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Notre Pape Benoît XVI - La Catéchèse du Saint Père

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Message par Her Ven 2 Déc - 11:21

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Audience générale du 30 novembre 2011 : la prière de Jésus

Benoît XVI évoque la « décision personnelle » du chrétien

ROME, mercredi 30 novembre 2011 (ZENIT.org) - « Dans notre prière aussi nous devons apprendre, toujours davantage, à entrer dans cette histoire du salut dont Jésus est le sommet, renouveler devant Dieu notre décision personnelle de nous ouvrir à sa volonté », explique Benoît XVI.

Le pape exhorta à la constance dans la prière en disant : « Eduquons-nous à une relation intense avec Dieu, à une prière qui ne soit pas occasionnelle, mais constante, pleine de confiance, capable d’éclairer notre vie ».

Benoît XVI a en effet commencé une nouvelle série de catéchèses, sur la prière de Jésus lui-même, lors de l’audience générale de ce mercredi matin, 30 novembre.

Nous publions ci-dessous le texte intégral de cette catéchèse donnée en la salle Paul VI du Vatican :

Chers frères et sœurs,

Au cours des dernières catéchèses, nous avons réfléchi sur certains exemples de prière dans l’Ancien Testament; aujourd’hui, je voudrais commencer à tourner notre regard vers Jésus, vers sa prière, qui traverse toute sa vie, comme un canal secret qui irrigue l’existence, les relations, les gestes et qui le guide, avec une fermeté progressive, vers le don total de soi, selon le projet d’amour de Dieu le Père. Jésus est le maître également de nos prières, Il est même notre soutien actif et fraternel chaque fois que nous nous adressons au Père. Il est vrai, comme le synthétise un titre du Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique, que «la prière est pleinement révélée et réalisée en Jésus» (541-547). C’est vers lui que nous voulons tourner notre regard au cours des prochaines catéchèses.

Un moment particulièrement significatif de son chemin est la prière qui suit le baptême auquel il se soumet au fleuve Jourdain. L’évangéliste Luc souligne que Jésus, après avoir reçu, avec tout le peuple, le baptême des mains de Jean-Baptiste, entre dans une prière très personnelle et prolongée: «Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit. L'Esprit Saint descendit sur Jésus» (Lc 3, 21-22). C’est précisément ce fait de «prier», d’être en dialogue avec le Père qui illumine l’action qu’il a accomplie avec une grande partie de son peuple, accourue sur les rives du Jourdain. En priant, Il donne à son geste du baptême une marque exclusive et personnelle.

Jean-Baptiste avait adressé un puissant appel à vivre véritablement comme «fils d’Abraham», en se convertissant au bien et en accomplissant des fruits dignes de ce changement (cf. Lc 3, 7-9). Et un grand nombre d’Israélites s’étaient mis en route, comme le rappelle l’évangéliste Marc, qui écrit: «Toute la Judée, tout Jérusalem, venait [à Jean]. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés» (Mc 1, 5). Jean-Baptiste apportait quelque chose de véritablement nouveau: se soumettre au baptême devait marquer un tournant définitif, abandonner une conduite liée au péché et commencer une vie nouvelle. Jésus aussi accueille cette invitation, entre dans la multitude grise des pécheurs qui attendent sur les rives du Jourdain. Mais, comme les premiers chrétiens, nous aussi nous nous posons la question: pourquoi Jésus se soumet-il volontairement à ce baptême de pénitence et de conversion? Il n’avait aucun péché à confesser, il n’avait pas de péché, donc il n’avait donc pas besoin de se convertir. Pourquoi accomplit-il alors ce geste? L’évangéliste Matthieu rapporte l’étonnement de Jean-Baptiste qui affirme: «C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi!» (Mt 3, 14) et la réponse de Jésus: «Pour le moment, laisse-moi faire; c'est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste» (v. 15). Le sens de la parole «justice» dans le monde biblique est d’accepter pleinement la volonté de Dieu. Jésus montre sa proximité à la portion de son peuple qui, en suivant Jean-Baptiste, reconnaît comme insuffisant de se considérer simplement comme fils d’Abraham, mais veut accomplir la volonté de Dieu, veut s’appliquer afin que son comportement soit une réponse fidèle à l’alliance offerte par Dieu en Abraham. En descendant alors au fleuve Jourdain, Jésus, sans péché, rend visible sa solidarité avec ceux qui reconnaissent leurs péchés, choisissent de se repentir et de changer de vie; il fait comprendre que faire partie du peuple de Dieu signifie entrer dans une optique de nouveauté de vie, de vie selon Dieu.

Dans ce geste, Jésus anticipe la croix, il entame son activité en prenant la place des pécheurs, en assumant sur ses épaules le poids de la faute de l’humanité tout entière, en accomplissant la volonté du Père. En se recueillant en prière, Jésus montre le lien intime avec le Père qui est aux Cieux, fait l’expérience de sa paternité, saisit la beauté exigeante de son amour, et dans le dialogue avec le Père, reçoit la confirmation de sa mission. Dans les paroles qui retentissent du Ciel (cf. Lc 3, 22), il y a le renvoi anticipé au mystère pascal, à la croix et à la résurrection. La voix divine le définit «mon Fils, le bien-aimé», rappelant Isaac, le fils bien-aimé que le père Abraham était disposé à sacrifier, selon le commandement de Dieu (cf. Gn 22, 1-4). Jésus n’est pas seulement le Fils de David, descendant messianique royal, ou le Serviteur, dont Dieu se réjouit, mais il est aussi le Fils unique, bien-aimé, semblable à Isaac, que Dieu le Père donne pour le salut du monde. Au moment où, à travers la prière, Jésus vit en profondeur sa propre filiation et l’expérience de la paternité de Dieu (cf. Lc 3, 22b), l’Esprit Saint descend (cf. Lc 3, 22a), qui le guide dans sa mission et qu’Il manifestera après avoir été élevé sur la croix (cf. Jn 1, 32-34; 7, 37-39), afin qu’il illumine l’œuvre de l’Eglise. Dans la prière, Jésus vit un contact ininterrompu avec le Père pour réaliser jusqu’au bout son projet d’amour pour les hommes.

C’est sur l’arrière-plan de cette extraordinaire prière que se situe toute l’existence de Jésus vécue dans une famille profondément liée à la tradition religieuse du peuple d’Israël. C’est ce que montrent les références que nous trouvons dans l’Evangile: sa Circoncision (cf. Lc 2, 21), et sa Présentation au Temple (cf. Lc 2, 22-24), ainsi que l’éducation et la formation à Nazareth, dans la sainte maison (cf. Lc 2, 39-40 et 2, 51-52). Il s’agit d’«environ trente ans» (Lc 3, 23), un temps prolongé de vie cachée et de travail, bien qu’avec des expériences de participation à des moments d’expression religieuse communautaire, comme les pèlerinages à Jérusalem (cf. Lc 2, 41). En nous rapportant l’épisode de Jésus, âgé de 12 ans, dans le Temple, assis au milieu des maîtres (cf. Lc 2, 42-52), l’évangéliste Luc laisse entrevoir que Jésus, qui prie après le baptême au Jourdain, possède une longue habitude de prière intime avec Dieu le Père, enracinée dans les traditions, dans le style de sa famille, dans les expériences décisives vécues en son sein. La réponse de l’enfant de 12 ans à Marie et Joseph indique déjà la filiation divine, que la voix céleste manifeste après le baptême: «Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être» (Lc 2, 49). Ce n’est pas en sortant des eaux du Jourdain que Jésus inaugure sa prière, mais il poursuit sa relation constante, habituelle avec le Père; et c’est dans cette union intime avec Lui qu’il accomplit le passage de la vie cachée de Nazareth à son ministère public.

