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Alors permettez-moi de vous interroger : France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l'ai posée comme le fait le ministre au moment du Baptême. Je l'ai posée par sollicitude pour l'Eglise dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l'homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit » (1° juin 1980, Le Bourget).


LES SAINTS

Saint Remi
« Apprenez, mon fils, que le Royaume des Francs est prédestiné par Dieu à la défense de l'Eglise Romaine qui est la seule véritable Eglise du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les Royaumes et il embrassera toutes les limites de l'Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre Il durera jusqu'à la fin des temps ! Il sera victorieux et prospère tant qu'il sera fidèle à la foi Romaine. Mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation » (Allocution de saint Remi lors du Baptême de Clovis, 496).

« Que le présent testament que j'ai écrit pour être gardé respectueusement intact par mes successeurs les évêques de Reims, mes frères, soit aussi défendu, protégé, partout, envers et contre tous, par mes très chers fils, les rois de France, par moi consacrés au Seigneur à leur baptême, par un don gratuit de Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit.
Qu'en tout et toujours il garde la perpétuité de sa force et l'inviolabilité de sa durée. […] Mais par égard seulement pour cette race royale qu'avec tous me frères et co-évêques de la Germanie, de la Gaule et la Neustrie, j'ai choisie délibérément pour régner jusqu'à la fin des temps, au sommet de la majesté royale pour l'honneur de la Sainte Eglise et la défense des humbles. Par égard pour cette race que j'ai baptisée, que j'ai reçue dans mes bras, ruisselante des eaux du baptême : cette race que j'ai marquée des sept dons du Saint-Esprit, que j'ai ointe de l'onction des rois, par le Saint-Chrême du même Saint-Esprit ; J'ai ordonné ce qui suit :

I° Malédictions :
Si un jour cette race royale que j'ai tant de fois consacrée au Seigneur, rendant le mal pour le bien, lui devenait hostile, envahissait ses églises, les détruisait, les dévastait :
Que le coupable soit averti une première fois par tous les évêques réunis du diocèse de Reims.
Une deuxième fois par les églises réunies de Reims et de Trêves.
Une troisième fois par un tribunal de trois ou quatre archevêques des Gaules.
Si à la septième monition il persiste dans son crime, trêve à l'indulgence ! Place à la menace !
S'il est rebelle à tout, qu'il soit séparé du corps de l'Eglise, par la formule inspirée aux évêques par l'Esprit-Saint ; parce qu'il a persécuté l'indigent, le pauvre, au cœur contrit ; parce qu'il ne s'est point souvenu de la miséricorde ; parce qu'il a aimé la malédiction, elle lui arrivera, et n'a point voulu de la bénédiction, elle s'éloignera.
Et tout ce que l'Eglise à l'habitude de chanter de Judas le traître et des mauvais évêques, que toutes les Eglises le chantent de ce roi infidèle.
Parce que le Seigneur a dit : "Tout ce que vous avez fait au plus petit des miens, c'est à Moi que vous l'avez fait, et tout ce que vous ne leur avez pas fait, c'est à Moi que vous ne l'avez pas fait."
Qu'à la malédiction finale on remplace seulement, comme il convient à la personne, le mot épiscopat par le mot royauté !
Que ses jours soient abrégés et qu'un autre reçoive sa royauté !
Si les archevêques de Reims, mes successeurs, négligent ce devoir que je leur prescris, qu'ils reçoivent pour eux la malédiction destinée au prince coupable : que leurs jours soient abrégés et qu'un autre occupe leur siège.

II° Bénédictions
Si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter les prières que je répands tous les jours en sa présence, spécialement pour la persévérance de cette race royale, suivant mes recommandations, dans le bon gouvernement de son royaume et le respect de la hiérarchie de la Sainte Eglise de Dieu.
Qu'aux bénédictions de l'Esprit-Saint déjà répandues sur la tête royale s'ajoute la plénitude des bénédictions divines.
Que de cette race sortent des rois et des empereurs qui, confirmés dans la Vérité et la Justice pour le présent et pour l'avenir, suivant la volonté du Seigneur, pour l'extension de la Sainte Eglise, puissent régner et augmenter tous les jours leur puissance et méritent ainsi de s'asseoir sur le trône de David dans la céleste Jérusalem où ils règneront éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il. »

Nota : Le testament de saint Remi fut également signé par six autres évêques et d'autres prêtres. Trois de ces évêques sont réputés pour leur sainteté : Saint Vedast, évêque d'Arras, Saint Médard, évêque de Noyon, et Saint Loup, évêque de Soissons.

Saint Avit de Vienne
« Puisque Dieu, grâce à votre zèle, va faire de votre peuple son peuple, il vous appartient de répandre chez les peuples d'au-delà, les trésors de votre cur, de propager les semences de la foi chez les peuples qui vous entourent et qui dans leur ignorance naturelle n'ont pas été touchés par la corruption de l'hérésie. N'épargnez rien pour leur envoyer des ambassadeurs et pour étendre le royaume d'un Dieu qui a tant glorifié le vôtre. Ainsi les peuples étrangers encore païens viendront au nom de la religion se ranger sous votre empire » (496, Lettre de félicitation à Clovis, in Clovis chez les historiens 1996, vol. 154, no 1 (ref. et notes dissem.), pp. 47-51, et in Avitus of Vienne: Letters and Selected Prose p. 362, « Epistula 46 »)

Saint Thomas d'Aquin
« Nous trouvons une preuve de cette sainteté dans les gestes des Francs et du Bienheureux Remi. Nous les trouvons dans la Sainte Ampoule apportée d'En-Haut par une colombe pour servir au sacre de Clovis et de ses successeurs et dans les signes, prodiges et diverses cures opérés par eux » (1256-1274, De Regimine principum, II, XVI)

Sainte Jeanne d'Arc
« Le Royaume n'appartient pas au Dauphin, il appartient à mon Seigneur (Dieu). Cependant Mon seigneur veut que le dauphin devienne roi et qu'il tienne le royaume en commande. » (1429, A Vaucouleurs, s'adressant à Baudricourt, pour le décider à lui donner une escorte afin qu'elle puisse aller trouver Charles VII à Chinon)

A Chinon, ayant attiré le Dauphin à part, elle lui répète la prière secrète qu'il a faite à Dieu et lève ainsi tous les doutes de Charles VII quant à sa propre légitimité et pour bien marquer qu'elle lui parle au nom de Dieu, elle le tutoie : " Je te le dis, de la part de Messire (Dieu), tu es le vrai héritier de France et fils du Roi ! " Après avoir donné à Charles VII les preuves de sa mission, elle lui révèle les desseins et les volontés de Dieu sur le Royaume et, ce faisant, proclame toute la substance du droit public chrétien et la royauté universelle du Christ. Elle s'adresse alors non seulement au Roi mais à toute la Cour afin de prendre tous les assistants à témoin, mais s'adressant au Roi publiquement, elle ne le tutoie plus bien qu'elle parle au nom de Dieu :

« Vous mande par moi le Roi des Cieux que vous serez sacré et couronné à Reims et que vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France ! (…) Le Dauphin sera Roi malgré ses ennemis et moi je le conduirai à son sacre. »

Elle écrit au duc de Bourgogne, pour le faire rentrer dans le devoir :

« Tous ceux qui guerroient au Saint Royaume de France guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde ! »

Enfin, au roi d'Angleterre qui veut usurper le Royaume de France :

« Jésus ! Maria ! Roi d'Angleterre, et vous, duc de Bedford, qui vous dites régent du Royaume de France, faites raison au Roi du Ciel de Son sang Royal (...) Roi d'Angleterre, rendez à Jeanne clefs de toutes les bonnes villes que vous avez enfoncées ; car elle est venue de la part de Dieu ! Archers, compagnons d'armes gentils et vaillants qui êtes devant Orléans, allez-vous-en en votre pays, de par Dieu ! Et si ne faites, donnez-vous garde de la bergère. Ne prenez mie votre opinion que vous tiendrez France du roi du ciel, fils de sainte Marie ; mais la tiendra le roi Charles, vrai héritier, qui entrera à Paris en belle compagnie. Si vous ne croyez les nouvelles de Dieu, en quelque lieu que vous trouverons, nous férirons dedans à horions, et si verrez lesquels auront meilleurs droits de Dieu ou de vous. Jeanne vous requiert que vous ne fassiez mie détruire. Si vous ne lui faites raison, elle fera tant que les Français feront le plus beau fait qui oncques fut fait en la chrétienneté. »

A Chinon, le 11 mars 1429 (plusieurs sources) :
« Aussi dès le lendemain le témoin se rendit auprès du roi à Chinon, et il y trouva cette Jeanne, qui s'entretenait avec le roi (…). Le lendemain Jeanne vint à la messe du roi et, lorsqu'elle vit le roi, elle s'inclina ; puis le roi l'emmena dans une chambre, avec le témoin et le sire de La Trémouille, que le roi retint, en ordonnant aux autres de se retirer. Alors Jeanne adressa plusieurs requêtes au roi, et entre autres pour qu'il donnât son royaume au Roi des cieux : après cette donation le Roi des cieux agirait comme il l'avait fait pour ses prédécesseurs, et le remettrait en son état antérieur ; il y eut aussi beaucoup d'autres choses, que le temoin ne se rappelle pas, mais dont on parla jusqu'au repas. » (Déposition du Duc d'Alençon. Illustre et très puissant prince et seigneur, le seigneur Jean, duc d'Alençon, âgé d'environ cinquante ans, produit, reçu, juré et interrogé devant les seigneurs juges, 3 mai 1456)

« D'abord, quand la Pucelle arriva auprès dudit roi, elle lui fit promettre de faire trois choses : la première, de se démettre de son royaume, d'y renoncer et de le rendre à Dieu de qui il le tenait. » (Procès de condamnation et de réhabilitation de Jeanne d'Arc dite La pucelle, publiés pour la première fois d'après les manuscrits de la Bibliothèque Royale, par Jules Quicherat, Tome IV, 1847, tiré de l'œuvre de Eberhard de Windecken publiée par Guido Goerres dans « Die Jungfrau von Orleans »)

« Respond qu'elle confesse qu'elle porta les nouvelles de par Dieu à son roy, que nostre Sire lui rendroit son royaume, le feroit couronner à Rains, et mectre hors ses adversaires. » Manuscrit de D'Urfé, fol. 28, r°.

A Saint-Benoît-sur-Loire, mardi 21 juin 1429, 16 heures. Jehanne dit à Charles :
« Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ? »
Le Roi hésite, puis consent.
« Sire, donnez-moi votre royaume ».
Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l'ascendant surnaturel de la jeune fille :
« Jehanne, je vous donne mon royaume ».
Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu'un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu'il avait fait :
« Voici le plus pauvre chevalier de France : il n'a plus rien ».
Puis aussitôt après, s'adressant aux secrétaires :
« Écrivez : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ ».
Et bientôt après :
« Jésus rend le royaume à Charles ».

(Père Jean Dupuy, O.P. en 1429, Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1885, p. 652)
(Breviarium historiale, texte rédigé au cours de l'été 1429, consultable par sept manuscrits, quatre à la Bibliothèque nationale, deux Bibliothèque Vaticane et un à Genève)
Sources : http://www.a-c-r-f.com/principal.html, document « Jésus-Christ, Roy de France », et http://www.stejeannedarc.net/livres/Delisle_nouv_doc_JdA/Delisle_temoig_JdA.pdf (page 652)

Saint François de Sales
« Ah ! que les François sont braves quand ils ont Dieu de leur costé ! qu'ils sont vaillans quand ils sont devots ! qu'ils sont heureux à combattre les Infideles ! Leo qui omnibus insultat animalibus, solos pertimescit gallos, disent les naturalistes. C'est grand cas que la presence de ce capitaine françois ayt peu arrester la course des armes turquesques, et qu'à son aspect leur lune se soit esclipsée. Je m'en resjouys avec vous, ô France ! Et loué soit nostre Dieu, que de vostre arsenal soit sortie une espée si vaillante, et que l'empire soit venu à la queste d'un lieutenant-general à la cour de vostre grand roy, à qui c'est une grande gloire d'estre le plus grand guerrier d'un royaume, duquel sortent des princes qui au reste du monde sont estimés et tenus les premiers Aussi plusieurs estiment que ce sera un de vos roys, ô France, qui donnera le dernier coup de la ruine à la secte de ce grand imposteur Mahomet. (A Notre-Dame de Paris devant toute la cour royale, à l'occasion de l'oraison funèbre de Philippe-Emmanuel de Lorraine duc de Mercoeur, le 27 avril 1602)

Saint Alphonse de Liguori
« Hélas ! Il est bien vrai que ton influence est souveraine pour le mal comme pour le bien, dans les destinées du monde ! » (1732-1787, à propos de la France)

Sainte Thérèse de L'Enfant-Jésus
« J'aime la France, ma Patrie, je veux lui conserver la Foi. Ayez pitié de la France ! Délivrez-la des ténèbres qui l'environnent, Détournez-la du mensonge, Vous qui étiez une âme de lumière et de vérité. Vous qui disiez : « J'aime l'Eglise, ma Mère, je serais prête, pour la défendre, à verser tout mon sang ». Ramenez votre patrie infidèle à cette Eglise, Mère des âmes. » (1888 – 1897, Récréations pieuses, lorsque Thérèse joue Jeanne d'Arc)


LES RÉVÉLATIONS ET APPARITIONS

NS Jésus-Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque
Le 17 juin 1689 sera révélé à Sainte Marguerite-Marie le message à la France qui servira de référence aux catholiques français et dans lequel Notre Seigneur exprime 3 demandes :
- La consécration publique et solennelle du chef de l'Etat au Sacré-Cœur
- L'apposition du Sacré-Cœur sur le drapeau : « Faites savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien, et par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Eglise. »
- La construction d'un édifice en l'honneur du Divin Cœur et l'intercession auprès du Saint Siège pour obtenir la messe et tous les privilèges en vue de l'établissement du culte du Sacré-Cœur : « ... Faire faire un édifice où serait le tableau de ce Divin Cœur pour y recevoir la consécration et les hommages du roi et de toute sa cour (...). Faire autoriser la messe en son honneur par le Saint-Siège apostolique et en obtenir tous les autres privilèges qui doivent accompagner cette dévotion de ce Sacré-Cœur, pour laquelle il lui veut répartir les trésors de sa grâce de sanctification et de salut, en répandant avec abondance ses bénédictions sur toutes ses entreprises (du roi de France) qu'il fera réussir à sa gloire en donnant un heureux succès à ses armes pour le faire triompher de la malice de ses ennemis (...). Heureux donc qu'il sera, s'il prend goût à cette dévotion, qui lui établira un règne éternel d'honneur et de gloire dans ce Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, lequel prendra soin de l'élever autant que ce grand monarque en prendra de relever devant les hommes les opprobres et anéantissements que ce Divin Cœur y a soufferts... » (28 août 1689)

