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La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011

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La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011 - Page 3 Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011

Message par Her Ven 7 Oct - 7:36

http://www.paixliturgique.fr/

LE PRADET (Var) : L'APPLICATION PAISIBLE DU MOTU PROPRIO EXISTE, NOUS L'AVONS RENCONTRÉE

Commune de 11 000 habitants, située à 8 km de Toulon, Le Pradet est, à plus d’un titre, le théâtre d’une application exceptionnelle du Motu Proprio Summorum Pontificum. Nous voulons dire : application, de fait, exceptionnelle, mais en réalité exemplaire de ce qui devrait se faire. Il faut bien avouer, en effet, que le nombre de paroisses de France où le Motu Proprio est mis en application librement et spontanément par le curé lui-même et où coexistent pacifiquement les deux formes de l’unique rite romain est extrêmement limité.

À y regarder de plus prêt, l’écrasante majorité des nouveaux lieux de culte traditionnels mis en place depuis l’entrée en vigueur du Motu Proprio de Benoît XVI, l’ont été sur le modèle du Motu Proprio précédent de 1988 : mise en place par l’évêque là où le Motu Proprio de 2007 fait du curé de paroisse la pierre angulaire du nouveau dispositif ; instauration de messes traditionnelles dans des endroits dédiés (vieux concept de la réserve indienne), là où le Motu Proprio de 2007 fait de la paroisse le cadre normal d’application.

De ce premier point de vue, la paroisse du Pradet fait bien, de fait, figure d’exception, alors qu’elle est tout bonnement dans la norme romaine. Les résultats pastoraux fructueux de cette application normale, et de fait exceptionnelle, du Motu Proprio sont eux aussi à l'image de ce qui s'observe dans les autres lieux où celle-ci existe, aux États-Unis notamment.

Auparavant respectivement curé de la paroisse Saint-Georges (Paris 19ème) et vicaire à Notre-Dame-de-Clignancourt (Paris 20ème), les abbés Hubert Blin et Olivier Horovitz sont désormais curés in solidum (co-curés) de la paroisse du Pradet.

À Paris, déjà, ils étaient parmi les rares (les seuls ?) prêtres de l’archidiocèse à avoir appliqué ou tenté d’appliquer librement le Motu Proprio dans leurs paroisses respectives – ce qui, à Paris, veut dire en semaine, l’application au compte-goutte le dimanche étant du domaine réservé des autorités diocésaines.

En raison d’un certain nombre de contraintes, au nombre desquelles celles concernant la liturgie traditionnelle, ils ont préféré offrir leurs services pastoraux au diocèse de Monseigneur Rey (diocèse de Fréjus Toulon), pour œuvrer en se plaçant sous le patronage du Père Antoine Chevrier (voir notre lettre 265). La vie paroissiale reflète le charisme qui anime la communauté des Frères et Sœurs de la Mission dont ils sont les fondateurs : vie religieuse, vie pastorale intense et développement des œuvres de jeunesse par les patronages qui constituent la grande spécificité de leur apostolat. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site de la paroisse.

Le Pradet est ainsi devenu l'une des rares paroisses françaises naturellement et normalement bi-formaliste. Chaque jour de la semaine, la messe y est célébrée à la fois sous sa forme ordinaire et sous sa forme extraordinaire, réunissant chacune un nombre identique de fidèles… Comme quoi, lorsqu'on donne le choix aux fidèles… Des 50 fidèles qui assistent à la messe chaque jour, la moitié suit la forme ordinaire et l'autre la forme extraordinaire. Une réalité qui confirme les chiffres que nous donnent les cinq derniers sondages que nous avons fait effectuer dans les diocèses de France, à savoir que plus de 50 % des pratiquants très réguliers – ceux qui assistent à la messe chaque dimanche et occasionnellement en semaine – souhaitent vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire.

Chaque dimanche et jour de fête, la paroisse propose trois messes : deux célébrées dans la forme ordinaire et une dans la forme extraordinaire. L'ensemble des trois messes réunit environ 300 fidèles, dont une centaine pour la messe célébrée dans la forme extraordinaire. Un instantané qui confirme le souhait du socle incompressible de 35% des pratiquants – ceux qui vont à la messe au moins une fois par mois – de vivre leur foi au rythme de la forme extraordinaire. Les baptêmes sont également célébrés dans l’une ou l’autre forme du rite romain et un catéchisme adapté à la forme extraordinaire est également proposé depuis la rentrée de septembre.

En quelque sorte laboratoire paroissial de la bonne application du Motu Proprio, le cas du Pradet appelle plusieurs observations.


LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

1/ Un tiers des fidèles pratiquants de la paroisse du Pradet assiste à la célébration de la forme extraordinaire. Cette expérience grandeur nature confirme les sondages réalisés par Paix Liturgique : un fidèle sur trois désire vivre sa foi catholique au rythme de la forme extraordinaire.

Les ennemis de la paix peuvent raconter ce qu’ils veulent : preuve est à nouveau faite avec le cas du Pradet que lorsque le curé est bienveillant et tente honnêtement l’expérience du Motu Proprio, les fidèles sont nombreux à souhaiter se sanctifier dans la forme extraordinaire du rite romain.

2/ N'en déplaise aux mauvaises langues, si entre 35% et 50% des paroissiens ont choisi au Pradet de vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire, ce n'est pas parce que les curés y font de la "retape" ou qu'ils y font venir des familles étrangères à la paroisse. Deux paroisses voisines – Hyères et Saint François de Paule à Toulon – offrent en effet la liturgie traditionnelle le dimanche et... continuent à voir croître le nombre de leurs fidèles ! La paroisse du Pradet se situe en effet dans un diocèse où la messe traditionnelle est célébrée dans de nombreux autres églises, diocésaines et non (FSPPX à Toulon et Brignoles). Force est de reconnaître que le diocèse de Mgr Rey connaît un nombre de célébrations extraordinaires plus important que dans la plupart des autres diocèses français. Pourtant, la nouvelle célébration du Pradet ne s’est pas faite au détriment des célébrations extraordinaires préexistantes en ce sens que ce ne sont pas les fidèles de Toulon ou de Hyères qui s’y rendent mais… des fidèles du Pradet. Des fidèles qui, pour l'immense majorité, assistaient avant à la forme ordinaire ou ne pratiquaient plus.

L'exemple du Pradet tord donc le cou à cette idée fausse selon laquelle les fidèles attachés à la forme extraordinaire seraient uniquement ceux qui assistent déjà à la célébration de cette forme liturgique dans les rares endroits existants. Au contraire, les silencieux de l’Église, le tiers des pratiquants qui sont restés dans les paroisses sans rien dire, assistent à la messe traditionnelle quand elle est proposée dans leur paroisse.

Preuve en est également qu’aborder la question de l’application du Motu Proprio uniquement sous l’angle de la demande exprimée ne permet pas de mesurer la réelle attente des fidèles.

3/ Liberté. Voilà un mot qui caractérise cette paroisse. Au Pradet, les co-curés veulent être les prêtres de tous leurs fidèles sans exclusive. Garants de l’unité paroissiale, les curés n’imposent aucune des deux formes liturgiques : chacun a le choix de se rendre à telle ou telle célébration ce qui n’empêche pas les uns et les autres de se retrouver dans le cadre des nombreuses activités paroissiales. Les deux messes ordinaires n’ont pas été supprimées, la messe extraordinaire a juste été proposée en plus.

Cette application du Motu Proprio permet également d’affirmer que là où le prêtre se montre liturgiquement respectueux de chacun, il n’y a pas de querelles des rites. Ici encore – et comme les sondages de Paix Liturgique l'ont maintes fois révélé – preuve est faite que les fidèles ouvertement hostiles à la coexistence des deux formes du rite romain sont largement minoritaires dans les paroisses.

4/ Le Pradet est une illustration exemplaire du respect de la volonté du Pape d'offrir à tous les fidèles les trésors de la liturgie extraordinaire. Le rôle de l’évêque lui-même est exemplaire dans le sens où, selon l’esprit et la lettre du Motu Proprio, il laisse ses curés libres de répondre par eux-mêmes aux demandes des fidèles voire, s'il y a lieu, de les anticiper.

Une paroisse d'avenir

En appliquant de façon normale, c'est-à-dire conforme à la norme établie par Benoît XVI, le Motu Proprio, la paroisse du Pradet ne devrait pas se distinguer des autres paroisses de France. Cependant, dans les faits, illustration concrète de la réalité des aspirations des fidèles, cette paroisse est en avance sur son temps et devrait servir d'exemple aux autres paroisses du pays. Compte tenu de la sociologie du jeune clergé, de l’érosion de l’idéologie post-conciliaire et des souhaits exprimés par les fidèles, on peut dire sans risquer de se tromper que la paroisse du Pradet préfigure ce que sera une paroisse lambda dans 20 ans. Car, et c'est un autre des bienfaits de l'application du Motu Proprio, la désertification religieuse ne menace pas la paroisse.
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Message par Her Jeu 20 Oct - 11:18

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L'ENRICHISSEMENT MUTUEL DES DEUX FORMES LITURGIQUES SELON LE SECRÉTAIRE DE LA COMMISSION ECCLESIA DEI

Dans un récent entretien vidéo à Gloria TV, Monseigneur Guido Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei a commenté les pourparlers entre Rome et la FSSPX. Au passage, il a témoigné sur son expérience de la réforme liturgique et sa vision de la forme extraordinaire. Ces propos, inédits jusqu’ici de la part du prélat romain en charge de la forme extraordinaire, nous semblent suffisamment importants pour que nous les soumettions à votre attention cette semaine.


I - MONSEIGNEUR POZZO À GLORIA TV (octobre 2011)

Gloria TV –Quelles sont les raisons de l’hostilité de nombreux milieux ecclésiastiques contre une liturgie que l’Église et de si nombreux saints ont célébré pendant une si longue période et qui a été l’instrument d’un développement spectaculaire de l’Église ?

Mgr G Pozzo – C’est une question complexe. Je crois qu’il y a de nombreux facteurs qui interviennent pour comprendre pourquoi cette idée préconçue contre la liturgie de la forme extraordinaire est encore si répandue. Il faut bien avoir présent à l’esprit que, pendant de nombreuses années, aucune formation liturgique véritablement adaptée et complète n’a été proposée dans l’Église catholique. On a voulu introduire un principe de rupture, d’éloignement, de détachement radical entre la réforme liturgique proposée, instaurée, et promulguée par le Pape Paul VI et la liturgie traditionnelle. Or, en réalité, les choses sont bien différentes.
Il est évident qu’il existe une continuité substantielle dans la liturgie, dans l’histoire de la liturgie. Il y a une croissance, un progrès, un renouvellement mais pas une rupture ou une discontinuité.
De fait, cette idée préconçue influe de façon déterminante sur la forma mentis des personnes, des ecclésiastiques comme des fidèles. Il faut parvenir à dépasser ce préjugé. Il faut donner une formation liturgique complète, authentique et bien comprendre, justement, que les livres liturgiques de la réforme de Paul VI sont une chose et que les mises en œuvre qui en ont été faites dans bien des parties du monde catholique en sont une autre.
Dans la pratique, ces mises en œuvre sont d’authentiques abus envers la réforme de Paul VI et contiennent même des erreurs doctrinales qui doivent être corrigées et rejetées. C’est ce que le Saint-Père Benoît XVI a tenu à rappeler encore une fois, à la fin du printemps dernier, lors de son discours à Saint-Anselme [siège de l’Institut liturgique pontifical, NDLR] : les livres liturgiques de la réforme sont une chose mais les mises en œuvre concrètes qui en ont découlé malheureusement en tant d’endroits du monde en sont une autre.
Celles-ci, en effet, ne sont pas cohérentes avec les principes qui avaient été fixés et explicités par Sacrosanctum Concilium elle-même, la Constitution sur la divine liturgie du concile Vatican II.

(...)
Gloria TV – Avant de faire partie d’Ecclesia Dei, avez-vous eu des expériences personnelles avec la messe traditionnelle ? Comment avez-vous vécu les changements liturgiques dans les années soixante ?

Mgr G Pozzo – Je vois là deux questions.
Pour répondre à la première : avant le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, je n’ai eu aucun contact avec la célébration de la messe selon l’ancien rite. J’ai commencé à célébrer la messe selon la forme extraordinaire justement avec le Motu Proprio Summorum Pontificum, qui a permis que cette messe puisse être célébrée sous cette forme.
Comment ai-je vécu les changements dans les années 60 et 70 ? En fait, je dois dire que – conformément à la formation et à la préparation reçues de mes éducateurs au séminaire et, surtout, de mes professeurs de théologie à l’Université Grégorienne – j’ai toujours cherché à comprendre ce que le magistère proposait à travers la lecture de ses textes et non pas à travers ce que les théologiens ou une certaine vulgate catholique attribuait au magistère même. Donc, je n’ai jamais eu de problèmes à accepter la messe de la réforme liturgique de Paul VI mais je me suis rendu compte immédiatement que, à cause de ce grand désordre qui s’est introduit dans l’Église après 1968, celle-ci avait été déformée et était célébrée absolument à l’inverse des intentions profondes du législateur, c’est à dire du Souverain Pontife.
De fait, ce désordre, cet effondrement de la liturgie dont a parlé, dans certains de ses livres et dans certaines de ses publications sur la liturgie, celui qui, à l’époque, était le cardinal Ratzinger, je l’ai expérimenté pour ma part de manière assez directe et j’ai toujours tenu à bien séparer les deux choses : d’une part les rites, les textes du Missel ; de l’autre, la façon dont la liturgie est, ou a été, célébrée en tant de circonstances et de lieux, surtout quand elle l’est sur la base du principe de créativité, une créativité sauvage qui n’a rien à faire avec l’Esprit Saint voire, dirais-je, qui est même exactement le contraire de ce que veut l’Esprit Saint.


Gloria TV – Pourquoi cela vaut-il la peine de promouvoir la messe traditionnelle ?

