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La Sainte Eglise de Dieu - La Seconde Main Tendue ou L'Heure du Grand Choix pour La Fraternité Saint Pie X

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Message par Her Mar 5 Juil - 12:11

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/la-fraternite-st-pie-x-est-desormais-prete-pour-un-accord-avec-rome

La Fraternité St Pie X est désormais prête pour un accord avec Rome
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 07 4th, 2011

Nous avons souvent parlé ici des discussions doctrinales entre la Fraternité St Pie X et la congrégation pour la Doctrine de la foi. On sait que ces discussions se sont achevées et beaucoup de commentateurs ont prétendu qu’elles s’achevaient sur un échec. J’ai déjà dit ici que ce n’était pas les échos que j’avais (mais, naturellement, selon les sources, les interprétations peuvent varier et je reconnais volontiers que mes sources romaines sont plutôt favorables à ce qu’un accord voie le jour).

En tout cas, j’ai pris récemment connaissance du sermon prononcé par Mgr Fellay, supérieur général de la FSPX, au séminaire allemand de Zaizkofen, à l’occasion de la fête de la Pentecôte. Quelques phrases de ce sermon touchent à notre question:

« Ainsi les discussions aujourd’hui arrivent à leur fin. Mais que va-t-il arriver après? Je ne sais pas. On dit que le pape serait décidé à régler la question au plus tard cette année. La solution proposée devrait être quelque chose en notre faveur. Mais ils ont dit que la condition serait que nous acceptions le Concile. Nos critiques restent exactement les mêmes qu’au début. Qu’est-ce qui va se passer? Je ne sais vraiment pas! Mais nous ne devons pas avoir peur. Ce que je tiens à souligner ceci, c’est que nous ne nous faisons pas d’illusions. Nous poursuivons. Nous sommes du côté de Dieu, de la doctrine et de la morale catholiques. Nous avons besoin de tout cela. Un jour, cela reviendra. Le Bon Dieu permet cette épreuve pour un moment. Mais la fin de l’épreuve arrivera. Continuons, mais sans découragement. Car si, maintenant, il y a un autre accident, nous pourrions être découragés. Non, non, pas de découragement, mais restons fidèles jusqu’à la fin! »

Le moins que je puisse dire, c’est que ces phrases ne me semblent pas vraiment signer un constat d’échec.
Ce sermon s’insère d’ailleurs dans un contexte général, globalement favorable aux accords. Nous savions que le Pape y était très favorable, ainsi que plusieurs de ses proches collaborateurs. Mais, plusieurs commentateurs doutaient que la FSPX soit également « partante ». A mon sens, cela n’est plus d’actualité. Si on lit entre les lignes ce sermon de Mgr Fellay, on entend: si Rome nous laisse la possibilité de critiquer le concile, nous accepterons l’accord. Or, non seulement Rome n’est pas hostile à une critique des passages problématiques de Vatican II, mais désormais, cette critique est pratiquée par les plus grands représentants de l’école romaine de théologie comme Mgr Gherardini. On voit mal comment, dans ces conditions, on pourrait demander à la FSPX plus qu’une attitude de respect pour l’autorité magistérielle – cette attitude de respect n’empêchant pas les questions doctrinales.
On peut aussi noter, parmi les signes favorables à un accord, le sermon de Mgr de Galarreta lors des ordinations à Ecône, où le prélat a sévèrement critiqué ceux qui s’opposent aux discussions avec Rome. On peut encore évoquer les voeux du district américain à l’occasion du 60e anniversaire de l’ordination de Benoît XVI, ou encore la participation du district allemand aux 60 heures d’adoration qu’avaient demandé la Congrégation pour le clergé.

L’aspect psychologique est pour beaucoup dans un tel accord. Il me semble que la plupart des indices montrent que la situation s’améliore beaucoup de ce point de vue. La confiance revient progressivement.

A ma connaissance, le seul véritable frein psychologique qui demeure chez les fidèles de la FSPX tient, en gros, à la question des successeurs des actuels évêques sacrés par Mgr Lefebvre en 1988. Or, ce frein n’est pas sérieux. Il suffit de regarder la « jurisprudence ». Le cas le plus proche de ce qui pourrait être proposé à la FSPX est sans doute la prélature de l’Opus Dei (même si ce n’est pas nécessairement ce statut canonique qui serait proposé, il est clair que l’on proposera une extra-territorialité doublée d’une juridiction épiscopale sur l’ensemble de la planète). Or, chacun sait que, pour l’Opus Dei, l’Opus choisit son prélat et Rome élève ce prélat à l’épiscopat.

Le rôle de la confiance étant, je le répète, crucial dans cette affaire, il est évident que les successeurs de Mgr Fellay et de ses confrères seront choisis parmi les prêtres de la FSPX. Le souverain pontife est évidemment parfaitement libre de désigner qui il veut à l’épiscopat, mais il n’est pas complètement idiot et inconscient !
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Message par Her Mer 6 Juil - 18:50

http://www.zenit.org/french

20 ordinations sacerdotales illégitimes dans la Fraternité Saint-Pie X

Ces prêtres ne peuvent administrer les sacrements

ROME, Mercredi 6 juillet 2011 (ZENIT.org)– Les 20 ordinations sacerdotales qui ont eu lieu au sein dela Fraternité Saint-Pie X le 29 juin sont illégitimes, rappelle le Saint-Siège. Ces prêtres ne peuvent donc pas administrer les sacrements.

Répondant à la presse à ce sujet, le père Federico Lombardi s.j., directeur de la salle de presse du Saint-Siège a confirmé que ces ordinations sacerdotales au sein de la Fraternité Saint-Pie X étaient illégitimes.

Ce sont 20 nouveaux prêtres, dont 11 Français, qui ont en effet été ordonnés de façon illégitime – les évêques qui les ont ordonnés ont été consacrés de façon illégitime en dépit de l’opposition du pape -, au séminaire d’Econe, en Suisse, dans le Valais et à Zaitskofen, en Allemagne.

Si, du point de vue sacramentel, les ordinations sont valides, ces prêtres ne peuvent pas administrer les sacrements.

Le père Lombardi a rappelé le contenu de la lettre de Benoît XVI, en date du 10 mars 2009, aux évêques catholiques du monde entier : tant que les questions doctrinales controversées ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a pas de statut canonique dans l’Église catholique et ses ministres n’exercent pas de ministère légitime dans l’Église.

La levée de l’excommunication pesant sur les quatre évêques de la Fraternité, en 2009, n’a rien changé à cette situation. Levée de l’excommunication n’est pas « intégration » dans l’Eglise. Mutatis mutandis, la levée des excommunications entre orthodoxes et catholiques n’a pas fait fusionner les deux Eglises. C’était un préalable au dialogue en vue de l’unité.
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Message par Her Mer 24 Aoû - 7:59

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/23/97001-20110823FILWWW00382-saint-pie-x-attendue-au-vatican-le-1409.php

Saint Pie X attendue au Vatican le 14/09
AFP Mis à jour le 23/08/2011 à 13:20 | publié le 23/08/2011 à 13:20 Réactions (Cool
Le supérieur de la Fraternité catholique intégriste Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, se rendra le 14 septembre au Vatican pour rencontrer un haut responsable de l'Eglise catholique, rapporte aujourd'hui l'agence d'informations religieuses I-média.

"Le supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (...) sera reçu à Rome le 14 septembre 2011. La tenue de cette rencontre (...) a été confirmée par le bureau de presse du Saint-Siège", selon I-média. Mgr Bernard Fellay avait annoncé dès le mois de juin qu'il avait été invité à rencontrer le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), le poste qu'occupait auparavant Joseph Ratzinger avant d'être élu pape.

Cette rencontre aura pour but d'évaluer la portée des discussions à huis clos entamées en octobre 2009 au siège de la CDF. Ces discussions portent sur l'interprétation du concile Vatican II (1962-1965) mais aussi, entre autres, sur le concept de tradition, sur l'unité de l'Eglise, l'oecuménisme ou le rapport entre le christianisme et les religions non chrétiennes, affirme I-média.

L'évêque intégriste français Marcel Lefebvre avait fondé en 1970 la Fraternité Saint Pie-X et en 1988, il avait été excommunié pour avoir sacré quatre évêques.
Benoît XVI s'est montré soucieux de mettre fin à ce schisme. Le Vatican a publié ainsi en mai une instruction visant à faciliter la célébration de la messe en latin d'avant Vatican II, chère aux lefebvristes, à la condition que l'autorité du pape ne soit pas contestée.

Mais début juillet, le Vatican avait dû réaffirmer l'illégitimité de nouveaux prêtres de la Fraternité, ordonnés sans l'accord de Rome. Le 18 juin, alors qu’il célébrait l’ordination de plusieurs nouveaux prêtres au séminaire de Winona (Etats-Unis), Mgr Fellay, avait tenu des propos très durs contre une Eglise "pleine d’hérésies". Il avait fustigé la béatification de Jean Paul II, et critiqué la rencontre interreligieuse d’Assise (Italie), qui sera organisée en octobre, 25 ans après la première rencontre convoquée par Jean Paul II.
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Message par Her Mer 24 Aoû - 8:01

http://tradinews.blogspot.com/2011/06/spo-mgr-fellay-des-prieres-pour-lapres.html

24 juin 2011
[SPO] Mgr Fellay : des prières pour l’après-régularisation de la FSSPX
SOURCE - SPO - 24 juin 2011

Dans un article, qui ne manque pas d’humour, mais qui est très affectueux pour la FSSPX, le remarquablement bien renseigné blog italien Messainlatino fait remarquer que si la Fraternité dénonce les « contradictions » de Rome, ses propres discours ne sont pas toujours totalement exempts de contradictions.

Ses instances françaises n’ont-elles pas affirmé qu’aux États-Unis, Mgr Fellay « profita de son sermon aussi pour infirmer les rumeurs circulant d’un projet d’accord entre la Fraternité et Rome ».

Un démenti ? Hum ! En fait, DICI a ensuite publié le texte intégral du sermon prononcé à Winona, où il apparaissait que le supérieur général disait être invité à se rendre à Rome par le cardinal Levada (Messainlatino se dit même en mesure de préciser que la rencontre aura lieu le 14 septembre, qui est le 4ème anniversaire de l’entrée en vigueur du Motu Proprio, et que le supérieur général sera accompagné de ses deux assistants).

Puis Messainlatino s’amuse à relever le vrai démenti du faux démenti de Mgr Fellay, fait par Mgr Williamson, qui se répand en avertissements apocalyptiques contre les risques de l’Ordinariat proposé par le Pape à Mgr Fellay.

Au total, on sent que Messainlatino boit du petit lait : son article du 10 juin 2011 – publié alors que l’invitation du cardinal Levada était lancée –, article que nous avions reproduit (« Le moment décisif pour la Fraternité Saint Pie-X est imminent »), qui a fait le tour du monde, et a été présenté comme faisant de sensationnelles « révélations », se fondait tout simplement sur ce que tous les « milieux informés » disaient depuis des mois, à savoir que, lors de la fin des colloques doctrinaux, une solution canonique plus ou moins calquée (au moins pour l’appellation) sur celle taillée sur mesure pour les anglicans de retour, devait être proposée par le Pape à Mgr Fellay. Et tout cela devait mis en branle vers Pentecôte. Il fallait donc – et il faut donc – redoubler de prières.

Nous est-il permis d’ajouter à ce que dit le blog italien : pour faire pression sur Mgr Fellay, comme on l’en a accusé ? Pas le moins du monde, puisqu’il suffit désormais au supérieur général de la FSSPX d’attendre, du fait que ses « conditions » ont été remplies. Mais, de la même manière qu’il fallait prier avant le Motu Proprio, prier avant la levée des excommunications, prier avant l’Instruction sur le Motu Proprio, toutes décisions prises de longue date avant leur réalisation, il faut aujourd’hui exercer une pieuse pression du Peuple de Dieu afin que ceux qui ont décidé cette autre mesure libératrice dans la suite des précédentes parviennent à la mettre en pratique malgré toutes les oppositions, les pièges, les campagnes toutes prêtres.

« Pour conclure, ajoute Messainlatino, nous remercions vivement tous ceux qui dans le monde se sont joints à la neuvaine de prière au Saint-Esprit pour soutenir le Pape et Mgr Fellay dans cette période juin que nous savions être décisive. Nous comprenons aussi l’exigence pour Mgr Fellay, sous la forme diplomatique d’un apparent démenti (= rien encore de précis ne nous a été présenté), de tranquilliser les esprits, spécialement à l’intérieur de la Fraternité. Nous avons en outre beaucoup apprécié ce passage de son homélie à Winona : 'si un jour Rome régularise finalement notre situation canonique, le combat commencera' . Et nous nous unissons cordialement à son invitation de continuer à privilégie les moyens surnaturels de préférence aux moyens humains ».

On ne saurait mieux dire : la dernière campagne de rosaires lancées par Mgr Fellay visait déjà assurément cette perspective de l’après-régularisation. « Dans cette prière, avec cette chaîne de roses qui nous unit à la Très Sainte Vierge Marie, nous sommes certains d’être sous sa protection et de combattre le bon combat ici-bas, disait Mgr Bernard Fellay à Winona. Elle nous guidera, soyez sans crainte. La Bonne Mère ne va pas abandonner ses enfants, mais soyez généreux, très généreux dans ces prières. Nous n’attendons pas de bons fruits pour l’Église obtenus par de simples arrangements humains, nous espérons les obtenir par des moyens surnaturels, et précisément la prière est le plus puissant moyen que nous possédions ».
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Message par Her Mer 24 Aoû - 8:05

http://www.laportelatine.org/district/france/bo/RetraitExcom090124/reactions/FellayFC090214/090214.php

Mgr Fellay s'exprime sur Vatican II - Famille Chrétienne du 14/02/09

Retour aux documents officiels du District de France
Retour au dossier sur les réactions
Retour au dossier complet "Retrait des excommunications de 1988"

Famille Chrétienne du 14 février 2009


Monseigneur Fellay s'exprime sur Vatican II

EXCLUSIF. La levée des excommunications n’équivaut certes pas à une réintégration. Mais cette décision de Benoît XVI ouvre la porte à des "débats doctrinaux" sur Vatican II entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X. Pour baliser la longue route qui pourrait déboucher vers la pleine communion, Mgr Fellay, supérieur de la FSSPX, débat avec Gérard Leclerc, de France Catholique, et Samuel Pruvot, de Famille Chrétienne.

