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La Sainte Eglise de Dieu - Les Fêtes de l'Eglise

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Message par Her Dim 26 Juin - 21:54

http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-la-fete-dieu-ou-fete-du-saint-sacrement-juin-2011-77870340.html

La Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement - Juin 2011

1-La Fête-Dieu/ Fête du Saint-Sacrement

* La Fête-Dieu, appelée aussi Fête du Saint-Sacrement, Corpus Domini, Corpus Christi est une fête religieuse catholique romaine, mais aussi anglicane, célébrée le jeudi qui suit la Trinité, c'est-à-dire soixante jours après Pâques. Actuellement, le nom officiel de la fête, dans l'Eglise catholique, est « Solennité du corps et du sang du Christ ». Cette fête commémore la présence réelle de Jésus-Christ dans le sacrement de l'Eucharistie, c'est-à-dire sous les espèces (apparences sensibles) du pain et du vin consacrés au cours du sacrifice eucharistique (Messe).

** Les origines de la Fête du Corps et du sang du Christ
Les origines de la Fête du Corps et du sang du Christ, célébrée le jeudi après le dimanche de la Sainte-Trinité (en France, le dimanche suivant, en vertu d'un indult papal), remontent au XIIIe siècle. Jusque là il n'y avait ni office ni exposition du Saint sacrement. On conservait seulement la Sainte réserve pour les mourants et les malades. Actuellement, c'est la situation dans l'Église orthodoxe.

L’élévation de l'hostie, lors de la messe, manifestait déjà le désir de contempler le Saint-Sacrement. Mais l'impulsion décisive en vue d'une fête spécialement consacrée au Corps et au sang du Christ fut donnée à la suite d'une vision qu'a eu vers 1210 une religieuse sainte Julienne de Cornillon du diocèse de Liège, et de la bienheureuse Ève de Saint-Martin ou Ève de Liège, à l'instigation de la mystique Julienne de Cornillon auprès de laquelle Eve semble avoir joué le rôle de confesseur.

*** L'histoire de la solennité
Ève est une béguine recluse de la principauté de Liège, dont On connait peu de chose de sa biographie qui a été déclarée bienheureuse par l'Église catholique romaine qui la célèbre le 14 mars.
Ève et Julienne reçoivent la visite de l'évêque de Cambrai Guiard de Laon accompagné du nouvel évêque de Liège Robert de Thourotte. C'est probablement sous l'impulsion des deux mystiques que le premier formulaire d'une messe en l'honneur du Saint sacrement a été composé en 1246 par Robert de Thourotte.

Après la mort de ce dernier en 1246, Julienne est confrontée à une forte opposition de la bourgeoiserie locale, du clergé et du nouveau prince-évêque Henri de Gueldre, méfiants à l'égard du mouvement béguinal tenu par certains pour hérétique. Elle doit s'exiler à Namur puis à Fosse la Ville où elle s'éteint en 1258[3]. Elle n'est donc pas présente quand la fête est rétablie par un légat pontifical, le cardinal Hugues de Saint-Cher, et célébrée pour la première fois à Liège, à Saint-Martin en 1252 où il est probable que Ève, restée à Liège aie été présente.

Ève semble avoir poursuivi la mission de Julienne après la mort de celle-ci : elle est en relation avec Jacques Pantaléon, archidiacre de Liège de 1230 à 1250, qui devient pape sous le nom d'Urbain IV. Ce dernier lui envoie une missive le 8 septembre 1264 pour l'informe de l'institution de la Fête-Dieu par la bulle Transiturus de hoc mundo promulguée le 11 août précédent et dont l'Office a été rédigé par Thomas d'Aquin.

Puis on a utilisé un nouveau formulaire œuvre de saint Thomas d'Aquin pour la fête du Saint sacrement

L'histoire de la solennité s'inscrit dans le sillage du débat théologique suscité par l'hérésie de Bérenger de Tours qui niait la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Dans la bulle « transiturus » qui institua la Fête-Dieu, le pape Urbain IV écrit qu' « il est juste néanmoins, pour confondre la folie de certains hérétiques, qu'on rappelle la présence du Christ dans le très Saint-Sacrement ».

2-grandes figures en lien avec l'Eucharistie

Or le XIIIe siècle est une période féconde pour l'Église avec les grandes figures en lien avec l'Eucharistie telles : Julienne du Mont-Cornillon, de François et Claire d'Assise, de Thomas d'Aquin.

* Saint François d'Assise
La foi de Saint François d'Assise dans le Corps et le Sang du Seigneur apparaît dans sa Lettre aux fidèles. François rappelle, en une sorte de credo, l’essentiel du mystère de Jésus : la place centrale et récapitulative de l’Eucharistie : « Cette Parole du Père, si digne, si sainte et si glorieuse, le Père très haut l’envoya du ciel (…) Lui qui fut riche par-dessus tout, il voulut lui-même dans le monde, avec la très bienheureuse Vierge, sa mère, choisir la pauvreté. Et près de la passion, il célébra la Pâque avec ses disciples et, prenant le pain, il rendit grâces et le bénit et le rompit en disant : Prenez et mangez, ceci est mon corps (Math. 26, 6).
Ici l’Eucharistie apparaît située à la charnière entre les deux temps forts du mystère du Christ : sa venue à nous dans le dépouillement de l’incarnation et son chemin pascal de remise totale entre les mains du Père. Pour François, incarnation rédemptrice, conversion de vie et réception de l’Eucharistie sont trois réalités profondément imbriquées.

** Claire d'Assise († 1253), est souvent représentée l'ostensoir à la main, par allusion au fait que, déjà très malade, elle se prosternait, soutenue par deux sœurs, devant le ciboire d'argent contenant l'hostie, placé devant la porte du réfectoire, où devait s'abattre la furie des troupes de l'Empereur. Cela devrait nous faire réfléchir à notre attitude hautaine, fièrement bien campés très droits, que nous manifestons lors de la Consécration et passage devant le Saint Sacrement ou devant le tabernacle qui n’est nullement dues à notre grand âge avancé, ni à un état de santé défaillant, alors que nous le constatons ici même la maladie ne semblait pas pouvoir empêcher Ste Claire de se prosterner. Et ceci nous renvoie aussi aux messages d’Anguera où la Mère n’arrête pas de répéter ; soyez Humbles et Pliez vos genoux dans la prière, mais toujours atteint de surdité nous cherchons ailleurs ce qui ne colle pas avec le comportement d’un voisin, sans voir la grosse pierre qui est dans notre jardin !

*** Saint Thomas d'Aquin († 1274) a marqué la pensée catholique par son art de la synthèse, la profondeur de sa réflexion et sa capacité d'exposition pédagogique de la foi. Il se distingua par sa dévotion et son amour de l’Eucharistie qu'il célébrait chaque jour après avoir servi la messe d'un de ses confrères. Quand il célébrait l’Eucharistie, des larmes coulaient sur ses joues. Le Christ lui apparaissait pour lui dire qu'il avait bien parlé de lui au sujet de l'Eucharistie. Il fut chargé par le pape Urbain IV de rédiger le texte de l'office et de la messe de la nouvelle solennité promulguée en 1264 par la bulle Transiturus. On lui attribue donc la rédaction du Pange lingua (adaptée d'hymnes liturgiques catholiques déjà existantes), le Lauda Sion et tout le reste des pièces liturgiques latines prescrites par la liturgie de la fête.

3-Institution de cette Fête
Cette fête fut instituée officiellement le 8 septembre 1264 par le pape Urbain IV.qui rendit la fête du Saint sacrement obligatoire pour l'Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s'imposer chez les évêques et les théologiens.
Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l'Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou fête du Saint Sacrement. Le nom de Fête Dieu n'existe qu'en français.

La Fête-Dieu est un jour férié dans certains pays catholiques (Espagne, Croatie, Pologne, Brésil, Colombie, Autriche, Saint-Marin, länder catholiques d'Allemagne1, cantons suisses catholiques, par exemple). En vertu d'une dérogation prévue par les livres liturgiques dont l'application relève de l'autorité des évêques et des conférences épiscopales des pays concernés, elle est reportée au dimanche qui suit la Sainte-Trinité dans les pays où elle n'est pas inscrite au nombre des jours chômés (France, Italie - depuis 1977, etc.)

4-Procession de la Fête DIEU
*. Historique de la procession de la Fête Dieu
Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l'Eucharistie, le jour de la Fête du Saint Sacrement (Fête Dieu), en procession solennelle dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C'est à ce moment qu'apparaît l'ostensoir.
Cela se répand dans tout l'occident aux 14° et 15°siècles.
Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l'eucharistie.
La procession du Saint Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne.
Mais en France, la procession de la Fête Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.

**. Description de la procession de la Fête Dieu
Pendant la procession de la Fête Dieu le prêtre portait l'Eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux porté par quatre personnes. On faisait aussi une station à un reposoir sorte d'autels couverts de fleurs. L'officiant encensait l'Eucharistie et bénissait le peuple avec l'ostensoir.
L'ostensoir est un objet liturgique destinée à contenir l'hostie consacrée, à l'exposer à l'adoration des fidèles et à bénir les fidèles.
On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jetaient sur le chemin du Saint Sacrement.
Au devant des maisons situées sur le parcours de la procession étaient parfois érigés de petits autels en signe d’honneur et d’appartenance à la foi professée.
La procession en elle-même constituait un vrai spectacle.
La sécularisation s’intensifiant alors que la ferveur religieuse s’affadissant, peu à peu ce témoignage de foi en vint à mourir, pour ne persister qu’en de rares endroits.

***. Le reposoir de la procession de la Fête Dieu
Le reposoir de la procession de la Fête Dieu est un temps forts de l'adoration du Saint Sacrement. La procession de la Fête Dieu fait une station à un reposoir sorte d'autels décoré ou couverts de fleurs. Au reposoir, l'officiant encense l'eucharistie et bénit le peuple avec l'ostensoir. Le reposoir de la procession peut être situés en plein air ou dans une salle. Sur le trajet de la procession il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir de la procession.
Ainsi les lieux de vie et les habitants étaient « bénits » et un moment de méditation partagées parfois avec des gens qui sans être « hostiles » ne mettront probablement pas les pieds dans un lieu saint et ce au moins une fois l’an, ce qui n’est plus du tout le cas, alors que la malédiction elle sévit de plus en plus et de façon continue.

5-. Renouveau de la procession du Saint sacrement
Les traditions perdurent cependant en d’autres endroits où le jour de la Fête-Dieu, 60 jours après Pâques, le corps et le sang du Christ sont conduits à travers les rues pour adoration. Le chemin est recouvert de pétales de fleurs et d’« autels reposoirs » qui permettent un instant de méditation.

Fort heureusement la Fête du saint-Sacrement : Une procession relancée à Rome par Jean-Paul II
La tradition de cette procession au cœur de Rome a été reprise par Jean-Paul II en 1979.
Benoît XVI préside la messe et la procession eucharistique le Jeudi 23 juin 2011
À l’occasion de la fête du Saint-Sacrement, jeudi 23 juin, Benoît XVI a présidé la messe, à 19 heures, sur le parvis de sa cathédrale, la basilique Saint-Jean-de-Latran.
Il a ensuite présidé la procession eucharistique tout au long de la Via Merulana, jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure.
En France : L’archevêché de Paris tend à remettre à l’honneur la procession du Saint sacrement et organise des processions pour la fête du corps et du sang du Christ. En 2007, 5.000 personnes s’étaient retrouvées à Notre-Dame pour une veillée de prière puis une procession du Saint sacrement à Montmartre. En 2008, l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, a présidé samedi une veillée à Saint-Augustin (VIIIe), A suivi une marche dans la nuit jusqu’à la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre (XVIIIe) qui est restée ouverte toute la nuit. Le lendemain dimanche, une vingtaine de paroisses parisiennes ont marqué cette fête de l’Eucharistie. En 2008, il y a une procession du Saint sacrement de l’Eglise Notre-Dame de Clignancourt au Sacré-Cœur de Montmartre Pendant la procession, les enfants précèdent le Saint Sacrement avec pétales de fleurs et bannières comme à la traditionnelle procession de la Fête Dieu. - Ce renouveau de la procession à lieu aussi dans d'autres villes, par exemple à Toulon.

*. Sens de la Fête du corps et du sang du Christ
Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint sacrement du corps et du sang du Christ ».
La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l'institution du sacrement de l'eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l'eucharistie et sa place dans notre vie, puisqu’elle est célébration du Dieu d'amour qui se révèle en donnant à nous corps et sang, comme nourriture de vie éternelle.
Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l'adoration de la présence réelle du Christ.

**. Messe de la Fête du corps et du sang du Christ
La procession a presque complètement disparue. Au cours de la messe Dans beaucoup d’Églises la Communion sous les deux espèces semble se pratiquer de plus en plus lors de cette solennité.
Il peut y avoir première communion en ce jour de la fête du corps et du sang du Christ.

***. Date de la Fête du corps et du sang du Christ
La date de la Fête du corps et du sang du Christ ( fête de Corpus Christi ), comme la date de la Fête du Saint sacrement ou la date de la Fête Dieu, est en principe le jeudi qui suit la fête de la Sainte Trinité c'est-à-dire soixante jours après Pâques.
Notons que si la fête du « Corpus Domini », du « Saint-sacrement » ou « Fête-Dieu » est maintenue au Vatican à sa place originelle, le jeudi après l'octave de la Pentecôte, elle est reportée dans de nombreux diocèses, au dimanche suivant pour des raisons pastorales.
En France depuis le concordat de 1801 et dans plusieurs pays la Fête du corps et du sang du Christ est repoussée au dimanche qui suit la Sainte Trinité en vertu d'un indult papal pour permettre la participation de tous les fidèles. En effet ce jeudi n'est pas un jour férié en France alors qu'il l'est dans certains pays comme la Belgique, la Suisse, certaines parties de l'Allemagne, l'Autriche, la Pologne, le Portugal, l'Espagne ...
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Message par Her Dim 26 Juin - 21:58

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Angélus du dimanche 26 juin : fête du Corpus Domini

Texte intégral

ROME, Dimanche 26 juin 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la prière de l’Angélus prononcée ce dimanche place Saint-Pierre par le pape Benoît XVI.

AVANT L'ANGELUS

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, en Italie et dans d’autres pays nous célébrons le Corpus Domini, la fête de l’Eucharistie, le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur qu’Il a institué lors de la dernière Cène et qui constitue le trésor le plus précieux de l’Eglise. L’Eucharistie est comme le cœur battant qui donne naissance à tout le corps mystique de l’Eglise : un organisme social totalement fondé sur un lien spirituel mais concret avec le Christ. C’est ce qu’affirme l’apôtre Paul : « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps, car tous nous participons à ce pain unique » (1Co 10,17). Sans l’Eucharistie, l’Eglise, tout simplement, n’existerait pas. C’est l’Eucharistie, en effet, qui fait d’une communauté humaine un mystère de communion, capable de porter Dieu au monde et le monde à Dieu. L’Esprit Saint, qui transforme le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, transforme aussi tous ceux qui le reçoivent avec foi en membre du corps du Christ, si bien que l’Eglise est réellement sacrement d’unité des hommes avec Dieu et entre eux.

