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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 12 Fév - 22:00

Bonjour à tous,

Les Evêques de Normandie cherchent des ressources pour l'Eglise ?

Le Seigneur donne toujours les moyens nécessaires à ceux qui l'aiment et qui le suivent...
Aux autres, Il retire le superflu et même le nécessaire.

Du fait du refus obstiné d'érection de la Croix Glorieuse demandée par Jésus à Dozulé,
des milliers de Croix d'Amour au centième ont été élevées à travers le monde,
et pour cela l'argent nécessaire est arrivée à flots et toutes ces croix ont été payées rubis sur l'ongle.

Je n'entends pas non plus de jérémiades concernant le règlement financier de la Croix de 73 m
élevée au Liban l'an dernier au Liban...

Quelque soit sa taille, ses couleurs, ses matériaux, ses dimensions, la Croix est toujours le symbole de
Rédemption du Christ, la rejeter équivaut à rejeter le Christ.
Qui veut le Christ sans la Croix risque fort d'obtenir la Croix sans le Christ !...


Voilà la réponse : Messeigneurs de Normandie, si vous désirez que vos affaires financières s'arrangent,
obéissez au Seigneur, faites-Lui confiance et élevez-Lui la Croix Glorieuse qu'Il vous demande par sa messagère
Mme Madeleine Aumont que vous avez laissée lamentablement mettre sous tutelle hors de sa chère ville de Dozulé.

Pauvre Ste Bernadette Soubirous, si elle avait vécu de nos jours Dieu sait où elle aurait fini, mais certainement encore plus malheureuse dans ce pauvre monde malade.

Vous savez aujourd'hui la l'altitude immense de cette Croix n'est plus un problème et qu'elle est tout à fait réalisable
depuis que les Arabes de Dubay ont élever un immeuble encore plus haut et dont le dernier étage habitable plafonne justement à 738 mètres.

Si Mgr Boulanger accepte cette mission, l'argent arrivera à profusion du monde entier.
C'est une question de foi, de confiance et d'Amour en Christ.
Avancez courageusement en eau profonde.

Dans cette attente, nous continuerons de prier pour vous.

Meilleures pensées
Hercule


http://www.perepiscopus.org/diocses/les-eveques-de-normandie-cherchent-de-largent?

Les évêques de Normandie cherchent de l’argent

Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 02 11th, 2011 |
«L’Eglise ne vit pas d’amour et d’eau fraîche, elle a besoin de vous pour vivre ». Pour la première fois, les six évêques de Normandie se sont retrouvés lors d’une conférence de presse commune à Lisieux pour rappeler que le Denier du Culte est l’une des ressources fondamentales de l’Eglise pour assurer le traitement des prêtres et des salariés laïcs.

Le denier sur le diocèse de Rouen (Monseigneur Jean-Charles Descubes) a permis de récolter 2,25 M€ alors que les salaires représentent 3,6 M€. Le constat est démographique : le nombre de donateurs est en constante diminution, et ceux qui donnent ont en moyenne plus de 50 ans. Seulement 8% des foyers catholiques donnent au Denier. C’est peu. Mais est-ce seulement parce que les catholiques ne savent pas que l’Eglise ne vit que de dons ? Ne préfèrent-ils pas donner à des communautés catholiques plus exigeantes en matière de doctrine et de liturgie ? La question mérite d’être posée. Mais est-ce que nos évêques se la posent ?

L’évêque de Coutances, Mgr Stanislas Lalanne, précise :

« Il faut comprendre que le Denier n’est pas un acte de charité mais un impôt volontaire versé au bénéfice de notre Eglise pour qu’elle vive et assume ses missions. Contrairement à ce que pensent 75% des Français, nous ne sommes subventionnés ni par le Vatican, l’Etat ou les collectivités territoriales. Nous ne vivons pas pauvrement, mais nous vivons modestement ».


Dernière édition par Hercule le Lun 13 Juin - 12:08, édité 2 fois
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Mar 26 Avr - 8:19

http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr-boulanger-eleve-au-grade-de-chevalier-de-la-legion-d’honneur

Mgr Boulanger élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 04 25th, 2011 |

Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque du diocèse Bayeux – Lisieux, a été élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur lors de la promotion de Pâques.

Commentaire d'Hercule : Peu importe les honneurs d'ici-bas qui ne sont que poussière sous le regard de Dieu, l'essentiel étant seulement de faire la volonté du Seigneur.

Il se raconte que Madame Madeleine Aumont, la voyante des apparitions de Dozulé, aurait eu la visite de Mgr Boulanger en sa maison de retraite de Livarot.

Espérons que Mgr Boulanger soit plus à l'écoute, plus respectueux et plus docile que ses prédécesseurs à ce grave message du Ciel, car cette Mission et la portée de ce message est mondiale.
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Message par Her Mer 27 Avr - 7:16

GLOIRE TOUJOURS A LA SAINTE TRINITÉ DIEU LE PÈRE , LE FILS ET SAINT ESPRIT AMEN !

27 Avril 2011


Votre Excellence Révérendissime ,
Monseigneur Jean-Claude Boulanger,
Evêque du diocèse Bayeux – Lisieux


Votre Excellence,


J'aimerai bien partager avec vous quelques cris du fond des coeurs des fidèles au Seigneur et à Son Eglise, quelques larmes, quelques opinions pour vous dire que tout le monde attend votre Oui au Seigneur, et dès que vous le dites, nous serons tous à côté de vous pour élever cette Croix Glorieuse de 738 m demandée par Le Seigneur à Madelaine Aumont.

Si ce n'était pas une demande du Seigneur, si ce n'était pas vrai, pour le Seigneur, c'est notre Oui pour "une demande que nous avons cru qu'elle vienne de Lui" qui est importante et Le Seigneur va considerer tous nos efforts et nos travaux selon nos intentions et notre coeur qui peut agir directement et faire tout pour Lui.

Le diable hait la Croix, et seulement prononcer le nom de la Croix du Seigneur le fait trembler, comment peut-on imaginer que cue ce soit lui qui demande de la faire élever ? Et Si non, donc elle est demandée par le Seigneur ! Si oui, qu'attendons les Pasteurs pour la faire élever avec tant d'amour et de simplicité ?

On ne sera pas jugé ni à cause de notre Oui innocente comme un bébé, ni à cause de la Croix de 738 m, qui a dans elle, La Grande Force Divine contre les ennemies de Dieu.

La Très Sainte Vierge Marie, a dit directement son Oui , sans penser, elle a seulement demandé une question à l'Archange Gabriel , et voilà que L'Archange lui a répondu , et si Marie n'avait pas demandé pas cette question simple , logique, et pure, on n'aurait pas su que Jesus Christ serait appelé le Fils de DIEU, ni qu'elle sera remplie du Saint Esprit , et si Saint Joseph n'avait pas senti mal, et s'il n'a pas voulu proteger la Vierge sans qu'aucune personne ne lui remarque, il n'aurait pas eu la réponse de l'Ange du Seigneur dans son rêve sur ses questions pour calmer sa peur..

Si on a des questions, on peut faire comme Marie et Joseph, on demande tout simplement notre question , et DIEU va de la même simplicité nous répondre, et DIEU va nous donner une réponse claire à notre question.

Que Dieu nous comble de Sa Grâce, pour dire toujours avec et à travers Marie le Oui pour Notre Seigneur qui a fait tout pour nous sauver et Il ne cesse pas de le faire à chaque seconde. Le mal est réveillé et travaille, mais aussi le Bien est réveillé et travaille , la difference c'est que le mal va évaporer par le Souffle de DIEU très prochainement..

Avec mes respects les plus sincères,

Rita H.-Fr.
Liban - Moyen Orient
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Message par Her Sam 7 Mai - 7:58

Apparitions du Christ à Madeleine Aumont et Messages de Dozulé :
(1972-03-28)


Madeleine Aumont est née le 27 Octobre 1924, dans une digne famille d'ouvriers agricoles, à Putôt-en-Auge, au pied de la Haute-Butte de Dozulé, à l’est de Caen, en Normandie. Au Baptême, elle reçoit le prénom de Madeleine, nom prédestiné qui la désigne secrètement pour une mission exceptionnelle. C’est à une autre Madeleine, pécheresse repentie et fidèle jusqu’à la Croix du Golgotha, que Notre Seigneur se montra ressuscité. Comme Marie-Madeleine fut envoyée vers les apôtres, pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du Christ relevé de la mort, elle-même sera envoyée vers les pasteurs d'un troupeau dispersé, pour leur annoncer le retour glorieux du Fils de l'Homme, qui vient vaincre le mal et régner par l'amour et la miséricorde.

Madeleine s'est mariée à Putôt, le 14 Août 1948. Cinq enfants sont nés en ce foyer ouvrier. Le 3 Août 1968, la famille vient habiter à l'entrée de Dozulé. En 1970, à l'approche de la deuxième fête de Pâques, après avoir délaissé l’église depuis son installation à Dozulé, elle décide de refaire ses Pâques. La vigile pascale tombe précisément le 28 mars, une date marquante des apparitions. "Cette nuit est illuminée comme le jour", chante la liturgie. Au matin de Pâques, Madeleine reçoit la sainte communion et entre dans l'admirable lumière du Dieu vivant. Le dimanche suivant, communiant de nouveau, elle se sent envahie d'une paisible et inégalable joie, en comparaison de laquelle les plaisirs terrestres n'ont plus d'attrait. Quelque chose vient de changer brusquement et définitivement. Madeleine a été saisie par la lumière du Christ-Eucharistie. Deux ans durant, sa vie spirituelle ira s'intensifiant, jusqu'à la communion quotidienne et, le Mardi saint, 28 mars 1972, voici que lui apparaît, en face de la maison, une grande croix lumineuse au sommet de la Butte. C'est le premier acte du message de Dozulé.
Or, c'était aussi le Mardi saint que Jésus avait annoncé les événements de la Fin des Temps, en Son discours eschatologique, que rapporte chacun des évangélistes. Ce que Jésus a annoncé, le message de Dozulé le rappelle au monde entier, non plus comme à venir, mais comme un drame unique et redoutable qui se déroule sous nos yeux aujourd'hui : " Vous vivez le temps où chaque évènement est le signe de la Parole écrite. " (28° App.).

Le Message annonce au monde que le retour du Christ-Roi est proche. Le signe de son avènement, c'est la Croix Glorieuse. C'est pourquoi il faut déborder de joie en présence de tous et non se lamenter comme ceux qui n'ont pas d'Espérance : " Quand tout cela commencera d'arriver, avait conclu Jésus, redressez-vous et tressaillez d'allégresse, car votre Délivrance est proche ! " (Luc 21,28).

Le Message comporte 49 visions, échelonnées du 28 Mars 1972 au 6 Octobre 1978. On compte 33 apparitions de Jésus, auxquelles s'en ajoutent deux fort courtes et sans paroles. Comme il se présente toujours à la place de l'Eucharistie, il est plus juste de dire que c'est le sacré-cœur eucharistique qui s'est manifesté 35 fois en la chapelle Saint-Joseph, presque toujours en présence du curé et des religieuses comme témoins privilégiés, dressant chaque fois procès-verbal de l'extase.
Cinq visions se sont déroulées sans apparition : l'Hostie rayonnait comme un soleil, tandis que la voix de Jésus en sortait (3 fois). À deux reprises, c'est saint Michel qui parlait. La principale de ces visions est celle de la Toussaint 1974, en laquelle Jésus prononça, face au peuple et au monde qu'il représente, un résumé du discours qu'il prononça jadis devant ses disciples et la ville sainte, Jérusalem.
Les neuf autres visions se répartissent ainsi : deux apparitions et paroles de saint Michel, six apparitions de la Croix Glorieuse, et la septième "sur les nuées". Ces 49 visions recèlent un plan divin, qui se déroule apparemment en sept phases...
Un mot sur le lieu des visions : 8 sur la Haute-Butte, dont les 7 premières; 39 à la chapelle des soeurs; 2 enfin à l'église, aux dates remarquables de Toussaint 1974 et Vendredi Saint 1975.

Qui connaît suffisamment la Bible s'aperçoit aisément que de nombreuses paroles du message sont des citations implicites de la sainte Écriture. On a pu en identifier 120. C'est une preuve évidente d'authenticité, qui a été donnée comme " signe unique de Dieu " ; " Le seul Signe visible, c'est l'attitude de cette servante et ses paroles, qui sont Paroles de Dieu, et ses paroles sont irréfutables. " Plus surprenant encore, on compte 17 paroles latines, dont 11 sont des citations implicites de la liturgie grégorienne des fêtes suivantes : 2ème dimanche de l'Avent, Noël, Rogations de l'Ascension, Pentecôte, lundi et mardi de Pentecôte, dédicace d'une église, Invention de la Sainte-Croix (3 mai), Saint Jean-Baptiste (24 Juin), Saint Raphaël (24 octobre).

Voici quelques extraits des Cahiers de Madeleine Aumont :


1ère Apparition - Mardi-Saint 28 Mars 1972 à 4 H 35 :

« Madame Madeleine AUMONT, après avoir ouvert la fenêtre de sa chambre, s'apprête à dire la prière à la Sainte-Trinité, comme tous les matins quand son mari Roland s'en va à l'usine de Dives sur Mer à 4 h 30. Elle aperçoit alors une lueur éblouissante dans le Ciel, un peu à droite. Effrayée, elle se recouche, pense que c'est peut-être une "soucoupe volante", puisqu'il y a des gens qui prétendent en voir.

Huit à dix minutes après, elle retourne à la fenêtre : plus rien. Puis tout à coup, au même endroit, une immense Croix lumineuse se forme dans le Ciel : tout se forme doucement à la fois, et en partant des extrémités pour se rejoindre au milieu de la Croix, la base, les bras et le haut. Les bras et le haut sont égaux, la Croix est immense, toute droite, impressionnante, merveilleuse, éblouissante, mais douce à regarder et éclairant tout l'horizon : "Un peu plus grande que la Croix du Calvaire de Dozulé quand je la vois de près", précise-t-elle. Mais Madeleine sait et dit que les mots ne peuvent exprimer ce qu'elle voit.

Elle entend alors, quelques secondes plus tard, prononcé d'une voix forte, grave, importante : " Ecce Crucem Domini ! " qui résonnent comme dans une église. Alors elle fait le Signe de la Croix.

Puis, avec douceur et très lentement, une autre voix semblant à côté d'elle : " Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez ! "

Encore quelques secondes et tout a disparu " d'un seul coup ". Elle a pris un petit bout de papier pour écrire ces trois mots dont elle ignore la signification. Pendant près de deux heures, elle pleure car :
- "Comment faire connaître cette Croix ?"...
- "Comment le dire au monde ?"...
- "Comment convaincre que Jésus est là, que Sa Croix domine le monde ?",
Quant à Son Commandement : " Personne ne me croira... "
Elle ajoute : " Je croyais qu'il n'y avait que les saints qui avaient des apparitions... Je ne suis qu'une pauvre créature, une pauvre pécheresse repentante... "
Le matin même, après la Messe, Madeleine se résout à demander à Monsieur l'abbé L'Horset, le curé de la paroisse, la signification de ces trois mots latins ; il s'en étonne, demande leur provenance, en vain, et lui donne leur traduction : " Voici la Croix du Seigneur ! "

Madeleine est devenue très triste : elle ne ressent plus aucune Présence spirituelle lors de la Messe, pense qu'elle ne reverra plus jamais cette merveilleuse Croix. Elle se sent abandonnée mais demeure très calme et dans une très grande paix. Cela va durer pendant près de quinze jours. Puis une extrême joie intérieure inonde son esprit. Elle en comprend la cause : si Jésus lui a montré Sa Croix, ce n'est donc pas pour l'abandonner, ce n'est pas non plus un Message pour elle seule. Mais alors Madeleine se trouve déchirée. Son naturel d'extrême effacement et le commandement que Jésus lui a donné de faire connaître cette Croix, sont difficilement conciliables. Mourir serait presque une solution, mais bien sûr cette pensée ne fait qu'effleurer son esprit. Madeleine vit maintenant un temps de longues, profondes et généreuses réflexions : cette Croix domine le monde, et il ne se doute de rien, ou il L'ignore, ou encore il L'oublie. Et pourtant Elle est sa seule espérance. Elle est là pour nous sauver, pour rappeler que Jésus a tant souffert pour nous racheter. Cependant, l'étonnement et l'éblouissement que cette vision a provoqué chez Madeleine sont différents et ne dépassent pas la Joie spirituelle qu'elle éprouve depuis avril 1970. Et elle écrit : " Le vrai bonheur c'est la joie spirituelle, c'est d'unir son esprit à Celui de Jésus, c'est de se laisser conduire par l'Esprit-Saint comme un enfant par sa mère ".
Elle ajoute charitablement dans ses prières à Dieu : " Faites connaître, à tous ceux qui Vous reçoivent dans la Sainte Communion, la Joie spirituelle que vous m'avez donnée, qu'ils puisent comme moi dans chaque communion les Joies réelles de Votre Présence ".
Le Jeudi-Saint 30 Mars 1972, Madeleine, à confesse, relate au prêtre, qui avait un peu insisté pour savoir, sa vision de la Croix. C'est parfois difficile de conserver un tel secret, qu'elle ne livre ni à sa vieille maman de 83 ans, ni à son mari, écrit-elle ».


2ème Apparition - Mercredi 8 Novembre 1972 à 4 H 35 :

« Madeleine priait les bras en Croix à sa fenêtre. La "Croix Lumineuse" merveilleusement belle, d'une clarté, d'une limpidité auxquelles aucune lumière d'ici-bas n'est comparable, se reforme, mais elle n'a pas été précédée par une lumière éblouissante comme la première fois. Et elle entend une voix très proche, très douce et très triste dire : " Pénitence, pénitence, il est temps de sauver tous ces pécheurs qui n'aiment pas Jésus... " Et elle reçoit un secret concernant une menace proche pour l'humanité. Elle écrit : " Le monde est si bouleversé par les progrès croissants qu'on en oublie le Créateur... C'est pourtant par la Croix que Jésus viendra sauver le monde et la tristesse. Les souffrances et les misères prendront fin. Alors ce sera la fin, la paix... Oui, quelles merveilles de découvrir la lumière céleste qui n'aura pas de soir. Mais pour obtenir toutes ces merveilles que Dieu nous a annoncées il faut un coeur pur, il est temps de se convertir, de faire pénitence..."
Madeleine est triste ; elle ne peut s'empêcher de pleurer. Au sortir de la messe, chose qu'il ne fait jamais d'habitude, le prêtre est allé vers elle et lui a demandé : " Pourquoi êtes-vous si triste ? " Madeleine, mise en confiance, lui en a alors livré la cause ».


3ème Apparition - Jeudi 7 Décembre 1972 à 4 H 35 :

« Au même endroit, une clarté éblouissante comme un éclair, puis la Croix merveilleuse se forme pour la troisième fois et Madeleine entend une voix d'en haut : "Audivi ("O divi" écrit-elle !) vocem de Cælo dicentem mihi..." (traduction : " J'ai entendu une voix du Ciel qui me disait ").
" Dites au prêtre de faire élever à cet endroit la Croix Glorieuse et au pied un Sanctuaire. Tous viendront s'y repentir et y trouver la Paix et la Joie " ».


4ème Apparition - Mardi 19 Décembre 1972 à 4 H 35 :

« Quatrième vision de la Croix, avec une annonce d'une voix très douce, comme d'habitude : " Vous verrez cette Croix encore trois fois " ».


5ème Apparition - Mercredi 20 Décembre 1972 à 4 H 35 :

« Cinquième vision de la Croix, une voix très douce qui paraissait être à côté : " Dites au prêtre que la Croix Glorieuse, élevée à cet endroit, soit comparable à Jérusalem " ».


7ème Apparition - Mercredi soir 27 Décembre 1972 à 19 H 00 :

« Madeleine sort de la sacristie de l'église paroissiale avec Monsieur le Curé. Elle voit apparaître la Croix Lumineuse beaucoup plus petite et paraissant plus haute dans le Ciel.
Quelques secondes après, à Son pied, se forme un nuage ovale, puis la Croix disparaît d'un seul coup et une forme humaine se pose sur le nuage. Jamais je n'ai rien vu d'aussi beau. Sa Tête était penchée et Ses Mains tendues vers moi comme pour m'accueillir.
Elle entend : " N'ayez pas peur, Je suis Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité... " Ayez la bonté de répéter ceci : " Ô sorte nupta prospera Magdalena ! Annuntiate virtutes ejus qui vos de tenebris vocavit in admirabile Lumen Suum " (Traduction : " Ô Madeleine qu'un sort heureux a fait épouse ! Annoncez les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable Lumière ".)
Et Madeleine écrit : " J'ai pu admirer cette merveille encore quelques instants et tout a disparu d'un seul coup. Avec ardeur, j'ai désiré que le temps s'arrête... alors je n'aurais pas été la seule à voir Jésus, ce soir du 27 Décembre, toute l'humanité aurait pu admirer cette Beauté... tous auraient eu le même désir que moi : Le contempler à jamais pour l'Éternité... Ses Yeux sont pleins d'amour, de douceur et de tristesse à la fois, et Sa voix est d'une douceur incomparable... Et tout le monde Le verra un Jour, pas lointain du tout, venir sur un nuage, et ce Jour-là toute la face de la terre sera dans un éblouissement total. Il est temps de lever la tête, vous pouvez encore être sauvés... Nous sommes tous un seul esprit en Dieu. Jésus qui a daigné me visiter... Il est autant présent avec vous, mais notre corps Le gêne et ne peut voir le spirituel..." »


8ème Apparition - Mardi 12 Juin 1973 à 19 H 00, à la chapelle :

« Madeleine termine la récitation du chapelet avec les soeurs et le prêtre. Elle sent un vent lui frôler le visage, croit à un courant d'air, mais intriguée demande au prêtre s'il a, lui aussi, senti ce vent. Après sa réponse négative, la lueur apparaît à la place du tabernacle "éclatante de beauté". Jésus apparaît les mains tendues comme pour l'accueillir et dit : " Ayez la bonté d'approcher jusqu'ici ". Madeleine avance près de Lui. " Dites ceci à haute voix ". Il a dicté mot à mot tout doucement : " Je suis le Premier et le Dernier et le Vivant, et Tout ce qui vous a été donné. Je suis l'Amour, la Paix, la Joie, la Résurrection et la Vie. Baisez les personnes ici présentes par amour et par charité pour le prochain ". Ayez la bonté de répéter ceci : " Attendite, quod in aure auditis, prædicate super tecta. Per te Magdalena civitas Dozulæ decorabitur per Sanctam Crucem et ædificat Sanctuarium Domino in monte ejus. Terribilis est locus iste " (Traduction : Attention ! ce que vous entendez à l'oreille, proclamez-le sur les toits. Par vous, Madeleine, la cité de Dozulé sera ornée par la Sainte-Croix, et elle édifie un Sanctuaire au Seigneur sur sa montagne. Que ce lieu est redoutable ! ). " Baisez la terre trois fois par pénitence pour l'Iniquité ". Jésus était très triste. Il a regardé longuement les trois personnes présentes et Il a dit : " Dites ceci à haute voix aux personnes qui disent le chapelet avec vous " (les deux soeurs et le prêtre) : " Hâtez-vous d'annoncer au monde ce que vous avez vu et entendu en Mon Nom. Donnez l'ordre à l'Evêché d'annoncer Ma Loi, afin de faire élever la Croix Glorieuse et le Sanctuaire de la Réconciliation à l'endroit précis où Madeleine l'a vue six fois, et venez-y tous en procession ". Ensuite Jésus a levé les bras, les mains tournées vers Madeleine, Son regard était lointain, Il dit : " Quand cette Croix sera élevée de terre, J'attirerai tout à Moi ". Puis Il a remis Ses bras et Ses mains comme pour l'accueillir et lui a dit : " Ayez la bonté de venir ici chaque premier vendredi du mois, Je vous visiterai jusqu'à l'élévation de la Croix Glorieuse ". Madeleine L'admire un instant, puis Il disparaît en s'élevant un peu ».


9ème Apparition - Vendredi 6 Juillet 1973 à 19 H 05 :

« A la chapelle, Jésus apparaît à la place du tabernacle, les mains tendues vers Madeleine comme pour l'accueillir. Il lui sourit longuement d'un sourire très doux et d'un regard d'une merveilleuse bonté. Il lève la main droite vers elle, pose l'autre sur sa poitrine et dit : "Ayez la bonté de répéter ceci : Misit Dominus Manum Suam et dixit mihi. Spiritus Domini docebit vos quæcumque dixero vobis " (Traduction : " Le Seigneur étendit la main et me dit : l'Esprit du Seigneur vous enseignera tout ce que Je vous aurai dit "). Allez dire à l'Evêché toutes les Paroles que Je vous ai dictées, et la servante du Seigneur aura parlé une langue qui lui est étrangère.
- Mais Seigneur, dit Madeleine, je ne m'en souviens plus.
- Souvenez-vous de Ma Parole : Vous témoignerez à cause de Mon Nom et vous n'aurez pas besoin de vous exercer pour savoir ce que vous aurez à dire, car Je serai avec vous ". Puis Jésus disparaît ».


10ème Apparition - Vendredi 7 Septembre 1973 à 7 H 00 :

« A la chapelle, la lumière apparaît à la place du Saint-Sacrement, puis Jésus qui sourit, d'un si doux sourire.
"Faites la génuflexion et saluez... Réjouissez-vous, Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité, est là, devant moi, environné de lumière... Ses Mains et Son Visage resplendissent comme le soleil. Son Regard est Amour et Bonté... Et voici ce que dit le Premier et le Dernier et le Vivant, à vous tous qui en êtes les témoins :
Réjouissez-vous, réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur. Que votre Joie soit connue de tous les hommes. Réjouissez-vous, comme la servante du Seigneur ici présente surabonde de Joie dans la Lumière qu'elle découvre... Soyez humbles, patients, charitables...
Et le regard plus grave :
"Baisez la terre trois fois par pénitence pour l'Iniquité."
Jésus avait le regard triste, Il regarde les gens dans la chapelle toujours d'un regard très triste, comme s'Il voyait le monde.
Madeleine Lui demande pourquoi ? et Il répond :
"Je suis triste à cause du manque de Foi dans le monde, à cause de tous ceux qui n'aiment pas Mon Père..."
Et très lentement :
"Dites ceci à haute voix :
"Allez tous en procession à l'endroit précis où la servante du Seigneur a vu la Croix Glorieuse, et tous les jours dites cette HUMBLE PRIÈRE, suivie d'une dizaine de chapelet (un "Notre Père...," et dix "Je Vous salue Marie...").
Puis Jésus dit :
"Dites le chapelet en entier ainsi que les personnes qui le disent avec vous."
Dictée très lentement, gravement et fermement :
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font.
- Pitié mon Dieu, pour le scandale du monde, délivre-les de l'esprit de Satan.
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie.
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, qu'ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu, notre Sauveur.
- Pitié mon Dieu, pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps...Car le temps est proche, et voici que Je viens ! Amen ! Viens, Seigneur Jésus !"
Jésus récite très doucement la dizaine de chapelet avec Madeleine qui attend chaque "Ave Maria... " et qui écrit : "J’étais émue de dire ce chapelet avec Jésus, je ne l'avais jamais dit avec tant de ferveur de toute ma vie "...
Madeleine était en larmes. Jésus l'a regardée tristement tout le temps qu'elle a récité la dizaine.
Ensuite Jésus a dit :
"Seigneur, répands sur le monde entier les trésors de Ton Infinie Miséricorde."
"Ayez la bonté de répéter ceci :
"Vos amici Mei estis, si feceritis quæ Ego præcipio vobis...
- Traduction du Latin : Vous êtes Mes amis si vous faites ce que Je vous commande.
A chaque fois que vous témoignerez en Mon Nom, ayez la bonté de répéter Ceci."
"Seigneur, je ferai Votre volonté !", dit Madeleine.


11ème Apparition - Vendredi 5 Octobre 1973 à 19 H 00

« A la chapelle, Jésus a pris la place du Saint-Sacrement. Il n'y a plus ni autel, ni ostensoir. Le Seigneur apparaît tout près de Madeleine, légèrement surélevé, les pieds posés sur une pierre plate et à côté quelques cailloux. Son pied droit est avancé et légèrement découvert, presque jusqu'à la cheville. Le pied gauche est caché en grande partie par la robe. Sa robe est retenue par une cordelière, l'encolure arrondie et froncée dégage un peu le cou, les manches sont assez larges, comme celles d'une aube, elle est toute d'une pièce. Ses cheveux assez longs retombent sur ses épaules. Ses mains sont lumineuses, comme son visage, celui-ci est merveilleux, le reste est blanc. Son regard est Amour et Bonté, très lumineux comme le soleil.
"Cette phrase, je la souligne, je la relève de Jésus", écrit Madeleine.
Il lui a souri, les mains tendues comme pour l'accueillir. Madeleine a fait la génuflexion. Elle a salué, ensuite elle s'est mise à genoux et a fait le Signe de la Croix.
"Je le fais machinalement sans qu’Il ait besoin de me le demander, c'est sans doute Lui qui me le fait faire, il faut que je le fasse", précise Madeleine.
Il est resté quelques instants sans parler. Elle admire cette merveille, et Il a dit :
"Dites aux personnes ici présentes qu'elles disent avec vous la prière que Je leur ai enseignée, suivie d'une dizaine de chapelet :
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font.
- Pitié mon Dieu, pour le scandale du monde, délivre-les de l'esprit de Satan.
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie.
Celui qui fait la volonté de Mon Père et qui mange de ce Pain vivra éternellement dans cette Lumière...
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, qu'ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu, notre Sauveur.
- Pitié mon Dieu, pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps... Car le temps est proche, et voici que Je viens ! Amen !
"Viens, Seigneur Jésus !"
Jésus récite tout doucement la dizaine de chapelet avec Madeleine qui attend chaque "Je Vous salue Marie..." et qui écrit :
"C'était si émouvant de dire ce chapelet avec Jésus que je ne l'avais jamais dit aussi doucement de ma vie."
Puis Jésus a dit :
"Seigneur, répands sur le monde entier les trésors de Ton infinie Miséricorde."
Madeleine note :
"Je crois que je n'ai pas répété cette phrase, absorbée par la Présence merveilleuse de Jésus. Je resterais indéfiniment à L'admirer sans rien dire et sans rien demander ; d'ailleurs il n'y a rien à demander, je n'entends pas, je ne bouge pas et quand Jésus est là je ne suis plus sur terre, je ne vois et ne pense plus à rien de ce qui m'entoure... Aucun mot ne peut expliquer ce que je ressens... On a l'impression que dans cette Lumière si limpide, on pourrait découvrir le fond de l'Univers ou de l'Éternité.
A tous ceux qui doutent, je puis affirmer qu'il y a bien un autre monde que celui que l'on voit, et le plus merveilleux c'est celui que l'on ne voit pas."
Jésus ajoute :
"Dites ceci à haute voix : "La Croix Glorieuse…
Il a regardé l'assistance d'un regard circulaire.
…élevée sur la Haute Butte doit être comparable à la ville de Jérusalem par sa dimension verticale. Ses bras doivent se dresser de l'Orient à l'Occident. Elle doit être d'une grande luminosité..."
Et d'un air très grave :
"Ainsi en est le Signe du Fils de l'Homme...
Faites creuser à 100 mètres du lieu de la Croix Glorieuse, en direction de son bras droit, de l'eau en sortira. Vous viendrez tous vous y laver en signe de purification..."
Se penchant vers Madeleine et sans lui préciser de le dire tout haut :
"Soyez toujours dans la joie, ne vous lamentez pas sur le cataclysme général de cette génération, car tout ceci doit arriver. Mais voici qu'apparaît dans le Ciel le Signe du Fils de l'Homme. Et maintenant doit s'accomplir le temps des Nations. Tous se frapperont la poitrine. Après l'évangélisation du monde entier, alors Je reviendrai dans la Gloire."
Il regarde Madeleine, lui sourit et disparaît.


12ème APPARITION

Vendredi 2 Novembre 1973 à 19 H 00
A la chapelle, Jésus s'est présenté les mains ouvertes, a levé les bras en forme de Croix, la tête était légèrement penchée du côté droit comme si on allait Le crucifier ; il n'y avait pas de plaies, d'ailleurs je n'ai jamais vu Ses plaies.
Il a dit :
"Dozulé est désormais une ville bénie et sacrée. Vous vivez le temps du suprême effort du Mal contre le Christ. Satan est délié de sa prison, il occupe la face entière de la terre."
Jésus me parle toujours très lentement. Ce jour-là, Sa voix était très très grave. J'étais très triste en Le voyant ainsi. Ensuite, Il m'a dit :
"Gog et Magog, son nombre est incalculable. Quoiqu'il arrive, ne vous inquiétez pas. Tous seront jetés dans le feu pour les siècles des siècles... Heureux celui qui n'est séduit que par le Dieu Suprême."
Ensuite Jésus a baissé Les bras et Les mains. Il a repris sa position normale, c'est-à-dire, comme d'habitude, les mains tendues vers moi et a dit :
"Ce Message est pour vous :
"Heureux celui qui n'est séduit que par le Dieu Suprême, car Mon Père n'est que Bonté. Il pardonne au plus grand pécheur au dernier instant de sa vie... Dites aux mourants repentants que plus grand est le péché, plus grande est Ma Miséricorde. A l'instant même où son âme quitte son corps, elle se trouve dans cette splendide Lumière. Dites-leur : Paroles de Jésus."
Jésus lui a souri longuement, lui a laissé un grave message pour l'Évêque et lui a fait une communication la concernant personnellement...
Puis Jésus disparaît.


13ème APPARITION

Vendredi 4 Janvier 1974 à 16 H 15
Madeleine, venue vers 14 H 00 faire du repassage chez les soeurs, va d'abord à la chapelle adorer Jésus. Sortie, elle y retourne vers 15 H 00 -comme si quelque chose la poussait- elle se sent "clouée" sur place, portée à y rester indéfiniment; elle entend sonner 16 H 15...
Elle allait commencer sa dernière dizaine de chapelet, soudain elle tombe dans l'obscurité, sent son coeur battre fort et crie au prêtre présent à ce moment avec soeur M. :
"Qu'est-ce qui m'arrive, je n'y vois plus... J'ai peur... Quelle heure est-il ?... Je veux rentrer chez moi."
Elle entend le prêtre se rapprocher d'elle. Celui-ci dira :
"Je me suis approché près d'elle, elle donnait effectivement toutes les apparences de la cécité, l'impression d'être complètement perdue dans la nuit, les yeux éteints, le visage défait, désorientée et paniquée."
"J'ai essayé de la rassurer, pensant que c'était le premier épisode d'un phénomène mystique plutôt que d'une épreuve inattendue."
"Attendez quelques instants ça va passer ! " J'ai demandé à soeur M. de faire venir soeur B., qui est arrivée immédiatement. "
Madeleine n'est pas rassurée pour autant ; elle écrit plus tard :
"Je me disais en moi-même : on voit bien que ce n'est pas lui qui est à ma place... Je me demandais ce que j'allais devenir, j'ai pensé à ma famille, mes enfants, que j'étais triste. Jésus m'avait bien dit que je souffrirais pour les pécheurs un jour après une visite. Il ne m’avait pas dit que je tomberais aveugle. Il m'avait dit ce qui adviendra de mon corps et plus spécialement que je souffrirais beaucoup d'esprit... si je l'ai dit c'est dans la peur...
"Je ne pensais pas non plus que cela venait de Jésus, ce n'était pas l'heure, car, les autres fois, il était 19 H 00 quand je Le voyais...
Alors dans cette terrible angoisse, dans les grandes ténèbres des yeux mais aussi de L'esprit, la joie s'empare de moi."
"Ses yeux qui étaient troublés retrouvent leur éclat, sa tristesse se transforme en joie immense, en paix indescriptible", dit le prêtre.
Elle écrit :
"J'imagine qu'il en est de même de quelqu'un qui souffre sur son lit de mort : quand l'âme quitte son corps, il ne souffre plus, puis tout à coup il se trouve dans cette douceur, dans cette lumière spirituelle, il est transfiguré avec Jésus."
Puis la lumière lui apparaît comme d'habitude à la place du Saint-Sacrement, encore plus belle, plus lumineuse, plus limpide que d'habitude...
Madeleine qui était dans le bas de la chapelle pense :
"Je suis entre Ses mains, nous sommes tous entre Ses mains, Il est le Maître et fait de nous ce qu'Il veut, il faut Le remercier de toutes les grâces qu'Il nous accorde. Si nous y voyons, si nous entendons, si nous marchons, si nous avons la santé, si nous sommes heureux, c'est grâce à Lui, à Lui seul. Il peut nous ôter tout cela en un seul instant..."
Et Jésus apparaît, la main droite sur Son Coeur, le bras gauche pendant le long du corps. Il lui sourit et lui dit :
"Pourquoi avez-vous peur ? Pourquoi doutez-vous ? Je suis là !"
Elle lui répond :
"Seigneur, j'ai eu peur, j'ai cru que je tombais aveugle..."
Il lui dit :
"Dites-leur que tout homme sur cette terre est ainsi dans les ténèbres."
Et sans préciser de le dire tout haut :
"Baisez la Terre trois fois par pénitence pour le manque de Foi."
Ce qu'elle a fait.
Puis Jésus, d'un geste lent, a tiré la main de Son Coeur, l'a avancée vers elle pour lui faire signe d'approcher et Il lui a dit en même temps :
"Approchez jusqu'ici et saluez."
Madeleine se trouve alors à genoux tout près de Lui, Le salue comme Il le lui a appris.
Il lui dit, la Main sur Son coeur :
"Ayez la bonté de répéter ceci :
Ecce Dominus Noster cum virtute veniet et illuminabit oculos servorum Suorum. Lætamini, lætamini in Domino, lætamini cum Magdalena. Paratum cor ejus : "Speravi in Domino, ut se simplicitas prodit amabilis."
- Traduction du Latin : Voici que Notre Seigneur viendra avec puissance et illuminera les yeux de Ses serviteurs. Réjouissez-vous, réjouissez-vous dans le Seigneur, réjouissez-vous avec Madeleine. Son coeur est prêt : "J'ai espéré dans le Seigneur, pour que l'aimable simplicité le reflète."
Puis sans préciser de le dire tout haut :
"A chaque fois que vous retournerez à votre place après chaque Eucharistie, posez la main gauche sur votre coeur et la main droite croisée dessus."
Jésus a fait ce geste à mesure qu'Il lui expliquait... Il lui a souri quelques instants et Il a disparu.


14ème APPARITION

Le 1er Mars 1974 de 15 H 30 à 15 H 40
A la chapelle, sont présents le prêtre, trois soeurs religieuses et quatre dames.
"Voici la Lumière !", dit Madeleine.
Jésus se présente comme d'habitude au même endroit comme pour accueillir Madeleine. Il lui sourit quelques instants, Il lève les yeux au ciel, le regard grave et lointain. Il dit :
"Ayez la bonté de répéter ceci :
Il élève les bras en croix, un peu plus haut et Il dit tout doucement, chaque phrase est répétée par Madeleine.
"Ecce cujus imperti (*) Nomen est in æternum. Quæ videt Me, videt et Patrem Meum. Magdalena !" "Annuntiate virtutes ejus qui vos de tenebris vocavit in admirabile Lumen Suum. Nolite timere, Deum benedicite, et cantate Illi."
- Traduction du Latin : "Voici Celui dont le Nom a un Règne Éternel. Celle qui Me voit, voit aussi Mon Père. Madeleine !" "Annoncez les merveilles de Celui qui vous* a appelés* des ténèbres à Son admirable Lumière. Ne craignez pas, bénissez le Seigneur et chantez pour Lui."
Jésus continue :
Je suis la Lumière du monde, et la Lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne L'ont point comprise."
"Pénitence, pénitence, pénitence ; baisez la terre trois fois par pénitence, pour le manque de Foi dans le monde."
Puis Il a repris sa position normale :
"Aujourd'hui Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité, me visite pour la huitième fois. Ses Mains, Son Visage resplendissent comme le soleil. Ses vêtements sont d'une blancheur éclatante, Son Regard est Amour et Bonté. Aimez votre prochain comme Je vous aime, que votre regard soit amour et bonté pour chacun d'entre vous. Baisez une personne présente par amour et par charité."
Madeleine a donné le baiser à la première personne qui se trouvait là, c'était soeur M. de l'A., supérieure générale de B.
Ensuite Jésus ajoute :
"Ce geste est signe d'amour et de réconciliation pour le monde entier. Réjouis-toi Marie, a dit l'Archange Gabriel à la Conception du Fils de l'Homme."
Et sur un ton très grave :
"En vérité, Je vous le dis, aujourd'hui il en est de même. Réjouissez-vous, car le temps est proche où le Fils de l'Homme reviendra dans la Gloire. Réjouissez-vous, réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, que votre Joie soit connue de tous les hommes à cause des Paroles que vous venez d'entendre, à cause de Mon Nom."
Puis quelques instants après :
"Que chacun de vous, dans le silence de son coeur, demande à Dieu la grâce qu'il désire; aujourd'hui même elle vous sera donnée."
Madeleine est restée quelques instants en silence. Puis elle a écouté les Paroles très graves que Jésus lui a dites. Elle n'a pas osé les répéter à cause de leur gravité; elle les a confiées au prêtre au sortir de la chapelle.
Toujours dans la même position, le Seigneur poursuit :
"Dites à l'Église qu'elle renouvelle son message de PAIX au monde entier, car l'heure est grave. Satan dirige le monde, il séduit les esprits, les rend capables de détruire l'humanité - en quelques minutes - Si l'humanité ne s'y oppose pas, Je laisserai agir et ce sera la catastrophe, telle qu'il n'y en a pas encore eue depuis le déluge - et cela avant la fin du siècle. Tous ceux qui seront venus se repentir au pied de la Croix Glorieuse seront sauvés. Satan sera détruit, il ne restera que Paix et Joie."
Puis, Il disparaît.


15ème APPARITION

Vendredi 5 Avril 1974 à 15 H 40
A la chapelle, le halo de Lumière se forme à la place de l'Ostensoir puis Jésus apparaît les mains tendues comme pour accueillir Madeleine qui L'admire "tellement c'est merveilleux !".
Il lui sourit.
Elle Lui demande tout haut :
"Si vous êtes le Christ, pourquoi je ne vois jamais vos Plaies ?"
Le prêtre l'avait chargée de faire cette demande.
Jésus continuait de lui sourire.
"Quelle douceur inexplicable je ressentais à ce moment-là, je ne me sentais plus sur terre", écrit-elle.
Jésus lève alors La main droite et lui dit :
" La Paix soit avec vous ! "
"Dites ceci à haute voix :
Ensuite Il a dit en reprenant sa position normale et ne souriant plus :
Jésus demande :
Pourquoi ce trouble, pourquoi ces pensées s'élèvent-elles en vous ? Vous, les prêtres qui avez la charge d'accomplir ce que Je vous demande, est-il plus facile de crier miracle en voyant l'eau jaillir de la montagne que d'entendre la servante du Seigneur prononcer des paroles qu'elle ne connaît pas ? Hommes de peu de foi, souvenez-vous de Ma Parole."
La voix de Jésus était sévère :
"Ceux qui viendront en Mon Nom parleront des langues inconnues d'eux."
Après un petit moment de silence, et sans préciser de le répéter :
N'ayez aucun doute, levez-vous, touchez Mes Mains."
Madeleine s'est levée, Jésus lui a présenté Sa main gauche, puis Sa main droite.
Elle écrit :
"J'ai donc pris Ses deux mains dans les miennes."
Les personnes présentes ont vu Madeleine tendre ses deux mains à droite puis à gauche, de chaque côté de l'ostensoir comme pour prendre les Mains du Christ.
Il m'a dit :
"N'ayez plus de doute, un esprit n'a pas de main, pas de chair."
Madeleine s'est remise à genoux, à sa place.
Jésus lui a dit :
"Dites-leur ceci : (elle a répété tout haut) n'ayez plus de doute, c'est bien Jésus Ressuscité que je vois aujourd'hui pour la septième fois(*). Je viens de Lui toucher les Mains."
Puis répondant aussi au désir de ceux qui ne savaient où creuser le bassin, Madeleine demande tout haut :
"Seigneur, où faut-il creuser pour avoir de l'eau ?"
Il lui a répondu :
"La Croix Glorieuse élevée sur la haute butte, la plus proche de la limite du territoire de Dozulé, à l'endroit exact où se trouve l'arbre à fruits, l'arbre du Péché, car la Croix Glorieuse relèvera de tout péché. Ses bras doivent se dresser de l'Orient à l'Occident. Chaque bras doit mesurer 123 mètres et sa hauteur six fois plus (*). C'est à partir de ces 123 mètres, lieu qu'occupe la Croix, que doivent se mesurer les 100 mètres. Puis faites creuser un bassin de 2 mètres sur 1,50 mètre et 1 mètre de profondeur. Faites un enclos. De l'eau en sortira."
Puis, Jésus ajoute :
"Si votre coeur est sec, il y aura peu d'eau et peu seront sauvés."
Puis Il dit :
"Vos Amici Mei estis si feceritis quæ Ego præcipio vobis, dixit Dominus."
- Traduction du Latin : Vous êtes Mes Amis si vous faites ce que Je vous Commande, dit le Seigneur.
Jésus ajoute :
"Mettez la main gauche sur votre coeur et la droite posée dessus."
Puis Jésus disparaît, Madeleine est retournée ainsi à sa place.
Elle a envie de crier sa joie, elle pleure de joie et dit au prêtre et à une personne présente, en sortant de la chapelle :
"Jésus est bien vivant. Ressuscité en chair, je Lui ai touché Ses mains. Ce sont des mains de chair comme les nôtres, elles sont tièdes... j'avais envie de chanter..."
Sur sa demande, on chante le Magnificat.
"J'ai ordre de ne rien dire, on doit obéir aux prêtres et aux évêques, c'est cela qui m’a retenue. J'aurais voulu crier ma joie à tout le monde afin de donner la Joie de Jésus Ressuscité à. tous ceux qui doutent."

Note :
La hauteur de la Croix, 738 mètres, correspond à l'altitude au dessus du niveau de la mer du Golgotha.
(*) - Les 14ème, 15ème et 16ème Apparitions posent le problème sur la manière de compter les « visites » ou « visions » du Seigneur.
- à la 14ème, il est dit : « Jésus me visite pour la 8ème fois », ici la 7ème Apparition est comptée comme visite,
- à la 15ème, il est dit : « Je Le vois pour la 7ème fois », ici la 7ème Apparition n’est pas comptée comme visite, ni la 13ème où Madeleine reste « sans voir »,
- à la 16ème, il est dit : « Il me visite pour la 17ème fois »,enfin ici la 7ème Apparition est compté pour 2 visites du Christ en Gloire, et les 6 premières Apparitions de la Croix Glorieuse sont comptées comme des visites.
(6+2+8+la 16ème = 17 fois)


Vendredi-Saint 12 Avril 1974
Dans l'après-midi, après accord entre soeur B. et le propriétaire de l'herbage, trois hommes creusèrent le bassin. Il faisait froid, et sur un réchaud à alcool, dans le fond du bassin en cours de creusement, soeur B. réchauffa du café pour les volontaires...


16ème APPARITION

Vendredi 3 Mai 1974 de 17 H 10 à 17 H 25
Jésus se présente les mains tendues vers Madeleine. Il lui sourit, elle est très heureuse, elle resterait indéfiniment en Sa présence.
Il dit :
"Dites ceci à haute voix :
"Le prêtre n'est pas dans l'erreur, cet arbre penché est le symbole du péché. Arrachez-le avant que n'apparaissent les fruits, et hâtez-vous de faire élever à sa place la Croix Glorieuse, car la Croix Glorieuse relèvera de tout péché."
Madeleine dit :
"Un instant après, Jésus a mis les mains jointes sur Sa poitrine. Il m'a regardée tristement, j'ai vu deux larmes couler de Ses yeux. J'ai pleuré à ce moment-là. Jésus était si triste."
Ensuite, Il a dit :
"Malheur à l'humanité tout entière, s'il n'y a pas d'eau dans ce bassin dans les cinquante jours qui suivent sa mise à jour, car Satan empêche la purification du plus grand nombre. Souvenez-vous de Ma Parole, Je laisserai agir à cause du manque de Foi."
Un moment après :
"Dites à l'Eglise qu'elle envoie des Messages dans le monde entier et qu'elle se hâte de faire élever, à l'endroit indiqué, la Croix Glorieuse et au pied un Sanctuaire. Tous viendront s'y repentir et y trouver la Paix et la Joie. La Croix Glorieuse, ou le Signe du Fils de l'Homme, est l'annonce du prochain retour dans la Gloire de Jésus Ressuscité. Quand cette Croix sera élevée de terre, J'attirerai tout à Moi."
Jésus dit ensuite :
"Trouvez onze personnes dans cette ville bénie et sacrée, elles seront Mes disciples. Elles quêteront de porte en porte en Mon Nom pour l'élévation de la Croix Glorieuse. Et voici les commandements que doit respecter chaque disciple :
- Travaillez jusqu'à l'élévation de la Croix Glorieuse,
- soyez humbles, patients, charitables, afin que l'on reconnaisse en vous Mes disciples,
- ne cherchez aucun intérêt personnel, uniquement celui de faire élever la Croix Glorieuse, car tout homme qui sera venu s'y repentir sera sauvé."
Ensuite Jésus lui dit, sans préciser de le répéter :
"Dites au prêtre que Je vous visite pour la dix-septième fois, car la Croix Glorieuse, c'est aussi Jésus Ressuscité."
Puis, Il disparaît.

Note :
En vain, le prêtre et Madeleine avaient gravi ensemble la Haute-Butte pour essayer de localiser le lieu de la Croix. Ensuite, ils s'aidèrent de lampes électriques pointées vers le ciel.
Madeleine resta à la fenêtre d'où elle avait vu six fois la Croix et dirigea le prêtre qui faisait l'ascension de la Haute-Butte. Celui-ci aboutit sur un petit oppidum circulaire délimité par un fossé et qui, précisément est à la limite du territoire de Dozulé. Restait à situer sur cet oppidum l'endroit exact où le Seigneur demandait l'implantation de la Croix.
Le prêtre pensait que ce pouvait bien être à la place de ce pommier penché. Mais il n'en était pas sûr et n'en dormit pas de la nuit.
Jésus confirme ici la justesse de son sentiment.

Le bassin avait été creusé en comptant 223 mètres sur une corde attachée au tronc de ce pommier. La venue de l'eau dans ce bassin devint la préoccupation essentielle. On en oublia même de se rendre sur le lieu de la Croix. Pour cette eau qui ne vient pas, on fait une neuvaine après la Pentecôte.

Une nuit, Madeleine et Soeur M. rêvent que l'eau est apparue dans le bassin, en font part au prêtre le matin qui répond :

"Que vous faites de beaux rêves, ma Sœur !"

Il avait constaté la veille au soir, qu'il n'y avait pas d'eau dans le bassin. Madeleine monte tout de même à la Haute Butte et constate que l'eau est bien là, et beaucoup : 30 centimètres de hauteur.
La station météorologique questionnée, répond qu'il n'a pas plu la nuit précédente et qu'une telle hauteur ne peut être amenée par une pluie.


Jésus de Nazareth parle aux Nations


17ème APPARITION

Vendredi 31 Mai 1974 de 9 H 45 à 10 H 05
Madeleine n'attendait pas la visite de Jésus puisque ce n'était pas le premier vendredi du mois. Mais tous les matins, elle va à la chapelle rendre visite à Jésus, après avoir conduit les enfants à l'école.
Peu avant de communier, soeur B. vient chercher le prêtre pour un malade. Il ne pense pas être longtemps absent.
Tout à coup le halo de Lumière apparaît à l'endroit du tabernacle. Il était plus large et paraissait moins haut que les fois précédentes et il semblait attendre quelqu'un.
Madeleine dit à soeur B., qu'elle est allée chercher :
"Il y a quelqu'un mais ce n'est pas Jésus", en voyant apparaître quelqu'un, "c'est quelqu'un que je ne connais pas !".
Madeleine ajoute :
"Je me sentais bien dans la chapelle alors que les fois précédentes, j'étais totalement absorbée par la vision du Christ, insensible à tout ce qui m'entourait..."
"Ce personnage inconnu tenait une sorte de bannière, en haut une petite croix ; celle-ci ainsi que la hampe étaient du même ton et brillaient comme de l'or. En dessous de la croix, une oriflamme en tissu semble-t-il, comporte trois mots dont j'ai cru apercevoir le premier et le dernier : "QUIS... DEUS"*. La hampe se terminait à son extrémité inférieure par une pointe en forme de lance ou de pique. Le personnage paraissait frisé, les cheveux courts, ressemblant à un soldat. Sa tunique était courte, sa main droite tenait le milieu de la hampe, une sorte de sangle serrait ses mollets."
* "QUIS ES DEUS " : Qui est comme Dieu ? Ceci signifie aussi le mot hébraïque Michaël.

Je lui ai demandé :

"Qui êtes-vous ?

"Je vous salue." Et il m'a saluée de la tête.

"Je suis Michel l'Archange, c'est Dieu qui m'envoie.

Vous verrez les Mystères du Rédempteur et vous répéterez chaque phrase l'une après l'autre à mesure que je vous les dicterai."

Madeleine lui a répondu :

"Si c'est Dieu qui vous envoie, je vous obéirai."

L'Archange était toujours là quand il lui a dit :

"Per Mysterium Sanctæ Incarnationis Tuæ."
"Par le Mystère de Ta Sainte Incarnation."

Et il a disparu.
Madeleine dit :
"J'ai vu quelqu'un habillé tout en blanc, à genoux. J'ai pensé que c'était un ange. Il regardait une jeune fille belle, avec un fichu sur la tête. A la vue de l'ange, elle a salué, et elle est restée la tête inclinée, elle a posé, l'une après l'autre, les mains sur sa poitrine de la même façon que le Seigneur me l'a appris. J'ai remarqué particulièrement ce même geste qui m'a impressionnée. Quelques secondes après, tout a disparu."
Puis je revois l'Archange qui me dit :

"Per Nativitatem Tuam."
"Par Ta Nativité."

L'Archange disparaît.
Madeleine voit alors un bébé dans un berceau en osier ou sur de la paille en forme de berceau; beaucoup de gens autour, en robe longue, semblent Le regarder et L'admirer... puis tout disparaît.
Elle revoit l'Archange au même endroit, mais pense d'ailleurs qu'il est toujours là (mais il disparaît à ses yeux, à cause de l'importance du tableau vivant qui lui est présenté.)
Il lui dit avant de disparaître :

"Per Baptismum et Sanctum Jejunium Tuum."
"Par Ton Baptême et Ton Saint Jeûne."

Jésus est accompagné d'un homme grand, cependant moins grand que Jésus. Il est revêtu d'une sorte de cape ou de fourrure à poils courts. Je vois de l'eau couler comme une rivière. Cet homme tient par un manche une écuelle, il prend de l'eau dans la rivière et en verse sur la tête de Jésus ; après quelques secondes : Jésus gravit un sentier montant, et, arrivé en haut, Il s'y assoit. Il croise les mains, lève les yeux au ciel comme pour prier, puis tout disparaît.
Elle revoit l'Archange qui dit :

"Per Crucem et Passionem Tuam."
"Par Ta Croix et Ta Passion."

…puis disparaît.
Jésus porte sur l'épaule droite, péniblement, une croix très lourde, en marchant au milieu d'un sentier. De chaque côté du sentier une foule de gens paraît rire. Quelques-uns lèvent la main comme pour lui jeter quelque chose.
Jésus n'est pas tombé malgré le poids de Sa Croix. J'en ai été surprise ; à plusieurs reprises, j'ai cru qu'Il allait s'affaisser sur la chaussée, pauvre Jésus. Puis l'image a disparu.
L'Archange se montre à nouveau et dit :

"Per Mortem et Sepulturam Tuam."
"Par Ta Mort et Ta Sépulture."

…avant de disparaître.
Madeleine voit Jésus sur la Croix, paraissant mort, la tête penchée en avant, le torse nu, une large plaie au côté droit, et sous la plaie un filet de sang coagulé, je crois. Trois personnes se tiennent au pied de la Croix, une de chaque côté, debout, et regardant avec tristesse le visage de Jésus.
Celle du milieu est à genoux et enserre de ses deux mains le pied de la Croix, semblant vouloir baiser les pieds de Jésus, posés sur un support de bois.
Les larmes de Madeleine coulent…
Madeleine revoit l'Archange qui dit :

"Per Sanctam Resurrectionem Tuam."
"Par Ta Sainte Résurrection."

A cet instant, Madeleine revoit Jésus vivant, une joie s'empare d'elle. Il lui apparaît comme la toute première fois, le soir du 27 Décembre 1972, souriant, les mains tendues vers elle comme pour l'accueillir et Il lui dit :
"Je suis Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité...et Il ajoute : d'entre les morts."
"Regardez Mes Plaies."

De sa main droite, Il a dégagé le côté droit de sa robe bien qu'elle soit sans ouverture.
Madeleine a vu alors une large plaie qui n'avait pas de sang. Sur le revers de Sa Main droite, elle a aperçu un petit trou. Sa main gauche tendue vers elle avait également un trou dans la paume, sur chacun de Ses Pieds un trou également.
Ensuite, Il lui a dit :
"Approchez et touchez Mon Côté."

Madeleine s'est levée, a avancé la main droite et de l'index et du majeur a touché le rebord de Sa Plaie qui paraissait profonde.
Elle était tout émue et elle a dit :
"Seigneur, vous avez tant souffert pour nous."
Elle était triste à la pensée que Jésus avait tant souffert pour le monde, le péché du monde, l'ingratitude du monde, pour nous tous, pauvres pécheurs.
Elle s'est remise à genoux et Jésus a repris sa position habituelle (les mains tendues vers elle). Sa robe avait repris sa forme normale.
Il lui a dit :
"Dites ceci à haute voix"
Jésus lui dictait chaque phrase lentement qu'elle répétait.
"Jésus demande d'annoncer au monde entier la prière qu'Il vous a enseignée. Il demande que la Croix Glorieuse et le Sanctuaire soient élevés pour la fin de la Sainte-Année."
Il y a une Sainte-Année tous les vingt-cinq ans, et 1975 est une Sainte-Année.
"Car elle sera l'ultime Sainte-Année. Que chaque année y soit célébrée une fête solennelle - jour où Madeleine a vu la Croix pour la première fois. Tous ceux qui, pleins de confiance, seront venus s'y repentir, seront sauvés en cette vie et pour l'éternité. Satan n'aura plus de pouvoir sur eux."
Quelques instants après et d'une voix très grave :
"En vérité, Je vous le dis, Mon Père M'a envoyé pour vous sauver et vous donner la Paix et la Joie. Sachez que Je suis Amour et Compassion."
Puis Il ajoute :
"Ceci est la fin de Mon Message."
Jésus était toujours là quand l'Archange sans se montrer a dit à Madeleine les paroles suivantes que Madeleine a répétées :

"Per Admirabilem Ascensionem Tuam."
"Par Ton admirable Ascension."

A ce moment-là, Jésus a levé Sa main droite sur Madeleine et lui a dit :
"Que la Paix reste avec vous et avec tous ceux qui vous approchent."
Jésus a baissé la main.
Madeleine L'a vu monter tout doucement et légèrement, puis disparaître.
Madeleine revoit à nouveau l'Archange qui lui dit :

"Per Adventum Spiritus Sancti Paracliti."
"Par la venue de l'Esprit-Saint le Paraclet."

Il reste et dit :
"Jésus vient de vous quitter. Son Message est terminé, mais vous Le reverrez."
Et Il ajoute (Madeleine a répété tout haut ) :
"Per cujus imperti Nomen est in æternum, ab omni malo libera nos Domine."
L'Archange lui dit, sans préciser de le répéter :
"Cela veut dire : Par Celui dont le Nom a un Règne Éternel, de tout mal délivre-nous, Seigneur."
L'Archange dit :
"Dites ceci à haute voix :
Dieu reproche aux prêtres leur lenteur dans l'accomplissement de leur tâche et leur incrédulité. Dieu leur a demandé d'annoncer au monde les merveilles de Celui qui a appelé Madeleine des ténèbres à Son admirable Lumière, car la Croix Glorieuse embellira la ville de Dozulé. Ils ne l'ont point fait. Ceci est la cause du manque d'eau dans ce bassin. Une grande calamité de sécheresse s'abattra sur le monde entier. Que les prêtres lisent attentivement le Message et respectent scrupuleusement ce qui leur a été demandé."
"Demandez à la personne présente qu'elle vous donne un cierge", (à soeur B.).
Lorsque Madeleine eut le cierge en main, l'Archange a dit :
"Déposez-le allumé à l'endroit où le Christ vient de vous quitter. Que tous ceux qui viendront dans cette chapelle vous imitent."
Un instant après :
"Vous avez toute la journée pour le dire au prêtre et aux personnes qui désirent vous entendre, vous vous en souviendrez, elles seront surprises de votre mémoire. Que le prêtre trouve une personne qui lui relise trois fois le Message et qu'elle le répète : elle n'en sera pas capable."
L'Archange regarde Madeleine et poursuit :
"Ecrivez ce que je vais vous dire en rentrant chez vous. Vous remettrez cet écrit au prêtre quand il vous aura dit :
"J'ai rendez-vous à l'Evêché, la semaine du Sacré-Coeur."
Faites une neuvaine que vous commencerez le jour du Sacré-Coeur. Cette neuvaine se compose d'un mystère par jour, les mystères qui vous ont été enseignés. Ensuite allez voir l'Évêque. Vous lui direz que c'est Dieu qui vous envoie. Donnez-lui le Message complet, qu'il en prenne connaissance. Les portes s'ouvriront, le coeur de l'Évêque fondra."
Après ces mots, l'Archange disparaît.
Madeleine a donc gardé précieusement cet écrit en attente.
Le mercredi 12 juin, le prêtre est venu lui dire :
"J'ai rendez-vous à l'Evêché la semaine prochaine !"
Elle lui a dit :
"C'est la semaine du Sacré-Coeur."
Le prêtre : "Je n'en sais rien !"
Madeleine : "J'en suis certaine !"
Et elle lui a remis son écrit à l'instant même, ce "mot" que lui avait dit d'écrire l'Archange.
Elle se sentait poussée à aller voir l'Évêque et c'était bien la semaine du Sacré-Coeur. Ils ont fait une neuvaine tous ensemble à partir du jour de la fête du Sacré-Coeur.
Madeleine voulait se rendre auprès de l'Évêque.
"Mais on ne va pas voir l'Évêque comme ça, je dois prendre un rendez-vous", lui a dit le prêtre, "Il faut obéir !".
Madeleine écrit :
"On doit toujours obéir, j'avais pourtant envie de désobéir, car je sais que c'est Dieu qui m'avait donné cet élan. Un élan inexplicable me donnait la force d'y aller. Ma déception était si grande."
Madeleine en a pleuré, certaine que l'Évêque l'aurait reçue. Pour faire plaisir aux hommes, elle a désobéi à Dieu.
"Je crois que Dieu me le reproche", dit Madeleine.
Elle n'avait aucun moyen de locomotion, qu'un vélomoteur, et l'Evêché est assez éloigné.
Elle y alla 3 mois plus tard :"Il n'y avait plus l'élan, la grâce était passée" dira-t-elle plus tard.


Le premier vendredi du mois de Juin 1974,
Jésus n'a pas paru.


18ème APPARITION

Le vendredi 5 Juillet 1974
Jésus apparaît, mais reste silencieux.


Le vendredi 19 Juillet 1974
Découverte de l'eau dans le bassin, beaucoup plus de cinquante jours après l'avertissement du 3 Mai... (98 jours)


19ème APPARITION

Samedi 3 Août 1974
Madeleine est dans son jardin pour voir si son linge est sec. En remontant chez elle, elle entend une voix assez lointaine, venant du lieu de la Croix :
"C'est Michel, l'Archange, écoutez-moi."
Madeleine s'agenouille vers la voix qui dit :
"Dites au prêtre qu'il fasse enduire les trois faces du bassin, mais pas le fond. A la quatrième face, dans le sens de sa largeur, à la fin de la dimension, faites enduire vingt-cinq centimètres, puis faites faire trois marches. Venez-y tous en procession et ne craignez pas de vous laver dans cette eau de poussière, car sachez que vous êtes poussière et que vous retournerez en poussière. Mais votre esprit sera purifié. Cette eau n'est pas une source. C'est une eau qui sort de terre."
"Heureux celui qui viendra s'y purifier sans craindre de se salir."


20ème APPARITION

Vendredi 6 Septembre 1974 à la Chapelle
Soeur MM. était avec Madeleine qui crie de joie :
"Voilà la lumière !"
Puis à gauche du Saint-Sacrement, se présente Michel l'Archange.
Il lui dit :
"Je vous salue."
Madeleine se met à genoux devant lui, un peu à gauche du Saint-Sacrement. Il lui dit :
"Ne vous prosternez pas devant moi mais devant Celui que vous venez adorer."
Madeleine s'est levée et s'est agenouillée devant le Saint-Sacrement. A ce moment, elle voit des rayons lumineux jaillir de l'Hostie. Ils étaient comme vivants, se renouvelant sans cesse à partir de l'Hostie, comme d'une source lumineuse. C'est difficile à exprimer.
Saint Michel était un peu en retrait :
"Ne vous lamentez pas sur les yeux du petit David. Si Dieu l'a voulu ainsi, c'est parce que ce n'est pas lui qui a les yeux fermés, mais ce sont ses parents, qui ont les yeux fermés à la Lumière de la Foi. Déposez un cierge à l'endroit où le Seigneur vous a quittée pour la dernière fois."
Pendant ces Paroles, la Sainte Hostie ne cessait de projeter ses rayons lumineux. Puis tout disparut.

Note :

Le petit David qui voit mal est le petit-fils de Madeleine.

Quelque temps auparavant, une dame de Paris pendant qu'elle priait à la basilique de Lisieux, pour son fils qui avait perdu la foi, entendit : "Dozulé, Dozulé...". S'étant informée, elle apprit qu'il s'agissait d'un bourg proche et s'y rendit. La narration qu'elle en fit au prêtre trouble fort celui-ci.


Le premier vendredi du mois d'octobre 1974,
Jésus n'a pas paru.


21ème APPARITION

Vendredi 1er Novembre 1974 (Toussaint)
Madeleine va à la messe de huit heures à l'église ; puis à 15 H 30, à l'Adoration du Saint-Sacrement. Elle retourne au Salut à 20 H 00 avec la petite Ghislaine (sa fille).
A l'instant où le prêtre lève l'ostensoir pour bénir, le halo de lumière se forme à l'endroit du Saint-Sacrement et l’Hostie devient étincelante de rayons.
Madeleine entend :
"Dites ceci à haute voix : (elle a répété tout haut)
" DICITE IN NATIONIBUS "*. Dites aux nations que Dieu a parlé par la bouche de Sa servante. Il lui a révélé que la grande tribulation était proche, car elle a vu le Signe du Fils de l'Homme qui part de l'Orient, est aussitôt à l'Occident. Ce Signe du Fils de l'Homme, c'est la Croix du Seigneur. Je vous le dis, en vérité, le temps est venu au monde de se repentir, CAR UN CHANGEMENT UNIVERSEL EST PROCHE, tel qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour et qu'il n'y en aura jamais plus. Quand la calamité de sécheresse prédite s'abattra sur le monde entier, seul le bassin que Dieu a fait creuser contiendra de l'eau, non pas pour la consommation, mais pour vous y laver en signe de purification. Et vous viendrez tous vous repentir au pied de la Croix Glorieuse, que Dieu demande à l'Église de faire élever.
* Traduction du Latin : "Dites aux nations. "
Alors à ce moment-là, toutes les nations de la terre se lamenteront et c'est à cette Croix qu'elles trouveront la Paix et la Joie.
Après ces jours de détresse, alors apparaîtra dans le ciel le Fils de l'Homme Lui-même avec une grande majesté et une grande puissance, pour rassembler les élus des quatre coins de la Terre.
Heureux les repentants, car ils auront la Vie Éternelle.
En vérité, Je vous le dis, le Ciel et la Terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront point."
Puis à Madeleine seule, au moment où le prêtre, dans une prière silencieuse, se faisant l'interprète de l'Evêché, demandait un signe :
"Dites-leur qu'il n'y aura pas d'autres signes que le Signe de Dieu lui-même, le seul Signe visible c'est l'attitude de Sa servante et ses paroles qui sont les Paroles de Dieu, et ces Paroles sont irréfutables.
Si l'homme n'élève pas la Croix Je la ferai apparaître mais il n'y aura plus de temps."
Puis la lumière disparaît.


22ème APPARITION

Vendredi 14 Février 1975 (1er vendredi de Carême)
A la chapelle, à 15 H 00, Jésus apparaît, précédé du halo de Lumière, mais Il ne dit rien.
Madeleine reste en adoration environ dix minutes. Elle est seule, elle a le pressentiment que le Seigneur reviendra chaque vendredi de Carême.

La Mission de Madeleine


23ème APPARITION

Vendredi 21 Février 1975 à 15 H 00
Le prêtre est là. A 15 H 10, Jésus apparaît, sourit et avec un air grave dit :
"Dites au prêtre que c'est au Nom de Dieu et par Lui que vous avez prophétisé. Puis, qu'il porte le Message à ceux qui ont la charge de l'accomplir, avec confiance et humilité, car il reste peu de temps pour faire ce que Je demande."
Il m'a souri, je Lui ai dit :
"Quelle joie pour moi de Vous revoir. Combien de fois encore Vous reverrai-je ?"
Jésus sourit longuement mais ne répond pas.
Au bout de quelques instants, tout a disparu.


24ème APPARITION

Vendredi 28 Février 1975 de 15 H 00 à 15 H 30
Jésus apparaît les mains pendantes le long du corps. Il sourit à Madeleine, Il met la Main gauche sur Sa Poitrine, élève la Main droite comme pour bénir. Son visage est plein de bonté, Son expression et celle de Ses yeux sont d'une extrême bonté et d'une grande douceur.
Au bout de quelques instants, Il dit :
"Dites au prêtre : Je veux verser dans les coeurs humains Ma Miséricorde, d'abord à ceux qui connaissent le Message, et ensuite au monde entier.
Que ceux qui ont la charge de faire élever la Croix Glorieuse ne soient pas aveugles, car il n'y aura pas d'autre signe que celui de cette prophète, qui a été appelée des ténèbres à la Lumière.
En vérité, de signe il n'y en aura pas d'autre, car cette génération est la plus hypocrite et la plus mauvaise."
Avant de quitter Madeleine, Il a baissé les mains et les bras le long de Son corps, Il lui a souri et a disparu.


Dernière édition par Hercule le Sam 7 Mai - 8:15, édité 2 fois
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 8:02

Apparitions du Christ à Madeleine Aumont et Messages de Dozulé (Suite & Fin) :
(1972-03-28)


25ème APPARITION

Vendredi 7 Mars 1975 à la chapelle
Jésus apparaît, sourit à Madeleine et dit en regardant le prêtre :
"Dites au prêtre que cette ville, qui est bénie et sacrée, sera protégée de toute calamité, en particulier chaque foyer qui dit tous les jours la prière que Je leur ai enseignée, suivie d'une dizaine de chapelet."
Ensuite le Seigneur cesse de regarder en direction du prêtre, Il regarde Madeleine, avance Ses mains vers elle, la droite plus avancée et dit :
"C'est à vous que Je m'adresse (souriant) : soyez humble, mais n'acceptez aucune aide pour vous-même. Vous n'avez rien à attendre de ce monde, mais votre joie sera immense dans l'autre."
Jésus baisse les mains et tout disparaît.
Après l'apparition, le prêtre lui en indique chaque fois la durée, car Madeleine ne se rend pas compte du temps.
Elle a d'ailleurs l'impression qu'elle n'a pas vieilli, qu'elle revient sur terre et dans le sombre.