Vous avez évoqué "le malaise et la souffrance" de la Fraternité Saint-Pie X… N’est-il pas suicidaire de rester loin de l’Église de Rome ?

Mgr Fellay : La position de la FSSPX présente un danger objectif au niveau sociologique, sur un plan purement humain. C’est le danger de rester sur soi. Nous avons été tellement attaqués, que, automatiquement, nous avons des réactions défensives. Nous essayons de nous protéger et par là même, il y a le risque de rester entre nous. Nous en sommes très conscients et nous essayons de tout faire nous même pour empêcher une attitude de rupture. Nous devons faire attention. Nous essayons de prendre un certain nombre de mesures pour neutraliser le danger. C’est pourquoi nous parlons souvent de Rome et de l’Église (même si c’est en négatif !) On n’oublie jamais l’Église, nous faisons prier pour elle. On se rappelle alors que nous ne sommes pas tout seuls. Nous prions pour le pape, nous rappelons qu'il est le vicaire du Christ. Cela dit, au plan beaucoup plus profond de l’appartenance à l’Église, nous n’avons jamais voulu nous en séparer. Nous sommes totalement catholique, fermement attachés à l’Église, et nous l’avons toujours été.

Samuel Pruvot : Un désaccord qui s'étale sur des décennies créé une situation critique. Des gens ont été baptisés chez vous qui n'ont pas connu la pleine unité avec Rome. C'est incontestablement dangereux.

Quelle est la forme et le calendrier des débats que vous entamez avec Rome ?

Mgr Fellay : Cela va certainement démarrer rapidement... Je suppose que nous allons présenter nos questions, puisque c’est nous (la FSSPX ndlr) qui présentons le problème ! Mais pour le reste, je ne peux aller plus loin, je ne peux rien dire. Car je n’en sais rien !

Acceptez-vous le Concile avec des "réserves" ou le refusez-vous en bloc ?

Mgr Fellay : Il faut distinguer la lettre et l’esprit. Il y a un esprit dangereux qui parcourt tout le Concile, et dans ce sens on le refuse. Mais lorsqu’on parle de la lettre, il ne s’agit pas de le rejeter en bloc tel quel. Mgr Lefebvre lui-même a accepté le Concile "à la lumière de la Tradition". Qu’est ce que cela veut dire ? En 1982-1983, il est allé s’expliquer à Rome devant le cardinal Ratzinger – ce dernier a refusé son approche. Mgr Lefebvre disait : "Ce qui est conforme à l’enseignement pérenne nous l’acceptons, ce qui est ambigu nous le recevons selon cet enseignement pérenne, ce qui est opposé nous le rejetons".

Dans un discours du 22 décembre 2005, à la Curie, Benoît XVI parle des "herméneutiques" du Concile. Il condamne l’idée d’une rupture, basée sur "l’esprit du concile". Ceux qui sont partisan de l’herméneutique de la rupture, combien sont-ils aujourd’hui ? Peu nombreux ? Ceux qui veulent cette rupture avec le passé ne sont-ils pas éloignés de l’Église ? Comme le dit, très justement, Benoît XVI, l’Église ne peut pas se séparer de son passé. C’est impossible ! On ne peut pas avoir le vingtième étage d’une maison sans avoir les 19 étages en dessous.

Gérard Leclerc : La distinction entre l’esprit et la lettre du Concile peut être spécieuse car autant un père de Lubac a pu dénoncer la perversion du climat qui régnait autour du Concile, autant le véritable esprit du Concile éclaire la lettre et doit être référé à l’Esprit Saint lui-même ! Quant à la continuité organique de la Tradition, cela suppose forcément des développements. Ce dont parlait déjà le cardinal Newman. Ma crainte aujourd’hui serait que la Fraternité Saint-Pie X refuse de les envisager. En bloquant la Tradition, il y a danger de sortir de celle-ci.

Mgr Fellay : Il y a des points que le pape présente comme étant dans la veine de la Tradition, et qui, à nos yeux, ne le sont pas.

Est-il possible de faire le tri dans les affirmations du Concile ?

Mgr Fellay : Ce n’est pas une question de tout ou rien. A mon avis, beaucoup de problèmes que nous nous posons sont à résoudre par des distinctions et non par des rejets ou des acceptations absolues. Nous ne sommes pas univoques. Quand nous parlons du Concile, nous savons qu’il s’inscrit dans un ensemble de circonstances, dans un contexte, dans un mouvement. Je m’appuie sur une note du secrétariat du Concile de novembre 1964. Ce texte comprend deux parties. La première dit : "l’Église n’oblige à adhérer sur des questions de foi et de mœurs que sur des points qu’elle présente comme tels". Et cette note précise que ce Concile se veut "pastoral". Il se distingue des autres. On ne peut l’approcher d’une manière dogmatique et dire AMEN, à tout. Cette démarche est tout simplement fausse. Il y a différents domaines, thèmes et degrés d’autorité.

Samuel Pruvot : Un Concile est toujours inachevé, il pose des questions nouvelles à résoudre. De plus, Vatican II a innové, en ce sens qu'il a d'abord voulu donner un exposé positif de la foi et non conclure sur des anathèmes. Il y a ici un développement organique de la Tradition qui marque une avancée incontestable de l’Église.

Après le Motu proprio, la question de la liturgie est-elle réglée ? Estimez-vous que le rite romain dans sa forme ordinaire (Paul VI) est valide ?

Mgr Fellay : La question de la validité ne pose pas de problème en soi. Pour autant que la forme soit respectée. La nouvelle messe est valide. Le problème se pose à postériori. On constate parfois que dans le comportement ou les paroles, les prêtres et les fidèles, n’ont pas toujours la foi dans la présence eucharistique. Cela peut constituer une intention contraire à celle de l’Église.

La liturgie c’est tout un ensemble qui accompagne l’essentiel de la messe. C’est tout un ensemble de gestes, de paroles qui accompagnent et doivent nourrir cette foi. Là, nous avons des objections majeures comme par exemple pour l’offertoire : comparez-les deux missels et vous comprendrez nos objections.

Gérard Leclerc : J’aurais aussi un problème à assister à une messe où le prêtre ne partagerait pas la foi de l'Église. La question a pu se poser à certains moments. Paul VI avait publié une encyclique sur l’Eucharistie qui avait été récusée par un certains nombre de gens à l’époque. C'était très grave.

Sur les rites la discussion serait longue. Il faudrait revoir comment s’est faite la réforme liturgique. Ce n'est pas pour rien que le cardinal Ratzinger demandait une réforme de la réforme. Mais il faut aussi considérer les richesses du nouveau rite. Celles-ci proviennent de la plus authentique tradition écclesiale.

Mgr Fellay : Pour Benoit XVI, la réforme liturgique est une des premières causes de la crise de l’Église. C’est fort. Cela dit beaucoup et ce n’est pas moi qui le dis !

Vous critiquez la notion de liberté religieuse. Pourquoi ?

Le Concile a fait sien un des principes fondamentaux de l’Etat Moderne, à savoir l’impartialité avec les religions. Or, pour nous l’État doit reconnaître la vraie religion. Benoît XVI estime à propos de la liberté religieuse, que "l’Église a redécouvert son patrimoine". C’est une expression qui me fait sursauter ! Si l’Église a redécouvert la liberté religieuse, quand l’a-t-elle perdu !? Est-ce qu’elle pouvait la perdre ? Pendant près de 1500 ans l’Église a tenu une tout autre position.

Gérard Leclerc : Il y a un problème historique. L'Église a connu des situations très différentes. Situation de clandestinité sous l’Empire Romain, la liberté religieuse consentie sous Constantin, et ensuite avec Théodose l’Empire est devenu chrétien. Il y a la longue époque de Chrétienté Médiévale, puis la rupture de la modernité. L'Église, de par l’histoire, vit des situations différentes et réagit en fonction de ces situations. On ne réagit pas de la même façon dans un État officiellement chrétien que lorsqu’on est régime de laïcité. Il ne faut pas être anachronique. La notion de liberté religieuse est associée à la liberté radicale de l’acte de foi et à l’incompétence religieuse des pouvoirs publics. En Chine aujourd’hui, l’Église réclame la liberté de conscience !

Mgr Fellay : Nous sommes parfaitement d’accord ! Tout le monde comprend que, dans un État qui comporte plusieurs religions, cet État doit légiférer pour le bien commun. Le plus grand bien est la paix entre les citoyens. C’est ce que l’Église appelle la "tolérance chrétienne". Il s’agit d’un autre principe.

Acceptez-vous la démarche œcuménique initiée par Vatican II ?

Mgr Fellay : C’est encore une distinction qu’il faut apporter sur l’œcuménisme. Le désir de l’unité, c'est-à-dire que ceux qui ont quitté l’Église y reviennent, Cela se trouve dans les Litanies des Saints. C’est notre position. Nous prions et désirons de tout notre cœur que tous soient uns, selon la parole même de notre Seigneur. Le concept rappelé par l’Église, selon lequel elle seule est la maîtresse de la Vérité et possède toute la Vérité révélée, résout le problème. Si la finalité de l’œcuménisme c’est vraiment cela, nous n’y sommes certainement pas opposés !

Ce qui ne va pas est ailleurs. En 1949, une note du Saint office, (premier texte officiel de l’Église qui parle de l’œcuménisme), mettait en garde contre un ensemble de dangers. Aujourd’hui nous sommes en plein dedans. Ce danger, c’est un relativisme, c’est d’arriver à une connivence avec tout le monde et de renoncer à la conversion. Dans un texte récent de Rome concernant la meilleure compréhension de la mission de l’Église, on parle du grand respect pour les traditions des chrétiens non catholiques. Le seul moment où l’on parle de conversion, c’est au nom de la liberté de conscience du sujet. Mais ce n’est plus une volonté de l’Église de convertir. Alors là, c’est certain, on n’est pas d’accord, c’est très grave !

Gérard Leclerc : Rome est aussi consciente de certaines déviations de l’œcuménisme. La preuve en est la publication de « Dominus Jesus » du cardinal Ratzinger. Par ailleurs, le pape met aussi en garde contre la dictature du relativisme. Ceci dit, la façon dont Vatican II a abordé la question change notre regard sur les autres confessions. Dans la mesure où elles ont su cultiver certains éléments importants, elles sont dépositaires de richesses qu'il nous faut redécouvrir. Ainsi, l'orthodoxie est très largement témoin de la foi des Pères, elle a cultivée plus que l'Église d'occident certaines perspectives. C'est pour cela que Jean-Paul II déclarait que "l'Église doit respirer avec ses deux poumons". Nous sommes ainsi renvoyés à la continuité de l'Église indivise.

Mgr Fellay : Qu’est ce qu’on veut ? Une réelle unité ou bien une sorte de connivence, dans une sorte de confédération ? D’après ce que dit l’Église, il n’y a qu’une seule solution, c’est l’Unité. Il n’y a qu’une seule Église et il ne peut y en avoir plusieurs. Cette unité doit être fondée sur la Vérité. Qu’il y ait un grand nombre de richesses, de valeurs, de vrai, dans toutes les religions, cela va de soit. Mais le bien vient de l’intégrité totale alors que le mal vient d’un défaut. C’est le sens de l’épître : "Celui qui pèche contre un commandement pèche contre tous". Le but c’est d’être sauvé, pour être sauvé il faut avoir toute la foi, tout l’ensemble. Ce qui manque aux orthodoxes c’est d’accepter la primauté du pape. Pour tout le reste on est d’accord il y a beaucoup de richesses, qui peuvent servir de point de départ, c’est envisageable, mais on ne peut en rester là.

A propos du judaïsme, acceptez-vous la formule issue du Concile qui présente les Juifs comme "nos frères ainés" ?

Mgr Fellay : L’expression peut être prise de deux manières, elle est ambiguë. La première est correcte, l’autre incorrecte. Nous avons dans l’Ecriture sainte le Nouveau Testament et l’Ancien Testament. Tout ce que Dieu a transmis au peuple élu se trouve dans la première Alliance. Mais elle a été remplacée par la Nouvelle, la Bonne Nouvelle qu’est l’Evangile. Nous, les catholiques, nous avons tout. L’ancien et le nouveau. Les Juifs sont fidèles à l’Ancien Testament quant à la lettre, mais quelque chose de nouveau est survenu et le judaïsme s’est arrêté là. Il y a eu quelque chose d’essentiel : la venue du Messie. Les Juifs sont nos frères aînés dans la mesure où nous avons quelque chose en commun. Pour autant, cela ne leur suffit pas pour être sauvés.

Gérard Leclerc : Avec Nostra Aetate, le Concile a voulu reposer nos relations avec le judaïsme en reprenant l'enseignement de saint Paul dans l'épître aux Romains, ce qui a remis le judaïsme dans une perspective "eschatologique". Cela a un sens précis : nos relations avec nos frères aînés sont hic et nunc inscrites dans l’histoire du salut. Il est vrai que ce réexamen a été largement conditionné par le drame épouvantable de la guerre. Il y avait eu incontestablement un anti-judaïsme chrétien, source de persécutions multiples. L'Église a voulu faire son examen de conscience. Mais la meilleure réponse résidait dans un approfondissement doctrinal. Il s'est agi d'abord de retrouver la cohérence des deux Testaments. Le Nouveau est totalement solidaire de l'Ancien. Enfin, il y a eu volonté de changement de rapports avec le judaïsme. Souvenons nous de la visite de Jean-Paul II à la synagogue de Rome et de sa démarche au mur des lamentations à Jérusalem.

Vous souhaitez que Rome réhabilite la mémoire de Monseigneur Lefebvre. Qu’est ce à dire ?

Mgr Fellay : Mgr Lefebvre a indiqué un problème à l’Église et c’est à cause cela qu’il a été condamné. On n’a pas voulu regarder ce problème. Il disait : "Attention, il y a une crise dans l’Église ! Il faut absolument regarder les causes !" La difficulté reste presque entière aujourd’hui parce que l’Église veut attribuer ces problèmes au monde ambiant. Cela n’est vrai qu’en partie.