Dans une culture toujours plus individualiste qui est celle dans laquelle nous sommes immergés dans les sociétés occidentales et qui tend à se répandre dans le monde entier, l’Eucharistie constitue une sorte d’antidote qui travaille dans les esprits et dans les cœurs des croyants et sème continuellement en eux la logique de la communion, du service, du partage, en somme la logique de l’Evangile.

Les premiers chrétiens, à Jérusalem, étaient un signe évident de ce nouveau style de vie parce qu’ils vivaient en fraternité et mettaient leurs biens en commun, afin qu’aucun ne soit dans l’indigence (cf. At 2,42-47). De quoi tout cela dérive-t-il ? De l’Eucharistie, c’est-à-dire du Christ ressuscité, réellement présent au milieu de ses disciples et opérant par la force de l’Esprit Saint. Dans les générations suivantes aussi, à travers les siècles, l’Eglise, malgré les limites et les erreurs humaines, a continué à être dans le monde une force de communion. Pensons particulièrement aux périodes les plus difficiles, d’épreuve : qu’a signifié par exemple, pour les pays soumis à des régimes totalitaires, la possibilité de se retrouver à la messe dominicale ! Comme le disaient les anciens martyrs d’Abitène : « Sine Dominico non possumus » – sans le « Dominicum », c’est-à-dire sans l’Eucharistie dominicale, nous ne pouvons pas vivre. Mais le vide produit par la fausse liberté peut aussi être dangereux, et alors la communion avec le Corps du Christ est un remède de l’intelligence et de la volonté pour retrouver le goût de la vérité et du bien commun.

Chers amis, invoquons la Vierge Marie que mon prédécesseur, le bienheureux Jean-Paul II a défini comme ‘Femme eucharistique’ (Ecclesia de Eucharistia, 53-58). A son école, que notre vie aussi devienne pleinement ‘eucharistique’, ouverte à Dieu et aux autres, capable de transformer le mal en bien par la force de l’amour, tendue vers l’unité, la communion, la fraternité.

APRES L’ANGELUS

Chers frères et sœurs, j’ai aujourd’hui la joie d’annoncer la proclamation de certains nouveaux bienheureux. Hier, Johannes Prassek, Eduard Müller et Hermann Lange ont été béatifiés à Hambourg où ils furent tués par les nazis en 1943. Aujourd’hui à Milan, c’est au tour de Don Serafino Morazzone, prêtre exemplaire en Lombardie entre le XVIIIe et le XIXe siècle ; du P. Clemente Vismara, missionnaire héroïque de l’Institut Pontifical des Missions Etrangères (PIME) en Birmanie ; et d’Enrichetta Alfieri, sœur de la Charité, surnommée l’« ange » de la prison milanaise de San Vittore. Louons le Seigneur pour ces témoins lumineux de l’Evangile !

En ce dimanche qui précède la solennité des saints Pierre et Paul, l’Italie célèbre la Journée pour la charité du pape. Je souhaite remercier vivement tous ceux qui, par leur prière et leurs dons, soutiennent mon ministère apostolique et de charité. Merci ! Que le Seigneur vous récompense !

Puis le pape a ajouté en français :

Je salue les pèlerins francophones, particulièrement les anciens élèves de l’Institut Saint-Dominique de Rome. En ce jour, de nombreux pays célèbrent la Solennité du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ. Nous avons toujours à redécouvrir le don inouï de son Fils que Dieu nous fait dans l’Eucharistie en participant chaque dimanche à la messe. Faisons une large place à l’adoration eucharistique ! « Le Seigneur est là, dans le sacrement de son amour, il nous attend jour et nuit », répétait le saint Curé d’Ars. Puisons à cette source d’amour et de pardon la force de conformer toujours plus notre vie à l’Evangile ! Tant de chrétiens aujourd’hui lui rendent témoignage jusqu’au don de leur vie. Que notre prière fraternelle les soutienne sans relâche !

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

Traduction : Zenit
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Message par Her Ven 1 Juil - 10:21

©Evangelizo.org 2001-2010

Solennité du Sacré-Cœur de Jésus

Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie, le 27 décembre 1673, que " Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre... "

En juin 1675, il s'adresse à elle en ces termes :
" Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour.
Je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels.
Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu....
Fait savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église.
Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France "

Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : " Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection, à Paris, d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. " Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par Sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc.. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II " invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l'adaptant à notre temps, pour qu'ils ne cessent d'accueillir ses insondables richesses, qu'ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints. "

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NEUVAINE AU CŒUR SACRÉ DE JÉSUS

Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières :

I - Ô Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira ! " voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce ......
Pater, Ave, Gloria,
Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

II - Ô Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l'accordera ! " voici qu'en votre Nom je demande la grâce ....
Pater, Ave, Gloria,
Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

III - Ô Jésus, qui avez dit : " En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! " voici qu'en m'appuyant sur l'infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce ...
Pater, Ave, Gloria,
Cœur Sacré de Jésus, j'ai confiance et j'espère en vous.

Prière - Ô Cœur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l'intercession du Cœur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.
Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Cœur de Jésus, priez pour nous.
Salve Regina

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Message par Her Ven 1 Juil - 21:42

http://www.zenit.org/french

JMJ : Le pape consacrera les jeunes au Sacré-Cœur

Par la consécration, les jeunes du monde se rapprochent du Christ

ROME, Vendredi 1erjuillet 2011 (ZENIT.org) – Les jeunes seront consacrés au Sacré-Cœur de Jésus pendant la Veillée du samedi 20 août qui aura lieu à l’aérodrome de Cuatro Vientos, annonce le site officiel des JMJ de Madrid.

Le but de cette cérémonie est d'aider à remplir l’objectif de chaque Journée Mondiale de la Jeunesse : que les jeunes s’approchent du Christ. Dans le cadre de la préparation à cet évènement, une catéchèse a été publiée, revenant sur les aspects et les conséquences de la consécration au Sacré-Cœur de Jésus. Cette catéchèse invite à se préparer spirituellement, notamment le 1er juillet, jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus.

La catéchèse est basée sur le message que Benoît XVI a écrit aux jeunes en prévision des JMJ de Madrid. Il y explique que cette consécration est un acte de foi, d’espérance et d’amour face au Christ.

« Quand nous confessons notre foi, nous ne faisons pas que professer des vérités, mais nous établissons une relation personnelle avec le Christ dont nous recueillons les fruits, la confiance en l’Amour de son Cœur ». Cela nous permet d’être « enracinés et fondés en Christ », thème des JMJ de Madrid.

Les jeunes représentent l’espérance en l’avenir de l’Eglise et de l’humanité. Réaliser cette consécration c’est affirmer que « Lui seul peut libérer le monde du mal et faire croître le règne de la justice, de la paix et de l’Amour, auquel nous aspirons tous ».

Enfin, la consécration est un acte d’amour. A l’image de l’Apôtre Thomas, « en nous consacrant nous touchons Jésus, nous renouvelons la grâce de notre Baptême avec laquelle nous avons été introduits pleinement dans cet Amour.».
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Message par Her Ven 1 Juil - 22:01

http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/07/01/consecration-au-sacre-coeur-de-jesus/

Consécration au Sacré-Cœur de Jésus
La Question | 1 juillet 2011 at 00:55

" Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes..."


En ce vendredi 1er juillet, fête de la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus début de période estivale propice à beaucoup de péchés, notamment contre l'impureté, il nous semble utile de proposer à nos lecteurs, alors que la Consécration à Saint Michel Archange apporta le mois derniers de très bons fruits pour les âmes, de se placer sous la sainte garde du Sacré-Cœur de Jésus, en prononçant l’Acte de Consécration qui les liera, eux, leurs actions et leurs vies, à la Personne même du Sauveur.

Persévérez dans la foi, et Dieu sera vainqueur !

La dévotion au Sacré-Cœur est, dans son essence, aussi ancienne que l’Eglise. C’est sur le Calvaire même, que Notre Seigneur manifesta pour la première fois son divin Cœur, à travers la blessure faite à son côté sacré par la lance du soldat. Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour propager cette dévotion, sous sa forme actuelle, s’est servi d’une humble religieuse de la Visitation, sainte Marguerite Marie (1646-1690).

"Je te prometsque mon Cœur se dilatera,

pour répandre avec abondance les influences de son divin amour

sur ceux qui lui rendront cet honneur,

et qui procureront qu'il lui soit rendu...."


Le Christ révéla à sainte Marguerite-Marie, le 27 décembre 1673 : " Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre... "

Un jour de l’octave de la Fête-Dieu (juin 1675), Notre Seigneur découvrant son Cœur, lui dit :

" Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour. Je te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d'honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps qu'il a été exposé sur les autels. Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu....Fait savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église. Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France ".


"Mon Cœur veut régner dans son palais,

être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes

pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis

et de tous ceux de la sainte Église."

Et le divin Maître confia à sa servante la mission d’enrichir le monde entier du trésor de cette dévotion. Il faudra pourtant attendre 1870 (la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes) pour qu’Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, fassent vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : " Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection, à Paris, d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. " Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par Sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments. Mais en 1917, la République interdira la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur.


Acte de consécration au Sacré-Cœur de Jésus

Je, [.........], me donne et consacre au Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, ma personne et ma vie, mes actions, peines et souffrances, pour ne plus vouloir me servir d'aucune partie de mon être que pour l'honorer, l'aimer et glorifier. C'est ici ma volonté irrévocable que d'être toute à Lui et faire tout pour son amour, en renonçant de tout mon cœur à ce qui pourrait lui déplaire. Je vous prends donc, ô Sacré-Cœur, pour l'unique objet de mon amour, le protecteur de ma vie, l'assurance de mon salut, le remède de ma fragilité et de mon inconstance, le réparateur de tous les défauts de ma vie et mon asile assuré à l'heure de ma mort.

Soyez donc, ô Cœur de bonté, ma justification envers Dieu le Père, en détournant de moi les traits de sa juste colère. O Cœur d'amour ! Je mets toute ma confiance en vous, car je crains tout de ma malice et de ma faiblesse, mais j'espère tout de votre bonté. Consommez donc en moi tout ce qui peut vous déplaire ou résister ! Que votre pur amour vous imprime si avant dans mon cœur que jamais je ne puisse vous oublier, ni être séparée de vous, que je conjure, par toutes vos bontés, que mon nom soit écrit en vous, puisque je veux faire consister tout mon bonheur et toute ma gloire à vivre et à mourir en qualité de votre esclave.

300 jours d'indulgence applicables aux âmes du Purgatoire, Léon XIII, 1er avril 1897.

Indulgence plénière applicable aux âmes du Purgatoire, à gagner une fois par mois par tous ceux qui réciteront cette consécration tous les jours, Pie X, 21 avril 1908.
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Message par Her Sam 2 Juil - 11:10

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CŒUR IMMACULÉ de MARIE
Mémoire

La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire.

Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima, le pape Pie XII s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa toute-puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.

En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un cœur qui dès son premier battement n'aima que son Dieu, et l'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l'aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un cœur d'épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature.

La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce Cœur qui nous a tant aimés n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.

Comme la sainte Église nous le recommande aujourd'hui au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.

Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le Pape Pie XII.

Reine du très saint Rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l'aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l'effet de l'immense bonté de votre cœur maternel.
C'est à vous, c'est à votre Cœur immaculé, qu'en cette heure tragique de l'histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la Sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d'un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d'angoisses de pères et de mères, de frères, d'enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l'âge, tant d'âmes torturées et agonisantes, tant d'autres en péril de se perdre éternellement.
Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.
Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l'ordre s'étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu'ils puissent avec nous, devant l'unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l'erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n'y avait pas de maison qui n'honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd'hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l'unique bercail du Christ, sous l'unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l'amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu'au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l'Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d'une extrémité du monde à l'autre, l'éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.
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Message par Her Mer 17 Aoû - 9:01

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Angélus : L’Assomption de Marie, « foi des premiers siècles de l’Eglise »

Paroles de Benoît XVI pour le 15 août

ROME, Mardi 16 août 2011 (ZENIT.org)– L’Assomption de Marie - sa “Dormition”, dit l’Orient chrétien - , dont le dogme a été proclamé par Pie XII il y a seulement 61 ans, reflète « la foi des premiers siècles de l’Eglise », rappelle Benoît XVI, qui invite à vivre cette fête comme des « ressuscités », qui accueillent, à la suite de Marie, la victoire du Resuscité sur le mal.

Benoît XVI a présidé la prière de l’angélus, à midi, dans la cour du palais de Castel Gandolfo, en présence de nombreux pèlerins, ce lundi 15 août 2011, en la fête de l’Assomption de la Vierge Marie (cf. « Documents », pour le texte intégral).

Cette célébration « nous invite à avoir du courage, à croire que la puissance de la Résurrection du Christ peut agir aussi en nous, et faire de nous des hommes et des femmes qui, chaque jour, cherchent à vivre en ressuscités, en apportant dans l’obscurité du mal qu’il y a dans le monde la lumière du bien », affirme Benoît XVI.

Le pape souligne en effet le parallèle biblique entre Adam et Eve, vaincus par le mal, et le Christ, Nouvel Adam, définitivement vainqueur du mal, et Marie, Eve nouvelle, qu’il fait entrer dans sa victoire.

« C’est un grand mystère que celui que nous célébrons aujourd’hui, et surtout, un mystère d’espérance et de joie pour nous tous », affirme Benoît XVI.

Commentant une antique mosaïque de Sainte-Marie Majeure, à Rome, attestant de l’antiquité de la foi en la « Dormition », le pape fait aussi observer que de même que Marie a été la première créature à porter dans ses bras l’Enfant Jésus, le Fils de Dieu, l’artiste a représenté l’Assomption de Marie comme celle d’une enfant, première des créatures, à être prise dans les bras du Christ ressuscité et à être associée dans son corps à la résurrection du Rédempteur.

« Cette fête, conclut le pape, parle de notre avenir, elle nous dit que nous aussi nous serons à côté de Jésus dans la joie de Dieu, et elle nous invite à avoir du courage ».

Après l’angélus, Benoît XVI a invité les francophones à redire leur « oui » au Christ et « dans les jours heureux comme dans les jours difficiles » à prier le Magnificat, à la suite de Marie.

Anita Bourdin
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Message par Her Mer 17 Aoû - 9:03

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Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France


ASSOMPTION de la VIERGE MARIE
Patronne principale de la France
(Solennité)

Cette fête a pour objet de célébrer à la fois la bienheureuse Mort, la glorieuse Résurrection et la triomphante Assomption de la très Sainte Vierge au Ciel. Jésus avait souffert la mort pour racheter le monde ; Marie, dans le plan de la Providence, devait suivre son divin Fils et mourir. Mais sa mort ne ressembla en rien à celle du commun des hommes ; elle eut pour unique cause l'excès de son amour et de ses désirs ; elle ne fut accompagnée d'aucune douleur, ni suivie de la corruption du tombeau. Jésus devait tous ces privilèges à sa sainte Mère.