Lorsque Louis XVI prit la décision de faire ce qui était demandé au chef de l'Etat français, il était trop tard : c'est dans la prison du temple et en présence de toute sa famille qu'il s'engagea solennellement à respecter la volonté divine, le texte de cet engagement ayant été transmis par le père Hebert qui sera béatifié en 1826 : « Si par effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma puissance et ma couronne royale, je promets solennellement de révoquer la constitution civile du clergé (...) de prononcer un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré-Cœur de Jésus, d'ériger une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré-Cœur de Jésus... Je ne puis aujourd'hui prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait. »

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1918, le Maréchal Foch consacre lui-même les armées françaises au Sacré-Cœur au cours d'une cérémonie privée dans l'Eglise de son quartier général à Bombon. En octobre 1919, lors de la séance d'ouverture du conseil général de Tarbes, il déclarera : « Si je devais faire l'historique de ce qu'ils furent, ces soldats, ce sont des pages d'épopée que vous entendriez. Ils ont dépassé toutes les limites de l'endurance, de la valeur et de la bonne volonté. Dieu sait en quelles épreuves terribles par la durée et la violence. Les actes accomplis par les évêques, les fidèles et l'armée, pour réaliser le message du Sacré-Cœur, en particulier le déploiement fréquent (malgré les interdits) du drapeau du Sacré-Cœur sur le champ de bataille, joint aux prières, aux sacrifices et aux réparations de toute la France, lui ont attiré la protection du Christ. Ne nous lassons pas de l'en remercier. »

« Ah ! que de bonheur pour vous et pour ceux qui y contribuent ! car ils s'attirent par là l'amitié et les bénédictions éternelles de cet aimable Cœur, et un puissant protecteur pour notre patrie... Il ne veut établir Son règne parmi nous que pour nous accorder plus abondamment ses précieuses grâces de sanctification et de salut. » (Lettre à la Mère de Saumaise, son ancienne supérieure, en date du 23 février 1689)

NS Jésus-Christ à sainte Catherine Labouré
« Que faut-il entendre par cette boule d'or, surmontée d'une petite croix d'or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu ? ». (Réponse de NS Jésus-Christ : ) « …Ce globe surmonté de la Croix symbolise aussi les âmes renfermées dans le Cœur de la Vierge et purifiées par le sang de Jésus qui y prend sa source. Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier. » (27 novembre 1830)
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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Re: Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par Her Mar 15 Fév - 9:01

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NS Jésus-Christ à Sœur Marie Lataste
(pas de jugement de l'Eglise)
«Aujourd'hui, je veux vous parler de votre patrie. Je vous ai entretenue plusieurs fois de la France, mais je ne vous ai point dit encore ce qu'elle est ni comment elle agit. Écoutez Le premier Roi, le premier souverain de la France, c'est Moi ! Je suis le Maître de tous les peuples, de toutes les nations, de tous les empires, de toutes les dominations. Je suis particulièrement le Maître de la France. Je lui donne prospérité, grandeur et puissance au-dessus de toutes les autres nations, quand elle est fidèle à écouter Ma voix. J'élève ses princes au dessus de tous les autres princes du monde, quand ils sont fidèles à écouter ma voix. Je bénis ses populations plus que toutes les autres populations de la terre, quand elles sont fidèles à écouter ma voix. J'ai choisi la France pour la donner à mon Église comme sa fille de prédilection. A peine avait-elle plié la tête sous Mon joug, qui est suave et léger, à peine avait-elle senti le sang de Mon cœur tomber sur son cœur pour la régénérer, pour la dépouiller de sa barbarie et lui communiquer Ma douceur et Ma charité, qu'elle devint l'espoir de Mes pontifes, et, bientôt après, leur défense et leur soutien. Ils lui donnèrent le nom bien mérité de Fille aînée de l'Église. Or, vous le savez, tout ce qu'on fait à Mon Église, je le regarde comme fait à Moi-même. Si on l'honore, Je suis honoré en elle ; si on la défend, Je suis défendu en elle ; si on la trahit, Je suis trahi en elle ; si on répand son sang, c'est Mon sang qui coule de ses veines. Eh bien ! Ma fille, Je le dis à l'honneur, à la gloire de votre patrie, pendant des siècles, la France a défendu, protégé Mon Église ; elle a été Mon instrument plein de vie, le rempart indestructible et visible que Je lui donnais pour la protéger contre ses ennemis. Du haut du ciel, Je la protégeais elle, ses rois et leurs sujets. Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que de saints dans toutes les conditions, sur le trône comme dans les plus humbles chaumières ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'intelligences amies de l'ordre et de la vérité ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'esprits uniquement fondés par leurs actions sur la justice et sur la vérité ! Que de grands hommes elle a produits, c'est-à-dire que d'âmes embrasées du feu brûlant de la charité ! C'est Moi qui lui ai donné ces hommes qui feront sa gloire à jamais.» (Vision qu'elle eut en 1843, Letter XXVI, t. 3, page 405)

« Ma générosité n'est point épuisée pour la France ; J'ai les mains pleines de grâces et de bienfaits que Je voudrais répandre sur elle. Pourquoi a-t-il fallu, faut-il encore et faudra-t-il donc que je les arme de la verge de Ma justice ? Quel esprit de folle liberté a remplacé dans son cœur l'esprit de la seule liberté véritable descendue du ciel, qui est la soumission à la volonté de Dieu ! Quel esprit d'égoïsme sec et plein de froideur a remplacé dans son cœur l'esprit ardent de la charité descendue du ciel, qui est l'amour de Dieu et du prochain ! Quel esprit de manœuvres injustes et de politique mensongère a remplacé dans son cœur la noblesse de sa conduite et la droiture de sa parole, conduite et parole autrefois dirigées par la vérité descendue du ciel, qui est Dieu lui-même ! Je vois encore, je verrai toujours dans le royaume de France des hommes soumis à Ma volonté, des hommes amis de la vérité ; mais, à cette heure, ma fille, le nombre en est petit. Aussi elle brise le trône de ses rois, exile, rappelle, exile encore ses monarques, souffle sur eux le vent des tempêtes révolutionnaires, et les fait disparaître comme les passagers d'un navire englouti dans les abîmes de l'Océan. A peine leur reste-t-il dans ce naufrage une planche de salut qui les mène quelquefois au rivage. Je lui ai suscité des rois, elle en a choisi d'autres à son gré. N'a-t-elle point vu, ne voit-elle pas que Je me sers de sa volonté pour la punir, pour lui faire lever les yeux vers moi ? Ne trouve-t-elle pas aujourd'hui pénible et onéreux le joug de son roi ? Ne se sent-elle pas humiliée devant les nations ? Ne voit-elle pas la division parmi les esprits de ses populations ? Elle n'est point en paix. Tout est dans le silence à la surface ; mais tout gronde, tout mugit, tout fermente en dessous, dans le peuple, dans ceux qui se trouvent immédiatement au dessus du peuple comme parmi les grands. L'injustice marche tête levée et semble être revêtue d'autorité ; elle n'a pas d'obstacle, elle agit comme elle veut agir. L'impiété fait ses préparatifs pour dresser son front orgueilleux et superbe dans un temps qu'elle ne croit pas éloigné et qu'elle veut hâter de tout son pouvoir. Mais, en vérité, Je vous le dis, l'impiété sera renversée, ses projets dissipés, ses desseins réduits à néant, a l'heure où elle les croira accomplis et exécutés pour toujours. France ! France ! combien tu es ingénieuse pour irriter et pour calmer la justice de Dieu ! Si tes crimes font tomber sur toi les châtiments du ciel, ta vertu de charité criera vers le ciel : Miséricorde et pitié, Seigneur ! Il te sera donné, ô France, de voir les jugements de Ma justice irritée, dans un temps qui te sera manifesté et que tu connaîtras sans crainte d'erreur ; mais tu connaîtras aussi les jugements de Ma compassion et de Ma miséricorde, et tu diras : Louange et remerciement, amour et reconnaissance à Dieu, à jamais, dans les siècles et dans l'éternité. Oui, ma fille, au souffle qui sortira de Ma bouche, les hommes, leurs pensées, leurs projets, leurs travaux disparaîtront comme la fumée au vent. Ce qui a été pris sera rejeté, ce qui a été rejeté sera pris de nouveau. Ce qui a été aimé et estimé, sera détesté et méprisé ; ce qui a été méprisé et détesté, sera de nouveau estimé et aimé. Quelquefois, un vieil arbre est coupé dans une forêt, il n'en reste plus que le tronc ; mais un rejeton pousse au printemps, et les années le développent et le font grandir, il devient lui-même un arbre magnifique, l'honneur de la forêt. Priez pour la France, ma fille, priez beaucoup, ne cessez point de prier. »

La Très Sainte Vierge Marie à La Salette
(Reconnaissance par Mgr de Bruillard, évêque de Grenoble, le 10 novembre 1851)
« Le 19 septembre 1846, nous avons vu une belle Dame. Nous n'avons jamais dit que cette dame fut la Sainte Vierge mais nous avons toujours dit que c'était une belle Dame. Je ne sais pas si c'est la sainte Vierge ou une autre personne. Moi, je crois aujourd'hui que c'est la sainte Vierge. Voilà ce que cette Dame m'a dit : « Si mon peuple continue, ce que je vais vous dire arrivera plus tôt, s'il change un peu, ce sera un peu plus tard. La France a corrompu l'univers, un jour elle sera punie. La foi s'éteindra dans la France : trois parties de la France ne pratiqueront plus de religion ou presque plus, l'autre partie la pratiquera sans bien la pratiquer. Puis, après [cela], les nations se convertiront, la foi se rallumera partout. Une grande contrée dans le nord de l'Europe, aujourd'hui protestante, se convertira : par l'appui de cette contrée toutes les autres contrées du monde se convertiront. Avant que tout cela arrive, de grands troubles arriveront, dans l'Église, et partout. Puis, après [cela], notre Saint-Père le pape sera persécuté. Son successeur sera un pontife que personne n'attend puis, après [cela], une grande paix arrivera, mais elle ne durera pas longtemps. Un monstre viendra la troubler » (Rédaction du secret par Maximin Giraud, Grenoble, le 3 juillet 1851)

« Le temps de la colère de Dieu est arrivé! Si, lorsque vous aurez dit aux peuples ce que je vous ai dit tout à l'heure, et ce que je vous dirai de dire encore, si, après cela, ils ne se convertissent pas, (si on ne fait pas pénitence, et si on ne cesse pas de travailler le dimanche, et si on continue à blasphémer le Saint Nom de Dieu), en un mot, si la face de la terre ne change pas, Dieu va se venger contre le peuple ingrat et esclave du démon. Mon Fils va faire éclater sa puissance ! Paris, cette ville souillée de toutes sortes de crimes, périra infailliblement. Marseille sera détruite en peu de temps. Lorsque ces choses arriveront, le désordre sera complet sur la terre, Le monde s'abandonnera à ses passions impies. Le pape sera persécuté de toutes parts : on lui tirera dessus, on voudra le mettre à mort, mais on ne lui pourra rien, le Vicaire de Dieu triomphera encore cette fois[-là]. Les prêtres et les religieuses, et les vrais serviteurs de mon Fils seront persécutés, et plusieurs mourront pour la foi de Jésus-Christ. Une famine régnera en même temps. Après que toutes ces choses seront arrivées, beaucoup de personnes reconnaîtront la main de Dieu sur elles, se convertiront, et feront pénitence de leurs péchés. Un grand roi montera sur le trône, et régnera pendant quelques années. La religion refleurira et s'étendra par toute la terre et la fertilité sera grande, le monde content de ne manquer de rien recommencera ses désordres, abandonnera Dieu et se livrera à ses passions criminelles. [Parmi] les ministres de Dieu, et les Epouses de Jésus-Christ, il y en a qui se livreront au désordre, et c'est ce qu'il y aura de [plus] terrible. Enfin, un enfer régnera sur la terre. Ce sera alors que l'Antéchrist naîtra d'une religieuse; mais, malheur à elle ! Beaucoup de personnes croiront à lui, parce qu'il se dira le venu du ciel, malheur à ceux qui le croiront ! (Rédaction du secret par Mélanie Mathieu, Bergère de La Salette Grenoble 6 juillet 1851.)

NS Jésus-Christ à la Bienheureuse Mariam de Jésus-Crucifié
(pas de jugement de l'Eglise)
« Le 26 mai de cette année 1873, elle avait vu la France comme un champ arrosé par la pluie, éclairé et échauffé par le soleil ; mais la terre était couverte de mauvaises herbes, parmi lesquelles pourtant il y en avait quelques-unes de bonnes. J'ai dit à Jésus - Seigneur, pourquoi laissez-vous ces mauvaises herbes ? ...Je les laisse, m'a répondu le divin Maître, parce que les bonnes sont encore trop faibles ; elles ont leurs racines liées avec les mauvaises. Si j'arrache les mauvaises, les bonnes seront endommagées et elles se flétriront. Quand les bonnes seront plus fortes, j'arracherai tout ce qu'il y a de mauvais. Maintenant, c'est la paix bâtie sur le sable ; plus tard, j'établirai la paix sur le rocher ferme et rien ne pourra l'ébranler. La France est le centre de mon cœur ! » (http://www.alleluia-france.com/site_fr/msg_mariam.html)

La Très Sainte Vierge Marie à Marcelle Lanchon
(pas de jugement de l'Eglise)
« Si, en union avec mon Divin Fils, j'aime toutes les nations qu'Il a rachetées de Son Sang, vois comme je chéris tout particulièrement ta chère Patrie...
Mon Fils désire que l'on fasse des images et des statues me représentant ainsi et que l'on m'invoque sous le vocable de Notre Dame de France. Si l'on répond à ce nouveau désir de Son Divin Cœur, la France reviendra tout particulièrement mienne, je la prendrai à jamais sous ma maternelle protection et mon Fils se plaira à répandre sur elle d'abondantes bénédictions. » (8 septembre 1914, jour où eut lieu ce que l'on a appelé « le miracle de la Marne » : les Allemands étaient arrêtés aux portes de Paris. Imprimatur de Mgr Roland Gosselin pour l'image de "Marie Reine de France", et pour la prière révélée lors des apparitions.)

NS Jésus-Christ à Marcel Van
(procès en béatification ouvert le 26 mars 1997, pas encore de jugement de l'Eglise)
... Il y a en France un seul parti vraiment fort et heureusement c'est lui qui l'emporte. C'est le Parti de la PRIERE, de Mes âmes épouses. Il est très puissant mais il doit utiliser l'arme de la Prière pour garder la France. Si elle n'avait cette arme pour la soutenir la France serait renversée... ». (1945-1947 : NS Jésus-Christ à Marcel VAN, cité par le cardinal NGUYEN VAN THUAN, qui était Président de la Commission Pontificale Justice et Paix et le Postulateur de la Cause de Béatification de Marcel Van).