26ème APPARITION

Vendredi 14 Mars 1975 à 15 H 00
"Voici la Lumière !"
Le Seigneur s'est présenté la main droite sur la poitrine, l'autre pendante, le long du corps.
Il sourit à Madeleine et dit :
"Persévérez Madeleine, dans la prière, le jeûne et l'abstinence. Persévérez sans craindre les railleries et les médisances qui vont s'élever contre vous, car peu ont foi aux paroles qui sont sorties de votre bouche, mais le prêtre peut témoigner que sur votre visage se reflète la Présence Invisible. Après ces jours de jeûne, vous aurez la charge d'une lourde tâche."
Madeleine avait un peu peur de cette tâche et a dit au Seigneur :
"Mais si je ne peux pas remplir cette tâche ?"
"Si Je vous donne une tâche à remplir, c'est que vous pourrez la remplir."
Avant de la quitter, Il lui dit :
"Croisez vos mains sur votre poitrine, comme Je vous l'ai appris."
Le Seigneur a souri et a disparu.
Madeleine écrit :
"Son regard est plein de bonté, d'une douceur inexprimable ; personne n'a un regard comme celui-là limpide, plus limpide que le regard d'un enfant. Son visage est sans rides, pourtant les traits sont marqués. Il paraît avoir une trentaine d'années. En le voyant on a l'impression qu'Il est à la fois Chair et Esprit, et quel Esprit ! Pureté Limpidité, Sainteté transparaissent à travers tout Son Corps. Quand Il parle, il ne cherche pas, ne se trompe jamais, n'hésite jamais, pur et clair comme la Croix que j'ai vue, clarté sans ombres, fraîcheur sans rides, limpidité sans tâche. Impossible à définir, aussi impossible à exprimer que ma joie intérieure lors de la communion où j'ai ressenti pour la première fois Sa présence."


27ème APPARITION
Vendredi 21 Mars 1975 à 15 H 30
Jésus apparaît comme d'habitude à Madeleine, les mains tendues comme pour l'accueillir et dit :
"Commencez demain une neuvaine, pour vous préparer à la tâche que Je vais vous demander. Cette neuvaine se compose d'un mystère par jour suivi de la prière que Je vous ai enseignée et de la dizaine de chapelet. Dites-la avec recueillement et humilité."
Madeleine demande :
"Quand, Seigneur, me ferez-vous connaître la tâche que j'aurai à remplir ?"
"Vendredi-Saint."
Il sourit à Madeleine et disparaît.
Il l'a regardée d'un air grave et cependant avec une extrême douceur et une extrême bonté.


28ème APPARITION

Vendredi-Saint 28 Mars 1975
Madeleine va à l'église vers 11 H 00, puis à 15 H 00 pour le Chemin de Croix, et vers 17 H 00 sans que le Seigneur ne se manifeste.
Elle redoute le soir à cause de la nombreuse assistance qu'il y aura. A 20 H 30, une cinquantaine de personnes sont dans l'église.
Madeleine aperçoit la Lumière vers le fond de l'église, au-delà du maître-autel disparu à ses yeux. Elle s'avance vers cette Lumière et s'agenouille devant le Seigneur apparu les mains tendues vers elle.
"Dites ceci à haute voix : Pourquoi pleurez-vous sur la mort de Jésus Crucifié, alors qu'aujourd'hui Il est Vivant parmi vous ?
Priez plutôt pour ceux qui, aujourd'hui encore plus qu'hier, le persécutent.
Reculez de trois pas, vous répéterez ce que Je vous dicterai les bras en Croix."
Jésus a croisé Ses mains et levé les yeux au ciel comme pour prier; Ses yeux étaient graves et tristes, j'ai ressenti Sa tristesse.
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui Te blasphèment, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font.
- Pitié mon Dieu, pour le scandale du monde, délivre-les de l'esprit de Satan.
- Pitié mon Dieu, pour ceux qui, aujourd'hui encore plus qu'hier, Te persécutent. Verse dans les coeurs humains Ta Miséricorde.
Jésus baissant Ses mains, Madeleine a vu une boule sous Ses pieds. Il a étendu les mains assez haut vers l'assistance, de Ses paumes sortaient des rayons blancs et rouges, et a dit à Madeleine :
"Dites-leur ceci : (Madeleine répète tout haut) Sachez que Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, que Son Règne est Éternel, et qu'II vient vaincre le monde et le temps."
Madeleine a ressenti une grande Joie. Elle a dit :
"Je sentais que le Seigneur dominait la terre. Il me semblait qu'Il venait en Puissance et en Gloire, car cette boule sous Ses pieds, c'était la terre."
Elle répète tout haut les paroles de Jésus :
"C'est par la Croix Glorieuse, que Madeleine a vue ce jour trois années plus tôt, c'est par la Croix Glorieuse, qui est le Signe du Fils de l'Homme que le monde sera sauvé.
Jésus en ce moment, qui est en présence de nous, demande : que vous alliez tous en procession à l'endroit où la Croix Glorieuse est apparue. Allez vous y repentir, vous y trouverez la Paix et la Joie. Jésus demande que chaque année y soit célébrée une fête solennelle - ce jour."
"Notum fecit Dominus a Magdalena Salutare Suum."
- Traduction du Latin : Le Seigneur a fait connaître par Madeleine Son Salut.
Et puis à Madeleine seule :
"Ecrivez ce que Je vais vous dire en rentrant chez vous."
Jésus m'a regardée et m'a souri. Il a avancé Sa main droite vers moi. la terre et les rayons ont disparu, Son regard est si doux.
"Vous avez été choisie, Madeleine, pour être le reflet de Mon Amour. C'est pour cela que vous en avez été tout embrasée. Après ce jour glorieux, auriez-vous la bonté d'accomplir une grande tâche ?"
Madeleine tout haut :
" Que votre volonté soit faite ! "
"Faites écrire trois cent vingt fois la prière que Je vous ai enseignée et soyez Mon apôtre.
"Allez dire dans chaque foyer de cette ville, jusqu'à ses frontières, que Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, que Son Règne est Éternel, et qu'Il vient vaincre le monde et le temps.
Dites ceci à haute voix : vous vivez le temps où chaque événement est le Signe de la Parole écrite." :
Et sans dire à Madeleine de le répéter tout haut :
"Je désire qu'ils disent chaque jour la prière, suivie d'une dizaine de chapelets. Chaque foyer qui la dira avec une grande confiance sera protégé de tout cataclysme, puis Je verserai dans les coeurs Ma Miséricorde.
Si on vous demande qui vous envoie, vous direz que c'est Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité. Souvenez-vous, ne craignez pas les humiliations, les médisances et les railleries qui vont s'élever contre vous. Vous serez haïe à cause de Mon Nom, mais persévérez jusqu'au bout. Si vous le désirez, faites-vous accompagner d'une personne. Vous avez tout votre temps pour accomplir cette tâche. Votre foyer ne doit pas en souffrir, car cette ultime Sainte Année ne se terminera qu'après l'élévation de la Croix Glorieuse. Mais que ceux qui ont la charge de l'élever se hâtent, car le temps est proche. Le foyer dont la porte vous sera fermée, n'y retournez pas.
Dites ceci à haute voix : le péché est venu dans le monde à cause de l'homme. C'est pourquoi Je demande à l'homme de faire élever la Croix Glorieuse.
Dites-leur qu'après Je reviendrai dans la Gloire, et vous Me verrez comme cette servante Me voit.
Puis Jésus disparaît.
Madeleine s'est relevée et s'est retrouvée dans l'église. Quand elle s'est retournée, elle a vu tous les yeux tournés vers elle, et n'a pas osé repartir à sa place. Le prêtre lui a fait signe d'aller sur le bas-côté.

Note :

Après la célébration de la Passion de 20 H 30, le prêtre recommanda vivement à la cinquantaine d'assistants, de se taire sur ce qu'ils avaient vu et entendu, et qu'ils ne comprenaient pas. Il a ajouté que ceux qui voulaient des explications viennent le voir en particulier.

Si la recommandation fut respectée, elle donna lieu à des interprétations erronées. Cette recommandation annihila la préparation que venait de faire le Christ auprès de ces personnes et d'autres à venir, préparation destinée à faciliter la grande tâche qu'Il commandait à Madeleine d'accomplir.


La Mission de l'Eglise


29ème APPARITION

Vendredi 11 Avril 1975 à 15 H 00
Madeleine est seule, à la chapelle.
Jésus lui apparaît les mains tendues, lui sourit et dit :
"Dites au prêtre : Je désire que le monde entier connaisse le Message. Les prêtres doivent parler ouvertement et sans crainte, car rien ne doit être voilé de ce qui doit être dévoilé."
Puis Jésus lui sourit et disparaît.


30ème APPARITION

Vendredi 2 Mai 1975 à 17 H 45 à la chapelle
Madeleine est seule ; elle n'a pas le sentiment d'être invitée à s'agenouiller devant le Saint Sacrement. De sa place elle voit tout à coup la Sainte Hostie projeter des rayons rouges et blancs, constamment animés d'un renouvellement perpétuel ; ils ne sont pas immobiles comme le sont les rayons de soleil.
Il n'y a pas eu de Message, ni de voix, cependant l'ostensoir avait disparu pour céder la place aux rayons.
Cela a duré trois minutes environ.


31ème APPARITION

Vendredi 30 Mai 1975 à 15 H 00 à la chapelle
Jésus apparaît avec un regard d'une extrême bonté :
"Dites au prêtre que le temps n'est plus où Je ressuscitais les corps, mais le moment est venu où Je dois ressusciter les esprits. Ceux qui prétendent, dans le monde aujourd'hui, ressusciter et guérir les corps en Mon Nom, ne sont pas dignes de Mon Père des Cieux" (*).
"Madeleine, allez et proclamez Mon Message à Dozulé. La tâche que Je vous ai donnée à accomplir, vous devez l'accomplir. Ne craignez pas, Je vous donnerai la force de le faire."
Puis en souriant :
"Cette ville, Mon Père l'a bénie et sacrée, et tous ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, Je les ressusciterai dans l'Esprit de Mon Père. Ils y trouveront la Paix et la Joie."
Et d'un air grave :
"La première religieuse qui vous donnera le baiser en portant le Message, est incrédule aux paroles qui sont sorties de votre bouche. Elle vous sous-estime. N'en tenez pas rigueur. Soyez charitable."
Puis Jésus disparaît.

(*) Note :

Cette déclaration inattendue de Jésus étonna fort Madeleine qui en fit part au Prêtre. Or celui-ci venait de recevoir le matin une lettre d'Anne, 15 ans, habitant Amiens (Somme) dont il donne lecture à Madeleine. Anne écrivait au prêtre :

"Je ne vous connais pas, cependant, je voudrais vous faire savoir qu'en passant le jour de la Pentecôte à Dozulé, j'ai ressenti le désir d'entrer dans l'Église, et depuis je ne pense plus qu'au Christ de Dozulé. Je suis malade (leucémie), on me le cache, mais je le sais tout de même. Mais ne priez pas pour ma guérison mais pour la conversion de mes parents qui n'ont pas la foi. Car pour moi, je sens mon coeur qui se meurt et mon esprit qui s'éveille en Jésus mon Sauveur."

Tout s'expliquait !


32ème APPARITION

Vendredi 27 Juin 1975 à 15 H 15
Venue à 15 h, Madeleine était prête à repartir. A 15 H 15, la Lumière apparaît, puis Le Christ, la main droite avancée vers elle, l'autre pendante le long du corps. Il lui sourit et lui dit :
"Dites à la religieuse, qui n'habite pas cette ville, qu'elle ait la gentillesse de venir ici vendredi. Qu'elle se munisse de quoi écrire ; par votre bouche, Je lui communiquerai un message."
Jésus sourit un instant et disparaît.


33ème APPARITION

Vendredi 4 Juillet 1975 à 15 H 50
Le prêtre venait d'annoncer la troisième dizaine de chapelet.
La Lumière apparaît, puis Jésus.
Il regarde Madeleine puis soeur Jeanne d'Arc qui s'était munie de quoi écrire :
"Dites ceci à haute voix : Voici ce que doit écrire la religieuse : cette lettre s'adresse au Chef de l'Église. C'est Jésus de Nazareth qui vous la dicte par la bouche de Sa servante.
Il dit :
Bienheureux les appelés de Mon Père qui ont trouvé la Paix et la Joie sur cette terre de Dozulé, mais combien le nombre sera grand quand le monde entier sera venu se repentir au pied de la Croix Glorieuse, que Je vous demande de faire élever !
Car le temps n'est plus où Je ressuscitais les corps, mais le moment est venu où Je dois ressusciter les esprits.
Comprenez bien ceci : les jours qui précédèrent le déluge, les gens ne se doutaient de rien jusqu'à l'arrivée du déluge qui les emporta tous. Mais aujourd'hui vous en êtes avertis, vous vivez le temps où Je vous disais :
Il y aura sur cette terre des bouleversements de tous genres : l'Iniquité qui est cause de misère et de famine, les nations seront dans l'angoisse, des phénomènes et des signes dans le ciel et sur la terre. Aussi tenez-vous prêts, car la grande tribulation est proche, telle qu'il n'y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour et qu'il n'y en aura jamais plus.
Je vous le dis, cette jeune génération ne passera pas avant que cela n'arrive. Mais ne craignez rien, car voici que s'élève dans le ciel le Signe du Fils de l'Homme que Madeleine a vu briller de l'Orient à l'Occident. Vous, Chef des Eglises, en vérité Je vous le dis, c'est par cette Croix dressée sur le monde que les nations seront sauvées.
Mon Père M'a envoyé pour sauver, et le moment est venu où Je dois verser dans les coeurs humains Ma Miséricorde.
Puis plus bas à Madeleine seule :
"Mon Message ne doit pas dormir à l'ombre d'un tiroir, mais il doit être Vérité et Lumière pour le monde entier."
Puis tout haut :
"Cette Croix Glorieuse doit être élevée pour la fin de la Sainte Année. Cette Sainte Année doit se prolonger jusqu'à l'élévation de la Croix Glorieuse.
Ainsi se termine Mon Message, Je vous ordonne de le remettre vous-même au Chef de l'Église, accompagnée d'un Supérieur."
Puis Jésus disparaît.
Le Message a été dicté si lentement que Soeur Jeanne d'Arc a eu tout le temps pour l'écrire. Elle attend que Monseigneur lui en donne l'ordre pour aller le porter au Saint-Père. Madeleine en a oublié le contenu.


34ème APPARITION

Vendredi 19 Septembre 1975
Ce jour-la Mère Supérieure et Soeur Jeanne d'Arc doivent être reçues par Monseigneur à 16 H 00. Madeleine se rend à la chapelle à 15 H 00, comme chaque vendredi, repart et revient à 16 H 00, car une soeur lui a indiqué l'heure du rendez-vous.
Après une dizaine de chapelet, Madeleine voit la Lumière au tabernacle et entend :
"Dites au prêtre, aux religieuses et à deux personnes qui connaissent le Message de venir ici à 17 H 30."
Puis la Lumière disparaît.
A l'heure dite, la Lumière apparaît, puis Jésus, les mains tendues vers Madeleine, lève la main droite comme pour la bénir, l'index et le majeur plus élevés. Les deux personnes :
Mme T. et Mme G., choisies par les soeurs, sont présentes.
Jésus dit à Madeleine :
"Que la Paix reste avec vous. Faites le Signe de la Croix."
Jésus croise les mains sur la poitrine, lève Son regard triste et grave vers le Ciel et dit :
"Père que Ta Volonté se fasse sur cette terre"
Son regard est d'une grande tristesse, Il reste ainsi un moment puis Il reprend sa position normale et dit à Madeleine en regardant l'assistance :
"Dites ceci à haute voix : vous prêtres et religieuses chargés du Message, ne laissez pas l'humanité courir à sa perte. Je vous ai demandé de travailler pour faire élever la Croix Glorieuse. Ne voyez-vous pas que le moment est venu à cause des phénomènes qui s'ensuivent. Car le temps s'écoule, et Mon Message reste dans l'ombre. S'il en est ainsi, le nombre des sauvés sera petit. Mais vous, qui n'exécutez pas la Parole de Mon Père, votre châtiment sera grand. Car c'est par le nombre des sauvés que vous serez jugés.
N'employez pas le moyen de la sagesse et de la réflexion, mais écoutez la folie du Message. Car c'est par ce Message qu'il plaît à Dieu de sauver le monde.
- Ne soyez pas comme les Juifs qui demandent des signes.
- Mais par ce Message unique et définitif, que Dieu a révélé à Sa servante.
- Les paroles qui sont sorties de sa bouche ne sont pas d'humaines paroles. Mais par ce que lui a enseigné l'Esprit.
- Le moment est venu où Je dois verser dans les coeurs humains Ma Miséricorde, mais que ceux qui ont la charge du Message sachent bien que ce sont eux qui M'en empêchent puisqu'ils laissent le monde dans l'ignorance. Souvenez-vous, les jours seront abrégés à cause des élus, mais malheur à ceux qui n'exécutent pas la Parole de Dieu."
Ensuite Jésus lui dit :
"Otez vos chaussures puis sortez de la chapelle, et allez jusqu'à ce que vos pieds posent sur la terre. Ensuite revenez ici."
Madeleine fait ce que Jésus lui demande. Quand elle se retrouve à genoux devant Lui, Il lui dit :
"Cette terre de Dozulé que Mon Père a bénie et sacrée, nous ne sommes même pas dignes de poser le pied dessus."
Jésus reprend Son visage rayonnant de bonté et de douceur.
Il lui sourit et dit :
"Je suis le Dieu de Bonté et d'Amour. Ma Miséricorde est infinie. Si Mes paroles aujourd'hui sont cruelles, ce n'est pas pour vous condamner. Mais au contraire, Je veux sauver le monde par Mon Message."
Puis Jésus disparaît. A l'heure où Madeleine dit ceci, Monseigneur demandait aux deux soeurs "sagesse et réflexion... "
Jésus y répondait ici avec tristesse.


La Neuvaine de Miséricorde


35ème APPARITION

Vendredi 5 Décembre 1975 à 18 H 45
Il est presque l'heure du Salut, la petite chapelle est pleine de monde; la Joie de Madeleine est si grande quand elle aperçoit la Lumière qu'elle ne peut s'empêcher de crier :
"Voilà la Lumière !"
Elle se lève et se rend devant le Saint-Sacrement exposé.
Jésus apparaît les mains tendues vers elle, elle ne voit plus que Lui :
"C'est si beau, quelle douceur inexprimable. Je ne vois plus rien que Jésus d'Amour, je ne suis plus dans la chapelle. Plus rien n'existe, je ne pense plus à rien, je ne sens plus mon corps, je crois qu'il est mort. Quand on est mort, je crois que c'est cela que l'on ressent. Il n 'y a plus que mon esprit uni à Celui de Jésus."
A ce moment Jésus porte la main sur Sa poitrine et dit à Madeleine :
"Dites à haute voix ce que vous allez voir :
De Sa Main gauche Jésus écarte Sa robe, de Sa Poitrine, de Son Coeur sortent des rayons rouges et blancs. Sa Main droite est tendue vers nous.
Jésus sourit, reprend et précise :

"Les flammes de Mon Coeur Me brûlent, plus que jamais, Je veux les verser à chacun d'entre vous. Voici ce que Je promets à l'humanité tout entière, quand elle connaîtra Mon Message et le mettra en pratique :

- J'adoucirai l'amertume où se plonge l'âme des pécheurs.

- Je multiplierai de grâces l'âme des prêtres et des religieuses, car c'est par elles que doit être connu Mon Message.

- Je garderai près de Mon Coeur les âmes pieuses et fidèles, elles M'ont réconforté sur le chemin du Calvaire.

- Je verserai les rayons de Ma Grâce, au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore.

- J'attirerai à l'Unité de l'Église l'âme des hérétiques et des apostats,

- Je recevrai dans la demeure de Mon Coeur les enfants et les âmes humbles, afin qu'ils gardent une affection spéciale à notre Père des Cieux.

- J'accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui, connaissant Mon Message, persévéreront jusqu'à la Fin.

- Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures.

- Je réchaufferai les coeurs les plus endurcis, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Coeur.

Je promets à tous ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, et qui diront tous les jours la prière que Je leur ai enseignée qu'en cette vie, Satan n'aura plus de pouvoir sur eux, et que, pour tout un temps de souillure, en un instant, ils deviendront purs et seront fils de Dieu pour l'éternité.

Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut sauver l'humanité qui est au bord de l'abîme. Par cet ultime Message, il faut vous préparer. Sachez que c'est au moment où vous n'y croirez plus, que s'accomplira le Message, car vous ne savez ni le jour ni l'heure où Je reviendrai dans la Gloire."
Ensuite, Jésus reprend sa position normale et dit à Madeleine :
"Dans vingt jours vous commencerez une neuvaine, elle se terminera le premier vendredi du mois. Je vous dirai chaque jour la prière que Je viens de vous enseigner. Cette neuvaine prolongera l'Année Sainte."
"Dans vingt jours ! Oui ! Oh que je suis heureuse..."
Des rayons rouges et blancs sortaient du Coeur du Seigneur tout le temps qu'Il dictait Ses promesses.
Ces vingt jours, Madeleine les passe dans l'attente, la prière et le recueillement. Elle comptait les jours "comme une toute jeune fille qui attend son fiancé". Elle se sentait unie à ce Jésus tout Amour, toute Miséricorde. Sa joie est grande, une joie spirituelle qui soulève jusqu'au ciel et qu'elle demande à Jésus de donner en partage à tous les malheureux isolés, incroyants.
Elle n'a pu dormir cette douce nuit de Noël 1975...
" Comme ce jour de Noël était beau ! "


36ème APPARITION
Noël 25 Décembre 1975 à 15 H 15 (1er jour)
Madeleine arrive à 15 h à la chapelle. Comme elle sait que Jésus va venir, son coeur bat fort. A 15 h 15, le halo de Lumière se forme au Saint-Sacrement. Madeleine s'avance, se met à genoux, mais Jésus n'apparaît pas. Elle entend, prononcé d'une voix forte :
"Dieu a parlé aux hommes. Que ceux qui ont la charge du Message entendent Sa Voix. A cause de leur manque de Foi, le monde entier connaîtra de grandes catastrophes, qui bouleverseront les quatre coins de la terre. Ce que vous vivez en ce moment n'est que le commencement des douleurs. L'humanité ne trouvera pas la Paix, tant qu'elle ne connaîtra pas Mon Message, et ne le mettra pas en pratique."
Puis Jésus apparaît et poursuit ; Madeleine répète :
"Voulez-vous avoir la bonté de venir ici pendant huit jours de suite. Vous direz une neuvaine que Je vous dicterai chaque jour. Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut faire connaître au monde Son Message, pour éviter la catastrophe. Plus que jamais, Je veux verser un flot de Ma Grâce à toutes ces âmes en détresse. Et voici ce que Je promets à chacune de ces âmes quand elles connaîtront Mon Message, et le mettront en pratique."
"Le premier jour"
A ce moment-là, Jésus porte la main gauche à Son Coeur, Il écarte Sa robe et il en sort des rayons rouges et blancs. L'autre main est tendue vers Madeleine, vers tous, vers le monde. Madeleine répète chaque phrase.
"J'adoucirai l'amertume où se plonge l'âme des pécheurs."
Puis Jésus dit à Madeleine :
"Dites avec Moi : "Notre Père..."
Jésus le dit en entier tout doucement avec Madeleine.
"Dites trois fois : "Je Vous salue Marie..."
Madeleine récite seule.
"Dites : Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Vous direz ceci tous les jours."
Puis Jésus disparaît.


38ème APPARITION

Le 27 Décembre 1975 à 17 H 15 (3ème jour)
La Lumière, puis Jésus, apparaissent comme d'habitude. Madeleine se lève, s'avance, s'agenouille et salue Jésus.
"Le troisième jour"
À ce moment, de Son Coeur jaillissent des rayons scintillants, rouges et blancs.
"Je garderai près de Mon Coeur les âmes pieuses et fidèles; elles M'ont réconforté sur le chemin du Calvaire."
Jésus dit :
"Notre Père..."
Madeleine répète et poursuit seule la prière
Puis,
"Je Vous salue Marie..."
que Madeleine continue seule.
Et, comme la veille :
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Faîtes le Signe de la Croix."
"Les rayons qui sortent de Son Coeur doivent se répandre sur tous les pécheurs repentants et sur tous ceux qui L'invoquent", commente Madeleine.


39ème APPARITION

Le 28 Décembre 1975 à 17 H 15 (4ème jour)
La Lumière apparaît, puis Jésus. Les mains tendues vers Madeleine, Il lui sourit :
"Le quatrième jour"
Comme à chaque fois d'un geste lent, de Sa main gauche, Il laisse apparaître Son Coeur. Aussitôt, il en sort des rayons rouges et blancs; Il avance Sa main droite, la paume en est visible : Madeleine répète ce que Jésus lui dicte :
"Je verserai des rayons de Ma Grâce, au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore."
"Notre Père...,"
Madeleine continue : "qui êtes aux Cieux..."
"Je Vous salue Marie..."
Madeleine continue seule deux fois, elle oublie le troisième.
Ensuite :
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier…
Jésus avance Ses mains, lève les yeux au Ciel et dit plus fort :
…Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Et Paix sur la terre aux hommes qu'Il aime."
Et, regardant Madeleine :
"Faites le Signe de la Croix."
Madeleine reprend ses sens et ses yeux de chair ne voient plus le Christ.


40ème APPARITION

Le 29 Décembre 1975 à 18 H 30 (5ème jour)
Madeleine est retardée, mais elle ne se sent attirée comme les autres jours qu'à 18 H 30. Juste en arrivant, elle aperçoit la Lumière. Jésus se présente comme d'habitude :
"Le cinquième jour"
Les rayons sortent de Son Coeur.
"J'attirerai à l'Unité de l'Église l'âme des hérétiques et des apostats."
"Notre Père..."
"Je Vous salue Marie..." (trois fois)
Jésus dit les premiers mots de chaque "Je Vous salue Marie" (peut-être en raison de l'oubli de la veille, selon Madeleine).
Madeleine continue de répéter :
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Faites le Signe de la Croix".
Madeleine répond : "Oui !"
"Ses Mains sont retombées tout doucement, Jésus m'a regardée, m'a souri puis a disparu."


41ème APPARITION

Le 30 Décembre l975 à 17 H 30 (6ème jour)
La Lumière apparaît. Le Christ ne Se manifeste que lorsque Madeleine s'est mise à genoux devant la Lumière. De Son Coeur jaillissent les mêmes rayons rouges et blancs. Il tend la main droite vers l'assistance et dit :
"Le sixième jour"
"Je recevrai dans la demeure de Mon Coeur les enfants et les âmes humbles, afin qu'elles gardent une affection spéciale à Notre Père des Cieux."
"Notre Père ..." que Madeleine dit seule ainsi que les trois "Je Vous salue Marie..."
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Faites le Signe de la Croix."
"Peut-être que je l'oublierais si Jésus ne me le disait pas à chaque fois" ajoute Madeleine.
Puis Jésus disparaît.


42ème APPARITION

Le 31 Décembre 1975 à 17 H 15 (7ème jour)
La Lumière !… puis Jésus se présente comme les jours précédents, la main gauche sur Son Coeur, d'où les rayons rouges et blancs sortent, la main droite tendue vers l'assistance.
"Le septième jour"
"J'accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui, connaissant Mon Message, persévéreront jusqu'à la Fin."
"Notre Père... Je Vous salue Marie..." (trois fois).
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Faites le Signe de la Croix"
Les rayons disparaissent, Sa robe reprend sa place et Ses mains sont à nouveau tendues vers Madeleine.
Jésus lui dit (sans préciser de le répéter tout haut) :
"Dans trois jours, allez dire au magistrat de cette ville que Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, que Son Règne est Éternel, et qu'Il vient vaincre le monde et le temps. S'il vous demande qui vous envoie, vous lui direz que c'est Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité. Portez-lui le Message, qu'il en prenne connaissance."
"Dites-lui que Dieu le charge de rendre à l'Eglise la terre dont elle doit devenir la propriétaire."
Madeleine : "Mais je serai mal reçue ! ?"
Jésus a souri :
"Son apparence sera rude, mais son coeur sera transformé ; sa dignité ne le laissera pas apparaître."
Madeleine : "Seigneur, je ferai Votre Volonté."
Jésus disparaît. Le prêtre était absent. A son retour. Soeur B. lui transmet le Message. En réponse, le prêtre, qui ne veut rien faire sans l'avis de l'Évêque, interdit à Madeleine de porter le Message au Maire ("le magistrat de cette ville").
Madeleine avait bien l'intention de transmettre le Message au Maire.
Elle note :
"A qui obéir ? au Christ ou à l'Eglise ? C'était la deuxième fois que je désobéissais à Jésus. Monsieur le Curé m'en empêche à chaque fois, mais je sais aussi que l'obéissance a sa valeur..."
Elle est allée à la chapelle et y a retrouvé la paix.


43ème APPARITION

1er Janvier 1976 à 17 H 40 (8ème jour)
La Lumière apparaît, puis Jésus, qui découvre Son Coeur. En sortent des rayons rouges et blancs. Les rayons rouges, plus nombreux, sont comme du sang qui jaillit d'une source, la Source de Vie. Ils sont vivants, montent légèrement et s'étendent vers le bas, un peu comme des jets d'eau sur une pelouse. Ils se renouvellent sans cesse.
Il lui dit : (Madeleine le répète tout haut comme les jours précédents)
"Le huitième jour"
"Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures."
"Notre Père..." "Je Vous salue Marie..." (trois fois).
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux…
Jésus lève Son regard au loin :
…Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
Et en retirant La main gauche qui était posée sur Son Coeur, les rayons disparaissent.
"Faites le Signe de la Croix."
Jésus sourit et disparaît.


44ème APPARITION

Vendredi 2 Janvier 1976 à 17 H 53 (9ème jour)
La Lumière, puis Jésus apparaît comme d'habitude, découvrant Son Coeur rayonnant.
"Le neuvième jour"
"Je réchaufferai les coeurs les plus endurcis, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Coeur."
"Notre Père... Je Vous salue Marie..." (trois fois).
"Par Ta douloureuse Passion, Seigneur, prends pitié de nous et du monde entier. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux. Paix et Joie sur la terre aux hommes qu'Il aime."
"Dites ceci à haute voix : (Madeleine répète après Lui chaque phrase.)
"Je promets aux âmes qui iront se repentir au pied de la Croix Glorieuse et qui diront tous les jours la prière que Je leur ai enseignée, qu'en cette vie, Satan n'aura plus de pouvoir sur eux, et que pour tout un temps de souillure, en un instant, ils deviendront purs et seront fils de Dieu, pour l'éternité. Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut sauver l'humanité qui est au bord de l'abîme. Par cet ultime Message, il faut vous préparer."
"Faites le Signe de la Croix."
Puis Jésus baisse Ses mains et lui dit sans préciser de le répéter :
"Sans dire un mot, méditez dans votre coeur les paroles que vous avez entendues. Malgré le temps qui s'écoulera, votre foi doit rester inébranlable."
Jésus lui sourit et disparaît.
Madeleine écrit :
"Voici ces merveilleux neuf jours terminés. Les dernières Paroles que Jésus venait de me dire m'ont laissé croire que je ne Le reverrai pas de sitôt... les mois s'écoulent. Jésus ne paraît plus. Son Message est sans doute terminé.
Mais malgré le Message que Jésus demande d'annoncer au monde et que l'Église est chargée de reconnaître je reste dans la grande paix... 0 Mon Dieu, que Votre Règne arrive, mais faîtes qu'avant, Votre Message se répande au monde entier..."
"Je prie, pour ceux qui doutent, que Jésus les éclaire... Il est toujours présent dans mon coeur, surtout après chaque communion..."
Madeleine prie et fait pénitence pour que s'accomplisse la réalisation du Dessein de


APPARITION POUR GÉRARD

Donc, le vendredi 10 décembre 1976, Madeleine l'a invité à venir à la chapelle. Après vingt minutes de recueillement, elle a vu l'Archange Michel (*) sortir du mur à gauche du tabernacle.
Il lui a dit :
"Je vous salue, dites à Gérard que c'est à lui que je m'adresse :
"Gérard, vous qui avez accueilli le Message avec tant d'amour, faites ce que votre conscience vous dictera après chaque recueillement. Vous vous laisserez guider par Dieu. Ne seront pas appelés fils de Dieu ceux qui ne voudront pas écouter le Message."
Madeleine commente :
"J'étais bien dans la chapelle, je ne me suis pas sentie transportée au Ciel comme quand Jésus m'apparaît."
(*) C’était Satan lui-même qui s’était présenté, le Seigneur l’a révélé dans la 47ème Apparition.


Dozulé, Jérusalem Nouvelle


45ème APPARITION

Vendredi 1er Juillet 1977
Monsieur le curé était parti pour Caen (ou Bayeux) voir l'Évêque. Soeur B. était absente aussi. Madeleine et Madame T. étaient seules à ce moment dans la chapelle.
Madeleine écrit :
Un bruit de craquement et l'Archange Michel se présente, à gauche du Saint-Sacrement; je m'agenouille devant lui, mais il me fait signe de sa main gauche, qui est libre, de m'avancer vers le Saint-Sacrement.
Donc, je me retire, et au moment où je me mets à genoux devant Celui-ci, Il projette des rayons rouges et blancs sans que je Le voie.
Jésus est bien là, car je me sens imprégnée de Ses rayons,
l'Archange me dit :
"Je vous salue."
Il me salue de la tête et me dit :
"Pieuse fille brûlante de charité, Dieu a établi dans Son Église :
1° des apôtres,
2° des prophètes,
3° des docteurs,
et tout autre qu'Il choisit. Mais vous, en ce monde aujourd'hui, apôtre et prophète, agissez avec chacun selon votre coeur, le Consolateur vous guide. Dieu a fait connaître ce qui doit arriver demain à l'aurore, en rendant témoignage de tout ce que vous avez vu, entendu et touché de Jésus-Christ. Mais malheur au monde à cause des prêtres intrépides qui luttent et refusent. Dieu est colère contre ce refus d'obéissance et Sa colère est cruelle. Mais Jésus, le Doux, le Sage, Son Amour est si grand pour les hommes, qu'Il veut les sauver en dépit de tout, car cette génération est la plus hypocrite et la plus mauvaise mais, à cause des prêtres inactifs et parce qu'est arrivé le Jour où Dieu doit juger le monde, Il donne Sa grâce à tous ceux qui L'écoute et proclame bienheureux ceux qui font connaître Son Message et le mettent en pratique.
Mais vous, Madeleine, qui avez eu la charge de le transmettre au prêtre, écoutez-le et correspondez avec lui. Demeurez dans la Paix que Jésus vous a donnée, méditez dans votre coeur et priez, priez, car Jésus pleure sur la dégradation de Son Église."
L'Archange disparaît. Et ensuite les rayons qui entourent le Saint-Sacrement.

Notes :

- Le Seigneur avait bien précisé que le prêtre ne devait pas quitter sa paroisse avant l'accomplissement de la Tâche qui lui était demandée (lors de la sixième apparition). L'Évêque voulant s'assurer de la persistance des Apparitions en changeant de prêtre, annonce le 1er Juillet 1977 à l'abbé L'Horset sa mutation pour Pont-Farcy. Bien qu'il en ait gros coeur, celui-ci accepte parce qu'il pense servir ainsi la cause du Message. Il est à noter qu'il tomba en panne de voiture en se rendant à la convocation de l'Évêque et que la voiture de la Soeur venue à son secours tomba elle aussi en panne. L'abbé L'Horset était très imprégné du Message et avait organisé des réunions pendant quelque temps pour le commenter.

- L'abbé Queudeville, qui le remplaça, n'était pas au courant des apparitions.

- Le 12 juillet 1977, mort de Gérard Cordonnier.


46ème APPARITION

Vendredi 2 Décembre 1977, à la chapelle.
Après la Lumière, les rayons sortent de l'Hostie et Madeleine entend une voix qui lui dit :
" Voulez-vous avoir la bonté de remettre vos manuscrits au prêtre désigné par l'homme ! "
Ce que Madeleine a fait.


47ème APPARITION

Vendredi 3 Février 1978 à 18 H 15
C'est Madeleine qui parle :
"Je suis allée à la chapelle l'après midi de 14 H 00 à 16 H 00 adorer Jésus. J'y suis retournée à 17 H 30 après avoir donné le goûter aux enfants qui rentraient de l'école.
Je crois que je me suis sentie attirée à la chapelle pour y aller à cette heure-ci. J'entends sonner 18 H 15 à l'église, il n'y avait là qu'une personne ; je tressaille de joie car j'aperçois la Lumière prendre toute la place du Saint-Sacrement comme les fois précédentes, c'est-à-dire qu'il n'y a plus ni Saint-Sacrement, ni Autel. Puis Jésus m'apparaît les mains tendues vers moi comme pour m'accueillir.
Je suis heureuse car je n'avais pas revu Jésus en personne depuis le 2 janvier 1976 (fin de la neuvaine)."
Jésus me dit :
"Faites le Signe de la Croix"
…puis Ses yeux se lèvent au Ciel, Il joint Ses mains à la hauteur de Sa poitrine et dit :
"Au Nom de Mon Père des Cieux, Je viens mettre de l'ordre. Satan vous séduit. Après le neuvième jour des promesses que J'ai faites à l'humanité, il est venu mettre le trouble dans Mon Message (*). Mais écoutez bien ceci :
Jésus me regarde :
"Quand Dieu le Père envoie le bienheureux Michel, la Lumière précède toujours sa venue et souvenez-vous de Mes Paroles : il viendra de mauvais esprits en Mon Nom, qui vous séduiront et viendront même dans vos maisons en anges de lumière. N'y croyez pas, ils vous induisent en erreur. Soyez sur vos gardes; vous voilà prévenue. Vous vivez le temps où Satan est déchaîné dans toute sa force; mais le temps est tout proche et Je viens vaincre le Mal."
Puis Jésus baisse les mains comme pour m'accueillir, Il me sourit longuement et me dit :
"Vous, Madeleine, qui êtes le seul Signe visible pour Mon Message, vous ne tomberez plus dans l'erreur. Désormais, Je vous l'ordonne, faites le Signe de la Croix dès qu'une lumière vous apparaîtra. Si c'est Satan, à l'instant même tout disparaîtra."
Jésus me sourit longuement puis me dit :
"La Paix reste avec vous"
Et ce sont les ténèbres.
"Les Soeurs étaient parties à la messe de Brucourt ; j'ai supposé que les portes étaient fermées, je suis vite retournée à la maison écrire et je me suis enfermée à la salle d'eau ; il n'y a que cette porte qui ferme à clef. Je pouvais à peine écrire tant je pleurais : Avoir été séduite par Satan ! Et Jésus dans Sa grande Bonté, venir me le dire !"
(*) En 1976, avant la venue de Gérard Cordonnier, un jour le prêtre lui avait dit :
" Méfiez-vous du démon, tenez-vous sur vos gardes car il est très fort."
Elle se souvient lui avoir répondu : " Oh, Monsieur le Curé, je ne connais pas le démon, je ne l'ai jamais rencontré ; je n'ai pas affaire à lui."
Elle se rendit compte, ce 3 février, que le prêtre avait eu raison.
Il faut savoir qu'entre les deux apparitions du Christ, celle du 2 janvier 1976 et celle du 3 février 1978, c'est-à-dire dans un délai de 2 ans, Madeleine perçut un certain nombre de "manifestations surnaturelles", qui la troublaient. L'Abbé L'Horset d'abord, le Christ ensuite, lui ont fait reconnaître l'origine diabolique de ces manifestations.

Note :
Début 1978, une tempête a brisé la Croix du fin calvaire de granit sculpté de Dozulé, lequel dans sa chute entraîne le beau Christ dont le pouce et l'index des mains se joignent dans cette position si hautement symbolique. Des mains pieuses le disposèrent allongé sur le sol au pied du calvaire, et Il resta là jusqu'à quelques jours avant le 28 mars 1981. Seule, une petite Croix remplace encore le Christ au sommet du fût.


48ème APPARITION
Vendredi 7 Juillet 1978 à 14 H 00 à la chapelle
Madeleine :
La Lumière m’apparaît à la place du Saint-Sacrement, un peu plus large que d'habitude.
Je fais aussitôt le Signe de la Croix comme Jésus l'avait demandé la fois précédente, et je dis :
"Si c'est Satan qu'il disparaisse ! "
Aussitôt que j'eus fait le Signe de Croix et dit ces paroles, j'ai ressenti une paix et une confiance s'emparer de moi.
Puis Jésus apparaît, me sourit et me dit :
"Dites-leur ce que vous voyez."
"Je vois Jésus assis, devant Lui une table comme l'autel, mais l'autel qui est dans la chapelle n'y était plus, c'était une table toute blanche, comme de la pierre blanche. Sur cette table, des livres étaient ouverts, six ou sept, je ne sais pas exactement. Puis, un autre livre, ouvert également, que Jésus tient dans Ses Mains.
Il me dit ensuite :
" Voulez-vous avoir la gentillesse de dire ceci à haute voix ! "
Je répète chaque phrase :
"Attention, vous tous qui tenez voilées les Paroles prophétiques qui vous ont été remises, le livre que Je tiens entre Mes Mains, c'est le LIVRE DE VIE, que Mon Père vient de Me donner le pouvoir d'ouvrir, et c'est sur cette montagne bénie et sacrée, lieu qu'Il a choisi, que va se rénover toutes choses. C'est ici que vous verrez la Cité Sainte, la Jérusalem nouvelle. Et voici qu'apparaîtra la demeure de Dieu parmi vous.
Mais alors se frapperont la poitrine ceux qui luttent et refusent d'entendre les paroles que cette humble servante a prononcées. Vous, à qui J'ai demandé d'annoncer Mon Message, vous êtes coupables de laisser le monde dans l'ignorance de ce qui doit arriver bientôt. Ne vous appuyez pas sur votre propre réflexion. Pourquoi luttez-vous, puisque Je vous ai donné Ma Grâce dogmatique ? Par pitié, Je vous demande de M'écouter, Mon Coeur déborde de Miséricorde."
Jésus se lève. La table disparaît. Il me sourit longuement.
Et Il me dit :
"Dites au prêtre et à tous ceux que vous rencontrerez ce que vous venez de voir et d'entendre; vous vous en souviendrez toute la journée."
Puis Jésus disparaît d'un seul coup et "je retombe dans les ténèbres".


49ème ET DERNIÈRE APPARITION

Vendredi 6 Octobre 1978 à 9 H 15
Pour rendre visite au Christ au Tabernacle, Madeleine arrive à 9 H 00 à la chapelle. Elle est seule, c'est elle qui parle :
"A 9 H 15, la Lumière est apparue ; je pensais aller chercher Soeur B. mais je n'en ai pas eu le temps. Jésus m'est apparu les mains tendues vers moi comme pour m'accueillir. Il me dit :
"Faites le Signe de la Croix."
Il me sourit toujours. Ensuite, Il joint les mains et, d'un air triste, Il dit :
"Priez et faites pénitence sans vous lasser."
Son air était grave :
"Pour la troisième fois, Madeleine, Je vous demande d'être Mon apôtre, en accomplissant la tâche que Je vous ai demandée. Ne craignez pas, vous serez haïe à cause de Moi. Mais ensuite s'élèveront des fils de Lumière dans cette ville."
Puis, après un silence :
"Aujourd'hui encore vous Me voyez, mais vous ne Me verrez plus, et cependant Je continuerai de vous visiter par Mon Corps et par Mon Sang."
Après un silence :
"Mais quand cette Croix sera élevée de terre, là vous Me reverrez, car à ce moment-là, Je dévoilerai aux Églises les mystères qui sont écrits dans le LIVRE DE VIE qui vient d'être ouvert. Dites à l'Évêque ce que vous venez de voir et d'entendre."
Ensuite Jésus me sourit et me dit :
"Malgré Mes supplications, ne soyez pas inquiète, vous possédez une sagesse que nul ici-bas ne possède ; votre calme et votre silence sont les signes visibles de Ma Parole dans ce monde où l'action et l'intrépidité dominent. Que votre visage reflète toujours la Présence Invisible. Je vous le dis, obéissez à votre Supérieur. Lui seul est chargé sur cette terre de faire la Volonté de Mon Père, mais malheur au monde en péril car il tarde."
Ensuite, Jésus me sourit et disparaît.


Il vient vaincre le monde et le Temps (28° App.)
Son retour est proche !
Il avertit l'humanité par "un message ultime et définitif", avec des mots de la Sainte Écriture, dont l'Église garde le dépôt et des mots de la divine liturgie.
"Mon Père, dont la bonté est infinie, veut faire connaître au monde son Message, pour éviter la catastrophe."(36° App.)
Ecoutez-le !...

A Dozulé, le Coeur Eucharistique de Jésus annonce à l'humanité entière que son Règne d'Amour, demandé sans effet à Louis XIV, est proche : " Réjouissez-vous, car le temps est prôche où le Fils de l'Homme reviendra dans la gloire " (14° App.). Par son retour, " avec puissance et grand majesté", le Nom de Jésus sera glorifié autant qu'il fut humilié et outragé en son premier avènement.
"Dieu a fait connaître ce qui doit arriver demain à l'aurore "
(45° App.). Aujourd'hui c'est le temps des hommes, le crépuscule, la " Fin du Temps ". Demain se lèvera sur terre, l'aurore du 8ème Jour, l'avènement du Royaume de Dieu " : "Et voici qu'apparaîtra la demeure de Dieu parmi vous." (48° App.).
" Le temps est prôche et voici que je viens ! Amen ! " (10° App.).
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 8:50

LE « MESSAGE de DOZULÉ »

PETITE ÉTUDE THÉOLOGIQUE DU MESSAGE DE DOZULÉ

Par le Père Jean Marie
(Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris - séminaire du Latran à Rome - converti à Dozulé)

(Articles parus, du 7 octobre 2000 au 29 juin 2003 - dans les nos 20/21/22/23/25/26/2728/29/30/31// du bulletin Paix et Joie)


SOMMAIRE

Première partie : Point de vue de la raison : Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?

1. Quelques éléments sur les prophéties et leurs interprétations

2. La question des « dates » et le cas de Dozulé

3. La question des « dates » et le cas de Dozulé (suite)

4. La question des « dates » et le cas de Dozulé (fin)

5. Les faits et le message de Dozulé existent-ils ?

6. Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?

7. Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ? (suite)

8. Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ? (fin)

9 Conclusion de la 1ère partie : Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?


Deuxième partie : Les faits originels de Dozulé ne sont explicables que par des causes préternaturelles

10. Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine diabolique ?

11. Trouble dans le message : le diable démasqué


Première partie :

Point de vue de la raison : Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?
(Pour être vrai le message de Dozulé doit-il s’accomplir pour la fin du Jubilé 2000 ? Voir pages 25-26)

1) Quelques éléments sur les prophéties et leurs interprétations
(Bulletin Paix et Joie, n° 20 du 7 octobre 2000)


Dans les sept articles précédents, nous avons étudié en détail la situation actuelle de Dozulé d'après le Droit de l'Eglise. Nous avons pu conclure de multiples façons que les faits et le message de Dozulé n'ont jamais été jugés canoniquement par l'autorité de l'Eglise : ils ne sont donc à l’heure actuelle ni approuvés, ni condamnés, et le fidèle catholique garde toute liberté de croire en leur authenticité et vérité, avec pour le moment comme seul guide sa propre conscience éclairée ou erronée, mais toujours dans l'obéissance aux dispositions disciplinaires légitimes de l'ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985.
Laissant maintenant de côté le point de vue, un peu aride mais très nécessaire, du droit canonique, il nous faut commencer à étudier les faits et le message de Dozulé du point de vue de la raison et du point de vue de la Foi :
1) Du point de vue de la raison et des sciences : ces faits et ce message sont-ils authentiques, réels, certains ? Quelle est leur histoire précise ? Quel est leur contenu objectif ?
2) Du point de vue de la Foi et de la théologie : ces faits et ce message sont-ils conformes à la Révélation divine (qui comprend la Sainte Ecriture et la Sainte Tradition), telle qu'elle nous est présentée par le Magistère de l'Eglise (qui est l'enseignement des Papes et des Conciles) ? Ou bien y aurait-il des contradictions suffisantes pour pouvoir affirmer que ces faits et ce message ne peuvent pas être d'origine divine ?
D'une part, pour des raisons de circonstances: la fin toute prochaine du siècle, du millénaire et de l'Année Sainte du Grand Jubilé; et d'autre part, parce que le message de Dozulé fait plusieurs fois référence à ces échéances que nous sommes en train de vivre et qu'il semble se lier à elles, nous commencerons par réfléchir sur une question particulière, qui n'est évidemment pas la plus importante, mais que certains fidèles se posent à juste titre et qui présente une urgence au moins chronologique en ces jours charnières de millénaires.

La question est donc : si l'année 2000 ou le Grand Jubilé se terminent sans qu'il ne se soit rien "passé" de ce que semble annoncer le message de Dozulé en relation à ces "dates", alors faudra-t-il cesser de croire que ce message puisse venir de Dieu ? Et pourra-t-on considérer ce "silence apparent des événements" comme une "preuve" que les faits et le message le Dozulé ne sont pas vrais ? Notre essai de réponse comprendra deux sections :

A) dans le présent bulletin
B) dans le prochain bulletin Paix et Joie.

A) Quelques éléments sur les prophéties et leur interprétation

Comme les messages de Paray-le-Monial, de La Salette ou de Fatima, le message de Dozulé se présente comme une prophétie, une révélation "privée" à portée publique, donnée par des apparitions de nature objective, non par des locutions subjectives. Avant d'essayer de répondre à notre question, il est nécessaire de prendre un peu connaissance de ce que la Tradition de l'Église, notre Maîtresse dans l'intelligence de la Foi, nous dit sur les prophéties et leur interprétation, qu'elles soient des prophéties de la Sainte Ecriture ou des prophéties du Temps de l'Église, où «Dieu a établi premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs...» (1 Co, 12/28). Nous le ferons brièvement, avec l'aide de saint Thomas d'Aquin et de saint Jean de la Croix, tous deux docteurs de l'Église et phares insurpassés de la théologie et de la mystique catholiques.

a) Nature de la prophétie
Selon saint Thomas, «la révélation prophétique s'étend non seulement aux événements futurs, mais encore aux choses divines, soit à celles qui sont proposées à l'adhésion de tous et qui appartiennent à la Foi, soit à celles qui concernent des mystères plus élevés et qui appartiennent à la Sagesse»; néanmoins
«la révélation des événements futurs est ce qui appartient le plus en propre à la prophétie». A la lumière de son enseignement (Somme Théologique, IIa-IIae q. 171), on peut dire que la révélation prophétique est une communication surnaturelle à l'homme d'une connaissance divine particulière qu'il ne pourrait obtenir par d'autres moyens, spécialement concernant le futur. On peut distinguer deux grandes catégories de prophéties relatives au futur :
1) les prophéties absolues, qui ont pour objet des événements futurs certains et nécessaires, parce que voulus positivement par Dieu, et qui arriveront infailliblement, comme l'Incarnation et la Croix du Christ, son Retour glorieux, et toutes les grandes prophéties messianiques et eschatologiques de la Sainte Ecriture : elles annoncent aux hommes surtout les desseins de Dieu et leur réalisation dans l'histoire;
2) les prophéties conditionnelles, qui ont pour objet des événements futurs contingents, dépendants de causes ou de conditions sujettes à changement, principalement de l'acceptation ou du refus par l'homme de la volonté de Dieu: ces prophéties avertissent les hommes, pour les détourner de toutes sortes de maux et les aider à accueillir les biens surnaturels que Dieu veut leur donner. Dans les deux cas, «la prophétie étant le signe divin de la prescience de Dieu, il est impossible que ce qu'elle annonce soit faux» (q. 171 a. 6).

Dans le premier cas, prophétie absolue, les choses arrivent exactement comme elles ont été prédites, par exemple la prophétie d'Isaïe 7/14 : «Voici que la Vierge concevra et enfantera un Fils, et on Lui donnera le Nom d'Emmanuel, Dieu avec nous».
Dans le second cas, prophétie conditionnelle, l'événement n'arrive pas forcément comme il a été prophétisé: par exemple la destruction de Ninive annoncée par le prophète Jonas (Jon, 3) ou le châtiment du roi Achab annoncé par le prophète Elie (1 R, 21) ou la mort imminente du roi Ezéchias annoncée par le prophète Isaïe (2, R, 20) n'ont pas eu lieu, parce que les causes de l'événement prophétisé ont été modifiées, en particulier par la prière, la pénitence et la conversion. Mais ces prophéties n'étaient pas fausses pour autant. Car au moment où elles ont été prononcées, la condition des personnes concernées était telle que les effets annoncés par la prophétie devaient s'en suivre inéluctablement : si Ninive ne s'était pas convertie, elle aurait été détruite comme Sodome avant elle. Mais c'est parce que cette condition a été modifiée que les effets le sont aussi. Ces prophéties donc, quoique vraies, ne se sont pas réalisées matériellement, mais elles ont atteint leur vrai but qui est spirituel : la conversion et le salut. De ce point de vue et pour cette seconde catégorie seulement, on pourrait dire qu'une vraie prophétie est pleinement réussie lorsqu'elle ne s'accomplit pas, puisqu'elle a obtenu l'effet que, dans sa Miséricorde paternelle, Dieu voulait vraiment et avant tout : «que ses enfants se convertissent et qu'ils vivent» (Ez, 33/11) !

b) Sur l'interprétation des prophéties
Sur ce sujet, écoutons saint Jean de la Croix :
«Certains pensent qu'une révélation venant de Dieu doit s'accomplir comme ils l'entendent. En quoi il y a une grande tromperie, parce que les révélations ou les paroles de Dieu ne s'accomplissent pas toujours comme les hommes les comprennent, ou selon qu'elles sonnent en elles-mêmes. De façon qu'il ne faut pas trop s'y assurer, ni les croire aveuglément, bien qu'on sache que ce sont des révélations qui viennent de Dieu. Parce que, bien qu'elles soient certaines et véritables en elles-mêmes, elles ne le sont pas toujours selon notre manière de comprendre... La cause de cela est que, Dieu étant immense et profond, Il a coutume en ses prophéties, paroles et révélations, d'avoir d'autres voies, des conceptions et des intelligences fort différentes du propos et de la manière dont nous pouvons les comprendre : et elles seront en elles-mêmes d'autant plus véritables et certaines qu'il nous semblera que non. Cela se voit très souvent dans la Sainte Ecriture où, à beaucoup d'anciens, beaucoup de prophéties et de paroles de Dieu ne se réalisaient pas comme ils espéraient, car ils les comprenaient à leur façon, au pied de la lettre... [Ainsi] en la Genèse, Dieu dit à Abraham : "Je te donnerai cette Terre". Et comme Il lui répétait cela souvent et ne la lui donnait toujours pas, Abraham déjà très vieux Lui demanda : "Seigneur par quel signe saurai-je que je la possède ?" Alors Dieu lui révéla que ce ne serait pas lui qui la posséderait en personne, mais sa postérité après quatre cents ans. Alors Abraham comprit enfin la promesse, qui était véritable en soi parce que Dieu, donnant cette Terre aux enfants d'Abraham pour l'amour de lui, c'est bien à lui qu'Il la donnait. Et si Abraham avait agi selon la manière dont il avait d'abord compris la prophétie, il aurait pu se tromper beaucoup. Et ceux qui savaient que Dieu lui avait promis cette Terre et qui le virent mourir sans qu'il l'aie reçue, auraient cru que la prophétie était fausse...» (La montée du Carmel, II/18-19).


Saint Jean de la Croix donne ensuite plusieurs autres exemples bibliques qui démontrent sa doctrine. Nous pouvons y ajouter la grande prophétie de l'Ange Gabriel à la Vierge Marie sur son Fils :
«"Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura pas de fin" (Lc, 1/32) ; pour les Apôtres, les disciples, les pèlerins d'Emmaüs et les autres, pour tous sauf pour la Vierge Marie, cette prophétie semble radicalement contredite et cruellement morte avec Jésus sur la Croix du Golgotha. Et pourtant, quelle prophétie sera jamais plus vraie, plus divine, plus glorieusement et surabondamment accomplie ! Pensons aussi à sainte Jeanne d'Arc en prison, à qui ses voix célestes avaient prophétisé la délivrance : elle put comprendre qu'elle serait bientôt libérée de ses chaînes, mais il s'agissait de la délivrance du martyre qui lui ouvrirait glorieusement les Portes du Ciel. «Ainsi, les paroles de Dieu visent toujours le sens principal et spirituel, qui est le plus utile; mais l'homme peut les comprendre selon le sens secondaire et temporel, et de la sorte se tromper» (La montée du Carmel, II/19).

Saint Jean de la Croix continue :
«Il arrive donc que les âmes se trompent à propos des paroles et révélations qui viennent de Dieu, parce qu'elles les prennent selon la lettre et le sens extérieur. Car la principale intention de Dieu en ces choses est de dire et de donner l'esprit qui est enclos en de telles paroles, lequel est difficile à comprendre et bien plus ample que la lettre, et fort extraordinaire et hors des limites de la lettre. De façon que celui qui s'attachera à la lettre ou à la parole ou à la forme ou à la figure sensible de la vision, aura bien du mal à ne pas se tromper beaucoup; et il se trouvera ensuite court et confus, pour s'être conduit selon les sens et n'avoir pas donné toute sa place à l'esprit en renonçant aux sens. "La lettre tue mais l'esprit vivifie", dit saint Paul. C'est pourquoi il faut renoncer à s'en tenir à la lettre, seule accessible aux sens, et demeurer dans l'obscurité de la foi, qui est l'esprit, et que les sens ne peuvent comprendre» (La montée du Carmel, II/19).

«On ne peut être sûr de l'interprétation [de la prophétie], parce que nous ne pouvons pas comprendre les vérités cachées de Dieu et la multitude des sens contenus en ses paroles. Car Il est au Ciel et parle en voie d'éternité, et nous sommes des aveugles sur la Terre, qui n'entendons que les voies de la chair et du temps. Et c'est pour cette raison, à mon avis, que le Sage dit ces paroles (Qo, 5/1) : "Dieu est au Ciel et toi sur Terre, c'est pourquoi prends garde à parler peu"» (La montée du Carmel, II/20).
«Vous me direz peut-être : si nous ne pouvons comprendre [la prophétie], pourquoi est-ce que Dieu nous la communique ? Je réponds que chaque chose se comprendra en son temps, par l'ordre de Celui qui l'a dite, et ceux qu'Il voudra la comprendront, et on verra qu'il fallait qu'il en soit ainsi, car Dieu ne fait rien sans cause ni sans vérité... Les prophètes savaient bien cela, eux pour qui la prophétie était si pénible à porter, puisqu'une grande partie de leurs prédictions n'arrivaient pas selon le sens de là lettre, ce qui rendait les prophètes tellement ridicules que Jérémie dit : "Je suis chaque jour un objet de raillerie. Tout le monde se moque de moi. Et la parole du Seigneur est pour moi un sujet d'opprobre et de risée chaque jour" (Jr, 20/7-9) ... Donc, pour comprendre et interpréter une prophétie, il ne faut jamais nous fonder sur notre intelligence, mais seulement sur la Foi» (La montée du Carmel, II/20).

2) La question des « dates » et le cas de Dozulé
(Bulletin Paix et Joie, n° 21 du 25 décembre 2000)


B) La question des "dates" et le cas de Dozulé

A la lumière de ce qui précède, relevons les principaux passages du message de Dozulé qui contiennent une référence prophétique au temps ou à des échéances, et mettons en parallèle quelques textes prophétiques de la Bible sur le même sujet, ce qui nous permettra d'éclairer le sens des termes employés par le message, et de comprendre un peu mieux les prophéties qu'il contient.

1) "Le temps est proche" et "Je viens" :
 dans le message de Dozulé:
- "Il est temps de sauver tous ces pécheurs qui n'aiment pas Jésus" (8 novembre 1972);
- "Le temps est proche et voici que Je viens" (7 septembre 1973);
- "Après l'évangélisation du monde entier, alors Je reviendrai dans la Gloire" (5 octobre 1973);
- "Vous vivez le temps du suprême effort du mal contre le Christ" (2 novembre 1973);
- "Réjouissez-vous, car le temps est proche où le Fils de l'Homme reviendra dans la Gloire" (1er mars 1974);
- "La Croix glorieuse est l'annonce du prochain retour dans la Gloire de Jésus ressuscité" (3 mai 1974);
- "La grande tribulation est proche... En vérité Je vous le dis, le temps est venu [pour le] monde de se repentir... Un changement universel est proche..." (1er novembre 1974);
- "Il reste peu de temps pour faire ce que Je demande" (21 février 1975);
- "Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, son Règne est éternel, Il vient vaincre le monde et le temps" (28 mars 1975);
- "Vous vivez le temps où chaque événement est le signe de la Parole écrite" (28 mars 1975);
- "Je demande à l'homme de faire élever la Croix Glorieuse. Dites-leur qu'après Je reviendrai dans la Gloire" (28 mars 1975);
- "Que ceux qui ont la charge de l'élever se hâtent, car le temps est proche" (28 mars 1975);
- "Vous vivez le temps [au sujet duquel] Je vous disais: il y aura sur cette terre des bouleversements de tous genres [voir Mt, 24]" (4 juillet 1975);
- "Le temps est tout proche et Je viens vaincre le mal" (3 février 1978).
 dans la Bible :
- "Gémissez, car le Jour du Seigneur est proche" (Is, 13/6);
- "Ma justice est proche, mon salut va paraître" (Is, 51/5);
- "Le Jour du Seigneur est proche, pour toutes les nations" (Ab, 1/15);
- "Le Jour du Seigneur est proche. Ah! Quel Jour!" (Jl, 1/15);
- "Sonnez de la trompette en Sion! Faites-la retentir sur ma montagne sainte! Que tous les habitants du pays tremblent! Car le Jour du Seigneur vient, il est proche" (Jl, 2/1);
- "Tu es proche, ô Seigneur!" (Ps, 119/151);
- "C'est la voix de mon bien-aimé! Le voici. Il vient!" (Ct 2/Cool;
- "Quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte" (Mc, 13/29);
- "Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon Nom, qui diront : "C'est moi! Et le temps est tout proche". N'allez pas à leur suite» (Lc, 21/Cool;
- "Encore un peu, et vous ne me verrez plus, et puis un peu encore, et vous me verrez" (Jn, 16/16);
- "Je vous le dis, frères : le temps se fait court" (l Co, 7/29);
- "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous... Le Seigneur est proche" (Ph, 4/4);
- "Encore un peu, bien peu de temps, et Celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas" (He, 10/37);
- "La fin de toutes choses est proche. Soyez donc sages et sobres, occupez-vous à la prière" (l Pe, 4/7);
- "Heureux ceux qui comprennent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche" (Ap, 1/3);
- "Et il me dit : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre. Car le temps est proche" (Ap, 22/10);
- "Et voici, Je viens bientôt" (Ap, 22/7);
- "Oui, Je viens bientôt. Amen!" (Ap, 22/20).


Ce parallèle, un peu long mais utile pour fixer le cadre biblique du message, montre que la prophétie de Dozulé reprend souvent des expressions identiques ou semblables à celles par lesquelles la Bible annonce la venue glorieuse du Messie.
Voir aussi :
- "Car quiconque aura honte de Moi et de mes paroles, le Fils de l'homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges" (Lc, 9/26);
- "Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire" (Mt, 24/30);
- "Lorsque le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s'assiéra sur le trône de sa gloire" (Mt, 25/31);
- "en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ" (Tt, 2/13);
- etc.
ou encore le Jour du Seigneur, qui est à la fois celui de son premier et de son deuxième avènement, voir aussi :
- "Car le jour de Yahvé est proche, pour toutes les nations. Il te sera fait comme tu as fait. Tes œuvres retomberont sur ta tête" (Ab, 1/15);
- "Malheur à ceux qui désirent le jour de Yahvé! Qu'attendez-vous du jour de Yahvé ? Il sera ténèbres et non lumière" (Am, 5/18);
- "Car le jour approche, le jour de Yahvé approche, Jour ténébreux: ce sera le temps des nations" (Ez, 30/3);
- Gémissez, car le jour de Yahvé est proche : Il vient comme un ravage du Tout-Puissant" (Is, 13/6);
- "Sonnez de la trompette en Sion! Faites-la retentir sur ma montagne sainte! Que tous les habitants du pays tremblent! Car le jour de Yahvé vient, il est proche" (Jl, 2/1);
- "Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons" (Ml, 3/2);
- "Silence devant le Seigneur, Yahvé! Car le jour de Yahvé est proche, Car Yahvé a préparé le sacrifice, Il a choisi ses conviés" (So, 1/7);
- "Voici, le jour de Yahvé arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi" (Za, 14/1);
- "Il vous affermira aussi jusqu'à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ" (1 Co, 1/Cool;
- "Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit" (1 Th, 5/2);
- "1Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères, 2de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu'on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là" (2 Th, 2/1-2);
- "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu'elle renferme sera consumée" (2 P, 3/10);
- etc.
Ce retour glorieux de Jésus, que le Nouveau Testament appelle parousia/παρουσια en grec et adventum en latin :
- "Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui" (1 Jn, 2/28);
- "mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement" (1 Co, 15/23);
- "Qui est, en effet, notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N'est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son avènement ?" (1 Th, 2/19);
- "tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront!" (2 P, 3/12);
- etc.
est un élément central de la foi et de l'espérance chrétiennes, réaffirmé chaque dimanche dans le Credo et chaque jour au moins deux fois dans la liturgie de la Messe. Discuter si cette venue glorieuse est unique à la fin du monde pour le Jugement général, ou si elle inclut une manifestation intermédiaire à la.fin des temps, dépasse le cadre de cet article. Nous pourrons y revenir une autre fois. Sur cette proximité ou imminence du Jour glorieux du Seigneur, annoncée par la Bible et par le message de Dozulé à sa suite, faisons maintenant quelques remarques :

a) La proximité du Jour du Seigneur peut être comprise d'abord du côté de l'éternité et de Dieu, pour qui :
- "un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour" (2 P, 3/Cool;
- car "mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier qui passe, comme une veille dans la nuit" (Ps, 90/4).

De ce point de vue :
- "le grand Jour du Seigneur est proche, il est proche, il arrive en toute hâte" (So, 1/14, ce prophète écrit plus de 6 siècles avant le Christ!)
Ainsi l'éternité est également proche de tous les instants du temps de la Terre.
b) La proximité de l'Avènement du Seigneur, c'est la proximité du Royaume de Dieu, et elle peut aussi être comprise dans le sens où Dieu, par le Christ, s'est fait tout proche de l'homme; c'est ainsi que Jésus commence sa prédication publique en proclamant :
- "le temps est accompli... repentez-vous, car le Royaume de Dieu est proche" (Mt, 4/17; Mc, 1/15).
Et Il explique :
- "le Royaume de Dieu est venu jusqu'à vous" (Lc, 11/20),
"Royaume" qu'II est d'abord Lui-même (voir Lc, 17/21) et que son Église a mission d'étendre à tous les hommes (voir Mt, 28/19). Il s'agit là d'une proximité d'abord ontologique, mais qui un jour sera aussi chronologique.

c) La proclamation fréquente et puissante par la Sainte Ecriture de la proximité et de l'importance de l'Avènement du Seigneur, en même temps que le secret absolu de sa "date", voir :
- "Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul" (1 Mt, 24/36);
- "Il leur répondit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité" (Ac, 1/7);
- "1Pour ce qui est des temps et des moments, vous n'avez pas besoin, frères, qu'on vous en écrive. 2Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit" (1 Th, 5/1-2);
- "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée" (2 P, 3/10); Etc.
nous révèlent la volonté divine que les chrétiens vivent vraiment cette imminence et cette urgence, dans la foi vigilante et l'espérance ardente de ce Retour, comme s'il est pour aujourd'hui, et qu'ils travaillent sans relâche à préparer spirituellement ce qui sera la première rencontre de toute l'Humanité avec son Sauveur et son Roi: ce n'est pas rien ! Voir :
- "Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l'ont percé; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui. Amen!" (Ap, 1/7);
Que l'attente dure depuis près de 2000 ans ne doit pas être un motif pour L'attendre moins, mais au contraire pour L'attendre plus, car :
- "sa Venue est certaine comme l'aurore" (Os, 6/4),
- et "le salut est maintenant plus proche qu'au temps où nous avons cru : la nuit est avancée, le Jour approche; dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière" (Rm, 13/11).
Mais "le Fils de l'homme, quand Il viendra, trouvera-t-Il la foi sur la Terre ?" (Lc, 18/9); car "l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s'attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques" (1 Tm, 4/1).

d) Cette proximité annoncée et répétée du Jour du Seigneur nous révèle aussi ce que l'on peut appeler l'impatience du Christ, impatience de son Amour, de venir chercher tous ses frères pour les réunir autour de Lui en son Royaume : c'est Lui qui désire le plus revenir. Nous avons des signes de cette impatience divine en certaines paroles de Jésus :
- "Il est un baptême dont Je dois être baptisé, et combien il me tarde qu'il soit accompli !" (Lc, 12/50);
- "Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-Je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes... et vous n'avez pas voulu !" (Mt, 23/37).
Cette impatience de Dieu se reflète dans celle de l'Église et du Ciel tout entier:
- "Je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu. Ils crièrent d'une voix forte, en disant : "jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-Tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ?"» (Ap 6,9-10;
- "Les rouges sortent et demandent à aller parcourir la terre. L'ange leur dit : Allez, parcourez la terre! Et ils parcoururent la terre" (Za, 6/7).
Oui, "Il est temps d'agir, Seigneur !" (Ps, 118[119]/126), et Dieu nous répond : "Moi le Seigneur, en temps voulu J'agirai vite" (Is, 60/22).

e) Cependant, cette impatience de l'Amour divin est comme retenue par la patience de sa Miséricorde pour les pécheurs que nous sommes, ce qui fait que l'imminence et l'urgence, tout en demeurant dans toute leur acuité présente, doivent cependant durer un peu de temps, jusqu'à la pleine réalisation du dessein de Dieu :
- "Le Seigneur ne retarde pas l'accomplissement de ce qu'Il a promis, comme le disent certains qui L'accusent de retard, mais Il use de patience envers vous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir" (2 P, 3/9);
- "Je lui ai laissé le temps de se repentir, mais elle refuse de se repentir de ses prostitutions" (Ap, 2/21);
- "Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'Avènement du Seigneur. Voyez le laboureur: il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu'aux pluies de la première et de l'arrière-saison. Soyez patients, vous aussi; affermissez vos cœurs, car l'Avènement du Seigneur est proche" (Jc, 5/7);
- "Une robe blanche fut donnée à chacun d'eux; et il leur fut dit de patienter quelque temps encore, jusqu'à ce que fût complet le nombre de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux" (Ap, 6/10-11).

f) Tout ce qui vient d'être dit montre que la proximité et le temps dont parle la Bible et le message de Dozulé à sa suite, ne peuvent être interprétés d'abord et seulement de façon quantitative, selon le sens "littéral" et commun du temps mesuré par l'histoire des hommes, mais doivent être interprétés aussi et avant tout de façon qualitative, selon le sens "spirituel" du temps mesuré par l'Histoire du Salut. Le texte original grec de l'Évangile distingue ces deux formes de temps en appelant chronos, le temps vu selon l'homme et la nature, et kaïros le temps vu selon Dieu et sa grâce. Et c'est bien kaïros et non chronos qui est employé dans les versets qui annoncent l'imminence du Jour du Seigneur, comme "le temps est proche" repris par le message de Dozulé, ou encore dans les versets qui commandent l'urgence de l'attente et de la conversion ! : "voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut" (2 Co, 6/2).

g) Mais ce sens "spirituel" du temps biblique et prophétique ne signifie nullement que le Retour du Christ appartiendrait à un avenir lointain et indéterminé, comme "au-delà de l'histoire", et encore moins qu'il serait l'un de ces "mythes" très à la mode aujourd'hui chez certains de ces "savants" dont parlent les Écritures :
- "En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants " (Mt, 11/25),
- et "Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, Et j'anéantirai l'intelligence des intelligents" (1 Co, 1/18-31).
Non, un jour prochain (peut-être dans quelques années, quelques mois ou quelques jours...), comme pour le premier Avènement, le kairos de l'Avènement glorieux de Jésus rencontrera le chronos de l'histoire des hommes, en une sorte de "collision" de l'éternité et du temps, et il inaugurera une seconde et nouvelle plénitude du temps humain (voir : Ga, 4/4 : "quand vint la plénitude du temps (chronos), Dieu envoya son Fils, né d'une femme... "). Comme l'Incarnation, la Résurrection, l'Ascension et tous les divins mystères médités dans le saint Rosaire, la Parousie sera à la fois un événement historique et transcendant (voir Catéchisme de l'Eglise Catholique 639-648) :
. historique, parce que "tout homme (littéralement : tout œil) Le verra, même ceux qui L'ont transpercé" (Ap, 1/7). Voir aussi :
- "Alors la gloire de Yahvé sera révélée, et au même instant toute chair la verra; car la bouche de Yahvé a parlé" (Is, 40/5);
- "Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire" (Mt, 24/30);
- "Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel" (Ac, 1/11);
. transcendant, parce qu'il dépasse, domine et couronne l'Histoire, qu'il demeure un mystère de foi et que seule la foi vraie et vivante permettra de tenir debout en "ce Jour-là" (voir Lc, 21/36 : "Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme").

h) Enfin, si le message de Dozulé est une prophétie authentique (c'est à l'Autorité de l'Eglise de le dire), le fait même qu'il vienne rappeler et annoncer avec insistance et urgence à notre temps ce mystère de notre foi qu'est le Retour glorieux du Seigneur, ce fait même constitue un véritable signe des temps que nous vivons, signe invitant plus que jamais les chrétiens de notre temps à se préparer, par une vie sainte, à rencontrer collectivement et en cette vie le Christ dans le mystère de son Retour, qui "peut survenir à tout moment" (voir 1 Th, 4/15-18 :

- "14Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. 15Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d'après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. 16Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. 17Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur. 18Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles". Voir aussi Catéchisme 673-674).
. En reprenant les expressions bibliques "le temps est tout proche" et "Je viens bientôt", le message de Dozulé proclame une imminence nouvelle mais ne donne aucune date, conformément aux Écritures, voir :
- "Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul" (Mt, 24/36);
- "Il leur répondit: Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité" (Ac, 1/7);
- "1Pour ce qui est des temps et des moments, vous n'avez pas besoin, frères, qu'on vous en écrive. 2Car vous savez bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit" (l Th, 5/1-2);
- "Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée" (2 P, 3/10), et il le dit clairement : "Sachez que c'est au moment où vous n'y croirez plus que s'accomplira le message, car vous ne savez ni le Jour, ni l 'Heure où Je reviendrai dans la Gloire" (5 décembre 1975).

