Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Inscrivez-vous afin de lire et répondre plus facilement Smile

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Inscrivez-vous afin de lire et répondre plus facilement Smile
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Rennes-le-Château - Mlle Marie, la Bonne de Monsieur le Curé, et le Maître d'Ecole

Aller en bas

Rennes-le-Château - Mlle Marie, la Bonne de Monsieur le Curé, et le Maître d'Ecole Empty Rennes-le-Château - Mlle Marie, la Bonne de Monsieur le Curé, et le Maître d'Ecole

Message par Her Jeu 9 Juin - 14:44

http://www.atelier-empreinte.fr/alatabledel39abbesaunierelacuisinedemariedenarnaud-p-4390.html

LIBRAIRIE ATELIER EMPREINTE

A la Table de l'Abbé Saunière : La Cuisine de Marie Dénarnaud [Josette Barthe] 19.00€

Josette Barthe est une enfant du Razès. Apparentée à la famille de Bérenger Saunière, elle a passé son enfance à Couiza et rendait souvent visite à Marie Dénarnaud au village de Rennes-le-Château. Elle en a gardé beaucoup de souvenirs et de documents, à partir desquels elle nous livre son premier ouvrage. Un clin d'œil sympathique aux gastronomes de tous poils et à ceux qui douteraient encore du fait que … Monsieur l'abbé était un bon vivant.

Sommaire :

- Prologue
- Les menus de 1891
- 1896, une année gastronomique
- Les soupes
- Les œufs
- Les poissons
- Les ragoûts
- Le bœuf
- Le veau
- Le porc
- La volaille
- Le gibier
- Les accompagnements
- Les légumes
- Les restes
- Les sauces
- Les desserts
- Les confitures
- Les boissons
- Les petits remèdes de Mr le Curé


Consommé de Volaille

Mettre dans le pot une bonne volaille, même un peu vieille. On peut la faire à moitié rôtir avant de la mettre au pot, avec une poitrine de mouton, un abattis de dinde, une vieille perdrix, quelques os de boeuf ou autres débris de viande (tous ces accessoires ne sont pas nécessaires ; on met ce que l'on a sous la main pour ajouter à la volaille et à la poitrine de mouton qui sont la base principale du potage) et ajouter 2 litres d'eau. Quand votre viande est bien écumée, saler votre bouillon, mettre dans le pot toutes sortes de légumes, bien épluchés, ratisses et lavés tels que céleri, oignons, carottes, panais, poireaux, choux, et faire bouillir doucement. Pour obtenir un bouillon parfait, il faut le faire cuire lentement sept à huit heures dans de la bonne eau de fontaine ; celle de puits ne réussit pas aussi bien. La proportion habituelle est de 500 g de viande par litre d'eau. Passer ensuite dans le tamis ou dans une serviette. Le consommé se sert habituellement seul, sans pain ni aucune autre garniture.

(...)

214 Pages

/////////////////////////////////////////////////////////////////////

BIBIOGRAPHIE : Marie Dénarnaud et René Guilhem
Par Hercule Navarrau-Arsa
(Mise-à-jour du 031-08-2011)


Sans avoir encore lu ce livre des recettes de Marie-Dénarnaud mais juste en parcourant le menu de la table des matières, j'en ai déjà l'eau à la bouche…

Il serait nécessaire de reparler prochainement de Madame Josette Barthe, l'auteur de ce livre de recettes, mais pour aujourd'hui, je vous propose d'évoquer quelques souvenirs de Mademoiselle Marie Dénarnaud.

Mademoiselle Marie était sans aucun doute une excellente cuisinière et son répertoire d'alléchantes recettes familiales était de très bonne tenue selon le témoignage que j'avais obtenu de Monsieur René Guilhem d'Alet-les-Bains.

Il y a un peu plus d’une vingtaine d'années, à une époque où restaient encore en vie quelques uns des derniers témoins de l’affaire de Rennes, j’ai pu rencontrer certains d’entre eux. J’ai aussi obtenu les témoignages de quelques chercheurs de la première heure. Dans ma méthode d’investigation, il me paraissait plus important d’interroger les derniers témoins que de transformer la région en gruyère, à coups de pioche et à l’aide de détecteur de métaux. Ma priorité a été d’aller interroger les anciens et de récolter directement leurs témoignages afin d’obtenir une vision de l’affaire qui soit la plus authentique possible.