La tradition rapporte que les Apôtres, dispersés dans l'univers pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis autour du lit de mort de celle qui avait présidé à la naissance et aux premiers développements de l'Église. Trois jours après la mort de Marie, visitant le virginal tombeau avant de se séparer, ils furent les heureux témoins d'une grande merveille. On entendit dans les airs d'harmonieux cantiques ; un parfum délicieux s'exhalait du tombeau de Marie ; et lorsqu'on l'eut ouvert, on n'y trouva que des fleurs fraîches et vermeilles : les Anges avaient transporté dans les Cieux, en corps et en âme, la Mère du Sauveur. On ne peut que soupçonner ici-bas avec admiration l'accueil qui fut fait à Marie par la Très Sainte Trinité, à laquelle elle avait été associée d'une manière si sublime dans le mystère du salut des hommes, par Jésus-Christ son Fils bien-aimé, par les légions des Anges, les Patriarches, les Prophètes, tous les saints de l'Ancien Testament et les élus de la Loi nouvelle. Les plus grands serviteurs de Marie, dans leurs contemplations, se sont plu à dépeindre son triomphe incomparable, son couronnement, sa gloire en ce grand jour. Mais le triomphe et la gloire de Marie sont éternels.

La fête de l'Assomption, outre sa mort toute sainte, sa Résurrection et son couronnement, célèbre sa royauté toute-puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église terrestre, la Reine de l'Église du Purgatoire; et c'est elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : « La Reine s'est assise à ta droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées. » L'Assomption de Marie réclamait une définition de foi : l'Église a proclamé ce dogme le 1er novembre 1950. Gloire à Dieu !
(Abbé L. Jaud)

SAINT BERNARD
PREMIER SERMON POUR L'ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE.
De la Susception du Christ et de celle de Marie

1. En montant aujourd'hui dans les cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel. Car elle n'est rien moins que celle dont la voix fit tressaillir de joie, dans les entrailles d'une mère qu'elle a saluée, l'enfant qui y était encore enfermé. Si l'âme d'un enfant qui n'était pas encore né s'est fondue de bonheur à sa voix, quelle ne dut pas être l'allégresse des esprits célestes quand ils eurent le bonheur d'entendre sa voix, de contempler son visage ? Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n'est point le jour de son Assomption, quels motifs de joie et de bonheur n'y a-t-il point dans son assomption ? La présence de Marie éclaire le monde entier, c'est au point que les cieux eux-mêmes brillent d'un plus vif éclat, à la lumière de cette lampe virginale. C'est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux ; mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d'applaudir. En effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l'allégresse même que sa présence répand dans les cieux ? Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout, nous n'avons point ici une cité permanente, nous aspirons à celle où Marie fait aujourd'hui son entrée ; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, et jusque sur les bords des fleuves de Babylone, nous l'ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd'hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre. Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs, en nous écriant : « Attirez-nous à votre suite, nous courrons dans l'odeur de vos parfums. » Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l'affaire de notre salut.

2. Aujourd'hui notre terre a envoyé un précieux présent au ciel, pour rapprocher, par cet heureux échange de présents d'amitié, les hommes de Dieu, la terre des cieux, notre bassesse de l'élévation suprême. Un fruit sublime de la terre s'est élevé là d'où nous viennent tous dons excellents, tous dons parfaits, et une fois montée dans les cieux, la bienheureuse Vierge comblera à son tour les hommes de ses dons. Pourquoi n'en serait-il point ainsi ? Car le pouvoir ne lui manquera pas plus que la volonté.
Elle est la Reine des cieux et une Reine de miséricorde, et de plus elle est la Mère du Fils unique de Dieu ; est-il rien qui puisse nous faire concevoir une plus haute estime de son pouvoir et de sa bonté ? À moins qu'on ne croie pas que le Fils de Dieu honore sa mère, ou qu'on doute que les entrailles de Marie, où la charité même de Dieu a passé corporellement neuf mois entiers, se soient remplies de sentiments de charité.

3. Si je parle de la sorte, mes frères, c'est pour nous que je le fais, attendu que je n'ignore pas combien il est difficile que dans un si grand dénuement on ne puisse trouver cette charité parfaite qui ne cherche point ses propres intérêts. Mais, sans parler des grâces que nous recevons pour sa glorification, pour peu que nous ressentions de l'amour pour elle, nous nous réjouirons de la voir retourner à son Fils. Oui, mes frères, nous la féliciterons, à moins pourtant qu'il ne nous arrive, ce qu'à Dieu ne plaise, d'être tout à fait ingrats envers celle qui a trouvé la grâce. Car elle est aujourd'hui reçue dans la cité sainte par celui qu'elle a reçu elle-même la première, lorsqu'il fit son entrée dans monde, mais avec quel honneur, avec quelle allégresse et quelle gloire !
Sur la terre, il n'est point un seul endroit plus honorable que le temple du sein virginal où Marie reçut le Fils de Dieu, et, dans le ciel, il n'est point de trône supérieur à celui sur lequel le Fils de Dieu a placé sa mère. Recevant ou reçue, elle est également bienheureuse, elle l'est dans les deux cas d'un bonheur ineffable parce qu'elle l'est d'un bonheur inimaginable.
Mais pourquoi lit-on aujourd'hui dans l'Église du Christ précisément le passage où il est donné à entendre que femme bénie entre les femmes a reçu le Sauveur ? C'est, je pense, pour nous faire estimer, ou plutôt pour nous faire comprendre, combien est inestimable la réception que Marie reçoit aujourd'hui de son Fils par celle qu'il lui a été donné à elle-même de lui faire. En effet, qui pourrait dire, même en empruntant les secours de la langue des anges et de celle des hommes, comment expliquer de quelle manière le Saint-Esprit est survenu en Marie ; la vertu du Très-Haut l'a couverte de son ombre, la vertu de Dieu par qui tout a été fait, s'est lui-même fait chair, de quelle manière enfin le Seigneur de majesté, que l'univers entier ne peut contenir, devenu homme, s'est enfermé dans les entrailles d'une Vierge ?

4. Mais qui pourra se faire une juste idée de la gloire au sein de laquelle la reine du monde s'est avancée aujourd'hui, de l'empressement plein d'amour avec lequel toute la multitude des légions célestes s'est portée à sa rencontre ; au milieu de quels cantiques de gloire elle a été conduite à son trône, avec quel visage paisible, quel air serein, quels joyeux embrassements, elle a été accueillie par son Fils, élevée par lui au-dessus de toutes les créatures avec tout l'honneur dont une telle mère est digne, et avec toute la pompe et l'éclat qui conviennent à un tel Fils ? Sans doute, les baisers que la Vierge mère recevait des lèvres de Jésus à la mamelle, quand elle lui souriait sur son sein virginal, étaient pleins de bonheur pour elle, mais je ne crois pas qu'ils l'aient été plus que ceux qu'elle reçoit aujourd'hui du même Jésus assis sur le trône de son Père, au moment heureux où il salue son arrivée, alors qu'elle monte elle-même à son trône de gloire, en chantant l'épithalame et en disant : « Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche. » Qui pourra raconter la génération du Christ et l'Assomption de Marie ?
Elle se trouve dans les cieux comblée d'une gloire d'autant plus singulière que, sur la terre, elle a obtenu une grâce plus insigne que toutes les autres femmes. Si l'œil n'a point vu, si l'oreille n'a point entendu, si le cœur de l'homme n'a point connu dans ses aspirations ce que le Seigneur a préparé à ceux qui l'aiment, qui pourrait dire ce qu'il a préparé à celle qui l'a enfanté, et, ce qui ne peut être douteux pour personne, qui l'aime plus que tous les hommes ? Heureuse est Marie, mille fois heureuse est-elle, soit quand elle reçoit le Sauveur, soit quand elle est elle-même reçue par lui ; dans l'un et dans l'autre cas, la dignité de la Vierge Marie est admirable, et la faveur dont la majesté divine l'honore, digne de nos louanges. « Jésus entra dans une bourgade, nous dit l'Évangéliste, et une femme l'y reçut dans sa maison » (Luc. X, 38).

Mais laissons plutôt la place aux cantiques de louanges, car ce jour doit être consacré tout entier à des chants de fête. Toutefois, comme le passage que je viens de vous citer nous offre une ample matière à discourir, demain, lorsque nous nous réunirons de nouveau, je vous ferai part, sans céder à l'envie, de ce que le ciel m'aura inspiré pour vous le dire, afin que le jour consacré à la mémoire d'une si grande Vierge, non seulement nous soyons excités à des sentiments de dévotion ; mais encore à faire des progrès dans la pratique de notre profession, pour l'honneur et la gloire de son Fils, Notre-Seigneur, qui est Dieu béni par-dessus tout dans les siècles.
Ainsi soit-il.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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Message par Her Mer 17 Aoû - 9:12

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Angélus du lundi 15 août

L’Assomption de Marie, « foi des premiers siècles de l’Eglise »

ROME, Mardi 16 août 2011 (ZENIT.org)– L’Assomption, dogme proclamé par Pie XII reflète en fait « la foi des premiers siècles de l’Eglise », rappelle Benoît XVI qui invite à vivre cette fête comme des « ressuscités », qui accueillent, à la suite de Marie, la victoire du Ressuscité sur le mal.

Benoît XVI a en effet présidé la prière de l’angélus, à midi, dans la cour du palais de Castel Gandolfo, en présence de nombreux pèlerins, ce lundi 15 août 2011, en la fête de l’Assomption de la Vierge Marie.

AVANT L'ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Au cœur du mois d’août, les chrétiens d’Orient et d’Occident célèbrent conjointement la fête de l’Assomption au Ciel de Marie la Très sainte. Dans l’Eglise catholique, le dogme de l’Assomption a été – on le sait – proclamé pendant l’Année sainte de 1950 par mon vénéré prédécesseur le Serviteur de Dieu le pape Pie XII. Mais cette mémoire plonge ses racines dans la foi des premiers siècles de l’Eglise.

En Orient, elle est appelée aujorud’hui encore « Dormition de la Vierge ». Sur une mosaïque ancienne de la basilique Sainte-Marie Majeure de Rome, qui s’inspire justement de l’icône orientale de la « Dormition », sont représentés les Apôtres qui, avertis par les Anges de la fin terrestre de la Mère de Jésus, se recueillent autour du lit de la Vierge. Au centre, il y a Jésus, qui tient une enfant dans ses bras : c’est Marie, devenue « petite » pour le Royaume, et conduite au Ciel par le Seigneur.

Dans la page de l’évangile de saint Luc de la liturgie d’aujourd’hui, nous avons lu que Marie « ces jours-là se leva et se rendit en hâte vers la région montagneuse, vers une ville de Juda » (Luc 1, 39). Ces jours-là, Marie se hâtait de la Galilée vers une petite ville proche de Jérusalem, pour aller trouver Elisabeth, sa parente. Aujourd’hui, nous la contemplons qui monte vers la montagne de Dieu et qui entre dans la Jérusalem céleste, « revêtue de soleil, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (Ap 12, 1).

La page biblique de l’Apocalypse que nous lisons dans la liturgie de cette solennité, parle d’une lutte entre la femme et le dragon, entre le bien et le mal. Saint Jean semble nous re-proposer les toutes premières pages du livre de la Genèse, qui raconte l’épisode ténébreux et dramatique du péché d’Adam et Eve. Nos premiers parents ont été vaincus par le malin ; à la plénitude des temps, Jésus, nouvel Adam, et Marie, Eve nouvelle, ont définitivement vaincu l’ennemi, et c’est la joie de ce jour ! Par la victoire de Jésus sur le mal, la mort intérieure et physique ont aussi été vaincues. Marie a été la première à prendre dans ses bras le Fils de Dieu, Jésus, fait petit enfant, maintenant elle est la première à être auprès de lui dans la gloire du Ciel.

C’est un grand mystère que celui que nous célébrons aujourd’hui, et surtout, un mystère d’espérance et de joie pour nous tous : en Marie, nous voyons le terme vers lequel sont en marche tous ceux qui savent lier leur vie à celle de Jésus, qui savent le suivre comme Marie l’a fait ; Cette fête parle alors de notre avenir, elle nous dit que nous aussi nous serons à côté de Jésus dans la joie de Dieu, et elle nous invite à avoir du courage, à croire que la puissance de la Résurrection du Christ peut agir aussi en nous, et faire de nous des hommes et des femmes qui, chaque jour, cherchent à vivre en ressuscités, en apportant la lumière du bien dans l’obscurité du mal qu’il y a dans le monde.

APRES L'ANGELUS

A l'issue de l'angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu'il a dit en français :

En ce jour de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, je salue avec joie les pèlerins de langue française. « Aujourd’hui la Vierge Marie, la Mère de Dieu, est élevée dans la gloire du ciel ». Elle nous ouvre ainsi le chemin de l’espérance. En contemplant son visage, n’hésitons pas à redire notre « oui » inconditionnel au Seigneur. À sa suite, dans les jours heureux comme dans les jours difficiles, prions le Magnificat. Que la Vierge Marie veille sur l’Église et sur toutes les familles.

© Texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican

Traduction en français : Zenit
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Message par Her Mar 23 Aoû - 6:01

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/lassomption-dans-lalsace.html

L'Assomption dans l'Alsace
Posted: 15 Aug 2011 11:08 AM PDT
Tout simplement un article intitulé "le sens de l'Assomption" :

"Le 15 août est la grande fête religieuse de l’été. Ce jour-là, rappelle le service de communication de l’Église en Alsace, l’Église catholique célèbre l’Assomption de la Vierge (fête appelée « Dormition » par les orthodoxes), c’est-à-dire tout à la fois la mort, la résurrection glorieuse, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

On dit « assomption » (d’un mot latin qui signifie « enlever ») et non « ascension » («monter ») pour marquer que Marie fut enlevée au ciel, en corps et en âme, en vertu d’un privilège particulier.

Cela indique que Marie est morte comme toute personne humaine, puis a été « élevée corps et âme » au ciel. L’Assomption n’a aucune racine scripturaire (relative aux Saintes écritures) : dans l’Église catholique, c’est un dogme, c’est-à-dire une vérité de la foi qui fait autorité.

Ce dogme a été promulgué par le pape Pie XII le 1 er novembre 1950 : « Nous proclamons, déclarons et définissons que c’est un dogme divinement révélé que Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste. » (Constitution apostolique Munificentissimus Deus).

L’Assomption de Marie n’est pas, comme la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ, le fondement de l’espérance des chrétiens en la résurrection, mais un fruit de la résurrection de Jésus, qui contribue à affermir leur espérance, poursuit le service de communication de l’Église catholique.

Depuis des siècles, l’Assomption est traditionnellement l’occasion de processions en l’honneur de Marie.

Notre-Dame de l’Assomption a été proclamée patronne principale de la France par le pape Pie XI le 2 mars 1922".
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Message par Her Mar 23 Aoû - 6:19

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/eglise-en-france-qui-répondra-au-voeu-de-louis-xiii.html

15 août 2011

Eglise en France : qui répondra au voeu de Louis XIII?

Chaque 15 août, de nombreuses processions ont lieu dans toute la France pour célébrer l'Assomption de la Vierge Marie, Patronne de la France. A Paris, notamment, cette procession qui a lieu dans l'Ile de la Cité, commémore le voeu de Louis XIII consacrant son Royaume à la Vierge.

Les liens et l'histoire entre la France et Notre-Dame de l'Assomption sont très bien mis en avant ici et trouvent leur racine dans la dévotion de son peuple et particulièrement dans cette apparition de 1637 à Cotignac où la Sainte Vierge présenta à un moine, frère Fiacre, le Roi que Dieu voulut donner à la France. Apprenant cette nouvelle intervention divine dans l'histoire de notre pays, Louis XIII édicta le voeu suivant :

"A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertissons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l'Assomption, il fasse faire, commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu'après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles cérémonies que celles qui s'observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.

Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses entendant qu'à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d'avertir tous les peuples d'avoir une dévotion particulière à la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu'il jouisse longtemps d'une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir.

Donné en Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l'an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième.

Signé: LOUIS

Posté le 15 août 2011 à 11h00 par Lahire
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Message par Her Mar 23 Aoû - 6:25

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/08/la-vierge-marie-patronne-de-toute-la-france.html

La Vierge Marie, patronne de toute la France

Prenons le temps sanctifiant de ce 15 août, fête de notre pays, pour replonger aux sources. Texte de Pie XI instituant la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu :

"La Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France.

Les Pontifes romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée Fille aînée de l'Eglise. Notre prédécesseur de sainte mémoire, le pape Benoît XV, qui eut profondément à coeur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation, noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance.

En effet, lorsque, récemment, Nos Vénérables Frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d'un consentement unanime, lui eurent transmis par Notre Vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d'Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu'il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde patronne céleste sainte Jeanne, pucelle d'Orléans, Notre prédécesseur fut d'avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu'il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d'être élevé par la grâce divine sur la Chaire sublime du Prince des apôtres, il Nous est doux et agréable de remplir le voeu de notre très regretté prédécesseur et, par Notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur.

Il est certain, selon un ancien adage, que le royaume de France a été appelé le royaume de Marie, et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l'Eglise jusqu'à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui, de France, passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d'autres saints docteurs, ont célébré Marie et contribué à promouvoir et amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans la très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIII° siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.

Même les monuments sacrés attestent d'éclatante manière l'antique dévotion du peuple à l'égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu, parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres, celles qui s'élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L'immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu'elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables des pèlerins.

La Vierge en personne, trésorière de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.

Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d'affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge.

Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s'empresse, sur les ruines d'un temple druidique, de poser les fondements de l'Eglise Notre-Dame, qu'acheva son fils Childebert.

Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l'office de la Vierge. Louis XI, pour l'accomplissement d'un voeu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin, Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l'Assomption de la Vierge, on célèbre dans toutes les diocèses de France de solennelles fonctions : et ces pompes solennelles, Nous n'ignorons pas qu'elles continuent de se dérouler chaque année.

En ce qui concerne la Pucelle d'Orléans que Notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne peut mettre en doute que ce soit sous les auspices de la Vierge qu'elle ait reçu et rempli la mission de sauver la France ; car d'abord, c'est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d'Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu'elle entreprit d'un coeur viril une si grande oeuvre, qu'elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu'elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C'est après avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu'elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c'est en murmurant au milieu des flammes en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu'elle s'envola au ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d'Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c'est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à Notre prédécesseur et qui Nous plaît à Nous-mêmes.

C'est pourquoi, après avoir pris les conseils de nos Vénérables Frères les cardinaux de la Sainte Eglise Romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.

De plus, écoutant les voeux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons l'illustre Pucelle d'Orléans, admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de la France comme l'héroïne de la religion et de la patrie, sainte Jeanne d'Arc, vierge, patronne secondaire de la France, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d'après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne.

En conséquence, nous prions Dieu, auteur de tous biens, que, par l'intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d'Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l'Eglise Romaine ; qu'elle échauffe, garde, développe par la pensée, l'action, l'amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie.

Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu'elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu'elles soient, maintenant et dans l'avenir, pour toute la nation française, le gage le plus large des secours célestes ; qu'ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l'avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, sous l'anneau du Pécheur,
le 2 du mois de mars de l'année 1922,
de Notre Pontificat la première année".
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Message par Her Jeu 8 Sep - 7:57

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jeudi 08 septembre 2011
Nativité de la Vierge Marie - Fête


LA NATIVITÉ de la TRÈS SAINTE VIERGE
(Fête)

Tout est miracle dans l'histoire de la Sainte Vierge ; sa naissance ne fait point exception, et, bien que pauvre aux yeux du monde, elle apparaît aux yeux de la foi entourée des plus éclatantes merveilles.

Aussi est-ce avec raison que l'église s'écrie en ce jour : « Votre naissance, ô Marie, Mère de Dieu, a rempli tout le monde de consolation et d'allégresse, parce que le soleil de justice, Jésus-Christ, notre Dieu, est né de vous, Lui qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés et nous a comblés de bénédictions ; Lui, qui, ayant ruiné l'empire de la mort, nous a introduits dans la vie éternelle. » Cette fête, en effet, doit être une réjouissance universelle ; ce n'est pas un heureux présage pour une ville ou pour un peuple, mais pour l'humanité tout entière.

Joachim et Anne, ses parents, étaient de la race de David, de laquelle devait naître le sauveur promis au monde ; mais ils étaient avancés en âge et n'avaient point d'enfants ; donc nulle espérance humaine pour eux de donner naissance au rédempteur attendu. Dieu, qui aime à confondre les calculs des hommes et les prévisions naturelles, jugea autrement et renouvela pour Joachim et Anne la merveille dont l'Ancien Testament nous rapporte plusieurs exemples. Les deux vieillards reçurent l'annonce des desseins de Dieu, et au temps marqué Marie paraissait au monde. Toute pure, toute immaculée avait été sa conception, toute pure et toute privilégiée fut sa naissance.

Quelle joie ce jour-là dans la maison de Joachim ! Figurons-nous combien devait être ravissante cette enfant de bénédiction, sanctifiée dès le premier instant de sa vie, et dont les facultés n'avaient pas connu un seul instant le sommeil ni l'imperfection ! Les saints ne tarissent pas d'éloges sur la naissance de Marie : « Avant la naissance de Marie, disent-ils, le monde était enseveli dans les ténèbres du péché ; avec elle paraît l'aurore qui annonce le soleil de justice.

Parfaite dès sa naissance, Marie ne fit que croître chaque jour en vertus... » Astre toujours progressant en lumière, si beau dès son apparition, qu'il devait être éblouissant au terme de sa course ! Quel bonheur pour les élus de contempler au ciel les merveilles opérées par Dieu en Marie ! Unissons-nous à l'église qui l'honore aujourd'hui sous cent titres différents dans une multitude de sanctuaires vénérés.

©Evangelizo.org
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Message par Her Jeu 8 Sep - 8:08

http://www.carmel.asso.fr/EXERCICE-pour-la-Fete-de-la-Nativite-de-la-Sainte-Vierge.html

EXERCICE pour la Fête de la Nativité de la Sainte Vierge

EXERCICE

Pour la fête de la Nativité de la Sainte Vierge

La naissance de Jésus-Christ est une solennité pour la terre comme pour le ciel. La naissance de sa Sainte Mère en devait être une aussi pour ses enfants. Fête auguste, et que mes vœux ont prévenue depuis longtemps, comment réussirai-je à la célébrer dignement ?

Je me transporterai en esprit aux pieds du berceau de ce précieux enfant, que le ciel confie aujourd’hui à la terre ; et là, pénétrée d’une vénération égale à ma reconnaissance, je bénirai Dieu avec tous les hommes, du présent dont il daigne m’enrichir.

Je percerai le voile d’infirmité et de faiblesse dont Marie naissante semble enveloppée, et je découvrirai en elle le sanctuaire de l’auguste Trinité, la Fille du Père tout-puissant, la Mère future d’un Dieu homme, l’Epouse du Saint-Esprit, l’objet des divines complaisances, la dépositaire de tous les dons du Très-Haut, le Temple où réside déjà la plénitude de toutes les richesses célestes dont Dieu puisse favoriser la plus chère de ses créatures.

Je me mêlerai à cette multitude d’Esprits bienheureux qui environnent le trône de leur Reine et de leur dominatrice : je m’efforcerai d’imiter l’ardeur et la pureté de leurs hommages, l’étendue et la profondeur de leur vénération ; je les conjurerai de lui porter tous les transports de ma propre allégresse, et de tous mes autres sentiments, d’y suppléer par la sainteté, par la ferveur de leurs affections, et de m’obtenir tout ce qui peut animer, élever et purifier les miennes.

Je considérerai enfin tout ce que me promettent de biens ces premiers instants de la vie de Marie. Alors recueillant toutes les impressions de la plus douce confiance, je les opposerai aux craintes que m’inspirerait la vue de tant de misères dont je suis accablée. Une médiatrice, une avocate, un refuge, une mère qui se présente à mes regards, me rassure, me console, me fait tout espérer de celui dont elle possède déjà tout le cœur et tout l’amour.

A ces premiers sujets de réflexions que me fournit cette solennité, combien d’autres se joignent encore pour mon instruction ? Une seule doit ici plus particulièrement m’occuper. L’humilité de Marie naissante m’y conduit. Je contemplerai dans cette auguste Vierge dépouillée de tout l’éclat de la gloire temporelle qui devait accompagner sa naissance ; déchue de la première grandeur qui avait illustré ses aïeux, couverte de toutes les ténèbres d’une humiliation commune aux états les plus vulgaires, consacrant dans sa personne la plus exacte pratique de cette abjection, qui fit ses délices le reste de ses jours.

J’apprendrai, de cet exemple, tout ce que je dois avoir d’indifférence pour les avantages de ma naissance, et à n’estimer que celle qui m’a élevée à la dignité d’enfant de Dieu. Je connaîtrai ensuite tout ce que j’ai à craindre d’une vanité toujours prête à m’assaillir dans les égards que le monde se croit autorisé à me rendre : tout ce qu’il y a de dangereux pour moi dans ses flatteries et dans ses complaisances, ce qu’il y a même de frivole et de méprisable dans un mérite qui ne doit son lustre qu’aux prérogatives du sang. Je travaillerai avec plus d’ardeur que jamais à acquérir cette humilité de cœur qui, en me précautionnant contre les abus de la grandeur, m’engagera à ne chercher, à ne désirer d’autres témoins, ni d’autre salaire de mes vertus, que celui qui seul doit en être le terme. Je serai plus attentive à lui rapporter les motifs qui me feront agir, et à détourner les suggestions de l’amour-propre ; de fréquents et d’utiles retours sur les misères de mon âme me tiendront en garde contre les moindres atteintes que me livrerait une vanité toujours si adroite à me surprendre et à me séduire.

C’est l’objet que je me proposerai, surtout dans ces jours destinés par l’Eglise à célébrer l’humble naissance de ma patronne. Fidèle à étudier le modèle qui m’est présenté chaque année dans ce saint temple, je m’efforcerai d’y répondre chaque fois par quelque pratique d’humilité ; mes œuvres, aussi bien que mes sentiments, rendront à Dieu témoignage de mon zèle à lui plaire, par cette précieuse ressemblance avec sa Sainte Mère : un trait à mon avantage, supprimé lorsque j’en serais le plus flattée ; un retranchement, sans singularité, de quelque ornement dont sait se passer la modestie chrétienne, une contrariété acceptée, un silence, une indulgence dans quelque occasion où l’on me manquerait, le refus d’une préférence à laquelle je pourrais prétendre, quelqu’autre sacrifice que m’offrira la providence, fixeront mon attention à en profiter et à mériter comme Marie, par mon humilité, les regards propices du Dieu amateur et rémunérateur des âmes humbles ; fruits solides que je veux recueillir à l’ombre des abjections qui enveloppent la Mère naissante de Jésus.


PRIÈRE

Pour obtenir l’humilité par la méditation de la naissance de Marie
Vous me l’avez enseignée, ô mon Dieu, cette importante vérité : vous l’avez confirmée par vos propres exemples : vous m’avez dit que vous vous plaisiez à habiter dans un cœur dont l’humilité vous prépare l’entrée ; je connais aujourd’hui l’accomplissement de ce grand oracle. Une Vierge destinée par votre choix à devenir la Mère de votre Fils unique, n’attire point vos complaisances par la splendeur de sa condition. Plus elle semble inconnue aux yeux d’un monde fastueux, plus aussi elle s’attache les vôtres. Vous savez la démêler dans les ténèbres de l’humiliation, au milieu des ténèbres qui obscurcissent son berceau. Les dons de votre grâce, qui l’ont enrichie dès les premiers instants de sa conception font toute sa grandeur ; l’humilité accompagne son entrée sur la terre : à ces titres, vous la chérissez, vous la bénissez, vous la regardez comme une créature la plus digne de vos faveurs. Quelle estime ferais-je encore de votre Grandeur, séparée de l’état de votre grâce ? Et quel autre moyen de me maintenir dans cette heureuse possession, que celle qui m’attache à vous, ô mon Dieu, par l’exercice assidu des mortifications évangéliques ?

Obtenez-moi, Vierge Sainte, le goût pour ce devoir, et la fidélité à m’en acquitter. Agréez tout ce que je porte de vœux au pied de votre berceau. Croissez et pour le Dieu qui vous fait naître, et pour vous-même qu’il fait naître, et pour nous en faveur de qui il vous fait naître. Après être sortie du sein de Dieu, vous devez un jour le porter dans le vôtre. Vivez et croissez pour lui présenter son tabernacle. Il doit vous élever à la plus auguste dignité. Vivez et croissez pour la plus glorieuse de toutes les destinées. C’est par vous que Jésus viendra à nous, et qu’il nous tirera de l’esclavage du péché ; vivez et croissez pour notre salut et pour notre bonheur. Protégez-nous contre les ennemis invisibles qui nous menacent ; soyez, pendant ma vie et à ma mort, une Mère de miséricorde ; et que, dès ce moment, mon cœur et mon sein puissent devenir comme les vôtres une demeure digne du Saint des Saints. Ainsi soit-il.
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Message par Her Jeu 29 Sep - 6:28

http://www.revue-item.com/5176/fete-patronale-de-la-saint-michel/
La Revue Item <contact.revue.item@gmail.com>

Fête patronale de la saint Michel
Posted: 28 Sep 2011 02:34 PM PDT
16ème dimanche après la Pentecôte
Fête patronale de la saint Michel

Et les bons anges à la tête desquels se trouve saint Michel archange et les élus du ciel chantent à l’adresse du Sauveur, de l’Agneau immolé: « Sanctus, Sanctus, Sanctus ». Ils honorent, adorent, louent leur souverain Sauveur et Maître

En raison de la faute originelle, le Fils de Dieu, dans le Conseil trinitaire, a résolu de s’incarner et de s’offrir à son Père, en son sacrifice, pour racheter les hommes du péché originel et de leurs péchés personnels. Il a voulu ce sacrifice pour nous rendre de nouveau la vie divine. C’est, certes, mystérieux. Mais c’est ainsi. C’est tout l’Evangile. La charité divine n’a pas voulu abandonner à jamais après le péché originel, sa créature. Elle a conçu un plan, un plan de salut, fruit de la charité, et ce plan comprend essentiellement l’incarnation et la rédemption, Bethléem et le Golgotha. « Dieu a tellement aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3 16). Comme vous le voyez, tout est centré sur le Fils de Dieu fait homme, sur le Sauveur qui est le seul Sauveur Voilà ce qu’on appelle l’économie rédemptrice. C’est la pensée de Dieu conçue de toute éternité. Dans la pensée du Père, tout est dans les mains du Fils, tout est en son autorité. Dès lors, avant comme après l’Incarnation, il faut se soumettre « à l’autorité du Christ » (Apoc 12), au Christ à venir ou au Christ venu.