Il nous reste à examiner quatre autres références prophétiques que le message de Dozulé fait au "temps" : "l'ultime Sainte Année", "le temps des nations", "cette jeune génération" et "avant la fin du siècle"; faute de place ici, nous le ferons la prochaine fois, si Dieu veut. En attendant, faisons nôtre cette recommandation du message, donnée en l'anniversaire de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus : "Malgré le temps qui s'écoulera, votre foi doit rester inébranlable" (2 janvier 1976).

3) La question des « dates » et le cas de Dozulé (suite)
(Bulletin Paix et Joie, n° 22 du 25 mars 2001)

Après avoir étudié le sens des expressions "le temps est proche" et "Je viens" dans le message de Dozulé et dans la Bible, continuons d'examiner les références prophétiques que le message fait au "temps" :
- "la fin du siècle" ("avant"),
- "cette jeune génération",
- "le temps des nations",
- et "l'ultime Sainte Année".

1) "Le siècle" et "la fin du siècle" :
 dans la Bible : le mot "siècle" a souvent un sens théologique qui oppose le "temps" selon le "monde d'ici-bas" et le "temps" selon le "Royaume d'En-Haut" :
- "Ne vous conformez pas au siècle présent" (Rm, 12/2);
- "Les enfants de ce siècle sont plus habiles que les enfants de la lumière" (Lc, 16/Cool;
- "Il n'est personne qui ait [tout] quitté pour le Royaume de Dieu et qui ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle" (Lc, 18/30);
- "Les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence..." (2 Co, 4/4);
- "C'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis" (1 Co, 2/6);
- "Quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir" (Mt, 12/32);
- "Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris; mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris" (Lc, 20/34-35);
Voir aussi :
- "Cependant, c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis" (l Co, 2/6);
- "au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir " (Ep, 1/21);
- "Que nul ne s'abuse lui-même : si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage " (l Co, 3/18);
- "(Dieu) en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde " (He, 1/2).
 dans le message de Dozulé :
- "Satan dirige le monde, il séduit les esprits, les rend capables de détruire l'humanité en quelques minutes. Si l'humanité ne s'y oppose pas, Je laisserai agir et ce sera la catastrophe, telle qu'il n'yen a pas encore eu depuis le déluge, et cela avant la fin du siècle" (1er mars 1974).

A la lumière de la section "A" de notre étude, qu'il serait utile de se remettre en mémoire (voir Paix & Joie n° 20), faisons deux remarques :
al) cette prophétie est explicitement conditionnelle : donc, pour qu'elle soit vraie il n'est pas nécessaire qu'elle se réalise (comme la prophétie vraie mais non réalisée de Jonas sur Ninive). Seul Dieu peut connaître et mesurer les sursauts de prière, de sacrifice, de conversion et de sainteté qui ont pu ces dernières années retarder ou atténuer les catastrophes matérielles et morales que doivent inéluctablement engendrer les péchés inouïs des hommes de notre temps. Le Seigneur parlait déjà ainsi aux foules de son temps : "Ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, croyez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Non, Je vous le dis. Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même" (Lc, 13/5);
a2) nous ne pouvons pas avoir la certitude que l'expression "avant la fin du siècle" utilisée par le message désignait littéralement la fin du XXe siècle selon le décompte des hommes, soit le 31 décembre 2000 au calendrier ordinaire en vigueur : dans le langage biblique, nous venons de le voir, le mot siècle a généralement un autre sens que celui purement chronologique. Donc, en aucune façon cette expression et cette prophétie conditionnelle ne peuvent servir à accuser le message de Dozulé d'erreur ou d'inauthenticité.

2) "Cette jeune génération" :
 dans le message de Dozulé :
- "Je vous le dis, cette jeune génération ne passera pas avant que cela n'arrive" (4 juillet 1975);
- "Soyez toujours dans la joie. Ne vous lamentez pas sur le cataclysme général de cette génération, car tout ceci doit arriver" (5 octobre 1973);
- "En vérité, de signe il n'y en aura pas d'autre, car cette génération est la plus hypocrite et la plus mauvaise" (28 février 1975);
 dans la Bible :
- "Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive" (Lc, 21/32);
- "Pierre les conjurait et les exhortait, disant : «Sauvez-vous de cette génération perverse»" (Ac, 2/40);
- "Il sera demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde" (Lc, 11/50);
- "Il faut que le Fils de l'Homme souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par cette génération" (Lc, 17/25);
- "Génération mauvaise et adultère! Elle réclame un signe, et de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas" (Mt, 16/4);
- "Agissez en tout sans murmures ni contestations, afin de vous rendre irréprochables et purs... au milieu d'une génération dévoyée et pervertie" (Ph, 2/14);
Voir aussi :
- "Une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours" (Qo, 1/4);
- "Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant: Sauvez-vous de cette génération perverse" (Ac, 2/40);
- "Aucun des hommes de cette génération méchante ne verra le bon pays que j'ai juré de donner à vos pères" (Dt, 1/35);
- "Le temps que durèrent nos marches de Kadès-Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente-huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme Yahvé le leur avait juré" (Dt, 2/14);
- "Toute cette génération fut recueillie auprès de ses pères, et il s'éleva après elle une autre génération, qui ne connaissait point Yahvé, ni ce qu'il avait fait en faveur d'Israël" (Jg, 2/10);
- "afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde" (Lc, 11/50);
- "Mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup, et qu'il soit rejeté par cette génération" (Lc, 17/25);
- "Et de fait, aux origines, tandis que périssaient les géants orgueilleux, l'espoir du monde se réfugia sur un radeau et, piloté par ta main, laissa aux siècles futurs le germe d'une génération nouvelle" (Sg 14/6);
- "Yahvé dit à Noé: Entre dans l'arche, toi et toute ta maison; car je t'ai vu juste devant moi parmi cette génération" (Gn, 7/1).
c) ce parallèle appelle quelques brèves remarques :
4a) "cette génération…" ne désigne pas forcément la génération d'une époque déterminée (que l'on peut étendre sur 30, 40, 70 ou 80 ans selon les points de vue), mais peut englober une période plus large et même l'ensemble des hommes qui, à travers l'histoire, soit, acceptent la grâce de Dieu (la génération nouvelle, voir Sg, 14/6), soit, la refusent (la génération mauvaise);
4b) en comparant "cette génération…" et en la qualifiant de "la plus hypocrite et la plus mauvaise", le message de Dozulé concentre la prophétie sur l'humanité de notre temps, sans permettre de préciser plus;
4c) en spécifiant cette "jeune" génération, le message accentue l'imminence et, s'il pouvait être pris à la lettre (c'est à l'Eglise de le dire, et les faits le diront), il suggèrerait une plage de temps pour sa réalisation historique : de 1975 à environ 2010 ou 2050 suivant l'extension donnée à la "génération". Le message du 6 octobre 1978 donne peut-être une indication plus serrée bien que mystérieuse :
"Madeleine, quand cette Croix sera élevée de terre, vous Me reverrez".
3) "Le temps des nations" :
 dans le message de Dozulé : "Maintenant doit s'accomplir le temps des nations" (5 octobre 1973).
 dans la Bible, seulement deux références directes :
- "Il y aura grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple. Ils tomberont sous le tranchant du glaive et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations jusqu'à ce que le temps des nations soit accompli" (Lc, 21/23-24);
- "Ah! Quel Jour! Car le Jour est proche, il est proche le Jour du Seigneur! Ce sera un jour chargé de nuages, ce sera le temps des nations..." (Ez, 30/3).

Le Catéchisme de l'Eglise Catholique (n° 58) ajoute :
- "L'alliance avec Noé est en vigueur tant que dure le temps des nations, jusqu'à la proclamation universelle de l'Évangile..."
[cette proclamation universelle est donnée par ailleurs comme un signe annonciateur du Retour du Seigneur. voir :
- "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin" (Mt, 24/14);
- "Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations" (Mc, 13/10)].
Ce "temps des nations" concerne à la fois :
a) les nations qui se sont fondées, réparties et multipliées sur la Terre après le déluge. Voir :
- "Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c'est d'eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge" (Gn, 10/32);
- "4Ils dirent encore : Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6Et Yahvé dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. 7Allons! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. 8Et Yahvé les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que Yahvé confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que Yahvé les dispersa sur la face de toute la terre" (Gn, 11/4-9);
b) le peuple juif qui sera dispersé et exilé parmi les nations partiellement pendant 6 siècles avant le Christ et totalement pendant 19 siècles après le Christ, voir :
- "Voici, votre maison vous sera laissée déserte " (Mt, 23/38);
- "Nous voici, aujourd'hui encore, en cet exil où tu nous as dispersés pour être un opprobre, une malédiction, une condamnation, après toutes les fautes de nos pères, qui s'étaient éloignés du Seigneur notre Dieu" (Ba, 3/Cool;
- "Mais je laisserai quelques restes d'entre vous, Qui échapperont à l'épée parmi les nations, lorsque vous serez dispersés en divers pays" (Ez, 6/Cool;
- "C'est pourquoi tu diras : Ainsi parle le Seigneur, Yahvé : Je vous rassemblerai du milieu des peuples, Je vous recueillerai des pays où vous êtes dispersés, Et je vous donnerai la terre d'Israël" (Ez, 11/17);
- "Je vous ferai sortir du milieu des peuples, et je vous rassemblerai des pays où vous êtes dispersés, à main forte et à bras étendu, et en répandant ma fureur" (Ez, 20/34); (Ez, 20/41); (Ez, 36/19);
- "Il élèvera une bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre" (Is, 11/12);
- "Et ce n'était pas pour la nation seulement; c'était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés" (Jn, 11/51-52);
- "Mais on dira : Yahvé est vivant, lui qui a fait monter les enfants d'Israël du pays du septentrion et de tous les pays où il les avait chassés! Je les ramènerai dans leur pays, que j'avais donné à leurs pères" (Jr, 16/15);
- "Mais on dira: Yahvé est vivant, lui qui a fait monter et qui a ramené la postérité de la maison d'Israël du pays du septentrion et de tous les pays où je les avais chassés! Et ils habiteront dans leur pays" (Jr, 23/Cool;
- "Tu nous livres comme des brebis à dévorer, tu nous disperses parmi les nations " (Ps, 44/11 ou 12);
- "En ce temps-là, je vous ramènerai; en ce temps-là, je vous rassemblerai; car je ferai de vous un sujet de gloire et de louange parmi tous les peuples de la terre quand je ramènerai vos captifs sous vos yeux, dit Yahvé " (So, 3/20);
- "3Célébrez-le en face des nations, vous, enfants d’Israël ! Car s’il vous a dispersés parmi elles, 4c’est là qu’il vous a montré sa grandeur. Exaltez-le en face de tous les vivants, c’est lui notre Maître et c’est lui notre Dieu et c’est lui notre Père et il est Dieu dans tous les siècles ! 5S’il vous châtie pour vos iniquités, il aura pitié de vous tous, il vous rassemblera de toutes les nations où vous aurez été dispersés" (Tb, 13/3-5);
- "Je les ai dispersés parmi toutes les nations qu'ils ne connaissaient pas; le pays a été dévasté derrière eux, il n'y a plus eu ni allants ni venants; et d'un pays de délices ils ont fait un désert" (Za, 7/14);
c) l'Église qui de toutes ces nations doit faire des disciples du Christ, voir :
- "Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit" (Mt, 28/19);
et aussi :
- "Car ainsi nous l'a ordonné le Seigneur : Je t'ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu'aux extrémités de la terre" (Ac, 13/47);
- "Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies" (Ac, 14/16;
- "Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, dit le Seigneur, qui fait ces choses" (Ac, 15/17;
- "A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu'à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les nations " (Ap, 2/26);
- "Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre" (Ap, 11/18);
- "Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône" (Ap, 12/5); (Ap, 14/Cool; (Ap, 15/3); (Ap, 16/19); (Ap, 18/3); (Ap, 20/3); (Ap, 20/7); (Ap, 21/24).
- "Aussi l'Écriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi!" (Ga, 3/Cool;
- "Lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple" (Lc, 2/32);
- "Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom" (Mt, 24/9);
- "25A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles, 26mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d'après l'ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations," (Rm, 16/25-26).

Ce mystère du temps des nations demanderait à lui seul une étude particulière et approfondie, à la lumière d'autres versets de l'Écriture, par exemple :
- (Gn, ch. 9, un ordre nouveau);
- "Telles sont les familles des fils de Noé, selon leurs générations, selon leurs nations. Et c'est d'eux que sont sorties les nations qui se sont répandues sur la terre après le déluge" (Gn, 10/32);
- "4Ils dirent encore : Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6Et Yahvé dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. 7Allons! Descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. 8Et Yahvé les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que Yahvé confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que Yahvé les dispersa sur la face de toute la terre" (Gn, 11/4-9);
- "Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d'après le nombre des enfants d'Israël" (Dt, 32/Cool;
- "Qu'entre le portique et l'autel, pleurent les prêtres, serviteurs de Yahvé, et qu'ils disent : Yahvé, épargne ton peuple! Ne livre pas ton héritage à l'opprobre, aux railleries des nations! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ? " (JI, 2/17);
- "Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession;" (Ps, 2/Cool;
- "Il a manifesté à son peuple la puissance de ses œuvres, en lui livrant l'héritage des nations" (Ps, 111[110]/6);
- "Et ils béniront le Dieu des siècles dans la justice. Tous les Israélites, épargnés en ces jours-là, se souviendront de Dieu avec sincérité. Ils viendront se rassembler à Jérusalem, et désormais ils habiteront la terre d’Abraham en sécurité, et elle sera leur propriété. Et ceux-là se réjouiront, qui aiment Dieu en vérité. Et ceux-là disparaîtront de la terre, qui accomplissent le péché et l’injustice" (Tb, 14/7);
- "Mais on dira: Yahvé est vivant, lui qui a fait monter les enfants d'Israël du pays du septentrion et de tous les pays où il les avait chassés! Je les ramènerai dans leur pays, que j'avais donné à leurs pères" (Jr 16/15);
- "Il élèvera une bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d'Israël, et il recueillera les dispersés de Juda, des quatre extrémités de la terre " (Is, 11/12)
- "Je dirai au septentrion: Donne! Et au midi: Ne retiens point! Fais venir mes fils des pays lointains, et mes filles de l'extrémité de la terre," (Is, 43,6);
- "En ce temps-là, je vous ramènerai; en ce temps-là, je vous rassemblerai; car je ferai de vous un sujet de gloire et de louange parmi tous les peuples de la terre quand je ramènerai vos captifs" (So, 3/20);
- "6Je fortifierai la maison de Juda, et je délivrerai la maison de Joseph; je les ramènerai, car j'ai compassion d'eux, et ils seront comme si je ne les avais pas rejetés; car je suis Yahvé, leur Dieu, et je les exaucerai. 7Éphraïm sera comme un héros; leur cœur aura la joie que donne le vin; leurs fils le verront et seront dans l'allégresse, leur cœur se réjouira en Yahvé. 8Je les sifflerai et les rassemblerai, car je les rachète, et ils multiplieront comme ils multipliaient. 9Je les disperserai parmi les peuples, et au loin ils se souviendront de moi; ils vivront avec leurs enfants, et ils reviendront. 10Je les ramènerai du pays d'Égypte, et je les rassemblerai de l'Assyrie; je les ferai venir au pays de Galaad et au Liban,…". (Za, 10/6-10);

- "En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle" (Za, 12/3);
- "J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger" (Jn, 10/16).
Notons simplement ici que le message de Dozulé fait une référence prophétique à une annonce biblique, mais sans préciser de "date" autre que l'imminence et même l'actualité de l'accomplissement d'un signe mystérieux annoncé par la Bible comme prélude au Jour du Seigneur.

4) "L'ultime Sainte Année" :
- "Jésus demande que la Croix Glorieuse et le Sanctuaire soient élevés pour la fin de la Sainte Année. Car elle sera l'ultime Sainte Année" (31 mai 1974);
- "Cette ultime Sainte Année ne se terminera qu'après l'élévation de la Croix Glorieuse" (28 mars 1975);
- "Cette Croix Glorieuse doit être élevée pour la fin de la Sainte Année. Cette Sainte Année doit se prolonger jusqu'à l'élévation de la Croix Glorieuse" (4 juillet 1975);
- "Cette neuvaine [du 25 décembre 1975 au 2 janvier 1976] prolongera l'Année Sainte" (19 septembre 1975).

Remarquons que le message de Dozulé parle trois fois de Sainte Année et une fois d'Année Sainte, deux expressions qui ne désignent sans doute pas exactement la même chose.
- L'Année Sainte, dans la dernière citation ci-dessus, fait explicitement allusion à l'année 1975 selon la terminologie officielle.
- Par contre la Sainte Année ne peut être ni comprise, ni datée avec certitude. Il semble clair qu'elle ne désigne ni l'année 1975, ni l'année 1983 (qui fut une année sainte "extra-ordinaire") : il serait difficile d'admettre que Dieu ait donné un délai aussi bref à son Eglise pour réaliser une œuvre aussi grande, et à travers une révélation "privée" qui exige un délai supplémentaire d'enquête et de discernement minutieux, selon la volonté même du Seigneur manifestée par le Magistère de l'Église. S'agirait-il de l'année 2000 qui, en raison du Jubilé millénaire (le premier de l'histoire de l'Eglise), serait désignée comme Sainte Année ? Cela semble possible. Selon la Sainte Écriture, la sainte année jubilaire a lieu seulement tous les cinquante ans (voir Lv, 25/8-12)
- L’Année du Jubilé : "8Tu compteras sept sabbats d'années, sept fois sept années, et les jours de ces sept sabbats d'années feront quarante-neuf ans. 9Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette; le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays. 10Et vous sanctifierez la cinquantième année, vous publierez la liberté dans le pays pour tous ses habitants: ce sera pour vous le jubilé; chacun de vous retournera dans sa propriété, et chacun de vous retournera dans sa famille. 11La cinquantième année sera pour vous le jubilé …"
Appliquée à l'année 2000, l'ultime Sainte Année pourrait signifier que 2050 et peut-être aussi 2025 ne seraient plus des années saintes au sens connu dans le passé, à cause d'un Événement majeur intervenu entre-temps et en vue duquel le tout récent Jubilé devrait se prolonger au moins mystiquement, sinon canoniquement. A moins que par Sainte Année le Seigneur ne désigne une autre réalité que nous ne comprendrons que plus tard...

4) La question des « dates » et le cas de Dozulé (fin)
(Bulletin Paix et Joie, n° 23 du 29 juin 2001 - fin de l’article paru dans Paix et Joie n° 22)

... A moins que par Sainte Année le Seigneur ne désigne une autre réalité que nous ne comprendrons que plus tard... Voir :
- "7Jésus lui répondit: Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt " (Jn, 13/17);
- "12J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. 13Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir" (Jn, 16/12-13).

Car une vraie prophétie ne peut être pleinement comprise que lorsqu'elle est réalisée. Certaines phrases de Jésus dans l'Évangile ne demeurent-elles pas encore aujourd'hui très mystérieuses et comme scellées :
- "En vérité Je vous le dis, certains qui sont ici ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'Homme venir dans son Règne" (Mt, 16/28);
ou encore :
- «Jésus lui dit [à Pierre] : "Si Je veux qu'il [Jean] demeure jusqu'à ce que Je vienne, que t'importe ? Toi, suis-Moi". Le bruit se répandit alors chez les frères que ce disciple ne mourrait pas. Or Jésus n'avait pas dit : "Il ne mourra pas", mais : "Si Je veux qu'il demeure jusqu'à ce que Je vienne"» (Jn, 21/20).
- etc.

Pour les prophéties comme pour l'Écriture, il faut donc bien nous garder des interprétations hâtives et approximatives, sans quoi le Seigneur nous reprocherait sévèrement, comme aux Sadducéens : "N'êtes-vous pas dans l'erreur, en ne connaissant ni les Écritures ni la puissance de Dieu ? Vous êtes grandement dans l'erreur!" (Mc, 12/24).

6) Conclusion
Aucune des références prophétiques que le message de Dozulé fait au "temps", et que nous venons d'examiner successivement, ne peut être mise en contradiction avec la Révélation, qui nous dit de multiples façons "que le Jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit" (l Th, 5/2; voir Mt, 24/36; 24/44; Mc, 13/32; Ac, 1/7). Le Magistère de l'Église interdit par ailleurs d'annoncer des dates précises pour la réalisation des prophéties : "Que les prédicateurs n'aient absolument plus la présomption de proclamer ou de prédire le moment exact des maux qui doivent arriver, ou de la venue de l'antichrist ou du Jugement. La Vérité nous dit en effet: Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les dates que le Père a réservés à son choix souverain. Il est donc clair que tous ceux qui ont osé prophétiser de la sorte sont des menteurs et ont grandement discrédité même les prédicateurs véridiques. Nous interdisons donc à tous, dans les discours publics et en se fondant sur la Sainte Écriture, de prédire avec certitude des événements futurs, et d'affirmer le savoir par œuvre de l'Esprit-Saint ou par une révélation divine..." (5e Concile du Latran, IIe session, 19 décembre 1516).
Le message de Dozulé ne fait pas une seule fois de telles annonces. Oui mais, dira-t-on, il annonce tout de même des échéances et signes historiques, même s'ils ne sont pas datés avec précision. Eh bien, cela aussi est conforme à la Révélation, qui nous dit que "le Seigneur Dieu ne fait rien sans en avoir révélé le secret à ses serviteurs les prophètes" (Am, 3/7). Et Jésus, s'Il refuse toujours de répondre aux questions vaines ou insidieuses, accepte de répondre longuement à ses disciples qui Lui demandent : "Dis-nous quand cela aura lieu, et quel sera le signe de ta Venue et de la fin du monde" (Mt, 24/3). Et même, Il reproche sévèrement aux hommes de son temps, et du nôtre, de ne pas savoir interpréter les signes des temps, qui sont les signes de l'accomplissement historique des prophéties : "Hypocrites! Vous savez discerner l'aspect de la terre et du ciel; et ce temps-ci alors, comment ne le discernez-vous pas ?" (Lc, 12/56); "Le visage du ciel vous savez l'interpréter, et pour les signes des temps vous n'en êtes pas capables!" (Mt, 16/3).
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 8:51

LE « MESSAGE de DOZULÉ »

PETITE ÉTUDE THÉOLOGIQUE DU MESSAGE DE DOZULÉ (Suite)

Par le Père Jean Marie
(Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris - séminaire du Latran à Rome - converti à Dozulé)

(Articles parus, du 7 octobre 2000 au 29 juin 2003 - dans les nos 20/21/22/23/25/26/2728/29/30/31// du bulletin Paix et Joie)

Les faits et le message de Dozulé, s'ils sont authentiques (et rien jusqu'à présent n'a pu montrer qu'ils ne le sont pas), donnent des signes et des clés pour situer notre époque par rapport aux grandes prophéties de l'Écriture, et pour agir en conséquence. Ils annoncent la proximité de la Venue glorieuse du Seigneur, et de la grande tribulation qui doit la précéder (voir Mt, 24/21-31). La vérité du message de Dozulé n'est nullement conditionnée par la fin du Jubilé 2000 comme certains ont pu le dire; et les prophéties qu'il contient, si elles sont vraies, ne sauraient être ignorées, ou "classées aux archives", sans graves conséquences, comme nous en avertit en 1871 le Cardinal John-Henry Newman, que Mgr Badré a cité dans sa déclaration de décembre 1985, et dont la cause de béatification est bien avancée :
"Si des perspectives terribles attendent l'Eglise, si elles ont été annoncées de telle manière que les chrétiens puissent s'y préparer, rien n'est plus désastreux que la conviction que ces prophéties ont déjà été accomplies et qu'il n'y a dès lors plus rien à guetter ni à redouter. Aucun artifice de Satan n'est plus subtil que de nous faire croire que ces prophéties sont révolues" (L'Antichrist, Genève, Ed. Ad Solem, 1995, p. 12).
Mais non, nous dit un autre saint Cardinal, "Jésus reviendra. Voilà notre consolation dans les douleurs et l'isolement de cette vie. (...) Cette attente de Jésus doit en quelque sorte déterminer tout le rythme de notre vie intérieure, le cœur palpitant et les yeux de la foi fixés là-haut vers le Ciel!" (Bienheureux Card. Schuster, Liber Sacramentorum, tome IV, p. 167).
Oui, "Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, son Règne est éternel, Il vient vaincre le monde et le temps!" (Dozulé, 28 mars 1975).
Mon précédent article se terminait ainsi. Pour occuper la place qui m'a été impartie, trop petite pour commencer un nouvel article, je pense que les lecteurs apprécieront quelques autres extraits du même ouvrage du Cardinal Newman, qui touchent directement le contenu du message de Dozulé:
«C'est le devoir des chrétiens de guetter sans relâche le Retour de leur Seigneur, d'en chercher les présages dans tout ce qui se produit autour d'eux...» (p. 27); «Ce dont nous avons besoin, c'est prendre conscience que nous nous trouvons dans la position des premiers chrétiens (...); sentir que nous sommes dans un monde de péché, un monde qui gît dans le mal (...); comprendre que nous y sommes des témoins, que le mépris et la souffrance sont notre lot (...); garder nos cœurs en éveil, (...) dans l'espoir et l'attente de son second Avènement; le guettant; bien plus, désirant ardemment en voir les signes; méditant souvent et intensément sur le Jugement à venir, nous pénétrant profondément du fait que c'est individuellement que nous serons jugés» (pp. 72-73).
«Les épreuves à venir seront telles que même saint Athanase ou saint Grégoire le Grand seraient épouvantés, à en perdre pied. Aussi sombre que fût la perspective de leur temps, la nôtre est d'un noir de ténèbres, différente de tout ce qui l'a précédée. Mes frères, vous entrez dans un monde que les chrétiens n'ont encore jamais connu» (p. 9).
«"Il y aura alors une grande tribulation, telle qu'il n’y en a pas encore eu depuis le commencement du monde jusqu'à maintenant, et qu'il n’y en aura jamais plus. Et si ces jours-là n'avaient été abrégés, aucune chair n’aurait été sauvée. Mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés" (Mt, 24/21-22)... Quel frein à nos cœurs insoumis et égoïstes que de reconnaître qu'une persécution attend l'Eglise, qu'elle vienne de notre temps ou non! Comment, avec une telle pensée devant nous, pourrions-nous nous abandonner à des désirs d'aisance et de confort, à la soif de s'enrichir, de s'installer ou de s'élever dans le monde ? Comment, avec cette pensée devant nous, ne pas revenir à ce que nous sommes, à ce que tout chrétien est, dans sa dignité véritable, ou plutôt ce qu'il souhaiterait devenir, s'il était vraiment chrétien jusqu'au cœur : des pèlerins, des veilleurs dans l'attente de l'aurore, dans l'attente de la lumière, aspirant à surprendre de nos yeux la première lueur de l'aube, guettant le retour de notre Sauveur, son glorieux avènement, le moment où Il mettra fin au règne du péché et du mal, complètera le nombre des élus, et mènera à la perfection ceux qui luttent à présent contre leur infirmité mais déjà, dans leur cœur, l'aiment et lui obéissent» (p. 117).
Achevons avec une parole du Pape Jean-Paul II sur Newman : «La longue vie du Cardinal Newman nous montre qu'il fut un ardent disciple de la vérité. Le déroulement de sa carrière confirme la sincérité de ses objectifs exprimés par ces paroles qu'il fit siennes : Mon désir a été d'avoir la Vérité pour amie la plus chère, et de n'avoir d'autre ennemi que l'erreur. Dans les moments d'épreuve et de souffrance, il a persévéré avec confiance, sachant que le temps était du côté de la vérité. La quête de vérité de Newman l'a amené à rechercher la voix qui lui parlerait avec l'autorité du Christ vivant. Son exemple constitue un appel durable (...) à tous ceux qui sont des disciples sincères de la vérité, (...) d'avoir l'honnêteté intellectuelle et le courage moral d'accepter la lumière de la vérité, quels que soient les sacrifices personnels que cela implique» (Newman, un guide sûr pour ceux qui ont soif de vérité et de liberté, Lettre du 18 juin 1990, DC , n° 2012, p. 788).

5) Les faits et le message de Dozulé existent-ils ?
(Bulletin Paix et Joie, n° 25 du 25 décembre 2001)

Après une interruption de plusieurs mois, nous reprenons le fil de notre étude sur Dozulé. Dans les sept premiers articles, nous avons étudié en détail la situation actuelle de Dozulé d'après le Droit de l'Eglise. Nous avons pu conclure de multiples façons que les faits et le message de Dozulé n'ont jamais été jugés canoniquement par l'autorité de l'Eglise : ils ne sont donc à l'heure actuelle ni approuvés, ni condamnés, et les fidèles gardent toute liberté de croire en leur authenticité et vérité, avec pour le moment comme seul guide immédiat leur propre conscience, éclairée ou erronée, mais toujours dans l'obéissance: d'une part aux dispositions disciplinaires légitimes de l'ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985; d'autre part à la Foi et au Droit de l'Église catholique.
Dans les trois articles suivants, laissant de côté le droit canonique, nous avons entrepris d'étudier les faits et le message de Dozulé du point de vue théologique. Comme nous étions en train de vivre le passage dans le troisième millénaire, nous avons commencé par examiner le problème des prophéties donnant des "dates", après avoir rappelé quelques éléments fondamentaux sur les prophéties et leur interprétation. Nous avons pu montrer et conclure :
- d'une part que les références prophétiques que le message de Dozulé fait au "temps" et aux "dates" ne sont jamais en contradiction avec la Révélation, même si une part de mystère demeure toujours sur l'interprétation exacte d'une prophétie avant sa réalisation;
- d'autre part que les faits et le message de Dozulé donnent des signes et des clés pour situer notre époque par rapport aux grandes prophéties de la Bible, et pour agir et nous préparer en conséquence.
Nous terminions en citant le Cardinal Newman : "Si des perspectives terribles attendent l'Eglise, si elles ont été annoncées de telle manière que les chrétiens puissent s'y préparer, rien n'est plus désastreux que la conviction que ces prophéties ont déjà été accomplies et qu'il n'y a dès lors plus rien à guetter ni à redouter. Aucun artifice de Satan n'est plus subtil que de nous faire croire que ces prophéties sont révolues".
Après cet examen théologique anticipé du problème des "dates", nécessaire en raison des circonstances, il nous faut revenir au plan que nous avions annoncé : étudier les faits et le message de Dozulé du point de vue de la raison et du point de vue de la Foi, afin de pouvoir finalement proposer une réponse à la question décisive de l'origine de ces faits et de ce message : viennent-ils de Dieu (et alors il faut les reconnaître et y répondre), ou bien viennent-ils des hommes ou du diable (et alors il faut les condamner et les combattre). D'où les deux parties de l'étude que nous commençons maintenant, et qui s'étendra sur plusieurs numéros du bulletin :
1) Du point de vue de la raison et des sciences humaines (philosophie, histoire, sciences expérimentales) : ces faits ont-ils existé réellement et objectivement ? Si oui, quelle est leur histoire précise et quel est leur contenu exact ? Si oui, peuvent-ils avoir une origine naturelle (humaine) ou bien ont-ils une origine préternaturelle (sur-humaine) ?
2) Du point de vue de la Foi et des sciences sacrées (théologie, exégèse biblique, droit canonique) : s'ils ont une origine préternaturelle, ces faits et ce message sont-ils sous tous aspects conformes à la Révélation divine, telle qu'elle nous est présentée par le Magistère de l'Église ? Ou bien y aurait-il des contradictions suffisantes pour pouvoir affirmer que les faits et le message de Dozulé ne peuvent pas être d'origine divine ?
Telles sont les questions fondamentales, de raison et de Foi, auxquelles doit nécessairement répondre une enquête canonique, afin de permettre à l'Évêque de prononcer un jugement d'autorité, positif ou négatif, exigeant la juste obéissance des fidèles. Notre but, depuis notre premier article, n'est évidemment pas de faire cette enquête et de conclure à la place de l'autorité légitime, mais seulement de proposer de façon impartiale et désintéressée quelques éléments ordonnés qui pourraient être utiles le moment venu, si Dieu le veut.

1) Les faits de Dozulé sont-ils explicables naturellement ou non ? (point de vue de la raison)
a) Et tout d'abord : les faits de Dozulé ont-ils réellement existé ? Cette question peut surprendre, mais elle est nécessaire et traditionnelle dans la procédure des enquêtes canoniques sur les faits d'apparence surnaturelle : on ne peut juger de l'origine surnaturelle de faits dont l'existence naturelle n'est pas d'abord établie avec certitude et objectivité. Dès qu'il est informé d'un prétendu fait surnaturel, l'évêque du lieu doit faire rechercher si ce fait présente véritablement quelque consistance sérieuse, ou s'il s'agit d'une grossière supercherie ou d'un évident trouble pathologique. Si le fait présente un caractère suffisant de sérieux ou touche un nombre important de fidèles, spécialement si un culte ou une dévotion naît spontanément parmi les fidèles, l'évêque a le devoir grave de s'informer précisément et de surveiller diligemment. Après cette enquête préalable, il doit former une commission diocésaine d'enquête qui examine les faits et propose un jugement.
L'existence des faits de Dozulé est attestée d'abord par le premier témoin principal, Madeleine Aumont, qui, cependant, n'a jamais été entendue par la commission d'enquête (voir notre article n° 2 dans Paix et Joie n° 13). De nombreuses personnes cultivées ou qualifiées (prêtres, médecins, psychologues, scientifiques) qui ont rencontré madame Aumont dans les années qui ont suivi les faits, ont pu constater :
- d'une part, son manque d'instruction et son caractère peu mystique, mais plein d'humour et de bon sens paysan,
- d'autre part, sa franchise et son humilité, sa simplicité et sa spontanéité, son regard direct et limpide, sa constance inaltérable dans ses réponses aux questions sur les faits et le message, le tout ayant laissé à plusieurs visiteurs "comme un goût de Jeanne d'Arc", leur faisant penser à la parole de Jésus à propos de Nathanaël : "Voici un véritable Israélite, en qui il n'y a point de mensonge" (Jn, 1/47).

Tout cela permet déjà, en attendant le reste, d'exclure toute possibilité de fraude de sa part, et rend très improbable tout phénomène d'illusion ou d'hallucination, même si cela demeure à confirmer par la vérification d'autres critères. Ce qui est certain, c'est que son témoignage est digne de foi, de respect et d'examen. Ce qui reste à faire officiellement. Quant aux épreuves que Madeleine A. a dû connaître ensuite et jusqu'à aujourd'hui, elles sont sans doute la réalisation de la deuxième parole du message : "Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez".

Ce témoignage vivant que madame Aumont adonné pendant et après les faits est complété et conforté par les Cahiers qu'elle a écrits entre 1970 et 1979 sur des cahiers d'écolier, et qui constituent un document essentiel pour prouver qu'il s'est passé quelque chose à Dozulé : ces Cahiers pourraient et devraient être soumis à des études scientifiques diverses (critique interne et externe), afin de mettre en évidence leur cohérence et leur véridicité. L'éditeur des Cahiers écrit avec justesse dans son introduction que :
"Ces Cahiers parlent d'eux-mêmes. Leur fraîcheur, leur vérité humaine et spirituelle, leur simplicité tout évangélique, attestent mieux que tout et que quiconque l'authenticité, l'importance et l'urgence de ce que Madeleine a vécu et reçu pour l'Église, pour le monde et pour chacun de nous..."

Comme nous reviendrons plus longuement sur les Cahiers au cours de la deuxième partie (étude théologique), nous concluons ici par le jugement de l'un des plus grands biblistes catholiques du XXe siècle, qui a cru à l'authenticité de Dozulé après étude :
"On ne peut comprendre Dozulé si l'on n'a pas lu les Cahiers de Madeleine A".

L'existence des faits de Dozulé est attestée ensuite par le deuxième témoin principal, l'Abbé Victor L'Horset, curé de la paroisse jusqu'en 1977. Quiconque l'a rencontré un peu longuement découvre un bon pasteur, bon théologien, homme de Dieu, sensible et discret, soucieux de fidélité et d'obéissance à l'Église presque jusqu'au scrupule, mais aussi d'un humour décapant doublé d'un rire contagieux, en bref un homme spirituel et équilibré. Un peu mystique aussi, et certains ont semblé le lui reprocher; mais est-ce pour un prêtre un défaut que d'être un peu mystique, c'est-à-dire amoureux du Mystère de Dieu ? Le saint curé d'Ars et bien des prêtres canonisés, donc donnés en exemple, n'étaient-ils pas un peu mystiques, ou beaucoup ? Ce qui est moralement certain, c'est que le témoignage de ce prêtre est digne de foi et de respect, et qu'il doit être sérieusement pris en compte. Ce qui est certain aussi, c'est que le Père L'Horset est moralement incapable d'avoir "imaginé et organisé tout cela, avec l'aide des religieuses de la Paroisse", en se servant de la prétendue "naïveté de Madeleine A.", comme certains, dont des pasteurs de l'Eglise, n'ont pas eu honte de le dire ou de l'écrire.
Son témoignage, le Père L'Horset l'a d'abord donné pendant le déroulement des faits, par un comportement globalement irréprochable au regard des critères pratiques et traditionnels de la théologie mystique en la matière : prudence et discrétion, patience et bienveillance, fermeté et charité, information régulière de l'autorité et obéissance ponctuelle à ses directives, discernement et prise de conseil, étude et prière... S'il a pu commettre quelques erreurs, ce qui reste à montrer, que celui qui n'en commet jamais lui jette la première pierre. Son témoignage, il l'a donné ensuite par la rédaction régulière et précise, devant témoins, de procès-verbaux des faits auxquels il assistait avec d'autres : ces procès-verbaux et les Cahiers de Madeleine A. constituent, étant donné les qualités morales de leurs auteurs et les conditions de la rédaction, une preuve écrite incontournable de l'existence des faits de Dozulé. Son témoignage, il l'a aussi donné par oral à de nombreuses reprises devant son évêque, et à deux ou trois reprises devant la commission d'enquête, enfin par écrit, après vingt ans de silence par obéissance, dans un livre publié en 1996 avec l'autorisation orale de sa hiérarchie.
L'existence des faits de Dozulé est attestée encore par le témoignage de plusieurs religieuses dont les trois sœurs de l'école St Joseph de Dozulé : elles ont été présentes à la majorité des apparitions et témoins de la rédaction des procès-verbaux par le prêtre. Tenues par l'obéissance, elles gardent le silence et ne parleraient qu'à la demande de l'évêque et à des personnes désignées par lui,. ce qui se comprend bien et qui est tout à leur honneur. Mais par les personnes qui les ont bien connues, on peut savoir qu'elles ne renieront pas ce qu'elles ont vu de leurs yeux (les extases de Madeleine) et entendu de leurs oreilles (le message redit à haute voix par Madeleine).
L'existence des faits de Dozulé est attestée enfin par le témoignage de plusieurs fidèles laïcs qui ont assisté à une partie des apparitions aux côtés du prêtre et des religieuses. Ces personnes sont des chrétiens convaincus, des paroissiens fidèles et bien "normaux", convaincus aussi de la réalité et de l'authenticité de ce qu'ils ont vu et entendu de Madeleine A., et qui n'ont pas peur de donner leur témoignage à ceux qui le leur demandent. Plusieurs d'entre eux ont mis leur témoignage par écrit et l'ont adressé à l'autorité : ils n'ont pas reçu de réponse et n'ont jamais été convoqués par la commission d'enquête. Ils attendent toujours de pouvoir témoigner officiellement.

Conclusion
Selon l'Écriture :
- "un fait ne pourra s’établir que sur la déposition de deux ou trois témoins" (Dt, 19/15);
Voir aussi :
- "Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins" (2 Co, 13/1) ;
- "Celui qui mérite la mort sera exécuté sur la déposition de deux ou de trois témoins; il ne sera pas mis à mort sur la déposition d'un seul témoin" (Dt, 17/6) ;
- "Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins" (He, 10/28);
- "Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai" (Jn, 8/17) ;
- "Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins" (Mt, 18/16).

Ce que redit le Droit actuel de l'Église (voir par exemple les canons 189, 877, 1105, 1108, 1116, 1209, 1549, 1572, 1573). Ce Droit précise que "pour apprécier les témoignages, le juge... prendra en considération :
1) la qualité de la personne et son honorabilité;
2) si elle témoigne d'après sa propre connaissance, en particulier de ce qu'elle a elle-même vu et entendu, ou d'après son opinion personnelle, d'après la rumeur publique, d'après ce qu'elle a appris par d'autres;
3) si le témoin est constant et toujours cohérent dans ses dires, ou s'il varie, s'il est incertain, s'il hésite;
4) s'il y a d'autres témoins de ce qu'il affirme..." (canon 1572).

Pour les faits et le message de Dozulé, non pas deux ou trois mais au moins une dizaine de personnes satisfont pleinement aux conditions mises par la Révélation et par l'Église pour reconnaître la validité d'un témoignage.
Toutes ces personnes nous disent qu'il s'est passé quelque chose de réel et d'objectif à Dozulé de 1972 à 1978. Cela suffit pour conclure, avec la certitude morale requise par le Droit, que les faits et le message de Dozulé existent. Leur histoire précise et leur contenu objectif restent à écrire.

La deuxième question à laquelle il faut maintenant répondre, toujours selon le point de vue de la raison, est la suivante : les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle (humaine) ou doit-on les expliquer par une origine préternaturelle (sur-humaine : soit diabolique, soit divine) ?

6) Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?
(Bulletin Paix et Joie, n° 26 du 28 mars 2002)

Dans notre précédent article, nous avons commencé d'examiner les "faits" et le "message" de Dozulé :
1) du point de vue de la raison, avant de continuer à les examiner prochainement,
2) du point de vue de la Foi; ceci afin de pouvoir finalement proposer une réponse à la question décisive "de l'origine de ces faits et de ce message" :
- viennent-ils de Dieu (et alors il faut y répondre) ?
- ou bien viennent-ils des hommes ou du diable (et alors il faut les combattre) ?

Selon le point de vue de la «raison», nous avons d'abord posé la première question nécessaire :
a) «les faits de Dozulé ont-ils réellement existé ?"; et nous avons pu conclure, avec la certitude morale requise, que les "faits" et le "message de Dozulé" existent; et que donc l'autorité responsable ne peut pas, ni moralement, ni juridiquement, faire comme s'ils n'existaient pas ou n'existaient plus.

Il nous faut maintenant, encore selon le point de vue de la "raison", répondre à la seconde question nécessaire :
b) «les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle» (c'est-à-dire simplement humaine) ou doit-on les expliquer par une origine préternaturelle (c'est-à-dire sur-humaine: soit diabolique, soit divine) ?

b) Les « faits de Dozulé » peuvent-ils avoir une « origine naturelle » ?

Avant d'envisager que des faits puissent avoir une origine sur-humaine, il faut d'abord étudier toutes les possibilités d'expliquer ces faits par des causes naturelles (normales ou pathologiques ou frauduleuses), et acquérir la certitude morale que toutes ces causes naturelles ne peuvent pas expliquer les faits en question.

Examinons successivement les principaux faits de Dozulé susceptibles de présenter des causes non naturelles.

bl) La conversion de Madeleine Aumont
Ce premier fait exige une attention particulière, car il est à la fois le commencement des événements qui ont suivi et une condition importante de leur véridicité.
En 1970, Madeleine Aumont commence à relater dans un cahier le bouleversement totalement imprévisible qu'elle est en train de vivre. Il est nécessaire de citer ici ce qu'elle écrit alors, après de longues années de complète négligence religieuse et une décision laborieuse de "refaire ses Pâques" :
"Je venais donc de recevoir la communion... Quelque chose se produisit en moi, quelque chose que je ne m'expliquais pas : il me semblait que mon être était différent. J'ai ressenti presque comme une défaillance, comme si quelque chose se transformait en moi, quelque chose que, de ma vie, je n'avais jamais ressenti, j'étais comme ivre, mais ivre de joie, de bonheur. Je sentais quelque chose de merveilleux, d'inexplicable ; il me semblait que je venais de découvrir un autre monde... une douceur inexplicable me possédait. Cela a duré jusqu'à ce que je rentre chez moi; puis je suis redevenue comme avant. Mais tous les jours de la semaine, je n'ai fait que de penser à cela : qu’est ce qui avait bien pu se produire en moi ? Je n’arrivais absolument pas à comprendre... J'avais hâte d'arriver au dimanche suivant... Et c'est à partir de ce moment-là que toute une vie nouvelle commença pour moi... Je venais donc de communier. Et aussitôt comme le dimanche précédent une

joie intérieure me posséda; mais cette fois-ci, je sentais une présence, une présence qui n'était pas de ce monde... Il n!y avait aucun doute, je venais de découvrir la présence de Jésus... Qu'elle était douce, cette présence de Jésus en mon âme!... Je venais de découvrir que Jésus était là, bien vivant, dans l'hostie consacrée... Il me semblait, à ce moment précis, que le monde n'existait plus, que mon corps n’existait plus. Il ne restait que Dieu en moi et moi en lui... Quelle ineffable douceur! Quel merveilleux trésor mon esprit venait tout à coup de découvrir... Il me semblait que mon cœur, mon esprit était devenu d’un seul coup comme celui d'une petite fille... de la petite fille que j'étais, le jour de ma première Communion... C'était une conversion si soudaine, en un seul instant que je n'osais me dire : c'est un miracle. Le mot était bien grand pour une pauvre créature comme moi; et pourtant c'était le vrai mot : miracle. Mais est-ce possible à 45 ans, que l'Esprit de Dieu agisse sur un être aussi souillé par le péché que le mien ?... Pourtant ce n'est pas une imagination de ma part. Je savais très bien ce qui venait de se passer en moi : ... la présence du Seigneur avait agi en moi d’une façon si soudaine, si merveilleuse. Mon cœur, mon esprit étaient pleinement dans la joie. Rien d’autre que cette grâce du Seigneur après une communion n'aurait pu me transformer à ce point en un seul instant... Mon esprit était plein de joie, une joie toute nouvelle, toute divine, que jamais auparavant je n’avais éprouvée...» (Cahiers, pp. 13-17).
Tout homme honnête et connaissant l'esprit humain reconnaîtra humblement que la science ne peut expliquer par les seules causes naturelles un tel retournement du cœur et de la vie d'un homme. C'est le cas pour toutes les conversions fulgurantes de l'histoire, depuis celle de Saul de Tarse. C'est modestement le cas pour Madeleine Aumont. Comme elle l'exprime elle-même, seule une cause surnaturelle peut opérer un tel changement :
«Vous venez de lire vous-même ce dont Dieu est capable, de transformer un esprit, une âme souillée par le péché... C'est incroyable ce que je suis devenue depuis un an. Un être, seul, ne peut se transformer à ce point, s'il n'y avait pas eu la présence de Dieu... Oui, croyez moi, je le répète... Dieu seul peut transformer ainsi le cœur d'un homme» (Cahiers, p. 36).
Conclusion : le fait premier de Dozulé l'expérience vécue par Madeleine Aumont en 1970 et le changement de vie qui en a résulté - ne peut être expliqué par des causes naturelles.

b2) Le contenu des Cahiers de Madeleine Aumont
Ceux qui connaissent suffisamment Madeleine Aumont conviennent que le contenu de ses Cahiers, la justesse spirituelle et même théologique de son expression, dépassent de façon évidente ses possibilités naturelles et culturelles. Cela fait penser à ce que les auditeurs étonnés de Jésus disaient: "D'où cela lui vient-il ? Et qu'est-ce que cette sagesse qui lui a été donnée...?» (Mc, 6/2). Madeleine Aumont elle-même le, reconnaît avec lucidité et humilité : «Croyez moi, que tout ce que j'ai écrit dans ce cahier ne vient pas de moi... Cette transformation soudaine, depuis maintenant plus d'un an, c'est le Christ vivant dans l'hostie consacrée... c'est par lui que j'ai trouvé tous les mots que je viens d'écrire... Si je n'avais pas été inspirée par l’Esprit Saint, je n'aurais jamais su vous dire un seul mot de ce que je viens d’écrire... Je n’ai aucune instruction, comme vous pouvez en juger par les fautes ...» (Cahiers, pp. 32-36). A cela il faudra ajouter ce que la critique externe et interne du texte des Cahiers peut apporter dans le même sens.
Conclusion : le contenu des Cahiers de Madeleine Aumont n'est pas explicable par de simples causes naturelles.

b3) Les apparitions de la Croix
Deux ans après sa conversion, Madeleine Aumont écrit dans un deuxième Cahier :
«Je m'apprêtais à dire la prière à la Sainte Trinité. Tout à coup... j'aperçois une lueur éblouissante dans le ciel à l'horizon. J’ai eu peur. J'ai poussé la fenêtre... Je me suis recouchée. Et je me suis couverte par dessus la tête, pour ne plus rien voir. Cinq minutes plus tard, je me suis découverte... J'ai regardé la fenêtre. Il n'y avait plus aucune clarté... Je me suis levée. Je suis retournée à la fenêtre. Ne voyant plus rien, j'ai ouvert ma fenêtre... Tout à coup j'ai vu quelque chose se former dans le ciel à l'endroit même où je venais de voir cette lueur dix minutes auparavant. Cela prenait la forme d'une Croix. C'était une grande Croix qui venait de se former, plus brillante, plus claire que le jour. En voyant cette grande Croix, j'ai été impressionnée. Puis quelques secondes plus tard, j'ai entendu ces trois mots : écé, crucem Domini [sic].

Ces trois mots retentissaient comme dans une grande église. À ce moment-là j'ai fait le signe de la Croix. La merveilleuse croix était toujours là, devant moi à l'horizon. Ensuite quelques secondes plus tard, j'ai de nouveau entendu une voix, mais pas la même que la première. Cette voix était douce et paraissait être à côté de moi. Lentement j'ai entendu ceci : "Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez". La merveilleuse et impressionnante Croix était toujours là, encore quelques secondes après cette phrase. Puis elle a disparu d'un seul coup. J'ai refermé la fenêtre... J’ai pris un petit bout de papier. Et j'ai écrit ces trois mots que j'avais peur d’oublier, ces trois mots que j'ai écrits tels que je les ai entendus : "écé, crucem Domini"» (Cahiers, pp. 47-48).

Quelles pourraient être les causes naturelles de cette apparition de la Croix ?
1) Cause frauduleuse : Madeleine Aumont écrit un mensonge. Cela est à exclure absolument.
2) Cause pathologique : Madeleine Aumont a eu des hallucinations visuelles-verbales; mais, selon les spécialistes, les hallucinations à la fois visuelles et verbales révèlent une désorganisation grave de l’esprit, une désagrégation du "je", un dédoublement cliniquement constatable, toutes choses entièrement absentes chez Madeleine Aumont;
3) Cause normale : Madeleine Aumont, certes honnête et en bonne santé psychique, aurait cependant fait une sorte de projection pieuse, dans le prolongement de sa conversion et de la piété populaire... Outre le récit ci-dessus qui parle suffisamment par lui-même, donnons deux raisons qui permettent d'exclure cette hypothèse :
a) contre toute logique, c'est la Croix qui apparaît seule, et non Jésus qui pourtant remplit les pages et la pensée de Madeleine Aumont depuis sa conversion;
b) c'est la Croix qui apparaît mais lumineuse et glorieuse, chose très rare dans l'histoire de la mystique, ce que Madeleine Aumont ignorait et ne pouvait "projeter", elle qui fait, auparavant dans son Cahier sept, références à la Croix, mais toujours à la Croix douloureuse.

Conclusion : le fait de l'apparition de la Croix est véridique, et n'est pas explicable par de simples causes naturelles.


7) Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?
(Bulletin Paix et Joie, n° 27 du 29 juin 2002)

Dans notre précédent article, nous avons commencé d'examiner successivement les principaux faits de Dozulé susceptibles de présenter des causes non naturelles.
Nous avons pu conclure que :
b1) ni la conversion de Madeleine Aumont en 1970;
b2) ni le contenu de ses Cahiers;
b3) ni le fait des apparitions de la Croix en 1972
ne sont explicables par de simples causes naturelles, et qu'ils exigent une explication préternaturelle (divine ou diabolique). Il est important de donner cette explication et d'agir en conséquence, car les faits et le message de Dozulé, s'ils viennent de Dieu, ne concernent pas d'abord la messagère mais l'Église, et spécialement les pasteurs responsables qui auront à en rendre compte à Dieu.

Continuons.

b4) Les apparitions de Jésus
A défaut de l'interrogatoire de vive voix qui n'a jamais eu lieu, partons encore du témoignage vivant que sont les Cahiers de Madeleine. Ils donnent des détails sans doute banals mais qui sont importants pour le discernement car les événements mystiques authentiques sont sainement enracinés dans les réalités les plus humbles.
Le soir du 27 décembre 1972 : «je suis venue voir M. le Curé... Sœur B. m’avait demandé de m'occuper de garnir l'église pour un mariage... Donc je suis venue à la sacristie avec M. le Curé pour voir quels vases à fleurs il y avait... En sortant de la sacristie, il était exactement 7 heures, j'attendais M. le Curé devant la porte de la sacristie... À ce moment-là, face à moi dans le ciel, la Croix s'est présentée, comme d'habitude, de la même façon, paraissant plus haute dans le ciel, mais moins grande, pas au même endroit. Quelques secondes après, au pied de la Croix, s'est formé un nuage ovale, servant de piédestal. Ensuite la Croix a disparu. Une forme humaine a pris la place, les pieds posés sur ce nuage. C'était merveilleux à mes yeux et à mon esprit. Jamais je n'ai rien vu d'aussi beau. Sa tête était penchée vers moi, et ses mains tendues vers moi comme pour m'accueillir. Et j'ai entendu une voix très douce qui me disait : "N'ayez pas peur. Je suis Jésus de Nazareth le Fils de l'homme ressuscité..."
J'ai pu admirer encore quelques instants cette merveille. Puis tout a disparu d'un seul coup. Il me semblait me retrouver dans les ténèbres... Jusqu'à mon dernier jour sur cette terre, je resterai éblouie de cette merveilleuse vision... Il ne me reste qu'un seul désir : le revoir... Il m'aurait été doux de mourir à ce moment-là. Il avait les mains ouvertes comme pour m'accueillir... Quand une âme voit un rayon de la lumière de Dieu, elle souhaite mourir pour voir cette lumière éternellement... Quelle merveilleuse beauté, quelle lumière limpide, quel trésor, quelle grandeur, quelle splendeur mes yeux ont vue ce soir du 27 décembre ! Quelle joie, quel plaisir aurons-nous quand nous pourrons contempler Jésus pour l'éternité ! Si le monde savait ! Si le monde avait vu ! Si le monde voyait ! ... Jamais quelqu'un ne m'a parlé si doucement. La lumière et les paroles de Jésus sont incomparables de douceur et de beauté».
Le 12 Juin 1973 : «J'étais avec les Sœurs... et M. le Curé à la chapelle. Nous venions de terminer le chapelet et les vêpres. Tout à coup, j'ai senti un vent me frôler le visage. Je croyais que la porte venait de s'ouvrir et que cela faisait courant d'air avec la petite fenêtre. Mais il n’en était rien. J'ai donc été trouver M. le Curé... Je lui ai demandé s'il avait senti un vent... Il m’a répondu que non. Puis tout à coup une lueur apparaît à la place du tabernacle; et aussitôt Jésus apparaît comme la première fois que je l'avais vu, les mains tendues vers moi comme pour m’accueillir. C'était merveilleusement beau. Cette lumière était éclatante de beauté».
Le 7 septembre 1973 : «Il y avait quelques personnes à la chapelle devant le Saint Sacrement exposé. Je n'ai pu m'empêcher de crier à haute voix : "Le voilà !", quand j'ai aperçu la lumière, tellement j'étais heureuse... J'étais si heureuse !»

Le 14 mars 75 : «Son regard est plein de bonté, d'une douceur inexprimable. Personne n’a un regard comme celui-là, limpide, plus limpide que le regard d'un enfant, sans aucune ride... En le voyant on a l'impression qu'il est à la fois chair et esprit; et quel esprit ! Pureté, limpidité, sainteté transparaissent à travers tout son corps. Puis, quand il parle, il ne cherche pas, il ne se trompe jamais, il n’hésite jamais : pure et claire comme la croix que j'ai vue, clarté sans ombre, fraîcheur sans rides, limpidité sans tache, impossible à définir, aussi impossible à exprimer que ma joie intérieure lors de la communion où j'ai ressenti pour la première fois sa présence».
Le 5 décembre 1975 : «Je me suis levée et rendue devant le Saint Sacrement exposé. Aussitôt après cette lumière, Jésus m'apparaît comme d'habitude, souriant, les mains tendues vers moi, comme pour l’accueillir. C'est si beau. Quelle douceur inexprimable... Je ne suis plus dans la chapelle. Plus rien n'existe. Je ne pense plus à rien. Je ne sens plus mon corps. Je crois qu'il est mort et qu'il n'y a plus que mon esprit uni à celui de Jésus...»

Conclusion : étant donné ce que nous avons dit en b3) sur les caractéristiques de la personnalité de Madeleine : santé psychique et spirituelle, droiture morale et pauvreté culturelle, ces textes que nous venons de lire parlent d'eux-mêmes et permettent, à toute personne de bon sens et de bonne volonté, de conclure que le fait des "apparitions de Jésus" présente tous les signes requis pour une vérité objective, et n'est pas explicable par de simples causes naturelles.

b5) Les "imprévus" de Jésus
Si ces apparitions avaient des causes naturelles, bonnes ou mauvaises, les mêmes causes produiraient les mêmes effets. Or les événements de Dozulé font état de nombreux imprévus qui surprennent Madeleine en flagrant témoignage de vérité. Par exemple le Vendredi Saint 28 mars 1975 où, à la surprise de Madeleine, l'apparition ne se manifeste pas à l'autel du tabernacle, mais plus loin, au fond de l'église : c'est que, chose que Madeleine avait oubliée, ce jour-là le Saint-Sacrement n'est plus dans le tabernacle habituel, mais au reposoir, justement au fond de l'église, là où l'apparition a effectivement lieu : «Tout à coup, de ma place, j'aperçois la lumière telle qu'elle m'apparaît avant chaque apparition, seulement plus éloignée que d’habitude. Cette lumière n'était pas à l'autel où M. le Curé célèbre la Messe. Le maître-autel à l'arrière plan était disparu (sic), et la lumière est apparue vers le fond...» D'ailleurs le Père L'Horset a cru un moment prendre Madeleine en défaut, jusqu'à ce qu'elle lui raconte l'apparition et qu'il constate qu'il y avait là au contraire un signe supplémentaire de vérité.
Autre imprévu qui est un signe paradoxal de vérité : Jésus ne se présente pas à des rendez-vous qu'Il avait pourtant fixés à Madeleine, qui en est désorientée et bouleversée. Il lui avait dit le 12 juin 1973 : «Ayez la bonté de venir ici chaque premier vendredi du mois, Je vous visiterai...». Or, en août 1973 : «Lorsque 6h arrivait, dans la petite chapelle, devant le Saint Sacrement exposé, pour ce premier vendredi du mois, mon esprit était dans une grande paix et dans la joie. J'attendais avec impatience Jésus... Mais 7 heures arrivait : les secondes me paraissaient interminables. J'ai attendu ainsi jusqu'à 8h moins le quart. Puis je me suis rendu compte que Jésus n’allait pas venir. Il était trop tard. Mon coeur était bien triste; il me semblait que tout s'écroulait. Je suis repartie en pleurant, de la petite chapelle, comme une enfant. Quand je suis rentrée à la maison, mes enfants m’ont demandé ce que j'avais; je ne leur ai pas répondu... Cette nuit là je n'ai presque pas dormi... Je me demandais bien ce que j'avais fait au Seigneur, pour ne pas qu'il me visite, puisqu'il m’avait dit : "chaque premier vendredi Je vous visiterai". De même le premier vendredi de décembre 1973 : «J'ai attendu longtemps. Puis à 7h 45, j'ai quitté la chapelle. J'avais le coeur gros, les larmes aux yeux. Jésus n'est pas venu».
Autre imprévu : la venue de Saint Michel, le 31 mai 1974 : «Je n’attendais pas la visite de Jésus, puisque ce n'était pas le premier vendredi du mois... J'étais restée seule à la chapelle. Tout à coup j'ai vu le halo de lumière se présenter comme d'habitude à l’endroit même du tabernacle... Je me suis précipitée vers le réfectoire attenant à la chapelle. J'ai dit à J., une employée, d’aller chercher immédiatement Sœur B... Je suis vite retournée à la chapelle devant la lumière qui était toujours là... Je me suis mise à genoux. À cet instant même quelqu!un y est apparu. Mais ce n’était pas Jésus. Quand Sœur B. est arrivée, je lui ai dit : "Il y a quelqu'un, mais ce n'est pas Jésus; c'est quelqu'un que je ne connais pas"...» Etc.

Conclusion : Ces imprévus, parmi d'autres, et les réactions spontanées, saines et touchantes qu'ils suscitent chez Madeleine, constituent des signes supplémentaires et probants : d'une part, de la vérité objective des événements qu'elle a vécus, d'autre part, du fait que ces événements ne peuvent aucunement être expliqués par des causes naturelles.


Cool Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ? (fin)
(Bulletin Paix et Joie, n° 28 du 5 octobre 2002)

Dans nos précédents articles, nous avons commencé d'examiner les « faits de Dozulé » pouvant présenter des causes non naturelles. Nous avons pu conclure que :
b1) ni la conversion de Madeleine en 1970;
b2) ni le contenu de ses Cahiers;
b3) ni le fait des apparitions de la Croix en 1972;
b4) ni celui des apparitions de Jésus de 1972 à 1978, ne sont explicables par de simples causes naturelles, et qu'ils exigent une explication préter-naturelle (divine ou diabolique).
De plus, cette conclusion est confortée par :
b5) les imprévus qui jalonnent les « faits de Dozulé », et les réactions spontanées, saines et touchantes qu'ils suscitent chez Madeleine.

Continuons.

b6) La transformation du visage de Madeleine Aumont pendant les apparitions
Le 14 mars 1975, l'apparition dit à Madeleine : «le prêtre peut témoigner que sur votre visage se reflète la Présence invisible».
Cette lumière mystérieuse qui rayonnait du visage et du regard de Madeleine, plusieurs témoins l'ont constatée de visu pendant et même après les apparitions. Voici ce qu'ont écrit au Père L'Horset (lui-même premier témoin de cette lumière) quatre autres des témoins directs des apparitions, et qu'il rapporte dans son livre :
«Son regard était à la fois celui d'un aveugle, mais avec une lumière. Je ne trouve pas les mots pour le définir. Quand elle revenait de la communion, elle avait ce même regard et je peux dire qu'elle l'a gardé pendant toutes les années qu'ont duré les apparitions» (p. 133); «Quand j'y ai assisté [aux apparitions], qu'ai je vu ? Rien, si ce n'est Madeleine agenouillée devant le Saint-Sacrement. Je l'ai vue de face et je puis affirmer que l'expression de son visage reflétait la beauté de ce qu'elle voyait...» (p. 135); «Quand on voit l'attitude de Madeleine, toute pénétrée de la divine Présence, il n'est pas possible de douter. On ressent alors une, intense émotion et l’émerveillement vous saisie» (p. 137); «On sentait que plus rien n'existait pour elle... Elle regardait un point fixe et paraissait tout à fait en extase... Elle semblait ne rien voir de ce qui l'entourait... J'ai vu le film Bernadette et son expression lorsqu'elle voyait la Sainte Vierge [dans le film]... cela m'a vraiment déçue, car Madeleine en extase, c'était bien autre chose ! Tous les témoins l'ont ressenti... Jamais, jamais je n'oublierai» (p. 140).
Madeleine a ainsi modestement connu, comme d'autres avant elle, ce que la Bible rapporte de Moïse :
«29Lorsque Moïse redescendit de la montagne du Sinaï…, son visage rayonnait parce qu!il avait parlé avec Dieu... Les Israélites voyaient le visage de Moïse rayonner... 33Quand Moïse eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage. 34Lorsque Moïse entrait devant le Seigneur pour parler avec lui, il ôtait le voile jusqu'à sa sortie» (Ex, 34/29-34).
Et Saint Paul nous explique que :
«16C'est quand on se convertit au Seigneur que le voile est enlevé... 18Et nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image» (2 Co, 3/16-18).

Ainsi peut-il en avoir été pour Madeleine qui s'est convertie au Seigneur et a rayonné un reflet de sa lumière, devenant ainsi «le seul signe visible pour [le] message» (apparition du 3 février 1978).

Conclusion : personne ne pouvant par des efforts humains, quels qu'ils soient, faire rayonner son visage de la Présence invisible, la lumière et le rayonnement constatés sur le visage de Madeleine pendant les apparitions ne peuvent être expliqués par de simples causes naturelles; ils ont été et demeurent le signe objectif et constaté d'une autre réalité, qui est au-delà de la nature.
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 8:52

LE « MESSAGE de DOZULÉ »

PETITE ÉTUDE THÉOLOGIQUE DU MESSAGE DE DOZULÉ (Suite et Fin)

Par le Père Jean Marie
(Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris - séminaire du Latran à Rome - converti à Dozulé)

(Articles parus, du 7 octobre 2000 au 29 juin 2003 - dans les nos 20/21/22/23/25/26/2728/29/30/31// du bulletin Paix et Joie)


b7) La cécité subite et passagère de Madeleine Aumont
Le 4 janvier 1974 :
«... je venais d’entendre sonner 4h 15 à l'église. J'avais encore une dizaine de chapelet à dire, pour repartir à la maison, car mes enfants allaient bientôt rentrer; il fallait que je rentre pour eux... Donc je commençais la dernière dizaine... Soudain je tombe complètement dans l'obscurité. Si vous saviez ce que j'avais peur. Je n’ai pu m’empêcher de crier tout haut. J'ai dû appeler M. le Curé, de lui dire : "Je n’y vois plus"; car j'étais complètement dans les ténèbres. Je me sentais désemparée ; mon cœur battait si fort, par la peur. Puis j'ai entendu M. le Curé se rapprocher de moi. Et il ma dit, d'une voix très calme : "Ne craignez rien; soyez patiente, attendez quelques instants, ça va se passer". Par la voix calme de M. le Curé, je voyais qu'il n'était pas inquiet. Je me disais en moi-même : on voit bien que ce n’est pas lui qui est à ma place... J'étais inquiète ; je me demandais ce que j'allais devenir. Et j'ai pensé à ma famille, à mes enfants. Ne plus voir! Que j'étais triste, mon Dieu! Jésus m’avait bien dit que je souffrirais pour les pécheurs... Mais il ne m'avait pas dit que je tomberais aveugle. Puis après cette terrible angoisse, tout à coup dans les grandes ténèbres des yeux mais aussi de l'esprit, la joie s'empare de moi... Je venais de découvrir la lumière. Oui, la lumière m'apparaissait comme d'habitude, au même endroit, à la place du Saint-Sacrement me paraissant encore plus belle, plus lumineuse, plus limpide que d'habitude... J'étais heureuse de retrouver la lumière, et aussi encore davantage, de revoir Jésus, des grandes ténèbres à la lumière! Et quelle lumière! La plus belle des lumières! Puis Jésus apparaît... Il me souriait. Puis il me dit : "Pourquoi avez-vous peur ? Pourquoi doutez-vous ? Je suis là... Dites-leur que tout homme sur cette terre est ainsi dans les ténèbres... Voici que le Seigneur illuminera les yeux de ses serviteurs... Je suis la Lumière du monde"».

Conclusion : ce récit montre suffisamment que la cécité passagère mais totale de Madeleine, complètement imprévisible et inexplicable, n'a certainement pas de cause naturelle (physiologique ou psychique), mais une cause et une signification d'un autre ordre.

b8) La mémoire de Madeleine Aumont
Dans la vie ordinaire, Madeleine a une mémoire tout à fait ordinaire. Mais pour tout ce qui concerne les faits qu'elle a vécus et le message qu'elle a reçu entre 1970 et 1978, sa mémoire est comme transformée : de nombreux témoins ont pu le constater, même après et longtemps après les apparitions. A la date du 31 mai 1974, elle écrit : «l'archange Saint Michel... [me] dit : Jésus vient de vous quitter. Son message est terminé... Vous avez toute la journée pour le dire au prêtre et aux personnes qui désirent vous entendre; vous vous en souviendrez, elles seront surprises de votre mémoire»; et il ajoute, pour montrer que la mémorisation inhabituelle de Madeleine n'est pas d'ordre naturel et qu'elle est donnée comme un véritable signe : «Que le prêtre trouve une personne, qu'il lui relise le message trois fois et qu'elle le répète : elle n'en sera pas capable».
A la date du 6 juillet 1973, elle écrit : «Jésus... me dit : "Allez dire à l'évêché toutes les paroles que je vous ai dictées...". Je lui ai dit : "Mais Seigneur je ne m’en souviens plus". Il m’a dit : "Souvenez-vous de ma Parole : ... vous n'aurez pas besoin de vous exercer pour votre défense, car Je serai avec vous"... Je suis donc allée avec M. le Curé et Sœur B. voir un membre de l'évêché... Ne me souvenant toujours de rien du latin, je vous assure que j'hésitais, et me demandais bien ce que j'allais lui dire... [Mais] Jésus était bien avec moi. Toutes les paroles en latin que Jésus m’avait dictées depuis le début, je me suis souvenue de tout : tout à coup l'Esprit Saint me guidait; c'est lui qui ma fait souvenir de tout. J'étais toute émue et surprise de voir comment tout à coup j'ai pu dire toutes ces paroles inconnues. Je n’ai aucune instruction, et vous pensez que le latin m'est une langue tout à fait étrangère... C'est l’Esprit Saint qui m'a fait souvenir de tout. Sans lui, je n'en aurais pas été capable, pas capable d'en sortir un mot». Le ‘membre de l'évêché’, le Père G., en a d'ailleurs été très impressionné.

Conclusion : la mémoire de Madeleine pour ce qui concerne le message qu'elle a reçu, n'est pas sa simple mémoire naturelle. Un prêtre ami m'a confié avec justesse : «c'est comme si le Christ avait pris possession de sa mémoire». Et cela se manifeste encore aujourd'hui, 30 ans après.

b9) Madeleine Aumont, Dozulé et le latin
Une étude à part serait à faire sur ce thème. Le temps et la place manquant ici, je renvoie aux découvertes intéressantes de B. Ribay sur ce sujet dans Paix et Joie : nos 2, 3, 5, 25, 27.
Il est naturellement impossible que Madeleine, ignorant absolument tout rudiment de latin, n'ayant aucune culture liturgique ou biblique, ait pu prononcer d'elle-même, sans aucune hésitation, en publie et sans notes, 26 phrases latines, quasiment toutes tirées de la Liturgie ou de la Bible et toujours remarquablement adaptées au contexte du message qu'elle reçoit : personne ne peut donner ce qu'il n'a pas. C'est qu'elle les a reçues d'une autre source, que l'Église doit identifier. Ce qui lui a valu de s'entendre dire par son curé : «Mme Aumont, vous parlez mieux le latin que le français!»