L’enseignement de Jésus sur la prière vient certainement de sa façon de prier apprise en famille, mais elle a des origines profondes et essentielles dans sa condition de Fils de Dieu, dans son rapport unique avec Dieu le Père. Le Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique répond à la question: de qui Jésus a-t-il appris à prier? ainsi: «Selon son cœur d’homme, Jésus a appris à prier de sa mère et de la tradition juive. Mais sa prière jaillit d’une source plus secrète, parce qu’il est le Fils éternel de Dieu qui, dans sa sainte humanité, adresse à son Père la prière filiale parfaite» (541).
Dans le récit évangélique, les contextes de la prière de Jésus se situent toujours au croisement entre l’enracinement dans la tradition de son peuple et la nouveauté d’une relation personnelle unique avec Dieu. Le «lieu désert» (cf. Mc 1, 35; Lc 5, 16) dans lequel il se retire souvent, le «mont» qu’il gravit pour prier (cf. Lc 6, 12; 9, 28), «la nuit» qui lui permet d’être en solitude (cf. Mc 1, 35; 6, 46-47; Lc 6, 12) rappellent des moments du chemin de la révélation de Dieu dans l’Ancien Testament, en indiquant la continuité de son projet salvifique. Mais dans le même temps, ils marquent des moments d’importance particulière pour Jésus, qui s’inscrit consciemment dans ce dessein, pleinement fidèle à la volonté du Père.

Dans notre prière aussi nous devons apprendre, toujours davantage, à entrer dans cette histoire du salut dont Jésus est le sommet, renouveler devant Dieu notre décision personnelle de nous ouvrir à sa volonté, Lui demander la force de conformer notre volonté à la sienne, dans toute notre vie, en obéissance à son projet d’amour pour nous.

La prière de Jésus touche toutes les phases de son ministère et toutes ses journées. Les difficultés ne sont pas un obstacle. Les Evangiles laissent même entrevoir l’habitude de Jésus de passer en prière une partie de la nuit. L’évangéliste Marc raconte l’une de ces nuits, après la lourde journée de la multiplication des pains et il écrit: «Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre» (Mc 6, 45-47). Lorsque les décisions se font urgentes et complexes, sa prière se prolonge et devient plus intense. Dans l’imminence du choix des Douze Apôtres, par exemple, Luc souligne la durée nocturne de la prière préparatoire de Jésus: «En ces jours-là, Jésus s’en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d’Apôtres» (Lc 6, 12-13).
En examinant la prière de Jésus, une question doit naître en nous: et moi, comment est-ce que je prie? Comment prions-nous? Combien de temps est-ce que je consacre à ma relation avec Dieu? Eduque-t-on et forme-t-on aujourd’hui suffisamment à la prière? Et qui peut l’enseigner? Dans l’exhortation apostolique Verbum Domini, j’ai parlé de l’importance de la lecture en prière de la Sainte Ecriture. En recueillant ce qui était apparu au cours de l’assemblée du synode des évêques, j’ai mis un accent particulier sur la forme spécifique de la lectio divina. Ecouter, méditer, observer le silence devant le Seigneur qui parle est un art, qui s’apprend en le pratiquant avec constance. La prière est assurément un don, qui demande toutefois d’être accueilli; c’est l’œuvre de Dieu, mais elle exige engagement et continuité de notre part; surtout, la continuité et la constance sont importantes. L’expérience exemplaire de Jésus montre justement que sa prière, animée par la paternité de Dieu et par la communion de l’Esprit, s’est approfondie en un exercice prolongé et fidèle, jusqu’au Jardin des Oliviers et à la Croix. Aujourd’hui les chrétiens sont appelés à être des témoins de prière, précisément parce que notre monde est souvent fermé à l’horizon divin et à l’espérance qui conduit à la rencontre avec Dieu. Dans l’amitié profonde avec Jésus et en vivant en Lui et avec Lui la relation filiale avec le Père, à travers notre prière fidèle et constante, nous pouvons ouvrir des fenêtres vers le Ciel de Dieu. C’est même en parcourant la voie de la prière, sans considération humaine, que nous pouvons aider les autres à la parcourir: pour la prière chrétienne aussi il est vrai que c’est en cheminant que s’ouvrent des chemins.

Chers frères et sœurs, éduquons-nous à une relation intense avec Dieu, à une prière qui ne soit pas occasionnelle, mais constante, pleine de confiance, capable d’éclairer notre vie, comme nous l’enseigne Jésus. Et demandons-Lui de pouvoir communiquer aux personnes qui nous sont proches, à ceux que nous rencontrons sur notre route, la joie de la rencontre avec le Seigneur, lumière pour notre existence. Merci.


A l'issue de la catéchèse en italien, le Saint-Père s’est adressé aux pèlerins de langue française:

Chers frères et sœurs, après quelques exemples de prière dans l’Ancien Testament, nous allons regarder ce que fut celle de Jésus. Les Evangiles montrent qu’elle a traversé toute sa vie, en l’irriguant secrètement jusqu’au don total de lui-même. Dans la prière, Jésus vit un contact ininterrompu avec son Père afin de réaliser son projet d’amour pour l’humanité. N’oublions pas qu’il a grandi dans une famille profondément liée à la tradition religieuse du peuple d’Israël! La réponse qu’il fait à Marie et à Joseph qui le découvrent dans le Temple au milieu des docteurs indique déjà sa filiation divine. Après avoir reçu le baptême de Jean au Jourdain, Jésus «se tenait en prière», nous dit l’évangéliste Luc. Cette attitude éclaire ce qu’il vient de faire et lui donne un sceau particulier. Il manifeste sa solidarité avec son peuple et il l’invite à vivre d’une façon nouvelle, selon Dieu. Il passe ainsi de la vie cachée à son ministère public en demeurant uni à son Père. Sa prière dans la solitude du désert ou de la nuit lui permet d’être pleinement fidèle à la volonté divine. Et nous, chers amis, comment prions-nous? En prenons-nous le temps? Prier est un art qui s’apprend. Pratiquons-le avec constance et confiance, comme nous l’enseigne Jésus.

***
Chers pèlerins francophones, je suis heureux de vous accueillir et de saluer le séminaire pontifical français de Rome, ainsi que la délégation du diocèse de Belley-Ars accompagnée de l’évêque, Mgr Guy Bagnard, venue offrir à la Basilique vaticane un portrait du saint curé d’Ars, en commémoration de l’Année sacerdotale. A la suite de saint Jean-Marie Vianney, réapprenons l’importance de la prière dans nos vies! En priant régulièrement, nous entrerons avec Jésus dans le projet d’amour de Dieu sur nous et nous trouverons la force et la joie d’y répondre généreusement.

© Copyright du Texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana
Traduction française : Zenit
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Message par Her Ven 2 Déc - 11:32

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« Prier est un art qui s'apprend »

Catéchèse de Benoît XVI

ROME, mercredi 30 novembre 2011 (ZENIT.org) - « Prier est un art qui s’apprend », explique Benoît XVI, et cet art demande de la « constance » pour construire une relation d’amitié avec le Christ, une relation filiale avec Dieu le Père.

Le pape a en effet entamé ce mercredi 30 novembre, en la salle Paul VI du Vatican, une nouvelle série de catéchèses sur la prière de Jésus, dans le cadre de ce que l’on peut appeler son « Ecole de prière » hebdomadaire.

Benoît XVI a invité spécialement à la prière à partir de la Bible en disant : « Dans l’exhortation apostolique Verbum Domini, j’ai parlé de l’importance de la lecture en prière de la Sainte Ecriture. En recueillant ce qui était apparu au cours de l’assemblée du synode des évêques, j’ai mis un accent particulier sur la forme spécifique de la lectio divina. Ecouter, méditer, observer le silence devant le Seigneur qui parle est un art, qui s’apprend en le pratiquant avec constance. »

Benoît XVI a insisté sur les deux dimensions de la prière : c’est un don de Dieu et c’est un talent confié à la liberté du baptisé pour qu’il le fasse fructifier. « La prière est assurément un don, qui demande toutefois d’être accueilli; c’est l’œuvre de Dieu, mais elle exige engagement et continuité de notre part; surtout, la continuité et la constance sont importantes », a expliqué le pape.