« Oh !! Petit frère, il faut que tu pries vraiment beaucoup pour la France, surtout pour que les français soient toujours prêts à répandre mon Amour dans tout l'univers. Mais il faut faire en sorte que le règne de mon Amour s'établisse au plus intime de du cœur des français. Le mois prochain, ta sœur Thérèse te donnera une formule de prière à cette intention. Je ne t'ai pas demandé de prier spécialement pour aucun autre pays, je te l'ai demandé uniquement pour la France. Quand la France a la joie de t'avoir comme intercesseur, que peut-elle désirer de plus ? (Jésus souriant à Van). De plus, ces prières ne sortent pas de la bouche d'un homme de ce monde; elles ont leur source dans mon Amour même. Etant favorisée à ce point, qu'est ce que la France peut désirer de plus ? Et pourtant, il y a encore un très grand nombre qui ne savent pas m'aimer... O mon enfant, écoutes et écris ce que je vais te dire au sujet de la France. Mon enfant, prie pour le pays que j'aime particulièrement. Ah ! La France...La France... Si on ne prie pas, elle sera encore une fois malheureuse et le règne de mon Amour ne pourra que s'y établir que difficilement. O mon enfant, ne doute pas de ce que je viens de te dire en voyant que le situation de la France est déjà un peu plus stable.Mon enfant, je parle ainsi pour que la France soit avertie et sache prendre des précautions car l'ennemi veut faire de ce pays un foyer de discordes. Mon enfant, il faut beaucoup de prières.... France, France, promets-tu de m'être fidèle ? Es tu décidée à protéger et étendre le règne de mon Amour dans le Monde ? Après la menace du communisme, le Seigneur en évoque une autre, plus subtile et progressive : « Petit apôtre de mon amour, écris au sujet de la France… Français, mes enfants, et vous, mes prêtres de France, je vous aime. Soyez sur vos gardes afin de prévenir. L'ennemi de mon amour va vous lancer avant tout son poison à la tête. Soyez sur vos gardes. Ce parti, contrairement au parti communiste, ne nuira pas directement à mes enfants. Il ne détruira pas d'un seul coup le pays que j'aime, mais il le détruira peu à peu. Oui, peu à peu, il va se propager, peu à peu il va vomir sa fumée infernale pour vous faire mourir asphyxiés : il agira de façon à vous éloigner peu à peu de mon amour, pour vous rapprocher progressivement de l'amour profane. Oui, mes enfants, il agira ainsi peu à peu… Ayez confiance en mon amour, CONSACREZ VOTRE PAYS A MON AMOUR… Mieux vaudrait pour la France être gouvernée par un homme du peuple à l'esprit obtus, que de l'être par un ennemi de mon amour qui la mènerait à la ruine complète… » (11 Novembre 1945, Jésus-Christ à Van)


« Mon Père permettez moi de vous raconter avec ma sœur Thérèse, ce qui s'est passé hier soir. Je commençais à faire mon chemin de croix quand je vis Jésus assis qui regardait la France en versant d'abondantes larmes. Mais cette vision ne dura qu'un instant. A l'heure de la méditation, je vis de nouveau Jésus tout seul qui regardait de nouveau la France en pleurant et il disait d'une voix éplorée " France, France !!... Pourquoi m'abandonner ?....Non, Non...Puisse ce malheur ne jamais arriver..." Puis, sans parler davantage, il restait là à regarder en pleurant. Un instant après, j'aperçus ma sœur Thérèse qui me conduisait par la main. Cette fois là, elle avait revêtu son manteau et moi, j'étais tout petit comme la fois précédente. Je la vis donc sourire, se pencher vers moi et me dire" Récitons ensemble la consécration pour la France à Jésus". " O Jésus, nous consacrons la France à ton Amour ". Après l'avoir récitée 2 ou 3 fois, elle inclina la tête sur le cœur de Jésus pour pleurer. A ce moment là, Jésus ne pleurait plus mais il était triste Moi même je ne pleurais pas non plus , je tenais les yeux fixés sur Jésus qui, en silence, portait sur moi son regard plein d'Amour et de pitié. Alors Thérèse, tout en pleurant, adressait à Jésus certaines paroles que je répétais après elle. Mais comme elle parlait français, je ne comprenais absolument rien et j'ai tout oublié. Elle s'exprimait d'une voix tremblante et très claire et moi j'avais une voix élevée et très belle comme celle d'un enfant. Il m'est impossible de parler ainsi. Alors ma sœur Thérèse relevant la tête, Jésus lui donna un baiser puis presse la tête contre son cœur (de Thérèse), comme il aurait fait à un petit enfant. Ensuite Jésus me donna aussi un baiser mais j'étais si petit que Thérèse a du me prendre dans ses bras et Jésus se pencher pour me donner cette marque de tendresse. J'étais au comble de la joie. » (Vision sur la France d'après les colloques de Marcel Van Le 15 Novembre 1945)

« Pendant la bénédiction du Très saint sacrement, j'ai vu Jésus assis me prendre sur ses genoux (j'avais alors la taille d'un petit enfant) et m'étreindre dans ses bras. Je ne cessais de le regarder et lui, de son coté, me regardais aussi puis, approchant son visage du mien, il me donna un baiser. Ensuite, me faisant signe de regarder devant moi, il me dit à l'oreille "Regarde la France, regarde la France". Je tournai donc la tête et portai mon regard dans la direction qu'il m'indiquait de la main; j'aperçus un drapeau noir qui était planté là. Quand à ma sœur Thérèse, de son bras gauche, elle m'entourait l'épaule gauche et de ne cessait de me regardait en souriant comme si elle n'avait pas remarqué le drapeau planté devant elle... Un instant après, Jésus regarda ma sœur Thérèse et dit " Pauvre France ! Une fois libéré du communisme, elle aura affaire à une société secrète plus perverse encore : la Franc-maçonnerie". Puis il me dit : " Mon enfant, prie pour la France, sinon malheur à elle". En disant ces paroles, il avait l'air plus triste qu'auparavant, mais je n'ai pas vu pleurer. J'ai constaté seulement qu'il fixait du regard le drapeau noir qui se trouvait là; puis me regardant de nouveau, il sourit et me recommanda de vous communiquer ces choses... Durant la méditation qui suivit je revis ma sœur Thérèse. Elle avait d'abord les yeux fixés sur le drapeau puis elle me regarda de nouveau, ne cessant de sourire. Mais au moment où elle leva une seconde fois les yeux vers le drapeau noir, les larmes inondaient son visage. le regard fixé sur le drapeau, elle ne cessait de verser d'abondantes larmes. J'en fus tellement ému que je me mis moi même à pleurer. Thérèse pleurait toujours. C'était la première fois que je la voyais pleurer ainsi. Maintenant encore, quand j'y pense, je ne peux retenir mes larmes. Ma sœur leva ensuite les yeux sur Jésus qui, lui ne pleurait pas, se contentant de regarder le drapeau. j'ai entendu alors ma sœur Thérèse, toujours en pleurs, parler à Jésus en français. je n'ai retenu que quelques mois que, d'ailleurs, je ne peux écrire correctement....Elle disait " O mon Jésus...Jésus. Embrasse toi... La France...."C'est tout ce que j'ai retenu et je n'y comprends rien. Ma sœur Thérèse me regarda de nouveau, ses larmes avaient cessé de couler et elle me dit. "Mon cher petit frère, qu'es ce que tu penses de cela ?" Je me contentai de lui répondre "Tout ce que je peux faire c'est de prier" Elle ajouta " Oui, mon petit frère, prie, ne cesse de prier ". Vers la fin de l'oraison, je vis que le drapeau noir était brisé et qu'il gisait par terre. Alors, Jésus se pencha de nouveau sur moi..Comme au début..Thérèse fit de même et je ne vis plus rien, si ce n'est mes larmes qui coulaient en présence d'un si grand amour... Quand je me voyais assis sur les genoux de Jésus, je tenais en main du papier et une plume et j'étais très beau, n'ayant pas la taille que j'ai maintenant mais celle d'un enfant de 4 ans. Ma sœur Thérèse était, elle aussi très belle. Cette fois, je l'ai vue plus distinctement; son visage frais et souriant venait encore ajouter à ma beauté. Petit enfant de mon amour, écoute ! Je vais te dicter une prière et cette prière, je veux que les Français me la récitent : "Seigneur Jésus, aie pitié de la France ! Daigne la serrer sur ton Cœur ; montre-lui combien tu l'aimes. Purifie-la ; fortifie-la dans ton Esprit Saint. Que la France contribue à Te faire aimer de toutes les nations ! O Jésus, nous autres Français Te promettons fidélité. Oui, nous nous engageons à travailler d'un cœur ardent à l'extension de ton Règne sur la terre, ne comptant en rien sur nous, mais uniquement sur Toi. Amen. » (Cette prière aurait été dictée par Jésus-Christ le 14 novembre 1945 au jeune novice rédemptoriste Marcel Van)

« O France, pays que j'aime… Considère les paroles que je t'adresse ici… Français, mes enfants, si vous repoussez loin de vous mon amour, de quel amour pourriez-vous bien vous servir pour relever la France ? S'il n'y a aucun amour pour relever la France, alors la France se verra couverte d'épaisses fumées montant de l'enfer… » (Extraits de L'Amour ne peut mourir, Vie de Marcel Van (pp.208 et 209), par Marie Michel (Le Sarment-Fayard). Prières pour la France et le Vietnam dictées au frère Marcel Van, 1945-1947)


La Très Sainte Vierge Marie à L'Ile-Bouchard
(Culte autorisé par Mgr Ferrand, archevêque de Tours, le 15.08.1966 - Pèlerinages autorisés par Mgr Vingt-Trois, Archevêque de Tours, le 8 décembre 2001)
« Dites aux petits enfants de prier pour la France, car elle en a grand besoin » (8 décembre 1947).
« Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour vous demander de prier pour la France » (10 décembre 1947).
« Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles mais pour que vous priiez pour la France » (12 décembre 1947).

A Chateauneuf-de-Galaure, Marthe Robin reçoit le 8 décembre 1947 au matin son confesseur, l’Abbé Georges Finet, qui lui dit :
- Marthe, la France est foutue (sic). Nous allons avoir la guerre civile.
- Non mon Père, répond Marthe. La Vierge Marie va sauver la France à la prière des petits enfants.


LES SOUVERAINS ET CHEFS D'ETAT FRANCAIS

Saint Louis de France
« Cher fils, la première chose que je t'enseigne, est que tu mettes tout ton cœur à aimer Dieu. Car sans cela nul ne peut se sauver.
Garde-toi de faire chose qui à Dieu déplaise, c'est-à-dire péché mortel. Tu devrais même souffrir toutes manières de tourments plutôt que de pécher mortellement.
Si Dieu t'envoie adversité, souffre-la en bonne grâce et en bonne patience, et pense que tu l'as bien méritée et qu'Il te tournera tout à ton profit.
S'Il te donne prospérité, l'en remercie humblement, en sorte que tu ne sois pas pire, ou par orgueil ou par autre manière, de ce dont tu dois mieux valoir. Car l'on ne doit pas Dieu de ses dons guerroyer. Confesse-toi souvent, et élis confesseurs prud'hommes qui te sachent enseigner ce que tu dois faire et de quoi tu te dois garder. Tu te dois en telle manière comporter et avouer, que ton confesseur et ton ami t'osent sûrement reprendre et montrer tes défauts. Le service de sainte Eglise écoute dévotement sans bourder ni rire, regarder ça et là ; mais prie Dieu de bouche et de cœur en pensant à lui dévotement et spécialement à la messe à l'heure que la consécration est faite. Le cœur aie doux et pitoyable aux pauvres et aux malheureux, et les conforte et leur aide selon ce que tu pourras. Maintiens les bonnes coutumes du royaume et combats les mauvaises. Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas de taxe ni de taille, si ce n'est pour ta grande nécessité. Si tu as quelque affliction de cœur, dis-la aussitôt à ton confesseur ou à quelque prud'homme. Ainsi tu la porteras plus légèrement. Prends soin d'avoir en ta compagnie tous prud'hommes, soit religieux, soit séculiers, et parle leur souvent. Et fuis la compagnie des mauvais. Et écoute volontiers les sermons ou publics ou privés ; et recherche volontiers prières et pardons. Aime tout bien et hais tout mal en quoi que ce soit. Nul ne soit si hardi qu'il dise devant toi parole qui attire ou pousse à pécher, ou qu'il médise d'autrui par détraction. Ne souffre que l'on dise devant toi nulle vilenie de Dieu ni des saints, que tu n'en fasses aussitôt vengeance. Rends souvent grâces à Dieu de tous les biens qu'Il t'a faits, afin que tu sois digne d'en plus avoir. Pour justice et droiture garder, sois raide et loyal envers tes sujets, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours droit. Soutiens la plainte du pauvre jusques à temps que la vérité soit éclaircie. Si quelqu'un a affaire ou plainte contre toi, sois toujours pour lui et contre toi jusqu'à ce que l'on sache la vérité. Car ainsi jugeront tes conseillers plus hardiment selon droiture et selon vérité. Si tu détiens quelque chose d'autrui, par toi ou par tes devanciers, si c'est chose certaine, rends sans tarder. Si c'est chose douteuse, fais enquérir par sages hommes en hâte et diligemment. A cela tu dois mettre toute ton attention : que tes gens et tes sujets vivent en paix et en droiture sous toi, même les religieux et toutes les personnes de sainte Eglise. L'on raconte du roi Philippe, mon aïeul, qu'une fois un de ses conseillers lui dit que la sainte Eglise lui faisait grands torts et forfaits, parce que les clercs violaient ses droits et empiétaient sur son autorité ; que c'était bien étonnant qu'il le souffrît. Et le bon roi répondit qu'il le croyait bien. Mais quand il regardait les bontés et les courtoisies que Dieu lui avait faites, il voulait mieux abandonner de son droit que susciter contestation ou scandale à la sainte Eglise. A ton père et à ta mère tu dois honneur et révérence porter, et garder leurs commandements. Donne les bénéfices de sainte Eglise à personnes bonnes et dignes, et sur le conseil de prud'hommes. Et donne à ceux qui n'ont rien de sainte Eglise. Garde-toi de faire la guerre sans très grande délibération et surtout contre tout homme chrétien. S'il faut la faire, garde sainte Eglise et ceux qui n'ont en rien méfait de tout dommage. Apaise au plus tôt que tu pourras guerres et conflits, soit tiens, soit de tes sujets, comme saint Martin faisait. Sois diligent d'avoir bons prévôts et bons baillis ; et enquiers souvent d'eux et de ceux de ta maison, comme ils se conduisent. Efforce-toi d'empêcher péché et mauvais serment ; et fais détruire les hérésies de tout ton pouvoir. Encore je te requiers que tu reconnaisses les bienfaits de notre Seigneur, et que tu lui rendes grâces et merci. Prends garde que les dépenses de ton hôtel soient raisonnables et mesurées. Enfin, doux fils, je te conjure et requiers que si je meurs avant toi, tu fasses secourir mon âme en messes et oraisons par tout le royaume de France ; et que tu m'octroies spéciale part et plénière en tous les biens que tu feras. En dernier, cher fils, je te donne toutes les bénédictions que le bon père et pieux peut donner à son fils. Et que la benoîte Trinité et tous les saints te gardent et te défendent de tout mal ; et que Dieu te donne sa grâce de faire sa volonté toujours, de sorte qu'il soit honoré par toi. Et que nous puissions après cette mortelle vie être ensemble avec lui et le louer sans fin. Amen. » (Testament de saint Louis, 1214 - 1270)

Louis XIII
« Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté que d'accidents qui nous menaçaient. Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice ; la rébellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques. Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend. Tant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de " nous consacrer à la grandeur de Dieu " par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces. A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre. Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente Déclaration à la Grande Messe qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu'à ladite cérémonie les cours de parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d'autant qu'il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d'admonester tous nos peuples d'avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse longuement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir. Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième. Louis XIII par la grâce de Dieu, Roi de France. » (Vœu de Louis XIII : Consécration de la France à la sainte Vierge, 10 février 1638).