Gérard Leclerc : Malheureusement, Mgr Lefebvre s’est inscrit dans une démarche de division de l’Église. J’ai cependant souvenir de ce que m’avait dit le cardinal Thiandoum, successeur de Mgr Lefebvre à Dakar. Il avait été formé par lui. N'oublions pas que c'est le même Mgr Lefebvre qui a été à l'origine des conférences épiscopales de l’ouest africain. Thiandoum n'était pas le seul à reconnaître sa dette. J’ai aussi le souvenir de ce que m’avait dit le père Albert Chapelle, qui était un grand jésuite, conseiller du Cardinal Lustiger, a des moments difficiles : "Mgr Lefebvre a été un très grand évêque missionnaire." Même le cardinal Lustiger a eu des appréciations fraternelles, malgré des désaccords sérieux. Je pense que de grandes autorités dans l'Église ont toujours reconnu à Mgr Lefebvre sa volonté de servir. Il faudrait considérer les choses avec plus de justice. Cela dit, on ne peut que déplorer la polémique qui visait aussi la personne des papes. Elle risquait de défigurait le message de l’Église. En ouvrant une plaie qui saigne toujours.

Le rapprochement avec Rome est-il uniquement doctrinal ? Ne comporte-t-il pas un enjeu spirituel ?

D’une doctrine claire suit la vie morale et spirituelle. Nous ne sommes pas des volontaristes ! L’affectif suit la connaissance. Si on arrive à redonner de la clarté sur beaucoup de points, on arrivera à un renouveau pour tout le monde. Ce qui se fait en ce moment sera profitable à tout le monde. Il faut prier pour que ces discussions soient un bénéfice pour toute l’Église. Il ne s’agit pas de savoir si quelqu’un a gagné ou si quelqu’un a perdu. Nous ne sommes que de pauvres petits êtres humains, un jour nos vies seront finies. On répondra devant le Bon Dieu de ce qu’on a fait. L’essentiel pour moi, c’est que notre Seigneur soit aimé, loué, et adoré. C’est la finalité de tout être humain et de toute la vie chrétienne.

Est-ce que vous espérez voir de vos yeux cette pleine communion ?

Mgr Fellay : Nous nous sommes toujours considérés pleinement membres de l’Église. Quant au reste, j’espère faire mon travail ! C’est le Bon Dieu qui décide. Le succès d’une telle œuvre, ce n’est pas humain, c’est un bien surnaturel qui vient du Bon Dieu. Je ne suis qu’un instrument. Le succès viendra quand le Bon Dieu voudra. Je crois fermement que les forces de l’enfer ne prévaudront pas contre l’Église. Je sais que l’Église continuera et c’est pour cela que j’y adhère malgré toutes les peines que je reçois. Cette Église, je l’aime même si j’en reçois des coups !

Gérard Leclerc : Je pense qu’il y a un climat à changer, et pas seulement dans le débat théologique. Je m’en rends compte, ne serait-ce que par les polémiques auxquelles j’ai été obligé de participer ces jours derniers. Il faut retrouver une sérénité, ne pas diaboliser l’autre, notamment avec des griefs faux. Cela ne peut se faire que dans la docilité à l'Esprit Saint.

Attendez-vous quelque chose des catholiques français ?

Mgr Fellay : J’en attends beaucoup ! Qu’ils grandissent dans l’amour du Bon Dieu et dans son service. La communion des saints fait que tout acte bon posé dans l’Église profite à tous les autres. Si quelqu’un se sanctifie dans l’Église, il élève tout le corps mystique. J’attends que tous nous vivions mieux cette communion des saints et tout le reste suivra. C’est vaste. La vocation universelle à la sainteté est justement une des choses importantes que rappelle le Concile.

Samuel Pruvot inFamille chrétienne
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Message par Her Sam 27 Aoû - 11:06

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/communique-dosservatore-vaticano-–-le-pape-et-mgr-fellay-le-silence-est-desormais-necessaire

Communiqué d’Osservatore Vaticano – Le Pape et Mgr Fellay : le silence est désormais nécessaire
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 08 23rd, 2011 | 2 réponse

Les grands blogues et médias s’agitent en tous sens dans la perspective de la venue de Mgr Fellay à Rome, le 14 septembre. Une récente dépêche d’agence abondamment reprise contient, à ce sujet, des erreurs grossières qu’il n’est même pas utile de relever. Pour notre part, nous avons choisi, en ces heures, de respecter la consigne que les « hautes parties contractantes » ont adoptée : le silence. Il favorise en outre la prière pour l’Église du Christ.
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Message par Her Jeu 1 Sep - 11:28

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/08/les-contacts-entre-la-fsspx-et-les-diocèses-se-multiplient.html

24 août 2011

Les contacts entre la FSSPX et les diocèses se multiplient

L'abbé Daniel Couture, supérieur du District d'Asie de la Fraternité Saint Pie X, indique que, au-delà des contacts formels entre les instances de la FSSPX et Rome, il existe des contacts entre son district et l'Eglise locale :

"Il y a de plus en plus de contacts avec des prêtres. Je donne un exemple : dans un pays l'évêque a envoyé deux de ses prêtres dans une semaine Una Voce pour apprendre la messe traditionnelle. C'était en Angleterre, mais je ne sais pas pour quelle raison, probablement je pense, il y avait trop de prêtres et ils n'ont pas eu l'attention personnelle qu'ils attendaient. Après avoir passé cette semaine en Angleterre pour apprendre la messe traditionnelle, ils viennent nous voir pour repartir à zéro : "Apprenez-nous la messe. Est-ce qu'on peut faire une session seulement pour lire le latin du missel?" Donc il y a ça, il y a aussi des évêques dans quelques pays... surtout aux Philippines. Ce n'est pas tout à fait l'effet Motu Proprio bien que ce soit certainement lié. Aux Philippines on est en train de faire un combat pro-vie avec l'abbé Onoda qui est à la tête du combat. Il a lancé une croisade du Rosaire et les évêques ont été impressionnés. Quelques évêques sont venus déjeuner au prieuré et acceptent même de nous faire des lettres pour obtenir des visas pour nos Philippins qui partent dans les couvents, dans les séminaires. Donc c'est très positif.

Dans un autre diocèse - c'était l'année dernière, pendant l'année du sacerdoce que le Pape avait dédiée au sacerdoce - donc c'est à la fin de l'année 2010, un évêque a accepté qu'un de nos prêtres fasse une conférence à 45 prêtres diocésains sur le sacerdoce. Il y aura certainement des suites de cette conférence puisqu'ils ont beaucoup apprécié. [...] Cet archevêque me disait récemment,: "Parlez à mes prêtres du bréviaire, parlez-leur de l'importance du bréviaire, de l'importance de l'heure sainte." Il y a un manque terrible de prière. [...] Et donc ce qui était très intéressant c'est que cet archevêque se tourne vers nous : "Apprenez à mes prêtres à dire le bréviaire!" ou "Parlez-leur de l'importance du bréviaire!" [...] Nous sommes au service de l'Église et donc au service ici et là - cela commence maintenant et certainement que ça va se développer - d'évêques qui ne savent pas où se tourner pour aider leurs prêtres. [...] On a même enseigné à des prêtres à dire la messe traditionnelle en chinois."

En France aussi, nous voyons poindre certains contacts (ici, ici et ici).

Posté le 24 août 2011 à 09h25 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 1 Sep - 11:29

http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr-grallet-autorise-une-messe-de-la-fsspx

Mgr Grallet autorise une messe de la FSSPX
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 07 1st, 2011 |

Dimanche 3 juillet, un pèlerinage au Mont Sainte-Odile est organisé par un prieuré de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, comme chaque année depuis 24 ans. Pour la première fois, Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg, a autorisé la célébration de la Messe dans la chapelle du sanctuaire. C’est l’abbé John Brucciani, prieur à Nancy, qui célèbrera la Messe et prêchera.

Voilà une attitude qui tranche avec celle de Mgr Planet à Carcassonne.
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Message par Her Mer 14 Sep - 21:14

http://www.zenit.org/french

Fraternité Saint-Pie X : Un « document doctrinal » en vue de la réconciliation

Une annonce du Saint-Siège

ROME, Mercredi 14 septembre 2011 (ZENIT.org) –Le Vatican va proposer à la Fraternité Saint-Pie X un « document doctrinal » sur notamment les « critères d’interprétation » de ce qui est « catholique », en vue de la réconciliation, annonce un communiqué du Saint-Siège.

Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, a été reçu ce mercredi 14 septembre par le cardinal William Joseph Levada, préfet de la congrégation romaine pour la Doctrine de la foi et président de la commission pontificale « Ecclesia Dei ». Celui-ci propose aux membres de la Fraternité l’acceptation de « certains principes doctrinaux » en vue de la réconciliation avec l’Eglise catholique, dont elle est séparée depuis 1988.

Ce communiqué publié en français par la salle de presse du Saint-Siège indique qu’une rencontre a eu lieu ce 14 septembre, au Vatican, entre le cardinal Levada, accompagné de Mgr Luis Ladaria, s.j., secrétaire de du même dicastère, et de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission « Ecclesia Dei », avec Mgr Fellay, accompagné des abbés Niklaus Pfluger et Alain-Marc Nély, assistants généraux de la Fraternité.

Le communiqué rappelle que la levée des excommunications des évêques ordonnés de façon illicite par Mgr Lefebvre en 1988, a permis l’ouverture des discussions doctrinales : « A la suite de la supplique adressée le 15 décembre 2008 par le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, le Saint-Père avait pris la décision de lever l’excommunication des quatre évêques consacrés par Monseigneur Marcel Lefebvre et d’ouvrir en même temps des colloques doctrinaux avec la Fraternité, afin de surmonter les difficultés et les problèmes d’ordre doctrinal, et de parvenir à la réduction de la fracture existante ».

Huit rencontres ont permis de préparer ce texte : « Obéissant à la volonté du Saint-Père, une commission mixte d’études, composée d’experts de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et d’experts de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, s’est réunie à huit reprises pour des rencontres qui ont eu lieu à Rome entre le mois d’octobre 2009 et le mois d’avril 2011. Ces colloques, dont l’objectif était d’exposer et d’approfondir les difficultés doctrinales majeures sur des thèmes controversés, ont atteint leur but, qui était de clarifier les positions respectives et leurs motivations ».

Le document doit permettre de répondre aux préoccupations de la Fraternité sur l’interprétation du concile Vatican II dans le sens d’une « rupture » avec la tradition catholique : « Compte tenu des préoccupations et des instances présentées par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à propos du respect de l’intégrité de la foi catholique face à l’herméneutique de la rupture du Concile Vatican II à l’égard de la Tradition – herméneutique mentionnée par le Pape Benoît XVI dans son Discours à la Curie romaine en date du 22 décembre 2005 –, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi prend pour base fondamentale de la pleine réconciliation avec le Siège apostolique l’acceptation du Préambule doctrinal qui a été remis au cours de la rencontre du 14 septembre 2011. »

« Ce préambule énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église et au « sentire cum Ecclesia », tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi », précise le communiqué.

Le communiqué s’achève sur l’espérance d’une réconciliation à venir : « Au cours de la même réunion ont été proposés quelques éléments en vue d’une solution canonique pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui suivrait la réconciliation éventuelle et espérée. »

Anita S. Bourdin
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Message par Her Jeu 15 Sep - 6:47

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/vers-un-accord-entre-rome-et-econe

Vers un accord entre Rome et Ecône?
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 09 14th, 2011 | une réponse

Notre confrère Christophe St-Placide vient de publier une analyse de l’abbé Barthe, excellent connaisseur des arcanes vaticanes et, tout spécialement, du dossier des discussions entre Ecône et Rome.
Toute l’analyse vaut la peine d’être lue avec attention.
J’en retiens, pour le moment, ces quelques lignes:

« La reconnaissance canonique de la FSSPX, si elle intervient, sera au fond assez semblable à la déclaration par Summorum Pontificum qu’un rite liturgique nouveau n’avait nullement aboli le rite liturgique précédent. De même, une communauté qui s’en tient à certaines doctrines remplacées par des doctrines nouvelles, peut le faire légitimement. En quelque sorte, il y a deux « formes » concernant certaines doctrines, comme il y a deux « formes » concernant l’usage liturgique romain. Situation intrinsèquement provisoire.

Mais cette relativisation de l’esprit du Concile et de la liturgie du Concile va intervenir au sein d’une relativisation générale du magistère qui a été, non pas provoqué purement et simplement, mais largement activé par le nouveau corpus liturgico-doctrinal. Paradoxalement, la revendication antimoderne (liturgie tridentine, communauté « tridentine »), dans la mesure où elle obtient droit de cité, est en quelque sorte digérée par la modernité liturgico-doctrinale : la liberté est laissée aux ennemis de la liberté, lesquels en contrepartie, doivent baisser un peu la garde dans la manière. Le tout – recul de la modernité liturgico-doctrinale et style plus soft des attaques des anti-modernes – et en raison du rapport de force qui lui est de moins en moins favorable à l’esprit du Concile au sein d’une modernité bien plus radicale que celle, timide et désuète, qu’il a cru inventer.

En revanche, pourrait réellement devenir une réalité ce que l’on a appelé l’union des « forces vives », ou du « nouveau catholicisme », pas si considérable en nombre, il faut bien le dire, qui se rassemble lors des déplacements de Benoît XVI : communautés nouvelles, traditionalismes de toutes sensibilités, écoles catholiques renaissantes, scoutismes, nouveaux mouvements de jeunesses, petits bataillons d’un nouveau clergé. »

Deux idées, au moins, sont cruciales dans cette ébauche d’accord:
1) L’idée que l’immense majorité des points de désaccord subsistants ne touchent pas au coeur de la foi et sont donc librement discutables.
2) Et l’idée, sous-jacente au concept de « nouvelle évangélisation », d’une « union des forces vives ».
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Message par Her Jeu 15 Sep - 6:49

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-la-fspx/rencontre-entre-mgr-fellay-et-le-cardinal-levada

Rencontre entre Mgr Fellay et le cardinal Levada
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec la FSPX le 09 14th, 2011 | pas de réponse
Nous avions annoncé que nous ne communiquerions pas avant ce jour de la Croix glorieuse sur la rencontre annoncée entre Mgr Fellay, supérieur général de la Fraternité St Pie X, et le cardinal Levada, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la foi.
Et c’est avec beaucoup de joie que nous vous présentons le communiqué de la salle de presse du saint-siège sur cette rencontre:

Ce matin, « au siège de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a eu lieu une rencontre entre le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de cette congrégation et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr.Luis Ladaria, SJ, Secrétaire de cette congrégation, et Mgr.Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, d’une part, et Mgr.Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale St.Pie X, l’Abbé Niklaus Pfluger et l’Abbé Alain-Marc Nély, Assistants généraux de la Fraternité, de l’autre. A la suite de la supplique adressée le 15 décembre 2008 par le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale au Pape, ce dernier avait pris la décision de lever l’excommunication des quatre évêques consacrés par Mgr.Marcel Lefebvre et d’ouvrir en même temps des colloques doctrinaux avec la Fraternité, afin de surmonter les difficultés et les problèmes d’ordre doctrinal, et de parvenir à la réduction de la fracture » ecclésiale.

« Obéissant à la volonté du Saint-Père, une commission mixte d’études, composée d’experts de la Fraternité et d’experts de la Congrégation, s’est réunie à huit reprises pour des rencontres qui ont eu lieu à Rome entre octobre 2009 et avril 2011. Ces colloques, dont l’objectif était d’exposer et d’approfondir les difficultés doctrinales majeures sur des thèmes controversés, ont atteint leur but, qui était de clarifier les positions respectives et leurs motivations. Compte tenu des préoccupations et des instances présentées par la Fraternité St.Pie X à propos du respect de l’intégrité de la foi catholique face à l’herméneutique de la rupture du Concile Vatican II à l’égard de la Tradition, herméneutique mentionnée par Benoît XVI dans son discours à la Curie du 22 décembre 2005, la Congrégation pour la doctrine de la foi prend pour base fondamentale de la pleine réconciliation avec le Siège apostolique l’acceptation du préambule doctrinal remis au cours de la rencontre du 14 septembre 2011. Ce document énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Eglise et au Sentire cum Ecclesia, tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère successif. Au cours de la même réunion ont été proposés quelques éléments en vue d’une solution canonique pour la Fraternité, qui suivrait la réconciliation espérée ».

NB: Rappelons que cette rencontre avait lieu après la fin de ces discussions doctrinales, dont la rumeur publique avait affirmé qu’elles s’étaient très mal passées. En réalité, comme on le voit, ces discussions ne sont pas si mal passées que cela. Elles ont certes permis de constater que des divergences subsistaient, mais elles ont aussi permis de constater que ces divergences n’étaient pas dirimantes. Comme dit le vieil adage: « In necessariis unitas, in dubiis libertas, in omnibus caritas ». Nous remercions Dieu de ce nouveau pas vers l’unité, et nous Le prions de hâter le jour de la reconnaissance canonique annoncée dans ce communiqué!
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Message par Her Jeu 15 Sep - 6:53

http://www.summorum-pontificum.fr/enquete-et-analyse/exclusif%C2%A0-lanalyse-de-labbe-barthe-sur-la-rencontre-entre-le-cardinal-levada-et-mgr-fellay

Exclusif : l’analyse de l’abbé Barthe sur la rencontre entre le cardinal Levada et Mgr Fellay
Posté par summorum-pontificum dans Enquête et analyse le 09 14th, 2011

Nous avons demandé à l’abbé Claude Barthe, observateur attentif de la vie de l’Église et excellent connaisseur du dossier, son avis sur le communiqué publié par la Salle de presse du Saint-Siège au sujet de l’entretien de ce matin entre le cardinal Levada et Mgr Fellay. L’abbé Barthe nous a livrés le texte qu’on lira ci-dessous. On se reportera également au texte du communiqué du Saint-Siège (ICI) en attendant l’entretien avec Mgr Fellay que doit publier DICI.

Mgr Fellay et l’avenir du post-Concile :
la légitimité de la critique de Vatican II

Par l’abbé Claude Barthe

La régularisation canonique de la FSSPX est donc désormais, théoriquement « sur les rails ». Cette nouvelle qu’une reconnaissance juridique est à portée de main réjouit grandement. On souhaite vivement qu’elle se concrétise, car elle sera très profitable à l’Église dans le contexte présent.

Une tentative d’interprétation

Le « préambule doctrinal » qu’il est demandé à Mgr Fellay de préalablement valider n’est, en effet, qu’une tentative d’interprétation, qui laisse elle-même une large marge d’interprétation. Les mots du communique de la Salle de Presse vaticane sont au reste très pesés : le préambule conditionne non pas « la pleine communion », mais seulement, « la pleine réconciliation », pour résorber « une fracture » et non « un schisme ». Il n’est nullement une « formule d’adhésion ». Il renforce singulièrement la jurisprudence désormais établie depuis 1988, sous des formulations diverses en précisant pour l’ensemble de la FSSPX que sont laissées « à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi ». Pour le dire clairement : un droit à la discussion est obtenu par la FSSPX. « Ce qui signifie en clair, dit Jean-Marie Guénois dans Le Figaro, que le Vatican considère qu’un accord sur l’essentiel de la foi catholique peut être passé avec les lefebvristes, tout en considérant en parallèle que d’autres points liés au Concile Vatican II peuvent être sujet à des interprétations différentes chez les catholiques sans que le noyau de leur foi en soit altéré. Une telle distinction, ouvre d’ores et déjà, un débat considérable à l’intérieur de l’Église catholique car elle touche à l’autorité même du Concile Vatican II jusque là perçu comme un bloc à prendre ou à laisser. Le Vatican, pour la première fois, admet que certains aspects de ce Concile peuvent être soumis à un débat «légitime». Tout donc devient désormais politique et se trouve entre les mains et sur les épaules de Mgr Bernard Fellay, qui vient d’opérer une brèche non négligeable dans l’idéologie de « l’esprit du Concile ».

Le contexte général

Nous disons que cette reconnaissance juridique de la FSSPX sera très heureuse dans l’actuel contexte. Quel est-il ? Il est celui des revendications ouvertes d’une part du catholicisme autrichien (mais aussi allemand, mais aussi belge, etc.) : au-delà de l’émiettement du Credo dans le relativisme, la revendication d’une Église plurielle. C’est aussi celui que pointe Nani Moretti dans son film Habemus papam : à plus de 40 ans du Concile (au sens global) et de Mai 68, il semble que l’exercice d’une autorité suprême de type pontifical soit devenu obsolète (comme d’ailleurs toutes les autorités de remplacement).

La FSSPX est perçue comme la pointe avancée du refus de « l’esprit du Concile » (œcuménisme, liberté religieuse, principes du dialogue interreligieux). De ce fait, comme on le sait, elle s’est trouvée en rupture canonique depuis le 6 mai 1975 (retrait de l’approbation canonique du diocèse de Fribourg) et surtout depuis le 30 juin 1988 (consécration de quatre évêques sans mandat pontifical entraînant une excommunication des consacrés et consécrateurs). Cependant, sa régularisation était devenue tout à fait concevable depuis dix ans, et elle était attendue comme pratiquement inéluctable depuis deux ans, lors de la levée des excommunications de ses évêques.

Trois propositions

On peut rappeler qu’entre 2001 et 2009, outre le « geste » de la réception de Mgr Fellay par Benoît XVI à Castel Gandofo, le 29 août 2006, le Saint-Siège avait fait trois propositions successives à la FSSPX pour ré-officialiser son statut. Mais avant que ne soient faites ces propositions, Mgr Fellay, le 16 janvier 2001, avait posé deux « préalables » à tout accord canonique : que la messe tridentine soit accordée à tous les prêtres du monde entier et que les censures qui frappent les évêques de la FSSPX soient annulées. Les propositions romaines furent faites au nom du pape par le cardinal Castrillón, alors Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, en vertu de pouvoirs spéciaux à lui conférés à cet effet par le Souverain Pontife :

– proposition sèche du 19 février 2001 de transformer la FSSPX en Administration apostolique ;

– proposition du 4 juin 2008 (ou plus exactement, annonce d’une proposition) après le Motu Proprio Summorum Pontificum, du 7 juillet 2007 permettant à tout prêtre de rite latin de célébrer la messe selon l’ancien missel (1er préalable), d’une Prélature personnelle universelle ;

– enfin, propositions réitérées, de janvier à mars 2009, en suite de la levée des excommunications des 4 évêques de la FSSPX par décret du 21 janvier 2009 (2ème préalable), de conférer à la FSSPX, à titre de premier stade de reconnaissance, un statut d’Institut de droit pontifical, et ce malgré la « pollution » opérée par l’affaire Williamson.

Du fait de l’échec de ces tentatives infructueuses successives, la démission du cardinal Castrillón fut acceptée par Benoît XVI lequel, par le Motu Proprio Ecclesiae Unitatem, du 2 juillet 2009, rattachait la Commission Pontificale Ecclesia Dei à la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Le Président de la Commission devenait le cardinal Levada et le Secrétaire, en charge de la poursuite du processus engagé par la levée des excommunications, Mgr Pozzo, fidèle ratzinguérien d’entre les fidèles.

Pas plus que Mgr Fellay, le Pape, contrairement à ce que l’on a affirmé, ne posait un 3ème préalable, qui eût été l’avènement d’une concordance doctrinale sur les points contestés par la FSSPX. Il disait seulement dans ce Motu Proprio : « Cependant, les questions doctrinales, bien évidemment, demeurent et, tant qu’elles ne seront pas résolues, la Fraternité ne jouira d’aucun statut canonique dans l’Église ». Selon les usages de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, il s’agissait de savoir si les positions théologiques de la FSSPX, une fois examinées par des colloques avec les intéressés, s’accordaient ou non avec la foi catholique, au jugement de la Congrégation : « Les cas principaux et les questions à caractère doctrinal [concernant la FSSPX] à l’étude et au discernement des instances ordinaires de la Congrégation pour la Doctrine de la foi ».

Tolérance du refus

Le communiqué de ce jour précise que ces colloques « ont atteint leur but, qui était de clarifier les positions respectives et leurs motivations ». En clair, et dans le cas considéré, selon les termes employés par le P. Morerod, op, l’un des théologiens romains en charge du dossier, lors d’une conférence à Paris, le 21 février 2008 : dans quelles limites une « tolérance » du refus de certains points de Vatican II était-elle aujourd’hui supportable par Rome ? Une proposition de ce qu’on pourrait appeler un pacte de tolérance réciproque est énoncée dans le « préambule doctrinal » remis aujourd’hui à Mgr Fellay et qu’il lui est demandé de valider avant de régler rapidement les questions canoniques.

Ces colloques de clarification se déroulèrent sur une durée d’une année et demie, du 26 octobre 2009 au 11 avril 2011, avec 8 réunions et de nombreux échanges entre les réunions. Mais en novembre 2010, la plenaria de la Congrégation pour la Doctrine de la foi avait déjà donné un avis favorable à l’accord d’une solution canonique de type ordinariat à la FSSPX. Après rédaction des synthèses de ces colloques, selon les échanges classiques en ce domaine, le supérieur de la FSSPX a été convoqué par le cardinal Levada, Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la foi et Président de la Commission Ecclesia Dei au Palais du Saint-Office, avec ses deux assistants, en ce 14 septembre, la rencontre aboutissant à une « mise sur orbite » de la régularisation.

Sur l’événement lui-même, certes encore à venir, qui sera – qui est déjà du seul fait de la proposition – l’un des plus importants dans l’histoire de l’après-Concile, on peut faire d’ores et déjà faire quelques premières et brèves remarques :

Un événement inéluctable

Pour les observateurs attentifs, cet événement semblait inéluctable : l’état d’apesanteur canonique dans laquelle avait été placée et s’était placée la FSSPX, lié à la crise sans précédent provoquée par le mode d’être nouveau du magistère et de la liturgie de l’Église depuis Vatican II, était devenu graduellement moins compréhensible, quel que soit l’aire catholique dans laquelle on se plaçait, dès lors qu’un infléchissement « restaurationniste » se manifestait à la tête de l’Église romaine, très emblématiquement par la reddition croissante du droit de Cité à la liturgie d’avant le Concile (indult du 3 octobre 1984 ; Motu Proprio du 2 juillet 1988 ; Motu Proprio du 7 juillet 2007). De sorte que, la levée de l’excommunication de 1988 en 2009 contenait virtuellement la reconnaissance canonique qui se prépare désormais activement.

Dans l’état présent de crise de l’Église, que résume la crise catéchétique, à savoir une espèce d’interruption de la transmission de foi, tous les remèdes chocs, comme dans une crise financière, sont les bienvenus. On peut estimer que l’ébranlement que va provoquer ce « retour », s’il se confirme, aurait été beaucoup plus fort s’il était intervenu en suite du « retour » de la liturgie traditionnelle avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, en 2007. Cependant, du côté de la FSSPX, les risques d’éclatement, et du côté du Saint-Siège, les dangers des réactions défavorables des épiscopats, auraient certainement été beaucoup plus importants. Sur sa signification ecclésiale profonde, et qui dépasse infiniment le statut canonique qui pourrait être accordé à une communauté, l’évaluation est beaucoup plus difficile à faire, et l’on ne peut qu’avancer prudemment quelques pistes de réflexion :

Deux formes…

La reconnaissance canonique de la FSSPX, si elle intervient, sera au fond assez semblable à la déclaration par Summorum Pontificum qu’un rite liturgique nouveau n’avait nullement aboli le rite liturgique précédent. De même, une communauté qui s’en tient à certaines doctrines remplacées par des doctrines nouvelles, peut le faire légitimement. En quelque sorte, il y a deux « formes » concernant certaines doctrines, comme il y a deux « formes » concernant l’usage liturgique romain. Situation intrinsèquement provisoire.

Mais cette relativisation de l’esprit du Concile et de la liturgie du Concile va intervenir au sein d’une relativisation générale du magistère qui a été, non pas provoquée purement et simplement, mais largement activée par le nouveau corpus liturgico-doctrinal. Paradoxalement, la revendication antimoderne (liturgie tridentine, communauté « tridentine »), dans la mesure où elle obtient droit de cité, est en quelque sorte digérée par la modernité liturgico-doctrinale : la liberté est laissée aux ennemis de la liberté, lesquels en contrepartie, doivent baisser un peu la garde dans la manière. Le tout – recul de la modernité liturgico-doctrinale et style plus soft des attaques des anti-modernes – et en raison du rapport de force qui lui est de moins en moins favorable à l’esprit du Concile au sein d’une modernité bien plus radicale que celle, timide et désuète, qu’il a cru inventer.

