Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
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Sainte Jeanne d'Arc, Vierge, Libératrice de la France (1412-1431)

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Message par Her Ven 28 Jan - 8:48

http://www.zenit.org

Audience générale du 26 janvier : Sainte Jeanne d’Arc

Texte intégral

ROME, Jeudi 27 janvier 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l'audience générale, dans la salle Paul VI, au Vatican.

* * *

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd'hui vous parler de Jeanne d'Arc, une jeune sainte de la fin du Moyen-Age, morte à 19 ans, en 1431. Cette sainte française, citée à plusieurs reprises dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, est particulièrement proche de sainte Catherine de Sienne, patronne d'Italie et de l'Europe, dont j'ai parlé dans une catéchèse récente. Ce sont en effet deux jeunes femmes du peuple, laïques et consacrées dans la virginité ; deux mystiques engagées non dans le cloître, mais au milieu de la réalité la plus dramatique de l'Eglise et du monde de leur temps. Ce sont peut-être les figures les plus caractéristiques de ces « femmes fortes » qui, à la fin du Moyen-Age, portèrent sans peur la grande lumière de l'Evangile dans les complexes événements de l'histoire. Nous pourrions les rapprocher des saintes femmes qui restèrent sur le Calvaire, à côté de Jésus crucifié et de Marie sa Mère, tandis que les Apôtres avaient fui et que Pierre lui-même l'avait renié trois fois. L'Eglise, à cette époque, vivait la crise profonde du grand schisme d'Occident, qui dura près de 40 ans. Lorsque Catherine de Sienne meurt, en 1380, il y a un pape et un antipape ; quand Jeanne naît en 1412, il y a un pape et deux antipapes. Avec ce déchirement à l'intérieur de l'Eglise, des guerres fratricides continuelles divisaient les peuples chrétiens d'Europe, la plus dramatique d'entre elles ayant été l'interminable « Guerre de cent ans » entre la France et l'Angleterre.

Jeanne d'Arc ne savait ni lire ni écrire, mais elle est peut être connue dans la profondeur de son âme grâce à deux sources d'une valeur historique exceptionnelle : les deux Procès qui la concernent. Le premier, le Procès de Condamnation (PCon), contient la transcription des longs et nombreux interrogatoires de Jeanne durant les derniers mois de sa vie (février-mai 1431), et reporte les paroles mêmes de la sainte. Le second, le Procès en nullité de la condamnation, ou de « réhabilitation » (PNul), contient les dépositions d'environ 120 témoins oculaires de toutes les périodes de sa vie (cf. Procès de Condamnation de Jeanne d'Arc, 3 vol. et Procès en nullité de la condamnation de Jeanne d'Arc, 5 vol., ed Klincksieck, Paris 1960-1989).

Jeanne naît à Domrémy, un petit village à la frontière entre la France et la Lorraine. Ses parents sont des paysans aisés, connus de tous comme d'excellents chrétiens. Elle reçoit d'eux une bonne éducation religieuse, avec une influence importante de la spiritualité du Nom de Jésus, enseignée par saint Bernardin de Sienne et répandue en Europe par les franciscains. Au Nom de Jésus est toujours uni le Nom de Marie et ainsi, sur un fond de religiosité populaire, la spiritualité de Jeanne est profondément christocentrique et mariale. Depuis l'enfance, elle démontre une grande charité et compassion envers les plus pauvres, les malades et tous les souffrants, dans le contexte dramatique de la guerre.

De ses propres paroles nous apprenons que la vie religieuse de Jeanne mûrit comme expérience mystique à partir de l'âge de 13 ans (PCon, I, p. 47-48). A travers la « voix » de l'archange saint Michel, Jeanne se sent appelée par le Seigneur à intensifier sa vie chrétienne ainsi qu'à s'engager personnellement pour la libération de son peuple. Sa réponse immédiate, son « oui », est le vœu de virginité, avec un nouvel engagement dans la vie sacramentelle et dans la prière : participation quotidienne à la messe, confession et communion fréquentes, longs temps de prière silencieuse devant le crucifix ou l'image de la Vierge. La compassion et l'engagement de la jeune paysanne française face à la souffrance de son peuple sont encore renforcés par son rapport mystique avec Dieu. L'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux brèves, mais intenses, années de sa vie publique : une année d'action et une année de passion.