Louis XVI
« Au nom de la Très Sainte Trinité, du Père, du Fils et du Saint Esprit. Aujourd'hui, vingt cinquième jour de Décembre, moi, Louis XVIe du nom, Roy de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille, de plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l'issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n'ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m'adresser, je déclare ici en sa présence mes dernières volontés et mes sentiments. Je laisse mon âme à Dieu, mon créateur, je le prie de la recevoir en sa miséricorde, de ne pas la juger d'après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui s'est offert en sacrifice à Dieu, son Père, pour nous autres hommes, quelqu'indignes que nous en fussions, et moi le premier. Je meurs dans l'union de notre sainte Mère l'Eglise Catholique Apostolique et Romaine qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de St Pierre auquel Jésus Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l'Eglise, les Sacrements et les Mystères tels que l'Eglise Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n'ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d'expliquer les dogmes qui déchirent l'Eglise de Jésus Christ mais je m'en suis rapporté et rapporterai toujours si Dieu m'accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Saint Eglise Catholique donnent et donnèrent conformément à la discipline de l'Eglise suivie depuis Jésus Christ. Je plains de tout mon cœur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l'enseigne. Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés. J'ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester, à m'humilier en sa présence. Ne pouvant me servir du Ministère d'un Prêtre Catholique, je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l'Eglise Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de cœur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s'il m'accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d'un Prêtre Catholique, pour m'accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence. Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne) ou ceux à qui j'aurais pu donner de mauvais exemples ou des scandales de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait. Je prie tous ceux qui ont de la Charité d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés. Je pardonne de tout mon cœur, à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en ai donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle malentendu, m'ont fait beaucoup de mal. Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma sœur, mes tantes, mes frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang ou par quelqu'autre manière que ce puisse être. Je prie Dieu particulièrement de jeter de yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma sœur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa Grâce s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable. Je recommande mes enfants à ma femme, je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux, je lui recommande surtout d'en faire de bons chrétiens et d'honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde-ci (s'ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l'Eternité. Je prie ma sœur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s'ils avaient le malheur de perdre la leur. Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donné dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle, si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher. Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissant de tous les soins et peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi je les prie de regarder ma sœur comme une seconde mère. Je recommande à mon fils s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve ; qu'il ne peut faire le bonheur des Peuples qu'en régnant suivant les lois, mais en même temps qu'un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son cœur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile. Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou le parents de ceux qui ont péris pour moi et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne (souvent dans les moments de troubles et d'effervescence on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur. Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé. D'un côté si j'étais seulement touché de l'ingratitude et de la déloyauté des gens à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, à eux ou à leurs parents ou amis, de l'autre j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés. Je les prie d'en recevoir tous mes remerciements. Dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître. Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation si je ne recommandais ouvertement à mon fils M. De Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi, avait porté à s'enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes. Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j'ai eu tant lieu de me louer depuis qu'il est avec moi. Comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie Messieurs de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposées au Conseil de la Commune. Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gènes dont ils ont cru devoir user envers moi. J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur cœur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser. Je prie Messieurs de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité, pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi. Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant lui que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancées contre moi. Fait en double à la Tour du Temple le vingt cinq décembre mil sept cent quatre vingt douze. » (Testament de Louis XVI, 25 décembre 1792)

Henri V, Comte de Chambord
« Au-dessous de l'agitation de la politique, il y a une France qui souffre, une France qui ne peut pas périr et qui ne périra pas, car, lorsque Dieu soumet une nation à de pareilles épreuves, c'est qu'il a encore sur elle de grands desseins. » (Manifeste du 8 mai 1871)

« Il faut pour que la France soit sauvée que Dieu y rentre en maître pour que j'y puisse régner en roi ». (Lettre au comte de Mun)

Charles de Gaulle
« Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique. Partout où il m'est donné de passer, non seulement dans la métropole, mais à travers les pays de la Communauté, et souvent aussi en terre étrangère, les Françaises et les Français religieux sont présents. Je constate et salue leurs efforts, leurs mérites, et je prends acte de ce que servant Dieu, il servent aussi notre patrie. De tout cela je voudrais vous remercier très simplement, en ajoutant comme dernier mot, l'affirmation de mon entière confiance dans les destinées de notre pays. Je pense que si Dieu avait voulu que la France mourût, ce serait fait. Il ne l'a pas voulu, elle vit, l'avenir est à elle. » (Discours à Rome, le 27 juin 1959)

« Pour moi, l'histoire de France commence avec Clovis, choisi comme roi de France par la tribu des Francs, qui donnèrent leur nom à la France. Avant Clovis, nous avons la préhistoire gallo-romaine et gauloise. L'élément décisif pour moi, c'est que Clovis fut le premier roi à être baptisé chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l'histoire de France à partir de l'accession d'un roi chrétien qui porte le nom des Francs. » (Dans sa biographie par David Schoenbrun, " les trois vies de Charles de Gaulle ", (traduction de Guy Le Clec'h), Julliard, 1965)



AUTRES CATHOLIQUES CONNUS

Bossuet
« La France portera toujours des Charlemagne, des saint Louis et des Louis le Grand ; et ces rois apprendront qu'être roi de France, c'est être vraiment Très chrétien, vrai Fils aîné de l'Eglise, et son protecteur naturel contre les impies. » (Lettre à Innocent XI, 24 novembre 1678)

Cardinal Pie
(s'adressant un jour à Napoléon III, vers 1860 - 1870)
« Ni la Restauration, ni vous n'avez fait pour Dieu ce qu'il fallait faire, parce que ni l'un ni l'autre, vous n'avez relevé Son Trône, parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez renié les principes de la Révolution dont vous combattez cependant les conséquences pratiques, parce que l'Evangile social dont s'inspire l'Etat est encore la Déclaration des Droits de l'Homme, laquelle n'est autre chose, Sire, que la négation formelle des Droits de Dieu. Or c'est le droit de Dieu de commander aux Etats comme aux individus. Ce n'est pas pour autre chose que Notre-Seigneur Jésus-Christ est venu sur la terre. Il doit y régner en inspirant les lois, en sanctifiant les mœurs, en éclairant l'enseignement, en dirigeant les Conseils, en réglant les actions des gouvernements comme des gouvernés. Partout où Jésus-Christ n'exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence... »

L'Empereur arrêta l'Evêque :
« Mais encore, croyez-vous que l'époque où nous vivons comporte cet état de choses et que le moment soit venu d'établir ce règne exclusivement religieux que vous me demandez ? Ne pensez-vous pas, Monseigneur, que ce serait déchaîner toutes les mauvaises passions ? »

« Sire, quand de grands politiques comme votre Majesté m'objectent que le moment n'est pas venu, je n'ai qu'à m'incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais
je suis un évêque, et comme évêque je leur réponds : le moment n'est pas venu pour Jésus-Christ de régner ? Eh bien ! alors, le moment n'est pas venu pour les gouvernements de durer ».

Dom Guéranger
(1805 – 1875)
« Durant les treize années qu'il tint la place de Pierre (Saint Grégoire le Grand), le monde chrétien sembla, de l'Orient à l'Occident, ému de respect et d'admiration pour les vertus de ce chef incomparable, et le nom de Grégoire fut grand parmi les peuples. La France a le devoir de lui garder un fidèle souvenir ; car il aima nos pères, et prophétisa la grandeur future de notre nation par la foi. De tous les peuples nouveaux qui s'étaient établis sur les ruines de l'empire romain, la race franque fut longtemps seule à professer la croyance orthodoxe ; et cet élément surnaturel lui valut les hautes destinées qui lui ont assuré une gloire et une influence sans égales. C'est assurément pour nous, Français, un honneur dont nous devons être saintement fiers, de trouver dans les écrits d'un Docteur de l'Église ces paroles adressées, dès le VIème siècle, à un prince de notre nation : « Comme la dignité royale s'élève au-dessus des autres hommes, ainsi domine sur tous les royaumes des peuples la prééminence de votre royaume. Être roi comme tant d'autres n'est pas chose rare ; mais être roi catholique, alors que les autres sont indignes de l'être, c'est assez de grandeur. Comme brille par l'éclat de la lumière un lustre pompeux dans l'ombre d'une nuit obscure, ainsi éclate et rayonne la splendeur de votre foi, à travers les nombreuses perfidies des autres nations. » (Regest. Lib. IV. Epist. Viad Childebertum Regem. L'année liturgique, tome Le temps de la Septuagésime, à Saint Grégoire le Grand, p. 473, éd. Saint-Remi 2006 fac-simile de Mame et Fils 1922)

« Comme autrefois au Jourdain la colombe était vue sur les eaux, honorant non plus le baptême du Fils unique du Père, mais celui de la fille aînée de son Église : largesse du ciel, elle apportait l'ampoule sainte contenant le chrême dont l'onction devait faire de nos rois dans la suite des âges les plus dignes entre les rois de la terre » (L'année liturgique, vie de Saint Remi, éd. Saint-Remi 2006 fac-simile de Mame et Fils 1922)

« En dépit donc de la grande pitié qui était en icelle, le saint royaume c'était la France, pour qui priaient au pied du trône de Dieu Charlemagne et saint Louis : la France du XVème siècle, épuisée, mais toujours consciente des célestes prédilections, des destinées surnaturelles que lui transmirent ses pères ; toujours fière de son titre de fille aînée du Christ ; toujours fidèle, malgré déjà tant de misères morales, à la foi dans la profession de laquelle elle naquit, en cette ville de Reims où Jeanne avait pour mission de ramener le successeur de Clovis. Les Pontifes romains cessent-ils donc, même aujourd'hui, de redire en face des nations qu'elle est la nouvelle tribu de Juda, la préférée, la bénie entre ses sœurs ? C'est que, disent-ils, fût-ce en dehors de ses gouvernants de passage ou malgré eux, elle demeure contre la milice de Satan l'inépuisable carquois où le Dieu des armées tient en réserve ses flèches de choix qu'il lance sans fin, dans toutes les directions, pour la défense de son Église ou ses conquêtes nouvelles, à la poursuite de l'universelle rédemption. » (Le Temps Pascal Tome III, au 30 mai, vie de Sainte Jeanne d'Arc, p 650-653)

Marthe Robin
« La France tombera très bas. Plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu’elle se sera choisie. Elle aura le nez dans la poussière. Il n'y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu et criera vers Lui, et c'est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l'Eglise, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l'Esprit Saint, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier ». (1936, cité in France réveille-toi p.178 - éd. L'Icône de Marie).

Cardinal Poupard
« Baptisé solennellement à Reims, la nuit de Noël 496, Clovis entend le redoutable avertissement de saint Remi : « Ce royaume sera victorieux et prospère tant qu'il sera fidèle à la foi Romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois où il sera infidèle à sa vocation. » Clovis devient le chef de file d'une longue lignée de princes chrétiens qui présidèrent aux destinées de la France et d'autres royaumes d'Europe, dont certains règnent encore en nos pays voisins. L'avertissement de saint Remi invite à porter un regard sur les dons reçus au baptême et sur les responsabilités qui en découlent. Responsabilité relevée par les saints de France : Irénée de Lyon, Hilaire de Poitiers, Honorat de Lérins, Césaire d'Arles. La mémoire de l'espérance appelle la France à un sursaut spirituel pour agir dans l'Église et dans le monde de manière conforme aux dons reçus depuis des siècles. Les peuples, comme les personnes, ont une âme et une vocation à remplir au cours de leur histoire, l'exceptionnel rayonnement de la France au travers des deux précédents millénaires, s'enracine dans sa vocation chrétienne depuis le Baptême de Clovis en 496. » (Symposium organisé le 1er décembre à l'athénée pontifical Regina Apostolorum, à Rome. Message similaire dans sa préface du 30 mai 1995)


AUTRES SOURCES

Prière des Francs
« Dieu Tout-Puissant et Eternel, qui avez établi l'empire des Francs, pour être dans le monde l'instrument de Vos divines volontés, le glaive et le bouclier de Votre Sainte Eglise, nous Vous en prions, prévenez toujours et partout de Votre céleste lumière, les fils suppliants des Francs, afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser Votre règne en ce monde et que, pour accomplir ce qu'ils auront vu, ils soient remplis de charité, de force et de persévérance. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il. » (Prière du XI° siècle, récitée dans les églises des Gaules. In Mgr Gay, Sainte Clotilde et les origines chrétiennes de la nation et monarchie françaises, éd. Enault et Vuaillat, Paris, 1867).

Extrait de la loi salique
« L'illustre nation des Francs qui a Dieu pour fondateur, puissante par les armes, constante dans la paix, profonde dans sa réflexion, corporellement noble, d'une pureté sans tache, d'une prestance sans pareille, intrépide, rapide, intraitable, récemment convertie à la foi catholique, indemne d'hérésie au temps où elle vivait à la manière des Barbares, sous l'inspiration de Dieu, a cherché la clé de la Sagesse, en désirant la justice et en restant fidèle à la piété. La loi salique fut dictée par les grands de la nation... Lorsqu'avec la faveur de Dieu, le roi des Francs Clovis, florissant, beau, illustre, reçut le premier baptême catholique, tout ce qui dans le pacte paraissait moins adapté fut amendé d'une façon lumineuse par Clovis, Childebert et Clotaire, par des décrets partout applicables. Vive le Christ qui aime les Francs ! Qu'Il protège leur royaume ! Qu'Il éclaire leurs chefs de la lumière de Sa grâce ! Qu'Il protège leur armée ! Qu'Il affermisse leur foi ! Que le Seigneur des seigneurs, Jésus-Christ, par un don gratuit de son amour, leur accorde de jouir de la paix et du bonheur temporel ! Telle est cette nation dont la bravoure fait la force. Elle a rejeté de ses épaules en combattant, le joug très dur imposé par les Romains, et après avoir connu le baptême, les Francs ont recouvert d'or et de pierres précieuses les corps des saints martyrs que les Romains avaient brûlés ou décapités ou fait déchirer par les bêtes. » (Prologue de la Loi salique, rédigé au VIII° siècle.)