Vers l’union des forces vives

En revanche, pourrait réellement devenir une réalité ce que l’on a appelé l’union des « forces vives », ou du « nouveau catholicisme », pas si considérable en nombre, il faut bien le dire, qui se rassemble lors des déplacements de Benoît XVI : communautés nouvelles, traditionalismes de toutes sensibilités, écoles catholiques renaissantes, scoutismes, nouveaux mouvements de jeunesses, petits bataillons d’un nouveau clergé.

Faut-il se réjouir de l’infléchissement partout sensible en un sens traditionnel de cette union, spécialement grâce au Motu Proprio ? Ou bien faut-il se lamenter du danger de laminage que court ce « petit reste », tant en raison de l’accélération prodigieuse de la pression sur lui du monde ambiant, que de l’absence de mesures ecclésiales vraiment appropriées pour enrayer le mal ?

Un pontificat de transition

L’Église est comme une forêt ancestrale ravagée par les coupes toujours plus larges de modernes déboiseurs insatiables. D’une certaine manière, le reboisement tardant à venir, chaque zone préservée doit tenter et de subsister, et bien entendu de s’étendre, car il n’y a pas de vie ecclésiale sans mission. Pour filer la métaphore, on pourrait dire que le Pontificat actuel, Pontificat de transition, prépare activement la jonction de ces lieux de vie et de verdure en un tout à nouveau compact, bien que sans doute fort réduit.

Pour parler sans métaphore, il est permis de souhaiter, car c’est une question de vie ou de mort, non pour l’Église du Christ qui ne peut mourir, mais pour l’Église d’Occident, que le schisme latent qui l’affecte devienne le plus vite possible une séparation ouverte et clarificatrice. Sachant que cette séparation – qui ne se réalisera pas d’elle-même, et qu’on ne fera pas l’économie de déclarer avec autorité – ne portera pas tant sur l’émiettement du Credo, comme les fractures anciennes, y compris la fracture jamais vraiment prononcée du modernisme, mais cette séparation portera plus radicalement sur la revendication d’une Église plurielle. Autrement dit, elle ne fera pas le partage entre ceux qui croient, par exemple, que le Christ est Dieu et ceux qui ne le croient pas, mais entre, d’une part, ceux qui croient qu’on ne peut pas être catholique en niant la divinité du Christ, et d’autre part, ceux qui croient qu’on peut être catholique aussi bien en affirmant la divinité du Christ qu’en l’infirmant.
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Message par Her Jeu 15 Sep - 6:54

http://www.summorum-pontificum.fr/informations/communique-de-la-salle-de-presse-du-vatican-sur-la-rencontre-avec-mgr-fellay

Communiqué de la Salle de Presse du Vatican sur la rencontre avec Mgr Fellay
Posté par summorum-pontificum dans Informations le 09 14th, 2011

Le 14 septembre 2011, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a eu lieu une rencontre de Son Éminence Révérendissime le Cardinal William Levada, Préfet de cette Congrégation et Président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Son Excellence Monseigneur Luis Ladaria, s.j., Secrétaire de cette Congrégation, et Monseigneur Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, avec Son Excellence Monseigneur Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X, et Messieurs les Abbés Niklaus Pfluger et Alain-Marc Nély, Assistants généraux de la Fraternité.

À la suite de la supplique adressée le 15 décembre 2008 par le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale saint Pie X à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, le Saint-Père avait pris la décision de lever l’excommunication des quatre évêques consacrés par Monseigneur Marcel Lefebvre et d’ouvrir en même temps des colloques doctrinaux avec la Fraternité, afin de surmonter les difficultés et les problèmes d’ordre doctrinal, et de parvenir à la réduction de la fracture existante.

Obéissant à la volonté du Saint-Père, une commission mixte d’études, composée d’experts de la Fraternité sacerdotale saint Pie X et d’experts de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, s’est réunie à huit reprises pour des rencontres qui ont eu lieu à Rome entre le mois d’octobre 2009 et le mois d’avril 2011. Ces colloques, dont l’objectif était d’exposer et d’approfondir les difficultés doctrinales majeures sur des thèmes controversés, ont atteint leur but, qui était de clarifier les positions respectives et leurs motivations.

Compte tenu des préoccupations et des instances présentées par la Fraternité sacerdotale saint Pie X à propos du respect de l’intégrité de la foi catholique face à l’herméneutique de la rupture du Concile Vatican II à l’égard de la Tradition – herméneutique mentionnée par le Pape Benoît XVI dans son Discours à la Curie romaine en date du 22 décembre 2005 –, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi prend pour base fondamentale de la pleine réconciliation avec le Siège apostolique l’acceptation du Préambule doctrinal qui a été remis au cours de la rencontre du 14 septembre 2011. Ce préambule énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église et au sentire cum Ecclesia, tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi.

Au cours de la même réunion ont été proposés quelques éléments en vue d’une solution canonique pour la Fraternité sacerdotale saint Pie X, qui suivrait la réconciliation éventuelle et espérée.
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Message par Her Sam 17 Sep - 11:12

http://www.zenit.org/french

Fraternité Saint-Pie X : Un « document doctrinal » en vue de la réconciliation

Une annonce du Saint-Siège

ROME, Mercredi 14 septembre 2011 (ZENIT.org) –Le Vatican va proposer à la Fraternité Saint-Pie X un « document doctrinal » sur notamment les « critères d’interprétation » de ce qui est « catholique », en vue de la réconciliation, annonce un communiqué du Saint-Siège.

Le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, a été reçu ce mercredi 14 septembre par le cardinal William Joseph Levada, préfet de la congrégation romaine pour la Doctrine de la foi et président de la commission pontificale « Ecclesia Dei ». Celui-ci propose aux membres de la Fraternité l’acceptation de « certains principes doctrinaux » en vue de la réconciliation avec l’Eglise catholique, dont elle est séparée depuis 1988.

Ce communiqué publié en français par la salle de presse du Saint-Siège indique qu’une rencontre a eu lieu ce 14 septembre, au Vatican, entre le cardinal Levada, accompagné de Mgr Luis Ladaria, s.j., secrétaire de du même dicastère, et de Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission « Ecclesia Dei », avec Mgr Fellay, accompagné des abbés Niklaus Pfluger et Alain-Marc Nély, assistants généraux de la Fraternité.

Le communiqué rappelle que la levée des excommunications des évêques ordonnés de façon illicite par Mgr Lefebvre en 1988, a permis l’ouverture des discussions doctrinales : « A la suite de la supplique adressée le 15 décembre 2008 par le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, le Saint-Père avait pris la décision de lever l’excommunication des quatre évêques consacrés par Monseigneur Marcel Lefebvre et d’ouvrir en même temps des colloques doctrinaux avec la Fraternité, afin de surmonter les difficultés et les problèmes d’ordre doctrinal, et de parvenir à la réduction de la fracture existante ».

Huit rencontres ont permis de préparer ce texte : « Obéissant à la volonté du Saint-Père, une commission mixte d’études, composée d’experts de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X et d’experts de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, s’est réunie à huit reprises pour des rencontres qui ont eu lieu à Rome entre le mois d’octobre 2009 et le mois d’avril 2011. Ces colloques, dont l’objectif était d’exposer et d’approfondir les difficultés doctrinales majeures sur des thèmes controversés, ont atteint leur but, qui était de clarifier les positions respectives et leurs motivations ».

Le document doit permettre de répondre aux préoccupations de la Fraternité sur l’interprétation du concile Vatican II dans le sens d’une « rupture » avec la tradition catholique : « Compte tenu des préoccupations et des instances présentées par la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à propos du respect de l’intégrité de la foi catholique face à l’herméneutique de la rupture du Concile Vatican II à l’égard de la Tradition – herméneutique mentionnée par le Pape Benoît XVI dans son Discours à la Curie romaine en date du 22 décembre 2005 –, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi prend pour base fondamentale de la pleine réconciliation avec le Siège apostolique l’acceptation du Préambule doctrinal qui a été remis au cours de la rencontre du 14 septembre 2011. »

« Ce préambule énonce certains des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Église et au « sentire cum Ecclesia », tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi », précise le communiqué.

Le communiqué s’achève sur l’espérance d’une réconciliation à venir : « Au cours de la même réunion ont été proposés quelques éléments en vue d’une solution canonique pour la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, qui suivrait la réconciliation éventuelle et espérée. »

Anita S. Bourdin
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Message par Her Lun 19 Sep - 22:40

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/fsspx-benoît-xvi-veut-nous-recentrer-sur-le-coeur-de-la-foi-catholique.html

15 septembre 2011

FSSPX : Benoît XVI veut nous recentrer sur le coeur de la foi catholique

Intéressante analyse de Jean-Marie Guénois suite à la rencontre entre le Cardinal Levada et Mgr Fellay :

"Derrière la bataille d'experts théologiques mobilisés dans les négociations entre Rome et les lefebvristes, se joue une évolution majeure dans l'Église catholique [...] un cap décisif été franchi par le Saint-Siège. Ce cap a deux faces. Formellement, l'Église catholique semble retrouver ce qu'elle vit depuis des siècles avec les douze Églises catholiques de rite oriental. À savoir la possibilité et le respect d'une différence liturgique et d'une autonomie de fonctionnement et en partie, de doctrine. On pourrait parler de la coexistence de «particularismes» avec et à côté de l'Église romaine latine. [...]

L'autre visage de ce cap plonge très profond car il touche les racines de l'identité catholique. Benoît XVI, depuis le début de son pontificat n'a pas d'autre programme que de pousser les chrétiens qui se disent catholiques à être, non pas davantage catholiques mais vraiment catholiques. C'est donc beaucoup plus qu'un recentrage qui est en cours. Ce mot est trop extérieur. Et la proposition qui a été faite hier à Mgr Fellay va dans ce sens. Cela concerne, certes, le cas particulier de la Fraternité Saint Pie X mais la logique qui la conduit confirme une constante d'action et de décisions, et non plus seulement d'intentions. Cette logique est une sorte d' « essentialisme ». Elle associe, pour un approfondissement, une tension pastorale, intellectuelle et ... mystique chez Benoît XVI. [...]

Autre élément, la décharge émotionnelle, positive ou négative, selon son camp, que provoque la simple évocation du Concile Vatican II, brouille les cartes. Ce que l'on ne voit pas, me semble-t-il, c'est que derrière les mots, Benoît XVI veut conduire à la saveur de la foi chrétienne telle qu'elle est interprétée par l'Église catholique. Ce qui donne à ce Pape une grande liberté de pensée et d'action. Et une largeur de vue qui va jusqu'à lui faire ouvrir la porte aux lefebvristes qui le critiquent violemment pour la béatification de Jean-Paul II ou pour sa participation, dans un mois, à une rencontre interreligieuse à Assise. Cette bienveillance provoque déjà à gauche et au centre des remous parce qu'elle distingue, à propos de l'enseignement du Concile Vatican II - considéré jusque là comme un bloc entier et définitivement acquis - des secteurs où une «légitime discussion» est possible. Mais même si Mgr Fellay dit non, ce cap est maintenant explicitement franchi par Rome alors que le Concile Vatican II était réputé intouchable. Cela rappelle, là aussi, un aspect oublié de la théologie catholique souvent perçue comme un monolithe : elle dispose d'un noyau central sur lequel sont articulés des satellites, tous solidement liés au centre mais structurellement périphériques. Les plus grands théologiens l'admettent.

Je suis, pour finir, très frappé de voir le malaise et la vivacité des premières réactions entendues ici et là. Elles démontrent que beaucoup de catholiques se considèrent aujourd'hui avant tout comme des chrétiens. Ils se méfient d'une identité catholique trop nette car elle les couperait du dialogue avec la société, avec les autres religions en particulier, de la tolérance qu'ils placent comme une attitude prioritaire. Mais le malentendu consisterait précisément à penser que Benoît XVI, en tendant cette main aux lefebvristes, veut aller dans le sens d'une Église catholique intègre, intransigeante et pourquoi pas intégriste ! Alors qu'il cherche à réconcilier les chrétiens-catholiques, sa gauche et les catholiques-chrétiens, sa droite, avec ce qu'est vraiment ... l'Église catholique !"

Posté le 15 septembre 2011 à 18h33 par Michel Janva
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Message par Her Mar 20 Sep - 21:48

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/la-fsspx-va-désormais-se-pencher-sur-le-préambule-doctrinal.html

14 septembre 2011

La FSSPX va désormais se pencher sur le Préambule doctrinal

Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, a déclaré à Dici :

"L'entretien a été d’une grande courtoisie et d’une aussi grande franchise, car par loyauté la Fraternité Saint-Pie X se refuse à éluder les problèmes qui demeurent. C’est d’ailleurs dans cet esprit que s’étaient déroulés les entretiens théologiques qui ont eu lieu ces deux dernières années. Lorsque j’ai déclaré, le 15 août dernier, que nous étions d’accord sur le fait que nous n’étions pas d’accord à propos du concile Vatican II, j’ai également tenu à préciser que lorsqu’il s’agit de dogmes, comme celui de la Trinité, nous sommes bien évidemment d’accord quand on en trouve le rappel dans Vatican II. Une phrase ne doit pas être isolée de son contexte. Nos entretiens théologiques ont eu le grand mérite d’approfondir sérieusement et d’éclaircir tous ces problèmes doctrinaux.

Le communiqué officiel commun au Vatican et à la Fraternité annonce qu’un document doctrinal vous a été remis et qu’une solution canonique vous a été proposée. Pouvez-vous nous donner quelques précisions ?

Ce document s’intitule Préambule doctrinal, il nous a été remis pour une étude approfondie. De ce fait, il est confidentiel, et vous comprendrez que je ne vous en dise pas plus. Cependant le terme préambule indique bien que son acceptation constitue une condition préalable à toute reconnaissance canonique de la Fraternité Saint-Pie X de la part du Saint-Siège.

A propos de ce préambule doctrinal, dans la mesure où cela ne touche pas à sa confidentialité, pouvez-nous confirmer qu’il s’y trouve, comme annoncé dans la presse, une distinction entre ce qui est de foi – et à quoi la Fraternité adhère pleinement -, et ce qui relevant d’un concile pastoral, comme Vatican II s’est voulu lui-même, pourrait être soumis à une critique, sans remettre en cause la foi ?