Or ce plan divin fut l’occasion d’un grand conflit dans le ciel : pour le Christ, contre le Christ. Il est aujourd’hui encore l’occasion, mieux la cause d’une lutte profonde sur cette terre, toujours le même : pour le Christ, contre le Christ. C’est le combat de ce que j’appelle : le combat de la Révolution contre le Christ qui se résume d’un mot, celui que l’on trouve dans les correspondances échangées entre les soi disant Philosophes des Lumières : « Ecraser l’Infâme »

Et sachez, MBCF, que votre combat politique se situe en plein cœur de ce combat qui est fait de la haine contre NSJC. Ceux qui ne le comprennent pas, seront, nécessairement, un jour du nombre de la « cinquième colonne », qui, sans le savoir, peut-être, travaillent pour la Révolution qui s’oppose à « l’autorité du Christ », comme jadis, au Ciel, Lucifer s’opposa au Christ Seigneur, et donc à ce plan du salut.

La liturgie nous éclaire. Souvenez-vous de la deuxième antienne des Vêpres de la fête de saint Michel : « Et tandis que l’archange Michel luttait contre le dragon, on entendit la voix de ceux qui disaient : «le Salut est à notre Dieu ».
Les bons anges se soumirent, eux, au plan divin de salut. Qui pourrait contester la sagesse de Dieu dans le déroulement de ce salut ?

Saint Michel prit le parti de Dieu. Dieu, après avoir créé les anges, leur proposa à croire le mystère de l’Incarnation du Verbe dans le sein d’une femme sans égale, l’Immaculée, Notre Dame. C’est du moins l’opinion générale. Il leur donna l’ordre d’honorer le Verbe incarné comme leur Roi et de l’adorer comme leur Dieu : « Et que tous les anges l’adorent », lisons nous dans l’Epître aux Hébreux (Hb 1 6). Ils reçurent aussi l’ordre d’honorer et de vénérer la Mère du Fils de Dieu, créature pourtant non angélique et seulement humaine, Mais ils devaient la vénérer comme leur Reine et leur Souveraine : « Ave Regina Coelorum, Ave, Domina Angelorum ». Salut, Reine des Cieux ! Salut, Souveraine des Anges » chantons nous à Complies du 2 février.

Le salut par le Christ Jésus qui est le fruit de la Vierge Marie : tel est le plan de Dieu pour réparer la faute originelle.

Le plus grand nombre des anges se soumit au décret divin et fut confirmé en grâce, obtenant la béatitude parfaite de la vison de Dieu.

Mais Lucifer, le premier des Anges, pourtant l’ange de Lumière, refusa de se soumettre au décret divin. Il considéra comme un déshonneur de s’incliner devant une nature inférieure, la nature humaine et du Fils, en tant qu’Homme et de Marie, en tant que mère de Dieu. C’est alors qu’Il prit la tête d’une redoutable rébellion, entraînant à sa suite un tiers des anges. Michel prit l’étendard de la fidélité et lui cria : « Quis ut Deux », pour se permettre de contester ses décrets.

Ecoutez ! C’est le fameux chapitre 12 de l’Apocalypse :

« Puis il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, dans le travail et les douleurs de l’enfantement.

Un autre signe parut encore dans le ciel : tout à coup on vit un grand dragon rouge ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes, sept diadèmes; de sa queue, il entraînait le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre. Puis le dragon se dressa devant la femme qui allait enfanter afin de dévorer son enfant, dès qu’elle l’aurait mis au monde.

Voilà le combat des mauvais anges. Voilà le combat, sur la terre, en la politique, des suppôts des mauvais anges.

« Or, elle donna le jour à un enfant mâle, qui doit gouverner toutes les nations avec un sceptre de fer; et son enfant fût enlevé auprès de Dieu et auprès de son trône, et la femme s’enfuit au désert, où Dieu lui avait préparé une retraite, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.

« Et il y eut un combat dans le ciel. Michel et ses anges combattaient contre le dragon; et le dragon et ses anges combattaient; mais ils ne purent vaincre, et leur place même ne se trouva plus dans le ciel. Et il fût précipité, le grand dragon, le serpent ancien, celui qui est appelé le diable et Satan, le séducteur de toute la terre, il fût précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait :

« Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu. Eux aussi l’ont vaincu par le sang de l’Agneau et par la parole à laquelle ils ont rendu témoignage, et ils ont méprisé leur vie jusqu’à mourir.».

« Et j’entendis dans le ciel une voix forte qui disait : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ »

Voilà la voix de saint Michel, son témoignage, voilà son testament qu’il crie du haut du ciel : « Maintenant le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu, et l’autorité à son Christ ».

Voilà l’enseignement de Saint Michel.
Voilà l’enseignement de l’Eglise.
Voilà votre foi, MBCF, qui vous fait confesser que « le salut, la puissance et l’empire sont à notre Dieu et l’autorité à son Christ ». Vous voulez vous soumettre à cette autorité. Cette soumission est votre gloire, votre désir, votre pensée, pour certains, encore, seulement en leurs réflexions tant il est vrai que la lumière de l’Evangile éclaire peu à peu les ténèbres. Et vous voyez tout un monde qui s’organise en dehors de l’autorité du Christ, non seulement en dehors mais même et plus encore « contre cette autorité », « celle du Christ »…et cela depuis des générations. Et ce fut la séparation de l’Eglise et de l’Etat…Et ce fut les lois anticléricales et c’est aujourd’hui la publication de lois contrenatures. A l’enseignement du Christ enseignant que l’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni » se dresse la législation sur le divorce. A l’enseignement du Christ disant que la vie doit être respectée : « tu ne tueras pas », se dresse la loi sur l’avortement. Et d’une façon plus générale, contre le Christ, c’est la proclamation de la primauté de la loi laïque sur la loi naturelle. C’est dire que l’homme se fait Dieu puisqu’il légifère comme Dieu et le plus souvent contre Dieu
Vous au contraire, comme saint Michel et ses anges, vous voulez vous soumettre à l’autorité de ce Christ. Qui est aussi l’autorité de l’Eglise. Vous voulez chanter, comme eux dans le ciel, la sainteté de Dieu, sa grandeur. Vous voulez, vous aussi, confesser ce plan divin, tout centré sur le Christ, lequel est tout centré sur son sacrifice. Et c’est pourquoi vous aimez tellement le dimanche qui vous conduit à la sainte messe. Là en union avec les anges, vous chantez votre « Sanctus, Sanctus, Sanctus », vous chantez la gloire de Dieu et sa puissance, que vous aimez et qui est votre lumière. Vous vous désirez « tout instaurer dans le Christ », comme le dit Saint Paul et comme le reprend Saint Pie X dans sa première encyclique.

En l’honneur de Saint Michel Archange
Prédication en l’honneur de saint Michel, patron céleste de l’église saint Michel de Rolleboise, lors de la messe célébrée exceptionnellement le 13 septembre 2009
Paroisse Saint Michel : prédication pour le 5 dimanche après la Pentecôte, semaine du 5 au 11 juillet 2009
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Message par Her Ven 30 Sep - 2:42

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Saint Michel, saint Gabriel et saint Raphaël
Archanges
(Fête)

Avec saint Michel, l'Église, en ce jour, honore tous les bons anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. D'après nos Saints Livres, ils sont divisés en neuf chœurs et en trois hiérarchies : les anges, les archanges et les vertus ; les puissances, les principautés et les dominations ; enfin, plus haut encore, les trônes, les chérubins et les séraphins. Leur occupation est de contempler Dieu, de L'aimer, de Le louer et d'exécuter ses volontés pour la conduite de l'univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, auprès des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l'Église entière.

Ceux dont l'écriture fait une mention particulière sont, outre saint Michel, l'archange Gabriel, à qui semble avoir été confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l'Incarnation, et l'archange Raphaël, qui conduisit et ramena si merveilleusement le jeune Tobie. - Saint Michel a été fait non seulement prince des anges, mais aussi prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque sa fidélité, car il signifie : Qui est semblable à Dieu !

Les saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l'Ancien Testament. C'est lui, disent-ils, qui retint la main d'Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c'est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c'est lui qui dirigea l'arche de Noé par-dessus les eaux du déluge; c'est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c'est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï ; qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül, etc. Il a été le protecteur de la synagogue ; il est le protecteur de l'Église.

L'histoire nous rapporte tant de merveilles de cet ange sublime, qu'on ne peut douter qu'il ne soit, dans les desseins de Dieu, l'un des principaux instruments de sa puissance et de sa bonté. L'assistance que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le protecteur spécial de ce royaume.

Prière à Saint Michel Archange

Saint Michel Archange, défendez-nous dans les combats
Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu lui commande, nous L'en supplions, et vous, prince de la milice céleste, par le pouvoir qui vous a été confié, précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais
qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il.

Prière rédigée par le pape Léon XIII, le 13 octobre 1884.

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Message par Her Dim 2 Oct - 4:00

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Les Sts Anges Gardiens - Mémoire

LES SAINTS ANGES GARDIENS

C'est une vérité de foi que les anges, tout bienheureux qu'ils sont, reçoivent une mission de Dieu auprès des hommes ; les paroles de Notre-Seigneur, l'enseignement des Docteurs et des saints, l'autorité de l'Église, ne nous permettent pas d'en douter. Si les démons, en légions innombrables, rôdent autour de nous comme des lions prêts à nous dévorer, selon la parole de saint Pierre, il est consolant pour nous de songer que Dieu nous a donné des défenseurs plus nombreux et plus puissants que les démons.

C'est au plus tard dès sa naissance que tout homme venant au monde est confié à la garde d'un esprit céleste ; les païens, les hérétiques, les pécheurs eux-mêmes, ne sont pas privés de ce bienfait de Dieu. Il est même certain que divers personnages, en raison de leur situation, comme les rois, les pontifes, ou en raison des vues spéciales de Dieu sur eux, comme nombre de saints, ont parfois plusieurs anges gardiens. Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des anges ; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.

Les anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché ; ils nous inspirent de saintes pensées et nous portent à la vertu, nous soutiennent dans les tentations, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges ; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relève par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion : ils portent nos bonnes œuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes ; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.

Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots : « Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges ! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection. » Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leurs bonnes inspirations.
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Message par Her Ven 7 Oct - 7:38

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vendredi 07 octobre 2011
Notre-Dame du Rosaire

NOTRE-DAME DU ROSAIRE

En action de grâces de la décisive victoire remportée à Lépante par la flotte chrétienne sur la flotte turque, le premier dimanche d'octobre 1571, le saint pape Pie V institua une fête annuelle sous le titre de Sainte Marie de la Victoire ; mais peu après, le pape Grégoire XIII changea le nom de cette fête en celui de Notre-Dame-du-Rosaire.

Le Rosaire avait été institué par saint Dominique au commencement du XIIIe siècle. Par le zèle des papes, et aussi par les fruits abondants qu'il produisait dans l'Église, il devenait de plus en plus populaire. Au XVe siècle, le bienheureux Alain de La Roche, Dominicain, fut suscité par Marie pour raviver cette dévotion si excellente.

Plus tard, dans les premières années du XVIIIe siècle, parut un homme extraordinaire appelé à bon droit le Dominique des temps modernes, et qui fut le grand propagateur, l'apôtre de la dévotion au saint Rosaire ; c'est saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Depuis saint Dominique, il n'y a pas eu d'homme plus zélé que ce grand missionnaire pour l'établissement de la confrérie du Rosaire : il l'érigeait dans tous les lieux où elle ne l'était pas ; c'est le moyen qu'il jugeait le plus puissant pour établir le règne de Dieu dans les âmes. Il composa lui-même une méthode de réciter le Rosaire, facile à retenir, instructive et pieuse. L'Apôtre de l'Ouest récitait tous les jours son Rosaire en entier, suivant sa méthode, et le faisait de même réciter publiquement tous les jours dans ses missions, et il a fait un point de règle à ses disciples de suivre son exemple.

Par son Rosaire quotidien, Montfort convertissait les plus grands pécheurs et les faisait persévérer dans la grâce et la ferveur de leur conversion ; il pouvait dire : « Personne ne m'a résisté une fois que j'ai pu lui mettre la main au collet avec mon Rosaire ! » Il avait mille industries pour propager et faire aimer le Rosaire : là, c'étaient des bannières représentant les mystères du Rosaire ; ailleurs, d'immenses Rosaires qu'on récitait en marchant, dans les églises ou autour des églises, à la manière du chemin de la Croix. Il exaltait le Rosaire dans ses cantiques ; un tonnerre de voix répondait à la sienne, et tous les échos répétaient, de colline en colline, les gloires de cette dévotion bénie.

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Message par Her Sam 22 Oct - 22:47

Source : www.eglise.catholique.fr (site de la Conférence des évêques de France).

POUR INFORMATION

Qu'est-ce-que la Toussaint ?

« Comme son nom l'indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l'Eglise honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

Si un certain nombre d'entre eux ont été officiellement reconnus, à l'issue d'une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l'Eglise sait bien que beaucoup d'autres ont également vécu dans la fidélité à l'Evangile et au service de tous. C'est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus.

Cette fête est donc aussi l'occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.

La sainteté n'est pas une voie réservée à une élite : elle concerne tous ceux et celles qui choisissent de mettre leurs pas dans ceux du Christ. Le pape Jean-Paul II nous l'a fait comprendre en béatifiant et canonisant un grand nombre de personnes, parmi lesquelles des figures aussi différentes que le Père Maximilien Kolbe, Edith Stein, Padre Pio ou Mère Térésa...

La vie de ces saints constitue une véritable catéchèse, vivante et proche de nous. Elle nous montre l'actualité de la Bonne nouvelle et la présence agissante de l'Esprit Saint parmi les hommes. Témoins de l'amour de Dieu, ces hommes et ces femmes nous sont proches aussi par leur cheminement - ils ne sont pas devenus saints du jour au lendemain -, par leurs doutes, leurs questionnements... en un mot : leur humanité.
Page 4 sur 5
La Toussaint a été longtemps célébrée à proximité des fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Ce lien avec ces deux grandes fêtes donne le sens originel de la fête de la Toussaint : goûter déjà à la joie de ceux qui ont mis le Christ au centre de leur vie et vivre dans l'espérance de la Résurrection.

Qu'est-ce que la sainteté ?

Le texte des Béatitudes, qui est l'Evangile lu au cours de la messe de la Toussaint, nous dit à sa manière, que la sainteté est accueil de la Parole de Dieu, fidélité et confiance en Lui, bonté, justice, amour, pardon et paix.

« Quand Jésus vit toute la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait : "Heureux les pauvres de coeur : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !

Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ! Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice: ils seront rassasiés ! Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde ! Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu ! Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux ! Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux !" » (Matthieu 5, 1-12a) ».
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Message par Her Dim 27 Nov - 14:59

http://www.revue-item.com/5371/lavent-est-le-temps-de-lattente/

L’Avent est le temps de l’attente
Posted: 26 Nov 2011 02:34 PM PST
Premier dimanche de l’Avent

L’Avent est le temps de l’attente

L’Avent est le temps du désir, MBCF. Il est le temps de l’attente, de l’attente de la venue du Fils de Dieu, l’attente du mystère de l’Incarnation. L’Avent un temps d’attente !