9) Conclusion de la 1ère partie : Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?
(Bulletin Paix et Joie, n° 29 du 27 décembre 2002)

Dans nos trois précédents articles, nous avons examiné successivement les principaux faits de Dozulé pouvant présenter des causes non naturelles. Nous avons pu montrer et conclure que :
b1) la conversion et la véritable transformation de Madeleine en 1970;
b2) le contenu spirituel et théologique de ses Cahiers;
b3) le fait des apparitions de la Croix en 1972;
b4) celui des apparitions de Jésus de 1972 à 1978;
b6) la transformation constatée du visage de Madeleine pendant les apparitions;
b7) sa cécité subite, totale et passagère;
b8) sa mémorisation étonnante du message;
b9) son utilisation fréquente et correcte de la langue latine qu'elle ignore totalement…

que tous ces faits, donc, ne sont pas explicables par de simples causes naturelles, et qu'ils exigent une explication préternaturelle (divine ou diabolique).

De plus, cette conclusion est confortée de façon significative par :
b5) les imprévus, qui jalonnent les «faits de Dozulé», et les réactions spontanées, saines et touchantes qu'ils suscitent chez Madeleine Aumont.

Examinons encore un fait, avant de conclure cette Première partie :

b10) La présence de l'eau dans le bassin

Relatant l'apparition du 5 octobre 1973, Madeleine écrit :
«Puis Jésus me dit : "Faites creuser à 100 mètres du lieu de la Croix Glorieuse, en direction de son bras droit, de l'eau en sortira. Vous viendrez tous vous y laver en signe de purification"».

Le Père L'Horset fait part de cette demande à Mgr B., qui lui donne l'autorisation de faire creuser; à l'objection du Père L'Horset : «il faudra que je le demande à des hommes, et cela se saura», l'évêque répond : «cela ne fait rien, faites-le». Six ou sept hommes creusent alors un trou à 100 mètres du lieu de l'apparition de la Croix, identifié par un pommier courbé. Mais les mois passent et l'eau ne vient pas. Pendant l'apparition du 5 avril 1974, «répondant au désir de ceux qui avaient creusé sans résultat» écrit le Père L'Horset (page 79), Madeleine demande :
«Seigneur, où faut-il creuser pour avoir de l'eau ?»

C'est alors que lui sont indiquées les dimensions de la Croix : «Chaque bras doit mesurer 123 m, et sa hauteur six fois plus. C'est à partir de ces 123 m, lieu qu'occupe la Croix, que doivent se mesurer les 100 m. Puis faites creuser un bassin de 2m sur 1,50 m et 1m de profondeur. Faites un enclos. De l'eau en sortira...» Pendant l'apparition du 3 août 1974, Madeleine s'entendra préciser que «cette eau n’est pas une source, c’est une eau qui sort de terre». Le premier trou est donc rebouché, et un second est creusé par les mêmes volontaires 123 m plus loin, vers la mi-avril 1974. Le fermier du lieu, bien qu'ayant permis que l'on creuse, se montre plus que sceptique : «Vous n'aurez jamais d'eau dans votre trou !»; il est vrai que l'endroit se trouve presque au sommet d'une colline d'un peu plus de 100 m d'altitude, et que tout ce que l'on peut raisonnablement espérer c'est une flaque d'eau de pluie...

De fait les semaines passent et le nouveau bassin reste sec. Le 18 juillet le Père L'Horset constate l'absence totale d'eau. Le lendemain pourtant, on découvre plus de 20 cm d'eau dans le bassin. Interrogé, le service météo répond qu'il n'a pas plu pendant la nuit. L'eau demeurera dans le bassin, plus ou moins abondante, pendant les mois et les années qui suivent. Même au plus fort de la dure sécheresse de 1976, qui avait nécessité une indemnisation des agriculteurs (pas une goutte d'eau sur la Normandie entre mai et septembre), après avoir manqué quelque temps l'eau réapparaît en abondance dans le bassin début juillet ce qui fera s'écrier au même fermier, éberlué, à l'un des hommes ayant creusé : «Vous savez qu'il y a de l'eau dans votre trou!». Certains diront que cette eau a pu être mise par quelqu'un... : d'abord il faudrait venir, plutôt de nuit, avec une petite citerne ou plusieurs bonbonnes, avec le grand risque d'être vu; ensuite il faudrait le faire très souvent pour maintenir-le niveau, et ce depuis trente ans ; enfin il faudrait que l'eau versée ne disparaisse pas par infiltration (le fond du bassin est la terre elle-même), ce qui est très improbable en ce lieu de verdoyants pâturages.

Conclusion : la présence soudaine, puis la permanence de l'eau dans le bassin n'a pas de cause naturelle connue, et une cause naturelle inconnue est tout à fait improbable. Comme l'eau ne fut pas découverte là par hasard, mais bien sur les indications précises et répétées de l'apparition à Madeleine, elle constitue a posteriori un signe préternaturel :
- d'une part, de l'authenticité de cette apparition (sans en prouver encore l'origine divine);
- d'autre part, de la vérité des paroles de Madeleine.


c) Conclusion générale de la Première partie intitulée :

«Point de vue de la raison : Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine naturelle ?»

L'examen des «faits de Dozulé» selon ce premier point de vue pourrait continuer encore. Mais en cette matière il n'est ni possible, ni nécessaire d'être exhaustif : la dizaine de faits que nous avons étudiés peut suffire pour fonder en droit la certitude morale permettant de conclure. En effet, selon le droit de l'Église, le but de l'enquête canonique est de permettre à l'évêque d'acquérir la "certitude morale" lui permettant de prononcer un jugement d'autorité sur les faits étudiés (voir Cardinal André Jullien, Juges et avocats des Tribunaux d’Eglise, Rome 1970, page 467). Cette certitude morale (ou certitude suffisante) pour juger, qui n'est pas une certitude absolue (ou certitude maximale), peut résulter d'un ensemble de signes ou "indices" qui, chacun considéré seul serait insuffisant, mais dont l'addition et la convergence prouvent la vérité objective recherchée. C'est ce qu'enseigne clairement Pie XII :
«Parfois la certitude morale ne résulte que d’une quantité d’indices et de preuves qui, pris séparément, ne peuvent fonder une vraie certitude, mais qui, dans leur ensemble, ne laissent subsister, pour un homme de jugement sain, aucun doute raisonnable. (...) Il s'agit de reconnaître que la présence simultanée de tous et de chacun de ces indices et preuves ne peut avoir de fondement suffisant que dans l'existence d'une source ou base commune d'où ils dérivent, c'est-à-dire de la vérité et de la réalité objectives. (...) Exiger la plus grande certitude possible, alors que la certitude suffisante est déjà acquise, est une pratique à repousser, comme n’ayant pas de juste fondement» (Discours à la Rote romaine du 1er octobre 1942).

C'est là la pensée traditionnelle des moralistes et juristes catholiques, dont se fait aussi l'écho le Cardinal Newman, déjà cité et cher à Mgr B., dans sa Grammaire de l’assentiment :
«Je tiens que des probabilités suffisent à édifier une preuve légitime et qui suffit à donner la certitude»,
et par la célèbre phrase de son Apologie citée par le Catéchisme de l’Eglise Catholique (n. 157) et applicable au Droit comme à la Foi :
«Dix mille difficultés ne font pas un seul doute».

Dans le cas de «Dozulé», les "dix mille difficultés" semblent présentes (la plupart venant d'initiatives postérieures et de personnes étrangères aux faits eux-mêmes), et elles ne font pas un seul doute : les faits que nous avons examinés constituent plus que des probabilités, ils sont des signes objectifs, attestés par plusieurs témoignages moralement et juridiquement recevables (mais pour l'instant ignorés), des signes dont l'addition et la convergence, en l'absence constatable d'indices contraires et déterminants, permettent de fonder largement la certitude morale et canoniquement requise pour conclure que :
1) il s'est vraiment et objectivement passé quelque chose à Dozulé entre 1970 et 1978;
2) l'ensemble de ces faits originels de Dozulé n'est aucunement explicable par de simples causes naturelles, et exige donc une explication "préter-naturelle";
3) l'Église est directement concernée par ces faits. Et c'est à ses seuls pasteurs légitimes qu'incombent le droit et le devoir de discerner et de juger, droit et devoir graves dont ils auront à rendre compte au juste Juge.

Juge à regret rigoureusement juste, lorsqu'on s'obstine à L'empêcher de montrer sa merveilleuse Miséricorde... celle que Madeleine nous dit avoir contemplée le 27 décembre 1972 :
«Ensuite la Croix a disparu. Une forme humaine a pris la place... C'était merveilleux à mes yeux et à mon esprit. Jamais je n’ai rien vu d’aussi beau. Sa tête était penchée vers moi, et ses mains tendues vers moi comme pour m’accueillir. Et j'ai entendu une voix très douce qui me disait : "N'ayez pas peur. Je suis Jésus de Nazareth le Fils de l'homme ressuscité..." Quelle merveilleuse beauté, quelle lumière limpide, quel trésor, quelle grandeur, quelle splendeur mes yeux ont vue !... Jamais quelqu'un ne m'a parlé si doucement. La lumière et les paroles de Jésus sont incomparables de douceur et de beauté...».

Douceur et beauté, extérieures et intérieures, de la Crèche et du Cœur de la Sainte Vierge... Pour votre joie, je vous invite à relire en entier ce récit de l'apparition du 27 décembre 1972 (pages 70 à 76 des Cahiers de Madeleine).

Saint et joyeux Temps de Noël !

10) Les faits de Dozulé peuvent-ils avoir une origine diabolique ?
(Bulletin Paix et Joie, n° 30 du 28 mars 2003)

Dans nos précédents articles, nous avons montré que les « faits de Dozulé » existent, et qu'ils ne peuvent pas être expliqués dans leur ensemble par de simples causes humaines ou naturelles. La raison et la science s'arrêtent là. Elles concluent : "ces faits n'ont pas de cause naturelle connue; nous ne pouvons pas dire plus". C'est ce que conclut, par exemple, une commission scientifique chargée d'examiner une guérison inexplicable. Cette conclusion est remise à l'autorité de l'Église, qui peut et doit continuer l'enquête sur un plan supérieur, celui de la Révélation et de la Foi, et avec d'autres outils, méthodes et critères, qui sont théologiques. Seule l'Église peut conclure :
"Ce fait inexplicable par des causes naturelles connues, doit être expliqué non par des causes naturelles inconnues, mais par des causes préternaturelles (c'est-à-dire ‘au-delà de la nature’)".
C'est le cas des miracles, des apparitions, des stigmates et autres faits extraordinaires, que seule l’Église a le droit et le devoir de discerner et juger avec autorité comme étant d'origine préternaturelle, parce que seule l'Église a reçu en dépôt la plénitude de la Révélation divine, avec la mission divinement assistée de l'interpréter, de l'enseigner et de l'utiliser.
Ces causes préternaturelles, qui dépassent les capacités de l'homme et de l'univers matériel, ne peuvent être que divines ou angéliques. Les causes angéliques peuvent à leur tour être bonnes ou mauvaises, selon qu'elles ont pour origine les saints anges, qui veulent et font infailliblement la Volonté de Dieu, ou les anges mauvais, que la Bible appelle "démons", et qui combattent sur la Terre contre les hommes et spécialement contre les vrais chrétiens, «les autres enfants de la Femme, ceux qui possèdent le Témoignage de Jésus» (Ap, 12/17). Finalement, les causes préternaturelles sont soit divines soit diaboliques. Si donc les « faits de Dozulé » ont des causes préternaturelles, sont-elles divines ou diaboliques ?

a) «Faits de Dozulé» et «faits autour de Dozulé»

Comme nous l'avons déjà dit dans de précédents articles, il convient avant tout de bien circonscrire les «faits» sur lesquels le discernement de l'Église doit s'exercer. Ces faits sont ceux qui ont eu lieu à Dozulé entre le dimanche 5 avril 1970 et le vendredi 6 octobre 1978, avec Madeleine Aumont comme témoin premier, le Père L'Horset comme témoin second, et plusieurs religieuses et laïcs comme autres témoins. Ces faits sont consignés avec rigueur dans les ‘procès-verbaux’ du Père L'Horset, et dans les Cahiers de Madeleine qui couvrent exactement cette période : ils commencent par le récit de la première grâce eucharistique, reçue le 5 avril 1970, et se terminent par le récit de l'apparition du 6 octobre 1978, où est clairement annoncée la fin immédiate des apparitions; suit seulement un petit épilogue personnel. Un fait isolé surviendra hors de ces dates, le 6 août 1982 (voir Journal d’un témoin de S. Avoyne, pp. 48-51). Nous y reviendrons.
Voilà quels sont les faits originaux de Dozulé, dont les comptes-rendus ont été remis en temps voulu à l'autorité de l'Église. Ce qui est arrivé hors de ce cadre précis n'appartient pas aux «faits de Dozulé». Ainsi en est-il de la propagande faite et des initiatives prises après 1978 par de nombreuses personnes et associations, voire sectes, jusqu'à la multiplication actuelle de croix de 7,38m abusivement appelées ‘de Dozulé’ sur la base d'autres ‘révélations’; et tout cela sans aucune autorisation de l'Église.
[Car 1‘autorisation’ d'un confesseur ou la ‘préface’ d'un directeur spirituel n'ont strictement aucune valeur canonique pour ces choses, et ne donnent aucun droit à une action extérieure dans des domaines qui appartiennent à la mission de l'Église; la diffusion d'une dévotion ou d'un message venant d'une "révélation" ne peut se faire qu'avec l'autorisation des évêques en charge des lieux concernés : ce fut le cas de la médaille miraculeuse (sainte Catherine Labouré), du culte spécial du Sacré-Coeur de Jésus (sainte Marguerite-Marie), de la divine Miséricorde (sainte Faustine), du Cœur Immaculé de Marie (Fatima), et de tant d'autres].

Concernant Dozulé, toutes ces initiatives postérieures à 1978 ne font donc absolument pas partie des «faits et du message originaux de Dozulé» : ce sont tout au plus des faits ‘autour de Dozulé’, comme il y eut des faits ‘autour de Lourdes’, et qui viennent singulièrement compliquer et retarder l'intervention de l'Église, et permettre même de ‘justifier’ sa non-intervention pour laisser l'affaire se détruire ou s'éteindre d'elle-même. C'est ce qui est déjà arrivé bien des fois, par exemple pour les apparitions de Tilly dans le même diocèse de Bayeux au début du 20e siècle. Et dans tous ces faits ‘autour’, qui manquent terriblement d'humilité et de sainteté, et dont les fumées occupent le devant de la scène et des media, le diable mène la danse en tirant les grosses ficelles des vices capitaux de tous ceux qui ont fait de ‘la gloire de Dieu’ une affaire très personnelle, et parfois discrètement rentable. Son but : brouiller et occulter par tous les moyens les faits originaux et authentiques, afin d'empêcher un jugement favorable de l'Église et de stériliser ainsi les fruits spirituels innombrables de conversion et de sanctification qui en résulteraient pour des multitudes de pécheurs et pour l'Eglise entière. C'est ce qui est annoncé par le message du 3 mai 1974 : «Satan empêche la purification du plus grand nombre».

b) "Doigt de Dieu" ou "griffe du diable" ?
Avec les lecteurs attentifs et objectifs des Cahiers de Madeleine et du livre-témoignage du Père L'Horset, nous pouvons donner d'emblée la conclusion suivante, qui est de simple bon sens spirituel et théologique : l'ensemble des «faits de Dozulé», tels que nous les avons circonscrits ci-dessus et tels qu'ils nous sont présentés dans les deux documents originaux et par les témoins authentiques, ne peuvent pas être d'origine diabolique. Cette conclusion ne recourt pas à l'argument d'évidence : nous l'avons amplement fondée dans nos 16 articles précédents, à partir d'un examen des faits, des personnes, des témoignages et du message. Redonnons seulement quelques éléments sur le message et sur les faits :
D'abord sur le message, avec quelques extraits de sa partie spirituelle :
- «Voici la Croix du Seigneur. Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez» (28 mars 1972);
- «Pénitence, pénitence, il est temps de sauver tous ces pécheurs qui n'aiment pas Jésus» (8 novembre 1972);
- «Récitez le chapelet...» (21 décembre 1972);
- «N'ayez pas peur, Je suis Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme ressuscité» (27 décembre 1972);
- «Je suis l'Amour, la Paix, la Joie, la Résurrection et la Vie» (12 juin 1973);
- «Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur; réjouissez-vous comme la servante du Seigneur ici présente surabonde de Joie dans la Lumière qu'elle découvre... Baisez la Terre trois fois par pénitence pour l'Iniquité... Je suis triste à cause du manque de Foi dans le monde, à cause de tous ceux qui n'aiment pas mon Père» (7 septembre 1973);
- «Dites aux mourants repentants, que plus grand est le péché, plus grande est ma Miséricorde» (2 novembre 1973);
- «Soyez humbles, patients, charitables, afin que l'on reconnaisse en vous mes disciples» (3 mai 1974);
- «En vérité Je vous le dis, mon Père m'a envoyé pour vous sauver et vous donner la Paix et la Joie. Sachez que Je suis Amour et Compassion» (31 mai 1974);
- «Je veux verser dans les cœurs humains ma Miséricorde» (28 février 1975);
- «Commencez demain une neuvaine... Dites-la avec recueillement et humilité» (21 mars 1975);
- «Par pitié, Je vous demande de M'écouter, mon Cœur déborde de Miséricorde» (7 juillet 1978);
- «Priez et faites pénitence sans vous lasser... Obéissez à votre supérieur» (6 octobre 1978).
Odeur de soufre ou bonne odeur du Christ ?

Ensuite sur les faits :
a) tout avait commencé par le retour humble et résolu d'une chrétienne ordinaire, saine d'esprit et de corps, aux sacrements de la pénitence et de l'Eucharistie, dans le cadre normal de sa paroisse et de sa famille, avec pour motivation principale d'obéir aux commandements de Dieu et de l'Eglise;
b) tout s'est déroulé ensuite dans une discrétion, une dignité et une piété exemplaires;
c) l'onction spirituelle et la justesse théologique des Cahiers de Madeleine, qui en est naturellement et culturellement incapable, sont des signes sûrs de la vérité des faits qu'elle relate; et elle le fait avec cette humilité merveilleuse qui ne se connaît pas elle-même, et qui nous donne un reflet lointain mais vrai de l'humilité ineffable de la Sainte Vierge;
d) enfin l'humble et constante obéissance de Madeleine à son curé et du curé à son évêque sont des preuves déterminantes de la présence du Doigt de Dieu, et non de la griffe du diable que l'humilité et l'obéissance mettent en fuite, selon l'enseignement constant de l'Écriture et des Saints.

L'ensemble des «faits de Dozulé» ne peuvent pas être d'origine diabolique. Nous verrons la prochaine fois que l'ennemi a cependant réussi à semer le trouble dans une partie limitée, des faits et du message. Dieu l'a permis : Il a ses Raisons, qui sont toujours et en même temps de Justice pour les uns et de Miséricorde pour les autres.

11) Trouble dans le message : le diable démasqué
(Bulletin Paix et Joie, n° 31 du 29 juin 2003)

Dans le précédent article nous avons montré que l'ensemble des faits originaux de Dozulé ne peuvent pas être d'origine diabolique. Il nous faut maintenant constater que le démon, qui s'est beaucoup agité autour de Dozulé, a réussi à semer aussi le trouble dedans : dans une partie, bien circonscrite, des faits et du message. Dieu l'a permis : il a ses raisons, qui sont toujours et en même temps de Justice pour les uns et de Miséricorde pour les autres, comme il nous l'a enseigné dans la parabole du maître qui laisse l'ivraie semée par l'ennemi demeurer dans son champ avec le bon grain (Mt, 13/24-30).
Ce passage de la Bible, et bien d'autres, nous permettent d'entrevoir dans la Foi "pourquoi" Dieu permet cette intrusion du Malin jusque dans ses propres œuvres divines : afin que soit parfaite et surabondante sa Miséricorde envers les bons (ceux qui Lui disent "oui", même après Lui avoir dit "non") et que soit parfaite et rigoureuse sa Justice envers les méchants (ceux qui Lui disent non, et toujours non). Ainsi, puisque cela lui est mystérieusement permis, le diable essaie de passer sa griffe là où se pose le Doigt de Dieu. Mais le Seigneur l'oblige en général à laisser sa signature, afin qu'il soit pris à son propre piège et que l'Église puisse le démasquer, ainsi qu'il est écrit : «Qui creuse une fosse y tombera; qui tend un piège s'y fera prendre» (Si, 27/26).

À la date du 5 décembre 1975, Madeleine Aumont écrit :
«...Jésus me dit : "Dans vingt jours vous commencerez une neuvaine... Je vous dirai chaque jour la prière que Je viens de vous enseigner. Cette neuvaine prolongera l'Année Sainte"».

Les Cahiers de Madeleine et les Procès verbaux du Père L'Horset rendent compte ensuite d'une apparition chaque jour de la neuvaine, du 25 décembre 1975 au 2 janvier 1976, à la chapelle saint Joseph et chaque fois en présence de plusieurs témoins. Le dernier jour, elle écrit :
«Jésus me dit : "Sans dire un mot, méditez dans votre cœur les paroles que vous avez entendues. Malgré le temps qui s'écoulera, votre foi doit rester inébranlable". Puis Jésus me sourit longuement et disparaît. Voilà ces merveilleux 9 jours terminés. Les dernières paroles que Jésus venait de me dire m'ont laissé croire que je ne le reverrais pas de si tôt. Les jours, les semaines et les mois s'écoulent. Jésus ne paraît plus. Son message est sans doute terminé».

a) «Un jour l'abbé L'Horset m'avait dit :
"Tenez-vous sur vos gardes Mme Aumont. Méfiez-vous du démon. Car il est très fort". Je me souviens lui avoir répondu : "Oh, Mr le Curé, je ne connais pas le démon, je ne l'ai jamais rencontré, je n'ai pas à faire à lui". Je me suis rendue compte par la suite, mais beaucoup plus tard, que Mr le Curé avait raison. Mais il a fallu pour cela que Jésus lui-même me le dise... Et vous verrez vous-même ce qui s'était passé, depuis le 2 janvier 1976 [jusqu'au] 3 février 1978. Car ce jour-là... je suis allée à la chapelle l'après-midi, de 14h à 16h30 adorer Jésus. J'y suis retournée à 17h30, après avoir donné le goûter aux enfants qui rentraient de l'école. Je tressaille de joie, car j'aperçois la lumière...; puis Jésus m'apparaît, les mains tendues vers moi comme pour m'accueillir. J'étais si heureuse, car je n'avais pas revu Jésus depuis le 2 janvier 76. Jésus me dit : "Au nom de mon Père des cieux, je viens mettre de l'ordre. Satan vous séduit Après le 9e jour des promesses que J'ai faites à l'humanité, il est venu mettre le trouble dans mon Message..."»
b) «… Je suis vite partie à la maison écrire. Je me suis enfermée dans la salle d'eau...
Je pouvais à peine écrire, tant je pleurais. Quelle tristesse j'avais au cœur ! J'étais séduite par Satan! Et Jésus, par sa grande bonté, était venu me le dire. Depuis ce jour je me suis rendue compte qu'il fallait se remettre entièrement à l'Église. Elle seule est capable de discerner, par la grâce, ce qui vient vraiment de Dieu [souligné dans le manuscrit]. Car moi-même, si Jésus ne m'avait pas éclairée, je me laissais guider par Satan d'une façon incroyable. Il est si fort. Je ne vous en dis pas plus. Lisez plutôt le 8e cahier; vous saurez ce qui s'est passé... après le 2 janvier 1976, jusqu'au 1er vendredi de février 1978. Oui il faut être très prudent.

Madeleine avait commencé son 7e cahier (qui sera le dernier) pour rendre compte de la neuvaine de fin 1975 - début 1976. Puis elle avait continué d'y relater ce qui s'était passé les mois suivants :
1) le 10 décembre 1976, une "apparition" de "l'Archange Michel, sorti du mur" disant, par elle, à un homme venu étudier Dozulé :
«Faites ce que votre conscience vous dictera après chaque recueillement...»
puis cette affirmation exorbitante:
«Ne seront pas appelés fils de Dieu ceux qui ne voudront pas écouter le message»;
2) le 1er juillet 1977, le même personnage qui apparaît dans un craquement faisant peur à Madeleine (elle n'avait jamais eu peur jusque là) et lui dit :
«Pieuse fille brûlante de charité...»,
flatterie grossière, suivie d'un nouvel appel à la conscience "subjective" :
«Agissez avec chacun selon votre cœur...
et d'une opposition pour le moins suspecte entre Dieu et Jésus :
«Malheur au monde à cause des prêtres intrépides qui luttent et refusent. Dieu est colère contre ce refus d'obéissance et sa colère est cruelle. Mais Jésus, le Doux, le Sage, son Amour est si grand pour les hommes qu'Il veut les sauver en dépit de tout...»;
3) le 2 décembre 1977, une voix dans la chapelle qui demande étrangement à Madeleine de remettre ses manuscrits «au prêtre désigné par l'homme» (l'évêque venait de nommer le successeur du Père L'Horset à Dozulé);
4) d'autres phénomènes bizarres, que Madeleine décrit en faisant des ratures inhabituelles.

Lorsque, le 3 février 1978, le Christ lui dit :
«Je viens mettre de l'ordre. Satan vous séduit [donc jusqu'à présent]. Après le 9e jour des promesses que J'ai faites à l'humanité, [donc après le 2 janvier 1976] il est venu mettre le trouble dans mon message...»,
Madeleine, revenue de sa tristesse et de ses larmes, réécrit entièrement son 7e cahier jusqu'au 2 janvier 1976, fin de la neuvaine, y ajoute le texte des paragraphes a) et b) ci-dessus, et le continue par l'apparition du 3 février 1978 et la dernière du 7 juillet 1978. En effet, dit-elle, «je ne peux écrire dans ce cahier tout ce que Satan a pu faire et dire. Car je ne peux pas mélanger les paroles si pures, si limpides de Jésus, avec les visions et les paroles trompeuses de Satan» (Cahiers, p. 141, f. 250v). Puis, tout ce qu'elle a supprimé du 7e cahier, donc tout ce qui s'est passé entre le 2 janvier 1976 et le 3 février 1978, elle le recopie, à part, dans un 8e cahier dont elle dit : «vous verrez, en lisant ce 8e cahier, combien Satan est fort, à s'y méprendre» (Cahiers, p. 143, f. 256r). Ce 8e cahier contient donc exclusivement les troubles mis par le diable dans le message, et rien du message lui-même : «j'ai écrit un 8e cahier et tout ce qui est écrit dedans vient du démon» (Cahiers, Annexe 1, p. 154; cf Annexe 2, p. 155). Il a été remis à l'évêque séparément.

Un dernier fait, isolé, survint le 6 août 1982 (dit "50e apparition"), suite à une neuvaine à laquelle Madeleine et le Père L'Horset ont participé, mais que ce dernier jugera par la suite imprudente, parce que demandant à Dieu un signe quant à l'origine de l'apparition du 1er juillet 1977, alors que le Christ avait prévenu : «En vérité, de signe il n'y en aura pas d'autre» (Cahiers, p. 114, f. 209v). Le même personnage ayant l'aspect de saint Michel, venait "confirmer" les faits et paroles du 1er juillet 1977, par une "réduction" falsifiée des paroles du Christ le 3 février 1978 et par une explication extravagante :
«Le fracas que vous avez entendu, c'était moi Michel qui descendais du ciel d'auprès de Dieu, pour chasser le mauvais esprit qui vous poursuivait. C'est à cause de cela que vous n'avez pas vu la lumière qui était présente, etc.».
Tout cela est bien compliqué, et comme l'écrit justement Madeleine, «la complication ne vient pas de Dieu» (Cahiers, Annexe 1, p. 154). On peut penser que le Seigneur a permis cette "50e", apparition pour démasquer la "45e", en prenant le diable à son propre piège, et ainsi, dans sa grande bonté, répondre indirectement à la neuvaine imprudente.

Conclusion :

Le diable a semé le trouble dans le message après le 2 janvier 1976, dernier jour de la neuvaine, et jusqu'au 3 février 1978, jour où Madeleine voit et entend Jésus lui dire "Je viens mettre de l'ordre".
Tous les faits et messages survenus entre ces deux dates, ainsi que ceux du 6 août 1982, doivent être attribués au démon et mis résolument de côté, comme l'a fait Madeleine en les exilant dans un cahier à part. Cette agression limitée, circonscrite et démasquée, contribuera probablement à mieux mettre en lumière l'authenticité du reste des faits et du message. Elle confirme, encore et toujours, les paroles de l'Écriture : «Satan lui-même se déguise en ange de lumière» (2 Co, 11/14); paroles reprises à Dozulé le 3 février 1978 : «Souvenez-vous de mes paroles : il viendra de mauvais esprits en mon Nom, qui vous séduiront et viendront même dans vos maisons en anges de lumière, n'y croyez pas, ils vous induisent en erreur. Soyez sur vos gardes... Vous vivez le temps où Satan est déchaîné dans toute sa force. Mais le temps est tout proche et Je viens vaincre le mal».

N.B. Pour compléter ce qui vient d'être dit, voir les Cahiers de Madeleine, 2e éd. : pp. 140-143; 153-159; 166-167 et le livre du Père L'Horset, 2000., pp. 181-193.

Bibliographie sur « Dozulé » : (aux éditions F.X. de Guibert, 3, rue J.F. Gerbillon - 75006 Paris)
- Les Cahiers de Madeleine, 2e édition (1999).
- Récit inédit du premier témoin (1996) de l’Abbé Victor L’Horset,
- Dozulé, un témoignage au service de la vérité (1994) de O. de Lannoy.
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Message par Her Sam 7 Mai - 9:08

DEBORA et LA CROIX GLORIEUSE de DOZULE

(traduit de l’italien. Cf. volume III de "Sapienza Rivelata del Dio Vivente", pp. 144-148).

Message donné à Debora MARASCO le 10 août 1996 en pèlerinage à Dozulé.

Après avoir pèleriné sur la Haute Butte de Dozulé... à la quatrième station du Chemin de Croix, j'entends la voix du Seigneur qui me dit :
« C'est bien que toi aussi, servante intime de mon Eucharistie, tu sois venue jusqu'ici. Je t'enveloppe de ma Présence de sublime splendeur et j'imprime en toi une sainte vigueur. Je te dicterai plus tard selon ma volonté, vas en paix ».

Durant le parcours du Chemin de Croix, une femme m’approche, désirant que je demande quelque chose au Seigneur au sujet de son projet. C'est étrange, je ne le fais jamais, mais j'y consens. A 20 h 15, le Seigneur arrive... Voici ce qu'il me dit :
« La Paix soit avec toi, ma fille! Je suis la Résurrection, la Vie, YESHUA, celui qui sauve ».

Debora :
« Mon Seigneur, je t’ai attendu longtemps et mon cœur a tant soupiré ! Puis-je te présenter la requête d'une âme ?»

Jésus :
« Je ne t'ai jamais rien refusé, ma petite élève, parce que je connais ton amour pour mes créatures. Depuis que tu soumets ta volonté à la mienne, tu as été mienne et je suis tien, et sans aucune réserve. Moi, le Très Saint Amour non aimé, j'accueille ta requête».

Debora :
«Jésus, il y a une femme qui veut faire ta volonté et qui m'a demandé si tu accepterais dans tes plans qu'elle donne sa ferme avant que des groupes diviseurs n'en profitent ».

Jésus :
« "Rendez à Dieu ce qui est à Dieu", vous ai-je dis un temps et cela m'est d'autant plus agréable que de pieux désirs, pleins de dévotions, remplissent le cœur de mes créatures. Je voudrais vous dire si cela pouvait advenir : "Que l'on rende à mon Eglise ce qui lui a été extirpé et ce sera une grande joie pour mes plans" ».

Debora :
«Seigneur, c'est un beau don !» (Il y eut un moment de silence, qui à cause de sa durée me rendit un peu triste).

Jésus :
«Tout est mien, parce que depuis toujours, tout m'a appartenu. Une telle offrande, si elle vient du cœur, constitue un don de grande grâce pour celui qui l'offre avec détachement et esprit de sacrifice».

Debora :
« Ce don doit-il être fait au Pape ?»

Jésus :
«Si cela se fait, que cette âme l'offre à mon Eglise et si elle le peut, à travers mon Vicaire. Aucune promesse n'est établie pour vous, ni pour cette âme, à cause de la division qu'elle pourrait provoquer. A l'intérieur de ma Sainte Demeure, entourée d'obscurs brouillards, ils sont en train d’œuvrer à sa destruction, en s'en prenant à ses plus profonds fondements, mais demeurez fidèles à ce que je vous ai affirmé : "Les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle". Agissez donc et faites-le sans hésitation, avec de justes motivations : ce qui est pour le salut et l'édification des âmes, ma main droite et imperturbable le bénit. C'est saint qu'on le fasse ainsi. Les ouvriers iniques sont si nombreux autour de mes lieux, et, ici plus qu'ailleurs, ils trament d'acquérir des propriétés qu'en plénitude ils ne recevront jamais de Moi, le Saint. Aimez et respectez mes ministres en toute occasion, et je ferai don aux miens, - si on dit oui -, d'une parcelle de terre que je voudrais remplie de prières qui s'élèvent vers moi, mieux que de l'encens parfumé. Voilà mes paroles. Que la paix soit avec toi et dans le monde».

Jésus :
«Aujourd'hui même, je te dis en te rendant aussi accessible le mystérieux dessein préparé depuis le commencement des temps pour ces jours-ci : de ce sol blasphémé, mon Père viendra réconcilier le monde avec Lui et Il le fera à travers la lumière glorieuse de mon Saint Gibet, siège de sagesse, générateur de sainteté et lien d'unité. Ma Sainte Croix mettra définitivement fin à l'empire babylonien de votre heure. Elle resplendira dans le ciel comme jamais auparavant et sous vos misérables regards, elle brûlera les ingratitudes et toutes les formes de péché».

Debora :
«Seigneur, tu me parles d'une croix qui sera construite ?»

Jésus :
«Personne n'a accompli mes désirs déjà manifestés bien avant aujourd'hui et ils continueront à ne rien faire, comme ils ont toujours fait.
Ici la voix du Maître s'est faite très triste et préoccupée. Un moment de silence et puis :
Quand j'ai parlé au monde de la "réédification de mon règne" parmi vous, ma pensée était constamment fixée sur le dessein immense de sauver les hommes pécheurs, à travers l'élévation du Signe du Fils de l'Homme : "Et il apparaîtra, le Signe du Fils de l'Homme, et lui viendra sur les nuées du ciel". C'est écrit et il en sera ainsi.
Mais maintenant, je n'ose plus lever les yeux et regarder ma création comme la perfection des choses créées par notre terrible et juste Amour Trinitaire, parce que si je le faisais, je vous pénétrerais avec une telle véhémence que je clouerais vos esprits et, qu'atterrés, vous mourriez repliés dans votre désespoir. Oui, le désespoir d'avoir transgressé mes vrais commandements. Comme un vent fort, j'ai annoncé à mon instrument l'urgence de travailler à une telle œuvre, mais l'opposition de votre mesquine nature, ennemie de vous-même, s'est tournée contre Moi, vomissant sur les grâces qui seraient, sinon, tombées comme une pluie incessante.
Hommes vils et impénitents, si je ne vous aimais pas d'un amour inconnu de vous, vous seriez désormais réduits en poudre! Bourgeons à jeter au feu! Précieuses vignes maintenant desséchées! Je ne peux plus tolérer vos mutismes et votre fausse prudence qui vous ont seulement procuré de nombreuses calamités et qui vous en attireront encore plus fortement. Vers qui vous tournerez-vous maintenant ?
Combien de créatures dispersées par les scandales auraient bénéficié d'un Amour ineffable par le moyen de la paix : ma Sainte Croix. Combien aurait transformé leur temple d'impudicité en Tabernacle d'esprit vivant ! Combien auraient rassasié et abreuvé les insatiables viscères de l'âme qui est continuellement à la recherche de Dieu ! Combien de pécheurs seraient devenus témoins de mon amour ! Maintenant je vous demande : "A qui demanderais-je compte de cela ?"»

Debora :
« Ô, mon Jésus, sauve le monde! Pitié pour les ouvriers indignes que tu as appelés à ta moisson ! Pitié pour les défaillants ! Sois infiniment miséricordieux !»

Jésus :
« Ô amour de mon Cœur, j'aurai pitié. Vous ne savez pas ce que vous continuez de faire ! Ma fille, parle à ceux qui te sont proches, aux pieds de cette Croix; qu'ils sachent que je les bénis et leur commande d'être des propagateurs de ce message. Je me tiens à la porte de leur cœur et je désire communiquer à quelques âmes. Détourne leur être du brouhaha et prépare-les, parce que s'ils ne restent pas à mon écoute, jamais plus je ne leur parlerai. Je suis attentif à eux et j'ai déjà donné ma grâce à quelques-uns.
Maintenant repose toi. Que ma paix demeure en toi ».
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 9:29

« DOZULÉ, Paix et Joie par la Croix du Seigneur »

Numéro spécial
(n° 32 - 16 octobre 2003)

QUELQUES VÉRITÉS SUR DOZULÉ

Père Jean-Marie
(prêtre diplômé en théologie et en droit canonique)

SOMMAIRE

Pages

1. Les faits de Dozulé
1.1. Ce qu’ils sont
1.2. Ce qu’ils ne sont pas
2. Le message de Dozulé
2.1. Un message prophétique
2.2. Un message spirituel
3. Les témoins
3.1. Madeleine Aumont
3.2. Les Cahiers de Madeleine
3.3. L’Abbé L’Horset
3.4. Les autres témoins
4. Les réponses de l’Autorité
4.1. Les droits et devoirs de l’Autorité
4.2. La Commission d’enquête canonique
4.3. L’Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985
4.4. La Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985 à Mgr Badré
4.5. La Déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985
4.6. Le Document de Mgr Pican du 15 mars 1991
5. Proposition d’un discernement
5.1. Les caractéristiques des faits de Dozulé
5.2. Le message lui-même : rien de contraire à la Foi de l’Église
5.3. Hormis certaines intrusions, les faits et le message sont d’origine divine
6. Épilogue : la situation actuelle
6.1. Les faits de Dozulé n’ont jamais été canoniquement jugés par l’Autorité légitime
6.2. L’apparition du Signe du Fils de l’Homme, etc., fait partie de la Foi catholique
6.3. L’écho de la voix de grands chrétiens comme le cardinal Newman


Chers abonnés et chers lecteurs,

Ce numéro du bulletin vous arrive en retard et dans une forme inhabituelle. La raison en est la suivante : constatant que, 30 ans après, des affirmations erronées et des jugements abusifs continuent de circuler sur Dozulé, même dans des documents signés par des évêques mal informés, nous avons décidé de faire le point. Et nous avons demandé au Père Jean-Marie de nous faire une présentation brève et complète des événements et du message, destinée à tous ceux qui veulent connaître ou faire connaître la vérité sur Dozulé, et à tous ceux qui la connaissent mal ou la déforment. Vous trouverez donc ci-joint ce travail, en quatre pleines pages pouvant être séparées du bulletin et reproduites pour diffusion privée parmi vos relations.
Notre seul but reste de faire la vérité, dans la charité et l'obéissance à l'Église.


ÉDITORIAL : « Tenez-vous prêts ! »

Le 4 juillet 1975 : Madeleine écrit «...Monsieur le curé venait d'annoncer une troisième dizaine de chapelet. Tout à coup, la lumière apparaît. Jésus me regarde puis regarde sœur Jeanne d'Arc. Jésus me dit : "Dites à haute voix : voici ce que doit écrire la religieuse; cette lettre s'adresse au Chef de l'Église. C'est Jésus de Nazareth qui vous la dicte par la bouche de Sa servante. Il dit : "Bienheureux les appelés de Mon Père qui ont trouvé la paix et la joie sur cette terre de Dozulé... Comprenez bien ceci : Les jours qui précédèrent le Déluge les gens ne se doutaient de rien, jusqu'à l'arrivée du Déluge qui les emporta tous... Tenez-vous prêts, car la grande tribulation est proche, telle qu'il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour et qu'il n’y en aura jamais plus... Mon Père m'a envoyé pour sauver et le moment est venu où je dois verser dans les cœurs humains ma Miséricorde"».

Chaque jour amène son lot de souffrances et d'horreurs; mais la pire calamité qui s'est abattue sur le monde c'est l'indifférence. Il y a quelque temps, un prêtre nous disait : «Dire que le Seigneur est venu Lui- même à Dozulé pour nous prévenir; et il n'y avait personne pour le recevoir». Il n'y a pas de mots pour exprimer notre accablement dû à ce comportement, même si, hélas, le Seigneur en a l'habitude ! Lorsque dans la pauvre crèche de Bethléem naissait le Sauveur du monde, lorsque l'Enfant-Dieu était assis au milieu des Docteurs, lorsque le Christ expirait sur la croix, Il y avait déjà des yeux qui ne voyaient pas, des oreilles qui n'entendaient pas et des savants qui ne comprenaient rien !...

Et Madeleine, que dit-elle, que fait-elle ? Madeleine nous livre dans ses Cahiers : «Mais le 6 octobre 1978 Jésus m'a dit quelque chose qui me concerne et que je révèle aujourd'hui par écrit : «Ne quittez pas plus d'un jour cette ville. Veillez et priez. Attendez chaque jour le retour du Fils de l'homme. Je vous demande de faire ceci par pénitence; votre récompense sera grande». J'ai promis à Jésus de faire ce qu'il m'a demandé: de ne jamais quitter pas plus d'un jour cette ville, un peu comme une religieuse cloîtrée, qui s'est sacrifiée... Bien sûr, c'est un grand sacrifice, mais c'est ainsi que je dois faire pénitence pour la réalisation du dessein de Dieu, pour l'élévation de la Croix glorieuse».

O. de Lannoy


QUELQUES VÉRITÉS SUR DOZULÉ

Le document qui suit est le résumé d'une étude théologique et canonique, en cours depuis plusieurs années, sur les événements et le message de Dozulé (1970-1978). Le lecteur voudra bien se souvenir que ce document ne rapporte que les conclusions auxquelles cette étude a conduit, après un travail approfondi, selon la méthode et les critères traditionnels en la matière. Chaque mot en a été pesé. Son but est de proposer à tous ceux qui veulent connaître et faire connaître la vérité sur Dozulé une réponse brève et sérieuse à toutes les déformations qui circulent, y compris dans des documents signés par des évêques mal informés. L'étude elle-même, qui justifie toutes ces conclusions, pourra être demandée à l'Association "Paix et Joie" -12 rue du Moulin à Tan - 14100 Lisieux. Elle ne veut être qu'une étude préliminaire au complément d'enquête canonique qui serait nécessaire, et sera peut-être un jour décidé par l'Autorité de l'Église. A cette Autorité le présent travail est filialement offert et soumis, "pour rendre témoignage à la Vérité" (Jn, 5/33; 15/26; 18/37).

1. Les faits de Dozulé

1.1. - Ce qu'ils sont.
1.1.1. Il convient avant tout de bien définir et circonscrire les faits sur lesquels le discernement de l'Église doit s'appliquer. Ces faits sont exactement :
a) Les faits qui ont eu lieu à Dozulé en Normandie (France) entre le dimanche 5 avril 1970 et le vendredi 6 octobre 1978, avec comme témoin premier Mme Madeleine Aumont, épouse d'un ouvrier, mère de famille nombreuse et modeste couturière; l'Abbé Victor L'Horset, curé de la paroisse, comme témoin second; quelques religieuses et plusieurs paroissiens pratiquants, comme autres témoins; enfin Mgr Badré, évêque de Bayeux, comme témoin indirect régulièrement informé par le curé.
b) Les mêmes faits qui sont consignés avec rigueur dans les Procès verbaux du Père L'Horset, et dans les Cahiers de Madeleine qui couvrent exactement cette période : ils commencent par le récit de la première grâce eucharistique, reçue le 5 avril 1970, et se terminent par le récit de la dernière apparition, le 6 octobre 1978. Un fait isolé surviendra hors de ces dates, le 6 août 1982.

1.1.2. - Les faits de Dozulé, que l'Église doit examiner, comportent :
a) Des grâces et manifestations eucharistiques à la chapelle de l'école saint Joseph et à l'église de Dozulé,
b) Des apparitions, la plupart en présence de témoins : principalement du Christ (en ces mêmes lieux) et de la Croix glorieuse (sur la Haute Butte), secondement de l'Archange Saint Michel jamais de la Sainte Vierge (sauf une fois, indirectement, dans la vision des Mystères du Christ le 31 mai 1974),
c) Une eau qui sourd de terre sur le lieu creusé à la demande de l'apparition du 5 octobre 1973,
d) Un message prophétique reçu par Madeleine pour l'Église.
Voilà les faits de Dozulé. Ni plus, ni moins.

1.2 - Ce qu'ils ne sont pas.
1.2.1. - Tous les événements qui semblent avoir quelque lien avec Dozulé, mais qui sont arrivés en dehors de ce cadre précis, ne font pas partie des faits de Dozulé : ils constituent tout au plus des faits autour de Dozulé, mais qui ne concernent pas directement le discernement de l'Église sur Dozulé, et surtout qui ne doivent pas le détourner ou l'empêcher. Ainsi en est-il de la propagande faite et des initiatives prises après 1978 par de nombreuses personnes et associations, voire sectes, jusqu'à la multiplication actuelle de croix de 7,38m abusivement appelées "de Dozulé" par certains, sur la base de publications complètement étrangères au message reçu par Madeleine. Et tout cela en général sans l'autorisation nécessaire de l'Église pour passer à l'acte public : un confesseur ou un directeur spirituel n'ont pas le pouvoir de donner cette autorisation.

1.2.2. - L'Autorité a le devoir de ne pas permettre et de pas faire elle-même la confusion et l'amalgame entre les faits prophétiques précis qu’elle doit discerner et les faits désordonnés qui apparaissent inévitablement autour, surtout si on ne les empêche pas. Le 5e Concile du Latran l'a enseigné et demandé :
« Si le Seigneur, par quelque inspiration, avait révélé à certains fidèles des événements futurs qui doivent arriver dans l'Église de Dieu, selon la promesse faite par la bouche du prophète Amos :"le Seigneur Dieu ne fait rien sans en avoir révélé le secret à ses serviteurs les prophètes" (Am, 3/7), (...) nous ne voulons en aucune manière les confondre avec le troupeau des autres, qui sont des fabulateurs et des menteurs, ni les entraver en quoi que ce soit" » (11e session, 19 décembre 1516).


2. Le message de Dozulé

2.1. - Un message prophétique.
Ce message est riche de références bibliques et liturgiques, y compris en langue latine. Il contient essentiellement :
a) L'annonce de la grande effusion de la Miséricorde divine sur les âmes, à partir de la sainte Eucharistie,
b) Un appel urgent à la prière, à la pénitence (demande d'un bassin de purification) et au repentir (demande d'un sanctuaire de la Réconciliation),
c) Une prière de supplication et une neuvaine de promesses, qui fait écho à celle donnée à sainte Faustine, inconnue alors en France,
d) L'annonce de la Paix et de la Joie après la grande tribulation de l'Église et du monde, et la défaite de Satan,
e) La demande à l'Église de l'élévation de la Croix glorieuse, déjà vue par Madeleine seule, et l'annonce de sa manifestation à tous,
f) L'annonce du prochain Retour de Jésus dans la Gloire.

2.2 - Un message spirituel.
Avant tout prophétique, le message de Dozulé comporte aussi des éléments de doctrine spirituelle. Citons-en quelques brefs extraits :
 "Voici la Croix du Seigneur" (28 mars 1972);
 "Pénitence, pénitence, il est temps de sauver tous ces pécheurs qui n'aiment pas Jésus" (8 novembre 1972);
 "Récitez le chapelet..." (21 décembre 1972);
 "N'ayez pas peur, Je suis Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme ressuscité" (27 décembre 1972);
 "Je suis l'Amour, la Paix, la Joie, la Résurrection et la Vie" (12 juin 1973);
 "Baisez la Terre trois fois par pénitence pour l'Iniquité..."; "Je suis triste à cause du manque de Foi dans le monde, à cause de tous ceux qui n'aiment pas mon Père" (7 septembre 1973);
 "Dites aux mourants repentants, que plus grand est le péché, plus grande est ma Miséricorde" (2 novembre 1973);
 "Soyez humbles, patients, charitables, afin que l'on reconnaisse en vous mes disciples" (3 mai 1974);
 "En vérité Je vous le dis, mon Père m'a envoyé pour vous sauver et vous donner la Paix et la Joie. Sachez que Je suis Amour et Compassion" (31 mai 1974);
 "Je veux verser dans les cœurs humains ma Miséricorde" (28 février 1975);
 "Commencez une neuvaine... Dites-la avec recueillement et humilité" (21 mars 1975);
 "Priez et faites pénitence sans vous lasser... Obéissez à votre supérieur" (6 octobre 1978);
 "Par pitié, Je vous demande de M'écouter, mon Cœur déborde de Miséricorde" (7 juillet 1978).


3. Les témoins

3.1. - Madeleine Aumont :
Les nombreuses personnes cultivées ou qualifiées qui l'ont rencontrée ont pu constater, d'une part son manque d'instruction et son caractère vraiment pas mystique mais plein de bon sens, d'autre part, sa franchise et son humilité, sa simplicité et sa spontanéité, son regard direct et limpide, sa constance inaltérable dans ses réponses aux questions sur les faits et le message. Cela permet d'exclure toute possibilité de fraude de sa part, et tout phénomène d'illusion répétée. Ce qui est certain, c'est que son témoignage est digne de foi, de respect et d'examen sérieux par l'Autorité. Ce qui reste à faire. Quant aux épreuves que Madeleine a dû connaître depuis lors et jusqu'à aujourd'hui, incomprises par beaucoup, elles sont sans doute la réalisation de cette parole du message : "Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez".

3.2. - Les Cahiers Madeleine :
Leur fraîcheur, leur vérité humaine et spirituelle, leur simplicité tout évangélique, attestent mieux que tout et que quiconque l'authenticité, l'importance et l'urgence de ce que Madeleine a vécu et reçu pour l'Église, pour le monde et pour chacun de nous. Un grand bibliste, qui a conclu à l'authenticité des faits de Dozulé après étude, l'a dit : "On ne peut comprendre Dozulé si l'on n'a pas lu les Cahiers de Madeleine Aumont". II faut donc les lire en entier, avant de parler ou d'écrire sur Dozulé.

3.3. - L'Abbé L'Horset :
Pour ceux qui le connaissent, il est vraiment un bon pasteur, bon théologien, discret mais plein d'humour, soucieux de fidélité et d'obéissance à l'Église presque jusqu'au scrupule, un homme de Dieu. Ce qui est certain, c'est que le témoignage de ce prêtre est digne de foi et de respect, et qu'il doit être sérieusement pris en compte. Ce qui est certain aussi, c'est que le Père L'Horset est moralement incapable d'avoir "imaginé et organisé tout cela, avec l'aide des religieuses de la Paroisse", en se servant de la prétendue "naïveté de Madeleine Aumont", comme certains n'ont pas eu honte de le dire ou de l'écrire. Son témoignage, le Père L'Horset l'a d'abord donné, pendant le déroulement des faits, par un comportement globalement irréprochable au regard des critères pratiques et traditionnels de la théologie spirituelle en la matière, quoi qu'en disent certains. II l'a aussi donné par oral à de nombreuses reprises devant son évêque, puis devant la Commission d'enquête, enfin dans, un livre publié en 1996, avec l'autorisation de sa hiérarchie, après vingt ans de silence par obéissance.

3.4 - Les autres témoins :
Plusieurs religieuses et fidèles laïcs ont été présents lors des apparitions, et ne renieront jamais ce qu'ils ont vu et entendu. Ils l'ont dit en privé. Certains d'entre eux ont adressé leur témoignage écrit à l'Autorité : ils n'ont pas reçu de réponse. Ils attendent toujours de pouvoir témoigner officiellement Ces personnes satisfont pleinement aux conditions requises par l'Église pour la validité d'un témoignage. Toutes nous disent qu'il s'est passé quelque chose de réel et d'important à Dozulé de 1972 à 1978. Personne n'a donc moralement le droit de faire comme s'il ne s'était rien passé. Car si c'est le Seigneur qui a parlé, qui ne L'écouterait ? (Voir Am, 3/Cool. Et si cela vient de Dieu, c'est à Dieu qu'il faudra en répondre. C'est ainsi.


4. Les réponses de l’Autorité

4.1. - Les droits et devoirs de l'Autorité :
La mission de l'Autorité n'est pas de décider si les faits et le message de Dozulé sont utiles pour l'Église, car s'ils viennent de Dieu ils sont forcément utiles pour l'Église; la mission de l'Autorité est de discerner et de juger si les faits et le message de Dozulé viennent de Dieu, oui ou non. Car si les charismes, dont font partie les révélations "privées", n'engagent pas directement la foi des fidèles, ils engagent directement l'Autorité dans son droit et devoir de discerner et de juger. Et la grâce d'état lui est donnée pour cela : "le jugement sur l'authenticité des charismes appartient à ceux qui détiennent l'autorité dans l'Église, à qui il revient spécialement, non pas d'éteindre l'Esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon" (Vatican II, LG 12; Catéchisme de l'Église Catholique n° 801); "Eprouvant les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, les prêtres découvriront et discerneront dans la foi les charismes des laïcs sous toutes leurs formes, des plus modestes aux plus élevés; ils les reconnaîtront avec joie et les développeront avec ardeur" (Vatican II, PO 9).

4.2. - La Commission d'enquête canonique :
Constituée en avril 1984, elle reçoit une mission précise mais restrictive : "enquêter sur les motifs des rassemblements à Dozulé, et porter un jugement sur les livres et les cassettes répandus dans le monde entier et relatant les événements de Dozulé". Cette mission n'inclut pas explicitement le discernement essentiel : les faits et le message de Dozulé viennent-ils de Dieu, des hommes ou du diable ? La Commission a entendu le Père L'Horset deux ou trois fois. Elle n'a convoqué aucun des principaux témoins directs des apparitions, laïcs ou religieuses, peut-être à une exception près. Mais surtout la Commission n'a jamais convoqué, ni entendu Madeleine Aumont. L'enquête menée par la Commission est donc insuffisante et inachevée; et ses conclusions remises à l'évêque ne peuvent être que partielles. Dans son livre, le Père L'Horset conclut aussi : "on peut donc espérer qu'un jour une nouvelle Commission diocésaine, faisant appel cette fois à des témoins authentiques, qui n'avaient pas été consultés la première fois, permettra à notre évêque de suivre cette affaire avec la même vigilance prudente" (p. l6).

4.3. - L'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985 :
Du point de vue du Droit de l'Église, cette Ordonnance est une loi exclusivement disciplinaire, qui ne juge pas l'affaire de Dozulé quant au fond. Elle prend des mesures prudentielles légitimes, mais qui sont provisoires, dans l'attente d'un jugement ultérieur sur la nature et surtout l'origine des faits de Dozulé. L'Ordonnance n'en dit rien. Elle est donc, non pas un point d'arrivée, mais un point de départ. Les fidèles sont cependant tenus d'obéir aux mesures disciplinaires légitimes qu'elle contient.

4.4 - La lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985 à Mgr Badré.
4.4.1 - Selon sa pratique traditionnelle en la matière, Rome ne donne aucun avis sur les faits de Dozulé eux-mêmes, mais seulement une approbation introductive, une permission, pour permettre à l'évêque d'aller de l'avant dans l'examen de l'affaire, et pour l'y encourager. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi approuve donc globalement la procédure et l'Ordonnance de Mgr Badré, mais "ne doute pas que vous suiviez ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente, et preniez au besoin les mesures opportunes". Du point de vue canonique, cette phrase est importante: elle montre que l'Ordonnance de Mgr Badré n'est pas considérée par Rome comme portant un jugement sur la vérité et la surnaturalité des faits, et nous confirme qu'à ce jour les faits de Dozulé n'ont été l'objet d'aucun jugement canonique : ni approuvés, ni condamnés.
4.4.2 - De plus on est en droit de se demander si le rapport transmis par Bayeux à Rome précise clairement que la Commission d'enquête n'a jamais interrogé la principale intéressée, Madeleine Aumont, ni les principaux témoins présents aux apparitions hormis le curé. Car ce seul fait est en contradiction grave avec les lois de l'Église en la matière, en particulier les "Normes de procédure pour le jugement de présumées apparitions et révélations" adoptées en février 1978 par la même Congrégation et approuvées par le Pape Paul VI. Donc ce rapport correspond-il à la réalité objective des faits de Dozulé ?

4.5 - La déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985.
Elle affirme :
a) "je ne peux discerner les signes qui m'autoriseraient à déclarer authentiques les apparitions dont il est fait état, ou à reconnaître une mission qui serait donnée à l'Église de diffuser ce message";
b) "les écrits publiés contiennent des accents et des exigences tout à fait inacceptables : la valeur salvatrice de la seule démarche faite à Dozulé; le caractère ultime et exclusif du message...; l'eschatologie douteuse...; les dimensions gigantesques de la Croix".

L'examen de la forme et du contenu de ce document montre que :
l) en soi, par sa forme, il ne peut pas avoir valeur de jugement canonique;
2) il contient plusieurs inexactitudes, y compris théologiques;
3) les reproches qu'il fait au message ne sont fondés par aucun argument, ni rationnel, ni théologique;
4) il n'est pas un acte de magistère ou de gouvernement de l'évêque et n'engage pas l'Autorité de l'Église;
5) si l'évêque s'y exprime publiquement, c'est en tant que "docteur privé";
6) les autres évêques peuvent se fonder sur l'Ordonnance, mais pas sur cette déclaration, pour publier à leur tour des documents officiels sur Dozulé;
7) tout en ayant droit au respect des fidèles, cette déclaration ne requiert cependant pas leur adhésion.

4.6 - Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991 :
Ce document reprend en partie l'Ordonnance mais contient d'autres affirmations, théologiquement et canoniquement irrecevables, en particulier les trois phrases suivantes :
a) "Les termes retenus en 1985 valent pour 1991 et les années à venir";
b) "Les partisans de la thèse (sic) de Dozulé et ses diffuseurs ne sont pas en communion avec l'Église";
c) "Ce pseudo-message, dont l'extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu'on s'y arrête..."

En conséquence, ce document ne peut exiger l'adhésion des fidèles, sauf la partie qui confirme les normes disciplinaires légitimes de l'Ordonnance de Mgr Badré.


5. Proposition d'un discernement

5.1. - Les faits de Dozulé présentent les caractéristiques suivantes :
a) Tout a commencé par le retour humble et résolu, après une longue période de négligence, d'une chrétienne ordinaire, saine d'esprit et de corps, aux sacrements de la pénitence et de l'Eucharistie, dans le cadre normal de sa paroisse et de sa famille, avec pour motivation principale d'obéir aux commandements de Dieu et de l'Église,
b) Tout s'est déroulé ensuite dans une discrétion, une dignité et une piété exemplaires,
c) L'onction spirituelle et la justesse théologique des Cahiers de Madeleine, femme simple et sans instruction qui en est naturellement et culturellement incapable, sont des signes sûrs de la vérité des événements et des paroles qu'elle relate, avec cette humilité vraie qui ne se connaît pas elle-même,
d) Les grâces reçues sont nombreuses depuis 25 ans et elles ne font pas de bruit,
e) L'obéissance constante, et plusieurs fois crucifiante, de Madeleine à son curé et du curé à son évêque, sont des indices majeurs de la présence du Doigt de Dieu dans les faits de Dozulé.

5.2 - Le message lui-même, expurgé des intrusions de 1976-1978 (voir 5.3.d), comporte, comme tout texte prophétique, de nombreuses difficultés qui devront être élucidées, mais ne contient rien qui soit contraire à la Foi de l'Église, rien qui soit "inacceptable" ou "douteux". Ceux qui disent le contraire doivent le démontrer, arguments théologiques décisifs à l'appui. Aucun des reproches communément faits au message (voir 4.5.b) ne résiste à un examen sérieux et impartial. Mille difficultés peuvent ne pas faire un seul doute (voir Catéchisme de l'Église Catholique n° 157).

5.3 - Notre étude nous a permis de fonder suffisamment la certitude morale et canoniquement requise pour proposer et soumettre les conclusions suivantes :
a) Il s'est vraiment et objectivement passé quelque chose d'important à Dozulé entre 1970 et 1978.
b) L'ensemble des faits et du message de Dozulé n'est aucunement explicable par de simples causes naturelles, et exige donc une explication "préternaturelle" (divine ou diabolique).
c) L'ensemble de ces faits ne peut pas être d'origine diabolique.
d) Le démon, a semé le trouble dans le message après le 2 janvier 1976 et jusqu'au 3 février 1978; tous les faits survenus entre ces deux dates, ainsi que ceux du 6 août 1982, doivent lui être attribués et mis résolument de côté, comme l'a fait Madeleine en les exilant dans un cahier à part.
e) Hormis cette intrusion, le reste des faits et du message sont certainement* d'origine divine. Il appartient à la seule Autorité de l'Église d'infirmer ou de confirmer ces conclusions, après une enquête selon le droit, et de les promulguer par un jugement canonique valide qui s'impose à l'obéissance des fidèles.
(* il s'agit de certitude morale, suffisante pour juger)


6. Epilogue : la situation actuelle

6.1. - Les faits de Dozulé :
a) Les faits de Dozulé n'ayant jamais été canoniquement jugés par l'Autorité légitime, les catholiques peuvent librement croire à leur origine divine tout en demeurant dans la pleine communion de l'Église (in dubiis libertas), si par ailleurs ils ne s'en séparent pas par une désobéissance disciplinaire obstinée (comme le font certains), ou pour d'autres raisons.
b) Les fidèles peuvent dire chaque jour et diffuser la prière donnée dans le message (7 septembre et 5 octobre 1973), mais seulement pour la récitation privée (individuelle ou collective).
c) Ils ne doivent adhérer ou contribuer à aucune des associations qui critiquent l'Autorité de l'Église ou lui désobéissent, ou encore qui collectent de l'argent pour Dozulé.
d) Avec un total désintéressement matériel et spirituel ils peuvent faire connaître le message autour d'eux, en particulier aux prêtres et aux religieuses, et de préférence par les Cahiers de Madeleine et le livre du Père L'Horset qui sont les deux seuls témoignages authentiques et originaux.
e) Mais ils doivent le faire toujours avec discrétion et charité, sans propagande, ni polémique, en esprit d'obéissance filiale à l'Église et à ses pasteurs.

6.2 - L'apparition dans le ciel du Signe du Fils de l'Homme et son Retour glorieux font partie de notre Foi catholique (Mt, 24/30; Ac, 1/11; Ap, 1/7; Credo).
Sur ce sujet, en ce temps d'épreuves pour l'Église, laissons-nous encourager à la vigilance et consoler dans l'espérance par les Saintes Ecritures :
Mt, 24 : le discours eschatologique
«1Comme Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. 2Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. 3Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question: Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ?... »
Dn, 7 à 12 : la vision en songe des quatre bêtes (l’ange Gabriel explique la vision) - La vision de l’Ancien et du Fils de l’Homme.
1 Th, 4 à 5 : les faux docteurs des derniers temps.
2 Th, 1 à 2 : ranimer le don de Dieu, garder le dépôt de la foi.
2 Pi, 2 à 3 : les faux docteurs, les derniers jours et la venue du Seigneur.
1 Jn : vivre dans la Lumière et s’avouer pécheurs, observer les commandements surtout celui de l’Amour.
Ap, 12 à 22 : les 7 signes : la Femme et le Dragon, etc.

Leur font écho les paroles du message :
" Jésus de Nazareth a triomphé de la mort, son Règne est éternel, Il vient vaincre le monde et le temps!" (28 mars 1975) ;
" Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, que votre Joie soit connue de tous les hommes; réjouissez-vous comme la servante du Seigneur ici présente surabonde de Joie dans la Lumière qu'elle découvre " (7 septembre 1973) ;
" Sachez que c'est au moment où vous n'y croirez plus, que s'accomplira le message, car vous ne savez ni le jour ni l'heure où Je reviendrai dans la Gloire " (5 décembre 1975).

6.3 - Leur font écho aussi les paroles de grands témoins chrétiens de notre époque, comme le Cardinal Newman :
" Il est vrai que bien des fois les Chrétiens se sont trompés en croyant discerner le Retour du Christ. Mais mieux vaut mille fois croire qu'Il vient quand Il ne vient pas, qu'une seule fois croire qu'Il ne vient pas quand Il vient ";
ou encore le bienheureux Cardinal Schuster :
" Jésus reviendra. Voilà notre consolation dans les douleurs et l'isolement de cette vie. (...) Cette attente de Jésus doit en quelque sorte déterminer tout le rythme de notre vie intérieure, le cœur palpitant et les yeux de la foi fixés là-haut vers le Ciel !".

Père Jean-Marie
13 octobre 2003
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 9:32

LA CROIX de DOZULÉ et son MESSAGE

Lettre d’une Sœur Carmélite


ÉTUDE DU MESSAGE DE DOZULÉ
Lettre d’une Sœur Carmélite à propos de Dozulé

(http://www.paixetjoie.org/ - Bulletins "Paix et Joie" N°s 49 et 50 des dimanches 8 novembre 2009 et 28 mars 2010)
(http://www.dozule.info)

Odette de Lannoy
Directeur de l’Association "Paix et Joie"



1ère partie de la « LETTRE »

EDITORIAL
Une « LETTRE » écrite par une Sœur Carmélite, et destinée à l’une de ses consœurs, nous a semblé particulièrement digne d’être publiée.

Avec l’autorisation de son auteur, nous publions donc cette lettre, en deux fois : moitié sur le présent bulletin (n° 49) et moitié sur le suivant (n°50).

Le Père Jean-Marie, Monsieur Bernard Ribay et moi-même remettons à plus tard la publication de nos articles.
Odette de Lannoy
Directeur de l’Association
_______

J. M. J. Th. Le 6 avril 2008
IIIème Dimanche de Pâques

Chère petite sœur,

... Pour en revenir "aux cahiers de Madeleine" (dans lesquels d'ailleurs, quant aux effets de la grâce en l'âme de Madeleine, certaines ressemblances avec Notre Mère Sainte Thérèse sont frappantes, ce qui, en outre, m'assure de la véracité du témoignage de Madeleine) laissez-moi vous dire ce qui vient à mon esprit ou me monte au cœur dans le prolongement de ce que vous m'écrivez.
Il me semble qu'il faut éviter de juger d'après soi-même en prenant, par exemple, son propre cheminement spirituel comme référence et de ne discerner qu'à partir de là. Ce qui peut nous dérouter dans un premier temps ou ébranler un peu notre petit édifice intérieur, ne vient pas ipso facto du mauvais ! Pour recevoir les choses en toute objectivité, il est nécessaire de faire silence et surtout, de ne pas mettre en avant notre petite tête où foisonnent nos petits raisonnements, que nous prenons bien souvent très au sérieux au risque de nous duper nous-mêmes ! Non, il est nécessaire de laisser tout cela de côté.
Pour recevoir sans préjugés, sans parti pris, ce que Madeleine a écrit, il faut le lire non pas avec la tête mais avec le cœur, tout simplement.
Notre cerveau nous sert de peu pour capter les battements du Cœur de notre Dieu : seul notre cœur y est accordé ou peut l'être. Quand on tâche de lire ainsi avec un cœur de petit enfant seulement "à l'écoute", on ne peut pas ne pas entendre les supplications du Cœur même de JÉSUS, à travers ce que Madeleine a reçu et qu'elle ne fait que transmettre par obéissance. Cette femme très simple est aux antipodes de ce que vous semblez penser d'elle. C'est une personne qui ne se prend pas pour une sainte ou même une favorisée du ciel, et sans vanité aucune, sans artifice. JÉSUS pourrait dire d'elle comme IL l'a dit de Nathanaël : "C'est une vraie Israélite". C'est-à-dire une vraie Fille de Dieu, sans mensonge. Ici, j'ai lu dernièrement une pensée de Notre Mère Sainte Thérèse qui m'enchante car elle rejoint à fond la petite pensée qui m'habite depuis longtemps : "Tout ce qui n'est pas ordonné à la gloire de Dieu me semble tellement rempli de vanité et de mensonge". JÉSUS venait de lui dire : "Tout ce qui ne m'est pas agréable est mensonge". Et JÉSUS dit que "L'aimer véritablement c'est de comprendre cela" (et de le vivre bien sûr°!). C'est ce qu'avait parfaitement compris Madeleine (et sur ce point elle est tellement touchante ! Mon cœur fond en face des gens vrais). Et c'est pourquoi elle n'avait plus qu'un désir : "celui de marcher dans la vérité en présence de LA VÉRITÉ MÊME' (Notre Mère Sainte Thérèse, chap. 40 Vie) et aurait voulu que tout le monde en fasse autant ! Si ce qu'elle a vu et reçu ne provenait pas de LA VÉRITÉ, elle ne serait pas établie dans LA VÉRITÉ - comme elle l'est - c'est-à-dire dans l'humilité. Ce cachet-là ne trompe pas !
Tous ceux qui la connaissent peuvent en témoigner et en tout premier le Père L'HORSET, son curé, maintenant auprès du PÈRE. Au départ, Madeleine est une personne de condition très modeste (on le voit aussi à sa façon d'écrire et de parler) et par la suite, elle n'a jamais cherché à sortir de sa modeste condition, elle se contentait d'assumer chrétiennement sa tâche de mère de famille nombreuse. il est possible que ce trouble qui vous a perturbée soit provoqué par quelques petits "asticots" qui veulent vous empêcher d'aller plus loin, plus au fond où vous seriez mieux à même d'accueillir ? Et puis ce que vous avez entendu de négatif sur l'événement de Dozulé ne doit pas laisser indemne votre esprit ! Surtout si vous avez été portée à admettre et à accueillir ces jugements négatifs. C'est là où est grande la responsabilité des chefs de l'Eglise car justement ce qui vient d'eux, pour être accueilli comme venant de Dieu, peut induire en erreur les âmes qui ne cherchent pas plus profondément la vérité des faits et ne s'en tiennent qu'à ce qui a été dit "en surface". Il serait trop long de développer le sujet que vous abordez avec un accent qui se veut pathétique ! "Recevons les paroles de nos évêques comme paroles de Christ"'. Certes "Christ" ils le sont puisqu'ils ont été oints! Mais ne dites pas trop vite°: "Paroles d'évêques, paroles du Christ". Si le Pasteur est lui-même fidèle à la Parole qu'est le CHRIST-JÉSUS ! Oui ! Hélas, et en particulier en France, il faut bien reconnaître avec tristesse que JÉSUS est bien souvent trahi par ceux mêmes qui, en tant que Bergers du troupeau devraient être les premiers à LE suivre dans l'unique poursuite des biens du Royaume et du salut des âmes en communion de cœur et d'esprit avec notre Saint-Père. Bien des fois JÉSUS se plaint justement de ceux qui devraient être Ses amis et qu'IL a choisis pour l'être, mais qui sont si amis de leur propre personne et de leurs aises dans les compromissions avec l'esprit du monde qu'ils en deviennent Ses ennemis !
Et le Cœur de JÉSUS en souffre. Et cruellement.
Tout comme à sainte Marguerite Marie, à certaines âmes de son choix IL implore : "Toi du moins aime-Moi !"
Autant mon cœur a une compassion immense envers ces pauvres âmes de Prêtres qui se sont laissées prendre dans les filets du Malin par pure faiblesse ou défaillance humaines, autant il est en réaction (voire sans pitié) envers celles qui délibérément choisissent de se conformer au monde plutôt qu'à l'Esprit de JÉSUS. JÉSUS est sans indulgence en face de l'hypocrisie. Eh bien mon cœur avec le sien l'est aussi. Mais cela n'empêche pas ma prière de couler sur chacun d'eux dans l'espérance que les uns et les autres trouvent le salut dans un repentir sincère des erreurs commises et offenses faites à l'AMOUR Trois Fois Saint. AMOUR infini, immensément doux et humble qui ne mérite que d'être aimé, et non trahi. S'il nous était donné de voir ce que JÉSUS dévoile à certaines âmes nous pousserions des cris d'effroi et nous voudrions consoler, consoler, consoler à l'infini le CŒUR adorable de JÉSUS. Il ne s'agit pas de critiquer puisque le Très Haut a permis que Son Église soit passée au crible comme Satan l'a réclamé. Mais de reconnaître ce qui arrive de contraire à l'Esprit de JÉSUS. D'en souffrir avec Son Divin Cœur et avec Lui de tout offrir au Père pour le salut du plus grand nombre.
A propos de l'obéissance, conduite que vous louez avec justesse en Notre Mère Sainte Thérèse, dans la circonstance que vous évoquez, c'est un point sur lequel Madeleine Aumont est irréprochable. C'est vrai, cette vertu chère au Cœur de Dieu est bénie de Lui puisque c'est le chemin que JÉSUS a choisi ou que le PÈRE a choisi pour Son Fils pour "rattraper" le genre humain qui, en "notre père Adam" s'était coupé du PÈRE par la désobéissance. Quelques fois le Seigneur éprouve les siens par cette voie où l'obéissance peut sembler contrarier Ses propres projets. Mais au bout du compte, Lui qui a tout en main, sait faire tout contribuer au bien en vue de l'aboutissement plénier de son dessein d'Amour et de Miséricorde conçu de toute éternité pour Sa plus grande Gloire.
Et, depuis toujours, il est clair, semble--t-il, que le Malin, par le biais des hommes qui, inconsciemment ou consciemment, se mettent sous sa coupe, cherche sans cesse à faire échouer les plans de Dieu ! Mais, comme rien n'arrive que Dieu ne permette, c'est toujours en vue d'un plus grand bien qu'IL permet ces "contrariances".
Et, de toutes manières, à la toute fin tout sera parfait ! Alléluia.
Bien souvent, c'est pour sonder le fond des cœurs que Dieu permet au temps de se dérouler sans que rien ne bouge apparemment et, par là, pour ''faire le tri", d'une certaine manière, entre ceux qui résistent à Ses appels et ceux qui parviendront à dire oui, pendant que ceux qui ont déjà donné leur oui, doivent persévérer dans la foi et la confiance. "Celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé". Cette Parole de JÉSUS, que l'on trouve deux fois en Saint Matthieu (ch. 10/22 et au ch. 24/13) rejoint celle que Madeleine a entendu le 2 janvier 1976 : "Malgré le temps qui s'écoulera votre foi doit rester inébranlable". Ce qui rejoint aussi cette Parole en Apocalypse : "Reste fidèle jusqu'à la mort" (Ap. 2/10).
En évoquant ici le livre de l'Apocalypse, je pense au "petit livre avalé" qui a la douceur du miel dans la bouche mais qui remplit les entrailles d'amertume (Ap. 10/8-11) avec en note (BJ) : "Doux, le message annonce le triomphe de l'Eglise - Amer, il en prophétise les souffrances".
Le Message reçu par Madeleine n'est pas sans ressembler à celui du livre de l'Apocalypse, il en a indéniablement la saveur ! Il n'est donc pas étonnant qu'il vous paraisse amer. "N'est-ce pas bon signe" ?? Peut-être cette amertume vient-elle aussi de quelques points cachés qui résistent à la conversion ? Cette radicale conversion des profondeurs de notre être qui n'est pas de notre ressort, mais qui est uniquement l'œuvre de l'Esprit Saint quand nous Lui avons donné notre consentement pour qu'IL achève la crucifixion du vieux "moi" ! Notre Père Saint Jean de la Croix nous y dispose quand il nous invite à toujours préférer l'amer au doux, les désolations aux consolations, le difficile au facile !!
Puisque nous en venons à notre très aimé Père Jean de la Croix, à propos de la citation que vous avancez : Ne faut-il pas penser que si cette consigne de prudence, à propos des visions et révélations privées, s'applique à toute âme pour sa conduite personnelle sur le chemin de la perfection, sans autre exigence du Seigneur que celle de Lui être fidèle dans la Foi, l'Espérance et la Charité, il en aille autrement pour une âme qu'il charge expressément de transmettre ce qu'IL veut dire à l’Eglise et par Elle à l'humanité entière. Si cette âme qu'IL a créée tout exprès pour cette "mission spéciale" (à l'instant je pense à notre Sainte Jeanne d'Arc) ne lui obéit pas, elle risque d'être sévèrement châtiée jusqu'à se retrouver captive en enfer, comme IL en a menacé Sainte Faustine, je crois (?) ou Sœur Josefa Ménendez cette autre messagère du Sacré Cœur de JÉSUS, et cela fait trembler. (Tout dépend de la gravité de la mission. Avec les âmes qu'IL ne charge de rien de particulier IL est moins exigeant, les laissant libres d'en rester là, ou d'aller plus loin avec Lui).
Petite sœur, n'allez pas penser que Madeleine s'est donné à elle-même une mission ! Elle en aurait été bien incapable. De plus elle est très détachée de ce qui lui est arrivé. Elle n'en fait pas cas. Ce qu'elle a vu et entendu elle ne l'a transmis que par obéissance. Certes, elle a très vite compris que tout cela, qui la dépassait, ne pouvait être exclusivement pour elle, mais bien pour le monde entier ! Et c'est sans doute la raison pour laquelle, aujourd'hui, elle est triste, et peut-être même inquiète pour ce monde, ayant aussi compris combien il est urgent de revenir à Dieu.