Manuscrit du Purgatoire
« Saint Michel interviendra dans la lutte personnelle de l'Eglise. C'est lui qui est le chef de cette Eglise si persécutée, mais non bientôt anéantie, comme le pensent les méchants. C'est lui qui, également, est le Protecteur spécial de la France et qui l'aidera à se replacer à son rang de Fille aînée de l'Eglise, car, malgré toutes les offenses qui se commettent en France, il y a encore bien du bon, il y a des âmes bien dévouées. Quand saint Michel interviendra-t-il ? Je ne le sais pas ! Il faut beaucoup prier à ces intentions, invoquer l'Archange, en lui rappelant ses titres, et le supplier d'intercéder auprès de Celui sur le Cœur duquel il a un si grand pouvoir. Que la Sainte Vierge ne soit pas oubliée : la France est son Royaume privilégié entre tous ; elle la sauvera. On fait bien de demander partout des Rosaires et des chapelets : c'est cette prière qui est la plus efficace dans les besoins présents. Le vœu héroïque est une chose très agréable au bon Dieu et d'un grand secours aux âmes du Purgatoire et bien profitable aux âmes généreuses qui veulent bien le faire. Du reste, en cédant ainsi une partie de leurs mérites, au lieu de perdre, elles ne font que gagner ». (Imprimatur - Joseph PALICA Archip. Philippens, Vic. Gén., Roma – 1880).

Hincmar de Reims, archevêque de Reims
« Dans la nuit de Noël 496, au jour anniversaire et à l'heure même de Sa naissance, le Christ – lors de la naissance spirituelle de notre France et de nos Rois – voulut, par un miracle éclatant, affirmer la Mission providentielle de notre pays et de notre race Royale, au moment même où saint Rémi va proclamer cette Mission au nom du Tout-Puissant, pour sanctionner solennellement les paroles (divinement inspirées) de Son Ministre. À minuit, alors que le Roi, la Reine et leur suite sont dans l'Église Saint-Pierre où l'Archevêque les a convoqués, soudain une lumière plus éclatante que le soleil inonde l'Église! Le visage de l'évêque en est irradié! En même temps retentit une voix: La paix soit avec vous ! C'est moi! N'ayez point peur! Persévérez en ma dilection! Quand la voix eut parlé, ce fut une odeur céleste qui embauma l'atmosphère. Le Roi, la Reine, toute l'assistance épouvantée, se jetèrent aux pieds de saint Rémi qui les rassura et leur déclara que c'est le propre de Dieu d'étonner au commencement de Ses visites et de réjouir à la fin. » (869, Migne, Patrologie Latines, tome CXXV, p. 1159. Hincmar, Vita Sancti Remigii, chap. XXXVI)


ANECDOTE CONCERNANT LES APPARITIONS DE NS JESUS-CHRIST OU DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE

En se basant sur les quelques sites internet qui recensent les apparitions de NS Jésus-Christ ou de la Très Sainte Vierge Marie (cf. liste ci-dessous, ainsi que saint Joseph) et en comptant les apparitions reconnues officiellement, ainsi que de celles ayant reçu l'aval de l'Evêque du lieu, sans prendre en compte les apparitions n'ayant pas encore reçu de jugement de la part de l'Eglise (par exemple les révélations de Marthe Robin) mais en prenant en compte l'apparition de Notre-Dame de Boulogne en 833, qui a suscité tant de pèlerins, y compris saints et rois, on dénombre:

57 apparitions et révélations reconnues au moins par l'Evêque du lieu.
La France est le pays qui a bénéficié du plus grand nombre de manifestions surnaturelles (17), juste devant l'Italie (14).

Il s'agit des apparitions ou révélations suivantes :
833 : Notre-Dame de Boulogne (Boulogne-sur-Mer)
1491 : Notre-Dame des Trois Epis (Trois-Epis)
1519 : Notre-Dame de Grâces (Cotignac)
1649 : Notre-Dame de l'Osier (Vinay)
1652 : Notre-Dame de Toute Aide (Querrien)
1660 : Saint Joseph (Cotignac)
1664 : Notre-Dame de Bon-Rencontre (Le Laus)
1673 : Révélations à sainte Marguerite-Marie (Paray-le-Monial)
1682 : Notre-Dame de Lareu (Alan)
1830 : Apparitions de la Médaille Miraculeuse (Paris)
1836 : Notre-Dame des Victoires (Paris)
1840 : Apparitions de ND / scapulaire vert (Blangy)
1846 : Notre-Dame Réconciliatrice (La Salette)
1858 : L'Immaculée Conception (Lourdes)
1871 : Notre-Dame de l'Espérance (Pontmain)
1876 : La Mère Miséricordieuse (Pellevoisin)
1947 : Notre-Dame de la Prière (L'Ile-Bouchard)
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Message par Her Mar 15 Fév - 9:03

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FRANCOGALLIA CATHOLICA ROMANA
LA GAULE ET LA FRANCE CHRÉTIENNE ET CATHOLIQUE - REGNUM GALLIAE, REGNUM MARIAE

SAMEDI, DÉCEMBRE 23, 2006

La Vierge Marie dans l'Histoire de France - 07 - Chapitre II
Marie envoie les Amis de dilection de son Fils évangéliser la Gaule

"Les premiers témoignages de la munificence de Marie envers notre pays... sont antérieurs à la Royauté française puisqu'ils remontent à l'ère évangélique. Ne pouvant venir Elle-même, Elle se hâta d'envoyer des apôtres à nos aïeux pour leur annoncer l'arrivée de l'heure de la Rédemption, si ardemment attendue, et les initier à son amour en même temps qu'à celui de Jésus, leur députait les plus éminents et les plus chers disciples du Sauveur, tous les membres de la famille privilégiée de Béthanie, où elle avait, ainsi que son divin Fils, reçu la plus aimable et la plus respectueuse hospitalité; Lazare sur la tombe duquel il avait pleuré au moment même où, pour l'arracher des bras de la mort, il allait trahir sa divinité en opérant le plus saisissant de tous ses miracles" (1). Lazare, préfiguration de la résurrection de la France, Marthe et Madeleine; Madeleine, la grande pécheresse, mais l'âme au grand repentir et au grand amour qui est à l'avance l'image de notre France pécheresse d'aujourd'hui, repentante et amoureuse de demain.
A ses plus tendres amis, elle adjoint sa propre famille: Marie Jacobé, mère de Saint Jacque le Majeur et de Saint Jean l'Evangéliste, le bien-aimé qui reposa sur le coeur de Jésus; et Marie Salomé, deux fervents disciples: Maximin et Sidoine, l'aveugle guéri par Notre Seigneur, lui aussi préfiguration de l'aveuglement de notre pays et de son retour miraculeux à la lumière de la foi; enfin Sara et Marcelle, les fidèles servantes des Saintes Femmes.
A ce moment, la haine du peuple déicide, voulant faire disparaître les témoins les plus gênants de la vie et des miracles de Jésus, servit les desseins de Dieu et de Marie:
"Les mettre à mort eut été trop compromettant. On se contenta de les embarquer sur un petit navire sans voile, sans rame, sans pilote, sans provisions de bouche, et de les exposer ainsi, soit à un naufrage certain, soit à la mort angoissante de la faim." (2).
Mais les Juifs comptaient sans la Vierge:
"Marie, la douce étoile des mers, les guida, les fit aborder sur les rives de la France, où ils élevèrent de suite un autel à Jésus-Christ, sous le nom et l'invocation de sa sainte Mère, de la Vierge encore vivante "VIRGINI VIVENTI". (3)
C'est là (4) que va être plantée la première croix, là que va être célébrée la première messe sur la terre des Gaules. C'est de là que va partir l'étincelle qui portera la lumière de l'Evangile à la Provence (les deux Narbonnaises) d'abord, ensuit au reste de la France...
En même temps, jaillit miraculeusement une source d'eau douce comme pour inviter les Saintes Maries à fixer leur demeure en ce lieu.
Les saintes proscrites se séparèrent bientôt, après avoir construit et dédié à la Mère de Dieu un modeste oratoire, qui fut probablement le premier temple chrétien élevé sur la terre des Gaules. Sainte Marthe va évangéliser la région de Tarascon et Avignon. Lazare, Marie-Madeleine, Maximin et Sidoine prennent la route de Marseille...
De Marseille, Maximin et Sidoine montent à Aix, où ils établissent le siège épiscopal qu'ils occupent l'un après l'autre. Madeleine reste quelques temps à Marseille avec son frère Lazare, qui devient le premier Evêque de cette ville et qui y meurt martyr. Elle va ensuite rejoindre Maximin et Sidoine, dont elle partage l'apostolat, puis elle se retire au désert où elle vit les trente dernières années de sa vie dans une grotte connue depuis sous le nom de Sainte Baume.
Quant à Marie Jacobé et Marie Salomé, elles fixèrent leur résidence, avec Sara leur servante à côté du petit oratoire (5)", et convertirent les pêcheurs des bords de la mer, les bergers et les cultivateurs de la Camargue. C'est là qu'elles moururent et furent enterrées.
Il y a lieu de souligner, que l'arrivée en Gaule des plus tendres amis et de la propre Famille de Marie et de Son Divin Fils eut lieu le 2 Février de l'an 43, au début même de cette année qui allait voir le Prince et le Chef des Apôtres, Saint-Pierre, s'installer à Rome; comme si Dieu avait voulu marquer nettement, dès l'origine, le lien indissoluble qui unit la France à l'Eglise et motrer ainsi qu'elles doivent, dans la suite des Ages, être toujours unies dans la douleur comme dans les triomphes et jouir toutes deux de la perennité promise par le Christ à l'Eglise et qu'un pape assura à la France parce qu'elle était le Royume de Marie.
Là ne s'arrêtèrent pas les tendresses de Marie pour notre patrie:
Une tradition de l'Eglise de Rennes, confirmée par Saint-Epiphane au Ve siècle (Haer-51), assure que Saint Luc, si bien nommé l'évangéliste de la Sainte Vierge, traversa toute la Gaule méridionale et précha aux environs de Rennes.
"Après l'Assomption dans les demeures célestes de la très Sainte Mère du Sauveur, écrit Robert de Torigny abbé du Mont-Saint-Michel, Amadour averti par Elle passa dans les Gaules" (6) avec son épouse Véronique. Tous deux avaient été "au service de Marie et de Jésus, service tout d'amour et de désintéressement.
Véronique n'est autre à la fois que l'hémorrhoïsse qui fut guérie par l'attouchement de la robe de Jésus et la femme généreuse de la VIe station du chemin de la Croix qui fut récompensée de son courage et de sa charité par l'impression sur son voile de l'auguste Face du Seigneur." (7).
Après avoir aidé Saint Martial dans son apostolat, Véronique (Cool mourut à Soulac auprès d'une chapelle dédiée à Notre Dame. Après sa mort, Amadour vint en Quercy où il éleva un oratoire consacré par Saint Martial à la Mère de Dieu. Il y fut enterré et donna son nom à l'un des plus célèbres pèlerinages français de la Vierge. Rocamadour.
Marie trouve qu'Elle n'avait pas encore assez fait: A son lit de mort, se trouvait Saint Denys de l'Aréopage, à ce moment Evêque d'Athènes; Elle l'envoya en Gaule et lui donna sa suprême bénédiction pour le pays qu'il allait évangéliser.
Il vint à Rome. "Quel spectacle, écrit le chanoine Vidieu, l'illustre Denys se prosterne lui-même devant le "docteur des docteurs".
Saint Clément qui vient d'envoyer Julien à Evreux et Claire à Nantes, donne pleins pouvoirs à Denys pour toute la Gaule. L'Aréopagite visite les églises qu'il traverse et arrive à Lutèce. Il s'y installe et y érige un oratoire sous le vocable de Notre Dame des Champs. Il inculque à ses disciples l'amour de Jésus et de Marie et les envoie évangéliser tout le nord de la Loire (9) fonde le premier monastère près d'Evreux, va encourager les efforts de touts, passe en Espagne puis revient à Paris recevoir la couronne du martyre, à Montmartre (le mont des Martyrs) sur cette colline où a été élevée la basilique du Sacré-Coeur.
Son sang sera le batpême de la future capitale de la France (10).
Enfin, pour mettre le comble à ses tendresses, Marie voulut confier à notre sol le corps de sainte Anne, sa mère bien-aimée, et le remit aux Saintes Maries lors de leur départ de Palestine. A leur arrivée en Gaule, saint Auspice en devint le gardien et emmena l'insigne relique - précieuse entre toutes - à Apt, où avant son martyre, il la cacha dans un souterrrain, découvert par Charlemagne à Pâque 792. (11).
Ainsi, non seulement le Christ et Marie envoyèrent à notre pays les membres de leur famille et leurs amis les plus chers pour l'évangéliser et lui porter le meilleur de leur coeur; mais pour consacrer le culte dû aux morts, Ils voulurent que le corps de Sainte Anne y reposât, confiant ainsi à notre terre de France - comme étant la plus digne de le recevoir - ce qu'Ils avaient de plus cher au monde dans leurs affections intimes, le corps de la Mère de la Très Sainte Vierge, afin que ces restes sacrés fussent entourés du respect et de la vénération du peuple qui était le plus capable de les remplacer dans l'accomplissement de ce devoir, et qu'Ils avaient élu pour être leur Royaume de prédilection.
Quel pays compta à lui seul tant de faveurs divines et mariales à l'origine de son évangélisation? Aucun. "O miséricordieuses délicatesses de la Providence, s'écrie Monseigneur Rumeau. C'est ainsi que le Ciel préludait à la mission de la France et posait les bases de sa prédestination." (12).