Le pape a fait entrevoir les fruits de la prière pour celui qui prie et pour les autres: « Dans l’amitié profonde avec Jésus et en vivant en Lui et avec Lui la relation filiale avec le Père, à travers notre prière fidèle et constante, nous pouvons ouvrir des fenêtres vers le Ciel de Dieu. C’est même en parcourant la voie de la prière, sans considération humaine, que nous pouvons aider les autres à la parcourir: pour la prière chrétienne aussi il est vrai que c’est en cheminant que s’ouvrent des chemins. »

« Chers frères et sœurs, a exhorté le pape, éduquons-nous à une relation intense avec Dieu, à une prière qui ne soit pas occasionnelle, mais constante, pleine de confiance, capable d’éclairer notre vie, comme nous l’enseigne Jésus. Et demandons-Lui de pouvoir communiquer aux personnes qui nous sont proches, à ceux que nous rencontrons sur notre route, la joie de la rencontre avec le Seigneur, lumière pour notre existence. »

« Chers frères et sœurs, après quelques exemples de prière dans l’Ancien Testament, nous allons regarder ce que fut celle de Jésus », a annoncé le pape en français.

Benoît XVI a insisté sur la relation constante de Jésus à son Père du Ciel : « Les Evangiles, a-t-il expliqué, montrent qu’elle a traversé toute sa vie, en l’irriguant secrètement jusqu’au don total de lui-même. Dans la prière, Jésus vit un contact ininterrompu avec son Père afin de réaliser son projet d’amour pour l’humanité. »

Cette prière est à la fois ancrée dans la tradition juive et dans son être de « Fils », a fait remarquer le pape : « N’oublions pas qu’il a grandi dans une famille profondément liée à la tradition religieuse du peuple d’Israël! La réponse qu’il fait à Marie et à Joseph qui le découvrent dans le Temple au milieu des docteurs indique déjà sa filiation divine. »

C’est la manifestation du Père au baptême qui atteste de cette relation qui est source de sa mission : « Dans le récit évangélique, les contextes de la prière de Jésus se situent toujours au croisement entre l’enracinement dans la tradition de son peuple et la nouveauté d’une relation personnelle unique avec Dieu ».

Ainsi, explique le pape, « après avoir reçu le baptême de Jean au Jourdain, Jésus «se tenait en prière», nous dit l’évangéliste Luc. Cette attitude éclaire ce qu’il vient de faire et lui donne un sceau particulier. Il manifeste sa solidarité avec son peuple et il l’invite à vivre d’une façon nouvelle, selon Dieu. Il passe ainsi de la vie cachée à son ministère public en demeurant uni à son Père ».

Le pape évoque aussi tous les moments où l’Evangile rapporte que Jésus s’éloigne pour prier : « Sa prière dans la solitude du désert ou de la nuit lui permet d’être pleinement fidèle à la volonté divine. » Il précise : « La prière de Jésus touche toutes les phases de son ministère et toutes ses journées. »

Et de conclure par cette interrogation sur la prière comme responsabilité du baptisé : « Et nous, chers amis, comment prions-nous? En prenons-nous le temps? Prier est un art qui s’apprend. Pratiquons-le avec constance et confiance, comme nous l’enseigne Jésus. »

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Message par Her Mar 6 Déc - 5:38

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Paroles de Benoît XVI à l'angélus, dimanche 4 décembre 2011

Adopter pour style de vie la sobriété

ROME, dimanche 4 décembre 2011 (ZENIT.org) – « Le style de Jean-Baptiste devrait rappeler à tous les chrétiens de choisir comme style de vie la sobriété, spécialement dans la préparation à la fête de Noël », déclare Benoît XVI qui a commenté l’Evangile de ce deuxième dimanche de l’Avent, lors de la prière de l’angélus de midi, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de milliers de fidèles, en dépit du temps pluvieux.

Paroles de Benoît XVI en italien avant l’angélus:

Chers frères et soeurs,

Ce dimanche marque la deuxième étape du Temps de l’Avent. Cette période de l’année liturgique met en relief les deux figures qui ont eu un rôle de première importance dans la préparation de la venue du Seigneur Jésus: la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste.

Aujourd’hui, le texte de l’Evangile de Marc se concentre justement sur celui-ci. Il décrit en effet la personnalité et la mission du Précurseur du Christ (cf. Mc 1,2-Cool. En commençant par son aspect extérieur, Jean est présenté comme une figure très ascétique: vêtu d’une peau de chameau, il se nourrit de sauterelles et de miel sauvage, qu’il trouve dans le désert de Judée (cf. Mc 1,6). Une fois, Jésus lui-même l’oppose à ceux qui „sont dans les palais des rois“ et sont „vêtus d’habits luxueux“ (Mt 11,Cool. Le style de Jean-Baptiste devrait rappeler à tous les chrétiens de choisir comme style de vie la sobriété, spécialement dans la préparation à la fête de Noël où le Seigneur – comme le dirait saint Paul – „de riche qu’il était s’est fait pauvre pour vous, afin que vous deveniez riches grâce à sa pauvreté“ (2 Co 8,9).

Pour ce qui est de la mission de Jean, elle a été un appel extraordinaire à la conversion: son baptême „est lié à un appel enflammé pour un nouveau mode de pensée et d’action, lié surtout à l’annonce du jugement de Dieu“ („Jésus de Nazareth“, I, Paris, 2007, p. 34) et à l’imminente apparition du Messie, défini comme „celui qui est plus fort que moi“ et qui „baptisera dans l’Esprit Saint“ (Marc 1, 7.Cool. L’appel de Jean va donc au-delà de la sobriété du style de vie, et plus en profondeur: il appelle à un changement intérieur, à partir de la reconnaissance et de la confession du péché personnel. Alors que nous nous préparons à Noël, il est important que nous rentrions en nous-mêmes, et que nous fassions sincèrement une révision de vie. Laissons-nous éclairer par un rayon de la lumière qui vient de Bethléem, la lumière de celui qui est „le plus Grand“ et s’est fait petit, „le plus Fort“, et s’est fait faible.

Les autres évangélistes décrivent la prédication de Jean-Baptiste en faisant référence à un passage du prophète Isaïe: „Une voix crie: Préparez dans le désert une voie pour le Seigneur, aplanissez dans la steppe une route pour notre Dieu“ (Is 40,3). Marc insère aussi une citation d’un autre prophète, Malachie, qui dit: „Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer la route“ (Mc 1,2; cf. Ml 3,1). Ces renvois aux Ecritures de l’Ancien Testament „parlent de l’intervention salvifique de Dieu qui sort de son silence pour juger et sauver. C’est à lui qu’il faut ouvrir la porte, c’est pour lui qu’il faut préparer le chemin“ („Jésus de Nazareth“, I, p. 34)

Nous confions notre chemin à la rencontre du Seigneur qui vient, à l’intercession maternelle de Marie, la Vierge de l’attente, alors que nous poursuivons notre itinéraire de l’Avent, pour préparer dans notre coeur et dans notre vie la venue de l’Emmanuel, le Dieu-avec-nous.

Paroles de Benoît XVI en italien après l’angélus :

On célébrera ces prochains jours à Genève et dans d’autres villes, le 50e anniversaire de l’institution de l’Organisation mondiale des migrations, le 60e [anniversaire] de la Convention sur le statut des réfugiés et le 50e [anniversaire] de la Convention sur la réduction des cas d'apatridie. Je confie au Seigneur ceux qui, souvent contre leur gré, doivent quitter leur pays ou sont dépourvus de nationalité. J’encourage la solidarité à leur égard, et je prie pour tous ceux qui se prodiguent pour protéger et assister ces frères dans des situations d’urgence, en s’exposant à de lourdes fatigues et aux dangers.

En français, Benoît XVI a ensuite prononcé ces paroles:

Chers pèlerins francophones, la prière de l’Angélus me donne la joie de vous accueillir. À la suite de Jean-Baptiste, n’ayons pas peur de vivre dans l’espérance. Dans notre monde traversé par l’incertitude et la violence, que ce temps de l’Avent et de l’attente de la venue du Prince de la Paix, nous donne de méditer la Parole de Dieu. Évitons de nous endormir et préparons avec détermination le chemin du Seigneur, source de paix et de joie, d’amour et d’espérance, qui vient sans cesse consoler son peuple. Avec la Vierge Marie, soyons les messagers impatients de l’espérance dont notre monde a tant besoin ! Bonne et sainte préparation à la fête de Noël !