Mgr G Pozzo – Parce que, dans l’ancienne messe, sont explicités, mis en évidence, certains aspects fondamentaux de la liturgie qui méritent d’être conservés. Je ne parle pas seulement de la langue latine ou du chant grégorien. Je parle du sens du mystère, du sacré, du sens du sacrifice, de la messe comme sacrifice, de la présence réelle et substantielle du Christ dans l’Eucharistie, et du fait qu’elle offre de grands moments de recueillement intérieur qui sont comme une participation intérieure à la divine liturgie : oui, voilà tous les éléments fondamentaux qui sont particulièrement mis en évidence dans la messe traditionnelle.
Je ne dis pas que ces éléments n’existent pas dans la messe de Paul VI. Je dis qu’ils sont plus largement manifestés dans la forme extraordinaire et que cela peut enrichir également ceux qui célèbrent, ou qui participent, à la messe dans la forme ordinaire.
Rien n’interdit de penser qu’à l’avenir on pourrait arriver à une réunification des deux formes avec des éléments qui s’intègrent les uns aux autres, mais il ne s’agit pas là d’un objectif à atteindre à court terme et certainement pas par une décision prise sur le papier.
Cela demande une maturation de tout le peuple chrétien, afin que tous comprennent les deux formes liturgiques de l’unique rite romain.


II - RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

1 – Les propos du Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei sont encourageants pour les millions de catholiques à travers le monde qui sont attachés à la forme extraordinaire du rite romain. Les sondages successifs commandités par Paix Liturgique confirment – dans le temps et dans l’espace – qu’au moins 1/3 des catholiques pratiquants assisteraient à la messe traditionnelle si elles étaient célébrées dans leur propre paroisse, autrement dit, si le Motu Proprio y était appliqué. Ces sondages nous rappellent que l’immense majorité des fidèles qui souhaitent bénéficier du Motu Proprio (1/3 des pratiquants) ne sont pas les fidèles qui assistent déjà à la messe traditionnelle dans les rares lieux de culte dédiés mais sont restés dans leurs paroisses où force est de constater que, pour l’heure, le Motu Proprio n’a pas droit de cité.
Il est donc très important de savoir et de souligner que le principal personnage de la Curie romaine chargé de la forme extraordinaire ne se veut pas le simple gestionnaire d’une situation existante mais se dit favorable « à une promotion » de la forme extraordinaire. Il s’agit là d’une démarche positive visant à considérer la forme extraordinaire comme un trésor à disposition de toute l’Église et pas simplement comme un vestige que l’on conserverait dans telle ou telle réserve d’initiés.
Cette vision est très encourageante et porteuse d’espoir... Mais, avant d’en arriver là, il faudrait déjà que nos pasteurs commencent par répondre aux centaines de demandes de leurs fidèles qui veulent vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire du rite romain et ne pas en rester seulement à la mise en place de chorales grégoriennes…
Pour pouvoir avoir, demain, une démarche positive visant à promouvoir la forme extraordinaire au titre de laquelle – rêvons un peu – nos évêques proposeront d’eux mêmes la mise en place de célébrations traditionnelles dans leurs diocèses, il faudrait commencer par respecter les fidèles, par ne plus intervenir ici et là pour empêcher tel ou tel prêtre d’appliquer le Motu Proprio ou encore cesser de répéter à Rome qu’il "n’y a pas de problème liturgique en France", ou qu' "il n’ y a pas de demande..."

2 – Il est plus intéressant encore de remarquer que c’est pour des raisons théologiques de fond que Mgr Pozzo pense qu’il est important de promouvoir la forme extraordinaire. Il explique que c’est en raison de sa qualité monstrative, dont on peut dire qu’elle résulte de l’essence de la liturgie (laquelle tout entière, comme les sacrements, mais d’une autre manière, « produit ce qu’elle signifie »). Sous cet aspect, dit le Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, elle est supérieure en ce qui concerne la manifestation du dogme eucharistique lui-même, Présence et Sacrifice : « sens du mystère, du sacré, sens du sacrifice, de la messe comme sacrifice, de la présence réelle et substantielle du Christ dans l’Eucharistie ». En d’autres termes, tout en précisant que la forme ordinaire ne méconnaît pas ces aspects, Mgr Pozzo dit que la forme extraordinaire, en tant que lex orandi, est en plus juste adéquation avec la lex credendi. Implicitement, Mgr Pozzo retourne donc l’argument fondamental des réformateurs de Paul VI, qui ont voulu fabriquer une liturgie plus « pédagogique ». La pédagogie de la foi, dit Mgr Pozzo, la seule qui compte, est plus prégnante dans la liturgie ancienne. Et pour mieux enfoncer le clou de sa démonstration/retournement, il attribue à la liturgie ancienne la qualité suprême que les experts des années 60 et 70 avaient constamment à la bouche : la « participation ». L’usus antiquior, dit Mgr Pozzo « offre de grands moments de recueillement intérieur qui sont comme une participation intérieure à la divine liturgie ».

3 – Les propos de Mgr Pozzo nous éclairent également sur la responsabilité colossale de nos pasteurs dans la débâcle liturgique qui dure depuis 40 ans. L’opposition, hier aux célébrations anciennes qui persistaient, aujourd’hui au Motu Proprio de la plupart des évêques de France – opposition plus ou moins franche ou plus ou moins larvée – n’est que la suite logique de décennies de désobéissance liturgique, catéchétique et doctrinale. En dépit des retouches cosmétiques et des discours plein de bonnes intentions, la réalité demeure celle d’une non-réception massive des demandes d’application du Motu Proprio dans les paroisses. Déjà à l’époque, pour imposer leur vision de la liturgie, les évêques se sont drapés de l’argument de l’autorité et de « l’obéissance à Rome ». Ce petit rappel de Mgr Pozzo tombe à pic lorsque l’on constate qu’en 2011 encore, des pasteurs croient encore possible de rester crédible en continuant à utiliser ces vieux arguments usés...

4 – Et pour finir, Mgr Pozzo rêve à un avenir lointain : « Rien n’interdit de penser qu’à l’avenir on pourrait arriver à une réunification des deux formes avec des éléments qui s’intègrent les uns aux autres, mais il ne s’agit pas là d’un objectif à atteindre à court terme et certainement pas par une décision prise sur le papier ».
Dans l’immédiat, on sait que Mgr Pozzo est un défenseur vigilant de l’intégrité de la forme traditionnelle, y compris dans les « enrichissements » qu’elle pourrait recevoir de la forme ordinaire, et qui se résumeront à l’introduction de mémoires de nouveaux saints et à la possibilité d’user d’autres préfaces que les 16 préfaces du missel traditionnel (de la même manière qu’on peut déjà, dans ce missel, utiliser aussi des préfaces « propres », comme la préface des Saints, la préface du Saint Sacrement, du Saint Patron, de la Dédicace, de l’Avent, etc.).
Faisant suite à ce qu’il vient de dire, on comprend qu’en évoquant cette éventuelle unification future, Mgr Pozzo pense que, par le biais d’une traditionalisation profonde du nouveau rite, il pourrait arriver que des « éléments s’intègrent les uns aux autres ».
Mais à notre humble avis, les livres de la réforme de Bugnini, déjà bien datés aujourd’hui, comme le dit l’épître aux Hébreux à propos des cieux à la fin des temps, « passeront, comme un vieux vêtement, s’useront, comme un vieux manteau qu’on abandonne ».


NOS REGLES D'ANNONCE DES CELEBRATIONS EXTRAORDINAIRES
Nous vous indiquons ci-dessous les célébrations selon la forme extraordinaire mises en place dernièrement dans nos diocèses, les groupes de demandeurs qui se créent ou qui développent leur action, ainsi que les messes qui ont lieu dimanche prochain, mais n'ont pas lieu tous les dimanches. Pour les célébrations hebdomadaires dans toute la France, vous pouvez consulter le site http://www.paixliturgique.com.


Jeudi 20 octobre, Le "Rendez-vous de Paix Liturgique" sur les ondes Radio Courtoisie !

Nous serons présents sur les ondes de Radio Courtoisie jeudi 20 octobre dans "le Rendez-vous de Paix Liturgique" ! Retrouvez-nous dans le Libre Journal de Daniel Hamiche, 1 jeudi par mois en direct de 19h30 à 20h.
Prochains rendez-vous : les 20 octobre et 17 novembre 2011.

Nos émissions seront ensuite disponibles sur notre site à la rubrique "Écouter Paix Liturgique"

Paix Liturgique souhaite vous rappeler que Radio Courtoisie « la radio libre du pays réel et de la francophonie » est une radio libre associative qui vit uniquement grâce aux dons de ses auditeurs et refuse toute ressource publicitaire.
Aidez-les à demeurer libres en adhérant à leur association : une cotisation annuelle minimale de 40€ suffit... et il n'y a pas de maximum ! Mieux, un prélèvement automatique mensuel (à partir de 5€/mois) assure à la radio une meilleure visibilité financière. Notez bien que, si vous y êtes assujetis, vous pourrez déduire les 2/3 de ces sommes de votre impôt sur le revenu.

Pour écouter Radio Courtoisie :
Paris et Île-de-France : 95,6 MHz,
Chartres : 104,5 MHz,
Le Mans : 98,8 MHz,
Le Havre : 101,1 MHz,
Caen : 100,6 MHz,
Cherbourg : 87,8 MHz.
ou par satellite : Sur le bouquet satellite Canalsat (canal 179 pour la mosaïque des radios et canal 496 pour l'accès direct à Radio Courtoisie).
ou par internet .

Contact:
Radio Courtoisie : 61 boulevard Murat - 75016 Paris
01.46.51.00.85 - Télécopie : 01.46.51.21.82
http://www.radiocourtoisie.net/tempo
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Message par Her Lun 24 Oct - 10:26

http://www.paixliturgique.fr/aff_lettre.asp?LET_N_ID=753

DIOCÈSES PRIVÉS DE MOTU PROPRIO : LE CAS DE LANGRES, DIOCÈSE MORIBOND
lettre 304Rechercher Imprimer Recommander

Une conférence du CCFD sur “Quand tout s’achète et se vend, quelle est la place du don et de la gratuité ?”, des rencontres sur “La question des familles et des jeunes dans la problématique de l’immigration”, une formation liturgique “ouverte à tous, et plus particulièrement aux acteurs de la liturgie, prêtres, diacres, laïcs et religieux” au cours de laquelle un frère de la très progressiste abbaye bénédictine de la Pierre-qui-Vire “aidera les participants à percevoir en quoi le dimanche est un trésor pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui, pour les chrétiens, et les conséquences que cela implique dans la pratique des différents acteurs liturgiques” : soyez les bienvenus sur le site du diocèse de Langres !

Certes, il n’y avait pas que ces informations sur la page d’accueil du diocèse, le mois dernier, mais elles suffisent pour donner une idée de la pastorale pratiquée dans le diocèse où Bossuet accéda au sous-diaconat. Une pastorale qui ignore complètement le Motu Proprio Summorum Pontificum et fait que le diocèse de Langres demeure aujourd’hui privé de messe paroissiale selon la forme extraordinaire du rite romain en dépit d’une demande bien réelle. Nous poursuivons donc cette semaine notre série d’enquêtes sur les diocèses privés d’application du Motu Proprio Summorum Pontificum en nous penchant sur le diocèse du très étrange Mgr Gueneley (1).


I - Présentation du diocèse

Aujourd’hui, le diocèse de Langres est réduit au seul département de la Haute-Marne mais, sous l’Ancien régime, il a eu une extension majeure, débordant notamment sur le nord de la Bourgogne, du Tonnerrois au Dijonnais. Fondé au IVème siècle, son titulaire devint l’un des douze pairs d’origine du royaume (six laïcs et six ecclésiastiques) qui, sous les Capétiens, avaient une participation active lors du sacre du roi : il était notamment celui qui portait le sceptre durant la cérémonie. Le troisième évêque de Langres, saint Didier, a été martyrisé par les Vandales et le saint patron du diocèse est un autre martyr, saint Mammès, qui a donné son nom à la cathédrale de Langres, édifiée au XIIème siècle.

Le diocèse correspond à l’un des départements les plus ruraux de France. Sa population, à peine 190 000 habitants, est vieillissante et seulement deux agglomérations dépassent les 25 000 habitants (Chaumont et Saint-Dizier). En partie en raison de cette démographie défavorable – la Haute-Marne est l’un des départements français au dépeuplement le plus marqué –, le diocèse a été l’un des pionniers du “remembrement paroissial” en érigeant 31 paroisses en août 1998 en lieu et place des 445 paroisses historiques.

Depuis le rattachement du diocèse à la province ecclésiastique de Reims, les services de l’évêché collaborent de plus en plus avec ceux du diocèse de Troyes. Il n’est pas exagéré d’écrire que, comme bien d’autres diocèses de la Vieille Europe, le diocèse de Langres est aujourd’hui en sursis. Il ne compte plus que 42 prêtres en activité dont seulement 10 ont moins de 50 ans. Le plus jeune d’entre eux, le père Vallon, a été ordonné en juin de cette année.

Né en 1938, Mgr Philippe Gueneley est, depuis 1999 et selon la liste officielle, le 119ème évêque de Langres. De formation littéraire, enseignant durant de nombreuses années, il n’est pas connu pour faire de vagues, mais peut déraper quand il se sent en difficulté (1). Au sein de la Conférence des Évêques (CEF), il est membre de la commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle. Il est également co-président du groupe "Conversations évangéliques – catholiques", né en 1996 à l’initiative de Mgr Daucourt pour “permettre une meilleure connaissance mutuelle” entre catholiques et protestants évangéliques et “aborder ensemble certaines questions éthiques”. Golias, dans son dernier trombinoscope, juge cet homme fatigué “en fin de course”.