Veuillez me pardonner, chère petite sœur, mais j'aurais envie de bondir quand je constate comment les choses peuvent être jugées de loin, sans rapport avec l'exacte vérité. Cela me peine.
Si vous voyiez la personne, votre cœur vous obligerait à vous agenouiller pour lui demander pardon. Et demander pardon au Seigneur en elle.
Il faut éviter les jugements tout faits, ou que l'on se fait seulement d'après les "on-dit".
L'attitude juste que nous devons avoir, c'est d'abord le respect. Et puis la patience, en se gardant de se fixer dans un jugement tant que l'Eglise ne s'est pas prononcée officiellement.
En attendant, avec l'aide de la grâce, nous pouvons tirer parti de tout ce qui peut être profitable à notre âme. Comme Notre Sainte Mère Thérèse de JÉSUS savait le faire de tout sermon qu'elle entendait fut-il bon ou médiocre !
Au sujet de la neuvaine reçue par Madeleine, il est frappant, en effet, de constater la similitude avec celle reçue par sainte Faustine. Voilà bien une preuve de plus qu'il s'agit bien du même JÉSUS Miséricordieux qui a donné cette neuvaine à l'une comme à l'autre ! Béni soit-IL ! Cette neuvaine de la Divine Miséricorde n'a été connue en France que tardivement. Pour la raison que les écrits de sœur Faustine avaient été mis à "l'index" par la Congrégation de la Doctrine de la Foi. Ce n'est qu'en 1978, année de l'élection du Saint-Père Jean-Paul II, que cette même Congrégation a annulé les griefs et réticences qu'elle avait soulevés contre les écrits de Sœur Faustine. Jean-Paul II lui-même est sûrement pour quelque chose dans cette "réhabilitation". Lui-même, en tant qu'Archevêque de Cracovie, avait ouvert la cause de Béatification de Sœur Faustine (en 1966). En tant que Souverain Pontife, il n'a pas manqué de faire aboutir cette cause en canonisant sa Sainte et chère compatriote le 30 avril 2000. Quant au "Petit journal de sœur Faustine", dans lequel se trouve la neuvaine, il a été édité en français en 1985.
Reste le "Signe de contradiction", cette croix gigantesque ! Est-ce possible ? Une Croix aux dimensions impressionnantes. Croix au sujet de laquelle Madeleine précise "JÉSUS n'a pas demandé de construire une croix. IL a dit d'ÉLEVER une CROIX et qu'elle soit LUMIÈRE".
Cela doit vouloir signifier quelque chose qui nous échappe aujourd'hui mais que l'on comprendra peut-être plus tard.
En tous cas plutôt que de repousser comme impossible, ou de ridiculiser parce que cela nous dépasse, ne vaudrait-il pas mieux s'agenouiller et prier : "Seigneur, si c'est bien Toi qui nous fais cette demande, montre-nous comment la réaliser". La lumière, sans doute, jaillirait-elle ! Le Seigneur n'attend que le premier pas de l'homme, celui d'un humble consentement pour donner ensuite tous les moyens (qu'IL connaît) de réaliser concrètement Ses demandes. Ce qui est frappant c'est que Madeleine précise aussi que c'est à l'Eglise d'élever la croix, et qu'elle dise : si quelqu'un d'autre le fait cela n'aura aucune valeur. Elle a donc compris qu'il y avait dans cette demande quelque chose qui concerne l'Eglise et donc qu'il ne s'agissait pas d'élever une croix pour élever une croix, comme ça. Cela a son importance qu'elle ait senti cela. Si c'est l'Église qui est concernée par cette demande, elle est forcément liée à JÉSUS LUI-MÊME. Puisque JÉSUS et l'Eglise c'est tout UN. Comme JÉSUS et la Croix, c'est tout UN. JÉSUS le dit explicitement : "LA CROIX GLORIEUSE c'est aussi JÉSUS RESSUSCITÉ". Il est certain qu'à vue humaine la matérialisation d'une croix d'une telle envergure même si elle n'était qu'un tracé (sans volume comme certaines croix en fer forgé, par exemple) paraît inconcevable et irréalisable. Mais si l'élévation de cette croix tenait finalement à un miracle ? Le miracle de la foi "qui transporte les montagnes" et qui fait accomplir des choses humainement impossibles. Cette Foi que JÉSUS voudrait que l’on ait en la Toute Puissance du PÈRE : "Je vous le dis en vérité si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé vous direz à cette montagne 'Déplace-toi d'ici à là', et elle se déplacera et rien ne vous sera impossible" (Mt, 17/20).
Si cette demande vient du Seigneur nous pouvons penser sans erreur qu'IL sait ce qu'IL fait et que Lui voit ce que nous ne voyons pas ! Cette demande qui heurte notre raison est peut-être une vraie mise à l'épreuve de la Foi de l'homme. L'homme a tellement oublié Dieu qu'il se croit être le seul existant intelligent de l'univers. C'est donc à l'Église, car c'est sa mission, de rappeler à l'homme que Dieu EST, qu'IL EST le SOUVERAIN de tout ce qui existe et que c'est par la Croix : "Signe du Fils de l'Homme" que le Salut et la Rédemption de l'homme se sont opérés. C'est l'Église qui doit enseigner cela. De toutes façons qu'on le veuille ou non, la Croix du Seigneur domine la création. C'est une RÉALITÉ DIVINE. Ainsi que l’écrit Madeleine en se souvenant du commandement de JÉSUS : "Vous ferez connaître cette croix" c'est-à-dire pour elle "Rappeler aux personnes qu'elle rencontre que JÉSUS a souffert pour nous sauver, (...) que Sa Croix est un triomphe, que Sa Croix est notre seule espérance ("O CRUX, SPES UNICA" !), que Sa Croix doit toujours être présente en nous, en nos cœurs, que Sa Croix est toujours dressée sur l'univers".

Le CHRIST JÉSUS est Roi de l'univers. Sa Croix est le Sceptre de Sa Victoire sur les puissances des ténèbres. C'est pourquoi elle est GLORlEUSE et LUMINEUSE !

Elle est là cette Croix ! Qu'elle soit visible ou invisible, elle est là !


2ème partie de la « LETTRE »

Nous continuons et terminons ici la publication de la « LETTRE » dont la première partie a été publiée dans le bulletin précédent n° 49 du 8 novembre 2009.

Les paroles de saint Paul restent vraies aujourd'hui comme hier : "Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent mais pour ceux qui se sauvent, pour nous il est puissance de Dieu" (1 Co. 1/18).
"C'est par la folie du Message qu'il a plu à Dieu de sauver les croyants" (1 Co. 1/21).
"N'employez pas le moyen de la Sagesse (humaine) et de la réflexion mais écoutez la folie du Message" (JÉSUS à Madeleine le 19 septembre 1975).
"Car c'est par ce Message qu'il plaît à Dieu de sauver le monde" continue JÉSUS.

N'est-ce pas le même langage scripturaire ? L'Esprit Saint est toujours fidèle à Lui-même étant Dieu de toujours à toujours. Mais "l'homme psychique n'accueille pas ce qui est de l'Esprit de Dieu. C'est folie pour lui et il ne peut le connaître car c'est par l'Esprit qu'on en juge" (1 Co. 2/14). "Ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes" (1 Co. 1/25).
Ainsi que l'écrit très justement le Père L'HORSET : "Est-ce qu'il n'est pas urgent pour tous les chrétiens et tous les gouvernants de ce monde de s'agenouiller au pied de la Croix pour demander au Sauveur que, par les mérites de Sa Croix et de Sa Résurrection IL donne la paix ?" (SA PAIX !) "La Paix dans la réconciliation, c'est le symbolisme de la croix : réconciliation dans l'amour filial (avec le Père) et la charité fraternelle (entre frères)".
Et au-delà, c'est pour que l'homme repentant et repenti trouve la Paix et la Joie qui ne finissent pas, en accueillant le don infini de la divine Miséricorde. C'est l'éternité de chaque âme qui est en jeu.
Non pas que l'élévation de cette croix soit l'unique moyen pour Dieu de ramener les brebis égarées, en ce temps précis de l'Histoire de l'Humanité. Mais si c'est un moyen privilégié qu'IL a choisi pour en sauver un plus grand nombre - car IL ne veut qu'aucun pécheur ne se perde mais qu'il se convertisse et trouve la vie ! - pouvons-nous Lui opposer nos vues étroites et bornées et L'obliger à choisir d'autres moyens qui soient un peu plus de niveau avec notre petite compréhension ? La montagne de nos péchés n'est-elle pas très élevée ? Aveugles comme nous le sommes devenus - ayant perdu le sens du péché - nous n'en mesurons pas, ni n'en saisissons, la portée surnaturelle dans l'invisible.
Quand l'homme, bientôt, verra son péché tel qu'il est et en sera effrayé - lui qui a tant besoin de représentation concrète pour croire -, en considérant l'immensité de cette Croix peut-être pourra-t-il comprendre qu'infiniment plus grande est la Miséricorde du Très-Haut et ce devrait être pour lui une divine Sécurité de voir et de savoir permanente la Présence de la Croix comme signe visible de cette immense et infinie Miséricorde qui veut à tout prix (au prix de cette apparente folie) sauver de l'enfer tout homme de bonne volonté. Car c'est bien à cause de ce danger-là, c'est bien pour nous arracher au pouvoir de Satan qui voudrait entraîner avec lui le plus possible d'âmes humaines dans le malheur éternel, que JÉSUS a souffert si cruellement sur la Croix, y est mort et a été mis au tombeau, y mettant en même temps, si l'on peut dire, cette mort éternelle que nos péchés nous avaient value, et que Sa glorieuse Résurrection a vaincue définitivement en faveur de tous ceux qui croiront en Lui, notre Rédempteur.
La Terre accueillera-t-elle la Croix de Son Sauveur et Seigneur Ressuscité ? L'homme est bien capable, pour abriter sa vie temporelle, de bâtir des tours et des immeubles démesurément hauts, ne le serait-il pas pour élever la Croix du Seigneur, la Sainte Croix d'où jaillit son salut éternel ? Si l'Église en France ne comprend pas les demandes de Son divin Roi, peut-être le PÈRE choisira-t-il une autre Nation plus accueillante qui aura assez de Foi pour planter sur son sol et y dresser "Le Signe du Fils de l'Homme" comme signe visible de Son prochain Retour dans la Gloire !?
Mais je suis intérieurement convaincue que c'est sur le sol de France que doit être plantée et élevée LA CROIX GLORlEUSE DU CHRIST JÉSUS "de Nazareth". A LUI tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. AMEN. Alléluia. La France est la Fille aînée de l'Église. C'est par Elle que le PÈRE veut ré-évangéliser le monde quand l'Heure sera venue.
Au sujet de la Croix en elle-même, y a-t-il plus simple que cette Croix telle que Madeleine l'a contemplée ?
"Croix immense, merveilleuse, plus brillante que le jour, toute simple, toute droite".
"Merveilleusement belle, douce à regarder et pourtant elle était d'une clarté éblouissante".
"Cette merveilleuse Croix si transparente, limpide de Lumière".
Et puis une fois élevée, les proportions de cette Croix nous paraîtront admirables. Sûrement.
Admirable d'équilibre et de beauté comme tout ce que Dieu fait.

Le 10 avril 2008

En prenant la plume je ne pensais pas à écrire si longuement. J'espère, chère petite sœur, que cette lettre (qui finirait par ressembler à un "petit livre" !) ne vous aura pas paru trop amère ! Si oui, que, d'amère à votre palais, elle devienne douce à votre cœur qui veut aimer plus que tout et plus que vous-même JÉSUS et SA VÉRITÉ. En Son divin Cœur je vous dis toute mon amitié, et union de prières.

P.S. I - Hier, 9 avril, c'était le 120ème anniversaire de l'entrée au Carmel de la petite Thérèse Martin devenue "de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face". Elle qui n'a jamais cherché que "LA VÉRITÉ", qu'elle nous obtienne le zèle ardent pour LA VÉRITÉ, zèle qui brûle le cœur et l'âme de toute vraie carmélite.

P.S. II - Le dimanche "après Pâques", (le 5 avril 1970) Madeleine ayant communié pour la deuxième fois depuis qu'elle est revenue à l'Église, éprouve quelque chose qu'elle ne s'explique pas. Elle eut cependant le sentiment que quelque chose se transformait en elle. Et avec cela ce fut l'irruption de la joie : "J'étais comme ivre, mais ivre de joie, de bonheur".
Et de la douceur : "une douceur inexplicable me possédait".
Et le sentiment de découvrir : "un autre monde".
Le Message donné à Madeleine (qu'elle a d'abord expérimenté en elle-même) est en fait, pour tous ceux qui doutent de l'existence de Dieu et de cet "autre monde".
C'est d'ailleurs ce qui lui est explicitement demandé le 27 décembre 1972 : "Proclamez les Merveilles de Celui qui vous a appelé des ténèbres à Son admirable Lumière" (1 P. 2/9).
Toutes les grâces que Madeleine a reçues sont des grâces prophétiques pour tout homme de bonne volonté (ceci m'apparaît clair comme le jour).

P.S. III - En 1673, c'est un 27 décembre que JÉSUS révèle Son divin Cœur à Sainte Marguerite Marie.
En 1972, c'est le 27 décembre que Madeleine, au sortir de l'église de Dozulé où elle était venue fleurir l'Autel en vue d'un mariage, voit JÉSUS EN PERSONNE pour la première fois, et qu'elle entend SA VOIX :
"N'ayez pas peur.
JE SUIS JÉSUS DE NAZARETH
LE FILS DE L'HOMME RESSUSCITÉ".
Or, le 27 décembre, le 3ème jour après Noël, c'est le jour que l'Église a choisi pour fêter Saint Jean l'Evangéliste : "Celui que JÉSUS aimait" (Jn. 13/23) qui, lors de la dernière Cène, "se trouvait à table tout contre JÉSUS", et qui s'est penché vers Son Cœur (Jn. l3/25).
L'Église Catholique Romaine reconnaît en Saint Jean l'auteur du Livre de l'Apocalypse qui est Le Livre des révélations des épreuves de l'Église, de la défaite du Mal et du RETOUR de JÉSUS DANS SA GLOIRE.
Dans le Livre de l'Apocalypse, il est facile de remarquer que le thème des Noces de l'AGNEAU et du Festin Messianique est très fort
Saint Jean, d'ailleurs, est le seul Évangéliste qui relate les Noces de Cana (Jn. 2/1-12) où pour la lire fois JÉSUS, par le signe qu'IL accomplit, manifesta Sa Gloire.
Saint Jean est aussi l'écrivain prophétique qui d'un bout à l'autre de ce qu'il lui a été donné d'écrire, fait saisir en filigrane tout le Mystère de MARlE, LA MÈRE de JÉSUS qui est LA FIGURE parfaite de l'ÉGLISE VIERGE, MÈRE, ÉPOUSE de l'AGNEAU IMMOLÉ et VAINQUEUR.
N'y a-t-il pas dans tout cela d'étonnantes concordances ? Un cœur droit ne peut manquer d'en tirer de salutaires conclusions.

P.S. IV - Il est frappant également que ce soit ce "dimanche après Pâques"(*) que JÉSUS ait choisi pour commencer l'œuvre de Sa grâce dans l'âme et le cœur de Madeleine. Ce dimanche qui, précisément allait devenir officiellement sous le Pontificat de Jean-Paul II (le 22 avril 2001) "le dimanche de la Divine Miséricorde" ainsi que JÉSUS l'avait demandé à sœur Faustine Kowalska le 22 février 1931 : "Ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde" !
Madeleine est touchée par la grâce par pure Miséricorde.
Tout ce qui a suivi est dans le prolongement exact de ces premières grâces eucharistiques (1970-1972) qui préparaient Madeleine à accueillir d'abord en elle-même ce que JÉSUS voulait qu'elle transmette à l'Église pour la conversion du monde. C'est bien dans la manière de faire du Seigneur.

[FIN]

(Ndlr) En écho à la « LETTRE » de la Sœur Carmélite (cf. ci-dessus : P.S. IV), voici l'homélie du Père L'Horset « POUR LE 2ème DIMANCHE DE PÂQUES 1988 ». Avec Jean-Paul II obéissant à la Révélation et aux paroles de Jésus à Sœur Faustine (apparition privée de 1931), nous croyons que c'est bien la « DIVINE MISÉRICORDE » qui infusa dans le cœur de l'apôtre Thomas la plus explicite profession de Foi : "Mon Seigneur et mon Dieu !".


Homélie du Père L'HORSET
Pour le 2ème dimanche de Pâques : 1988 (et 1992)

Nous sommes entrés, depuis Pâques, dans la cinquantaine pascale.
Pendant 50 jours, de Pâques à la Pentecôte, l'Église continue à fêter la Résurrection et à chanter l'alléluia pascal dans la joie et l'exultation.
C'est pour cela que tous ces dimanches qui suivent Pâques jusqu'à la Pentecôte, on ne les appelle pas dimanches après Pâques, mais dimanches de Pâques, comme si c'était un jour de fête unique, ou mieux un grand dimanche.
C'est pour cela aussi qu'au long de ces dimanches de Pâques, l'Église nous fait revivre les différents aspects de la Résurrection.
Ce sont les Apôtres eux-mêmes qui nous racontent comment le Christ leur est apparu. C'est leur témoignage direct. À travers vingt siècles, il est parvenu jusqu'à nous. Et combien ce témoignage est précieux ! C'est sur ce témoignage que repose notre Foi.
Aujourd'hui, l'Évangile nous invite à suivre la démarche de l'apôtre Thomas, celui qu'on appelle l'incrédule. C'est pris sur le vif. Et comme c'est éclairant pour nous ! Thomas n'était pas là lors de la première apparition du Christ au Cénacle le soir de Pâques. Les autres lui disent : « Thomas, nous avons vu le Seigneur : il est vivant ». Nous devinons la surprise de Thomas, et nous comprenons sa réaction : Qu'est-ce que vous racontez là ! C'est invraisemblable ! Vous avez rêvé ! Vous avez cru voir. C'est un fantôme que vous avez vu.

Et nous devinons la réponse des autres : « Mais non, Thomas, c'est absolument certain, nous sommes sûrs de ce que nous disons : Le Maître est bien vivant. Nous n'avons pas rêvé. Il était là devant nous, IL nous a parlé, IL a mangé devant nous, c'était bien Lui ».
« Eh bien ! dit Thomas, moi je veux des preuves palpables. Je veux vérifier par moi-même que c'est bien lui. Si je ne vois la marque des clous dans ses mains et dans ses pieds, si je n'enfonce ma main dans la plaie de son côté, non, je ne croirai pas ! »
Thomas a douté, et comme nous comprenons son doute ! Ce doute d'ailleurs est précieux, puisqu'il a permis l'acte de foi qui a suivi.
Lorsque le Christ apparaît une deuxième fois, Thomas est là. Jésus se plie au désir de l'apôtre incrédule. Il l'invite à avancer et à explorer ses cicatrices; et Thomas cette fois se rend à l'évidence, il tombe aux pieds de son Maître, et ne peut que balbutier : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
Mes Frères, encore une fois, elle est précieuse pour nous, cette démarche de l'apôtre Thomas, qui a commencé par douter. Les Pères de l'Église qui, après les apôtres, sont les témoins de la Tradition et nos maîtres dans la Foi, les Pères de l'Église disaient que l'incrédulité de Saint Thomas était plus importante, avait plus de prix pour les chrétiens, que la Foi spontanée des Saintes Femmes au tombeau. Car elle nous montre d'abord que la foi en la Résurrection du Christ repose sur un témoignage authentique. Ce sera d'abord le témoignage des apôtres, et avec quelle force ils l'affirment : « Ce Jésus que vous, vous avez crucifié, oui, nous le proclamons : il est vivant. Nous l’avons vu de nos yeux, nous avons mangé avec Lui, nous L'avons touché de nos mains ».
D'autre part, le témoignage de Thomas a d'autant plus de prix que l'apôtre est tout proche de nous. Il est comme nous. Il nous ressemble. En chacun de nous, il y a un Thomas qui dit : « Ce n'est pas possible. Je veux voir pour croire ».
Mais, par ailleurs, dans le cœur de Thomas, alors même qu'il se montre incrédule, il y a, me semble-t-il, une pensée, une question qu'il est peut-être de tous les apôtres le seul à s'être posée, cette question c'est celle-ci : « Si vraiment Jésus est vivant, si c'est vrai que Lui, le supplicié de la croix, torturé, flagellé, vidé de son sang, mort depuis trois jours, si vraiment Il est revenu de la mort à la vie, c'est que cet homme est Dieu et qu'il faut l'adorer ! ».
Thomas, rendu à l'évidence, l'a exprimé, l'a proclamé par ce grand cri, unique dans tout l'Évangile : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Mes Frères, nous aussi, avec tous les chrétiens, nous redisons au Christ Ressuscité présent dans cette Eucharistie qui nous rassemble : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Redisons-le, comme si nous touchions nous-mêmes les plaies glorieuses du Sauveur, avec des sentiments d'adoration, d'amour et de reconnaissance : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Amen.

(Transcription des documents originaux écrits de la main du Père L'Horset)
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Dans une homélie semblable, pour un autre 2ème dimanche de Pâques, le Père insère ceci :

« ... Le monde d'aujourd'hui si incrédule, n'est-il pas appelé à explorer comme l'apôtre Thomas les cicatrices du Christ. Le Saint Suaire de Turin, qui connaît aujourd'hui un regain d'actualité, après les examens récents faits par des savants américains, illustre étonnamment cet épisode évangélique. Il nous montre en effet comment un drap en lin, qui a enveloppé un crucifié de Palestine il y a 2000 ans, en a recueilli les empreintes et les marques des plaies, et comment ce crucifié a quitté ce drap, d'une façon extraordinaire, inexplicable au plan humain. Comme si Le Christ avait voulu nous laisser une image, une photo de sa dépouille avant de ressusciter. Relique insigne, disent les Papes… »

(Homélie composée par le Père L'Horset, et prononcée par lui le 26 avril 1987)

(*) La famille du Père L'Horset nous autorise à publier ces homélies: qu'elle en soit très vivement remerciée.
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 9:41

JÉSUS EST APPARU À DOZULÉ

« C’est par cet ULTIME et DÉFINITIF Message qu’il plaît à DIEU de sauver le Monde »

Journal d’un témoin
Suzanne AVOYNE
(mars 2003)


Sommaire

1. Informations Canoniques
2. La position de l'Église face aux apparitions
3. Introduction
4. Les Événements au début des Apparitions
5. Lettre envoyée à Madeleine Aumont
6. Jean Guitton envoie Gérard Cordonnier
7. Possibilité de se rassembler sur la Haute-Butte
8. Voici l'histoire de ce beau et premier pèlerinage
8.1. Premier Rassemblement sur la Haute Butte le dimanche 19 septembre 1982
8.2. Remise d'un Message au Pape Jean-Paul II
8.3. Sainte Thérèse nous envoie le Père Joseph Jacq un missionnaire exceptionnel
8.4. Fioretti et deux signes du Ciel
9. Nouvelle Neuvaine pour avoir de l'eau dans le bassin
10. Histoire de la statue de Notre-Dame de Fatima
11. Monsieur l’Abbé Pierre-Jérôme DURAND, curé de Dozulé de 1837 à 1883
11.1. Le Curé DURAND bâtisseur de l’église Notre-Dame à Dozulé consacrée en 1846
11.2. Les deux rêves du Curé DURAND
11.3. L’église Notre-Dame de Dozulé et Notre-Dame de la Salette
12. Fioretti et Signes de la Providence
13. Explications de la 45ème et 50ème Apparitions
13.1. Le premier texte rédigé par Madeleine AUMONT en 1983 à l’attention du Père DOUTE
13.2. Le deuxième texte rédigé par Madeleine AUMONT en 1982 sur ordre de l’Abbé L’HORSET
13.3. Demande au Père Finet de Châteauneuf de Galaure
14. Histoire de la statue de Saint Michel Archange
15. Prières
15.1. Neuvaine à Saint JOSEPH
15.2. La « PRIÈRE » prolonge l’Année Sainte jusqu’à l’Elévation de la Croix
15.4. Neuvaine qui prolonge l’Année Sainte
16. Les relations entre Madeleine AUMONT et Suzanne AUMONT lors des APPARITIONS
17. « J’ai retrouvé la paix depuis que je parle »
18. Onze témoignages de CONVERSIONS et/ou de GUÉRISONS

Oh ! Très Chers Frères et Sœurs en JÉSUS et MARIE
Sainte Thérèse de l’ENFANT JÉSUS et les faits de Dozulé

ANNEXE 1 Le « Testament » de l’Abbé Victor L’HORSET curé de Dozulé pendant les faits
ANNEXE 2 Autre témoignage : « Miracle à Dozulé »


1. INFORMATIONS CANONIQUES

Un Archevêque, un Evêque, sous leur entière responsabilité personnelle, peuvent refuser d'examiner le dossier concernant telle ou telle apparition, mais ne peuvent interdire les visites ou prières publiques sur le lieux d'apparitions.

Les articles 1399 et 2318 du Droit Canon sont abrogés.
Le Canon 1399 Interdisait de plein droit la publication de certains livres comme ceux qui traitaient de révélations, de visions, de prophéties, de miracles. Ce Canon est abrogé. C'est-à-dire que, pour ce qui concerne ces publications, l'interdiction est levée, quant à la force de la loi ecclésiastique.

Ce qui veut dire, qu'il est désormais permis aux Catholiques, sans qu'ils aient besoin d'imprimatur, de Nihil Obstat, ni de toute autre permission, il leur est permis de publier des rapports de révélations, prophéties, etc ... Bien entendu, ces publications ne doivent pas mettre en danger la FOI, ni les bonnes mœurs: cela est la règle générale que doit observer dans tous ses actes tout Catholique et les journalistes ... Il n'y a donc plus d'interdiction concernant le récit de voyants reconnus ou non par l'autorité ecclésiastique. A plus forte raison est-il permis à tout catholique de se rendre sur les lieux d'apparition même non reconnus comme tels par les Ordinaires de diocèse ou par le Saint Père. Il est entendu que les Catholiques qui se rendent sur ces lieux, doivent respecter la FOI et les bonnes mœurs. Mais ils ne sont soumis à aucune discipline ecclésiastique, même pas pour leurs prières publiques. Des permissions sont exigées seulement pour la Célébration de la Sainte-Messe ou de tout autre office du culte...

Le Canon 2318 portait des peines contre ceux qui violaient les lois de la censure et de la prohibition. Ce Canon est abrogé depuis 1966. Personne ne peut encourir de censure ecclésiastique, pour publication de révélations, visions, prophéties, miracles : personne ne peut encourir de censure ecclésiastique pour se rendre sur des lieux d'apparitions même non reconnus par les Ordinaires des diocèses, ou le Saint-Père...
«Et ceux qui auraient encouru les censures dont il est question au Canon 2318 seront comme en étant absous par le fait même de l'abrogation de ce Canon».


2. LA POSITION DE L'ÉGLISE FACE AUX APPARITIONS

Les condamnations contre les Apparitions de Dozulé n'ont pas manqué. Certaines sont célèbres, d'autres ont été à l'affiche des Églises ou Communautés Religieuses de longues années, un certain nombre de personnes ont été pratiquement mises à l'index ou en quarantaine...

C'est pourquoi, il est nécessaire que les fidèles soient informés de la position exacte de l'Eglise en ce qui concerne les phénomènes éventuels d'apparitions...

«S'intéresser aux faits surnaturels est un droit inaliénable du Chrétien, aucune loi ne peut l'interdire».

«Une loi qui interdirait de s'intéresser à un événement surnaturel, telle une apparition, aussi longtemps que l'autorité n'a pas approuvé cet événement, serait contraire à l'Écriture». Car une telle loi :
 "reviendrait à empêcher d'avance tout fruit" surnaturel. On ne pourrait même plus appliquer un jour le critère évangélique de tout jugement : "Vous les reconnaîtrez à leurs fruits" (Mt, 7/6-20).
 constituerait un viol de la conscience des parents et des proches témoins de la personne favorisée par Dieu, lesquels seraient contraints d'en fuir la spiritualité (...couper les ponts...) ou de cacher leurs convictions ...; exemple dans l'Evangile, "il était disciple, mais s'en cachait par crainte des Juifs" (Jn, 19/38).
 constituerait une atteinte grave à la réputation de cette personne, désignée à priori comme "menteuse" jusqu'à preuve du contraire. Or, "chacun peut avoir une révélation" (1 Co, 14/26).

«En outre, une telle loi, si elle existait, reviendrait à tuer dans l’œuf tout témoignage d'événement surnaturel et conduirait aussi à laisser perdre de précieux témoignages irremplaçables ultérieurement : pas de témoin donc pas de fruit, donc aucune dévotion locale sauf sous peine de désobéissance".

Le résultat serait qu'il n'y a, en fin de compte, pas de quoi engager une enquête canonique sur une matière aussi faible, le seul témoignage restant celui de la personne concernée, la voyante, si elle n'a pas entre-temps craqué, confinée dans son Isolement.
"De telles lois ont existé dans le passé, et tout le problème vient de ce qu'elles ont laissé des traces indélébiles dans certaines mémoires" (ce qui sert souvent d'alibi pour se permettre de juger sommairement son prochain).

 Le 14 Octobre 1966, le Décret de la Sainte Congrégation pour la Doctrine de la FOI. Désormais, il est permis à tous et chacun de publier, sans Imprimatur et sans Nihil Obstat, les textes se rapportant à de nouvelles révélations, apparitions, prophéties ou miracles... sans que cela engage la Sainte Eglise Catholique ... (Voir les Canons 1399 et 2318...).
 Le 25 Janvier 1983 (Constitution Apostolique : "Divinis perfectionis Magister"). Sont abrogés toutes les lois en rapport avec cette question. Ces nouvelles normes ne contiennent aucune directive répressive et n'enjoignent nullement aux Evêques à condamner qui que ce soit, ni à interdire quoi que ce soit. Bien au contraire, les appels à la prudence que contient cette Constitution ne concernent que les écrits des Evêques, précisément.
 Le 25 Janvier 1983, promulgation du nouveau Code de Droit Canonique par Jean-Paul II. "Il est rédigé dans le sens de la protection des fidèles, contre d'éventuels abus de la part de la hiérarchie... Il en résulte qu'une condamnation ou interdiction qui ne serait pas fondée sur un Dogme et sur le Droit Canonique n'a aucune validité".
«Actuellement, pourquoi faudrait-il que les fidèles se croient obligés d'obtenir un feu vert de leur Evêque pour croire à telle manifestation surnaturelle ou à se rendre en pèlerinage ?
On ne parlerait ni de Lourdes, ni de Fatima, ni même de JÉSUS... Si les fidèles avaient dû attendre le jugement préalable de l'autorité religieuse, avant d'avoir le droit de croire...
Rappelons-nous l'histoire des Apôtres. Le "Sanhédrin" avait prononcé l'anathème contre l'enseignement de JÉSUS. Or, les Apôtres continuaient à l'annoncer : "nous vous l'avions formellement interdit... (Ac, 5/28) et ils les firent appréhender et mettre en prison» (Ac, 5/18).

Tout l'enseignement de l’Evangile est tendu précisément vers ce but : inciter à croire au surnaturel.

"On pourrait alors se poser une question : à qui profite le scepticisme et finalement où mène-t-i1 ?"


3. INTRODUCTION

La Croix sur la Haute Butte

Le Message de Notre Sauveur Jésus Christ a changé totalement ma vie et celle de mon mari. Pour nous, cela a été un retour vers celui qui a donné Sa Vie pour nous sauver.
Ce message nous a permis de mieux comprendre notre foi et de la vivre un peu mieux. Ce qui ne veut absolument pas dire que nous soyons des êtres exemplaires, bien loin de là... Toutefois, cela nous a fait prendre conscience de l'Amour infini de DIEU pour ses enfants.
Oui, c'est à cause de ce message, que nous avons trouvé la force de crier notre FOI autour de nous, même s'il nous fallait perdre nos amis... ou l’estime de ceux que nous aimons... Nous nous rendions compte que nous les aimions beaucoup mieux, avec des sentiments beaucoup plus vrais... Désormais, nous les aimons avec les sentiments de DIEU !
Oui, nous constatons que maintenant nous aimons tous nos frères, non pour nous, mais parce qu'ils sont des créatures de DIEU, ce qui est bien différent... Je croyais bien en DIEU, mais jamais je n'avais ressenti le désir de le faire connaître et de le faire Aimer autour de nous... Jamais, je n'avais pensé que cet AMOUR de DIEU devait se répandre autour de nous, par exemple par notre témoignage... en aidant nos frères à penser qu'ils ont une âme destinée à la Vie Eternelle.
Auparavant, je n'aurais jamais eu le courage de perdre mes amis humains pour gagner leurs âmes. Je n'aurais jamais pensé qu'il nous fallait tout faire pour ne pas faire souffrir notre DIEU d'AMOUR, qui a tout donné par AMOUR, pour nous donner la VIE ETERNELLE.
Il me semble que je me dois de donner tout le reste de ma vie terrestre, en réparation de ce temps perdu. Et je pense, que tout le temps perdu est un temps donné au démon... car tout ce qui n'est pas à DIEU est à l'autre.
Je n'oublierai jamais combien j'ai ressenti la présence de JÉSUS au plus profond de moi-même, pendant les apparitions de JÉSUS à Madeleine.
Oui, dans ces instants, plus rien ne compte..., c'est comme si on était comblé, comme si on avait tout ce dont on a besoin, comme si l'on n'avait plus rien à demander, plus rien à désirer. Notre corps ne compte plus, c'est comme s'il n'existait pas...
Notre esprit est comme uni à l'Esprit invisible, qui se fait tellement présent, qu'il est plus présent que si on le voyait avec les yeux du corps. Quand on voit avec les yeux de chair, le souvenir peut s'oublier avec le temps, mais quand on voit avec les yeux de l'âme, on n'oublie pas. Ce que l'on ressent au plus profond de soi-même, au plus profond de son âme, cela ne s'efface jamais... Les années passent mais cette Joie, cette Paix restent intactes, et rien, ni personne ne peut nous la ravir.


4. LES ÉVÉNEMENTS AU DÉBUT DES APPARITIONS

Très Chers Frères et Sœurs

C'est sur le conseil de plusieurs prêtres que j'ai fini par obéir. Je n'osais pas le faire, toucher à ses frères n'est pas évident. Enfin, j'obéis et je viens vous dire que c'est la souffrance morale qui nous a fait désobéir à l'Abbé l'Horset, lui qui nous oblige à nous taire après chaque apparition du Christ à notre chère Madeleine.
Il fallait chaque fois faire le contraire de ce que JÉSUS venait de demander par la bouche de l'instrument qu'il avait choisi.
Alors, s'il vous plaît, nous allons reprendre le MESSAGE...

Au départ, JÉSUS permet que Madeleine se confesse et refait ses Pâques en 1970...

 DOZULÉ EST UN MESSAGE DE CONVERSION ET LA PREMIÈRE EST CELLE DE MADELEINE

JÉSUS l'a laissée cheminer dans cette FOI retrouvée... Elle découvre le Dimanche après Pâques 1970 que JÉSUS est vraiment présent dans la TRÈS SAINTE EUCHARISTIE, «ce que beaucoup ne croient plus...»
JÉSUS NOUS REDIT: «Je suis la nourriture de vos Ames...»
Puis JÉSUS montre Sa CROIX six fois à Madeleine et lui dit : LA CROIX GLORIEUSE. C'EST AUSSI JESUS RESSUSCITE. Donc il parle, c'est lui-même... Il lui demande dans sa 6ème apparition de trouver 3 personnes et de venir prier là où la Croix est apparue. Mais le Prêtre refuse et dit : "Cela veut dire, trouver 3 personnes et prier là où l'on veut, à la limite du territoire de Dozulé, c'est là que la CROIX doit être élevée". Il déforme la phrase, alors JÉSUS continue, semble dire "Je vais vous l'expliquer autrement" et dans la 10ème apparition, il dit : "ALLEZ TOUS EN PROCESSION LA OÙ LA CROIX EST APPARUE ET TOUS LES JOURS DITES CETTE HUMBLE PRIÈRE", et l'abbé n'a pas voulu.
Alors JÉSUS continue... semble prévenir... je vous aurai tout dit, vous ne pourrez rien me reprocher... mais vous êtes libres d'obéir ou non. DIEU nous a créé libres, mais il nous dit ce que nous devons faire. JÉSUS permet que la Sœur de l'Ecole Saint Joseph demande à notre chère Madeleine d'aller préparer les fleurs à l'Eglise pour un mariage. Elle dit OUI et va au Presbytère pour chercher la clé, et l'Abbé vient lui-même ouvrir la porte. Il reste avec Madeleine qui met les fleurs. Ils sont donc tous les deux devant le Tabernacle...
JÉSUS aurait pu parler à Madeleine et le Prêtre était là pour comprendre que ces Messages étaient vrais.
JÉSUS attend qu'elle ait fini son travail. Elle sort de l'Eglise par la Sacristie et quand elle est dehors... JÉSUS lui apparaît pour la première fois et il lui demande de ne pas avoir peur...
Le Prêtre ferme la porte et il aperçoit notre Madeleine en extase... Quand elle redevient humaine, il lui dit : "Surtout n'en parlez à personne". Elle lui répond : "Oui, Monsieur le Curé, mais JESUS m'a demandé de trouver 3 personnes et d'aller prier là où la CROIX est apparue, pour qu'elle soit élevée". Il lui répond : "NON... On va aller voir les sœurs de l'Ecole Saint Joseph, on va leur dire ce qui se passe et on va leur demander si on peut aller prier dans leur Chapelle, en secret". Et l’Abbé a enfermé Notre Sauveur dans la Chapelle, alors qu'il a montré 3 fois qu'il veut parler au monde entier "dehors" sur cette nouvelle Jérusalem et lui demande de venir prier pour l'Elévation de la CROIX GLORIEUSE. Mais JÉSUS s'est soumis comme quand on l'a crucifié et il parie dans la Chapelle...

 QUAND ON RELIT LE MESSAGE, JÉSUS SEMBLE CRIER SA SOUFFRANCE ... et il dit :

"Mon CŒUR déborde de MISERICORDE, par pitié je vous supplie de m'écouter. Bienheureux ceux qui font connaître mon Message, criez sur les toits ce que vous venez de voir et d'entendre..."
JÉSUS permet qu'il y ait des laïques et il dit : "À CAUSE DE VOTRE DÉSOBEISSANCE, le nombre des sauvés sera petit..." et chaque fois que JÉSUS a fini de parler, le prêtre prend la parole et nous dit : "gardez secret ce qui vient de se passer" et l'on est obligé de désobéir au CHRIST pour obéir au Prêtre...
Puis JÉSUS continue, il dit : "DITES À LA RELIGIEUSE QUI N'HABITE PAS CETTE VILLE, qu'elle ait la gentillesse de venir ici vendredi; qu'elle se munisse de quoi écrire. Par votre bouche, je lui communiquerai un Message" (32ème apparition).
Et Monsieur le Curé est obligé d'aller voir dans Dozulé s'il trouve une Religieuse... et voilà qu'il y rencontre une Sœur qui passait à Dozulé, venant de Paris (elle s'appelle "Sœur Jeanne d'Arc" comme si JÉSUS voulait lui dire : "Fais comme Jeanne d'Arc, obéis... !").


 33ème apparition

Elle est venue le Vendredi, JÉSUS lui a dicté une lettre qu'elle a eu tout le temps d'écrire, car JÉSUS parle lentement par la bouche de Madeleine. Il demande à cette Religieuse d'aller porter cette lettre en main propre au Saint-Père accompagnée d'un supérieur, ce qui montre que si on l'envoie par courrier... il y a un risque ... Hélas ! Cette sœur n'y est pas allée et un jour un Prêtre vient à la maison. Il me dit : "Et cette lettre, a-t-elle été portée au Saint-Père ?" Je lui réponds : "NON". Il avait si mal, qu'il est allé lui-même la porter. Et quand le Saint-Père a reçu cette lettre, il a fait ce qui lui a été demandé. Il est parti dans le monde et il cherche à remettre la Paix et l'unité dans l'Eglise. Il fait tout pour ramener la jeunesse, il fait ce que JESUS demande dans cette lettre et à plusieurs reprises, dans le Message : "Dites à l'Église qu'elle renouvelle son Message de Paix dans le monde entier". Le Saint-Père fait de son mieux, mais sans parler de Dozulé, car à présent chaque Evêque est responsable de son Diocèse et ce dernier reflète le caractère de FOI de l'Evêque. Donc le Saint-Père ne pouvant faire plus, au cours d'une confession, a demandé à son confesseur (le Père GRECO) de nous convoquer, ce qu'il a fait. Nous avons été très touchés, car nous sommes allés voir un Prêtre pour lui demander une neuvaine de Saintes Messes, pour demander la réouverture du Bassin.
Un deuxième Prêtre l'a célébré aussi à la même date.
Et voilà que le 5ème jour de cette neuvaine, on reçoit le télégramme du Confesseur du Pape qui nous demandait de venir à ROME. Le dernier jour de la neuvaine des Saintes Messes, on s'envolait pour ROME. Nous avons été reçus 3 heures le Vendredi, 1 heure ½ le Samedi et 1 heure ¼ le Dimanche matin, et c'est juste avant de partir qu'il demande à deux personnes reçues à part : «CONTINUEZ DE FAIRE CONNAÎTRE LE MESSAGE ET N'ARRÊTEZ JAMAIS LA PRIÈRE».
Nous faisons donc ce que ROME nous a demandé, la prière est dite chaque jour de l'année depuis la PENTECÔTE 1981 et nous diffusons le Message en son intégralité dans un livret, en français et en plusieurs langues, vendu à prix coûtant, soit 10 FF, selon l'injonction de JÉSUS : "Travaillez sans intérêt personnel".
Il faut obéir et ne pas faire de commerce, travailler uniquement avec Amour et obéissance.


 "Le CIEL nous aide et la TRÈS SAINTE-MESSE EST LA PLUS GRANDE DES PRIÈRES"

En rentrant de ROME, le propriétaire du train a autorisé la réouverture du BASSIN : deux Prêtres avaient fait la neuvaine de Messes et nous avons eu deux grâces : La Convocation pour ROME et la Réouverture du BASSIN, qui avait été refermé par le propriétaire.
Au début, l'Abbé est allé voir le propriétaire pour l'ouverture... mais hélas ! Il avait menti, en lui disant : "Je suis à la recherche d'une source, me permettez-vous d'ouvrir un trou dans votre herbage", car il ne voulait pas parler du Message. Alors le propriétaire répond : "Mon pauvre Monsieur l'Abbé, je suis né là, il n'y a jamais eu d'eau ici, allez voir plus loin, vous en trouverez peuttêtre, mais jamais là". Et l’Abbé dit : "Vous me feriez tellement plaisir !" et ce dernier a accepté... Donc un trou est ouvert et JÉSUS dit : "Malheur à l'humanité toute entière, s'il n'y a pas d'eau dans les cinquante jours de la mise à jour, puis l'eau est venue 90 jours après..."
Le propriétaire, à qui l'on n'a rien dit, trouve ridicule 30 cm d'eau trouble dans le fond du trou et, un jour, il vide sa poubelle dans le trou, y jette une poussette d'enfant et remet la terre. Il n'y avait plus rien et c'est à la suite de la neuvaine de Saintes Messes des deux prêtres et de notre retour de ROME, le notaire nous dit : "C'est d'accord pour la réouverture du BASSIN". On y retrouve la poubelle, après tant d'années et à notre grande surprise les 30 cm d'eau étaient restés, dans le fond du trou... la terre n'avait pas bu l'eau, ce qui montre que "si l'on obéit, l'on est exaucé".

5. lettres envoyée à Madeleine AUMONT
pour l'implorer de venir faire la prière comme JÉSUS le lui avait demandé.

Bien Chère Madeleine,
Voulez-vous s'il vous plaît que l'on reprenne tout ce que JÉSUS vous a dit à Dozulé ?
Dès le départ, il montre que DIEU vous a choisi pour transmettre à l'Église tout ce qu'elle doit savoir.
Quand vous habitiez Putôt-en-Auge, vous étiez juste devant la colline et vous ne pouviez penser à ce qui un jour vous arriverait. Puis, DIEU a permis que vous veniez habiter Dozulé, juste devant la colline sur l'autre côté en 1970. Là, vous désirez refaire vos Pâques que vous n'avez pas faites depuis 4 ans. Après avoir été vous confesser et communier, vous ressentez une immense joie. Vous ne comprenez pas ce qui vous arrive ... et pour votre propre joie, vous dites en vous-même, je retournerai communier dimanche pour voir si je serai aussi heureuse. Et là, vous réalisez que JÉSUS est bien présent dans la TRÈS SAINTE EUCHARISTIE.
En vérité, c'est une conversion, vous découvrez l'infinie bonté du CHRIST et vous voulez changer, aller à la Sainte Messe, puis le dimanche n'est pas suffisant... Vous désirez venir en semaine et vous prenez l'habitude de prier quand votre mari part au travail à 4 heures du matin. JÉSUS vous aide à cheminer vers cette FOI retrouvée et le 28 Mars 1972 (2 ans plus tard), il vous montre Sa Très Sainte CROIX GLORIEUSE. Il vous parle en latin pour reprendre une phrase des Ecritures : "ceux qui prophétiseront en mon nom, parleront une langue qu'ils ne connaissent pas", ce qui vous pousse à aller demander au Prêtre ce que cela veut dire...
Vous avez vu encore 5 fois cette CROIX et JÉSUS vous dit : "LA CROIX GLORIEUSE, C'EST AUSSI JESUS RESSUSCITE", donc c'est lui et voilà, pourquoi il vous parle!...
Il vous demande de trouver 3 personnes et de venir prier pour l'Elévation de la CROIX là où elle est apparue, mais le Prêtre vous dit de garder le secret.
Puis, JÉSUS veut que les sœurs vous demandent de mettre des fleurs dans l'Église pour un mariage.
Vous allez au Presbytère chercher la clé et le prêtre vient ouvrir. JÉSUS vous voit mettre les fleurs, le prêtre est à vos côtés, JÉSUS est là dans le TABERNACLE, il aurait pu vous parler, le prêtre aurait témoigné, mais non, JÉSUS vous laisse finir votre travail... Vous sortez de l'Eglise par la Sacristie et quand vous êtes dehors, là, vous avez vu JÉSUS, mais dehors, et il vous demande de ne pas avoir peur. Il vous dit: "Je suis JÉSUS de Nazareth..." et le Prêtre vous dit: "Gardez le secret. On va aller voir les sœurs, on va leur dire ce qui vient de se passer et leur demander si on peut aller prier en secret dans leur Chapelle".
Souvenez-vous, Madeleine, vous avez dit : "mais, JÉSUS m'a demandé d'aller prier là où la CROIX est apparue pour qu'elle soit élevée". Le prêtre vous a répondu : "Non, gardez secret, ce n'est pas ce que JESUS voulait...". Le Prêtre vous a fait désobéir et quand je le lui en ai fait la remarque, il m'a répondu : "Vous n'avez rien compris. Trouvez ces 3 personnes et récitez ensemble le Chapelet pour l'Elévation de la CROIX, c'est là où l'on veut. Ici, à la limite du territoire de Dozulé : c'est la CROIX qui doit être élevée".
Je lui ai répondu : "Monsieur l'Abbé, vous pouvez mettre une virgule, mais pour moi, c'est une phrase, et JÉSUS s'est soumis comme au premier avènement où il a accepté d'être cloué à la CROIX pour sauver le monde", Alors, JÉSUS, enfermé, semble nous supplier de crier ce qu'on l'empêche de dire sur cette colline où il vous a montré Sa CROIX. Il dit par exemple: "Bienheureux ceux qui feront connaître mon Message. Par pitié, je vous supplie de m'écouter. Criez sur les toits ce que vous venez de voir et d'entendre...". Il permet qu'il y ait des laïques, il permet que l'on soit tellement mal dans notre cœur que l'on n'ait plus la force de se taire. Nos cœurs sont déchirés : désobéir à JÉSUS qui nous supplie de parler et cela pour obéir au prêtre qui, avec autorité, nous ordonne le silence. Et pourtant JÉSUS, ma très Chère Madeleine, vous supplie trois fois de lui obéir, il vous promet sa force... que peut-on craindre avec la force de DIEU ? Le Prêtre continue de vous faire taire et JÉSUS... continue de parler, semblant nous expliquer, "je vous aurai tout dit et vous ne pourrez rien me reprocher".
Le Prêtre avait dit de prier là où l'on veut et dans la 10ème apparition, JÉSUS semble nous dire : "vous n'avez pas compris, alors je vous le dis autrement... Allez tous en procession à l'endroit précis où la Servante du Seigneur a vu la CROIX, et tous les jours, dites cette humble prière". Et l'on reste dans la Chapelle et JÉSUS continue, 16ème apparition : "Hâtez-vous de faire élever la CROiX ..." et l'on continue de désobéir. 49ème apparition, "Pour la 3ème fois, Madeleine, je vous demande d'être mon apôtre, en accomplissant la tâche que je vous ai demandée..."
JÉSUS attend votre réponse et quand il voit que vous avez décidé d'obéir au Prêtre, il vous dit : "Obéissez à votre supérieur..." (Je respecte votre choix, vous souffrirez beaucoup d'esprit), il ne dit plus : "Je vous donnerai ma force". Et sûrement, c'est quand vous reverrez JÉSUS comme Saint Pierre, quand il l'a revu a souffert mais sa FOI a grandi et il est devenu le premier Pape, ce qui nous montre à nous tous et chacun, que même si l'on a trahi, désobéi à JÉSUS, quand on le regrette vraiment du fond du cœur, tous péchés sont pardonnés.

Et je pense humblement, Chère Madeleine, que lorsque vous reverrez JÉSUS, vous réaliserez combien l'Abbé vous a fait désobéir... Vous souffrirez et votre FOI sera si grande que vous n'écouterez que JÉSUS, et là, vous serez le seul signe au pied de la CROIX GLORIEUSE. JÉSUS demande l'ouverture du bassin et dit : "Malheur à l'humanité toute entière, s'il n'y a pas d'eau dans les 50 jours de la mise à jour".
JÉSUS demandait d'aller voir la Sœur de passage à Dozulé, il demande qu'elle revienne le vendredi suivant, JESUS lui donne une mission, et là encore, il y a désobéissance.
JÉSUS demande de mettre un cierge là où il a posé ses pieds et que tous fassent ce geste. Très Chère Madeleine, nous l’avons fait très peu de temps; cela n'a pas plu à la sœur : "ça ne fait pas bien dit-elle !" et elle mit le porte cierge à l'entrée, derrière la porte...
J'avais dit à la sœur : "Ce n'est pas là que JÉSUS a posé ses pieds, vous lui avez désobéi, vous êtes en train de le mettre à la porte, encore un pas, il est dehors..." Là aussi, il y a eu désobéissance, quelle tristesse...
Et aujourd'hui, on a osé enlever le Tabernacle, l'Autel, les prie-Dieu. Cette Chapelle est devenue une pièce de débarras, alors que JÉSUS s'est soumis par Amour et est descendu vous parler, puisqu'on avait refusé d'aller prier là où JESUS l'avait demandé...
28 Mars 1975, trois ans plus tard, exactement "jour après jour", JÉSUS apparaît dans l'Eglise. Il renouvelle son désir "Allez prier là où la Croix est apparue". Mais on refuse...
JÉSUS demande bien deux choses, deux phrases différentes : "Allez tous en procession dans l’année (et plus loin} ..." "Une fête solennelle le 28 Mars..." À cette apparition, JÉSUS permet la présence d'environ 50 personnes... (comme s'il voulait encore montrer qu'il veut parler au monde). Si le Prêtre avait dit à ces 50 personnes, voulez-vous que l'on aille ensemble faire une prière là où JÉSUS l'a demandé...
C'est le Prêtre qui aurait conduit ses paroissiens sur cette colline et JESUS aurait donné Sa Grâce. Le Prêtre aurait témoigné et la parole du Message se serait accompli : "S'élèveront des Fils de Lumière dans cette ville". Mais hélas! Il a pris le micro, disant : "Gardez secret ce qu'il vient de se passer et venez me voir, si vous le voulez...".
JÉSUS a dit : "Cette génération est la plus hypocrite et la plus mauvaise, mais c'est par ce Message qu'il plaît à DIEU de sauver le monde gui ne retrouvera pas la paix le temps qu'il ne connaîtra pas mon Message et ne le mettra pas en pratique". Le monde se dégrade de plus en plus, et JÉSUS dit : "Le nombre des sauvés sera petit..." Alors que JÉSUS est venu nous donner le remède.
JÉSUS avait demandé d'aller voir l'Evêque après la neuvaine. Nous avons fait la neuvaine, environ 10 personnes, JÉSUS vous avait dit : "après la neuvaine", ce n'est pas six mois plus tard ... "Portez-lui le message, les portes s'ouvriront le cœur de l'Evêque fondra…" Et bien, le prêtre n'a pas voulu. On ne dérange pas un Evêque comme cela, et puis il n'est peut-être pas là. JÉSUS n'est pas un menteur s'il dit que les portes vont s'ouvrir mais là encore, on refuse et l'on doute. Vous êtes allés beaucoup plus tard, quand le Prêtre a voulu, et vous n avez pas été reçus par l'Evêque, mais par un membre de l'Évêché : c'est bien différent...
Mais lui a reçu la Grâce et il croit... Mais il n'est pas l'Evêque !
Vraiment, du départ jusqu'à la fin, nous avons toujours désobéi et JÉSUS pleure. Vous lui demandez pourquoi il est triste... Il vous répond: "Je suis triste à cause du manque de FOI, à cause de ceux qui n'aiment pas mon Père..."
On retrouve toutes les paroles dans le Message...
Prions pour consoler Notre Sauveur et prions aussi pour que le monde soit sauvé.
C'est aux Prêtres et aux Religieuses que JÉSUS fait des reproches... pas à vous Madeleine ... Mais il vous montre que vous n'avez pas cru à la force qu'il vous avait promise et que vous souffrirez beaucoup d'esprit...
Mais vous serez là quand la CROIX sera élevée et c'est là sûrement que vous comprendrez ! J'ai confiance, car JÉSUS vous dit : «Quand cette Croix sera élevée de terre, vous me reverrez, car je viendrai annoncer aux Églises l'Unité des Églises, les Mystères qui sont écrits dans le Livre de Vie, que mon Père vient de me donner le pouvoir d'ouvrir...»
Chère Madeleine, vous avez vu JÉSUS, avec un livre ouvert entre ses mains... C'est comme s'il découvrait lui-même les paroles qu'il prononçait. C'est magnifique, Chère Madeleine.
DOZULÉ EST L'ÉVANGILE RENOUVELÉ AU MONDE QUI L'A OUBLIÉ. CE N'EST PAS LA FIN DU MONDE, MAIS LA FIN D'UN MONDE MAUVAIS QUI SERA RENOUVELÉ. "Satan sera détruit" a dit JÉSUS... "Il ne restera que Paix et Joie..."
Rien n'est trop tard, Chère Madeleine ... si vous vouliez accepter d'obéir à JESUS de venir prier, vous auriez la force, le courage que JESUS vous a promis, et vous seriez le seul signe, car il vous l'a dit. Tous et chacun, on serait étonné de votre force, comme on est étonné de celle du Très Saint Père, car il n'y a pas de désobéissance à l'Eglise de venir prier. JESUS ne pouvait pas demander de désobéir à son Eglise. Il vous a demandé ce qui est permis. On ne nous aurait jamais demandé à Rome de continuer de faire connaître le Message et de ne jamais arrêter la prière.
Voilà, très Chère Madeleine, ce que je voulais vous dire avec le cœur, mais venez Madame AUMONT, c'est de droit votre place, je vous y attends, ainsi que tous les pèlerins...
Grande union, je vous embrasse de tout mon coeur. - Suzanne AVOYNE


6. Jean GUITTON nous envoie Gérard CORDONNIER…

Puis, un jour, Monsieur l'Abbé l'Horset, curé de Dozulé, a demandé à notre Evêque l'autorisation de dire à un théologien, qu'il avait une personne mystique dans sa paroisse et un Message à étudier.
Notre Evêque lui répond : "Mettez-vous en rapport avec Jean GUITTON". Monseigneur ne devrait pas craindre ce théologien, car Jean GUITTON obéit à l'Eglise et se retranche dans le silence quand on le lui demande. Mais au reçu de la lettre du curé de Dozulé, celui-ci répond : "Je vous joins l'adresse d'un Monsieur beaucoup plus qualifié que moi: c'est Gérard CORDONNIER, polytechnicien et théologien laïc, qui a fait plusieurs recherches sur le Saint Suaire de Turin..."
Gérard CORDONNIER arrive donc, demandé par l'Abbé l'Horset et par Jean GUITTON. Il arrive par le train, il est reçu à bras ouverts par l'Abbé l'Horset, les Sœurs nous disent que c'est "un Saint" en personne... que c'est la Providence qui nous l'envoie, qu'il respire la Sainteté jusqu'au bout des doigts. Il est décidé que Gérard prendra ses repas chez les Sœurs, couchera chez l'Abbé l'Horset, et que mon mari ira le chercher et le reconduire à la gare de Lisieux.
Quand Gérard eût pris connaissance de ce Message, il en fût bouleversé et dit : "Mon Dieu, jamais encore un Message aussi grand, pour le monde entier n'a été annoncé... Il nous apprend où se trouve la Nouvelle JÉRUSALEM... Il nous demande un Sanctuaire de Réconciliation de toutes les Eglises : un seul troupeau, un seul Pasteur, avant le retour du Maître".
Il nous dit que le Monde ne retrouvera pas la Paix, tant qu'il ne connaîtra pas Son Message et ne le mettra pas en pratique ...
"Regardez le visage du Monde qui sombre dans l'abîme".
Dans ce message, JÉSUS dit aussi que "cette CROIX doit être élevée et qu'il reviendra annoncer aux Eglises ce qui est écrit dans le livre de vie".
Gérard, vient de découvrir l'endroit de la Nouvelle JÉRUSALEM... Il écrit à notre Evêque pour lui demander une audience, mais quand notre Evêque apprend qu'il ne s'agit pas de Jean GUITTON, il ne répond pas. Gérard attend vainement une réponse durant trois semaines, avant d'écrire une deuxième lettre... Pas de réponse...!
Alors, Gérard dit : "Vous m'avez fait venir, vous m'avez rempli de ce Message, et moi, en conscience, je ne peux plus me taire. Alors moi, j'annonce ce Message. Mais pour ne pas gêner votre Evêque, je ne dirai pas le lieu, ni le diocèse mais j'annoncerai à mes frères que "Dieu Veut les Sauver" et je leur dirai la prière qu'il nous faut réciter chaque jour..."
Alors, du jour au lendemain, celui que l'on disait un "Saint" devint subitement le démon en personne. Et les Sœurs ont dit : "Il ne faut plus le recevoir!"
On demande à Madeleine d'écrire, une lettre à cet homme pour lui signifier de ne plus remettre les pieds à Dozulé, Mais sur ces entrefaits, je reçois une lettre de Gérard, nous disant : "J'arrive ce soir par le train de Lisieux vers 21 heures".
Je téléphone à la sœur pour qu'elle lui fasse à manger. Elle me dit : "Il ne faut pas aller le chercher, Il désobéit, il parle du Message sans l'accord de l'Evêque, je vous dis que c'est le Démon".
Je lui réponds : "Ma sœur, on ne va pas laisser un homme de 70 ans dans la gare de Lisieux à faire les cent pas, sans lui dire ce qui ne va pas". Elle me dit : "Moi, je ne veux pas le voir".
En conscience, on ne pouvait aller se coucher en pensant qu'un homme âgé attendait dans la gare. Nous avons donc décidé d'aller le chercher. En arrivant, il fallait bien dire quelque chose. Alors j'ai dit : "Voulez-vous manger et coucher à la maison ?" Cet homme, qui aimait tant la Sainte Vierge, a bien compris et a répondu : "Bien sûr que oui".
Une grande tristesse s'est installée dans notre cœur toute la soirée, Le lendemain matin, quand j'ai frappé à la porte de sa chambre pour lui demander s'il avait bien dormi, il me dit : "Je n'ai pas fermé l'œil !... J'ai pensé toute la nuit à cette Eglise qui ne fera rien pour sauver les hommes". Je lui réponds : "Il ne faut pas se décourager", Il m'a répondu : "Je suis triste à en mourir !..."
Je suis allée voir mon mari dans la cuisine et je lui dis : "Si tu voyais cet homme, on dirait un crucifié pour la CROIX GLORIEUSE". Et quelques instants après, il arrive dans la salle à manger et me dit : "Je pars à Lourdes". Sa décision était prise, Il quitta Dozulé, passa chez lui et prit le chemin de Lourdes.
Sur son chemin de retour, près de Tarbes, il fut tué par un accident... "C'est là que le Très Saint-Père est descendu de voiture, quand lui aussi vint à Lourdes".
"Gérard avait offert sa Vie pour la cause de Dozulé". Dans l'intervalle… le Curé de Dozulé venait voir Madeleine pour lui demander, si elle avait écrit la lettre à ce Gérard, pour qu'il ne revienne plus à Dozulé. Elle répond : "Non, je n'arrive pas à écrire cette lettre". Le Curé répond alors : "Je vais vous en écrire une, vous n'aurez qu'à la recopier", Et quand elle vit qu'elle était obligée d'écrire à Gérard de ne plus revenir a Dozulé, elle écrivit la lettre suivante à notre Evêque :


Monseigneur l'Évêque,
Je suis allée communier ce matin, comme j'ai l'habitude de le faire, et après cette communion, Monsieur le Curé m'a demandé une nouvelle fois d'écrire à Gérard CORDONNIER pour lui dire de ne plus revenir à Dozulé. Par obéissance à la Sainte Église, je m'efforcerai d'écrire cette lettre.
Cependant, je me permets et je me fais un devoir de vous dire que je suis certaine que vous vous trompez à ce sujet, car dès que j'ai connu Gérard, j'ai eu le pressentiment que c'était DIEU qui nous l'avait envoyé et, depuis, j'en ai la certitude.
Par trois fois, l'Esprit Saint s'est manifesté en sa présence. Je ne me suis pas trompée, car depuis 1933, Jésus n'a cessé de l'appeler auprès des Mystiques...
Pourquoi dois-je lui fermer ma porte ?
Je ne ferme ma porte à personne, alors qu'il incite à la prière pour l'Elévation de la CROIX GLORIEUSE que JÉSUS demande de faire élever. Et ce n'est que par la prière que JÉSUS nous a enseigné, que cette CROIX pourra s'élever...
Soyez certain, Monseigneur, que Gérard CORDONNIER n'a nullement l'intention de prendre la place de l'Église qui est la seule responsable, pas plus d'élever la CROIX GLORIEUSE, il incite seulement le monde à prier.
Je crains, Monseigneur, que votre silence devienne grave pour l'humanité entière...
Veuillez agréer, Monseigneur l'Evêque, l'expression de mes sentiments respectueux.
Madeleine AUMONT

Quelques jours plus tard, je rencontre Madeleine qui me dit : "Je vais écrire à Gérard de ne plus revenir à Dozulé". J'ai été très étonnée de son revirement et je me suis dit : "C'est elle qui sait, elle a peut-être des lumières là-dessus!". Je lui réponds : "Ah bon !" Puis quelques temps après, elle me dit : "Je suis vraiment malheureuse", je lui réponds : "Que vous arrive-t-il ?" - "Je viens de recevoir une lettre m'informant que Gérard a été accidenté sur la route en revenant de Lourdes et qu'if est décédé presque sur le coup..."
On constate que Gérard a eu son accident, non en allant à Lourdes, mais à son retour. Il a donc eu le temps d'offrir sa vie à Notre Dame, comme je l'avais pensé, découvrant sa tristesse et sa décision spontanée de partir à Lourdes... J'ai été très triste et j'ai pleuré comme si j'avais perdu un grand-père ou un être cher, car Gérard m'avait beaucoup apporté spirituellement. Prier avec lui était un temps fort. Il était formidable.
Alors, j'ai écrit une lettre à Monsieur Le Curé pour lui dire, ce que j'ai ressenti au plus profond de moi-même : "Monsieur le Curé, le message est envolé, nous ne pourrons plus l'arrêter, car il faut que le grain tombe en terre pour porter du fruit et Gérard, du haut du Ciel, nous aidera à faire connaître le Message de Miséricorde... Personne ne pourra l’en empêcher. Voilà, Monsieur le Curé, ce que j'ai ressenti ce jour là".
Suzanne AVOYNE.

Plus tard, on s'est rendu compte que Madeleine avait envoyé la lettre à Gérard, lui demandant de ne plus venir à Dozulé, "le jour de sa mort". Ainsi Gérard ne l'a jamais reçue. Mais par ce geste, Madeleine a obéi à l'Eglise... Madeleine a eu aussi mal que moi, de la mort de Gérard, mais elle a réagi autrement. Moi, j'ai pleuré aussitôt, tandis que Madeleine est restée tendue trois jours avant de pleurer...
Le soir même, où elle avait reçu la lettre annonçant sa mort, Sœur B... vint la chercher, lui disant : "Monsieur le Curé veut vous voir". Elle dit : "C'est si urgent ?". La Sœur répond : "Oui". Elle monte en voiture et va avec Sœur B... au Presbytère. L'Abbé l'Horset avait reçu le matin la même lettre annonçant la mort de Gérard et il voulait donc le dire à Madeleine.
Elle répond : "Je le sais, Monsieur le Curé, j'ai reçu la même lettre". Sœur B... se fâche et dit : "Et vous n'êtes même pas venue nous le dire !" Madeleine, qui souffrait, répond : "Non, ma Sœur, car j'ai pensé que vous auriez été trop heureuse".
Le lendemain, Sœur B... vient voir Madeleine et lui dit : "On a admiré votre calme, hier !" Et Madeleine lui répond :"Je n'ai pas pu admirer le vôtre ma Sœur, car si vous aviez osé, vous m'auriez giflée".
Ce n'est que plus tard que Madeleine a pleuré, car elle avait très mal.
Je voudrais ajouter un mot au sujet de Gérard. Pour moi, c'est un Saint Homme. Il aimait profondément la Vierge Marie. Tout gaspillage était pour lui, une offense à DIEU. Je me souviens un jour, où j'avais voulu inviter nos enfants et nos petits enfants pour qu'ils se rendent compte de sa grandeur spirituelle, notre petite fille avait voulu s'asseoir auprès de lui. Pour ne pas gêner et me donner du travail supplémentaire, il me dit : "Vous me faites une omelette avec des frites". J'avais accepté humblement et pour le dessert, j'avais mis un gâteau avec de la confiture.

Comme les enfants d'aujourd'hui laissent souvent des restes, notre petite fille avait laissé dans le coin de son assiette tout un mélange de restes. Je regardais Gérard qui semblait offensé. Puis, à un moment, il a trouvé la solution : tout en jouant avec la petite et lui piquant une frite, ou un morceau d'omelette, il a fini par tout manger...

Le lendemain matin, il s'est souvenu qu'il avait laissé dans son sac le reste de pain et de pâté qu'il n'avait pas terminé dans le train. Il l’a donc mangé à son petit déjeuner... Étonnée, je lui dis : "ça doit être bon...". Il me répond : "C'est quand ce n'est pas bon, que c'est bon..." Vous comprenez... Voilà le visage et l'esprit de Gérard.

Voici, maintenant l'image de la Vierge qu'il m'a laissé. Il m'a expliqué son histoire...
Un jour, une Mystique lui avait dit : "Vous Gérard, qui aimez tant la Sainte Vierge, si je vous disais comment elle est lorsqu'elle m'apparaît, vous arriveriez bien à me la dessiner". Il avait tenté de la dessiner pour faire plaisir, mais impossible de faire ses lèvres, sa bouche. Alors il avait abandonné son travail dans un tiroir, puis un matin, à son réveil, il a eu le désir de reprendre son travail inachevé. Une goutte d'encre est tombée à l'endroit des lèvres. Il prit sa tête dans ses mains en disant "tout mon travail est fichu..."
Quelques instants après, il se reprend, il regarde et que voit-il ? Les lèvres qui se forment toutes seules avec la tache d'encre. "La Sainte Vierge elle-même lui venait en aide".
Voilà cette image de la Sainte Vierge...