Au début de l'année 1429, Jeanne entame son œuvre de libération. Les nombreux témoignages nous montrent cette jeune femme de 17 ans seulement, comme une personne très forte et décidée, capable de convaincre des hommes incertains et découragés. Surmontant tous les obstacles, elle rencontre le Dauphin de France, le futur roi Charles VII, qui à Poitiers la soumet à un examen mené par plusieurs théologiens de l'université. Leur avis est positif : en elle, ils ne voient rien de mal, seulement une bonne chrétienne.

Le 22 mars 1429, Jeanne dicte une importante lettre au roi d'Angleterre et à ses hommes qui assiègent la ville d'Orléans (ibid., p. 221-222). Sa proposition est une véritable paix dans la justice entre les deux peuples chrétiens, à la lumière des noms de Jésus et de Marie, mais elle est rejetée, et Jeanne doit s'engager dans la lutte pour la libération de la ville, qui advient le 8 mai. L'autre moment culminant de son action politique est le couronnement du roi Charles VII à Reims, le 17 juillet 1429. Pendant toute une année, Jeanne vit avec les soldats, accomplissant au milieu d'eux une vraie mission d'évangélisation. Nombreux sont leurs témoignages sur sa bonté, son courage et son extraordinaire pureté. Elle est appelée par tous et elle-même se définit comme « la pucelle », c'est-à-dire la vierge.

La passion de Jeanne débute le 23 mai 1430, lorsqu'elle tombe prisonnière entre les mains de ses ennemis. Le 23 décembre, elle est conduite dans la ville de Rouen. C'est là que se déroule le long et dramatique procès de condamnation, qui commence en février 1431 et finit le 30 mai avec le bûcher. C'est un grand procès solennel, présidé par deux juges ecclésiastiques, l'évêque Pierre Cauchon et l'inquisiteur Jean le Maistre, mais en réalité il est entièrement guidé par un groupe nombreux de théologiens de la célèbre université de Paris, qui participent au procès comme assesseurs. Ce sont des ecclésiastiques français qui, ayant fait un choix politique opposé à celui de Jeanne, ont a priori un jugement négatif sur sa personne et sur sa mission. Ce procès est une page bouleversante de l'histoire de la sainteté et également une page éclairante sur le mystère de l'Eglise, qui, selon les paroles du Concile Vatican II, est « à la fois sainte et appelée à se purifier » (LG, n. Cool. C'est la rencontre dramatique entre cette sainte et ses juges, qui sont des ecclésiastiques. Jeanne est accusée et jugée par eux, jusqu'à être condamnée comme hérétique et envoyée à la mort terrible sur le bûcher. A la différence des saints théologiens qui avaient illuminé l'université de Paris, comme saint Bonaventure, saint Thomas d'Aquin et le bienheureux Duns Scot, dont j'ai parlé dans plusieurs catéchèses, ces juges sont des théologiens auxquels manquent la charité et l'humilité pour voir chez cette jeune l'action de Dieu. A l'esprit viennent les paroles de Jésus, selon lesquelles les mystères de Dieu sont révélés à qui possède le cœur des tout-petits, alors qu'ils restent cachés aux sages et aux savants qui n'ont pas d'humilité (cf. Lc 10, 21). Ainsi, les juges de Jeanne sont radicalement incapables de la comprendre, de voir la beauté de son âme : ils ne savaient pas qu'ils condamnaient une sainte.

L'appel de Jeanne au jugement du pape, le 24 mai, est rejeté par le tribunal. Le matin du 30 mai, elle reçoit pour la dernière fois la communion en prison, et est immédiatement conduite au supplice sur la place du vieux marché. Elle demande à l'un de ses prêtres de tenir devant le bûcher une croix de procession. C'est ainsi qu'elle meurt en regardant Jésus crucifié et en prononçant plusieurs fois et à haute voix le Nom de Jésus (PNul, II, p. 457 ; cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, 435). Environ vingt-cinq ans plus tard, le Procès de nullité, ouvert sous l'autorité du Pape Callixte III, se conclut par une sentence solennelle qui déclare nulle sa condamnation (7 juillet 1456 ; PNul, II p. 604-610). Ce long procès, qui recueillit les dépositions des témoins et les jugements de nombreux théologiens, tous favorables à Jeanne, met en lumière son innocence et sa parfaite fidélité à l'Eglise. Jeanne d'Arc sera ensuite canonisée par Benoît XV en 1920.