Cette distinction nouvelle n’a pas été annoncée par la presse seulement, je l’ai personnellement entendue de sources diverses. Déjà en 2005, le cardinal Castrillon Hoyos me déclarait après que je lui eus exposé pendant cinq heures toutes les objections que la Fraternité Saint-Pie X formulait contre Vatican II : « Je ne peux pas dire que je sois d’accord avec tout ce que vous avez dit, mais ce que vous avez dit ne fait pas que vous êtes en dehors de l’Eglise. Ecrivez donc au pape pour qu’il enlève l’excommunication ».

Aujourd’hui je dois à l’objectivité de reconnaître qu’on ne trouve pas, dans le préambule doctrinal, une distinction tranchée entre le domaine dogmatique intangible et le domaine pastoral soumis à discussion. La seule chose que je puis déclarer parce que cela figure dans le communiqué de presse, c’est que ce préambule contient « des principes doctrinaux et des critères d’interprétation de la doctrine catholique nécessaires pour garantir la fidélité au Magistère de l’Eglise et au ‘sentire cum Ecclesia’, tout en laissant ouvertes à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi ». Voilà, pas plus pas moins.

Au sujet du statut canonique qui serait proposé à la Fraternité Saint-Pie X, sous condition de l’adhésion au préambule doctrinal ? On a parlé de prélature plutôt que d’ordinariat, est-ce exact ?

Comme vous le rappelez justement, ce statut canonique est conditionné ; sa modalité exacte ne peut être vue qu’ultérieurement et reste encore objet de discussion.

Quand pensez-vous donner votre réponse à la proposition de préambule doctrinal ?

Sitôt que j’aurai pris le temps nécessaire pour étudier ce document, et consulter les principaux responsables de la Fraternité Saint-Pie X, car sur une matière aussi importante je me suis engagé auprès de mes confrères à ne pas prendre de décision sans les avoir consultés auparavant. Mais je puis vous assurer que notre décision sera prise pour le bien de l’Eglise et des âmes. Notre croisade du rosaire qui se poursuit sur plusieurs mois encore doit s’intensifier pour nous permettre d’obtenir, par l’intercession de Marie, Mère de l’Eglise, les grâces de lumière et de force dont nous avons besoin plus que jamais."

Posté le 14 septembre 2011 à 19h03 par Michel Janva
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Message par Her Mer 21 Sep - 11:13



Fraternité Saint-Pie-X : pourquoi tant d’empressement de la part de Rome ?
famillechretienne.fr16/09/2011Par Sophie le Pivain

La Congrégation pour la doctrine de la foi a proposé à la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de signer un « préambule doctrinal », avant une éventuelle reconnaissance canonique de la Fraternité séparée de Rome depuis 1988. Le Père oratorien Bruno Gonçalves, chargé d’enseignement à la Faculté de droit canonique de Paris, explique les raisons juridiques mais aussi spirituelles du nouveau pas franchi dans les discussions.

En 2005, Benoît XVI recevait Mgr Fellay en audience privée.

Quel est le statut du préambule qui a été présenté le 14 septembre à Mgr Fellay ?

La technique du Saint-Siège a toujours été d’exprimer d’abord les points d’accord, avant de discuter sérieusement des divergences. Le processus est très long, parce qu’il s’agit de réalités complexes. Dans l’histoire des discussions entre Rome et la fraternité Saint-Pie-X, il y a eu des moments de signatures et des rétractations. Avant les ordinations de 1988, le cardinal Ratzinger s’était même entendu avec Mgr Lefebvre sur l’ordination d’un évêque et sur d’autres points, avant que celui-ci ne revienne en arrière. Maintenant, Benoît XVI veut assurer tous ses pas.

On parle d’une éventuelle solution canonique pour la Fraternité Saint-Pie-X. Quelle serait-elle ?

On a entendu beaucoup de choses. Certains ont dit que la fraternité pourrait devenir une Église de droit propre, comme les maronites, ou les malabars par exemple… mais cela ne devrait pas se vérifier parce que la tradition rituelle de la fraternité Saint-Pie-X est, ni plus ni moins, celle de l’Église latine, comme l’explique le motu proprio Summorum pontificum. On semble plutôt s’orienter vers une prélature personnelle (1), une forme nouvelle voulue par le concile Vatican II et qui ne concerne aujourd’hui que l’Opus Dei. On en connaît encore mal les contours ; il s’agit d’une entité de droit pontifical, dans laquelle on rentre par adhésion personnelle. Elle a à sa tête un « ordinaire propre », qui a tous les pouvoirs de juridiction sur les membres et peut incardiner les prêtres.

Quel est actuellement le statut juridique de la fraternité Saint-Pie-X ?

Ce courant a eu un statut : en 1970, le séminaire d’Écône était reconnu par l’évêque du lieu comme une « pieuse union ». Ses prêtres étaient alors incardinés dans différents diocèses. Puis, en raison d’actes de désobéissance, Mgr Lefebvre a été sanctionné : d’abord suspens a divinis puis excommunié (1988). De son côté, à la suite d’une enquête, l’évêque du lieu avait retiré son approbation en 1975 : la fraternité Saint-Pie-X a alors perdu tout statut canonique reconnu. Quant au statut des personnes, il faut distinguer celles qui ont été baptisées dans l’Église catholique avant 1988, et celles qui ont été baptisées dans la fraternité Saint-Pie-X depuis. Il faut considérer celles-ci comme appartenant à une autre réalité ecclésiale, comme dans le cadre de relations œcuméniques. Cela explique l’empressement du Saint-Père. Si on ne fait rien, on laisse la voie à la constitution d’une Église séparée. Risque d’autant plus grave que cette Église s’est dotée depuis de tout ce qui fait une Église, avec ses propres structures, son propre tribunal ecclésiastique…

On a quand même l’impression que Benoît XVI donne beaucoup de gages à la fraternité…

La diplomatie vaticane n’a jamais fonctionné avec les critères du monde. Elle n’est pas dans une logique où l’on compte les points. La démarche entreprise nécessite une conversion du cœur de part et d’autre. Ce sont deux humiliations qui se rencontrent. D’un côté, les membres de la fraternité Saint-Pie-X doivent surmonter leur mise au ban de l’Église. De l’autre, le Saint-Siège voit son autorité bafouée depuis des années. Dans l’ordre de la charité, c’est toujours au plus fort de faire le plus de pas. L’option du Saint-Père est celle de l’unité, mais pas à tout prix : l’unité dans la vérité. On peut compter sur la solidité du Saint-Père pour ne pas brader la vérité.

Sophie le Pivain

(1) Canon 294 : « Pour promouvoir une répartition adaptée des prêtres, ou pour accomplir des tâches pastorales ou missionnaires particulières en faveur de diverses régions ou de divers groupes sociaux, des prélatures personnelles constituées de prêtres et de diacres du clergé séculier peuvent être érigées par le Siège Apostolique, après qu’il a entendu les conférences des évêques concernées. »
Commentaires (14)Ajouter un commentaire
Bcp de ce qui est dit ici est assez juste :
dans les 2 camps il y a dérapage, humiliation et essai de sauver ce qui peut l'être. Sauf qu'on oubli une chose... Pour qui Jésus a-t-il souffert et pourquoi ? Dieu doit être bien triste de voir ainsi ses enfants se rivaliser loin de l'Amour qu'il nous donne et nous ne savons pas recevoir...
Il y a de l'orgueil des deux côtés ! A chacun de balayer devant sa porte et d'oter sa paille et sa poutre qui l'aveugle, ou nous perdrons TOUT.

Les enfants de Dieu doivent se réconcilier en VERITE et se rassembler ensuite pour vivre enfin de l'Amour sans lequel la vie n'est rien !

Puisse chacun vivre sa foi joyeusement et respectueusement pour les autres et notamment la communauté chrétienne qui le heurte, et L'esprit Saint fera son oeuvre, pourvu que chacun soit EN ROUTE à la rencontre du VRAI Dieu.
par l'amour gratuit le 21/09/2011 à 12:01Signaler un abus
Les personnes de la fraternité de Mgr Lefèvre que je connais me semblent être particulièrement hostile au Pape et semblent vouloir rester entre eux, convaincus qu'ils détiennent la Vérité (j'admets que parfois je suis d'accord avec eux sur certaines choses). C'est triste à dire mais cela me fait penser à une secte ! Ils sont dans leur "Eglise" et ne paraissent pas ouverts. Enfin c'est ce que je ressens personnellement.
par Elise le 21/09/2011 à 11:31Signaler un abus
Comme le dit très judicieusement le père Gonçalves dans l'article ci-dessus, le rapprochement est difficile parce qu'il s'agit de "deux humiliations" qui doivent se rencontrer. L'orgueil, cause de notre nature pécheresse, entretenu par son instigateur, Satan, est donc la principale difficulté à surmonter. Cela ne peut se faire sans l'aide du Saint-Esprit qu'il faut donc implorer sans cesse car "rien n'est impossible à Dieu" et que le Christ lui-même a prié son Père pour l'unité de ses disciples.
Prions donc avec confiance pour l'unité des chrétiens (et n'agissons pas contre par des échanges d'anathèmes...), "et le reste nous sera donné par surcroît".
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Message par Her Jeu 22 Sep - 9:53

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/si-la-presse-et-autres-pouvait-éviter-dutiliser-le-terme-intégriste.html

17 septembre 2011

Si la presse (et autres) pouvait éviter d'utiliser le terme "intégriste"

Lu sur Summorum Pontificum Observatus :

"On le sait depuis longtemps : le vocabulaire n’est pas neutre. Très souvent – trop souvent – il devient une arme par destination, même s’il est entré avec une aisance plus que suspecte dans l’imaginaire de nos concitoyens. Il en est ainsi du mot « intégriste » ou de son pendant « intégrisme » que l’on a vu refleurir, comme par hasard, ces derniers jours. Dans une certaine presse, on se plait à entretenir la peur et la confusion, premier barrage pour empêcher la réflexion sur un sujet.

Ainsi, ce seraient des intégristes ou le chef des intégristes ou les représentants de l’intégrisme que le cardinal Levada aurait reçu le 14 septembre. Et, ce sont ces affreux « intégristes » qui devraient maintenant accepter intégralement, en bloc, et sans rien dire, le Concile Vatican II, sans quoi, aucune réconciliation ne serait possible, comme le dit un « préambule » que l’on admet par ailleurs être « confidentiel », grâce à Mgr Fellay qui a eu l’intelligence de le signaler dans son entretien à DICI.

Oui, les mots ne sont pas neutres, mais on s’étonne toujours que Radio Vatican, par exemple, donne la parole à ceux qui les utilisent ou qui ont la mauvaise manie de se moquer des cardinaux…

D’autant que l’on semble dire que les « intégristes » doivent accepter le concile Vatican II (autrement dit que le fameux préambule doctrinal serait les actes mêmes du concile) alors que la grande nouveauté se situe là justement : Vatican II, en raison de ce qu’il a voulu être lui-même, est discutable dans ses parties qui ne concernent pas les affirmations de foi comme l’a bien montré Jean-Marie Guénois, par exemple, que l’on verra mal en sous-marin des « intégristes »."

Posté le 17 septembre 2011 à 15h06 par Michel Janva

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Commentaire d'Hercule : Je pense que ce n'est pas la presse qui a "fabriqué" ce mot à connotation aujourd'hui infamante. Ce sont les prêtres et les évêques lors des années de lutte contre les "Lefebvristes". Durant ces années de combat, nous pouvons dire que comme dans toutes les guerres, les torts sont partagés.

Aujourd'hui, le démon à travers nos médias ne fait que réutiliser les armes de nos manques de charité et de notre trop grande facilité à juger et à condamner...
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Message par Her Sam 24 Sep - 13:04

http://www.zenit.org/french

Demeurer dans le Christ signifie demeurer dans l’Église, souligne le pape

Première messe de Benoît XVI à l’Olympiastadion de Berlin

ROME, Vendredi 23 septembre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a regretté que certains ne s’arrêtent que sur l’aspect extérieur de l’Eglise et ne restent fixés que sur les « choses négatives ». Avec force, il a invité les fidèles à découvrir « le mystère grand et profond de l’Eglise » et à « demeurer dans le Christ » qui offre à tous « un refuge, un lieu de lumière, d’espérance et de confiance, de paix et de sécurité ». Mais demeurer dans le Christ, signifie aussi demeurer dans l’Église, a insisté le pape.

Benoît XVI a conclu sa première journée en Allemagne par la célébration de la messe à l’Olympiastadion de Berlin où Jean-Paul II, lors de sa visite dans le pays en juin 1996, avait lui-même béatifié deux opposants au nazisme : les prêtres catholiques Bernhard Lichtenberg (1875-1943) et Karl Leisner (1915-1945). C’est ici aussi dans ce stade que le premier Katholikentag fut célébré en 1990, après la chute du Mur de Berlin.

A son arrivée, accueilli par l’archevêque de Berlin Mgr Rainer Maria Woelki, Benoît XVI a accompli un « tour de stade » dans sa papamobile avant de célébrer la première messe de son 3evoyage apostolique en Allemagne (22-25 septembre).

Dans son homélie, le pape a médité sur cette parole de l’Evangile selon saint Jean : « Je suis la vigne ; vous, les sarments » (Jn 15, 5). Ce qui signifie, a-t-il ajouté : « De même que les sarments sont liés à la vigne, ainsi vous m’appartenez ! Mais, en m’appartenant, vous appartenez aussi les uns aux autres ».

« Certains regardent l’Église en s’arrêtant sur son aspect extérieur », a déploré le pape. « L’Église apparaît alors seulement comme l’une des nombreuses organisations qui se trouvent dans une société démocratique, selon les normes et les lois de laquelle le concept ‘Église’ qui est difficilement compréhensible en lui-même, doit ensuite être jugé et traité ».

« Si on ajoute encore à cela l’expérience douloureuse que dans l’Église, il y a des bons et des mauvais poissons, le bon grain et l’ivraie, et si le regard reste fixé sur les choses négatives, alors ne s’entrouvre plus le mystère grand et profond de l’Église », a-t-il ajouté.

Par conséquent, les fidèles ne ressentent plus « aucune joie pour le fait d’appartenir à cette vigne qui est l’’Église’ ». « Insatisfaction et mécontentement se diffusent, si on ne voit pas se réaliser les propres idées superficielles et erronées sur l’’Église’ et les propres ‘rêves d’Église’ » !