Et s’il en est ainsi, c’est parce que Dieu dans sa Sagesse et sa grande Bonté – car le propre de la bonté, c’est de se donner et l’Incarnation promise est le don même que Dieu fait de lui-même à l’humanité pécheresse – oui Dieu dans sa bonté a formé ce grand projet, merveilleux projet, « d’envoyer son propre Fils en ce monde pour racheter la race humaine » (Gal 4 4) perdue par le péché d’Adam et d’Eve et pour lui redonner tous ses droits à l’héritage céleste. En effet, vous vous souvenez que seul un acte théandrique, divin et humain tout à la fois, peut réparer, en toute justice, si toutefois la justice le requiert, l’infinie malice du péché originel. L’Incarnation, un Dieu-Homme, était donc requise pour le salut du genre humain. C’est ce qu’on appelle l’économie du salut. Or cette économie de salut, pensée en Dieu, est restée « cachée pendant des siècles dans les profondeurs des secrets divins », ainsi que s’exprime saint Paul : « Sacramentum absconditum a saeculis in Deo » (Ephes 39) ;

Ce salut ne pouvait se réaliser dès le péché originel commis, car il était convenable, nous dit saint Thomas, dans la Somme(III I 5), que les hommes, qui avaient péché par orgueil – vous serez comme des dieux – fassent l’expérience un peu prolongée de leur faiblesse et de l’étendue de leur misère et soient ainsi mis dans l’obligation de reconnaître le besoin impérieux d’un Sauveur, d’un Rédempteur et puissent ainsi aspirer de toutes leurs fibres à cette venue précieuse.

Et c’est pourquoi toute la religion de l’Ancien Testament se résume dans ce cri des Patriarches, des prophètes et des justes : « Que les cieux envoient leur rosée » ! « Rorate caeli desuper et nubes pluant justum » ! « Que la terre s’entr’ouve et nous donne le Sauveur » « Aperiatur terra et germinet salvatorem ». (Is 45 Cool Voilà le désir du temps de l’Avent. Il le fut d’abord du temps de l’Ancien Testament.

Tous les rites, tous les symboles, tous les sacrifices de l’Ancien Testament figurent et annoncent ce Sauveur. Il est figuré dans le sacrifice d’Isaac, Il est signifié dans la noble personne de Joseph. Il est le Moïse, des temps modernes, Moïse fut le libérateur de son peuple de l’esclavage du Pharaon, Lui, le nouveau Moïse, le Messie, le sera, de l’esclavage du péché. Il sera « l’Agneau pascal ». Le « sacrifice du bouc émissaire » le symbolise. Il sera « l’homme des douleurs » annoncé par le prophète Isaïe. Tous cela, nous dit Saint Paul, ne sont que figures et symboles qui nous décrivent le Messie, le Sauveur. Comme le dit saint Augustin, je crois, tout l’Ancien Testament portait « le Christ dans ses flancs ». Oui l’Ancien Testament est la religion de l’attente du Messie libérateur.

Aussi, MBCF, nous nous plongerons dans l’enseignement divin. Nous nous plongerons dans l’Ancien Testament pour découvrir les grands personnages de l’Avent, certains, du moins. Ce sera l’objet de la prédication de ces deux prochains dimanches. Nous réserverons les autres dimanches à Jean-Baptiste, le Précurseur. Puis à la Vierge Marie, celle qui a attendu Jésus et l’a donné au monde et enfin à Jésus lui-même.

Vous savez que c’est dès le lendemain du péché de nos premiers parents, que Dieu a commencé à révéler le mystère de l’Incarnation.

Le péché vient d’être commis par Adam et Eve. Ils ont entendu et suivi la parole fatale du démon: « Vous serez comme des dieux ». Ils sont dans la honte et le désespoir de leur chute. Ils n’osent plus regarder vers le ciel. Et voici qu’avant même de prononcer la sentence de l’expulsion du parais terrestre, Dieu leur fait entendre les premières paroles de pardon qui nourrira leur espérance. Au lieu d’être chassés et maudits pour toujours de la présence de Dieu, comme les anges rebelles, ils auront un Rédempteur. C’est lui qui brisera la puissance que le démon vient d’acquérir sur eux. Et puisque leur chute a commencé par la prévarication d’une femme, ce sera également par une femme que le Rédempteur sera donné. « Je mettrai une inimitié entre toi et la femme et ta race et la sienne, elle t’écrasera la tête » (Gen 13 15). C’est ce qu’on appelle le protévangile, le premier mot du salut. C’est la première promesse de la rédemption. Après l’œuvre de la création, c’est la première révélation de l’amour de Dieu, de sa miséricorde. Dieu veut le salut de tous. C’est la première annonce de la venue de la Lumière, le premier rayon de Lumière, celle qui doit illuminer tout homme venant en ce monde. L’Incarnation est déjà mise en relation avec le péché. C’est ce que nous confessons dans notre Credo : « Et incanatus est propter nostram salutem »

Depuis cette promesse, toute la religion de la race humaine, toute la religion du peuple élu se concentrera autour de « ce rejeton de la femme », de ce « semen mulieris ». Et c’est pour cela que cette femme,la Nouvelle Eve, sera tant aimée parce qu’elle sut donner la vie àla Vie, à l’auteur dela Vie.

Le temps passa…Et c’est alors que Dieu précise sa promesse. Il assure aux Patriarches, Abraham, Isaac et Jacob que c’est de leur race que sortira le rejeton béni : « Et benedicentur in semine tuo omnes gentes terrae ». Abraham le crut, et cela lui fut compter en justice. A Jacob mourant, il montre que c’est dans la tribu de Juda que surgira « celui qui doit venir, l’objet de tous les soupirs des peuples ». A son peuple, choisi en Abraham, il rappellera les promesses, les renouvellera, les rendra plus claires et plus abondantes. Ce sera l’œuvre des prophètes.

Et si vous parcourez les œuvres des Prophètes, vous serez frappés des contrastes avec lesquels ils décrivent la personne du Messie. C’est saisissant. Parfois ils attribuent au Rédempteur des prérogatives qui ne peuvent convenir qu’à une Dieu, tantôt ils prédisent à ce Messie, une somme d’humiliation, de contradictions, d’infirmités, de souffrances. C’est à peine croyable.

Vous relèverez constamment ce frappant contraste.

Par exemple, voici David, le roi cher au cœur de Dieu, avec son beau psautier. Le Messie sera de la famille royale de David. Dieu le fait voir à David comme « son fils et son Seigneur » (Ps 109 1), son fils par l’humanité, qu’il empruntera un jour d’une vierge de sa famille, son Seigneur par la divinité. David le « contemple « dans les splendeurs saintes, engendré éternellement avant que se lève l’aurore ; pontife suprême à l’exemple de Melchisédech, sacré pour régner sur nous par sa douceur, sa vérité et sa justice » ; en un mot, « Fils de Dieu lui-même, auquel toutes les nations seront données en héritage » : « Dominus dixit ad me : Filius meus es tu, ego hodie genui te ; postula a me et dabo tibi gentes hereditatem tuam »(Ps 109 2 7-Cool Saint Paul fait remarquer aux hébreux que ce sont là des prérogatives dont un Dieu seul peut se prévaloir (Hb 1 13)

Mais David contemple aussi « ses mains et ses pieds percés, ses habits partagés, sa robe jeté au sort ; il le voit abreuvé de fiel et de vinaigre » (Ps 68 22). Puis voici de nouveau les attributs divins : « Il ne sera pas atteint par la corruption du tombeau ; mais vainqueur de la mort, il s’assoira à la droite de Dieu » (Ps 15 10)

Nous verrons la même chose dans les prophéties d’Isaïe. Il proclame « inénarrable » la génération de ce Messie : « la génération de ce Messie qui la racontera ». Il lui donne des noms tous divins : « On l’appellera l’Admirable, le Dieu fort, le Père du siècle avenir, le Prince de la paix. Il sera nomme Emmanuel, Dieu avec nous ». Il le voit rendre la vue aux aveugles, l’ouïe aux sourds. Il entend Dieu promettre par serment que « devant ce Sauveur tout genou fléchira et que toute langue confessera sa Puissance ». Et cependant ce Rédempteur, dont le prophète exalte ainsi sa gloire, des souffrances l’accableront, des humiliations l’anéantiront, il sera regardé comme un lépreux, abîmé sous les opprobres, mis au rang des scélérats, enfin mené à la mort comme une brebis à la boucherie, parce que le Seigneur a voulu l’écraser dans l’infirmité.

Contrastes saisissants…Grandeur ! Souffrances ! Anéantissement ! Vous pourrez le voir cher tous les prophètes.

Voilà donc comment Dieu, en ces Prophètes, nous décrit le Messie qu’on attend ardemment et qu’on aime. Voilà comment Dieu préparait les esprits à la révélation et à la réception du mystère ineffable du Messie, de l’Homme-Dieu. C’est ainsi qu’il s’est révélé à Saint Jean Baptiste. Et il eut foi en Lui, C’est ainsi qu’il fut présenté par l’ange Gabriel à Notre Dame. Elle eut foi en Lui. « Voici que vous enfanterez un fils. Il sera grand ; on l’appellera le Fils du Très haut : le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son Père ; il règnera éternellement sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin ». C’était les paroles mêmes du Roi David. Marie eut foi en la parole de l’ange. Elle dit alors : « Voici la servante du Seigneur ». C’est ainsi que nous l’ont reçu les Apôtres. Ils ont eu foi en Lui. C’est ainsi qu’il s’est présenté à nous. C’est ainsi que nous le recevrons, nous aussi, dans la foi.
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Message par Her Ven 2 Déc - 8:29

http://ZENIT.org/

Avent: L'homme n'est pas le "maître" du monde

Paroles de Benoît XVI à l'angélus

ROME, dimanche 27 novembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI rappelle que l’homme n’est pas le « maître » du monde. Il invite à se ressaisir du vrai sens de la vie de l’homme sur terre, à l’occasion de la nouvelle année liturgique.

Pour le 1er dimanche de l’Avent, ce dimanche 27 novembre, le pape a prié l’angélus de la fenêtre de son bureau au Vatican.

Le pape s’est adressé aux visiteurs réunis sur une place Saint-Pierre noire de monde. Lorsque le pape s’est profilé, sous un soleil radieux et un ciel d’un bleu automnal, des milliers de personnes l’ont applaudi avec force démonstrations de joie.

Benoît XVI a confié être “touché” par la prière d’Isaïe dans les lectures du jour : " Personne n'invoquait ton nom, nul ne se réveillait pour recourir à toi. Car tu nous avais caché ton visage, tu nous avais laissés au pouvoir de nos péchés" (Is 64,6).

“Cette description, a fait remarquer le pape, semble refléter certains panoramas du monde post-moderne: la ville où la vie devient anonyme et horizontale, où Dieu semble absent et l’homme l’unique maître, qui se fait lui-même l’artisan et le metteur en scène de tout (...) : tout semble dépendre de l’homme seul.”

Cependant, a rappelé le pape, “le vrai "maître" du monde n’est pas l’homme, mais Dieu”.
Le temps de l’Avent vient nous rappeler à l’ordre, a commenté le pape, “pour que nous vie retrouve son orientation juste, en direction du visage de Dieu.” “Non pas le visage d’un "maître", a-t-il précisé, mais d’un Père et d’un Ami.”

Benoît XVI a décrit la nouvelle année liturgique comme “un nouveau chemin de foi”, “pour vivre ensemble dans la communauté chrétienne” et pour pénétrer l’histoire du monde “afin de l’ouvrir au mystère de Dieu, au salut qui vient de son amour.”

L’Avent est un “temps magnifique”, a-t-il souligné “où se réveille dans les coeurs l’attente du retour du Christ et la mémoire de sa première venue”.

Le pape a répété à plusieurs reprises l’appel de Jésus dans l’Evangile : "Veillez!" (Mt 13,37), qui s’adresse, “non seulement à ses disciples, mais à tous”.

“C’est un rappel salutaire, a-t-il ajouté, pour se souvenir que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais est orientée vers un "au-delà”.”

Concrètement, l’homme devra “rendre compte”, a fait observer le pape, “de la manière dont il a vécu, de la manière dont il a utilisé ses capacités: s’il les a gardées pour lui ou s’il les a faites fructifier également pour le bien de ses frères.”

Après la prière de l’angélus, le pape a salué les francophones en les mettant en garde contre “la menace de l’assoupissement”. “Ne laissons pas s’endormir notre dynamisme spirituel”, a-t-il ajouté. Le pape les a invité à ne pas attendre “passivement”, mais à mettre en oeuvre “activement et joyeusement ce temps de grâce en ouvrant tout grand nos cœurs et nos esprits à la lumière de l’Évangile”.

Anne Kurian
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Message par Her Ven 2 Déc - 8:31

http://ZENIT.org/

Avent: Angélus du dimanche 27 novembre 2011

Texte intégral des paroles de Benoît XVI

ROME, dimanche 27 novembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche place Saint-Pierre par Benoît XVI à l’occasion de la prière de l’Angélus.



AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,

Nous commençons aujourd’hui avec toute l’Eglise une nouvelle année liturgique : un nouveau chemin de foi à vivre ensemble dans les communautés chrétiennes, mais aussi, comme toujours, à parcourir à l’intérieur de l’histoire du monde, afin de l’ouvrir au mystère de Dieu, au salut qui vient de son amour. L’année liturgique débute avec le temps de l’Avent: temps merveilleux où se réveille dans les coeurs l’attente du retour du Christ et la mémoire de sa première venue, quand il s’est dépouillé de sa gloire divine pour assumer notre chair mortelle.

"Veillez!" : c’est l’appel de Jésus dans l’Evangile d’aujourd’hui. Il l’adresse non seulement à ses disciples, mais à tous: "Veillez!" (Mt 13,37). C’est un rappel salutaire à se souvenir que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais est projetée vers un "au-delà", comme une petite plante qui germe de la terre et s’ouvre vers le ciel. Une petite plante pensante - l’homme - dotée de liberté et de responsabilité, c’est pourquoi chacun de nous sera appelé à rendre compte de la manière dont il a vécu, de la manière dont il a utilisé ses capacités: s’il les a gardées pour lui ou s’il les a faites fructifier également pour le bien de ses frères.

Isaïe, le prophète de l’Avent, nous fait aussi réfléchir aujourd’hui avec une prière sincère, adressée à Dieu au nom du peuple. Il reconnaît les manquements de son peuple, et, à un certain moment il dit : " Personne n'invoquait ton nom, nul ne se réveillait pour recourir à toi. Car tu nous avais caché ton visage, tu nous avais abandonnés au pouvoir de nos iniquités" (Is 64,6). Comment ne pas être frappés par cette description? Elle semble refléter certains panoramas du monde post-moderne: la ville où la vie devient anonyme et horizontale, où Dieu semble absent et l’homme le seul maître, qui se fait lui-même l’artisan et le metteur en scène de tout: les constructions, le travail, l’économie, les transports, les sciences, la technique, tout semble ne dépendre que l’homme. Et parfois, dans ce monde qui apparaît presque parfait, des choses bouleversantes se produisent, soit dans la nature, soit dans la société, alors nous pensons que Dieu s’est retiré, qu’il nous a, pour ainsi dire, abandonnés à nous-mêmes.