À son “crédit”, la disparition quasi totale des funérailles religieuses dans le diocèse. À un fidèle qui lui demandait pourquoi, sur sa directive, il n’y avait plus d’obsèques par les prêtres, Mgr Gueneley a répondu avec un humour très CEF qu’il les célébrerait volontiers lui-même mais qu’il n’était "jamais libre avant 20 heures et qu’à cette heure les pompes funèbres n’étaient pas disponibles". Une "philosophie" qu’il a su inculquer à ses prêtres, comme l’illustrent ces quelques lignes de La Croix, le 3 septembre 2009 : le curé de Joinville « a aussi décidé de ne plus prendre en charge tous les enterrements. Il intervient pour les situations les plus difficiles : suicides, décès de jeunes. Pour le reste, il fait confiance aux trois équipes de laïcs en charge de la pastorale des funérailles. "Sinon, je pourrais passer ma journée à célébrer des obsèques !" » Une "philosophie" que le tout jeune père Vallon a lui aussi parfaitement assimilée puisque dans la présentation qui lui est consacrée sur le site du diocèse, il a cette formule : "Je ne souhaite pas être réduit au rôle de distributeur de sacrements, mais je tiens à être pasteur, proche des gens avec qui je vivrai !" Comme si s'occuper des défunts n'était pas souvent, de nos jours et tout spécialement en zone rurale, l'une des dernières occasions de pouvoir témoigner auprès des vivants...


II – La forme extraordinaire dans le diocèse

Pour trouver trace d’une célébration diocésaine de la liturgie traditionnelle dans le diocèse de Langres, il faudrait des moyens que nous n’avons malheureusement pas. Car il s’agit plus d’archéologie que de journalisme ! À croire, comme nous l’a dit avec verve une fidèle de 89 ans, que le clergé local “n’a pas attendu le missel de Paul VI pour tout envoyer paître”... Remarquons toutefois que les plus anciens fidèles de l’ouest du diocèse gardent un vibrant souvenir de l’abbé Jean Isoir, curé de Nully, village situé à une dizaine de kilomètres au sud du Lac du Der, dont ils n'ont pas oublié la soutane et le soin qu'il portait à son église comme à sa liturgie.

Actuellement, la seule célébration extraordinaire du diocèse est celle assurée à Joinville, dans l’ancien couvent de l’Annonciade, par la Fraternité Saint Pie X. Une célébration que n’ignorent pas les autorités diocésaines puisque, depuis l’an dernier, autorisation est faite aux fidèles de la FSSPX de se recueillir dans l’église de Joinville le 1er mai pour y vénérer les reliques de saint Joseph. Un geste “d’accueil” et non de “communion” a précisé le diocèse, mais un geste tout de même qu’il fait bon saluer.

Malheureusement, le seul accueil réservé aux fidèles diocésains demandeurs de la forme extraordinaire en vertu du Motu Proprio Summorum Pontificum, c’est le mépris. Certes, début 2008, Mgr Gueneley a consacré trois heures à les rencontrer mais pour mieux dérouler toute la panoplie des prétextes légitimant son refus. Du coup, les fidèles ont constitué une association loi 1901 baptisée “Saint Martin de Haute-Marne pour l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum" dont l’objet est de "demander et solliciter par l’autorité ecclésiastique des célébrations liturgiques suivant la forme extraordinaire du rite romain, donc selon l’édition 1962 du Missale Romanum du Bienheureux Jean XXIII, et selon les autres livres liturgiques en vigueur de la même date, aider la préparation des célébrations, le service liturgique, la publicité des lieux et heures des messes".

En septembre 2008, les animateurs du groupe ont repris leurs démarches à zéro en contactant à nouveau le curé de la paroisse où ils souhaitent obtenir la célébration. Invités à s’adresser encore une fois à l’évêque, ils s’entretiennent avec lui au téléphone en octobre 2008 avant de lui adresser un courrier réitérant leur demande de messe à Saint-Dizier. Le 25 novembre 2008, Mgr Gueneley répond par courrier et renouvelle son refus, estimant que le groupe n’a pas d’existence valable, car… il s’est créé après la promulgation du Motu Proprio, que de toute façon il ne dispose pas de prêtres et qu’il ne veut pas de prêtres d’un institut Ecclesia Dei car ceux-ci seraient extérieurs au diocèse. Ce dernier argument est savoureux car le diocèse de Langres compte de nombreux prêtres étrangers au diocèse et même des missionnaires lazaristes venus de la Réunion et du Burundi.

Refusant de s’avouer abandonnés et méprisés, les fidèles désireux de vivre leur foi au rythme de la forme extraordinaire décident en juillet 2009 de s’associer à la diffusion de la grande enquête lancée quelques semaines auparavant par Paix liturgique (voir notre lettre n°168). Très vite, ils se heurtent à la hiérarchie diocésaine (laïque comme ecclésiastique) qui sent bien que de nombreux fidèles silencieux sont intéressés par la découverte d’un texte pontifical qui leur a été jusque-là caché. Le climat devient vite tendu et débouche malheureusement sur l’incident de Joinville (1).

En son temps, cet incident burlesque, joint à la fatigue de l’évêque, avait fait gonfler une rumeur fantaisiste : un coadjuteur allait être donné à Mgr Gueneley. Or, depuis, tout est calme dans le diocèse. Du moins en surface car, en eau profonde, la succession de Mgr Gueneley se prépare et les fidèles demeurent sur le qui-vive. Ils ont renouvelé encore une fois leur demande le mois dernier en s’appuyant sur l’instruction Universæ Ecclesiæ, qui répondait point par point aux arguties de Mgr Guéneley : "Un cœtus fidelium pourra se dire stable (stabiliter exsistens), au sens où l’entend l’art. 5 § 1 de Summorum Pontificum, s’il est constitué de personnes issues d’une paroisse donnée qui, même après la publication du Motu Proprio, se sont réunies à cause de leur vénération pour la liturgie célébrée dans l’usus antiquior…" (article 15) et "Dans les diocèses sans prêtre idoine, les Évêques diocésains peuvent demander la collaboration des prêtres des Instituts érigés par la Commission pontificale Ecclesia Dei, soit pour célébrer, soit même pour enseigner à le faire" (article 22). Ainsi, l’arrivée d’un nouveau curé à Langres, précédé par une réputation de "conservateur" acquise dans le diocèse de Dijon, a-t-elle intrigué. Mais il n’a pas fallu longtemps pour que se vérifie également le fait, tout aussi connu dans son diocèse d’origine, que le col romain de ce curé cachait en fait une profonde aversion pour la réconciliation liturgique entreprise par le Saint Père.

Il n’y a guère de doute : une fois encore, c’est à Rome que se jouera bientôt le sort du diocèse de Langres et on peut espérer que le cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, n’ignorera pas la question liturgique – et d’abord l’ultime chance de sauvetage du diocèse – lorsque sera constituée la terna des épiscopables présentée à l’assemblé de sa Congrégation puis au Souverain Pontife. À moins que, ce qu’à Dieu ne plaise, à Langres comme à Rodez ou en d’autres endroits, les pesanteurs conservatrices ne jouent en faveur de la bonne vieille cooptation pour faire appuyer par le nonce apostolique un évêque qui se refusera à enterrer les catholiques, mais qui achèvera d’enterrer le diocèse.

(1) Voir notre lettre 202, d’août 2009, où nous faisons référence aux déclarations publiques de l’évêque de Langres contre trois de ses confrères, suivies d’explications plus qu’embarrassées.
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La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011 - Page 3 Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011

Message par Her Mer 26 Oct - 9:35

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/revue-de-presse-summorum/la-documentation-catholique-contre-benoit-xvi

La Documentation catholique contre Benoît XVI
25 octobre 2011 | Enregistrer sous: Revue de presse,Rome | Publié par: Christophe Saint-Placide

La très sérieuse Documentation catholique, qui publie en France une partie des textes pontificaux consacre le dossier de son dernier numéro (n° 2476) aux « Questions liturgiques contemporaines ». L’introduction à ce dossier est signée de Mgr Jordan, archevêque de Reims, à travers la publication de son homélie du 9 août dernier. Un article est par ailleurs consacré à la forme extraordinaire du rite romain sous le titre « L’ancien et le nouveau rituel liturgique romain peuvent-ils coexister sans conséquences ? » Pour écrire cet article d’une page et demie, ils se sont mis à deux puisque les auteurs sont Joris Geldhof et Arnaud-Join-Lambert, professeurs de liturgie à l’université catholique de Louvain. Cet article doit être considéré comme important puisqu’il a déjà été publié dans La Croix en septembre de cette année.

La question posée en titre de l’article est très révélatrice. D’abord que ces professeurs de liturgie n’ont pas l’air d’avoir enregistré que le motu proprio Summorum Pontificum de 2007 avait introduit une nouvelle formulation, qui n’est pas juste un jeu de mots, mais qui révèle l’esprit du législateur. Officiellement, dans l’Église aujourd’hui, on ne parle plus de deux rites, mais de deux formes d’un même rite. Par ailleurs, le législateur reconnaît que la forme extraordinaire n’a jamais été officiellement abrogée. Elle est donc par conséquent toujours actuelle. Parler d’ancien rite ne convient pas. Quand les auteurs écrivent : « le motu proprio facilitant l’ancien rite », ils se trompent de texte. Summorum Pontificum ne facilite pas l’utilisation de l’ancien rite (sic), ce que faisait avant lui Ecclesia Dei Adflicata. Il explicite clairement qu’il s’agit d’un rite de l’Église toujours en vigueur :

Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi » de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.

Les auteurs se trompent donc encore quand ils parlent « d’ancien rite ». Il s’agit d’une forme « vénérable et antique », mais pas ancien, en tous les cas, pas ancien au sens d’inactuel.

Mais, au-delà de cette querelle, il faut prêter attention au fond de l’article. En résumé, les auteurs estiment que, puisque la lex orandi des deux formes est différente, la lex credendi l’est aussi. Pour reprendre leur vocabulaire « les déplacements théologiques ne sont pas négligeables ». C’est exactement ce que dit la Fraternité Saint-Pie X, avec des conclusions évidemment contraires. Pour cerner ce « déplacement », les auteurs entendent répondre à « trois contre-vérités présentes dans les milieux traditionalistes ». On notera que la généralité permet le flou et le flou permet de faire passer n’importe quoi.

1°) Pour les auteurs, il n’a pas vrai que la réforme liturgique soit le fruit d’une poignée d’intellectuels. Pour preuve, Pie XII parlait du mouvement liturgique comme du « passage du Saint-Esprit dans son Église ». La réforme n’est pas née de rien et donc n’est pas le fruit d’un travail uniquement de spécialiste. Les auteurs renvoient donc au fait que « n’importe quelle étude dépassionnée établit sans difficulté la continuité entre le mouvement liturgique né au début du XXe siècle » et la réforme. Outre le fait qu’ils caricaturent les arguments de leurs adversaires (dont un certain cardinal Ratzinger qui n’était pas traditionaliste et qui est aujourd’hui Pape) les auteurs n’apportent eux-mêmes aucun argument, aucun fait, aucune donnée scientifique.

2°) Pour les auteurs, les traditionalistes voient dans la mise en œuvre de la réforme liturgique des « erreurs et des abus ». Pour eux, puisqu’il n’y a aucune étude scientifique sur le sujet, on ne peut conclure dans ce sens. Tel Ponce Pilate parlant de la vérité, ils se demandent d’ailleurs « qu’est-ce qu’un abus dans ce domaine ? » Et de conclure : « le renouveau liturgique a été et reste source de progrès pour la vie de la grande majorité des catholiques ». On a juste envie de leur demander où se trouve l’étude scientifique qui permettra de prouver cette pétition de principe ?…

3°) Pour les auteurs, ce qu’ils persistent à appeler, « la restauration de la forme ancienne », conduit à des « incidences théologiques ». Et de ressortir – en s’y mettant à deux ! – les habituels couplets sur la participation active, la proclamation biblique enrichie ou le retour à une anthropologie médiévale dans le rituel du mariage, etc.

En fin d’article, les auteurs se dévoilent. C’est bien le motu proprio et son texte d’application qu’ils contestent. Des professeurs de liturgie contre le Pape ? Le fait n’est pas surprenant. Mais existe-t-il des études scientifiques sur le sujet ? Quant à Bayard Presse, éditeur de La Documentation catholique, ce n’est que l’éditeur de La Croix… Une fois de plus…
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Message par Her Ven 28 Oct - 6:00

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LE COMBAT D'ARRIÈRE-GARDE DES LITURGISTES-PROFESSEURS

La réforme de la liturgie romaine, qui a suivi le deuxième concile du Vatican, a été fabriquée dans les bureaux de liturgistes, certes savants pour leur époque, mais pétris d’idéologie. Au regard de l’histoire de la liturgie romaine, sur laquelle ils étaient censés s’appuyer, plus personne n’oserait aujourd’hui défendre la plupart des options qu’ils ont prises avec une superbe autorité : la suppression de l’offertoire remplacé par des prières imitées de prières juives, vraisemblablement contemporaines, voir plus récentes, des prières catholiques évacuées ; l’assemblage hâtif d’un nouveau lectionnaire créé de toutes pièces ; la multiplication de nouvelles prières eucharistiques (y compris l’utilisation pour la deuxième prière de la reconstitution plus qu’hasardeuse d’une anaphore dite de la Tradition apostolique ou Tradition d’Hippolyte, que plus aucun historien sérieux ne soutient aujourd’hui), etc. Sans parler du déficit théologique qui en résulte, l’appauvrissement culturel saute aux yeux : cette réforme sera sans doute un jour considérée, peut-être pas comme un des moments essentiels, mais en tout cas un des moments les plus significatifs, de l’effondrement culturel de l’Occident à l’époque contemporaine.

Outre une résistance à son application, qui s’est vue confirmée par le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, de nombreux écrits et travaux, au premier rang desquels ceux du cardinal Ratzinger devenu Benoît XVI, se sont employés patiemment à la critiquer et à la relativiser, tout en tentant de la retraditionaliser. Sans véritable réponse de la part des auteurs. Après le décès du Père Gy, op, l’un des derniers fabricateurs encore vivants de cette entreprise, le silence s’est fait de leur côté (il avait attaqué le plus complet des ouvrages du cardinal Ratzinger sur le thème liturgique, L’Esprit de la liturgie, Ad Solem, 2001 dans La Maison-Dieu du 1er trimestre 2002, avant d’être rappelé dans la maison du Père).

Mais voici que deux professeurs de liturgie à Louvain et Louvain-la-Neuve, Joris Geldhof et Arnaud Join-Lambert, reprennent le flambeau, sur un ton modéré, mais avec une critique de la persistance du rite traditionnel qui se veut radicale, dans un article de La Croix, du 10 septembre 2010 : « L’ancien et l’actuel rite liturgique romain peuvent-ils coexister sans conséquence ? ». Nous publions intégralement leur article, que nous faisons suivre de la réponse enlevée et très juste que leur a fait Jean Madiran, dans Présent, le 16 septembre 2010. Nous ajoutons enfin quelques remarques.


I – L'ARTICLE DE LA CROIX


« L’ancien et l’actuel rite liturgique romain peuvent-ils coexister sans conséquence ? », par Joris Geldhof et Arnaud Join-Lambert, professeurs de liturgie (Katholieke Universiteit Leuven et Université catholique de Louvain), 10 septembre 2010.

L’instruction Universae Ecclesiae du 13 mai sur l’ancien rite romain tridentin a été parfois saluée comme une « pacification » en France, en fait le seul pays où c’est une question pastorale non marginale.
Les problèmes liés à la coexistence de deux formes d’un même rite sont-ils résolus ? Les liturgistes professeurs de facultés francophones, anglophones, germanophones, néerlandophones et italiennes ont tous relevé en 2007 les difficultés inédites posées par le motu proprio facilitant l’ancien rite. Aucun d’entre eux n’est pourtant un iconoclaste anticlérical, bien au contraire. Ils insistaient sur les conséquences d’une dissociation entre la lex orandi (la règle de la prière) et la lex credendi (la règle de la foi). La liturgie actuelle est l’expression d’une théologie en partie différente de l’ancienne. Cela ne touche évidemment pas au cœur de la foi chrétienne. Mais les déplacements théologiques ne sont pas négligeables pour autant. En ce sens, la lex orandi est différente.

Pour cerner les enjeux théologiques, commençons par trois contre-vérités présentes dans les milieux traditionalistes.
1) La réforme liturgique aurait été faite par une poignée d’intellectuels outrepassant le mandat confié par Paul VI.
N’importe quelle étude dépassionnée établit sans difficulté la continuité entre le mouvement liturgique né au début du XXe siècle, son amplification jusqu’au Concile, les travaux conciliaires et la mise en œuvre des décisions. En 1956, Pie XII qualifiait déjà le mouvement liturgique de « passage du Saint-Esprit dans son Église ». La réforme décidée en 1963 n’est pas surgie de nulle part. Et la composition des livres liturgiques actuels fut un travail gigantesque et minutieux réalisé par de nombreux évêques et théologiens de tous les continents.

2) La mise en œuvre de la réforme liturgique aurait été caractérisée par de multiples erreurs et abus.
Il n’existe à ce jour aucune étude scientifique sur cette période et ces abus. Et qu’est-ce qu’un abus dans ce domaine ? Autant de nombreux prêtres étaient désarmés pour mettre en œuvre cette réforme, autant il est infondé de présenter les années 1969-1975 comme une vaste période de gabegies. La crise sociétale à partir de 1968 a provoqué dans l’Église un profond séisme et une grave crise d’identité. En attribuer la responsabilité à la réforme liturgique est un raccourci simpliste.
Le renouveau liturgique a été et reste source de progrès pour la vie de la grande majorité des catholiques.

3) La restauration de la forme ancienne de la liturgie serait un ajustement liturgique et rien de plus.
Si certains ne contestent pas Vatican II en participant à des célébrations suivant l’ancien rite, on ne peut pourtant pas négliger les incidences théologiques, comme si l’enrichissement théologique du Missel actuel était dénié. C’est oublier l’accent mis par exemple sur la participation active et consciente de tous, la proclamation biblique enrichie, l’invocation de l’Esprit Saint dans la prière eucharistique, etc. Allons plus loin avec l’ancien Rituel romain, lui aussi autorisé. Y recourir équivaut à minimiser, voire à rejeter des progrès théologiques et pastoraux. Pour le mariage, on maintient une anthropologie médiévale à côté d’une compréhension moderne des relations homme-femme dans le nouveau rituel. Que dire alors de l’extrême-onction, qui revient dans la pratique des traditionalistes, alors que Vatican II l’avait modifiée en onction des malades pour élargir sa célébration aux malades hors de situation d’agonie ?
Beaucoup d’autres exemples montrent combien la réforme fut un projet systématique et théologique, porté par un aggiornamento aux besoins des hommes et femmes de notre temps.
Que faire alors ? Le plus urgent est la formation des prêtres et séminaristes. Être conscient de toutes les dimensions de la liturgie est essentiel pour acquérir un authentique ars celebrandi, un art de célébrer dévoilant la richesse des liturgies. Suggérer que les séminaristes soient formés au rite tridentin, comme l’évoque l’Instruction, relève d’une approche ritualiste. Il suffirait de savoir faire pour bien faire. Or, il faut d’abord entrer dans un rite, sa spiritualité, sa théologie, sa portée mystagogique. Il ne s’agit pas de deux formes interchangeables. Il est d’ailleurs aussi urgent de former à une théologie liturgique dans les instituts traditionalistes, sur la base de la Constitution conciliaire sur la sainte liturgie.
Jean-Paul II avait autorisé en 1984 la célébration avec l’ancien Missel pour des motifs uniquement pastoraux, permettant à des personnes de continuer à nourrir leur foi sans suivre Mgr Lefebvre.
L’Instruction poursuit l’élargissement commencé en 2007. Il est légitime de se demander si cela est vraiment opportun. Encourager une sorte de bi-ritualisme inédit dans l’histoire paraît risqué. Il serait irresponsable de ne pas examiner les questions théologiques liées à la liturgie dans toute leur complexité.



II – LA RÉPONSE DE JEAN MADIRAN


« L’offensive et la menace des liturgistes professeurs », Présent, 16 septembre 2011.

— Hep ! vous autres, vous là-bas, les nouveaux venus dans La Croix, vous êtes qui ?
— Nous sommes, répondent-ils en substance, nous sommes les « liturgistes professeurs », tous d’accord contre Benoît XVI, contre son Motu proprio Summorum pontificum du 07.07.07 et contre son Instruction Universae Ecclesiae du 15 mai dernier…
Ils sont « tous » contre, en effet, ils l’avaient déclaré en 2007, ils persévèrent en 2011, obstinés, tels que parlent, en leur nom à « tous », deux liturgistes professeurs, l’un qui se dit de l’Université catholique de Louvain, l’autre qui se dit de Leuven, mais c’est Louvain aussi. Ils s’affirment unanimes dans leur protestation. S’ils ne l’étaient pas, si cette unanimité affirmée était une imposture, on lirait dans La Croix rectifications et mises au point. Car voici leur message :
« Les liturgistes professeurs, proclament-ils, de facultés francophones, anglophones, germanophones, néerlandophones et italiennes ont tous (sic) relevé en 2007 les difficultés inédites posées par le Motu proprio facilitant l’ancien rite, etc. »
Ils insistaient, ils insistent toujours sur cette « dissociation entre la lex orandi (la règle de la prière) et la lex credendi (la règle de la foi) ». « La liturgie actuelle est l’expression d’une théologie en partie différente de l’ancienne. »
En partie différente de l’ancienne ? C’est donner raison, mais ils n’en savent rien, au cardinal Ottaviani qui, dans sa préface au Bref examen critique de 1969, a été le premier à dire que la nouvelle messe s’éloigne de la théologie du concile de Trente. Donc acte ; bienvenue au club.
Hélas, non, pas bienvenue : car ce qu’ils veulent dire, c’est que l’on a eu raison de faire une nouvelle liturgie s’éloignant de la théologie traditionnelle. Ils veulent changer la foi. « Évidemment pas le cœur de la foi chrétienne », croient-ils. Pas le cœur ? Mais en tout cas la tête. Et d’ailleurs, qu’appellent-ils le cœur, si ce n’est pas les trois vertus théologales ?
Nous savions déjà que la tendance aujourd’hui dominante dans l’exégèse catholique a perdu la foi, comme Benoît XVI a eu l’occasion de le dire à propos de l’Allemagne. Voici maintenant que « tous » les liturgistes professeurs veulent changer [quelque chose dans] la foi, c’est eux qui l’annoncent. Ainsi se vérifie l’étendue d’une faillite déjà constatée : celle des élites intellectuelles (ou du moins universitaires) du catholicisme contemporain.
Le ton sentencieux de docte et tranquille compétence sur lequel s’expriment les liturgistes professeurs ne doit pas faire illusion. Ce ton n’est nullement agressif dans la forme. C’est le fond qui est agressif, implacablement. Ils déclarent « urgent » que l’on aille « former à une théologie liturgique » (la leur) les « instituts traditionalistes ». C’est leur menace. Heureusement ces instituts sont protégés par la commission pontificale Ecclesia Dei. Mais cela n’empêchera pas forcément tels et tels évêques de prétendre n’accueillir qu’à cette condition de vassalité mentale les instituts traditionalistes dans leur diocèse.
Et l’on comprend que le sectarisme divaguant des universités catholiques ne rende pas facile la tâche de progressive réorientation intellectuelle (et liturgique !) entreprise par Benoît XVI.
N’allez pas imaginer que l’intervention des « liturgistes professeurs » était une sorte de « tribune libre ». Trois jours plus tard, c’est l’éditorial à la « une » de La Croix qui reprend à son compte la même agression avec les mêmes cibles : contre les « concessions unilatérales du Saint-Siège au sujet de l’usage de l’ancien rituel », l’éditorial déclare « inimaginable » que Benoît XVI ose consentir à la FSSPX un nouvel accord, car cela ne manquerait pas de « causer un grand trouble parmi les catholiques », – ce qui équivaut à la menace d’organiser, une fois de plus, cette sorte de grand trouble artificiel.
Pour bien marquer son camp et ses dispositions belliqueusement sectaires, La Croix invoque à nouveau sans réserve, comme une autorité morale incontestée, « l’émission de France 2 diffusée l’an passé, Les infiltrés », contre l’abbé Laguérie et l’IBP. Cette émission était une ignominie tellement évidente que finalement Le Journal du Dimanche s’était excusé de sa « très regrettable erreur » de l’avoir relayé comme l’avait fait La Croix.
La Croix, elle, n’a jamais consenti la moindre rectification. Elle récidive dans l’infamie. Elle fait la guerre. Par tous les moyens. Une guerre totale.

JEAN MADIRAN
Article extrait du n° 7434 de Présent, du Vendredi 16 septembre 2011


III – LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE


1°/ Ces liturges belges ont notamment raison sur deux points…
A/ Il est exact que le lien entre lex orandi et lex credendi, pour complexe qu’il soit et difficile à bien préciser théologiquement (cf. Pie XII, dans Mediator Dei), est un des fondements de la compréhension du culte divin. Il est donc bien vrai, comme le disent Joris Geldhof et Arnaud Join-Lambert, que recourir à la forme traditionnelle du rite romain « revient à minimiser, voire à rejeter » ce que représente théologiquement, de facto, la modification du rite, et le « projet systématique et théologique » qu’il exprime, volens, nolens, en tout cas dans l’esprit de la plupart de ses auteurs
B/ Et, il est incontestable que le « bi-ritualisme », selon leur expres​sion(alors que depuis Benoît XVI nous préférons parler de biformalisme) qui résulte de la reconnaissance que le rite ancien n’a jamais été aboli, est « inédit dans l’histoire ». Il est non moins vrai que cela « paraît risqué »… pour le rite nouveau. Sauf cas d’ampleur extrêmement réduite – le rite wisigothique, dit « mozarabe », conservé dans une poignée de chapelles d’Espagne, concurremment au rite romain qui l’avait remplacé –, jamais une réforme liturgique n’a laissé subsister la forme ancienne qu’elle réformait. Qui plus est, dire, comme l’a affirmé Benoît XVI, qu’il pouvait y avoir un « enrichissement réciproque » des deux formes – autrement dit, essentiellement, un enrichissement de la forme pauvre, la nouvelle, par la forme riche, l’ancienne – est aussi inédit que de dire que le concile Vatican II doit être compris « à la lumière de la tradition », c'est-à-dire à la lumière des conciles qui l’ont précédé, alors que, jusqu’à présent, c’est le dernier concile qui « enrichissait » la doctrine des précédents et jamais l’inverse, en tant qu’ultime expression de la tradition.


2°/ En revanche, en affirmant que la France est "le seul pays où (la question du rite romain tridentin) est une question pastorale non marginale", nos deux liturgistes profèrent une énorme contre-vérité :
- ils seraient inspirés de consulter les résultats des sondages internationaux que nous avons commandités depuis 2009 et qui démontrent qu'à l'étranger aussi, au moins un catholique pratiquant sur trois, en Allemagne comme au Portugal, en Espagne ou en Grande-Bretagne, est désireux de pouvoir assister à la forme extraordinaire du rite romain dans sa paroisse,
- ils feraient bien de considérer l'implantation internationale de la FSSPX comme des instituts Ecclesia Dei, de l'Argentine à la Pologne et des États-Unis à l'Australie,
- ils devraient sortir de leur vision étroite et découvrir que, du Paraguay aux Philippines ou à l'Indonésie, des pasteurs s'appuient sur le Motu Proprio pour refaire de la liturgie, et en particulier de la Sainte Messe, comme le souhaite le Saint Père, cet instant privilégié de rencontre avec Dieu qui constitue la source et le sommet de la vie de l'Église (Sacramentum Caritatis).


