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Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur

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Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur Empty Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur

Message par Her Jeu 17 Mar - 10:01

Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne

Les carmélites de Compiègne sont des religieuses cloîtrées condamnées à mort en juillet 1794 par le tribunal révolutionnaire pour motif de fanatisme et de sédition. Elles furent béatifiées en 1906.
Leur vie et leur arrestation a inspiré plusieurs œuvres (nouvelle, pièce, film, opéra) appelées pour la plupart Dialogues des carmélites.


En 1789, Madame Lidoine — Mère Thérèse de Saint-Augustin — est prieure de la communauté.

Le 4 août 1790, les membres du directoire du district se présentèrent au monastère des carmélites de Compiègne, conformément aux ordres donnés par la Constituante, et procédèrent à l'inventaire des biens de la communauté. Les religieuses furent invitées à quitter leur habit et à abandonner leur monastère. Cinq jours plus tard, sur les conseils de la municipalité, elles signèrent toutes le serment de Liberté-Égalité. Dès lors, elles vécurent dispersées en quatre petits groupes, mais continuant, sous le costume séculier, leur existence de prière et d'immolation.

Le songe de sœur Elisabeth Baptiste

Un siècle auparavant, une carmélite de ce monastère, sœur Élisabeth-Baptiste, avait vu en songe toutes les religieuses de son couvent dans la gloire du ciel, revêtues de leur manteau blanc et tenant une palme à la main... Le ciel leur réservait-il donc l'honneur du martyre ? Cette pensée se présentait fréquemment à leur esprit. Aussi la mère prieure, sentant le désir qui prenait corps dans la communauté, leur proposa-t-elle, au cours de l'année 1792, de faire un acte de consécration par lequel la communauté s'offrirait en holocauste pour apaiser la colère de Dieu et (pour) que cette divine paix que son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État. Cette consécration fut faite d'enthousiasme.

Deux religieuses anciennes, qui, tout d'abord, n'avaient pu dissimuler la crainte que leur causait l'idée de la guillotine et qui avaient hésité, émues moins du sacrifice lui-même que de la manière dont il devait s'accomplir, sollicitèrent, quelques heures plus tard et en pleurant, la faveur de se joindre à leurs sœurs. Et, chaque jour, en communauté d'abord, dans les différents groupes ensuite, la consécration était renouvelée, maintenant une flamme qui ne devait s'éteindre qu'au jour de la suprême immolation, sous le couperet de la guillotine.

Arrestation des carmélites

Cependant la régularité même de la vie de chaque groupe, reproduisant aussi exactement que le permettaient les circonstances l'horaire de la vie conventuelle, n'avait pas échappé aux Jacobins de Compiègne. Ils dénoncèrent donc au comité de salut public du district les ci-devant carmélites comme existant toujours en communauté, se livrant à des réunions suspectes et entretenant avec les fanatiques de Paris une correspondance criminelle.

Le 22 juin 1794, elles furent enfermées au monastère de la Visitation, transformé alors en prison. Là, en attendant que le Comité de salut public, avisé par le comité local, statuât sur leur sort, les recluses rétractèrent leur serment de Liberté-Égalité, préférant mille fois mourir plutôt que de rester coupables d'un tel serment.

Le transfert à Paris

Le 12 juillet, parvenait à Compiègne l'ordre du Comité de salut public de les transférer à Paris. Escorté de deux gendarmes et de neuf dragons, le cortège prit la direction de Paris, et parvint le lendemain, vers trois heures de l'après-midi, à la Conciergerie.

Malgré leurs liens et leur extrême fatigue, les carmélites mirent pied à terre sans l'aide de personnes. Seule, une religieuse octogénaire et infirme, sœur Charlotte de la Résurrection, les membres engourdis par une longue immobilité, ne savait comment descendre de la charrette. Impatientés, les voituriers la saisirent et la jetèrent brutalement sur le pavé. Elle se releva tout en sang et se contenta de dire à ceux qui venaient de la traiter ainsi : Croyez bien que je ne vous en veux pas. Je vous ai eau contraire bien de la reconnaissance de ce que vous ne m'avez pas tuée, parce que si je fusse morte... J'aurais été ravie au bonheur et à la gloire du martyre. C'était l'une des deux religieuses qui, deux ans auparavant, avaient hésité devant la perspective d'une mort sanglante ; maintenant, elle acceptait généreusement son sacrifice.

A la Conciergerie comme à Compiègne, les seize carmélites continuèrent à observer leur Règle : un témoin digne de foi, Denis Blot, élargi le 9 thermidor, déclare qu'on les entendait toutes les nuits, à deux heures du matin, récitant leur office. Le 16 juillet, elles célébrèrent la fête de Notre-Dame du Mont-Carmel avec un tel enthousiasme qu'au dire d'un détenu la veille de leur mort paraissait un grand jour de fête pour elles.

Le soir elles reçurent avis de leur comparution, le lendemain, devant le Tribunal révolutionnaire.

La mort sur l'échafaud

Après un bref interrogatoire et sans même entendre de témoins, le tribunal condamnait à mort les seize carmélites coupables de former des rassemblements et des conciliabules contre-révolutionnaires, d'entretenir des correspondances fanatiques et de conserver des écrits liberticides. Et comme sans s'émouvoir, l'une d'elles, sœur Henriette de la Providence, demandait au président Scellier ce qu'il fallait entendre par le mot de fanatique qui figurait dans le texte du jugement, elle reçut cet aveu qui devait les remplir d'une joie indicible : J'entends par là votre attachement à ces croyances puériles, vos sottes pratiques de religion.

Une heure après, elles montaient dans les charrettes qui, par la place de la Bastille, les conduisirent sur la place du Trône renversé (place de la Nation). Tandis qu'à leur passage une foule assez composite manifeste des sentiments divers, allant des cris et des injures jusqu'à l'admiration, elles, indifférentes et sereines, chantent le Miserere puis le Salve Regina. Arrivées au pied de l'échafaud, elles entonnent le Te Deum, le cantique de l'action de grâce qu'elles font suivre du Veni Creator. Après quoi, elles renouvellent leurs promesses de baptême et leurs vœux de religion.

Mais voici qu'une jeune novice, sœur Constance, s'agenouille devant la prieure. Avec autant de simplicité que derrière les murs du couvent, elle lui demande sa bénédiction et la permission de mourir, puis, chantant le psaume Laudate Dominum, omnes gentes, elle gravit les marches de l'échafaud. L'une après l'autre, les autres religieuses observent le même cérémonial et viennent recevoir la bénédiction de mère Thérèse de Saint-Augustin avant de cueillir la palme du martyre. Enfin, la dernière, après avoir vu toutes ses filles donner à Dieu la plus grande preuve d'amour que puisse, ici-bas, lui donner la créature, la prieure livre, elle aussi, sa tête au bourreau.


La Mère prieure du Carmel de Compiègne s' adressant à toute la communauté avait dit une parole qui est un avertissement pour les chrétiens d' aujourd' hui qui sont divisés entre la gauche ou la droite.Mère Thérèse de ST Augustin s' adressant à toutes les soeurs : " Mes filles, ne laissez pas entrer la guerre civile dans votre coeur, nous ne sommes pas des juges mais des suppliantes !"


Voici la liste des carmélites de Compiègne :

Sœur Constance de Jésus (Marie-Geneviève Meunier, 29 ans) (novice)
Sœur Saint Louis (Marie-Anne Brideau, 42 ans)
Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception (Marie Claude Cyprienne Brard, 58 ans)
Sœur Julie-Louise de Jésus (Rose Chrétien de Neuville, 53 ans)
Sœur Sainte Marthe (Marie Dufour, 51 ans)
Sœur de Jésus Crucifié (Marie-Anne Piedcourt, 78 ans)
Sœur Marie du Saint Esprit (Angélique Roussel, 52 ans) (sœur converse)
Sœur Saint François-Xavier (Juliette Verolot, 33 ans) (sœur converse)
Sœur Thérèse de Saint Ignace (Marie Gabrielle Trézel, 51 ans)
Sœur Charlotte de la Résurrection (Anne Marie Madeleine Françoise Thouret, 78 ans)
Sœur Thérèse du Cœur de Marie (Marie-Anne Hanisset, 52 ans)
Sœur Catherine (Catherine Soiron, 52 ans) (tourière)(n'était pas religieuse mais "femme gagée")
Sœur Thérèse (Thérèse Soiron, 49 ans) ( tourière)(même statut que sa sœur Catherine)
Mère Henriette de Jésus (Marie Françoise Gabrielle de Croissy, 49 ans)
Sœur Marie-Henriette de la Providence (Marie-Anne Pelras, 30 ans)
Mère Thérèse de St. Augustin (Marie-Madeleine-Claudine Lidoine, 41 ans)


Dernière édition par Hercule le Dim 3 Avr - 13:05, édité 1 fois
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Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur Empty Parodie de la Marseillaise, par les Carmélites de Compiègne, en 1792

Message par Her Jeu 17 Mar - 12:51

Parodie de la Marseillaise, par les Carmélites de Compiègne, en 1792

Les carmélites de Compiègne, en pleine Terreur, sous le gouvernement de Robespierre, sont condamnées à mort par haine de la religion, comme le fait reconnaître Sœur Marie Henriette de la Providence demandant au juge qu’il lui explique le mot « fanatique » dont elles sont qualifiées. Elles sont accusées d’avoir continuer leur vie religieuse pourtant interdite.