En réalité, le vrai "maître" du monde, ce n’est pas l’homme, mais Dieu. L’Evangile dit : " Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis" (Mc 13,35-36). Le temps de l’Avent vient chaque année nous rappeler cela, afin que notre vie retrouve son orientation juste, vers le visage de Dieu. Non pas le visage d’un "maître", mais d’un Père et d’un Ami. Avec la Vierge Marie, qui nous guide sur le chemin de l’Avent, faisons nôtres les paroles du prophète. " Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l'argile, et tu es le potier : nous sommes tous l'ouvrage de tes mains. " (Is 64,7).

APRES L’ANGELUS

(En italien)
Les travaux de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques et sur le Procole de Kyoto commenceront demain à Durban, en Afrique du sud. Je souhaite que tous les membres de la communauté internationale se mettent d’accord sur une réponse responsable, crédible et solidaire à ce phénomène préoccupant et complexe, en tenant compte des exigences des populations plus pauvres et des générations futures.

(En français)
En ce début d’année liturgique, j’accueille avec joie les pèlerins francophones venus pour la prière de l’Angélus. Ce premier dimanche de l’Avent nous invite à demeurer vigilant. Menacé par l’assoupissement, ne laissons pas s’endormir notre dynamisme spirituel. Notre monde a besoin de veilleurs et de porteurs d’espérance. N’attendons pas passivement, mettons en œuvre activement et joyeusement ce temps de grâce en ouvrant tout grand nos cœurs et nos esprits à la lumière de l’Évangile. À la suite de la Vierge Marie, veillons et prions dans l’attente du retour du Seigneur ! Bonne et heureuse année liturgique !

(En anglais)
J’accueille chaleureusement les pèlerins et les visiteurs de langue anglaise présents à cette prière de l’angélus. Aujourd’hui, l’Eglise commence la célébration de l’Avent, qui marque le commencement d’une nouvelle année liturgique ainsi que notre préparation spirituelle à la célébration de Noël. Mettons en pratique le message de l’Evangile du jour en entrant par la prière en cette sainte saison, afin que nous soyons prêts à accueillir Jésus-Christ, qui est Dieu avec nous. Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Que Dieu vous bénisse tous!

(En polonais)
Je salue tous les polonais. Avec les vêpres du premier dimanche de l’Avent nous avons commencé la nouvelle année liturgique. Une atmosphère de réflexion, d’espérance et d’attente joyeuse se répand à nouveau dans l’histoire du monde, de l’Eglise et de chacun de nous. En nous se ravive le souvenir de la naissance du Messie, le Sauveur, l’annonce de sa nouvelle venue dans la gloire. Nous devons veiller afin que nos coeurs – nos pensées, nos sentiments, nos désirs – " soient sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ" (1 Co 1,Cool. Pour ce temps de vigilance de l’Avent, je vous bénis de tout coeur.

(En italien)
J’adresse une salutation cordiale aux responsables européens de la Société Saint-Vincent-de-Paul, et je les encourage dans leur engagement pour affronter les pauvretés anciennes et nouvelles avec l’esprit de l’Evangile.

Je salue avec affection les pèlerins de langue italienne, en particulier les fidèles provenant de Lugano, Turin, Trieste et Avellino; le groupe de jeunes du diocèse de Milan qui se préparent à la profession de foi; et un salut spécial également à la communauté cubaine du diocèse de Bergame et au “Service universitaire africain” de Rome. A tous je souhaite un bon dimanche et un bon chemin d’Avent.
Merci. Bon Avent. Bon dimanche.

©️ Texte original plurilingue, Libreria Editrice Vaticane
Traduction de Zenit (Anne Kurian)
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Message par Her Sam 3 Déc - 1:28

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Avent : Première prédication du P. Cantalamessa, ofmcap.

« La première vague d'évangélisation »

ROME, vendredi 2 décembre 2011 (ZENIT.org) – « Allez dans le monde entier. La première vague d’évangélisation» : c’est le thème de la première prédication du P. Raniero Cantalamessa, ofmcap, prédicateur de la Maison pontificale pour l’Avent 2011, dont voici le texte intégral en français. Le P. Cantalamessa a donné cette méditation ce vendredi matin, 2 décembre, au Vatican, en présence de Benoît XVI.

P. Raniero Cantalamessa, ofmcap.

L’Avent 2011 à la Maison Pontificale
Première prédication

« ALLEZ DANS LE MONDE ENTIER »
La première vague d’évangélisation

En réponse au Souverain pontife qui appelle à de nouveaux efforts d’évangélisation et en préparation du Synode des évêques de 2012 sur le sujet, je me propose de déterminer, dans ces médiations de l’Avent, quatre vagues de nouvelle évangélisation, soit quatre moments qui, dans l’histoire de l’Eglise, ont été marqués par une accélération ou une reprise de l’engagement missionnaire. Voici ces moments :
1. Les trois premiers siècles de l’expansion du christianisme, jusqu’à la veille de l’édit de Constantin où les personnages clefs sont d’abord les prophètes puis les évêques;
2. les VIe-IXe siècles où l’on assiste, grâce aux moines, à une nouvelle évangélisation de l’Europe après les invasions barbares;
3. le XVIe siècle avec la découverte et la conversion au christianisme des peuples du « nouveau monde », par les religieux;
4. l’époque actuelle qui voit l’Eglise engagée dans une nouvelle évangélisation de l’occident sécularisé, avec la participation déterminante des laïcs.
A chacune de ces époques, je tâcherai de mettre en évidence ce que nous pouvons apprendre pour l’Église d’aujourd’hui: quelles sont les erreurs à éviter et les exemples à imiter et quelle contribution spécifique les moines, les religieux de vie apostolique et les laïcs peuvent apporter à cette évangélisation.
1. La diffusion du christianisme, aux trois premiers siècles
Commençons aujourd’hui par une réflexion sur l’évangélisation chrétienne aux trois premiers siècles. Il y a surtout une raison qui fait de cette période un modèle pour tous les temps. C’est l’époque où le christianisme se fraye un chemin en ne comptant exclusivement que sur ses propres forces. Aucun « bras séculier » n’est là pour le soutenir ; les conversions ne sont le résultat d’aucun avantage extérieur, matériel ou culturel; être chrétien n’est pas une habitude ou une mode, mais un choix à contre-courant, au péril même souvent de la vie. En un certain sens, cette situation est celle que les chrétiens connaissent aujourd’hui certaines régions du monde.
La foi chrétienne naît avec une ouverture universelle. Jésus avait dit à ses disciples d‘aller « dans le monde entier » (Mc 16, 15), de « faire des disciples dans toutes les nations » (Mt 28, 19), d’être ses témoins « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,Cool, de « proclamer la conversion en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations » (Lc 24, 47).
L’application de ce principe d’universalité apparaît déjà dans la génération des apôtres, toutefois non sans difficultés ni déchirures. Le jour de la Pentecôte, la première barrière franchie est celle de la race (les trois mille convertis étaient de peuples différents, mais tous des prosélytes du judaïsme); dans la maison de Corneille et au Concile dit « de Jérusalem », surtout sous l’impulsion de Paul, c’est la barrière la plus tenace de toutes qui est franchie, la barrière religieuse qui divisait les juifs des païens. L’Evangile a désormais devant lui le monde entier, même si ce monde, selon la connaissance des hommes de l’époque, se limite au bassin méditerranéen et aux frontières de l’empire romain.
Suivre l’expansion concrète ou géographique du christianisme au cours des trois premiers siècles est plus complexe mais finalement moins nécessaire pour notre but. L’étude la plus complète, et toujours en vigueur, sur le sujet, est celle d’Adolph von Harnack, « Mission et expansion du Christianisme aux trois premiers siècles » .
Dans l’Eglise, l’activité missionnaire connaît une forte poussée sous l’empereur Commode (180-192) et puis dans la seconde moitié du IIIe siècle, c’est-à-dire à la veille de la grande persécution de Dioclétien (302). A part quelque persécution locale sporadique, ce fut une période où l’Eglise naissante, a pu se fortifier au plan interne et développer une activité missionnaire d’un genre nouveau.
Voyons en quoi consiste cette nouveauté. Au cours des deux premiers siècles, la propagation de la foi était confiée à l’initiative personnelle. Les prophètes itinérants, dont parle la Didaché, se déplaçaient d’un endroit à l’autre ; beaucoup de conversions étaient le résultat de contacts personnels, favorisés par l’exercice d’un même métier, par des voyages et des rapports commerciaux, par le service militaire ou d’autres circonstances de la vie. Origène nous offre une description émouvante du zèle de ces premiers missionnaires:
« Les chrétiens font tout leur possible pour répandre la foi dans le monde. Certains, à cette fin, se donnent formellement pour mission de vie, d’aller de ville en ville, mais aussi de bourg en bourg et de villa en villa pour gagner de nouveaux fidèles pour le Seigneur. Et l'on ne dira pas, je l'espère, que ceux-ci le font pour y gagner quelque chose, parce que souvent, ils refusent même d'accepter ce qui est nécessaire pour vivre » .

Maintenant, c’est-à-dire dans la seconde moitié du IIIe siècle, ces initiatives personnelles sont de plus en plus coordonnées et en partie remplacées par la communauté locale. L’évêque, ne serait-ce que par réaction face aux poussées destructrices de l’hérésie gnostique, arrive à prendre le dessus sur les maîtres, à jouer son rôle central dans la vie interne de la communauté, devenant aussi le moteur de son activité missionnaire. La communauté est désormais le sujet évangélisateur, au point qu’un expert comme Harnack, que l’on ne saurait soupçonner de sympathie pour l’institution, peut affirmer: « Nous devons tenir pour vrai que la seule existence et le travail constant de chaque communauté furent le facteur principal de la propagation du christianisme ».
Vers la fin du IIIe siècle, la foi chrétienne a pratiquement pénétré chaque couche de la société. Elle a désormais sa propre littérature en langue grecque et une autre, qui vient de commencer, en langue latine. Son organisation interne est solide. Elle commence à construire des édifices de plus en plus larges, signe que le nombre des croyants grandit. La grande persécution de Dioclétien, à part les nombreuses victimes, n’a fait que mettre en lumière la force désormais irrépressible de la foi chrétienne. Le dernier bras de fer entre l’empire et le christianisme en a donné la preuve.
Constantin ne fera, au fond, que prendre acte de ce nouveau rapport de force. Ce n’est pas lui qui imposera le christianisme au peuple, mais le peuple qui lui imposera le christianisme. Des affirmations comme celles de Dan Brown dans le roman : « Da Vinci code » et d’autres divulgateurs, selon lesquels Constantin, pour des raisons personnelles, aurait transformé, par un édit de tolérance et avec le concile de Nicée, une sombre secte religieuse judaïque en religion de l’empire, se fonde sur une totale ignorance de ce qui précéda de tels évènements.
2. Les raisons du succès
Une question qui a toujours passionné les historiens est celle des raisons du triomphe du christianisme. Un message né dans un coin obscur et méprisé de l’empire, au milieu de gens simples, sans culture et sans pouvoir, s’étend, en moins de trois siècles, au monde connu de l’époque, finissant par dominer la culture extrêmement raffinée des Grecs et la puissance impériale de Rome!
Parmi les différentes raisons de ce succès, certains insistent sur l’amour chrétien et l’exercice actif de la charité, jusqu’à faire de celui-ci « le plus puissant facteur, singulièrement pris, du succès de la foi chrétienne », au point d’induire, plus tard, l’empereur Julien l’Apostat à doter le paganisme des mêmes œuvres de charité pour s’opposer à un tel succès.
Harnack, pour sa part, donne une grande importance à ce qu’il appelle la nature « syncrétiste » de la foi chrétienne, c’est-à-dire à la capacité de concilier en soi des tendances opposées et les différentes valeurs présentes dans les religions et dans la culture de l’époque. Le christianisme se présente, en même temps, comme la religion de l’Esprit et de la puissance, c’est-à-dire accompagnée de signes surnaturels, de charismes et miracles, et comme la religion de la raison et du Logos intégral, « la vraie philosophie », aux dires du martyr St Justin. Les auteurs chrétiens sont « les rationalistes du surnaturel » , affirme Harnack en citant Paul et ses propos sur la foi décrite comme « l'adoration véritable » (Rm 12,1).
De cette façon, dans un équilibre parfait, le christianisme réunit en lui ce que le philosophe Nietzsche définit comme l’élément apollinien et l’élément dionysiaque de la religion grecque, le Logos et le Pneuma, l’ordre et l’enthousiasme, la mesure et l’excès. C’est ce que les Pères de l’Eglise entendaient, au moins en partie, avec le thème de la « sobre ivresse de l’Esprit ».
« Dès le début, écrit Harnack au terme de sa recherche monumentale, la religion chrétienne a révélé une universalité qui lui a permis d’assumer la vie tout entière, avec toutes ses fonctions, ses élévations et ses profondeurs, ses sentiments, ses pensées et ses actions. C’est cet esprit d’universalité qui a garanti sa victoire. C’est ce qui l’a conduite à professer que le Jésus qu’elle annonçait était le Logos divin … Une nouvelle lueur l’éclaire, et cette puissante attraction qui fait qu’elle est arrivée à absorber l’Hellénisme, à le subordonner à elle, se révèle presque comme une nécessité. Tout ce qui, d’une certaine façon, était encore capable de vie entra comme un élément dans sa construction... Comment une telle religion aurait-elle pu ne pas gagner ? »
L’impression que l’on a en lisant cette synthèse est que le succès du christianisme est dû à un ensemble de facteurs. Certains sont allés si loin dans la recherche des raisons d’un tel succès, qu’ils ont trouvé vingt causes en faveur de la foi et tout autant de causes allant en sa défaveur, comme si l’issue finale dépendait de la victoire des premières sur les secondes.
Je voudrais maintenant mettre en évidence la limite d’une telle approche historique, bien que celle-ci soit faite par des historiens croyants comme ceux que j’ai évoqués jusqu’à présent. Cette limite, due à la méthode historique même, est que l’on donne plus d’importance au sujet qu’à l’objet de la mission, aux évangélisateurs et aux conditions dans lesquelles celle-ci a lieu, plus qu’à son contenu.
La raison qui me pousse à le faire est que cette limite est aussi la limite et le danger que l’on retrouve dans beaucoup d’approches actuelles et médiatiques, quand on parle de nouvelle évangélisation. On oublie une chose très simple: que Jésus lui-même avait donné à l’avance une explication à la diffusion de son Evangile et c’est de là que l’on doit repartir à chaque fois que nous nous apprêtons à un nouvel effort missionnaire.
Réécoutons deux brèves paraboles évangéliques, celle du grain qui germe et qui grandit même la nuit et celle du grain de moutarde.
« Il disait: « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette le grain dans son champ : nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi. Et dès que le fruit est prêt, on y met la faucille, car c'est le temps de la moisson » (Mc 4, 26-29).

Cette parabole, à elle seule, nous dit que la raison essentielle du succès de la mission chrétienne ne vient pas de l’extérieur mais de l’intérieur, qu’elle n’est pas l’œuvre du semeur ni même du sol, mais du grain semé. Le grain ne peut se semer tout seul, mais c’est néanmoins automatiquement et de lui-même qu’il germe. Après avoir jeté le grain, le semeur peut bien aller se coucher, la vie du grain ne dépend plus de lui. Lorsque ce grain est « le grain tombé en terre et qui meurt », autrement dit Jésus Christ, rien ne saurait l’empêcher de « porter beaucoup de fruit ». On peut donner toutes les explications que l’on veut à ces fruits, celles-ci resteront toujours en surface, elles ne saisiront jamais l’essentiel.