(1) Abbé Duhaut - Marie protectrice de la France, p. 24.
(2) Chanoine Chapelle - Les Saintes Maries de la Mer, p. 29.
(3) Abbé Duhaut - op. cit. p. 25. Un morceau de cet autel est conservé à Arles.
(4) Aux Saintes Maries de la Mer, dans la Camargue, en Provence.
(5) Chanoine Chapelle - op. cit., pp. 30 à 33.
(6) Chanoine Albe - N.-D. de Rocamadour, p. 32.
(7) Chanoine Albe, p. 34. - Voir également les Acta Sanctorum des Bollandistes. - Véronique était gauloise, originaire de Bazas; quant à Amadour une Bulle de Martin V en 1427 et la tradition disent qu'il n'était autre que le publicain Zachée, le converti de Jéricho.
(Cool La Primatiale de Bordeaux conserve des reliques de la Sainte Vierge apportées, dit la tradition, par Saint Martial et Sainte Véronique. - Voir chanoine Lopez: L'Eglise Métropolitaine Saint-André de Bordeaux - Hamon: op. cit. p. 6.
(9) Lucien à Beauvais, Sanctin à Meaux puis à Verdun, Yon à Monthéry, Chiron à Chartres, Taurin à Evreux, Nicaise à Rouen, etc...
(10) Le chanoine Vidieu dans son important ouvrage sur "Saint Denys l'Aréopagite, patron de la France" a victorieusement refuté tous le détracteurs de nos origines religieuses et prouve que l'Aréopagite fut bien le premier évêque de Paris (pp. 30 à 67). L'apostolicité des Eglises des Gaules est certaine: "Saint Paul, après avoir échappé aux fers de Néron, était allé jeter les bases de l'organisation de nos églises, établissant Trophime à Arles, Paul à Narbonne, Crescent à Vienne, Pierre avait envoyé Austremoine chez les Arvernes, Ursin chez les Bituriges, Savinien et Potentien à Sens, Memmius à Châlons, Sinice à Soissons, Sixte à Reims, Clément à Metz, Euchaire et Valère à Trèves. A cette mission se rattachent entre autres les prédications de saint Front à Périgueux, de Saint Georges au Velay, de saint Eutrope à Orange et de saint Altin à Orléans" (id. p. 188) sans oublier saint Martial à Limoges et saint Saturnin à Toulouse auxquels il y a lieu d'ajourter, Maximius à Rennes, un disciple de St Philippe et de St Luc, qui dédia le temple de Thétis à la Sainte Vierge, et un disciple de Joseph d'Arimathie, qui ensevelit Notre-Seigneur, Dremulus, près de Lannion qui fonda sous le vocable de Marie, la première église de la contrée qui devint le pèlerinage de N.-D. de Kozgeodek.
Un auteur ancien Papirius Masso dans sa "Notitia episcopatum Galliae" compte dix-neuf églises fondées en France par les envoyés immédiats des apôtres.
Il est peu d'événements de notre Histoire auxquels le souvenir de saint Denys ne soit mêlé. Rappelons notamment que sainte Geneviève fit construire une église en son honneur, que Dagobert fonda la célèbre abbaye où sont enterrés tous nos Rois et où furent sacré Pépin et couronnées plusieurs Reines de France; que "les reliques de saint Denys attachent la victoire au drapeau de la France et sont pour l'Etat un gage de prospérité et de grandeur", et que notre Jeanne d'Arc tint à y déposer son armure.
(11) L'authenticité du corps de sainte Anne est reconnue et affirmée par plusieurs Bulles Pontificales, notamment par celles d'Adrien, de Benôit XII et de Clément VII. Ce dernier recommanda par Lettre du 30 Octobre 1533 la restaurantion de l'Eglise Sainte Anne d'Apt "où reposent les corps de plusieurs saints et notamment celui de sainte Anne Mère de la glorieuse Vierge Marie". Les saints dont il s'agit sont: saint Auspice, saint Castor, Sainte Marguerite, saint Elzéar de Sabran et sainte Dauphine de Signe son épouse. Le souterrain, qui conserva pendant plus de sept siècles le corps de sainte Anne, est la seconde crypte de la basilique actuelle.
La Reine Anne d'Autriche envoya à Apt une solennelle députation en pèlerinage pour obtenir un héritier pour la couronne. Elle y vint elle-même en pèlerinage avec une suite nombreuse, ordonna huit mille livres pour construire une chapelle plus digne des précieuses reliques, une statue de sainte Anne en or et différents objets ornés de pierres préciesuses. Ajoutons que les actes pontificaux relatent de très nombreux miracles.
Le culte de sainte Anne est très répandu en France, notamment en Bretagne où le pèlerinage de sainte Anne d'Auray est célèbre. Il complète très logiquement celui de la Vierge Immaculée.
(12) Le livre d'or de Notre-Dame des Miracles - Rennes - 1925 - Discours de Monseigneur Rumeau, Evêque d'Angers, le 25 Mars 1908 lors du couronnement de notre Dame des Miracles, p. 41.
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SAMEDI, DÉCEMBRE 23, 2006

La Vierge Marie dans l'Histoire de France - 07 - Chapitre II
Marie envoie les Amis de dilection de son Fils évangéliser la Gaule

"Les premiers témoignages de la munificence de Marie envers notre pays... sont antérieurs à la Royauté française puisqu'ils remontent à l'ère évangélique. Ne pouvant venir Elle-même, Elle se hâta d'envoyer des apôtres à nos aïeux pour leur annoncer l'arrivée de l'heure de la Rédemption, si ardemment attendue, et les initier à son amour en même temps qu'à celui de Jésus, leur députait les plus éminents et les plus chers disciples du Sauveur, tous les membres de la famille privilégiée de Béthanie, où elle avait, ainsi que son divin Fils, reçu la plus aimable et la plus respectueuse hospitalité; Lazare sur la tombe duquel il avait pleuré au moment même où, pour l'arracher des bras de la mort, il allait trahir sa divinité en opérant le plus saisissant de tous ses miracles" (1). Lazare, préfiguration de la résurrection de la France, Marthe et Madeleine; Madeleine, la grande pécheresse, mais l'âme au grand repentir et au grand amour qui est à l'avance l'image de notre France pécheresse d'aujourd'hui, repentante et amoureuse de demain.
A ses plus tendres amis, elle adjoint sa propre famille: Marie Jacobé, mère de Saint Jacque le Majeur et de Saint Jean l'Evangéliste, le bien-aimé qui reposa sur le coeur de Jésus; et Marie Salomé, deux fervents disciples: Maximin et Sidoine, l'aveugle guéri par Notre Seigneur, lui aussi préfiguration de l'aveuglement de notre pays et de son retour miraculeux à la lumière de la foi; enfin Sara et Marcelle, les fidèles servantes des Saintes Femmes.
A ce moment, la haine du peuple déicide, voulant faire disparaître les témoins les plus gênants de la vie et des miracles de Jésus, servit les desseins de Dieu et de Marie:
"Les mettre à mort eut été trop compromettant. On se contenta de les embarquer sur un petit navire sans voile, sans rame, sans pilote, sans provisions de bouche, et de les exposer ainsi, soit à un naufrage certain, soit à la mort angoissante de la faim." (2).
Mais les Juifs comptaient sans la Vierge:
"Marie, la douce étoile des mers, les guida, les fit aborder sur les rives de la France, où ils élevèrent de suite un autel à Jésus-Christ, sous le nom et l'invocation de sa sainte Mère, de la Vierge encore vivante "VIRGINI VIVENTI". (3)
C'est là (4) que va être plantée la première croix, là que va être célébrée la première messe sur la terre des Gaules. C'est de là que va partir l'étincelle qui portera la lumière de l'Evangile à la Provence (les deux Narbonnaises) d'abord, ensuit au reste de la France...
En même temps, jaillit miraculeusement une source d'eau douce comme pour inviter les Saintes Maries à fixer leur demeure en ce lieu.
Les saintes proscrites se séparèrent bientôt, après avoir construit et dédié à la Mère de Dieu un modeste oratoire, qui fut probablement le premier temple chrétien élevé sur la terre des Gaules. Sainte Marthe va évangéliser la région de Tarascon et Avignon. Lazare, Marie-Madeleine, Maximin et Sidoine prennent la route de Marseille...
De Marseille, Maximin et Sidoine montent à Aix, où ils établissent le siège épiscopal qu'ils occupent l'un après l'autre. Madeleine reste quelques temps à Marseille avec son frère Lazare, qui devient le premier Evêque de cette ville et qui y meurt martyr. Elle va ensuite rejoindre Maximin et Sidoine, dont elle partage l'apostolat, puis elle se retire au désert où elle vit les trente dernières années de sa vie dans une grotte connue depuis sous le nom de Sainte Baume.
Quant à Marie Jacobé et Marie Salomé, elles fixèrent leur résidence, avec Sara leur servante à côté du petit oratoire (5)", et convertirent les pêcheurs des bords de la mer, les bergers et les cultivateurs de la Camargue. C'est là qu'elles moururent et furent enterrées.
Il y a lieu de souligner, que l'arrivée en Gaule des plus tendres amis et de la propre Famille de Marie et de Son Divin Fils eut lieu le 2 Février de l'an 43, au début même de cette année qui allait voir le Prince et le Chef des Apôtres, Saint-Pierre, s'installer à Rome; comme si Dieu avait voulu marquer nettement, dès l'origine, le lien indissoluble qui unit la France à l'Eglise et motrer ainsi qu'elles doivent, dans la suite des Ages, être toujours unies dans la douleur comme dans les triomphes et jouir toutes deux de la perennité promise par le Christ à l'Eglise et qu'un pape assura à la France parce qu'elle était le Royume de Marie.
Là ne s'arrêtèrent pas les tendresses de Marie pour notre patrie:
Une tradition de l'Eglise de Rennes, confirmée par Saint-Epiphane au Ve siècle (Haer-51), assure que Saint Luc, si bien nommé l'évangéliste de la Sainte Vierge, traversa toute la Gaule méridionale et précha aux environs de Rennes.
"Après l'Assomption dans les demeures célestes de la très Sainte Mère du Sauveur, écrit Robert de Torigny abbé du Mont-Saint-Michel, Amadour averti par Elle passa dans les Gaules" (6) avec son épouse Véronique. Tous deux avaient été "au service de Marie et de Jésus, service tout d'amour et de désintéressement.
Véronique n'est autre à la fois que l'hémorrhoïsse qui fut guérie par l'attouchement de la robe de Jésus et la femme généreuse de la VIe station du chemin de la Croix qui fut récompensée de son courage et de sa charité par l'impression sur son voile de l'auguste Face du Seigneur." (7).
Après avoir aidé Saint Martial dans son apostolat, Véronique (Cool mourut à Soulac auprès d'une chapelle dédiée à Notre Dame. Après sa mort, Amadour vint en Quercy où il éleva un oratoire consacré par Saint Martial à la Mère de Dieu. Il y fut enterré et donna son nom à l'un des plus célèbres pèlerinages français de la Vierge. Rocamadour.
Marie trouve qu'Elle n'avait pas encore assez fait: A son lit de mort, se trouvait Saint Denys de l'Aréopage, à ce moment Evêque d'Athènes; Elle l'envoya en Gaule et lui donna sa suprême bénédiction pour le pays qu'il allait évangéliser.
Il vint à Rome. "Quel spectacle, écrit le chanoine Vidieu, l'illustre Denys se prosterne lui-même devant le "docteur des docteurs".
Saint Clément qui vient d'envoyer Julien à Evreux et Claire à Nantes, donne pleins pouvoirs à Denys pour toute la Gaule. L'Aréopagite visite les églises qu'il traverse et arrive à Lutèce. Il s'y installe et y érige un oratoire sous le vocable de Notre Dame des Champs. Il inculque à ses disciples l'amour de Jésus et de Marie et les envoie évangéliser tout le nord de la Loire (9) fonde le premier monastère près d'Evreux, va encourager les efforts de touts, passe en Espagne puis revient à Paris recevoir la couronne du martyre, à Montmartre (le mont des Martyrs) sur cette colline où a été élevée la basilique du Sacré-Coeur.
Son sang sera le batpême de la future capitale de la France (10).
Enfin, pour mettre le comble à ses tendresses, Marie voulut confier à notre sol le corps de sainte Anne, sa mère bien-aimée, et le remit aux Saintes Maries lors de leur départ de Palestine. A leur arrivée en Gaule, saint Auspice en devint le gardien et emmena l'insigne relique - précieuse entre toutes - à Apt, où avant son martyre, il la cacha dans un souterrrain, découvert par Charlemagne à Pâque 792. (11).
Ainsi, non seulement le Christ et Marie envoyèrent à notre pays les membres de leur famille et leurs amis les plus chers pour l'évangéliser et lui porter le meilleur de leur coeur; mais pour consacrer le culte dû aux morts, Ils voulurent que le corps de Sainte Anne y reposât, confiant ainsi à notre terre de France - comme étant la plus digne de le recevoir - ce qu'Ils avaient de plus cher au monde dans leurs affections intimes, le corps de la Mère de la Très Sainte Vierge, afin que ces restes sacrés fussent entourés du respect et de la vénération du peuple qui était le plus capable de les remplacer dans l'accomplissement de ce devoir, et qu'Ils avaient élu pour être leur Royaume de prédilection.
Quel pays compta à lui seul tant de faveurs divines et mariales à l'origine de son évangélisation? Aucun. "O miséricordieuses délicatesses de la Providence, s'écrie Monseigneur Rumeau. C'est ainsi que le Ciel préludait à la mission de la France et posait les bases de sa prédestination." (12).