L’acte d’accusation est signé du 16 juillet 1792, fête de Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Les carmélites avaient offert leur vie pour apaiser la Terreur pour obtenir la paix pour la France et pour l’Eglise. Elles renouvelleront leur offrande chaque jour, ce qui n’empêche pas la prieure de tout tenter durant le procès pour innocenter ses sœurs, en particulier les tourières.

Elles sont conduites à l'échafaud, le 14 septembre 1792, fête de la Croix glorieuse et début du grand carême carmélitain.

Les sœurs chantent alors la parodie de "la Marseillaise", écrite en prison avec de nouvelles paroles rédigées par sœur Julie-Louise-de-Jésus, peu de temps avant que toutes les Carmélites soient guillotinées.

Au travers ces paroles, les soeurs se mettent sous « l’étendard d’un Dieu mourant » renouvelant dans leur propre humanité l’anéantissement de l’Incarnation et de la Croix offert pour le monde.


LA MARSEILLAISE DES CARMELITES

I
Livrons nos cœurs à l’allégresse,
Le jour de gloire est arrivé
Loin de nous toute faiblesse
Voyant l’étendard arrivé (bis)
Préparons nous à la victoire
Marchons tous en vrai conquérant
Sous le drapeau d’un Dieu mourant
Courons, volons tous à la gloire

Refrain :
Ranimons notre ardeur,
Nos corps sont au Seigneur.
Montons, montons à l'échafaud
Et rendons-le vainqueur.

II
Ô bonheur toujours désirable
Pour les catholiques français,
De suivre la route admirable
Qui, déjà faite tant de fois (bis),
Par les martyrs vers le supplice,
D'après Jésus avec le roi.
Chrétiens, signalons notre foi
Adorons d'un Dieu la justice.

Refrain :
Que le prêtre fervent,
Du feu du saint amour,
Chanter, chanter avec les saints
Ses bontés pour toujours.

III Nous sommes les victimes du siècle
et nous devons nous immoler
pour sa réconciliation avec Dieu.
Une éternité de bonheur m'attend ! (bis)
Hâtons-nous donc, courons vers ce terme
et souffrons volontiers
pendant les courts moments de cette vie.
Aujourd'hui la tempête gronde ;

Refrain :
Mais demain nous serons dans le port.
Le fidèle constant,
Scellent, scellent, de tout leur sang
La foi d'un Dieu mourant.

IV
Grand Dieu qui voyez ma faiblesse,
Je désire et crains toujours.
Confidemment l'ardeur me presse,
Mais donnez-moi votre secours (bis).
Je ne puis vous cacher ma crainte,
Pensant au prix de la mort.
Mais vous serez mon réconfort.
Je le dis : Non, plus de contrainte !

Refrain :
Hâtez donc le moment,
J'attends mon changement.
Seigneur, Seigneur, sans différer,
Rendez mon coeur content.

V
Vierge sainte, notre modèle,
Auguste Reine des martyrs,
Daignez seconder notre zèle
En purifiant nos désirs (bis).
Protégez encore la France,
Assistez-nous du haut des cieux,
Faites ressentir en ces lieux
Les effets de votre puissance.

Refrain :
Soutenez vos enfants,
Soumis, obéissants.
Mourons, mourons, avec Jésus
Et notre roi croyant.

VI
Voyez, ô divine Marie,
De vos enfants le saint transport.
Si de Dieu nous tenons la vie,
Pour lui nous acceptons la mort (bis).
Montrez-vous notre tendre Mère,
Présentez-nous à Jésus-Christ ;
Et qu'animées de son esprit,
Nous puissions en quittant la terre,

Refrain :
Au céleste séjour,
Du feu du Saint Amou,
Chanter, chanter avec les saints,
ses bontés pour toujours.
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Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur Empty Re: Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur

Message par Her Sam 29 Oct - 6:58

http://les.guillotines.free.fr/

Avez-vous eu un ancêtre

DECAPITE

Pendant la Révolution ?

Patronymes commençants par :

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z Autre

FICHES NOMINATIVES

SOURCES DOCUMENTAIRES (LIVRES - LIENS - HISTOIRE - CARTES - CHRONOLOGIE)

Condamnés à mort , à la déportation , et à l'emprisonnement

Attention quelques condamnés à mort n'ont pas été exécutés
Her
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Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur Empty Re: Les Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Martyres de la Terreur

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