"Elle est unique, douce, jeune, tendre et pourtant elle est empreinte d'une certaine tristesse".

Gérard CORDONNIER nous avait conseillé de mettre une petite CROIX de bois, au millième (centième ?) de celle demandée par JÉSUS, afin de conserver l'endroit exact de l’arbre du péché qui avait été arraché. Cela prouve aussi la Grâce, car les locataires nous avaient bien permis d'arracher l'arbre. Cela montre bien que l'Esprit-Saint nous aidait.
Puis, à la suite de notre manque de FOI, un jour JÉSUS dira que "nous ne sommes pas dignes de marcher sur cette Terre Bénie et Sacrée". Et de fait, nous nous sommes retrouvés en dehors du terrain, sur le chemin, pour prier, avec interdiction d'accès sur le lieu où la CROIX est apparue.
Mais à tout péché MISERICORDE ! Comme nous le verrons plus tard... Nous étions donc en prières sur le chemin, devant la haie. Ce chemin conduit au champ où Madeleine a vu la CROIX GLORIEUSE.
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 9:42

JÉSUS EST APPARU À DOZULÉ (Suite & Fin) :

« C’est par cet ULTIME et DÉFINITIF Message qu’il plaît à DIEU de sauver le Monde »

Journal d’un témoin
Suzanne AVOYNE
(mars 2003)

7. POSSIBILITÉ DE SE RASSEMBLER SUR LA HAUTE BUTTE

Un jour, des pèlerins arrivent en nous disant :"Si vous n'allez pas demander à Notre-Dame des Roses à San Damiano de vous aider, vous n'y arriverez jamais !"
Nous n'avions jamais entendu parler de ce lieu de pèlerinage. Tout en plaisantant, je réponds : "Si la Sainte Vierge veut qu'on y aille, il faudra qu'elle nous trouve des personnes pour assurer la prière, car nous avons promis de la réciter chaque jour à JÉSUS, tant qu'il nous donnera la force et la santé pour le faire..."
"Cette prière ne doit pas s'arrêter...". En effet, JÉSUS avait dit : "Faites une neuvaine qui prolongera l'année Sainte jusqu'à l'Elévation de la CROIX GLORIEUSE !" Cette neuvaine est donc récitée chaque jour de l'année, elle ne doit pas s'arrêter... jusqu'à cette Elévation demandée.
Puis plus tard, ces mêmes personnes viennent à la prière et nous disent : "Si vous le voulez, nous prendrons une semaine de vacances dans la région de Dozulé pour assurer la prière tous les jours".
Nous avons pensé que notre Maman du Ciel voulait que nous allions en pèlerinage auprès d'Elle à San Damiano en Italie, puisqu'elle avait trouvé la solution. Nous sommes partis lui demander de nous aider.
Nous sommes partis le lundi 3 Mai 1982, et nous sommes rentrés le Vendredi 7 Mai. Dès le lendemain, nous reprenions la prière, toujours derrière la haie, cette prière que nous avions commencée le 7 Juin 1981, JOUR DE LA PENTECOTE...


 NEUVAINE DE MESSES ET COUP DE TÉLÉPHONE PROVIDENTIEL

Je relisais le message un soir et je retrouve : "Cette Terre que MON PÈRE a BÉNIE et SACÉEE, nous ne sommes pas dignes de mettre le pied dessus...". Et je me disais : "Oh non, nous ne sommes pas dignes, nous avons trop désobéi depuis le début". Alors, je dis à mon mari : "Si tu veux, nous ajouterons une dizaine de chapelets pour demander la grâce de pouvoir un jour aller prier sur les lieux".
Puis, nous sommes allés voir le Père Cardine, pour lui demander une neuvaine de Messes en l'honneur de la Très Sainte Vierge Marie, afin que la Très Sainte Volonté du Seigneur se fasse sur cette Terre Bénie et Sacrée...
Cette dizaine ajoutée, la Neuvaine de Messes commença. Mais, je voulais une Messe célébrée chaque Samedi, "qui est le jour de Notre Maman du Ciel". Le Prêtre célébrait sa Messe chaque samedi et nous, nous récitions cette dizaine supplémentaire, derrière la haie, chaque jour.
Chaque samedi, en arrivant à l'Autel, le Prêtre se contentait de dire : "Nous allons continuer notre neuvaine pour que la Très Sainte Volonté de Dieu se fasse sur cette Terre…" rien de plus, mais notre Maman du Ciel savait ce qu'il demandait !...
Pendant ces neuf semaines, un jour, la propriétaire me téléphone… C'est une personne que je ne connaissais pas. Il était 9 heures du matin. Et quelle ne fût pas ma surprise d'entendre : "Bonjour Madame, vous ne me connaissez pas, moi non plus d'ailleurs, mais j'en ai assez avec Dozulé… On m'écrit, on me téléphone, on me fait des reproches... J'en ai tellement assez que je veux vendre". Il est probable que les gens lui téléphonaient !...
Je ne savais que répondre !... car j'étais si loin de penser à une chose pareille. Je lui dis : "Mais Madame, vous me dîtes cela, mais on ne peut rien faire, on n'a pas un sou...". Elle me répond : "Oui, mais voilà: je sais que vous croyez à ces histoires là et je préfèrerais vendre à une personne qui croit !.."
Cela était trop, j'étais bouleversée, je lui dis qu'on ne pouvait rien puisque nous n'avions pas d'argent... Elle me répond : "Je n'irai pas par quatre chemins, j'en ferai une question d'argent et une question de conscience".
Je lui dis : "Si vous voulez, puisque c'est vous qui me téléphonez, je vous demande de ne pas vendre sans nous le dire". Elle me l'a promis !... J'ai raccroché, totalement bouleversée.
Mon mari étant absent, je me disais, si on refuse et qu'une secte ou autre achète… j'avais compris qu'elle en ferait une question d'argent, c'était clair et net, mais en conscience, elle préférait des gens qui croient à ces histoires-là... Mais pour elle, l'argent primerait.
Quelques instants ont suffi, ma décision fût prise, commençons par PRIER… Mon mari arrive, je luis dis : "Tu ne sais pas ce qui nous arrive ... ?" Et je lui raconte. Il était tout aussi bouleversé que moi. Je lui conseille donc de nous mettre en prière, sans rien dire à personne, pas même à nos enfants... On s'est donc mis en neuvaine et elle s'est terminée le Samedi...
Ce jour-là, pendant la prière, je n'ai pu me recueillir comme les autres jours... Je ne pensais qu'à une chose, "l'Ame de tes Frères n'a pas de prix...". Il fallait donc acheter.



"Notre Dame des Roses nous a donc aidés, car c'est en rentrant de ce Pèlerinage, que tout a commencé". C'est là que nous avons décidé de faire cette neuvaine et cette dizaine supplémentaire pour demander la grâce d'entrer sur le terrain, où la CROIX était apparue. La Très Sainte Vierge n'a pas attendu pour nous venir en aide, tout s'est fait aussitôt après...
Aujourd'hui, quand je vois tous nos Frères, à genoux en prière sur ce LIEU BÉNI ET SACRÉ, je me dis en effet : "L'AME DE TES FRÈRES N'A PAS DE PRIX !"
Quand on voit tout ce monde en prière depuis 21 ans chaque jour, toutes ces âmes qui reviennent vers DIEU, on peut en estimer la grandeur, Que DIEU soit loué éternellement.
Plus tard, je suis retournée à San Damiano pour remercier Notre Dame, tandis que mon mari restait à Dozulé pour assurer la prière.

 L’achat du terrain grâce à une "maison providentielle".

Revenons au terrain qu'il nous fallait acheter… Je confie à mon mari : "Il faut l'acheter… Je ne sais pas comment nous ferons mais il le faut, car si un jour une personne ou une secte l'achetait contre la volonté de NOTRE SEIGNEUR, on ne se sait jamais !... nous n'aurions plus que nos yeux pour pleurer…"
JÉSUS nous a tout donné pendant ces années de grâces... On ne peut lui faire cela, c'est trop grave. Il faut l'acheter… Alors, je téléphone pour prendre rendez-vous chez le notaire, je lui dis : "Il faut nous recevoir aujourd'hui..." Après beaucoup de difficultés, j'ai obtenu un rendez-vous. Nous lui disons : "On n'a pas un sou, mais on achète ce terrain". Cela l'a fait sourire, notre décision était prise, car nous nous disions : "Si c'est le désir de DIEU, il fera le reste. Tout dépend de notre "OUI" et c'est de Notre OUI dont il veut avoir besoin".
Quelques mois ont passé et, du côté de la propriétaire, ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord en famille pour la vente, Le papa vivait encore et les frères et sœurs reprochaient à la propriétaire de vendre sa part, avant la mort de leur père, Ils lui disaient : "Si toi tu vends, tu auras ta part d'héritage avant nous, donc tu dois nous dédommager". Elle dut remettre l'argent à ses frères et sœurs.
Pendant ce temps, un midi, mon mari me dit : "Te souviens-tu, un soir en 1976, il me semble me rappeler que nous avions dit après la prière à JÉSUS, que s'il voulait un jour, pour sa cause, la petite maison que nous avions à Putôt-en-Auge, nous la lui donnerions, puisque tout ce qui est à nous, est d'abord à lui !" - "Je ne m'en souviens pas, dis-je, mais si tu le dis, c'est que c'est vrai".
Puis un jour, le notaire nous téléphone : "Ils se sont mis d'accord, pourriez-vous passer signer le compromis Samedi en huit ?" Je lui réponds : "Nous n'avons pas un sou !" Il me dit : "Que dois-je faire ?" Je réponds : "Vous laissez… si c'est le plan de DIEU, il fera bien quelque chose !" Ce qui l’a fait rire.

 Pèlerinage fructueux à Notre Dame de la DÉLIVRANDE

Le jour approchait et nous n'avions pas un sou...
Je suis allée en pèlerinage, à pieds, à Douvres La Délivrande, près de Caen, à 33 kilomètres de Dozulé, demander à la Très Sainte Vierge de nous aider si c'était le désir de DIEU... Que les choses se fassent !
En rentrant de ce pèlerinage, quelqu'un a eu la bonté de nous prêter l'argent qu'il nous fallait pour régler le compromis ! Trois jours avant la signature. Puis, quelques temps passent à nouveau, et le Notaire nous téléphone pour fixer la date de la signature définitive de l'achat du terrain, qui se fît le 15 Décembre 1982. Mais, nous étions toujours sans un sou...
Mais voilà, cinq jours avant la signature, on nous prête à nouveau l’argent nécessaire... C'était extraordinaire.
Je dois dire aussi qu'à mon retour de Douvres La Délivrande, nous avons reçu une lettre d'un Monsieur nous demandant où se situait Dozulé, s'il y avait un hôtel ?
Je réponds à sa lettre pour lui expliquer en lui disant que s'il avait des problèmes, la porte de notre maison lui était grande ouverte... Il est venu et nous avons parlé du Message. C'est ce Monsieur qui a acheté notre maison à Putôt-en-Auge, beaucoup plus tard... Celle que mon mari m'avait rappelé.
Je dois préciser que cette maison a été vendu pour le même prix que celui pour lequel nous avons acheté le terrain… Comme si JÉSUS voulait nous dire : "Vous me l'aviez promise, vous n'avez pas à faire de bénéfice dessus..."
Le Ciel a de l'humour, car le jour de la vente définitive, la propriétaire me dit : "Je suis ennuyée pour mon papa, car il ne peut rester seul. Je travaille encore, j'ai demandé ma retraite pour m'en occuper, mais en attendant la réponse, je ne sais que faire de lui... Je voudrais trouver une famille pour le prendre en attendant". Cette dame savait que je m'occupais d'une Association de personnes âgées, elle me regarde et me dit : "Si cela vous était possible de le prendre chez vous, il vous connaît bien, ce serait formidable".
Je demande à mon mari, et nous avons accepté... Le papa est donc venu à la maison pendant 2 mois et nous avons beaucoup parlé de ce message. Sa fille le reprend et il est mort 8 jours plus tard. JÉSUS sait ce qu'il fait, et je pense que cela était bon pour son âme, car il avait pris l'habitude de saluer la statue de JÉSUS, chaque matin en arrivant à la salle à manger.


8. VOICI L’HISTOIRE DE CE BEAU ET PREMIER PÈLERINAGE (sur la Butte)

8.1. Premier Rassemblement sur la Haute Butte le dimanche 19 Septembre 1982

Au mois d'août 1982, le Père Manceaux est venu à la maison. Nous avons beaucoup parlé, et je l'ai supplié de nous aider, car nous n'avions pas de Prêtre pour la fête de la Sainte Croix. Je lui ai dit que cela nous était indispensable. Il m'a répondu qu'il n'en était pas question, car il avait beaucoup de travail.
Quand il fût parti, je lui ai écrit deux fois… La première foi, il m'a répondu : "Non" pour le pèlerinage. Alors, je lui ai dit : "Père, je voudrais vous expliquer un peu plus le sens de ma démarche. Je voudrais prier et faire beaucoup prier pour la fête de la SAINTE CROIX le 14 Septembre, et si l'on remet le rassemblement au Dimanche suivant (le 14 tombait en semaine), nous serons le 19 Septembre, c'est à dire l'anniversaire de l'apparition de Notre Dame de la Salette".

La très Sainte Vierge nous viendra en aide
Il me répond : "Avec autant d'insistance, je ne peux refuser...". Et, il est venu.
Une semaine avant la date, une amie vient me voir et me dit : "Vous n'êtes pas raisonnable, vous parlez du Message, le Curé n'est pas content, vous allez avoir des ennuis..." Je lui réponds : "Mais on obéit à JÉSUS ! Il le faut..."
Un JÉSUS Miséricordieux qui se dérange, qui descend du Ciel pour nous donner le moyen de sauver le monde et à qui l'on refuse d'obéir, mais c'est incroyable. L'on devrait tout faire de notre mieux pour lui être agréable...
Venez une fois avec nous à la prière, vous verrez qu'on ne fait aucun mal, puisque l'on prie comme JÉSUS l'a demandé. Elle est venue et après la prière, elle me dit : "Je ne me sens pas à mon aise de prier devant les ronces du chemin, et elle n'est jamais revenue..."
Cela m'a fait réfléchir, alors dans la nuit, j'ai pensé que le Père Manceaux, venait le 19 Septembre et que l'on serait aussi derrière la haie ! Les pèlerins pourraient avoir la même réaction...
Alors, je dis : "Mon JÉSUS, demain matin, je vais à la messe à pied à Brucourt (6 kilomètres environ) et au retour, permettez-moi de trouver le numéro de téléphone de la propriétaire du terrain..." Je luis demanderai qu'elle permette que l'on puisse entrer pour prier là où la CROIX est apparue... La demande a été exaucée par le Notaire qui m'a donné son numéro de téléphone...
J'ai donc pu la joindre dès mon retour, elle me répond : "Pas question, Je ne veux pas de ces allées et venues..."
Quand elle eût fini de parler, j'ai cherché de mon mieux à lui expliquer que c'était pour fêter la Sainte CROIX et qu'un Prêtre venait... Elle me coupe la parole et me dit : "Allez-y, mais je ne veux pas vous entendre".

Première visite du Père J.B. MANCEAUX en août 1982

Le Père J.B. MANCEAUX sur la Haute Butte le 19/09/1982

Jamais, je n'avais été aussi heureuse, on ne pouvait que répéter : "Merci Mon DIEU pour cette grâce !..." Et je pensais à nouveau : "L'ÂME de nos Frères n'a pas de prix".
Le lendemain, on s'est retrouvé sur le chemin, c'était un peu dur... mais mon cœur était si heureux de ce premier pèlerinage. Le Père J.B. Manceaux du M.S.M. (Mouvement Sacerdotal Marial) qui était venu, est décédé à présent.


8.2. Remise d’un message au Pape JEAN-PAUL II

"Ceci s'est passé après l'attentat contre le Saint Père"
"C'est à ce moment, que le Saint Père a commencé tous ces voyages dans le Monde, pour chercher à rassembler le Peuple, car on ne peut rien faire de bon dans la division..."
Il accomplit le Message de Dozulé car en 1974, JÉSUS avait dit : "Dites à l'Eglise qu'elle renouvelle son Message de PAIX dans le Monde entier".
Quand JESUS veut quelque chose, l'homme peut faire tout ce qu'il veut pour retarder... les choses arrivent quand même car "JÉSUS est le Maître de toutes CHOSES". Notre Église tarde, mais le Message, depuis la venue de Gérard en 1977, a fait du chemin.


8.3. SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX, nous envoie le Père Joseph JACQ, Un MISSIONNAIRE exceptionnel...

Tristes, nous étions à nouveau au deuxième semestre de 1983, comme des enfants sans Prêtre... pour nous aider. Alors, nous sommes allés en pèlerinage à pied à Lisieux, demander à Sainte Thérèse de nous aider... Elle est la patronne des Missions et voici le Prêtre qu'Elle nous a fait rencontrer à Lisieux (un missionnaire). Oui, elle nous a permis de rencontrer ce Missionnaire formidable et un fervent de la CROIX et de sa MAMAN du Ciel : "C'est le Père Joseph-Marie JACQ". C’est ce Père Missionnaire qui était venu à la maison !...
Il est prêtre des Missions Etrangères de Paris et Missionnaire au Japon depuis 33 ans. Il nous a expliqué qu'il était présent pour recueillir les larmes de la Vierge qui pleure à AKITA au Japon.
Maintenant, il était là, avec nous à Dozulé et il priait. Mais, son supérieur ne l'a pas laissé repartir au Japon, malgré tout son désir. Il l'a envoyé à Monbeton, dans le Sud de la France, pour s'occuper de vieux Prêtres Missionnaires, malades et infirmes, alors qu'il était Directeur de quatre Ecoles enfantines et Curé de Paroisse au Japon.
"Ce Prêtre offre sa souffrance chaque jour pour l'Eglise, et malgré son chagrin, il rayonne et à présent il nous a quitté"


8.4. "FIORETTI" et deux signes du Ciel

Après avoir reçu l'autorisation de rouvrir le Bassin, nous nous sommes retrouvés en fin d'après-midi chez le notaire pour la signature, or, la propriétaire est décédée dans la nuit ! Son mari nous a fait savoir que les enfants étaient très fâchés de la signature de leur maman. Mais, c'était trop tard, elle n'était plus de ce monde...
Je tiens à dire que le jour où nous avons levé la première pelle de terre pour le Bassin, ce premier vendredi du mois, j'avais demandé une Sainte Messe à Monsieur l’Abbé Cardine. Il célèbre sa Messe toute l'année à 9heures le matin. Je lui demande cette Messe en comptant y assister avec mon mari. Et au moment de l'inscrire, il me dit : "A quelle heure sera faite la Réouverture du Bassin ?" Je lui réponds : "Vers 16h30, après les prières". Il me répond : "Exceptionnellement, je célèbrerai ma Messe à 16h30, avec notre Evêque Monseigneur Badré !". Ainsi, c'est notre Evêque qui, sans le savoir, a célébré la Messe pour la réouverture du Bassin... !


9. NOUVELLE NEUVAINE POUR AVOIR DE L’EAU DANS LE BASSIN

 Nouvelle Neuvaine de Messes! Pluie de Grâces... Convocation à Rome et Réouverture du Bassin

A la suite à mon retour de Rome, ma voisine qui travaille chez le notaire, m'aperçoit dans la cour. Elle ouvre sa fenêtre et me dit : "Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais le notaire m'a chargé de vous dire que c'est d'accord, car il n'arrive pas à vous joindre par téléphone". J'étais si heureuse, que je lui ai tout raconté.
C'est là que j'ai toujours pensé que JÉSUS a voulu exaucer les deux Prêtres, car il y avait eu deux grâces : ROME et le BASSIN. Quelle Joie, quelle Grâce, JÉSUS est infiniment MISERICORDIEUX !
Je dis à mon mari : "Si tu étais de mon avis, on attendrait le 1er Vendredi du mois de Février 1984, pour faire le geste de la réouverture du bassin, pour faire plaisir à ceux qui viennent à la prière. On pourrait faire ce geste après la prière car en le faisant le 1er Vendredi du mois, on fête le souvenir de JÉSUS, qui est apparu à Dozulé un premier vendredi du mois".
Ce qui fût dit, fût fait. Et voici, ce beau jour ! Notre cœur est rempli de joie...
On ne sait pas ce que cela donnera, mais on obéit à JÉSUS, et c'est cela qui compte. "Nous pensons que JÉSUS est heureux puisqu'il a permis la Réouverture de ce Bassin".
De nous-mêmes, nous ne pouvons rien. S'il ne l'avait pas permis, cela ne serait pas ainsi.

En 1974, l'Abbé l'Horset nous a demandé de faire une neuvaine pour que l'eau vienne dans le Bassin, afin que Monseigneur Badré ait un signe. Et chaque soir, avant d'aller se coucher, il allait voir au Bassin s'il y avait de l'eau, mais étant pris par cette affaire, il oubliait d'aller à l'endroit où la CROIX est apparue...
Madeleine fait un songe. Elle dit à l’Abbé l'Horset : "J'ai rêvé qu'il y a de l'eau dans le Bassin...". Comme l'Abbé y allait chaque soir, il lui répond : "Vous faîtes de beaux rêves...". Quinze minutes après, Sœur Myriam dit, elle aussi au Prêtre : "J'ai rêvé qu'il y a de l'eau dans le Bassin", L'Abbé lui répond la même phrase : "Vous faites de beaux rêves..."
Madeleine convaincue que c'était un songe, prend sa mobylette et va voir. Il y avait de l'eau dans le Bassin... Elle a coupé une branche dans la haie et l'a piquée dans l'eau et est revenue avec la branche où elle avait mis son pouce à la hauteur de l'eau, On a mesuré, cela faisait 30 centimètres...
Avant que l'eau n'arrive, je me disais dans mon for intérieur que la demande du Prêtre ne serait pas exaucée, car elle n'était pas bonne. On doit demander de l'eau pour la purification de nos Ames et non pour avoir un signe... JÉSUS semble lui répondre le mois suivant, en disant : "Est-il plus facile de crier miracle en voyant l'eau sortir de la montagne, que d'entendre la Servante du Seigneur parler une langue qui lui est étrangère ?"

Voici le Bassin Actuel que l'on a pu réaliser comme JÉSUS l'avait demandé.

On a pu construire les murs, les marches et chaque fois que mon mari et notre fils arrivaient pour travailler, ils trouvaient de l'eau au fond du Bassin. Ils ont donc apporté un bac et un bol pour enlever l'eau, afin de pouvoir faire leur travail. Et chaque jour, ils avaient suffisamment d'eau pour faire leur ciment. Nous n'avons jamais été obligés d'apporter de l'eau. "Donc, cette eau que le Christ fait venir dans le Bassin, reste dans un Bassin où les murs eux-mêmes sont purs".

 Un inconnu pollue l'eau du Bassin dans la nuit du 27 au 28 Mars 1989...

Le malin s'est acharné contre l'eau du Bassin. C'est bien la preuve que les âmes lui échappent en venant de loin pour se purifier. Si cette eau n'avait pas fait des conversions, il ne viendrait pas avec autant d'acharnement la polluer ...
Souvenez-vous la première fois que le Bassin a été ouvert, JÉSUS a dit : "Malheur à l'humanité toute entière, s'il n'y a pas d'eau dans les 50 jours de la mise à jour. Or, l'eau n'est venue que 90 jours après !"
Comme on ne va pas prier, le Prêtre ne veut pas... Le propriétaire trouve ridicule et c'est là que le malin lui souffle de reboucher ce trou...
Le 28 Mars est toujours une grande journée de prières et à cette époque-là, un groupe de pèlerins était présent pour le Rosaire dès 4h30 suivi de la Procession au Bassin.

Notons que depuis plusieurs années, cet horaire est annulé pour ne pas gêner nos frères et désormais la prière commence à 10h30.

Il ne faisait pas encore jour. J'avais une torche électrique et je ne sais pourquoi, je regarde le Bassin. Hélas ! On avait pollué l'eau avec une couche de résidus d'huile de vidange automobile...
Spontanément, je dis : "Seigneur, venez à mon aide, c'est horrible". Malgré mon trouble, je continue la prière, puis, à un moment, je dis que le Message se réalise jour après jour.
Toutes les Paroles doivent s'accomplir. Souvenez-vous, JÉSUS a dit : "Ne craignez pas de vous salir... Et regardez à nouveau..." Je dirige la lumière sur l'eau et cela a produit une grande exclamation.
Oh ! Ne nous tracassons pas, réjouissons-nous, cela va nous demander davantage d'humilité et de FOI...
Alors acceptons, lavons-nous, purifions-nous… et tout le monde a accepté...
"DIEU soit loué, le démon n'a pas gagné... !"
Et, je rentre à la maison, je dis à mon mari ce qui était arrivé en lui demandant d'en enlever le plus possible. Il me répond : "De l'huile sur l’eau, comment veux-tu enlever cela...?" Je lui dis : "Fais confiance, commence et les Anges viendront t'aider..." Il est allé avec une pelle et du papier journal pour enlever de son mieux la couche de saleté.
Mais hélas ! Il n'est pas parvenu à tout enlever et il est parti...
Pendant que nous faisions nos prières de l'après-midi, au pied de la CROIX, un Prêtre qui était déjà là, lors de notre venue matinale, est allé pour revoir l'eau du Bassin et en revenant, il me dit : "L'eau est claire, il n'y a plus rien..."
Ainsi, lors de la procession au Bassin, chacun a pu se laver, c'était formidable.

Le 11 août 1989, quelqu’un vide le Bassin - Le malin n’était pas content, alors il a fait une nouvelle tentative ce 11 août, quelques jours avant la fête de Notre Maman du Ciel…
Ce jour-là, il incite des mains humaines, victime de son audace à vider le Bassin avec des seaux. Le résultat fût que le Bassin a été sans eau du 11 Août au 13 Septembre...
Nous avons fait confiance chaque jour en continuant de faire la procession au Bassin, comme s'il y avait de l'eau...
On demandait pardon de l'offense qui avait été commise, en demandant à JÉSUS de nous purifier lui-même.
Nous sommes allés à Lisieux, à pied, en réparation et nous avons fait dire une neuvaine de Saintes Messes.
"JÉSUS dans sa Grande Miséricorde a permis que l'eau revienne à nouveau pour la fête de la Sainte CROIX, que l'on fête toujours le Dimanche qui suit le 14 Septembre".


10. HISTOIRE DE LA STATUE DE FATIMA (sur la Butte)

JÉSUS est apparu une fois dans l'Eglise paroissiale, au fond dans la Chapelle de Notre Dame des Victoires; j'ai pensé que nous pourrions mettre une statue de la Vierge à l'entrée du terrain, et lui réciter la dizaine de chapelet pour la remercier. Mais voilà, nos idées ne sont pas forcément celles du Ciel... Mon mari était entrain d'arracher la haie et comme je lui demandais cela, un monsieur arrive et je lui dis mon intention : "Maintenant, que nous sommes exaucés, on ne va pas supprimer la dizaine que l'on récite depuis 9 semaines ... Il faut continuer de la dire indéfiniment pour la remercier !" Et puis, j'ajoute : "Vous savez sur les routes de France, quand on circule, on voit parfois des petites niches avec la SAINTE VIERGE, j'aimerais bien en mettre une, où l'on pourrait y mettre Notre Bonne Maman et réciter la dizaine de chapelet, devant la statue en remerciant, car c'est elle qui nous a exaucé". Il me répond : "Mais moi, je veux bien vous faire une niche, je suis un menuisier en retraite". C'était formidable !
Quelques jours après, il me téléphone pour me dire : "J'ai fait la niche et je n'ai pas de place pour la garder à la maison". Je lui réponds : "Pourriez-vous me l'apporter car on a un sous-sol et on pourrait l'y mettre en attendant de finir les travaux et de fixer l'endroit".
Et dans ma tête, je pensais y mettre la statue de Notre Dame des Victoires... Aussi, chaque fois que je descendais au sous-sol, j'avais pris l’habitude de dire en passant devant la niche : "Mon Bon JÉSUS, il faut nous trouver Votre Bonne Mère pour la mettre dans la niche...".
Un matin, je descends au sous-sol pour prendre des pommes de terre afin de préparer le repas, et j'allais passer devant la niche quand j'entends le téléphone sonner. Je remonte vite, c'était une dame qui me disait : "Je suis venue prier à Dozulé et j'ai une statue de la Sainte Vierge que je voudrais bien y mettre, car je trouve que cela manque".
Alors, je lui raconte l'histoire de la niche qui attendait. Elle me dit : "Je viens dès demain l'apporter".
Je raccroche le téléphone et j'avais oublié de lui demander quelle statue elle apportait. Mais, je ne savais rien d'elle et je ne pouvais plus la rappeler. Je me disais, si par malheur, elle apporte une Sainte Vierge qui n'est pas reconnue par l'Eglise, l'Evêque dira que nous y mettons de la mauvaise volonté... Alors, j'étais inquiète !...
Le même soir, alors que nous étions à prendre notre repas, le téléphone sonne; c'était cette dame... Elle me dit : "J'étais si heureuse tout à l'heure, que je suis allée voir ma voisine et nous avons décidé de l'apporter demain". Je lui réponds : "C'est qui Votre Sainte Vierge ?" Elle me dit : "C'est Notre Dame de Fatima".
JÉSUS a agi plus vite que moi. Et il a dû se dire : "Elle va me mettre Notre Dame des Victoires !" Certainement, ce BON JÉSUS voulait que ce soit Notre Dame de FATIMA !
C'est donc là, devant Notre Dame de Fatima, près de l’entrée, que maintenant chaque jour à 14h30, le Chapelet, que JÉSUS avait demandé de réciter pour l'Elévation de la CROIX, est dit. Puis après, on monte à la CROIX faire la neuvaine que JÉSUS a faite avec Madeleine.
Car JÉSUS a dit qu"'elle prolonge l'année Sainte jusqu'à l'Elévation de la CROIX", ce qui prouve qu'elle sera élevée... Et là, JÉSUS ne donne pas de date... C'est comme si on était resté en années de grâces où JÉSUS nous donne le temps de se convertir et de le dire à nos frères.

On se rend compte que cette neuvaine n'a jamais eu d'interruption depuis le jour de la Pentecôte 1981 ! Et depuis, le 28 Mars 1984, c'est avec joie que l'on descend chaque jour au Bassin en procession, en récitant les litanies du Précieux Sang de NOTRE SEIGNEUR.


 Le 28 Mars 1975, JÉSUS sort de la CHAPELLE et apparaît dans l'ÉGLISE PAROISSIALE.

Je voudrais maintenant expliquer et montrer ce qui s'est passé dans l'Église, ce vendredi SAINT et combien JESUS tient à ce que Son MESSAGE soit connu de tous les Hommes...
Regardons maintenant l'apparition du CHRIST le Vendredi Saint 1975. Le Prêtre arrive de la Sacristie pour célébrer l'Office. Madeleine est assise et regarde la photo de l'Église. Elle se trouve sur une chaise, à l'endroit de la Chaire à prêcher. Alors, elle se lève, passe devant la Chaire et vient se placer dans l'allée centrale. Tout le monde la regarde, puis elle se met les bras en CROIX et dit à haute voix ce que JÉSUS lui dicte, sans problème, car lorsqu'elle voit JÉSUS ou La Lumière, elle ne voit plus ce qui l'entoure.... JÉSUS fait reculer Madeleine de trois pas... N'est-ce pas pour lui rappeler que ce jour est le 3ème anniversaire où il s'est manifesté pour la première fois à Madeleine, par la vision de SA CROIX GLORIEUSE ?

N'est-ce pas pour la supplier de faire connaître Son Message et d'aller prier là où la CROIX est apparue ? Rien n'a encore été fait. Elle dit : "JÉSUS qui est en présence de nous, demande que vous alliez tous en procession, où la CROIX est apparue".
L'office terminé, le Curé lui dit : "Vous prétendez voir JÉSUS au Saint Sacrement, vous dites que c'est l'Hostie qui devient JÉSUS et aujourd'hui, vous vous présentez devant un Tabernacle vide !..."
Elle a répondu calmement : "Monsieur le Curé, je ne voyais plus l'Autel, je ne voyais plus les piliers, je ne voyais plus la Vierge, je voyais JÉSUS comme d'habitude, mais un peu plus loin de moi, que d'habitude".
Monsieur le Curé n'a rien répondu, car il a compris que si tout était disparu à ses yeux, elle se retrouvait obligatoirement devant l'Autel, dans la Chapelle derrière, c'est là que le Prêtre avait mis le Saint Sacrement ! Donc Madeleine voyait bien JÉSUS, mais plus loin que d'habitude...
JÉSUS demande à Madeleine : "Faites écrire trois cent vingt fois la prière que je vous ai enseignée et Soyez mon Apôtre" (28 Mars 1975, 28ème apparition).

 "Vous avez tout votre temps… Car cette Ultime Sainte Année, ne se terminera qu'après l'Elévation de la CROIX GLORIEUSE"

Ce qui montre bien encore que JÉSUS veut que Son Message soit connu !... Les autorités ont dit à Madeleine que c'était inutile.
Dans les années 1987-1988..., nous avons rédigé une supplication pour demander l'Élévation de la CROIX, que nous avons fait signer à tous les pèlerins, un jour de grand pèlerinage et les avons remises à notre Evêque. Monseigneur a répondu que cela ne concernait pas les personnes de Dozulé et c'est à ce moment-là, que je suis allée dans les foyers de cette ville, avec cette même supplication, leur demander s'ils étaient d'accord…. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir que j'avais obtenu 320 signatures !... c'est-à-dire exactement le même nombre que JÉSUS avait demandé en 1975 à Madeleine : "d'aller porter la prière dans les foyers".
Il ne faut pas confondre ces deux démarches, car je n'ai jamais collecté de signature en lieu et place de Madame AUMONT...


11. Monsieur l’Abbé Pierre-Jérôme DURAND curé de Dozulé de 1837 à 1883

11.1. Monsieur le curé Pierre-Jérôme Durand, bâtisseur de l'Église NOTRE DAME de Dozulé consacrée en 1846

Pour bien comprendre, il faut regarder les photos des deux autels : celui de la Vierge Notre Dame de Dozulé et celui de Notre Dame des Victoires qui se trouve dans la Chapelle derrière.
C'est dans cette Chapelle qu'est enterré le Prêtre qui a fait construire l'Eglise de Dozulé, il y a plus de cent ans et JÉSUS est bien là, présent dans le tabernacle de Cet Autel...
Voici les deux Reliques qui se trouvaient dans cette Chapelle Notre Dame Des Victoires au fond de l'Eglise (Voile de la Vierge Marie et morceau de la vraie Croix) :

De plus, ce bon prêtre avait écrit un Livre Notice sur l’Église Notre-Dame de Dozulé que nous avons aussi retrouvé. A la page 223, on peut lire : "Oh ! Quand viendra l'heureux jour où nous verrons un commencement d'adoration vraiment perpétuelle à Dozulé". Ce Saint Abbé aurait-il prophétisé ? Il est bien probable qu'après la reconnaissance officielle de l’Église, et qu'après l'Élévation de la CROIX, il y aura adoration dans cette Nouvelle JÉRUSALEM.

Nous avons retrouvé la photo du curé Durand et derrière, on peut lire (cf. ci-dessous) :


11.2. Les deux rêves du curé Pierre DURAND

En 1er, le rêve terrible

«C'était le soir. Nous étions à la veille de la fête du Saint Rosaire de 1866: le temps était obscur. Tout à-coup, vers le sud, le ciel se couvre de nuages transparents. Au milieu se dresse un trône, un trône merveilleux; sur ce trône vient s'asseoir une grande Dame!
La Sainte Vierge ! La Sainte Vierge ! s'écrie-t-on à l'instant de toutes parts.
Avec une douce majesté mêlée d'une apparence de tristesse, la Grande Dame vers nous s'incline légèrement, puis se redresse. C'était bien la Vierge Marie !...
Miséricorde ! Miséricorde pour tous ! s'écrie-t-on encore de tous côtés.
Sur un fauteuil, à côté de la Vierge, est déposé, par un ange sévère, un meuble enveloppé.
De son doigt, la Vierge le touche, et c'est un drap mortuaire ! Qu’elle jette étendu sur la terre !
Un cri par moi poussé à l'instant me réveille.
J'avais rêvé !...»


En 2ème, le rêve rassurant

«Heureusement, quelques jours auparavant, j'en avais fait un bien plus consolant. De cette fois, c'était au lever de l'aurore, dans la fraîcheur d'un beau matin :
Un brillant arc-en-ciel aux mille couleurs variées, éblouit nos regards. Bientôt sa forme cintrée devient ogivale; et, par un prodige également subit, également éblouissant, tout dans le ciel, dans un horizon parfait, qu'il m'est donné de contempler d'une tour élevée sur une très haute montagne, le ciel tout autour de nous resplendit de cent millions de ces arcs en ciel, sous la forme ogivale !!!
Une immense ouverture, à leur point de jonction supérieure, laisse entrevoir, ou soupçonner quelque chose des merveilles du Paradis. Je me réveille de nouveau; et j'avais encore rêvé...
Image ! Image de nos Églises, qui se reconstruisant un peu partout aujourd'hui dans ce Style Céleste et tout divin, style qui seul rend la pensée chrétienne et catholique, nous ouvriront le ciel !...
Rêve, direz-vous, pur et très simple rêve ! Et qui vous dit le contraire ? Je ne vous parle que d'un rêve.... Et depuis quand tout citoyen, même français, n'aurait-il son plein droit de rêver ? Ni prophète, ni fils de prophète, je ne vous parle point de prophéties... Mais patience, attendons...
Ne m'écoutez pas : écoutez le Bâtard-Conquérant, encore à demi barbare, et qui crie néanmoins : "Les Monastères, les Eglises, les Abbayes seront les forteresses de ma Normandie !…"
Relevez ces vieux monuments ! Par là, honorant Dieu et la Vierge, et propageant la foi, vous éviterez les terreurs du premier Rêve, pour jouir des merveilles du second !...»


Extraits des pages 352 à 354 du livre de Monsieur l’abbé DURAND : Notice sur l’Église Notre-Dame de Dozulé ci-devant le Plessis-Esmengard, Caen, 1866.

Il est une miséricorde sévère, comme aussi une justice miséricordieuse... La Vierge clémente annonce-t-elle par le châtiment un retour au bien ? Tout semble encore le présager... Espérons !


11.3. L’ÉGLISE DE NOTRE-DAME DE DOZULÉ et NOTRE-DAME DE LA SALETTE

Le Père DURAND dit dans son livre qu'il y a eu des guérisons dans cette Eglise, par Notre Dame de la Salette. Sur le socle de la Statue, il est bien écrit que le Pape Pie IX avait accordé un pèlerinage annuel à Dozulé. Enfin, JÉSUS est venu une seule fois dans l'Eglise juste à l'endroit où ce Prêtre est enterré, puis on retrouve sa photo et son livre.
Avec le recul, on se rend compte que notre premier pèlerinage à la Haute Butte eut lieu le 19 Septembre 1982... (jour anniversaire de Notre Dame de La Salette), comme si elle nous avait encore donné un signe à Dozulé.
Quand j'ai lu que ce Prêtre avait fait beaucoup de pèlerinages à pied, j'y suis allée, moi aussi. C'est en rentrant de Douvres-La-Délivrande que tout a commencé, par la vente de notre maison de Putôt-en-Auge. Le terrain avait été acheté avant, grâce à l'argent qui nous avait été prêté... Derrière la Statue de Notre-Dame de la Salette se trouve le vitrail représentant le Baptême de Clovis à Reims en 496. Il serait peut-être bon de commencer par faire le pèlerinage de Notre-Dame de la Salette et tout viendrait à la suite par notre Maman du Ciel...
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 10:07

+

Pierre PANIS.
Tel : 04.68.28.30.07
Fax : 04.68.28.65.14

à Monsieur l’Abbé Laurentin


Monsieur l'Abbé,

L'Evêque de Perpignan s'étant opposé à l'implantation d'une Croix de Dozulé dans le jardin de la responsable du M-S-M des Pyrénées Orientales, je lui ai exprimé ma surprise et lui ai demandé de bien vouloir m'expliquer les raisons de son opposition.

Il m'a renvoyé le document ci-joint.

Etant donné que votre avis fait autorité en la matière, je vous demande de bien vouloir me dire ce qu'il faut en penser.
Piège à gogos ou apparition céleste ?

Je vous demande également de me dire si je peux diffuser votre réponse.

Respectueusement à vous,

Pierre PANIS.

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DOZULE 1991
RIEN DE NOUVEAU... « LE PIEGE A GOGOS ! »
NON AUX PRESSIONS - NON A L’AMALGAME
NON AU PSEUDO-MESSAGE

Nombre de chrétiens de bonne volonté, de bon sens et de bonnes dispositions s’inquiètent, à bon droit, des pressions exercées par les messages de la cause de Dozulé. Ils écrivent et demandent des clarifications.

Personne n’a aucun mandat de diffusion et ne peut se prévaloir de l’avoir reçu de l’Evêque de Bayeux et de Lisieux. Monseigneur BADRE a établi un document sous la forme d’une Ordonnance en 1985, prolongée par sa Déclaration du 8 décembre de la même année. Je vous demande de vous y référer et de vous y conformer. Ces documents constituent la réponse de l’Eglise et établissent sa position. Les termes retenus en 1985 valent pour 1991 et les années à venir. Ces pressions déplacées, extravagantes et fanatiques développent une attitude sectaire incompatible absolument avec celle dont doivent se réclamer les fidèles de l’Eglise catholique. Les partisans de la thèse de Dozulé et ses diffuseurs ne sont pas en communion avec l’Eglise.

Dans le souci d’éclairer les chrétiens, je demande aux fidèles de l’Eglise catholique de ne pas se laisser intoxiquer par la propagande sans fondement sur ce phénomène. En outre, le domaine de la Haute Butte ne doit, en aucun cas, être considéré comme un lieu sacré approuvé par l’Ordinaire de ce diocèse. Je maintiens les dispositions de l’Ordonnance du 24 juin, établie par Mgr Jean BADRE, mon prédécesseur, ainsi que les termes de sa Déclaration du 8 décembre 1985.

J’interdis donc à tout prêtre d’organiser, d’accompagner et à plus forte raison de présider toute réunion en relation avec ce pseudo-message de Dozulé et de participer à des rassemblements sur la Haute Butte.
J’interdis également à tout prêtre de célébrer l’Eucharistie sur la Haute Butte, notamment le 28 mars 1991, et de célébrer dans le cadre explicite d’un pèlerinage ce jour-là, comme les autres jours, à l’intention de Dozulé. Ne détournons pas l’Eucharistie à des fins partisanes, surtout le jour où les communautés chrétiennes, rassemblées dans la communion, font mémoire du Sacrement de l’Amour en solennisant le Jeudi Saint et le signe de l’unité.

Ce pseudo-message, dont l’extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu’ont s’y arrête, est habillement commercialisé sous la forme de tracts, de supports médiatiques, d’appels divers relancés régulièrement et d’ouvrages de vulgarisation. Cette surabondance donne une impression de sérieux : elle est proprement illusoire et rallie les gogos. Elle réussit même à opposer les associations qui se prévalent de diffuser le véritable et authentique message et ses multiples versions de référence.

Ne nous laissons pas abuser par cette surenchère commerciale et mensongère. Il faut raison garder, foi célébrer, charité développer, souci des petits et des humbles renouveler.

Puisse le fanatisme déchaîné, cultivé et habilement développé par une poignée d’exaltés, ne pas nous inquiéter. L’Eglise a arrêté la position à tenir et à communiquer. Tenons-la, Diffusons-la.

Pierre PICAN
Evêque de Bayeux et Lisieux
Le 15 mars 1991

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Commentaire d'Hercule : Il n'y a guère de charité dans cette réponse de Mgr Pican... et beaucoup d'autres pèlerin ont reçu des réponses similaires et aussi peu bienveillante sous forme de tract.
En reprenant les termes employés : Gogos, fanatiques, exaltés... Nous sommes légitimement en droit de nous interroger sur ce triste témoignage, indigne de la modération, de la sagesse, de la prudence et du respect dû aux baptisés, dont doit se prévaloir tout évêque dans le cadre de sa charge pastorale.

Finalement cette demande qui paraissait démesurée et totalement loufoque aux Evêques du lieu, du fait de la hauteur de la Croix Glorieuse à 738 m, demandée par le Seigneur Jésus à l'Eglise par son humble messagère Madeleine Aumont, et dont des pèlerins ingénieurs en construction avaient calculé la faisabilité, cette altitude se trouve aujourd'hui largement dépassée par la tour Burj Khalifa de Dubai, oeuvre de Mammon, qui culmine à 828 m... soit 90 m de plus que la hauteur demandée à Dozulé.

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http://www.linternaute.com/actualite/grand-projet/plus-haute-tour-du-monde-burj-khalifa-dubai.shtml

Burj Khalifa, plus haute tour du monde à Dubai

Avec ses 828 m, Burj Khalifa est la plus haute tour du monde. Construite à Dubai, elle accueille un hôtel de luxe Armani, des appartements de prestige et des bureaux.

Publié le 14/01/2011

Burj Khalifa à Dubai. © Burjdubaiskyscraper.com

Avec ses 828 mètres de haut, la tour Burj Khalifa de Dubai, dans les Emirats Arabes Unis, est la plus haute tour du monde. Construite au cœur d'un nouveau quartier Downtown Burj Khalifa, elle a été inaugurée en janvier 2010. Ce gratte-ciel gigantesque comporte 160 étages. Nouveau symbole de démesure de Dubai, elle se distingue par sa flèche gigantesque. Le bâtiment, visible à 95 km à la ronde, est fait de béton et de barres de fer. Les travaux, commencés en 2004, se sont achevés en 2009. Au plus fort de sa construction, 12 000 ouvriers, venus de toute la planète, travaillaient sur le chantier. Le design de Burj Khalifa est signé par le cabinet américain SOM pour Skidmore, Owings et Merrill. Selon son concepteur principal Adrian Smith, elle représente "l'unique lumière dans le désert". Pour l'imaginer, il s'est inspiré d'une plante uniquement cultivée à Dubai et en Inde : le Hymenocallis. Une fleur qui aura tout de même coûté 1,5 milliard de dollars.

Une hauteur secrète
Quasiment jusqu'à la fin des travaux, la plus haute tour du monde s'est appelée Burj Dubai. Sa hauteur finale est elle restée longtemps secrète. Le 21 juillet 2007, elle arrache le titre de plus haut gratte-ciel du monde en dépassant la tour Taipei 101 du haut de ses 555 m. Enfin, le 17 janvier 2009, le sommet de Burj Khalifa est achevé. Elle atteint sa hauteur définitive, soit 828 m. Inaugurée le 4 janvier 2010 en grande pompe avec spectacle pyrotechnique et son et lumière, le bâtiment le plus haut jamais construit par l'homme change de nom pour Burj Khalifa, en hommage au Cheikh des Emirats Arabes Unis Khalifa bin Zayed.
A terme, elle comprendra un hôtel de luxe Armani, des appartements de luxe et des bureaux. Cependant, un mois après son inauguration, la tour est fermée. En cause, les deux ascenseurs ultra modernes qui transportent les touristes jusqu'à la terrasse panoramique du 124e étage. Ils ont rouverts depuis.


Les records de Burj Khalifa
-Plus haut gratte-ciel : 828 m
-Plus haute structure jamais construite : 828 m
-Gratte-ciel avec l'étage occupé le plus haut du monde : 160e étage
-Ascenseurs les plus rapides du monde : 18m/s
-Plus haute terrasse panoramique du monde : 452 m (124e étage)
-Plus haute piscine, discothèque et mosquée : 76e, 144e et 158e étage
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Message par Her Sam 7 Mai - 10:25

Bonjour à tous,

Voici une autre réponse reçu par Pierre Panis :


Monsieur,

Tout d'abord, merci pour vos nombreux mails dont certains sont très intéressants.

Cependant, dans un dernier mail, vous nous demander de transmettre un communiqué, qui, vous n'y avez pas fait peut-être attention, émane d'une secte.

Ce genre de groupe, rassemblant de pseudos mystiques, n'arrive qu'à un seul but, celui de détruire l'Eglise, en plongeant les fidèles dans le doute, et en ces temps de troubles pour l'Eglise, les détourner de la véritable autorité spirituelle, que sont les prêtres et les évêques.

Doctrinalement, il est bon de rappeler qu'aucun chrétien n'est obligé de croire en des apparitions, même déclarées de Foi (ex : Lourdes, Fatima, etc). L'évêque de Bayeux, dès le départ, s'est toujours refusé à reconnaître le message de Dozulé. Le 18 décembre 1982 dans le bulletin officiel de l'église de Bayeux il "désavoue ceux qui, sans aucun mandat de l'église, voudraient faire de Dozulé un lieu de pèlerinage et de rassemblement ".
Au terme d'une commission diocésaine d'enquête, l'évêque de Bayeux publie une Ordonnance (le 24 juin 1985) et une Déclaration (le 8 décembre 1985) par lesquelles il :
- ne reconnaît pas le domaine de la "Haute Butte de Dozulé" comme lieu sacré de pèlerinage.
- ne déclare pas authentiques les apparitions.
- interdit l'édification de tout sanctuaire, calvaire sur le territoire de la paroisse de Dozulé "
- interdit toute propagande et collecte de fonds en vue de la construction d'un sanctuaire et d'une croix gigantesque en ce lieu.
- interdit à tout prêtre d'organiser ou présider toute réunion en relation avec le message de Dozulé et d'y célébrer l'eucharistie.

Le 25 octobre 1985, par une lettre du Vatican adressée à l'évêque de Bayeux, le Cardinal Ratzinger, président de la Sacré Congrégation de la Doctrine de la Foi, " approuve la procédure suivie et les dispositions de l'Ordonnance
".
Quand on sait que même le chef des Raëliens est venu à Dozulé, cela laisse sans ambuïté quand à la véracité des messages véhiculés... Alors biensûr, prions pour ces âmes égarées, mais ne leur apportons pas notre crédit. Avec l'assurance de mes sentiments les meilleurs, fraternellement en Jésus et Marie,

Xavier BAUDRY.

///////////////////////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : En ce qui concerne ce genre de commentaire d'accusation et de suspicion de secte, dont on a si souvent catalogué et accablé les pèlerins de Dozulé, j'avais adressé en son temps un courrier à Monseigneur Pican en évoquant ce problème. Sur la Haute Butte de Dozulé, les ordinaires du lieu ont une très lourde responsabilité d'avoir refusé d'accompagner les pèlerins catholiques durant ces quarante années en laissant le champ libre aux manoeuvres de l'adversaire, le Diable, qui y a largement pris ses aises.

Pour moi, je le redis, les seules dérives sectaires de l'Eglise sont tous ces Evêques, ces Curés, ces Prêtres, ces religieux, ces baptisés... qui, en totale désobéissance aux Pontifes Romains, se laissent charmer par les campagnes de séduction et les mensonges outranciers de la franc-maçonnerie, et qui, après avoir toléré en France plus de SEPT MILLIONS d'enfants avortés, tolèrent aujourd'hui l'euthanasie illégale de nos personnes âgées, et pire encore le clonage institutionnalisé par la révision de la loi bioéthique de 2004 actuellement en révision pour permettre d'(entreprendre toutes les transgressions possibles.

Tous ces gens d'Eglise passés au camp adverse auront prochainement à se racheter dans le sang de leur propre martyr.
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Message par Her Sam 7 Mai - 10:29

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Fax : 05.62 18 06 95
e-mail : fernand.aleman@orange.fr

Juin 2006


Chers Amis

DOZULÉ et la Croix Glorieuse : la Supplique

La pétition envoyée depuis Février du monde entier à Monseigneur PICAN a été un grand succès en volume et un échec en résultat jusqu’à ce jour.
D’après ce que l’on a constaté, Monseigneur a répondu par le silence, sauf à quelques démarches personnelles qui ont bénéficié d’un accusé de réception courtois et d’un REFUS répété Ce même silence a suivi la lettre personnelle de JNSR et les documents que j’ai envoyés.
Cela étant, il a été décidé de continuer par une SUPPLIQUE qui se trouve sur le site internet www.jnsr.be. Certains l’ont reçue par Mail. Ceux qui ne peuvent se connecter à Internet la reçoivent maintenant par la Poste. Il suffit d’y ajouter à la fin ses nom, prénom et adresse, de la dater et de la signer, puis de la poster à l’adresse indiquée (en 3ème ligne du titre) qui est plus usuelle que celle où a été envoyée la Pétition.
En première partie de cette supplique JNSR a rappelé les Paroles de Notre Seigneur à Madeleine à Dozulé. Elles ont été étouffées par plus de 30 années de silence et cela continue. Alors, en seconde partie de cette supplique sont des citations de la Sainte Bible que nul ne peut réfuter. Elles étaient vraies quand elles ont été données par le Tout-Puissant et elles sont vraies encore aujourd’hui. D’où le constat affligeant :
le comportement humain (laïc ou clérical) n’a pas fait de progrès
depuis Isaïe (740 av. J-C), sauf dans sa capacité de destruction
et dans son aptitude à outrager Dieu…
En St Luc, JÉSUS reproche aux légistes (les docteurs de la Loi d’alors) d’avoir enlevé la clé de la science divine. Aujourd’hui ces docteurs sont nos Évêques, successeurs des Apôtres, qui ont reçu lors de leur sacre la Grâce dogmatique du discernement de la Vérité. JÉSUS le leur a rappelé à Dozulé. C’est en vertu de cette Grâce qu’ils ont Pouvoir de reconnaître vraie une apparition. Et pour Dozulé, faute de pouvoir identifier une seule erreur théologique, c’est le refus qui a été mis en œuvre avec des arguments spécieux et c’est la calomnie (Dozulé = Secte) qui a été répandue et qui a fait beaucoup de chemin dans l’opinion.
« Qui ne dit mot, consent ! » A la calomnie, il faut répondre par la Vérité en faisant confiance au bon sens de chacun. La double page : « voici la vérité sur Dozulé », vous devez en faire des photocopies pour les donner aux personnes de votre entourage avec des copies de la Supplique. Ils décideront librement d’y participer ou de laisser courir, mais vous, vous aurez fait votre devoir d’informer.
En envoyant la Supplique (seule), vous pourrez y joindre une lettre personnelle très respectueuse à Monseigneur PICAN, comme votre cœur vous le dictera.
Dans le Respect et l’Amour, obéissez à JÉSUS qui dit à JNSR le 15 Avril 2006 :

« Mon Cœur désire que l’Évêque dise pour son Dieu un oui très amoureux et non par crainte. » « Mais un Oui par Amour pour son Dieu qui lui demande, comme à Pierre : « Pierre, M’aimes-tu ? M‘aimes-tu plus que ceux-là. » Vois-tu ce que J’attends ? »

Et le 17 Juin dernier, Notre Seigneur précise à JNSR :
« Comme ils mettent en doute la Parole que Je te donne, tu vas leur dire : Oui, Je t’ai demandé d’envoyer à Mon Évêque une requête lui exposant à nouveau, après 33 ans, les faits qui se sont déroulés à Dozulé de 1972 à 1978. Vous l’avez appelée pétition. Elle a circulé dans les pays comme Je l’ai désiré, laissant libres les populations de la suivre. Ma Parole est irréfutable. Cette deuxième supplique lui sera adressée. Ce sera Mon intervention finale, qui sera comptée comme troisième :
« Si l’homme ne fait pas élever la Croix Glorieuse, Dieu la fera apparaître mais il n’y aura plus de temps ». Par trois fois J’ai interrogé Pierre : « Pierre, M’aimes-tu ? », comme par trois fois J’ai jeté le filet pour repêcher le OUI de Mon Église. Il fallait que le Témoignage de Dieu s’accomplisse. Je suis encore l’Inconnu qui interpelle : « Ohé, les enfants ! Avez-vous du poisson ? » … « Hélas, Seigneur, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre ». Trois jours de ténèbres, comme des jours noirs, attendent que la Croix illumine le Monde. Je ne vous ai pas encore dit : « Jetez vos filets à droite ». La plénitude viendra avec l’Heure de Dieu. Attendez-Moi. Et voici que Je viens. Amen »
Chaque jour et avec le cœur, prions pour nous, pour nos frères, pour Monseigneur et tous les Consacrés. JÉSUS le demande à JNSR le 1er Avril 1998 :
« Je t'en supplie : prie et fais prier partout l'Esprit Saint ; n'abandonne jamais cette Prière d'Amour que Je te donne :
Ô mon Dieu, Trésor d'Amour et de compassion, aie pitié de nos pauvres âmes malades à cause du manque de Foi. Aie pitié de tous ces cœurs desséchés. Donne-nous, Seigneur, Ton Esprit Saint afin qu'IL ranime en nous, avec Sa Flamme d'Amour et de Sainteté : la Foi, l'Espérance et la Charité, que l'Adorable et Très-Sainte Trinité nous a confiées.
Ô mon Dieu, sois le Père qui nous pardonne, sois le Fils qui nous soutient et nous conduit sur le bon chemin, sois l'Esprit de Lumière et de Sainteté qui nourrit en nous cette fleur si rare, si belle et si nécessaire pour la Vie de nos âmes : la Foi. Oui, à Toi, Esprit Saint du Père et du Fils, Toi qui vit dans la Très-Sainte Trinité et qui ne fait qu'Un avec le Père et le Fils, Toi, Colombe ardente de Charité, donne-nous la Foi ; préserve-la en chacun de nous ; recouvre-la de Tes ailes pures afin qu'elle ne s'envole jamais de nos cœurs ; nourris-la dans cet abri afin qu'elle devienne, comme le grain de sénevé, un arbre qui abrite tous les oiseaux perdus pour les ramener, guéris, au Père de toute Bonté. Amen. »
Sans notre Prière, donc sans l’Aide de Dieu, on ne peut rien, vous le savez tous. Aidons Dieu à nous aider. « Faites et Je ferai » a dit le Seigneur. Amitiés, AF
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Message par Her Sam 7 Mai - 10:34

INFORMATION aux personnes ignorant DOZULÉ

De 1972 à 1978, à DOZULÉ (Diocèse de Bayeux et Lisieux) Notre Seigneur S’est montré à Madeleine AUMONT, une mère de famille d’instruction très primaire et remarquable par la limpidité de son regard.

Tout le monde a entendu parler des apparitions de la Sainte Vierge dans beaucoup de pays. Dans le monde, sur 20 apparitions reconnues vraies par l’Église en 2000 ans, 9 ont eu lieu en France, ce qui montre l’importance de la Fille Aînée de l’Église dans la Pensée divine.

Ce que l’on ignore généralement, c’est qu’aucune apparition n’a été re-connue vraie par l’Église en Europe après celle de Banneux (Belgique) en 1933. Cela depuis plus de 70 ans en application d’une règle non écrite mais inflexible, alors qu’il y a eu au moins 36 faits d’apparitions (Source : le Quid, éd. 2000). Pendant ce temps, des faits surnaturels et des apparitions ont été reconnus vrais à Kibeho (Rwanda), à Akita (Japon), à San Nicolas (Argentine), à Yagma-Louda (Burkina), mais aucun en Europe, pourquoi ? Serait-ce sous la pression de la Franc-maçonnerie ? Pour les inféodés de la base, c’est une « coopérative » d’ambitions à assouvir, et au niveau occulte supérieur, l’objectif est sa cible de toujours, l’Église catholique à détruire de l’extérieur et de l’intérieur !

L’ambition est un moyen puissant pour téléguider le chef de parti qui vise la présidence d’un État, comme le membre du Clergé qui veut grimper dans la hiérarchie, chacun se persuadant qu’ainsi il pourra mieux servir l’Église ou l’État. Mais après avoir obéi à un sponsor puissant qui peut le détruire à tout moment, nul n’a plus liberté d’agir. Ceci, qui est un fait de société connu par nombre de gens, est tenu si secret que les preuves directes sont inaccessibles. Ce sont les actes, par leur nature, qui montrent les relations de cause à effet.
Et quand les actes sont là, bien visibles comme les revendications des mouvements homosexuels par exemple, c’est que le travail de sape préa-lable a été conduit méthodiquement depuis des dizaines d’années par tous les moyens possibles. Ce qui était une tare honteuse il y a un demi-siècle, est devenu liberté de choix personnel revendiquant la tolérance. Et ce stade intermédiaire est dépassé avec la provocation, publique et télévisée, des parades gays.

En apparence nous sommes loin de notre sujet. Pas tant que cela, car c’est la cellule de base de notre société humaine, la famille, qui est menacée et, à la base de toute famille, le mariage. L’acte « d’état civil » avec le mariage de gens de même sexe, et au-delà par le fait-même, la loi divine (Ge 2, 24) : « C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair. » Quand la Bible est attaquée, c’est notre Foi en Dieu qui est visée. C’est le but poursuivi par l’école laïque depuis plus d’un siècle et, comme nous, tous les mem-bres du Clergé y ont usé leurs fonds de culottes.

Car, même dans les écoles privées, les programmes de l’école laïque sont incontournables pour avoir les subventions d’État. Et le conditionnement au doute, induit par de pseudo-vérités scientifiques enseignées, se montre en actes du Clergé dans les faits. Un exemple :
Dans la Bible (p. 1805) le tableau chronologique place sur la même ligne l'homo habilis à 2 millions d'années avant J.-C. avec les premiers chapitres de la Genèse, Adam étant "l'homme intelligent" ; ses fils, Caïn et Abel, sont situés 2 millions d'années après Adam, leur père. Et les dix Patriarches, d’Adam au Déluge (Gn 5), sont énoncés comme ayant été dix générations symboliques !

Ces experts de l’École biblique de Jérusalem ont consacré toute leur vie à l’étude de la Sainte Bible. Mais ils sont si bien conditionnés au doute par le scientisme laïc qu’ils ne croient pas aux énonciations de la Genèse. Et ils le montrent dans un ouvrage de foi catholique (=universelle) utilisé par tous les Prêtres et par bien des familles. Comment les Prêtres et les familles pourraient arriver à y croire sans restriction ?
Quand la Bible est attaquée, c’est Dieu qui est visé.

Quand on ne croit plus sans restriction à la Parole de Dieu dans la Bible, on ne peut plus croire sans restriction à l’infinie Miséricorde de Dieu qui veut nous sauver tous du désastre qui nous menace.
C’est ce que le Christ est venu nous offrir à Dozulé.
Et c’est ce qu’a refusé l’Évêque en charge de Dozulé.

Pourtant, JÉSUS avait pris la précaution de fournir un moyen sûr d’authentification de Ses apparitions, en émaillant Ses Messages, pour l’Église et le Monde, de phrases en latin très pur, 28 au total, que Madeleine répète phonétiquement sans les comprendre, ne connaissant du latin que les répons de la Messe d’avant Vatican II.

JÉSUS a donné à Dozulé un signe intellectuel, spirituel en son essence (Ac 2, 4), une Signature divine connue de tout le Clergé et irréfutable.

Mais l’Évêque demandait un signe matériel qui existe sans qu’il ait su le voir. C’est dans l’eau de poussière du Bassin de Purification, creusé sur la Haute Butte avec l’accord du Curé (et donc aussi de l’Évêque) que se trouve une preuve matérielle, minuscule mais tout aussi irréfutable :
Dans cette eau stagnante les poussières sont toujours en suspension, leur pesanteur tenue en échec alors que, si l’on prélève de cette eau dans une bouteille et qu’on la remise ailleurs, toutes les poussières se déposent au fond par décantation, comme dans toute eau stagnante. C’est JÉSUS qui a qualifié cette eau « de poussière », ce qui m’a alerté en 1985, une expérience que n’importe qui peut réitérer avec la même conclusion, ainsi que vient de le faire récemment un Correspondant. Il se pourrait que le premier Évêque en charge de Dozulé n’en ait pas eu connaissance, mais l’Évêque actuel le sait car je le lui ai rappelé.

De plus, toutes les Venues du Christ en Personne ont lieu dans l’église de Dozulé ou dans la chapelle des Sœurs : tout à coup, Madeleine voit le Tabernacle laisser place à une grande lumière d’où émerge JÉSUS. « Moi, Lumière, Je suis venu dans le monde. » (Jn 12, 46)
À Dozulé, JÉSUS demande à l’Église un gage et promet :
— la Paix de Dieu sur toute la Terre contre :
— un gage de Confiance en Lui : que l’Église fasse connaître au monde entier Son Message de Paix et élève à Dozulé Sa Croix Glorieuse de 738m, l’altitude du Mont du Calvaire à Jérusalem, pour rappeler à tous qu’IL a accepté de mourir par Amour pour chacun de nous.

L’Évêque, investi du Pouvoir de décision a argumenté son refus en raison du gigantisme de la Croix demandée. C’est pourtant facile à comprendre : quel père de famille, en promettant un très grand cadeau à un fils ingrat et bravant son autorité, ne lui demanderait pas d’abord un gage de soumission dans un effort personnel ?
C’est à l’Église que Dieu a confié la garde de l’Humanité. A quoi servirait la Paix offerte si, peu de temps après, tout s’enflammait à nouveau comme on le constate aujourd’hui ? C’est donc un Acte de Foi et de Confiance qui est demandé à l’Église et JÉSUS sait que l’Humanité suivra. A Dozulé, JÉSUS a promis :
« Quand cette Croix sera élevée de terre, J’attirerai tout à Moi. » Cette promesse fait écho à celle que Saint Jean rapporte (Jn 12, 32) : « et Moi, une fois élevé de terre, J’attirerai tous les hommes à Moi. »

Un ami m’a justement fait remarquer que, depuis bientôt 2.000 ans, cette Promesse du Christ ne s’est pas encore réalisée pour tous les hommes, mais seulement pour les Saints, connus ou inconnus. Et, à Dozulé, quand JÉSUS dit : « La Croix Glorieuse c’est JÉSUS Ressuscité », et qu’IL demande, en gage de Confiance de Son Église, d’élever la Croix Glorieuse de 738 m, c’est que Notre Seigneur a décidé de réaliser Sa Promesse maintenant.

Parce que, maintenant, l’Humanité est arrivée au point de non-retour : revenir à Dieu ou s’autodétruire. Dans une lettre dictée à Dozulé par JÉSUS le 4 Juillet 1975 pour le Chef de l’Église d’alors (à qui elle n’a pas été transmise) est exposé le danger :
« Comprenez bien ceci : les jours qui précédèrent le Déluge, les gens ne se doutaient de rien jusqu’à l’arrivée du Déluge qui les emporta tous. Mais aujourd’hui vous en êtes avertis, vous vivez le temps où Je vous disais : « Il y aura sur cette Terre des boulever-sements de tous genres : l’Iniquité qui est cause de misère et de famine, les nations seront dans l’angoisse, des phénomènes et des signes dans le ciel et sur la Terre. Aussi tenez-vous prêts, car la grande tribulation est proche, telle qu’il n’y en a pas eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour et qu’il n’y en aura jamais plus. »

Ce serait donc plus meurtrier que le Déluge. Et c’est urgent :
« Cette jeune génération ne passera pas avant que cela n’arrive.» La jeune génération de 1975 a 31 ans de plus aujourd’hui : nous sommes dans les temps. Cet avertissement n’est pas douteux : JÉSUS nous l’a déjà donné dans l’Évangile (Mt 24, 21 ; Mc 13, 19). Et c’est répété depuis nombre d’années à TOUTES les âmes privilégiées actuelles recevant des Messages du Ciel.
Mais, pour le monde des affaires d’argent, pour les ambitieux et les profiteurs de tous bords (y compris nombre de Clercs), le retour de l’homme à une vie évangélique est assimilé à danger immédiat, alors qu’ils sont, inconsciemment, les fossoyeurs de l’Humanité. C’est bien connu, « Satan aveugle ceux qu’il veut perdre ». Il ne peut attein-dre Dieu directement, il sait que sa domination sur la Terre va prendre fin mais, avant il veut se venger de Dieu dans le chef-d’œuvre de Sa Création, l’homme. Qui peut supposer que le Tout-Puissant puisse ne pas intervenir ? Il est intervenu à Dozulé !

En 1985 l’Évêque en charge de Dozulé a refusé l’élévation de la Croix Glorieuse et la Paix de Dieu promise avec. Le silence sur Dozulé ayant échoué et les pèlerinages s’y poursuivant deux fois par an, c’est la honteuse calomnie de secte qui a été répandue dans l’Église contre Dozulé, à la grande joie des ennemis du Christ et de la plus puissante des sectes, la Franc-maçonnerie.

Sachez-le : le refus de Dozulé est irrecevable car il n’a relevé aucune erreur théologique dans le Message du Christ. Dans l’Église, il n’y a pas de procédure d’appel contre le refus d’un Évêque d’authentifier une apparition. Mais, sauf une seule exception, toutes les apparitions reconnues vraies par l’Église l’ont été grâce à la Foi des fidèles.

Le 30 Décembre 2005, JÉSUS demande à Sa messagère qu’Il a nommée JNSR (Je Ne Suis Rien) d’aller trouver l’Évêque actuellement en charge de Dozulé pour lui demander de reprendre l’étude de ce dossier. Des démarches dans ce sens ont été déjà faites sans aucun résultat par plusieurs fervents de Dozulé. JNSR, sachant être moins que rien pour un Évêque, a choisi de faire accompagner sa demande d’audience par une Pétition internationale lancée en Février 2006 et qui fut un grand succès en volume. Mais l’Évêque est resté inflexible, et muette la Presse pourtant toujours à l’affût d’un scoop : rendre compte de la pétition aurait alerté l’opinion publique tenue dans la méfiance de Dozulé.

Cet échec impose une relance par une supplique car la première pétition n’était pas un baroud d’honneur sans lendemain. La survie de l’Humanité dans la Paix de Dieu est un but à atteindre capital qui justifie tous les efforts de ceux qui acceptent de regarder la réalité en face.

Cette feuille est un bref aperçu de Dozulé. Cela doit vous conduire à tout savoir afin de juger par vous-même. Attendre et voir venir, c’est attendre et subir. (Fernand Aleman, 10.06.06)
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Message par Her Sam 7 Mai - 10:36

DOZULÉ : La Croix Glorieuse - SUPPLIQUE
à Monseigneur Pierre PICAN Évêque de Bayeux et Lisieux
(B.P. 66250 - F 14406 BAYEUX)

Monseigneur,

Le monde catholique vous a sollicité et il attend votre décision. À travers le monde, la Chrétienté est attaquée de toutes les façons possibles, même dans ce qu’elle a de plus sacré, Notre Seigneur JÉSUS Christ Lui-même. La dernière en date est le film da Vinci Code, lancé à grand renfort de publicité dans le quasi-silence de notre l’Église.

Très respectueusement, nous renouvelons ici notre requête avec les mots de Notre Seigneur JÉSUS à Dozulé. Veuillez entendre Notre Seigneur qui VOUS parle :
— le 1er vendredi du mois, 4 juillet 1975 : « En vérité, Je vous le dis, c’est par cette Croix dressée sur le monde que les nations seront sauvées. » Ceci termine la lettre dictée par le Christ pour le Pape de l’époque à qui elle n’a pas été transmise…
— le 19 septembre 1975 (129ème anniversaire de l’Apparition de La Salette) : « Vous, Prêtres et Religieuses chargés du Message, ne laissez pas l’Humanité courir à sa perte. Je vous ai demandé de travailler pour faire élever la Croix Glorieuse. Ne voyez-vous pas que le moment est venu à cause des phénomènes qui s’ensuivent. Car le temps s’écoule et Mon Message reste dans l’ombre. S’il en est ainsi, le nombre des sauvés sera petit. Mais vous, qui n’exécutez pas la Parole de Mon Père, votre châtiment sera grand. Car c’est par le nombre des sauvés que vous serez jugés. Le moment est venu où Je dois verser dans les cœurs humains Ma Miséricorde, mais que ceux qui ont la charge du Message sachent bien que ce sont eux qui M’en empêchent puisqu’ils laissent le monde dans l’ignorance. Souvenez-vous, les jours seront abrégés à cause des élus, mais malheur à ceux qui n’exécutent pas la Parole de Dieu. » A l’heure où JÉSUS à Dozulé, parle responsabilité, la Mère Supérieure et Sœur J. sont reçues à Bayeux par Monseigneur Badré qui leur demande patience et réflexion qui ont été silence et refus.
Plus de 30 ans ont passé ! Évaluez tout ce qui a frappé l’Humanité depuis…

Un exemple : 20 millions de victimes du SIDA auraient été épargnées.