C’est ainsi que j'avais rendu visite à Monsieur René Guilhem, un des anciens instituteurs de Rennes-le-Château. Nous avions passé ensemble une bonne partie de l’après-midi, à son domicile d'Alet-les-Bains, pour longuement évoquer l’affaire de Rennes. Il m'avait confié quelques savoureux souvenirs sur Mademoiselle Marie Dénarnaud, sur Rennes et la Haute Vallée, car il avait résidé à Rennes comme instituteur, juste avant et au début de la seconde guerre mondiale.

Voici quelques uns de ses souvenirs :

Monsieur René Guilhem était un tout jeune instituteur fraichement sortie de l'école normale. Après avoir été nommé à Niort-de-Sault dans la vallée du Rebenty, il avait été nommé à Rennes-le-Château pour sa troisième affectation, à une époque où le village isolé était frappé par l’exode rural.

Il avait une classe d’une dizaine d’enfants qui venaient des fermes éloignées et des hameaux du plateau de Rennes.

Pendant la première année de son séjour au village, il fut hébergé à l’ancien presbytère par Marie Dénarnaud, l’ancienne gouvernante de l’abbé Bérenger Saunière. L'année suivante, il emménagea dans l’appartement au-dessus de l’ancienne Mairie.

Dès les premiers jours de son installation au presbytère, Marie lui adressa cette mise en garde : « Les gens de Rennes vous raconteront que Monsieur le Curé avait découvert un trésor. C’est faux ! Ce sont des femmes qui lui envoyaient de l’argent ».

À son arrivée, Marie avait installé René Guilhem dans la chambre du 1er étage. Durant son séjour au presbytère, tous les soirs invariablement, été comme hiver, aux alentours de 23h - minuit, il entendait Marie qui, avec une fidélité exemplaire, se levait et quittait la maison à pas furtifs pour se rendre au cimetière afin de se recueillir sur la tombe de Monsieur le Curé. Au début, notre jeune instituteur communiste trouvait toutes ces promenades nocturnes particulièrement sinistres. Par la suite, s’y étant habitué, il les trouvait plutôt rassurantes en se laissant sombrer dans le monde de Morphée.

Malgré, le petit estomac de son jeune pensionnaire, la bonne Marie, excellente cuisinière, nourrissait notre instituteur de vingt-trois ans, comme un vrai curé de campagne, de la même manière qu’elle avait toujours fait lorsqu’elle prenait soin de Monsieur le Curé et de ses invités. Les papilles de René Guilhem gardaient plus particulièrement le souvenir ému d’une mémorable recette au lapin.

Mademoiselle Marie avait raconté à René Guilhem que lorsque Monsieur le Curé recevait des invités à sa table, il aimait plaisanter en racontant qu’un jour prochain, il passerait commande au menuisier d’une grande table circulaire avec un plateau central tournant. Ainsi, Marie serait dispensée des va-et-vient pour le service de la table. Au début de repas, elle n’aurait plus qu’à déposer tous les plats sur le plateau central et les convives n’auraient plus qu’à le faire tourner pour se servir.

De tant à autre, René Guilhem écrivait des articles dans une petite revue communiste de l’Aude. Il y avait en particulier écrit un long article sur les ravages de l’épidémie de grippe espagnole de 1918, qui avait fait au moins 50 millions de morts, dont de nombreuses victimes dans la Haute Vallée de l’Aude et à Rennes-le-Château. Pour rédiger cet article, René Guilhem avait longuement interrogé Marie et quelques anciens de sa famille et du village.

Marie Dénarnaud avait offert au jeune instituteur la garbuste de l’abbé Saunière. L’ancien journaliste André Galaup m’a expliqué récemment qu’il s’agissait d’un panier pour aller à la pêche et non comme je l’avais compris, d’un panier d’osier plat à large anse pour cueillir les pèches. René Guilhem avait ensuite offert cette garluche à l’association Terre de Rhedae à l’occasion de l’ouverture du musée, au début des années 1990. Mademoiselle Marie lui avait aussi offert une collection d’une douzaine de volumes de la magistrale Histoire de France de Jules Michelet qui avait appartenu à l'Abbé Bérenger Saunière, et qui ornait toujours la bibliothèque du salon de sa maison d’Alet-les-Bains lors de notre rencontre.

René Guilhem me raconta aussi que, pendant la guerre, le seul soldat Allemand qui soit monté jusqu’à Rennes-le-Château était un déserteur de la Wehrmacht qui circulait seul, juste avant le départ de l’occupant.

Durant la guerre, Mademoiselle Marie avait loué la villa Béthanie à un couple de médecins Espagnols, des républicains réfugiés de la guerre civile. Ils étaient très paisibles, réglaient leur location rubis sur l’ongle et étaient certainement engagés dans les réseaux de résistance espagnols de la région. C’est en effet dans leur présence discrète qu’il faut rechercher l’origine des trois cadavres découverts quinze ans plus tard, fin mars 1956, lors de la première campagne de fouilles par les jeunes Carcassonnais dans le domaine de l’Abbé Saunière.