(1) Abbé Duhaut - Marie protectrice de la France, p. 24.
(2) Chanoine Chapelle - Les Saintes Maries de la Mer, p. 29.
(3) Abbé Duhaut - op. cit. p. 25. Un morceau de cet autel est conservé à Arles.
(4) Aux Saintes Maries de la Mer, dans la Camargue, en Provence.
(5) Chanoine Chapelle - op. cit., pp. 30 à 33.
(6) Chanoine Albe - N.-D. de Rocamadour, p. 32.
(7) Chanoine Albe, p. 34. - Voir également les Acta Sanctorum des Bollandistes. - Véronique était gauloise, originaire de Bazas; quant à Amadour une Bulle de Martin V en 1427 et la tradition disent qu'il n'était autre que le publicain Zachée, le converti de Jéricho.
(Cool La Primatiale de Bordeaux conserve des reliques de la Sainte Vierge apportées, dit la tradition, par Saint Martial et Sainte Véronique. - Voir chanoine Lopez: L'Eglise Métropolitaine Saint-André de Bordeaux - Hamon: op. cit. p. 6.
(9) Lucien à Beauvais, Sanctin à Meaux puis à Verdun, Yon à Monthéry, Chiron à Chartres, Taurin à Evreux, Nicaise à Rouen, etc...
(10) Le chanoine Vidieu dans son important ouvrage sur "Saint Denys l'Aréopagite, patron de la France" a victorieusement refuté tous le détracteurs de nos origines religieuses et prouve que l'Aréopagite fut bien le premier évêque de Paris (pp. 30 à 67). L'apostolicité des Eglises des Gaules est certaine: "Saint Paul, après avoir échappé aux fers de Néron, était allé jeter les bases de l'organisation de nos églises, établissant Trophime à Arles, Paul à Narbonne, Crescent à Vienne, Pierre avait envoyé Austremoine chez les Arvernes, Ursin chez les Bituriges, Savinien et Potentien à Sens, Memmius à Châlons, Sinice à Soissons, Sixte à Reims, Clément à Metz, Euchaire et Valère à Trèves. A cette mission se rattachent entre autres les prédications de saint Front à Périgueux, de Saint Georges au Velay, de saint Eutrope à Orange et de saint Altin à Orléans" (id. p. 188) sans oublier saint Martial à Limoges et saint Saturnin à Toulouse auxquels il y a lieu d'ajourter, Maximius à Rennes, un disciple de St Philippe et de St Luc, qui dédia le temple de Thétis à la Sainte Vierge, et un disciple de Joseph d'Arimathie, qui ensevelit Notre-Seigneur, Dremulus, près de Lannion qui fonda sous le vocable de Marie, la première église de la contrée qui devint le pèlerinage de N.-D. de Kozgeodek.
Un auteur ancien Papirius Masso dans sa "Notitia episcopatum Galliae" compte dix-neuf églises fondées en France par les envoyés immédiats des apôtres.
Il est peu d'événements de notre Histoire auxquels le souvenir de saint Denys ne soit mêlé. Rappelons notamment que sainte Geneviève fit construire une église en son honneur, que Dagobert fonda la célèbre abbaye où sont enterrés tous nos Rois et où furent sacré Pépin et couronnées plusieurs Reines de France; que "les reliques de saint Denys attachent la victoire au drapeau de la France et sont pour l'Etat un gage de prospérité et de grandeur", et que notre Jeanne d'Arc tint à y déposer son armure.
(11) L'authenticité du corps de sainte Anne est reconnue et affirmée par plusieurs Bulles Pontificales, notamment par celles d'Adrien, de Benôit XII et de Clément VII. Ce dernier recommanda par Lettre du 30 Octobre 1533 la restaurantion de l'Eglise Sainte Anne d'Apt "où reposent les corps de plusieurs saints et notamment celui de sainte Anne Mère de la glorieuse Vierge Marie". Les saints dont il s'agit sont: saint Auspice, saint Castor, Sainte Marguerite, saint Elzéar de Sabran et sainte Dauphine de Signe son épouse. Le souterrain, qui conserva pendant plus de sept siècles le corps de sainte Anne, est la seconde crypte de la basilique actuelle.
La Reine Anne d'Autriche envoya à Apt une solennelle députation en pèlerinage pour obtenir un héritier pour la couronne. Elle y vint elle-même en pèlerinage avec une suite nombreuse, ordonna huit mille livres pour construire une chapelle plus digne des précieuses reliques, une statue de sainte Anne en or et différents objets ornés de pierres préciesuses. Ajoutons que les actes pontificaux relatent de très nombreux miracles.
Le culte de sainte Anne est très répandu en France, notamment en Bretagne où le pèlerinage de sainte Anne d'Auray est célèbre. Il complète très logiquement celui de la Vierge Immaculée.
(12) Le livre d'or de Notre-Dame des Miracles - Rennes - 1925 - Discours de Monseigneur Rumeau, Evêque d'Angers, le 25 Mars 1908 lors du couronnement de notre Dame des Miracles, p. 41.
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Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France ! Empty Re: Evangélisation de la Gaule et Mission divine de la France !

Message par amzerzo Sam 28 Juil - 7:16

Hercule a écrit:http://www.temoins-amour-esperance.org/Francais/Messages_fichiers/Biographies/FRANCE.htm

Histoire chrétienne de la FRANCE

« Aussi, je vous le dis :

Le Royaume de Dieu vous sera retiré pour être confié à un peuple qui lui fera produire ses fruits. » (Mt 21,43)


Les origines - Celtes et Gaulois

Les Celtes, issus des Indo-européens, commencent à infiltrer la Gaule entre 1600 et 1300 av. J.-C. Entre 1000 et 500 av. J.-C., la civilisation de Hallstatt (premier âge du fer) se propage dans toute la Gaule, suivie à partir de 500 av. J.-C., par la civilisation de la Tène (deuxième âge du fer) dans le sud et l'ouest de la Gaule.

Ne connaissant pas d'unité politique, les Celtes sont constitués d’une myriade de peuples possédant des lois, des coutumes et des rites différents. Ce qui reste invariable dans cette multiplicité de formes politiques, c'est le droit d'élection et la domination du pouvoir religieux des druides. C’est l'esprit d'indépendance qui empêche cette théocratie fédérative d'arriver à l'unité. Par la conquête de la Gaule, Rome fera son éducation politique en lui communiquant des habitudes d'ordre et de discipline.

Le caractère des Celtes avait fait naître dans le monde gréco-romain une curiosité mêlée de terreur, devant cette race guerrière, mobile et cruelle, aimant la gloire et l’aventure, méprisant la mort, aimant parler avec esprit et se battre avec courage. La vertu guerrière de la race celtique excitait l'admiration du monde ancien et leur renom universel de bravoure faisait dire à Tite-Live que le courage des Gaulois semblait dépasser les limites de la nature humaine.

L'histoire des Celtes est marquée par une succession de conquêtes et de migrations qui les mènent jusqu'en Asie mineure. Du XIIe au IIe siècle av. J.-C., ils sillonnent la terre en tous sens et remplissent l'ancien monde du fracas de leurs armes. Ils envahissent l'Espagne et la Germanie, occupent la haute Italie, brûlent Rome, ravagent la Macédoine et la Thrace, forcent les Thermopyles, pillent Delphes, assiègent Carthage et fondent un royaume au cœur même de l'Asie.

Les plus grands hommes de guerre les rencontrèrent : Alexandre admira leur fierté ; Pyrrhus et Annibal les appelèrent à leur secours, l'un pour les associer à ses aventures, l'autre pour les entraîner dans une ligue générale contre Rome.

Au IIe siècle av. JC, les Celtes d'Espagne passent sous domination romaine. Aux IIe et Ier siècles avant notre ère, les Celtes de Gaule sont soumis à la pression conjuguée des Germains à l'est et des Romains au sud. Les habitants des Gaules sont appelés Gaulois par les Romains.

En 124 av. JC, à la suite d'un appel à l'aide de Marseille menacée par les peuplades celtiques voisines, Rome occupe une partie méridionale de la Gaule, créant ainsi la province Narbonnaise.


Avant la conquête des Gaules, les peuples celtes qui les habitent sont répartis comme l’indique la carte ci-dessus.

Entre 58 et 50 av. JC, Jules César, général romain, envahit la Gaule toute entière. La conquête par les Romains est rapide sur le plan militaire, mais beaucoup moins sur le plan de la civilisation qui va devenir lentement Gallo-Romaine.
Entre le Ier et le IIIe siècle, la Gaule romaine est organisée en provinces qui recouvrent alors la France, la Suisse, la Belgique et l'Allemagne occidentale.


La religion des Celtes

Qu’en est-il de la religion des Celtes avant l’arrivée du christianisme ? Il faut distinguer la religion celtique originelle du système religieux que le christianisme rencontra à son entrée en Gaule, au milieu du Ier siècle, période où les Celtes avaient associé les dieux de Rome à leurs vieilles divinités celtiques.

Avant la conquête romaine, la religion les Celtes s’appuyait sur les druides, philosophes spiritualistes, physiciens et naturalistes. On leur confiait l’enseignement de la jeunesse noble et ils arbitraient la plupart des conflits publics ou privés. Chargés des pratiques religieuses, ils organisaient les sacrifices offerts aux dieux. Ils prédisaient l’avenir et connaissaient les vertus merveilleuses des plantes. Ils se transmettaient leur doctrine oralement, car les écrits la concernant étaient interdits. Cela explique le peu d'écrits que nous avons sur cette période de notre histoire.

La théologie druidique reposait sur le polythéisme (avec prédominance d’un dieu suprême au-dessus des autres) et l’immortalité de l’être. La croyance des Gaulois à la vie future était fortement enracinée en eux. Par exemple, ils se prêtaient de l'argent qui ne devait être remboursé que dans l'autre monde. Cela montre qu’ils pensaient vivre dans l’autre monde une sorte de continuité de la vie présente. Mais ce peu d’attachement à la vie pour soi-même et pour autrui se retrouvait dans leur religion car, selon les auteurs antiques qui les ont beaucoup relatés, ils croyaient nécessaire de faire des sacrifices humains pour apaiser la justice divine. Ils immolent aux dieux les prisonniers et les condamnés de droit commun ; le sacrifice des innocents n’est pratiqué qu'en cas de nécessité. Ce sont les Romains qui mirent un terme à ces pratiques.

La conquête de la Gaule par les Romains introduisit de nouveaux éléments dans l'ancienne religion des Gaulois. Au Ier siècle ap. J.-C., la religion romaine devient officielle. Dès lors, les druides n'ont plus leur place et sont peu à peu éliminés par les Romains. En déifiant la nature, le druidisme en personnifiait les éléments. Ce naturalisme polythéiste se laisse donc gagner sans trop de peine par le polythéisme des races grecques et latines. C'est dans cette société gallo-romaine que les missionnaires de l'Évangile vont planter le drapeau de la foi.


L’arrivée du christianisme en Gaule

1 - Tradition et critique

Les idées inspirées au cours du XVIe siècle par la Renaissance et la Réforme, qui « remettent en cause les acquis antérieurs », font que la Tradition concernant l’évangélisation de la Gaule au Ier siècle, qui était jusque-là crue sans être discutée, va commencer à être remise en question. Puis le protestantisme, le jansénisme, le voltairianisme et le rationalisme vont achever de rendre le sentiment commun propre à la discréditer, y compris chez nombre de catholiques et cela jusqu’au XIXe siècle.

C’est en effet au cours du XVIIe siècle que cette tradition est traitée de légende, que des "esprits sensés" ne peuvent plus croire. Le chef de file des "savants contestataires" est Jean de Launoy (1603-1678), prêtre augustinien, historien et théologien janséniste, qui s'oppose à l'Eglise et finit par se faire exclure de la Sorbonne dont il était docteur. On l’appelait "le dénicheur de saints" parce qu'il vérifia les légendes de nombreux saints qui, selon lui, figuraient à tort dans les martyrologes. Launoy publie en 1641 un volume en latin contre la Tradition, « De commentitio Lazari et Maximini Magdalenae et Marthae in Provinciam appulsu dissertatio », qui fait beaucoup de mal à celle-ci.

Cela fait qu’au XVIIIe siècle la Tradition de l’évangélisation de la Gaule au Ier siècle était reléguée parmi les fables et qu’au XIXe siècle il était devenu couramment admis que cette Tradition était fausse et que l’évangélisation n’avait commencé qu’au IIIe siècle.

Il fallut attendre le milieu du XIXe pour que de nouveaux érudits viennent réhabiliter l’ancienne Tradition. Le plus éminent d’entre eux est sans doute l’abbé Faillon avec son ouvrage qui fit référence : « Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence ». L’abbé Étienne-Michel Faillon (1799–1870) était prêtre sulpicien, historien et professeur. Dans son livre en 2 tomes, extrêmement complet et documenté, véritable travail de bénédictin, il démonte un à un les arguments de Launoy et apporte des preuves nouvelles et certaines de l’authenticité de la Tradition.

Les lecteurs souhaitant approfondir le sujet et au-delà pourront se reporter aux liens suivants :

Tomes I et II de l’ouvrage « Monuments inédits sur l'apostolat de sainte Marie-Madeleine en Provence et sur les autres apôtres de cette contrée, saint Lazare, saint Maximin, sainte Marthe et les saintes Maries Jacobé et Salomé », édition 1865, par l’abbé Faillon :
Tome I : Monuments_inédits_tome1.pdf ou http://www.google.fr/books?id=M7oBAAAAYAAJ&pg=PR18&dq#PPP11,M1
Tome II : Monuments_inédits_tome2.pdf ou http://books.google.fr/books?id=aboBAAAAYAAJ&printsec=frontcover#PPA2,M1


Extrait du tome 141, pages 150 à 154, du journal ecclésiastique « L’Ami de la Religion », édition 1849, Critique sacrée sur l’apostolat de Sainte Marie-Magdeleine par l’abbé Paulin du Chêne, directeur du petit séminaire de Paris :
http://www.google.fr/books?id=5YUPAAAAIAAJ&pg=1#PPA150

« L’histoire Universelle de l’Eglise Catholique », tome IV, pages 479 à 488, édition 1857 par l’abbé Rohrbacher, professeur d’histoire ecclésiastique au grand séminaire :
http://www.google.fr/books?id=TWqskRfhTt8C&pg=PA479

« Saint Irénée et l’éloquence chrétienne dans la Gaule », pages 40 à 81, édition 1861, Les premiers apôtres de la Gaule par l’abbé Freppel, professeur à la faculté de théologie de Paris :
http://www.google.fr/books?id=Ca0GAAAAQAAJ&pg=1#PPA40

« Histoire de l’Eglise Catholique en France », tome I, pages 1 à 20, édition 1862, par l’abbé Jager, professeur d’histoire ecclésiastique à la Sorbonne :
http://www.google.fr/books?id=_RotAAAAMAAJ&pg=1#PPA1

« L’Evangélisation Apostolique du Globe - L’Evangélisation Apostolique des Gaules », pages 21 à 35, édition 1879, par Mgr Gaume, docteur en théologie, protonotaire apostolique :
Mgr_GAUME-Evangelisation.pdf

« Sainte Marie-Madeleine, La Tradition et la Critique », édition 1904-1910, par M. Sicard, docteur en théologie :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k66593v/f2 ou Marie-Madeleine_Sicard.pdf

« A propos de la découverte des reliques de Sainte Marie-Madeleine », 1980, par Marie-Christine Trouillet, archiviste-paléographe :
http://www.saintsdeprovence.com/Trouillet_2.pdf
Notons que cette Tradition, ainsi réhabilitée, est rendue parfaitement crédible par la mémoire des Eglises locales et les nombreux miracles observés par des générations de pèlerins en différents lieux de Gaule, puis de France.

L'histoire chrétienne de la France commence donc vers l'an 43 après Jésus-Christ, avec l'arrivée des proches de la sainte Famille, qui eurent l’honneur d’être les premiers évangélisateurs de la Gaule. C’est aussi l’époque où Pierre, le premier pape, s’installe à Rome et envoie en Gaule les premiers évêques.


2 - Tradition provençale
http://www.saintsdeprovence.com/

La tradition Provençale dit qu’une embarcation venant de Judée a accosté en Camargue, près du lieu actuel « Les Saintes-Maries de la Mer » (non loin de Marseille). Pour se débarrasser des témoins embarrassants de la divinité du Christ, on avait jeté à la mer, dans une barque sans pilote, sans gouvernail et sans voile, les amis intimes de Jésus. Mais Dieu lui-même gouverna la fragile nacelle et la fit aborder en Gaule sur la côte de Provence.