Un autre : depuis la légalisation de l’avortement, plus d’un milliard d’innocents avortués.
Et pour l’avenir annoncé, relire les Évangiles et l’Apocalypse.
Mais qui croit encore à ces « légendes » ? Elles sont pourtant de foi catholique :
— Is 1, 7 : « Votre pays est une désolation, vos villes sont la proie du feu, votre sol, sous vos yeux des étrangers le ravagent » C’était vrai alors et c’est vrai aujourd’hui.
— Ro 1, 26-27 : « Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé leurs rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme et recevant en leur personne l’inévitable salaire* de leur égarement. » ( * le SIDA ) C’était vrai alors et c’est vrai aujourd’hui.
— Mt 23,37-39 : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés … dorénavant vous ne Me verrez plus, jusqu’à-ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au Nom du Seigneur » C’était vrai alors et c’est vrai aujourd’hui.
— Lc 11, 52 : « Malheur à vous, les légistes, parce que vous avez enlevé la clé de la science ! Vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés ! » C’était vrai alors, c’est pire aujourd’hui, car l’anti-science a tout envahi.
— Lc 18, 8 : « Mais le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Dans la Bible, les Paroles de Dieu concernent le présent du moment, et souvent aussi notre présent. Monseigneur, vous le savez mieux que nous. Cette requête est un espoir partagé par de nombreux chrétiens à travers le monde et un acte de Charité, car Notre Seigneur laisse LIBRE votre Amour pour Lui et le prochain. Notre avenir, et le vôtre, en dépendent. Que Dieu vous garde, vous bénisse et vous donne Sa Force. Amen !

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Message par Her Sam 7 Mai - 10:46

DOZULÉ et les CROIX D'AMOUR

C'est donc l'Église Sainte, pauvre et parfaite du Règne de Dieu sur la Terre, qui fera élever la grande Croix Glorieuse à Dozulé. Car la Volonté Divine, Toute Puissante, triomphe de tous les refus humains. Car Dozulé a été refusé et non « condamné » par l'Église ; refusé par une « enquête canonique » qui n'a interrogé ni la Voyante, ni les témoins (à la chapelle des Soeurs ou à l'Eglise paroissiale) qui ont vu les extases de Madeleine et entendu les paroles que JÉSUS lui demandait de répéter à haute voix. Une caricature d'enquête canonique, décidée au refus, appuyée par un Mgr de Paris. Dozulé n'a pas été « condamné par l'Église », ainsi que le colportent certains de l'Église.

Car tout jugement de condamnation DOIT être précédé des motifs d'ordre théologique, pour le contenu de la révélation ; ou d'ordre psychiatrique : l'intégrité mentale et psychologique de la Voyante. Aucun motif de l'une ou l'autre catégorie n'a été évoqué, aucun. Toute l'argumentation de refus s'appuie sur des considérations humaines : l'agitation et la propagande des fidèles, les collectes d'argent, le gigantisme de la Croix, le millénarisme, etc...

Autant d'alibis de refus de certains hommes d'Église qui portent une lourde responsabilité. Prions tous pour eux :
« Pitié, mon Dieu, pour Tes serviteurs que Tu as choisis pour servir en Ta Présence et qui se sont laissés envahir par l'Esprit du Monde, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils ont fait ! »

Ils ont oublié que Dieu est Père infiniment, que JÉSUS est Sauveur infiniment, que Leur Esprit Saint est Amour infiniment, que la Très Sainte Trinité offrait à l'Église, et par l'Église, le Salut à chaque homme de la planète par la Croix Glorieuse qui est JÉSUS Ressuscité. En fait, ils n'y ont pas accordé Foi.


LES CROIX D’AMOUR

La Très Sainte Trinité d'Amour allait-Elle laisser sans secours les fidèles privés de l'immense rayonnement d'Amour de la Croix Glorieuse refusée par des hommes d’Église ? NON ! Et c'est pourquoi, à partir du 16 Juillet 1996, en la Fête de Notre-Dame du Mont Carmel, JÉSUS demande aux laïcs d'élever des Croix d'Amour par milliers sur toute la Terre, et à Ses Prêtres de les Bénir. JÉSUS dicte à « JNSR » le 22 Décembre 1998 (Livret 2, p. 56) :
« Mes Croix sont Bénies par Moi-même, c'est pourquoi J'ai dit : « Heureux le Prêtre qui Bénit Ma Croix » car Je suis Présent, d'une façon vivante et vraie, en lui. Sa main est remplie de Ma Sainte Gloire, c'est Ma Vie qu'il donne à Ma Sainte Croix d'Amour, c'est le Sang de Dieu qui lavera toutes vos plaies. »

Ne laissez pas le doute contaminer votre Foi en l’infinie Bonté de Notre Dieu. Un auteur connu, qui se bat pour Dozulé, se bat aussi, paradoxalement, contre les Croix d'Amour et les Messages de « JNSR ». Je l'ai déploré dans le Volume 4 (p. 426-427). Et dans le Bulletin de son association, il continue sa gué-guerre.

Il y écrit que la préface du Livret 1 n'a pas été rédigée par le Père Curty, ce qui est faux, bien que son nom n'ait pas été mentionné à sa demande. Tous les Prêtres fervents de Dozulé, et ceux qui accordent Foi entière aux Messages reçus par « JNSR », sont pris entre le marteau et l'enclume ; l'enclume lourde de leur conviction et le marteau de leur hiérarchie qui assimile à une condamnation inexistante le refus de la Croix Glorieuse.

Livret 2
« Et voici que Je viens. - Amen .

Le Livret 2 comporte 160 pages et voici quelques citations qui vous montreront son importance. Mais avant, comprenons bien :
Les Messages du Ciel ne sont pas pour la curiosité en recherche d'informations sur notre avenir. Nul n'a la certitude d'être encore vivant la semaine prochaine et nous savons tous, avec certitude que nous mourrons un jour ou l'autre pour rendre nos comptes à Dieu. Les Messages, quel qu'en soit l'instrument, doivent être lus et médités avec l'âme agenouillée, en priant le Seigneur de nous rendre dignes de la grande Grâce qu'il nous accorde en nous les faisant connaître pour nous aider à nous élever vers Lui Grâce à Son Amour qui Se manifeste à chaque page, et surtout pour que nous devenions peu à peu, chacun de nous, de petits Christs. « Faites et Je ferai », répète souvent le Seigneur.

De même, celui qui travaille avec tous ses amis à élever une Croix d'Amour, ne le fait pas d'abord et seulement pour mériter la protection divine pour tout le groupe des Ouvriers de la Croix ; tous ceux-ci le font d'abord et surtout pour obéir à une demande de JÉSUS et de MARIE, demande qu'ils perçoivent très fort en leur coeur; obéir à une demande de Dieu qui ne veut que le Bien de chacun, cela entraîne déjà sa récompense, car l'obéissance à Dieu protège du démon, de tous les démons, ainsi que le Sacré Coeur l’a précisé à Sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial.

Chaque Croix d'Amour élevée attire, par Sa Lumière, d'abord les « malades » de l'âme. JÉSUS le dit dans l'Évangile : « Je ne suis pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades. » Selon la gravité de leur maladie spirituelle, certains se coalisent contre la Croix du Seigneur : faites Confiance au Seigneur qui les retournera comme des crêpes Grâce à votre Prière au pied de chaque Croix d'Amour : « Pitié, mon Dieu, pour ceux qui Te blasphèment. Pitié, mon Dieu, pour Ie scandale du Monde ! » D'autres, gangrenés par l'indifférence, finiront bien par être attirés, Grâce à votre Prière au pied de chaque Croix d'Amour : « Pitié, mon Dieu, pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie », ceux-là auront leur curiosité attirée et chaque Croix d'Amour les aimantera d'abord Grâce à votre Prière et ensuite, Dieu fera le reste, c'est-à-dire leur conversion qui est un des plus grands miracles.

Dans le Vol. 4, le 16 Juillet 1996, JÉSUS dit :
« Chaque Croix d'Amour deviendra un aimant nous amenant à la Croix de toutes les Croix, la Croix Glorieuse du Christ Ressuscité où JÉSUS nous attend » JÉSUS dicte nous en Frère de chacun dans le Père, comme Il dit Notre Père dans le Pater, comme Il voudrait tant que nous priions d'une seule voix avec Lui, comme Il prie avec nous dans la Prière de Dozulé : « Car le Temps est proche et voici que Je viens » pour nous entendre crier tous d'une seule voix : « Amen, viens Seigneur JÉSUS ! »
« Si la Foi déplace des montagnes, le manque de Foi bute sur un caillou ». Ne laissons pas handicaper notre Foi par le caillou de notre petite intelligence méfiante.

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Commentaire d'Hercule : Comme l'Eglise hiérarchique a refusé avec obstination ce message d'Amour formulé par cette demande d'élévation de la CROIX GLORIEUSE DE DOZULE avec une hauteur de 738 mètres, le Bon Dieu qui a de la suite dans les idées, s'est adressé au niveau immédiatement inférieur, c'est à dire à l'Eglise domestique, directement à son peuple et Il a demandé en 1996 des Croix d'Amour au centième, soit de 7,38 mètres de hauteur en terrain privé, des Croix par Milliers à travers le monde et par l'apostolat des laïcs et le charisme missionnaire de la petite Thérèse, et Il les a très largement obtenues...
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Message par Her Sam 7 Mai - 11:02

Fernand ALEMAN : fernand.aleman@orange.fr 29 Novembre2006
48, Rte de Lasbordes Tél : 05 61 83 31 54
31130 - FLOURENS Fax : 05.62 18 06 95

Pour le retour de Madeleine AUMONT à Dozulé

Chers Amis,

Le 20 Juillet dernier j’ai reçu, avec bien d’autres personnes, un courrier de Mme Marguerite DODERER appelant à l’aide pour faire revenir Madeleine à Dozulé. C’est ainsi que l’on a appris que Madeleine avait été mise sous tutelle de l’État et accueillie dans une maison de retraite à 40 Km de Dozulé. Puis, j’ai appris que cette maison de retraite se trouve à LIVAROT.

Madeleine mise sous tutelle par qui et pourquoi ? PAR QUI : seuls les descendants peuvent demander la mise sous tutelle de leur mère. POURQUOI : pour qu’un Tuteur ou une Tutrice, mandaté par le Juge des Tutelles, prenne en charge les intérêts vitaux et matériels d’une personne ne pouvant plus les assumer seule, ou que les descendants ne peuvent pas assumer. CONSÉQUENCE : le choix de la maison de retraite à LIVAROT, moins coûteuse que la maison de retraite « Les Matines » sise à Dozulé. L’entretien de Madeleine (la différence entre ses revenus et le coût de la pension en maison de retraite) est pris en charge par l’État qui détient, ipso facto, une hypothèque sur les biens de Madeleine, la maison familiale de Dozulé.

Mme Doderer sollicitait une aide des fervents de Dozulé pour faire admettre Madeleine à la maison de retraite des Matines à Dozulé. Cette demande d’aide, je l’ai répercutée sur tous les Correspondants auxquels j’écrivais. Madeleine a été admise à la maison de retraite de Livarot le 2 Juin 2006. Le 6 Juillet 2006, Monsieur Philippe BELLOIR, Juge des Tutelles à Pont l’Évêque :

« Vu la requête en date du 29 juin 2006 formée par Madame DODERER, en qualité d’amie de Madame Madeleine MARGUERITE veuve AUMONT, née le 27 octobre 1924 à PUTOT-en-AUGE (14), sollicitant l’autorisation de prendre en charge la différence de prix entre la maison de retraite de LIVAROT et la maison de retraite des Matines à DOZULÉ, au profit de Madame AUMONT, sans contrepartie financière ; Attendu que l’opération envisagée paraît conforme aux intérêts de la majeure protégée ; qu’il convient d’y faire droit ; Attendu qu’il convient, vu l’urgence, d’ordonner l’exécution provisoire de cette décision ; PAR CES MOTIFS, Statuant en Chambre du Conseil,
AUTORISONS Madame DODERER, en qualité d’amie de Madame Madeleine MARGUERITE, veuve AUMONT, née le … , à prendre en charge la différence de prix entre la maison de retraite de LIVAROT et la maison de retraite des Matines à DOZULÉ, au profit de Madame AUMONT, sans contrepartie financière.
DISONS qu’il nous sera rendu compte de l’opération dès sa réalisation ; ORDONNONS l’exécution provisoire de la présente ordonnance qui sera notifiée à l’A.T.C. et à Madame DODERER.

En suite de quoi, Mme Doderer est intervenue auprès de la direction de la maison de retraite des Matines à Dozulé pour que Madeleine y soit accueillie. Puis elle a créé l’association « Les Cœurs Unis pour Dozulé » ayant pour objet : « de permettre à une personne en fin de vie de réaliser son dernier souhait : mourir dans son village, ainsi que de pourvoir aux frais de ses obsèques. » En fait, c’est pour obéir à l’ordre de JÉSUS à Madeleine, le 6 octobre 1978 :
« Ne quittez pas plus d’un jour cette ville. Veillez et priez. Attendez chaque jour le Retour du Fils de l’Homme. Je vous demande ceci par pénitence, votre récompense sera grande. »

Le 26 octobre 2006, je recevais par Mail de Gérard BARTHÉLÉMY une longue mise en accusation de Mme Doderer, relatant des faits sensés s’être produits depuis 1994. Nombre d’entre vous ont reçu ce texte virulent qui met en évidence une ancienne animosité contre Mme Doderer accusée de toutes sortes de méfaits.

J’en ai d’abord rendu compte à JNSR qui connaît bien les deux protagonistes. Puis j’ai téléphoné, puis écrit à Mme Doderer qui a répondu sans hésiter à toutes mes questions. J’ai sollicité aussi le conseil de Mme Monique ROQUE, Présidente de l’association « Les amis de la Croix Glorieuse » de Paris. Et aussi l’opinion d’un Prêtre de mes Correspondants en qui j’ai tout confiance pour sa connaissance de l’âme humaine et pour son discernement. Comme JNSR, Mme Roque et ce Prêtre connaissent bien Mme Doderer et Gérard Barthélémy.

TOUS, et sans aucune réticence, m’ont dit qu’ils faisaient confiance à Mme Doderer. Je lui fais donc confiance et je vous conseille d’en faire autant.

A présent, un Correspondant du Québec m’informe que Gérard Barthélémy y est venu, sans doute pour continuer à répandre ses accusations contre Mme Doderer à qui il aurait promis : « Je me vengerai ! » Or, quand une cause est juste, c’est à Dieu qu’appartient la réparation. Chacun est libre de son choix. Je vous ai dit le nôtre.
Je clos cette incidente négative et je continue à vous rendre compte.

Mme Doderer, après s’être heurtée au silence de la maison de retraite des Matines, a écrit pour savoir la suite donnée à sa demande d’accueillir Madeleine. Il lui a été répondu que l’accueil de Madeleine n’était pas souhaité aux Matines. Quand plusieurs chambres sont libres et qu’un tel refus est opposé, on peut supposer que la direction d’une maison de retraite ne veut pas que de nombreuses personnes, de passage à Dozulé, se succèdent en visites à Madeleine. On peut supposer aussi qu’une pression puissante ne veut pas de Madeleine à Dozulé…

Mme Doderer m’a dit au téléphone, me le confirmant par écrit le 27 Octobre : « Si je ne parviens pas à faire admettre Madeleine aux Matines, je m’engage à l’héberger chez moi et à en prendre soin, comme j’essayais de le faire quand elle habitait encore chez elle. »

Puis, le 7 Novembre dernier, comme nombre d’entre vous, je reçois une lettre de Mme Doderer nous apprenant que les enfants de Madeleine AUMONT étaient convoqués à Pont- l’Évêque le 20 Novembre par la nouvelle Juge des Tutelles, Mlle ROBIN ; et nous demandant d’envoyer une supplique afin que la Juge des Tutelles soit informée que : « si Madeleine ne devait plus revenir à son domicile, puisque celui-ci lui est interdit, sachez qu’une maison lui est gracieusement offerte où elle sera aimée, protégée et soignée dans les meilleures conditions. » Par mes correspondants, j’ai fait envoyer 300 exemplaires de cette supplique à la Juge des Tutelles.

Par Mme Doderer, nous savons que le 20 Novembre, la Juge des Tutelles a interrogé les cinq enfants de Madeleine pour connaître leurs intentions à propos de l’avenir de leur mère et, devant des avis divergents, Mme la Juge a décidé qu’un médecin irait interroger Madeleine à LIVAROT afin qu’elle exprime ses désirs. Voilà où nous en sommes à ce jour.

Alors, QUE FAIRE ? S’agissant des Tutelles, un projet de loi est actuellement étudié par les Députés pour améliorer la protection des personnes vulnérables, c’est à dire diminuées physiquement, et ou, intellectuellement, et ou, financièrement (car on peut être placé sous tutelle pour endettement excessif).

Nous tous, les fervents de Dozulé, nous pouvons donner à l’association « Les Cœurs Unis pour Dozulé », les moyens de rembourser à l’État ses débours pour Madeleine à la maison de retraite de Livarot. L’association pourrait demander la levée de la tutelle de Madeleine qui serait alors libre d’être hébergée par Mme Doderer qui a les compétences et la disponibilité pour assister dans tous ses besoins, nuit et jour, une personne âgée comme Madeleine qui n’est plus totalement autonome. Un des fils de Madeleine, celui qui habite encore la maison familiale, a exprimé le désir de prendre en charge sa mère, mais il est célibataire et ne peut assister sa mère dépendante dans toutes ses nécessités féminines, ni en permanence en raison de son travail. Un fils peut tomber malade ou avoir un accident, ou changer d’avis. Alors qu’une association n’est pas soumise à cette sorte d’aléas. La maison occupée par Mme Doderer est la Maison des Pèlerins de Dozulé. Elle appartient à l’association « Les Amis de la Croix Glorieuse » de Paris.

Dans Son Message à JNSR, le 9 Novembre dernier, JÉSUS approuve :
« Toi, ma fille, parle pour Moi : la Maison des pèlerins sera pour la première Pèlerine de Dozulé, Ma fille Madeleine de la Sainte Croix de Dozulé. Depuis son acquisition, J’avais destiné cette maison à l’accueil de Madeleine dans la dernière partie de sa vie. J’ai parlé. »

Notre Seigneur a parlé, cela clôt le débat. Je vous invite à répercuter ce document par Mail vers tous vos amis. En union de pensée et de Prière,Bien Cordialement vôtre, A.F.

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Commentaire d'Hercule : Le Seigneur dans ses messages avait demandé à Sa messagère, Madame Madeleine Aumont, de ne pas s'éloigner plus d'une journée de Dozulé !... Malheureusement, la famille, les pouvoirs publics, l'Eglise et certains pèlerins ont tout fait pour l'éloigner définitivement de Dozulé.

Passé quelques années, force est de constater que notre ami Gérard Barthélémy avait entièrement raison, et que tous les autres protagonistes avaient tord.

Il s'est aussi raconté que Madeleine avait perdu la tête. Rien n'est plus faux ! Elle reconnait bien les personnes.

L'actuel Evêques de Bayeux-Lisieux, Monseigneur Boulanger, qui a vraiment une très lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules et qui semble avoir enfin pris la mesure internationale et même mondiale de cette charge particulière dans ce diocèse, a rendu visite à Madeleine en sa maison de retraite...

C'est déjà énorme !
Qu'il en soit béni, et qu'il reçoive toutes les prières, tous les charismes et toutes les aides nécessaires pour mener à bien sa mission de Pasteur.
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Message par Her Sam 7 Mai - 11:04

PRIERE QUOTIDIENNE

« Allez tous en procession à l’endroit précis où la servante du Seigneur a vu la Croix Glorieuse, et tous les jours dites cette humble prière, suivie d’une dizaine de chapelet. »
Jésus de Nazareth, le 7 septembre 1973


∗ Pitié Mon Dieu pour ceux qui te blasphèment,
pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.
∗ Pitié Mon Dieu pour le scandale du monde,
délivre-les de l’esprit de Satan.
∗ Pitié Mon Dieu pour ceux qui te fuient,
donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie.
∗ Pitié Mon Dieu pour ceux qui viendront se repentir
au pied de la Croix Glorieuse,
qu’ils y trouvent la paix et la joie en Dieu notre Sauveur.
∗ Pitié Mon Dieu pour que ton règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps, car le temps est proche, et voici que Je viens. Amen.

VIENS SEIGNEUR JESUS.

Compléter la prière en disant avec ferveur :
∗ une dizaine du chapelet.
Jésus a aussi demandé dans cette apparition, de réciter le chapelet en entier quand cela était possible.
Terminer la prière en disant :
Seigneur, répands sur le monde entier,
les trésors de ton infinie Miséricorde.

« Je promets à tous ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, et qui diront tous les jours la prière que Je leur ai enseignée, qu'en cette vie, Satan n'aura plus de pouvoir sur eux et que, pour tout un temps de souillure, en un instant, ils deviendront purs et seront fils de Dieu pour l'Eternité. »
Jésus le 5 décembre 1975 à Dozulé
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Message par Her Sam 7 Mai - 11:08

DOZULÉ : terre de grâces

Articles paru le 15 mars 2006 dans la revue mensuelle Chrétiens Magazine

Les deux articles précédents ont montré que les 47 messages de Dozulé s’inscrivent dans la continuation des messages à Sainte Marguerite-Marie et à sainte Faustine. Nous vous proposons ici les fruits savoureux des Grâces reçues par de nombreux pèlerins et les demandes pressantes de Jésus pour sauver le plus grand nombre d’âmes.

Voici quelques témoignages de conversions et de guérisons :
Le Psaume 145, 8-11 chante les louanges : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses oeuvres. Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu'il fait. Il est proche de ceux qui l'invoquent, de tous ceux qui l'invoquent en vérité. »
Parmi tous les témoignages que nous connaissons, y compris celui d’un jeune homme qui sur la Butte et devant la Croix décida de devenir prêtre de Jésus Christ. Il y parvint non sans devoir surmonter de nombreux obstacles.

Nous avons choisi les neuf témoignages suivants.

Conversion de Pauline. « J’apporte ici le témoignage de ma conversion grâce à la Croix Glorieuse. Elevée chrétiennement, croyante et pratiquante, bien que toujours d’un naturel révolté et rebelle. Mariée, mère de famille nombreuse, j’ai travaillé pendant presque 30 ans comme assistante sociale à la DASS de Paris. »
« Après de nombreuses années de malheurs sur malheurs, chagrins de toutes sortes, surtout atteignant mes enfants, je me suis terriblement révoltée. J’avais environ 50 ans, et j’étais dans un état moral épouvantable où je suis restée pendant presque 10 ans. »
« A la suite d’un évènement grave concernant mes enfants, j’étais au comble de la révolte quand, dans un songe je me suis vue empoignant un serpent – je l’étranglais. J’ai interprété cela, que tous ces malheurs venaient du démon et qu’il fallait rencontrer un exorciste ; ce que j’ai fait aussitôt, bien qu’a « reculons ». Dans la salle d’attente où j’étais, encore terriblement rebelle, j’ai entendu parler de la Croix Glorieuse à Dozulé. Je passe sur les très nombreux petits détails qui m’ont facilité et comme « conduite par la main » pour arriver le 28 mars 1983 à Dozulé. Etant venue « à reculons encore », et toujours cabrée, je suis repartie apaisée et depuis je me suis remise à pratiquer. »
« Il s’agit vraiment d’une conversion car je ne suis plus la même croyante « qu’avant ». Les malheurs ont continué (un peu moins peut-être) mais ils ont un sens. Je sais à qui les offrir et m’unir pour tout supporter autrement. Les pèlerinages à Dozulé m’apportent à chaque fois beaucoup spirituellement. »

Conversion de Marie. En 1985 elle habite le midi de la France. Elle est très rebelle à toute autorité, et a quitté toute pratique religieuse et l’Eglise. Elle s’est mariée, puis a divorcé. Venue voir sa fille à Paris, elle a bien voulu l’accompagner à la Chapelle de l’Immaculée Conception, rue du Bac. En sortant, quelqu’un lui tend un papier. Elle l’a parcouru, c’était le message de Dozulé. Ce qui a retenu son attention était le fait que Jésus serait apparu à une mère de famille. »
Plus tard, Marie revient à Paris et décide alors de partir pour Dozulé avec sa fille. Elles se rendent au Bassin de Purification, le cœur de Marie bat fort et elle ressent une émotion bien étrange. Ne contestant rien, elle se lave avec l’eau de poussière.
Arrivée devant la Croix blanche, elle est poussée à se mettre à genoux, et là, un très vif sentiment de son âme se révèle à elle. Elle s’est sentie si sale, si noire qu’elle éclata en sanglots … elle ne pouvait plus s’arrêter. Un bienfaisant repentir coulait en elle et la lavait, et ses yeux intérieurs s’ouvrirent sur toute sa vie. Elle resta là longtemps …, et sa fille aussi !
Elles repartirent vers Paris, mais elles n’étaient plus les mêmes. Marie est retournée chez elle dans le midi. A peine rentrée, elle est allée trouver le prêtre de sa paroisse. Pendant deux heures elle s’est confessée de toute sa vie passée. Cela faisait plus de 35 ans qu’elle n’avait plus reçu le sacrement de la réconciliation. Quelle joie et quelle paix l’inondait à présent ! Depuis ce temps là, Marie est devenue une paroissienne fervente, joyeuse et témoigne par toute sa vie, de sa conversion et de quelle façon le Seigneur l’a touchée, et attendue, sur ce lieu Saint et « terrible » de Dozulé.
Louange et Gloire à Toi, Seigneur Jésus ! Oui, la Croix Glorieuse est Jésus Ressuscité !
Recevoir la Paix et la Joie de Dieu. Marcel avait hérité de son père un tempérament anxieux et inquiet. Pendant quarante ans, il fut chef d’entreprise. Ses responsabilités avaient exacerbé ses problèmes. Au début de sa retraite, en mars 1993, la Providence l’a appelé à Dozulé, et tout en récitant le rosaire il fut saisi d’un profond repentir qui l’amena au bassin de Purification où il resta un long moment. En se relevant, il se sentit le cœur léger et inondé de la Paix et de la Joie de Dieu ! La forte pluie qui tombait, comme souvent en Normandie, rendit sa veste molletonnée trempée à tordre. Il l’enleva et la déposa à l’arrière de sa voiture pour son trajet de retour vers Paris. Quand il la reprit, deux heures plus tard, elle était complètement sèche. Il ressentit ce fait surprenant comme une confirmation que c’était bien le Ciel qui lui avait donné la Paix et la Joie en Dieu. Sept ans se sont écoulés, et la Paix, la Joie et la sérénité ne l’ont pas quitté. Merci Seigneur !
Conversion de René. Celle-ci est intervenue le jour de la Transfiguration de Notre Seigneur en 1996. René était resté attaché à la foi catholique grâce à la tradition familiale, plus que par beaucoup d’homélies qui depuis 1968 l’écartaient de l’Eglise. Se trouvant à 60 ans sans travail, il se laissa tenter par des activités en astrologie qui sont interdites par l’Eglise. Une année, où il passait ses vacances en famille dans la région de Dozulé, un jour il vit sur un long mur gris, écrit en grandes lettres blanches : « Jésus est apparu à Dozulé ». Stupéfait, il se promit d’aller voir, mais, il fit attendre Jésus plusieurs années. Ce n’est que le 6 août 1996, qu’il vint s’agenouiller au pied de la Croix. Il fut alors saisi par un profond repentir qui le transforma immédiatement et le décida d’abandonner tous ces mensonges qu’il propageait par l’astrologie (Refus de prise en compte de la précession des équinoxes depuis 2000 ans).
Il se confessa au Carmel de Lisieux, et changea entièrement de vie pour faire connaître désormais uniquement la Lumière du Verbe de Dieu et des appels de la Vierge Marie. Sa vie fut transformée car il vit désormais dans la Paix et la Joie, et dans une totale confiance en Dieu. Depuis neuf ans, il consacre le temps de sa retraite à essayer de mieux faire connaître, et aimer, le message de Dozulé.

Acte de foi en Jésus de Marie-Thérèse. Hubert et Marie-Thérèse sont un couple qui a construit une belle famille. Ils ont toujours pratiqué et vivent sans problèmes particuliers. Quand ils entendent parler de l’évènement survenu à Dozulé, tous les deux n’en doutent pas. C’est peut-être vrai, on verra bien !
Voici que cette année là, en 1987, pour la semaine sainte ; Marie-Thérèse tombe malade ; vraiment malade, à ne plus pouvoir se lever et à ne plus pouvoir suivre aucun office de la semaine sainte à la paroisse où ils sont de fidèles paroissiens et très proches de leur Curé. Le Vendredi Saint, Hubert va à l’office seul. Le prêtre s’inquiète et demande le motif de l’absence de Marie-Thérèse « Elle est vraiment très malade et risque une occlusion intestinale ». Ôh ! dit le curé, voici une petite icône de Marie Porte du Ciel. Portez la-lui et donnez lui mes amitiés. Hubert exécute ce geste auprès de Marie-Thérèse. Celle-ci pose cette icône sur sa table de nuit et voici que, peu de temps après, toute la maison s’embaume d’un délicat parfum indéfinissable mais merveilleux. Qu’est-ce cela ? Demande Hubert ainsi que leur fille ? Nous n’en savons rien. Ils n’avaient même pas fait le rapprochement avec l’icône Marie Porte du Ciel. Mais, Marie-Thérèse dit tout à coup à Hubert « Je veux aller à Dozulé sur la Haute Butte ». Tu es folle, tu ne peux même pas te lever, et dehors il fait un temps de chien, c’est non ! » Marie-Thérèse ne démord pas de son idée, et n’a plus de répit. « Je veux aller à Dozulé, emmène-moi enfin. » Hubert dit alors : soit, je n’y suis pour rien, et je veux la paix. » Marie-Thérèse enfile un léger manteau malgré le froid, et Hubert s’emmitoufle dans un anorak, et pourtant il n’est pas frileux, lui ! Oui, dehors il fait du vent et il est glacial. Marie-Thérèse ne dit rien, et sans paroles les voilà arrivés à Dozulé. Ils vont au Bassin de Purification, Hubert est caché dans son anorak et son bonnet, Marie-Thérèse pourtant si frileuse et fragile semble ne rien ressentir. « Tu n’as pas froid ? » lui dit Hubert.
« Non au contraire, je trouve que l’air est très doux ! » Ils se lavent avec cette eau de poussière comme cela est demandé. Marie-Thérèse sent un bien être l’envahir mais ne dit pas un mot. C’est seulement devant la Croix, quelques minutes plus tard, que Marie-Thérèse ressent la pleine santé revenir dans son corps. Elle se sent merveilleusement bien. Elle est guérie, elle est pleine de vie, de joie, de reconnaissance … à la grande stupeur de Hubert, qui cette fois-ci en a perdu son latin !
Le couple revient à la maison sans parole, mais le cœur plein de joie, de cette joie qu’aucune parole ne saurait décrire. Ils sont restés de fervents croyants en Dozulé. Ils vivent le message au quotidien et en témoignent réellement mais sobrement. Ils souffrent de constater combien l’incrédulité a endurci le cœur des gens et des prêtres, mais de temps en temps, ils ont la joie de pouvoir partager avec l’un ou l’autre, cette merveille et d’apprendre qu’ils ne sont pas seuls à être des favorisés ou des convertis à Dozulé. Amen ! Alléluia !
La guérison miraculeuse de Guillaume et la conversion de son père, il y a une dizaine d’année. « Enfant autiste et sujet à des crises d'épilepsie de plus en plus rapprochée, Guillaume était pour nous une croix très lourde à porter. Je suis croyante, mon mari ne l’était pas. Mais il accepta tout de même de nous conduire successivement à Lourdes, à Fatima, à la Salette, à Pellevoisin et à Pontmain. J'ai prié pour mon fils dans cent églises, j'ai invoqué tous les saints. Mon mari et moi avons supplié les plus grands pontes de la médecine de le sauver. Lorsque je lisais dans les journaux les échos de nouvelles avancées de la science, je me débrouillais à chaque fois pour que mon fils jouisse de ces soins. En vain. »
« Il y a quelques années, au cours du week-end pascal, nous rendîmes visite à une parente qui vivait non loin de Lisieux. Le jour de Pâques, nous allons à la basilique. Au cours de la grand'messe, je prie avec ferveur sainte Thérèse pour la guérison de Guillaume. A un moment donné, au beau milieu de l'office, notre fils entra dans une crise très pénible dont il était hélas coutumier. Devant ses cris, ses gesticulations effrayantes, nous sommes obligés de l'emmener hors de l'église, avant la fin de la messe. Comme nous regagnons notre voiture, en essayant de le calmer, une jeune fille nous aborde, souriante, et nous tend une feuille de papier, nous demandant : "Connaissez-vous Dozulé ?" Nous n'en avions encore jamais entendu parler. Alors la jeune fille nous dit d'une voix convaincante :
« Vous devriez aller prier sur la Haute Butte de Dozulé ! Jésus vous y attend, et Il honore toutes les demandes qui lui sont faites avec sincérité ».
« Mon mari hausse les épaules. Guillaume s'est calmé, il somnole sur le siège arrière de la voiture. Je regarde la carte. Dozulé semble à moins d'une heure de Lisieux. Mon époux aimerait rentrer, mais j'insiste pour aller voir sur place, car je crois beaucoup aux signes. »
« En nous approchant du petit bassin de purification où stagne une eau trouble, je ressens une sorte de malaise. Au même instant, Guillaume m'échappe, descend quelques marches en courant, glisse sur la dernière et tombe dans le bassin sous les yeux scandalisés des pèlerins qui pensent qu'ils ont affaire à un adolescent chahuteur et mal élevé. Mon mari va relever Guillaume et le ramène d'une main ferme. Je me rends compte que ses vêtements sont tout mouillés, que le pauvre est transi de froid. Nous nous apprêtons donc à regagner la voiture pour le sécher et changer ses vêtements. Mais le garçon nous laisse encore en plan et court vers le haut du tertre où une dizaine de personnes sont en prière, agenouillées devant une croix. Nous essayons en vain de le rattraper. Plus agile, il zigzague entre les visiteurs qu'il bouscule pour arriver plus vite. Puis, à ma grande honte, je le vois se rouler sur l'herbe devant la croix, en poussant des cris. Quand mon mari et moi l'avons rejoint, que nous tentons de le saisir pour le ramener en arrière, il se débat avec force, grognant des mots indistincts, avant de s'écrouler face contre terre, hors d'haleine. »
« Une femme est agenouillée près de lui, la tête recouverte d'un foulard. Je la vois se pencher vers Guillaume et lui caresser les cheveux. Elle murmure quelques mots, lève le visage vers le ciel, puis dessine le signe de croix au-dessus de son corps allongé. Je tombe moi aussi à genoux, en larmes, et j'essaie de prier. Mais je ne trouve pas de mots, je suis trop énervée. Je sens que mon mari est furieux de ce nouvel esclandre. »
« Lorsque nous relevons Guillaume, il a l'air absent. Nous redescendons rapidement la colline en le traînant et le soutenant. A un moment donné, il se tourne vers moi et me dit :
« Inutile de me porter, je sais marcher, essayez donc de me rattraper... Et voilà qu'il dévale la pente en courant …. »
« Mon mari et moi nous nous regardons ahuris, mais une folle espérance au fond du cœur. C'était la première fois depuis l'âge de trois ans que Guillaume nous parlait ! »
« Sur la route du retour, il bavarda avec naturel, répondant à nos questions, comme si jamais il n'avait été malade. Le médecin qui le soignait fut aussi étonné que nous. Le mari de cette Maman a retrouvé la foi en Dieu au pied de la Croix Glorieuse et cette famille est revenue chaque année en pèlerinage sur la Haute Butte de Dozulé. Guillaume parle, lit, écrit, et calcule avec facilité. Il est très adroit de ses mains, pratique plusieurs sports et rien ne le différencie plus des autres adolescents de son âge. »
Maria reçoit la Paix de l’esprit et est guérie. « En 1994, j’avais quarante ans, et une amie m’a emmené à Dozulé car j’avais des varices énormes aux jambes. Nous avons prié au pied de la Croix sur la Butte. Puis nous sommes allés au Bassin rempli d’eau boueuse. Il est indiqué de seulement se laver le visage en signe de Purification. Mais, je ressentais en moi, une force qui me poussait et me disait : « Entre dedans et tu vas guérir ! ». J’y suis descendu quand même. J’ai ressenti un bien être et trois jours après, j’étais totalement guérie, et jusqu’à aujourd’hui je n’ai plus rien ! Le Seigneur soit béni ! Merci Seigneur de vivre dans ta Paix et ton Amour ! »

Laurence sauve l’âme de son frère. « En février 2003, j’ai dû faire hospitaliser mon frère Marc, auquel j’étais très attachée, son état de santé s’étant peu à peu aggravé. Je me trouvais alors en région parisienne où il demeurait. »
« En 1998, j’étais allée à Dozulé et en étais revenue fortement impressionnée. Aussi, j’ai senti qu’il fallait absolument que je m’y rende de nouveau pour mon frère qui était d’ailleurs bien au courant des « faits » de Dozulé. Je l’ai donc informé de ma décision. »
« Ayant beaucoup regretté de n’avoir pu, pour cause de difficulté multiples et également parce que je ne disposais pas de moyen de transport personnel, me rendre à Dozulé le 28 mars, fête solennelle de la 1ère apparition, j’ai eu la chance de pouvoir m’associer au pèlerinage organisé le dimanche 27 avril, fête de la Miséricorde Divine, par les Amis de la Croix Glorieuse. »
« Mais, là aussi ce ne fut pas une mince affaire pour pouvoir être au rendez-vous du car à 7h15 au cœur de Paris. Une vraie expédition ! (Satan ne devait pas apprécier mon entêtement…). Cela dit, je ne l’ai pas regretté parce que ce fut une journée de prière intense où la pensée de mon frère ne m’a pas quittée. »
« Le lendemain, lors de ma visite à l’hôpital, après que je lui eus raconté ma journée, mon frère m’a dit que lui aussi avait vécu ce dimanche 27 avril quelque chose de surnaturel au moment même où je me trouvais sur la Butte, une Croix blanche s’est imprimée sur le mur face à son lit, qui est restée longtemps visible et qui, pour lui, sans aucun doute, était la Croix de Dozulé. Le Seigneur était venu le réconforter, lui dire qu’il n’était pas seul, jamais, même pas un seul instant. »
« Quelques jours après, mon frère a réclamé sa Bible dont la dernière lecture qui lui en a été faite concernait la Transfiguration. Le 15 mai, il s’est endormi avec à ses côtés, MARIE, qu’il appelait souvent à l’aide. »

Délivrance de Jacqueline. « Le 15 août 1998, j’étais venue en pèlerinage d’une journée à Issoudun. Il y avait le Père Tardif qui prêchait ce jour-là et à la fin de la journée j’étais fort heureuse. Je regagnais le car pour rentrer sur Paris, quand je vis un tract accroché par le vent sur un arbuste. Ce tract parlait de Dozulé et cela me fit une drôle d’impression lorsque je l’ouvris et le lu. Je sentis une onction sur moi, quelque chose de surnaturel. Je lus « allez vous repentir à Dozulé, vous y trouverez la Paix et la Joie ».
« Je n’avais jamais ressenti quelque chose de ce genre. Il y avait une grande paix qui m’enveloppait chaque fois que je lisais ce passage. Je pris la décision de m’inscrire pour le pèlerinage du 13 septembre prévu par l’association des amis de la Croix Glorieuse. L’Eté passa, je reçus la confirmation de mon inscription et une neuvaine à dire pour me préparer. Dés le 1er jour de la neuvaine je demandais au Seigneur de me délivrer de la dépendance du tabac, je m’en sentais esclave, cela faisait 25 ans que je fumais et malgré toutes les méthodes que j’avais essayées, je ne parvenais pas à m’arrêter. Je m’étais dit que seul le Seigneur pouvait guérir cette mauvaise habitude. Je me souviens que j’avais dit au Seigneur « cela arrivera lorsque Toi, tu l’auras décidé ».
« Durant 10 ans j’ai attendu ce moment, et le 1er jour de la neuvaine j’ai su que c’était ce moment là que le Seigneur avait choisi. J’ai bel et bien été exaucée le 9ème jour de la neuvaine à Dozulé même, après avoir fait le chemin de Croix et m’être lavé le visage avec l’eau du bassin de Purification. Je n’ai plus jamais pensé à fumer et cela fait sept ans que ça dure. Depuis, je vais à Dozulé au moins une fois par an. C’est un lieu où l’on peut intercéder pour toute l’humanité. Merci Seigneur pour ta Grandeur. »

Nous prions Dieu pour que ces témoignages atteignent votre cœur et lui apportent la Lumière et la Vie en Jésus-Christ. Vous aussi venez au pied de la Croix à Dozulé et humblement lavez-vous avec l’eau qui sort de terre et baisez la Terre sainte de Dozulé. Vous recevrez les Grâces promises par Jésus.

Jean-Pierre Jouanneault

Nous vous proposons de prier intensément chaque jour pour que l’Esprit Saint inonde l’Evêque de Bayeux-Lisieux, Mgr Pierre Pican pour qu’il reconnaisse le message de Jésus à Dozulé, élève la Croix Glorieuse, et construise le sanctuaire demandé. Merci pour tout ce que vous ferez dans la prière.

Bibliographie : Le Message de JÉSUS à DOZULÉ authentifié par la Bible ! Jean-Pierre Jouanneault, éditions Résiac
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Sam 7 Mai - 11:09

Bulletin trimestriel de l'Association (loi 1901)
« Dozulé Paix et Joie par la Croix du Seigneur »
14130 Le Breuil en Auge


DOZULE N°17

PAIX ET JOIE

« VOICI LA CROIX DU SEIGNEUR »

27 décembre 1999 :

« Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portails antiques, qu'il entre, le roi de gloire ! » (Psaume 23)


EDITORIAL

« La Vérité ne s’impose que par la force de la vérité elle-même, qui pénètre l’esprit avec tant de douceur que de patience. » (Jean-Paul Il - 10 Novembre 1994, N°35) ».

Devant la grande désespérance du monde actuel il nous semble que les événements survenus à Dozulé sont les plus extraordinaires signes d'espérance que nous ayons reçus du Ciel en cette fin du bi-millénaire.

Il y a 27 années déjà que le Christ s'est manifesté dans cette petite ville de Normandie. Vingt-sept années qu'il a confié à Madeleine un Message et des Promesses qu'elle devait remettre aux ministres de Son Eglise. Le Message a été fidèlement remis par la dépositaire, mais aucune réponse officielle concernant ce Message n'a été transmise en retour. Par contre on a mis habilement en évidence, sans doute pour étouffer le principal, les débordements évitables qui se produisent lorsqu'un troupeau se retrouve sans pasteur. Si la hiérarchie avait fait le nécessaire il y a 27 ans, ces débordements n'auraient jamais existé. On a finalement évité de parler des innombrables conversions survenues à Dozulé et surtout de certaines vocations sacerdotales magnifiques qui n'ont eu comme encouragement que des persécutions de toutes sortes.

Les années ont passé. Le Message de Dozulé n'est toujours pas reconnu. Madeleine, discrète et soumise à l’Eglise, attend... Sa patience et sa santé, durement mises à l’épreuve, n'ont en rien entamé sa Foi dans le Message, mais son inquiétude reste permanente : le monde, lui, s’enlise de plus en plus dans les marais du mal, avec des « mais » souvent iniques et l'indifférence de la plupart... pourtant, impatients, nous avons été patients ; dépendants, nous avons été obéissants ; spontanés, nous avons été discrets... Mais nous arrivons à la fin d'un monde détestable : il est temps de parler, de témoigner de tout ce que l'on a vu et entendu, noté au jour le jour depuis tant d’années, et qui aurait pu nous conduire à la désespérance si nous n'avions pas cette espérance chevillée au corps.

Le Vendredi 12 Septembre 1986 à 16 h3O, au cours d’une entrevue avec le responsable hiérarchique, ce dernier a dit exactement ceci : « Je reconnais que Madame Aumont a reçu d'immenses grâces, et qu'en partant de ces grâces on aurait pu démarrer un pèlerinage, mais à cause de l'orgueil qui règne sur Dozulé, je ne peux rien faire » ; et il a répété : « mais je ne nie pas que madame Aumont ait reçu des grâces exceptionnelles » (sic).

Le 7 juillet 1989, au cours d'une autre entrevue (à 18 heures, à Bayeux), le responsable hiérarchique me donne son point de vue : « Une révélation privée ne regarde que la personne concernée ». (sic). C'était donc à Madeleine, si j'ai bien compris, de réaliser toutes les demandes du Christ adressées en réalité à la hiérarchie. Or, il est bon de citer ici la position d'un théologien de Vatican II, le Révérend Père Rahner : « Les révélations privées ne sont pas un luxe pour l'Église elles sont un impératif qui dit comment, dans une situation historique donnée, l’Église doit se comporter ». Mon interlocuteur continua son explication : « Pour Dozulé, je suis dans la même situation que l’Évêque de Bayeux-Lisieux qui ne voulait pas que Thérèse entre au carmel à 15 ans » - « Alors, ai-je répliqué, il y a de l'espoir, puisqu'elle y est entrée ». J'ai eu droit à cette curieuse réponse : « Pourquoi pas ? mais il n’y a pas d'urgence ».

J'ai pu avoir de très nombreux contacts avec des membres du clergé : j'en citerai seulement un comme exemple :

Le 24 mai 1994, je pose la question à un prêtre normand : « Vous a-t-on déjà dit de parler de Dozulé ? »

« C'est vrai, m'a-t-il répondu après un temps de silence, nous, nous ne pouvons rien dire, c'est votre mission, à vous, de ne rien laisser passer... ; alors, parlez à notre place, priez, priez, priez. L’Esprit-Saint déliera votre langue ».

Si ces quelques réponses parlent d'elles-mêmes, nous restons malgré tout abasourdis de tant d'indifférence.


QUE SERT A L’HOMME DE CONQUERIR L'UNIVERS S’IL VIENT A PERDRE SON AME ?...
(Homélie de monsieur l'abbé L’Horset)

Nous avons entendu récemment, à la télévision, une vedette de la chanson jeune et célèbre, qui attire les applaudissements de milliers d'admirateurs. A son public, qui l'interroge sur l'itinéraire de ses prochaines randonnées, elle confie : « Je vais m'arrêter pendant au moins deux ans, car j'ai besoin de retrouver mon âme ».

Elle se fait, sans doute à son insu, l'écho de la parole du Christ : « Que sert à l’homme de conquérir l'univers, s'il vient à perdre son âme » (Matthieu 16, 26).

En cette fin du 20ème siècle, l'homme, grâce à la raison que Dieu lui a donnée, a réalisé de merveilleux progrès dans différents domaines, en particulier ceux de la science et de la technique. Mais grisé par ses succès, qu'il s'attribue à lui-même, il arrive, dans sa course effrénée, à un tournant dangereux, à un seuil critique, qu'il ne peut dépasser, semble-t-il, sans perdre la maîtrise de sa machine, et sombrer dans le chaos !
L'athéisme moderne lui a inspiré l'idée satanique de créer et d'aménager un monde sans Dieu ; car pour lui l'existence de Dieu est un mythe -, et il oublie cet avertissement du psalmiste : « Si Dieu ne bâtit la maison, c'est en vain que bâtissent les bâtisseurs » (Psaume 126).
Pire encore : au nom d'une liberté reconquise, qui n'est en fait que libertinage, il perd la maîtrise de ses instincts, et se dégrade.
Et voici que des politiques irresponsables font droit à cette permissivité, en votant des lois impies qui portent atteinte à la loi divine et à la dignité humaine.
Le Fils de Dieu, qui s'est fait homme pour nous sauver, pour nous laver de nos souillures dans son sang, et pour nous réhabiliter dans notre dignité de Fils de Dieu, nous alerte « Voici la Croix du Seigneur ». Sa voix est forte et grave « ces trois mots, nous dit Madeleine, retentissaient comme dans une cathédrale », comme devant être dits pour le monde entier.
Elle entendra encore la voix lui dire: « Il est temps de sauver tous ces pécheurs qui n’aiment pas Jésus ».
Mais aussi : « Tous ceux qui viendront se repentir ait pied de la Croix Glorieuse seront sauvés. Satan sera détruit, et il ne restera que Paix et Joie » (W)
Et encore : « Il demande que la Croix Glorieuse et le Sanctuaire soient élevés pour la fin de la Sainte-Année, Car elle sera l’ultime Sainte-Année ».
Enfin : « Mon Père, dont la Bonté est infinie veut sauver l’humanité qui est au bord de l'abîme ».

Ici, chers lecteurs, je vous pose une question, et je me la pose à moi-même :
« Si le monde d'aujourd'hui, dans sa majorité, a perdu le contact avec le Dieu vivant, et se trouve de ce fait au sommet de l'imprévoyance, de la négligence, on n’ose pas parler ouvertement de mauvaise volonté... Cependant le Message du Christ à Dozulé, est imprégné de la Miséricorde du Seigneur et nous ne doutons pas que par la force de cette vérité elle-même, en ce début de troisième millénaire « Dozulé » soit enfin reconnu à sa juste valeur pour la gloire de Dieu et le salut du monde.
Odette

Au bord de l'abîme, ne sommes-nous pas en partie responsables ? Avons-nous donné le témoignage de notre foi autrement que par une pratique routinière, démarches extérieures qui ne sont que formalismes desséchants ?

Les incroyants nous interpellent : « Si votre Dieu exite montrez-le nous ! Donnez-nous un témoignage de Sa présence, de Son amour, par votre charité ! Que l'on note dans votre regard le rayonnement de la présence divine devrait valoriser tous vos actes ! »

Nous devrions respirer... respirer Dieu ! De quelqu’un qui ne respire plus, on dit qu'il est mort...

Par nos racines, nous sommes terrestres, nous puisons dans le sol de la terre les sucs dont nous avons besoin qui sont nécessaires à notre croissance d'ici-bas. Mais le liquide que nous puisons ainsi a besoin d'être vivifié ; il peut l'être que par le souffle d'en haut, le souffle de l'Esprit-Saint qui seul peut transformer notre sève humaine en sève vivifiante qui à travers le cep se répande dans les humains que nous sommes, pour leur faire porter le fruit que Dieu en attend ; fruit de vertu et de sainteté, d'amour filial et de charité fraternelle, pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

A l'approche de la Sainte Année, faisons un effort pour nous ouvrir à l'Esprit-Saint, en méditant la Parole du Christ à l'exemple de la Vierge Marie qui retenait les paroles son Fils et les méditait dans son cœur, à l'exemple aussi de Marie de Béthanie qui, aux pieds de Jésus, recueillait aussi les paroles du Maître : nous connaissons l'épisode de l'évangile où Marthe s'adresse au Christ :

« Maître, dis à ma sœur de m'aider, elle me laisse seule à m'occuper du service et à préparer le repas ! »

« Marthe, Marthe ! lui répond Jésus, tu t'agites et t'inquiètes pour peu de choses (un seul plat suffit) ; Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas ôtée ».

Comparons ces paroles de Jésus avec celles qu’Il adresse à Madeleine de Dozulé : « Malgré mes supplications, ne soyez pas inquiète. Vous possédez une sagesse que nul ici-bas ne possède. Votre calme et votre silence sont les signes visibles de ma parole dans ce monde où l'action et l'intrépidité dominent. Que votre visage reflète toujours la présence invisible... » (vendredi 6 octobre 1978)

En ce temps de l'Avent, préparons-nous, dans la prière, à célébrer avec l'Église et en l’Eglise l'anniversaire millénaire de la Nativité du Seigneur, en chantant avec les anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et Paix et Joie aux hommes, car Dieu les aime ».

V. L'Horset.


Dernière édition par Hercule le Lun 9 Mai - 0:26, édité 1 fois
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Lun 9 Mai - 0:24

« DOZULÉ » et le DROIT CANON

LE DOSSIER

Père Jean-Marie
(Ingénieur de l’Ecole Centrale de Paris - séminaire du Latran à Rome - converti à Dozulé)

LA SITUATION ACTUELLE DE « DOZULÉ »
D’APRÈS LE DROIT DE L’ÉGLISE

(Ce texte est paru en 7 articles dans les nos 12 à 19 - septembre 1998-juin 2000 - du bulletin Dozulé Paix et Joie)

Par le Père Jean Marie

SOMMAIRE

Pages

1. Le mystère de l’Église et le cas de « Dozulé » : 2

2. La Commission diocésaine et l’Enquête canonique : 6

3. La Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985 : 10

4. La Déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985 : 12

5. Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991 : 16

6. Que faire maintenant ? : 20

7. L’obéissance à l’Église empêche-t-elle des publications sur « Dozulé » ? : 24
(l’Ordonnance du 24 juin 1985 de Mgr Badré)

ANNEXE 1 (relative au chapitre 2) : Commission d’enquête, le modèle de Lourdes : 27

ANNEXE 2 (relative au chapitre 5) : Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991 : 28


1. Le mystère de l’Église et le cas de Dozulé

Quelle est la situation actuelle des faits et du message de « Dozulé » dans l'Église ? Que peut nous en dire le Droit de l'Église : les faits et le message de « Dozulé » ont-ils été jugés par l'Église? Ont-ils été condamnés ? Il est important pour tout chrétien de bonne volonté intéressé positivement ou négativement par Dozulé, de clarifier et d'équilibrer son jugement et de l'ajuster à la Vérité. Entre Dozulé et l'Église existent des liens multiples : les faits ont eu lieu à partir de la Sainte Eucharistie, qui est la Source et le Cœur de l'Église; le message donné est adressé avant tout à l'Église et à sa Hiérarchie; et le message lui-même proclame la nécessité de l'obéissance à l'Église et réclame sur lui-même le jugement de l'Église.
Avant de parler directement de « Dozulé », il est donc utile de rappeler brièvement ce qu'est l'Église.

1) Le Mystère de l'Église

Selon l'enseignement de l'Écriture et de la Tradition, réaffirmé par le Concile Vatican II, l'Église est d'abord un Mystère, une réalité surnaturelle à la fois visible et invisible, terrestre et céleste. L'Église est un Mystère qui engage notre Foi théologale, ainsi que nous le professons chaque dimanche à la messe : «Je crois en l'Église...» L'Église est le Corps-mystique du Christ, nous en sommes les membres, appelés à devenir les pierres vivantes de la Jérusalem céleste, et Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme ressuscité, en est la Tête. Au Jour des Noces de l'Agneau, à la fin des Temps, l'Église sera pleinement l'Épouse royale du Christ, sans ride et sans tache et Jésus sera son divin Époux et son Roi pour toujours.
L'Église est aussi le Peuple de Dieu, l'Assemblée de ceux qui sont enfants adoptifs du Père céleste parce qu'ils croient en son Fils fait Homme et qu'ils L'aiment. L'Église est le Temple de l'Esprit-Saint; elle est Union et Communion de tous ses membres dans l'Esprit-Saint, qui est l'éternel et unique Amour du Père et du Fils. L'Église est enfin Mission, envoyée par le Christ au nom du Père avec la lumière et la force de leur Esprit, pour conduire tous les hommes au Salut et à la Sainteté du Royaume, en leur annonçant l'Évangile et en leur offrant déjà sur la terre la Vie du Ciel, par les Sacrements, spécialement le Baptême, l'Eucharistie et le pardon des péchés.
En tant que Corps du Christ, et par la volonté de son Chef, l'Église visible est nécessairement structurée et organisée, comme l'est un véritable corps vivant, ainsi que l'enseigne la Révélation. Pour mener à bien sa mission surnaturelle, l'Église comprend une multitude de fonctions et d'organes à vocation spirituelle, articulés et hiérarchisés entre eux, normalement au service de la communion et de la croissance de tous dans la Vérité et l'Amour. Cette multiplicité et complexité de relations spirituelles et humaines au sein de l'Église exigé en particulier un «Droit» qui puisse assurer le déploiement harmonieux et fécond de la vie de l'Église, et garantir sa fidélité à la mission reçue du Seigneur. L'Église, est donc réglée par un Droit, qu'on appelle « Droit canonique » ou simplement Droit de l'Église, qui est un Droit à la fois divin et humain, comme Jésus est à la fois vrai Dieu et vrai Homme. C'est un Droit spirituel, dont la loi suprême est le Salut des âmes. Et c'est ce Droit qui s'applique en particulier au cas de « Dozulé » qui va nous intéresser ici.
Fondée par Jésus, l'Église est sans cesse enseignée, gouvernée et sanctifiée par Lui, soit directement car Il est souverainement libre de le faire, soit ordinairement par l'intermédiaire de ceux qu'Il a choisis, les Apôtres et les Évêques qui leur succèdent par sa Volonté ou par sa permission.

Les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire appartiennent en plénitude à Jésus et à Lui seul. Sur la terre, pour l'Église visible. Il a confié partiellement ces pouvoirs à Pierre, aux Apôtres et à leurs successeurs, qui ont pour mission d'être les représentants et lieutenants du Christ, chacun dans son diocèse.
C'est en vertu de ces pouvoirs reçus du Christ à la fois par la consécration épiscopale et par la communion nécessaire avec le Pape, Successeur de Pierre, que chaque Évêque diocésain a le droit et le devoir d'enseigner, de gouverner et de sanctifier tous les hommes résidant dans son diocèse. Ceux-ci lui doivent en retour obéissance pour ce qui concerne la foi et la morale, à condition que l'Évêque demeure uni au Pape et fidèle au Magistère et à la Tradition de l'Église. L'Évêque diocésain a par exemple le droit et le devoir de juger les charismes qui se manifestent dans son diocèse, en particulier les faits spirituels extraordinaires, s'ils ont une portée publique. Il doit pour cela constituer une commission compétente et impartiale, qui reçoit la mission de mener l'enquête canonique, et de lui remettre un rapport complet et approfondi. A partir de là, l'Évêque peut :
1) soit prononcer un jugement canonique sur l'origine des faits;
2) soit prendre des mesures disciplinaires provisoires pour le maintien de l'ordre public et catholique, en particulier sur le lieu des faits;
3) soit autoriser un culte, en attendant de pouvoir prononcer plus tard son jugement sur les faits eux-mêmes.

Le jugement canonique de l'Évêque est normalement émis sous forme d'une loi, en général une «Ordonnance épiscopale», qui peut être incluse dans une "Lettre pastorale" et qui constitue un acte solennel du pouvoir législatif et judiciaire de l'Évêque. En général, l'Ordonnance émise prononce l'un des trois jugements suivants :
1) jugement positif : "L'origine surnaturelle des faits est certaine";
2) jugement négatif : "L'origine non surnaturelle des faits est certaine";
3) jugement intermédiaire : "L'origine surnaturelle des faits est incertaine".

C'est ainsi qu'ont procédé les Évêques qui ont reconnu canoniquement les apparitions de la Très Sainte Vierge :
- à La Salette (France 1846),
- à Lourdes (France 1858),
- à Pontmain (France, 1871),
- à Fatima (Portugal, 1917),
- à Beauraing (Belgique, 1932),
- à Banneux (Belgique, 1933),
- à Betania (Venezuela, 1976),
- et à Kibeho (Rwanda, 2001).


2) Le cas de « Dozulé »

Qu'en est-il pour « Dozulé » ? Nous possédons quatre documents émis par l'Autorité de l'Eglise :

A) Une Ordonnance promulguée par Mgr Badré, Évêque de Bayeux et Lisieux, le 24 juin 1985.
B) Une, Lettre du Cardinal Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, du 25 octobre 1985.
C) Une Déclaration de Mgr Badré, du 8 décembre 1985.
D) Une Déclaration de Mgr Pican, Évêque de Bayeux et Lisieux, du 15 mars 1991.

Les trois premiers documents ont été publiés dans la Documentation Catholique (DC n° 1911 du 2 février 1986, pages 169-171) et sont reproduits en annexe du livre du Père L'Horset. Le quatrième document a été publié par le Bulletin religieux du Diocèse de Bayeux. Nous étudierons successivement et brièvement ces quatre documents, afin d'essayer de clarifier la situation actuelle des faits et du message de « Dozulé » au regard de l'Église et de son Droit.
Les deux premiers documents cités sont incontestablement les plus importants : le premier parce qu'il est une véritable loi épiscopale, le second parce qu'il est une lettre du «Siège Apostolique». Différemment, le troisième est une simple "déclaration" qui a, en droit canonique comme en droit civil, une portée juridique relative et limitée. Et le quatrième, qui semble mixte, inclut deux ou trois phrases de type législatif, mais dans son ensemble tient lui aussi surtout de la "déclaration". Nous y reviendrons plus en détail.
Le premier document, l'Ordonnance de Mgr Badré, se présente comme un texte équilibré sur le fond et bien structuré dans la forme, fidèle à la tradition des lois épiscopales, avec cependant une faiblesse qu'il est utile de mettre en évidence, demeurant toujours sauf le respect dû à un acte épiscopal légitime. L'Ordonnance constate d'abord le rassemblement périodique de chrétiens sur la Haute-Butte de Dozulé : «Pour célébrer la Croix glorieuse de Jésus-Christ et prier pour la rédemption du monde». Notons qu'il s'agit là d'actes qui sont conformes à la mission de l'Église et à la vocation de tout baptisé. L'Ordonnance rappelle ensuite la constitution, le 27 avril 1984, d'une «Commission diocésaine chargée d'enquêter sur les motifs de ces rassemblements à Dozulé, et de porter un jugement sur les livres et les cassettes répandues dans le monde entier et relatant les événements de Dozulé».

La Commission reçoit donc une double mission :
1) enquêter sur les motifs des rassemblements à « Dozulé »;
2) "porter un jugement" , non directement sur les faits et le message de Dozulé, mais sur les livres et cassettes qui en parlent. Or ce qui importe objectivement et ce qui doit normalement constituer l'essentiel de la mission d'une telle Commission, c'est de proposer un jugement sur l'origine (divine, humaine ou diabolique) des faits et du message, et non sur le contenu de publications diverses qui n'engagent que leurs auteurs ou leurs éditeurs. Et la première mission de la présente Commission d'enquêter sur les motifs des rassemblements, ne répond pas non plus suffisamment à cette exigence du discernement de l'origine des faits et du message. Le reste de l'Ordonnance semble confirmer cette limitation de la mission réelle de la Commission diocésaine : les quatre parties qui constituent le dispositif juridique de l'Ordonnance ne font aucune mention de l'origine des faits et du message de « Dozulé », et donc ne portent aucun jugement canonique sur ces faits.

Ces quatre articles de l'Ordonnance constituent des dispositions canoniques classiques, disciplinaires et préventives, tout à fait légitimes et nécessaires face à des faits comme ceux de « Dozulé », à condition qu'elles soient prises dans l'attente et en vue d'un jugement canonique ultérieur qui viendra les confirmer, les modifier ou les infirmer.
L'article premier réprouve les publications dépourvues d'approbation ecclésiastique : cette disposition pose des problèmes pratiques que nous examinerons une prochaine fois.
L'article 2 ne reconnaît pas comme sanctuaire le domaine de la Haute-Butte de Dozulé, ce qui est normal dans un premier temps.
L'article 3 interdit toute construction religieuse et toute propagande ou collecte d'argent pour l'édification d'une croix à Dozulé, ce qui est une saine mesure de prudence, conforme d'ailleurs au message lui-même qui demande à l'Église et à personne d'autre d'élever la croix.

L'article 4 interdit aux prêtres, étant saufs les droits du curé de la paroisse, de célébrer la Messe ou d'organiser des réunions en rapport avec le message de « Dozulé », sous peine de sanction canonique, mesure un peu sévère mais pleinement légitime.

L'Ordonnance se poursuit par une exhortation pastorale, invitant les fidèles à recentrer toujours leur vie chrétienne sur le mystère de la Croix glorieuse du Sauveur, et sur les Sacrements de la Réconciliation et de l'Eucharistie, dans l'attente du retour du Seigneur : on reconnaît là une partie essentielle du message de « Dozulé ». L'Ordonnance s'achève par l'annonce de sa publication après la consultation du Siège Apostolique, consultation qui est traditionnelle et obligatoire pour les décisions épiscopales concernant les faits extraordinaires.

En conclusion de cette première partie, nous pouvons dire que, du point de vue du Droit de l'Église, l'Ordonnance de Mgr Badré est une loi exclusivement disciplinaire, qui ne juge pas l'affaire de « Dozulé » quant au fond. L'Ordonnance prend des mesures prudentielles légitimes, mais qui sont partielles et doivent être provisoires, dans l'attente d'un jugement ultérieur sur la nature et l'origine des faits de « Dozulé ». Car c'est cela qui importe et qui constitue le droit et le devoir de l'Évêque face à ces faits, et l'Évêque a grâce d'état pour cela: discerner et juger canoniquement si les faits et le message de « Dozulé » viennent de Dieu ou non. Et les fidèles ont un certain droit à le savoir, nous le verrons. L'Ordonnance n'en dit rien.
Cette Ordonnance est donc, non pas un point d'arrivée, mais un point de départ. Ce que nous confirmera la Lettre du Cardinal Ratzinger, et que nous examinons maintenant.


2. La Commission diocésaine et l’Enquête canonique

Dans la première partie, nous avons examiné l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985, et nous avons pu conclure que cette Ordonnance ne jugeait pas les faits de « Dozulé » quant au fond, ne se prononçant pas sur l'essentiel, c'est-à-dire sur l'origine divine ou non des apparitions et du message de « Dozulé ». Nous examinerons une prochaine fois ce que Mgr Badré dit dans sa déclaration du 8 décembre 1985, mais qui ne fait pas partie de l'Ordonnance. Cette Ordonnance donc ne touche directement ni aux apparitions, ni au message; elle est de caractère simplement disciplinaire, et ne fait que prendre des mesures légitimes et provisoires d'ordre public; elle ne constitue pas un point d'arrivée, mais un point de départ pour l'examen et le suivi de «l'affaire». Ce que nous confirme la Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985.
Il est nécessaire auparavant pour mieux comprendre la nature, le sens et la portée de cette Lettre, d'examiner un peu ce que nous savons de la Commission diocésaine et de l'enquête qui ont précédé l'Ordonnance de l'évêque. Tout ce que nous avons dit et dirons est fondé sur un vaste dossier réuni sur « Dozulé » et sur de nombreuses rencontres avec les principaux acteurs et témoins de ces faits; si des lecteurs disposaient d'informations différentes ou complémentaires, nous les remercions de bien vouloir nous les communiquer : nous ne voulons défendre aucune thèse a priori, mais seulement la vérité, rien que la vérité et toute la vérité, à laquelle nous conduit l'Esprit-Saint, avec force et douceur, fortiter et suaviter, si nous le prions avec foi et amour.

1) Ce que nous ne savons pas
Le Cardinal Ratzinger accuse d'abord réception des documents qui lui ont été envoyés par l'évêque de Bayeux et Lisieux, et qui sont, écrit-il, le rapport de la Commission diocésaine et l'Ordonnance. Nous ne connaissons pas le contenu de ce rapport transmis par Bayeux à Rome, nous ne savons pas si ce rapport inclut, comme il le devrait en annexe et intégralement, tous les documents fondamentaux du dossier que sont :
1) L'original manuscrit de tous les Cahiers de Madame Madeleine Aumont (en particulier le premier Cahier, qui est une pièce capitale en faveur de l'authenticité possible des apparitions, authenticité sur laquelle seule l'Église peut se prononcer avec autorité).
2) L'original des procès verbaux rédigés par le Père L'Horset après chaque apparition.
3) Les témoignages écrits des nombreux témoins directs des apparitions, les témoignages écrits des grâces reçues par le message ou sur le lieu de « Dozulé », etc.
Ou bien si ce rapport inclut seulement les extraits de ces documents, choisis et ordonnés en fonction de quels critères objectifs ?

Nous ne savons pas non plus si ce rapport inclut, comme il le devrait, des études théologique, spirituelle, historique, canonique, médicale, etc. des faits, des personnes et du message de « Dozulé », études qui sont les mémoires doctrinaux et scientifiques rédigés par des membres de la Commission ou par des experts appelés par elle. Ces mémoires doivent être réalisés à la lumière non seulement de la Sainte Écriture, de la Tradition et des sciences, comme il se doit, mais aussi à la lumière de l'expérience de l'Église en matière de faits extraordinaires, expérience qui s'est singulièrement approfondie et enrichie depuis un siècle et demi avec les enquêtes canoniques et les jugements épiscopaux relatifs aux faits et apparitions de la Salette, Lourdes, Pontmain, Fatima, Beauraing, Banneux, Syracuse, etc.
Par ailleurs, nous ne savons rien officiellement de la Commission elle-même, ce qui ne nous semble pas tout à fait normal car le secret ne concerne que les interrogatoires des témoins et les délibérations de la Commission, mais pas la Commission elle-même. Nous ne connaissons pas la composition de cette Commission, qui devrait être composée de personnes remarquables à la fois par leur science et leur piété, leur sens de l'Église et leur ouverture au surnaturel, leur zèle pour le salut des âmes, leur amour de la vérité et leur liberté de tous préjugés rationalistes ou autres; et parmi eux au moins un ou deux experts en discernement spirituel, et particulièrement en faits mystiques. Toutes ces vertus souhaitables pour les membres d'une Commission d'enquête devraient être couronnées par la sainte crainte du Seigneur, qui vient de l'Esprit-Saint, car on ne brade pas impunément les dons de Dieu que sont les charismes authentiques : «Si Dieu a parlé, qui ne prophétiserait ?» (Am, 3/. Les pasteurs ont le devoir grave d'examiner les charismes reçus par les fidèles et de retenir ceux qui sont bons, ceux qui viennent de Dieu : encore faut-il le savoir, donc discerner, et avec grand soin, car est en jeu le bien spirituel de l'Église.
C'est ce qu'enseignent l'Écriture et la Tradition, et c'est ce que répète le Concile Vatican II : «Eprouvant les esprits pour savoir s'ils sont de Dieu, les prêtres découvriront et discerneront dans la foi les charismes des laïcs sous toutes leurs formes, des plus modestes aux plus élevés, ils les reconnaîtront avec joie et les développeront avec ardeur» (Décret sur Le ministère et la vie des prêtres, § 9); «de la réception de ces charismes résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d'exercer ces dons dans l’Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l'édification de l’Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui souffle où il veut... C'est aux pasteurs qu'il appartient de porter un jugement sur l'authenticité et le bon usage de ces dons, non pas pour éteindre l’Esprit, mais pour éprouver tout et retenir ce qui est bon» (Décret sur L'apostolat des Laïcs, § 3).
De plus il n'est pas licite, pour justifier l'attentisme ou l'inaction, de se retrancher derrière la prétendue non autorité des révélations dites privées, car cela serait contraire à la doctrine et à la pratique de l'Église en la matière, jusque récemment.
Certaines révélations particulières ont une portée publique et engagent l'Église, entraînant pour ses Pasteurs de véritables obligations, au moins morales sinon juridiques. Lors d'un voyage aux Etats-Unis, Jean-Paul II déclarait publiquement que : «Fatima engage l’Église». Et plusieurs des derniers papes et évêques ont parlé ou écrit dans le même sens; faute de place, nous ne citerons que l'évêque de Liège déclarant vraies les apparitions de Banneux : «Nous croyons vraiment que la Sainte vierge est apparue et a parlé à Banneux. Cette conviction entraîne pour nous des obligations...».
Enfin nous ne savons pas non plus dans quel esprit, ni avec quelle méthode la Commission a procédé, ce qui ne fait pas non plus partie du secret de procédure. Nous reproduirons au terme de cette étude pour exemple, des extraits de l'admirable Ordonnance par laquelle Mgr Laurence, évêque de Tarbes, constituait publiquement la Commission d'enquête pour l'examen des apparitions de « Lourdes », en précisait la composition détaillée en nommant tous les membres soit par leur fonction, soit par leur nom, et lui indiquait dans quel esprit et avec quelle méthode elle devait procéder. Même chose pour « Fatima ». Pour « Dozulé » il n'en est rien et même, à notre connaissance, il n'existe aucun document juridique public autorisé, signé de l'évêque, constituant officiellement et publiquement la Commission : tout ce que nous avons trouvé, c'est un bref communiqué sans signature, inséré dans le bulletin diocésain "Eglise de Bayeux" du 13 mai 1984, page 275, informant que : «Une commission diocésaine a été constituée par Mgr l'évêque...», sans aucune précision, ni sur sa mission, ni sur sa composition. La Commission d'enquête a vécu environ un an et n'a plus donné aucun signe d'existence après la promulgation de l'Ordonnance de Mgr Badré. A « Lourdes » une commission de seize prêtres du diocèse a travaillé pendant quatre ans, aidée de la collaboration fréquente de plusieurs experts en diverses sciences, avec la consigne suivante publiée par l'évêque : «La Commission ne doit rien négliger pour s'entourer des lumières et arriver à la vérité, quelle qu'elle soit».