©️ Libreria Editrice Vaticana
Traduction en français par Zenit (Anita S. Bourdin)
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Message par Her Mar 6 Déc - 5:39

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Le monothéisme trinitaire, force de paix

Assemblée de la Commission théologique

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Le monothéisme chrétien, monothéisme « trinitaire », « n’est pas source de violence, mais est une force de paix personnelle et universelle », déclare Benoît XVI.

La Commission théologique internationale a tenu sa session plénière au Vatican du 28 novembre au 2 décembre, pour approfondir trois thèmes: la question de la méthode dans la théologie d’aujourd’hui, la compréhension du monothéisme, et la signification de la Doctrine sociale de l’Eglise catholique.

Le pape a reçu les membres de la Commission au terme de ses travaux, samedi, 3 décembre. Il leur a adressé en italien un discours dont on trouvera la traduction intégrale ci-dessous dans les « Documents ».

« La théologie, en dialogue fécond avec la philosophie, peut aider les croyants à prendre conscience et à témoigner que le monothéisme trinitaire nous montre le vrai visage de Dieu, et ce monothéisme n’est pas source de violence, mais est une force de paix personnelle et universelle », déclare le pape.

Benoît XVI appelle aussi de ses vœux « l’harmonie entre la foi et la raison »: « Sans une saine et vigoureuse réflexion théologique, l’Eglise risquerait de ne pas exprimer pleinement l’harmonie entre la foi et la raison », affirme Benoît XVI, qui ajoute immédiatement : « Sans le vécu fidèle dans la communion avec l’Eglise, et l’adhésion à son magistère en tant qu’espace vital de son existence, la théologie ne réussirait pas à rendre raison adéquatement du don de la foi. »

Le pape ajoute cette réflexion sur la recherche de l’intelligence et de la foi pour favoriser l’unité du savoir: « Il est important de rappeler que la théologie catholique, toujours attentive au lien entre foi et raison, a eu un rôle historique dans la naissance de l’Université. Une théologie vraiment catholique avec les deux mouvements, «intellectus quaerens fidem et fide quaerens intellectum», est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour rendre possible une symphonie des sciences et pour éviter les dérives violentes d’une religiosité qui s’oppose à la raison et d’une raison qui s’oppose à la religion. »

A propos de l’enseignement social de l’Eglise, le pape souligne la place centrale du pardon : « Les disciples du Christ Rédempteur savent que sans l’attention à l’autre, sans le pardon, sans l’amour même des ennemis, aucune communauté humaine ne peut vivre en paix; et cela commence dans cette société première et fondamentale qu’est la famille. »

Benoît XVI invite les chrétiens à rendre compte des motifs religieux de leur engagement : « Dans la collaboration nécessaire pour le bien commun, même avec qui ne partage pas notre foi, nous devons rendre présents les motifs religieux vrais et profonds de notre engagement social, de même que nous attendons des autres qu’ils nous manifestent leurs motivations, afin que la collaboration se fasse en toute clarté. Qui aura perçu les fondements de l’agir social chrétien pourra ainsi y trouver aussi un stimulant pour prendre en considération la foi en Jésus-Christ. »

Le pape confie les théologiens et les théologiennes à « l’intercession de Marie, Femme de l’Avent, et Mère du Verbe incarné, qui est pour nous, dans sa façon de garder la Parole dans son Coeur, le paradigme de la manière juste de faire la théologie, le modèle sublime de la vraie connaissance du Fils de Dieu. Que ce soit elle, l’Etoile de l’Espérance, qui guide et protège le précieux travail que vous accomplissez pour l’Eglise et au nom de l’Eglise. »

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Message par Her Mar 6 Déc - 5:51

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Discours de Benoît XVI à la Commission théologique internationale

Conclusion de l'assemblée plénière, 2 décembre 2011

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – « Sans une saine et vigoureuse réflexion théologique, l’Eglise risquerait de ne pas exprimer pleinement l’harmonie entre la foi et la raison », affirme Benoît XVI, qui ajoute immédiatement : « Sans le vécu fidèle dans la communion avec l’Eglise, et l’adhésion à son magistère en tant qu’espace vital de son existence, la théologie ne réussirait pas à rendre raison adéquatement du don de la foi. »

La Commission théologique internationale a tenu sa session plénière au Vatican du 28 novembre au 2 décembre, pour approfondir trois thèmes: la question de la méthode dans la théologie d’aujourd’hui, la compréhension du monothéisme, et la signification de la Doctrine sociale de l’Eglise catholique.

Le pape a reçu les membres de la Commission au terme de ses travaux, vendredi 2 décembre 2011. Il leur a adressé le discours suivant en italien:

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’Episcopat,
Illustres professeurs et professeures, chers collaborateurs!

C’est une grande joie pour moi de pouvoir vous accueillir à l’occasion de la conclusion de la session plénière annuelle de la Commission théologique internationale.

Je voudrais vous exprimer avant tout mes remerciements sincères pour les paroles que Monsieur le Cardinal William Levada a voulu m’adresser en votre nom à tous, en qualité de président de la Commission.

Les travaux de cette session ont coïncidé cette année avec la première semaine de l’Avent, une occasion qui nous fait nous rappeler que chaque théologien est appelé à être un homme de l’Avent, témoin de l’attente vigilante qui éclaire les voies de l’intelligence de la Parole qui s’est faite chair. Nous pouvons dire que la connaissance du vrai Dieu tend vers cette “heure” qui nous est inconnue, où le Seigneur reviendra, et qu’elle s’en nourrit constamment. Tenir notre vigilance éveillée et vivifier l’espérance de l’attente ne sont donc pas une tâche secondaire pour une pensée théologique juste, qui trouve sa raison [d’être] dans la Personne de Celui qui vient à notre rencontre et qui éclaire notre connaissance du salut.

Je suis heureux de réfléchir aujourd’hui avec vous brièvement sur les trois thèmes que la Commission théologique internationale a étudiés ces dernières années. Le premier, comme il a été dit, concerne la question fondamentale pour toute réflexion théologique: la question de Dieu, et en particulier la compréhension du monothéisme. A partir de ce vaste horizon doctrinal, vous avez aussi approfondi un thème de caractère ecclésial: la signification de la Doctrine sociale de l’Eglise, en réservant ensuite une attention particulière à une thématique qui est aujourd’hui d’une grande actualité pour la pensée théologique sur Dieu: la question du statut même de la théologie aujourd’hui, dans ses perspectives, ses principes et ses critères.

Derrière la profession de la foi chrétienne dans le Dieu unique, se trouve la profession de foi quotidienne du peuple d’Israël : « Ecoute, Israël : le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est le seul Dieu » (Dt 6,4). L’accomplissement inouï de la libre disposition de l’amour de Dieu pour tous les hommes s’est réalisé dans l’incarnation de son Fils en Jésus-Christ. Dans cette Révélation de l’intimité de Dieu et de la profondeur de son lien d’amour avec l’homme, le monothéisme du Dieu unique a été éclairé d’une lumière complètement neuve : la lumière trinitaire. Et dans le mystère trinitaire s’éclaire aussi la fraternité entre les hommes. La théologie chrétienne, en même temps que la vie des croyants, doit restituer le bonheur et l’évidence cristalline de l’impact de la Révélation trinitaire sur notre communauté. Bien que les conflits ethniques et religieux du monde rendent plus difficile d’accueillir le caractère singulier de la pensée chrétienne de Dieu et de l’humanisme qu’elle inspire, les hommes peuvent reconnaître dans le Nom de Jésus-Christ la vérité de Dieu le Père, vers laquelle l’Esprit Saint suscite chaque gémissement de la créature (cf. Rm Cool. La théologie, en dialogue fécond avec la philosophie, peut aider les croyants à prendre conscience et à témoigner que le monothéisme trinitaire nous montre le vrai visage de Dieu, et ce monothéisme n’est pas source de violence, mais est une force de paix personnelle et universelle.

Le point de départ de chaque théologie chrétienne est l’accueil de cette Révélation divine : l’accueil personnel du Verbe fait chair, l’écoute de la parole de Dieu dans l’Ecriture. Sur une telle base de départ, la théologie aide l’intelligence croyante de la foi et de sa transmission. Mais toute l’histoire de l’Eglise montre que la reconnaissance du point de départ ne suffit pas pour arriver à l’unité de la foi. Toute lecture de la Bible se situe nécessairement dans un contexte donné de lecture, et le seul contexte dans lequel le croyant peut être en pleine communion avec le Christ c’est l’Eglise et sa Tradition vivante. Nous devons vivre toujours de façon nouvelle l’expérience des premiers disciples, qui étaient « assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion, à la fraction du pain et aux prières » (Ac 2,42). Dans cette perspective, la Commission a étudié les principes et les critères selon lesquels une théologie peut être catholique, et elle a aussi réfléchi à la contribution actuelle de la théologie. Il est important de rappeler que la théologie catholique, toujours attentive au lien entre foi et raison, a eu un rôle historique dans la naissance de l’Université. Une théologie vraiment catholique avec les deux mouvements, «intellectus quaerens fidem et fide quaerens intellectum», est aujourd’hui plus que jamais nécessaire pour rendre possible une symphonie des sciences et pour éviter les dérives violentes d’une religiosité qui s’oppose à la raison et d’une raison qui s’oppose à la religion.

Et puis la Commission théologique étudie la relation entre la Doctrine sociale de l’Eglise et l’ensemble de la Doctrine chrétienne. L’engagement social de l’Eglise n’est pas seulement quelque chose d’humain, et il ne se réduit pas à une théorie sociale. La transformation de la société opérée par les chrétiens à travers les siècles est une réponse à la venue au monde du Fils de Dieu : la splendeur de cette Vérité et Charité éclaire toute culture et toute société. Saint Jean affirme : « En ceci nous avons connu l’amour : dans le fait qu’il a donné sa vie pour nous ; nous devons donc nous aussi donner notre vie pour nos frères » (1 Jn 3,16). Les disciples du Christ Rédempteur savent que sans l’attention à l’autre, sans le pardon, sans l’amour même des ennemis, aucune communauté humaine ne peut vivre en paix; et cela commence dans cette société première et fondamentale qu’est la famille. Dans la collaboration nécessaire pour le bien commun, même avec qui ne partage pas notre foi, nous devons rendre présents les motifs religieux vrais et profonds de notre engagement social, de même que nous attendons des autres qu’ils nous manifestent leurs motivations, afin que la collaboration se fasse en toute clarté. Qui aura perçu les fondements de l’agir social chrétien pourra ainsi y trouver aussi un stimulant pour prendre en considération la foi en Jésus-Christ.

Chers amis, notre rencontre confirme de façon significative combien l’Eglise a besoin de la réflexion compétente et fidèle des théologiens sur le mystère du Dieu de Jésus-Christ et de son Eglise. Sans une saine et vigoureuse réflexion théologique, l’Eglise risquerait de ne pas exprimer pleinement l’harmonie entre la foi et la raison. En même temps, sans le vécu fidèle dans la communion avec l’Eglise, et l’adhésion à son magistère en tant qu’espace vital de son existence, la théologie ne réussirait pas à rendre raison adéquatement du don de la foi.

En présentant, par votre intermédiaire, mes voeux et mes encouragements à tous nos frères et soeurs théologiens, présents dans différents contextes ecclésiaux, j’invoque sur vous l’intercession de Marie, Femme de l’Avent, et Mère du Verbe incarné, qui est pour nous, dans sa façon de garder la Parole dans son Coeur, le paradigme de la manière juste de faire la théologie, le modèle sublime de la vraie connaissance du Fils de Dieu. Que ce soit elle, l’Etoile de l’Espérance, qui guide et protège le précieux travail que vous accomplissez pour l’Eglise et au nom de l’Eglise. Avec ces sentiments de gratitude, je renouvelle ma Bénédiction apostolique. Merci.

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Message par Her Mar 6 Déc - 13:13

http://www.hommenouveau.fr/index.php

L'autre livre du Pape
Catégorie : Théologie
Posté par : Denis Sureau le 28-12-2010

Les Editions publient un livre de Joseph Ratzinger/ Benoît XVI : L'Unité des nations. La vision des Pères de l'Eglise. Ce livre inédit jusqu'à présent en France est un document-clé sur la vision politique de celui qui est devenu Benoît XVI.

Comment le chrétien se situe-t-il face à l'ordre politique ?
Comment articuler la diversité des nations avec l'universalité de l'Eglise ?
Pour répondre à ces questions, Joseph Ratzinger prend deux guides: Origène et saint Augustin. Ces deux grandes figures de l'Eglise des premiers siècles ont été confrontées à l'Empire romain finissant et à sa religion politique.

Pour Origène, le Christ a libéré les hommes de la prison du fait national. L'éclatement des peuples issu de Babel est surmonté. Quittant leur état de division, les hommes sont appelés à retrouver l'unité dans le Christ et son Corps qu'est l'Eglise, véritable patrie du chrétien.
Plus modéré, saint Augustin juge que les Etats terrestres sont nécessaires – mais relatifs et imparfaits, ils ne méritent par qu'on leur sacrifie tout. Depuis la Pentecôte, l'Eglise réunit à travers tous les siècles et tous les peuples la communauté chrétienne en pèlerinage.
Dans cet essai brillant paru en Allemagne en 1971 et publié pour la première fois en France, le futur Benoît XVI montre ce que la nouveauté chrétienne a de révolutionnaire : renversant la puissance obscure du politique, elle ouvre la voie à une humanité réunifiée en Dieu.
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Message par Her Mer 7 Déc - 22:08

http://trinite-sainte-et-mariemamere.over-blog.com/article-message-de-notre-dame-via-darly-chagas-2-juillet-2011-l-avenement-du-nouveau-monde-et-sur-l-avert-91697204.html

Catéchèse de Benoît XVI, audience du 7 décembre 2011

L'Hymne de jubilation et la prière de Jésus

ROME, mercredi 7 décembre 2011 (ZENIT.org) – « La prière nous ouvre à la réception du don de Dieu, sa sagesse, qui est Jésus lui-même, », et ainsi « accomplir la volonté du Père sur notre vie » et « trouver le repos » explique Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI a en effet tenu l’audience générale ce mercredi matin à 10 h 30 en la salle Paul VI du Vatican en présence de milliers de visiteurs d’Italie et du monde entier, dont des chorales et des ensembles musicaux qui sont intervenus lors de la présentation des différents groupes.

Le pape a poursuivi sa catéchèse sur la prière de Jésus, dans le cadre de son « école de prière », - comme on pourrait appeler cette série de catéchèses -, en commentant l’Hymne de jubilation de Jésus (Mt 11,25-30; Lc 10,21-22).

Catéchèse de Benoît XVI en italien:

Chers frères et sœurs,

Les évangélistes Matthieu et Luc (cf. Mt 11,25-30 et Lc 10, 21-22) nous ont transmis un « joyau » de la prière de Jésus qui est souvent appelé « Hymne de jubilation » ou « Hymne de jubilation messianique ». Il s’agit d’une prière de reconnaissance et de louange, comme nous l’avons entendu. Dans l’original en grec des évangiles, le verbe par lequel cet hymne commence, et qui exprime l’attitude de Jésus s’adressant au Père, est « exomologoumai », souvent traduit par « je loue » (Mt 11,25 et Lc 10,21).

Mais dans les écrits du Nouveau Testament, ce verbe indique principalement deux choses : la première c’est « reconnaître jusqu’au bout » - par exemple, Jean-Baptiste demandait à qui venait à lui pour se faire baptiser de reconnaître jusqu’au bout ses péchés (cf. Mt 3,6) –; la seconde c’est « se trouver d’accord ». L’expression par laquelle Jésus commence sa prière contient donc le fait qu’il reconnaît jusqu’au bout, pleinement, l’agir de Dieu le Père, et en même temps, le fait d’être totalement, consciemment et joyeusement d’accord avec cette façon d’agir, avec le projet du Père. L’Hymne de jubilation est le sommet d’un chemin de prière où apparaît clairement la communion profonde et intime de Jésus avec la vie du Père dans l’Esprit Saint et où se manifeste sa filiation divine.

Jésus s’adresse à Dieu en l’appelant « Père » . Ce terme exprime la conscience et la certitude de Jésus d’être « le Fils », en communion intime et constante avec Lui, et c’est le point central et la source de toute prière de Jésus. Nous le voyons clairement dans la dernière partie de l’Hymne, qui éclaire tout le texte. Jésus dit : « Tout m’a été donné par mon Père et personne ne sait qui est le Fils sinon le Père ni qui est le Père sinon le Fils et celui auquel le Fils veut le révéler » (Lc 10, 22). Jésus affirme donc que seul « le Fils » connaît vraiment le Père. Toute connaissance entre des personnes – nous en faisons tous l’expérience dans les relations humaines - , comporte une implication, un lien intérieur entre celui qui connaît et celui qui est connu, à un niveau plus ou moins profond : on ne peut connaître sans une communion de l’être. Dans l’Hymne de jubilation, comme dans toute sa prière, Jésus montre que la vraie connaissance de Dieu présuppose la communion avec lui : c’est seulement en étant en communion avec l’autre que je commence à le connaître ; il en est aussi ainsi avec Dieu : c’est seulement si j’ai un contact vrai, si je suis en communion, que je peux aussi le connaître. La vraie connaissance est réservée au « Fils », le Fils unique qui est depuis toujours dans le sein du Père (cf. Jn 1,18), parfaitement uni à lui. Seul le Fils connaît vraiment Dieu, en étant dans une intime communion de l’être ; seul le Fils peut révéler vraiment qui est Dieu.

Le nom de « Père » est suivi d’un autre titre : « Seigneur du ciel et de la terre ». Par cette expression, Jésus récapitule la foi dans la création et fait résonner les premières paroles de l’Ecriture Sainte : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn 1, 1). En priant, il rappelle la grande narration biblique de l’histoire d’amour de Dieu pour l’homme, qui commence par l’acte de la création. Jésus s’insère dans cette histoire d’amour, il en est le sommet et l’accomplissement. Dans son expérience de la prière, l’Ecriture Sainte est éclairée et elle revit dans son ampleur la plus complète : annonce du mystère de Dieu et réponse de l’homme transformé. Mais, par l’expression « Seigneur du ciel et de la terre », nous pouvons aussi reconnaître comment en Jésus, qui révèle le Père, s’ouvre pour l’homme la possibilité d’accéder à Dieu.

Posons-nous maintenant la question : à qui le Fils veut-il révéler les mystères de Dieu ? Au début de l’hymne, Jésus, exprime sa joie parce que la volonté du Père est de tenir ces choses cachées aux savants et aux sages, et de les révéler aux petits (cf. Lc 10,21). Dans cette expression de sa prière, Jésus manifeste sa communion avec la décision du Père qui révèle ses mystères à celui qui a un cœur simple : la volonté du Fils est une seule chose avec celle du Père. La révélation divine n’advient pas selon la logique terrestre, selon laquelle ce sont les hommes cultivés et puissants qui possèdent les connaissances importantes, et qui les transmettent aux gens plus simples, aux « petits ». Telle est la volonté du Père, et le Fils la partage avec joie. Le Catéchisme de l’Eglise catholique dit : « Son tressaillement "Oui, Père !" exprime le fond de son cœur, son adhésion au "bon plaisir" du Père, en écho au "Fiat" de sa Mère lors de sa conception et en prélude à celui qu’il dira au Père dans son agonie. Toute la prière de Jésus est dans cette adhésion aimante de son cœur d’homme au "mystère de la volonté" du Père (Ep 1, 9) » (2603).

D’où l’invocation que nous adressons à Dieu notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : avec le Christ, et dans le Christ, nous aussi nous demandons à entrer en harmonie avec la volonté du Père, en devenant ainsi nous aussi ses enfants. Dans cet Hymne de jubilation, Jésus exprime ainsi sa volonté d’impliquer dans sa connaissance filiale de Dieu tous ceux que le Père veut y faire participer ; et ceux qui accueillent ce don, ce sont les « petits ».

Mais que veut dire « être petits », simples ? Quelle est la « petitesse » qui ouvre l’homme à l’intimité filiale avec Dieu et à l’accueil de sa volonté ? Quelle doit être l’attitude de fond de notre prière ? Regardons le « Discours de la Montagne » dans lequel Jésus affirme : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,Cool. C’est la pureté de cœur qui permet de reconnaître le visage de Dieu en Jésus-Christ : c’est avoir un cœur simple comme celui des enfants, sans la présomption de qui s’enferme en lui-même, pensant n’avoir besoin de personne, pas même de Dieu.

Il est intéressant de noter en quelle l’occasion Jésus s’exclame par cet hymne au Père. Dans le récit évangélique de Matthieu, c’est la joie, parce qu’en dépit des oppositions et des refus, il y a des « petits » qui accueillent sa parole et qui s’ouvrent au don de la foi en Lui. L’hymne de jubilation est en effet précédé par le contraste entre l’éloge de Jean-Baptiste, l’un des « petits » qui ont reconnu l’agir de Dieu dans le Christ Jésus (cf. Mt 11,2-19), et le reproche pour l’incrédulité des villes du lac « dans lesquelles s’étaient produits la majeure partie des prodiges » (cf. Mt 11,20-24). La jubilation est donc vue par Matthieu en relation avec les paroles par lesquelles Jésus constate l’efficacité de sa parole et de son action : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et de ce que vous voyez : les aveuglent voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux celui qui ne trouve pas en moi motif de scandale ! » (Mt 11,4-6).

Saint Luc aussi présente l’Hymne de jubilation en lien avec un moment où se développe l’annonce de l’Evangile. Jésus a envoyé les « soixante-douze disciples » (Lc 10, 1) et ils sont partis avec un sentiment de peur du fait de l’échec possible de leur mission. Luc aussi souligne le refus rencontré dans les villes où le Seigneur a prêché et accompli des signes prodigieux. Mais les soixante-douze disciples rentrent remplis de joie parce que leur mission a été un succès ; ils ont constaté que, par la puissance de la parole de Jésus, les maux de l’homme sont vaincus. Et Jésus partage leur satisfaction : « à cette heure même », à ce moment-là, Il exulta de joie.

Il y a encore deux éléments que je voudrais souligner. L’évangéliste Luc introduit la prière avec cette remarque : « Jésus exulta de joie dans l’Esprit Saint » (Lc 10, 21). Jésus se réjouit en partant de l’intérieur de lui-même, de ce qu’il a de plus profond : la communion unique de connaissance et d’amour du Père, la plénitude de l’Esprit Saint. En nous impliquant dans sa filiation, Jésus nous invite nous aussi à nous ouvrir à la lumière de l’Esprit Saint, parce que, comme l’apôtre Paul l’affirme, « nous ne savons pas … prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intercède par des gémissements ineffables … selon les desseins de Dieu » (Rm 8, 26-27) et il révèle l’amour du Père. Dans l’évangile de Matthieu, après l’Hymne de jubilation, nous trouvons un des appels de Jésus les plus poignants: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Jésus demande de venir à Lui, qui est la vraie sagesse, à Lui qui est « doux et humble de cœur » ; il propose « son joug », la voie de la sagesse de l’Evangile qui n’est pas une doctrine à apprendre ni une proposition éthique, mais une Personne à suivre : Lui-même, le Fils unique en parfaite communion avec le Père.

