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Doctrine Sociale de l'Eglise - Les Catholiques Doivent s'Exprimer en Politique et Voter ? Oui ! Mais Pour Qui ou Pourquoi ? Le Problème est que Voter à Droite ou à Gauche, c'est Toujours Voter en Toute Ignorance pour les Francs-maçons

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Message par Her Sam 12 Mar - 6:58

http://www.perepiscopus.org/diocses/mgr-lacrampe-nous-engage-a-voter-mais-sur-quels-criteres

Mgr Lacrampe nous engage à voter. Mais sur quels critères ?
Posté par Maximilien Bernard dans Diocèses le 03 11th, 2011 |

Mgr Lacrampe, évêque de Besançon, écrit :

"Est-il besoin de rappeler l’importance de ce scrutin ? Pas seulement parce que ce sera le seul organisé à l’échelon national avant l’élection présidentielle ou que les grands partis politiques lui prêtent une grande attention mais parce que les champs d’action des conseils généraux qui sortiront des urnes concernent de multiples aspects de la vie des citoyens, qu’il s’agisse du social, des collèges, des transports scolaires, ou des personnes âgées pour ne citer que quelques-uns des nombreux domaines de compétence des départements. L’actualité internationale récente nous donne l’exemple des mouvements profonds qui soulèvent les peuples de certains pays les jetant par milliers dans les rues pour réclamer l’instauration de la démocratie et des droits qui l’accompagnent, dont nous jouissons en Occident. Serait-il compréhensible de se dérober à participer à l’aménagement et la gestion de l’espace public dans lequel nous vivons ? Si nous sommes citoyens du ciel, nous n’en sommes pas moins citoyens de la terre et voter est un devoir".

Mais sur quels critères voter ? Rappelons les points non négociables formulés par Benoît XVI : la défense de la vie, le soutien à la famille naturelle, la liberté éducative des parents. Les Conseils généraux ont des compétences, ne serait-ce que par les subventions distribuées, dans ces 3 domaines. A nous de trouver les candidats qui respecteront ces points.


Dernière édition par Hercule le Mar 17 Mai - 5:44, édité 3 fois
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Message par Her Dim 20 Mar - 23:05

http://www.osservatore-vaticano.org/relations-avec-les-etats/relativisme-religieux-et-essence-du-politique?

Relativisme religieux et essence du politique
Posté par Vini Ganimara dans Relations avec les Etats le 03 19th, 2011 | une réponse
Je lis sur le Salon beige ces quelques lignes de l’Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon :

« Peut-on garantir le Bien Commun réel sans tenir compte de cette vérité sur l’homme, si cette vérité englobe la religion ? Ainsi, le relativisme religieux en politique est-il contraire à l’essence même du politique. Encore une fois, les hérauts d’une laïcité athée et anticléricale l’ont bien et justement compris. Mieux sans doute que nombre de croyants engagés en politique. »
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Message par Her Dim 3 Avr - 13:16

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/02/les-trois-gauches_1502157_3232.html

LE MONDE.FR

A la Une > Idées

Les trois gauches
02.04.11 | 14h54 • Mis à jour le 02.04.11 | 14h54

En France, il existe trois gauches : la gauche libérale, la gauche antilibérale, la gauche libertaire. On connaît les deux premières parce qu'elles disposent d'une visibilité médiatique ; on ignore la troisième qui, pourtant, produit plus d'effets qu'on ne l'imagine. La première est dans l'éthique de responsabilité, sans grand souci de l'éthique de conviction une fois au pouvoir ; la deuxième est dans l'éthique de conviction, totalement insoucieuse de l'éthique de responsabilité ; la troisième est une nébuleuse travaillée inégalement par les deux éthiques. Précisons.

La première est bien connue : c'est la gauche libérale. Dans la configuration de la Ve République bipartite, elle est l'alternative à la droite. Son "grand homme" fut François Mitterrand. Venu de la droite réelle et parvenu par la gauche, tout en restant secrètement l'homme de droite qu'il fut dans sa jeunesse, l'avocat de métier a si bien parlé à gauche pendant ses années d'opposition qu'il est arrivé au pouvoir en mai 1981. Dès lors, le monarque qui n'a eu dans la vie qu'une conviction, sa haine du général de Gaulle, qui fut son antipode en tout, a endossé les habits de l'homme du 18-Juin. L'auteur du Coup d'Etat permanent (Plon, 1964) fut un excellent putschiste pendant deux septennats. On lui en aurait moins tenu rigueur si ce coup d'Etat avait été l'occasion d'installer la gauche au pouvoir et non d'asseoir durablement sur son trône un ambitieux qui utilisa la gauche à des fins personnelles.

Car, après 1983, les socialistes ont géré la crise pendant plus de dix ans. Le chômage a augmenté, le racisme aussi, non sans volonté de casser la droite en deux pour assurer des réélections sinon compromises. Le Parti socialiste a épousé les revirements d'un homme qui contraignait les militants à parler à gauche tout en soutenant une gestion de droite - donc la plupart du temps, en faveur du capital. Avec la gauche libérale, l'éthique de conviction disparaît sous le rouleau compresseur de l'éthique de responsabilité.

La deuxième gauche est aussi connue, c'est la gauche antilibérale. Elle est à l'inverse de la première : tout à ses convictions, sans aucun souci des responsabilités. Chez elle, on parle d'autant plus haut et fort qu'on sait le pouvoir inaccessible autrement que par un jeu d'alliances qui fait d'elle un supplétif vite vidé de son sang. Certains jouent ce jeu ; d'autres non.

Pour ceux qui le jouent, l'arrivée de ministres communistes au second gouvernement Mauroy fut emblématique : ceux-ci pèsent modestement sur la politique concrète, mais le strapontin obtenu bâillonne le Parti. Jeu de dupes. Le PCF, défenseur alors de l'URSS totalitaire, renforce en même temps une politique libérale. Cette tension finira par une déchirure. L'éthique de responsabilité a dévoré l'éthique de conviction.

Dans cette deuxième gauche, il existe un courant qui ne joue pas le jeu sous prétexte de préférer la carte dite "révolutionnaire" : Lutte ouvrière avant-hier, hier, aujourd'hui, demain et après-demain, la Ligue communiste révolutionnaire jadis, puis sa formule nouvelle, le Nouveau Parti anticapitaliste. Cette gauche verbeuse souffre du tropisme sectaire. Plutôt première dans son hameau sectaire que seconde dans une Rome unitaire. Insoucieuse du réel, et surtout méprisante à l'endroit de la misère populaire qu'elle n'abolit pas, elle est doctrinaire et idéologique. Le réel compte moins que les idées, le rapport de force moins que les textes canoniques, l'efficacité pragmatique moins que la pureté idéologique.

Le fait que le NPA, porteur dans son projet inaugural d'une grande fédération de mouvements syndicalistes, anarcho-syndicalistes, tiers-mondistes, écologistes, féministes, alternatifs, ait choisi pour drapeau un mégaphone sur fond rouge exprime bien son dessein : parler haut et fort sur fond de révolution... Mais ceux qui souffrent de la brutalité du capitalisme libéral ont envie d'autre chose que de paroles ou de piquets de grève, de tracts ou de banderoles. A vouloir la révolution sinon rien, on n'a rien et surtout pas la révolution... Ici, l'éthique de conviction se fait fort d'ignorer l'éthique de responsabilité.

La troisième gauche est méconnue : il s'agit de la gauche libertaire française. Cette gauche-là est ancienne et a produit des effets : Proudhon et le pragmatisme révolutionnaire, Sébastien Faure et la pédagogie libertaire de la Ruche, Louise Michel et l'action militante, Emile Armand et l'individualisme hédoniste, Emile Pouget, le journaliste truculent, fondateur de la CGT, Georges Deherme, créateur des Universités populaires - et tant d'autres.

J'écris "la gauche libertaire française", car il existe une gauche libertaire... autoritaire, celle de Bakounine par exemple, qui diffère de Marx sur les moyens mais partage les fins messianiques de l'auteur du Capital. Ce courant domine dans cette gauche minoritaire...

Cette gauche libertaire modeste, discrète, a donné les "milieux libres" à la Belle Epoque, les communautés après 1968 : elle est éthique de conviction responsable et éthique de responsabilité convaincue. Elle veut ici et maintenant produire des effets libertaires. Son souci n'est pas de gérer le capitalisme, comme la gauche libérale, ni de briller dans le ressentiment et les mots sans pouvoir sur les choses, comme la gauche antilibérale, mais de changer la vie dans l'instant, là où l'on est.

Je songe à l'aventure autogestionnaire des "Lip" en 1973. Benny Lévy, de la Gauche prolétarienne, avait dit alors : "Je vois dans l'événement Lip l'agonie de notre discours révolutionnaire." Dont acte. Mais tout le monde n'eut pas cette lucidité. Pour ma part, je vois dans l'événement Lip la généalogie d'un nouveau discours révolutionnaire. Celui qui permet d'envisager de faire la révolution sans prendre le pouvoir. A quelques mois de la présidentielle, on peut préférer cette gauche-là...

Michel Onfray
Article paru dans l'édition du 03.04.11
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Message par Her Dim 3 Avr - 13:21

Commentaire d'Hercule :

En ce qui me concerne, à partir de ce jour et quel que soit le vote, je ne voterai exclusivement que pour les candidats qui auront le courage et le civisme de se déclarer publiquement et solennellement contre la Franc-maçonnerie, en s'engageant à ne jamais y adhérer et à ne jamais se compromettre avec cette secte...
L'avenir de la France et notre avenir en dépend...

Qu'on se le dise dans les chaumières et dans les palais.



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Message par Her Dim 3 Avr - 23:24

Cher Ami,

Je réponds à votre réponse :

Le 1 avr. 11 à 15:20, XXXXXXX@free.fr a écrit :
aucune preuve !!


Liste des FM :. sous Fillon

Il y a deux manières de trouver les preuves : soit être en loge avec eux, soit interroger Google en inscrivant le nom de l'intéressé et le mot "franc-maçon".

Mais il existe aussi les maçons "sans tablier" qui se sont compromis jusqu'à la moelle des os.

En ce qui me concerne, j'ai pris ce jour la décision suivante :

En ce qui me concerne, à partir de ce jour et quel que soit le vote, je ne voterai exclusivement que pour les candidats qui auront le courage et le civisme de se déclarer publiquement et solennellement contre la Franc-maçonnerie, en s'engageant à ne jamais y adhérer et à ne jamais se compromettre avec cette secte...
L'avenir de la France et notre avenir en dépend...

Qu'on se le dise dans les chaumières et dans les palais.

Bon Dimanche

Voici un complément d'information trouvés sur le Net :

dimanche 27 mars 2011
Liste des FM :. sous Fillon


Lundi 15 novembre 2010 : François FILLON présente un :
« gouvernement de la duplicité : un gouvernement de francs-maçons pour un électorat de droite catholique »

- franc-maçon François FILLON, chiraquien, ex-membre du Gouvernement Juppé 1995-97 lors de la mise en place 95-97 par CHIRAC-VILLEPIN-JUPPÉ de l'Affaire RPR FN FFC (noyautage et mise en place de pompes à finances RPR FN à la Fédération Française de cardiologie- siège Paris, détournements de fonds, financement politique... y compris jusqu'à la Présidentielle 2002 puis la création de l'UMP à l’initiative de JUPPÉ-MONOD);
FILLON également chargé des Fédérations RPR en 1997, dont la première - Paris - où s'organisait justement le financement politique FFC,

- franc-maçon Alain JUPPÉ-Ia-corruption, condamné pour emplois fictifs, compromis dans l'Affaire RPR FN FFC 1995-2002 et 2002-2010, chiraquien (Défense).

- franc-maçonne Michèle ALLIOT-MARIE-Ia-corruption, ex-maîtresse de Jacques Chirac, compromise dans l'Affaire RPR FN FFC, chiraquienne, GLFF,

- franc-maçon Brice HORTEFEUX, condamné pour injure raciale, sarkozyste, maintenu à l'Intérieur, GLNF cab Michel MERCIER (Justice). Sitôt nommé, sitôt épinglé (médias) : une information judiciaire ouverte contre lui pour corruption dans un marché public à Lyon,

- Cab Christine LAGARDE (Economie), chiraquienne nommée par Chirac-Villepin en 2005 au très maçonnique Ministère du Commerce Extérieur; son ex-dircab à l'Economie 2007-2009 : franc-maçon fric Stéphane Richard (depuis parachuté chez France Telecom-Orange où il a coopté la franc-maçonne chiraquienne Christine ALBANEL),

- franc-maçonne Nathalie KOSCIUSKO_MORIZET, fille de franc-maçon chiraquien et chiraquienne proche - qui se ressemble s'assemble - de la franc-maçonne arriviste Rachida DATI qui confond inflation et fellation (Kosciusko promue à l'Ecologie, Transports, Logement en lieu et place de Borloo), GLPF

- franc-maçon Xavier BERTRAND, chiraquien, nommé malgré son échec à l'UMP au Ministère Travail Emploi santé, GO,

- franc-maçon Luc CHATEL (ex de l'Oréal - comme Affaire l'Oréal-Bettencourt-Woerth, maintenu à l'EN),

- franc-maçon François BAROIN, chiraquien, maintenu au Budget-Ie-maquillage-des-comptes, au Budget - Ies-chantages-fiscaux et promu porte-parole du châtelain 19ème Rllon, GO,

- franc-maçonne versaillaise Valérie PÉCRESSE, chiraquienne, maintenue à l'Enseignement Supérieur Recherche GLFF,

- franc-maçon Bruno LE MAIRE, chiraco-villepiniste, maintenu à l'Agriculture,

- franc-maçonne Roselyne BACHELOT "chiraquienne" rétrogradée à la Solidarité, GLFF,

- franc-maçon Patrick OLLIER, concubin chiraquien de Michèle ALLIOT-MARIE-Ia-corruption : au gouvernement, on fait maintenant comme dans certaines grandes entreprises et administrations: c'est toujours mieux en couple

- franc-maçon Eric BESSON : sous Vichy il aurait brillé. Malgré son passage lamentable à l'Identité Nationale, promu à l'Industrie (comme Collecteur de Fonds, Trésorier occulte de l'UMP ?),

- franc-maçon Henri de RAINCOURT, chiraquien Vieille France - il ne lui manque plus que le monocle pour faire hobereau prussien; transféré des Relations avec le Parlement vers la Coopération avec la FRANCAFRIQUE,

- franc-maçon Laurent WAUQUIEZ, a débuté en politique dans le sillage du franc-maçon Jacques BARROT; déplacé aux Affaires Européennes, histoire d'exploiter les contacts maçonniques de BARROT,

- franc-maçonne Nadine MORANO, sarkozyste, rétrogradée à l'Apprentissage et la Formation Professionnelle (beaucoup d'argent brassé à la formation professionnelle néanmoins - demander par exemple à la pompe à finances chiraquienne P-VAL (Affaire FFC)),

- franc-maçonne Marie-Luce PENCHARD, chiraquienne, DOM TOM,

- franc-maçon Pierre LELLOUCHE, chiraquien qui tenta d'approcher le Pr Coumel d'une étrange manière en Juin 2001 lorsque l'Affaire FFC commença à remonter à la surface; déplacé au Commerce Extérieur,

- franc-maçon chiraquien GLF Jean-François COPÉ, promu à l'UMP malgré sa nullité depuis qu'il est en politique. Pardon, nul sauf lorsqu'il s'agit de son compte en banque.

Commentaire d'Hercule : Soit une bonne vingtaine de Francs-maçons


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http://lesinfos.com/2010/11/14/gouvernement-fillon-la-liste-des-ministres/

Gouvernement Fillon, la liste des ministres
14 NOVEMBRE 2010 618 LECTURE(S) AUCUN COMMENTAIREBUZZER CET ARTICLE !
François Fillon reste à Matignon. Et son gouvernement est ainsi constitué:

Communiqué de la Présidence de la République
Sur la proposition du Premier ministre, le Président de la République a nommé :

M. Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants ;

Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes ;

Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ;

M. Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ;

M. Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration ;

Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie ;

M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé ;

M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ;

M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement ;

Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ;

M. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire ;

M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication ;

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Maurice Leroy, ministre de la ville ;

Mme Chantal Jouanno, ministre des sports ;

M. Patrick Ollier, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;

M. Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique ;

M. Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération ;

M. Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales ;

M. Laurent Wauquiez, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes ;

Mme Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle.

Mme Marie-Luce Penchard, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer ;

M. Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce extérieur ;

Mme Nora Berra, secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé ;

M. Benoist Apparu, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement ;

M. Georges Tron, secrétaire d’Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé de la fonction publique ;

Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;

M. Thierry Mariani, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports ;

M. Frédéric Lefèbvre, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation ;

Mme Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative.

Le Président de la République réunira le conseil des ministres, avec l’ensemble des membres du Gouvernement, ce mercredi 17 novembre 2010, à 10 heures.

Commentaire d'Hercule : Soit une bonne trentaine de membres du gouvernement, soit les 2/3 du gouvernement qui seraient Francs-maçons.
Selon fait vraiment beaucoup pour une sur-représentation tout-à-fait antidémocratique et même totalitaire.

Pour rappel : En France, il y a 123.000 francs-maçons pour 65 Millions d'habitants, soit 1 FM pour 500 habitants.
Il y en a marre de ces voyous qui usurpent tous les postes et qui gangrènent toute notre société.


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http://sectes-et-franc-maconnerie.blogspot.com/2007/04/le-gouvernement-au-service-de-la-franc.html

LE GOUVERNEMENT AU SERVICE DE LA FRANC MACONNERIE…

VENDREDI 13 AVRIL 2007
LE GOUVERNEMENT AU SERVICE DE LA FRANC MACONNERIE…

Je viens de recevoir, par l’intermédiaire d’un ami le N° 73 de Février 2007 de la revue de la Grande Loge de France.

Quelle stupeur de voir en bas de la page 4, un encadré intitulé « les dérives sectaires » !

Il ne s’agit pas de faire la chasse aux sectes mais de faire le ménage au sein des Loges Maçonniques !

Je ne savais pas qu’une Mission Interministérielle de lutte contre les sectes, sous l’autorité du Premier Ministre, avait le pouvoir (ou le devoir) de faire le ménage à la Grande Loge de France !!!

D’après l’auteur, la « MIVILUDES », la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Sectes, a dans ses rangs des membres du GODF et de la GLNF, afin de vérifier si dans les obédiences qui se créent il n’y a pas de dérives sectaires. On marche sur la tête !!!

Comme s’il n’y avait pas assez de sectes à s’occuper !

Je suis scandalisé que le Premier Ministre Dominique de Villepin , utilise une Mission Interministérielle pour faire la chasse aux sectes chez les Francs-maçons !!!

Le président de cette mission MIVILUDES, Jean-Michel Roulet, a fait une longue carrière dans la police et les préfectures. Pourquoi ou pour qui a-t-il besoin de recruter des Frères pour espionner d’autres Frères ?

Roulet a même été responsable de la sécurité auprès du célébrissime Alain Juppé quand celui-ci était Premier Ministre. Roulet cherche-t-il donc des appuis Maçons pour s’assurer une fin de carrière ? Ou bien sert-il des intérêts supérieurs ? Ou encore les intérêts de Ses supérieurs ?

La Mission de lutte contre la drogue, fait-elle la chasse aux Francs-maçons qui fument un joint ?

Une fois de plus la France se distingue et reste fidèle à l’époque de Fouquet ou devrais-je dire Roulet ?


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http://www.lepoint.fr/archives/article.php/324920

Le Point.fr - Publié le 12/03/2009 à 00:00

Les francs-maçons de Sarkozy

Les francs-maçons ? Ils sont partout, jusqu’au coeur de l’Etat. C’est en tout cas la conclusion de notre consoeur et collaboratrice au Point Sophie Coignard.

Dans un livre extrêmement documenté, elle met en lumière le rôle de cette confrérie aussi mythique que réelle, qui ne cesse d’alimenter les fantasmes sur son pouvoir supposé. Confiant qu’elle-même a longtemps oscillé entre deux attitudes-le scepticisme et la conviction-, son enquête l’a persuadée que les francs-maçons exerçaient encore au XXIe siècle une influence prépondérante, voire croissante, en particulier dans les sphères publique et économique. Gouvernement, administration, entreprises, banques, rares sont les secteurs où ils ne sont pas présents. « Tandis que l’autorité de l’Etat tombe en lambeaux, que les corps intermédiaires n’existent plus, que la notion de service public a perdu de son sens, les francs-maçons, ou du moins certains d’entre eux, deviennent des médiateurs, des facilitateurs, voire des décideurs. Progressivement, ils ont donc reconstitué un Etat dans l’Etat. »

Puissance

Une affirmation que tente de relativiser un des plus connus d’entre eux, Alain Bauer, ancien grand maître du Grand Orient et super-conseiller de Nicolas Sarkozy. En décembre 2007, il déclare à l’auteur : « Ce gouvernement est le plus a-maçonnique qui soit, puisque nous sommes à zéro franc-maçon. Même sous le gouvernement du maréchal Pétain à Vichy, il y en avait, hélas. » Bauer sera pris à contrepied. Car, quelques semaines plus tard, Brice Hortefeux, qui n’est pas le moins voyant des ministres, ne dément pas avoir longtemps fréquenté les colonnes du temple. Puis l’on apprend que Xavier Bertrand est membre du Grand Orient, ce qui suscitera, dit-on, ce bon mot de François Fillon : « Je ne suis pas étonné de le découvrir maçon ; mais franc, cela m’en bouche un coin... » A droite, même si l’on est plus discret qu’à gauche sur son appartenance maçonnique, on est donc bien présent dans les loges. Et, si le chef de l’Etat n’est pas de la « famille », il en prend grand soin, sachant son poids (voir extraits pages suivantes).

« Jamais je n’aurais pensé que les francs-maçons étaient aussi puissants ! » Cette réflexion effarée de Jean-Pierre Raffarin vient d’un épisode vécu lorsqu’il était Premier ministre. Il en garde un très mauvais souvenir : la mobilisation fraternelle l’a en effet empêché, malgré tous ses efforts, de nommer à la tête d’EDF, bastion franc-maçon, l’ancien ministre Francis Mer à la place de François Roussely, qui admet être proche des frères pour les avoir beaucoup fréquentés. Pour le défendre, un déluge de coups de téléphone s’abat sur Matignon. Il y avait tous les jours un appel de Bauer et un autre d’Henri Proglio, patron de Veolia, qui dément très mollement être initié. La bataille dure des semaines. Pour finir, les ligueurs ne sauvent pas Roussely, mais ont la peau de Mer. Raffarin en tremble encore.

Solidarité

Le poids des frères se fait également sentir dans le monde de la justice. Quand Vincent Lamanda fut nommé premier président de la Cour de cassation, ce fut une minirévolution dans cette cour suprême, « Etat maçonnique miniature » . Pour la première fois, ni le premier président ni le procureur général n’étaient des initiés. Lamanda, selon Le Monde, aurait même poussé la provocation en confiant au CSM, qui devait le désigner : « Je ne suis pas franc-maçon. » Tempête dans le landerneau judiciaire, truffé de frères. A tel point que Lamanda dut se fendre d’une lettre d’excuses, sans vraiment démentir. Il est un des rares, dans ce microcosme, à détester ouvertement les francs-maçons.

Dans certaines institutions, on n’a carrément pas intérêt à être un profane. Augustin de Romanet, nommé à la tête de la Caisse des dépôts en 2007, en a fait l’amère expérience. Cet énarque catholique tout en rondeur a le sentiment, dès son entrée en fonctions, « que l’entourage de [son] prédécesseur [Francis Mayer] compte de nombreux frères ». Très vite, l’épreuve de force entre le catho et les initiés provoque des polémiques au sujet des nominations ou des évictions. Ainsi, quand Dominique Marcel, le numéro deux et ex-dir cab de Martine Aubry, est remercié par Romanet, c’est le tollé. Commentaire au siège de la Caisse : « C’est moins une chasse aux sorcières qu’une chasse aux frères. » La solidarité est la première des vertus maçonniques....

Fleurons

Les francs-maçons détiennent de nombreux bastions, comme les mutuelles, le « paradis des frères », ou Bouygues, ou encore Eiffage. Malgré la privatisation de nombreuses entreprises publiques où les francs-maçons étaient très présents, ces derniers ont conservé leur place à tous les étages de la hiérarchie, conseils d’administration compris. C’est le cas de La Poste et de France Télécom, qui ont succédé au ministère des PTT, véritable pépinière fraternelle. Idem pour Air France, où les dirigeants comme les pilotes connaissent un taux d’initiation bien supérieur à la moyenne nationale.

Sophie Coignard nous fait ainsi découvrir tout au long de son livre les dessous de nombre de nominations ou d’opérations. On est parfois sidéré, voire choqué, que de tels réseaux puissent exister à l’heure de la modernité et de la transparence. Certes, d’autres puissants lobbys ont partout leur mot à dire. Mais les francs-maçons auront réussi le tour de force d’être à la fois le plus ancien et le plus secret des réseaux. Son mystère a fait sa force. Le voici aujourd’hui en partie dévoilé

Extraits : « Un Etat dans l’Etat », de Sophie Coignard (Albin Michel, 336 pages, 20e)

« Même s’il avait voulu, il n’aurait jamais tenu ! » s’amuse un de ses plus anciens amis, selon lequel Nicolas Sarkozy nourrit une incompatibilité quasi physiologique avec le statut de franc-maçon. « Vous l’imaginez demeurer pendant un an, à raison de deux réunions par mois, au milieu d’une assemblée où il est tenu au silence le plus absolu ? » Le voeu-provisoire-de silence en loge s’applique en effet à tous les nouveaux venus, à l’exception de quelques chefs d’Etat africains auxquels la GLNF offre une formation accélérée. A ces rares exceptions près, il fait partie des exigences non négociables de l’initiation.

Pendant sa traversée du désert, après la défaite d’Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a fréquenté, comme intervenant extérieur, plusieurs loges de Neuilly, dont La Lumière, celle de l’ancien sénateur Henri Caillavet, une des figures les plus marquantes du Grand Orient. Certains croient se souvenir de quelques appels du pied du maire de Neuilly, redevenu avocat, après la répudiation chiraquienne, pour approfondir les relations et aller plus loin si affinités. Ils assurent ne pas avoir donné suite, car Nicolas Sarkozy, déjà à l’époque, n’avait pas le profil pour recevoir la lumière. Il n’est pas interdit de voir dans cette évocation une sorte de rêve rétrospectif.

Cependant, à défaut d’avoir expérimenté personnellement le cabinet de réflexion préalable au passage sous le bandeau, Sarkozy sait appliquer aux frères le traitement « segmenté » qu’il réserve à toutes les « communautés ». Cette vision de la société, où l’on ne s’adresse pas à l’ensemble des citoyens mais à chacun de ses sous-ensembles, marque très fortement sa communication avec les maçons.

Un paraphe à trois points

En 1996, à l’époque de sa disgrâce, personne ne s’intéresse vraiment à son sort. Mais quelques-uns de ses confrères avocats sont assez intrigués. Certains parlent beaucoup entre eux de courriers qu’ils ont reçus et au bas desquels la signature de Me Sarkozy est très nettement agrémentée de trois points. L’histoire court dans Paris, où plus d’un analyste des réputations se répand sur une appartenance certaine à la grande confrérie.

Le temps passe. Le maire de Neuilly gravit un à un les échelons qui le mènent, en 2002, au ministère de l’Intérieur. [...] Et voilà que les trois points de sa signature, dont personne ne parlait plus depuis des années, redeviennent un sujet de conversation.

Peu de temps avant de quitter la Place Beauvau, Nicolas Sarkozy doit faire face à la grogne des syndicats policiers, las de devoir intervenir en banlieue sans avoir toujours le sentiment d’être soutenus par le gouvernement. Sans se faire prier, le ministre écrit à plusieurs patrons de syndicats, notamment au secrétaire général d’Alliance, classé à droite, pour les assurer que tout le ministère est derrière eux dans les opérations de maintien de l’ordre souvent difficiles qu’ils ont à mener. En dessous de sa signature : trois points très ostensiblement dessinés en triangle.

Alliance, il est vrai, compte de nombreux maçons parmi ses dirigeants. Jean-Claude Delage, son secrétaire général, un flic sympathique qui a gardé de sa Marseille natale un accent chaleureux, est le premier à défendre, avec véhémence et conviction, le secret de l’appartenance. Nicolas Sarkozy, engagé dans la campagne présidentielle, distribue-t-il les-trois-points en fonction des destinataires de ses missives ? En tout cas, l’histoire fait parler. Et, comme toujours, Alain Bauer, l’ancien grand maître du Grand Orient devenu le spécialiste chargé de la sécurité et de la police auprès du président, a sa petite anecdote pour banaliser cette amusante histoire. « J’ai plusieurs lettres de lui sur un mur de mon bureau, s’amuse-t-il. Il n’y en a pas deux qui sont signées de la même manière. » Alors, pourquoi le fantasme collectif aurait-il vu trois points là où il n’y avait rien à signaler ? « C’est d’autant plus idiot que les francs-maçons savent que Nicolas Sarkozy ne l’est pas, tandis que les autres, au mieux, n’en ont rien à faire », poursuit Bauer.

C’est bien essayé, de la part de l’ancien grand maître du Grand Orient, qui sait mentir avec un entrain plaisant, mais ce n’est pas vrai. Dans le paysage morcelé de la maçonnerie française, toutes les obédiences n’entretiennent pas des relations mutuelles d’une grande courtoisie. Elles se communiquent, certes, chaque année, depuis le temps des affaires, la liste des personnes radiées pour mauvais comportements, afin que celles-ci ne puissent pas frapper à la porte d’un temple où elles ne sont pas encore défavorablement connues. Mais c’est bien la preuve que tous les maçons ne se reconnaissent pas entre eux, notamment entre membres du Grand Orient de France et de la Grande Loge nationale française, puisque la seconde interdit toute relation avec le premier. La signature « trois points » peut donc, à la marge, susciter quelques sympathies fraternelles. « Et si le ministre était un des nôtres ? » ont rêvé les plus naïfs, tandis que les autres trouvaient plutôt agréable ce clin d’oeil dans leur direction.

Itinéraire d’un non-initié

Et d’ailleurs, l’illusion fonctionne. Au cours de l’enquête destinée à nourrir ce livre, plusieurs maçons ont soutenu mordicus que le président avait été initié. Leurs arguments n’emportent pas la conviction, puisque ceux de la GLNF soupçonnent Alain Bauer de l’avoir embrigadé au GO, tandis que quelques antisarkozystes de la rue Cadet-et ils sont assez remontés depuis les discours sur la « laïcité positive » prononcés au cours de l’hiver 2007-2008 !-verraient bien le chef de l’Etat à la GLNF, qui compte, il est vrai, une solide implantation dans les Hauts-de-Seine.

Il faut toutefois faire preuve d’une candeur touchante pour imaginer Nicolas Sarkozy, une fois président, rejoignant une obédience. « Pour lui, dit un de ses proches, c’est un réseau parmi d’autres. Et quand on est le chef, c’est bien d’avoir des membres du réseau autour de soi. Pour qu’ils puissent décoder et envoyer des messages. »

Le président a d’ailleurs côtoyé intimement des frères dès le berceau politique. Son parrain, l’ancien maire de Neuilly Achille Peretti, auquel il a succédé à la hussarde en 1983, était à la GLNF, que l’on appelait alors « Bineau », car son siège était situé boulevard Bineau, à Neuilly, justement. Ce personnage haut en couleur avait pistonné au parti gaulliste l’un de ses compatriotes corses, Charles Ceccaldi-Raynaud, un ancien de la SFIO, avocat puis commissaire de police. Cet homme habile qui savait renvoyer l’ascenseur est allé loin. Il a conquis la mairie de Puteaux et a régné sur cette ville richissime, grâce aux revenus fiscaux générés par la Défense, pendant trente-cinq ans. La SFIO étant historiquement l’un des vecteurs de recrutement de la Grande Loge de France-tandis que les radicaux allaient au GO-, c’est auprès de cette obédience que Charles Ceccaldi-Raynaud a fait ses classes. Dans une lettre adressée en 2007 à la chambre régionale des comptes, où il vantait avec enthousiasme l’excellence de sa gestion municipale, l’ancien édile, qui fut le suppléant de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale en 1993-il y siégea grâce à l’entrée de celui-ci dans le gouvernement Balladur-, n’hésitait pas à comparer Puteaux à une « nouvelle Carthage », une référence maçonnique transparente. Il a eu pour conseiller municipal puis comme adjoint un frère très apprécié, l’ancien fonctionnaire de la DST Roger Latapie. Sa popularité en loge n’était peut-être pas étrangère au fait qu’il a mis pendant des années un temple gratuit à la disposition de la GLNF !

Faire le tour des maçons dans les Hauts-de-Seine serait long et fastidieux. A Rueil-Malmaison, le frère Patrick Ollier a succédé au frère Jacques Baumel. A Suresnes, le maire Christian Dupuy est le fils de l’ancien grand maître de la Grande Loge Richard Dupuy, qui avait demandé un point de chute pour son fils avant les municipales de 1983. Le jeune avocat, alors âgé d’à peine plus de 30 ans, avait réussi l’alternance en succédant à un autre franc-maçon, le socialiste Robert Pontillon.

Mais tous les frères des Hauts-de-Seine ne sont pas les amis de Sarkozy. Ainsi de Patrick Ollier, dont la cote d’amour n’a jamais été bien élevée. C’est en revanche sur ces terres que le futur président a rencontré de nombreux amis initiés. Patrick Balkany ne peut être cité à ce titre, car il dément fermement appartenir à la Grande Loge, ce qui provoque toujours quelques sourires amusés. Brice Hortefeux, lui, assistait aux Journées nationales pour la jeunesse de l’UDR en 1976. C’est lors de cette manifestation que le jeune Sarkozy est monté pour la première fois à la tribune. La légende raconte qu’un grand étudiant blond, alors tout juste majeur, s’est présenté dès le lendemain à la permanence du parti gaulliste à Neuilly, où il résidait. C’était Hortefeux. [...] Très discret, il refuse de confirmer ou de démentir son ancienne appartenance, pourtant confirmée par plusieurs témoignages.

Brice a été témoin du premier mariage de Nicolas et parrain de son fils Jean, aujourd’hui conseiller général des Hauts-de-Seine. Pour Manuel Aeschlimann, c’est l’inverse. Nicolas Sarkozy, qui a été témoin à son mariage, est le parrain de l’un de ses enfants, un garçon prénommé Lohengrin. Mais avec Aeschlimann, Nicolas Sarkozy a sûrement fait moins « bonne pioche » qu’avec Horfefeux. Après avoir pris la mairie d’Asnières en poussant vers la sortie le maire de l’époque, le compagnon de la Libération Michel Maurice-Bokanowski, en 1991, il a été désavoué par les électeurs aux municipales de 2008. Depuis, il n’est plus que député. Et n’a plus la même proximité avec son ami. Il fut, pendant la campagne présidentielle de 2007, dans le premier cercle, avec un beau titre de « conseiller opinion » du candidat. Manuel Aeschlimann est entré à la GLNF peu après son arrivée à la mairie d’Asnières. A l’époque, il racontait avec amusement à ses collaborateurs son initiation, un passeport de plus pour la carrière. Mais, lorsqu’on l’interroge aujourd’hui, il fait démentir avec un aplomb remarquable par l’un de ses collaborateurs.

Reste le cas de Patrick Devedjian, qui dément appartenir au club alors que des frères peu suspects de mythomanie se souviennent du jeune avocat en tablier. Avec Patrick Devedjian et Brice Hortefeux, Christian Estrosi représentait au début du quinquennat l’avant-garde du canal historique sarkozyste au gouvernement, qu’il a quitté après les municipales de 2008. Une éviction à laquelle les francs-maçons n’étaient d’ailleurs pas étrangers. Il est lui aussi passé sous le bandeau à la GLNF, qu’il a fréquentée dans une loge de la Côte d’Azur, France 7, dont l’ancien maire de Cannes, Michel Mouillot, le fera évincer pour cause de dilettantisme.

Si l’on récapitule, les frères ont jalonné le parcours du président et sont encore nombreux autour de lui : dans le premier cercle, si l’on excepte Patrick Balkany, qui assure ne pas être concerné, on compte Brice Hortefeux, Christian Estrosi et bien sûr Xavier Bertrand, qui a montré, en révélant son appartenance au Grand Orient dans L’Express, en 2008, que l’on peut se montrer transparent sur ce sujet sans le moindre inconvénient.

Au total, les instances dirigeantes de l’UMP comme le gouvernement comptent donc dans leurs rangs quelques personnalités formées dans les colonnes du temple.

Le cabinet du président de la République aussi compte plusieurs personnalités qui ont fréquenté les loges, à commencer par son plus proche collaborateur, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. Celui-ci ne confirme ni ne dément cette appartenance, qui remonte d’ailleurs à quelques années.On n’a pas non plus vu depuis longtemps dans les couloirs de la GLNF Pierre Charon, surnommé le conseiller « rire et chansons » du président, chargé de mille choses, des contacts avec le show-business au chaperonnage de Carla en passant par la surveillance à distance de la villa de Christian Clavier en Corse. Il reste qu’il fait aussi partie des sarkozystes historiques. Ancien conseiller de Jacques Chirac pour la presse, il a été écarté, à l’époque, par la jeune Claude, qui voulait le job pour elle toute seule.

Pierre Charon assure à tous ses amis depuis des années qu’il n’est pas franc-maçon, et c’est une occasion de plus de les faire rire. Il est pourtant formel : il a certes côtoyé dans sa prime jeunesse des personnes qui ont par la suite reconnu leur appartenance, mais elles n’avaient pas encore été initiées. Charon est un précoce. En 1974, il n’a que 23 ans mais est déjà fou de politique. Il préside alors, avec Michel Vauzelle-un frère qui codirigea la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1981 et est aujourd’hui président de la région Paca-, le comité de soutien des jeunes à Jacques Chaban-Delmas, en compagnie d’un autre franc-maçon de choc qui fera parler de lui dans les pages « faits divers » au début des années 80 : Didier Schuller, l’ancien directeur de l’office HLM des Hauts-de-Seine. Une bataille perdue, mais le jeune Charon reste un fidèle de Chaban. En 1978, il se rend pour la première fois à l’Elysée. Il a rendez-vous avec le préfet Riolacci, conseiller de VGE, pour lui demander que le parti du président ne présente pas le candidat contre son mentor pour la présidence de l’Assemblée nationale. Chaban bat Edgar Faure de quelques voix et tient le « perchoir » de l’Assemblée nationale de 1978 à 1988. A l’hôtel de Lassay, Pierre Charon fait partie du cabinet.

C’est à cette époque qu’il fonde sa fraternelle à lui, qui, assure-t-il, n’a rien de maçonnique. Le Club de la cravate, puisque tel est son nom, compte dix-sept membres fondateurs dont de nombreux policiers de haut rang, tels Ange Mancini, aujourd’hui préfet de la Martinique, Jacques Poinas, inspecteur général et ancien patron de l’Uclat, ou encore Claude Cancès, lui aussi inspecteur général et ancien patron de la police judiciaire, quelques hommes de médias comme Pierre Lescure, ainsi que des profils plus improbables comme le pilote automobile Hubert Auriol. On compte quelques frères dans la bande ? Charon répète que ce n’est pas l’objet, qu’il s’agit juste d’une bande de bons copains qui s’entraident et se reçoivent. Pourquoi le Club de la cravate ? Parce que Pierre Charon, président à vie, a fait fabriquer dix-sept cravates club identiques, à bandes verticales, rouges et jaunes avec des points noirs.

Aujourd’hui, les anciens copains ne se réunissent plus comme avant, même si l’on a vu certains d’entre eux dans un restaurant de Clichy, à l’automne 2008. Le conseiller du président, lui, occupe un bureau avec vue sur cour à l’Elysée. Il est le coach, le confident, le « conseiller de Carla » et se charge de déminer toutes les sales histoires pour « Nicolas ». Un poste stratégique qu’il trouve manifestement bien plus exaltant que la fréquentation des loges.

Un grand maître à l’Elysée

Avant même de devenir président et de pratiquer l’ouverture politique, Nicolas Sarkozy s’est rapproché d’un franc-maçon venu de la gauche. Elu grand maître du Grand Orient à 38 ans, en 2000, Alain Bauer cumule plusieurs vies, qu’il se plaît parfois à enjoliver. S’il assure avoir appartenu au cabinet de Michel Rocard à Matignon entre 1988 et 1991, les conseillers qui y travaillaient quotidiennement, eux, ne gardent pas ce souvenir. « Depuis longtemps gravitaient dans l’orbite de Rocard trois jeunes gens très intelligents et très carriéristes, se souvient un collaborateur de toujours de l’ancien Premier ministre. Alain Bauer, Manuel Valls, aujourd’hui député maire d’Evry, et Stéphane Fouks, le seul des trois à n’être pas franc-maçon. Ils s’étaient partagé le marché. Au premier l’influence, au deuxième la politique, au troisième le monde des affaires. [...] »

Alain Bauer est aussi criminologue. Chantre de la « tolérance zéro », il a vu son étoile monter à la fin des années 90, quand la théorie de l’« excuse sociale » n’a plus convaincu. Consulté à plusieurs reprises par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, il a su trouver le ton qu’il fallait pour retenir son attention.

Au printemps 2006, Nicolas Sarkozy lui demande de dresser une liste de grands maîtres qu’il pourrait inviter Place Beauvau. A l’époque, les deux hommes se vouvoient encore : « Est-ce que vous voudriez venir au déjeuner pour faire les présentations ? » demande le ministre. Bauer a déjà anticipé en téléphonant lui-même à chacun des intéressés. Il s’empresse donc d’accepter. [...]

Au cours d’une de leurs rencontres, à l’été 2006, il est surtout question de sécurité. Mais Bauer finit par apostropher le candidat à la présidentielle d’une façon assez « gonflée » : « Tu souffres d’un grave problème structurel. Tu penses que la République est comme une grande commode dans laquelle il y aurait plein de tiroirs que l’on ouvrirait les uns après les autres pour gérer le contenu de chacun. Tu as une image de libéral qui donne l’impression de ne pas être républicain. Personne d’autre parmi les candidats, pas même ceux d’extrême gauche, n’est susceptible comme toi d’être l’objet d’un procès en antirépublicanisme. Si tu continues, tu vas faire une campagne à cloche-pied. »

Sarko commence par s’agiter, signe d’agacement lorsqu’il entend ce diagnostic. Puis un grand silence s’installe dans le bureau, avant qu’il concède : « Tu as raison. »

Nouveau silence.

« Puisque tu es si intelligent, t’as qu’à me faire des propositions. »

Alain Bauer s’empresse de rédiger quelques feuillets où il invoque le drapeau, Valmy, Jaurès et Blum. Il l’envoie au ministre de l’Intérieur qui doit s’envoler pour Marseille, où il doit prononcer durant le premier week-end de septembre un grand discours de rentrée à l’occasion de l’université d’été des Jeunes populaires. Par curiosité, Alain Bauer écoute la radio le 3 septembre pour savoir si son nouveau champion a tenu compte de ses conseils. Et là, ses espoirs les plus fous sont dépassés. Il retrouve des passages entiers de la note qu’il a envoyée au candidat. Extraits : « Quand Jaurès disait aux lycéens : "Il faut que, par un surcroît d’efforts et par l’exaltation de toutes vos passions nobles, vous amassiez en votre âme des trésors inviolables", c’était le contraire du nivellement prôné par la gauche d’aujourd’hui. [...] . »

Puis, dans une très longue tirade, le mot République revient plusieurs fois par phrase-il sera prononcé plus de vingt fois par le candidat, avec notamment cette apostrophe : « Jeunes Français, la République est à vous. La République, c’est vous. »

Pour Sarkozy, c’est un triomphe : la salle se lève et applaudit comme jamais. Pour Bauer, c’est l’heure de gloire. Et, comme on ne change pas une équipe qui gagne, le ministre de l’Intérieur lui demande une trame de discours pour sa visite à Périgueux, la ville de Xavier Darcos, le 12 octobre. Sur cette terre maçonnique, le candidat prononcera un discours intitulé « Notre République ». Alain Bauer l’a truffé de références à Eugène Le Roy, écrivain, franc-maçon et auteur du célèbre « Jacquou le Croquant ». Il a mobilisé toutes les ressources du Grand Orient pour le nourrir et a même mis à contribution le directeur de la bibliothèque de l’obédience.

Mais l’ancien grand maître du Grand Orient n’est pas seulement devenu l’inspirateur du ministre de l’Intérieur. Il a fait aussi fonction, à l’occasion, de tour operator. Entre le discours de Marseille et celui de Périgueux, le futur président s’envole pour les Etats-Unis. Une visite très symbolique. Depuis le discours de Dominique de Villepin à l’Onu, en mars 2003, pour s’opposer à la guerre en Irak, la cote de la France est au plus bas. Il s’agit de la faire remonter, de se montrer gracieux avec toutes les incarnations de l’Amérique éternelle. La date du voyage n’a pas été choisie par hasard : Nicolas Sarkozy sera sur place le 11 septembre, tout un symbole.

Qui peut mettre du liant entre le ministre de l’Intérieur et l’administration de George Bush ? L’ambassadeur à Washington Jean-David Levitte, bien entendu. Surnommé « diplomator » , on le dit capable de réconcilier les pires ennemis. Mais un autre gentil organisateur se mêle de recoller les morceaux après la grande fâcherie de 2003. Alain Bauer a vécu aux Etats-Unis, où il a travaillé pour une entreprise de sécurité. Ses détracteurs assurent même qu’il s’agissait d’une couverture de la CIA ou, plus piquant encore, de la NSA, la très secrète National Security Agency. Le principal intéressé balaie ces allégations avec un amusement théâtral.

Dans le cadre de ses activités de consultant spécialisé dans la sécurité, il a en revanche un contrat avec la police de New York, le célèbre NYPD. Il planifie donc une rencontre avec remise de médaille à Raymond Kelly, patron de la police new-yorkaise, le samedi 9 septembre, tandis que le 10, veille de la date anniversaire, une visite est prévue à la caserne des pompiers. Il laisse aussi entendre que ses contacts à la Maison-Blanche n’ont pas été inutiles. Il s’associe aussi à la collecte de fonds et de soutiens, à l’occasion d’un dîner chic à Manhattan en l’honneur du candidat de la droite, où même les gauchistes de Park Avenue le trouvent délicieusement plus fréquentable que Ségolène Royal.

Présidentielle : jamais sans mes frères

« C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République que les deux principaux candidats ont autant de francs-maçons dans leur entourage le plus proche », se réjouit Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque et du musée de la Franc-Maçonnerie au Grand Orient de France, pendant la campagne présidentielle. [...] Mais s’il se montre si satisfait, c’est que même dans l’entourage de Nicolas Sarkozy on trouve des frères du GO, traditionnellement ancrés plutôt à gauche. [...] Côté Ségolène, l’un de ses soutiens de la première heure a été le sénateur maire de Lyon Gérard Collomb [...] Le codirecteur de campagne François Rebsamen [...] a conservé un réseau très vivace au sein des loges ; tout comme le Marseillais Patrick Mennucci [...] Sans ce maillage, le ralliement de Jack Lang à la présidente de Poitou-Charentes n’aurait pas été aussi rapide. [...] la politique, même au plus haut niveau, est parfois simple comme une tenue en loge !


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Message par Her Dim 3 Avr - 23:25

Suite du Message précédant :


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http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-francs-macons-au-coeur-de-l-etat_746570.html

Enquête
Les francs-maçons au coeur de l'Etat
publié le 13/03/2009 à 10:59

Un Etat dans l'Etat, le livre de Sophie Coignard, le montre: l'influence des loges est toujours aussi forte, notamment dans la haute administration. Il est temps pour les frères, au nom du progrès qu'ils vénèrent, de renoncer au secret maçonnique.

"Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal..." Si Denis Diderot écrivait une suite à son Neveu de Rameau, il pourrait y inclure le dialogue suivant :
"Pourquoi donc les hebdomadaires consacrent-ils si régulièrement leur Une aux francs-maçons ?
Les extraits du livre de Sophie Coignard, Un Etat dans l'Etat:
Francs-maçons : quand Sarkozy les courtise
Corse : L'ile des Fratelli
Maîtres et frères
- Mais parce qu'il se passe souvent quelque chose dans le monde des "frères". Un jour, c'est un ministre, dont on apprend l'appartenance à telle obédience ; un autre, c'est une perquisition dans une loge qui révèle que des initiés ont usé de leurs liens pour contourner la loi et se remplir les poches; un troisième, c'est un mouvement sociologique qu'il faut décrire: épanouissement des loges féminines, étiolement de la qualité intellectuelle des "planches", jadis si influentes sur la production législative française.
- Je n'en crois rien. Les hebdos font du franc-mac' parce que ça vend.
- Certes. Mais pourquoi cela vend-il? Parce que les francs-maçons, gens éclairés, lisent beaucoup, et, gens tolérants, s'intéressent à l'opinion des grands médias sur leur communauté. Parce que les Français qui n'en sont pas veulent savoir ce qui se trame sous les tabliers, devinant une influence forte de ces réseaux. Parce que le secret franc-maçon, enfin, qui oblige tout initié à nier son engagement fraternel, attise la curiosité en même temps qu'il suscite le soupçon.
- Si je comprends bien, en ne se cachant plus, les frères se mettraient à l'abri de cet "acharnement" médiatique?
- Entre autres choses, oui."

L'enquête de Sophie Coignard, Un Etat dans l'Etat.
La suite aurait pu se perdre sous les arcades, l'essentiel était dit. En ce début de XXIe siècle, la franc-maçonnerie doit relever un immense défi si elle veut recouvrer sa modernité et tomber du côté de la "Lumière" qui lui est si chère: elle doit mettre fin au "secret maçon" et recommander à ses membres de revendiquer leur appartenance à une loge, preuve d'engagement dans la vie publique et d'activité intellectuelle altruiste.
Attachée, au fil des siècles, à promouvoir le progrès, la franc-maçonnerie se complaît aujourd'hui dans l'obscurantisme du non-dit. Justifiée jadis pour éviter les persécutions, cette attitude n'a plus aucun fondement. Il n'y a plus d'antimaçonnisme primaire, religieux ou politique et la critique des frères relève de trois "obédiences": celle qui moque à juste titre leur rituel ridicule, tout ce saint-frusquin de compas, équerres, triangulations loufoques et serments ésotériques; celle qui pense avoir été victime d'une solidarité franc-maçonne dans l'attribution d'un marché ou d'un poste; celle qui ne supporte pas qu'on avance masqué et pratique l'omertà dans une société qui exige, de plus en plus et à juste titre, la transparence. Le secret maçon est injustifié, déloyal et ringard. Pour être un bon maçon, il fallut sans doute, longtemps, se cacher. Aujourd'hui, il faut l'assumer, si ce n'est l'afficher.
Le secret, c'est le mensonge
Longtemps excipé pour justifier une dénégation, voire une plainte contre un outing, l'argument de la vie privée ne tient plus. La justice, à la suite d'articles de L'Express, l'a confirmé, notamment dans un arrêt de la Cour de cassation du 12 juillet 2005: "La révélation de l'exercice de responsabilités ou de direction au titre d'une quelconque appartenance politique, religieuse ou philosophique ne constitue pas une atteinte à la vie privée."
Il n'y a rien de privé dans le fait de se rendre dans un lieu collectif pour débattre, participer à des agapes et en profiter pour évoquer des affaires personnelles. En février 2008, sollicité par L'Express pour reconnaître et détailler son appartenance au Grand Orient (GO), Jean-Louis Guigou, mari d'Elisabeth, a plaidé - avec succès - pour la préservation de son anonymat, au nom du "respect du jardin secret", affirmant que cet engagement intellectuel n'avait aucun lien avec l'activité de sa femme. Las! dans Un Etat dans l'Etat, qui sera publié le 19 mars chez Albin Michel, Sophie Coignard montre comment se retrouvent, dans la loge Intersection, Jean-Louis Guigou et Philippe Guglielmi, suppléant d'Elisabeth Guigou, patron de la fédération PS de Seine-Saint-Denis et ancien grand maître du GO. Jardin secret, moissons publiques...
A lire aussi Tendance maçons et Xavier Bertrand, bilan d'un "outing"
Sophie Coignard, après deux ans et demi d'enquête, a composé un ouvrage fouillé et tranché, qui l'amène à condamner la funeste tradition du secret maçonnique. Elle trouve quelques alliés parmi les frères, comme Pierre Marion, ancien patron de la DGSE, qui a quitté la Grande Loge nationale française et affirme: "Cette obligation [...] alimente dans le public des fantasmes nuisibles à la santé de l'Ordre. [...]
En outre, elle peut justifier aux yeux des plus disciplinés un refus de collaborer avec la justice." Jérôme Touzalin, qui a quitté la GLNF pour créer une loge transparente, a consacré une planche à la levée du secret : "Ce silence favorise toutes les dérives et abrite toutes les mauvaises manoeuvres. [...] J'enrage que notre discrétion, que j'ai acceptée pendant si longtemps, fasse le lit des ambitieux, des abuseurs de biens collectifs, des dévoyeurs de notre philosophie humaniste. »

Le secret, en fait, c'est le mensonge. Il ne s'agit pas de lancer les 150 000 frères à jour de capitation (300 000, environ, en ajoutant ceux qui ont fréquenté un temps une loge) dans une vaste opération de délation, mais de simplement leur demander de ne plus se défiler devant la question de leur initiation. La "jurisprudence Bertrand" a de quoi les rassurer: en reconnaissant, quand L'Express l'a révélé l'an passé, qu'il appartenait bien au Grand Orient, l'actuel secrétaire général de l'UMP a fait preuve d'honnêteté, de modernité et, peut-être... d'habileté. En effet, il n'a pas été freiné dans son ascension politique ni écarté de sa loge, au contraire.
Quand L'Express a demandé à Gérard Larcher, comme aux autres candidats à la présidence du Sénat, en septembre 2008, s'il était franc-maçon, le futur vainqueur de la joute a répondu : "Je ne suis pas et je n'ai pas été franc-maçon. Ceux qui me prêtent cette qualité se trompent." Pour Sophie Coignard, pas de doute : il a rempli son devoir fraternel en niant son appartenance. Le jour de la parution de L'Express, présent dès potron-minet sur un plateau de télévision, Larcher se précipite sur le journal, pour voir si ses propos sont bien retranscrits... et vérifier qu'aucun de ses adversaires n'a eu l'audace d'avouer, le cas échéant, sa qualité d'initié. Il en sort rassuré... Est-il sûr de ne pas se fourvoyer? Compter un franc-maçon à la tête du Sénat n'est pas un problème pour la République; y trouver un menteur en serait un.
Le parcours de Renaud Dutreil est ici éloquent. Aujourd'hui retiré de la politique et exilé aux Etats-Unis, cet ancien jeune espoir de la droite en est devenu l'une des plus grosses déceptions. Sophie Coignard montre à quel point l'appartenance à la franc-maçonnerie fut une aide précieuse pour la carrière de Dutreil, et sa révélation une hantise pour l'élu : "Le dire n'est pas possible pour un ministre de la République", assène-t-il à un collaborateur, initié, en lui intimant le silence. C'est le mensonge par omission érigé en devoir gouvernemental !
Les francs-maçons doivent en finir avec la mauvaise foi : l'ultime et, depuis longtemps, la seule raison d'être du secret, c'est l'influence. "Sans lui, la franc-maçonnerie deviendrait une association comme les autres, explique Sophie Coignard. A quoi bon cacher s'il n'y a rien à cacher ?" Et en effet, on se cache parmi les frères parce qu'il y a beaucoup à cacher. L'influence, cela va du copinage à l'affairisme et, si le second s'est peut-être raréfié dans les loges, le premier est plus vivace que jamais. En un monde de réseaux, celui-ci fonctionne à plein. Internet, c'est l'accès de tous à l'information de base ; la franc-maçonnerie, c'est l'accès de quelques-uns à l'information rare. L'ouvrage de Sophie Coignard le montre avec force détails : la présence de la franc-maçonnerie à tous les étages de la société n'est pas plus faible qu'avant, au contraire.

Lutte de pouvoir dans les entreprises

Carrière L'appartenance à la franc-maçonnerie fut une aide précieuse pour l'ex-ministre Renaud Dutreil.
Privé, public : l'auteur éclaire d'une lumière toute maçonnique la face cachée de nombre de décisions, conflits ou nominations. Le monde des affaires le plus libéral n'y échappe pas. Ainsi, dans la stratégie d'Antoine Zacharias, poussé hors du groupe Vinci, apparaît une subtile manoeuvre maçonnique: son avocat évoque à son encontre une "conduite de Grenoble", appellation d'une éviction chez les frères. Quand Augustin de Romanet, nommé à la tête de la Caisse des dépôts, veut modifier la direction de son établissement, il trouve sur sa route les frères de la maison. "Message général: les francs-maçons auront la peau de Romanet", raconte Sophie Coignard. Ils la rateront.
De même, elle détaille la longue guerre entre maçons et "indépendantistes" qui ravage le Crédit agricole durant les années 1980 : les premiers perdent, de justesse, malgré le soutien du nouveau directeur général, Jean-Paul Huchon. La banque verte multiplie, selon l'auteur, les affaires impliquant des maçons au sein du Crédit agricole : celle de la caisse de l'Yonne, toujours pas jugée, alors que plainte a été déposée contre le directeur en... 1993; celle de la Martinique-Guyane, achevée en mai 2008 par un protocole d'accord alors que son directeur devait 11 millions d'euros à la banque.

François Goulard, aujourd'hui député et maire (UMP) de Vannes (Morbihan), raconte à l'auteur comment, directeur général de la Banque parisienne de crédit, il fut "chassé" par le cabinet Progress, dirigé par un frère, pour rejoindre le Crédit agricole. On lui demande s'il est franc-maçon et, "même s'il perçoit que ce n'est pas très bon, est bien obligé de répondre par la négative". "Ils en ont préféré un moins bien que vous", lui annonce un peu plus tard le chasseur de têtes. "J'ai mieux compris lorsque Jean-Paul Huchon est entré chez Progress comme partenaire", conclut Goulard.

La police en "trois points"
Mais c'est au coeur de l'Etat que le système maçon est le plus à son aise. A commencer par la police. "Un moment très symbolique a marqué les esprits profanes, raconte Sophie Coignard. Lorsque le père du président de la fraternelle du ministère, qui regroupe tous les maçons qui ont pris le risque de se signaler ainsi, est décédé, le secrétaire général de la Place Beauvau a demandé au personnel d'observer une minute de silence. Rien de moins. L'histoire fait encore jaser aujourd'hui sur cette fameuse hiérarchie parallèle." Le jeune patron du syndicat de policiers Synergie confie aussi son expérience : "Je reçois beaucoup de lettres marquées des trois points, ou qui se terminent par "fraternellement", et certains me serrent bizarrement la main lorsqu'ils me disent bonjour." "Les commissaires eux-mêmes ne sont pas en reste [...] puisque, selon les estimations, 1 commissaire sur 4 est franc-maçon. [...] "Tout le monde parle de la proportion de francs-maçons chez les commissaires, plaisante l'un d'entre eux. Mais personne ne s'est jamais interrogé sur ce ratio chez les contrôleurs généraux, le grade supérieur. Là, je pense qu'on tourne à plus de 50 %.""

La justice est un autre champ d'influence labouré par les initiés. Il y a pourtant une contradiction évidente entre le serment des magistrats, qui exige de "garder religieusement le secret des délibérations", et celui des francs-maçons, où la solidarité entre frères doit passer avant tout. Mais rien n'y fait, comme l'établit Un Etat dans l'Etat : "Tout le monde, dans le petit milieu parisien de la magistrature, tient pour acquis que l'ancien et l'actuel président de la cour d'appel de Paris, Jean-Marie Coulon et Jean-Claude Magendie, de même que l'ancien président de la Cour de cassation, Guy Canivet, sont familiers des loges. Pourquoi ? Parce que plusieurs membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont, pour ces hautes nominations et pour d'autres, éprouvé le besoin d'en parler.
Le CSM est divisé en deux formations distinctes, l'une compétente pour les magistrats du parquet, soumis à la hiérarchie de la chancellerie, l'autre pour ceux du siège, réputés indépendants et inamovibles. "Selon moi, les maçons sont majoritaires dans la formation chargée du parquet et moins nombreux dans celle du siège", évalue l'un de ses membres, auquel il est arrivé une curieuse expérience. "L'un de mes amis, qui l'était, m'assure un jour qu'un collègue, dont le dossier devait passer bientôt devant nous, serait nommé à tel poste dans telle ville. Je me montre sceptique, car chaque candidat a fait plusieurs demandes. Le jour venu, je fais exprès d'insister pour explorer d'autres possibilités que le poste et la ville choisis d'avance, selon mon ami. En pure perte : le passage devant le CSM était en fait une formalité. Tout était écrit d'avance." Premier
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2009/06/les-francmaçons-du-gouvernement.html

27 juin 2009

président de la cour d'appel de Versailles, Vincent Lamanda posa sa candidature au CSM, en 2002, avec un argument fort : "Je ne suis pas franc-maçon." "Personne n'a voulu aller contre, de peur que ce soit interprété comme un aveu d'appartenance", s'amuse un des participants au vote.
Le culte du secret se retourne rarement, ainsi, contre les intérêts de la franc-maçonnerie... Sophie Coignard raconte comment, à Bordeaux, la liste des membres d'une loge, saisie lors d'une perquisition, est arrivée sous les yeux d'un journaliste de Sud Ouest. Celui-ci eut "une idée aussi simple que décapante : il a appelé les personnes mentionnées pour leur demander si elles appartenaient à la franc-maçonnerie. "Succès garanti, raconte-t-il. A l'autre bout de la ligne, j'ai eu droit soit au silence, soit à des dénégations indignées, soit à des borborygmes inintelligibles. Et, au bout d'une demi-heure, j'ai vu débouler successivement deux confrères qui m'ont demandé ce que je faisais exactement comme enquête"".
La franc-maçonnerie n'en finira pas avant longtemps de livrer ses secrets, même si elle renonce au secret. Organisation humaine, elle ne peut être qu'imparfaite, mais se doit d'être exemplaire, donc transparente, au nom même de son engagement humaniste. Laïcité, bioéthique, régulation du capitalisme, établissement d'un droit mondial...
Les thèmes à débattre aujourd'hui ont besoin des travaux des maçons. Par chance, les volontaires affluent, poussés vers les loges par la crise des idéologies, le déclin ou le durcissement des religions et les déceptions politiques. En témoigne ce vétéran de la franc-maçonnerie francilienne, qui se réjouit d'avoir vu récemment initier un cadre d'Air France âgé de 26 ans, un dentiste de 27 ans et un employé de la DGSE quadragénaire. Cette nouvelle génération de frères sera-t-elle celle de la transparence ? Pour la bonne tenue des affaires publiques, mais surtout pour l'avenir de la franc-maçonnerie elle-même, il faut que les "fils de la Lumière" acceptent enfin d'apparaître au grand jour.


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Les franc-maçons du gouvernement

Outre Xavier Bertrand, qui l'a déclaré publiquement, Monde & Vie révèle l'identité de certains franc-maçons qui se cachent dans le gouvernement (et qui ne reconnaissent pas forcément cette appartenance) : Brice Hortefeux, Xavier Darcos, Nadine Morano, voire Frédéric Mitterrand. Il y a aussi les "frères" présents dans l'entourage de Nicolas Sarkozy : Alain Bauer, Patrick Balkany, Patrick Devedjian.

Quant à Nicolas Sarkozy, l'Elysée a démenti son appartenance. Il n'empêche qu'entre ses propositions de lois conformes aux désirs des loges (IVG médicamenteuse, travail dominical, statut du beau-parent...) et son fameux discours du 24 juin 2003, lorsqu'il était ministre de l’Intérieur, il pourrait fort bien être initié :

"La franc-maçonnerie est une grande école de pensée. A l’image du préambule de la future Constitution européenne, je veux rendre un hommage appuyé au rôle qu’elle a joué, et qu’elle joue encore, dans la diffusion et le rayonnement de valeurs humanistes de premier plan : l’égalité des individus, l’universalité de la nature humaine, la tolérance. [...] Dans ce ministère de l’Intérieur, la franc-maçonnerie française est un peu chez elle.[...] Si la franc-maçonnerie est chez elle au ministère de l’Intérieur, c’est plus simplement parce que peu de ministères portent aussi bien les valeurs républicaines et que peu de familles de pensée s’identifient aussi bien à la République."

Posté le 27 juin 2009 à 16h34 par Michel Janva | Catégorie(s): Culture de mort : Franc-maçonnerie


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Francs-maçons
Quand des francs-maçons soutiennent l'Elysée
Par FRANÇOIS KOCH, publié le 30/11/2010 à 18:00

L'Express révèle des courriers entre le patron de la GLNF et Nicolas Sarkozy. Et les services politiques qu'il a rendus au président.

Nicolas Sarkozy lors du Congrès des maires de France le 23 novembre 2010 à Paris.
Un échange de courriers jette une lumière crue sur les relations secrètes entre des francs-maçons et l'Elysée.
Sous l'en-tête du grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF, 43 000 frères), la missive, datée du 19 janvier 2009 - que L'Express s'est procurée - fait part à Nicolas Sarkozy du "soutien actif à Christian Blanc, Brice Hortefeux, Roger Karoutchi, Hubert Falco et Christine Boutin".
Des courriers très chaleureux

Cliquez ici pour lire l'intégralité de la lettre adressée par le grand maître de la GLNF à Nicolas Sarkozy et la réponse de celui-ci.
La lettre, signée François Stifani, ajoute: "Je leur apporterai toute l'aide dont ils ont besoin dans leurs projets, comme l'ensemble des maçons de mon obédience le fait avec vous. Vous êtes le premier président de la République avec lequel nous sommes totalement en accord."
Une telle déclaration d'amour politique est sans précédent de la part d'une obédience maçonnique.
Nicolas Sarkozy répond à François Stifani, grand maître de la GLNF: "La confiance que vous me témoignez et le soutien résolu dont vous m'assurez me confortent dans ma ferme volonté de poursuivre le mouvement de réformes engagé."
Cet échange de mots doux est demeuré discrètement archivé, avant d'être exhumé il y a quelques jours. L'Elysée a authentifié la lettre envoyée par Nicolas Sarkozy, en réponse à celle signée François Stifani.
Une lettre qui "participe d'une manipulation"?
Sollicité par L'Express, le grand maître de la GLNF fait dire par son avocat qu'il n'a pas émis ce courrier, qui "participe d'une manipulation". Sans préciser laquelle. Un collaborateur du leader franc-maçon a-t-il pu fabriquer la missive à son insu et l'envoyer au président ? Mais, dans cette hypothèse, François Stifani aurait dû être surpris que Nicolas Sarkozy le remercie de lui avoir adressé un message de soutien.
La seule réponse du président de la République est embarrassante pour le leader franc-maçon. Car la GLNF a une obligation de parfaite neutralité vis-à-vis des pouvoirs publics, comme l'impose sa règle en 12 points.
Elle interdit en effet à tous ses membres "en son sein toute discussion ou controverse politique ou religieuse". A l'extérieur de l'obédience, le grand maître se montre, lui, politiquement très actif. "Dès que François Stifani rencontre un conseiller de l'Elysée, il lui propose ses services", confie Alain Bauer, ex-grand maître du Grand Orient de France (GODF) et proche de Nicolas Sarkozy.

Des collaborations doûteuses
Dans un entretien à L'Express en septembre 2010, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, confirmait qu'il avait rencontré plusieurs fois François Stifani, avant de révéler: "Il a, s'agissant d'une situation sociale délicate à gérer, apporté une contri-bution positive."
Concrètement, selon nos informations, le grand maître de la GLNF a fait jouer ses réseaux maçonniques en Guadeloupe, afin d'aider le gouvernement à nouer les fils du dialogue avec le LKP d'Elie Domota, pendant la longue crise de janvier à mars 2009.
A l'hiver suivant, François Stifani, "en tant que grand maître de l'une des principales obédiences françaises", remet à Nicolas Sarkozy un rapport sur l'organisation des musulmans de France.
Après le tollé provoqué par cette révélation, l'intéressé minimise, en évoquant une "réflexion à titre personnel". Quant à l'échange de missives entre François Stifani et Nicolas Sarkozy, sa diffusion gêne le grand maître, car elle dévoile les relations tissées entre lui et certains ministres. Cette nouvelle affaire va-t-elle intensifier la crise interne qui secoue la GLNF depuis un an?


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http://www.thierry-desjardins.fr/2010/12/attention-borloo-mobilise-les-francs-macons/

Le Blog de Thierry Desjardins
"Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur" (Beaumarchais)

Attention! Borloo mobilise les Francs-maçons
10/12/10

Sur le coup, on ne l’avait pas noté, mais en se séparant de Jean-Louis Borloo, en lui refusant Matignon qu’il lui avait fait miroiter et en le contraignant donc à quitter le gouvernement, Nicolas Sarkozy a perdu un pan de son électorat : les Francs-maçons.
Il est difficile de savoir ce que représente aujourd’hui la Franc-maçonnerie dans la société française. Sûrement moins que sous le IIIème ou la IVème République, mais sûrement plus qu’on ne le dit et ce malgré son aspect désuet de secte clandestine et ses traditions d’antan qui dépassent souvent le ridicule.
Sans verser dans les fantasmes qui affirment « qu’ils sont encore partout et qu’ils tirent toutes les ficelles », on est bien obligé de constater qu’un certain nombre d’affaires récentes, souvent douteuses, ont clairement démontré que « les frères » étaient toujours puissants, notamment, dans le monde des affaires, dans la magistrature, dans l’armée, dans l’administration et dans le personnel politique.
Hier, « à l’occasion de l’anniversaire de la Loi de 1905 sur la Séparation des Eglises et de l’Etat » (sic), l’ancien numéro 2 du gouvernement Fillon a fait son retour sur la scène en organisant un « dîner de la République » (re-sic). Difficile de faire plus franc-maçon dans le genre. Et il y avait là tout « le gotha des loges », de l’ineffable Bernard Tapie à Gérard Larcher, président du Sénat, en passant par Jean-Michel Baylet, Xavier Bertrand, ministre du Travail, Alain Bauer, proche de Sarkozy et ancien grand maître, Jean-Pierre Chevènement et Henri Guaino, plume du président de la République.
Contrairement à ce qu’on nous avait raconté, il ne s’agissait pas d’un premier pas vers une réorganisation des centristes (ni Chevènement, ni Bertrand, ni Guaino ne peuvent être considérés comme des centristes) mais bel et bien d’une mobilisation des Francs-maçons.
Le discours de Borloo était d’ailleurs clair. L’ancien ministre d’Etat veut faire basculer la Franc-maçonnerie dans l’opposition, au nom des grands principes (parfaitement respectables) de la Franc-maçonnerie.
Après avoir attaqué « les conservateurs qui ont l’air raisonnable, sérieux et bien coiffé » (ce qui était peu aimable pour Fillon de la part de cet ébouriffé) et avoir affirmé qu’il avait « retrouvé (son) indépendance et (sa) liberté de pensée et de parole » (les avait-il perdues quand il était ministre ?) Borloo a annoncé qu’il voulait « refonder le pacte républicain » et s’est écrié : « Est-ce encore la République quand on a des écoles de riches et des écoles de pauvres ? Est-ce encore la République quand il y a tant d’écart entre les communes pauvres et les communes riches ? Est-ce encore la République quand on laisse la fiscalité aux seuls techniciens ? »
Et avant de lancer un appel à « toutes les obédiences » (re-re-sic) Borloo a conclu : « Je ne me résous pas au déclassement de la République ». Les choses sont claires, pour Borloo, Sarkozy et le gouvernement dont il faisait lui-même partie il y a encore trois semaines «déclassent la République »
La République a, évidemment, bon dos mais il est vrai que le sarkozisme a bafoué certains grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité, chers non seulement aux Francs-maçons mais aussi à une très grande majorité des Français et qu’en pataugeant dans ses concepts fumeux de « discrimination positive », de « laïcité positive », d’« identité nationale », de « politique de civilisation », Sarkozy ne pouvait que finir par se mettre à dos les Francs-maçons. A fortiori en, virant Borloo.
Reste la fameuse question de Staline à propos du Vatican : les Francs-maçons, combien de divisions ?

Mots-clefs : Borloo, Francs-maçons


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http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009e7b0f6821d.html

LA MAÇONNERIE FRANÇAISE VUE PAR M. INTROVIGNE

Il commente le dossier du Point. (28/1/2011)
Massimo Introvigne a écrit hier sur la Bussola Quotidiana un billet intitulé ironiquement: France, le bunga bunga (1) de la franc-maçonnerie.
Carlota me signale que l'article a été repris sur le portail religieux espagnol www.religionenlibertad.com/
Il s'appuie d'une part sur un documentaire récent de Canal +, et d'autre part sur un dossier récurrent (on appelle cela un marronnier...) du Point, intitulé "Francs-maçons: la main invisible"; le Salon Beige en a parlé ici.

Selon Massimo Introvigne, qui est un spécialiste de la question, la maçonnerie française aurait au moins deux spécificités. D'une part, les deux principales obédiences, le Grand Orient, et la Grande Loge, ne sont pas reconnues par la maçonnerie "mère" britannique (parce qu' "elles admettent les athées, et permettent les discussions politiques et électorales dans les loges, et parce que depuis 2010, elles admettent à plein titre les femmes, ce qui est interdit par les statuts d'origine).
Mais surtout, dit-il, parce qu'" elles conservent une hégémonie politique et parlementaire" impensable ailleurs. Sans parler de la magistrature, des instances dirigeantes des multinationales... et du Ministère de l'éducation, qui serait un "fief maçon".

Introvigne souligne qu'en dehors des nombreux maçons présents au gouvernement,"le véritable point de référence de la maçonnerie française, l'ex-Grand Maître du Grand Orient, Alain Bauer occupe actuellement le poste très délicat de conseiller de Nicolas Sarkozy pour la sécurité nationale, en plus de faire partie d'un nombre impressionnant de comités et conseils d'administration".

Les maçons, conclut-il, ne gagnent pas toujours. " La mère de toutes les batailles politiques (selon le Point, dit-il) aurait été la tentative de faire tomber le premier ministre non-maçon, François Fillon, pour le remplacer par l'hyper-maçon Jean-Louis Borloo, un anti-clérical fanatique, en vue, entre autre, du débat parlementaire sur l'euthanasie. Bataille perdue. Sarkozy a soutenu Fillion, qui est immédiatement monté en ligne contre l'euthanasie".

Je suis un tout petit peu plus circonspecte que Massimo Introvigne. La bataille est perdue... pour le moment. Mais le fait même qu'il y ait pu avoir un débat prouve qu'une brèche s'est ouverte, et qu'on a préparé l'opinion.... en attendant une prochaine offensive, qui ne saurait tarder!

La maçonnerie racontée par le Point ne me fait pas fantasmer. Mais c'est vrai que ce genre de demi-révélations fait regarder les choses avec d'autres yeux.
Parmi les commentaires du Salon Beige je lis cela: "J'ai lu l'intégralité de l'article du Point, c'est du flan. Ils parlent des réseaux d'influence et des magouilles, mais ce n'est pas ça le plus important. Je me demande même s'ils n'ont pas écrit cela comme un exutoire pour éviter que les gens ne cherchent plus loin...."
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(1) Explication du titre:
" Bunga bunga, c’est ainsi que le Président du Conseil italien nomme les « divertissements » qui clôturent les soirées privées dans sa villa d’Arcore. Le nom vient d’un jeu sexuel enseigné à Berlusconi par Khadafhi".

C'est du moins ce qu'on lit dans la presse italienne - et dans celle française, qui recopie servilement - qui a fait de la chasse au Berlusconi le sport à la mode.
Massimo Introvigne évoque, lui, avec humour "quelques bonga bonga qui auraient impliqué des magistrats maçons, et qui auraient été étouffés grâce au réseau de protection des loges...

La nouvelle évangélisation dans les villes Mgr Georg: ma maison est là où est mon frère


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http://www.journal-d-un-trentenaire.com/article-l-etat-de-la-franc-ma-onnerie-aujourd-hui-66632299-comments.html
L'état de la franc-maçonnerie aujourd'hui

La guerre entre les francs-maçons et leurs différentes loges est déclarée ! En effet, le conflit entre le Grand Orient de France et la Grande Loge nationale française s'affiche par médias interposés. Confiscation de pouvoir, opacité financière, fréquentations douteuses, ... tout est lâché.

Des liens étroits avec des dictateurs africains, en passant par la présidence française, la police, la justice, le renseignement, le business, les politiques de tout bord (excepté le Front National)... font que la franc-maçonnerie s'entre-déchire. Est-ce de la jalousie ou bien un fait réel ?

La franc-maçonnerie est un réseau composé d'environ 170 000 membres à travers la France. Vivace, intriguant, libre, opaque, fraternel, radical, ... tous les adjectifs qui la définissent, sont d'actualité. Elle trouble, elle pose question, elle intrique, parfois aussi elle inquiète.

Mais pourquoi donc ?

Xavier Bertrand, Michel Baroin, père de François Baroin, Patrick Ollier, époux de Michelle Alliot-Marie, Henri de Raincourt, Marie-Luce Penchard, ... des membres de la fraternelle aussi membres du gouvernement actuel. L'amalgame est rapide !

Nos grands ministères seraient-ils dirigés par des francs-maçons ? L'Intérieur, la Justice, les Affaires Étrangères, la Défense, ... Des pouvoirs régaliens de notre République détenus par des femmes et des hommes d'état qui seraient membres d'une Loge.

Pourquoi s'en inquiéter ?

Les Valeurs Humanistes défendues par la franc-maçonnerie sont en corrélation avec les valeurs de la République.

Où est donc le mal ?

Le mal serait que les intérêts des Loges prennent le dessus sur les intérêts nationaux. Les combines, les préférences, les solidarités "sans failles" pourraient amener l'Etat de Droit à être ingéré par un Gouvernement parallèle de fait.

Article inspiré de lectures dans le Nouvel Obs N°2412


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http://www.lepoint.fr/politique/freres-et-soeur-a-l-insu-de-leur-plein-gre-30-01-2011-1289272_20.php

Le Point.fr - Publié le 30/01/2011 à 09:28 - Modifié le 30/01/2011 à 09:45

Frères et soeur à l'insu de leur plein gré

Brice Hortefeux - Le ministre de l'Intérieur s'est toujours gardé de confirmer ou de démentir son appartenance à la Grande Loge nationale française, qu'il ne fréquente plus.Le Point.fr © Guillaume Bonnefont / IP3 Press / Maxppp

Xavier Bertrand - Initié au Grand Orient de France, le ministre des Affaires sociales s'est mis en retrait lorsqu'il a occupé son premier poste gouvernemental, en 2004.Le Point.fr © Matthieu de Martignac / PhotoPQR / Maxppp

Patrick Ollier - Même s'il n'a jamais effectué son coming-out, le ministre des Relations avec le Parlement n'hésite pas à saluer ses semblables d'un peu discret "salut, petit frère".Le Point.fr © Bisson-Mousse / Abaca

Henri de Raincourt - Il a été introduit à la GLNF par un haut fonctionnaire du Sénat, où il était président de groupe. Être franc-maçon est quasi obligatoire pour être ministre de la Coopération.Le Point.fr © Witt / Sipa

Marie-Luce Penchard - La ministre de l'Outre-mer a de qui tenir. Sa mère, Lucette Michaux-Chevry, exposait dans sa maison de Basse-Terre de nombreux objets maçonniques.Le Point.fr © Mousse / Abaca

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Doctrine Sociale de l'Eglise - Les Catholiques Doivent s'Exprimer en Politique et Voter ? Oui ! Mais Pour Qui ou Pourquoi ? Le Problème est que Voter à Droite ou à Gauche, c'est Toujours Voter en Toute Ignorance pour les Francs-maçons Empty Re: Doctrine Sociale de l'Eglise - Les Catholiques Doivent s'Exprimer en Politique et Voter ? Oui ! Mais Pour Qui ou Pourquoi ? Le Problème est que Voter à Droite ou à Gauche, c'est Toujours Voter en Toute Ignorance pour les Francs-maçons

Message par Her Mar 17 Mai - 5:38

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/les-chrétiens-face-aux-urnes.html

16 mai 2011

Les chrétiens face aux urnes

Extraits d'une lettre pastorale de l'évêque de Cordoue :

"Nous sommes en pleine campagne électorale qui nous conduira aux urnes le 22 mai prochain. De cette façon nous prenons tous part d’une manière particulière à la vie de la cité, que nous devons construire entre nous tous. Le chrétien n’est pas « de trop » mais au contraire les élections l’intéressent vivement parce qu’il est citoyen de ce monde dans lequel sa foi l’invite à l’engagement pour les choses de ce monde, avec la perspective du ciel.

D’abord nous exprimons aux hommes politiques de l’estime pour leur travail. La politique est une tâche noble, qu’on assume pour construire le bien commun. Si l’on place en avant ses intérêts propres ou de parti, on corrompt la politique. La quote-part de pouvoir qu’on atteint avec le soutien de ses votants est là pour servir à améliorer la société du point de vue d’un monde plus juste et plus humain. [...]

Un chrétien demande aux hommes politiques la promotion de la liberté religieuse dans un état a-confessionnel, où aucune religion n’est officielle mais où l’on respecte le droit de tout citoyen de vivre sa propre foi et de l’exprimer individuellement ou en communauté. La religion n’est pas une gêne pour la citoyenneté, la religion est un facteur de vivre ensemble et de progrès. Nous plaidons pour une laïcité positive, qui reconnaît et respecte l’autonomie de la société civile et incorpore le meilleur de la religion dans la vie de tous. L’Église catholique n’est pas un parasite mais un des principaux bienfaiteurs de la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. S’occuper des besoins de l’Église n’est pas un privilège ou une relique du passé mais un droit qu’ont les baptisés, qui ne sont pas des citoyens de seconde zone du fait de leur condition de croyants.

Nous les catholiques, dans notre société, nous ne sommes pas une minorité ethnique, - toujours très respectable, mais nous représentons 92% de la population actuelle espagnole, qui ne voulons rien imposer à personne, mais qui demandons en même temps qu’on respecte nos droits. L’attention pour le patrimoine historique de nos églises qui peuvent s’effondrer si nous ne les restaurons pas, le droit des parents à l’éducation catholique de leurs enfants et à ce qu’on respecte leurs convictions à l’école publique, le soutien aux œuvres de bienfaisance pour les personnes âgées et les pauvres de toutes catégories, sont autant d’autres droits, non des privilèges que nous les chrétiens nous réclamons à nos hommes politiques.

La promotion de la natalité et la défense de la famille ainsi que de la vie depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle est aujourd’hui un défi de la première importance pour ceux qui travaillent dans le domaine de la chose publique. C’est dans ce domaine que nous jouons l’avenir de notre société. Les jeunes ne regardent pas le futur avec de l’espoir parce que nous leur offrirons du pain et des jeux (aujourd’hui préservatif et boissons à volonté) mais parce que nous leur offrons des valeurs plus élevées et de la stimulation pour le dépassement personnel. Ils sont capables de beaucoup plus, ne les dégradons pas. Un chrétien se présente devant les urnes après avoir demandé que Dieu l’éclaire et le conseille bien. Le vote doit être responsable, parce que, avec notre vote nous contribuons au bien commun. Que dans toutes les paroisses s’élèvent des prières pour ces intentions, qui nous affectent tous."

Posté le 16 mai 2011 à 17h09 par Michel Janva
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Doctrine Sociale de l'Eglise - Les Catholiques Doivent s'Exprimer en Politique et Voter ? Oui ! Mais Pour Qui ou Pourquoi ? Le Problème est que Voter à Droite ou à Gauche, c'est Toujours Voter en Toute Ignorance pour les Francs-maçons Empty Re: Doctrine Sociale de l'Eglise - Les Catholiques Doivent s'Exprimer en Politique et Voter ? Oui ! Mais Pour Qui ou Pourquoi ? Le Problème est que Voter à Droite ou à Gauche, c'est Toujours Voter en Toute Ignorance pour les Francs-maçons

Message par Her Mar 24 Mai - 8:58

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Pologne : Un symposium sur l’éthique en politique et dans la vie sociale

Une question de grande importance pour le monde d’aujourd’hui

ROME, Lundi 23 mai 2011 (ZENIT.org) – « Ethique et dialogue. De saint Thomas More au bienheureux Jean-Paul II », était le thème d’un symposium international organisé du 18 au 20 mai à l’Académie de la Pologne à Czestochowa.

Les intervenants, provenant de divers centres académiques de pays comme la France, l’Allemagne, les États-Unis, l’Ukraine et la Pologne, ont affronté la question de l’éthique, en particulier, sa présence dans la culture mondiale, en politique et dans la sphère sociale.

Parmi les questions soulevées : le dialogue interreligieux dans le magistère du bienheureux Jean-Paul II, la liberté religieuse dans la politique européenne, éthique et loi, la théologie africaine du dialogue, l’éthique en médecine.

« La réflexion sur la présence de l’éthique en politique, dans la culture et dans la société, est très importante et nécessaire dans un monde qui a ôté de sa pensée et de la 'praxis' la loi naturelle, la loi divine, et le décalogue », a souligné Mgr Ireneusz Skubis, rédacteur en chef de l’hebdomadaire catholique Niedziela.

Selon le père Stanisław Łupiński, recteur de l’Académie polonaise à Czestochowa, une réflexion sur la présence et la qualité du dialogue dans divers secteurs de la vie offre des réponses aux questions de l’homme d’aujourd’hui.

Le symposium a aussi permis de débattre des principes éthiques dans la diplomatie, et les participants ont présenté aussi la situation des chrétiens dans les pays de la révolution arabe.

L'ambassadeur de Croatie en Pologne, a souligné que l'activité diplomatique est limitée sans éthique et sans respect de la dignité humaine et des droits de l’homme.

« L’honnêteté, la sincérité, la vérité sont les armes d’un bon diplomate », a-t-il souligné.

Le congrès comptait deux invités d’honneur : le cardinal Stanislaw Dziwisz, archevêque métropolitain de Cracovie, et Mgr Stanislaw Nowak, archevêque métropolitain de Czestochowa.

don Mariusz Frukacz
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Message par Her Ven 10 Juin - 10:57

Père Ayroles & Mgr Delassus

RAISONNER EN POLITIQUE

Jeanne d’Arc, ou la renaissance française

Si vous aimez la France, si vous croyez à sa mission temporelle, si vous pensez qu’elle peut sortir rajeunie des épreuves actuelles comme elle a triomphé des difficultés du début du XVe siècle qui ont failli l’emporter, alors, lisez le livre du R. P. Ayroles, "Jeanne d’Arc sur les autels et la régénération de la France".[1]

L’auteur est une grande figure de la Compagnie de Jésus. Il naquit en 1828 à Bordeaux et mourut en 1921. Anti-libéral du point de vue religieux, contre-révolutionnaire du point de vue politique, il a été, par ses travaux historiques, le véritable artisan de la canonisation de sainte Jeanne d’Arc.

Le Pape de l’époque, Léon XIII, le qualifie de "principal témoin" de cette histoire, et tous les auteurs qui ont travaillé sur la Sainte de la patrie se sont rapportés à ses ouvrages.


I - L’œuvre du R.P. Ayroles

Au XIXe siècle, à son époque, la France se voit dépossédée de son temporel chrétien et dominée par des forces étrangères à son être historique. Vous connaissez la suite : les meilleurs catholiques réagissent et veulent rendre au pays sa légitimité monarchique. Dans son domaine spirituel, le père Ayroles a pour idée d’obtenir de Rome la canonisation de Jeanne d’Arc, pour apporter à la France les secours du ciel.

Nous sommes, depuis, beaucoup plus affaiblis et beaucoup moins catholiques qu’au XIXe siècle. Mais la canonisation de Jeanne est faite et l’on peut espérer que l’Église triomphante vienne en aide à l’Église militante, car la canonisation confère aux saints une nouvelle mission.
Depuis le père Ayroles, presque cent ans se sont passés et la crise qui nous touche paraît, elle aussi, n’en plus finir. Mais ne peut-on pas penser que Jeanne d’Arc soit toute désignée pour nous réconforter dans l’Espérance, elle qui relève la France morte de la guerre de 100 ans ?

La pensée du père Ayroles sur ces questions se trouve dans son livre : "Jeanne d’Arc sur les autels et la régénération de la France". Il est impossible d’en résumer les 450 pages, mais en voici l’idée principale.


II — Pour que France continue !

À travers sainte Jeanne d’Arc, le Roi des nations honore la France entre toutes. Les marques d’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la France, notre héroïne en est la personnification. Sa sainteté ne se contente pas – comme pour beaucoup de saints – d’accomplir une vie privée dans le surnaturel chrétien. Alors qu’elle se trouve exceptionnellement touchée par la grâce – peu de saints ont bénéficié de telles faveurs – elle y entraîne la patrie tout entière. En effet, mille ans après la naissance de la France au Ve siècle, le temps de Jeanne c’est la guérison, voire la résurrection de la nation. Au XVe siècle, la France est en danger de mort. Les périls nouveaux de la modernité, la poussée de l’étranger auraient pu l’emporter, comme l’a été, à la même époque, l’empire byzantin ou, un siècle plus tard, l’Europe du Nord dans l’hérésie. Mais la Providence veillait sur la France.

C’est d’ailleurs un mystère sur lequel on peut s’interroger sans pouvoir réellement répondre : pourquoi Dieu aime-t-il tant la France, au point d’inventer un huitième sacrement pour son roi très chrétien, au point d’en faire une terre de saints, de miracles et de lieux surnaturels (pensons à l’apparition de la rue du Bac où la Sainte Vierge dit que le globe qu’elle montre à sainte Catherine Labouré représente le monde et la France en particulier.) ?

On peut dire, que cet amour divin pour notre patrie a quelque chose de très mystérieux, d’incroyable même. Et tel est le sens de la sainteté de Jeanne d’Arc : rappeler à un peuple et à ses plus hauts représentants, que le Christ est vrai Roi de France et que, par la France, Il veut régner sur le monde ; que la France est Fille aînée de l’Église et qu’elle a un rôle éducateur de grande sœur à exercer sur les autres nations : c’est la vocation religieuse de cette fille aînée. Mais ce plan a contre lui le "Prince de ce monde". C’est pourquoi la Providence dote politiquement la France de faveurs surnaturelles. Parmi tant de faveurs, Jeanne d’Arc est sûrement la plus grande. En effet Jeanne d’Arc personnifie à la fois cette vocation de la France et l’esprit de Notre-Seigneur comme très peu de saints y sont arrivés. Et pourtant la connaissons-nous ? On ne peut s’empêcher de penser qu’une telle figure héroïque aurait une toute autre place, si elle avait existé chez un autre peuple moins enclin aux complexes de la personnalité.

En six siècles, une ou deux générations à peine de catholiques se sont vraiment placées sous son patronage. Quel chef d’État parmi les successeurs de Charles VII l’a prise comme conseillère céleste ? Et aujourd’hui quels foyers, quelle proportion de citoyens lui confient les causes temporelles de la patrie ?

En cela, Jeanne d’Arc n’a pas épuisé les grâces qu’elle réserve à une France chrétienne qui les lui demandera. Proclamée patronne de la patrie seulement en 1922, sa mission est à venir en vertu de cette promesse faite par Notre-Seigneur à une autre Vierge française, sainte Marguerite-Marie Alacoque : "Ne crains rien ; je régnerai malgré mes ennemis et tous ceux qui voudront s’y opposer." Ce sont presque les paroles de Jeanne d’Arc au début de sa mission, quand elle s’en ouvre à Robert de Baudricourt, le capitaine de Vaucouleurs. Ce sont les premières paroles publiques de Jeanne : "Messire, je viens de la part de mon Seigneur, qui veut que le Dauphin devienne roi, il sera roi malgré ses ennemis, et moi, je le conduirai à son sacre."


III — Jeanne, une sainteté toute française

Mais avant de se pencher sur cette mission de politique sacrée, cherchons à savoir, avec le père Ayroles, qui était Jeanne d’Arc.
Traitons pour commencer de la personnalité de Jeanne d’Arc puis de sa mission. Enfin nous conclurons sur l’actualité de son message, ce que certains auteurs (Monseigneur Delassus, au début du 20e et le colonel Argoud à la fin du même siècle) ont appelé la deuxième mission de Jeanne d’Arc.
D’abord Jeanne d’Arc est le type vivant de la France très chrétienne, le modèle proposé par le Christ à la patrie pour qu’elle soit pleinement la fille aînée de son Église. Recherchons avec le père Ayroles les traits de son caractère, qu’on retrouve dans le meilleur de notre psychologie nationale. Jeanne d’Arc est naïve mais pleine de bon sens. Vive et alerte, mais profondément recueillie. Simple mais noble, chevaleresque (le chevalier est le soldat au service de l’Évangile). Charitable mais guerrière, le combat est dans la vocation de la France, "la France, ce soldat de Dieu" disait Shakespeare. Le tempérament des Français est combatif (l’Église s’en est dernièrement encore aperçue à travers la crise doctrinale et liturgique). Jeanne d’Arc c’est aussi l’oubli de soi et le besoin de se sacrifier. Comme son divin Seigneur, elle est agneau et lion à la fois. Elle est aussi charitable, courtoise mais spirituelle et parfois ironique, ou même saintement insolente. Son esprit l’emporte toujours, qu’il s’agisse de redonner courage au roi de France ou de s’adresser à l’arrogance du roi d’Angleterre et de sa troupe de faux théologiens. La petite paysanne pure et illettrée triomphe des pièges avec une aisance fine et joyeuse. Qu’on relise ses réponses au procès de Rouen.

Terminons ce portrait en soulignant chez Jeanne deux autres traits français : son esprit et sa paysannerie. Son esprit, par ses réponses vives et son bon sens, font d’elle un génie des humanités. Son style est beau, ses formules sont frappantes, parfois mordantes et pleines de rondeurs à la fois, comme chez tous les grands mystiques.

En saluant sa paysannerie, nous ne laisserons pas dans l’oubli son côté touchant de petite paysanne lorraine, qui grandit "au jardin de son père". À la maison, avec sa mère, elle file la quenouille. Dehors elle fait paître le troupeau. Les mérites de cette vie lui en montrent le prix : elle défendra la terre des pères, pour que la patrie reste française. Jeanne d’Arc est donc paysanne, noble paysanne certes, comme la France d’ailleurs.

Pour illustrer ces vertus terriennes françaises, citons Charles Péguy faisant parler Dieu à propos des Français :
Ô mon peuple français, ô mon peuple lorrain.
Peuple pur, peuple saint, peuple jardinier.
Peuple laboureur et cultivateur.
Peuple qui laboure le plus profondément les terres et les âmes.
Peuple qui fait le pain, peuple qui fait le vin...
Français dit Dieu, c’est vous qui avez inventé ces beaux jardins des âmes.
C’est vous qui dessinerez mes jardins du Paradis.
Il a dû y avoir quelque chose, dit Dieu, entre nos Français et cette petite Espérance.
Ils y réussirent si merveilleusement.
(Charles Péguy - La Pléiade - Gallimard p.633 à 637)


IV — Une sainteté vraiment chrétienne

Cette "petite Espérance", c’est d’abord Jeanne d’Arc. Mais Jeanne d’Arc n’est pas seulement un modèle français. C’est aussi l’une des personnifications les plus accomplies de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est ce que montre le père Ayroles. Comme dans toutes les histoires, partons du début et de la géographie.

Domrémy, comme Nazareth, sont des villages sans importance particulière. Le foyer de Jacques d’Arc reflète celui de saint Joseph : foi patriarcale, pauvreté, travail, pureté, affection mutuelle.

Jeanne y vit le jour lors de la fête de l’Épiphanie 1412, temps liturgique de la Nativité du Seigneur. Elle est placée divinement sous la protection des rois mages. Un témoin raconte : "tous les habitants de Domrémy se sentent inondés de joie, ils sortent de leur maison et se demandent les uns aux autres ce qui est arrivé de nouveau".[2] Là, elle grandit, aimée de tous jusqu’à la vénération, dira le curé de la paroisse. De Jeanne à Domrémy, l’histoire a retenu surtout la bergère, bergère comme beaucoup de saintes françaises de Geneviève à Bernadette. Sur cette figure de bergère, il est possible d’émettre ici une hypothèse.

Si on se reporte à l’Évangile, devant les nombreuses images pastorales employées par le Maître, on peut penser que Notre-Seigneur a lui-même exercé ce métier de berger, avant de conduire l’humanité à Dieu. Quoi qu’il en soit des mystères de la vie cachée du Sauveur, ce qui est sûr c’est qu’à Bethléem, pour la plus grande théophanie de l’histoire, il y a des anges, des bergers et des moutons. Pareil à Domrémy, pendant les années d’enfance, où la bergère est préparée par saint Michel, chef des milices célestes et protecteur de la France. Il lui racontait la pitié qui était au royaume de France et la préparait à y porter remède.

Puis elle quitte son foyer et les siens. Là aussi, les rapprochements avec le Christ sont frappants, c’est ce que montre le père Ayroles. Comme celle de Notre-Seigneur, sa vie publique lui attire les foules où elle remarque les plus humbles et les plus pauvres. "C’est pour eux que je suis née", disait-elle. D’une grâce incomparable, elle suscitera chez quelques grands seigneurs des haines farouches. Enfin elle sera trahie, jugée par une sorte de Sanhédrin, puis livrée aux Anglais.

À grands traits, quelques parallèles entre leurs vies publiques apparaissent. D’abord le rôle toujours positif des femmes : aucune dans l’Évangile ne s’élève contre le Christ et beaucoup l’admirent, le servent ou le plaignent. Dans son histoire, on peut dire la même chose de Jeanne. Certaines donneront même leur vie pour elle, comme cette bretonne arrêtée à Corbeil par l’Université de Paris et qui fut brûlée le 3 septembre 1430 pour ne pas s’être rétractée sur cette affirmation : "Jeanne est bonne, ce qu’elle fait est bien fait selon Dieu".
Le père Ayroles poursuit les parallèles : Cauchon c’est Caïphe, l’université anglaise et antipapale de Paris c’est le Sanhedrin, Bedford, le régent de France pour Henri d’Angleterre, c’est Pilate. Enfin Jean, comte de Luxembourg, premier vassal du duc de Bourgogne, livre Jeanne d’Arc aux Anglais à la manière d’Hérode.

De tous ces personnages, le pire est l’évêque Cauchon. Il doit son siège de Beauvais à ses intrigues politiques pro-anglaises. Sa haine contre Jeanne a un motif personnel : à l’approche de la libératrice française, Beauvais s’était déclarée pour Charles VII et la ville avait chassé son prélat anglo-bourguignon. Pendant cinq mois d’errance (du ler mai à la fin septembre 1430), Cauchon négocie la Pucelle et réclame à la juger. Comme Caïphe et son Sanhedrin face à Jésus, ce prélat et ses docteurs de l’Université de Paris ne supportent pas la pureté divine.
Et le procès de Rouen entretient des similitudes frappantes avec celui de Jérusalem. Les accusés sont tout de suite traités comme les pires criminels et sont l’objet d’une haine farouche de la part des autorités, plus partie que juge. Attardons nous quelques instants au caractère propre des derniers temps de Jeanne d’Arc : les cinq mois passés par la Pucelle en prison la montrent cruellement attachée par le cou à une chaîne qui entoure le corps et se termine à une poutre qui barre la pièce. Les pieds sont liés et, privée de tout, on ne la décroche que pour deux cruels interrogatoires épuisants et perfides dont elle triomphe toujours surnaturellement. Personne pour l’assister, encore moins la défendre, et les deux fils de saint Dominique qui s’y sont risqués ont été menacés de mort. (ibid p. 134) : Martin Ladvenu et Isembert de la Pierre.

Pour le père Ayroles, ce procès en fait n’en est pas un : c’est une assemblée de malfaiteurs, un brigandage, un simulacre de jugement, accomplis sur ordre du roi d’Angleterre, seule autorité souveraine dont se sert Cauchon pour se légitimer. Sous cet angle et malgré l’étiquette ecclésiastique, ce procès n’engage pas l’Église. D’ailleurs Jeanne a déjà été jugée à Poitiers par de nombreux évêques romains et français. Tous ont reconnu sa mission. C’est pourquoi, mettre l’Église, comme le fait Cauchon dans le procès, c’est commettre un sacrilège.
À la délicate question de savoir comment on doit considérer dans l’Église l’autorité indigne, le père Ayroles répond : "Cauchon appartient à l’Église, comme le loup revêtu de la peau du berger appartient au bercail qu’il dévaste. Le Maître n’a-t-il pas dit : celui qui entre dans la bergerie autrement que par la porte est un voleur et un brigand. Cette porte c’est la foi, la gloire de Dieu et le salut des âmes." À lire les comptes rendus des séances du procès de Jeanne d’Arc, on est frappé par les ressemblances qu’on y trouve avec celui de Notre-Seigneur, dans les accusations, dans les vices de forme, dans la mort des suppliciés pleins de miséricorde et de pardon pour leurs adversaires. Au Calvaire, le soldat qui avait ouvert le cœur du Sauveur avait proclamé Sa divinité. À Rouen, après la consumation du bûcher, comme de la braise sous la cendre, on retrouve le cœur de Jeanne intact, et le bourreau court au monastère voisin des dominicains, pour se faire pardonner d’avoir exécuté une telle sentence. Par la suite, on persécute les voix qui s’élèvent contre la condamnation et le conseil de la cour franco-anglaise envoie, dans toute la catholicité, une fausse histoire de la Pucelle.

Laissons au père Ayroles le soin de conclure sur cette comparaison de notre héroïne avec le Sauveur : "Le peuple juif porta la peine du déicide ; le peuple anglais la peine d’avoir brûlé l’une des plus belles personnifications de Jésus-Christ. Les cendres de l’envoyée du ciel portées par les vents et les flots vers les côtes britanniques y semèrent la malédiction" (Perte des provinces de France, occupées pour certaines depuis trois siècles, sur l’île la guerre des Deux-Roses fit du XVe siècle un carnage), "l’Angleterre est encore dans le schisme et l’hérésie, comme la nation juive dans l’infidélité." (op. cit., p. 149 - 150). Mais revenons à la France, et plus précisément à la mission de Jeanne d’Arc sur la France. Pour traiter de cette mission, voyons ce que Jeanne a fait en France pour le Christ ou, si vous préférez, ce qu’elle fit, et ce qu’elle peut encore faire, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour la France.


V — Une mission providentielle

À grands traits, suivons la mission temporelle de Jeanne d’Arc. Commençons en laissant parler notre héroïne.

"J’étais dans ma treizième année quand j’eus une Voix venant de Dieu pour me gouverner. La première fois j’eus grande peur, et la Voix vint à moi sur l’heure de midi, en été, dans le jardin de mon père... C’était la Voix d’un ange, saint Michel... accompagné des anges du ciel... Saint Michel dit que sainte Catherine et sainte Marguerite viendraient aussi et que j’agisse sur leur conseil. La Voix (de saint Michel) me disait qu’il fallait que j’aille en France, ... que je ferai lever le siège d’Orléans... et sacrer le roi à Reims"

Mais le surnaturel allait même plus loin puisque, pendant que Jeanne fut divinement préparée par saint Michel, patron de la France (on ne peut s’empêcher de penser aux pastoureaux de Fatima préparés par "l’Ange du Portugal"), son père, Jacques d’Arc, durant deux ans, eut des songes dans lesquels sa "Jeannette" partait avec les gens d’armes.

C’est pourquoi ses parents la tenaient de près, de crainte qu’elle leur échappe. Et elle d’en conclure à son procès : "Moi je leur obéissais en toutes choses". Ailleurs, elle écrit aussi : "En toutes choses, je leur ai bien obéi, excepté en mon premier départ... Mais depuis je leur ai écrit et ils m’ont pardonnée. Puisque Dieu le commandait, il fallait le faire". Le père Ayroles nous fait remarquer, dans ces quelques épisodes de la vie familiale, tous les parallèles avec la Sainte Famille à Nazareth, les songes de saint Joseph, les craintes des époux, la soumission du Fils et son recouvrement au Temple.

Mais cette vie privée touche vite à son terme puisqu’à 17 ans sa vie publique commence, le 12 février 1429, devant le capitaine royal Robert de Baudricourt, dans la forteresse voisine de Vaucouleurs. Comme d’autres l’auraient été, le chef militaire est incrédule. Jeanne d’Arc emporte sa résistance et part avec six hommes d’armes, qu’elle réconforte ainsi : "N’ayez peur, mes frères du Paradis et mon Seigneur Dieu m’ont dit déjà, depuis quatre ou cinq ans, qu’il me fallait guerroyer pour reconquérir le royaume de France. J’agis par commandement. Vous verrez à Chinon comme le Dauphin nous fera bon visage."

Et l’aventure commence, pourrait-on dire. Ce long voyage (150 lieues dit Jeanne, soit 600 de nos kilomètres), à travers une France occupée et livrée à toutes sortes de dangers, se passa au mieux, comme notre prophétesse l’avait prévu. Et le 9 ou le 10 mars 1429, elle rencontre Charles VII :
"Gentil Dauphin, j’ai pour nom Jeanne la Pucelle, et vous mande[3] le Roi des cieux que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims et serez lieutenant du roi des cieux qui est roi de France". Elle lui dit aussi : "Très illustre seigneur, je suis venue et je suis envoyée de par Dieu pour donner secours au royaume et à vous. Et vous mande[4] le Roi des cieux par moi que vous serez son lieutenant à Lui, qui est roi de France."

Et Jeanne d’insister :
"Gentil Dauphin, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Je vous dis que Dieu a pitié de vous, de votre royaume et de votre peuple, car saint Louis et saint Charlemagne sont à genoux devant lui, faisant prière pour vous."

Jeanne a parlé.

Charles VII prudent et indécis, se laisse convaincre de sa mission divine, mais après examen et enquête. Les messieurs (clercs, universitaires et conseillers) mènent "les interrogatoires de Poitiers" (dont on a malheureusement perdu les procès-verbaux). Les dames de la cour procèdent à l’examen physiologique de la Pucelle, qualité sur laquelle elle se présente et qui est le signe de la consécration à Dieu. Tous concluent à sa grande valeur et voient en elle la dernière chance de la royauté française. Mais Jeanne s’impatiente d’agir. Elle fait plus que soupirer, elle avertit quand elle dit "Il est temps, il est urgent de besogner, le moment d’agir est venu".

On réclame de Jeanne un signe. Elle veut bien, mais veut surtout que le signe soit utile à sa mission. Elle demande à être conduite à Orléans pour en lever le siège et sur le conseil de la commission, Charles VII forme la maison militaire de Jeanne. Son premier acte militaire montre une guerrière toute pacifique. Elle commence par écrire une très belle lettre aux autorités anglaises pour les prévenir de la volonté divine de voir les Anglais chez eux et de rendre la France à Charles. Arrivée le 29 avril à Orléans, assiégée depuis plus de six mois, elle renouvelle sa sommation aux Anglais pour éviter les combats, car Jeanne voudrait une guerre sans morts. Mais elle s’entend répondre : "Vachère, ribaude, tu seras passée par les armes".

Armée de la prière, des sacrements et de son célèbre étendard, elle fait lever une porte de la ville et, en quelques jours de prodiges militaires, le miracle s’accomplit : Orléans est délivrée le dimanche 8 mai 1429.

Sur cette victoire, Jeanne dit à Charles VII : "Gentil Dauphin, mettez-moi en besogne car je ne durerai guère, une année, pas beaucoup plus."


VI — Reims d’abord, les batailles ensuite

C’est alors que les villes tombent et les chefs anglais sont faits prisonniers. Mais Jeanne veut d’abord doter la France d’un roi, à Reims. C’est l’application du "Dieu premier servi" et le plan de sa mission. C’est aussi une anticipation du « politique d’abord », de Maurras[5], car à la France, il faut un roi ! Ce retour à la monarchie très chrétienne semblait impossible : la ville, très bien défendue, venait de renouveler son serment à l’Angleterre. Jeanne vient à bout des réticences de Charles et, le 16 juillet au matin, on lui apporte les clés de Reims où il rentre le soir.

Et le sacrement du miracle français n’attend pas. Le lendemain, dimanche 17, Charles VII est sacré, renouvelant l’alliance contractée entre le Christ et la France. La rapidité – pour ne pas dire la précipitation – n’enlève rien à la majesté de la cérémonie et la surprise de l’événement met l’enthousiasme des assistants à son comble. Quand le roi fut sacré et couronné, l’éclat des trompettes ne parvenait pas à couvrir la clameur générale du célèbre cri "Noël, Noël... vive le Christ qui aime la France" car depuis le baptême de Clovis, Noël, c’est la double naissance du Christ et de la France.

Sur ce sacre, retenons comme image souvenir, ce tableau célèbre du peintre montalbanais Ingres : Jeanne tenant son étendard, debout aux côtés du roi.

À la fin, agenouillée devant le lieutenant du Christ, elle lui baise les pieds à chaudes larmes. Elle s’adresse à lui, mais ne l’appelle plus Dauphin. Elle lui dit : "Gentil roi, à cette heure est exécuté le plaisir de Dieu qui voulait que vous veniez à Reims recevoir votre sacre, en montrant que vous êtes vrai roi et celui auquel le royaume doit appartenir".

La cérémonie achevée, il faut quitter Reims. Sur la route du retour, Jeanne exprime son désir de retrouver les siens à Domrémy pour y mener leur vie, ou être enfouie dans cette loyale terre française. Mais aucun des vœux de cette nostalgie légitime ne se réalisera.
Il y a d’autres victoires moins célèbres que celle de Reims, mais tout aussi éclatantes. Les prodiges accomplis montrent une foi qui soulève les montagnes, une mission que rien n’arrête. Jeanne d’Arc s’y impose comme un stratège militaire de génie, à étonner les siens et à confondre ses adversaires. Tous les chroniqueurs et les historiens sont étonnés par cela.

Au XXe siècle, on s’est battu et on a étudié l’art de la guerre comme à aucune autre époque de notre histoire. Des généraux et des officiers supérieurs ont écrit sur elle. Tous restent subjugués devant les récits historiques des batailles. Les militaires français ou étrangers qui ont étudié son histoire sont unanimes à reconnaître les talents de Jeanne dans l’art de combattre, son goût pour la tactique, son habileté à utiliser l’artillerie. Habile dans la préparation, rien ne résiste à son audace dans l’exécution. Elle sait que les Français sont excellents dans l’offensive, que la "furia" des Français met leurs adversaires en fuite. Si l’on survole son épopée, on peut dire que les 5 jours occupés à délivrer Orléans, les 8 jours employés pour dégager la vallée de la Loire, les 15 jours en Champagne avec le siège de Troyes, sont des modèles du genre. La glorieuse campagne de 1429, avec ses deux mois pour relever la France abattue, n’a pas son équivalent dans notre histoire. La France a eu des millions de héros, d’habiles généraux et de glorieux maréchaux : elle n’a eu qu’une Jeanne d’Arc !


VII — Du sacre au sacrifice

On vient de le voir, (trop rapidement malheureusement), les victoires militaires et surtout le sacre de Charles VII frappent à mort la domination anglaise en France, même si les effets des campagnes de Jeanne ne se réaliseront qu’après sa mort. On pourrait même s’étonner, à vue humaine, que le succès de Reims ne soit pas suivi des victoires dont il était prometteur.

Mais ce serait oublier que le sacre du roi ne prend tout son sens que dans la réalité chrétienne sacrificielle, et ce sacrifice ce sera celui de Jeanne. Comme son Seigneur, le grand combat l’attend : celui du don total de soi, tant il est vrai qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Si Charles VII est sacré, Jeanne va être sacrifiée pour placer la croix dans la royauté française et en faire vraiment la monarchie très chrétienne. "Je durerai un an, guère plus" avait déclaré Jeanne en arrivant à Chinon, ajoutant qu’il fallait penser, "pendant cette année à bien œuvrer".

Malgré cet avertissement, une fois sacré, Charles VII semble n’avoir plus qu’un souci : empêcher Jeanne d’agir.
Elle voudrait prendre maintenant Paris, profiter tant de l’enthousiasme général que de la surprise des Anglo­bourguignons.
Mais le roi, de tempérament indécis quand il n’est pas versatile, se montre surtout craintif et las de voir les guerres ravager la France. Sa cour est divisée entre deux camps. Les guerriers : Jeanne bien sûr, qu’on sépare du Duc d’Alençon dont l’ardeur combative s’accorde bien avec la sienne. Et le conseil, qui l’emporte auprès du roi. Il est composé de diplomates et de politiques, dont certains envieux de Jeanne comme l’archevêque de Reims, Regnault de Chartres. Ainsi, un mois après le sacre, le 16 août 1429, leur délégation ira même, dans le secret et à l’insu de Jeanne, négocier une trêve avec le Duc de Bourgogne et le parti anglais. Charles VII reconnaîtra publiquement son erreur, mais trop tard bien sûr, même si Jeanne n’avait pas attendu que le roi s’avouât berné pour reprendre la lutte. Partout dans les grandes villes, des partisans de la monarchie française l’attendaient. Cependant, la réponse du roi de France ne venait pas. Pendant ce temps les Anglais s’organisaient.

Jeanne n’a pour elle qu’une petite escorte de quelques centaines d’hommes, routiers qui se louaient au hasard des campagnes. Elle est entourée de son intendant Jean d’Aulon et de son frère Pierre. À Pâques 1430, elle arrive à Melun. Au fossé de la ville, les voies habituelles des saintes Catherine et Marguerite l’avertissent qu’elle serait faite prisonnière avant la saint Jean, et lui demandent de tout accepter, en lui promettant l’aide de Dieu. Jeanne ne prend plus d’initiative, se range en tout à l’avis des capitaines, sans faire état de cette révélation.
Alors qu’en mai le parti bourguignon progresse au nord, avec sa petite troupe, elle rejoint Compiègne pour aider les habitants qui veulent tous mourir pour le roi de France. Le lendemain de son arrivée surprise à Compiègne, le 23 mai, elle est en tête d’une offensive française, mais ses troupes prennent peur, ne croient pas à sa promesse de victoire, retrouvent la ville et quand elle veut y retourner avec sa dernière escorte, c’est trop tard, les bourguignons arrivent les premiers au pont-levis. On doit fermer les portes, Jeanne est dehors avec quelques hommes.

Sa capture remplit de joie le camp adverse. Elle est gardée jusqu’au 21 novembre 1430 par le comte de Luxembourg qui la vendra aux Anglais, contre l’avis de sa femme et de sa tante, lesquelles ont témoigné quelques bontés pour Jeanne.

Dès lors, le procès d’hérésie, attendu par Pierre Cauchon et quelques clercs peut se tenir. L’Université de Paris la réclame, mais la place n’est pas assez sûre. Le camp anglais préfère Rouen, où il règne en maître. Elle y arrive le 23 décembre 1430, après un mois de voyage.
"Je sais bien, a-t-elle dit au temps de sa victorieuse liberté, que les anglais me feront mourir, croyant après ma mort gagner le royaume de France, mais quand ils seraient 100 000 de plus qu’ils ne sont à présent, ils n’auront pas le royaume. Écoutez bien : avant sept ans, ils laisseront un plus grand gage que devant Orléans (la ville de Paris, où Charles VII entra triomphalement, sept ans après le sacre) et finiront par perdre toute la France. Je dis cela afin que, quand ce sera advenu, on ait mémoire que je l’ai dit". Petit à petit, la France reprit possession d’elle-même, purgeant la malédiction que Philippe le Bel, en sa politique anti­papale et anti-romaine, lui avait value.
La comparaison faite entre le procès de Notre-Seigneur et celui de Jeanne se vérifie à son dénouement. Là encore, la ressemblance du disciple avec le maître est frappante. À l’annonce du supplice, la veille de sa mort, Jeanne gémit d’angoisse et sera réconfortée par les saints, comme Jésus au Jardin des Oliviers par l’ange.

Le 31 mai 1431 au matin, on la coiffe d’une, inscription infamante comme pour le Christ en croix.
La bergère se fait agneau et entre, toute en dignité, dans l’épreuve. Enfin, elle prend la parole pour pardonner à tous, pour confier son âme à l’assistance, qui ne retient plus ses larmes, pour demander qu’on lui présente la croix pendant qu’elle se recommande à la Sainte Vierge et aux saints. Et quand les flammes s’élèvent, par six ou sept fois on l’entend crier : "Jésus !". Après le crime, le secrétaire du roi d’Angleterre s’écrie : "Nous sommes perdus, nous avons brûlé une sainte."


VIII — La deuxième missions[6], fruit de la prière et de l’espérance

Cette ressemblance du disciple avec le Maître, cette glorification terrible que Dieu réserve aux élus de grande mission, nous laissent croire que Jeanne n’a pas fini la sienne. Pour signe, la suite du récit : le soir du 31 mai, toujours sur la place du Vieux-Marché de Rouen, un fait rapporté par les témoins officiels : un tas de cendres contient une précieuse relique. C’est le cœur de la sainte que le feu n’a pas consumé. Avec une ardeur digne des sacrilèges sans-culottes, les soldats anglais encore endurcis rajoutent flammes, huile, soufre. Rien n’y fait. Le cœur est finalement jeté avec les cendres à la Seine. Pauvre Jeanne qui voulait reposer dans la terre de France et qui préférait être décapitée sept fois plutôt que d’être brûlée !

Mais ce miracle de la fin, qui est le premier des miracles posthumes, est le signe de la fidélité de l’Amour divin pour la France et des faveurs que lui réserve le Sacré-Cœur de Jésus, tabernacle de la patrie. Il est aussi le signe de notre espérance. Car le cœur de Jeanne, symbole de l’affection, reste intact pour la France, son grand amour, après sa mort.

Le cœur est aussi l’organe de la vie. La conservation de celui de sainte Jeanne d’Arc signifie que ce cœur bat toujours pour la France. Aujourd’hui, ce qui reste d’esprit chrétien en France ressemble à cette relique. Sous les cendres de notre passé et des sacrifices de tant de Français, comme une braise enfouie, ce christianisme authentique est sous le boisseau. Mais demain, il faut s’y attendre, s’y préparer, il ravivera une patrie qui pour l’instant le cache et le porte à la fois. Car la France entretient des liens privilégiés avec la foi chrétienne plus que toute autre nation. Sa constitution politique est sortie de la religion, et faire de la France un État laïc c’est la défaire en tant que patrie. Dans ses "Considérations sur la France"[7], Joseph de Maistre écrit ceci : "Il y a dans lé gouvernement national et dans les idées du peuple français, je ne sais quel élément théocratique et religieux qui se retrouve toujours, le français a besoin de la religion plus que tout autre homme S’il en manque, il n’est pas seulement affaibli, il est mutilé".

Si le cœur de Jeanne à une valeur symbolique pour la situation française actuelle, son temps entretient des similitudes avec le nôtre : les dangers qui menacent la Chrétienté au XVe siècle préfigurent nos plus grands maux actuels. J’en prendrai deux à témoin.
Au XVe siècle, l’Islam campe aux portes de l’Europe et ne va pas tarder à s’emparer de Constantinople. Dans sa lettre au Duc de Bourgogne, Jeanne l’appelle à la paix française et lui désigne le Sarrazin comme véritable adversaire.

Et au XVe siècle toujours, la première figure hérétique qui annonce la déchirure de la chrétienté du XVIe, puis l’apostasie moderne, se dresse insolente en Bohème : c’est Jean Huss. Jeanne lui écrit pour le menacer de son épée et lui exprimer son regret d’être retenue en France par les Anglais. Elle lui reproche de s’en prendre à la religion traditionnelle et à l’autorité de l’Église catholique.

Comme le XVe siècle finissait le Moyen Âge et ouvrait l’époque moderne, notre troisième millénaire est déjà entré dans ce que les spécialistes appellent la post-modernité.

Et comme au XVe siècle, notre époque ne semble pas avoir d’autre secours que l’aide de Dieu. Car si la Providence intervient pour l’Église, la France et le monde, ce sera, comme nous l’a montré Jeanne d’Arc, avec des instruments humains apparemment dérisoires. Ainsi Dieu agit dans l’histoire. Des peuples sans importance : les juifs de l’Antiquité, la France de l’ère chrétienne. Les forces du Mal, quant à elles, s’appuient toujours sur des puissances naturelles sans lesquelles elles restent impuissantes : Babylone et le monde arabe depuis le temps de la Bible, l’empire Soviétique hier, l’Amérique ou, la Chine aujourd’hui.

Pour trouver, dans l’histoire de Jeanne d’Arc, un motif d’espérance en faveur de la situation actuelle de la France, rappelons le fait suivant. En commençant sa mission, Jeanne avait adressé une lettre aux Anglais où elle les appelait à la raison pour éviter les combats. Elle les invitait même "à venir en sa compagnie, disait-elle, là où les Français feront le plus beau fait d’armes qui jamais fut fait pour la Chrétienté."
Elle avait annoncé que si sa mort devait se produire avant que sa mission divine ne fut remplie "tout ce pourquoi elle était venue s’accomplirait."

Jeanne avait donc le sentiment que Dieu placerait dans la fécondité de son sacrifice une grande mission qui revient à la France. "Jeanne, dit le père Ayroles, n’a pas accompli toute sa mission durant sa vie terrestre. On cherche inutilement la réalisation de la prédiction formulée dans la dernière phrase de sa lettre aux anglais."

Car dans notre histoire, les "beaux faits d’armes faits pour la Chrétienté", sont tous antérieurs à sainte Jeanne d’Arc. Depuis le XVe siècle, rien ne s’est accompli en faveur de la Chrétienté d’aussi beau que les victoires de Vouillé, où Clovis brise l’arianisme, de Poitiers où Charles Martel écrase les hordes musulmanes, victoires de Pépin et Charlemagne en faveur du Pape et de la Chrétienté délivrée des Maures et des Saxons. Depuis Jeanne, les Croisades de saint Bernard, de Godefroy et de saint Louis n’ont pas leur équivalent dans notre histoire. Rien qui ressemble à Bouvines ou à Muret.

Donc, la première raison que nous avons pour espérer une renaissance catholique et française, c’est que la prophétie de Jeanne – et Dieu sait si le don de prophétie fut donné à la Pucelle – ne s’est pas encore réalisée. C’est le sentiment de Mgr Delassus dans son livre précité.
Deuxième raison, c’est que notre époque, celle des quatre ou cinq générations qui sont encore historiquement liées, a voué à Jeanne un culte sans précédent. Dans notre siècle, celui qui commence en 1914 et qui n’a pas tout à fait fini son temps historique, les statues de la vierge guerrière ont été placées dans toutes les églises de France, comme dans tous les foyers catholiques. La Providence se réserve sûrement là une abondance de grâces futures.

Dans les épreuves contemporaines, sainte Jeanne d’Arc nous invite à l’espérance et ceci entre autres, pour trois raisons :
– Jeanne d’Arc vient après la guerre de 100 ans, certaines de nos régions ont même eu trois siècles d’occupation anglaise ! Cela doit nous encourager à la patience dans cette crise générale, sociale et religieuse qui semble partie pour ne pas finir. Peut-être n’est-on pas tombé assez bas : le naufrage s’est produit, le naufragé coule, mais son talon n’est pas encore arrivé au fond, point d’appui d’où il pourra remonter.
– Deuxième raison : Jeanne d’Arc a été canonisée il y a seulement 80 ans et l’on peut attendre de toute canonisation une nouvelle mission donnée au saint.
– Autre raison d’espérer dans la fécondité temporelle du martyre de Jeanne : au XXe siècle, la France est sacrifiée comme jamais dans son histoire : pertes humaines de la grande guerre, pertes coloniales ensuite, pertes de sa civilisation, de sa culture, de sa souveraineté, de sa population. Les Français, comme la patrie, se sont sacrifiés ou l’ont été. À vue humaine, ces sacrifices sont des pertes dont on ne se remet pas. Mais le christianisme repose tout entier sur le dogme de l’expiation, la résurrection passant par la croix. Les épisodes douloureux et mortifères de l’histoire de France au XXe siècle sont trop importants, ont été souvent consentis avec une réelle intention chrétienne, pour ne pas avoir une portée providentielle et salvatrice.

Il y a là un motif réel d’espérance et, chrétiennement parlant, on peut attendre une intervention providentielle en faveur de la France, par les mérites de sainte Jeanne d’Arc. Car notre situation temporelle ressemble trop à son XVe siècle. Et quand il n’y a pas d’autre espoir que la confiance en Dieu, Dieu agit quand on ne l’attend pas et comme on ne s’y attend pas. L’espérance n’est-elle pas le désespoir surmonté, selon le mot de Bernanos ? Hier, d’une fillette illettrée, Il fait un général d’armée pour sacrer un roi timoré et mettre en fuite ses adversaires. S’il ne nous appartient pas de connaître ce temps de redressement catholique et français, nous pourrons en hâter l’avènement.
Comment s’y prendre à l’exemple de sainte Jeanne d’Arc ? Dégageons maintenant quelques leçons de cette histoire.


IX — Morale de cette sainte histoire, catholique et française

D’abord sainte Jeanne d’Arc nous invite à renouer avec le surnaturel chrétien. Car sa mission historique est de faire sacrer le dauphin, qu’elle n’appelle le roi ou sire qu’après le sacre d’ailleurs. Après la victoire d’Orléans, signe public de son investiture divine, elle entraîne Charles VII à Reims avant tout autre combat. Car à l’époque déjà, le sacre commençait à perdre de son importance. Au XVe siècle en France, la monarchie s’éloignait de cette alliance fondamentale du trône et de l’autel, ceci sous l’influence de l’Université de Paris, d’esprit déjà laïque, anti-romain et naturaliste. Et tout cela bien sûr affaiblissait la France, la réduisant à la domination étrangère.
La mission de Jeanne d’Arc, c’est surtout de restaurer la royauté sacrale et de rappeler les desseins divins sur la France. Son message rappelle donc l’importance du surnaturel chrétien car, atteints par le doute et la crainte, les catholiques n’utilisent pas assez les armes surnaturelles qui leur sont données. Jeanne nous invite à compter sur les armes surnaturelles, dont l’efficacité augmente quand les moyens humains sont mis en difficulté, ce qui ne dispense en rien de les engager.

Ce sens du surnaturel, que nous donne l’exemple de sainte Jeanne d’Arc, porte sur un point essentiel de notre Credo, actuellement bien souvent délaissé. C’est la communion des saints. Notre héroïne s’adressait ainsi à ses prétendus juges "Je suis venue de par Dieu, de par la Vierge Marie, tous les benoîts saints et saintes du Paradis et (de par) l’Église victorieuse de là-haut et de leur commandement".
Les vierges martyres Catherine et Marguerite ont été ses éducatrices et ses conseillères pendant sept ans, de Domrémy à Rouen. Saint Michel l’a toujours assistée et parfois aux combats avec des milliers d’anges. Or ce prince céleste, qui a repoussé pour toujours Satan, est protecteur spécial de la France. On peut penser qu’il lui appartient de la délivrer tout spécialement de la Franc-Maçonnerie, contre-Église de Satan, religion officieuse de la République anti-chrétienne, produite par ces philosophes qu’on appelle les "Lumières", oubliant que ce mot signifie aussi Lucifer.

Recourons donc à l’Église triomphante, comme Jeanne qui vit au milieu des anges et des saints. Elle voit Charlemagne et saint Louis intercéder devant le trône de Dieu pour la France, et sur terre, de nombreux saints viennent partager son humanité.

Le deuxième enseignement de la mission de sainte Jeanne d’Arc, c’est la nécessité d’agir humainement, de ne pas craindre de guerroyer en comptant sur l’aide de Dieu, sans se dispenser d’agir pour elle. Car il n’y a chez Jeanne aucun angélisme, aucun spiritualisme déphasé de la réalité. Dieu dirige le monde en laissant agir notre liberté. Ce point de réalisme est contenu dans une célèbre réponse de Jeanne à son procès. On lui présente à peu près ce sophisme : si Dieu veut rendre la France au roi Charles, pourquoi faudrait-il alors utiliser l’épée ? Sa réponse est restée célèbre : "Les hommes d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire !" En effet, serait-il convenable de demander une victoire que nous ne méritons pas ?

Agir c’est d’abord, et avant tout, pour chacun d’entre-nous, l’accomplissement du devoir d’état, bien faire ce en quoi la Providence nous a établi, à notre place, dans nos communautés naturelles. C’est l’application au travail, l’affection bienveillante et les obligations morales envers les proches.

La France réelle, dans l’histoire, ce sont d’abord des familles, des métiers, des écoles, des amitiés, des dévouements religieux ou politiques. C’est encore un art de vivre, des vertus simples, une culture et tout un esprit. S’y employer, c’est œuvrer pour la France.
La dernière leçon de l’enseignement de Jeanne porte sur le but commun de la prière et de l’action. C’est la proclamation de la royauté sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ et notre engagement derrière la bannière du Christ-Roi. Combien d’élans ou de mouvements chrétiens dans l’ordre politique ou social ont manqué leur but, dans notre histoire récente, pour ne pas avoir opposé aux principes de la Révolution, les principes mêmes du christianisme ? On s’est laissé intimider, on s’est cru plus efficace en taisant le nom même de Jésus-Christ, oubliant la phrase de l’Évangile "Sans Moi, vous ne pouvez rien faire". Jeanne d’Arc était victorieuse par son étendard au Christ-Roi. Elle nous invite à s’engager derrière Lui.

Et en matière de royauté, on peut dire que Jeanne peut parler. Non seulement elle a fait sacrer le seul roi qui n’avait aucune chance de l’être, mais elle a été elle-même, pendant quelques instants, Reine de France. C’est sur ce sommet temporel de son histoire que nous quitterons notre héroïne.[8] La scène se passe entre Charles VII et Jeanne, après la victoire d’Orléans et avant le sacre de Reims Elle a pour témoin le Duc d’Alençon, qui témoignera de l’authenticité du fait, au procès de réhabilitation. Il y a, à la bibliothèque vaticane un document du XVe siècle, le "Breviarium historiale" qui relate joliment l’événement.

C’est Jeanne qui parle : "Gentil roi, il me plairait avant de descendre dans le cercueil, d’avoir votre palais et votre royaume. Oh ! Jeanne, répond Charles VII, mon palais et mon royaume sont à toi. Notaire, écrivez, dit la Pucelle inspirée : le 21 juin à quatre heures du soir, l’an de Jésus-Christ 1429, le roi Charles VII donne son royaume à Jeanne. Écrivez encore : Jeanne donne, à son tour, la France à Jésus-Christ Notre-Seigneur, dit-elle d’une voix forte, à présent c’est Jésus-Christ qui parle : "Moi, Seigneur Éternel, Je donne la France au roi Charles."
Cette déclaration a une portée juridique et politique importante, si on se replace dans le droit féodal. Le vassal dépendait d’un suzerain. Pour commander en fait un fief, il se recommandait à la juridiction de son souverain, au cours d’une cérémonie, la "commendatio". On voyait le vassal donner au suzerain son domaine et lui jurer fidélité. En retour le souverain rendait au vassal cette terre, sous le symbole d’un peu d’herbe ou de paille et l’investissait chef du fief. Au vassal d’administrer, au suzerain de le protéger.

Transposons : par sa royauté universelle, souveraine, le Christ est le vrai roi de France. Il confie son royaume à Charles VII, le roi lieutenant du Christ, qui tient lieu (sens du mot lieutenant) de roi pour le Christ-Roi. D’ailleurs Jeanne nous le dit : "la France est à Dieu même." Elle lui a été donnée par saint Rémi et 1000 ans plus tard, par sainte Jeanne d’Arc. Sous l’inspiration divine, elle renouvelle le pacte de Reims, comme le bienheureux Charlemagne et saint Louis l’avaient perpétué. Plus que les rois, ce sont les saints qui ont fait la France, qui ont formé son être moral.

Jeanne d’Arc ne s’y trompe pas, elle qui appelle la France "le saint royaume". On a dit qu’en France le culte des saints est le fondement de la patrie. "La France, écrit Henri Pourrat, aurait pu faire l’économie de beaucoup de héros, de généraux et de savants, elle n’aurait pas pu faire l’économie de ses saints". Les saints ont fait la France et l’ont offerte à Dieu. Dieu ne peut donc qu’en prendre soin. Il prolonge miraculeusement son histoire comme au XVe siècle, si nous le Lui demandons et collaborons à son œuvre de restauration chrétienne.


X — Pour que France ressuscite !

À la question de savoir si la France va disparaître, la sainte de la patrie répond non et sa réponse vaut pour notre temps. En effet, à son procès de Rouen, (séance du 10 mars 1431) elle a prédit que "la France durerait plus de 1000 ans".

Si l’on en croit Jeanne, la France a donc de beaux siècles devant elle et cela s’explique. Car la France ne disparaîtra pas sans avoir rempli sa mission, accompli sa vocation. D’ailleurs, si elle avait dû disparaître aux alentours des XXe ou XXIe siècles, Jeanne d’Arc n’aurait pas existé. On peut même penser que la durée de notre histoire présage un redressement français. Cette espérance a pour elle une prophétie peu connue de saint Pie X. Sortant de son oratoire, après de longues heures de prière, avant le consistoire du 29 novembre 1911 où il était question de la France, le pape fit cette confidence à l’un de ses proches (Mgr Bisletti) :"Oh ! Que la Sainte Vierge est bonne ! Elle vient de me consoler grandement en me donnant l’assurance que la France serait sauvée !"

Car voyez-vous, quand le Bon Dieu a une idée sur une personne ou une patrie, cette vocation s’impose avec beaucoup de constance et s’accomplit avec beaucoup d’imagination. Dans notre histoire, les gestes de Dieu ont réservé toutes sortes de surprises aux Français, comme à leurs adversaires. La Providence a de l’imagination pour nous conduire, faisons Lui confiance, dans l’abandon, qui ne vaut vraiment que s’il est fait dans la nuit de l’ignorance. À l’appel de l’Ile-Bouchard où la Sainte Vierge demandait en 1947 à des fillettes allant à l’école de beaucoup prier pour la France, demandons au ciel le relèvement de la patrie. Et à l’exemple de sainte Jeanne d’Arc, agissons par tous les moyens temporels pour cette noble cause.

Alors la même histoire, toujours renouvelée, se répétera. L’histoire où le bien, le vrai et la vie l’emportent sur leurs contraires. Comme dans l’Évangile, le Maître guérira la jeune fille malade. Il réveillera le fils endormi ou ressuscitera l’ami des premiers jours qui était mort. Et la France se relèvera à l’appel de cette voix entendue par saint Pie X : "Va, Fille Aînée de l’Église, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, Mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la terre".
Antoine Quercy


[1] Récemment réédité aux Éditions Saint Rémi, BP 80 - 33410 Cadillac.
[2] Boulainvilliers, sénéchal du Berry, chambellan du roi de Bourges, rédigea plusieurs enquêtes faites à Domrémy. (Procès T.V. p. 186).
[3] Mander : faire savoir par un message. (Sens 1 du dictionnaire).
[4] Mander : donner l’ordre de venir. (Sens 2 du dictionnaire).
[5] NDESR : l’auteur de l’article se méprend sur ce point, nous l’invitons à lire ce que le père Ayroles pensait lui-même de Charles Maurras, dans sa lettre que nous avons publié dans la plaquette : JEANNE D'ARC ET L'ACTION FRANÇAISE - ENQUÊTE
[6] Cette partie renvoie au livre de Mgr Delassus : La Mission Posthume de la bienheureuse Jeanne d’Arc, réédité aussi aux éditions Saint Rémi.
[7] NDESR : disponible aux éditions Saint-Remi
[8] NDESR : nous devons à Louis-Hubert et Marie Christine Remy cette redécouverte historique, la triple donation du royaume entre Jeanne, NSJC et Charles VII. Ils ont écrit une plaquette sur ce sujet : Jésus-Christ, Roi de France, disponible aux ESR (le livre est en ligne sur le site ACRF). D’ailleurs Frank Abed a consacré une petite vidéo de présentation de ce livre : la voir


L’ESPRIT FAMILIAL DANS LA FAMILLE, DANS LA CITÉ ET DANS L’ÉTAT
Mgr H. Delassus
Éditions Saint Remi – 213 pages – 16 €


1- Les lois naturelles du genre humain.
Dieu a voulu que nous soyons constitués dans la dépendance de nos parents et dans la hiérarchie qui devait naître de cette dépendance.
Aujourd’hui, les individus seuls sont comptés, l’État ne connaît que des citoyens dispersés, cela est contraire à l’ordre naturel selon lequel l’État a pour éléments constitutifs les familles et non les individus. Aux yeux du capitalisme, l’homme s’efface. Il n’est plus qu’un moyen vers le but poursuivi, la fortune, pour pouvoir se livrer au bien-être, au luxe et aux plaisirs que l’argent permet de se procurer. D’autre part, l’égoïsme a tué l’amour du prochain.

Le principe de cette décadence s’est trouvé d’abord dans l’aristocratie (c’est-à-dire l’élite), lorsqu’elle a négligé ses devoirs. À une aristocratie de race a succédé une aristocratie de propriétaires qui est devenue une aristocratie de la finance. Avec l’aristocratie de l’argent, il n’y a plus de liens entre petits et grands, le pauvre conspire par cupidité, le riche conspire par peur.


2 - Les ressources du christianisme.

C’est l’union qui fait qu’un ensemble se tient et forme un tout. Or l’union procède de l’amour qui est donc la première loi du monde moral. La charité est le lien de la perfection. Le christianisme offre des ressources puisqu’il est la source pure de la charité c’est à dire le principe générateur des affections réciproques. Seule la religion catholique fera entendre la voix de la conscience et du devoir, mettra un frein aux convoitises et amortira l’impétuosité des passions mauvaises.


3 - La place de la famille.

Aucune société ne peut subsister sans l’assistance mutuelle qui doit être constante et organisée. Alors que la loi du règne animal, c’est la lutte pour l’existence, la principale loi de l’humanité, c’est l’entente pour la vie. L’amour provoqué par le lien du sang, la communauté de vie et de péril, le besoin de protection en commun sous l’égide d’un chef, engendrent la solidarité familiale.
Les familles forment le germe de l’État.

L’autorité familiale (celle du père), est de caractère religieux (image du père éternel). L’autorité accordée au père de famille est une conséquence légitime de cette dignité naturelle qui est de continuer l’œuvre de la création. A l’autorité du père doit se joindre la sainteté de la mère ; si la mère se fait un devoir d’imprimer à son enfant le caractère divin, la main du vice ne l’effacera jamais entièrement. Le mari nourrit la famille, la femme élève les enfants.

Dans la famille souche, celui qui hérite doit prendre en charge les autres membres plus faibles. Ceux qui n’ont qu’une part minime doivent chercher fortune. Aussi, les familles souches ne peuvent se maintenir que dans la mesure où elles peuvent garder les biens qui les aident à se perpétuer.

Toute famille doit tendre à avoir une histoire. Le livre de raison d’une famille contient la généalogie et l’histoire de la souche domestique, le présent (la vie d’aujourd’hui) et les enseignements laissés par les parents. C’est un résumé de tout ce qui moralement et matériellement constitue la famille.


4 - Les spécificités françaises.

Les monarchies chrétiennes de l’Europe sont toutes l’oeuvre d’une famille. L’Allemagne, l’Italie, qui comme la France sont issues de l’empire de Charlemagne, n’ont pu réaliser leur unité qu’à la fin du XIX’ siècle, alors qu’en France, c’est la famille capétienne, c’est la fixité de la dynastie royale fondée sur la loi salique qui a formé et maintenu l’unité nationale. C’est grâce à ce principe de l’hérédité que la royauté française put acquérir au cours des siècles les conditions de force, de durée, nécessaires à sa puissance et à son rayonnement.
Ce fut au XIIIe siècle que l’organisation sociale fondée sur le dévouement et les services réciproques gagna son apogée, et ce fut à cette époque que la nation française atteignit son plus haut degré de prospérité et un ascendant sur les autres nations.

Après les États de l’Église, c’est en France que la royauté était la plus dégagée des liens terrestres, la plus spiritualisée. Le Roi était plus le père de son peuple que de ses propres enfants qui étaient fils de France (l’ensemble des familles françaises était gouverné comme une famille.) L’onction du sacre donnait au Roi un certain caractère de sainteté qui établit des rapports particuliers entre Dieu et le Roi (le pouvoir des écrouelles qui était donné non par une vertu innée mais par une grâce accordée par l’intercession de Saint Marcoul qui l’obtint pour tous les rois de France).

La société était ainsi organisée : la bourgeoisie rassemble des familles respectées qui se sont constitué des patrimoines. La noblesse, constituée de l’ensemble des familles dont l’élévation des sentiments et la situation acquise par de longs mérites, est employée au service gratuit du pays (elle devait toute sa vie se tenir à la disposition du Roi comme soldat ou officier). Par ailleurs la noblesse a une fonction sociale vis à vis d’un groupe déterminé d’habitants du royaume. L’aristocratie, ce sont les meilleurs au service de l’État.
La politique de Louis XIV s’attacha à séparer les gentilshommes du peuple en les attirant à la cour. Croyant s’affermir, la royauté détruisit de ses propres mains le fondement où elle était établie.

En France, la société a conservé le type familial jusqu’à la révolution qui s’est fixé comme devoir d’émanciper les individus et rendre la personne humaine cellule élémentaire organique de la société.

L’esprit et le texte du code civil sont opposés à toute continuation, à toute perpétuation de la famille qui n’est considérée que comme momentanée et qui se dissout à la mort d’un des contractants. La place qu’occupait le fils ainé dans l’ancienne société est prise par le fils unique dans la société nouvelle. La désorganisation de la famille a été promulguée par les lois sur le divorce, l’égalité de la femme dans l’économie du ménage (affaiblissement de l’autorité), le partage légal des biens entre les enfants qui rend chaque génération indépendante de celles qui l’ont précédée. L’autorité paternelle n’existe plus, c’est la loi, c’est à dire l’État qui attribue aux enfants leur part dans l’héritage.


5 - Les conditions pour la guérison des nations et de la nation française.

La grande erreur des démocrates est de vouloir élever tous les hommes à la fois.

La puissance et la prospérité d’une nation, c’est la puissance de ses vertus morales. Il faut des traditions sous les lois mais il faut l’éducation familiale sous les traditions pour les soutenir et les maintenir. L’esprit familial est une des conditions d’existence, de vie et de prospérité dont la société humaine a besoin. Il n’y a rien de pire pour un peuple que l’abandon de ses traditions et la perte de son idéal ; chez lui s’installe alors le plus subtil des maîtres, l’argent.

La France est née, elle a vécu catholique et monarchique. Sa croissance et sa prospérité ont été en lien direct, du moment qu’elle s’est attachée à son Église et à son Roi. Toutes les fois que ses énergies se sont exercées à l’encontre de ces deux idées directrices, l’organisation nationale a été profondément et dangereusement troublée.

En restaurant dans les cœurs les nobles sentiments qui inspirèrent les institutions du passé, naîtront des institutions nouvelles conformes à l’état présent de la société.

L’abolition des lois révolutionnaires, passe par la reconquête de la liberté de constituer un patrimoine familial transmissible de génération en génération et la renaissance des traditions familiales qui permettent de raviver l’esprit de famille.

Pour échapper aux effets de l’individualisme, il est nécessaire de recréer des associations selon le mode corporatif qui unisse les riches et les pauvres. La solution vis à vis de la question ouvrière et plus généralement vis à vis des questions sociales est une forme morale qui rétablirait la réciprocité du dévouement et des services. Cette réforme doit résulter d’une éducation nouvelle à qui il appartient aux classes supérieures de l’entreprendre en commençant par elle-même.

A.B.J.
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Message par Her Jeu 22 Sep - 14:48

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/le-vote-utile-cest-dexprimer-des-convictions.html

19 septembre 2011

Le vote "utile" c'est d'exprimer des convictions

Xavier Lemoine, maire de Montfermeil, est porte-parole de Christine Boutin. Il répond à Liberté Politique :

"J’ai la conviction que, face à tous les enjeux de notre époque, un homme politique ne peut, sans grand dommage, ignorer plus longtemps encore la doctrine sociale de l’Eglise. Oui, l’Homme est menacé et l’Eglise est « experte en humanité ». C’est ma conviction et j’essaie d’en vivre. Je sais que c’est aussi cette préoccupation particulière, cette attention à l’homme, qui anime Christine Boutin. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint publiquement et activement Christine Boutin. Car, au-delà de sa personne immédiate, elle veut lancer et encourager une nouvelle génération – la génération JMJ – à prendre des responsabilités politiques.

Pourquoi Christine Boutin se présente-t-elle contre le Président dont elle avait soutenu la candidature et dont elle a été le ministre ?

Tout d’abord, cette candidature n’est pas contre le Président, ou quiconque. La question ne se pose pas comme cela. En 2002, Christine Boutin était elle-même candidate. En 2007, les propos tenus par le candidat Nicolas Sarkozy pouvaient faire espérer une vraie rupture d’avec les miasmes de Mai 68. Elle ne s’est donc pas présentée. Seulement, voilà : le candidat n’écrivait pas lui-même ses discours et ne les pensait guère. La pratique de ce quinquennat a donc suscité de cruelles et graves déceptions. C’est pourquoi Christine Boutin vient proposer à nouveau aux Français une pensée politique cohérente et éprouvée, à l’heure où nous entrons dans un monde bien difficile à prévoir. Dans ce monde-là, seuls les hommes et les femmes enracinés, avec des réponses fortes, pourront avec intelligence et détermination agir pour le bien commun.

Le véritable « vote utile » consiste donc désormais à choisir des responsables politiques intellectuellement formés et d’un caractère trempé, bien plus que dans le fait de reconduire systématiquement ceux qui ont « l’expérience des affaires ». Pour l’élection présidentielle, le premier tour est le moment privilégié de l’expression des convictions. Le vote utile, c’est précisément de les exprimer.

Certains lui reprochent d’avoir accepté cette responsabilité ministérielle, et d’en avoir rabattu sur ses convictions profondes?

Certainement pas ! Ni au regard du travail accompli, ni au regard de sa conviction que la politique est au service des plus fragiles. Le plus faible dans la société, ce peut être l’embryon, ce peut être la personne malade, mais c’est aussi le sans-abri. Christine Boutin s’est souciée du logement des plus faibles, et aussi de l’accession à la propriété de ceux qui rêvent d’avoir un toit bien à eux. La loi qu’elle a fait voter n’a pas eu la consécration populaire qu’elle méritait. Cela dit, même si cette cohérence a été « remerciée » en même temps que le ministre, de surcroît sans ménagement, cette situation rend Christine Boutin d’autant plus libre. Quant à l’espace politique dont on la crédite, il existe bel et bien… à partir du moment où les consciences accepteront de voir l’incohérence de certains de leurs choix. [...]

En effet le risque n’est-il pas de voir revaloriser la rémunération des médecins en charge des avortements ? De voir le Dimanche disparaître au profit du consumérisme ? De voir apparaître dans nos manuels scolaires l’idéologie du « gender » ? De voir reconnu, par des biais détournés, le mariage homosexuel et l’adoption par ces mêmes couples ? De voir, d’exception en exception, contourner les principes les plus sacrés de la vie dans les lois de bioéthique ? En un mot, de continuer à perdre notre âme. Soyons lucides sur ces cinq dernières années : à petit feu, de manière indolore, aucune transgression ne semblant en elle-même suffisamment grave pour susciter une réaction et une mobilisation, nous n’avons cesser de capituler ! Le risque que peut représenter Christine Boutin pour la droite me paraît bien dérisoire au regard du risque que fait courir aux convictions les plus profondes des Chrétiens et tout simplement au bien commun le vote dit « utile », pour le « gros » candidat ". J’ajouterai même que les excès de la gauche sont peut être plus propice au réveil des consciences et à la mobilisation (1984) que les transgressions minimes mais multiples et sournoises opérées depuis cinq ans par cette fameuse droite qu'il ne faudrait pas mettre en danger par une candidature de Christine Boutin. Ce n'est en rien une politique du pire mais bien la nécessité à l'intérieur de la Droite d'établir un vrai rapport de force et de ne pas se laisser endormir. Il existe aujourd’hui une opportunité exceptionnelle pour que les convictions que Christine Boutin porte puissent apparaître, grâce aux votes des hommes et des femmes de bonne volonté, comme un signal fort à nos hommes politiques : Ceci est non négociable. N’oublions pas non plus que les élections législatives suivent immédiatement l’élection présidentielle. Effectivement, si l’on raisonne comme cela, Christine Boutin devient gênante non pour la droite mais pour ceux qui ne servent pas la France."

Posté le 19 septembre 2011 à 07h12 par Michel Janva | Catégorie(s): France : Politique en France
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Commentaires

Christine Boutin n'écrit pas ses discours elle même , alors pourquoi adresser ce reproche au président actuel? Sa candidature ne sert à rien sauf à disperser les voix au premier tour. Aucune chance de peser sur le second tour . Il faudra barrer la route à la gauche. La génération JMJ n'a pas besoin de C Boutin pour s'engager, cette aspect récupération d'un certain électorat catholique est aussi malvenue que la même tentative venant du FN par le passé. Les catholiques se peuvent pas étre satisfaits dans la République puique cette dernière est fondée sur la haine du catholicisme.

Rédigé par : Delhoume Emmanuel | 19 sep 2011 09:33:38

Puisqu'en effet "nous n’avons cesser de capituler", que la campagne de Christine Boutin soit une véritable rupture - pas dans les discours, dans les actes - avec le système libéral-libertaire !

Que Christine Boutin sorte des vieux schémas de la droite chrétienne-démocrate, pour se rapprocher de ses vrais alliés naturels, non pas les sarkozystes ou les centristes, mais les souverainistes patriotes, et certains décroissants !

Que cette campagne soit véritablement l'occasion de proclamer que la seule alternative possible - et durable - c'est le respect de la vie et de la transcendance !

Rédigé par : Gualtiero | 19 sep 2011 10:00:14

Ce discours sur le travail du dimanche et la loi de bioéthique serait crédible si seulement les députés du PCD de Christine Boutin s'étaient manifestés à l'Assemblée nationale à ces deux occasions. Or, dans les deux cas ils ont voté pour !

Rédigé par : Jean-Marie | 19 sep 2011 10:45:15

Xavier Lemoine est sans aucun doute une personnalité politique catholique qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui exerce ses responsabilités avec un grand sens du bien commun. Dès lors, je pense qu'il serait assez malvenu de prendre à la légère son soutien à une candidature qui aura le mérite de mettre en avant un projet compatible avec l'enseignement de l'Eglise. Car il faut bien avouer, qu'il est très peu probable que Sarkozy et encore moins Le PEN nous donne cette liberté.
@Jean-Marie : Je ne suis pas convaincu que les choses soient aussi simples que vous les présentez. Le député PCD Poisson a énormément travaillé pour vider de son contenu la loi sur le travail du dimanche. Pour la loi de bioéthique,le député PCD Poisson n'étant plus élu, il n'a pas pu la voter. Les deux autres députés déclarés "PCD" sont complètement hors-jeu du PCD et n'ont pas été aperçus une seule fois à une quelconque réunion du PCD...
Rédigé par : Joseph-Marie | 19 sep 2011 11:52:17

Rares sont les candidats qui écrivent eux-mêmes leurs discours. Mon beau-père écrivait les discours de Chirac...

Rédigé par : Elise | 19 sep 2011 13:44:04

A Gualtiero : tout à fait d'accord avec vous. Il ne s'agit pas de conspuer Mme Boutin, mais en effet de lui faire voir peu à peu quelles sont les alliances naturelles du temps, vers la décroissance notamment.

Rédigé par : JG | 19 sep 2011 14:01:24

@ Joseph-Marie
Votre pseudo si catholique vous permet de proférer une calomnie qui l'est beaucoup moins.
Vous écrivez en effet "mettre en avant un projet compatible avec l'enseignement de l'Eglise. Car il faut bien avouer, qu'il est très peu probable que Sarkozy et encore moins Le PEN nous donne cette liberté."
Je ne vois pas en quoi N. SARKOZY ôterait cette liberté, sauf à ceux qui dépendent de lui, ce qui est évidemment le cas du PCD, ne serait que sur le plan financier et du règlement de l'Assemblée : je ne sache pas que le PCD se soit séparé de l'UMP sur le plan du financement de son fonctionnement parlementaire. Alors effectivement N. SARKOZY peut ôter cette ''liberté'' ou tenter de le faire concernant Mme BOUTIN qui n'a qu'une indépendance relative par rapport à lui et à l'UMP. Cette absence de liberté serait-elle du seul ordre des idées et du programme officiel de l'UMP, surtout pour le deuxième tour des législatives, afin de faire voter PCD avec investiture UMP......... ?
Les électeurs catholiques eux, sont libres de voter selon l'enseignement de l'Eglise, sauf s'ils veulent voter avant tout contre l'enseignement de l'Eglise pour des considérations matérielles secondaires, ce qui est leur choix trop fréquent.

Pour ce qui est de la candidate du FN, Marine LE PEN, en quoi ''ôte t elle cette liberté'' aux catholiques ? Elle s'est prononcé samedi en Mayenne sur une idée très DSE, qui est celle que la politique est avant tout un service gratuit rappelant la notion de bien commun et que c'est St Thomas d'Aquin qui l'a définie.
De plus elle s'est prononcé&e également pour une suppression des lois post Veil afin de pouvoir limiter le nombre d'avortements et démontrer que l'aide aux mères ferait reculer ce fléau, selon une riposte graduée qui ouvre la possibilité aux catholiques d'exiger plus et surtout de faire plus en faveur des femmes enceintes en difficulté : le sujet n'intéresse pas la grande masse des catholiques pratiquants, malheureusement.
Comme C. BOUTIN, MLP refuse le mariage homosexuel et l'homoparentalité, ainsi que l'euthanasie. Elle s'est même prononcée pour les cellules souches et a condamné les expérimentations sur les foetus avortés.
Je voulais donc ici vous faire part de la réalité de votre inexactitude et calomnie : ce faisant vous dites en creux que c'est du côté de N. SARKOZY que réside l'empêchement que vous évoquez. Car sinon, pourquoi mentir sur M LP ?
Utiliser la DSE pour calomnier, est-ce catholique ?

Rédigé par : PG | 19 sep 2011 14:46:36

@ Joseph-Marie : j'entends votre explication, mais alors, à quoi cela sert-il de voter PCD si au final les députés qui s'en revendiquent s'affranchissent de la ligne du parti et ne valent pas mieux que d'autres ?

Rédigé par : Jean-Marie | 19 sep 2011 14:50:16

A PG : vous faites erreur sur le financement du PCD. Depuis un an, il ne dépend plus du tout de l'UMP.

Rédigé par : JG | 19 sep 2011 15:27:53

@ JG
A ma connaissance, à l'Assemblée, les députés PCD sont une sorte de sous groupe du groupe UMP, ce qui leur permet d'avoir un peu de temps de parole. Et donc aussi de bénéficier des services techniques du groupe UMP.
Cela n'a rien d'une infamie en soi, mais cela relativise le fait que @Joseph-Marie puisse laisser entendre que vu de chez Mme BOUTIN il serait plus facile pour un catholique de voter N. SARKOZY que M LP.
En tant que catholique libre et conscient, à l'écoute de l'Eglise et de son enseignement, on a les liens et les attaches qu'on se choisit, et comme parlementaire, et comme électeur.
Mais on ne peut avoir en même temps gîte parlementaire UMP et une bonne conscience telle qu'elle justifie la calomnie.
Rédigé par : PG | 19 sep 2011 16:33:28

A PG : les "députés PCD" sont deux branques qui ne sont affilié qu'officiellement au parti. Ils n'ont rien à voir avec la campagne de Mme Boutin et retourneront à l'obscurité UMPiste qu'ils n'auraient jamais du quitter.

[Le problème de ce genre de réponse c'est que l'on se demande aussitôt combien il y a de "branques" comme ceux-là au PCD, voire si ce commentaire ne s'applique pas à l'ensemble du PCD.
Il faut admettre que ce n'est pas clair.
MJ]

Rédigé par : JG | 20 sep 2011 11:33:36

@ JG

Très amicalement, il me semble que nous devons éviter les expressions blessantes, quelles que soient nos opinions sur tel ou telle : il est possible d'être très critique sans être blessant. La stratégie de C. BOUTIN et du PCD me semblent plus que discutables, mais nous devons leur reconnaître d'être souvent avec qq autres de la Droite Populaire ou issus du MPF villiériste les seuls parlementaires ayant eu de la clairvoyance et de la pertinence sur des sujets essentiels.
Cela mérite au moins un peu de courtoisie ; sans quoi au moment des présidentielles, les commentaires déraperont comme ce fut hélas souvent le cas en 2007, et autres temps forts politiques.
Entre catholiques ce qui unit doit être supérieur à ce qui peut agacer.
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Message par Her Lun 3 Oct - 22:01

http://www.zenit.org/french

Présidentielles 2012 : Message du Conseil Permanent de l’Episcopat

ROME, Lundi 3 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France (CEF), a présenté ce lundi 3 octobre un message du Conseil Permanent de la CEF en vue des élections présidentielles et législatives à venir.

Titré « Elections : un vote pour quelle société ? », ce texte situe l’échéance électorale dans le contexte d’« une crise globale (qui) touche les pays occidentaux depuis plusieurs dizaines d’années ». Sont abordées les transformations qui affectent différents domaines dont « le développement des techniques scientifiques », « la fin d’une certaine homogénéité culturelle de nos sociétés », et la montée d’un individualisme qui « finit par dissoudre la vie sociale dès lors que chacun juge toute chose en fonction de son propre intérêt ».

Dans un appel à la confiance, et rappelant « la haute importance que l’Eglise, depuis ses origines reconnaît à la fonction politique », les évêques invitent les catholiques à prendre part au vote « de la manière la plus sérieuse possible ». Ils proposent des éléments de discernement pour examiner les projets des partis et des candidats sur différents points qui leur « semblent importants à prendre en compte en vue de ces élections » : la vie naissante, la famille, l’éducation, la jeunesse, les banlieues et les cités, l’environnement, l’économie et la justice, la coopération internationale et l’immigration, le handicap, la fin de vie, le patrimoine et la culture, l’Europe, la laïcité et la vie en société.

Pour aller plus loin, le Conseil Permanent de l’Episcopat propose quelques citations récentes du pape et des évêques de France.

Ces six pages denses et profondes permettront de se situer dans le débat électoral, car « les catholiques n’entendent pas être des citoyens interdits de parole dans la société démocratique ». On aurait tord de considérer ce texte à la simple intention des catholiques. Il redit à toute une opinion publique et aux candidats que voter engage des véritables choix de société.

Mgr Bernard Podvin

Porte-parole des évêques de France
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Message par Her Jeu 13 Oct - 6:18

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/identite-catholique/mgrlacrampeetleselectionsregionales

Mgr Lacrampe et les élections régionales
18 février 2010 | Enregistrer sous: Identité catholique | Publié par: Maximilien Bernard

L’archevêque de Besançon consacre son dernier éditorial au prochain scrutin électoral.
Extraits :
« Jadis, on demandait parfois aux évêques de donner des consignes de vote. On y a renoncé, heureusement. L’Eglise n’a pas à prendre position sur l’organisation de la cité. C’est
l’affaire de tous les citoyens, qu’ils croient en Dieu ou non. Si l’Eglise n’a pas de solution technique à offrir, elle a une mission de vérité à remplir en faveur d’une société à la mesure
de l’homme. Le Pape Benoît XVI, rappelle, dans sa première encyclique « Dieu est amour », que « L’Eglise ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une
société la plus juste possible. Elle ne peut ni doit se mettre à la place de l’Etat. Mais elle ne peut ni doit non plus rester à l’écart dans la lutte pour la justice. » (N° 28)
S’il faut reconnaître une légitime variété d’options chez les chrétiens, et des possibilités d’engagements différents, la foi qui nous habite pousse chacun d’entre nous à rechercher une
cohérence entre ses options humaines et l’Evangile : s’informer des enjeux d’un vote, y réfléchir ensemble, participer à des débats publics, donner son avis personnel, respecter celui des
autres, partager les responsabilités, rechercher le « bien de tous », c’est finalement semer l’espérance d’une société de justice et de paix.
Je souhaite que chacun d’entre nous comprenne et respecte la finalité de la politique qui est d’améliorer le « vivre ensemble », pour construire, chacun à sa place et selon ses
responsabilités, un monde digne de l’homme, qui ne soit pas dominé par l’individualisme et la recherche du profit… mais par la justice et la fraternité universelle. Elles sont comparables à «
la petite graine de moutarde qu’un homme a jetée dans son jardin. Elle pousse, elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel font leur nid dans ses branches ». (Luc 13, 18). Ce passage
d’évangile met l’accent est mis sur le temps nécessaire à la croissance cachée, à la création, à la capacité d’innovation. Leçon de patience, de confiance et d’espérance. »
On aurait préféré l’expression « bien commun« , plus significative que celle politiquement correcte de « vivre ensemble ». Et surtout, une référence à la doctrine sociale de l’Eglise aurait été utile comme base de
cohérence entre l’Evangile et option politique.
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Message par Her Jeu 13 Oct - 6:19

http://www.riposte-catholique.fr/americatho/episcopat-americatho/les-recommandations-de-l’episcopat-americain-aux-fideles-pour-les-elections-de-novembre-2012

Les recommandations de l’épiscopat américain aux fidèles pour les élections de novembre 2012
5 octobre 2011 | Enregistrer sous: Episcopat,Les catholiques et les élections | Publié par: Daniel Hamiche
La Conférence des évêques américains (USCCB) vient de faire paraître l’édition 2012 du document Forming Consciences for Faithful Citizenship, qui est une sorte de “guide” pour l’électeur catholique que les évêques diffusent depuis 1976, environ un an avant les échéances électorales et, notamment, l’élection présidentielle. Cette nouvelle édition ne semble pas se singulariser beaucoup de celle qui avait été publiée voici quatre ans, si ce n’est qu’elle s’orne d’une nouvelle introduction dans laquelle l’épiscopat donne les six points à avoir en mémoire au moment du vote : avortement, liberté religieuse, mariage traditionnel, réforme de l’immigration, lutte contre la pauvreté et la guerre. Ce document paraît quelques jours avec l’annonce de la création d’un Comité Ad Hoc de la Conférence pour défendre les libertés de conscience et religieuse mises à mal par le gouvernement américain. Les catholiques représentent le quart de l’électorat américain. Même s’il n’y a pas de “bloc électoral” catholique, on constate, consultation après consultation, que le vote catholique est le vote de bascule dans les scrutins. Commentant ce document, le Washington Post, non sans raison, signale que la priorité donnée par les évêques à la question de l’avortement ne correspond pas à celle de la totalité de l’électorat catholique. Le quotidien rappelle la priorité donnée par de nombreux catholiques à la question de la « justice sociale », sans toutefois s’aviser que le droit de naître est la première justice qu’une société puisse accorder à ses membres… La presse libérale et les catholiques progressistes ont souvent reproché aux évêques de faire de la lutte contre l’avortement la seule et unique priorité l’emportant sur toutes les autres. C’est évidemment faux : si les six points évoqués dans le documents le démontrent, encore que chacun ne soit pas équivalent à tous les autres et réciproquement. Les évêques ont donc pris soin de bien préciser les choses : « En tant que catholiques nous ne sommes pas des électeurs sur un seul point [en l’occurrence l’avortement]. La position d’un candidat sur un seul point n’est pas suffisante pour lui valoir un soutien électoral. Toutefois, la position d’un candidat sur un seul point qui implique un mal intrinsèque, comme, par exemple le soutien à la légalité de l’avortement ou la promotion du racisme, peut légitimement conduire un électeur à refuser son vote à un tel candidat ». La chose est dite subtilement mais clairement : un catholique ne peut jamais voter pour un candidat qui soutient la légalité de l’avortement : cette seule position le disqualifie. En ce sens, le guide 2012 me semble plus clair que le précédent. Toutefois, l’impact de ce document épiscopal est relativement limité. Une étude récente montrait que seulement 16 % des catholiques avaient connaissance de l’existence de ce document mais que chez les trois quarts de ces catholiques, il n’avait eu aucune influence sur leur vote.
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Message par Her Jeu 13 Oct - 6:19

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/elections-2012-les-dessous-du-texte-de-la-cef

Elections 2012 : les dessous du texte de la CEF
10 octobre 2011 | Enregistrer sous: Conférence épiscopale,Perepiscopus | Publié par: Maximilien Bernard
Le lundi 3 octobre, le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France a présenté et diffusé un document intitulé « Elections : un vote pour quelle société« , qui dresse le contexte dans lequel se déroulera les prochaines élections présidentielles et législatives. On y lit notamment :

Les gouvernants et les législateurs sont confrontés à des questions nouvelles. L’éclatement des références éthiques fait reposer un poids moral toujours plus lourd sur la formulation des lois. Puisqu’elles jouent inévitablement un rôle de référence morale dont il convient de tenir compte, le législateur ne peut se contenter d’enregistrer l’évolution des moeurs.
À cette lettre, est jointe un document qui détaille quelques points à prendre en compte en vue de ces élections.

À chaque citoyen, à chacun de vous donc, il revient d’examiner comment les programmes et les projets des partis et des candidats traitent ces différents points, et de déterminer si ces approches sont cohérentes ou non avec la société dans laquelle nous voulons vivre. À chacun de vous il reviendra aussi de hiérarchiser ces différents points en vue du vote. D’autres, bien sûr, peuvent y être ajoutés.
Ces points sont regroupés dans un texte intitulé « Elections 2012 : éléments de discernement » (document pdf, 6 pages). Nous remarquons déjà que les termes « principes non-négociables » utilisés à plusieurs reprises par Benoît XVI (notamment dans un discours aux participants au congrès du Parti populaire européen le 30 mars 2006, puis au paragraphe 83 de l’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis) ne sont pas utilisés. Il est probable que certains évêques signataires de cette lettre aient milité pour que cette expression soit absente de ce document essentiel. Néanmoins, si l’expression est absente, les principes y sont :

1. Respect de la vie

Il est impératif que les autorités publiques refusent l’instrumentalisation de l’embryon. De même, l’avortement ne peut en aucun cas être présenté comme une solution pour les mères en difficulté. [...] Mais le dépistage prénatal systématique qui risque de déboucher sur l’élimination des personnes porteuses de certains handicaps remet en cause en son fondement même la solidarité envers le plus faible qui doit animer la société. [...] Toute personne, quel que soit son âge, son état de fatigue, son handicap ou sa maladie, n’en garde pas moins sa dignité. Pour cette raison, « l’euthanasie est une fausse solution au drame de la souffrance, une solution indigne de l’homme » (Benoît XVI) car elle vise, sous prétexte de compassion, à abandonner les personnes au moment où elles ont le plus besoin d’aide et d’accompagnement. L’arrivée de générations importantes dans le grand âge doit inviter la société à une plus grande solidarité. Le développement des soins palliatifs, fruit d’un progrès éthique et scientifique, doit être poursuivi pour que tous ceux qui en ont besoin puissent en bénéficier.
2. Défense de la famille

La famille, fondée sur l’union durable de l’homme et de la femme, doit être aidée économiquement et défendue socialement car, à travers les enfants qu’elle porte et qu’elle éduque, c’est l’avenir et la stabilité de la société qui sont en jeu.
3. Liberté de l’éducation

Une éducation juste implique : la liberté et la responsabilité des parents, la transmission à tous des savoirs essentiels, l’attention spécifique à ceux qui rencontrent des difficultés scolaires, le respect de la liberté de conscience, des enseignements respectueux de la dignité et de la beauté de la vie humaine.
Si l’initiative de ce document revient au cardinal Vingt-Trois, il semble que l’aile gauche du comité permanent de la CEF (notamment Mgr Simon et Mgr Ulrich) ait voulu en atténuer la portée et la vigueur. D’abord en excluant totalement l’expression « non-négociable », remplacée par celle, plus douce de « rôle de référence morale dont il convient de tenir compte« , à laquelle vient se joindre cette formule encore plus relative

À chacun de vous il reviendra aussi de hiérarchiser ces différents points en vue du vote. D’autres, bien sûr, peuvent y être ajoutés
Et, au cas où l’électeur catholique manquerait d’imagination, des points ont été ajoutés afin de diluer le nécessaire dans le contingent, le non-négociable avec le négociable (si le respect de la vie est un principe intangible quels que soient le temps et le lieu, l’immigration est soumise aux aléas du contexte local, et notamment à la capacité d’intégration du pays d’accueil, capacité dont ont peut estimer -sans trop se tromper- qu’elle fait aujourd’hui défaut à la France). Le document original, élaboré par le père Matthieu Rougé, curé de la paroisse Ste Clotilde à Paris, entouré d’une fine équipe, prenait la forme d’un dépliant, dans lequel n’apparaissaient pas les thèmes suivants : jeunesse, banlieues et cités, Europe, laïcité et vie en société.
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Message par Her Jeu 13 Oct - 7:39

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/rappeler-par-le-vote-limportance-sociale-de-la-famille.html

Rappeler par le vote l'importance sociale de la famille
Posted: 12 Oct 2011 01:22 PM PDT

Extrait de l'intervention du Cardinal Vingt-Trois, lors du colloque « Familles et société : quels choix pour demain ? », les 1er et 2 octobre 2011 :

"Nous ne sommes pas des saints qui faisons la morale aux pécheurs. Nous sommes des pécheurs qui ont la grâce de croire que la miséricorde de Dieu et sa force nous donnent le moyen de surmonter nos faiblesses. Il n’y a pas d’accueil et de témoignage possible sans cette modestie et cette humilité qui nous rendent proches de toute personne. Mais il me semble précisément que ce que nous pouvons donner de meilleur à nos interlocuteurs, c’est le témoignage que nous vivons en Église : il est possible de vivre un mariage définitif et d’y trouver le bonheur dans sa famille. N’est-ce pas ce qu’ils cherchent et que nous sommes chargés de leur annoncer, en leur proposant un chemin pour y parvenir ?

De ce point de vue, je crois qu’il ne faut pas nous laisser entrainer dans un certain décalage en cédant consciemment ou inconsciemment aux courants de pensée qui veulent écorner l’identité de la famille en refusant de prendre en compte les conditions nécessaires à son existence stable. [...] On nous fait ici et là, mais de manière persistante, la publicité des familles décomposées et recomposées, pour éviter surtout de parler de la famille ordinaire qui fascine ou agace.

Le long chemin parcouru depuis plus de vingt siècles est-il un détour sans signification ? Faut-il compter pour rien le passage progressif à la monogamie, l’établissement lent et difficile du mariage libre, en particulier pour les femmes, la prise de conscience de la responsabilité éducative des parents à l’égard de leurs enfants ? Notre culture et notre société sont-elles fatiguées de ce chemin parcouru ? Faut-il revenir aux moeurs de l’Antiquité païenne ?

Nous devons résister à cet attrait mortifère. Les hommes et les femmes du XXIe siècle sont autant capables que ceux des siècles précédents de prendre leurs responsabilités et de mener une vie « raisonnable et juste » comme dit saint Paul (Tt 2, 12). Si un mariage sur trois aboutit à un divorce, la séparation n’est pas inévitable et deux sur trois tiennent jusqu’au bout. Il n’y a pas de fatalité de l’échec. La bonne nouvelle que nous annonçons n’est pas un particularisme désuet réservé à des gens taillés sur mesures. Le mariage stable et définitif d’un homme et d’une femme pour éduquer des enfants n’est pas une curiosité d’une secte exotique. C’est un chemin possible pour tous et il est important que nous sachions faire témoigner ceux qui le vivent avec bonheur, même si c’est aussi quelque fois au prix d’une souffrance réelle.

Notre attachement au mariage hétérosexuel, monogamique et définitif est important, non seulement pour nous, mais aussi pour toute la société. Il rappelle que l’union de l’homme et de la femme n’est pas une simple affaire de sentiments privés. Cette union a une fonction sociale. Elle constitue un cadre éducatif pour développer des relations sociales dans un autre registre que celui de l’intérêt particulier et de la violence. Si nos législateurs et nos gouvernants oublient cette dimension fondamentale de la mission familiale, c’est à nous de leur rappeler, y compris par nos votes."

///////////////////////////////////////////////////

Texte diocèse de Paris - Tous droits réservés

Conférence des évêques de France – Conseil Famille et société Colloque « Familles et société : quels choix pour demain ? » Les 1er et 2 octobre 2011 à la Cité Universitaire de Paris

« La famille, nous y croyons ! » Conférence du cardinal André Vingt-Trois

Propos : Les agents pastoraux de l’Église se trouvent confrontés à une sorte de dilemme à propos de la famille. Peuvent-ils croire en un modèle de famille et en faire la promotion sans risquer de juger et de condamner ceux qui n’y adhèrent pas ? Peuvent-ils accueillir toute la diversité des expériences de vie familiale sans renoncer à leurs propres convictions ? Comment discerner un chemin pastoral dynamique et respectueux dans les temps que nous vivons ?

Introduction : le paradoxe de la situation de la famille aujourd’hui

Nous nous trouvons aujourd’hui devant une situation assez paradoxale. Jamais, dans la période moderne, l’instabilité du mariage n’a été aussi forte. On parle souvent d’une proportion de 30 à 50 % de divorces. Jamais non plus les repères d’identification de la famille n’ont été aussi brouillés. Le mot famille n’évoque plus une réalité communément reconnue si bien qu’aussitôt qu’on l’emploie, on doit le qualifier par un adjectif qui précise de quelle réalité on parle: famille classique, famille monoparentale, famille explosée, famille recomposée, famille homoparentale, etc.

Cette situation est paradoxale puisque, dans le même temps et avec une belle constance, les sondages expriment l’attachement massif des français à la famille et même plus précisément à une famille stable. Un récent sondage1 relève que 77% des français souhaitent construire leur vie de famille en restant avec la même personne toute leur vie. Mieux encore ce taux monte à 84% pour les 18-24 ans et à 89% pour les 25-34 ans.

Comment pouvons-nous comprendre ou au moins éclairer ce paradoxe ? Faut-il nous contenter de désigner ou de dénoncer l’incohérence habituelle entre le bien que l’on désire et que l’on ne fait pas, et le mal que l’on rejette et que l’on fait ? Il me semble que ce serait un peu court et que nous devons essayer d’approfondir cette contradiction dont notre Église est quotidiennement le témoin quand elle accueille des candidats au mariage sacramentel.

I. La famille, objet d’attentes contradictoires.

L’expression de valeur refuge qui caractérise souvent la famille, manifeste qu’on lui demande de procurer ce que l’on ne trouve pas dans les autres sphères de la vie sociale.

• Ainsi, on veut qu’elle offre un espace privé de sécurité et de détente, par contraste avec une vie sociale contraignante et soumise à l’exigence de la rationalité productive, ou à la marginalisation économique. On rêve donc que chez soi, les règles et les normes sociales ne soient pas de mise.

• La vie familiale doit également procurer un espace de stabilité et de confiance, à la différence de la vie professionnelle, marquée aujourd’hui par l’instabilité et la précarité. La confiance et l’allant personnels ne peuvent plus se nourrir dela garantie de la stabilité dans le fonctionnement social ordinaire. Chacun se reporte alors sur cet espace privé qu’est la famille, dont il nous semble que nous maitrisons le fonctionnement.

• On veut enfin que la famille soit un lieu de gratification affective, alors que les autres relations sociales sont souvent vécues sous le mode de l’indifférence, voire de l’exclusion, du mépris ou même de la violence.

Vis-à-vis de la famille, nous sommes donc devant une attente forte de protection et de sécurité, et devant une demande très individuelle de satisfaction de ses désirs personnels. Tous espèrent beaucoup de la vie familiale, mais la contrainte des moyens à prendre pour y réussir est inégalement perçue ou assumée. Ainsi par exemple, des jeunes veulent sincèrement se marier pour toujours, mais ne sont pas vraiment préparés à supporter les contraintes de ce toujours, sans d’ailleurs forcément percevoir l’incohérence de leur attitude. Ils souhaitent et ils pensent réellement s’engager pour toute la vie. Mais au-delà de leur projet, il leur reste à percevoir les ressources et les moyens à mettre en œuvre pour supporter et surmonter les difficultés qu’affrontent ceux qui s’engagent pour toujours.

Ces attentes de sécurité, de gratifications affectives, de stabilité, de satisfaction des désirs personnels ne peuvent pas être seulement arbitrées par la confrontation des aspirations personnelles. La théorie économique ultra-libérale selon laquelle un équilibre secret et automatique résulte de la compensation des désirs individuels, montre aujourd’hui sa vacuité et n’est pas valable non plus dans le domaine de la vie personnelle. C’est un rêve de penser que les choses s’accorderont sans que nous ayons à intervenir. Ces attentes personnelles nécessitent donc des critères objectifs de validation, qui permettent à chacun de se resituer par référence à un modèle commun. Pour cette raison, on modélisera et normalisera au besoin des formes de vie conjugales qui ne remplissent pas toutes les conditions nécessaires, mais qui apportent une sorte de justification minimale. Une situation sera légitimée « parce que tout le monde le fait ».

En passant, on peut remarquer que cette course à la justification sociale des modèles alternatifs passe par l’occultation médiatique des mariages stables et d’autres données statistiques : on passe un peu vite de 30 à 50% de taux de divorce, en oubliant au passage que près de deux couples sur trois ne se séparent pas et en évitant de s’intéresser à ce qu’ils vivent et aux moyens qu’ils se donnent pour le vivre ; on oublie que près de huit enfants de moins de dix ans sur dix vivent avec leur deux parents ; on évite encore de chercher à faire les statistiques de l’échec scolaire et de la primo délinquance dans les familles éclatées.... On parle beaucoup de la défaillance des parents, mais on ne dit pas pourquoi ils ne peuvent pas assumer leurs responsabilités éducatives. On fait comme s’ils souffraient d’une sorte d’incompétence ou d’impréparation, mais on ne dit pas d’où viennent les difficultés et les carences.

II. L’Église dépositaire d’une garantie

L’effritement ou la dissolution des modèles sociaux de référence autour de nous ne laisse pas beaucoup de Saints à qui se vouer... Et, pour satisfaire les multiples attentes que je viens d’évoquer, beaucoup se tourne volontiers vers le modèle d’une famille stable et durable, gratifiante et consolante, et un peu maternante. Comme l’Église catholique, dans notre pays, est l’institution qui est considérée comme dépositaire d’un modèle sûr de famille (on parle du modèle chrétien de la famille), on se tourne alors vers elle. Mais qu’en attend-on exactement, sans doute bien des choses différentes ?

• Une bénédiction divine. Quel que soit la nature et le niveau de foi de ceux qui se présentent à nous, nous ne devons pas sous-estimer le sentiment d’un certain nombre de nos contemporains que l’amour humain, dans sa grandeur et dans ses risques, ressortit de quelque façon à l’aire du sacré. Ceci est vrai, même (et peut-être surtout) si le mariage est marqué par la fragilité institutionnelle.

• Une caution morale. Même si certains peuvent avoir des liens très distendus avec la foi chrétienne et avec l’Église, ils attendent souvent de l’Église une reconnaissance morale de ce qu’ils vivent, surtout s’ils sentent confusément que quelque chose n’est pas vraiment en ordre. La culpabilité n’est pas une invention de l’Église. C’est une réalité de la psychologie humaine. Elle se loge dans l’expérience humaine et a besoin d’être, sinon résolue, du moins apaisée. Or, comment pourrait-elle l’être mieux que si l’Église décrétait : « Bien sûr, vous faites ce que vous pouvez. Vous ne pouvez pas faire mieux. Alors vous êtes absouts. Nous vous encourageons et même, vous devenez un modèle » ? Si telle est l’attente de certains, les choses ne se passent pas souvent de cette manière.

• Une espérance. Certains reconnaissent dans les affirmations et l’enseignement de l’Église sur le mariage une promesse que ce qu’ils désirent profondément n’est pas impossible. Ils nous entendent affirmer que c’est même le chemin du bonheur.

Tout ceci fait que nous sommes sollicités de diverses manières par des jeunes ou des couples. Au hasard des événements, des demandes explicites, des rencontres, et bien-sûr des activités des équipes de pastorale familiale, nous devons mettre en œuvre une pastorale de l’accueil.

III. Quelle pastorale de l’accueil ?

Nous sommes aujourd’hui souvent confrontés à des personnes qui viennent nous demander quelque chose (se marier à l’Église, faire baptiser leurs enfants ou les inscrire au catéchisme) mais qui sont dans une situation objective qui ne correspond pas au modèle que nous avons mission d’annoncer. Pour ceux qui sont dans une situation dans laquelle le mariage n’est pas vraiment possible, il me semble que le plus souvent, cette impossibilité ne tient pas seulement à des conditions morales qui ne seraient pas remplies. Elle vient surtout du fait que l’une au moins des conditions du mariage n’est pas satisfaite. C’est ce qui se passe dans les cas suivants :

• Le défaut de liberté. Le mariage suppose de s’engager librement. Ce n’est évidemment pas possible pour des personnes qui sont déjà engagées dans un précédent mariage. Mais le défaut de liberté peut aussi être moins objectif et plus lié à la maturité personnelle. Il n’est pas facile de faire comprendre cette impossibilité à des personnes qui sont influencées par une culture du sentiment et qui ne voient pas pourquoi il y aurait des conditions à leur mariage. C’est pourquoi la préparation au mariage suppose un entretien individuel avec chacun des candidats pour réserver l’espace à une expression qui ne serait peut être pas possible lorsqu’ils sont tous le deux ensemble.

• L’incompréhension de l’engagement définitif. Personne ne peut obtenir d’avance la certitude écrite que le mariage sera définitif. Mais pour qu’il y ait réellement mariage, il faut avoir le ferme propos de s’engager pour toujours, sans restriction mentale. Commencer une vie de famille en posant en principe qu’il n’y a pas d’obligation à demeurer ensemble quand surviennent des difficultés, c’est mettre en œuvre les conditions des fragilités qui vont émousser les capacités de tenir bon dans des situations difficiles.

• L’absence d’ouverture à la vie. Contrairement à ce que l’on pense parfois, le mariage semble bien lié dans les faits à un désir d’accueillir au moins un enfant. Il vient éventuellement au moment d’une naissance ou après une ou plusieurs naissances (mariage para ou post-natal), et il est envisagé pour donner un cadre éducatif aux enfants. Les parents considèrent qu’ils ont une responsabilité commune à l’égard de leur enfant et lui offrent un cadre éducatif en se mariant. La condition de l’ouverture à la vie ne semble donc pas particulièrement problématique. Mais il reste à vérifier que cette intention est un objectif réellement présent. En tout cas, qu’elle n’est pas exclue.

Toute la délicatesse de ceux qui interviennent au nom de l’Église va consister à être témoin de ces conditions objectives. Nous ne sommes pas le bureau d’une administration anonyme avec une check-list à vérifier. Notre mission est de susciter chez ceux qui viennent à nous l’expression de ce qu’ils cherchent et veulent mettre en œuvre et vivre. Ainsi, nous pouvons repérer les dispositions objectives de leur engagement. Ceci nécessite de mettre au jour les convictions qui les animent et de faire advenir une parole. Quelque fois, on est stupéfait de découvrir que des questions aussi importantes n’avaient jamais été abordées entre les candidats au mariage. Cela ne signifie pas que ce sont de mauvais candidats, ni qu’ils feront un mauvais ménage.

Parfois, nous constatons cependant que les conditions du mariage ne sont pas réunies Mais ce n’est pas pour cela que nous devons fermer la porte et dire à ces personnes que nous ne les connaissons plus et n’avons plus rien à faire avec elles. Pour que nous puissions les aider à poursuivre le chemin qu’ils ont commencé avec nous, il faut que nous subissions une certaine purge : il nous faut nous débarrasser de notre certitude qu’il n’y a pas de participation authentique à la vie de l’Église sans la plénitude de la vie sacramentelle. Tant que nous nous y accrochons, nous sommes dans une impasse.

Les sacrements sont l’aboutissement d’un premier chemin de conversion. Ils marquent l’orientation chrétienne d’une vie. Mais ils viennent au terme plus qu’au principe d’un premier cheminement vers le Christ. Or, pour certaines des situations desquelles nous parlons, nous sommes devant des personnes qui vivent les prémices de ce chemin. On ne peut pas considérer leur situation seulement par rapport à l’achèvement de ce chemin. C’est nous- mêmes d’abord qui ne devons pas être frustrés de ne pouvoir leur proposer la plénitude de la vie sacramentelle. Nous devons plutôt apprendre à nous réjouir de ce que, au point où ils en sont, et malgré toutes les difficultés qui les entourent et les pressions conscientes ou inconscientes dont ils sont l’objet, ils ont bravés beaucoup de difficultés pour franchir le seuil d’une église et venir nous rencontrer. C’est un pas considérable, sur lequel nous pouvons nous appuyer pour les aider à avancer.

Dans la délicatesse de ce dialogue et de cet accompagnement se manifestera le fait que nous sommes témoins et agents d’un Dieu miséricordieux. Nous cherchons avec patience les points d’appui positifs qui peuvent permettre à toute personne de cheminer vers une vie plus humaine et plus chrétienne. Nous ne sommes pas en situation de juger moralement des cœurs, et moins encore de condamner des gens dont nous ne savons comment ils sont arrivés là où ils en sont. Mais nous sommes chargés de leur annoncer et de leur proposer un chemin qui peut, s’ils le veulent et s’ils le peuvent, leur permettre d’avancer et de progresser.

IV. Le témoignage de la fidélité et la fuite du fatalisme de l’échec

Nous sommes d’autant mieux placés pour témoigner de la fidélité du Seigneur que nous mesurons chaque jour notre propre faiblesse à vivre la fidélité à notre baptême. Nous ne sommes pas des saints qui faisons la morale aux pécheurs. Nous sommes des pécheurs qui ont la grâce de croire que la miséricorde de Dieu et sa force nous donnent le moyen de surmonter nos faiblesses. Il n’y a pas d’accueil et de témoignage possible sans cette modestie et cette humilité qui nous rendent proches de toute personne.

Mais il me semble précisément que ce que nous pouvons donner de meilleur à nos interlocuteurs, c’est le témoignage que nous vivons en Église : il est possible de vivre un mariage définitif et d’y trouver le bonheur dans sa famille. N’est-ce pas ce qu’ils cherchent et que nous sommes chargés de leur annoncer, en leur proposant un chemin pour y parvenir ?

De ce point de vue, je crois qu’il ne faut pas nous laisser entrainer dans un certain décalage en cédant consciemment ou inconsciemment aux courants de pensée qui veulent écorner l’identité de la famille en refusant de prendre en compte les conditions nécessaires à son existence stable. Nous ne pouvons pas être dupe de l‘occultation médiatique dont il a été question plus haut. Beaucoup utilisent les moyens dont ils disposent pour gérer leur inconscient et pour faire normaliser publiquement ce qu’ils vivent dans leur vie privée. On nous fait ici et là, mais de manière persistante, la publicité des familles décomposées et recomposées, pour éviter surtout de parler de la famille ordinaire qui fascine ou agace.

Le long chemin parcouru depuis plus de vingt siècles est-il un détour sans signification ? Faut-il compter pour rien le passage progressif à la monogamie, l’établissement lent et difficile du mariage libre, en particulier pour les femmes, la prise de conscience de la responsabilité éducative des parents à l’égard de leurs enfants ? Notre culture et notre société sont-elles fatiguées de ce chemin parcouru? Faut-il revenir aux mœurs de l’Antiquité païenne ?

Nous devons résister à cet attrait mortifère. Les hommes et les femmes du XXIe siècle sont autant capables que ceux des siècles précédents de prendre leurs responsabilités et de mener une vie « raisonnable et juste » comme dit saint Paul (Tt 2, 12). Si un mariage sur trois aboutit à un divorce, la séparation n’est pas inévitable et deux sur trois tiennent jusqu’au bout. Il n’y a pas de fatalité de l’échec. La bonne nouvelle que nous annonçons n’est pas un particularisme désuet réservé à des gens taillés sur mesures. Le mariage stable et définitif d’un homme et d’une femme pour éduquer des enfants n’est pas une curiosité d’une secte exotique. C’est un chemin possible pour tous et il est important que nous sachions faire témoigner ceux qui le vivent avec bonheur, même si c’est aussi quelque fois au prix d’une souffrance réelle.

Notre attachement au mariage hétérosexuel, monogamique et définitif est important, non seulement pour nous, mais aussi pour toute la société. Il rappelle que l’union de l’homme et de la femme n’est pas une simple affaire de sentiments privés. Cette union a une fonction sociale. Elle constitue un cadre éducatif pour développer des relations sociales dans un autre registre que celui de l’intérêt particulier et de la violence.

Si nos législateurs et nos gouvernants oublient cette dimension fondamentale de la mission familiale, c’est à nous de leur rappeler, y compris par nos votes.

Conclusion : « Que nous faut-il donc faire ? »

Dans un contexte comme le nôtre où règne une certaine confusion, il nous faut d’abord nous convaincre que la réussite d’une vie de famille n’arrive pas toute seule, comme par enchantement. Peut-être qu’à d’autres époques, l’encadrement global de la société, la force du modèle familial, et la vigueur des structures de transmission des valeurs et des processus éducatifs rendaient moins perceptible l’investissement personnel nécessaire pour réussir un mariage. Aujourd’hui on ne réussit plus un mariage par hasard. La réussite d’une vie de famille demande un travail, travail sur soi, sur notre manière d’être et sur nos relations. Tout le monde trouve normal de se donner beaucoup de mal pour réussir sa vie professionnelle ou pour devenir un artiste de talent ou un sportif de compétition. Mais combien abordent la vie familiale comme une sorte de parenthèse dans laquelle tout arrive tout seul ? Combien sacrifient, pas forcément de gaité de cœur, ni en raison de choix vraiment raisonnés, leur vie de leur famille à leur profession, à leurs amis, ou à leurs hobbies ?

Ce travail demande aux époux de passer beaucoup de temps ensemble. Ils doivent en particulier comprendre qu’ils doivent avoir une relation en dehors de leurs enfants, avant de se retrouver tout seuls. Si pendant les vingt ou trente ans première années de vie commune, toute leur vie relationnelle est médiatisée par les enfants, le jour où ceux-ci sont partis, il ne reste plus rien. Ce travail de construction demande aussi que les parents et les enfants passent du temps ensemble. Il demande beaucoup de dialogue interpersonnel, beaucoup d’attention mutuelle. Combien de crises deviennent insurmontables parce qu’elles sont vécues séparément et isolement, et que, quand on se préoccupe de savoir comment on va en parler à l’autre, celui-ci n’est plus disposé à entendre ? Combien d’amours sombrent faute de temps passé ensemble gratuitement ?

La vie sacramentelle est un autre point d’appui. Pas plus que le baptême n’est terminé après la célébration, le mariage n’est achevé après la bénédiction. Le sacrement initial est un point de départ. Il a besoin d’être développé par une vie de prière et une vie sacramentelle régulière. C’est le seul chemin possible pour que la grâce de Dieu vienne au secours de notre faiblesse.

Enfin, nous devons chercher à mettre en œuvre des liens entre les familles. Beaucoup de nos contemporains, surtout jeunes, vivent dans un réel isolement humain. Ils ont souvent déménagés et se retrouvent pour quelques années dans une cité inconnue. N’ayant plus derrière eux une fratrie et des cousins d’âges divers qui faisaient autant d’interlocuteurs en cas de crise, ils se retrouvent tout seuls. Nos communautés doivent mettre en œuvre une solidarité concrète entre leurs membres. Cela se fait souvent à partir des enfants, mais se joue aussi à partir des groupes amicaux, des groupes de partage, etc.

Ces trois exemples de chose à faire qui pourront, je l’espère, ouvrir et stimuler votre inventivité.
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Message par Her Mer 26 Oct - 11:29

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/elections-en-espagne-léclairage-de-lépiscopat.html

25 octobre 2011

Elections en Espagne : l'éclairage de l'épiscopat

Les évêques d'Espagne ont publié un texte pour éclairer la conscience des électeurs en vue des élections anticipées du 20 novembre. Extraits de la traduction de Jeanne Smits :

"Dans son discours sur les fondements du droit, prononcé le mois dernier devant le Parlement fédéral d'Allemagne, le Pape rappelait que « le christianisme n'a jamais imposé à l'Etat et à la société un droit révélé, un ordre juridique tiré d'une révélation. Il s'est référé, en revanche, à la nature et à la raison comme véritables sources du droit (…), la raison ouverte au langage de l'être ». Nous faisons nos considérations depuis ce point de vue des fondements prépolitiques du droit, sans entrer dans le domaine du choix d'un parti et sans prétendre imposer à quiconque un programme politique. Chacun devra soupeser, en conscience, pour qui voter en vue d'obtenir, dans l'ensemble, le plus grand bien possible à ce moment précis.

[...] Les décisions politiques doivent être morales et justes, et non seulement consensuelles ou efficaces ; pour cette raison, elles doivent se fonder sur la raison, conformément à la nature de l'homme. Il n'est pas vrai que les dispositions légales soient toujours morales et justes du simple fait qu'elles émanent d'organismes politiquement légitimes.

[...] A cause de tout cela, nous devons attirer de nouveau l'attention sur le danger que représentent certaines options législatives qui ne protègent pas de façon adéquate le droit fondamental à la vie de chaque être humain, depuis sa conception jusqu'à sa mort naturelle, ou qui en arrivent même à qualifier de droit ce qui en réalité constitue un attentat contre le droit à la vie. Sont également dangereux et nocifs pour le bien commun les ordonnancements légaux qui ne reconnaissent pas le mariage dans son essence propre et spécifique, en tant qu'union stable entre un homme et une femme ordonnée au bien des époux et des enfants. Il est nécessaire de promouvoir de nouvelles lois qui reconnaissent et qui protègent mieux le droit de tous à la vie, tout comme le droit des Espagnols d'être reconnus par la loi, spécifiquement comme « époux » et « épouse », dans le mariage stable, celui-ci ne devant être mis à la disposition de la volonté des deux parties, ni à plus forte raison d'une seule d'entre elles.

[...] L'ordonnancement juridique doit faciliter l'exercice effectif du droit qui permet aux enfants et aux jeunes d'être éduqués de manière à développer le plus possible leurs capacités. Il doit éviter les contraintes idéologiques de l'Etat qui portent atteinte au droit des parents de choisir l'éducation philosophique, morale et religieuse qu'ils désirent pour leurs enfants. Il faut en revanche faciliter les initiatives sociales justes en ce domaine. La présence de l'enseignement de la religion dans les écoles d'Etat – comme matière fondamentale en option – constitue un moyen d'assurer que les droits de la société et des parents, ce pour quoi il faut aujourd'hui une régulation mieux adaptée pour que ces droits soient effectivement protégés. [...]"

Posté le 25 octobre 2011 à 08h00 par Michel Janva
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Message par Her Sam 29 Oct - 7:11

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/barack-obama-perd-le-vote-chrétien-en-raison-des-pnn.html

26 octobre 2011

Barack Obama perd le vote chrétien en raison des principes non négociables

Lu sur La Vie :

"6%. C'est le nombre de chrétiens évangéliques, selon l'Institut Barna, qui seraient prêts à voter pour le président américain sortant Barak Obama. Chez les catholiques, les intentions montent à 39%. Comment expliquer ce peu de confiance chez les chrétiens? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le vote évangélique n'a pas toujours été acquis à la droite, loin s'en faut; les chrétiens évangéliques ont en effet déjà permis l'accession à la Maison blanche d'un homme de gauche, le démocrate Jimmy Carter. Mais le refus d'Obama d'intervenir dans la controverse sur le mariage gay, sa volonté de faire rembourser les avortements dans son plan de couverture santé connu sous le nom de "Obamacare", ainsi que la controverse actuelle sur la liberté religieuse - le Belmont Abbey College, une institution catholique, a ainsi été contraint de proposer une couverture sociale pour la contraception et l'avortement à ses employés - font que sa cote de confiance est très limitée chez les pratiquants. En revanche, il est le champion des... wiccans: ces néo-païens (sorciers, druides etc) ont voté pour lui à 74% en 2008. Quant aux musulmans, très républicains jusqu'en 2000 (ils votaient à droite à 75%), ils ne sont plus que 11% à se déclarer électeurs de droite."

Posté le 26 octobre 2011 à 09h23 par Michel Janva
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Message par Her Mer 2 Nov - 10:36

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/lavortement-un-sujet-de-campagne-déterminant.html

28 octobre 2011

L'avortement, un sujet de campagne déterminant

Lu sur Liberté politique :

"Aux USA les questions sur le respect de la vie sont politiquement déterminantes. Herman Cain, bien qu’en tête des sondages de la primaire républicaine et de la présidentielle de 2012, a été déstabilisé par cette récente déclaration de Rick Perry : « Être pro-vie, ce n’est pas une question de commodité de campagne, c’est une conviction de base ». Le gouverneur du Texas fait référence à une récente interview de son concurrent diffusée sur CNN la semaine dernière. Celui-ci reprenant la distinction wéberienne classique entre l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction déclarait d’un côté être opposé à l’avortement et de l’autre admettait que la décision d’avorter était une décision personnelle et qu’en conséquence il ne souhaitait imposer son point de vue à personne ! « C’est un bobard libéral (de gauche, ndlr) de dire ‘je suis personnellement pro-vie mais le gouvernement ne doit pas prendre parti sur ce sujet’ » a déclaré un Rick Perry, ovationné, pour enfoncer son adversaire.

La réplique de l’accusé ne s’est pas faite attendre, Herman Cain a assuré qu’il n’était favorable à « aucun avortement, sans aucune exception » et a précisé « « Je voudrais renforcer l’ensemble de nos lois actuelles qui empêchent l’avortement ». Il a même été jusqu’à déclarer « Je crois que l’avortement devrait être (…) illégal dans tout le pays »

De son côté, la représentante du Minnesotat, Michele Bachmann, pour qui « cette année est celle où les conservateurs sociaux peuvent tout obtenir » a appelé les électeurs à ne pas faire le moindre compromis. Pour elle, le gouvernement et les politiques ont le devoir d’empêcher la pratique de l’avortement.

Comme l’affirme Rick Perry, le programme « pro-vie » qui a été déterminant dans les deux dernières élections le sera encore dans le choix électoral pour les américains. Nous en sommes loin en France !"

Posté le 28 octobre 2011 à 08h25 par Michel Janva
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Message par Her Mar 6 Déc - 15:06

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/11/la-discrimination-entre-étrangers-et-citoyens-est-constitutionnelle.html

29 novembre 2011

La « discrimination » entre étrangers et citoyens est constitutionnelle

Pierre Baudouin répond dans les 4 Vérités sur la proposition qui consiste à vouloir donner le droit de vote aux étrangers non communautaires :

"Non, le fait de payer des impôts ne fait pas nécessairement un citoyen. Je rappelle que notre démocratie est héritée largement d’Athènes et qu’à Athènes, les étrangers en situation régulière et payant leurs impôts s’appelaient des métèques, ayant voix au chapitre en matière économique, mais non en matière politique, à la différence des citoyens. Les socialistes ajoutent (ou plutôt laissent entendre, car la plupart n’osent pas le dire clairement) que réserver le vote aux citoyens français serait « discriminatoire ». C’est grotesque. Rappelons une nouvelle fois, au passage, que toutes les discriminations ne sont pas mauvaises par principe. Et rappelons aussi que la « discrimination » entre étrangers et citoyens est constitutionnelle… D’ailleurs, le dispositif socialiste maintiendra une « intolérable discrimination » entre les étrangers, qui ne voteront pas aux élections nationales, et les citoyens. Au demeurant, un étranger en situation régulière pendant 5 ans peut demander la nationalité française. Cela me paraît absurde (l’acquisition de la nationalité française étant ainsi beaucoup trop facile), mais c’est la loi actuelle. Le seul impératif est d’avoir un casier judiciaire vierge et de parler français. On a peine à imaginer que le PS veuille ouvrir les vannes pour des personnes ne parlant pas français, ou pour des délinquants. Cependant, on comprend bien la logique du PS : son électorat n’est plus le monde ouvrier, mais le monde qui vit de l’assistanat. Au premier rang duquel l’immigration. Ce n’est même pas moi qui le dis, mais la fondation Terra Nova, proche du PS, qui invite ce dernier à se concentrer sur les fonctionnaires et les « issus de l’immigration »…

Dernier argument socialiste entendu dans ce débat : il ne s’agit que des élections locales, les citoyens garderont le contrôle de leur vie politique nationale. La réalité, c’est que les citoyens ne contrôlent plus rien de leur vie politique nationale. Et la réalité, c’est aussi que la vie politique locale influe fortement – ne serait-ce que par les élections sénatoriales – sur la vie politique nationale. Si l’on tient vraiment à débattre du droit de vote des étrangers, on pourrait s’interroger sur le bien-fondé du droit de vote des ressortissants de l’Union européenne…"

Posté le 29 novembre 2011 à 17h28 par Michel Janva
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