L’apôtre Paul est celui qui, avec lucidité, a saisi la priorité de l’objet de l’annonce par rapport au sujet : « J'ai planté, Apollos a arrosé: mais c'est Dieu qui a donné la croissance ». Ces paroles semblent commenter la parabole de Jésus. Il ne s’agit pas de trois opérations ayant le même degré d’importance; l’apôtre ajoute en effet: « Donc celui qui plante ne compte pas, ni celui qui arrose; seul compte celui qui donne la croissance! » (1 Co 3, 6-7). La même distance qualitative entre le sujet et l’objet de l’annonce est présente dans une autre parole de l’Apôtre: « Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu » (2 Co 4,7). Tout cela se traduit dans ces exclamations programmatiques: « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais Jésus Christ notre Seigneur ! » ; ou encore : « Nous prêchons le Christ crucifié ».

Jésus a prononcé une seconde parabole fondée sur l’image du grain qui explique le succès de la mission chrétienne et dont on doit tenir compte aujourd’hui, devant cette tâche immense qui consiste à réévangéliser un monde sécularisé.

« Il disait : « A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole allons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre » (Mc 4, 30-32).

L’enseignement que le Christ nous donne par cette parabole est que son Evangile, sa personne même, est tout ce qu’il y a de plus petit sur terre car il n’existe rien de plus petit et de plus faible qu’une vie qui finit par une mort sur la croix. Pourtant, cette petite « graine de moutarde » est destinée à devenir un arbre immense, si grand que ses branches ont la capacité d’accueillir tous les oiseaux qui viendront s’y réfugier. Cela signifie que toute la création, vraiment toute, ira s’y réfugier.

Quel contraste par rapport aux reconstructions historiques évoquées plus haut! Là, tout paraissait incertain, aléatoire, suspendu entre le succès et l’échec ; ici, tout est décidé et garanti depuis le début! Dans l’épisode de l’onction à Béthanie, Jésus conclut par ces mots: « Amen, je vous le dis : partout où cette Bonne Nouvelle sera proclamée, dans le monde entier, on racontera, en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire » (Mt 26,13). La même conscience tranquille qu’un jour son message aurait été diffusé « dans le monde entier ». Et ne s’agit, certes pas, d’une prophétie « post eventum », car à ce moment-là tout laissait présager le contraire.

En cela aussi, c’est Paul qui, entre tous, a le mieux saisi « le mystère caché ». Il y a un fait qui me frappe toujours : l’Apôtre a prêché à l’Aréopage d’Athènes et il a essuyé un refus du message, de façon polie, avec la promesse de l’écouter à une autre occasion. A Corinthe, où il s’est rendu aussitôt après, il a écrit sa Lettre aux Romains, y affirmant avoir reçu la tâche d’amener « toutes les nations à l’obéissance de la foi » (Rm 1, 5-6). L’insuccès n’a pas le moins du monde égratigné sa confiance dans le message : « Je n'ai pas honte, s’écrie-t-il, de l'Évangile, car il est la puissance de Dieu pour le salut de tout homme qui est devenu croyant, d'abord le Juif, et aussi le païen” (Rm 1, 16).

« Chaque arbre, dit Jésus, se reconnaît à son fruit » (Lc 6, 44). Cela vaut pour chaque arbre, à l’exception de l’arbre sorti de lui, le christianisme (et en effet, il parle ici des hommes); il est le seul arbre qui ne se reconnaît pas à ses fruits, mais à sa racine. Dans le christianisme, la plénitude n’est pas à la fin, comme dans la dialectique hégélienne du devenir (« le vrai c’est le tout » ), mais elle est au début; aucun fruit, voire même les plus grands saints, n’ajoute quelque chose à la perfection du modèle. Dans ce sens, celui qui a affirmé que « le christianisme n’est pas perfectible » a raison.

3. Semer et …aller dormir

Ce que les historiens des origines chrétiennes ne retiennent pas, ou qu’ils jugent peu important, est cette incontrôlable certitude que les chrétiens de jadis, du moins les meilleurs d’entre eux, avaient de la bonté et de la victoire finale de leur cause. « Vous pouvez nous tuer, mais nous nuire, jamais », avait dit le martyr St Justin au juge romain qui le condamnait à mort. A la fin, c’est cette tranquille certitude qui leur a garanti la victoire, qui a convaincu les autorités politiques de l’inutilité de leurs efforts pour supprimer la foi chrétienne.

C’est ce dont nous avons le plus besoin aujourd’hui: réveiller chez les chrétiens, au moins chez ceux qui entendent se consacrer à cette nouvelle œuvre d’évangélisation, la certitude intime de la vérité de ce qu’ils annoncent. « L’Eglise, a dit un jour Paul VI, a besoin de retrouver le souci, le goût et la certitude de sa vérité » . Nous devons être les premiers à croire en ce que nous annonçons ; mais y croire vraiment. Nous devons pouvoir dire avec Paul: « J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons » (2 Co 4, 13).

La tâche concrète que les deux paraboles de Jésus nous confie c’est de semer. Semer à pleines mains, « à temps ou à contretemps » (2 Tm 4,2). Le semeur de la parabole qui sort semer ne se préoccupe pas qu’une part de la semence finisse sur la route et une autre part dans les ronces, et dire que ce semeur, hors de parabole, c’est Jésus lui-même! Car, dans ce cas, on ne peut pas savoir à l’avance quel terrain se révélera être bon, ou bien dur comme de l’asphalte et étouffant comme un buisson. C’est ici qu’intervient la liberté humaine que l’homme ne peut prévoir et que Dieu ne veut pas violer. Que de fois ne découvre-t-on pas que, parmi les personnes qui ont écouté tel sermon ou lu tel livre, celle qui l’a vraiment pris au sérieux et en a eu sa vie changée, c’était celle à laquelle on s’attendait le moins, qui se trouvait là par hasard ou à contrecœur. Je pourrais moi-même raconter des dizaines de cas.

Donc semer, et ensuite … aller dormir! Autrement dit semer et ne pas rester là tout le temps à regarder, quand cela pousse, où cela pousse, de combien de centimètres cela pousse chaque jour. L’enracinement et la croissance ne sont pas notre affaire, mais l’affaire de Dieu et de celui qui écoute. Un grand humoriste anglais du XIXe siècle, Jerome Klapka Jerome, dit que le meilleur moyen de retarder l’ébullition de la cuisson dans une casserole est de rester au-dessus et d’attendre avec impatience.

Faire le contraire est une source inévitable d’inquiétude et d’impatience : ce sont des choses qui ne plaisent pas à Jésus et qu’il ne faisait jamais quand il était sur terre. Dans l’Evangile, il ne semble jamais être pressé. « Ne vous faites donc pas de souci pour demain, disait-il à ses disciples. Demain se souciera de lui-même : à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34).

A ce propos, le poète croyant Charles Péguy met dans la bouche de Dieu des paroles sur lesquelles cela nous fait du bien à nous aussi de méditer:

« On me dit qu’il y a des hommes
Qui travaillent bien et qui dorment mal.
Qui ne dorment pas. Quel manque de confiance en moi !
C’est presque plus grave
Que s’ils ne travaillaient pas mais dormaient, car la paresse
N’est pas un plus grand péché que l’inquiétude …
Je ne parle pas, dit Dieu, de ces hommes
Qui ne travaillent pas et qui ne dorment pas.
Ceux-là sont des pécheurs, c’est entendu...
Je parle de ceux qui travaillent et qui ne dorment pas...
Je les plains. Je leur en veux. Un peu. Ils ne me font pas confiance …
Ils gouvernent très bien leurs affaires pendant le jour.
Mais ils ne veulent pas m’en confier le gouvernement pendant la nuit …
Celui qui ne dort pas est infidèle à l’Espérance … » .

Les réflexions faites dans cette méditation, nous encouragent, en conclusion, à mettre à la base de cet engagement pour une nouvelle évangélisation un grand acte de foi et d’espérance, à nous défaire de tout sens d’impuissance et de résignation. Nous avons devant nous, il est vrai, un monde enfermé dans son sécularisme, pris dans l’ivresse des succès de la technique et des possibilités qu’offre la science, réfractaire à l’annonce de l’Evangile. Mais, le monde qui se présentait aux premiers chrétiens - l’hellénisme avec son savoir et l’empire romain avec sa puissance - était-il par hasard moins réfractaire à l’évangile ?

S’il y a une chose que nous pouvons faire, après avoir « semé », c’est d’« arroser », par la prière, le grain jeté. Terminons donc sur cette prière que la liturgie nous fait réciter au cours de la Messe « pour l’évangélisation des peuples »:

Dieu, qui veux que tous les hommes soient sauvés
Et parviennent à la connaissance de la vérité;
Vois comme la moisson est grande et envoie des ouvriers,
Pour que l’Evangile soit annoncé à chaque créature
Et que ton peuple, rassemblé par la parole de vie
Et modelé par la force des sacrements,
Avance sur la voie du salut et de l’amour.
Par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

©️ P. Raniero Cantalamessa, ofmcap.

Traduit en français par Zenit (Isabelle Cousturié)
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Message par Her Jeu 8 Déc - 7:19

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Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie

IMMACULÉE CONCEPTION
de la Vierge Marie
Solennité

La foi à l'Immaculée Conception est immémoriale dans l'Église ; toutefois la proclamation officielle, définitive et infaillible de ce dogme ne date que du 8 décembre 1854, époque où le pape Pie IX, dans une solennité incomparable, imposa cette croyance à tous les fidèles. Une immense acclamation de joie fit écho dans tout l'univers à la parole du Pontife, et le Ciel lui-même donna son témoignage quatre ans plus tard. L'apparition de Lourdes eut lieu au commencement de l'année 1858; Marie venait dire au monde : « Je suis l'Immaculée Conception ! »

Ce privilège accordé à la Sainte Vierge avait été prédit et figuré dès l'origine du monde. Par son Immaculée Conception, Marie devait écraser la tête du serpent qui a introduit le péché originel sur la terre. Par son Immaculée Conception, elle est le lis parmi les épines. Par son Immaculée Conception, elle est la Toison de Gédéon, tour à tour demeurant seule sèche au milieu de la terre couverte de rosée, ou seule humectée de rosée au milieu de la terre demeurée sèche...

Comment pourrait-on raisonnablement supposer Marie un instant souillée du péché originel ? La Mère de Dieu devait être une demeure toute pure, un tabernacle sans tache pour le Fils de Dieu. Si la gloire des parents rejaillit sur leurs enfants, il en est ainsi de leur déshonneur ; la tache originelle, en Marie, rejaillirait donc sur Jésus-Christ Lui-même, ce qu'on ne peut admettre sans faire injure à la sagesse de Dieu. Non, Satan n'eût jamais pu dire au Sauveur : « Toi qui prétends vaincre ma puissance, souviens-toi que j'ai régné sur Ta Mère. »

L'Immaculée Conception est digne de Dieu, digne de Jésus-Christ, digne de Marie. Cette grâce insigne établit déjà Marie, dès le commencement de son existence, dans un ordre à part. L'homme qui naît souillé du péché originel est sujet à la concupiscence ; Marie doit être exempte de tout penchant au mal ; ses sens aussi bien que sa volonté tendent parfaitement à Dieu ; en elle, nulle faute, même involontaire ; si Jésus est impeccable par nature, Marie est impeccable par grâce ; en Marie enfin, nulle imperfection : « Vous êtes toute belle, est-il écrit, et il n'y a point de tache en vous. » O vérité consolante pour nous ! Si Marie n'a jamais subi en aucune manière les atteintes du démon, comme à notre prière, elle saura nous rendre forts contre lui ! Si elle n'a jamais connu l'ombre du péché, comme elle sera puissante pour nous en préserver ou nous en délivrer ! Gloire à Dieu dans l'Immaculée Conception de Marie !

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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Message par Her Jeu 8 Déc - 7:21

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jeudi 08 décembre 2011

Solennité de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie

Voir le commentaire ci-dessous, ou cliquer ici
Eadmer : « Comblée-de-grâce »

Livre de la Genèse 3,9-15.20.

Quand l’homme eut désobéi à Dieu, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? »
L'homme répondit : « Je t'ai entendu dans le jardin, j'ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. »
Le Seigneur reprit : « Qui donc t'a dit que tu étais nu ? Je t'avais interdit de manger du fruit de l'arbre ; en aurais-tu mangé ? »
L'homme répondit : « La femme que tu m'as donnée, c'est elle qui m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. »
Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu'as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m'a trompée, et j'ai mangé. »
Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. »
L'homme appela sa femme Ève (c'est-à-dire : la vivante), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.


Psaume 98(97),1.2-3b.3c-4a.6b.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
en faveur de la maison d'Israël.
La terre tout entière a vu

Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !


Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,3-6.11-12.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ.
En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'amour, saints et irréprochables sous son regard.
Il nous a d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu'il a voulu dans sa bienveillance,
à la louange de sa gloire, de cette grâce dont il nous a comblés en son Fils bien-aimé,
En lui, Dieu nous a d'avance destinés à devenir son peuple ; car lui, qui réalise tout ce qu'il a décidé,
il a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le Christ, à la louange de sa gloire.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,26-38.

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Commentaire du jour :

Eadmer (v. 1060–v. 1128), moine anglais
La Conception de sainte Marie (trad. cf Maredsous)

« Comblée-de-grâce »
Marie, Notre Dame, le Seigneur t'a faite sa mère unique, te constituant ainsi maîtresse et souveraine de l'univers. C'est pour cela qu'il t'a formée par l'opération de son Esprit, dès le premier instant de ta conception dans le sein de ta mère. Notre Dame, voilà ce qui fait notre joie aujourd'hui. Et nous te demandons, très douce Marie, reine prudente et noble, est-il possible de te placer au niveau ou même en-dessous des autres créatures ?

L'apôtre de la pure vérité affirme certes que tous les hommes ont péché en Adam (Rm 5,12)... Mais en considérant la qualité éminente de la grâce divine en toi, je remarque que tu es placée d'une façon inestimable ; à l'exception de ton fils, tu es au-dessus de tout ce qui a été fait. Et j'en conclus que, dans ta conception, tu n'as pas dû être liée par la même loi de la nature humaine que les autres êtres humains. Par la grâce éminente qui t'a été accordée, tu es restée complètement affranchie de l'atteinte de tout péché. Grâce singulière et action divine impénétrable à l'intelligence humaine !

Il n'y avait que le péché qui puisse éloigner les hommes de la paix de Dieu. Pour enlever ce péché, pour ramener le genre humain à la paix de Dieu, le Fils de Dieu a voulu se faire homme, mais de telle façon qu'en lui rien ne participe d'aucune façon à ce qui séparait l'homme de Dieu. Pour réaliser cela, il convenait que sa mère soit pure de tout péché. Sinon, comment notre chair aurait-elle pu être unie si intimement à la pureté suprême, et l'homme assumé dans une si grande unité avec Dieu que tout ce qui est de Dieu appartiendrait à l'homme et tout ce qui est de l'homme appartiendrait à Dieu ?
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