Chers frères et sœurs, le Nom de Jésus invoqué par notre sainte jusqu'aux derniers instants de sa vie terrestre, était comme le souffle incessant de son âme, comme le battement de son cœur, le centre de toute sa vie. Le « Mystère de la charité de Jeanne d'Arc », qui avait tant fasciné le poète Charles Péguy, est cet amour total pour Jésus, et pour son prochain en Jésus et pour Jésus. Cette sainte avait compris que l'Amour embrasse toute la réalité de Dieu et de l'homme, du ciel et de la terre, de l'Eglise et du monde. Jésus est toujours à la première place dans sa vie, selon sa belle expression : « Notre Seigneur premier servi » (PCon, I, p. 228 ; cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, 223). L'aimer signifie toujours obéir à sa volonté. Elle affirme avec une totale confiance et abandon : « Je m'en remets à Dieu mon créateur, je l'aime de tout mon cœur » (ibid., p. 337). Avec le vœu de virginité, Jeanne consacre de manière exclusive toute sa personne à l'unique Amour de Jésus : c'est « la promesse qu'elle a faite à Notre Seigneur de bien garder sa virginité de corps et d'âme » (ibid., p. 149-150). La virginité de l'âme est l'état de grâce, valeur suprême, pour elle plus précieuse que la vie : c'est un don de Dieu qui doit être reçu et conservé avec humilité et confiance. L'un des textes les plus connus du premier Procès concerne précisément cela : « Interrogée si elle sait d'être en la grâce de Dieu, elle répond : 'Si je n'y suis, Dieu veuille m'y mettre ; si j'y suis, Dieu m'y veuille tenir » (ibid., p. 62 ; cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, 2005).

Notre sainte vit la prière sous la forme d'un dialogue permanent avec le Seigneur, qui illumine également son dialogue avec les juges et lui apporte la paix et la sécurité. Elle demande avec confiance : « Très doux Dieu, en l'honneur de votre sainte Passion, je vous requiers, si vous m'aimez, que vous me révéliez comment je dois répondre à ces gens d'Eglise » (ibid., p. 252). Jésus est contemplé par Jeanne comme le « Roi du Ciel et de la Terre ». Ainsi, sur son étendard, Jeanne fait peindre l'image de « Notre Seigneur tenant le monde » (ibid., p. 172) : icône de sa mission politique. La libération de son peuple est une œuvre de justice humaine, que Jeanne accomplit dans la charité, par amour de Jésus. Elle est un bel exemple de sainteté pour les laïcs engagés dans la vie politique, en particulier dans les situations les plus difficiles. La foi est la lumière qui guide chaque choix, comme témoignera, un siècle plus tard, un autre grand saint, l'anglais Thomas More. En Jésus, Jeanne contemple également toute la réalité de l'Eglise, l'« Eglise triomphante » du Ciel, comme l'« Eglise militante » de la terre. Selon ses paroles, « c'est tout un de Notre Seigneur et de l'Eglise » (ibid., p. 166). Cette affirmation, citée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique (n. 795), possède un caractère vraiment héroïque dans le contexte du Procès de condamnation, face à ses juges, hommes d'Eglise, qui la persécutèrent et la condamnèrent. Dans l'Amour de Jésus, Jeanne trouve la force d'aimer l'Eglise jusqu'à la fin, même au moment de sa condamnation.

J'ai plaisir à rappeler que sainte Jeanne d'Arc a eu une profonde influence sur une jeune sainte de l'époque moderne : sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Dans une vie complètement différente, passée dans la clôture, la carmélite de Lisieux se sentait très proche de Jeanne, vivant au cœur de l'Eglise et participant aux souffrances du Christ pour le salut du monde. L'Eglise les a réunies comme patronnes de la France, après la Vierge Marie. Sainte Thérèse avait exprimé son désir de mourir comme Jeanne, en prononçant le Nom de Jésus (Manuscrit B, 3r), et elle était animée par le même grand amour envers Jésus et son prochain, vécu dans la virginité consacrée.

Chers frères et sœurs, avec son témoignage lumineux, sainte Jeanne d'Arc nous invite à un haut degré de la vie chrétienne : faire de la prière le fil conducteur de nos journées ; avoir pleinement confiance en accomplissant la volonté de Dieu, quelle qu'elle soit ; vivre la charité sans favoritismes, sans limite et en puisant, comme elle, dans l'Amour de Jésus un profond amour pour l'Eglise. Merci.


A l'issue de l'Audience générale le pape a résumé sa catéchèse en différentes langues et salué les pèlerins. Voici ce qu'il a dit en français :

Chers frères et sœurs, Sainte Jeanne d'Arc fait partie de ces femmes fortes, laïques et consacrées dans la virginité, qui portèrent la lumière de l'Evangile au cœur des réalités les plus dramatiques de l'histoire et de l'Eglise. Née à Domrémy en 1412, elle reçut de ses parents l'amour des noms de Jésus et de Marie, apprenant à compatir aussi à la souffrance des autres à l'époque terrible de la Guerre de cent ans. A l'âge de 13 ans, Jeanne se sent appelée par le Seigneur par la « voix » de l'archange saint Michel à intensifier sa vie chrétienne et à s'engager pour la libération de son peuple. Le lien étroit entre expérience mystique et mission politique est un des aspects original de la sainteté de Jeanne. Surmontant les obstacles, forte, déterminée, elle participe aux combats et délivre Orléans, témoignant d'une grande bonté et d'une extraordinaire pureté parmi les soldats. Faite prisonnière le 23 mai 1430, Jeanne commence sa Passion, soumise à un long procès qui aboutira à sa condamnation à mort par des juges auxquels manquaient la charité et l'humilité pour voir en cette jeune femme l'action de Dieu. Jeanne mourra en prononçant à haute voix le nom de Jésus qui était comme le centre de toute sa vie. Son innocence et sa parfaite fidélité à l'Eglise seront reconnues plus tard par le Procès en nullité. Chers amis, dans l'amour de Jésus, Jeanne trouvait la force d'aimer l'Eglise jusqu'à la fin : puissions nous découvrir toujours plus que, comme disait Jeanne d'Arc, « Jésus Christ et l'Eglise, c'est tout un » !

Chers pèlerins francophones, que le témoignage lumineux de sainte Jeanne d'Arc, patronne secondaire de la France avec sainte Thérèse de Lisieux, soit un appel à aimer le Christ et à vous engager, avec foi et détermination, au service des autres dans la charité ! Bon séjour à tous !

©️ Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

Traduction : Zeni
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Message par Her Jeu 3 Mar - 22:23

Sainte Jeanne d'Arc, Vierge, Libératrice de la France (1412-1431)

Sainte Jeanne d'Arc montre une fois de plus, et d'une manière particulièrement éclatante, deux choses: combien Dieu aime la France et comme il est vrai qu'Il Se plaît à choisir les plus faibles instruments pour l'accomplissement des plus grandes choses.

Jeanne d'Arc naquit à Domremy, dans la Lorraine actuelle, le 6 janvier 1412; ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, étaient des cultivateurs faisant valoir leur petit bien. La première parole que lui apprit sa mère fut le nom de Jésus; toute sa science se résuma dans le Pater, l'Ave, le Credo et les éléments essentiels de la religion. Elle approchait souvent du tribunal de la pénitence et de la Sainte Communion; tous les témoignages contemporains s'accordent à dire qu'elle était "une bonne fille, aimant et craignant Dieu", priant beaucoup Jésus et Marie. Son curé put dire d'elle: "Je n'ai jamais vu de meilleure chrétienne, et il n'y a pas sa pareille dans toute la paroisse."

La France était alors à la merci des Anglais et des Bourguignons, leurs alliés; la situation du roi Charles VII était désespérée. Mais Dieu Se souvint de Son peuple, et afin que l'on vît d'une manière évidente que le salut venait de Lui seul, Il Se servit d'une humble fille des champs. Jeanne avait treize ans quand l'Archange saint Michel lui apparut une première fois, vers midi, dans le jardin de son père, lui donna des conseils pour sa conduite et lui déclara que Dieu voulait sauver la France par elle. Les visions se multiplièrent; l'Archange protecteur de la France était accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, que Dieu donnait à Jeanne comme conseillères et comme soutien.

Jusqu'ici la vie de Jeanne est l'idylle d'une pieuse bergère; elle va devenir l'épopée d'une guerrière vaillante et inspirée; elle avait seize ans quand le roi Charles VII, convaincu de sa mission par des signes miraculeux, lui remit la conduite de ses armées. Bientôt Orléans est délivrée, les Anglais tremblent et fuient devant une jeune fille. Quelques mois plus tard, le roi était sacré à Reims.

Dans les vues divines, la vie de Jeanne devait être couronnée par l'apothéose du martyre: elle fut trahie à Compiègne, vendue aux Anglais, et après un long emprisonnement, où elle subit tous les outrages, condamnée et brûlée à Rouen (30 mai 1431). Son âme s'échappa de son corps sous la forme d'une colombe, et son coeur ne fut pas touché par les flammes.

L'Église a réhabilité sa mémoire et l'a élevée au rang des Saintes. Jeanne d'Arc demeure la gloire de la France, sa Protectrice puissante et bien-aimée. Elle a été déclarée sa Patronne secondaire par un Bref du Pape Pie XI, le 2 mars 1922.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
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Message par Her Mar 24 Mai - 7:41

http://www.perepiscopus.org/identite-catholique/la-france-a-besoin-de-prophetes

La France a besoin de prophètes
Posté par Maximilien Bernard dans Identité catholique le 05 23rd, 2011 |
Lors de son homélie à Orléans pour la solennité de Sainte Jeanne d’Arc, le 8 mai, le Cardinal Ricard a parlé politique et bien commun. Extraits :

Nous sommes à une époque où l’enjeu du politique a besoin d’être revisité. En effet, pour un certain nombre de nos contemporains, le politique, quand il ne se confond pas avec le seul jeu des ambitions personnelles ou avec la recherche d’intérêts privés, semble se réduire à une simple gestion bureaucratique, administrative ou économique de notre société. Or, on ne peut conduire un groupe humain que si on lui offre des perspectives, que si on lui présente un idéal qui soit lui-même tissé de valeurs mobilisatrices. Comment, en effet, promouvoir durablement le bien commun dans une société marquée par la défense d’intérêts catégoriels ou personnels si l’on n’est pas habité par une éthique aussi exigeante que réaliste ? On sent bien d’ailleurs que l’aventure de l’édification de l’union des peuples d’Europe demande plus que l’extension d’une libre économie de marché ou que des concertations socio-économiques. Elle a besoin d’idéal, d’élan, de vision dynamisante, en un mot de souffle prophétique. Seul un tel souffle peut faire bouger les pesanteurs, mettre du jeu dans des conditionnements qui paraissaient inéluctables, ouvrir de manière inattendue une nouvelle page de l’avenir. C’est là, me semble-t-il, tout l’apport à la gouvernance de nos sociétés des valeurs spirituelles, comprises au sens le plus large du terme. [...] C’est aussi l’apport profondément original de Jeanne d’Arc que nous fêtons aujourd’hui. Jeanne n’a pas été qu’une guerrière. En elle, nous voyons l’efficacité des forces de l’esprit. Elle a fait bouger l’histoire. Je voudrais méditer quelques instants avec vous ce matin sur ce prophétisme de Jeanne d’Arc. [...]

Mais il ne suffit pas au prophète de parler, il faut aussi que sa vie s’accorde avec ses paroles. Il y a une logique de vie. On ne peut témoigner d’un idéal sans chercher à l’incarner dans sa propre existence. Jeanne ne fait pas que parler au nom de Dieu. Elle vit sa foi dans le quotidien. Elle témoigne ainsi d’une confiance simple et profonde. Les docteurs de Poitiers qui l’examinent diront au roi Charles VII : « qu’en elle on ne trouve point de mal mais seulement bien, humilité, virginité, dévotion, honnêteté, simplicité. » Elle aime prier, se recueillir, écouter ses voix. Elle désire participer à la messe et a faim du pain eucharistique. Ses compagnons rapportent : « Elle nous disait souvent : « Si nous pouvions ouïr messe, nous ferions bien ». Elle se confesse fréquemment. [...]