Chers frères et sœurs, nous avons goûté un moment la richesse de cette prière de Jésus. Nous aussi, par le don de son Esprit, nous pouvons nous adresser à Dieu, dans la prière avec la confiance des enfants, en invoquant le nom du Père, « Abba ». Mais nous devons avoir le cœur des petits, des « pauvres en esprit » (Mt 5, 3), pour reconnaître que nous ne sommes pas autosuffisants, que nous ne pouvons pas construire notre vie tout seuls, mais que nous avons besoin de Dieu, nous avons besoin de le rencontrer, de l’écouter, de lui parler. La prière nous ouvre à la réception du don de Dieu, sa sagesse, qui est Jésus lui-même, pour accomplir la volonté du Père sur notre vie et trouver ainsi le repos pour les fatigues de notre chemin. Merci.

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Message par Her Sam 10 Déc - 6:57

http://ZENIT.org/

Catéchèse de Benoît XVI, audience du 7 décembre 2011

L'Hymne de jubilation et la prière de Jésus

ROME, mercredi 7 décembre 2011 (ZENIT.org) – « La prière nous ouvre à la réception du don de Dieu, sa sagesse, qui est Jésus lui-même, », et ainsi « accomplir la volonté du Père sur notre vie » et « trouver le repos » explique Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI a en effet tenu l’audience générale ce mercredi matin à 10 h 30 en la salle Paul VI du Vatican en présence de milliers de visiteurs d’Italie et du monde entier, dont des chorales et des ensembles musicaux qui sont intervenus lors de la présentation des différents groupes.

Le pape a poursuivi sa catéchèse sur la prière de Jésus, dans le cadre de son « école de prière », - comme on pourrait appeler cette série de catéchèses -, en commentant l’Hymne de jubilation de Jésus (Mt 11,25-30; Lc 10,21-22).

Catéchèse de Benoît XVI en italien:

Chers frères et sœurs,

Les évangélistes Matthieu et Luc (cf. Mt 11,25-30 et Lc 10, 21-22) nous ont transmis un « joyau » de la prière de Jésus qui est souvent appelé « Hymne de jubilation » ou « Hymne de jubilation messianique ». Il s’agit d’une prière de reconnaissance et de louange, comme nous l’avons entendu. Dans l’original en grec des évangiles, le verbe par lequel cet hymne commence, et qui exprime l’attitude de Jésus s’adressant au Père, est « exomologoumai », souvent traduit par « je loue » (Mt 11,25 et Lc 10,21).

Mais dans les écrits du Nouveau Testament, ce verbe indique principalement deux choses : la première c’est « reconnaître jusqu’au bout » - par exemple, Jean-Baptiste demandait à qui venait à lui pour se faire baptiser de reconnaître jusqu’au bout ses péchés (cf. Mt 3,6) –; la seconde c’est « se trouver d’accord ». L’expression par laquelle Jésus commence sa prière contient donc le fait qu’il reconnaît jusqu’au bout, pleinement, l’agir de Dieu le Père, et en même temps, le fait d’être totalement, consciemment et joyeusement d’accord avec cette façon d’agir, avec le projet du Père. L’Hymne de jubilation est le sommet d’un chemin de prière où apparaît clairement la communion profonde et intime de Jésus avec la vie du Père dans l’Esprit Saint et où se manifeste sa filiation divine.

Jésus s’adresse à Dieu en l’appelant « Père » . Ce terme exprime la conscience et la certitude de Jésus d’être « le Fils », en communion intime et constante avec Lui, et c’est le point central et la source de toute prière de Jésus. Nous le voyons clairement dans la dernière partie de l’Hymne, qui éclaire tout le texte. Jésus dit : « Tout m’a été donné par mon Père et personne ne sait qui est le Fils sinon le Père ni qui est le Père sinon le Fils et celui auquel le Fils veut le révéler » (Lc 10, 22). Jésus affirme donc que seul « le Fils » connaît vraiment le Père. Toute connaissance entre des personnes – nous en faisons tous l’expérience dans les relations humaines - , comporte une implication, un lien intérieur entre celui qui connaît et celui qui est connu, à un niveau plus ou moins profond : on ne peut connaître sans une communion de l’être. Dans l’Hymne de jubilation, comme dans toute sa prière, Jésus montre que la vraie connaissance de Dieu présuppose la communion avec lui : c’est seulement en étant en communion avec l’autre que je commence à le connaître ; il en est aussi ainsi avec Dieu : c’est seulement si j’ai un contact vrai, si je suis en communion, que je peux aussi le connaître. La vraie connaissance est réservée au « Fils », le Fils unique qui est depuis toujours dans le sein du Père (cf. Jn 1,18), parfaitement uni à lui. Seul le Fils connaît vraiment Dieu, en étant dans une intime communion de l’être ; seul le Fils peut révéler vraiment qui est Dieu.

Le nom de « Père » est suivi d’un autre titre : « Seigneur du ciel et de la terre ». Par cette expression, Jésus récapitule la foi dans la création et fait résonner les premières paroles de l’Ecriture Sainte : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Gn 1, 1). En priant, il rappelle la grande narration biblique de l’histoire d’amour de Dieu pour l’homme, qui commence par l’acte de la création. Jésus s’insère dans cette histoire d’amour, il en est le sommet et l’accomplissement. Dans son expérience de la prière, l’Ecriture Sainte est éclairée et elle revit dans son ampleur la plus complète : annonce du mystère de Dieu et réponse de l’homme transformé. Mais, par l’expression « Seigneur du ciel et de la terre », nous pouvons aussi reconnaître comment en Jésus, qui révèle le Père, s’ouvre pour l’homme la possibilité d’accéder à Dieu.

Posons-nous maintenant la question : à qui le Fils veut-il révéler les mystères de Dieu ? Au début de l’hymne, Jésus, exprime sa joie parce que la volonté du Père est de tenir ces choses cachées aux savants et aux sages, et de les révéler aux petits (cf. Lc 10,21). Dans cette expression de sa prière, Jésus manifeste sa communion avec la décision du Père qui révèle ses mystères à celui qui a un cœur simple : la volonté du Fils est une seule chose avec celle du Père. La révélation divine n’advient pas selon la logique terrestre, selon laquelle ce sont les hommes cultivés et puissants qui possèdent les connaissances importantes, et qui les transmettent aux gens plus simples, aux « petits ». Telle est la volonté du Père, et le Fils la partage avec joie. Le Catéchisme de l’Eglise catholique dit : « Son tressaillement "Oui, Père !" exprime le fond de son cœur, son adhésion au "bon plaisir" du Père, en écho au "Fiat" de sa Mère lors de sa conception et en prélude à celui qu’il dira au Père dans son agonie. Toute la prière de Jésus est dans cette adhésion aimante de son cœur d’homme au "mystère de la volonté" du Père (Ep 1, 9) » (2603).

D’où l’invocation que nous adressons à Dieu notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : avec le Christ, et dans le Christ, nous aussi nous demandons à entrer en harmonie avec la volonté du Père, en devenant ainsi nous aussi ses enfants. Dans cet Hymne de jubilation, Jésus exprime ainsi sa volonté d’impliquer dans sa connaissance filiale de Dieu tous ceux que le Père veut y faire participer ; et ceux qui accueillent ce don, ce sont les « petits ».

Mais que veut dire « être petits », simples ? Quelle est la « petitesse » qui ouvre l’homme à l’intimité filiale avec Dieu et à l’accueil de sa volonté ? Quelle doit être l’attitude de fond de notre prière ? Regardons le « Discours de la Montagne » dans lequel Jésus affirme : « Bienheureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,Cool. C’est la pureté de cœur qui permet de reconnaître le visage de Dieu en Jésus-Christ : c’est avoir un cœur simple comme celui des enfants, sans la présomption de qui s’enferme en lui-même, pensant n’avoir besoin de personne, pas même de Dieu.

