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Eglise en Souffrance - Des Evêques et des Prêtres Rebelles, en Dissidence avec Rome et Prêts pour le Schisme.

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Message par Her Mar 20 Sep - 21:46

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/les-prêtres-et-évêques-rebelles-accepteront-ils-vatican-ii-.html

14 septembre 2011

Les prêtres et évêques rebelles accepteront-ils Vatican II ?

Mgr Edward Daly, ancien évêque de Derry, en Irlande du Nord, appelle à la fin du célibat imposé aux prêtres de l’Eglise catholique de rite latin.

Plus de 300 prêtres autrichiens ont lancé un "appel à la désobéissance" visant à inciter Rome à "mener une réforme de l'Eglise, nécessaire depuis longtemps". Parmi leurs revendications : l'ordination des personnes mariées.

Si ces ecclésiastiques suivaient le Concile Vatican II, ils connaitraient le décret sur le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum Ordinis, et particulièrement le n°16 :

"16. Choisir le célibat et le considérer comme un don

La pratique de la continence parfaite et perpétuelle pour le Royaume des cieux a été recommandée par le Christ Seigneur ; tout au long des siècles, et de nos jours encore, bien des fidèles l’ont acceptée joyeusement et pratiquée sans reproche. Pour la vie sacerdotale particulièrement, l’Église l’a tenue en haute estime. Elle est à la fois signe et stimulant de la charité pastorale, elle est une source particulière de fécondité spirituelle dans le monde. [...] La mission du prêtre, est de se consacrer tout entier au service de l’humanité nouvelle que le Christ, vainqueur de la mort, fait naître par son Esprit dans le monde, et qui tire son origine, non pas « du sang, ni d’un pouvoir charnel, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 13). En gardant la virginité ou le célibat pour le Royaume des cieux, les prêtres se consacrent au Christ d’une manière nouvelle et privilégiée, il leur est plus facile de s’attacher à lui sans que leur cœur soit partagé, ils sont plus libres pour se consacrer, en lui et par lui, au service de Dieu et des hommes, plus disponibles pour servir son Royaume et l’œuvre de la régénération surnaturelle, plus capables d’accueillir largement la paternité dans le Christ. Ils témoignent ainsi devant les hommes qu’ils veulent se consacrer sans partage à la tâche qui leur est confiée : fiancer les chrétiens à l’époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ ; ils évoquent les noces mystérieuses voulues par Dieu, qui se manifesteront pleinement aux temps à venir : celles de l’Église avec l’unique époux qui est le Christ. Enfin, ils deviennent le signe vivant du monde à venir, déjà présent par la foi et la charité, où les enfants de la résurrection ne prennent ni femme ni mari. C’est donc pour des motifs fondés dans le mystère du Christ et sa mission, que le célibat, d’abord recommandé aux prêtres, a été ensuite imposé par une loi dans l’Église latine à tous ceux qui se présentent aux ordres sacrés. Cette législation, ce saint Concile l’approuve et la confirme à nouveau en ce qui concerne les candidats au presbytérat. Confiant en l’Esprit, il est convaincu que le Père accorde généreusement le don du célibat, si adapté au sacerdoce du Nouveau Testament, pourvu qu’il soit humblement et instamment demandé par ceux que le sacrement de l’Ordre fait participer au sacerdoce du Christ, bien plus, par l’Église tout entière. Le saint Concile s’adresse encore aux prêtres qui ont fait confiance à la grâce de Dieu, et qui ont librement et volontairement accueilli le célibat, selon l’exemple du Christ : qu’ils s’y attachent généreusement et cordialement, qu’ils persévèrent fidèlement dans leur état, qu’ils reconnaissent la grandeur du don que le Père leur a fait et que le Seigneur exalte si ouvertement, qu’ils contemplent les grands mystères signifiés et réalisés par leur célibat. [...] Le saint Concile invite donc, non seulement les prêtres, mais tous les fidèles, à avoir à cœur ce don précieux du célibat sacerdotal et à demander à Dieu de l’accorder toujours avec abondance à son Église."

Posté le 14 septembre 2011 à 21h23 par Michel Janva
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Message par Her Mer 21 Sep - 5:07

http://www.perepiscopus.org/opposition-au-pape/des-pretres-francais-ont-signe-avec-les-pretres-rebelles-dautriche

Des prêtres français ont signé avec les prêtres rebelles d’Autriche
Posté par Maximilien Bernard dans Opposition au Pape le 09 20th, 2011 |
Une douzaine de prêtres du diocèse de Rouen ont signé le manifeste des 329 prêtres autrichiens, dont l’abbé Flament, qui s’explique dans les locaux de Fraternité Banlieues, le mouvement qu’il dirige dans l’agglomération rouennaise :

Nous voulons une Eglise qui soit à l’écoute des besoins et des attentes des hommes d’aujourd’hui, une Eglise solidaire des pauvres et des exclus.

L’abbé Guy Gravier, curé de Grand-Couronne et l’abbé René Gobbé, délégué à la pastorale des migrants et prêtre à l’Action catholique des adultes, sont également signataires.

L’Eglise doit changer. Nous sommes en tout point d’accord avec l’appel de nos frères autrichiens en faveur de l’ordination des femmes et des hommes mariés.

Une dizaine de prêtres auraient signé, et ce n’est pas fini :

D’ici quelques jours, nous devrions être une vingtaine. Ce qui n’est pas négligeable à l’échelle de la centaine de prêtres dans le diocèse de Rouen.

Le diocèse compte 170 prêtres, dont 109 encore en activité.

Ces prêtres rebelles espèrent voir s’étendre la contestation dans les diocèses voisins du Havre et d’Evreux.

L’interdiction faite aux laïcs formés de prêcher, le refus fait aux divorcés remariés de refuser l’eucharistie nous interpellent tous. Nous n’inscrivons pas notre démarche hors l’Eglise. La vraie obéissance – l’histoire nous l’a montré – c’est parfois aller contre l’autorité quand celle-ci va à l’encontre de ce qui nous semble la vérité. Nous sommes las du piétinement des autorités de Rome qui se réfugient dans le culte et refusent d’écouter le monde d’aujourd’hui. Nous venons au secours de nos évêques. Monseigneur Descubes est un homme ouvert, très sensible à l’action sociale et aux réalités d’aujourd’hui».

Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, primat de Normandie, n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond de cet appel à la désobéissance et sur l’adhésion de plusieurs religieux de son diocèse à ce manifeste. Qui ne dit mot consent ?
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Message par Her Jeu 22 Sep - 7:28

http://www.zenit.org/

Les femmes prêtres, le célibat, le pouvoir de Rome, selon le card. Piacenza

Entretien avec le préfet de la Congrégation pour le clergé

ROME, Mardi 20 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, intervient rarement dans le débat public. Il rejette tout ce qui est « démagogie » et « présentéisme ». Il est connu pour être un travailleur silencieux et assidu, ainsi qu'un observateur attentif de tous les phénomènes qui traversent la culture contemporaine.

C’est donc de façon tout à fait exceptionnelle qu’il nous a accordé cet entretien sur des thèmes « brûlants ». Très cordial, il révèle cette créativité pastorale que l’on attend toujours d’un authentique et fidèle pasteur de l’Eglise.

ZENIT - Eminence, de manière cyclique et ponctuelle depuis des décennies, certaines questions d’Eglise, toujours les mêmes, reviennent dans le débat public. A quoi est dû ce phénomène?

Cardinal Piacenza - Il y a toujours eu dans l’histoire de l’Église des « mouvements centrifuges », tendant à « normaliser » le caractère exceptionnel de la vie du Christ et de son corps vivant dans l’histoire, qui est justement l’Eglise. Une « Eglise normalisée » perdrait toute sa force prophétique, ne dirait plus rien à l’homme et au monde et, de fait, trahirait Son Seigneur.

La grande différence de l’époque contemporaine est à la fois doctrinale et médiatique. Pour ce qui concerne la doctrine, on prétend justifier le péché, non pas en s’en remettant à la miséricorde, mais en ayant confiance en cette dangereuse autonomie dont la saveur est proche de l’athéisme pratique ; d’un point de vue médiatique, au cours des dernières décennies, les « forces centrifuges » physiologiques, sont l'objet d'attention et sont amplifiées de manière inopportune par les outils d’information qui, d’une certaine façon, vivent de contrastes.

L’ordination sacerdotale des femmes fait-elle partie des « questions doctrinales » ?

Certainement et, comme tout le monde le sait, cette question a été affrontée clairement par Paul VI mais aussi par Jean-Paul II qui y amis un terme définitif, avec la Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis, en 1994. Il affirme en effet : « Afin qu’il ne subsiste aucune doute surune question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères, que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église ».

Certains, entêtés, ont parlé d’une « définition définitive relative » à la doctrine jusqu’à ce moment, mais franchement cette thèse est si curieuse qu’elle en est privée de tout fondement.

Alors il n’y a pas de place pour les femmes dans l’Eglise ?

Au contraire, les femme ont un rôle très important dans le Corps de l’Eglise et elles pourraient en avoir un encore plus évident. L’Eglise est fondée par le Christ et nous ne pouvons pas, nous les hommes, déterminer son profil. La constitution hiérarchique est liée au sacerdoce ministériel, qui est réservé aux hommes.

Mais absolument rien n’empêche de mettre en valeur le génie féminin dans des rôles qui ne sont pas strictement liés à l’exercice de l’ordre sacré. Qui empêcherait par exemple qu’une grande économiste soit à la tête de l’Administration du Siège apostolique ? Les exemples peuvent se multiplier pour tous les bureaux qui ne sont pas liés à l’ordre sacré.

Il y a des tâches où le génie féminin pourrait avoir un apport déterminant. Mais il est bien diffèrent de concevoir le service comme un pouvoir et prétendre, comme fait le monde, des « quotes-parts de tel pouvoir ».

Je pense par ailleurs qu’avoir ôter de sa valeur au grand mystère de la maternité, comme le fait la culture dominante, a vraiment joué dans la désorientation générale concernant la femme. En ne reconnaissant pas que ces dernières peuvent, sans discussions, apporter une plus grande contribution à la société et au monde, l’idéologie du profit a réduit et instrumentalisé la femme.

Et puis, l’Eglise n’est pas un gouvernement politique dans lequel il est juste de revendiquer des postes de représentation. L’Eglise c’est tout autre chose. L’Eglise est le Corps du Christ et en son sein, chacun est membre selon ce qui a été établi par le Christ. Par ailleurs, dans l’Église il n’est pas question de rôles masculins et de rôles féminins mais plutôt de rôles qui supposent, par volonté divine, une ordination ou pas. Tout ce que peut faire un fidèle laïc homme, une femme laïque peut le faire. L’important est d’avoir la préparation spécifique et l’aptitude ; après, que l’on soit un homme ou une femme n’a pas d’importance.

Mais peut-il y avoir une réelle participation à la vie de l’Eglise sans attribution de pouvoir effectif et de responsabilité ?

Qui a dit que la participation à la vie de l’Eglise est une question de pouvoir ? Si il en était ainsi, ça serait démasquer le réel équivoque à concevoir l’Eglise non comme une Eglise à la fois humaine et divine, mais simplement comme une des nombreuses associations humaines, voire plus grande et noble, vu son histoire ; celle-ci serait donc à « administrer » en répartissant le pouvoir. La réalité est bien diverse !

La hiérarchie dans l’Eglise, en plus d’être une institution qui vient directement de Dieu, doit toujours être vue comme un service à la communion. Seul l’équivoque, dérivant historiquement de l’expérience des dictatures pourrait faire penser à la hiérarchie ecclésiastique comme à l’exercice d’un « pouvoir absolu ». Demandez-le à ceux qui, chaque jour, sont appelés à collaborer sous la responsabilité personnelle du pape et pour l’Eglise universelle !

Nombreuses sont les médiations, les consultations, les expressions d’une collégialité concrète selon laquelle aucun acte de gouvernement n’est le fruit d’une seule volonté, mais toujours le résultat d’un long cheminement, à l’écoute de l’Esprit Saint et des précieuses contributions de tant d’autres. Les premiers de tous étant les évêques et les conférences épiscopales du monde.

La collégialité n’est pas un concept socio-politique mais vient de l’Eucharistie commune, de l’affectus qui nait de l’acte de se nourrir du seul Pain et de vivre une seule foi ; d’être unis au Christ qui est la voie, la vérité et la Vie ; qui est le même hier, aujourd’hui et pour toujours !

Le pouvoir de Rome n’est-il pas trop grand ?

Dire « Rome » veut tout simplement dire « catholicité » et « collégialité ». Rome est la ville que la providence a choisie comme lieu du Martyre des apôtres Pierre et Paul et la communion avec cette Eglise a toujours signifié dans l’histoire, communion avec l’Église universelle, unité, mission et certitude doctrinale. Rome est au service de toutes les Eglises, elle aime toutes les Eglises. Il n’est pas rare qu’elle protège celles qui connaissent des difficultés face au pouvoir du monde et celui des gouvernements, pas toujours pleinement respectueux du droit humain et naturel inaliénable qu’est la liberté religieuse.

L’Eglise doit être regardée à partir de la Constitution dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II où est décrite l’Eglise des origines, l’Eglise des Pères, l’Eglise de tous les siècles, qui est notre Eglise d’aujourd’hui, sans discontinuité ; qui est l’Eglise du Christ. Rome est appelée à présider dans la charité et dans la vérité, uniques sources concrètes de l’authentique paix chrétienne. L’unité de l’Eglise n’est pas un compromis avec le monde et sa mentalité, mais plutôt le résultat, donné par le Christ, de notre fidélité à la vérité et à la charité que nous serons capable de vivre.

Le meilleur exemple à cet égard est le fait qu’aujourd’hui seule l’Eglise, comme personne, défende l’homme et sa raison, sa capacité à connaître le réel et à entrer en relation avec lui, en somme l’homme dans son intégralité. Rome est totalement au service de toute l’Eglise de Dieu qui est dans le monde et elle est une « fenêtre ouverte » sur le monde. Une fenêtre qui donne la voix à tous ceux qui n’ont pas de voix, qui appelle chacun à une conversion permanente et contribue, à cet effet, en silence et avec souffrance, en se donnant elle-même en payant au prix fort, également au risque d'être impopulaire, à l’édification d’un monde meilleur, à la civilisation de l’amour.

Mais ce rôle de Rome ne constitue-t-il pas une entrave à l’unité et à l’œcuménisme ?

Bien au contraire, il en est la condition nécessaire. L’œcuménisme est une priorité de la vie de l’Eglise et une exigence absolue qui jaillit de la prière du Seigneur : «Ut unum sint», qui devient pour chaque chrétien un vrai « commandement de l’unité ».

Dans la prière sincère et dans un esprit de conversion intérieure permanente, dans la fidélité à sa propre identité et tendant tous, de manière commune, à la charité parfaite donnée par Dieu, il est nécessaire de s’engager avec conviction et faire en sorte que le mouvement œcuménique ne subissent pas de temps d’arrêt sur son chemin.

Le monde a besoin de notre unité ; il est donc urgent de poursuivre nos efforts de dialogue avec tous nos frères chrétiens, afin que le Christ soit le levain de la société. Mais il est urgent aussi de s’engager avec les non chrétiens, soit dans un dialogue interculturel, en collaborant dans les œuvres de bien pour qu’une nouvelle société, une société plus humaine, soit possible. Rome, dans cette tâche aussi, a un rôle moteur unique. On n’a pas le temps de se diviser, le temps et les énergies doivent être dépensés pour s’unir.

Dans cette Eglise, qui sont alors les prêtres et quel rôle ont-ils ?

Ce ne sont ni des assistants sociaux et encore moins des fonctionnaires de Dieu ! La crise d’identité est bien plus aiguë dans des contextes plus fortement sécularisés où il semblerait qu’il n’y a pas de place pour Dieu. Les prêtres, eux, sont toujours les mêmes ; ce que le Christ a toujours voulu qu’ils soient ! L’identité sacerdotale est christocentrique et donc eucharistique. Christocentrique car, comme rappelé plusieurs fois le Saint-Père, dans le sacerdoce ministériel, « le Christ nous attire en Lui », s’impliquant avec nous et nous impliquant dans son existence même.

Cette « réelle » attraction arrive par la voie des sacrements, donc de manière objective et unique, dans l’Eucharistie, dont les prêtres sont les ministres, c'est-à-dire les serviteurs et des instruments efficaces.

Mais la loi du célibat est-elle vraiment insurmontable ? Ne pourrait-on pas la changer ?

Il ne s’agit pas d’une simple loi ! La loi est la conséquence d’une réalité bien plus élevée que l’on ne saisit que dans la relation vitale avec le Christ. Jésus dit : « Qui peut comprendre comprenne ». Le célibat sacré n’est jamais dépassé, bien au contraire il est toujours nouveau en ce sens qu’à travers lui, la vie du prêtre se « renouvelle », car elle est toujours un don, dans une fidélité qui a sa racine en Dieu et son fruit dans l’épanouissement de la liberté humaine.

Le véritable drame réside dans cette incapacité aujourd’hui à faire des choix définitifs, dans cette terrible réduction de la liberté humaine qui, devenue si fragile, n’arrive plus à poursuivre le bien, même lorsque ce bien est reconnu et perçu comme une possibilité pour notre propre existence.

Le problème n’est pas le célibat, et les infidélités et la faiblesse de certains prêtres ne peuvent, eux non plus, être le critère de jugement. Du reste les statistiques nous disent que plus de 40% des mariages sont un échec. Parmi les prêtres nous sommes à moins de 2%. La solution ne réside donc absolument pas dans le caractère optionnel du célibat sacré.

Ne faudrait-il pas plutôt arrêter d’interpréter la liberté en termes d’ « absence de liens », de « principe définitif », et commencer à redécouvrir que c’est précisément dans le don définitif de soi à l’autre et à Dieu que réside la vraie réalisation et le bonheur humain ?

Et les vocations ? N’augmenteraient-elles pas si on abolissait le célibat ?

Non! Les confessions chrétiennes, où n’existant pas de sacerdoce ordonné il n’y a pas de doctrine ni de discipline du célibat, se trouvent dans un état de profonde crise concernant les « vocations » à la tête de la communauté. De même qu’il y a crise du sacrement du mariage « un » et indissoluble.

La crise, dont, en réalité, on est en train de sortir lentement, est liée fondamentalement à la crise de la foi en occident. Faire grandir la foi ! Voilà ce à quoi il nous faut nous atteler. C’est un fait. Dans les mêmes milieux, la sanctification de la fête est en crise, la confession est en crise, le mariage est en crise, etc… La sécularisation et la perte du sens du sacré qui en découle, celle de la foi et de sa pratique, ont également induit une importante diminution du nombre des candidats au sacerdoce. A ces raisons purement théologiques et ecclésiales, s’ajoutent quelques unes de nature sociologique : la première de toute, la chute évidente des naissances, et donc du nombre des jeunes et des jeunes vocations. C’est un facteur que l’on ne peut ignorer Tout est lié.

Parfois on se pose des prémices et puis on ne veut pas accepter les conséquences mais celles-ci sont inévitables. Le premier remède à la chute des vocations auquel on ne saurait renoncer, Jésus lui-même l’a suggéré : « Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson» (Mt 9,38). Ceci est le réalisme de la pastorale des vocations. La prière pour les vocations, un réseau intense, universel, étendu, de prière et d’adoration eucharistique qui enveloppe tout le monde, est la seule véritable et possible réponse à la crise des vocations. Là où une telle attitude de prière est vécue de manière stable, on peut affirmer qu’une réelle reprise est en cours.

Il est également fondamental de soigner l’identité et la spécificité dans la vie ecclésiale, des prêtres, des religieux – et ceci dans la particularité des charismes fondateurs des instituts d’appartenance – et des fidèles laïcs, afin que chacun puisse vraiment, en toute liberté, comprendre et accueillir la vocation que Dieu a pensé pour lui. Mais chacun doit être soi-même et doit, chaque jour davantage, s’engager à devenir ce qu’il est.

Eminence, en ce moment historique, que diriez-vous pour résumer la situation générale ?

Notre programme ne peut être influencé par le désir de vouloir vivre à la surface à tout prix, de se sentir applaudi par l’opinion publique : nous devons seulement servir par amour et avec amour notre Dieu dans notre prochain, quel qu’il soit, conscients que seul Jésus est le Sauveur. Nous devons Le laisser passer, Le laisser parler, Le laisser agir à travers nos pauvres personnes et notre engagement quotidien.

Nous ne devons pas mettre du « notre » mais du « Sien ». Face aux situations, même les plus désespérées en apparence, nous ne devons pas nous affoler. Le Seigneur est sur la barque de Pierre même s’il a l’air de dormir ; il y est ! Nous devons agir avec énergie, comme si tout dépendait de nous mais avec, en nous, la paix de celui qui sait que tout dépend du Seigneur. Nous devons donc rappeler que le nom de l’amour, dans le temps, est « fidélité » ! Le croyant sait qu’Il est la Voie, la Vérité, la Vie et non « une voie », « une » vérité, « une » vie.

Si bien que c’est dans le courage de la vérité, au risque d'être insultés et méprisés, que se trouve la clef de la mission dans notre société ; et c’est ce courage, qui forme un tout avec l’amour, avec la charité pastorale, que l’on doit retrouver et qui rend encore plus fascinante, aujourd’hui plus que jamais, la vocation chrétienne.

Je voudrais citer le programme que le Conseil de l’Eglise évangélique formula brièvement à Stuttgart en 1945 : « Annoncer avec plus de courage, prier avec plus de confiance, croire avec plus de joie, aimer avec plus de passion ».

Propos recueillis par Antonio Gaspari
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Message par Her Ven 23 Sep - 8:15

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/09/le-vicaire-général-du-diocèse-de-nantes-remet-presse-océan-à-sa-place.html

20 septembre 2011

Le vicaire général du diocèse de Nantes remet Presse Océan à sa place

Lettre ouverte du père Benoît Bertrand, vicaire général du diocèse de Nantes, à Presse Océan :

"Il a été demandé à un prêtre du diocèse de Nantes, pour les raisons que vous connaissez, d’arrêter l’exercice de son ministère. L’engagement des prêtres dans le célibat peut légitimement interroger : choisir le célibat consacré, pourquoi ? Dans la société actuelle, des questions peuvent donc être posées. C’est d’ailleurs l’un des motifs du célibat des prêtres et des religieux : poser question, être un signe paradoxal au nom de l’Evangile… Votre journal, avec les faits de société qu’il apporte chaque jour, est donc amené à informer, hiérarchiser, commenter, illustrer, décrypter… C’est votre métier de journaliste. Et vous le faites assurément de votre mieux dans le contexte éprouvant de la concurrence ! Mais dans cet événement, en dehors des questions de personne qui, vous le percevez aisément, éprouvent bon nombre de catholiques, certains aspects du traitement de l’information ont été, à mes yeux, tout simplement indignes. « Un prêtre sur cinq concerné ? Un sur quatre ? ». Quel sérieux recouvrent ces chiffres fantaisistes ? Quelle vérification consciencieuse de vos sources ? Quels témoignages contradictoires dans les interviews à Pornichet ? Pensez-vous vraiment que les avis soient, à ce point, unanimes ? Quel droit de réponse à ce sujet ? Vous jetez ainsi le discrédit et la suspicion sur l’ensemble du clergé nantais.

Je suis prêtre depuis 20 ans et désormais Vicaire général du diocèse de Nantes. Je connais bien les frères prêtres de notre département. Ils ne sont pas ce que vous dites. La preuve : cet événement, pour nous douloureux, est assez exceptionnel pour que vous en fassiez une telle publicité. Je veux vous redire, et de nombreux catholiques pourraient en témoigner, que le clergé nantais est fidèle aux engagements pris et reçus librement le jour de l’ordination sacerdotale. Par ailleurs, je suis le témoin édifié du courage des prêtres, de leur sens du service et de leur engagement apostolique à l’âge où beaucoup sont en retraite. Par ailleurs, après avoir annoncé, avec distraction, au début de l’article «l’origine du christianisme, c’est-à-dire de l’an 33 avant Jésus-Christ », on nous informe que « jusqu’à l’an 500, la question du mariage des prêtres ne se posait pas ». Votre historien, appelé comme expert, semble ignorer le concile d’Elvire, en 306, à partir duquel le célibat des prêtres n’a cessé d’être affirmé en passant par les décrétales du pape saint Sixte (386), les instructions d’Innocent 1er (402-417). Cela ne dit-il pas le manque de sérieux, de l’écriture et de la relecture, de l’article qui se voulait pourtant être une prise de recul favorisant la réflexion ?

Pour aborder la question du célibat sacerdotal, il convient de ne pas en rester aux divers aspects strictement historiques, psychologiques, économiques ou sociologiques qui, néanmoins, ne doivent pas être oubliés. Sans vouloir demander à un organe de presse d’en faire une sorte d’apologie, il faut aussi aller plus loin et plus profond. Le célibat des prêtres est bien de l’ordre d’une vocation c’est-à-dire d’une réponse à un appel de Dieu et de l’Eglise au don exclusif d’eux-mêmes. Il s’agit de vivre avec un coeur sans partage pour Dieu seul en étant au service des communautés chrétiennes vers lesquelles ils sont envoyés par leur évêque.[...] Le sacerdoce, vécu dans le célibat, est un don de soi renouvelé chaque jour s’il ne veut pas être qu’une fidélité à un passé. Certes, des personnes souhaitent parfois remettre en cause l’engagement au célibat et demandent la possibilité d’ordonner des hommes mariés. Si cette perspective devait être réfléchie et mise à l’ordre du jour, elle poserait, de toute évidence, d’autres questions liées également à la fidélité des engagements… Personnellement, j’adhère, et de grand coeur, à la discipline actuelle de l’Eglise catholique."

Posté le 20 septembre 2011 à 17h52 par Michel Janva
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Message par Her Mar 4 Oct - 20:31

http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/opposition-au-pape/des-pretres-francais-ont-signe-avec-les-pretres-rebelles-dautriche

Des prêtres français ont signé avec les prêtres rebelles d'Autriche
20 septembre 2011 | Enregistrer sous: Opposition au Pape | Publié par: Maximilien Bernard

Une douzaine de prêtres du diocèse de Rouen ont signé le manifeste des 329 prêtres autrichiens, dont l’abbé Flament, qui s’explique dans les locaux de Fraternité Banlieues, le mouvement qu’il dirige dans l’agglomération rouennaise :

Nous voulons une Eglise qui soit à l’écoute des besoins et des attentes des hommes d’aujourd’hui, une Eglise solidaire des pauvres et des exclus.
L’abbé Guy Gravier, curé de Grand-Couronne et l’abbé René Gobbé, délégué à la pastorale des migrants et prêtre à l’Action catholique des adultes, sont également signataires.

L’Eglise doit changer. Nous sommes en tout point d’accord avec l’appel de nos frères autrichiens en faveur de l’ordination des femmes et des hommes mariés.
Une dizaine de prêtres auraient signé, et ce n’est pas fini :

D’ici quelques jours, nous devrions être une vingtaine. Ce qui n’est pas négligeable à l’échelle de la centaine de prêtres dans le diocèse de Rouen.
Le diocèse compte 170 prêtres, dont 109 encore en activité.

Ces prêtres rebelles espèrent voir s’étendre la contestation dans les diocèses voisins du Havre et d’Evreux.

L’interdiction faite aux laïcs formés de prêcher, le refus fait aux divorcés remariés de refuser l’eucharistie nous interpellent tous. Nous n’inscrivons pas notre démarche hors l’Eglise. La vraie obéissance – l’histoire nous l’a montré – c’est parfois aller contre l’autorité quand celle-ci va à l’encontre de ce qui nous semble la vérité. Nous sommes las du piétinement des autorités de Rome qui se réfugient dans le culte et refusent d’écouter le monde d’aujourd’hui. Nous venons au secours de nos évêques. Monseigneur Descubes est un homme ouvert, très sensible à l’action sociale et aux réalités d’aujourd’hui».
Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen, primat de Normandie, n’a pas souhaité s’exprimer sur le fond de cet appel à la désobéissance et sur l’adhésion de plusieurs religieux de son diocèse à ce manifeste. Qui ne dit mot consent ?
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Message par Her Mar 4 Oct - 20:39

http://paroissiens-progressiste.over-blog.com/article-un-beau-geste-pour-les-ex-pretres-85585603.html

Samedi 1 octobre 2011
Un beau geste pour les ex-prêtres

Le Vatican a lancé un appel aux évêques diocésains afin d'encourager les prêtres qui ont quitté leur ministère pour se marier à jouer un rôle plus actif dans la vie paroissiale.

Dans un document que le Catholic Herald s'est procuré, le préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, le cardinal Ivan Dias, propose aux évêques d'accorder plus de place dans leurs paroisses aux prêtres ayant quitté le sacerdoce pour se marier. La lettre, datée du 2 Février 2011, avait été envoyée à un prêtre, qui avait écrit à la Congrégation pour le compte d'une société australienne missionnaire qui cherche à obtenir un assouplissement des interdictions concernant le clergé dispensé.

Jusqu'ici, le fait d'avoir obtenu un "rescrit du siège apostolique de réduction à l'état laïc" comportait de nombreuses restrictions, comme l'interdiction de célébrer la messe, de prononcer des homélies, d'administrer la communion, d'enseigner ou de travailler dans des séminaires et de faire la catéchèse dans les écoles et les universités.

Le Cardinal Dias avait écrit sa confiance dans les réformes du Vatican qui permettrait aux prêtres dispensés de mener une vie plus active dans l'Eglise en tant que catholiques engagés, sous la direction de leur évêque. Dorénavant, sous réserve de l'accord de l'évêque, les ex-prêtres pourront donner la communion, enseigner la théologie, et avoir de nouveau des contacts avec la paroisse où ils servaient comme prêtres.

Un geste des plus nobles envers des personnes qui par leur expérience peuvent aider leur paroisses à tenir bon vu le manque de prêtre, il ne faut donc pas se priver de ce vivier considérable de paroissiens.

Merci !

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Commentaire d'Hercule : A mon humble avis, utiliser des prêtres défroqués et mariés à des tâches d'aide en paroisse est un grave contresigne et un très mauvais choix, en prêchant par le mauvais exemple. Nous continuons à avancer allègrement vers le grand schisme, vers la fuite du Pape, vers l'Eglise éclipsée, vers l'auto-proclamation d'un antipape, vers le rejet du Christ suite à une découverte d'ossements, vers le mariage des prêtres et le sacerdoce des femmes, et enfin, vers l'avènement de l'Antéchrist pour un temps très court et l'ultime persécution de l'Eglise avec le martyrs de nombreux mauvais prêtres, avant le triomphe final de la Sainte Eglise de Dieu...
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Message par Her Mer 19 Oct - 7:28

http://www.famillechretienne.fr/agir/vivre-en-chretien/peut-on-critiquer-les-pretres_t11_s74_d62785.html

Peut-on critiquer les prêtres ?
famillechretienne.fr12/10/2011Par Élisabeth de Baudoüin2 commentaires

Dans votre famille, l’attitude vis-à-vis des prêtres se traduit plutôt par
la critique du sermon dominical
un travail en commun, paisible ou non
un soutien sans condition à leur action
jamais de critique, au besoin nous changeons de paroisse
autre (racontez-nous)

Eh oui ! Les prêtres, comme tous les êtres humains, ont des défauts… Pour autant, doivent-ils être la cible des critiques des fidèles ? N’ont-ils pas plutôt besoin d’être soutenus et encouragés ? Adoptons envers eux une attitude juste, dans la vérité et la charité.

« Il a mauvais caractère... Il ne sait pas déléguer... Il n’a pas d’autorité sur les gamins du caté... Ses sermons sont trop longs... Il n’est pas assez marial... Il l’est trop...» Alors que les candidats ne se bousculent pas au portillon des séminaires diocésains, les paroissiens se plaignent souvent de leur curé (ou de son vicaire) et le critiquent derrière son dos… Quand ils ne lui tombent pas directement dessus !

Le respecter et l’aimer tel qu’il est

Résultat ? Blessé, le prêtre est alors tenté par le découragement. « Lui qui se donne beaucoup, tout en vivant une certaine forme de solitude, aurait au contraire besoin d’être encouragé et de se sentir respecté et aimé tel qu’il est », regrette le Père Patrick de Varax, curé de Saint-Pierre de Gex, dans le diocèse de Belley-Ars (Ain). De plus, en adoptant le parti de la critique systématique, « les fidèles scient la branche sur laquelle ils sont assis », poursuit le Père de Varax. Ce dont témoigne Claire, une mère de famille du pays de Gex : « Quand on critique à tout bout de champ les prêtres de la paroisse devant les enfants, on risque de décourager les vocations sacerdotales ».

Un nécessaire esprit critique

Cela signifie-t-il que les prêtres ne sont pas critiquables ? « Autrefois, le prêtre était sacré. On le mettait sur un piédestal, se souvient l’Abbé José Vilain, prêtre retraité du diocèse d’Angers. Or, c’est un homme comme tout le monde, avec ses qualités, mais aussi ses défauts, ses misères... » Même observation, assortie d’une mise en garde, chez le Père de Varax : « Le sacerdoce est immense, mais l’homme qui en est investi, bien qu’il tienne la place de Dieu, comme disait le Curé d’Ars, est pauvre et pécheur. Attention à ne pas l’idéaliser ».

Comme tout le monde, le prêtre commet des erreurs et des maladresses. Il peut ne pas être juste, sur le plan humain ou celui de la foi. Certains actes ou certaines paroles ne doivent pas faire l’objet d’un déni et être passés sous silence. « Il ne s’agit pas de faire un chèque en blanc au curé de la paroisse, de dire amen à tout ce qu’il dit et fait. Les fidèles doivent garder l’esprit critique », insiste le Père de Varax. Mais alors, comment le faire à bon escient ?

Le prêtre a besoin de nos prières

Une attitude « juste » repose d’abord sur le dialogue et la délicatesse. « Si quelque chose ne va pas – une maladresse, une exagération... –, il faut tout simplement aller le dire, gentiment », conseille l’Abbé Vilain. « Mon curé m’avait blessée, raconte Claire. Plutôt que de ressasser et de faire du mauvais esprit, j’ai pris mon courage à deux mains, et je suis allée lui parler, en tâchant d’y mettre les formes. » Pour le Père de Varax, « la critique faite dans la lumière et la charité est positive. Elle fait grandir toute la communauté ».

Mais dans la relation entre prêtres et paroissiens, la charité ne s’arrête pas là. En effet, le sacerdoce suppose un combat, à la hauteur des enjeux, importants : « Quand un prêtre tombe, c’est toute une communauté qui est touchée. À l’inverse, un saint prêtre est un torrent qui emporte tout », explique le Père de Varax. Satan n’avait-il pas coléré contre le Curé d’Ars : « S’il y en avait trois comme toi sur la Terre, mon royaume serait détruit » ?

C’est pourquoi le prêtre a également besoin de la prière et des sacrifices des fidèles. N’est-ce pas un juste retour des choses ? En répondant à l’appel de Dieu, le prêtre a bien tout quitté pour se mettre à leur service… Une famille a ainsi prié (et même jeûné) pour un jeune prêtre qui avait abandonné le sacerdoce un an après son ordination, demandant à la Vierge de « lui tendre une main secourable ». Suppliques entendues : quelques temps plus tard, le pasteur est « rentré à la maison ». Plus largement, Claire, qui porte les prêtres de sa paroisse dans le chapelet quotidien, prie « pour qu’ils puissent dire : “Je suis heureux parce que je suis prêtre” ».

Élisabeth de Baudoüin
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