2) Ce que nous savons
Ce que nous savons du travail de la Commission, c'est d'abord qu'elle a entendu le Père L'Horset une ou deux fois, ce qui est très peu puisqu'il a été le tout premier témoin pendant plus de huit ans, d'abord des grâces eucharistiques reçues par Mme Aumont, ensuite des apparitions et du message qu'elle a reçus devant lui et devant de nombreux autres témoins, laïcs et religieuses.
Ce que nous savons ensuite, c'est que, peut-être à une exception près, aucun des principaux témoins directs des apparitions, laïcs ou religieuses, n'a été convoqué par la commission; même ceux qui avaient consciencieusement envoyé leur nom et adresse à la Commission n'ont jamais été convoqués par celle-ci. Cela paraît étonnant, mais c'est la vérité, et chacun peut la vérifier en interrogeant directement ces personnes, qui sont par ailleurs des chrétiens convaincus, des paroissiens fidèles et bien "normaux", et convaincus aussi de la réalité et de l'authenticité de ce à quoi ils ont assisté.
Et ceux qui ont reçu par « Dozulé » des grâces importantes n'ont pas été convoqués non plus, comme ce prêtre, qui envoya à la Commission le témoignage de sa conversion et de sa vocation sacerdotale par le message de « Dozulé » et qui ne fut jamais convoqué par elle, et d'autres comme lui. Est-ce que le Cardinal Ratzinger a été bien informé de cela ?
Ce que nous savons enfin du travail de la Commission, c'est qu'elle n'a jamais convoqué Mme Aumont. Cela semble presque incroyable, mais c'est pourtant vrai. Il est possible qu'une fois tel prêtre membre de la Commission soit passée la voir chez elle, mais incognito, non officiellement, sans se réclamer de la Commission et sans l'interroger au nom de celle-ci; mais cela n'est pas du tout sûr, car Mme Aumont a reçu beaucoup de prêtes incognito. Elle avait été reçue une fois, et une seule, par Mgr Badré, mais c'était environ dix ans avant la constitution de la Commission et sur la proposition du Père L'Horset, pour lui présenter Mme Aumont, puisque l'évêque n'avait jamais voulu venir sur les lieux pour se rendre compte par lui-même. Que la personne qui est objectivement la première intermédiaire des faits et du message de « Dozulé » n'ait jamais été convoquée par la Commission, pas plus que les principaux témoins directs, voilà qui est grave et qui jette une ombre sur toute l'enquête. Est-ce que le Cardinal Ratzinger a été bien informé de tout cela ?
Car dans l'enquête sur les faits extraordinaires, c'est l'audition répétée des personnes par qui ces faits surviennent qui constitue l'élément central et déterminant du travail de la Commission (et non "les faits périphériques", sur lesquels nous reviendrons) : ces personnes doivent être examinées et entendues de nombreuses fois par la Commission, qui a le devoir de les interroger de toutes les façons possibles, pour les mettre à l'épreuve des inévitables contradictions d'un interrogatoire à l'autre si tout ne vient pas de Dieu, ou au contraire pour constater la vérité inattaquable et imperturbable de leur témoignage, sous tous les points de vue, si tout vient de Dieu. C'est ainsi que Bernadette de « Lourdes » ou les trois enfants de « Fatima » ont été interrogés à de nombreuses reprises par la Commission et par l'évêque lui-même, et qu'inlassablement, à toutes les formes d'interrogations, ils ont répondu par la constante vérité qui signe les œuvres de Dieu. Cela n'a pas été fait pour « Dozulé », loin de là.

La conclusion s'impose d'elle-même au lecteur de bon sens et de bonne volonté :
L'enquête canonique menée sur « Dozulé » par la Commission diocésaine est frappée d'insuffisances graves; en aucun cas ses travaux ne sauraient être considérés comme satisfaisants et encore moins achevés; et ses conclusions remises à l'évêque ne peuvent être, dans le meilleur des cas, que partielles et provisoires; il faut que cela soit su, pour le bien des fidèles et des pasteurs. Car «On ne se moque pas de Dieu» (Ga, 6/7).
Nous terminerons ici cette deuxième partie, avec la note d'humour paisible et d'espérance joyeuse qui caractérise le P. L'Horset : «on peut donc espérer qu'un jour une nouvelle commission diocésaine, faisant appel cette fois à des témoins authentiques, qui n'avaient jamais été consultés la première fois, permettra à notre évêque de suivre cette affaire avec la même vigilance prudente!» (Dozulé, Récit inédit du premier témoin, 2e édition, p. 16).


3. La Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985

Nous avons examiné :
- dans la première partie, l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985 (Paix et Joie n° 12);
- dans la deuxième partie, la Commission diocésaine et l'Enquête canonique qui ont précédé ladite Ordonnance (Paix et Joie n° 13).

Nos conclusions ont été les suivantes :
1) l'Ordonnance de Mgr Badré est seulement disciplinaire et ne juge pas les faits et le message de « Dozulé » quant au fond, c'est-à-dire quant à leur origine surnaturelle ou non;
2) l'Enquête canonique menée par la Commission diocésaine souffre d'insuffisances graves, et ses conclusions ne peuvent être que partielles et provisoires.

Examinons maintenant le deuxième document officiel, la Lettre adressée le 25 octobre 1985 par le Cardinal Ratzinger à Mgr Badré.
Après avoir accusé réception du rapport de la Commission diocésaine et de l'Ordonnance de l'Evêque de Bayeux, le Cardinal écrit que sa Congrégation «a examiné avec attention ces documents et approuve la procédure que vous avez suivie ainsi que les dispositions de votre ordonnance».
Que Rome approuve les dispositions de l'Ordonnance disciplinaire de Mgr Badré, cela est normal car ces dispositions sont légitimes, nous l'avons déjà vu en détail. Par contre, comment le Cardinal peut-il écrire que la Congrégation approuve la procédure suivie, si comme nous l'avons montré, l'Enquête canonique souffre d'insuffisances graves ? Pour répondre complètement à cette question, il faudrait consulter les archives de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ou celles du diocèse de Bayeux, en particulier pour connaître le contenu exact du dossier transmis par Bayeux à Rome, car c'est sur ce dossier que la Congrégation a travaillé et s'est prononcée.
En attendant notre question est donc : comment expliquer cette apparente approbation par Rome d'une procédure diocésaine manifestement inachevée ou défaillante ?
Nous donnerons de brefs éléments de réponse, forcément partiels, dont certains sont des certitudes et d'autres des hypothèses; éléments qui ne s'excluent pas les uns les autres, mais peuvent se compléter et préparer la réponse claire que permettra un jour la connaissance directe du rapport de la Commission.

1) Certitude : le fait que la Commission n'a pas interrogé directement, ni fait examiner médicalement la principale intéressée, Mme Madeleine Aumont, ni les principaux témoins présents aux apparitions hormis le curé, est en nette contradiction avec les «normes de procédures pour le jugement de présumées apparitions et révélations» adoptées en février 1978 par la même Congrégation et approuvées par le Pape Paul VI.
2) Hypothèse : si la Congrégation a pu approuver une procédure ne respectant pas les Normes édictées par elle-même, c'est peut-être parce que le rapport donnait l'impression, involontairement il faut espérer, que ces Normes avaient été respectées. Ce rapport comprend certainement des éléments sur Mme Aumont, venant de diverses sources, en particulier de l'unique entrevue quelle eut avec l'Évêque, dix ans avant la constitution de la Commission, le tout laissant peut-être supposer un interrogatoire canonique et un examen médical dans les règles de l'art, mais qui n'ont jamais eu lieu. De même pour les témoins : en présentant des interrogatoires de divers témoins, le rapport donne peut-être l'impression que les témoins principaux ont été entendus, alors que cela est inexact.

3) Certitude : Rome considère que l'affaire « Dozulé » n'est pas close canoniquement, et demande explicitement qu'elle fasse l'objet de toute l'attention et des décisions ultérieures nécessaires. Le Cardinal écrit en effet à l'Évêque que la Congrégation «ne doute pas que vous suiviez ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente et preniez au besoin les mesures opportunes». Du point de vue canonique, cette phrase est déterminante : elle prouve que l'Ordonnance de Mgr Badré n'est pas considérée par Rome comme portant un jugement et nous confirme qu'à ce jour les faits de « Dozulé » n'ont été l'objet d'aucun jugement canonique : ni approuvés, ni condamnés.
4) Hypothèse : l'approbation de la procédure par Rome est purement "formelle". Rome approuve globalement que l'Évêque ait constitué une Commission diocésaine composée de plusieurs "experts", que cette Commission ait mené une enquête canonique comportant des interrogatoires de personnes liées aux faits, qu'elle ait rédigé un rapport pour l'Evêque, et que celui-ci ait promulgué une Ordonnance basée sur ce rapport. Rome approuve la "forme" canonique extérieure de la procédure, qui semble régulière, sans rien dire, pour le moment, sur le "contenu" de cette procédure.
5) Hypothèse : Rome n'a approuvé cette procédure que relativement à son objet, à savoir les mesures disciplinaires d'urgence, motivées surtout par l'agitation de certains autour de « Dozulé » et du message. Cette même procédure aurait probablement été déclarée insuffisante si elle avait débouché sur une Ordonnance épiscopale portant jugement sur le fond de l'affaire.
6) Certitude : l'approbation de Rome est introductive et provisoire; elle n'est qu'une permission, un nihil obstat, pour permettre à l'Évêque d'aller de l'avant dans l'examen de l'affaire, et pour l'y encourager, comme le fait clairement la Lettre du Cardinal Ratzinger.
7) Certitude : dans cette Lettre, selon sa pratique traditionnelle en la matière, Rome ne donne aucun avis sur les faits et le message de « Dozulé » eux-mêmes, contrairement à ce que semblait attendre Mgr Badré lorsqu'il écrivait : «Cette présente Ordonnance sera publiée lorsque le Siège Apostolique aura fait connaître son opinion sur les événements de Dozulé». Cette "opinion" attendue n'est pas venue, et alors l’Évêque aurait jamais dû publier son ordonnance !? Mais il a bien fait de la publier tout de même, car elle était et demeure un bon point de départ pour la reprise de l'enquête, qui pourrait conduire à un véritable jugement canonique de l'affaire, en vue du bien de milliers de fidèles, et de toute l'Église, puisque «lorsqu'un membre souffre, tout le corps souffre» (1 Co, 12/26).

Conclusion : la Lettre du Cardinal Ratzinger correspond certainement au dossier qui lui a été transmis, mais ce dossier ne correspond probablement pas à la réalité objective des faits principaux de « Dozulé ». L'autorité a le droit et le devoir grave de discerner si ces faits principaux comportent en eux-mêmes des aspects d'apparence négative, mais elle ne doit pas les confondre avec les aspects négatifs extérieurs, venant de faits autres et secondaires, dus à la faiblesse ou à la malice des hommes et du démon; de même qu'on ne saurait remettre en question la vérité des guérisons qu'opère un bon médicament à cause des effets secondaires pénibles qu'il produit.
Ces faits principaux sont les grâces eucharistiques, les apparitions et le message qu'a reçus Mme Aumont en présence de plusieurs témoins dignes de foi, le tout consigné dans les deux seuls documents crédibles que sont les "Procès-verbaux" du Père L'Horset et les remarquables "Cahiers" de Mme Aumont, simple femme sans instruction, le tout contresigné par la discrétion et l'obéissance scrupuleuse et souvent crucifiante à l'autorité de Mme Aumont et du Père L'Horset depuis lors, et les grâces reçues par de nombreuses personnes à travers « Dozulé ». Voilà les faits principaux qui doivent être l'objet principal de l'enquête et du discernement de l'Église.


4. La déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985

Nous avons examiné successivement :
- l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985;
- la Commission diocésaine et l'Enquête canonique de 1984-1985;
- la Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985.

Nos conclusions ont été les suivantes :
1) l'Ordonnance de Mgr Badré est seulement disciplinaire et ne juge pas les faits et le message de « Dozulé » quant au fond;
2) l'Enquête canonique menée par la Commission diocésaine souffre d'insuffisances graves, et ses conclusions ne peuvent être que partielles et provisoires;
3) Rome ne considère pas que l'affaire de « Dozulé » est close canoniquement, et demande explicitement qu'elle fasse l'objet de l'attention et des décisions ultérieures nécessaires; de plus, si la Lettre du Cardinal Ratzinger correspond certainement au rapport qui lui a été transmis par Bayeux, ce rapport ne correspond probablement pas à la réalité objective des faits principaux de Dozulé.

Il nous faut maintenant examiner le troisième document officiel que nous possédons : la Déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985. Contrairement à son Ordonnance, la Déclaration de Mgr Badré semble porter un Jugement, et qui serait négatif sur les faits et le message de « Dozulé », par les deux phrases suivantes qui, du point de vue canonique, constituent l'essentiel de la déclaration :
1) «Je ne peux discerner les signes qui m'autoriseraient à déclarer authentiques les apparitions dont il est fait état, ou à reconnaître une mission qui serait donnée à l'Eglise de diffuser ce message»;
2) «Les écrits publiés contiennent des accents et des exigences tout à fait inacceptables».
Pourrait-on en conclure que le jugement canonique que Mgr Badré n'a pas prononcé dans son Ordonnance du 24 juin, il le prononce dans sa Déclaration du 8 décembre ?

Il est donc nécessaire d'examiner attentivement la forme et le contenu de ce document.

1. Forme de la Déclaration
Ce document se présente lui-même comme une "Déclaration". Or, pour le Droit de l'Eglise, une Déclaration ne peut que rappeler ou interpréter un droit antérieur, mais ne peut pas créer un droit nouveau ; de même que, pour le Magistère de l'Église, «Le terme de déclaration indique que le document n'enseigne pas de doctrines nouvelles, mais il rappelle et résume la doctrine catholique définie et enseignée dans des documents précédents du Magistère et donne la juste interprétation...» .
La valeur d'une Déclaration est donc égale à la valeur du droit ou de la doctrine antérieurs auxquels elle se réfère directement sans pouvoir dire "plus" qu'eux. Contrairement à une Ordonnance, qui a autorité de par sa forme de loi, si son contenu est légitime, une Déclaration n'a d'autorité que celle de ses références et de son contenu spécifique. Quel est donc le contenu de la Déclaration de Mgr Badré ?

Faisons auparavant, à la lumière du paragraphe précédent, plusieurs remarques importantes :
1) bien que présentée comme liée à l'Ordonnance et publiée en même temps qu'elle, la Déclaration en est aussi volontairement distincte et séparée;
2) cette Déclaration est postérieure à l'envoi du dossier à Rome et à la Lettre du Cardinal Ratzinger : elle n'a donc reçu aucune approbation de la part de Rome;
3) en tant que Déclaration, elle ne peut rien ajouter à l'Ordonnance du point de vue canonique, nous l'avons vu;
4) les deux phrases ayant l'apparence d'un jugement, citées plus haut, n'ont pas été intégrées à l'Ordonnance et sont donc privées de l'autorité formelle de l'Ordonnance;
5) ces deux phrases de la Déclaration sont des nouveautés par rapport à l'Ordonnance et non une reprise ou une interprétation de celle-ci, et donc, dans le contexte d'une simple Déclaration, elles ne peuvent absolument pas avoir valeur de jugement canonique. C'est notre première conclusion.

Venons-en au contenu de la déclaration.

2. Contenu de la Déclaration
La première partie du document est un rappel théologique utile, qui sert de cadre générique à la seconde partie et ne nécessite pas de commentaire particulier ici. La seconde partie comprend trois «remarques», dont deux spécifiques à « Dozulé », qu'il nous faut maintenant examiner.
La première «remarque» affirme que «les grâces particulières (ou charismes précision dans le texte) reçues par chacun sont d'abord personnelles». Cette affirmation est une inexactitude théologique. En effet, c'est le contraire que l'Église enseigne : le "charisme" est une grâce particulière, donnée d'abord, non pour le bien de celui qui la reçoit, mais pour le bien des autres et de l'Église, ce qui différencie le "charisme" des vertus et des dons. Saint Thomas d'Aquin enseigne que cette grâce particulière «est infusée par Dieu dans les hommes pour le salut de leur prochain et non pour leur salut personnel. (...) Les charismes ont pour but l'utilité de l'Eglise, d'après les paroles de l'Apôtre: "Les dons visibles de l’Esprit-Saint sont donnés à chacun pour l'utilité de l’Église" (1 Co, 12/7)» . Enseignement traditionnel que confirme le Catéchisme de l'Eglise Catholique : «Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont les grâces de l'Esprit-Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu'ils sont à l'édification de l'Eglise, au bien des hommes et aux besoins du monde» (no 799). Donc, contrairement à ce que dit la Déclaration, les "charismes" ou grâces particulières ne sont pas d'abord personnelles, pour le bien privé, mais elles sont d'abord ecclésiales, pour le bien public de l'Église et du monde.
La première "remarque" continue en affirmant que «Il appartient à l'autorité de l'Église de discerner si ces charismes peuvent servir à l'édification du Peuple de Dieu». Nous avons là une nouvelle inexactitude, à la fois théologique et canonique : le rôle de l'autorité ne peut pas être de discerner si tel "charisme" peut servir à l'édification de l'Église, car ce n'est pas ce pouvoir-là qu'a l'autorité. Les "charismes", nous l'avons vu, contribuent par nature à l'édification de l'Église, et ceux qui les reçoivent ont le droit et même le devoir de les mettre en œuvre dans l'Église . Le rôle de l'autorité consiste donc seulement, et c'est aussi son droit et son devoir, à discerner si telle manifestation spirituelle dans l'Église est ou non un charisme authentique, c'est-à-dire si son origine est divine ou non. Concrètement, pour le cas de « Dozulé », cela signifie que la mission de l'autorité n'est pas de décider si les faits et le message de « Dozulé » sont utiles pour l'Eglise, car, s'ils viennent de Dieu ils sont forcément utiles pour l'Église; la mission de l'autorité est de discerner et de juger si les faits et le message originels de « Dozulé » viennent de Dieu ou non. Et la grâce d'état lui est donnée pour cela : «le jugement sur l'authenticité des charismes appartient à ceux qui détiennent l'autorité dans l'Église, à qui il revient spécialement, non pas d'éteindre l'esprit, mais de tout éprouver et de retenir ce qui est bon» (Vatican II, Lumen Gentium, 12).

La deuxième "remarque" nous dit : «ce qui se passe à Dozulé, l'action et l'agitation, la collecte de fonds... la propagande fanatique.... la condamnation sans appel... me font estimer, en conscience, qu'au-delà de toute cette agitation, je ne peux discerner les signes qui m'autoriseraient à déclarer authentiques les apparitions dont il est fait état, ou à reconnaître une mission qui serait donnée à l'Église de diffuser ce message». Ce "discernement" apparaît à la fois insuffisant et illogique, pour au moins deux raisons :
1) il ne cite comme motifs de l'appréciation négative donnée que des faits secondaires nés autour des faits principaux de « Dozulé », et qui n'en sont que des parasites et non des fruits;
2) il dit en substance, que les faits secondaires empêchent de discerner les faits principaux, qu'à cause de la fumée des hommes et du démon on ne peut discerner si le feu vient de Dieu. Alors que c'est justement l'une des fonctions premières du discernement en ce domaine que de séparer le secondaire du principal, d'étudier directement et en priorité les faits essentiels et originels; et pour cela de les extraire et les protéger de tout le fatras de l'agitation humaine qui se greffe sur eux, si on ne l'empêche pas; comme des parasites sur un arbre sain que le jardinier a négligé de protéger : qui est responsable de l'affaiblissement de l'arbre, les parasites, l'arbre ou le jardinier ? Ce travail de discernement et de protection n'a pas été fait mais peut encore être fait pour permettre, par étapes, un véritable jugement par le Pasteur légitime, soutenu par les prêtres et chrétiens de bonne volonté unis derrière lui, faisant leur l'attitude évangélique de sainte Thérèse de Lisieux : «Moi je dis la vérité tout entière... je n'ai jamais cherché que la vérité» .

La troisième "remarque" affirme que «les écrits publiés contiennent des accents et des exigences tout à fait inacceptables», sans préciser s'il s'agit du message lui-même ou des divers commentaires déjà publiés; comme pour les faits de « Dozulé », la déclaration ne distingue pas les écrits principaux, que sont le message et les cahiers de Mme Aumont, des écrits secondaires que sont les commentaires qui n'engagent que leurs auteurs. Cinq "accents inacceptables" sont ensuite énumérés, que nous n'annoterons ici que brièvement :
1) "La valeur salvatrice de la seule démarche de Dozulé" : mais n'en est-il pas de même pour d'autres pratiques de piété, approuvées par l'Église, comme le scapulaire du Carmel, les oraisons de sainte Brigitte, les neuf premiers vendredis ou les cinq premiers samedis, toutes exigeant comme « Dozulé », foi et repentir ?
2) "Le caractère ultime et définitif du message" : mais n'y-a-t-il pas un caractère "ultime" conforme à l'urgence de l'Evangile, au "signe de Jonas", parce que lui faisant prophétiquement écho dans l'urgence du présent ? Quant au caractère "exclusif" le lecteur peut se reporter à la réponse faite à cette objection par le Père L'Horset dans son livre, p. 205 de la 2e édition.
3) "La mise en valeur de Dozulé, Terre Sainte, Nouvelle Jérusalem" : le message ne dit pas cela, mais que « Dozulé » est "une ville bénie et sacrée", et que "ici vous verrez la nouvelle Jérusalem"; il est certain que cela est déconcertant et mystérieux, comme souvent les choix de Dieu, mais il est certain aussi que cela n'est en rien contraire à la Révélation.
4) "L'eschatologie douteuse et assez mal venue à l'approche de l'an 2000" : que ce message comporte des difficultés, c'est indéniable, comme toute prophétie, y compris celles de l'Écriture; mais qu'il soit "douteux", c'est une appréciation vague, qui demande à être précisée et prouvée; quant à "l'approche de l'an 2000", aujourd'hui passé, ce n'est pas un critère théologique mais sociologique, qui ne concerne pas le présent discernement : Dieu est libre de choisir et les temps et les lieux.
5) "Sans parler des détails matériels, en particulier les dimensions gigantesques de la Croix" : et si, tout bien réfléchi, les dimensions étonnantes de la Croix, actualisant la "folie de l'Evangile" (cf 1 Co, 1/18-28), constituaient au contraire un signe paradoxal de l'authenticité du message de « Dozulé » ?


Conclusions

En examinant la forme de la déclaration de Mgr Badré nous avons montré que :
1) ce document ne peut pas avoir valeur de jugement canonique. Après avoir analysé son contenu, nous pouvons conclure en outre que :
2) ne faisant aucune référence explicite ou implicite au droit général ou particulier de l'Église, cette déclaration n'est pas, en tant que telle, un acte canonique et n'engage pas l'autorité de l'Évêque;
3) la présence de plusieurs inexactitudes, insuffisances et imprécisions renforce la certitude que cette déclaration n'est pas un acte du magistère de l'Évêque, au sens du canon 753, et que si l'Évêque s'y exprime publiquement c'est en tant que "docteur privé";
4) tout en ayant droit au respect des fidèles, cette déclaration ne requiert cependant pas leur adhésion.

La déclaration s'achève par une citation du Cardinal Newman (*), hélas malencontreuse, car elle ne reflète ni la pensée de Newman, ni celle de l'Eglise, nous le montrerons une autre fois.
Terminons aussi en citant Newman : «Il est vrai que bien des fois les Chrétiens se sont trompés en croyant discerner le Retour du Christ. Mais mieux vaut mille fois croire qu'Il vient quand Il ne vient pas, qu'une seule fois croire qu'Il ne vient pas quand Il vient... Un jour donc les phénomènes célestes seront des signes, un jour les troubles des nations seront aussi des signes. Nous pouvons nous tromper encore et montrer ainsi notre ignorance. Mais il n'y a rien de ridicule ou de méprisable dans notre ignorance, et il y a beaucoup de piété dans notre attente... J'aimerais mieux être celui qui, par amour du Christ et défaut de science, prend pour un signe de son Retour quelque spectacle insolite dans le ciel, plutôt que l'homme qui, par abondance de science et manque d'amour, ne fait que rire de cette erreur» (Sermon sur l’Attente).

(*) Voici le texte du Cardinal Newman, accompagnant la Déclaration de Mgr Badré. Le Cardinal est présenté comme un «célèbre converti du XIXe siècle» :
«Ce n’est pas foi, mais crédulité ou superstition, de prêter l’oreille à de vains contes d’apparitions, de charmes, de présages et autres choses semblables qui ont cours en des pays chrétiens. La raison est que nous avons déjà la Révélation. Les miracles auxquels nous croyons nous rendent suspects d’autres miracles étrangers à la structure du Christianisme»
(L’ensemble de la Déclaration de Mgr Badré est reprise dans le n° 1633, page 535, du 3 juin 1973 de La Documentation Catholique).


5. Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991

Dans les quatre parties précédentes, nous avons étudié successivement :
1) l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985;
2) la Commission diocésaine et l'Enquête canonique de 1984-1985;
3) la Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985;
4) la Déclaration de Mgr Badré du 8 décembre 1985.

Nos conclusions ont été respectivement les suivantes :
1) l'Ordonnance de Mgr Badré est seulement disciplinaire et ne juge pas les faits et le message de « Dozulé » quant au fond;
2) l'Enquête canonique menée par la Commission diocésaine souffre d'insuffisances graves, et ses conclusions ne peuvent être que partielles et provisoires;
3) Rome ne considère pas que l'affaire de « Dozulé » est close canoniquement, et demande qu'elle fasse l'objet de l'attention et des décisions ultérieures nécessaires; de plus, si la Lettre du Cardinal Ratzinger correspond certainement au rapport qui lui a été transmis par Bayeux, ce rapport ne correspond probablement pas à la réalité objective des faits principaux de « Dozulé »;
4) la Déclaration de Mgr Badré ne peut en aucun cas avoir valeur de jugement canonique, et elle ne constitue pas non plus un acte de magistère ou de gouvernement qui engage l'autorité de l'évêque : donc, différemment de l'Ordonnance, cette Déclaration ne peut pas exiger l'adhésion des fidèles.

Il nous reste à examiner le quatrième et dernier document officiel que nous possédons sur « Dozulé » : celui de Mgr Pican du 15 mars 1991. Comme il est sans doute moins facile à trouver que les trois documents précédents, nous le reproduisons en annexe à cet article, pour permettre à nos lecteurs de le relire maintenant, avant de poursuivre...

A) La position actuelle de l'Eglise ne peut être que provisoire
Le lecteur se rend compte que ce texte de Mgr Pican est complexe et composite : il contient, d'une part, des affirmations qui ont une certaine portée canonique, mais légitime seulement en partie; il contient, d'autre part, un titre et des commentaires dont le genre littéraire serait plutôt délicat à définir, du moins pour un catholique respectueux de la dignité épiscopale. Etant donné le but de nos articles, qui est de clarifier la situation actuelle de « Dozulé » au regard du droit de l'Eglise, nous nous limiterons, ici, à étudier brièvement les affirmations de ce document qui ont ou semblent avoir une certaine portée canonique.
Mgr Pican demande d'abord aux fidèles de se référer et de se conformer à l'Ordonnance et à la Déclaration publiées par Mgr Badré, et que plus loin il dit "«maintenir" : cette demande d'obéissance est légitime pour l'Ordonnance, mais pas pour la Déclaration, ainsi qu'il a été montré respectivement dans les premières et quatrième parties de notre étude, auxquelles nous renvoyons. L'évêque poursuit : "Ces documents constituent la réponse de l'Eglise et établissent sa position". Comme nous l'avons montré, seul le premier document, l'Ordonnance, constitue une réponse canonique de l'Église, qui est légitime mais seulement disciplinaire et ne peut donc être de soi définitive, puisqu'elle ne se prononce pas sur le fond. De plus, la Lettre du Cardinal Ratzinger, qui n'est pas citée, fait aussi partie de la réponse et de la position provisoires de l'Église.

L'évêque ajoute : "Les termes retenus en 1985 valent pour 1991 et les années à venir". Cette affirmation est abusive et, canoniquement, elle est nulle et non avenue. En effet: ou bien, d'un point de vue magistériel, elle supposerait que les termes retenus en 1985 sont infaillibles ou au moins définitifs, ce qui est évidemment impossible pour le magistère particulier d'un évêque concernant un point non défini par l'Autorité suprême de l'Eglise; ou bien, d'un point de vue juridique, cette affirmation supposerait que l'affaire « Dozulé » est déjà passée à l'état de chose jugée (voir canon 164 §1), ce qui ne peut être le cas, puisque les faits et le message de « Dozulé » n'ont jamais été canoniquement et régulièrement jugés par l'autorité compétente, comme nous l'avons montré dans les articles précédents. De plus, cette affirmation ne tient pas compte de la Lettre de Rome qui "ne doute pas que vous suiviez ultérieurement cette affaire avec la même vigilance prudente, et preniez au besoin les mesures opportunes qui, en cette matière, relèvent de votre propre responsabilité épiscopale".

Première conclusion
Les termes retenus en 1985 ne valent donc que jusqu'à nouvelle échéance, jusqu'à ce que l'évêque ou l'un de ses successeurs les modifie, les annule, ou éventuellement les transforme en véritable jugement, après un sérieux complément d'enquête canonique qui satisfasse aux exigences du droit et de la procédure de l'Eglise en ce domaine.

B) « Dozulé » et la communion avec l'Église
Mgr Pican écrit ensuite : "« Dozulé » et ses diffuseurs ne sont pas en communion avec l'Eglise".
Cette phrase est d'une gravité extrême et peut à bon droit impressionner certains fidèles, leur laissant penser, d'une part, que l'Église a tranché, d'autant que le document se termine par une affirmation allant dans le même sens : "L'Église a arrêté la position à tenir et à communiquer. Tenons-la. Diffusons-la"; leur laissant penser, d'autre part, que l'Église a condamné, et qu'affirmer ou défendre l'authenticité de « Dozulé » serait d'une certaine façon se séparer de l'Église...
Il convient donc d'examiner et d'évaluer cette phrase avec attention et précision. En suivant par sécurité les auteurs les plus exigeants, on peut dire que la rupture d'un fidèle avec la pleine communion spirituelle et juridique de l'Église peut se produire de trois façons principales :
a) par une sanction d'excommunication de la part de l'Autorité;
b) par le schisme, l'hérésie ou l'apostasie, qui entraînent l'excommunication ipso facto;
c) par le péché grave, qu'il soit ou non connu et sanctionné extérieurement.

Ce troisième mode de rupture concerne la communion spirituelle ou intérieure avec l’Église, les deux premiers concernent la communion juridique ou extérieure qui seule nous intéresse ici. L'intention de l'évêque exprimée par la phrase citée ci-dessus pourrait donc être :
a) soit de porter une sanction, qui serait une excommunication adressée aux "partisans" et "diffuseurs" de « Dozulé »;
b) soit de constater un fait, qui serait que les "partisans" et "diffuseurs" de « Dozulé » ont rompu d'eux-mêmes la communion avec l'Église.

Notons que dans les deux cas, que nous allons examiner, il faudrait que soient donnés les motifs canoniques précis et les références au droit de l'Église qui permettraient d'affirmer cette rupture de communion, ce que ne fait pas le document.
a) Les "partisans" et "diffuseurs" de « Dozulé » seraient-ils excommuniés par l'évêque ? Le droit de l'Église prévoit que "nul ne sera puni à moins que la violation externe de la loi ou du précepte ne lui soit gravement imputable" (canon 1321 § 1), et précise que l'évêque ne peut user de l'excommunication "qu'avec la plus grande modération et seulement pour les délits très graves" (canon 1318). Pour qu'il puisse y avoir excommunication, il faut donc qu'il y ait un délit grave, délit étant entendu au sens canonique d'un acte extérieur, moralement mauvais (tout délit implique donc un péché) et sanctionné explicitement par la loi canonique. Tant que l'Autorité n’a pas jugé canoniquement et négativement les faits et le message de « Dozulé », le fait d'être convaincu de leur authenticité et de leur importance, et de les faire connaître autour de soi, ne peut évidemment en aucune façon constituer un délit, ni un péché, et encore moins un "délit très grave" passible d'une excommunication. Il est vrai que certaines personnes commettent des imprudences et des excès, qui méritent les justes avertissements de l'Autorité. Il est vrai aussi que quelques personnes, mai éclairées et prétendant obéir directement à Dieu, semblent avoir choisi la voie d'une désobéissance plus ou moins masquée à l'Église. A l'encontre de ces quelques personnes-là seulement, des sanctions canoniques pourraient et devraient être légitimement portées par l'Autorité, qui d'ailleurs contribueraient grandement à clarifier la situation; mais cela n'a jamais été fait jusqu'à présent.

Deuxième conclusion
Dans l'état actuel des choses, les fidèles qui croient en l'origine divine des faits et du message de « Dozulé » et qui pour cette raison le diffusent ou se rendent sur les lieux, ne sont pas excommuniés, et d'ailleurs ne peuvent pas l'être légitimement et validement.
b) Les "partisans" et "diffuseurs" de « Dozulé » se mettent-ils eux-mêmes hors de la communion de l'Église ? Cela n'est possible que de trois façons : par l'hérésie, l'apostasie ou le schisme (canon 1364). Or, selon le droit de l'Église, "on appelle hérésie la négation obstinée, après la réception du baptême, d'une vérité qui doit être crue de foi divine et catholique, ou le doute obstiné sur cette vérité; apostasie le rejet total de la foi chrétienne; schisme le refus de soumission au Pontife suprême ou de communion avec les membres de l'Église qui lui sont soumis" (canon 751). L'adhésion de fidèles catholiques au message de « Dozulé » ne les a aucunement conduits à rejeter la foi chrétienne, au contraire certains l'ont retrouvée, et ils ne sont donc évidemment pas concernés par l'apostasie. Ils ne sont pas concernés non plus par l'hérésie, tant que l'Autorité n'aura affirmé canoniquement et avec la confirmation de Rome, que le message de « Dozulé » contient au moins une hérésie. Seraient-ils concernés par le schisme ? Les canonistes de l'Université de Salamanque précisent que "pour commettre un délit de schisme, deux conditions sont nécessaires : avoir été baptisé dans l'Église catholique et avoir quitté par la suite cette Église" (commentaire au canon 1364). En croyant message de « Dozulé », les fidèles n'ont jamais eu de près ou de loin l'intention de quitter l'Église. Quant aux fidèles qui ont pu désobéir à telle disposition disciplinaire de l'Ordonnance de Mgr Badré, ils peuvent mériter de justes sanctions canoniques s'ils obstinent dans un refus d'obéissance à un ordre ou une interdiction de l'Autorité (canon 1371), mais ils ne sont pas non plus pour cela en état de schisme, car "il ne faut pas confondre schisme et désobéissance. Celle-ci est une simple transgression, par exemple de lois pontificales; celle-là est un refus délibéré et volontaire de la communion, donc une rébellion" .

Troisième conclusion
Les fidèles qui adhèrent au message de « Dozulé » ne sont concernés en raison de cette adhésion, ni par l'apostasie, ni par l'hérésie, ni par le schisme, et leur adhésion à « Dozulé » ne les met donc aucunement hors de la pleine communion avec l'Église, s'ils ne s'en sont pas séparés d'une autre façon, mais qui ne concerne pas « Dozulé ».
En effet, il convient d'ajouter et de préciser encore ceci : il est possible que certains, qui se sont faits "partisans" et "diffuseurs" de « Dozulé » de façon spontanée ou calculée, ne soient pas en communion avec l'Église; cependant ce n'est certainement pas leur lien à Dozulé qui les met actuellement hors de la communion, mais autre chose qui est complètement étranger à « Dozulé » et indépendant de leur adhésion sincère ou feinte au message de « Dozulé ». Il faut démanteler avec la plus grande vigueur les amalgames produits par des raisonnements erronés ou simplement hâtifs, du genre : certains partisans de « Dozulé » ont une attitude sectaire, donc « Dozulé » engendre une attitude sectaire, donc « Dozulé » est un faux message; ou encore: certains partisans de « Dozulé » ne sont pas en communion avec l'Eglise, donc « Dozulé » est un faux message, donc tous les partisans de « Dozulé » ne sont pas en communion avec l'Église; etc.

Quatrième conclusion
La phrase de Mgr Pican est inacceptable et irrecevable telle quelle. Si le contexte de ce document le permettait, la bienveillance, le respect et la charité, qui, doivent toujours constituer notre attitude fondamentale de disciples du Christ, pourraient nous faire voir dans cette phrase un simple constat, mal formulé et sans portée canonique, du fait que peut-être certains partisans et diffuseurs de « Dozulé », qui sont le petit nombre, ne sont pas en communion avec l’Église, mais pour des raisons qu'un discernement honnête et sérieux doit reconnaître complètement étrangères aux faits et au message de « Dozulé ».

B) "Pseudo" et "Gogo"
Plus loin, Mgr Pican écrit : "Ce pseudo-message, dont l'extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu'on s'y arrête..."; l'expression de pseudo-message revient trois fois dans le document, et donc ne peut pas être considérée comme un écart occasionnel de langage. "Pseudo" est un mot grec, qui vient du substantif "pseudos" qui signifie mensonge, tromperie ou du verbe "pseudô" qui signifie mentir, tromper. Ainsi l'évêque laisse penser que le message de « Dozulé » serait un mensonge ou une tromperie, et donc inévitablement que la messagère qui l'a reçu et transmis aurait menti ou aurait été trompée. Mais cela l'évêque, "authentique docteur et maître de la foi des fidèles confiés à ses soins" (canon 753), n'a absolument pas la liberté de le dire ou même de le suggérer sans une enquête qui le prouve, et de façon irréfutable. L'évêque n'a pas le pouvoir de prononcer des jugements ex nihilo, qui ne soient fondés sur des arguments rationnels et théologiques sérieux et suffisants. Ainsi, dans l'état actuel des choses, un évêque ne pourrait pas promulguer une ordonnance qui prononce un jugement définitif sur « Dozulé », négatif ou positif, sans un complément substantiel d'enquête; et s'il le faisait quand même, l'ordonnance serait illégitime.

Cinquième conclusion
L'évêque n'a pas le droit, dans un document qui se veut officiel, de qualifier le message de « Dozulé » de "pseudo-message" et d'"extravagant", sans que cela soit sérieusement prouvé.
Pour terminer, en rappelant que "tout contribue au bien de ceux qui aiment Dieu" (Rm, 8/28), nous encourageons nos lecteurs et les vrais amis de « Dozulé » à ne pas juger ou critiquer l'Autorité, mais à prier avec confiance et persévérance pour l'évêque dont la tâche n'est évidemment pas facile, face aux "pressions déplacées, extravagantes et fanatiques" auxquelles il dit devoir faire face à propos de « Dozulé », ce que nous croyons volontiers. Par la prière et la pénitence, il nous faut aider notre évêque à aller de l'avant sur la voie de la vérité, ou pour le dire tout de go, avec un humour gentiment britannique et discrètement piquant : go! go!
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Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise  Empty Re: Les Signes des Temps - La Croix de Dozulé et l'Ultime Epreuve de l'Eglise

Message par Her Lun 9 Mai - 0:24



6. Que faire maintenant ?

Nous rappelons d'abord les cinq étapes précédentes de notre étude, en résumant les conclusions que nous avons pu établir :

1) L'Ordonnance de Mgr Badré de 24 juin 1985.
Notre conclusion : l'Ordonnance de Mgr Badré est seulement disciplinaire et ne juge pas les faits et le message de « Dozulé » quant au fond; les fidèles sont cependant tenus d'obéir aux mesures disciplinaires légitimes que l'ordonnance contient et que nous expliciterons au cours de cette sixième partie.
2) La Commission diocésaine et l'Enquête canonique de 1984-1985.
Notre conclusion : l'Enquête canonique menée par la Commission diocésaine souffre d'insuffisances graves, et ses conclusions ne peuvent être que partielles et provisoires
3) La Lettre du Cardinal Ratzinger du 25 octobre 1985.
Notre conclusion : Rome ne considère pas que l'affaire de « Dozulé » est close canoniquement, et demande qu'elle fasse l'objet de l'attention et des décisions ultérieures nécessaires; de plus, si la Lettre du Cardinal Ratzinger correspond certainement au rapport qui lui a été transmis par Bayeux, ce rapport ne correspond pas à la réalité objective des faits principaux de « Dozulé ».
4) La Déclaration de Badré du 8 décembre 1985.
Notre conclusion : cette Déclaration de Mgr Badré ne peut en aucun cas avoir valeur de jugement canonique, et elle ne constitue pas non plus un acte de magistère ou de gouvernement qui engage l'autorité de l'évêque : donc, différemment de l'Ordonnance, cette Déclaration ne peut pas exiger l'adhésion des fidèles.
5) Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991.
Notre conclusion : ce document contient des affirmations abusives, canoniquement irrecevables, en particulier les trois phrases suivantes :
a) "Les termes retenus en 1985 valent pour 1991 et les années à venir";
b) "Les partisans de la thèse (?) de Dozulé et ses diffuseurs ne sont pas en communion avec l'Église";
c) "Ce pseudo-message, dont l'extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu'on s'y arrête...".

En conséquence, ce document ne peut exiger l'adhésion des fidèles, sauf la partie qui confirme les normes disciplinaires légitimes de l'Ordonnance de Mgr Badré.

Ces conclusions permettent d'affirmer de façon certaine que:

A) jusqu'à présent les faits et le message de « Dozulé » n'ont jamais été jugés canoniquement et régulièrement par l'Autorité de l'Église;
B) les catholiques peuvent librement croire à l'origine divine des faits et du message de « Dozulé » tout en demeurant dans la pleine communion dans l'Église si par ailleurs ils ne s'en séparent pas par une désobéissance disciplinaire obstinée (comme le font certains), ou pour d'autres raisons, doctrinales ou morales, dont « Dozulé » n'est pas la cause mais seulement l'occasion (comme le font d'autres). Ceci étant acquis, que peuvent ou doivent faire les fidèles qui croient à l'authenticité des faits et du message de « Dozulé » et qui veulent avant tout obéir à Dieu en obéissant à l'Église ?

1) L'acte premier, qui constitue la contribution la plus efficace à la victoire de la vérité pour « Dozulé », comme pour tout, est la décision personnelle de se mettre en route tout de suite vers la sainteté, de répondre à l'appel pressant du Christ en vue de son Retour, en reconnaissant d'abord notre impuissance radicale et en nous appuyant sur Jésus seul et sa Mère inséparablement, pour devenir vraiment humbles, patients et charitables ainsi que le demande le message, Cette décision exige la mise en oeuvre confiante et persévérante des moyens de sanctification que Dieu nous enseigne et nous donne par son Église : le silence du cœur et la prière avant tout, spécialement l'oraison, l'adoration et le rosaire; l'exercice de la présence de Dieu et la retraite intérieure permanente : "Priez sans cesse" (I Th, 5/17 et Lc, 18/1); la réception fréquente des sacrements de l'Eucharistie et du Pardon; la connaissance du Mystère par la fréquentation assidue et aimante de la Bible et du Catéchisme de l'Église; l'observance humble des commandements de Dieu et de l'Eglise; la fidélité ponctuelle et aimante au devoir d'état; l'esprit de pénitence et le renoncement effectif à l'esprit du monde, spécialement à l'orgueil et à l'impureté; les petits sacrifices faits pour le seul amour de Jésus, sacrifié pour nous sur la Croix; le service de l'Église, des pauvres et des petits de toutes sortes; en bref, à l'école de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, tout faire dans la petitesse, la douceur et l'humilité du cœur, d'abord et même seulement "pour faire plaisir au bon Dieu", ce qui se résume dans l'imitation de la Vierge Marie et la consécration à son Cœur immaculé.
2) Méditer ces quelques paroles du message et d'autres : "Pourquoi avez vous peur ? Pourquoi doutez-vous ? Je suis là" (4 janvier 1974); "Sans dire un mot, méditez dans votre cœur les paroles que vous avez entendues. Malgré le temps qui s'écoulera, votre foi doit rester inébranlable" (2 janvier 1976); "Sachez que c'est au moment où vous n'y croirez plus que s'accomplira mon message, car vous ne savez ni le Jour, ni l'Heure où Je reviendrai dans la Gloire" (5 décembre 1975); "Le temps est venu pour le monde de se repentir, car un changement universel est proche" (1er novembre 1974); Porter "le message à ceux qui ont la charge de l'accomplir, avec confiance et humilité" (21 février 1975); "Persévérez dans la prière, le jeûne et l'abstinence" (14 mars 1975); "Priez et faites pénitence sans vous lasser" (6 octobre 1978); "Votre calme et votre silence sont les signes visibles de ma Parole dans ce monde où l'action et l'intrépidité dominent" (6 octobre 1978); "Réjouissez-vous, car le temps est proche où le Fils de l'Homme reviendra dans la Gloire" (1er mars 1974); "Soyez toujours dans la joie" (5 octobre 1973); "Réjouissez-vous, réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur... Soyez humbles, patients, charitables" (7 septembre 1973); "Aimez votre prochain comme Je vous aime, que votre regard soit amour et bonté pour chacun d'entre vous" (1er mars 1974); "Obéissez à votre supérieur" (6 octobre 1978); "Cette Sainte Année doit se prolonger jusqu'à l'élévation de la Croix Glorieuse" (4 juillet et 28 mars 1975).
3) Dire chaque jour la prière de Dozulé (voir 7 septembre 1973, 5 octobre 973 et 7 mars 1975) "avec recueillement et humilité" (21 mars 1975). N'ayant pas encore reçu d'approbation ecclésiastique, cette prière peut être dite de façon privée, individuellement ou en groupe, à la maison ou à l'église, mais pas publiquement au cours d'un office liturgique.
4) Diffuser largement cette prière, selon la volonté exprimée dans le message (31 mai 1974), mais toujours avec discrétion et sobriété, et dans le respect de la discipline de l'Église. Il serait peut-être utile de la faire imprimer avec la précision indiquée en italique au paragraphe précédent.
5) Continuer de faire connaître le message (voir 11 avril 1975), avec un total désintéressement matériel et spirituel (3 mai 1974), sans commentaires ajoutés, qui sont souvent inutiles et parfois dangereux; et toujours dans l'obéissance à l'Autorité légitime de l'Église, dont nous ont largement donné l'exemple Mme Aumont et le Père L'Horset. Si Dieu veut, nous reviendrons une prochaine fois sur cette question de l'obéissance à l'Église, en particulier sur la légitimité ou non de l'article premier de l'Ordonnance de Mgr Badré qui "réprouve formellement les publications qui ne portent pas l'approbation d'un Ordinaire", question délicate que nous avions laissée en attente dans la première partie de notre étude, et qui ne peut être résolue par la simple citation des deux canons que l'Ordonnance rappelle en note.
6) Faire connaître le message de préférence à travers les cahiers de Madeleine Aumont et le livre du Père Victor L'Horset qui sont les deux seuls témoignages authentiques et originaux.
7) Le faire connaître en particulier aux prêtres et aux religieuses (Voir 19 septembre et 26 décembre 1975).

N'adhérer et ne contribuer à aucune des associations qui ont fait de « Dozulé » une "affaire personnelle", critiquant l'Autorité de l'Église, ou critiquant Mme Aumont ou le Père L'Horset, ou mélangeant le message de « Dozulé » avec des interprétations ou des idées étrangères à l'esprit comme à la lettre du message et de l'Évangile.
9) S'abstenir de participer à toute propagande ou à toute collecte en vue de la construction d'une croix "glorieuse" ou d'un sanctuaire ou d'autre chose à « Dozulé » : le message confie l'élévation de la Croix Glorieuse à l'Église et à elle seule (Voir 12 juin 1973, 3 mai 1974 et 1er novembre 1974).
10) Rester réservé à l'égard de nombreux messages qui circulent aujourd'hui, même s'ils semblent "en harmonie" avec celui de « Dozulé » : "Soyez candides comme des colombes et prudents comme des serpents" (Mt, 10/16). En demeurant bien sûr, ouvert et bienveillant envers les charismes prophétiques, cependant il faut en général se montrer très prudent vis-à-vis des "révélations" venant de locutions ou de visions "intérieures", et bien considérer sur la durée leurs vrais fruits spirituels. En effet, la tradition de l'Église nous enseigne que l'illusion humaine est courante en ces manifestations : "Il n’est pas rare de voir des gens qui pour avoir entendu à l'occasion d'une méditation des paroles intérieures, les baptisent aussitôt de communication divine et, très convaincus, s'en vont proclamant: Dieu m'a dit ceci, Dieu m'a répondu cela; et il se fait qu'il ne s'agit que d'illusions de l'imagination, de paroles qu'on s'adresse à soi-même" ; "Il se rencontre des personnes dont la tête et l'imagination sont si faibles qu'elles croient voir tout ce qu'elles pensent. Cet état est bien dangereux" ; la même Sainte enseigne qu'en cas de conflit entre des révélations et l'Autorité de l'Église, c'est à l'Autorité qu'il faut obéir, car des révélations on ne peut jamais être absolument sûr . La Tradition de l'Église nous enseigne aussi qu'en ces révélations "intérieures", l'intrusion diabolique est facile, même s'il s'y trouve beaucoup de choses très belles et très vraies. Car le démon "déguisé en ange de lumière" (2 Co, 11/14) aime dire des choses très belles et très vraies pour mieux tromper les âmes imprudentes désireuses de révélations, de signes ou de miracles . Le démon est disposé à perdre un peu pour gagner beaucoup, et même à perdre beaucoup pour gagner encore plus, par exemple discréditer complètement le message de « Dozulé » en faisant en sorte que tout soit "amalgamé" aux yeux de l'Église et du monde dans "la secte de Dozulé", où il n'y aurait plus de place pour les distinctions : tout ce qui touche « Dozulé », tous ceux qui croient à « Dozulé » feraient partie, de "la secte". Le démon aurait ainsi atteint son but : au lieu que ce soient les groupes sectaires gravitant autour de « Dozulé » qui soient neutralisés ou même se convertissent par l'intervention ferme de l'Église, c'est « Dozulé » qu'il aurait réussi à faire engloutir dans "la secte" en profitant du vide pastoral et juridique laissé de fait par l'Autorité locale de l'Église.
11) Les fidèles peuvent librement se rendre sur place, et sur la Haute Butte et dans l'église de Dozulé à condition que cela se fasse de façon discrète et pour le moment de façon privée, individuellement ou en groupe, sans participer aux prières et "organisées" par telle ou telle association sur ces lieux, et sans participer à des messes ou autres offices liturgiques qui seraient célébrés sur le territoire de la paroisse de Dozulé en dehors des offices paroissiaux. Pour ce qui est du sacrement du Pardon, il ne faut le recevoir que de prêtres dont on est sûr qu'ils sont en communion avec l'Église catholique, en particulier par leur obéissance aux dispositions disciplinaires et légitimes de l'Ordonnance de Mgr Badré.
12) Les fidèles qui le souhaitent pour des raisons sérieuses peuvent recourir directement au Pape selon une antique tradition de l'Église (voir canon 1417). Ainsi des catholiques peuvent recourir au Saint-Siège contre une décision de leur évêque diocésain, à deux conditions :
1) Qu'ils le fassent en tant que personnes agissant, soit individuellement, soit ensemble par une action commune, mais pas en tant qu'associations constituées.
2) Qu'ils aient subi un grave dommage, qui bien sûr peut être un dommage spirituel .

Pour le cas particulier des apparitions, le droit de l’Église précise que Rome peut intervenir sur la demande de fidèles qui sont :
a) en communion avec leurs Pasteurs;
b) non mus par un esprit sectaire;
c) et dont le recours n'est pas motivé par des raisons suspectes, comme par exemple de contraindre l'évêque à modifier ses décisions légitimes, de confirmer un groupe sectaire, etc... . Cette Congrégation peut alors, si cela est possible, entreprendre un nouvel examen des faits concernés, distinct de celui réalisé par l'évêque.

Aux conditions ci-dessus, un tel recours canonique à Rome est donc tout à fait possible pour « Dozulé », à la condition supplémentaire que la motivation n'en soit pas de "faire reconnaître Dozulé", mais bien de "faire la Vérité" sur « Dozulé ».


7. L’obéissance à l’Église empêche-t-elle des publications sur Dozulé ?

Etude de l'article 1er de l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985

Dans les parties précédentes de notre étude, nous avions volontairement laissé en suspens le problème des publications d'écrits sur les faits et le message de « Dozulé », par des fidèles qui désirent très justement demeurer dans l'obéissance à l'Église : c'est une question canoniquement délicate, et il convenait de la traiter avec un soin particulier, ce que nous essaierons de faire ici.

1) L'article 1er de l'Ordonnance de Mgr Badré du 24 juin 1985 dispose : "En vertu des canons 823 et 824 du Code de Droit canonique, je réprouve formellement la publication de livres, brochures, prières, cassettes, qui ne portent pas l'approbation d'un Ordinaire".
2) Note : le droit de l'Église appelle Ordinaire ceux qui ont reçu la charge de l'autorité dans l'Église et qui l'exercent sur une partie de l'Église : principalement les évêques diocésains (et ceux qui participent à leur autorité : vicaires généraux ou épiscopaux), qui sont appelés Ordinaire du lieu; et aussi les supérieurs de certains instituts religieux (canon 134).
3) Le canon 823 cité par l'Ordonnance établit d'abord que "les pasteurs de l'Eglise ont le devoir et le droit de veiller à ce qu'il ne soit pas porté de dommage à la foi ou aux mœurs des fidèles par des écrits ou par des moyens de communication sociale". Il s'agit de la mission générale de vigilance de l'évêque (canon 392), appliquée ici au domaine particulier de la transmission de la pensée par des écrits ou d'autres moyens.
4) Le canon 823 établit ensuite que les évêques ont le devoir et le droit "d'exiger que les écrits touchant à la foi ou aux moeurs, que les fidèles se proposent de publier, soient soumis à leur jugement".
5) La Congrégation pour la Doctrine de la Foi précise : "En vertu du droit qu'il a de veiller sur l'intégrité de la foi et des moeurs, et s'il avait pour cela des raisons particulières et spécifiques, l'Evêque diocésain pourrait aussi exiger, par un précepte particulier (canon 49), que ces écrits [touchant à la foi et aux mœurs] soient soumis à son jugement (canon 823 §1) (...). Ce précepte pourrait être imposé pour des cas particuliers, soit pour des personnes ou pour des catégories de personnes, soit pour des matières déterminées" .
6) Il faut remarquer que les deux textes à peine cités, et qui constituent en cette matière le droit en vigueur depuis 1983, disent, différemment du droit précédemment en vigueur, que l'évêque peut exiger que les écrits destinés à publication soient soumis à son jugement (judicium), et non plus à son approbation (approbatio) ou à son autorisation ou permission (licentia). Dans une loi chaque mot est minutieusement pesé, et "les lois ecclésiastiques doivent être comprises selon le sens propre des mots dans le texte et le contexte" (canon 17); l'interprétation et l'exécution de la loi doivent donc être conformes au sens propre des mots qui l'expriment.
7) Par ailleurs, "les lois qui restreignent le libre exercice des droits sont d'interprétation stricte" (canon 18). Or l'éventuelle obligation faite aux fidèles, par précepte particulier, de soumettre leurs écrits au jugement de leur Ordinaire constitue une restriction explicite du droit à la liberté d'expression et d'initiative (canons 215; 216; 218; 225), droits par ailleurs toujours implicitement conditionnés par le respect de la foi et des mœurs. Le canon 823 doit donc être interprété strictement : cela signifie que l'évêque ne peut plus légitimement exiger, sous le Code de 1983, que les écrits concernant « Dozulé » obtiennent l'approbation d'un Ordinaire comme le demande l'Ordonnance, mais seulement qu'ils soient soumis à son jugement comme le précise le canon auquel l'Ordonnance se réfère.
Une différence importante entre l'obtention de l'autorisation ou l’obtention de l'approbation, que voudrait exiger l'Ordonnance, et la simple soumission au jugement, seule prévue par le droit actuel, est que le fidèle peut satisfaire à l'obéissance en soumettant simplement son écrit au jugement de l'Ordinaire du lieu, sans qu'il lui soit nécessaire d'obtenir de celui-ci une autorisation d'éditer, autrement dit un imprimatur. Et le fidèle peut publier même s'il n'a pas l'autorisation explicite, pourvu qu'il ne reçoive pas une interdiction explicite, écrite et motivée; l'évêque peut très bien lui répondre : "je ne puis accorder l'imprimatur à votre livre pour telles raisons.... mais je ne vous interdis pas de le publier".
9) En effet, dans le droit actuel de l'Église, la possibilité qu'a l'évêque d'exiger que des écrits soient soumis à son simple jugement, lui offre, de façon très souple et différenciée, le choix entre trois types de réponse :
a) autoriser explicitement un écrit en accordant un imprimatur,
b) interdire explicitement un écrit et éventuellement le réprouver ensuite publiquement s'il est publié malgré son interdiction;
c) ne pas interdire un écrit, sans pour cela lui accorder un imprimatur.
10) Cette troisième possibilité, propre au nouveau Code en vigueur depuis 1983, permet de répartir les écrits publiés sans imprimatur en trois catégories :
a) les écrits soumis au jugement de l'évêque et qui ne sont pas interdits par lui;
b) les écrits qui sont, par l'évêque, interdits avant publication ou réprouvés après publication;
c) les écrits qui n'ont pas fait l'objet d'un jugement épiscopal. Dans le cas des nombreuses publications concernant « Dozulé », cela permettrait aux fidèles de faire la distinction entre :
a) d'une part, des écrits honnêtes et sérieux comme les Cahiers de Mme Aumont (dont de nombreux fidèles, prêtres et théologiens attestent l'authenticité spirituelle et la qualité théologique), les livres du Père L'Horset, du Père Manceaux et de quelques autres, qui méritent objectivement de ne pas être interdits, même si pour des raisons non liées à la foi ou aux mœurs, l'autorité ne veut pas pour le moment leur concéder un imprimatur,
b) d'autre part, de nombreux écrits pas très "catholiques", peu sérieux, pas toujours honnêtes et souvent extravagants, qui méritent objectivement d'être fermement interdits avant publication et sévèrement réprouvés après publication, pour le bien des âmes et de l'Église.
11) Cette troisième possibilité est plus qu'une subtilité canonique : dans le contexte actuel de profusion incontrôlé d'écrits d'apparence chrétienne mais contenant des doctrines hétérodoxes, des spiritualités frelatées ou des révélations d'origine douteuse, elle constitue un instrument de tri minimum et relatif, permettant d'orienter au moins un peu les fidèles de bonne volonté dans le choix de leurs lectures, et de protéger leur foi de la dispersion et de toutes sortes de dangers.
12) Cette distinction pratique entre "permission de publier" ou imprimatur, et "non interdiction de publier" vient de ce que l'imprimatur est devenu pour beaucoup comme une approbation officielle par l'autorité du contenu de l'écrit en question, alors que l'imprimatur ne fait qu'attester que le texte examiné peut être publié sans dommage pour la foi et les mœurs, mais ne garantit aucunement qu'il ne contient pas d'erreurs ou, dans le cas de révélations privées, que ces révélations sont authentiques. La permission d'éditer ne signifie jamais que l'évêque approuve ou recommande l'écrit permis : l'auteur reste le seul responsable de ce qu'il a écrit, et ne peut aucunement arguer de l'imprimatur pour prétendre que l'autorité de l'Église partage ou soutient ses idées.
13) Pour remédier à ces ambiguïtés sur le sens de l'imprimatur, le nouveau Code tend à réserver généralement l'imprimatur à des écrits qui touchent ou engagent au moins indirectement la mission publique de l'Eglise : c'est ainsi que les écrits vendus ou donnés dans les églises non seulement doivent avoir été soumis au jugement de l'autorité mais doivent avoir obtenu la permission d'être édités (canon 827 § 4). Pour les publications privées, le droit laisse en pratique à la discrétion des évêques le choix entre imprimatur ou non interdiction de publier. Une chose est claire: dans la lettre et dans l'esprit du droit actuel, le refus de l'imprimatur ne signifie plus une interdiction de publier si celle-ci n'est pas explicitement manifestée et motivée par écrit à l'auteur.
14) Il faut noter aussi qu'il y a sans doute une confusion de termes dans l'Ordonnance qui emploie approbation à la place de permission: dans le droit actuel, l'approbation, plus forte que la permission, signifie un engagement de l'autorité sur l'écrit approuvé, et ne saurait donc être exigée d'emblée pour des écrits sur Dozulé. De plus, l'approbation préalable exigée par l'Ordonnance pour les écrits sur Dozulé est réservée par le droit aux éditions des Saintes Ecritures, des Livres liturgiques et des Catéchismes ou livres d'enseignement (canons 825 à 827). C'est là une autre raison pour laquelle on peut dire que l'exigence par l'Ordonnance d'une approbation préalable pour les écrits sur Dozulé est illégitime.
15) Enfin, toujours d'après le canon 823, les évêques ont le devoir et le droit "de réprouver les écrits qui nuisent à la foi droite ou aux bonnes mœurs". Notons d'abord que ne peut être réprouvé, au cas par cas, que tel écrit bien défini, déjà publié et examiné, et non tous les écrits à venir sur une matière déterminée comme le fait pour « Dozulé » l'Ordonnance.
16) D'autre part le texte même du canon 823 à peine cité indique que le motif de la réprobation d'un écrit ne peut être que la nuisance pour la foi droite ou les bonnes moeurs des fidèles. Aux termes de ce canon, l'évêque ne peut pas légitimement réprouver des écrits pour le motif "qu'ils ne portent pas l'approbation d'un Ordinaire" comme le fait l'Ordonnance, et ce d'autant moins que le motif invoqué lui-même n'est pas conforme au droit, comme nous l'avons montré. Ce que l'évêque peut faire, pour respecter pleinement le droit comme il le doit (canon 392), c'est exiger que tous les écrits sur « Dozulé » soient soumis au jugement de l'Ordinaire du lieu de l'auteur ou de l'éditeur (canon 824 §1), et prévoir par précepte particulier des sanctions canoniques déterminées (canons 1319, 1339 et 1371, etc.) contre les auteurs et les éditeurs qui publieraient en passant outre à cette exigence tout à fait légitime.
17) Notons aussi qu'en vertu des canons 823 et 824 auxquels elle se réfère, l'ordonnance ne peut pas réprouver des cassettes audio ou vidéo comme elle le fait, car ces canons et les autres canons du Code sur la censure s'appliquent seulement "à tout écrit destiné à la publication" comme le précise le canon 824 §2. "La censure préalable ne concerne pas les enregistrements sonores ou visuels" ; "la discipline canonique en cette matière est limitée aux livres et à tous les écrits destinés à être largement divulgués. Il n'existe pas de prescriptions en ce qui concerne les disques, les vidéos, cassettes et autres formes modernes de diffusion de la pensée" .
18) Un autre doute plus grave pèse sur l'article 1er de l'Ordonnance : il veut exiger un imprimatur pour les écrits sur « Dozulé » alors que par ailleurs, en France au moins et sauf exceptions rarissimes, l'autorité ecclésiastique n'accorde pratiquement plus jamais l'imprimatur à des écrits relatant des révélations dites privées, et ce par un choix "déontologique" lié aux ambiguïtés exposées ci-dessus en (12) et (13). L'Ordonnance met ainsi les fidèles de bonne volonté dans une situation moralement impossible : l'autorité leur dit d'un côté qu'il faut l'imprimatur pour écrire sur « Dozulé », et de l'autre côté que l'imprimatur n’est pas accordé pour des révélations privées. Cela revient à vouloir empêcher toute publication sur « Dozulé », bonne ou mauvaise, ce qui est certainement contraire à l'esprit et à la lettre du droit actuel de l'Église. Cela revient même en fait à empêcher surtout les bonnes publications et à favoriser les mauvaises, puisque les auteurs ayant le sens de l'Église hésiteront à publier à cause de l'Ordonnance, alors que les autres ne s'en feront aucun vrai scrupule.
19) Or, il doit être moralement possible d'obéir à la loi. La légitimité d'une loi qui met les fidèles dans l'impossibilité morale d'obéir est au moins douteuse. Si une loi probablement illégitime peut, dans certains cas, obliger en conscience, cependant "à l'obligation d'obéir il faut mettre cette restriction: si le commandement est trop difficile pour la faiblesse humaine, s'il impose pratiquement un acte héroïque, ou si pour tel sujet en particulier l'obéissance se complique d'un inconvénient extraordinaire et grave, l'obligation tombe: il doit être moralement possible d'observer la loi" .
20) Pour cette raison et pour les autres raisons données ci-dessus, la légitimité de l'article 1er de l'Ordonnance est douteuse, au moins en partie. Or une loi douteuse ne saurait obliger les fidèles en conscience sous peine de péché, ni sous peine de sanction. C'est bien regrettable pour « Dozulé », car cela ne contribue pas à la séparation tellement nécessaire entre les écrits qui peuvent être lus sans danger pour la foi ou les mœurs, et les écrits qu'il faut fermement proscrire et qui ne manquent pas. Précisons que la liberté des fidèles à l'égard de l'article ne s'étend aucunement aux autres articles de l'Ordonnance, qui sont eux pleinement légitimes et qui obligent en conscience. Mais "dans les cas douteux, il est permis d'adopter l'interprétation la plus bénigne [de la loi], la plus favorable à la liberté [des fidèles]" . Nous concluons que, dans l'état actuel des choses, les fidèles gardent la liberté d'écrire et de publier sur « Dozulé », avec malheureusement pour seule contrainte directe celle de leur conscience, éclairée ou erronée.

Père Jean - Marie


ANNEXE 1 (relative au chapitre 2) : Commission d’enquête, le modèle de Lourdes

Nous publions, pour l'édification de nos lecteurs et la réflexion de nos pasteurs, des extraits de l'Ordonnance de l'Évêque de Tarbes constituant publiquement une Commission d'enquête sur les apparitions de « Lourdes » :

«Des faits d'une haute gravité, se rattachant à la religion, qui remuent le diocèse et retentissent au loin, se sont passés à Lourdes, depuis le 11 février dernier (...).
Nous avons cru que l'heure n'était pas venue de nous occuper utilement de cette affaire; que pour asseoir le jugement qu'on attend de nous, il fallait procéder avec une sage lenteur, se défier de l'entraînement des premiers jours, laisser calmer les esprits, donner du temps à la réflexion et demander des lumières à une observation attentive et éclairée (...).
Nous voulons que ces faits soient d'abord soumis aux règles sévères de la certitude qu'admet une saine philosophie; qu'ensuite, pour décider si ces faits sont surnaturels et divins; on appelle à la discussion de ces graves et difficiles questions, des hommes spéciaux et versés dans les sciences (...).
Nous désirons avant tout que, pour arriver à la vérité, aucun moyen ne soit omis. C'est donc pour éclairer la religion et la piété de tant de milliers de fidèles, pour répondre à un besoin public, fixer des incertitudes et calmer les esprits, que nous cédons aujourd'hui aux instances qui se renouvellent depuis longtemps de toutes parts; nous appelons la lumière sur des faits qui intéressent au plus haut degré les fidèles, le culte de Marie, la religion elle même. Nous avons résolu, à cet effet, d'instituer dans le diocèse une commission permanente pour recueillir et constater les faits qui se sont passés ou qui pourraient se produire encore dans la Grotte de Lourdes, ou à son occasion; pour nous les signaler, nous en faire connaître le caractère, et nous fournir ainsi les éléments indispensables, afin d'arriver à une solution (...).
A ces causes, le Saint Nom de Dieu invoqué, Nous avons ordonné et nous ordonnons ce qui suit :
Art. 1 - Une commission est instituée dans le diocèse de Tarbes, à l'effet de rechercher :
1) Si des guérisons ont été opérées par l'usage de l'eau de la Grotte de Lourdes (...), et si ces guérisons peuvent s'expliquer naturellement ou si elles doivent être attribuées à une cause surnaturelle ?
2) Si les visions que prétend avoir eues dans la Grotte l'enfant Bernadette Soubirous sont réelles et, dans ce cas, si elles peuvent s'expliquer naturellement ou si elles revêtent un caractère surnaturel et divin ?
3) Si l'objet apparu a fait des demandes, manifesté des intentions à cette enfant ? Si celle-ci a été chargée de les communiquer ? à qui ? et quelles seraient les demandes ou intentions manifestées ?
4) Si la fontaine qui coule aujourd'hui dans la Grotte existait avant la vision que Bernadette Soubirous prétend avoir eue ?
Art. 2 - La commission ne nous présentera que des faits établis sur des preuves solides; elle nous adressera sur ces faits des rapports circonstanciés contenant son avis.
(...)
Art. 5 - Nous recommandons avec instance à la commission d'appeler souvent dans son sein des hommes versés dans les sciences (...) : la commission ne doit rien négliger pour s'entourer des lumières et arriver à la vérité, quelle qu'elle soit.
Art 6 - La commission se compose des neuf membres du Chapitre de notre cathédrale, des supérieurs de nos grand et petit séminairs, du supérieur des missionnaires du diocèse, du curé de Lourdes et des professeurs de dogme, de morale et de physique de notre séminaire (...).
Art. 7 - M. N., chanoine-archiprêtre, est nommé président de la commission. MM. les chanoines T. et S. sont nommés vice-présidents (...).
Art. 8 - La commission commencera ses travaux immédiatement, et se réunira aussi souvent qu'elle le jugera nécessaire.
(...)

Le 28 juillet 1858,
 Bertrand-Sévère, Évêque de Tarbes.


ANNEXE 2 (relative au chapitre 5) : Le document de Mgr Pican du 15 mars 1991

Document de Mgr Pican paru dans Eglise de Bayeux n° 6 du 24 mars 1991 :

«Dozulé 1991 : Rien de nouveau... "Le piège à gogos!" Non aux pressions Non à l'amalgame - Non au pseudo-message».
"Nombre de chrétiens de bonne volonté, de bon sens et de bonnes dispositions s'inquiètent, à bon droit, des pressions exercées par les messagers de la cause de Dozulé. Ils écrivent et demandent des clarifications. Personne n'a aucun mandat de diffusion et ne peut se prévaloir de l'avoir reçu de l'évêque de Bayeux et Lisieux. Monseigneur Badré a établi un document sous la forme d'une Ordonnance en 1985, prolongée par sa déclaration du 8 décembre de la même année. Je vous demande de vous y référer et de vous y conformer. Ces documents constituent la réponse de l'Église et établissent sa position. Les termes retenus en 1985 valent pour 1991 et les années à venir. Ces pressions déplacées, extravagantes et fanatiques développent une attitude sectaire incompatible absolument avec celle dont doivent se réclamer les fidèles de l'Église catholique. Les partisans de la thèse de Dozulé ne sont pas en communion avec l'Église.
Dans le souci d'éclairer les chrétiens, je demande aux fidèles de l'Église catholique de ne pas se laisser intoxiquer par la propagande sans fondement sur ce phénomène. En outre, le domaine de la Haute Butte ne doit en aucun cas, être considéré comme un lieu sacré approuvé par l'Ordinaire de ce diocèse. Je maintiens les dispositions de l'Ordonnance du 24 juin, établie par mon prédécesseur Monseigneur Jean Badré, ainsi que les termes de sa déclaration du 8 décembre 1985.
J'interdis donc à tout prêtre d’organiser, d’accompagner et à plus forte raison de présider toute réunion en relation avec ce pseudo-message de Dozulé et de participer à des rassemblements sur la Haute Butte.
J’interdis également à tout prêtre de célébrer l’Eucharistie sur la Haute Butte notamment le 28 mas 1991, et de célébrer dans le cadre explicite d’un pèlerinage, ce jour-là comme les autres jours à l’intention de Dozulé.
Ne détournons pas l’Eucharistie à des fins partisanes, surtout le jour où les communautés chrétiennes rassemblées dans la communion font mémoire du sacrement de l’Amour, en solennisant le Jeudi saint et le Signe de l’Unité [ce qui précède est la confirmation des interdictions de l'ordonnance de Mgr Badré].
Ce pseudo-message, dont l'extravagance et le caractère absolu ne méritent pas qu'on s'y arrête, est habilement commercialisé sous la forme de tracts, de supports médiatiques, d’appels divers relancés régulièrement et d’ouvrages de vulgarisation. Cette surabondance donne une impression de sérieux : elle est proprement illusoire et rallie les gogos. Elle réussit même à opposer les Associations qui se prévalent de diffuser le véritable et authentique message et ses multiples versions de référence.
Ne nous laissons pas abuser par cette surenchère commerciale et mensongère. Il faut raison garder, foi célébrer, charité développer, souci des petits et des humbles renouveler.
Puisse le fanatisme déchaîné, cultivé et habilement développé par une poignée d'exaltés, ne pas nous inquiéter. L'Église a arrêté la position à tenir et à communiquer. Tenons-la. Diffusons-la".

Pierre Pican,
Évêque de Bayeux - Lisieux,
Le 15 mars 1991.
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