Il est intéressant de noter en quelle l’occasion Jésus s’exclame par cet hymne au Père. Dans le récit évangélique de Matthieu, c’est la joie, parce qu’en dépit des oppositions et des refus, il y a des « petits » qui accueillent sa parole et qui s’ouvrent au don de la foi en Lui. L’hymne de jubilation est en effet précédé par le contraste entre l’éloge de Jean-Baptiste, l’un des « petits » qui ont reconnu l’agir de Dieu dans le Christ Jésus (cf. Mt 11,2-19), et le reproche pour l’incrédulité des villes du lac « dans lesquelles s’étaient produits la majeure partie des prodiges » (cf. Mt 11,20-24). La jubilation est donc vue par Matthieu en relation avec les paroles par lesquelles Jésus constate l’efficacité de sa parole et de son action : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et de ce que vous voyez : les aveuglent voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l’Evangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux celui qui ne trouve pas en moi motif de scandale ! » (Mt 11,4-6).

Saint Luc aussi présente l’Hymne de jubilation en lien avec un moment où se développe l’annonce de l’Evangile. Jésus a envoyé les « soixante-douze disciples » (Lc 10, 1) et ils sont partis avec un sentiment de peur du fait de l’échec possible de leur mission. Luc aussi souligne le refus rencontré dans les villes où le Seigneur a prêché et accompli des signes prodigieux. Mais les soixante-douze disciples rentrent remplis de joie parce que leur mission a été un succès ; ils ont constaté que, par la puissance de la parole de Jésus, les maux de l’homme sont vaincus. Et Jésus partage leur satisfaction : « à cette heure même », à ce moment-là, Il exulta de joie.

Il y a encore deux éléments que je voudrais souligner. L’évangéliste Luc introduit la prière avec cette remarque : « Jésus exulta de joie dans l’Esprit Saint » (Lc 10, 21). Jésus se réjouit en partant de l’intérieur de lui-même, de ce qu’il a de plus profond : la communion unique de connaissance et d’amour du Père, la plénitude de l’Esprit Saint. En nous impliquant dans sa filiation, Jésus nous invite nous aussi à nous ouvrir à la lumière de l’Esprit Saint, parce que, comme l’apôtre Paul l’affirme, « nous ne savons pas … prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intercède par des gémissements ineffables … selon les desseins de Dieu » (Rm 8, 26-27) et il révèle l’amour du Père. Dans l’évangile de Matthieu, après l’Hymne de jubilation, nous trouvons un des appels de Jésus les plus poignants: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et opprimés, et je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Jésus demande de venir à Lui, qui est la vraie sagesse, à Lui qui est « doux et humble de cœur » ; il propose « son joug », la voie de la sagesse de l’Evangile qui n’est pas une doctrine à apprendre ni une proposition éthique, mais une Personne à suivre : Lui-même, le Fils unique en parfaite communion avec le Père.

Chers frères et sœurs, nous avons goûté un moment la richesse de cette prière de Jésus. Nous aussi, par le don de son Esprit, nous pouvons nous adresser à Dieu, dans la prière avec la confiance des enfants, en invoquant le nom du Père, « Abba ». Mais nous devons avoir le cœur des petits, des « pauvres en esprit » (Mt 5, 3), pour reconnaître que nous ne sommes pas autosuffisants, que nous ne pouvons pas construire notre vie tout seuls, mais que nous avons besoin de Dieu, nous avons besoin de le rencontrer, de l’écouter, de lui parler. La prière nous ouvre à la réception du don de Dieu, sa sagesse, qui est Jésus lui-même, pour accomplir la volonté du Père sur notre vie et trouver ainsi le repos pour les fatigues de notre chemin. Merci.

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Message par Her Sam 10 Déc - 6:58

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La vie de Marie: « une victoire sur la mort »

Allocution de Benoît XVI Place d'Espagne (1)

ROME, jeudi 8 décembre 2011 (ZENIT.org) – Toute la vie terrestre de Marie de Nazareth a été « une victoire sur la mort », explique Benoît XVI.

Le pape, qui s’est rendu place d’Espagne, à 16 h 30, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, jour férié en Italie, a commenté la vision de saint Jean dans l’Apocalypse : la femme revêtue de soleil, la lune sous ses pieds, et couronnée de douze étoiles. Le pape y voit une figure de la Vierge Marie mais aussi une figure de l’Eglise.

La Vierge Marie est « pleinement associée à la victoire de Jésus-Christ, son Fils, sur le péché et sur la mort ; elle est libre de toute ombre de mort et totalement comblée de vie », a expliqué Benoît XVI.

« Toute sa vie terrestre aussi a été une victoire sur la mort, parce qu’elle a été complètement dépensée au service de Dieu, dans l’oblation totale de soi pour Lui et pour le prochain. C’est pourquoi Marie est elle-même un hymne à la vie », a ajouté le pape.

A Rome, c’est une tradition d’apporter ce jour-là des fleurs au pied de la statue de la Vierge, place d’Espagne : des personnes y viennent toute la journée, seules ou en famille, de Rome et même d’autres villes d’Italie.

La municipalité, les services municipaux, les compagnies du gaz et de l’électricité, les transports en communs, mais aussi des organismes privés comme des assurances ne manquent pas d’envoyer des coussins de fleurs. Un pompier est chargé, avec la grande échelle, d’aller suspendre une couronne de fleurs au bras droit de la statue.

L’évêque de Rome ne manque pas ce rendez-vous. Benoît XVI s’est rendu place d’Espagne en voiture panoramique, au moment où le soleil couchant revêtait de ses rayons la statue de la Vierge Marie. Et il a présidé une brève liturgie de la Parole.

Auparavant, à midi, place Saint-Pierre, en une journée resplendissante de soleil, le pape avait présidé la prière de l’angélus, depuis la fenêtre de son bureau, en présence de milliers de visiteurs (cf. Ci-dessous, « Documents », pour le texte intégral de l’allocution de Benoît XVI).

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Message par Her Sam 10 Déc - 6:59

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Le vrai ennemi de l'Eglise: le péché de ses membres

Allocution de Benoît XVI Place d'Espagne (2)

ROME, jeudi 8 décembre 2011 (ZENIT.org) – « La seule embûche que l’Eglise puisse et doive craindre, c’est le péché de ses membres », déclare Benoît XVI qui évoque la figure du "dragon" de l'Apocalypse, invite à la confiance et à avoir recours à Marie, surtout dans la situation mondiale actuelle.

Le pape, qui s’est rendu place d’Espagne, à 16 h 30, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, jour férié en Italie, a en effet commenté la vision de saint Jean dans l’Apocalypse : la femme revêtue de soleil, la lune sous ses pieds, et couronnée de douze étoiles, mais enceinte et poursuivie par un dragon. Le pape y voit une figure de la Vierge Marie mais aussi une figure de l’Eglise.

La figure du dragon représente les oppositions parfois féroces que l’Eglise rencontre, mais elle souffre la persécution parce qu’elle porte en elle le Christ, explique le pape.

Grâce à la victoire du Christ ressuscité, qui la nourrit « de sa Parole » de « l’eucharistie », « à chaque tribulation, à travers toutes les épreuves qu’elle rencontre au cours des temps et dans les différentes parties du monde, l’Eglise souffre la persécution, mais se révèle victorieuse. »

« Et c’est justement ainsi que la communauté chrétienne est la présence, la garantie de l’amour de Dieu contre toutes les idéologies de la haine et de l’égoïsme », souligne le pape.

Il ajoute que les pièges les plus redoutables sont ceux du péché en son sein: « La seule embûche que l’Eglise puisse et doive craindre, c’est le péché de ses membres ».

Et d’expliquer : « Alors que Marie est Immaculée, libre de toute tache du péché, l’Eglise est sainte mais en même temps marquée par nos péchés ».

L’Eglise a donc besoin du secours de la Vierge Marie : « C’est pourquoi le Peuple de Dieu qui avance dans le temps s’adresse à sa Mère céleste et lui demande son aide ; elle la demande pour que Celle-ci accompagne son chemin de foi, pour qu’Elle encourage l’engagement de la vie chrétienne et pour qu’Elle apporte son soutien à l’espérance ».

Benoît XVI a fait allusion à la situation économique, financière, sociale et politique actuelle : « Nous en avons besoin, surtout en ce moment si difficile pour l’Italie, pour l’Europe, pour différentes parties du monde. Que Marie nous aide à voir qu’il y a la lumière au-delà du manteau de brouillard qui semble envelopper la réalité. »

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