3°/ Non, le Motu Proprio n'est pas une question franco-française. D'ailleurs un grand nombre de mises en œuvre remarquables de ce Motu Proprio (séminaires diocésains offrant une filière Motu Proprio, communautés religieuses passant de la forme ordinaire à la forme extraordinaire...) ne se sont pas - pour l'heure - passés en France mais aux États-Unis, en Europe de l'Est ou encore en Italie... Le laisser entendre, c'est ignorer volontairement que le Motu Proprio est "une loi universelle pour l'Église" comme le dit explicitement l'instruction Universæ Ecclesiæ à son article 2. Venant de professeurs de liturgie, une telle assertion dénote soit une ignorance crasse soit une mauvaise foi nourrie par un profond mépris de la volonté et de la sagesse pontificales... Qui reflète bien ce que nos multiples sondages "étrangers" confirment... Partout, c’est-à-dire en Italie, en Allemagne, en Suisse , mais aussi en Espagne, au Portugal et en Grande-Bretagne ce sont toujours au moins 35% des catholiques pratiquants qui désirent vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire du rite romain...


4°/ Inlassablement, nous répétons, au fil de nos lettres, que le Motu Proprio de Notre Saint-Père le Pape est une œuvre de pacification. Ce faisant, nous ne tombons pas dans un irénisme béat. Nous savons bien, parce que nous l'avons longtemps vécu et que nous l’expérimentons toujours, que l’obtention de la paix religieuse, c'est-à-dire de la vérité pacifiquement reconnue, nécessite une "virtus" parfois combative. Le développement progressif de ce que veut le Motu Proprio Summorum Pontificum, rendu en quelque sorte définitif par l’instruction Universae Ecclesiae, procure en effet, pour le bien de la foi du peuple chrétien, la remise à l'honneur de points occultés de la loi de la prière. Dans ses récents propos (voir notre lettre n°305), Monseigneur Pozzo, Secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, explique que le rite ancien procure une meilleure mise en évidence du mystère, du sacré et de l’essence sacrificielle de la messe.
Non seulement le but poursuivi – retrouver cette vérité – est intrinsèquement pacifique. Mais la manière employée par Benoît XVI – établir dans les paroisses une tranquille coexistence entre les deux formes par la diffusion la plus large de la forme ancienne, et retraditionaliser la forme nouvelle par touches successives – est éminemment pacifique. Joris Geldhof et Arnaud Join-Lambert sont parmi les derniers représentants des hommes d’Église qui ont pris la responsabilité d’avoir engagé une véritable guerre liturgique contre la majorité silencieuse des fidèles. Pour notre part, de la paix liturgique qu’annonce Summorum Pontificum, nous sommes les ardents partisans.
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La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011 - Page 3 Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011

Message par Her Lun 21 Nov - 13:47

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EXCLUSIF : LES RÉSULTATS DU SONDAGE AUPRÈS DES FIDÈLES DU DIOCÈSE DE LYON

Poursuivant notre série de sondages dans les diocèses français, nous avons demandé à l’institut JLM Études de mener une étude dans l’un des plus importants d’entre eux, par son histoire comme par son rayonnement : l’archevêché de Lyon, dont le titulaire porte le titre de “Primat des Gaules”. Mesurer l’attrait de la forme extraordinaire du rite romain à Lyon, c’est mesurer le poids des silencieux de l’Église dans un diocèse traversé depuis longtemps par un fort courant progressiste militant…

I – LES RÉSULTATS DU SONDAGE

L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 856 personnes représentatives de la population de 18 ans et plus du département du Rhône (diocèse de Lyon sauf partie roannaise). La passation des enquêtes a été effectuée par téléphone du lundi 11 avril au mercredi 20 avril 2011. Sur les 856 personnes interrogées, 405 se sont déclarées catholiques, 389 non catholiques et 63 ont refusé de répondre. Les résultats qui suivent portent sur les 405 se déclarant catholiques, soit 47,3 % de l’échantillon total. Il est donc à noter qu’à Lyon, comme en Seine-Saint-Denis, les personnes se déclarant catholiques représentent moins de la moitié de la population, même si elles témoignent d'une pratique religieuse supérieure à la moyenne.

a) Assistance à la messe
18,6 % des sondés déclarent assister à la messe chaque semaine ;
8,8 % une à deux fois par mois ;
18,8 % pour les grandes fêtes ;
32,5 % occasionnellement ;
19,4 % jamais ;
1,9 % ne répondent pas.
Dans les réponses suivantes, nous considérerons les 27,4 % de catholiques lyonnais assistant à la messe au moins une fois par mois et que nous appellerons, comme le veulent les catégories sociologiques, les “pratiquants”.

b) Connaissance du Motu Proprio
55,8 % des catholiques pratiquants du diocèse disent connaître le Motu Proprio Summorum Pontificum contre 43,3 % qui n’en ont jamais entendu parler. C’est un taux particulièrement bas en comparaison, par exemple, des 76,5 % mesurés dans le diocèse de La Rochelle - Saintes.

c) Perception du Motu Proprio
63,8 % des catholiques pratiquants trouvent normale la coexistence des deux formes du rite romain au sein de leur paroisse ; 4,2 % n’ont pas d’avis ; et 32,1 % (1 fidèle sur 3) la trouvent anormale, ce qui est un taux de résistance plus élevé que dans les diocèses précédemment sondés (18,9 % à Rennes, par exemple). La spécificité progressiste lyonnaise y est sans doute pour beaucoup.

d) Participation à la forme extraordinaire
À la question « Si la messe était célébrée en latin et grégorien sous sa forme extraordinaire dans votre paroisse, sans se substituer à celle dite “ordinaire” en français, y assisteriez-vous ? »
Chez les pratiquants, 35,2 % déclarent vouloir assister à la liturgie extraordinaire chaque semaine et 27,4 % à un rythme mensuel. Soit 62,6 % des pratiquants actuels du diocèse de Lyon (plus de 6 catholiques pratiquant sur 10… comme dans le diocèse de Rennes) qui iraient au moins une fois par mois participer à une messe en latin et en grégorien selon le missel de 1962… si le texte du Pape était appliqué dans leur propre paroisse.

II - QUELQUES RÉFLEXIONS AU SUJET DE CES RÉSULTATS

1 - L'importance des silencieux dans le diocèse

Tout d’abord ce sondage devrait "interpeller", comme on dit aujourd’hui, tout honnête chrétien… 35,2 % des pratiquants du diocèse déclarent vouloir assister à la liturgie extraordinaire chaque semaine, plus du tiers, et 27,4 % à un rythme mensuel. Soit 62,6 % des pratiquants actuels du diocèse de Lyon qui iraient au moins une fois par mois participer à une messe en latin et en grégorien selon le missel de 1962. N’est-ce pas tout simplement "EXTRAORDINAIRE"?

2 - Le témoignage de l’Histoire

Cette affirmation d’un grand nombre de "silencieux" à Lyon n’a rien d’extraordinaire. En effet, même si le diocèse a la réputation d’être assez "moderne" – réputation qu’il faut préciser car, en fait, Lyon est un diocèse aux sensibilités bien plus diversifiées que Paris, par exemple –, il est aussi celui où, dès la fin des années 60, on a pu constater de forts signes de l’existence de nombreux silencieux : les plus anciens se souviennent du Père Delarue et surtout de l’Abbé Largier qui, au pire moment des « années de plomb », parvint à faire que sa paroisse de La Trinité reste une paroisse classique « dans l’obéissance », mais où le traditionalisme était présent, y compris chez ses vicaires.
Rien d’étonnant donc qu’aujourd’hui l’on constate que 62.6 % des pratiquants lyonnais continuent contre vents et marées à vouloir vivre leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire du rite romain

III - LA SITUATION DE LA FORME EXTRAORDINAIRE DANS LE DIOCÈSE

Reste à nous interroger sur les réponses que le diocèse de Lyon a pu donner aux demandes des silencieux…

De fait, jusqu’au Motu Proprio de Benoît XVI, l’église Saint-Georges, située à 200 mètres de la cathédrale Saint-Jean, a constitué l’un des lieux de mise en œuvre, par des prêtres appartenant alors à la Fraternité Saint-Pierre, du Motu Proprio Ecclesia Dei voulu par Jean-Paul II en 1988. Dans ce document, le pape demandait aux évêques de favoriser “l’application large et généreuse” de l’indult de 1984 autorisant la célébration de la messe selon le missel traditionnel pour les groupes de fidèles y étant attachés. Et c’est ce qui se produisit à Saint-Georges où se développa, sans en avoir toutefois les attributs canoniques, une vraie vie de paroisse : sacrements, chorale, catéchisme, scoutisme, pèlerinages, etc.

En 2006, à la demande des prêtres desservant l’église, le cardinal Barbarin les incardina dans le diocèse, retirant de facto la charge de la communauté à la Fraternité Saint-Pierre qui s’installa alors à Francheville où naîtra la maison Padre Pio puis l’école sainte Jeanne d’Arc. En 2007, les prêtres de Saint-Georges ont fondé avec quelques autres l’association Totus Tuus (érigée tout d’abord dans le diocèse d’Avignon) qui est aussi présente dans le diocèse à travers la Maison Sainte-Blandine que nous avons présentée dans notre lettre n°276.

Avec la parution du Motu Proprio de Benoît XVI en 2007, la liturgie traditionnelle, devenue “forme extraordinaire du rite romain” et offerte à tous les fidèles en faisant la demande au niveau paroissial, et non plus diocésain, a gagné la banlieue et même la campagne lyonnaise.

Aujourd’hui, la célébration de la forme extraordinaire est proposée chaque dimanche :
- à l’église paroissiale de Thizy en alternance avec celle de Saint-Jean-La-Bussière, le célébrant étant le nouveau curé de la paroisse Saint-Michel en Rhône et Loire, l’abbé Leroux, ancien prêtre de Saint-Georges (célébration qui fait suite à la messe d’Amplepluis),
- à Villeurbanne, en l’église du Cœur Immaculé de Marie, que dessert la FSSP,
- à Francheville (où les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre célèbrent deux messes)
- à Saint-Georges où sont célébrées trois messes par des prêtres du diocèse et de Totus Tuus.

Notons toutefois que la célébration qui avait été accordé à Tarare dans un cadre paroissial n'a pas été poursuivi au motif qu'elle intéressait pas assez de fidèles…! Il est vrai que ceux-ci, lassés par une messes célébrée irrégulièrement approximativement tous les deux mois ont préféré se tourner vers la FSSPX qui paraissait se montrer plus charitable envers eux !

IV - CES RÉPONSES RÉPONDENT-ELLES À LA DEMANDE ?

Un indice fort nous permet de suite de répondre par la négative.

En effet, le bilan international du Motu Proprio que nous avons réalisé au 14 septembre 2010 (voir notre lettre n°269) faisait apparaître un taux moyen de 2,09 messes Summorum Pontificum par messe FSSPX pour un ensemble de 30 pays (dont la France). Or, à Lyon, le rapport est à peine de parité puisqu’on ne compte que sept messes dominicales Summorum Pontificum contre huit messes dominicales offertes par la Fraternité saint Pie X et les Capucins de Morgon qui lui sont liés (lieux de culte à Lyon, Anse, Villié-Morgon et Montrottier).

Cette seule information indique bien que la réponse diocésaine avec un ratio particulièrement bas, inférieur à 1/1, est largement en dessous des aspirations des fidèles.

V - QUID DES DEMANDES DE CÉLÉBRATION DANS LE DIOCÈSE ?

Une première remarque à exprimer est celle de la presque totale absence de célébrations extraordinaires dans le cadre paroissial ou par des prêtres diocésains "ordinaires". Cette seule observation nous indique bien que le diocèse de Lyon est un diocèse où les autorités diocésaines considèrent la diffusion possible de la forme extraordinaire avec encore beaucoup de timidité et où certains membres du clergé manifestent parfois une opposition sans charité. Le curé de Saint Cyr au Mont d’Or, interrogé par nos soins, a ainsi refusé de nous dire "au revoir" à l'issue de la conversation – une première dans le cadre de nos enquêtes –, estimant qu’il n’avait en aucune manière l’intention de nous revoir… Est-ce là une illustration du dialogue dans la charité que prônait le pape Paul VI dans son souci de faire avancer la Paix et l’Unité dans l'Église ?

On comprend que dans un tel contexte les demandes formulées à Roanne, ou dans les paroisses de Lyon : Saint Irénée, Saint Louis, Sainte Trinité etc… soient bien difficiles à mettre en œuvre et que les fidèles préfèrent se taire et n’aient d’autre choix que celui de se réfugier dans de plus tranquilles et non moins dynamiques ghettos.

L’exemple des fidèles d’Amplepuis-Thizy qui, avec l'appui de l'évêque, ont fini par obtenir la messe tous les dimanches dans le cadre paroissial, montre que pour obtenir ce résultat – rien de plus que la simple application du Motu Proprio ! –, il faut faire preuve d'une telle détermination et d'un tel courage que bien peu décident de s’y mettre. Ils ont dû en effet affronter une enquête pointilleuse justifiée par la nécessité de « mesurer l’honnêteté de la demande » afin de déterminer si les demandeurs n'étaient pas en fait des agitateurs parachutés depuis Lyon ou téléguidés par la FSSPX. De quoi refroidir les ardeurs des nombreux silencieux qui à Roanne ou à Villefranche-sur-Saône, attendent toujours l’accueil large et généreux de la forme extraordinaire voulue par Benoit XVI.

Si le cardinal-archevêque de Lyon est enclin à une grande ouverture avec les prêtres « classiques » de son diocèse, prêtres traditionnels y compris et même, et c’est à souligner, avec les pères Capucins de Morgon, son exemple n'est pas encore parvenu à l'échelon paroissial. De fait, les fidèles de base n’ont souvent que le droit de se taire devant leur curé… ou d’aller voir ailleurs, en dehors de leur paroisse propre. À Lyon, il semble bien que ce soit au niveau paroissial, alors que de très nombreuses familles y ont fait savoir souvent avec délicatesse leur désir de pouvoir vivre, dans ces mêmes paroisses, leur foi catholique au rythme de la forme extraordinaire, que le silence se fait sur la réforme de la réforme voulue par Benoît XVI. Il n'y a qu'à songer au fort désagréable accueil reçu dans plusieurs paroisses par des fidèles désireux de goûter aux fruits du Motu Proprio, de façon régulière ou ponctuelle, à l'occasion de demandes de mariages, de baptêmes ou d'enterrements.

Bien souvent, et c'est un phénomène rare en France, ces curés hostiles s'appuient sur des laïcs tout aussi remontés contre la liturgie traditionnelle. Il est singulier que Lyon abrite tant de ces catholiques intolérants qui refusent l'idée même de la célébration de la forme extraordinaire dans leur paroisse, alors que celle-ci ne les priverait nullement de la liturgie ordinaire, et invitent plus ou moins poliment les demandeurs éventuels à aller voir ailleurs… En dépit des efforts de pacification liturgique entrepris depuis Mgr Decourtray et continués par Mgr Barbarin, il subsiste dans le diocèse de Lyon une forte résistance idéologique à l’orthodoxie catholique. Les 32,1 % de pratiquants trouvant “anormale” la coexistence des deux formes du rite romain dans leur paroisse le confirment. Ce taux de refus de l’enrichissement mutuel des deux formes du rite romain, contraire à la volonté pontificale, est le plus important mesuré jusqu’ici dans nos sondages diocésains. Le fait que, plus de quatre ans après l’entrée en vigueur du Motu Proprio, il demeure 43,3 % des catholiques pratiquants du diocèse à n’en avoir jamais entendu parler n’est sans doute pas étranger à ce haut niveau d'intolérance. Mais l'explication principale est à rechercher du côté des forts noyaux progressistes militants encore actifs parmi les prêtres et les fidèles.

Reste que le nombre étonnant de "silencieux" que révèle ce sondage réalisé en 2011, fait croire qu’irréversiblement les autorités diocésaines devront passer un jour prochain, à une application paroissiale, et non plus simplement "ghettoïste", des bienfaits du motu proprio : ce souhait, tous les lyonnais que nous avons rencontré nous l'on exprimé ! Prions donc qu'en ce temps de Paix le cardinal Barbarin, pasteur de tous ses fidèles, sache les entendre et répondre en père à leurs demandes.

ENFIN...

Ce sondage a coûté la somme de 4 500 € TTC. Si vous souhaitez participer à son financement et nous permettre de continuer notre travail d’information, vous pouvez adresser votre don à Paix liturgique, 1 allée du Bois Gougenot, 78290 CROISSY-SUR-SEINE en libellant votre chèque à l’ordre de Paix liturgique ou par virement :
IBAN : FR76 3000 3021 9700 0500 0158 593 - BIC : SOGEFRPP.
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Message par Her Ven 25 Nov - 8:23

http://www.riposte-catholique.fr/summorum-pontificum-blog/informations/ils-passent-de-lordinaire-a-lextraordinaire

Ils passent de l’ordinaire à l’extraordinaire
24 novembre 2011 | Enregistrer sous: Eglise universelle,Informations | Publié par: Christophe Saint-Placide

L’information fait actuellement le tour du monde. Elle est, en effet, significative.

À l’Oratoire de Saint Philippe Néri de Birmingham, en Angleterre, la réorganisation des horaires de messe (en raison d’un manque de prêtres) a nécessité de supprimer l’une des messes dominicales, habituellement célébrées en forme ordinaire et extraordinaire.

Avec l’accord de l’archevêque, les Oratoriens de Birmingham ont décidé de supprimer la messe célébrée dans la forme ordinaire, l’assistance étant plus élevée parmi ceux qui suivent la forme extraordinaire.

Un retournement de situation inattendu.

À l’Oratoire de Birmingham, l’extraordinaire devient donc l’ordinaire.
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Message par Her Lun 5 Déc - 14:22

http://www.revue-item.com/651/mons-pascal-nkoue-eveque-de-natitingou-au-benin/

Mons. Pascal N’Koué, évêque de Natitingou au Benin
publié dans flash infos le 16 septembre 2009

Digne successeur des apôtres, Mons. Pascal N’Koué, évêque de Natitingou au Benin, consacré à seulement 38 ans par Jean-Paul II, pour un diocèse où les catholiques représentaient tout juste 3% de la population: aujourd’hui ils sont 20%, et s’orientent pour bientôt vers la majorité absolue ! Mons. Pascal N’Koué est très lié à la mouvance « traditionaliste » . A ses nombreux séminaristes (plus de 80), il a prescrit l’enseignement du latin, et une fois par semaine la messe selon l’usus antiquior. Il a accueilli dans son diocèse un groupe de bénédictines françaises provenant de Notre-Dame de Fidélité de Jouques. Il a également érigé une paroisse personnelle pour les fidèles liés à la forme extraordinaire, pour laquelle il a fermement insisté, jusque dans l’organisation même du choeur et la disposition traditionnelle du maître-autel.

« Ne vous habituez surtout pas à circuler sans votre habit ecclésiastique, sous prétexte que « l’habit ne fait pas le moine ». Ne vous contentez pas de porter une petite croix au cou, ce n’est pas un habit. Portez votre soutane toujours et partout. Notre signe distinctif extérieur c’est la soutane. Pas de négligence là-dessus. Pas de demi-mesure. C’est un témoignage silencieux qui n’est pas banal. Il dit notre appartenance spécifique à Dieu et à l’Église. N’ayons pas honte d’affirmer notre identité… » (Extraits de l’homélie prononcée par Mgr Pascal N’Koué, à l’occasion des ordinations sacerdotales pour le diocèse de Natatingou (Bénin), en décembre 2007(Source : Pro Liturgia)

Commentaire: « Vraiment, le Bénin est béni par le caractère merveilleux de ses habitants – si généreux au point de partager la chose la plus essentielle et la plus précieuse de leur vie – leur foi. Malgré les difficultés politiques et économiques qu’il traverse, le BÉNIN est destiné à briller comme un phare sur ce vaste continent de l’Afrique. Puisse le Seigneur de la Mission l’accompagner dans son destin futur! »
(source Vatican.va)
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Message par Her Sam 10 Déc - 5:54

DIOCÈSES PRIVÉS DE MOTU PROPRIO : CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE, UN DIOCÈSE DE PLUS QUI SE MEURT

Voici notre avant-dernière enquête sur les diocèses sans application du motu proprio Summorum Pontificum. Elle porte sur le diocèse de Chalons-en-Champagne dont l'évêque est Monseigneur Gilbert Louis.

La brièveté de notre lettre s’adapte à la réalité d’un diocèse pour lequel il n'y a malheureusement que très peu à dire. L’état de ce diocèse fait d'autant plus froid dans le dos que son cas n’est pas isolé : un nombre de plus en plus important de diocèses français plongent comme lui vers le néant. Et pourtant, rien ne saurait être désespéré : encore faut-il jeter les filets à la mer comme nous y invite le Christ dans l'Évangile.

Recouvrant le département de la Marne (51) à l'exception de l'arrondissement de Reims, le diocèse de Chalons-en-Champagne est organisée en six doyennés regroupant 34 paroisses pour plus de 400 communes. Fondé par saint Memmie, évangélisateur de la région au IIIème siècle, le diocèse compte pour fleuron le sanctuaire marial de Notre Dame de l’Épine, lieu de découverte d'une statue de la Vierge la nuit de l'Annonciation de l'an 1400 et dont la basilique constitue un superbe exemple de gothique flamboyant.

Moins flamboyante en revanche est la pyramide des âges des prêtres diocésains puisque 64 d'entre eux sur 73 avaient – au 24 octobre 2008, dernière statistique publiée – plus de 65 ans !

Comme à Viviers ou Mende, c'est un effroyable désert sacerdotal qui est en train de se dessiner à Chalons-en-Champagne.


I – UN DIOCÈSE DÉPRIMÉ, COMME TANT DE DIOCÈSES DE FRANCE

Pas de document pastoral depuis 2008, pas d'éditorial depuis mai dernier : si l'on mesure l'activité de Mgr Gilbert Louis, 71 ans, à partir du site internet du diocèse, on a comme l'impression que l'évêque de Chalons-en-Champagne a choisi de terminer son mandat en roue libre. Gratifié de quatre mitres dans le trombinoscope de Golias – un “honneur” par les temps qui courent tant Golias a du mal à trouver des évêques échappant à ce que sa rédaction appelle la “glaciation restauratrice” de Benoît XVI – il a en effet perdu ce zèle “novateur”, pour ne pas dire hétérodoxe, qui le faisait préfacer et promouvoir à l'occasion du Jubilé de l'an 2000 un ouvrage consacré par Mgr Rouet, alors archevêque de Poitiers, à l'art contemporain le plus transgressif (pornographie, pédérastie, scatologie). Intitulé "L'Église et l'art d'avant-garde - De la provocation au dialogue", cet ouvrage a récemment servi de caution aux avocats de l'auteur de Piss Christ, la photo d'un crucifix immergé dans de l'urine, dont une reproduction avait été détruite par de jeunes catholiques dans un musée d'Avignon. Serrano, l'auteur de Piss Christ faisait en effet partie des artistes plébiscités par le tandem Rouet-Louis...

S'il n'a pas renié ce livre scandaleux, Mgr Louis semble en revanche avoir pris conscience que l'Église de Champagne avait d'autres priorités qu'il ne pouvait ignorer. Ainsi, en 2008 - en désespoir de cause ? -, il s'est résigné à faire appel à la Communauté Saint-Martin pour endiguer la déchristianisation galopante de son siège épiscopal.

Bien d'autres évêques ont fait ou font comme lui (Dax, Nevers, etc.) au point que cette communauté, naguère honnie mais qui présente l'avantage de ne pas être purement et simplement traditionaliste, fait “monter les enchères” : juste retour des choses, elle dresse une liste d'attente des diocèses demandeurs et fait savoir qu'elle n'acceptera que des paroisses importantes. Mgr Louis lui a ainsi confié la paroisse de Châlons-centre (25 000 habitants) et la pastorale des jeunes pour toute la ville. Le latin et le grégorien ont donc pris depuis cette date leurs quartiers dans le diocèse, du moins en semaine, le matin et sous leur forme ordinaire. Cet appel à une communauté nouvelle, de surcroît de matrice traditionnelle, démontre que Mgr Louis ne pratique pas la politique de la terre brûlée et ne se satisfait pas de la mort lente de son diocèse, à la différence de tant de ses confrères progressistes.

L'évêque de Châlons-en-Champagne, qui dans les années 90 a été un artisan actif du regroupement paroissial – d'abord dans le diocèse de Sées dont il était le vicaire général, puis dans d'autres diocèses le sollicitant comme expert –, a-t-il compris que gérer la crise à coups de ciseaux c'est en fait l'alimenter ? En tout cas, à la différence de l'évêque de Viviers, Mgr Blondel (voir notre lettre n°292), il ne considère pas inéluctable la substitution des prêtres par les laïcs.
Dans le dernier de ses éditos disponible sur le site du diocèse, il s'appuie ainsi sur l'enseignement de Benoît XVI pour rappeler la singularité du diaconat et ce qui le distingue de la prêtrise pour écarter l'idée de confier aux diacres la pleine responsabilité de paroisses.

Dans le même état d'esprit, l'évêque vient de signer à la veille de l'été un appel en faveur du soutien au financement des études des séminaristes. À cette occasion, le diocèse a publié une plaquette présentant la formation des futurs prêtres, qui se déroule à Lille.
Certes, le diocèse n'en compte que deux mais, pour la première fois depuis 14 ans – pour la première fois depuis que Mgr Louis est évêque de Châlons ! –, on y a célébré une ordination sacerdotale. Une ordination depuis 14 ans... On est bien loin, on le voit, d'un coup d'arrêt dans le vieillissement et la réduction du personnel sacerdotal diocésain d'autant plus que ce petit miracle est très relatif comme on le verra ci-après avec le récit de la première eucharistie de ce nouveau prêtre.

Très certainement de sensibilité progressiste de par sa formation et son parcours (notamment en tant qu'aumônier de la Jeunesse Indépendante Chrétienne Féminine durant les années 70), Mgr Louis paraît aujourd'hui avoir pris conscience de la désastreuse situation de son diocèse et être décidé à ne pas tout laisser filer. De là à ouvrir les bras à la forme extraordinaire du rite romain, il y a sans doute un effort encore trop important pour lui.


II – LA FORME EXTRAORDINAIRE, KÉSACO ?

En 2008, une demande d'application du motu proprio a vu le jour à Châlons à l'initiative d'une famille de militaires. Malheureusement, le départ de cette famille pour cause de mutation a gelé la demande et l'essentiel des fidèles concernés ont du coup pris leur mal en patience, poursuivant leur pratique religieuse ordinaire, l'arrivée de la communauté Saint-Martin ayant, en partie, comblé les aspirations de ces demandeurs en matière de liturgie plus digne et fervente.

Il faut dire que les prêtres de la Communauté Saint-Martin qui desservent avec zèle la paroisse Saint-Étienne, en centre-ville de Châlons, ont entrepris un patient travail au service d'une progressive remise en ordre de la liturgie. Notamment en semaine où ils offrent la forme ordinaire en grégorien (messe à 7h25 et vêpres à 19h). Et les fidèles apprécient. Autant ceux qui sont sensibles à la forme extraordinaire que ceux qui n'en sont pas familiers.

En dehors de Châlons, de Vitry-le-François et d'Épernay, villes où il y aurait suffisamment de fidèles pour relancer une demande, le diocèse est en effet essentiellement rural et les habitants facilement attirés par les grandes villes voisines (Reims, Troyes), bien desservies par la route comme l'autoroute. De fait, de nombreuses familles du diocèse assistent aux messes des diocèses voisins : à la messe Summorum Pontificum dominicale hebdomadaire de Troyes et à celle mensuelle de Reims mais aussi aux messes que la Fraternité saint Pie X célèbre chaque dimanche dans ces deux villes et à Joinville, en Haute-Marne (diocèse de Langres, voir notre lettre n°304).

Du côté des paroisses, dans la plaine champenoise, comme en Argonne ou dans le Perthois, le simple fait de mentionner la “forme extraordinaire du rite romain” provoque la même réaction chez nos interlocuteurs :
- “La quoi ?”
- “Ben oui, vous savez, le motu proprio Summorum Pontificum...”
- “Le quoi ?”
- “Euh, le texte du pape qui autorise la messe traditionnelle...”
- “Ah, vous voulez dire la messe en latin ?”
- “Oui. Enfin, selon le missel de 1962...”
- “Oui, bon, ben non, ça ne nous concerne pas, on a déjà bien suffisamment de mal à célébrer la messe tout court.”
Voilà qui en dit long sur le peu de publicité fait dans le diocèse au document pontifical (1).

La commission de pastorale liturgique et sacramentelle du diocèse nous a indiqué, pour sa part, "n'avoir jamais eu aucune demande de messe, non vraiment aucune". "Le souci du diocèse est différent, c'est un secteur paroissial très rural où le problème est celui du manque de prêtres, la problématique étant donc de rendre les communautés rurales vivantes malgré tout."

Le responsable de la commission de liturgie est le prêtre ordonné cette année, le père Denis Véjux, 47 ans, ancien professeur de musique dans l'Éducation nationale. Voici comment le quotidien local, L'Union, décrivait sa première eucharistie, célébrée en l'église Notre-Dame d'Épernay : “Une cérémonie eucharistique pleine de dynamisme grâce aux chants africains sous la conduite des sœurs de Dormans, originaires du Burkina Faso, suivie d'un repas convivial qui a prolongé la journée placée sous le signe de l'espérance et de la joie.” C'est l'inculturation à la sauce de l'Église de France : une liturgie africanisée au cœur de la Champagne... Rien que de très ordinaire finalement dans un diocèse où la messe traditionnelle n'est qu'un lointain souvenir pour les plus anciens et un objectif encore hors de portée pour les plus jeunes.


III – UN SONDAGE POUR Y VOIR PLUS CLAIR

Si la forme extraordinaire est absente du diocèse de Châlons-en-Champagne, c'est donc finalement plus par ignorance que par idéologie. On se trouve là dans le cas, exemplaire, de cette Église de France qui se sent mourir, le reconnaît, mais est incapable de prendre des initiatives pour enrayer son mal. Une Église plus préoccupée par le devenir de ses structures que par celui des âmes que lui a confiées le Seigneur.

Pour aider Mgr Louis à aller puiser du côté du magistère pontifical les réponses à la crise de son diocèse (2), Paix liturgique a donc décidé de commander un sondage local sur la réception du motu proprio Summorum Pontificum et de lancer une grande enquête auprès des catholiques du diocèse, dont nous publierons les résultats au printemps 2012. En plus d'être un instrument au service de l'unité et de la réconciliation dans l'Église, la forme extraordinaire du rite romain est en effet aussi un outil à disposition de nos pasteurs pour le renouveau de la foi nécessaire à la nouvelle évangélisation voulue par le Saint Père.

(1) Mais il est probable que tous les documents romains et pas seulement le motu proprio souffrent de ce manque de publicité...

(2) Bien entendu, la situation du diocèse de Châlons-en-Champagne ne fait que s'inscrire dans la plus vaste crise de la foi que traversent les vieilles nations catholiques et que le pape Benoît XVI a si souvent diagnostiquée.
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Message par Her Sam 10 Déc - 6:43

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/actualite-de-la-forme-extraordinaire-dans-nos-dioceses

Actualité de la forme extraordinaire dans nos diocèses
9 décembre 2011 | Enregistrer sous: Diocèses,Eglise en France,Perepiscopus | Publié par: Maximilien Bernard
Depuis le 3 septembre dernier, l’évêque de Valence, Mgr Jean-Christophe Lagleize, a appelé la Fraternité Saint-Pierre pour desservir l’église Notre-Dame.

Monseigneur Castet, évêque de Luçon, a célébré la messe selon la forme extraordinaire le 1er dimanche de l’Avent, à l’occasion d’une visite pastorale à la Roche sur Yon, en l’église Notre-Dame. J’en profite pour confier à vos prières Mgr Castet, qui a été souffrant dernièrement.

Enfin, Mgr Fonlupt, évêque de Rodez, vient d’autoriser la messe sous la forme extraordinaire tous les dimanches, à l’exception des grandes fêtes (Noël, Pâques, 15 août et Toussaint). C’est un progrès puisque actuellement, la chapelle du Carmel à Rodez ne propose la forme extraordinaire que 2 dimanches par mois (les 1er et 3ème dimanche du mois à 10h30)

En revanche, du côté du diocèse de Chalons-en-Champagne, Mgr Louis ne semble pas disposer à appliquer le motu proprio Summorum Pontificum.
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Message par Her Jeu 15 Déc - 9:54

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ENTRETIEN EXCLUSIF DE MGR LE GALL, ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE : ALLER DANS LE SENS DE LA "MENS" PONTIFICALE

Ayant reçu de nombreux témoignages positifs à l'issue de la messe célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain durant les JMJ par Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, pour les pèlerins de Juventutem, nous avons souhaité lui donner la parole pour commenter cette expérience.

Ancien père abbé de l'abbaye bénédictine de Kergonan, l'archevêque de Toulouse a été président durant six années de la Commission épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale sacramentelle au sein de la Conférence des Évêques de France (1). Sa profonde habitude de la liturgie latine et grégorienne lui a permis d'aborder avec une grande facilité la liturgie extraordinaire.

Nous remercions vivement Mgr Le Gall de l’obligeance avec laquelle il a bien voulu nous accorder cet entretien et de ses propos d’une grande franchise et liberté, qui ne peuvent qu’aller dans le sens de la paix et de la réconciliation dans l'Église.


1) Monseigneur, lors des JMJ de Madrid, vous avez célébré la forme extraordinaire du rite romain pour les jeunes du groupe Juventutem. C'est, à notre connaissance, la première fois que vous célébriez la liturgie traditionnelle en tant qu'archevêque de Toulouse : comment avez-vous vécu cette expérience ?

Mgr Le Gall : Je ne suis pas totalement étranger à la liturgie traditionnelle. J'ai fait ma première profession à Kergonan le 8 décembre 1965, jour de la clôture du Concile Vatican II. J'ai donc connu et pratiqué la liturgie tridentine, sous sa forme bénédictine, avant la réforme liturgique.

Mais il est vrai que j'ai célébré pour la première fois cet été la forme extraordinaire. Sauf que ce n'était pas à Madrid mais à Donezan, le 30 juillet, où j'ai conféré une ordination sacerdotale et une ordination diaconale. Ce monastère bénédictin, issu de Fontgombault, bien que situé en Ariège, ne fait pas partie de ma province ecclésiastique mais du diocèse voisin de Carcassonne et Narbonne. Et c'est précisément à l'invitation d'Alain Planet, évêque de Carcassonne, que je me suis rendu à Donezan, communauté que j'avais eu l'occasion de visiter pour la première fois l'année dernière. Pour une ordination bénédictine, il était en effet important que le célébrant puisse chanter la liturgie.

Évidemment, le pontifical selon la forme extraordinaire nécessite un minimum de préparation et un cérémoniaire attentif, ce qui était le cas. Du coup, quand le cardinal Rylko, Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs et, à ce titre, principal organisateur des JMJ, m'a demandé de célébrer la forme extraordinaire pour le groupe Juventutem, je n'ai pas eu de difficulté à accepter.


2) En 2007, dans un communiqué pour la Commission liturgique de la CEF (Conférence des évêques de France), vous aviez commenté le motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI en indiquant qu'il fallait “accueillir” l'inititative du Saint Père, “la comprendre et entrer dans le sens de ce qu'il demande”. Est-ce que c'est dans cet esprit que vous avez répondu favorablement aux invitations de Mgr Planet et du cardinal Rilko ?

Mgr Le Gall : Oui, tout à fait. Depuis que le Saint Père a pris sa décision et a publié le Motu Proprio, que l'instruction Universæ Ecclesiæ a consolidé, je considère qu'il est de notre devoir d'évêque d'entrer dans sa “mens”. Il nous faut comprendre ses motivations, le souci d'une liturgie digne et priante, la paix et la réconciliation dans l'Église, et suivre son exemple.

Bien entendu, “entrer dans le sens de ce que demande” Benoît XVI, c'est aussi ne pas refuser par principe la forme ordinaire et éviter de la dénigrer. C'est malheureusement une attitude que l'on rencontre chez certains traditionalistes.

Dans un article que j'ai donné en 2008 à Lumière et Vie, la revue des Dominicains de Lyon, et qui portait sur la première année d'application du Motu Proprio, je me suis efforcé d'illustrer tous ces aspects. Et le Saint Père, qui en a eu connaissance, m'a confirmé dans cette “lecture” de son initiative.


3) “Paix et réconciliation” : la motivation principale du motu proprio c'est en fait l'unité de l'Église, un thème au cœur du pontificat de Benoît XVI. C'est d'ailleurs par souci d'unité ecclésiale que Paix Liturgique souhaite la célébration de la forme extraordinaire dans les paroisses plus que dans des lieux de messe ad hoc. Seriez-vous d'accord pour dire que, pour un évêque, la célébration de la forme extraordinaire est une manifestation de son unité avec le Saint Père ?Est-ce le sens que l'on peut donner à la messe que vous avez célébrée lors des JMJ ?

Oui, on peut le voir comme cela : c'est une des façons pour un évêque d'être uni au successeur de Pierre. Mais ce n'est pas la seule.


4) Vous avez célébré pour de jeunes catholiques attachés à la forme extraordinaire du rite romain : comment expliquez-vous l'attrait de nombre d'entre eux pour une liturgie que certains, laïcs comme ecclésiastiques, continuent de considérer obsolète et ringarde ?

À Toulouse, où nous avons une pastorale étudiante très dynamique et fructueuse, je peux constater tous les jours le désir des jeunes pour une liturgie sobre et noble mais aussi active et communautaire. Alors, si je comprends que la forme extraordinaire leur offre une intériorité plus grande, par son silence et son recueillement, je me pose la question de la place qu'elle réserve au sens de la communauté.

De fait, et c'est un phénomène que les évêques de France connaissent bien, les jeunes sont habitués à zapper et leur pratique religieuse n'y échappe pas : ils passent facilement d'une phase chacha à une phase tradi ou l'inverse.

Aux JMJ, j'ai prêché pour Juventutem comme j'aurais prêché pour tout autre groupe de jeunes. Cela s'est bien passé et je n'ai pas eu le sentiment d'avoir à faire à des jeunes à part.


5) Dans votre diocèse, le motu proprio est appliqué à Toulouse, où vous avez confié un apostolat à l'Institut du Christ-Roi, et à la campagne, dans le doyenné du Grand Selve : quel regard portez-vous sur ces communautés ? Les avez-vous déjà visitées ou avez-vous en projet de le faire ?

En 2010, j'ai présidé la célébration de l’Ascension à Saint-Jean-Baptiste à Toulouse, la chapelle qui a été confiée dès 2003, soit avant même le pontificat de Benoît XVI et avant mon arrivée dans la ville, à l'Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre. Et j'y ai conféré le sacrement de confirmation deux jours plus tard.

Si je n'ai jamais assisté à une messe à Launac, dans le doyenné du Grand Selve, j'entretiens néanmoins des relations étroites avec cette communauté et ses pasteurs. Il s'agit là d'une application paroissiale du Motu Proprio, où forme extraordinaire et forme ordinaire cohabitent paisiblement tout en s'enrichissant l'une l'autre comme le souhaite le pape. Ainsi, lors des confirmations dans le doyenné, selon la forme ordinaire, le curé avait arrangé l'autel avec le crucifix central et les chandeliers, comme cela se fait désormais à Saint-Pierre de Rome.

Récemment, lors de l'enterrement de Mgr Gaidon, l'ancien évêque de Cahors, le supérieur de notre séminaire diocésain m'a confié une anecdote symbolique de la communauté du Grand Selve. Il avait été invité pour une réflexion sur le prologue de l'Evangile selon saint Jean et, alors qu'il expliquait qu'il était malheureusement trop méconnu, réservé à la messe de Noël, il a entendu l'un des fidèles présents lui répondre : “Nous, on l'a tous les dimanches !” Il s'agissait bien entendu d'un des fidèles de la paroisse assistant régulièrement à la forme extraordinaire dans la paroisse.

Je n'ai pas de projet immédiat de célébrer dans l'une ou l'autre de ces deux communautés, mais le ferai volontiers à l'occasion, d'autant plus que j'ai fait depuis cet été l'acquisition du Pontifical Romain de 1962.


6) Dans votre communiqué de 2007, vous écriviez que “le latin reste normatif actuellement dans notre Église romaine”. Pourtant, il n'est plus enseigné dans de nombreux séminaires : n'y a-t-il pas là un grave manque à réparer ?

Je ne peux pas répondre pour les séminaires en général, mais puis vous assurer qu'il a toute sa place à Toulouse.


7) Avez-vous un message particulier à adresser à nos lecteurs ?

Juste insister sur l'importance qu'il y a pour tous les fidèles, et pas seulement les évêques et les prêtres, d'aller dans le sens de ce que veut le Saint Père. Et ce qu'il veut, c'est la paix et l'unité liturgiques, le respect mutuel entre les deux formes sans en faire une guerre de tranchées. La forme ordinaire reste l'ordinaire des communautés paroissiales et religieuses, dans le respect des fidèles et de la tradition de l'Église.


(1) Nous avions par le passé critiqué un refus de messe traditionnelle dans le diocèse de Mende sous le régime du Motu Proprio de 1988. Mgr Le Gall, qui était alors évêque de Mende, a tenu à nous préciser que s'il n'avait pas donné suite à la demande de messe, c'est parce que les demandeurs étaient pour la plupart extérieurs au diocèse.