Avant et après la guerre, Mademoiselle Marie avait l’habitude de louer des chambres de la Villa Béthanie aux gens de passage, y compris parfois à des couples en situation illégitime, car l’endroit était des plus tranquilles, mais Marie restait toujours d’une discrétion exemplaire et elle ne posait jamais de questions. Ces locations de chambres d’hôtes rapportaient à Marie quelques liquidités qui étaient les bienvenues.

Au début de la guerre, René Guilhem reçu sa seconde affectation comme instituteur pour le village de Bugarach où il partit s’installer, mais, étant l’ami de Monsieur Etienne Delmas, le maire de Rennes-le-Château de 1935 à 1968, René Guilhem revenait régulièrement au village pour continuer à l’aider pour les écritures au secrétariat de la Mairie. René Guilhem assurait aussi le secrétariat de la Mairie de Bugarach. Il disait que les archives municipales de Bugarach étaient beaucoup plus importantes que celles de la Mairie de Rennes-le-Château qui avaient dû être en partie détruites.

En 1942, c’est à Bugarach que René Guilhem fit connaissance de la famille Corbu fraîchement arrivée de Perpignan pour s’installer au village. En cette période de guerre, à cette époque de l'arrivée de l'occupant allemand à Perpignan, il faisait meilleur vivre à la campagne qu’à la ville. René Guilhem devint l’instituteur des enfants de Noël Corbu dont sa fille Claire.

C’est René Guilhem qui informa Noël Corbu qu’une belle propriété était à vendre à Rennes-le-Château. C’est ainsi qu’au cours d'une première visite, il mit en relation Noël Corbu avec Marie Dénarnaud en vue de l’acquisition du domaine de l’Abbé.

Depuis la mort de l'abbé Bérenger Saunière, malgré sa situation financière difficile et de nombreux acquéreurs potentiels qui s'étaient présentés, Mlle Marie ne s'était jamais vraiment résolu à vendre car trop de souvenirs l'attachaient à ce domaine.

Il lui fallu encore deux ans de réflexion pour se décider à céder le domaine en viager et à faire des parents Corbu ses légataires universels. Nous les aficionados de Rennes devons beaucoup à Mlle Marie Dénardaud, car sans son excellente intuition et son discernement, qui peut dire ce qu'il serait advenu de ce domaine et de l'histoire du Curé aux Milliards.

A la libération, le nouvel instituteur communiste de Bugarach se lança dans la politique et se trouva confronté à gauche à trois adversaires : Déodat Rocher d’Arques, franc-maçon et radical-socialiste ; Ernest Combéléran, instituteur à la retraite et socialiste unifié ; et Baptiste Bieules, industriel, maire de Couiza et socialiste indépendant, sur des élections locales du canton de Couiza, arrondissement qui se distingua par une double représentation socialiste.

Comme le rapporte Jean-Philippe Audouy dans son livre « Déodat Roché – le Tisserand des Catharismes » (collection Mémoires du Pays cathare), Ernest Combéléran, René Guilhem et Déodat Roché firent donc front, avant le premier tour, dans une entente républicaine, à Baptiste Bieules. Le verdict des urnes donna avec 832 voix, Roché (475 voix), Combéléran (451 voix) et René Guilhem (299 voix).

René Guilhem était aussi peintre amateur à ses heures. Il a peint plusieurs tableaux et quelques miniatures sur Rennes-le-Château. Un de ses tableaux représente Marie Dénarnaud sortant de l'église.

Avant de nous quitter, Monsieur Guilhem qui était un homme très sympathique m’avait emmené au fond de son jardin pour me faire découvrir un four antique enclavé au pied de la colline qui surplombait sa propriété.


Cette évocation de souvenirs, sans écrit aucun et juste de mémoire, mériterait encore quelques corrections qui seront faites en temps et en heure, car j’ai une excellente nouvelle. L’ami André Galaup de Limoux m’a appris, il y a peu, que René Guilhem avait écrit ses mémoires d’instituteur sur un manuscrit de 300 ou 400 pages que son fils lui a remis pour publication à sa convenance.

Ce manuscrit dormait dans les archives de René Galaup et ainsi, mon petit texte sans prétention, va motiver l’ami Galaup qui s’est engagé à rédiger un papier plus conséquent sur les souvenirs de René Guilhem.
Her
Her

Messages : 9481
Date d'inscription : 01/05/2009
Localisation : France

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum