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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

Message par Her Lun 14 Fév - 21:51

http://www.chretiente.info/200902164536/peut-on-etre-catholique-et-franc-macon/

Peut-on être catholique et franc-maçon ?
Chrétienté Info, le 16 février 2009
+ Henri BRINCARD Evêque du Puy-en-Velay
Interview par Claire Henrot (RCF-Le Puy) et le service communication du diocèse

- Au cours des dernières décennies, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé aux catholiques que l’appartenance à un mouvement maçonnique était contraire à la foi chrétienne. J’aimerais savoir pourquoi toutes ces réserves face à la Franc-maçonnerie. ?

Votre question est courageuse. Avant d’y répondre, je voudrais faire, en guise de préliminaire, les remarques suivantes :

1) Il arrive que les hommes soient bien meilleurs que les doctrines auxquelles ils adhèrent. Il faut s’en souvenir lorsque nous rencontrons des francs-maçons. En revanche, c’est toujours le contraire qui se produit lorsqu’il s’agit de l’Evangile. L’Evangile est plus grand que celui qui le professe. Nous comprenons dès lors pourquoi la première vertu chrétienne est celle de l’humilité.

2) Au cours d’un dialogue, il convient de rejoindre le cœur profond de son interlocuteur. Dans ce cœur, en effet, il y a des aspirations qu’une fausse doctrine ignorera. C’est encore le cas des francs-maçons.

3) Les origines historiques de la franc-maçonnerie sont obscures. Dans le cadre de notre émission, je ne puis m’attarder sur elles. Pour éclairer mon propos, il suffit de dire que la franc-maçonnerie, telle qu’elle apparaît au début du 18ème siècle, ne peut revendiquer sérieusement une filiation avec certaines corporations médiévales, par exemple, avec celle des tailleurs de pierres. De telles corporations, en effet, étaient d’inspiration chrétienne. Or les constitutions d’Anderson de 1723, texte de référence pour tous les francs-maçons, ne comportent plus la moindre référence au Dieu révélé en Jésus Christ, révélation reçue, gardée et transmise par l’Eglise fondée sur les apôtres envoyés par le Ressuscité prêcher au monde l’Evangile du Salut. Un orfèvre en la matière, Jacques Mitterrand – qu’il ne faut pas confondre avec son homonyme célèbre, François Mitterrand, l’affirme nettement dans un livre où il explique les principes fondamentaux de la franc-maçonnerie.

Et maintenant, j’en viens à la question souvent posée : « Peut-on être catholique et franc-maçon ? » Je réponds clairement : non ! La déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi, déclaration engageant fortement l’autorité de l’Eglise, est sans ambiguïtés sur ce point. Elle est du 26 novembre 1983, signée par le cardinal Ratzinger, préfet de cette Congrégation et dit ceci : « On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé étant donné que dans le nouveau code canonique, il n’en est pas fait mention expresse comme dans le Code antérieur. Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due aux critères adoptés dans la rédaction qui a été suivie aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont incluses dans des catégories plus larges.

Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature de ces associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci-dessus.

Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal Préfet a approuvé cette déclaration ». Cette déclaration a été précédée par une autre, non moins claire, cette fois de la conférence épiscopale allemande. Faite en 1981, elle est cependant peu connue. C’est pourquoi j’invite mes auditeurs à la lire dans » la Documentation catholique » (n°18O7). On y développe longuement l’incompatibilité fondamentale entre la doctrine de la maçonnerie et les enseignements de l’Evangile.

- Et qu’en disent les francs-maçons ?

La franc-maçonnerie reconnaît elle-même cette incompatibilité. J’en veux pour preuve ce que dit à ce sujet Paul Gourdeau, ancien grand maître du Grand Orient de France. Ecoutons son message : « Ce qu’il est aujourd’hui important de comprendre c’est que le combat qui se livre actuellement conditionne l’avenir, plus encore le devenir de la société.

Il repose sur l’équilibre de deux cultures : l’une fondée sur l’Evangile et l’autre sur la tradition historique d’un humanisme républicain. Et ces deux cultures sont fondamentalement opposées : ou la vérité est révélée et intangible d’un Dieu à l’origine de toute chose ou elle trouve son fondement dans les constructions de l’Homme toujours remises en question parce que perfectibles à l’infini. De cette bataille perpétuelle recommencée avec vigueur depuis quelques temps, Malraux disait hier que le 21ème siècle serait religieux ou ne serait pas. C’est à cette affirmation, c’est à ce défi qu’il nous appartient de répondre. » ( » Humanisme » n°193, octobre 1990).

Faire dire à la franc-maçonnerie ce qu’elle n’a jamais pensé, c’est à l’évidence faire preuve d’une naïveté nourrie d’ignorance, c’est confondre sentimentalisme et générosité. Mais Gustave Le Bon ne disait-il pas déjà : » Beaucoup d’hommes sont doués de raison, très peu de bon sens

- Sur quels points s’opposent l’Eglise catholique et la Franc-maçonnerie ?

J’en vois trois principaux :

A) La franc-maçonnerie prône le relativisme doctrinal. Autrement dit les vérités profondes concernant l’homme et sa destinée ne peuvent être connues avec certitude. A ce sujet, il n’y a donc ni vérité définitive ni vérité universelle. Le croyant, au contraire, affirme : » Jésus Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie. » Mais le croyant authentique ajoutera aussitôt : » Si en Jésus Christ, j’atteins la vérité, cette vérité, je la reçois ; ensuite je suis appelé à la connaître toujours plus ; enfin, ce que j’en connais, je ne le mets pas suffisamment en pratique. C’est pourquoi connaître la Vérité ne signifie pas la posséder, c’est bien plutôt Elle qui me possède ! » Voici quelques conséquences de ce relativisme doctrinal :

a) La connaissance de l’Etre suprême est une connaissance si générale que tout homme peut se faire un dieu selon son idée. » Le grand architecte de l’univers » – comme on appelle Dieu dans la tradition maçonnique – est quelque chose d’indéfini, ouvert à toute compréhension. Autrement dit, chacun peut y introduire sa représentation de Dieu, le chrétien comme le musulman, le confucianiste comme l’animiste ou le fidèle de n’importe quelle religion. Pour le franc-maçon, » le grand architecte de l’univers » n’est pas un être au sens d’un Dieu personnel. C’est pourquoi, il suffit d’une » vive sensibilité religieuse » pour reconnaître son existence. Cette conception d’un Etre suprême, trônant dans un éloignement déiste, veut, bien entendu, saper à la base la foi catholique en Dieu et rendre vaine toute réponse de l’homme à Celui qui se révèle comme un Père plein d’amour et de miséricorde.

b) La franc-maçonnerie, d’une manière générale, refuse jusqu’à la possibilité d’une révélation divine. Certaines obédiences soutiennent que l’intelligence humaine peut affirmer l’existence de l’Etre suprême. Mais aucun franc-maçon n’acceptera jamais que Dieu ait parlé aux hommes, leur donnant une lumière venant des profondeurs de son Amour, une lumière confiée à l’Eglise pour être transmise fidèlement à tous les hommes.

Ajoutons que lorsque une révélation divine est considérée comme acceptable, une telle révélation ne passe en aucun cas par un magistère ecclésial. Elle est livrée à l’appréciation subjective de chacun. Il faut surtout souligner que la franc-maçonnerie verse dans un rationalisme typique du » Siècle des Lumières. » Un tel rationalisme est une infirmité intellectuelle. En effet, quiconque cherche la vérité, l’aime pour elle-même, sans jamais prétendre qu’elle provient de la seule raison humaine. Si la vérité attire seulement en tant que mesurée par l’homme, cette attraction ne cache-t-elle pas un grand orgueil ?

c) La franc-maçonnerie n’admet aucune morale objective et donc universelle. Selon un franc-maçon que je cite : « La morale est essentiellement contingente. Elle évolue ». Nous saisissons mieux aujourd’hui les conséquences funestes d’un tel scepticisme.

B) La franc-maçonnerie refuse toute idée de salut. L’homme se construit par lui-même. Il n’a pas besoin de Dieu pour changer son cœur et trouver le bonheur. Il en va autrement pour le croyant. La foi lui découvre qu’en Jésus Christ, Dieu est venu parmi les hommes pour les sauver. » Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a envoyé son Fils ». Ce salut consiste en une délivrance. C’est un salut de tout l’homme, proposé à tout homme. Jésus Christ sauve en particulier la liberté humaine, abîmée par le péché. Mais en Jésus Christ, la vie divine est aussi communiquée : c’est une vie de lumière et d’amour que « l’œil n’a pas vue et que l’oreille n’a pas entendu ». L’homme est appelé à entrer en communion avec la Trinité divine. Autrement dit Jésus comble et même dépasse les aspirations les plus profondes du cœur humain.

L’opposition farouche de la maçonnerie au salut apporté en Jésus Christ, me fait penser à cette réflexion d’un grand écrivain de notre temps : « Le plus impressionnant aujourd’hui n’est pas que l’homme fasse le mal, c’est-à-dire se détruise et détruise les autres. Le plus effrayant est que l’homme veuille se passer de Dieu pour faire le bien ». Pierre Simon, ancien Grand Maître de la Grande loge, le dit à sa manière : » L’homme est le point de départ de tout chose et de toute connaissance, il est sa propre référence. Seul aujourd’hui, il peut dire ce qui est bon pour l’homme. »

C) Le secret maçonnique est quelque chose que l’Eglise n’a jamais accepté.

Sur ce point, il n’est pas nécessaire d’affabuler : l’existence de ce secret, reconnue par les francs-maçons eux-mêmes, porte gravement atteinte à la dignité de la personne humaine. Le secret maçonnique, en effet, empêche l’homme de s’engager consciemment et librement.

Evoquons brièvement quelques aspects de ce secret : un maçon n’a pas le droit de révéler à un » profane » l’identité de ses frères ; tout au plus peut-t-il – s’il le juge utile – déclarer son appartenance à la franc-maçonnerie.

Il ne peut pas non plus divulguer le contenu de certains travaux auxquels il a pris part au sein de son atelier ni faire connaître aux frères de grades inférieurs les mots de passe, signes ou symboles propres à son grade. Enfin, il existe un secret spécial, fruit d’une initiation aux formes douteuses. L’initiation est censée conduire à une révélation intérieure illuminant celui qui en est l’objet au fur et à mesure qu’il avance sur la voie de la connaissance.

A sa manière la franc-maçonnerie est donc une gnose » au nom menteur » (saint Irénée) avec une dimension occultiste très inquiétante. Ajoutons que les hauts gradés de la franc-maçonnerie présents dans une loge de la base ne révèleront jamais aux membres de cette loge leur » dignité ». On a pu dire à juste titre que la franc-maçonnerie est une » superposition de loges secrètes « .

- Pourtant, certains se revendiquent d’une double appartenance : à l’Eglise et à la Franc-maçonnerie ?

Je suis bien conscient que ce que je viens de dire ne plait pas à tout le monde. Je n’ignore pas non plus qu’un illustre jésuite, le père Riquet – pour ne pas le nommer – a défendu une position différente de celle de l’Eglise. Il l’a même fait connaître dans un livre publié peu de temps avant son décès. A titre personnel, j’ai de l’estime pour le père Riquet.

Je rends hommage à son courage pendant la deuxième guerre mondiale. C’est sans doute, un religieux exemplaire sous beaucoup de rapports. Mais à propos de la franc-maçonnerie, il s’est gravement trompé, probablement abusé par des amitiés nouées en des circonstances difficiles et par une bonne dose de naïveté. A ce propos, il est salutaire de se souvenir que si instruits que nous soyons, nous demeurons fragiles, exposés à de nombreuses erreurs. Un lecteur attentif découvre sans peine que le père Riquet fait preuve de beaucoup de crédulité, par exemple, lorsqu’il affirme que le symbolisme de la franc-maçonnerie peut conduire à la découverte de Jésus Christ !

En revenant à votre question initiale, je tiens à ajouter que les évêques, et moi le premier, nous sommes la voix de l’Eglise dans la mesure où nous agissons en communion les uns avec les autres autour du » serviteur des serviteurs » qu’est le pape. La déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi est une déclaration qui doit éclairer notre action pastorale.

- Après tout ce que vous venez de nous dire, Père évêque, quelle attitude avoir à l’égard des francs-maçons ?

Ma réponse est celle-ci : la franc-maçonnerie constitue un défi qu’il faut relever sereinement et courageusement. Certes, il ne faut pas exagérer l’influence de la franc-maçonnerie ; il ne faut pas, non plus, la sous-estimer. L’attitude d’un catholique agissant en cohérence avec sa foi, doit, me semble-t-il, être la suivante : d’abord la clairvoyance. Cela signifie connaître avec exactitude les véritables objectifs que poursuit la franc-maçonnerie. Ensuite, le désir d’approfondir sans cesse la foi chrétienne. L’ignorance est le grand ennemi de la foi. Enfin, la résolution de suivre de plus en plus fidèlement Jésus Christ. L’exemple est plus convaincant que la seule parole.

Et voici le mot de la fin : notre vraie force est de prendre appui sur Jésus Christ. Lui seul peut changer les cœurs. C’est pourquoi, autant il faut combattre la franc-maçonnerie en rappelant qu’elle est une forme particulièrement nocive de » gnose « , autant il faut poser sur les francs-maçons un regard d’espérance, regard né d’une authentique charité, car » rien n’est impossible à Dieu » !

+ Henri BRINCARD Evêque du Puy-en-Velay

Interview par Claire Henrot (RCF-Le Puy) et le service communication du diocèse


Dernière édition par Hercule le Mar 22 Mar - 7:44, édité 2 fois
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty + Mgr Rey - Catholique et franc-maçon ? Ce n'est pas compatible

Message par Her Lun 14 Fév - 21:55

http://www.chretiente.info/200906260229/catholique-et-franc-macon-ce-nest-pas-compatible/

Catholique et franc-maçon ? Ce n'est pas compatible
Michel Janva , le 26 juin 2009

Interrogé dans le dernier Monde & Vie, qui consacre un dossier aux rapports entre la franc-maçonnerie et l'Eglise, Mgr Rey déclare :

"Le nouveau code de droit canonique ne fait plus mention expresse de la franc-maçonnerie. Cela ne veut pas dire que la position de l’Eglise ait changé. La Congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par le Cardinal Ratzinger, l’a clairement rappelé dans sa déclaration du 26 novembre 1983 approuvée par Jean-Paul II [...] Le point de départ de cette incompatibilité est l’accueil de la Révélation de l’Amour de Dieu en Jésus-Christ. Le maçon soutient le primat et l’autonomie de la raison par rapport à toute vérité révélée. Le catholique avant tout adhère au Credo. Tout le reste en découle. [...]

La franc-maçonnerie est de type gnostique car elle prétend donner à ses adeptes une formation ésotérique, un enseignement secret qui révélerait le sens caché de l’univers. Tous les rituels maçonniques font miroiter aux yeux des initiés une « Lumière » qui n’est pas celle de la Transfiguration de Notre-Seigneur. Le climat « occulte » qui les entoure comporte d’ailleurs pour les inscrits le risque de devenir les instruments de stratégies qu’ils ignorent. Le système symbolique mis en place par les francs-maçons engage profondément l’initié, puisqu’il est tenu au secret absolu. [...]

La culture relativiste et de « tolérance », le souci humaniste de bienfaisance, le refus de toute forme d’intégrisme que promeuvent les francsmaçons consonnent avec les attentes de nos contemporains et les discours actuellement véhiculés par les politiques et les médias. Beaucoup se laissent séduire par la générosité, l’esprit de tolérance, l’ouverture à un certain humanisme et le spiritualisme des rites qui l’accompagnent. Cependant, si la franc-maçonnerie est une philosophie humaniste, elle coupe l’Homme de la Vérité qui seule peut le sauver et lui donner le sens de son existence, puisqu’elle estime la vérité inaccessible et qu’elle la réduit à une construction humaine toujours perfectible."
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty + Mgr René Giulano de Monaco : On ne peut pas être chrétien et franc-maçon

Message par Her Lun 14 Fév - 21:57



http://www.chretiente.info/200906035236/monaco-on-ne-peut-pas-etre-chretien-et-franc-macon/

Monaco : on ne peut pas être chrétien et franc-maçon
Michel Janva , le 3 juin 2009

L'annonce parue au Bulletin officiel de la Principauté du 30 janvier 2009, autorise la création d'une Grande Loge Nationale Régulière de la Principauté de Monaco (G. L. N. R. P. M.). L'archevêché, par la voix de Mgr René Giulano, vicaire général de l'archidiocèse de Monaco, a exprimé sa défiance, et souligne les «points de divergences» qui subsistent toujours entre les «frères» et l'Eglise, à plus forte raison dans un pays où «la religion catholique, apostolique et romaine est religion d'Etat». (Article 9 de la constitution monégasque).

Face à cette réaction, les maçons initiés à la Grand Loge Nationale Française (G. L. N. F.) ont tenté de se montrer rassurant :

"Nous ne nous plaçons pas dans un rapport de force ; c'est aux maçons de prouver qu'il n'existe pas d'opposition avec l'Eglise. Il n'y a pas d'incompatibilité à être franc-maçon et chrétien, bien au contraire. Nous sommes de bons chétiens et, il vaut mieux pour l'Eglise qu'il y ait ici des francs-maçons chrétiens, qui soutiendront l'Eglise en Principauté, plutôt qu'ils ne le soient pas.. . ".

Mgr René Giulano rappelle à ce sujet les déclarations du cardinal Joseph Ratzinger en 1983, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi devenu Benoît XVI :

"Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion. ..".
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Le Vatican - Le jugement négatif de l’Eglise sur la franc-maçonnerie reste inchangé

Message par Her Lun 14 Fév - 21:59

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19831126_declaration-masonic_fr.html

CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

DÉCLARATION SUR L’INCOMPATIBILITÉ ENTRE L’APPARTENANCE À L’ÉGLISE ET LA FRANC-MAÇONNERIE

On a demandé si le jugement de l’Eglise sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n’en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur.

Cette Congrégation est en mesure de répondre qu’une telle circonstance est due au critère adopté dans la rédaction, qui a été suivi aussi pour d’autres associations également passées sous silence parce qu’elles sont inclues dans des catégories plus larges.

Le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure donc inchangé, parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise, et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.

Les autorités ecclésiastiques locales n’ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé ci dessus, dans la ligne de la déclaration de cette Congrégation du 17 février 1981 (cf. AAS 73, 1981, p. 240-241: DC 1981, n° 1805, p. 349. Voir aussi la déclaration de l’épiscopat allemand du 12 mai 1980, DC 1981, n° 1807, p. 444-448).

Le Souverain Pontife Jean-Paul II, dans l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé cette déclaration, qui avait été délibérée en réunion ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication.

A Rome, au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le 26 novembre 1983.

Joseph, card. RATZINGER
Préfet

+ Fr. Jérôme Hamer, O.P.
Secrétaire
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Re: Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

Message par Her Mar 23 Aoû - 14:11

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=2268101&rubId=187

cas de conscience
Peut-on être chrétien et franc-maçon?

Cette question posée aux internautes de croire.com a suscité de nombreux messages. Étienne Perrot, jésuite, de la rédaction de Croire Aujourd’hui y répond.
Sollicité par un ami qui l’invite à entrer dans sa Loge, un chrétien s’interroge. Qu’est-ce au juste que la Franc-maçonnerie? Qu’irait-il y chercher? Il est tenté par les arguments de son ami. Mais qu’en dit l’Église ? Notre homme décide de mener l’enquête...
Non ! Répond le cardinal Ratzinger, le 26 novembre 1983, alors qu’il est préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Oui ! répond le pasteur Claude-Jean Lenoir, membre du Grand Orient de France. Non ! répond l’épiscopat allemand le 12 mai 1980 au nom d’une différence de doctrine et de symbolisme. Oui ! répondent les membres de la Fraternité saint Jean (1), qui se veulent «chrétiens parce que francs-maçons et francs-maçons parce que chrétiens». Non, déclarent solennellement les papes Clément XII, Benoît XIV, Pie VII, et Léon XIII. Oui, il est possible d’être à la fois chrétien et franc-maçon, dit le Père Riquet, jésuite, dans Le Figaro littéraire du 22 juin 1969, ainsi que le Père Caprile dans La Civilta Cattolica du 10 novembre 1973, à la suite du Père Beyer, jésuite, doyen de la faculté de droit canonique de l’université grégorienne à Rome, qui distingue les Loges maçonniques selon qu’elles militent ou non contre l’Église. Ces réponses disparates provoquent un cas de conscience chez tout chrétien sollicité par un maçon ; tant il est vrai que l’autorité, aussi lucide soit-elle, ne peut pas suppléer la conscience.

Les réticences d’un chrétien sollicité par un ami

Imaginons Éric, catholique pratiquant, engagé au Mouvement chrétien des cadres et dirigeants (MCC), marié, deux enfants, apprécié dans son milieu professionnel pour sa compétence en même temps que pour son sens social et politique. Éric est approché par un de ses amis, collègue de travail, membre d’une «association philosophique», qui lui révèle que cette association est une loge maçonnique. «Vu les valeurs dont tu témoignes, tu aurais tout à fait ta place chez les francs-maçons», lui dit-il. Éric est surpris, car la Franc maçonnerie évoque d’emblée pour lui un affairisme contraire à ses valeurs; il pense aux découvertes du procureur de Mongolfier sur la connivence des juges maçons avec certains prévenus dans le Sud-Est de la France, aux scandales des tribunaux de commerce dans la région Ouest de Paris, et aux pressions de la Fraternelle maçonnique du Parlement concernant les lois sur l’avortement, sur le voile islamique, sur l’euthanasie... Remontent aussi à sa mémoire les stupidités sectaires proférées contre la religion par certains grands maîtres du Grand Orient de France, Maurice Ravel (sic) dans les années 1960, Jacques Mitterand (avec un seul r) un peu plus tard, Robert Ragache dans les années 1980... et même Alain Bauer, voici peu, qui fit mine de réduire les conflits du globe à des guerres de religions.

Entre le sectarisme et la liberté de parole

«Certes, il y a des sectaires parmi nous, concède l’ami maçon, mais s’y trouvent également beaucoup de gens qui cherchent à construire une société plus humaine, libérée des a priori dogmatiques qui hypothèquent le monde religieux, et dans une liberté de parole favorisée par un rituel apte à réguler les passions.» Éric reste sceptique, pensant que le «dogmatique» est mal interprété. De plus, il semé. e d’un rituel sans transcendance, qui n’est, pense-t-il, que gesticulation. «Tu rencontreras des gens de bonne volonté, très différents de ton milieu catho, des gens qui baignent dans la philosophie des Lumières, misant sur l’autonomie individuelle, écartant les arguments d’autorité, dans une absolue liberté de conscience.» Éric hésite. Ce qui le tente, peut-être avec naïveté reconnaît-il, c’est la dimension politique qui semble se dégager des travaux maçonniques, dimension qu’il regrette de voir s’estomper de son univers religieux.

Selon le Code de droit canonique


«Tout se joue sur l’interprétation de l’article 2335 du Code de droit canonique de 1917, lui explique le curé de sa paroisse. Ceux qui donnent leur nom à une secte maçonnique ou à d’autres associations du même genre qui complotent contre l’Église ou les pouvoirs civils légitimement établis, contractent par le fait même une excommunication simplement réservée au siège apostolique.» La référence à la Franc-maçonnerie a disparu du nouveau code de Droit canonique de 1983. L’ancien article 2335 a été remplacé par l’article 1374 qui stipule: «Que celui qui donne son adhésion à une association qui agit contre l’Église soit puni d’une juste peine.» Une juste peine est une peine proportionnée au délit, précise le curé. Les francs-maçons militent-ils contre l’Église ? demande Éric. C’est la question qui divise, répond le curé. Le cardinal Seper, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, prédécesseur du cardinal Ratzinger, reconnaissait que certaines loges échappent à cette condamnation. Son successeur fut d’un avis opposé.

Suivre sa conscience

Éric s’affronte ici à un jugement de fait qui appelle autant de discernement qu’un jugement de valeur. À propos des faits, Blaise Pascal soulignait, dans sa 18e lettre provinciale, qu’il fallait s’en remettre aux constats de ceux qui y sont allés voir : «D’où apprendrons- nous la vérité des faits ? Ce sera des yeux, mon Père, qui en sont les légitimes juges» (2). Il faudrait donc que j’aille voir, pense Éric, ou me fier aux témoignages de mon ami, ou des journaux, ou des maçons déçus, car il y en a certainement, ou des autres qui y trouvent ce qu’ils cherchent. Cette pensée fit surgir une nouvelle question : qu’est-ce que j’irais voir parmi les maçons, que je ne trouve pas dans ma religion? A priori rien, puisque la Franc-maçonnerie n’est pas une religion. Éric reste cependant tenté. Car son christianisme marqué par le MCC se vit dans le monde, non pas un monde choisi et séparé, mais le monde tel qu’il est, et qu’il lui faut aimer à la manière du Christ.
Reste l’autorité des pasteurs de l’Église. Cette autorité est nécessaire dans toute organisation, admet Éric. «Il existe une justice maçonnique comme il existe des tribunaux ecclésiastiques, confirme l’ami maçon, car ce qui engage le corps ne peut être laissé à l’arbitraire de chacun.» Pourquoi alors, pense Éric, ne pas m’en remettre à la décision du pontife romain ? Ce qui le conduisait, à regret, à refuser la perche tendue par son ami franc-maçon. Mais un scrupule jaillit en lui, venu de la doctrine de l’Église, traditionnelle depuis saint Thomas d’Aquin, et qui établit le primat de la conscience : «Lorsque la conscience persiste dans son jugement (contraire à celui de l’autorité) après un examen suffisant et des efforts convenables, non seulement elle n’est pas coupable, mais nous avons le devoir de la suivre» . De quoi plaire aux francs-maçons! se dit-il.

1) À ne pas confondre avec la Communauté Saint-Jean (les «Petits gris»), ni avec la Société de Saint- Jean fondée au XIXe siècle par Lacordaire pour les artistes chrétiens.
2) Blaise Pascal, Lettres provinciales, Ed. Garnier Flammarion 1967, pages 265.
3) Mgr André Collini, archevêque de Toulouse, «Accueillir la parole en Église», in Foi et vie de l’Église de Toulouse, 22 mars 1987
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Re: Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

Message par Her Mar 23 Aoû - 14:12

http://www.ichtus.fr/article.php3?id_article=142

Peut-on être chrétien et franc-maçon ?

Date de mise en ligne : 16 avril 2006
Date de publication : décembre 1994


Peut-on devenir franc-maçon quand on est chrétien, catholique ? Et peut-on devenir chrétien quand on est franc-maçon ? Les faits eux-mêmes répondent oui aux deux questions". Ces propos audacieux et péremptoires sont ceux d’un évêque de l’Eglise catholique : ils ont été prononcés en l’Hôtel de la Grande Loge de France, rue de Puteaux, à Paris, en décembre 1992, lors d’un colloque sur "Chrétiens et francs-maçons", par Mgr Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles, avant d’être publiés dans "Points de vue initiatiques", revue des francs-maçons de la Grande Loge de France, en 1993 [1].

Extrait du Permanences n°317.

Reçu, le 22 mars 1994, avec le Père Bernard Marliangeas (O.P.), par le Grand Maître Jean-Louis Mandinaud, au temple Franklin Roosevelt de la Grande Loge de France, pour une conférence de presse commune à propos du lancement du film "Jardin caché", co-produit par la Grande Loge de France, Chrétiens-Médias-Yvelines et le Centre Français de Radio-Télévision [2], Mgr Thomas a une fois encore admis la possibilité d’une "double appartenance" de certains catholiques à la franc-maçonnerie. C’est, en substance, la thèse qu’ont également défendue, le 28 mai dernier, au centre culturel des Fontaines à Chantilly, trois Jésuites : le père Gonzague Callies, le père Edmond Vandermersch et surtout le père Jean-Marie Glé, du "Service Incroyance-Foi", à l’occasion d’une journée d’étude à laquelle participaient Michel Barat, ancien Grand Maître de la Grande Loge de France, ainsi que Jeannine Augé de la Grande Loge Féminine de France.

Faut-il en conclure que la position de l’Eglise à l’égard de la franc-maçonnerie est en train de changer ou qu’elle est susceptible d’évoluer ?

En d’autres termes : est-il possible d’être à la fois chrétien et franc-maçon ?

La présente étude a pour objet de rappeler qu’il n’en est rien parce que la philosophie maçonnique est fondamentalement inconciliable avec la doctrine catholique

Un peu d’histoire

La franc-maçonnerie moderne, née de la constitution, par quatre loges londoniennes, le 24 juin 1717, de la Grande Loge de Londres, est-elle, comme elle le prétend, l’héritière des antiques confréries de "bâtisseurs de cathédrales" ?

La franc-maçonnerie a sans doute, historiquement, de lointaines origines chrétiennes. Toutefois :

la maçonnerie traditionnelle des constructeurs et tailleurs de pierre qui périclitait depuis plusieurs siècles, mais survivait encore en Angleterre, fut amenée au cours du XVIIè siècle à s’ouvrir à des hommes tout à fait étrangers au métier. Or, ceux-ci ne tardèrent pas à devenir majoritaires au sein des loges. Aussi la franc-maçonnerie dite "spéculative" (principalement constituée d’intellectuels) s’est-elle finalement substituée à l’ancienne maçonnerie dite "opérative" (celle des gens de métier).

Jusqu’en 1717, la maçonnerie britannique demeura néanmoins fidèle à la religion chrétienne, voire même à l’Eglise catholique romaine. En témoignent les statuts des loges et les obligations qu’ils contenaient ("old charges") : ceux qui sont parvenus jusqu’à nous invoquent Dieu, la Sainte Trinité, la Sainte Eglise ou la Vierge Marie.

En 1720 ou en 1722, la majeure partie des archives des loges opératives d’antan fut volontairement détruite, à Londres, au cours d’un vaste autodafé, comme si l’on avait voulu qu’aucun maçon ne puisse plus, désormais, s’y reporter.

En outre, la nouvelle charte de la franc-maçonnerie moderne que sont les "Constitutions d’Anderson" de 1723 (qui furent rédigées par deux pasteurs protestants, James Anderson et Jean-Théophile Désaguliers) ne comporte plus la moindre référence à Dieu ni à la religion chrétienne. L’article 1er "concernant Dieu et la religion" se contente en effet d’affirmer qu’"un maçon est obligé, par son titre, d’obéir à la loi morale, et s’il comprend bien l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux. Bien que dans les temps anciens les maçons aient été tenus dans chaque pays de pratiquer la religion, quelle qu’elle fût, de ce pays, il est maintenant considéré plus à propos de seulement les astreindre à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être hommes de bien et loyaux, ou hommes d’honneur et de probité, quelles que soient les dénominations ou confessions qui aident à les distinguer ; de la sorte, la maçonnerie devient le centre d’union et le moyen de nouer une amitié sincère entre des hommes qui n’auraient pu que rester perpétuellement étrangers".

Par rapport aux Anciens Devoirs de la franc-maçonnerie opérative, la rupture saute aux yeux : autrefois chrétienne, la franc-maçonnerie n’est plus, en 1723, que vaguement déiste. Il n’existe plus, désormais, pour Anderson et pour ses frères, écrit un ancien grand maître du Grand Orient de France, "qu’une seule obligation religieuse affirmée, c’est l’astreinte "à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord... être hommes de bien et loyaux, hommes d’honneur et de probité". Anderson n’évoque ni Dieu, ni péché originel, ni rédemption, ni enfer, ni paradis, mais une large morale humaine (...).

Ainsi, dès 1723, les Francs-Maçons (...) posent les principes d’une nouvelles morale.

De telles idées devaient mener loin et, valables sous toutes les latitudes, elles constituaient vraiment une "religion universelle", au sens étymologique du mot puisqu’elles reliaient les hommes entre eux" [3].



Héritière de la Grande Loge de Londres de 1717, la Grande Loge Unie d’Angleterre est incontestablement "the mother lodge in the world" : la Grande Loge Mère d’où l’ensemble de la franc-maçonnerie moderne est issu.

La franc-maçonnerie a cependant perdu son unité d’origine depuis qu’au XIXè siècle, plusieurs obédiences se sont affranchies de la tutelle de la Grande Loge d’Angleterre.

"Il est à noter que, par la grâce de Dieu, toutes les branches de l’arbre maçonnique se détestent fraternellement les unes les autres. Leurs divisions font notre salut. Il en est de la franc-maçonnerie comme du protestantisme : il y a unité de nom et de haine, mais division à l’infini entre toutes les sectes de la Secte. La division est le caractère des oeuvres de Satan parce que l’unité ne subsiste que dans la vérité et dans la charité", écrivait en 1884 Mgr de Ségur dans son étude sur "Les francs-maçons".

Les trois principaux courants qui, de nos jours, divisent la franc-maçonnerie sont très schématiquement les suivants :

1 - La franc-maçonnerie dite "régulière", c’est-à-dire celle que reconnaît comme telle la Grande Loge Unie d’Angleterre qui, après avoir plusieurs fois remanié le texte des Constitutions d’Anderson en 1738, en 1784, en 1813 puis en 1929, impose par ses "landmarks" (principes fondamentaux) la croyance en Dieu, Grand Architecte de l’Univers. En France, la seule obédience "régulière" aux yeux de la Grande Loge Unie d’Angleterre est la Grande Loge Nationale Française (GLNF).

2 - La franc-maçonnerie "athée", ou plus précisément agnostique dont l’archétype est le Grand Orient de France. Cette obédience n’est plus reconnue comme "régulière" par la Grande Loge d’Angleterre depuis l’abandon, au nom de la liberté de conscience, de toute référence au Grand Architecte de l’Univers dans ses statuts en 1877. En fait, le Grand Orient de France (et la famille de pensée qu’il représente) est plus fidèle au texte initial des Constitutions d’Anderson de 1723, que la Grande Loge d’Angleterre qui en a modifié l’esprit. Il ne fait que "tirer les ultimes conséquences des principes maçonniques alors qu’elles restent plus ou moins latentes dans la maçonnerie anglo-saxonne et spécialement dans la branche anglaise" [4].

3 - Enfin, la franc-maçonnerie de rite écossais dont certaines obédiences, comme la Grande Loge de France, bien qu’elles travaillent à la gloire du "Grand Architecte de l’Univers", ne sont pas reconnues par la Grande Loge Unie d’Angleterre parce que pour elles, le Grand Architecte de l’Univers n’est qu’un symbole : "La franc-maçonnerie se garde bien de définir le Grand Architecte de l’Univers et laisse à chacun de ses adeptes pleine latitude pour s’en faire une idée conforme à sa foi et à sa philosophie" [5].

En tout état de cause, "aucune interprétation particulière ne saurait être imposée à tout franc-maçon, aussi bien en ce qui concerne le Grand Architecte de l’Univers et le Volume de la loi Sacrée, ni aucune lecture privilégiée" [6].

La franc-maçonnerie "régulière"

Existe-t-il une différence essentielle entre la franc-maçonnerie "régulière" et les obédiences "irrégulières" ? Un catholique peut-il appartenir à la franc-maçonnerie régulière au motif qu’elle reconnaît l’existence de Dieu et qu’elle ne serait pas hostile à l’Eglise ? C’est en tout cas ce qu’ont soutenu l’écrivain catholique (et franc-maçon) Alec Mellor ou le R.P. Riquet.

Or, il y aurait beaucoup à dire sur la prétendue neutralité ou la soi-disant bienveillance de la franc-maçonnerie régulière à l’égard de l’Eglise catholique.

Contrairement aux idées les plus communément répandues, l’anti-cléricalisme actif et militant n’est pas le propre des obédiences "irrégulières". Autrement dit, la régularité maçonnique "n’est pas synonyme de respect inconditionnel du catholicisme ou d’absence d’anti-cléricalisme, note Luc Nefontaine. On connaît par exemple le rôle joué par le Grand Orient d’Italie dans la laïcisation de l’Etat et dans la revendication de l’abolition des Accords du Latran. La maçonnerie américaine elle-même, si tolérante et si ouverte sur le monde, n’a pas été exempte de manifestations anti-catholiques ou anti-papistes" [7].

Selon d’éminents historiens de la franc-maçonnerie comme le frère Albert Lantoine, l’évolution de la franc-maçonnerie et ses rapports conflictuels avec l’Eglise catholique s’expliquent par les origines protestantes de la Grande Loge de Londres :

"Le mobile des fondateurs de la Franc-maçonnerie, écrit-il, ne fut pas de grouper des penseurs libres mais des croyants de diverses religions. Nous leur prêtons encore, en disant cela, une intelligence beaucoup trop généreuse. Il est beaucoup plus exact de dire qu’on entendait créer un trait d’union entre les deux branches de la religion protestante (avec, en Angleterre, l’hypocrite arrière-pensée d’évincer doucement les catholiques). La preuve en est dans le tripatouillage des anciens textes, des old charges aux formules trop catholiques auquel se livra le pasteur Anderson... Donc, dès la genèse de l’institution, nous voyons que la lettre n’enferme pas du tout l’esprit, qu’elle est une fallacieuse enseigne pour faire entrer dans cette succursale de la boutique huguenote les hommes réfléchis..." [8].

Sans doute est-ce la raison pour laquelle, de nos jours encore, "la Grande Loge Unie de Grande Bretagne (...) ainsi que les nombreuses obédiences de l’Amérique du Nord, ne comportent absolument pas de catholiques (...). Ajoutons qu’il en est certainement de même dans tous les pays plus ou moins régis par les normes maçonniques anglo-saxonnes : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, auxquelles on pourrait ajouter l’Afrique du Sud (...). Les franc-maçonneries scandinaves sont strictement régulières, mais d’inspiration nettement luthérienne. Par conséquent, quand on examine cette carte du monde, on est bien obligé de constater que sur le plan chrétien, ce sont les différentes "dénominations" protestantes qui sont susceptibles d’inspirer spirituellement les Grandes Loges maçonniques", constate pour sa part Yves Marsaudon, Grand Commandeur Honoraire du Suprême Conseil de France [9].

En Angleterre, des liens particulièrement étroits ont toujours existé entre l’Eglise anglicane et la Grande Loge d’Angleterre, qui compte d’ailleurs dans ses rangs de nombreux ecclésiastiques, l’une et l’autre ayant un seul et même chef "protocolaire" en la personne du souverain lui-même [10].



Faut-il en conclure que la Grande Loge Unie d’Angleterre, à défaut d’être favorable au catholicisme, est au moins d’inspiration chrétienne ?

C’est précisément ce que contestent tant le livre du Révérend méthodiste C. Penney Hunt : "The menace of Freemasonry to the christian faith" (1930), que l’étude intitulée "Darkness visible" que le Révérend Walton Hannah publia en 1952 ("Je suis fermement convaincu que pour un chrétien, s’engager dans une organisation religieuse, ou quasi religieuse, dont les prières et la croyance en Dieu excluent délibérément le nom de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est une apostasie", écrivait-il en guise d’introduction), et surtout le livre remarquablement documenté que Stephen Knight fit paraître en 1983 : "The brotherhood".

Ce dernier ouvrage eut un tel retentissement en Angleterre qu’en juin 1986, une commission de l’Eglise anglicane élabora un premier rapport intitulé : "Freemasonry and Christianity are they incompatible ?" à la suite duquel le Synode général de l’Eglise anglicane dût lui-même reconnaître, par 394 voix contre 52, d’une part que certains rites maçonniques sont "hérétiques" et "blasphématoires", et d’autre part que l’appartenance à la franc-maçonnerie régulière est incompatible avec la foi chrétienne (déclaration du 13 juillet 1987).

En France, la Grande Loge Nationale Française n’en continue pas moins à séduire de nombreux catholiques, faussement convaincus que la franc-maçonnerie régulière n’a rien d’incompatible avec la foi chrétienne.

Or, l’Eglise catholique condamne depuis plus de 250 ans (1738) la franc-maçonnerie dans son ensemble et non point seulement lorsqu’elle est "athée" (les papes n’ont d’ailleurs pas attendu l’abandon du Grand Architecte de l’Univers dans les statuts du Grand Orient de France en 1877 pour se prononcer), parce que ses principes sont, dans tous les cas, inconciliables avec la doctrine catholique.

Pourquoi l’Eglise condamne-t-elle la franc-maçonnerie ?

Selon certains historiens et quelques théologiens, seules d’inavouables raisons politiques et purement contingentes (la lutte en Angleterre entre la dynastie des Stuart et celle des Hanovre protestants pour lesquels la franc-maçonnerie anglaise prit parti) seraient à l’origine de l’excommunication des francs-maçons par Clément XII en 1738, et depuis lors, la condamnation de la franc-maçonnerie par l’Eglise serait dépourvue de tout fondement doctrinal sérieux.

Telle est très brièvement résumée la thèse qu’Alec Mellor développait au début des années 60 [11] et que le père Ferrer-Benimeli (s.j.), professeur à l’Université de Saragosse, reprend aujourd’hui à son compte [12].

C’est faire bien peu de cas des condamnations répétées de l’Eglise à l’encontre de la franc-maçonnerie (ou de la "secte impie"), non seulement par la bulle "In Eminenti" du 28 avril 1738, par laquelle Clément XII interdit aux catholiques, sous peine d’excommunication, "d’entrer dans lesdites sociétés de francs-maçons", ou la bulle "Providas" du 16 mars 1751 par laquelle Benoit XIV confirme la sentence dictée par son prédécesseur, mais aussi par les mises en garde de :
Clément XIII en 1758 ("A quo die"), 1759 ("Ut Primum") et 1766 ("Christianae republicae salus").
Pie VI en 1775 ("Inscrutabile").
Pie VII en 1820 ("Ecclesiam a Jesu Christo").
Léon XII en 1825 (Constitution apostolique "Quo graviora").
Pie VIII en 1829 ("Traditi Humilitati").
Grégoire XVI en 1832 ("Mirari Vos").
Pie IX en 1846 ("Qui pluribus"), en 1849 ("Quibus quantique") et en 1865 ("Multiplices Inter").
et surtout Léon XIII en 1884 ("Humanum Genus"), en 1892 (Lettre à l’épiscopat d’Italie et Lettre au peuple italien, toutes deux datées du 8 décembre). Selon l’ancien Code de Droit canonique de 1917, les catholiques affiliés à la franc-maçonnerie ou d’autres associations du même genre intrigant contre l’Eglise ou les pouvoirs civils légitimes, encouraient "ipso facto" l’excommunication réservée au siège apostolique (canon 2335).

Le nouveau code promulgué le 27 novembre 1983 ne mentionne plus expressément la franc-maçonnerie et se contente d’énoncer que quiconque adhère à une association qui agit contre l’Eglise doit être puni d’une juste peine et que quiconque soutient ou dirige une telle association doit être frappé d’interdit (canon 1374). Aussi les catholiques qui adhèrent à la franc-maçonnerie ne sont-ils plus automatiquement excommuniés comme autrefois.

En revanche, et pour couper court à toute interprétation fallacieuse selon laquelle la "double appartenance" à l’Eglise et à la franc-maçonnerie serait désormais tolérée, la Sainte Congrégation pour la Doctrine de la foi publia le 26 novembre 1983 une "déclaration sur la franc-maçonnerie", signée du Cardinal Ratzinger, précisant clairement que le jugement négatif de l’Eglise sur la franc-maçonnerie demeure inchangé, parce que ses principes ont toujours été considérés comme incompatibles avec la doctrine de l’Eglise ; c’est pourquoi il reste interdit par l’Eglise de s’y inscrire. Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s’approcher de la Sainte Communion [13].

Il ressort donc, non seulement de la déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du 26 novembre 1983, mais des principaux documents pontificaux relatifs à la franc-maçonnerie que nous avons mentionnés, en particulier l’encyclique "Humanum Genus" de Léon XIII (20 avril 1884) entièrement consacrée à "la secte des francs-maçons", que la franc-maçonnerie est condamnée dans son ensemble (sans distinction de rites ou d’obédiences), parce que ses principes fondamentaux sont absolument incompatibles avec la doctrine de l’Eglise, qu’elle soit "déiste" ou "athée", "régulière" ou "irrégulière". Concrètement, les motifs essentiels pour lesquels l’Eglise condamne la franc-maçonnerie sont au nombre de trois :



1-Le naturalisme et le laïcisme

Le naturalisme ne consiste pas tant à nier l’existence de Dieu, qu’à refuser d’en tirer les conséquences dans l’ordre humain. Aussi la société doit-elle être organisée comme si Dieu n’existait pas.

"Il s’agit pour les francs-maçons, proclame Léon XIII dans "Humanum Genus", et tous leurs efforts tendent à ce but, il s’agit de détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes, et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées, et dont les principes fondamentaux sont empruntés au naturalisme (...).

Or, le premier principe des naturalistes, c’est qu’en toutes choses la nature ou la raison humaine doit être maîtresse et souveraine. Cela posé, s’il s’agit des devoirs envers Dieu, ou bien ils en font peu de cas, ou ils en altèrent l’essence par des opinions vagues et des sentiments erronés. Ils nient que Dieu soit l’auteur d’aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n’y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d’enseignement, on doive avoir foi. Or, comme la mission tout à fait propre et spéciale de l’Eglise catholique consiste à recevoir dans leur plénitude et à garder dans une pureté incorruptible les doctrines révélées de Dieu, aussi bien que l’autorité établie pour les enseigner avec les autres secours donnés du ciel en vue de sauver les hommes, c’est contre elle que les adversaires déploient le plus d’acharnement et dirigent leurs plus violentes attaques (...).

Ainsi, dût-il lui en coûter un long et opiniâtre labeur, elle se propose de réduire à rien, au sein de la société civile, le magistère et l’autorité de l’Eglise ; d’où cette conséquence que les francs-maçons s’appliquent à vulgariser, et pour laquelle ils ne cessent pas de combattre, à savoir qu’il faut absolument séparer l’Eglise et l’Etat. Par suite, ils excluent des lois aussi bien que de l’administration de la chose publique la très salutaire influence de la religion catholique, et ils aboutissent logiquement à la prétention de constituer l’Etat tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l’Eglise".

En France, cette "prétention de constituer l’Etat tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l’Eglise" déboucha, sous la IIIè République, sur tout un arsenal de lois et de règlements tels que :
l’expulsion forcée de 265 congrégations religieuses non autorisées en 1880 (Jésuites, Dominicains, Bénédictins, Franciscains, Carmes...),
l’interdiction de tout enseignement religieux dans les écoles publiques par la loi du 28 mars 1882,
la suppression des aumôneries militaires en 1883,
la suppression en août 1884 des prières publiques prévues au Parlement dans la Constitution de 1875,
la fermeture de la quasi totalité des écoles catholiques du pays (16.000 établissements congréganistes) et l’adoption d’une loi interdisant à toute congrégation d’enseigner en 1904,
la rupture en 1904 également des relations diplomatiques entre la France et le Vatican,
enfin, le vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en décembre 1905, loi selon laquelle la République ne reconnaît plus aucun culte... Mise en oeuvre par des francs-maçons notoires comme Jules Ferry (ministre de l’Instruction publique de 1879 à 1883) ou Emile Combes (président du Conseil entre 1902 et 1905), et destinée à priver l’Eglise et la foi catholique de toute assise et de toute influence sociales, cette politique (en particulier les lois scolaires relatives à la laïcisation de l’enseignement) sont largement à l’origine de la déchristianisation actuelle du pays.



2-Le relatisvisme doctrinal

Un "relativisme érigé en dogme" : c’est ainsi qu’Henri Tincq, chroniqueur religieux du "Monde", résume en quelques mots le tour d’esprit maçonnique [14].

La franc-maçonnerie proclame la relativité de toute vérité. Elle se donne pour objet "la recherche de la Vérité dans la Liberté" [15]... à condition que nul n’ait jamais la prétention de l’atteindre ou de la connaître avec certitude : "N’est libre que celui qui cherche et qui réfléchit... L’homme qui croit n’est plus libre", s’exclamait le frère Jammy Schmidt, orateur du Convent du Grand Orient de France en 1925 [16].

"La méthode maçonnique, soutenait Richard Dupuy, grand maître de la Grande Loge de France, le 20 juillet 1968, à l’occasion du Convent de son obédience, c’est la remise en cause perpétuelle de ce qui est acquis (...), c’est la certitude que nous avons, au plus profond de nous-mêmes, de par notre initiation traditionnelle, que nous sommes incapables d’énoncer, une fois pour toutes, une vérité éternelle, une vérité absolue, mais que nous sommes capables de découvrir la vérité à condition que nous ayons la volonté de la rechercher perpétuellement et de remettre en question les certitudes dans lesquelles nous étions assis la veille" [17].

"Nous nous garderons d’oublier que la franc-maçonnerie est dès l’origine l’ennemie de tout absolu, qu’elle proclame que la vérité n’est jamais acquise (...). Tout est relatif, toute fin est transitoire, tout pouvoir est contestable", rappelait quant à lui l’ancien grand maître du Grand Orient de France, Michel Baroin, sur les ondes de "Radio-France", le 4 février 1979.

"La vérité n’est ni splendide ni affreuse, elle est inqualifiable", précise pour sa part Gilbert Abergel en tant que grand maître du Grand Orient de France, à propos de la récente encyclique "Veritatis Splendor" de Jean-Paul II. "Elle est inqualifiable. Elle est cet objet quêté : dès lors qu’elle est prétendue atteinte, elle confine au dogme" [18].

"Nul ne doit affirmer : "la vérité vous rendra libres" ; c’est au contraire la liberté qui peut conduire à la vérité", soutient l’ancien grand maître de la Grande Loge de Farnce, Henri Tort-Nouguès, [19]. La franc-maçonnerie ne conteste pas forcément l’existence de la vérité, mais elle nie la possibilité d’une connaissance objective de la vérité.

La liberté de pensée n’est d’ailleurs à ses yeux qu’"une absence complète de lien à l’égard d’une vérité immuable, d’un ordre transcendant ; ce qui conduit au refus de se soumettre à l’ordre naturel et à l’ordre surnaturel" [20], conception purement subjective et dérivée de la doctrine protestante du "libre examen" qui fait de la conscience individuelle le juge suprême du bien et du mal, du vrai et du faux.

Enfin, la tolérance dont elle se réclame n’est, en fait, qu’un autre aspect du relativisme qui la caractérise. "La tolérance, explique Alain Gérard dans la revue des francs-maçons du Grand Orient de France, ce n’est pas camper sur ses propres positions en attendant que l’autre cède : c’est au contraire accepter à chaque instant de tout remettre en jeu" [21].

Cette attitude est, une fois de plus, en totale opposition avec la conception chrétienne de la tolérance qui ne consiste pas à confondre ou à nier le bien et le mal, à pactiser avec l’erreur ou transiger avec elle, mais à faire preuve de patience et de miséricorde envers tout homme.

"La doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance de convictions erronées, quelques sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur où nous voyons plongés nos frères... Si Jésus a été bon pour les égarés et les pécheurs, il n’a pas respecté leurs convictions erronées... : il les a tous aimés pour les instruire, les convertir, les sauver", proclamait Saint Pie X dans "Notre charge apostolique".

Ce relativisme doctrinal n’est pas sans graves implications sur le plan religieux comme sur le plan moral :

Sur le plan religieux : ce relativisme a nécessairement pour conséquence le refus de tout dogme et de toute révélation.

Au futur apprenti qui sollicite son initiation au grade d’apprenti, c’est-à-dire son admission dans la franc-maçonnerie, il n’est rien demandé d’autre que d’admettre qu’aucune "vérité" n’est indiscutable et qu’aucune croyance n’est à l’abri du doute, ce qui pour un catholique est naturellement incompatible avec sa profession de foi.

Car, n’en déplaise au Grand Orient de France, la foi n’est pas "une expérience, une façon de vivre, une façon d’être : un sentiment éprouvé bien davantage qu’une connaissance ou qu’une adhésion" qui "n’hésite pas à se remettre en question" [22]. Elle est au contraire, rappelle le "Catéchisme de l’Eglise Catholique", "l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélée" parce qu’"il est juste et bon de se confier totalement en Dieu et de croire absolument ce qu’Il dit" [23], et "le Magistère de l’Eglise engage pleinement l’autorité reçue du Christ quand il définit des dogmes, c’est-à-dire quand il propose, sous une forme obligeant le peuple chrétien à une adhésion irrévocable de foi, des vérités contenues dans la Révélation divine ou des vérités ayant avec celles-là un lien nécessaire" [24].

D’ailleurs, la franc-maçonnerie n’admet la présence de catholiques dans ses rangs qu’"à condition qu’ils acceptent les principes maçonniques de tolérance, d’esprit d’ouverture et de laïcité" [25]. "Il faut absolument, écrivait en 1776, le frère Jacques Mauvillon, qu’en adorant l’architecte suprême avec sincérité, et à leur manière, ils ne condamnent absolument point, et en aucune façon, ceux qui l’adorent de telle autre manière que ce soit" [26].

Sur le plan moral : relativiste par essence, la franc-maçonnerie ne saurait admettre qu’une morale objective, universelle et considérée comme intangible puisse s’imposer à l’ensemble de la société. Aussi combat-elle ce qu’elle appelle la "morale traditionnelle" avec la prétention chimérique d’élaborer dans ses loges une éthique indépendante de l’Eglise et libérée de tous les "préjugés" du passé : "Il n’y a pas de morale universelle à soubassement divin ; la morale étant essentiellement contingente, elle évolue, elle n’est pas transcendentale. Ce qui est vrai aujourd’hui, se révèlera faux demain", soutient Henri Caillavet [27], l’ancien président de la Fraternelle parlementaire [28].

"C’est en protestant contre la loi et la morale chrétienne que nous distinguerons et arriverons à créer une place nécessaire à une morale nouvelle dont nous appelons une codification à grands cris. Je n’ai jamais été autant scandalisé que le jour où j’ai entendu dire, à la tribune de la Chambre, par un ministre des Affaires étrangères, que la plus haute autorité morale du monde était à Rome", clamait en 1929, le Frère Zaborowski lors du Convent annuel de son obédience [29].

"A une morale immuable figée en termes absolus et rigides, la conscience de nos contemporains refuse d’adhérer, au grand scandale des moralistes professionnels qui prêchant la rigueur pour les autres et pratiquant la licence pour eux-mêmes, ne secrètent que l’hypocrisie pour tous. Notre siècle appelle la naissance d’une morale rationnelle et scientifique qui lui permettra d’assurer, à cause ou en dépit de l’amélioration de nos conditions matérielles de vie, le plein développement de nos potentialités psychologiques et spirituelles. C’est dans nos loges que s’élabore la morale universelle de demain", assurait dans les années 70, Richard Dupuy, ancien grand maître de la Grande Loge de France [30].

Quant au docteur Pierre Simon, co-fondateur et vice-président du Mouvement français pour le Planning Familial, ancien président de la "Fraternelle du Planning Familial" (cf. fac-simile p. 18), collaborateur direct de Robert Boulin puis de Simone Veil au Ministère de la Santé, et plusieurs fois grand maître de la Grande Loge de France, il fut à l’avant-garde du combat pour la légalisation de l’avortement et mérite donc d’être pris au sérieux quand il écrit :

"La polémique autour de la Loi Veil, c’est le choc de deux mondes (...). Les solutions que nous fournit la morale traditionnelle ne peuvent plus nous contenter. Elles reposent sur une sacralisation du principe de vie dont l’essence est superstitieuse et la démarche fétichiste (...). La contraception libératoire a fait tomber le mur des fatalités traditionnelles. Sa disparition ouvre le champ libre où il va falloir installer la nouvelle morale (...). Nous découvrons ainsi que la nature, la vie, sont plus que jamais une production humaine (...). La vie perd le caractère d’absolu qu’elle avait dans la Genèse. Le bonheur sera sans Marx et sans Jésus ; le mariage deviendra une communauté sociale. Son problème : ne pas empiéter sur la vie sexuelle. Au géniteur succédera l’amant (...). La sexualité sera dissociée de la procréation, et la procréation de la paternité. C’est tout le concept de famille qui est en train de basculer ici" [31].

Comment l’Eglise catholique, "gardienne de la foi et des moeurs" dont dépend le salut des âmes, pourrait-elle trouver le moindre terrain d’entente avec une institution dont l’effort principal tend, sur le plan social et politique, à déchristianiser la société, sa culture et ses lois, et subvertir la morale et les moeurs ?



3-Le secret maçonnique

Le fameux "secret maçonnique" excite amplement l’imagination et fait couler beaucoup d’encre.

Il consiste d’abord en ceci qu’un maçon est censé ne jamais dévoiler à de simples "profanes" l’identité de ses frères. Tout au plus pourra-t-il, s’il le juge utile et nécessaire, révéler sa propre appartenance à la franc-maçonnerie.

Il ne devra pas davantage divulguer à qui que ce soit (y compris en confession...), le contenu des travaux auxquels il a pris part au sein de son atelier, ni divulguer aux frères de grades inférieurs les signes, mots de passe ou symboles propres à chaque grade.

Par-dessus tout, il existe, dit-on, un secret d’une autre nature et parfaitement incommunicable, qui n’est autre que la révélation intérieure illuminant chacun des initiés au fur et à mesure qu’il progresse dans la voie de la Connaissance...

En vérité, le secret qui se justifiait sans doute, pour la franc-maçonnerie dite "opérative", par la nécessité de protéger l’art ou les secrets de fabrication propres à chaque corporation, perd toute légitimité dans le cas de la franc-maçonnerie dite "spéculative" qui ne travaille plus sur des matériaux mais sur des idées, "en vue de la reconstruction toujours inachevée du temple de Salomon" (c’est-à-dire du temple de l’Humanité).

Dès 1738 (date de la première condamnation de la franc-maçonnerie par la bulle "In Eminenti" du Pape Clément XII), le secret fut l’un des principaux griefs invoqués par l’Eglise à l’encontre des francs-maçons. Notre Seigneur Jésus-Christ n’a-t-il pas proclamé : "Quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses oeuvres ne soient dévoilées ; mais celui qui agit dans la vérité vient à la lumière, pour qu’il apparaisse au grand jour que ses oeuvres sont faites en Dieu" (Jn, III, 20-21) ?

Or, ainsi que l’écrivait un ancien grand maître de la Grande Loge France, "la franc-maçonnerie est et ne peut être qu’une société secrète" [32].

Certes, elle s’efforce, de nos jours, d’apparaître sous un jour tranquille et débonnaire :

"Les obédiences ont pignon sur rue ! Elles s’expriment à la radio, à la télévision ou dans la presse, les grands maîtres sont connus, les temples ont des adresses..." [33]. Elle donne également l’apparence d’une institution irréprochablement démocratique : chaque loge élit un Vénérable (son président) et quatre officiers (premier et second surveillant, orateur et secrétaire) pour la diriger ; le "Grand Maître" (ou président) de l’obédience et son "conseil exécutif" (le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, le Conseil Fédéral de la Grande Loge de France, etc.) sont eux-mêmes élus par une assemblée générale (ou "convent") comprenant un "délégué" (représentant élu) par atelier...



Or, qu’on le veuille ou non, la franc-maçonnerie est en fait "une superposition de sociétés secrètes dont la base ignore ce qui se passe et ce que l’on décide au sommet. Les apprentis (1er grade), les compagnons (2ème grade) et les maîtres (3ème grade) ne sont pas admis dans les ateliers supérieurs, dans les loges des hauts grades que l’on appelle chapitres ou aéropages, mais seulement dans les ateliers inférieurs dits "loges bleues". Par contre, les affiliés des hauts grades, formant les chapitres (18ème grade) et les aéropages (30ème grade), ces chevaliers Rose-Croix et ces chevaliers Kadosch, participent obligatoirement aux travaux des loges bleues, et se mêlent ainsi à leurs frères des premiers grades, dont ils inspirent, guident ou surveillent les activités" [34].

En d’autres termes, "la société secrète inférieure - inférieure par son rang et sa qualité - est conduite, à son insu, par une autre société secrète supérieure, qui est elle-même dirigée de la même manière (...). Tandis que "la doctrine de l’Eglise est claire sous tous ses aspects" (Pie XII), qu’elle peut être connue de n’importe qui, la maçonnerie dérobe aux regards la source de son génie, ses chefs, ses plans. Elle n’éclaire ses membres que graduellement à mesure qu’elle les gagne et compromet ; rien ne se fait que dans le secret" [35].

Ainsi donc "les maçons d’un grade supérieur observent leurs frères d’un grade inférieur et n’admettent parmi eux que ceux qu’ils choisissent" [36].

"Une fois que le dignus intrare a été prononcé, la loge devient pour l’apprenti ou le compagnon un cours du soir. Il y entend des leçons et des conférences sur des sujets de religion, de morale, de philosophie, de sociologie, de politique, on lui remet des jeux de fiches contenant une documentation abondante, et d’ailleurs bien faite, apparemment objective, mais habilement tendancieuse et sectaire, sur toutes les questions proposées à son étude, on lui fournit des thèmes à développer. En récompense de son zèle, il est admis à un degré supérieur, chargé de fonctions honorifiques et peut espérer gravir un à un tous les échelons qui le séparent de la révélation suprême du grand secret.

La majorité des maçons demeurent toutefois confinés aux degrés inférieurs. il est indispensable qu’il en soit ainsi. La force de la franc-maçonnerie est faite de l’existence de ce prolétariat à la docilité aveugle et ignorante des véritables desseins de ses chefs" [37].

"Les grades, écrit Benjamin Fabre, ne sont rien en eux-mêmes. Ils sont plus ou moins pompeux, selon les temps, les lieux, les circonstances. Ils sont conférés à des intervalles plus ou moins éloignés, pour permettre aux supérieurs d’opérer une intelligente sélection ; de faire de leurs disciples des hommes nouveaux ; de les débarasser des préjugés philosophiques, religieux, politiques ; de les rendre dociles à toutes les impulsions venues d’en haut ; de les conduire, comme par la main, jusqu’au sanctuaire où le vrai but, enfin, se révèle, sans que l’initié s’en étonne, ou que sa conscience, depuis longtemps cautérisée, en soit alarmée" [38].

Comment ne pas en conclure, comme l’"Osservatore romano" du 23 février 1985, que dans ces conditions, "le climat de secret comporte pour les inscrits le risque de devenir les instruments de stratégies qu’ils ignorent" ?

"Déiste dans son principe, note Jean-Claude Lozac ’hmeur, la franc-maçonnerie présente sa théorie par degrés et commence par adopter des formes compatibles avec le christianisme" [39].

Par contre, les rituels propres aux grades les plus élevés font clairement apparaître que la haine du catholicisme et la lutte contre l’Eglise sont les traits caractéristiques majeurs de l’institution [40].

"Le grade le plus intéressant, le plus significatif des hauts-grades est celui de Rose-Croix, numéroté 18ème degré, expose Jean Marquès-Rivière dans "La trahison spirituelle de la franc-maçonnerie". Dans ce grade, on voit une parfaite caricature du catholicisme (...). Le signe de ce grade (...) est celui du "Bon Pasteur". Il consiste à tenir les bras croisés sur la poitrine, les mains écartées ; le mot de passe est "Emmanuel", la réponse étant "paix profonde" ; le mot sacré est I.N.R.I. [41] et l’âge, 33 ans (...). Les trois vertus qui sont enseignées dans ce grade sont la Foi, l’Espérance et la Charité ; nous avons vu précédemment comment il fallait "comprendre" ces trois vertus dans le langage maçonnique. La tunique dont on revêt le récipiendaire se nomme une chasuble (...). Je mentionnerai également dans ce grade la fameuse cérémonie de la cène, qui se fait le Jeudi Saint. Pour achever de parodier l’Eglise, la table s’appelle l’autel, les verre sont les calices" [42].

Quant au grade de Chevalier Kadosch (30ème degré), il est très explicitement un grade de vengeance : celle du meurtre d’Hiram, l’architecte du temple de Salomon qui, selon la légende maçonnique, aurait été assassiné puis enseveli par trois mauvais compagnons (mais ressuscita grâce aux Maîtres envoyés à sa recherche par le roi Salomon)... mais aussi celle de Jacques de Molay, Grand Maître de l’Ordre du Temple, condamné au bûcher en 1314 sous le roi de France Philippe le Bel avec la "complicité" du pape Clément V.

Aux yeux des francs-maçons (qui revendiquent "l’héritage spirituel" des Templiers), Clément XV symbolise plus particulièrement l’ignorance, le fanatisme et l’ambition de la papauté [43].

La franc-maçonnerie est-elle une religion ?

Lors d’un colloque entre chrétiens et francs-maçons organisé en novembre 1992 au centre Sèvres, à Paris, en présence du grand maître de la Grande Loge de France de l’époque, Michel Barat, Mgr Thomas soutenait qu’"un catholique peut parfaitement appartenir à une loge maçonnique sans pour autant perdre sa propre foi, puisque la maçonnerie n’est pas une religion" [44].

Certes, la franc-maçonnerie se défend ouvertement de constituer une religion nouvelle et concurrente des autres religions, puisqu’elle ne propose "aucune théologie de la pensée, aucune doctrine, aucun credo" [45].

"La franc-maçonnerie, précise pour sa part le Conseil Fédéral de la Grande Loge de France, n’est pas une religion au sens où celle-ci veut apporter aux hommes le salut et la vie éternelle à partir d’une révélation historique donnée" [46].

Mais dans le même temps, la franc-maçonnerie se propose de "réunir ce qui est épars" et selon le texte initial des Constitutions d’Anderson de 1723, d’établir ici-bas "cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord" et qui ferait d’elle le véritable "centre d’union" de l’Humanité toute entière...

Elle incarne en fait l’"universalisme d’une religion (au sens étymologique) qui tend à unir tous les Frères de bonne volonté", comme l’écrivait le Frère Jean Corneloup, "Grand Commandeur d’Honneur du Grand Collège des Rites" dans son livre : "Universalisme de la Franc-Maçonnerie" [47].

En vérité, la franc-maçonnerie, dont c’est pour ainsi dire la raison d’être, a pour suprême ambition l’instauration, au-dessus du catholicisme et de toutes les religions particulières, de LA religion universelle. Qu’on en juge : "Si la Franc-Maçonnerie n’est pas aujourd’hui une religion, au sens courant du mot, elle provient cependant d’une antique religion ayant son dieu, son culte, ses dogmes, ses cérémonies et, rivale non seulement du Christianisme mais aussi du judaïsme et peut-être du paganisme officiel de la Grèce et de Rome", expose la "Revue Maçonnique" de novembre-décembre 1897 [48].

"Il appartient (aux francs-maçons) d’assurer la direction spirituelle de la société moderne (...). Il s’agit (...) non plus de réfuter bruyamment des systèmes religieux, à juste titre discrédités, mais de mettre soi-même debout une religion viable adaptée aux progrès des lumières et susceptible de satisfaire les intelligences les plus émancipées (...). Nous n’avons sapé, renversé, abattu, démoli avec une fureur qui semblait parfois aveugle que pour rebâtir dans de meilleures conditions de goût et de solidité", écrivait en 1916 un certain Frère Hiram dans la revue du Grand Orient de France, "L’acacia" [49].

"Un jour viendra où la Maçonnerie sera fatalement la direction spirituelle de tous, et ce jour-là sera l’aube de cette paix universelle qui jusqu’à présent était une utopie, mais qui sera bientôt une réalité", s’exclamait en 1924 le Frère Barcia, ancien grand maître du Grand Orient espagnol [50].



Grand Commandeur du Suprême Conseil de France, le Frère Charles Riandey prophétisait en 1946 qu’un jour, "le monde futur créera du neuf après avoir assimilé le christianisme et d’autres formes actuelles de spiritualité et donnera peut-être naissance, par analogie avec le phénomène physique de collectivisation totale, à une sorte de panthéisme dans lequel se trouveront fondues, amalgamées toutes les pensées actuelles, redynamisées toutes ensemble vers des objectifs encore inconcevables" [51], tandis qu’un membre du Suprême Conseil de France, le baron Yves Marsaudon, s’écriait au début des années 60 : "Catholiques, Orthodoxes, Protestants, Musulmans, Hindouistes, Bouddhistes, Penseurs-Libres, Penseurs-Croyants, ne sont chez nous que des prénoms : c’est Francs-Maçons le nom de famille !" [52].

De fait, consciente de l’impossibilité de détruire l’Eglise catholique, son principal adversaire dans l’exercice du pouvoir spirituel auquel elle prétend sous couvert d’oecuménisme, la franc-maçonnerie ne désespère pas d’assimiler ou de dissoudre le christianisme au sein d’une Super-religion tolérante et syncrétiste. Mère et Maîtresse de vérité, l’Eglise catholique ne serait plus alors qu’une autorité morale et spirituelle parmi d’autres.

Au demeurant, n’est-ce pas l’impression qu’elle a donné lorsqu’en novembre 1985, le Conseil permanent de l’épiscopat français joignit sa signature à celles de la Licra, du Mrap, du Conseil supérieur rabbinique et du Recteur de la Mosquée de Paris, au bas d’un "Appel commun contre le racisme", le tout sous l’égide... de la Grande Loge de France ?

N’est-ce pas également le piège dans lequel elle risque de tomber chaque fois qu’au sein du Comité national consultatif d’éthique, un représentant de l’Eglise catholique désigné par l’épiscopat rejoint d’autres personnalités "appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles" du pays et donne l’impression d’approuver tous les avis dudit comité ou de se rallier à un pseudo-consensus ?...



Qui ne voit que dans le cas de la franc-maçonnerie - fût-elle spiritualiste -, toute tentative de "rapprochement" ou de "dialogue" avec l’Eglise est non seulement une chimère, mais un redoutable piège ?

La correspondance échangée en 1905 et 1906 entre les deux grands maîtres du Grand Orient et de la Grande Loge de France, ne laisse d’ailleurs planer aucun doute sur le fait que, depuis le début du siècle, le "spiritualisme" est l’alibi grâce auquel une partie de la franc-maçonnerie s’efforce, sinon de séduire, du moins d’endormir la méfiance des catholiques à son égard.

C’est dans cet esprit qu’en 1908 fut organisé un convent des "maçonneries spiritualistes" à propos duquel "frère Hiram" écrivait dans "L’acacia" (revue du Grand Orient de France) : "C’est à cette nouvelle forme de lutte contre l’Eglise que nous conduira la réaction ritualiste, symboliste, et pourquoi ne pas le dire, religieuse, au sens social du mot qui commence dans la maçonnerie française" [53].

La vérité, c’est qu’il n’y a pas d’entente possible entre l’esprit de la franc-maçonnerie : le culte de l’Homme affranchi du dogme et de la morale, seule interprète du bien et du mal, du vrai et du faux "sans intervention divine superflue" [54], il n’y a pas le moindre compromis possible entre cette déification de l’Homme sans Dieu, et la religion du Dieu fait homme.

"Non nobis Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam" [55]

[1] "Points de vue initiatiques - Cahiers de la Grande Loge de France", n° 89, 2ème trimestre 1993, p. 18.

[2] Le C.F.R.T., producteur de l’émission "Le jour du Seigneur" que dirige le père Marliangeas.

[3] Jacques Mitterrand, "La politique des francs-maçons", Roblot (1984), pp. 42-43.

[4] L. de Poncins, in "La Franc-maçonnerie d’après ses documents secrets", Diffusion de la Pensée Française (DPF), 1972.

[5] Oswald Wirth, in "L’idéal initiatique", cité par A. de Lassus in "Connaissance élémentaire de la franc-maçonnerie", AFS .

[6] "Jardin caché", livret du Conseil Fédéral de la Grande Loge de France (mars 1994).

[7] Luc Nefontaine, "Eglise et franc-maçonnerie", éditions du Chalet (1990), p. 64.

[8] Albert Lantoine in "La franc-maçonnerie chez elle", cité par J. Marquès-Rivière dans "La trahison spirituelle de la franc-maçonnerie", Jean-Renard, 1941, p. 41.

[9] Yves Marsaudon, "Souvenirs et réflexions", Editions Vitiano, p. 361.

[10] Les femmes sont traditionnellement écartées de la franc-maçonnerie régulière ; c’est le Duc de Kent qui exerce actuellement les fonctions de Grand Maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre par procuration de la Reine Elisabeth.

[11] Alec Mellor, "Nos frères séparés, les francs-maçons", Mame, 1961.

[12] J.A. Ferrer-Benimeli : "Les archives secrètes du Vatican et de la Franc-Maçonnerie" Dervy-Livres, 1989.

[13] Cf le texte complet de cette déclaration et le commentaire de l’"Osservatore romano" du 23 février 1985 en pages 14 et 15 de ce numéro.

[14] "Le Monde" du 16 novembre 1985.15 - "Jardin caché....", livret du Conseil fédéral de la GLF.

[15] Note n°15 non trouvée en bas de page

[16] Convent du GODF de 1925, compte-rendu (p. 431), cité par J. Marquès-Rivière, opus cit., p. 190.

[17] Cité par Jean Ousset dans "Marxisme et Révolution", C.L.C., p. 182.

[18] "Humanisme" n° 213, décembre 1993.

[19] Au cours de la discussion qui suivit la projection du film "Jardin caché", rue de Puteaux, au siège de la Grande Loge de France, en présence de Mgr Thomas, le 22 mars 1994.

[20] Arnaud de Lassus, "Connaissance élémentaire de la Franc-Maçonnerie", AFS, p. 73.

[21] "Humanisme" n° 181-182, septembre 1988.

[22] Alain Gérard, "Franc-maçonnerie et catholicisme" in "Humanisme" n° 181-182, septembre 1988.

[23] Cf. "Catéchisme de l’Eglise Catholique", n° 150.

[24] "Catéchisme de l’Eglise Catholique", n° 88.

[25] André Combes, "Eglise de France et franc-maçonnerie", in "Humanisme" n° 208-209, mars 1993.

[26] Cité dans "Humanisme" n° 193, octobre 1990, p. 30.

[27] Cité dans "Permanences" n° 271, avril 1990, pp. 42-43.

[28] Une "Fraternelle" réunit des francs-maçons de toutes obédiences par affinités professionnelles, géographiques, politiques, etc... La "Fraternelle des parlementaires", qui regroupe les députés et sénateurs francs-maçons de "droite" comme de "gauche", toutes obédiences confondues (GODF, GLF, GLNF, etc), joua dans les années 60 et 70 un rôle tout à fait déterminant dans l’adoption des lois sur la contraception et surtout, l’avortement. "C’est un fait, écrit "Le Point" du 11 septembre 1978, que les travaux maçonniques sont souvent à l’avant-garde du mouvement des idées. Le Planning Familial, la contraception, l’avortement, c’est eux".

[29] Compte-rendu du Convent de 1929, p. 260.

[30] Richard Dupuy, "La foi d’un franc-maçon", Plon, 1975, p. 114.

[31] Pierre Simon, "De la vie avant toutes choses", Ed. Mazarine 1979. Voir la brochure AFS : "Les étapes maçonniques d’une politique de la mort".

[32] Richard Dupuy, opus cit, p. 109.

[33] Patrice Burnat et Christian de Villeneuve, "Les francs-maçons des années Mitterrand", Grasset, 1994, p. 20.

[34] "Lectures françaises" n° 288, avril 1981.

[35] Daniel Jacob, "Derrière les francs-maçonneries de papa", "Permanences" n° 32, août-septembre 1966.

[36] Arnaud de Lassus, opus cit. p. 58.

[37] Robert de Beauplan, in "L’illustration" du 12 octobre 1940.

[38] Cité par Daniel Jacob in "Permanences" n° 32, août-septembre 1966, p. 34.

[39] J.C. Lozac ’hmeur et B. de Karer, "De la Révolution - Essai sur la politique maçonnique", Editions Sainte Jeanne d’Arc,1992, p. 24.

[40] A noter que les hauts grades ne dépendent nullement du Grand Maître ou du président élu des différentes obédiences, mais sont administrés par un Conseil dont les dirigeants se recrutent par cooptation. Il s’agit :- du Grand Collège des Rites pour les frères du Grand Orient de France qui pratiquent le" rite français".- du Suprême Conseil de France pour les maçons de la Grande Loge de France qui pratiquent le "rite écossais ancien et accepté".- du Suprême Conseil pour la France, en ce qui concerne les frères de la GLNF (seule obédience régulière).- enfin, du Suprême Conseil Mixte de France pour les frères et soeurs de Droit Humain et du Suprême Conseil Féminin pour les soeurs de la Grande Loge Féminine de France.

[41] Dont la signification maçonnique n’est pas "Jésus de Nazareth, roi des Juifs", mais "Igne Natura Renovatur Integra" ("Par le feu - ou l’esprit - la nature est rénovée tout entière"). NDLR

[42] J. Marquès-Rivière, opus cit. , pp. 231-232.

[43] Cf. Mgr de Ségur, "Les francs-maçons", in "L’anti-maçonnisme catholique", Emile Poulat et J.P Laurant, Berg International, 1994, pp. 50-55.

[44] "Le Monde" des 14-15 novembre 1992.

[45] "Humanisme" n° 208-209, mars 1993.

[46] "Jardin caché , livret du Conseil fédéral de la GLF ( mars 1994).

[47] Editions Vitiano (1963).

[48] Cité par J.C Lozac ’hmeur et B. de Karer in "De la Révolution - essai sur la politique maçonnique", éd Sainte Jeanne d’Arc, 1992.

[49] Cité par Daniel Jacob dans "Permanences" n° 33, octobre 1966 ("Les courants maçonniques actuels").

[50] Cité par J. Marquès-Rivière, opus cit. pp. 126-127.

[51] "Le Temple", septembre-octobre 1946.

[52] "L’oecuménisme vu par un Franc-Maçon de Tradition", éditions Vitiano, p. 126.

[53] "L’Acacia", mars 1908.

[54] "Humanisme", juillet 1975.

[55] "Pas à nous, Seigneur, la gloire, mais à Toi seul" ( Vg, 113 B, verset 1).

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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Re: Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

Message par Her Mar 23 Aoû - 14:15

http://www.netprodeo.net/cathofm.htm

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Peut-on être catholique et franc-maçon ?
Au cours des dernières décennies, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé aux catholiques que l'appartenance à un mouvement maçonnique était contraire à la foi chrétienne. Cependant, certaines personnes continuent à penser que rien n'oppose la Franc-maçonnerie au Catholicisme !

La question a été posée à Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay :
Peut-on être catholique et Franc-maçon ? Il a répondu clairement : " Non " en précisant que " Le jugement négatif de l'Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Eglise et l'inscription à ces associations reste interdite par l'Eglise. Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion.


La Franc-maçonnerie reconnaît elle-même cette incompatibilité. Mais il est utile de savoir que la Franc-maçonnerie refuse toute idée de salut donnée par Jésus Christ, car l'homme veut se passer de Dieu ! La Franc-maçonnerie, par son initiation secrète, que le franc-maçon n'a pas le droit de révéler, est en complète opposition avec le Seigneur Jésus, qui est Lumière du monde qui luit dans les ténèbres, mais aussi, qui est la Vérité pour tout homme.

Un ancien franc-maçon Maurice Caillet, a écrit de nombreux livres, depuis sa conversion à Jésus et depuis l'Effusion de l'Esprit Saint qui a renouvelé sa vie. Le père René Laurentin a écrit la préface d'un de ses livres : " Du secret des loges, à la Lumière du Christ " :

Le Docteur Maurice Caillet a écrit un livre surprenant. Il nous y raconte son histoire ; celle d'un non chrétien, non baptisé, franc-maçon et Vénérable du Grand Orient, adepte des Rose-croix, explorateur de presque toutes les formes de parapsychologie, voire d'occultisme. A travers un passage par l'Eglise marginale des Orthodoxes roumains-gallicans, il a trouvé avec enthousiasme la Voie, la Vérité, la Vie dans l'Eglise catholique, par le Renouveau charismatique. Le baptême dans l'Esprit fut pour lui un branchement spirituel tonique et illuminant sur le grand Inconnu de la Trinité: le Saint Esprit; donné radicalement au Baptême, puis à la Confirmation, il reste souvent caché, faute d'accueil à sa dynamique présence. Beaucoup de baptisés ne l'ont ni trouvé, ni même cherché.
Le Docteur Caillet nous fait revivre une histoire mouvementée, dangereuse, avec "happy end" dont la lumière éclaire tout ce passé. Le livre est déroutant, mais prodigieusement instructif par la multiplicité et l'originalité des expériences dont il témoigne, avant, pendant et après la découverte du Christ. Il l'est aussi parce que l'auteur raconte cette expérience à l'envers. Il commence par l'expression enthousiaste de cette vie nouvelle qu'il a trouvée et remonte, après cela, à tous les méandres des explorations antérieures, sans grand repère chronologique, sauf son Baptême en 1984, et son mariage (longtemps retardé du fait de sa situation de divorcé en 1988).
Ce qui intéresse dans ce livre, c'est l'aventure spirituelle d'une conversion: comment Dieu se saisit de cet homme, transforma sa vie et donna son équilibre et son bonheur. Des conversions, il y en a de toutes sortes, et cela déroute les hommes d'Eglise eux-mêmes, tant sont divers les lieux, les antécédents, les circonstances. Dieu a ses voies qui ne sont pas nos voies. Il sait rejoindre les hommes, de l'intérieur, dans leurs méandres où ils se perdent. Tantôt c'est une longue recherche, tantôt une illumination subite et gratuite, comme Saint Paul. Les deux frères Ratisbonne, Théodore et Alphonse, illustrent respectivement ces deux manières.
La conversion du Docteur Caillet s'est faite au fil d'une quête insatisfaite et sous le choc d'une proposition prometteuse de Satan (rencontré dans l'occultisme), suivie d'un dialogue éprouvant avec des gens d'Eglise souvent décontenancés et dépassés, mais de bonne volonté. Ce que je retiens de ces confidences en vrac qui nous conduisent au pas de course, en tant de domaines insolites, c'est le risque de ces expériences réputées neutres et anonymes de l'occulte: spiritisme, divinations, développement des capacités cachées dont l'homme est capable. Ceux qui explorent ces zones inconnues, à tâtons, en usant de tous les moyens du bord, rencontrent souvent l'interlocuteur qui les habite: le prince des ténèbres, y compris son emprise, sa séduction et ses rétorsions.
Le Docteur Caillet raconte à plusieurs reprises celles qu'il a subies, et comment il s'en est tiré par la prière et le recours aux sacramentaux de l'Eglise, à défaut d'exorcistes expérimentés, si rares et si difficiles à joindre aujourd'hui. J'aurais aimé qu'il développe davantage ce dernier point pour éclairer l'opinion en danger. Beaucoup de jeunes se figurent que les tables tournantes, la consultation de verres baladeurs qui répondent à toutes sortes de questions sont innocentes. Or elles sont des pièges redoutables pour peu qu'on s'engage au-delà de frontières mal définies. Le Docteur Caillet l'a discerné en refusant des engagements prometteurs qui l'auraient conduit à la possession ou aux infestations sans issue qui conduisent si souvent au psychiatre ou au suicide.
Actuellement, en France, dix à vingt pour cent des jeunes se livrent à ces expériences par curiosité. Educateurs et parents n'y prêtent guère attention. Selon des préjugés courants, la jeunesse est le temps de toutes les expériences, cela ne tire pas à conséquence, etc. Et les conséquences sont souvent au rendez-vous. Elles sont d'autant plus graves qu'elles ne sont généralement pas identifiées. Satan, qui guette les occasions, séduit d'abord par la promesse en succès, en argent, amour, pouvoir ; d'abord grisant, puis destructeur, le prince de ce monde n'a pas d'amis, mais seulement des esclaves. Les jeunes qui font ces expériences-là disparaissent de la catéchèse, de la Messe, constatent des aumôniers de lycées et responsables de paroisses. Si parfois on les revoit, c'est lorsque les dégâts sont là et qu'ils en prennent assez conscience pour demander à l'Eglise comment s'en sortir.
Ce livre exprime de manière suggestive l'expérience brute, variée, stimulante, d'un homme cultivé, médecin, expert en quantité de spécialisations médicales ou chirurgicales successives, longtemps engagé dans des formes et plus nombreuses et plus variées encore de l'occultisme, qu'il évoque à grands traits, avec le recul du dépassement. Il s'exprime avec une grand liberté, émaillé de jugements rapides. On pourra s'étonner de certains d'entre eux et penser différemment en tant de domaines que parfois il effleure. Son double mérite est celui d'une totale sincérité et d'une très large information sur des domaines ignorés qui pourtant nous concernent tous à divers degrés, parce que nous en subissons l'influence.
Son livre dit le bonheur (et l'efficience) de découvrir Dieu et les dangers d'autres voies qui ne sont pas d'autres choix normaux de la diversité humaine, mais des déviations et des impasses parfois redoutables.
Ce qui affleure, tout au long de ce livre, au delà de cette recherche, c'est, selon les deux phases qu'il relate, deux constats :
- le Démon existe, je l'ai rencontré
- Dieu existe, je l'ai rencontré
Mais ce livre les nuance et les précise en un sens qui tient en ceci :
"Le Démon m'a offert tangiblement un compagnonnage séduisant que j'ai refusé, il m'aurait conduit des roses aux épines. J'ai trouvé Dieu à travers une Eglise pesante, minutieuse, mais fondée, et finalement maternelle, amicale, où j'ai trouvé la vie et un bonheur à la fois humain et divin. "
Ce livre a une suite encore inédite. L'épouse de l'auteur, qui l'a accompagné dans ses expériences médicales, para-médicales et para-psychiques, était douée d'antennes qui ont trouvé leur voie et leur efficience thérapeutique dans l'Eglise. Le récit de cette expérience pourrait être publié dans un livre ultérieur (Rien n'est impossible à Dieu)
Père René Laurentin

Pour plus de renseignements allez sur le nouveau site de Maurice Caillet : http://www.cailletm.com
Vous y trouverez tous ses livres et en particulier : La Franc-maçonnerie, un péché contre l'Esprit
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Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ? Empty Re: Totalitarisme Franc-maçon - Peut-on Être Catholique et Franc-maçon ?

Message par Her Mer 24 Aoû - 8:46

source : Osservatore Romano. Traduction : La documentation catholique, 5 mai 1985


Le 26 novembre 1983, la Congrégation pour la Doctrine de la foi publiait une déclaration sur les associations maçonniques. Un peu plus d'un an après sa publication, il peut être utile d'éclaircir brièvement la signification de ce document.
Depuis que l'Église a commencé à se prononcer à l'égard de la franc-maçonnerie, son jugement négatif s'est inspiré de multiples raisons, pratiques et doctrinales. Elle a jugé que la franc-maçonnerie était non seulement responsable d'exercer une activité subversive à son égard mais, depuis les premiers documents pontificaux en la matière et en particulier dans l'encyclique Humanum genus de Léon XIII (20 avril 1884), le magistère de l'Église a dénoncé dans la franc-maçonnerie des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique. Pour Léon XIII, elles se ramenaient essentiellement à un naturalisme rationaliste, inspirateur de ses plans et de ses activités contre l'Église.

Dans sa lettre au peuple italien Custodi (8 décembre 1892), il écrivait : « Rappelons-nous que le christianisme et la franc-maçonnerie sont essentiellement inconciliables, de sorte que s'inscrire à l'une signifie se séparer de l'autre ». On ne pouvait cependant négliger de prendre en considération les positions de la franc-maçonnerie, du point de vue doctrinal, quand, dans les années 1970-1980, la S. Congrégation était en correspondance avec quelques Conférences épiscopales particulièrement intéressées par ce problème, en raison du dialogue que des personnalités catholiques avaient entrepris avec des représentants de quelques loges qui se déclaraient non hostiles et même favorables à l'Église. Désormais, une étude très approfondie a conduit la S. Congrégation pour la Doctrine de la foi (SCDF) à confirmer sa conviction de l'incompatibilité fondamentale entre les principes de la franc-maçonnerie et ceux de la foi chrétienne. Faisant donc abstraction de la considération de l'attitude pratique des diverses loges, de leur hostilité ou non à l'égard de l'Église, la SCDF, par sa déclaration du 26 novembre 1983, a voulu se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème : c'est-à-dire sur le plan de l'incompatibilité des principes, ce qui veut dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales. De ce point de vue doctrinal, en continuité du reste avec la position traditionnelle de l'Église, comme en témoignent les documents de Léon XIII cités ci-dessus, il découle de nécessaires conséquences pratiques qui sont valables pour tous les fidèles qui seraient éventuellement inscrits à la franc-maçonnerie.

Cependant, à propos de l'affirmation de l'incompatibilité des principes, on objecte maintenant ici ou là que la franc-maçonnerie retiendrait comme essentiel le fait, précisément, de n'imposer aucun « principe », dans le sens d'une position philosophique ou religieuse qui lierait tous ses adhérents, mais viserait plutôt à rassembler, au-delà des frontières des diverses religions et visions du monde, des hommes de bonne volonté, sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous. La franc-maçonnerie constituerait un élément de cohésion pour tous ceux qui croient en l'Architecte de l'univers et qui se sentent engagés à l'égard de ces orientations morales fondamentales qui sont définies, par exemple, dans le Décalogue; elle n'éloignerait personne de sa religion mais constituerait au contraire une incitation à y adhérer davantage.

On ne peut discuter ici les multiples problèmes .historiques et philosophiques qui se cachent sous de telles affirmations. Que l'Église catholique, elle aussi, pousse dans le sens d'une collaboration de tous les hommes de bonne volonté, il n'est pas nécessaire, certainement, de le souligner après le Concile Vatican II. Le fait d'adhérer à la franc-maçonnerie va toutefois et sans aucun doute au-delà de cette légitime collaboration et a une signification bien plus considérable et déterminante.

Avant tout, il faut rappeler que la communauté des « maçons libres » et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles qui engage profondément. La discipline rigoureuse de l'arcane qui y domine renforce encore le poids de l'interaction des signes et des idées. Par-dessus tout, le climat de secret comporte pour les inscrits le risque de devenir des instruments de stratégies qu'ils ignorent. Même si l'on affirme que le relativisme n'est pas pris comme un dogme, on propose cependant en fait une conception symbolique relativiste ; aussi le caractère relativisant d'une telle communauté morale et rituelle, loin de pouvoir être éliminé, se révèle au contraire déterminant. Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent les membres des loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d'une vérité plus large et insaisissable. La valeur de cette institutionnalisation apparaît donc inévitablement relative par rapport à cette vérité plus large qui, par contre, se manifeste plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c'est-à-dire dans la fraternité maçonnique. Pour un chrétien catholique, toutefois, il n'est pas possible de vivre sa relation avec Dieu selon une double modalité, c'est-à-dire en la scindant en une forme humanitaire supraconfessionnelle et une forme intérieure chrétienne. Il ne peut entretenir deux sortes de relations avec Dieu, ni exprimer son rapport au Créateur à travers des formes symboliques de deux sortes. Cela serait quelque chose de tout à fait différent de cette collaboration, qui pour lui est évidente, avec tous ceux qui sont engagés dans l'accomplissement du bien, même si c'est à partir de principes différents. Par ailleurs, un chrétien catholique ne peut pas, en même temps, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et, d'autre part, regarder son frère chrétien, à partir de la perspective maçonnique, comme un « profane ». Même dans le cas où, comme on l'a dit, il n'y aurait pas d'obligation explicite de professer le relativisme comme doctrine, la force relativisante d'une telle fraternité, par sa logique intrinsèque même, a toutefois en elle-même la capacité de transformer la structure de l'acte de foi de manière si radicale qu'elle ne peut être acceptée par un chrétien « qui se soucie de sa foi » (Léon XIII).

Ce bouleversement dans la structure fondamentale de l'acte de foi s'accomplit de plus, le plus souvent, doucement et sans être perçu : la ferme adhésion à la vérité de Dieu révélée dans l'Église devient une simple appartenance à une institution considérée comme une forme particulière d'expression, à côté d'autres formes d'expression, plus ou moins également possibles et valables par ailleurs, de l'orientation de l'homme vers ce qui est éternel. La tentation d'aller dans cette direction est d'autant plus forte qu'elle correspond pleinement à certaines convictions qui prévalent dans la mentalité contemporaine. L'opinion que la vérité ne peut être connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un élément essentiel de la crise générale qui l'affecte.

En considérant précisément tous ces éléments, la déclaration de la S. Congrégation, affirme que l'inscription aux associations maçonniques « demeure interdite par l'Église » et que les fidèles qui s'y inscrivent « sont en état de péché grave et ne peuvent pas accéder à la sainte communion ». Par cette dernière expression, la S. Congrégation indique aux fidèles qu'une telle inscription constitue objectivement un péché grave et, en précisant que ceux qui adhèrent à une association maçonnique ne peuvent pas accéder à la sainte communion, elle veut éclairer la conscience des fidèles sur une conséquence grave qu'ils doivent tirer de leur adhésion à une loge maçonnique. La S. Congrégation déclare enfin qu'il « n'appartient pas aux autorités ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations maçonniques par un jugement qui impliquerait une dérogation à ce qui a été établi ci-dessus ». À ce propos, le texte se réfère aussi à la déclaration du 17 février 1981, qui réservait déjà au Siège apostolique tout jugement sur la nature de ces associations qui aurait impliqué des dérogations à la loi canonique alors en vigueur (canon 2335). De la même manière, le nouveau document publié par la SCDF, en novembre 1983, exprime des intentions identiques de réserve en ce qui concerne des jugements qui seraient divergents de celui formulé quant à l'incompatibilité des principes de la franc-maçonnerie avec la foi catholique, quant à la gravité de l'acte de s'inscrire à une loge et la conséquence qui en découle pour l'accès à la sainte communion. Cette disposition indique que, malgré la diversité qui peut subsister entre obédiences maçonniques, en particulier quant à leur attitude déclarée à l'égard de l'Église, le Siège apostolique trouve chez elles des principes communs qui demandent une même évaluation de la part de toutes les autorités ecclésiastiques.

En faisant cette déclaration, la SCDF n'a pas voulu méconnaître les efforts accomplis par ceux qui, avec l'autorisation requise de la part de ce dicastère, ont cherché à établir un dialogue avec des représentants de la franc-maçonnerie. Mais, du moment qu'existait la possibilité que se diffuse chez les fidèles l'opinion erronée que désormais l'adhésion à une loge maçonnique était permise, elle a pensé qu'il était de son devoir de leur faire connaître la pensée authentique de l'Église à ce propos et de les mettre en garde à l'égard d'une appartenance incompatible avec la foi catholique.

Seul Jésus Christ est, de fait, le Maître de la Vérité, et c'est en lui seul que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant au vrai bien de leurs frères.
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Message par Her Ven 9 Sep - 11:25

http://www.hiram.be/Le-retour-de-la-question-Peut-on-etre-chretien-et-franc-macon_a5142.html

Jeudi 8 Septembre 2011
LE RETOUR DE LA QUESTION 'PEUT-ON ÊTRE CHRÉTIEN ET FRANC-MAÇON ?

Cette fois, la question Peut--on être chrétien et franc-maçon? apparaît dans Yahoo! Questions réponses. On se demande si le questionneur ne joue pas le naïf avec sa question: Au cours des dernières décennies, la Congrégation pour la doctrine de la foi a rappelé aux catholiques que l’appartenance à un mouvement maçonnique était contraire à la foi chrétienne. J’aimerais savoir pourquoi toutes ces réserves face à la Franc-maçonnerie ?

D'ailleurs la meilleure réponse, celle choisie par le demandeur se compose de citations de Mathieu et de l'épitre aux Coritnhiens qui entraînent un commentaire sur, notamment, l'imprégnation satanique de la secte franc maçonne.

Y a-t-il encore un espace sur le web que les antimaçons n'ont pas envahi ?
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Message par Her Mer 14 Sep - 11:27

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html

RÉFLEXIONS À UN AN DE LA DÉCLARATION
DE LA CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

IMPOSSIBILITÉ DE CONCILIATION ENTRE FOI CHRÉTIENNE ET MAÇONNERIE

Le 26 novembre 1983 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait une déclaration sur les associations maçonniques (cf. AAS LXXVI [1984] 300).

À un peu plus d’un an de distance de sa publication il peut être utile d’illustrer brièvement la signification de ce document.

Dès que l’Église a commencé à se prononcer au sujet de la maçonnerie son jugement négatif a été inspiré par de nombreuses raisons, pratiques et doctrinales. Elle n’a pas seulement jugé la maçonnerie responsable d’activités subversives à son égard, mais dès les premiers documents pontificaux en la matière et en particulier dans l’Encyclique «Humanum Genus» de Léon XIII (20 avril 1884) le Magistère de l’Église a dénoncé dans la Maçonnerie des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique. Pour Léon XIII elles se reliaient essentiellement à un naturalisme rationaliste, inspirateur de ses plans et de ses activités contre l’Église. Dans sa Lettre au Peuple Italien «Custodi» (8 décembre 1892) il écrivait: «Rappelons-nous que le christianisme et la maçonnerie sont essentiellement inconciliables et que s’inscrire à l’une signifie se séparer de l’autre».

On ne pouvait donc pas négliger de prendre en considération les positions de la Maçonnerie du point de vue doctrinal lorsque, durant les années 1970-1980 la S. Congrégation était en correspondance avec certaines Conférences Épiscopales particulièrement intéressées à ce problème par suite du dialogue qu’avaient engagé des personnalités catholiques avec des représentants de certaines loges qui se déclaraient non hostiles et même favorables à l’Église.

Or, une étude plus approfondie a conduit la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi à confirmer sa conviction en l’impossibilité fondamentale de conciliation entre les principes de la maçonnerie et ceux de la foi chrétienne.

Ainsi, indépendamment de la considération de 1’attitude pratique des diverses loges, d’hostilité ou non envers l’Église, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par sa déclaration du 26.11.1983, entendait se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème: soit sur le plan de 1’impossibilité de conciliation des principes, c’est-à-dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales.

À partir de ce point de vue doctrinal, et par ailleurs en continuation de la position traditionnelle de l’Église, comme en témoignent les documents de Léon XIII cités plus haut, s’ensuivaient par la suite les conséquences pratiques nécessaires, valables pour tous ceux des fidèles qui auraient pu s’inscrire à la maçonnerie.

À propos de 1’affirmation sur 1’impossibilité de conciliation des principes, on objecte parfois de ci de là que ce qui est essentiel dans la maçonnerie serait précisément de n’imposer aucun «principe», au sens d’une position philosophique ou religieuse représentant un lien pour tous ses adhérents, mais de réunir les uns aux autres, au-delà des frontières des diverses religions et visions du monde, des hommes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous.

La maçonnerie représenterait un élément de cohésion pour tous ceux qui croient en l’Architecte de l’Univers et qui se sentent engagés vis-à-vis de ces orientations morales fondamentales définies par exemple dans le Décalogue; elle n’éloignerait personne de sa religion mais représenterait, au contraire, une incitation à y adhérer davantage.

On ne peut pas discuter ici les nombreux problèmes historiques et philosophiques qui se dissimulent dans de telles affirmations. Que par ailleurs l’Église catholique cherche à parvenir à une collaboration entre tous les hommes de bonne volonté, il est superflu de le souligner depuis le IIe Concile du Vatican. Qu’elle s’associe à la maçonnerie va cependant nettement au-delà de cette collaboration légitime et aurait une signification bien plus marquée et déterminante.

Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir 1’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.

Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.

Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.

Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».

Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII).

Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres formes expressives – également plus ou moins possibles et valables – de l’orientation de l’homme vers l’éternel.

La tentation d’aller dans cette direction est aujourd’hui d’autant plus forte en raison du fait qu’elle correspond entièrement à certaines convictions qui prévalent dans la mentalité contemporaine. L’opinion que la vérité ne peut être connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un élément essentiel de sa crise générale.

C’est précisément en considérant tous ces éléments que la Déclaration de la S. Congrégation affirme que l’inscription aux associations maçonniques «demeure interdite par l’Église» et que les fidèles qui s’y inscrivent «sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion».

Par cette dernière expression, la S. Congrégation indique aux fidèles qu’une telle inscription constitue objectivement un péché grave, et en précisant que ceux qui adhèrent à une association maçonnique ne peuvent accéder à la Sainte Communion, elle veut éclairer la conscience des fidèles sur la conséquence grave de leur adhésion à une loge maçonnique.

La S. Congrégation déclare enfin qu’il «n’appartient pas aux autorités ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations maçonniques, par un jugement impliquant une dérogation à ce qui a été établi ci-dessus». À ce sujet, le texte se réfère également à la Déclaration du 17 février 1981 qui, déjà, réservait au Siège Apostolique toute déclaration sur la nature de ces associations qui aurait impliqué des dérogations à la loi canonique alors en vigueur (can. 2335).

De même manière, le nouveau document publié par la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi en novembre 1983, exprime des intentions identiques de réserve concernant des prononcés qui se seraient éloignés du jugement formulé ici sur l’incompatibilité entre les principes de la maçonnerie et la foi catholique, sur la gravité du fait de s’inscrire à une loge et sur la conséquence qui en dérive pour l’accès à la Sainte Communion. Cette disposition indique que malgré la différence qui peut subsister entre les obédiences maçonniques, en particulier dans leur attitude déclarée envers l’Église, le Siège Apostolique y constate certains principes communs qui appellent une appréciation identique de la part de toutes les autorités ecclésiastiques.

En formulant la présente Déclaration, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’entend pas méconnaître les efforts entrepris par ceux qui, dûment autorisés par ce Dicastère, ont cherché à établir un dialogue avec des représentants de la Maçonnerie. Cependant, dès le moment qu’il y aurait eu possibilité que se répande parmi les fidèles l’opinion erronée selon laquelle l’adhésion à une loge maçonnique était désormais licite, elle a considéré de son devoir de leur faire connaître la pensée authentique de l’Église à ce sujet et de les mettre en garde quant à une appartenance incompatible avec la foi catholique.

Seul Jésus-Christ, en effet, est le Maître de la Vérité et c’est seulement en Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le bien véritable de leurs frères.
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