La mission de Jeanne fut courte. Tout juste deux ans. Elle a pourtant laissé un profond sillon dans notre histoire. Sa foi sous-tend son témoignage prophétique. Elle vient nous rappeler qu’il est beau de se battre pour un idéal, que le respect du droit prime la force et que Dieu se sert souvent de moyens faibles pour frayer les voies de son Royaume. Paul disait aux Corinthiens : « Ce qui est faible dans le monde, Dieu l’a choisi pour confondre ce qui est fort ; ce qui dans le monde est vil et méprisé, ce qui n’est pas, Dieu l’a choisi pour réduire à rien ce qui est, afin qu’aucune créature ne puisse s’enorgueillir devant Dieu. » (1 Cor 1, 27-29). Jeanne en est un merveilleux exemple. Puisse sa vie être pour nous source de confiance, d’inspiration, d’engagement et d’espérance. Que Dieu suscite aujourd’hui parmi nous les prophètes et les témoins d’espérance dont nous avons besoin !
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Message par Her Mar 31 Mai - 6:34

http://www.perepiscopus.org/histoire/eveque-cest-par-vous-que-je-meurs

« Evêque, c’est par vous que je meurs ! »
Posté par Maximilien Bernard dans Histoire le 05 30th, 2011 |
C’est ainsi que le 30 mai 1431, Jeanne d’Arc, prête à mourir sur le bûcher à Rouen, lança cette terrible accusation. Accusation que les belles âmes de l’époque ont du juger ainsi « mais comment oser s’en prendre ainsi à nos pasteurs, nos évêques, c’est indigne…« . Belles âmes que nous retrouvons aujourd’hui, et qui préfèrent se terrer la tête dans le sable, voire hurler avec les loups, plutôt que de reconnaître que, c’est par certains de nos évêques que nous mourrons. Qui sont les évêques Cauchon de nos temps ? Peu importe. Ces insupportables procès en sorcellerie ne sont pas l’apanage du XVe siècle.

Pierre Cauchon était licencié en Droit, et sans doute diplômé en théologie de la Sorbonne. Il était évêque. Mais il rêvait d’être archevêque de Rouen. Or, voici que l’occasion se présentait. C’était une chance unique : s’il arrivait à prouver l’imposture de Jeanne, à la déclarer hérétique ou sorcière, les Anglais seraient plus que ravis : le roi Charles VII, sacré par une sorcière, serait définitivement disqualifié ! Quel rire dans la chrétienté. Alors, il se disait que c’était sa chance et qu’une simple bergère ne pourrait se dépatouiller des instruments de sa rhétorique. Il serait facile de la piéger. Monseigneur Cauchon prépara longuement son procès. Il envoya des émissaires à Domremy, le village natal de Jeanne, pour y recueillir des témoignages, si possible compromettants. Ils ne trouvèrent pas grand chose sinon une danse qu’elle avait pratiquée enfant, avec les fillettes du village, à l’occasion de la saint Jean, autour de « l’arbre des fées », une vieille tradition au parfum païen. Au début, il ne croyait pas en Jeanne. Il commença donc par faire vérifier sa virginité, elle qui se targuait de son titre de « pucelle ». Si elle était vierge, il était prêt à en manger son chapeau. Ce genre de filles, coureuses des armées, ne peuvent être vierges ! Les matrones avaient donc vérifié et, contre toute attente, avaient conclu sans ambiguïté possible à la virginité de Jeanne. Lorsque Jeanne parut à son procès, il ne put que constater que, malgré les mois de prison et la garde d’une bande de soldats ricanants et lubriques, elle avait l’air fier. Elle portait la tête haute et regardait avec franchise, droit dans les yeux, ses interlocuteurs.

Monseigneur Cauchon crut pouvoir régler son affaire très vite. Or, il n’y arrivait pas. Elle se défendait fort bien. Et pourtant, il lui tendait mille embûches. Un jour, à force de tout tenter, il lui avait demandé :

– Avez-vous la grâce, Jeanne ?

Elle ne pouvait deviner le piège théologique mortel devant ses pieds : si elle répondait « oui », elle devenait hérétique car nul ne peut savoir s’il plaît à Dieu. Si elle répondait « non », elle se condamnait elle-même.

- Si j’ai la grâce, Monseigneur, que Dieu m’y garde. Si je ne l’ai pas, que Dieu m’y mette.

Une telle réponse ne peut venir que de Dieu. Et Monseigneur Cauchon le savait, forcément, puisqu’il avait lu saint Thomas d’Aquin. Et ce fut comme cela tout au long de son procès. Elle était fraîche, pleine d’humour et toujours juste. A partir d’un certain moment, il est certain qu’il a compris qu’il avait affaire à une authentique envoyée de Dieu. Et là, il a perdu pied. Comme il n’arrivait pas à la piéger, malgré toute sa science, il a décidé de falsifier. Voilà comment il a réussi à la piéger en se servant d’une apparente légalité canonique. Jeanne était habillée en homme. Or Monseigneur Cauchon trouve dans la Bible un texte qui condamne le travestissement. C’est en effet une très ancienne pratique liée à des jeux sexuels. Il en accuse donc Jeanne qui répond :

- Mettez-moi dans une prison d’Eglise tenue par des femmes, et je n’aurai pas besoin de m’habiller avec des vêtements d’homme bien noués pour protéger ma vertu.

L’évêque a bien compris que Jeanne n’est pas coupable. Mais il va préméditer une ruse, ayant extérieurement l’apparence de la légalité, pour la condamner. Monseigneur Cauchon commence par faire servir à Jeanne une nourriture avariée qui la rend malade. Ainsi affaiblie, il la fait traîner sur la place du Vieux marché de Rouen où un bûcher a été dressé. Il lui montre et lui fait dire : « C’est pour vous, Jeanne, sauf si vous signez ce papier. » Jeanne demande ce qui est écrit sur le papier. « Rien de grave », lui répond-on. « Juste que vous vous soumettez à vos juges et que vous ne faites plus appel au pape. Et si vous signez, vous serez installée ce soir dans une prison tenue par des femmes. » Epuisée et sans conseils, Jeanne signe. On la félicite. Et on la fait s’habiller en femme. Or, on la reconduit vers la prison tenue par les soldats anglais. Elle proteste. On ne l’écoute pas. Ce qui doit se passer se passe. Dans la soirée, la voyant habillée en femme, les soldats s’approchent et commencent à soulever sa robe. Elle les chasse, avec ses poings et ses pieds. Comme par hasard, ses vêtement d’homme sont là, bien en évidence. Alors Jeanne se rhabille en homme et noue tous les lacets. Le lendemain, en grand équipage, Monseigneur Cauchon se rend à la prison pour constater que Jeanne s’est de nouveau travestie. Elle est donc retombée dans son péché (Relaps en droit canonique). Selon la loi, il lui dit : « Je ne peux plus rien pour vous, Jeanne. Je suis obligé de vous livrer au bras séculier puisque vous être retombée. » Jeanne lui répond : « Evêque, c’est par vous que je meurs. » Le jour même elle est brûlée. Et ce fut une grande pitié de la voir aller vers son supplice. Elle criait « Jésus ! Jésus ! ».

Monseigneur Cauchon a assisté en partie au supplice. Mais la foule grondait. Il a fini par s’éclipser. Il a exercé le pouvoir jusqu’à sa mort. Il n’a pas eu la récompense qu’il convoitait. Il est resté simple évêque pendant 11 ans puis il est mort, d’un coup, en se rasant, un matin de 1442.
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Message par Her Ven 8 Juil - 12:25

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/07/les-américains-préparent-un-téléfilm-sur-jeanne-darc.html

07 juillet 2011

Les Américains préparent un téléfilm sur Jeanne d'Arc

La diffusion sur la chaîne EWTN est prévue pour 2012. L'actrice Marie Lussignol est française. Le réalisateur met l’accent sur la vie chrétienne exemplaire de Jeanne et sur sa personne: sa piété, sa simplicité, sa gaîté et sa sainteté, afin d’y faire découvrir le visage de Celui qui lui a envoyé son incroyable mission.

Posté le 7 juillet 2011 à 09h03 par Michel Janva
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