A son bord se trouvaient :
- saint Lazare, le ressuscité de l’Evangile,
- ses sœurs :
· sainte Marthe de Béthanie,
· sainte Marie-Madeleine (Marie de Béthanie et de Magdala),
- saint Maximin, un des 72 disciples du Sauveur,
- saint Sidoine, l'aveugle né de l'Evangile que le Seigneur a guéri,
- les saintes-Maries :
· Marie Jacobé, belle-sœur de la Sainte Vierge, femme de Cléophas et mère de Jacques le Mineur,
· Marie Salomé, petite cousine de la Sainte Vierge, épouse de Zébédée et mère de saint Jacques le Majeur et de saint Jean l’évangéliste,
- quelques disciples amis de la famille.
Enfin, les saintes-Maries apportèrent aussi avec elles le corps de sainte Anne, mère de la Sainte Vierge, que Marie leur avait elle-même confié.


C'est saint Auspice, premier évêque d'Apt à la fin du Ier siècle, qui devint le gardien des reliques de sainte Anne. Son corps, caché au temps des invasions, fut retrouvé sous le règne de Charlemagne. On en vénère encore une partie dans l'ancienne cathédrale d'Apt. La plupart des reliques de sainte Anne furent dispersées, en particulier à Auray en Bretagne, où sainte Anne est honorée car elle apparut, de 1623 à 1625, à un pieux paysan appelé Yves Nicolazic du village de Keranna (qui veut dire Sainte-Anne). Sainte-Anne lui demanda la construction d’une chapelle qui devint plus tard le sanctuaire de Saint-Anne d'Auray.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30739j/f45.item
http://www.sainteanne-sanctuaire.com/

Les parentes de la Sainte Vierge, Marie Jacobé et Marie Salomé, restèrent sur les lieux de leur débarquement, aux Saintes-Maries de la Mer. Elles y convertirent peu à peu tout le delta du Rhône.
http://www.saintsdeprovence.com/marie-jacobe_et_marie-salome.html

Sainte Marthe ne resta pas longtemps sur la côte de Camargue. Elle partit rapidement vers le Nord évangéliser la région d’Avignon. Elle débarrassera Tarascon (qui garde aujourd’hui ses restes) de la Tarasque (monstre qui était sans doute un crocodile) et y créa la première communauté religieuse féminine. Trois siècles après la mort de Marthe de Béthanie, le roi Clovis, malade, fut guéri miraculeusement sur son tombeau.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30739j/f99.item
http://www.missa.org/smarth.html
http://www.schola-sainte-cecile.com/2007/07/29/sainte-marthe/

Sainte Marie-Madeleine partit en direction de l’Est, vers Aix et Marseille, avec son frère saint Lazare, qu’elle assista un temps dans son apostolat. Elle alla ensuite passer trente années seule dans une grotte du massif de la Sainte-Baume, au nord de Toulon, à quelques kilomètres du village aujourd’hui nommé « Saint-Maximin ». C’est là qu’elle finit ses jours.
Aujourd’hui, une relique de Marie-Madeleine est conservée au cœur de Paris, à l’église de « la Madeleine ». Le sarcophage de ses restes se trouve à Saint-Maximin où il a été retrouvé au XIIIème siècle.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307386/f589.item
http://saintebaume.dominicains.com/

Saint Lazare devint le premier évêque de Marseille qu'il évangélisa. Sous l’empereur Domitien, il fut emprisonné et souffrit le martyre. Au-dessus de sa sépulture, on construisit l'abbaye de Saint-Victor. Sa tête est encore conservée dans un reliquaire à la cathédrale de la Major à Marseille. Le reste de son corps fut confié à l'Eglise d'Autun pour qu'il ne soit pas profané par les sarrasins.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307444/f346.item
http://www.spiritualite-chretienne.com/provence/marseille.html
http://eocf.free.fr/monachisme_provencal.htm
http://catholique-marseille.cef.fr/L-ancienne-Major

Saint Maximin se fixa à Aix-en-Provence où il évangélisa et dont il devint le premier évêque. A la mort de sainte Marie-Madeleine, il l’ensevelit dans un oratoire du territoire d'Aix, à six lieues de la métropole, appelé depuis Saint-Maximin. C’est dans ce même oratoire qu’il fut lui-même placé à sa mort, conformément à sa volonté.
http://books.google.fr/books?id=deYDAAAAYAAJ&printsec=titlepage#PPA1,M1
http://www.la-provence-verte.net/ot_stmaximin/histoire.php
http://www.saintsdeprovence.com/saint-maximin.html

Saint Sidoine partit évangéliser la région au nord d’Orange et s’établit à Saint-Paul-Trois-Châteaux dont il fut le premier évêque sous le nom de Restitut, nom qu’il adopta en souvenir de sa guérison ("Restitutus est ei visus"). Il alla ensuite évangéliser la ville d’Albe (aujourd’hui Alba-la-Romaine en Ardèche). Là, il tomba malade et mourut. Ses disciples rapportèrent son corps à Saint-Paul-Trois-Châteaux, puis l’inhumèrent dans l’église du bourg voisin « Saint-Restitut ».
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30743s/f252.item
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102546x/f23.item (début en bas de page)

C’est ainsi que commença l'évangélisation de la Gaule, une dizaine d’années après l’Ascension de Jésus. Ses amis intimes furent les dons privilégiés du Seigneur à la première née de son Église, celle qui était prédestinée à devenir « la Fille Aînée de l'Église ».


3 – Les premiers évêques missionnaires

De son côté St Pierre (1er pape de 33 à 67) envoya en Gaule les premiers évêques, accompagnés d’assistants évangélisateurs, pour initier les Gaules au christianisme. Une tradition parle de sept premiers évêques mais les auteurs ne sont pas d’accord sur leurs noms. Toutefois, il est certain que St Pierre envoya en Gaule des missions successives, où figurèrent notamment :
- Austremoine envoyé à Clermont, en Auvergne ;
- Clément envoyé à Metz ;
- Crescent, disciple de St Paul, envoyé à Vienne et Mayence ;
- Démètre envoyé à Gap ;
- Euchaire et Valère envoyés à Trèves ;
- Eutrope ou Ytrope envoyé à Saintes en Saintonge ;
- Eutrope 1er envoyé à Orange ;
- Front, un des 72 disciples, envoyé à Périgueux ;
- Gatien envoyé à Tours ;
- Georges, un des 72 disciples, envoyé dans le Velay ;
- Martial, un des 72 disciples, envoyé à Limoges, à Toulouse et en Aquitaine ;
- Materne envoyé à Strasbourg ;
- Memmie ou Menges (Memmius) envoyé à Châlons en Champagne ;
- Ruf ou Rufus envoyé à Avignon ;
- Serge-Paul envoyé à Narbonne avec Aphrodise lequel devint évêque de Béziers ;
- Saturnin, un des 72 disciples, envoyé à Toulouse ;
- Savinien et Potentien envoyés à Sens ;
- Sévérien envoyé à Mende ;
- Sixte envoyé à Reims ;
- Trophime envoyé à Arles ;
- Ursin (Nathanaël, un des 72 disciples) envoyé à Bourges.
http://www.google.fr/books?id=oMYCAAAAQAAJ&pg=1#PPA26,M1

Après ces premières missions, St Clément (pape de 88 à 97), troisième successeur de saint Pierre, missionna d’autres évêques vers la fin du Ier siècle. Parmi eux, figurent :
- Auspice envoyé à Apt ;
- Denis envoyé à Paris ;
- Exupère ou Spire envoyé à Bayeux ;
- Julien envoyé au Mans ;
- Lucien envoyé à Beauvais ;
- Nicaise envoyé à Rouen ;
- Rieul envoyé à Arles puis Senlis.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307475/f122.item

A la fin du Ier siècle, les évêques porteurs de l'évangélisation de la Gaule étaient donc répartis comme le montre la carte ci-contre.


Evangélisation du 1er siècle

4 - Tradition d’Aquitaine

Depuis vingt siècles, cette tradition proclame que saint Martial, l'un des soixante-douze disciples de Jésus-Christ, fut désigné par saint Pierre pour évangéliser l'Aquitaine. Cela se passa vers le milieu du Ier siècle. Saint Martial passa d’abord par Limoges dont il fonda l’Eglise, comme premier évêque.

Saint Martial était reconnu par plusieurs Eglises, autres que celle de Limoges, comme « le plus ancien prédicateur de l'Evangile dans la Gaule Celtique ». Or, saint Irénée (env.130-202), évêque de Lyon en 177, écrivait vers la fin du second siècle (190) que « l'Eglise est répandue par tout l'univers jusqu'aux extrémités de la terre » et que « la tradition catholique est, comme le soleil, partout la même : la même dans les Germanies, dans les Ibéries et chez les Celtes.» Puisque Martial est antérieur aux autres évangélisateurs ayant fondé des Eglises en Gaule au cours du second siècle, cela confirme la Tradition du premier siècle.

Les lecteurs voulant approfondir le sujet peuvent se reporter aux liens suivants :

« Les petits Bollandistes – Vie des saints », par Mgr Paul Guérin, tome VII, édition 1876, page 516 :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k30737v/f522.item

« Dissertation sur l’apostolat de St Martial », par l’abbé Arbellot, président de la Société Historique et Archéologique du Limousin :
- Chap.1 et 2 en extrait, pages 209 à 299, du "Bulletin de la Sté Archéologique et Historique du Limousin", tome IV, édition 1853 : http://www.google.fr/books?id=rKc8AAAAIAAJ&pg=PA209#PPA209
- Chap. 3, 4, 5 et 6 en extrait, pages 5 à 254, du "Bulletin de la Sté Archéologique et Historique du Limousin", tome V, édition 1854 : http://www.google.fr/books?id=JZk8AAAAIAAJ&printsec=titlepage#PPA5


5 – Expansion de l’évangélisation

Les premiers évangélisateurs trouvent en Gaule une race asservie par la conquête, ayant adopté les vices de l'étranger et ajouté de nouvelles superstitions aux anciennes. Cela freine l'établissement du christianisme qui se heurte à l’affaiblissement du caractère des Gaulois et à la corruption de leurs mœurs mais surtout à l'intolérance romaine dont les persécutions légales contre le christianisme en Gaule, comme dans tout l'empire, vont entraver la prédication chrétienne. Le christianisme aura donc besoin des trois premiers siècles pour poser en Gaule ses fondations.

En revanche, un trait particulier des croyances de la race gauloise va aider les missionnaires de l'Évangile. Les Gaulois, qui ne craignent pas la mort, vont comprendre la doctrine du sacrifice qui est l'âme du christianisme. Ils se laisseront pénétrer par l'esprit de foi et de charité, jusqu’à s'élever pour certains, sous l'inspiration et l’aide de la grâce, à l'héroïsme du martyre. Cette race mettra au service de la religion les deux grandes qualités que le vieux Caton admirait en elle : "l'éloquence et la bravoure". Plus qu'aucun autre peuple, elle défendra l'Église par la parole et par l'épée.

L'expansion de l'évangélisation au IIIe siècle, en Gaule et dans tout l'empire Romain, est représentée ci-contre.

Implanté dès le 1er siècle dans plusieurs régions de Gaule et notamment dans la vallée du Rhône et en Aquitaine, le christianisme pénètre d'abord les villes puis les campagnes, grâce au zèle des évêques et de leurs assistants. Tout comme le druidisme, la religion chrétienne est interdite par les Romains et les croyants sont persécutés car ils refusent d’adorer les dieux romains. Tandis que le druidisme disparaît, s’accroissent conjointement le culte rendu aux dieux romains et le christianisme, lequel s’étend malgré les persécutions.

De violentes persécutions de fidèles donnent à leur communauté de nombreux martyrs, comme Pothin (évêque de Lyon) et Blandine qui fut livrée aux animaux sauvages et martyrisée dans l’amphithéâtre de la ville de Lyon avec 46 coreligionnaires sous le règne de Marc Aurèle, en 177 apr. J.-C.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martyrs_de_Lyon
http://viechretienne.catholique.org/saints/1656-saints-pothin-sainte-blandine-et-leurs

Les évangélisations des trois premiers siècles font qu’au début du IVe siècle, le pays possède de nombreuses églises. C’est le moment où les persécutions cessent : en avril 313, par l’édit de Milan, l’empereur Constantin accorde la liberté de culte puis, en 381, l’empereur Théodose interdit les sacrifices aux dieux païens et fait du christianisme la religion d’État.

Au IVe siècle, Saint Martin (317-397), évêque de Tours et fondateur du monachisme en Occident, s’attaque aux hauts lieux du paganisme rural et évangélise les campagnes. Au Ve siècle, l’aristocratie gallo-romaine s’étant convertie, on peut voir des membres des grandes familles sénatoriales occuper des fonctions épiscopales. Vers la fin du Ve siècle, la christianisation sera complète sur le continent.

Au Ve siècle, une branche de la race germaine, venant se greffer sur ce peuple gallo-romain, va renouveler sa sève vitale et bâtir les fondations de la France. Dans les siècles à venir, ce pays déploiera une énergie sans pareille dans les combats de la vérité contre l'erreur et méritera d'être appelée le soldat de la Providence, « la Fille Aînée de l'Église ».

Extension du christianisme au cours des siècles.

La conquête des Francs
A suivre...
"Bonjour,Je salut votre commentaire trés étoffer et intérêssant et bien développer.J'ai bien étudié l'histoire celte,mais je suis beaucoup plus ceptique concernant les récits venant de César,écrit par Joseph Flavius,il suffit de constater les dernières découvertes archéologiques ,ils découvrent un peuple tout à fait différent de tout ce qui a pu être raconter à leur sujet.Les Chrétiens du premiers siècles avaient la vocation d'évangélisées le monde entier aprés qu'ils ont reçues les les langues de feux (l'esprit Saint) et ils et elles le faisaient à leurs risques et périls par amour de Dieu et de Jésus notre Salut,mais ils n'ont jamais eù de vocation politique,ils ont suivie les traces de Jésus leurs Maître "mon royaume n'est pas de ce monde" c'est à dire que les royaumes divers sur la terre étaient sous l'influence du chef de ce monde (Satan) donc,la vocation politique et une façons de prendre part aux affaires de Satan,et là ce n'est plus du Christianisme ,c'est là qu'est apparue la chrétienté avec des objectifs politiques,militaires et religieuses.Donc,d'avoir scéllé un accord politico-religieux avec Clovis un être sanguinaire,pour que l'église puisse ensuite dominer ,n'est pas du tout du Christianisme."Bonne journée
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