Devant près de 80 000 personnes réunies dans l’Olympiastadion de Berlin,le pape est revenu sur l’image de la vigne, « signe d’espérance et de confiance ».

« Il est important que nous ‘demeurions’ dans la vigne, dans le Christ », a insisté Benoît XVI. « A notre époque d’activisme et d’arbitraire où aussi tant de personnes perdent orientation et appui ; où la fidélité de l’amour dans le mariage et l’amitié est devenue si fragile et de brève durée ; où nous voulons crier, dans notre besoin, comme les disciples d’Emmaüs : « Seigneur, reste avec nous, car le soir tombe (cf. Lc 24, 29) oui, il fait sombre autour de nous ! » ; ici le Seigneur ressuscité nous offre un refuge, un lieu de lumière, d’espérance et de confiance, de paix et de sécurité ».

« Là où la sécheresse et la mort menacent les sarments, là, il y a avenir, vie et joie dans le Christ », a-t-il observé.

Mais « demeurer dans le Christ signifie, comme nous l’avons déjà vu, demeurer aussi dans l’Église », a rappelé le pape. « Dans cette communauté Il nous soutient et, en même temps, tous les membres se soutiennent mutuellement. Ils résistent ensemble aux tempêtes et se protègent les uns les autres. Nous ne croyons pas seuls, mais nous croyons avec toute l’Église ».

« Je souhaite à vous tous de découvrir toujours plus profondément la joie d’être unis au Christ dans l’Église – a conclu Benoît XVI – de pouvoir trouver dans vos besoins réconfort et rédemption et de devenir toujours davantage le vin délicieux de la joie et de l’amour du Christ pour ce monde ».

Marine Soreau
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Message par Her Jeu 29 Sep - 6:33

http://www.revue-item.com/4716/l’esprit-de-mgr-lefebvre/

L’esprit de Mgr Lefebvre
publié dans 40ème anniversaire sacerdotal le 11 mai 2011

Dès 1973, vous êtes nommé sous-directeur au séminaire d’Ecône…Vous avez l’occasion de côtoyer Mgr Lefebvre et vous pouvez mesurer de près les intuitions qui font de cet évêque, prétendu rétrograde, un pasteur en avance sur les exigences spirituelles de son temps. Pouvez-vous nous dire quels étaient les thèmes favoris de Mgr Lefebvre à cette époque et comment se caractérisait son souci de la formation sacerdotale ?

Je suis effectivement arrivé à l’automne 1973 au séminaire avec la charge de l’enseignement en année de spiritualité et avec la fonction de vice-resteur….Ces années à Ecône m’ont apporté une grande familiarité avec la pensée de Mgr Lefebvre. L’œuvre de la FSPPX était encore très embryonnaire, informelle, même si ses statuts étaient déjà officiels et approuvés par l’Eglise. Au cours des conférences spirituelles, Mgr Lefebvre s’évertuait à donner l’intelligence de sa fondation ; il voulait communiquer aux séminaristes son esprit. Ses idées sur le sacerdoce étaient très classiques, inspirées, je pense, de l’Ecole française de spiritualité. Mgr Lefebvre insistait beaucoup sur la relation entre le sacerdoce et la sacrifice de la messe, entre le sacerdoce et la sainte Eucharistie et il tirait de cette relation toutes les vertus sacerdotales qu’il désirait nous transmettre.

Pourriez-nous préciser les implications concrètes d’une telle perspective spirituelle ? Que signifie ce lien entre le sacerdoce et le sacrifice de la messe dans la vie d’un jeune prêtre de cette Fraternité ?

Ce lien entre le sacerdoce et le sacrifice de la messe est essentiel, car c’est toute la vie du prêtre qui doit être « comme une sacrifice d’agréable odeur ». Nous tenons là sans doute la raison fondamentale pour laquelle notre fondateur n’a jamais voulu faire de la FSSPX une société religieuse définie par des vœux. Quant à lui, il tirait toute sa sagesse sacerdotale de la nature même du sacerdoce qu’il définissait dans sa relation au sacrifice de la croix, perpétué dans le sacrifice de la messe. Il devait préciser cela souvent car dans les jeunes têtes des séminaristes, voire même dans le corps professoral hétéroclite, des incertitudes, des incompréhensions se faisaient jour et le pédagogue qu’était Mgr Lefebvre s’efforçait de bien préciser sa pensée sur ce qu’il désirait faire. On lui reprochait des statuts qui n’auraient pas été suffisamment précis. Certains, parmi les professeurs, poussaient vers la vie religieuse, et une pression s’exerçait, du père Barielle par exemple, qui aurait souhaité vivement que Mgr Lefebvre fît de nous des religieux. Mais Mgr Lefebvre n’a jamais voulu y céder ou accéder à ces demandes instantes ; il ne voulait pas faire de ses prêtres des religieux. Son unique souci était le sacerdoce, sa restauration, le maintien des valeurs sacerdotales, comme la prière, le goût liturgique, la prédication, le zèle des âmes, de la mission, tout cela trouvant ses racines dans l’amour du sacrifice du Christ. D’où l’importance qu’il donnait à la formation liturgique et surtout à la vie liturgique.

Pouvez-vous nous dire quelques mots de cet attachement si caractéristique de Mgr Lefebvre pour la liturgie ?

Mgr Lefebvre officiait avec une grande majesté et le respect des rubriques qu’il connaissait parfaitement. Au temps de ses études au Séminaire français, il avait été le grand cérémoniaire, chargé spécialement des cérémonies, de leur beauté, de leur conformité aux rubriques, i.e. aux règles précises qui en fixent le déroulement. Mais son goût liturgique n’était pas un goût « rubriciste » : on ne peut pas dire qu’il était attaché au décorum pour le décorum ; il était attaché à l’esprit de la liturgie catholique, parce qu’elle forme les âmes. Pour lui, la liturgie était l’acte par excellence du prêtre ; il transmettait aux séminaristes ce goût de la liturgie qui est, à mon avis, le grand trésor du peuple chrétien. Etant donné son aspect sensible et son déploiement extérieur, elle est parfaitement adaptée à tous les individus, si différents soient-ils, et il n’est pas nécessaire d’être un savant pour la goûter. C’est elle, par sa beauté, qui nourrit l’âme du peuple chrétien. Il nous faisait comprendre que la liturgie est l’enseignement vivant du dogme catholique et nul n’insistait plus que lui sur le fameux adage, rappelé par Pie XII dans son encyclique Médiator Dei : Lex orandi, Lex credendi, la loi de la prière est la loi de la foi. Pour lui, la liturgie était la vie chrétienne ou, si vous voulez, la vie christique, l’esprit même de Jésus-Christ. De la liturgie jaillissaient naturellement l’adoration, la contemplation, le respect de l’autre et la maîtrise de soi-même. La liturgie romaine, telle que nous l’a fait apprécié Mgr Lefebvre, devait être considéré comme l’antidote des temps modernes et c’est parce qu’elle était cela que l’esprit révolutionnaire, à l’œuvre au cœur de Concile, l’a détruite. La liturgie traditionnelle est très antirévolutionnaire par l’expression de la hiérarchie, de l’ordre, par le respect des choses saintes qu’elle inspire, par le peu de part laissé à la subjectivité. Il est vrai que la préoccupation oecuménique est pour beaucoup dans le rejet de la liturgie romaine, considérée comme trop catholique. Mais on peut penser que l’origine de cette révolution liturgique, c’est l’esprit « démocratiste » qui anime les rites nouveaux et qui anima de fait les réformateurs. L’esprit de la nouvelle liturgie, c’est l’égalitarisme, c’est la disparition des normes objectives parce que ce qui est objectif est l’ennemi de l’idéalisme contemporain, c’est l’exaltation de la liberté de chacun dans l’improvisation omniprésente.

Outre ses conférences spirituelles, Mgr Lefebvre assurait-il un cours particulier ?

Ce qui préoccupait Mgr Lefebvre dans ces années de formation, c’était de nous mettre en garde contre les erreurs modernes, dénoncées, principalement depuis le Syllabus(8 décembre 1864), par tous les papes qui se sont succédés. D’où certaines conférences spirituelles, d’où également le cours spécial qu’il instaura pour que les séminaristes connaissent ces grandes encycliques, Humanum Genus de Léon XIII sur la franc-maçonnerie, Pascendi dominici gregis de saint Pie X, sur le modernisme, Quas Primas de Pie XI sur le Christ-Roi. Ce cours, au début, il le donnait lui-même, manifestant ainsi l’importance qu’il y attachait. A Ecône aujourd’hui, les actes du magistère pontifical sont toujours au programme de la première année. Jeune professeur, cela m’avait impressionné. Cette innovation de Mgr Lefebvre est restée très présent dans mon esprit, à tel point que lorsque je dus présenter au cardinal Gagnon le clergé de la FSSPX, lors de sa visite canonique de 1988, alors que les prêtres du centre de la France se trouvaient réunis au prieuré de Dijon, je dis au cardinal : « Eminence, si vous vouliez qualifier les prêtres de notre Fraternité, dites-vous : ce sont « les hommes du Syllabus ». Nul doute que c’était le fruit de l’enseignement de Mgr Lefebvre et fasse le Ciel que nous lui soyons fidèles.

Monseigneur était le prédicateur de la royauté sociale de NSJC. Aujourd’hui, on fait de la foi catholique une affaire de conviction personnelle, on n’arrive plus à s’élever au niveau d’une vérité qui dépasse la subjectivité des personnes et c’est pour cela qu’on ne veut plus que Jésus-Christ soit honoré dans la société. Au lieu de s’opposer à cet état d’esprit, qui peut tuer la foi elle-même, la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse épouse l’attitude du monde et place la personne humaine au dessus de Dieu…La seule chose certaine, ce sont les droits de l’homme. En comparaison, pour nos contemporains, les droits de Dieu, que la foi nous enseigne, ne pèsent pas lourd. Le cardinal Etchégaray, un homme sympathique que j’ai connu au Séminaire français, a récemment déclaré cela presque mot pour mot.

Aussi la défense de la royauté sociale de NSJC n’était rien d’autre pour Mgr Lefebvre que le culte en esprit et en vérité dont parle Jésus à la Samaritaine. Comment peut-on dire que Jésus est la Vérité si l’on ne veut pas qu’Il règne sur la société ? La vérité de NSJC, c’est son sacrifice de la Croix. Combien de fois nous a-t-il cité saint Paul : « Je n’ai rein voulu connaître que Jésus-Christ et Jésus crucifié ». Il y avait ainsi d’une façon non systématique mais très réelle une parfaite unité dans sa doctrine, tout étant centré sur la Croix, sur la rédemption, car c’est de ce mystère que jaillit le sacerdoce, que jaillit la beauté liturgique, et que jaillit la société chrétienne elle-même.
Et l’esprit de la Fraternité me semble-t-il est centré sur ces grandes vérités ; qui y demeurera fidèle, demeurera fidèle à Mgr Lefebvre et à son apostolat.

Je vais maintenant vous poser une question u n peu naïve : considérez-vous qu’il existe une spiritualité particulière à la FSSPX ? On dit qu’il y a une spiritualité franciscaine, une spiritualité dominicaine, une spiritualité jésuite. Avez-vous, en tant que membre de la FSSPX, une spiritualité propre ?

Dans ses conférences, Mgr Lefebvre ne nous donnait pas une spiritualité de la FSSPX mais, séminaristes et professeurs, ce que nous aimions, c’était cet esprit de l’Eglise qu’il nous communiquait jour après jour . Nous n’avons pas de spiritualité propre à la Fraternité. La spiritualité de la Fraternité, si elle existe, c’est la spiritualité de l’Eglise, le dogme, la politique, la morale de l’Eglise. A la différence des capucins, des jésuites, des dominicains ou des bénédictins : la vie bénédictine c’est la liturgie au choeur, les jésuites, c’est la dévotion au pape, les dominicains c’est la doctrine thomiste…Osons le mot : la Fraternité c’est simplement le sacerdoce catholique, dans toute son amplitude, et religieuse et politique. Le prêtre, dans la pensée de Mgr Lefebvre, c’est l’homme du culte, c’est l’home de Dieu, mais c’est aussi l’homme de la cité, l’homme d’une pensée politique, au sens noble du terme. Cette vison des choses est symbolisée par le Mont Saint-Michel qui a pour point d’orgue, en son sommet, le Christ Roi. Ainsi le prêtre est à la fois un homme de contemplation et un homme public qui pense la cité catholique, qui insuffle les principes de la cité catholique auprès des fidèles. Voir dans le prêtre seulement l’home de la sacristie, c’était une notion étrangère à l’esprit de Mgr Lefebvre. Depuis deux siècles, la Révolution fait en sorte que le prêtre se contente de nager dans son bénitier ; Mgr Lefebvre à cet égard est le contre-révolutionnaire par excellence. Son expérience d’évêque missionnaire lui a montré le rôle que le prêtre devait jouer dans la société pour être vraiment prêtre. Que cela soit sa pensée profonde, j’en veux pour preuve la lettre 9 qu’il diffusa auprès des amis et bienfaiteurs, toutes centrée sur l’antilibéralisme.

Voilà ce que j’ai appris pendant ces trois années (1973-1976) auprès de Mgr Lefebvre au séminaire à Ecône et ce que je désire garder au plus haut point. J’y tiens comme à la prunelle de mes yeux ».

(extrait de mon livre « La tradition sans peur » p 79-86). A commander aux Editions Servir. 12 rue saint Joseph. Paris 2 ou au domicile de l’auteur, 29 av. de l’Europe 78200 Magnaville)
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Message par Her Mer 5 Oct - 17:23

http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Rome/Rome-espere-une-reponse-favorable-positive-et-affirmative-des-lefebvristes-_NG_-2011-10-05-719623

5/10/11 - 13 H 01 MIS À JOUR LE 5/10/11 - 17 H 14
Rome espère une réponse « favorable, positive et affirmative » des lefebvristes

Le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei , Mgr Guido Pozzo, a déclaré dans une interview vidéo qu'il espérait une réponse « nettement favorable » de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) au Préambule doctrinal proposé par le Saint-Siège et le mouvement lefebvriste.