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Commentaire d'Hercule : On croit rêver lorsque l'on lit que Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse, et ancien Evêque de Mende, nous annonce que s'il n'avait pas donné suite à la demande de messe du Motu Proprio de 1988, à Mende, c'est parce que les demandeurs étaient pour la plupart extérieurs au diocèse...

En ce qui me concerne, après la conférence, du 8 février 2011, qu'il a autorisé à l'Université Catholique de Toulouse, dans le cadre des campagnes de séduction de la franc-maçonnerie pour mieux infiltrer l'Eglise et l'empoisonner de l'intérieur, après son livre "100 Questions à un Evêque" où il répond aux questions d'un franc-maçon et où il dévoilent ses vanités mondaines, je n'ai plus aucune confiance en lui. Pour moi, il peut donner de suite sa démission, cela ne me dérangera pas. Cela d'autant plus qu'il y a bientôt deux mois, j'ai été enterrer la mère d'un ami décédée dans la paroisse de Castanet-Tolosan. Comme le curé du lieu, un dominicain moderno a décidé qu'il n'y aurait plus de messes d'enterrement dans sa paroisse et que ce sont des laïcs qui "célèbreraint" les cérémonies de funérailles, il a fallut partir avec la dépouille de cette personne pour une paroisse voisine qui accepte de l'accueillir... Il s'était passé la même chose il y a deux ans dans cette même paroisse de Castanet-Tolosan avec une autre amie qui allait à la messe tous les jours et qui n'a pas eu droit à une messe d'enterrement dans la poisse où elle a été baptisé et qu'elle a fréquenté durant plus de soixante-dix ans...

Mgr Le Gall semble ne jamais répondre aux courriers de ses paroissiens, à moins bien entendu qu'ils aient une sensibilité proche de la franc-maçonnerie... Pour un Evêque responsable national de la liturgie, c'est plus qu'inquiétant. Lors de son arrivée à Toulouse, il s'était permis de reprendre le Pape...

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http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/relativisme/letrangemisseldesdimanchesdemgrlegall

Samedi 14 novembre 2009

L'étrange Missel des dimanches de Mgr Le Gall
Voici des extraits de la seconde partie de l'article de Jean Madiran (lire le premier sur la suppression des fêtes patronales de la France), publié dans Présent de ce jour :


"La suppression obstinée, par l’épiscopat français, des fêtes patronales de la France, est compensée, dans le Missel des dimanches, par l’arrivée en masse de fêtes que l’on n’avait jamais vues [...] :
Le 29 novembre 2009 : «Dans la communauté musulmane, Aid al Kabir, fête du sacrifice du bélier qu’Abraham a immolé en remplacement de son fils.»
Du 12 au 19 décembre : «Fête juive de Hanoukkah commémorant la victoire des Maccabées et la nouvelle dédicace de l’autel du temple de Jérusalem après sa profanation par les Grecs en 160 avant notre ère.»
Le 18 décembre : «Fête du nouvel an pour la communauté musulmane.»
Le 27 février 2010 : «Fête juive de Pourrim où la communauté fait mémoire du jeûne d’Esther, lorsque le peuple a été libéré du projet d’extermination des juifs exilés en Perse.»
Page 192 : «Il y a quatorze siècles, en 610, Mahomet, alors simple caravanier, commença à prêcher pour ramener le peuple de La Mecque à la religion du Dieu unique et lui enseigner la soumission à la volonté divine.»
Le 21 mars : «Collecte des dons pour le CCFD.»
Le 19 mai : «Fête juive de Chavouot, fête des moissons et du don de la Loi.»
Le 12 août «commence pour les musulmans le mois de jeûne du Ramadan».
Le 18 septembre «la communauté juive célèbre le grand pardon, Yom Kippour, le jour le plus solennel de l’année, consacré à l’expiation des péchés».
Du 23 septembre au 1er octobre, «dans la communauté juive, fête de Soukkot ou des Tentes, commémorant le séjour au désert lors de l’Exode».
Dernier dimanche d’octobre : «Fête de la Réformation.»
Ce n’est plus un missel [...] Je laisse à de plus savants le soin de décider quelle qualification juridique et morale mérite donc le (soi-disant) Missel des dimanches 2010 : «abus de confiance» ? «tromperie sur la marchandise» ? ou quelque autre ? En tout cas le fait est là : ce prétendu missel contient aussi d’autres choses que les «textes et rubriques pour la célébration de la messe». Il serait plus honnête de lui donner désormais un autre titre que celui de «missel». Simple suggestion à l’adresse de Mgr Robert Le Gall."

Ce qui est étrange, c'est que Mgr Le Gall, président de la Commission épiscopale pour la liturgie, qui, à ce titre, donne chaque année l’imprimatur au Missel des dimanches, est l'ancien père abbé de l'abbaye bénédictine Sainte-Anne de Kergonan. Un bénédictin devrait pourtant être attaché à la liturgie, comme l'a rappelé Benoît XVI dans sa catéchèse sur Cluny le 11 novembre. A croire que Mgr Le Gall, en validant ce missel, cherche à donner des gages. Mais à qui ? Au noyau dirigeant de la CEF ou à son presbyterium ?

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http://www.perepiscopus.org/conference-episcopale/laforcedinertiedunoyaudirigeantdelacef

La force d’inertie du noyau dirigeant de la CEF
Posté par Maximilien Bernard dans Conférence épiscopale le 07 1st, 2010 |
Denis Crouan s’interroge sur le virage à 180° de l’ancien père abbé de Kergonan, Mgr Le Gall :

« Un Abbé bénédictin, versé en liturgie, écrit d’excellentes choses sur le sujet et veille à ce que, dans le monastère dont il a la charge, les célébrations soient très dignes, fidèles au missel
romain, exemplaires, intégralement en latin et grégorien. Cet Abbé est nommé évêque. On met beaucoup d’espoir en lui: expert en liturgie, il saura au moins donner l’exemple de ce
qu’il faut faire et plaidera en faveur du chant grégorien auquel le Concile a voulu donner la première place. Eh bien pas du tout! A peine nommé évêque, cet ex-Abbé se met à célébrer la
liturgie n’importe comment et à accepter n’importe quoi: de ce qu’il disait en tant que moine bénédictin, il ne reste plus rien… Au lieu d’être un guide, il se met au diapason des liturgies déviantes qu’on voit dans une majorité de paroisses.

Pourquoi ? A quoi est dû un tel revirement ? Serait-on contraint, lorsqu’on accepte de devenir évêque en France, de boire un philtre qui provoque un dédoublement de personnalité ? Le fait qu’une
personne puisse ainsi renier ce qui a constitué pendant des années l’essence de sa vie contemplative demeure largement incompréhensible pour le fidèle lambda et l’on aimerait trouver ne serait-ce
qu’un début d’explication à ce syndrome de la volte-face qui semble atteindre de nombreux évêques. Une volte-face qui d’ailleurs se fait parfois aussi en sens inverse pour des évêques qui
prennent leur retraite et se mettent alors à dire des choses que jamais ils n’auraient osé dire tant qu’ils exerçaient leur charge épiscopale. »

C’est une excellente question que pose Denis Crouan. Une question pourtant déjà résolue par Jean Madiran, notamment, qui a dénoncé ce noyau dirigeant de la Conférence
épiscopale, contre lequel la plupart des évêques n’osent pas s’opposer au nom d’une unité et d’une communion qui ont perdu toute vérité et toute charité.

La Conférence épiscopale exerce de fait une autorité au-dessus des évêques français. Laquelle Conférence est à son tour soumise aux manœuvres et manipulations du Conseil
permanent, qui lui-même est dans la main de Mgr Vingt-Trois et de son entourage immédiat, Mgr Simon et du secrétaire général
l’abbé Hérouard. A leur disposition, il y a tout un appareil de «commissions», de «conseils» et de «services» épiscopaux ayant leurs correspondants directs dans les
diocèses, par-dessus la tête de l’évêque. Tel est le système de l’autorité parallèle qui prévaut en fait et qui fonctionne sans justification doctrinale, si ce n’est le
vague fondement de théories incertaines sur la «collégialité». Tout cet appareil administratif échappe à une Conférence des évêques réunie seulement une ou deux fois par an, il
pratique au nom de la Conférence le supposé «exercice collectif» de la responsabilité épiscopale.

Pour que les évêques retrouvent une vraie liberté d’action, soit ils refusent de se soumettre à la CEF et deviennent des parias (il y en a…), soit il faut renverser la tendance au sein de la
CEF (fruit d’un long travail de nominations épiscopales), soit il faut dissoudre cette CEF.

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http://www.perepiscopus.org/article-mgr-le-gall-salit-la-memoire-des-juifs-tues-pendant-la-guerre-56095289.html

Samedi 28 août 2010
Mgr Le Gall salit la mémoire des Juifs tués pendant la guerre

L'archevêque de Toulouse dépasse les bornes, dans la polémique sur les Roms. Les catholiques doivent être solidaires des Roms comme ils l'ont été des juifs durant le génocide nazi, a-t-il dit vendredi.

Devant 4 000 personnes rassemblées en la basilique de Lourdes, Monseigneur Robert Le Gall a lu, durant son homélie, la lettre rédigée en août 1942 par son prédécesseur, Monseigneur Jules-Géraud Saliège, appelant à protéger les juifs.
"Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d'autres. Un chrétien ne peut l'oublier", disait notamment cette lettre dont il avait ordonné la lecture publique.

Ce rapprochement est honteux : l'expulsion des Roms ne peut certainement pas être mise sur le même plan que l'extermination des Juifs. Ce genre de propos est comparable au "CRS = SS" : il minimise au final le crime perpétré contre les Juifs en le mettant sur le même plan que des actions policières d'aujourd'hui, parfois musclées mais sans volonté criminelle. Ce qui est excessif est insignifiant.
Par Maximilien Bernard

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http://www.ladepeche.fr/

Toulouse et sa région
PUBLIÉ LE 14/06/2011 08:55 | PROPOS RECUEILLI PAR A. H.
Le franc-maçon interroge l'archevêque

Signature de l'ouvrage avec Marc Bradfer et MGR Le Gall jeudi dernier à l'Institut catholique./Photo DDM, Frédéric Charmeux

Marc Bradfer, franc-maçon et auteur de « Fils de prêtre » (2003) vient de cosigner avec Fabienne Giard « 100 questions à Monseigneur Robert Le Gall ». L'archevêque de Toulouse aborde la religion, l'Eglise, la science et la politique. Entretien avec Marc Bradfer.

Pourquoi êtes-vous entré en franc-maçonnerie ?

La franc-maçonnerie, telle que je la vis depuis douze ans, est un espace d'humanisme, de tolérance, de libre interprétation des faits, des événements, des questions scientifiques… Un espace d'écoute et de rencontre de l'autre. C'est une spiritualité d'une grande richesse symbolique, un aspect qui à certains égards manque à l'église.

Vous êtes fils de prêtre et ardent défenseur de la laïcité. Pourquoi un livre d'entretien avec un homme d'église ?

Il y a plus de place qu'avant pour discuter avec un religieux car l'église actuelle a marqué sa volonté de dialoguer avec les non-croyants par exemple. Plus personnellement, Monseigneur Le Gall est moine bénédictin. Je connais un peu la spiritualité bénédictine qui se caractérise par une très grande ouverture d'esprit.

Un homme d'église est-il censé avoir une opinion sur tout ?

On note une volonté de l'église de réfléchir aux problèmes du monde contemporain. Nous vivons des bouleversements considérables notamment en matière de communication et de rapports aux autres. Il s'est longuement exprimé par exemple sur l'affaire des expulsions de Roms l'été dernier ou sur les sans-papiers.

« 100 questions à Monseigneur Robert Le Gall » (Editions Empreinte). 16€.

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http://toulouse.catholique.fr/rubriques/haut/actualites/100-questions-a-monseigneur-le-gall/?searchterm=Bradfer

100 questions à Monseigneur Le Gall

"Quelle est pour vous la fonction fondamentale d'une religion ?"
"Vous est-il arrivé de tomber amoureux ?"
Voilà la première et la dernière questions que Marc Bradfer et Fabienne Giard ont posé à Monseigneur Le Gall dans le livre-interview qui vient de paraître aux éditions Empreinte.
Une centaine de questions sur la religion, l’Église, la société, la science, la politique et sur son expérience personnelle, où l'évêque se livre avec sa pensée, son expérience, son humour.

"D’où vient l’intérêt d’en savoir plus sur un homme ?

De la conviction que sa pensée, son histoire, son engagement et ses responsabilités peuvent nous en dire également beaucoup sur nous-mêmes. Cet homme déclare servir le bien de tous ; il proclame sa foi en Dieu et en Jésus-Christ. Il fallait questionner Robert Le Gall, le moine qu’il fut et qu’il demeure profondément dans le silence de la prière, le prêtre et l’archevêque qu’il est, dans l’Église, avec cette ouverture attentive aux autres, aux tragédies et aux prodiges d’un monde où raison et religion sont confrontées aujourd’hui aux défis les plus grands, peut-être, de l’histoire de l’humanité."

Ainsi les auteurs du livre "100 questions à Monseigneur Robert Le Gall Archevêque de Toulouse" introduisent cette longue interview, de 2007 à 2010, qui sort ces jours en librairie.

Marc Bradfer, franc-maçon et auteur de « Fils de prêtre » (2003), a pris l’initiative de cet entretien conduit avec la journaliste catholique Fabienne Giard.

Les auteurs concluent "nous lui sommes reconnaissants de nous avoir laissés totalement libres des cent questions que nous avions choisi d’aborder avec lui. Il n’en a évité aucune, n’éludant aucun sujet, répondant longuement, avec humilité et rigueur, sans se départir d’un humour certain."

Marc Bradfer et Fabienne Giard
100 questions à Monseigneur Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse
Empreinte Editions
ISBN 978-2-913319-67-7
16 €

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La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011 - Page 3 Empty Re: La Sainte Eglise de Dieu - Motu Proprio "Summorum Pontificum" et l'Instruction « Universae Ecclesiae » du Vendredi 13 mai 2011

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