Avec cet article
Rencontre entre le Saint-Siège et les lefebvristes le 14 septembre
Dans un entretien au site de partage vidéo Gloria.tv, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei (en charge du dialogue avec les intégristes), Mgr Guido Pozzo, a souligné combien le Saint-Siège espérait une réponse « nettement favorable, positive et affirmative » au Préambule doctrinal présenté le 14 septembre dernier à Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) par le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

« Qui est vraiment et pleinement catholique ne peut vivre pleinement et réellement dans l’Église catholique que là où l’Église catholique existe et se développe », a rappelé Mgr Pozzo.

Cela signifie-t-il que Rome serait prêt à un accord à tout prix ? « Que le pape désire une réconciliation me paraît évident – c’était clair dans la lettre aux évêques de 2009 – sinon, aucun des événements récents n’aurait eu lieu, a précisé le P. Federico Lombardi à La Croix . Mais, naturellement, formuler le désir ne signifie pas trouver la solution. »

« CETTE MALHEUREUSE BÉATIFICATION DE JEAN-PAUL II »
« Ce dont nous avons besoin maintenant est précisément de passer à l’évaluation les points controversés afin de vérifier la possibilité concrète de surmonter les difficultés doctrinales et les questions qui ont été abordées », a d’ailleurs souligné Mgr Pozzo.

Sur ce point, et alors que les responsables de la Fraternité doivent se retrouver vendredi 7 et samedi 8 octobre à Albano, près de la résidence estivale du pape de Castel Gandolfo, l’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant général de la FSSPX, a reconnu que le Préambule doctrinal « admet de notre côté des corrections ».

Dans un entretien au site Internet du district d’Allemagne de la FSSPX, le « numéro 2 » de la Fraternité n’a pas écarté qu’un éventuel accord serait un moyen de lui faire « accepter d’autres chemins et la pensée conciliaire dans le sens du pluralisme ».

« Assise III et plus encore cette malheureuse béatification de Jean-Paul II, et bien d’autres exemples, montrent clairement que les autorités de l’Église ne sont toujours pas prêtes à abandonner les faux principes de Vatican II et leurs conséquences, explique-t-il. De sorte que toute offre faite à la Tradition doit nous garantir la liberté à la fois de continuer notre œuvre et notre critique envers ‘la Rome moderniste’. Et cela semble, pour parler franchement, très, très difficile. Encore une fois, tout compromis faux ou dangereux doit être exclu. »

1000 MESSES « EN RÉPARATION » DE LA RENCONTRE D’ASSISE
Dans le même entretien, il souligne aussi les bénéfices que la Fraternité pourrait retirer d’un statut canonique dans l’Église. « Pour nous il ne s’agit pas d’acquérir un avantage, précise-t-il. Nous voulons de nouveau rendre accessible pour toute l’Église le trésor que Mgr Lefebvre nous a transmis. Sur ce point, un statut canonique serait un bénéfice pour toute l’Église. Par exemple, on peut imaginer qu’un évêque conservateur puisse demander à un prêtre de la Fraternité de venir enseigner dans son séminaire diocésain. »

Sur ce sujet, lors d’une rencontre vendredi 30 septembre avec des journalistes, le supérieur général de la FSSPX, Mgr Fellay a prétendu qu’il y avait « de plus en plus d’évêques ayant des relations amicales avec la Fraternité ». À la question de savoir s’il y avait parmi eux des évêques français, il a répondu par l’affirmative, se refusant toutefois à donner des noms, estimant, selon lui, que « donner des noms, ce serait les condamner ».

Par ailleurs, dans un communiqué publié mardi 4 octobre, l’abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la FSSPX a annoncé qu’« en réparation de la convocation de la célébration de la scandaleuse réunion interreligieuse d’Assise qui aura lieu le 27 octobre prochain et pour obtenir de Dieu que cette réunion n’ait pas lieu, le district de France fera célébrer mille messes ».

NICOLAS SENÈZE
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Message par Her Sam 8 Oct - 11:27

La Question : Actualité Religieuse <no-reply@wordpress.com>
Réunion du chapitre général extraordinare de la FSSPX du 8 octobre 2011 13:09:22 HAEC

New post on La Question : Actualité Religieuse

Réunion du chapitre général extraordinare de la FSSPX
by La Question

Nous invitons tous nos lecteurs et habitués, à intensifier plus encore leurs prières en ce samedi 8 octobre 2011, au moment où Mgr Fellay réunit un chapitre général extraordinaire à Albano de la FSSPX, près de Rome, afin de soumettre aux principaux dirigeants de la Fraternité fondée par Mgr Lefebvre, le Préambule Doctrinal – dont pour l’instant les termes ont été gardés dans le secret – à sa signature et faire la lumière sur l’ensemble des points doctrinaux proposés par Rome avant de savoir s’il est possible ou non, dans les conditions actuelles, d’y souscrire.

De sorte de savoir dans quel état d’esprit les responsables de la FSSPX abordent cette réunion historique, le samedi 1er octobre 2011, Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité Saint-Pie X, donnait à Villepreux (78), une conférence sur le thème de l’actualité des rapports entre la Fraternité Saint-Pie X et Rome.

Interrogé par l’abbé Alain Lorans, il est notamment revenu sur la rencontre du 14 septembre 2011 avec le cardinal William Levada.

CONFERENCE DE MGR FELLAY

Pour notre part, rejoignant Mgr Fellay dans son analyse, nous considérons que tant que les grandes questions doctrinales n’auront pas été résolues, il est hâtif et prématuré de vouloir passer aux questions pratiques, à savoir celui du statut ecclésial de la FSSPX.

« À quoi servirait-il de recevoir un quelconque avantage ici-bas si on doit mettre en jeu la Foi ? c’est impossible. Et sans la Foi il est impossible de plaire à Dieu, donc notre choix est fait. D’abord la Foi, et à tout prix, elle passe même avant une reconnaissance par l’Église. Il faut avoir cette force. » (Mgr Fellay, 15 août 2011).

Que Dieu accorde sa lumière à ceux qui ont la lourde responsabilité, dans les temps actuels, de défendre la Tradition et la foi catholique.

//////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Commentaire d'Hercule : On ne peut que renvoyer les responsables de la Fraternité FSSPX à une méditation sur "le rêve des trois blancheurs" de Don Bosco par à la meilleure place là où il faudra se tenir lors de cette grande tempête qui va secouer l'Eglise dans une crise, une tempête telle qu'il n'y en a jamais eu depuis sa fondation au cénacle de la Pentecôte.
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Message par Her Mer 12 Oct - 21:48

http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/La-Fraternite-Saint-Pie-X-toujours-en-reflexion-_NG_-2011-10-08-720836

Religion > Actualité

8/10/11 - 11 H 37 MIS À JOUR LE 10/10/11 - 10 H 44
Vatican
La Fraternité Saint-Pie X toujours en réflexion

Les lefebvristes hésitent à accepter l’offre de Rome
L’Eglise italienne hausse le ton à l’encontre du président du Conseil
Ce n’est pas encore ce samedi 8 octobre que les supérieurs de la fraternité Saint-PieX annonceront si oui ou non ils acceptent les conditions de réintégration dans le giron de l’Eglise telle qu’elle se reconnait sous l’autorité pleine et entière du pape Benoît XVI et conforme aux textes officiels du Concile Vatican II.. En effet, une « réunion de travail » s’est tenue samedi à huis clos à Albano, près de Rome, rassemblant les directeurs de séminaires et supérieurs de districts de la fraternité qui se reconnait, elle, dans le mouvement qu’avait lancé Mgr Marcel Lefebvre, lequel en élevant lui-même des prêtres au rang d’évêques, avait été à l’origine du schisme integriste. De cette réunion d’Albano, il ressort qu’un «examen approfondi… permettra de présenter dans un délai raisonnable une réponse aux propositions romaines ». Ces « propositions » présentée à la mi-septembre par le Saint-Siège visent à inciter les membres de la fraternité Saint-Pie X à accepter, au nom de l’unité de l’Eglise, les grands principes de la doctrine catholique, y compris les orientations prises en matière d’oecuménisme et de liturgie, par exemple.

Toujours fidèles à Mgr Lefebvre

Alors qu’il était prévu que la réunion de travail de la Fraternité devait se prolonger jusqu’à la fin de la journée ce samedi, elle s’est révélée, en fait, bien plus courte, et s’est conclue par la publication d’un communiqué qui ne laisse pas beaucoup à penser qu’un changement d’attitude soit à l’ordre du jour. En effet, selon ce communiqué, « les vingt-huit responsables présents… ont manifesté une profonde unité dans la volonté de maintenir la foi dans son intégrité et son intégralité, fidèles à la leçon que leur a laissée leur fondateur Mgr Marcel Lefebvre. » Pourtant, le 14 septembre, le Vatican avait accompagné ses propositions de la possibilité d’une « légitime discussion » concernant l’étude de certaines « formulations particulières » du Concile Vatican II. Ce qui constituait une énorme concession faite à la Fraternité. Saura-elle se saisir de cette main tendue ? Pour l’heure, rien n’est moins sûr.

Louis de Courcy
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Message par Her Jeu 13 Oct - 8:05

http://laportelatine.org/international/maison/communiques/albano111006/union110607.php

7 octobre 2011 - Une profonde unité dans la volonté de maintenir la foi dans son intégrité et son intégralité

Communiqué de la Maison Générale de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
Une profonde unité dans la volonté de maintenir la foi dans son intégrité et son intégralité
Albano, le 7 octobre 2011

Le 7 octobre 2011, une réunion des responsables de la Fraternité Saint-Pie X s’est tenue à Albano (Italie), au cours de laquelle le Supérieur général, Mgr Bernard Fellay, a exposé le contenu du Préambule doctrinal que lui a remis le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, lors de leur rencontre au Vatican, le 14 septembre dernier.

Au cours de cette journée, les vingt-huit responsables de la Fraternité Saint-Pie X présents à la réunion – directeurs de séminaire et supérieurs de district du monde entier – ont manifesté une profonde unité dans la volonté de maintenir la foi dans son intégrité et son intégralité, fidèles à la leçon que leur a laissée, à la suite de saint Paul, Mgr Marcel Lefebvre : tradidi quod et accepi (1 Cor. 15, 3), j’ai transmis ce que j’ai reçu.

Après cette réunion de travail, l’étude du Préambule doctrinal – dont le contenu demeure toujours confidentiel – se poursuivra au niveau du Conseil général de la Fraternité Saint-Pie X, où un examen approfondi par le Supérieur général et ses deux Assistants, l’abbé Niklaus Pfluger et l’abbé Alain-Marc Nély, permettra de présenter dans un délai raisonnable une réponse aux propositions romaines.

Albano, le 7 octobre 2011

Source : DICI
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La Sainte Eglise de Dieu - La Seconde Main Tendue ou L'Heure du Grand Choix pour La Fraternité Saint Pie X - Page 2 Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - La Seconde Main Tendue ou L'Heure du Grand Choix pour La Fraternité Saint Pie X

Message par Her Dim 23 Oct - 7:13

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/fsspx-la-proposition-est-meilleure-quauparavant.html

13 octobre 2011

FSSPX : la proposition est meilleure qu'auparavant

L'abbé Barthe prend le contrepied de certaines rumeurs :

"Les supérieurs de districts qui ont assisté à la réunion d’Albano, le 7 octobre, présidée par Mgr Fellay, ont pris connaissance du Préambule proposé à la FSSPX avant la discussion de la forme canonique de la reconnaissance. Du coup, plus ou moins informés, un certain nombre de membres de la FSSPX hostiles à une officialisation de leur société, font valoir le risque que représente cette nouvelle étape dans la vie de la FSSPX. [...] Ils prétendent donc, si j’ai bien compris, d’une part, que le Préambule invoque le Catéchisme de l’Église catholique comme « bonne interprétation » du Concile, et d’autre part que la situation proposée à la FSSPX sera beaucoup moins avantageuse que celle qui lui avait été proposée auparavant.

Est-ce vrai ?

En ce qui concerne la proposition canonique, si c’était vrai, pourquoi alors n’avoir pas accepté la proposition antérieure, trois fois réitérée entre 2000 et 2009 ? En réalité, la proposition actuelle est absolument semblable aux précédentes. Elle est même meilleure en raison de la conjoncture beaucoup plus favorable. La prélature personnelle avait déjà été proposée par le cardinal Castrillón : aménagée sur mesure, elle est assurément la solution la plus gratifiante et la plus « autonome » pour Mgr Fellay et l’ensemble des sociétés qu’il aura sous sa juridiction personnelle. [...] En fait, il faut le dire clairement : le problème de la forme canonique est inexistant.

Mais le Préambule doctrinal ?

Il en fallait bien un, puisque la FSSPX avait obtenu la tenue de discussions doctrinales. [...] Côté FSSPX, dans la mesure où la phrase libératrice qui se trouvait dans le communiqué commun du Saint-Siège et de Mgr Fellay, publié le 14 septembre, se retrouve forcément, en substance, dans le Préambule, celui-ci renforce singulièrement la jurisprudence établie depuis 1988, en précisant que sont laissées « à une légitime discussion l’étude et l’explication théologique d’expressions ou de formulations particulières présentes dans les textes du Concile Vatican II et du Magistère qui a suivi ». Côté Congrégation pour la Doctrine de la foi : le CEC et l’interprétation du Concile ? J’accorde a priori aux membres de la Congrégation qu’ils ne sont pas tombés sur la tête : ils savent comme vous et moi que le CEC n’est pas magistériel. En revanche, il est vrai qu’il peut leur servir d’assurance que Vatican II est interprétable en un sens de continuité. Ce que la FSSPX conteste. Mais puisque ledit Préambule est, aux dire des protagonistes, modifiable, on peut forcément s’entendre sur des termes empaquetant au mieux le pivot réel de tout ce « concordat » : une « tolérance » réciproque entre personnes qui s’accordent la bonne foi. Ici encore, il faut le dire : en soi, le problème du Préambule doctrinal est inexistant.

Alors, l’affaire est « pliée » ?

Que non ! Combien de processus historiques ont sombré en raison d’événements mineurs. [...] Le fait de donner une voix officielle à la FSSPX, ajouté au Motu Proprio, se conjuguant à tout le mouvement intellectuel qui se développe, spécialement en Italie, pour la remise à plat de ce qu’a représenté l’événement Vatican II [...] constitue, hic et nunc, une occasion historique d’extrême conséquence."

Posté le 13 octobre 2011 à 16h09 par Michel Janva
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